Deuxième Année Numéro 51 Dimanche 15 Mai 1859

32 numéros par an. PARAISSANT LE >MANCHE., AVIS : AVIS : Les lettres et envois non ,es manuscrits' non insérés (IT NEF .O IDIFITACItt 1115 CENTIMES.) affranchis seront refusés. ne seront pas rendus. Pour tout ce qui concerne l'Administration et la Rédaction,• du Journal s'ad ser t Eusèbe Lucas, rédacteur en chef à Monaco (Principauté).

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e ire à grépour les autres insertions.

soient°; c'est l'étincelle électrique qui embrase Cette tranquillité, ce calme dont jouit le pays, à l'infini , et par qui le germe brusquement ré- lui sont chers. Il y tient de toute la force d'un es personnes dont l'abonnement est expiréLchauffé des antagonismes politiques éclôt subi- attachement traditionnel, de toute la conviction sont priées de le renouveler afin d'éviter un tement. En pareil cas, tout, jusqu'à la notifica- que lui donnent les bienfaits qu'il en retire. Il retard dans l'envoi du journal. tion de ta neutralité même d'un état, témoigne n'ambitionne et ne demande rien de plus, il ne des mesures que sa conservation réclame entre veut rien de moins. Il sent qu'il y a dans sa A' 1' atietiir ; • notre feuille prendra k sirnpi les opinions intérieures qui la combattent. constitution actuelle, dans l'impulsion donnée kurnal de Monaco. par le Prince Charles III à son Gouvernement, Sans vouloir établir une comparaison entre des éléments sérieux d'avenir ; il sent que nulle les grandes puissances et le peu d'importance autre situation politique ne pournit remplacer de , la Principauté ; sans vouloir nier que les la sienne ; son vœu est donc de la garder, et ce éléments d'antagonisme d'un pays soient tou- voeu étant un droit, puisqu'il est un sentiment. jours proportionnels à l'étendue de son terri- populaire, sa voix s'élève pour le formuler. Monaco, le 15 Mai 1859toire, nous prétendons que du moment qu'ils y L'importance à ses yeux n'en est point secon- peuvent exister, ils peuvent présenter des com- daire, puisque toute sa vie s'y résume, et nous Depuis huit jours, l'armée 'française d'Italie plications relativement aussi dangereuses pour ne comprendrions pas que, placé à ce point de 'est presque tout entière réunie dans lés plaines le chef qui le gouverne. vue d'intérêt national sur le même terrain que du Piémont ; le silence précurseur des grands Or, que remarque-t-on dans la Principauté`? des Etats plus puissants, il se tût quand ceux-ci orages règne nde ses camps k ceux de l'armée de Que c'est précisement sur l'estime et l'affection cherchent hautement à établir l'incontestabilité l'Autriche, et nous attendons à. chaque instant unanimes es des sujets pour le Souverain, que re- de leurs droits. le premier coup de canon d'une collision terrible. pose sa tranquillité. Les sentiments de discorde, Un Orateur dont les opinions politiques ne mêMe les simples divergences d'opinions ne s'y L'agitation est extrême autour de nous. Fié- sont pas les nôtres, mais dont le talent est in- sont pas montrées jusqu'ici. Le Gouvernement vreuse, palpitante d'espérances et d'inquiétudes; contestable, disait dernièrement au Corps Légis- de S. A. continue son action paternelle au mi- l'Italie ne vit qu'en elle-même en ce moment, latif de France à propos des événements actuels, lieu des bruits retentissants du moment, sans et tous ses regards convergent vers -un point «. que le droit devenait auguste en demeurant obstacle et sans sourde pression à son entour. unique. Nous-mêmes, en songeant aux milliers aux mains du faible ! » C'est ainsi que nous Aucune baïonnette, aucuns vestige armé de l'au- de poitrines qui saignent peut-être en ce moment l'avions compris' en acceptant la mission de le torité ne lui sont nécessaires ; la loyauté et la sur les champs de bataille, aux trônes qui chan- faire valoir ici ; c'est d'une pensée identique que confiance sont, les gages réciproques et le mobile cellent, à l'esprit national qui' fermente, à la nous vient notre conviction de gagner à la Prin- de tous les actes de l'Etat. grandeur de la lutte, nous éprouvons toUtes les cipauté les sympathies généreuses de tout ce angoisses de ces 'ardentes péripéties. Il ne saurait en être autrement dans un pays qui porte un coeur élevé. où le plus lourd et le plus cruel des impôts, Aussi est-ce 'avec bonheur qu'en redescen- Au reste, si l'erreur d'un gouvernement voi- l'impôt du sang n'existe pas, et où ce privilège dant 'vers les intérêts particuliers dont nous sin nous oblige à nous plaindre sans relâche d'un si précieux est accompagné d'autres priviléges. sommes l'organe, nous trouvons autour de nous empiètement momentané, c'est là notre seule Tandisque tout autour d'elle, la jeunesse va une population calme, vivant en dehors` de ces récrimination : nous n'avons en dehors de cc mourir ; que le deuil se présente à la porte des agitations , et n'ayant rien de plus direct avec juste grief , ni appréhension , ni inquiétude. familles ; que la misère et la souffrance peuvent elles que les sympathies qu'elles lui inspirent. Libres, heureux, ne cherchant qu'à rester ce devenir ..le lot du plus grand nombre ; que la que nous sommes, contemplant de nos rivages En ce moment d'attente universelle, nous ne pierre, enfin, va frapper la plupart des familles tranquilles la lutte engagée peur l'indépendance sanrions, négliger de constater cette tranquillité ignorant la grandeur de son principe, la Prin- de l'Italie centrale, nous fusons des vcent de la Principauté. Sa faiblesse en tire une force, cipauté jouit des bienfaits inaltérables de sa pour la réalisation prochaine de, bonheur qui ses tiroits une consécration incontestahle,et cet- modeste indépendance. Chez elle, la famille n'a doit résulter pour des peuples l'rères , d'un état te force et re droit sont ce qu'elle devait atten- d'autre préoccupation que celle du travail; l'état de choses basé sur la liberté, l'ordre et le dre, pour part, de la crise sanglante du mo- que celle du progrès ; et l'honneur d'avoir servi progrès. ment. Si l'on y songe en effet, le' voisinage la France sur ses plus glorieux champS de ba- d'une aussi, grande lutte laisse rarement sans taille, la garantirait, au besoin, de toute accu- troubles lès territoires limitrophes, quels qu'ils sation de pusillanimité. Le journal l'Armonia, en citant notre article François Aureglia à porter la médaillepasse à deuxde Ste pas de Monaco, au ,dessus des jar- du 1er mai dernier, nous recommande de nerte Hélène qui lui a été décernée par S.M. L'empe- dins de la Condamine et une encablurer de son pas gâter notre cause en l'exagérant, et de ne pas reur des français. , port ; le pays doit donc attendre'de grands aven confondre "le droit avec l'importance" tages de son exécution, tant au point de vue de son - Nous reconnaissons toute la bienveillance de • La convocation' suivante vient d'être adres- commerce qu'a- celui du mouvement des étrangers attirés par son climat exceptionnel. l'observation, sans demeurer convaincus desa sée aux créanciers faillite de la SoCiété ano- de la * * justesse. Qu'est-ce que l'importance, relative- nyme des Bains de Monaco ment au droit? Une conséquence, non un• prin- Les créanciers dé la Société anonyme des La fleur d'oranger se vend au prix de 50 cen- cipe. Ce n'est pas le droit qui découle de l'impor- Bains de Monaco; sont convoqués pour le vingt- times le kilo, l'aigre, et de 25 centimes la dou- tance mais bien l'importance qui découle du droit.quatre courant mois; dix heures du matin, en ce. droit„Or,le droit est un pour tous. Il importe donc la Chambre du conseil du Tribunal Supérieur, peu qu'il s'applique au faible ou au fort. Il ne séant en la dite ville à l'effet de procéder à la saurait perdre de son intégrité sans cesser d'ê- formation de la liste des syndicats provisoires de tre le droit, sans devenir l'arbitraire, et l'impor- la faillite de là même Société, conformément NOUVELLES tance qui s'y rattache est une comme lui, puis- aux Articles 458 et 462, du Code de Com- De la. Littérature et des Arts. qu'elle en est la. conséquence. merce. • ' Entre l'état prépondérant qui combat pour le Monaco, le 12 mai 1859 rétablissement d'un privilè,ge, et l'état faible ou Signé A. Barelli M. ALEXANDRE DE HUMBOLT opprimé qui en réclame le respert, la différence Juge-Commissaire. En ce moment oie justement absorbée par les n est qu'une question de fait ; la lutte du pre- * * évènements d'Italie, la grande presse ne prête inier consacre la protestation du second , et cet- qu'une attention distraite aux faits du monde te protestation, considérée comme ressource Des bâtiments à vapeur de,tout rang conti- nuent à passer matin et soir en vue de Monaco. scientifique et littéraire,ilest de notre devoir d'a- extrême, est un moyen du droità qui l'on doit briter au milieu du calice où nous vivons, les en reconnaitre toute la force. Dans la nuit de mercredi à jeudi dernier, le regrets unanimes qu'elle se fùt empressée d'ac- yacht la Reine Hortense qui conduisait à L'enfant qui réclame la protection de la loi corder en toute autre circonstance à une illuetre l'Empereur et sa suite, a double la pointe de la pour son patrimoine légitime n'est-il pas pro- mort. ville à deux heures du matin La frégate à va- tégé par elle de, préférence au tuteur infidèle peur le Magellan, le bâtiment mixte Ariège et M. Alexandre de Humboldt s'est éteint à Ber- qui abuse de sa position pour spolier? La fai- le Vauban escortaient le navire impérial. lin le 3 mai dans sa 90.e année. C'était une blesse de la victime, au lieu d'être un obstacle, Les feux de l'escadrille se dirigeant vers grande âme en même temps qu'un grand génie, n'est-elle pas un titre de plus à l'appui dont elle Gênes ont rapidement, disparu derrière la. Bor- et sa mort est pour l'Europe, aussi bien que a besoin, et son droit ne s'augmente-t-il pas, dighera. pour la Prusse, et pour la France, sa seconde en équité, de toute l'importance qu'il prend aux patrie, un deuil national. On ne saurait imaginer yeux des honnêtes gens ? Voici des renseignements sur les dates de parmi les monuments de l'intelligence humaine, Or, c'est l'intégrité du 'patrimoine de ses passage de la cavalerie de la garde impériale rien au delà de son immense ouvrage sur le neuf 'siècles d'existence,que la Principauté ré- qui se dirige vers Gênes. Cosmos. C'est à Paris qui fit lecours sur l'en- elernii. C'est son avenir dans son passé, joyau semble des connaissances humaines qui devait Partent de Nice , le 16, les chasseurs, le 17, des vieux temps dont rien n'a terni l'éclat jus- plus tard en être le point de départ. Il est mort les guides; le 18', les 'dragons; le 19, les lanciers qu'ici, dont elle est fière, et qu'elle compte em- avec la douce satisfaction d'avoir, dans ses der- (le 20, séjour de eè régiment à Menton) le 21, ployer sans bruit et sans vergogne à sa modes- nières années, mené à bonne fin l'ensemble le 1 er cuirassiers ; le 22, te prospérité. Serait-il juste que,parcequ'elle est le 2e cuirassiers. des recherches qui s'y rattachaient. Comme un état faible, la main qui le lui-arrache sous La dernière étape de ces régiments en Fran- toutes les organisations d'élite, il appartenait prétexte de l'aider à le porter, n'eût pas à se ce est Antibes. Les étapes de Nice â Gênes sont aux idées libérales et les a servies jusqu'au der- préoccuper de son larcin ? Et de ce que sa natio- Menton, San-Remo, Oneille, Alassio, Finale, nier moment. Savone, Voltri. nalité n'a qu'une valeur, une importance relati- Il est mort avéc toute son intelligence, entre ves, s'en suit-il qu'el le soit à la merci de la main * les bras de sa nièce, Mme de Bulow née de Hum- même qui proclam e et défend ailleurs la virtualité Le Diritto nous ,fournit les renseignements boldt femme du ministre,« du général d'Hede- qui la constitue ? A notre sens, il y a là un dom- suivants sur la convention passée entre le Gou- - mann son ami de 50 ans. La France a voulu la mage qui équivaut à tout autre , et c'est notre vernement sarde « une compagnie anglaise première saluer la gloire de sa tombe, un décret devoir de l'y comparer. Il n'y pas deux sortes pour la concession,du cheminde fer de Voltri à de l'Empereur vient de décider l'érection de sa de droits, comme il n'y a pas deux sortes de Savone. statue dans la galerie du palais de Versailles. libertés. Ceux d'un petit peuple ont la même MM Wallkstiaff et Peto s'obligent à construire valeur que ceux des autres puissances, et lare- la ligne à leurs frais dans le délai de trois ans. qu'ils reclament simplement leur place au soleil, L'État de son côté, s'oblige à l'exploiter mo- on aurait tort de laisser penser qu'ils sont trop MUEZ. yennant le prix de cinquante pour cent de pro- (Imité de l'antique. ) peu de chose pour être pris en sérieuse con- duit brut. sidération. Miel baigne ses pieds, pensive Les concessionnaires ont la faculté de rece- Au bordel'un.paisible ruisseau ; voir gratuitement des communes on des provin- Un cygne, amant de cette rive, ces les terrains qu'ils occuperont dans chacune Lui die: pourquoi troubles-tu l'eau ? CHRONIQUE LOCALE d'elles, ou bien un subside équivalent à détaut de se décharger de leurs obligations et aban- Aniel r l'oeil de larmes humide : Il n'y aura pas réception au Palais, Dimanche donnerla concession. --- Sois eine crainte, l'onde saura soir, 15 Mai. Ils auront en outre la préséance pour la con- Redevenir bientôt limpide, * * tinuation de la ligne du littoral pcndantelix ans. Et le ciéts'y reflétera. ... Par Ordonnance en date du 12 de ce mois, Ces premiers travaux assurent ceux de la le Princea fait grâce au Sieur Dominique Mane- „ligne projetée jusqu'à Nice et qui reliée ensuite Ah C'était sous l'épais feuillage,. ra du reste de la peine de deux années d'em- 'avec le chemin de fer de Toulon au Var déjà com- Quand, le front vers le mien penché, prisonnement à laquelle il avait été condamné mencé, complètera le circuit de Paris à Gênes Le jeune Erinn, sur mon visage par arrêt du Tribunal Criminel de Monaco, pour par la France, la Suisse et l'Italie. Tenait son regard attaché, participation à l'échauffourée du 4 février der- Les travaux vont donc marcher à la fois aux nier. C'était alors qu'il fallait dire ; deux extrémités dé la ligne de Toulon à Nice et Ne trouble pas-le coeur d'Anie" ** de Nice à Gênes. Coeur troublé qni-d'amour soupire Une Ordonnance du 7 Mai autorise M. Réné- On sait que dans le tracé projeté, cette ligne Ne peu t plue réfléchir le ciel !

JOURNAL DE .MONACO.

plus de 50,000 habitants, huit autres villes dé- jourd'hui il y a des endroits où le Pô roule ses BULLETIN D'ITALIE passent 100,000 ; ce sont : , Naples, Pa- eaux à la hauteur des clochers voisins. lerme, Venise, Florence, Milan,Gènes et Turin. Si l'On ajoute à cela qu'il est presque partout La presque totalité des habitons professsent la longé par des canaux latéraux de dérivatioti et religion catholique, le nombre de ceux qui ap- TURIN. - Le duc de Chartres est sorti de que les eaux qui filtrent à travers les digues l'Académie militaire avec le rang de sous-lieute- partiennent à d'autres cultes chretiensif est que rendent ses bords très-marécageux, on com- 36,676 et celui des juifs de 41, 497.Sur plu- nant dans un régiment de cavalerie de ligne. de prendra toute l'importance de ce fleuve pour les sieurs points, l'accroissement de la population armées belligérantes. Une dépêche des princes d'Orléans vient de le sera doublé en soixante-treize ans. Des routes superbes ont remplacé aujour- rappeler en Angleterre. Il y a en Italie 256 évêchés , on n'en compte d'hui les sentiers par lesquels les intrépides sol- * * qne 535 dans toute l'Europe. On compte 1 evê- dats de la France, sous la conduite de leur chef que pour 40,000 âmes dans les Etats domains. ROME. - Le chemin de fer de Civita-Vecchia immortel, ont dù gravir les Alpts îl y a un demi-siècle est eu activité. • En Sicile, le pays du inonde entier peut être oit le clergé est le plus nombreux ; il se trouve 33, C'est, à commencer du littoral de la Méditer- 26G prêtres, religi lax et religieuses, c'est à di- Une note remise par le Cardinal Antonelli à ranée, le chemin de la Corniche qui longe le gol- re 1 sur 69 habitants M. de Grammont annonce à la France l'inten- fe de Gènes dans toute sa longeur, et envoie des Il se publie en Italie près `de .390 journaux ; tion du Gouvernement du St-Siégé de garder. embranchements, par le col ;le Tende, à Turin, les etats sardes en comptent 117. et par le passage de la Bochetta, à Alexandrie. la neutralité la plus complète. Les Etats sardes possèdent le cinquième en- Ensuite la route du Mont-Genèvre, de Briançon viron de la population d'Italie. à Suse et Turin ; celle du Mont-Cenis, de Lyon La congrégation de l'Index a prohibé l'A- par Chambéry à Suse ; et la route qui, de Mont- mour de Michelet ; le livre de -Job, traduit par mélian, conduit par le petit Saint-Bernard dans Ernest Renan, de l'Institut ; le Dictionnaire des la vallée d'Aoste. Conciles par Alletz, et plusieurs autres livres al- ESQUISSE TOPOGRAPHIQUE Les chemins qui mènent de la Lombardie lemands et italiens, un entré antres sur la Thé- DU THEÄTRE DE LA GUERRE; dans le Piémont sont : la route qui de l'intérieur andrie de la Vierge-Marie dont l'auteur s'est sou- de l'Autriche conduit par Vérone à Milan, tra- mis eta réprouvé son oeuvre. verse le Tessin à Buffalora, passe à Novare et Le. pays est enclavé au sud, à l'ouest et au Verceil, pour aboutir à Turin. Elle se bifurque nord, pai.r la grande chaîne des Alpes et de leurs près de Brescia, et la branche septentrionale toujours quelque chose da preju- — Il reste ramifications. longe les pointes méridionales des lacs de Garda, gé d'après lequel les israélites célébreraient Elles forment, un vaste demi-cercle depuis le d'Iseo, de Como et du lac Majeur, où elle fran- leurs pâques en fesant leur pain azyme avec le col de Cadibone, au nord-ouest de Gènes, oit chit le Tessin à sa sortie de ce lac, conduisant sang d'un enfant chrétien. Les pâques (les juifs elles se soudent à la chaîne des , tra- par Biella et Ivrée sur la Doire-Baltée. Nous tombant cette année le mercredi saint, une vive versant toute la péninsule italique. Dpuis.Sa- mentionnerons encore la grande route qui, par- irritation s'est manifestée dans les basses clas- vone, elles s'étendent, sous les dénominations tant de Rimini snr l'Adriatique et longeant le ses contre le Ghetto. Le général de Goyon a dû d'Alpes Maritimes, jusqu'au Monte-Viso ; de pied des Apennins en traversant les duchés de un poste en permanence sur la p. lace des établir Cotiennes jusqu'au Mont-Cenis ; d'Alpes Grées Modène et de Parme, atteint la place de Plai- Ecoles. jusqU'au Mont-Blanc, et enfin d'Alpes Pennines sance que les Autrichiens ont mis tant de soin à jusqu'au Saint-Gothard. Ces montagnes s'élè- fortifier, car la possession de cette place, au dé- Une dépêche télégraphique expediée de Lon- vent avec une très-forte inclinaison du côté du bouché du défile de la Stradella, leur assure une dres rappelle de Rome le jeune Prince de Galles Piémont, tandis qu'elles s'étagent moins abrup- libre communication avec les deux rives du Pô. tes vers la France. Le système des chemins de fer piémontais Les Apennins, envoyant au nord du Golfe de converge vers deux centres : Turin et Alexan- NAPLES. - En apprenant l'état de l'Italie, le Gênes quelques ramifications, forment avec les drie. De la capitale il s'étend à l'Ouest jusqu'à roi de Naples à qui son état désespéré l'avait contreforts des A.Ipes,une espèce de promontoi- Suse, au pied du Mont-Cenis, pour reprendre fait cacher jusqu'ici ,a reçu une commotion funes- re qui s'avance presque au centre du Piémont et te. Il s'occupe activement néanmoins de régler de l'autre côté près de Saint-Jean de Maurienne que contourne le Pô dans toute sa longeur. La d'où il se relie par Chambéry, en Savoie, avec les affaires du royaume. belle et fertile vallée traversée par ce fleuve est le grand chemin français de la Méditerranée. A Les érruptions du Vésuve continuent. La mon- assez large dans son cours supérieur entre Tu- l'est, la voie ferrée atteint par Verceil et Novare tagne de Somma, éteinte depuis des siècles,vient rin et les Alpes ; de se rétrécit près de la ligne la grande ligne de la Lombardie, qu'elle devait de se rouvrir, et le volcan bicéphale fume le de la Doire-Balte, entre Ivrée et ,po- ur rejoindre par le pont (le Buffalora, sur le Tes- jour et lance des flammes la nuit par ses deux s'ouvrir ensuite dans la vaste et. fertile plaine de sin. C'est ce pont que les Piémontais, en se reti- têtes. Lombardie. Les principaux affluents du Pô en rant, viennent de brûler. La ligne qui, de la ca- Piémont sont, sur la rive gauche, le Clusone, la pitale conduit à Gènes, passe par Alexandrie : Doria-Riparia, qui se jette dans le Pô à Turin, elle est donc fortement protégée par cette pla- DEUX-SICILES. - Le Gouvernement a fait la , descendant du Mont-Viso, la Doire- notifier par ses agents, auprès des cours euro- ce dont elle augmente encore l'importance stra- Baltée avec la petite place d'Ivrée,clef de la rou- péennes, que S. M. Napolitaine voulait garder tégique. te de Milan à Tnrin, la Sesia venant du Monte- la plus stricte neutralité envers toutes les puis- Alexandrie est reliée à la grande ligne de la Rosa et finissant à quelques kilomètres de Casa- sances pendant les complications:actuelles. Lombardie par des embranchements qui se diri- le, et enfin le Tessin, par lequel s'écoule le lac gent sur Verceil et Novare. Un autre tronçon. Majeur et qui forme la limite contre la Lombar- destiné à relier la rive droite du Pô au systémc die autrichienne. Le principal affluent de droi- piémontais, ne va que jusqu'à Stradella. te est le qui, traversant les contreforts De toutes les places fortes, telles qne Ivrée, Annuario Statistico Italianodonne sur l'Ita- à la jonction des Alpes Maritimes et des Appe- Gênes et Alexandrie, il n'y a que les deux dei- lie les renseignements suivants, qui offrent de nins, passe à Alexandrie, et se jette'dans le Pô à niers qui aient de l'importance; toutes les au- l'intérêt dans les circonstances actuelles : quelques kilomètres au-dessous de cette place tres ne sauraient offrir de résistance sérieuse. La population de l'Italie n'est pas moindre de importante. L'Autriche préparant de longue main sa domi- 27,107,139 habitants. Cette population est di- Cette dernière rivière présente un spectacle nation en Italie avait obtenu qu'Alexandrie visée en quinze circonscriptions : huit compre- très-singulier : les terres végétales et les gra- fût démantelée,'car c'était la seule position stra- nant 19,913,304 sont soumises à des gouver- viers entrailles parles torrents qui descendent tégique qui put être opposée à celle de Vérone nements italiens ; sept avec une population de des montagnes exhaussent constamment son lit et de Mantoue. Gènes, qne la belle défense de 7,493,743, obéissent 'à des gouvernements et menacent ainsi les contrées qu'elle parcourt Masséna rendit à jamais célèbre, jouera un rôle étrangers. d'un débordemment. Pour se garantir contre important dans la lutte actuelle, comme base Il y a en Italie 110 provinces et 10,012 com- ce danger, les riverains ont partout endigué le d'opération pour l'armée française. munes. C'est un des pays ou se rencontrent le Pô, et ces digues s'élèvent à mesure que le lit -se plus de grandes villes; dix--neuf de ces villes ont du fleuve se remplit davantage, au point qu'au- E. LUCAS Rédacteur-Gérant JOURNAL DE MONACO.

MOUVEMENT DU PORT DE MONACO OBSERVATIONS MÉTÉOROLOGIQUES ALPHONSE KARR. Arrivées du 6 Avril au 12 Mai 1859. du 8 au II Mai 1859 LES GUÊPES NICE, b. Ste-Thérèse, c. Médecin A., ni. d. Une livraison de 32 pages chaque _lundi ST-UAPIIAEL, b. St-Antoine, c. Médecin A, y. DATES Thermonn. Centigr. ETAT atanos. ST-TROPEZ, b. Conceptio.i, c. Niale J-B. , vin. Les personnes qui désirent TOULON, b. Miséritorde, c. Marcenaro, vin. 8 h. 2 h. 6 h. prendre des abonnements ST-REME, h. Miséricorde, c. Gazollo L., briq. ------AVIS GUEPES, revue plalloso- MARSEILLE, b. André, c. Laurenzi P, vin. 8 i i 3 1i. 6 iph!zine et Littéraire par Alphonse UA 15 9 Beau soue priérs de s'adresser a M. P. Féraudy MENTON, b. Annonciation, c. Vincent Th, m. l 13 2 13 9 13 7 Nuag. à l'hnprInaerle du journal. NICE, b. 10 13 3 St-Joseph, c. Bregliano, m. d. . - 1:3 i 12 9 Pluie Prix de l'abonnement : c•J 11, 13 » 12 9 id. Départs du G au 12 Avril 12 5 12 138 1i• 7 13 5 Nuag. Un mois (4 Nos) 3 Fr. Six amis . . 1.5 F. ST-RAPIIAEL, b. C. Médecin A., 13 1 i. .1. 1 i• 9 11 « Pluie ' Trois mois . . 8 » Un an. . . 95 en lest. li. 1 i. » 1i. 6 141. 1 id. UN Nunno 1 FRANC. TOULON, b. St-Joseph, c. Delpiano J., en lest, ID., b. Ste- Thérèse, e. 'Médecin A., en lest, VINTIMILLE, II. Conception, c. Viale J• a. vin. RESTAURANT NOGHÈS HOTEL GÈNES, b. Miséricorde, c. Marcenaro, vin. ;?,f9 dtr Trilmnal. ST-11131E, b. Misérirorde, c. Gazolle L., briq. SERVICE A LA CARTE ET PENSIONS lems 50 FR. VINTIMILLE, b. c. Lauren:.,'i P. vin. tenu par NICE. 1). iliincnci,.!tion, c. 'Vincent Th., ra. d. CLAUDE OLIVIER , b. , e.13regliano, in. d. Cet hôtel est situé dans la Rue de Lorraine, GII.Eir TAN itilAL ONACO. COIFFEUR Tous les ouvrages Français et Etrangers, dit CtnÉé de Nice et de la PrhripaEté de lionaa dont il est envoyé deux exemplaires à la rédac- LI RAI tt.IE VATMCIN tion, sont annoncés dans le journal : -un article par lr1i 1.41?,C7OLDINA BOlt7.17'10. Ouvrages divers—Papeterie de luxe et ordi- spécial leur est consacré s'il y a lieu. En vente au &nu. M'entonnais , rue St .11.:chel, naire. Fourniture de bureau es fantaisie Registres—Papier de musique, etc. etc. MENTON CgrAnontli.c4illeva 6 Imp. L. Péleraux à Monaco ( Principauté) L1THI 11 TAILLE 2PI MAFIr SPÉCIALITÉ POUR LES 'ÉTIQUETTES EN COULEURS ET GAUFFRÉES

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