BRGM

•s? DEME/FE Division Sud-Est

LES G-ISEñtiM'S DE SULFURES D'ARSENIC DES ALPJtíS-ñaRITIKES ET DE LA COBSE

J. FEitAUD - Décembre 1970 - LES .JJIER'iLIcSATIOIïS Aí&ENI&SS

D¿ JüR3i ET d'¿3 ALPES r-L

par J. FU.UJ.UD

Décenbre 1S70 Un jeune home, passionné de géologie et de métallogénis surtout lorsqu'il s'agit de minéralisations arsenicales a réuni une abondante documentation et a fait de nombreuses observations sur les différents gise- ments et indices arséniés du Sud-Est de la Franco.

Ses principales observations sont consignées dans le présent rap- port nais il a tenu également à y faire figurer ses hypothèses génétiqueso Toutefois la genèse et 1'observation sont toujours très nettement séparées et on peut donc ne tenir compte que des observations de terrain ou des étu- des de laboratoires sans y mêler les idées génétiques de l'auteur. Ce travail a surtout été fait dans le cadre de l'inventaire des gîtes minéraux de la Francs, travail confié au Bureau de Becherches Géolo- giques et Minières,

P. ÂICAKD Chef de la Division Sud-Est - 2 -

AVANT - PROPOS

Panai toutes Jes personnes qui m'ont aidé à réaliser ce travail, je voudrais remercier particulièrement i-iH. Jean VEHNET, Jacques GiiPPROY, Bernard POR'fHAULT et Pierre R0UTHÍER, et que H. Pierre AICARD soit assuré de mon sincere *.-t respectueux souvenir. - 3 -

RESUME

Les Alpe:7-Maritimes et la Corse recèlent les principaux gisements de sulfures d'arsenic de la . A la suite d'observations faites aur le terrain et d'études de laboratoire, le point de noa connaissances sur ces gisements est donné et des hypothèses sur leur genèse sont ensuite exposées.

Les gisements des Alpes-Maritiaes sont liés à un horizon strati- graphique du Crétacé moyen de la couverture subalpine de I1 Argentera. Leur paragénèse comprend : calcite, barytine, fluorine, réalgar, orpiment.

Les gisements de la Corse sont lias à des fractures dans les schistes lustrés et roches vertes. Leur paragénèse comprend : quartz, dolo- mite, realgar, orpiment, stibine, pyrite.

IViS'lis que los gisecents de Corse apparaissent corme affiliés aux Einérr:lis;itions ¡ig - As - 3b du Cap Corse et, peut-être, de Toscane, les gisements dej Alpes-Haritimes, eux, semblent représenter un "type" nouveau pour dey substances comae le realgar et l'orpiaent. LES GITES dt REALGA R - ORPIMENT PI. î DES ALPES OCCIDENTALES

Zurich 100 Km

î N SCHUtS Al D'ASSA_ Al SINESTRA

° GISEMENT- ÍNDÍCE -_¿3 Granites tardi et po»t-orogéniques. Alpes orientales '- »J (u>cle et couverture). "| Alpes occidentales : Dooaine '\ -> Pennique : couverture,oohiioli-: tes. * j Alpes occidentales j 1U Donaine Pennicue : socle. Alpes occidentales : Doiaaine Helvétique : seele. RRG M - DÎv. SE. n't36 - 4 -

IHTRODÜCTIOS

On connaît en Prance un certain nombre d'indices de realgar et d'or- piment. Dans la plupart des cas, ces deux sulfures n'ont été rencontrés que sous forme do simples curiosités minéralogiques secondaires à l'intérieur d'une paragénëse principale :

- gisement de Ste-uarie-^aux-îiines (Haut-Shin) - giv>eaent d'Alzen (Ariège) - gisement des Sagnes (Hautes-Vienne).

On connaît aussi des dépôts de sources thermales : - St-Nectaire (Puy-de-û&te) et de;s indices alluvionnaires : - indices divers du Massif Armoricain (Bain-de-Bretagne en Ille-et-Vilaine,en particulier).

On en a signalé aussi dans les classiques formations des houillères embraesec, en particulier à :

- Aubin (Aveyron) - La Bicainarie (Loire) - Kontceau-les-Kines

Toutefois, c'est dans le Sud-Est de la France, que le réalgar et l'orpinent arrivent à constituer de véritables gisements, dont certaine ont été exploités, au cours de la première moitié du XXo siècle essentiellement (Pl.1 ).

- indice de Jas oux (Hautes-Alpes) ; - gisement de Lucéram (Alpes-Maritimes), exploité ; - gisement de Duranus (Alpes-iîaritines), exploité ; - indice de l'Engarvin (Alpes-Maritimes) ; - gisement de Matra (Corse), exploité ; - indice de Stroccia (Corse) ; - indice de Scandolajo (Corse) ; - indice de la Porta (Corse). Le rassemblement géographique des gisements de Matra» Uicéram et Büranas entraîna, aecble-t-il, la décision de P. LAFFIÏTE (1965) qui les groupa, avec les gîtes d'antimoine da Cap Corse, dans l'"aire alpine sensu-stricto des épi thermaux (AB, Sb, %)".

Depuis la découverte, plus récente, du realgar de l'indice de Jas Sous (HSLOOZ et POULAIii, 196»), cette "aire" serait peut-être à élargir,au Bord, jusqu'au massif du Pelvau x (l'indice de Jas Roux ne sera cependant pas décrit ici) Si, sur le plan géochimique et géographique, ces gîtes reflètent une certaine unité, il n'en est rien sur le plan géologique ; il apparsit nécessaire d'étudier séparément deux ensembles, celui des gisements des Alpes-Maritines, et celui des gisements de la Corse- DOMAINE STRUCTURAL PI. 2 DES GISEMENTS ARSENIES DES ALPES M mes

Schéma d'après B. GEZE et J. VEBHST lili llaocle ebenra»ei»ffleats goîaérats vo s §9® «rrH __^ œiooeines ot aireación a'ennoyage " dti •:•:.• : Iplioquaternaire deltaïqueO gîte arsénié

MASSIF CRISTALLIN / EXTERNE UllUllllllllUJiWlliillll L' ARGENTERA -MTáCANTOUR

ARC DE CASTELLANE \ ARC DE

MASSIF "PYRENEO- - PROVENCAL' M \ \ \ \ \ i i DU TANNERON - 6 -

I - LES i'ÏINKRALISATIOHS DES ALPES-MARITIMES

(PI. 2)

On connaît dans les Alpes-Jiaritimes deux gisements de sulfures d'arsenic : Lucéram, ûuranus.

Un indice de sulfures d'arsenic a été signalé au hameau de l'&igarvin, commune de Duranus. Il n'a pas été retrouvé.

1.1. Cadre ¿géologique régional

Lea gisonents do sulfures d'arsenic des Alpeo-fferitimen se situent dans la couverture Eié3ozoique (ot canosoïque) du massif crictallin externe de l'Ar^ntera^^roantour, ot, plus précisément, dano la zone dec chaînons subal- pins de l'arc de Nice.

Ce doma.'ne est constitué par une série de calcairer. dolonitiques jurassiques et calcaires marneux crétacés, dont les faciès, en particulier à l'Albien, représentent le passage du Domaine Dauphinois au Doioaine Provençale» Le Tertiaire, transgretjsif, est représenté essentiellement par la trilogie calcairca-marnes-grèa d'Annot.

L'ente .ble, décollé, a gliosé sur le socle antétriasique, par l'in- termédiaire de la senolle de Trias plastique. Il en résulte un style d'écaillés successives et de chevauchements intercutanés.

On connait au Miocène-Pliocène inférieur la formation de tufs andési- tiquas dans In zone frontale de l'arc de Nice. -7-

1.2. Gisement de

Commune : Lucéram Peuille topogßaphique : n° 2 au 1/20.000 Niveau supérieur : x « 1004,13 Niveau inférieur í x = 1003,93 y = 188,73 y = 188,48 a = 768 z = 705 Peuille géologique t Menton-Nice au I/5O.OOO Carte Michelin n° 84 - m : 19 Carte des gîtes minéraux au 1/32O.OOO : Avignon n° 434 Substances : orpiment, barytine, realgar, fluorine.

1.2.1. Situation et accès (PI.5 )

Les entrées des deux niveaux sont situées au bord même du ruisseau de Roocaniera, dans le vallon du même nom, au NE du village de Lucérata (22 km an ïJîffi de Nice).

Du pied NW de la tour de l'ancien château de Lucéram on descend jusqu'au lit du ruisseau de Roccaniera par le sentier de l'arête SW du Mt L'Ablé (10 mn).

Pour accéder au niveau inférieur, ne pas franchir le ruisseau. Srnprun- ter sur 100 m un petit canal d'irrigation horizontal qui longs la paroi de la rive droite. On aperçoit alors l'entrie de galerie, sur l'autre rive, au pied d'un escapement de calcaires marneux {} inn).

Pour accéder au niveau supérieur, il faut, au contraile, franchir le ruisseau, et remonter le sentier de rive gauche. Celui-ci s'élève par 2 lacets, pour franchir un escarpement (4 mn). A son souuet (bref faux-plat) on quitte le boa sentier pour suivre à main gauche, un rentier herbeux qui passe en corni- che au-desnio de l'escarpocnent du thalweg. Après une dizaine de minutes en secteur broussailleux, \Q sentier débouche sur un élargisaeaent du vallon, avec d'ancien- nes terrasses de culture. On aperçoit irnniédiatenerit l'entrée Sud de la galerie principale, sur l'autre rive (droite), tout au bord du ruisseau* 2n remontant, de là, ce dernier, on parvient aux autres tr vaux (importants végétation de ronciers). GISEMENT DE LUCERAM PL. 4 TECTON'lpUE LOCALE

Coupe passant par les travaux du niveau supérieur W E - Turonien Sénonien

_ Céncananien-Turorden probable _ Cénooanien inférieur _ Âlbien probable _ Jurassique et Crétacé inférieur

Cou ¡je passant par les travaux du niveau inférieur

ï "l^"^>T^

0 1Ü0 200 m

Coupe de l1 ¿caille intercutanée de la Gra.ye de Tcrnet SW d'après .'•. G&¿,( 1560-63)

1 km - 8 -

1.2.2. Cadre géologique i of. earte géologique 1/50.000 »»Menton-Nice11 et PI. 3, 4, 5, 7 et 8. Dans le secteur du vallon de Hoccaniera, et «a se limitant aux étages affectes par la minéralisation, la coupe stratigraphique est à peu près la suivante :

fieposant 3ur lea calcaires dolomitiques massifs du Jurassique supérieur» 1er: terrains du Crétacé se présentent sous des faciès dP épaisseur réduite par rap- port à ce qu'on observe ailleurs dans la couverture subalpine de l'arc de Nie©.

Le Crétacé inférieur (Berriasien à Hauterivien ??) eat une récurrence du faciès tithonique, avec des calcaires dolomitiques, blancs à café au lait, massifs mais en bancs d1 épaisseur métrique ou décidétrique. Il est difficile de l'individualiser sur les coupes, en l'absence d1argumento paléontologiques. Sur ce calcaire repone un banc de grès glauconieux, ou glaueonitite, d'épaisseur très variable (de 0,20 m en galerie au niveau supérieur, jusqu'à 20 m environ, dans la falaise au Nfi de ce niveau). Il est difficile d'attribuer cea irrégulari- tés de puissance seulement à des laninagec tectoniques. Cette glaueonitite repré- sente un faciès de condensation dont on ne connait pas encore le début (Barremien?? et qui se tartine au Cénomanien.

Le Cénonaniun. avec ses marnocalcaires bleutés, marque le passage de3 conditions oxydantes aux conditions réductrices, Quoique puissmt d'une cinquan- taine de notre.:;, il est lui aussi considérablement réduit par ra.>t>ort à ce qu'on connait ailleurs dans les Alpes-Maritimes (haut-fond : G-. TîiO: ¿L, 1969).

Au de :-ou3 vierjient les calcaires marneux du Turonjen»

Le gi3e¡¡ent de Lucóran affecte le flanc ouest d'un anticlinal subméri- dien, nui a été entcillé en boutonnière d'érosion par le ruissoext de Roccaniera. Il eot à souligner que c'est dans le prolongement de cette structure que l'on rencontre l'écaillé intercutanée de la Graye de Touet, entre l'Escarène et le Col de Braus, décrite in 3. GEZS (1960-63). On aurait donc ici un enracinement axial de cette écaille. Corarie l'a décrit J. VaiökJT (1962), dont nous reproduioohs la cartogra- phie, cet anticlinal s'accompagne d'effets de bourrage et de laminages, et il est rompu par des failles directes et conformes, 3ubméridienne3, dont une,de pendage 70° W, décroche la minéralisation barytique du niveau supérieur, de 5 à 10 m en verticale. GISEMENT DE LUCERAM PL. 6

PLAN GENERAL DES TRAVAUX MINIERS

.nites des parcelles dastraies

NIVEAU SUPERIEUR

I OOm NIVEAU INFERIEUR - 9 -

1.2.3o Historíeme

Le gisement est sans doute oonnu depuis le début du XIXo siècle. Avant l'annexion, il fut l'objet d'un permis de recherches accorda à H. CABANIS 5 par le gouvernement Sarde, jusqu'en I860.

- JXi 28 ¿lai 1862 à Mai 1864, permis de recherches accordé à Monsieur THOMAS.

- Du 5 Juin 1865 à (?) 1867, permis de recherches accordé à la Comtesse Alexandrine de PANKRETI3FF.

- Du 6 Septembre 1901 à Juillet 1902,permis de recherches accordé à Monsieur Jean PÛuQUiiS.

- 30 Juillet 1902 • Monsieur Jean POUQUES est autorisé à disposer du pro- duit de ses recherches. - 26 Octobre 1bO5, autorisation renouvelée en faveur de Monsieur Arthur RBDIilE, représentant la Sté "1'Arsenic"; il est probable que cette "exploitation" n'a jamais dépasse un stade tros artisanal, bien nue des masses d'orpiment de près de 50 kg d'un seul tenant ont été parfois extraites (J. URCEL, 1918) ; selon G. CÂUX (1919) 1'orpiment était descendu par des fonmes, dans des corbeilles portées sur la tête, jusqu'à la Ornde Place de Lucéram, où se trouvait encore, en 1919, un vieux moulin dans lequel on séparait par lavage et broyage la minerai de sa gangue. - Bien avant 1310 (j. OKCEL, 1918 ; ~. CAUX, 1919) toute activité avait cesué à Lucérara. Au 30 ¡¡ara 1908 (archives), les galeries "Laurenti" et "Dalmas" étaient déjà abandonnées > Isa travaux se poursuivaient uniquement par la galerie "Paraut", avec des résultats peu encourageants.

1.2.4. Travaux (PI. ¿, 7 et t) On connaît actuellement deux niveaux de travaux miniers, échelonnés le long du ruisseau de Roccaniera, et distants horizontalement de 350 mètres, pour 63 mètres en verticale. Un troisième niveau est signalé (archives) dans le ravin de Falavel. GISEMENT de LUCERAM (.NIVEAU SUFEftiEUR) J. VgRHBT (1962) et J. FSHASD

Faille allœrions, baldes ébouleaaat d© falaia© alcai a énOBianiexk-turonien inférieur nun et marnes calcaires. ':':'] glauoonitite

baxytiae

calcaires dol«Biticifiȧ-,.,-v. ^ jurassique-crétacé inférieur /

10m

SP6M Di v S £ . n* J36 - 10 -

1,2.4*1« Le niveau supérieur : II comporte : — One galerie en allongement de 80 m,1a galerie LAUHEHTl; elle se compose d'une galerie principale (Nord) dans la zone minéralisée, avec 2 recoupes et 1 descen- derle, et d'une galerie¿exhaure (Sud) qui la prolongs dans des formations sté- riles, en général. — Une tranchée de 8 m de longueur et 5 la de profondeur. — Un puitö de 2 n de diaaètre et 3,50 m de profondeur«

1 ) La galerie en allongement : Elle est parallèle au lit du ruisseau de fioccanièra, dont elle explore la rive droite» L'accès a lieu soit par l'entrée de l'extrémité Sud (galerie d'exhaure, avec chatière à mi-parcours) soit par l'entrée Nord, qui permet de pénétrer directement d :n3 la zone minéralisée par 1'intermédiaire d'un escalier fortement incliné, taillé dans le roc, le so}, de la galerie se trouvant à 5 ¡n en contrebas du lit du torrent. A l'aplomb de cette entrée Nord, à l'intérieur, ne trouve une vaste chambre, d'où partent : — vers l'Ouest, une recoupe de 4 a de longueur, suivie d'un puits incliné de 4 m de profondeur, dans lequel se trouverait (archives) un rognon de minerai de 0,10 m à•épaisseur, — vers le Sud, la galerie d'exhaure déjà citée, dans les marno-calcaires de la base du Cénonanien. Son parenent Sst et sa couronne montrent, sur un allongèrent d'environ 8 n, 4 ou 5 petits filons-couches (G, 10 m d'épaisseur r.;axiinum) de cal- cite à orpiment et realgar. Au delà, elle est stérile,

— vera le Bord, la galerie principe, de 12,50 m .dans le banc de glauconitite extrêmement réduit (0,j50 u) (avec le calcaire blanc massif du Crétacé inférieur à son mur et la b:ise des marnocalc ires du Cénomanien R son toit). De petits filons-couches (ü,01 n) de calcite à orpiiaent (et realgar) sont visibles dans le et Cénonanien/dans la riasse de la glauconitite. One lentille de calcite largement cristallisée stérile s'allonge localement dans le contact glauconitite-calcaire du nur. Dans l'extrémité Nord, aujourd'hui éboulée, de cette galerie, la couche de minerai présenterait(archivée) sur le parement Est une puissance noyenne de 0,50 m,pour 4 n en allongement. Le minerai extrait peut £tre évalué à 3 tonnes« -li-

li y avait aussi une seconde recoupe de 7,50 m, aujourd'hui obstruéeo fille nf aurait donné (archives) aucun résultat. 2) la Située sur la rive gauche du ruisseau, «Ile est dirigée N-S, au pied de l'escarpement de faille (calcaire massif). Il en a été extrait une lentille de minerai de 4 m environ de cÔtë, avec une épaisseur variant de 0,50 à 1 m, en contact avec les calcaires dolomitiques» Deux tonnes» environ» ont été extraites de cette recherche» Cette tranchée est actuellement comblée. On trouve ses déblais un peu au Sud (petite plateforme). Il s'agit d'orpiiaent, associé à de la barytine, dans,la glauconitite ; il est accompagné localement de fluorine mauve et de realgar.

3) Le puits : üitre la tranchée et l'entrée Nord de la galerie se trouve, sur la berge gauche du ruisseau, un puits creusé dans un petit amas de calcite. Il n'aur ±t pas rencontré le filon. Actuellement, ce puits est comblé. On trouve ses déblais en contrebas de la olatefonne de la tranchée (nombreux rhomboèdres de calcite, avec frag- ments d'opontes : glauconitite et calcaire massif). A la lumière des observations réalisées en d'autres points du giseraent, on peut penser que cette concentration de calcite affectait l'allure d'une lentille disposée dans le contact glauconi- tite-calcaire du mur.

4) Grattages : (¿îelques grattages insignifiants en anont de l'entrée iîord, rive droite, sont à noter.

1.2.4.2. Le niveau inférieur : L'ensemble de ce niveau est connu sous le nom de "galerie Faraut". un travers bancs, dirigé iv-E.recoupe les marnocalcaires du Cénomanien. Du fait de quelques venue« d'eau,ce Ï.B. est localement inondé sur une hauteur de 20 cm. A partir de c¿ travers bancs,à 159 mètres de l'entrée»une galerie en allongement trace le contact calcaire-.glauconitite, ici N-S subvertical. Une minéralisation, très sporadique, en très petits filons-couche de calcite à Pi.e GISEMENT dt LUCERAM

PROFIL DE LA G-ALERIE EN ALLONGEMENT DU NIVEAU SUPERIEUR

COUPES SERIEES TRANSVERSALES DU NIVEAU SUPERIEUR

SE NW

4 . NW M SE NW SE

. \

COUPES SERIEES DU NIV E AU I NFERI EUR COiii-U!'IS

TO m calcaires nameux names W glauconitite

calcaire doloritique

w barytine

sulfures d'As

calcite stérile - 12 -

orpiment rt réalgax, eot visible dans la glauconitita, sur les paiements du tronçon sud de la galerie. Des échantillons d'orpiaent avec barytine et fluorine peuvent être recueillis en déblai, sur le sol de la galerie.

Bes concentrations de caleite stérile se développent localement, de façon lenticulaire, au contact calcaire-glauconitite, dans le calcaire.

D'après les archives, au niveau du ravie de Falavel, sur la rive gauche, une galerie de 90 m de longueur, la "galerie Joalmas" aurait été tracée dans Ie3 calcaires narneux. A l'entrée se trouvent de légères traces de realgar.

1.2.5» Minéralisation

Bans le gisement de Lucéram, la minéralisation est très uniforme, et sa répartition également»

1) Dar.a la glaucorùiite : (PI. ¿, <•• et 9) Le base de la couche de grès glauconieux constitue le principal support ie la minéralisation. Celle-ci est irrégilièrenent distribuée, avec des intercalai- res totalisent stériles, aais elle e¿t d'allure pénéconcordante. Il s'agit, soit de filomiets de caleite minéralisée en orpiment et real- gar, soit de baryîine stérile (placagec de I• ai'fleui-oraent Sfî) aoit, ourtout,d'or- piment localement accompagné de frirytine, realgar ou fluorine îaauve.

2) Iteiis lea Karnocalcciros c-jnosaniens : Au t.:it de la ¿jlauconitite, on a quelques filonnetß de caleite à orpinent et réalgiiT, acjicordants par ra.p;x;rt à la stratification. yS) Place de la caleite lar;?g..:ent cria callisóe atérilc. Des lantillec ds caleite stérile se davaioppent souvent dans le calcaire, ai.rjnt an centact avac la glauconitite : : giileric principale et pi.iitvi du niveau sapérieur, alloj-gement du niveau

4) Les placzggs de bar^^ine ütériie en aTfleu.rer.ien1;- Au niveau supérieur, la rive gauche ¿ti roiásoaa de Roccaniera présente deux affleiiresenLs de barytine otórile, en placaos : ïi'in, sur un rocher de calcaire au bord aêae du raiaseau, face à l'entrée Nord de la galerie. - \3 -

L'autre, à une vingtaine de mètres au dessus du ruisseau, sur la surface structurale du toit du calcaire, face à l'entrée sud« La barytine est ici associée à la glauconitite, fortement altéré«. L'ensecble a une puissance de 1 m. Cet affleurement stérile est séparé, de la barytine arse- nifère de la tranchée, par une faille N-S à pendag© 70° W. 1\ est possible qu'il y ait là un passage latéral très rapide entre la barytine minéralisée et la barytine stérile.

1.2.6. Conclusion

Au point de vue économique, ce gîte ne semble présenter aucun intérêt à l'heure actuelle, malgré les espérances que pourrait proourer l'allure péné- concordante dé. la minéralisation en orpinent.

Au point de vue génétique, une discussion sera apportée dans la conclu- sion générale de ce rapport, après avoir décrit aussi le gîte de Durarrus, car il est évident qu'ils ont à peu près la mène origine.

A titre de constatation de terrain pouvant avoir un certain intérêt, on doit cependant signaler ici que la eaicite rencontrée d¿uis le gisement de Lucérara se présents toujours nous le faciès typomorphe du rhomboèdre (rhomboèdre de clivage). - 14 -

.1*2.7. Bibliographe

— Archives du B.ù.G.ri., département Gîtologie, "LucéraB11, dossier 6-XI1I, Orléans-La Source.

— Archives du B.R.G.M., Division Sud-Est,"Lucéram", fiche d'indice n° 434 de la feuille 1/520.000 "Avignon".

— Archives du Département de3 Alpes-Maritimea, dossier n° 604 S-43, Nice.

— GADX (G.), 1919 - "Des gisements arsenicaux de Lucéram", Riviera Scientifique, 6ème année, n° 1, 1er trimestre 1919, pp. *t—5. Hice. — GEZE (B.), 1960-1965 - "Caractères structuraux de l'Arc de Nice (Alpea-iiari- tiraes)", Livre à la mémoire du Pr. Paul Fallot, t. II, p... 289-500.

— GiJiiE (J.) et coll., 1968 - Carte géologique au i/50.0û0 Menton-Nice. — LACROIX (A.), 1895 - "Minéralogie de la France et* ses colonies", t. 17, p. 848, PariSo

— OItCSL (J.), 1918 - "Les gisements d'orpiment et de realgar de Lucéram et de Duranus (Alpcs-i'Iaritimes) "Bull. ->oc. fr. Mineral• Cristallo- gr., vol. 41, pp. 176-180.

— ORCEL (J.), 1922 - "Note sur l'existence de la fluorine dans l'orpiment de Lucéran (Alpes-Maritimes)", Bull. Soc. fr. Minéral. Cristallo- gr. vol. 44, p. 171. — ROUX (J.), 1862 - "Statistique dec Alpes-Maritimes", Nice. — TH0Í-13L (G.), 1[)6S - Thèse d'état sur le Cénoaanien du Sud-dst de la France, présentée à la faculté des Sciences de Nice, inédit.

— VIJIvLii^T (J-), 1962 - "Situation du gîte de sulfures d'arsenic do Lucéran, ,Alpes-i'Iaritimec)"Note B.R.G.;,., sans numéro, Paris •jQ Août 196a. - 15 -

1.3» Gsaemeat de KISASUS

Canoune I Duranus Feuille topographique : Menton n° 1 au 1/20.000 x * 996,61 y - 187,63 z » 920 Feuille géologique : Menton-Nice au 1/50.000 Carte Michelin n° 84 - Pli 1 19 Carte dea gîtes minéraux au 1/320.000 : Avignon n° 453 Substances : réalgar, orpiment.

1.3.1» Situation et accès (F1.1C)

Le gisement se trouve à la bordure Est delà cofflQune de Duranus, 20 km au Nord de Nice, vero 920 m d'altitude, à 800 m au HNW du M* Serena (1193,0), dans le quartier de l'Eguise ou de Tr-pouren (ou Trépamea).

On peut y accéder coit par Duranus (Saut dea Français), soit par l'fîngar- vin, ce dernier itinéraire étant le plus rapide. Du hameau de l'Engarvin, on atteint le Col St-Michel 0 h.10) par le sentier indiqué gur la carte îlenton n° 2 au 1/20.000, puis, 0., rejoint le Collet de ••'demande (i?yy,ü). De là le sentier descend on pente douce jusqu'aux ruines de l'usine de grillage (15 mn) où part un sentier ombragé (hâtraie) longeant le fond du ravin de l'iSguise et débouchant au pied des baldes (i0 nn) (total 1 h.35 de la route).

1.3.2. Cadre géologique : cf. carte géolo/rique 1/50.000 "ilentoh-Nlce" et PI. 10, 11 et 12. La géologie locale est à peu prè3 identique à celle décrite pour Lucéram. Toutefois les puissance des formations sont légèrement différentes, à savoir : glauconitite : W métros environ marnocalcâires du Cónooanien : 100 mètres environ.

Le gisement de Duranua ect situé au flanc de la chaîne du Férion, trait morphologique le plus saillant de la branche occidentale de l'arc de Nice. Il s'agit dans la zone du gisement, d'une grande écaille N-S de Jurassique et Crétacé, chevauchante ver-ij l'Ouest sur le Turonien et le Sénonien (écaille "Seréna-1'Autaret"). GISEMENT DE DURANUS PL.12 TECTONI9UE LOCALE

COUDS passant par la zone minéralisée

100 m Tranchée supérieure Graben HE ravins de l'Eghise et de Péûol

Calcaire oarneux à grains de calcite Haldes Cénoznanien Béalgar

Albien probable ^ilonnet de calcite

T~T Jurassique et Crétacé inférieur * *x xj Broche tectonique

Coupe passant à 300 m sax Sud de la zone ainéralisée

\!

roint 901f0

300 in 1 1 d'apr»s B. GEZE (1959)

J / Callovien - Argovien Turonien

Bajocien - Bathonien Cénonanien Bhetien - flet -angien II III Wéococien - Barrénien Trias ¡ -h Kiaiaéridgien - Portlandien - 16 -

La minéralisation elle-même est localisée à l'intérieur et à proximité d'un petit graben NNE, large de 50 m, bien visible dans l'abaissement morphologique du sommet de la falaise jurassique à son paBsage. Il est lui-même haché de petites failles latérales de faible rejet. Des brèches tectoniques soulignent les deux failles bordières principales. Immédiatement à l'0ue3t, les couches jurassiques et crétacées sont rebroussées à la verticale, à la faveur de 1'extrusion diapirique triasique du Mfc-Férion ( B. O£ZEf 1959). Avec ce diapir, un écaillage représenté par des écailles de Jurassique à 1 km au NW de la mine et l'ennoyage à 1 km au SE de Duranus, de la structure jurassique qui culmine au Castellar (1193), montrent, avec les failles,la présence d'une tectonique complexe au voisinage du gisement. loo. Historique : — du 3 Mars 1864 à (?) Mars 186., un permis de recherches est accordé à K.Gaston • CASTANISÄ, — 9 Mars 1866 : une demande de la Comtesse Alexandrine de PANKRETIEFF, est rejetée, — 1901 : redécouverte de l'indice par H. Jean FQUQUES, — du 16 Juillet 1902 à (?) Février 1910 : ... Jean POIQUES obtient un permis de recherches : — Le 2o Juillet 1907, une demande en concession est déposée par ¡I. FUUQ{J¿S. — Le 29 Avril 1908, il est autorisé à disposer du produit de ses recherches. — Le 24 Février 1910, la Compagnie kinière et Métallurgique d'Auzon déposa une demande en concession à con tour, h la suite de la cession des droits-FQü^UülS en sa faveur. De 1902 à 1911, le tonr.age extrait fut de 1475 toni-.es à 2-3 ?° ^s. Le nombre d'ouvriers s'élevait à 18 et l'extraction journalière était de 3 tonnes environ. Une petite usine de gril'age expérimentale avait été construite par la J...... d'Auzon. — Du 4 Juillet 1913 au 23 Mai 1961, le gisement fut l'objet d'une concession de la Cie Minière et Métallurgique d'Auzon. Ceile-ci demeura cependant inactive de 1914 à 1923. A partir du 1er Juin 1923 elle fut remise en très faible activité (percement du T.B. de la cote 840 (200 m) ve¡-s 1925, peu après la réunion des concessions de Duranus et Matra (Corse). Lee travaux furent abandonnés en 1931. La concession fut renoncée le 23 Mai 1961. PROJECTION DES TRAVAUX MINIERS SUR UN

PLAN HORIZONTAL

(d'après archives) - 17 -

1.5.4. Travaux (PI. 13 et 14) Ils comprenaient : — 100 m de tranchée3 entre les côtes 875 et 910 j — 240 m de traçages dans la même zone, avec 3 puits et 2 descenderles ; — 230 m de travers-bancs avec reooupes, à la côte 840. àctuellamentTYpeut encore visiter : 1) Iff, tranchée supérieur^ (PI. 1^) De direction EKii-WSW elle est limitée à l'Ouest par le rebroussement des couches à la verticale et à l'Est par la fallía bordiere ¥ du graben. Faite daas les marno-calcaires du Cénomanien inférieur elle atteint le toit de la glauconitite sous-jacentefdans la masse de laquelle on observe des filonnets de calcite stérile, en tous sens, et, dans les marneü, de petits filons couches centimétriques de calcite à réalgar (ou, millimétriques, de réalgar seul) à une distance, de la base des marno-calcaires, n'excédant pas 10'm. Il apparaît nettement que seule, donc,la sone básale de la série dec maraoealcaires cénonaniens eût métallifère. Le prélèvement d'un Mantslliceras aantelll danc un banc calcaire, en place, de cette sone a permis de la dater avec précision du Cénomanien 2 de 3. PÚRTlL'iüLT, G. THOH^L et C. de VILLOUTREYS ( 196.). Deux prélèvements de marnes ont été effectués au dessus de ce banc, au mur et au toit d'un petit filon-couche de Ciilcite à realgar affleurant sur une longueur de 10 ni dans les marnes. Konsiaur 3. PüiíT.iAüiiT, qui a bien voulu examiner la microf«une , & confirmé la datation du Cénomanien inférieur, zone 2 non sommitale (zone à îiontelliceras mantelli)pour le mur cora» e pour le toit du filon.

2) La, tranchée de la faille bordiere W du ¡graben» Cello-ci est faite dans les marnocalcaires pinces dans le graben, très près de la faille qui le:.- met en contact, à l'W, avec ia glauconitite. Perpendi- culaire a. la précédente, elle permet de se faire une idée "dans l'espace" de l'allure de la minéralisation, ün noto dons les marnes des filons de calcite à réalgar, dont la puissance peut atteindre 0,10 m« Ce3 -filons sort extrêmement irréguliers et s'entrecroisent, ou encore s'interrompent brusquement. L'allure deu bancs &rneux semble indiquer que cette zone est extrêmement broyée (faille bordiere). D'aillour.;, la glauconitite est également localement broyée (brèche tectonique à ciment de calcite) et faillée. 1 I I 1 I I 0 50 m

PROJECTION DES TRAVAUX MINIERS SUR UN

PLAN VERTICAL

( d ' après archives ) NE-

CHEMINEE - 18 -

5) la tranchée de la faille bordiere E da graben (PI. 16) Cette tranchée orientée N-S est empruntée par un ruisseau affluent du ravin de l'Eguise, qui passe au pied d'une citerne en maçonnerie notée sur e le 1/20.000 (réservoir).

Sur son parement E se trouve l'éponte E de calcaire (jurassique et crétacé inférieur) de la faille (soulignée par ii;e brèche tectonique à ciaent de calcite) et sur le parement W se trouvent les marnocalcaires et, dans la partie sud, la glauoonitite, le tout constituant l'éponte tf de la faille.

L'observation du parement W de cette tranchée, en allant vero le Sud, permet de noter d'abord des marnocalcaires extrêmement tectonisés, parcourus de filonnets de calcite (15 cm parfois) enchevêtrés (ces filonnets sont stériles). Puis, on trouve des filonnets minéralisés en realgar» Plus loin, on rencontre des passées de calcaires narneux "à grumeaux de calcite", localement minéralisés en calcite et realgar. Enfin, on atteint la glauconitite stérile»

II semble que c'est donc uniquement la nince tranche de terrain du Cénonanien inférieur basai qui est porteuse de minerai.

4) Le T.B. inférieur II a été percé à partir du ravin de Fériol, qui prend sa source au pied du contrefort S'w" (1168,O) du Mt-Séréna. L'entrée »interdite par un muret en briques cimentées, s'ouvre sur la berge gauche de ce ruisseau, sous une hôtraie, en face de l'ancienne usine de grillage. Dirigé vers 1'ivStí et long de 200 ni, avec 2 recoupes de 30 et 7 m, il semble que l'on ait voulu là créer une galerie de roulage principal et d'ox- haure pour desservir les descenderieo et puits du chantier du graben, au dessus, ïoutefois, il a étj arrîté avant d'avoir atteint ce but, et sans avoir rencontré de minerai.

Il recoupe le calcaire dolooitique café au lait (localenent teinté de ro3e ou rouille par des oxydes de fer) dont les bancs, épais de 3 à 10 m, sont diri es NE-SW et tros redressés. Localement, dea filonnetc de calcite stérile (3 à 30 cm) s'observent en parement, dans la mastse des bancs. 1.3.5. Minéralisation

On a : — Dan3 le calcaire dolomitjque, des filonnets et concentrations lenti- culaires de caloite stérile. — Dans la glauconltite, un enchevêtrement de filonnets de calcite stérile. — Dans ^Les marnea de base du Cénomanian. des filonnets de realgar et filonnet3, concordants, de calcite à realgar (avec un peu d'orpiment). — Dans le reste du Cénomanien. de nombreux filonnets de calcite sté- riles.

La minéralisation semble donc être portée uniquement par la zone à Hantelliceras mantelli.

1.3.6. Conclusion Au point de vue économique, ce gîte ne semble présenter aucun intérêt à l'heure actuelle, nalgré les espérances que pourrait procurer l'allure péné- concordante de la minéralisation en réalgar. Au point de, vue génétique, grâce à dea constatations de terrain et de laboratoire, on doit signaler ici : — que la calcite rencontrée dans le gisement se présente toujours JOUG le faciès typomorphe du scnlénoedre, et non pas du rhomboèdre (Lucéran), — que l'étude des microfaunes du toit et du mur d'un filon-couche minéralisé n'a révélé aucune modification du test des microfoosiles, pas plus que des anomalies dans la distribution des espèces (étude effectuée gracieusement par B. POETHAULT). La faunt,ábond:Jite et variée,eat tout à fait banale. On n'ob- serve pa3, non plus, une épigénie des test3, et la pyrite sédimentaire qui les accompagne ne parait nulle-Ment liée au réalgar. - 20 -

1.3.7. Bibliographie

— Arcidves du B.Ä.G.K., département gîtologie, "Durarais*, dossier n° 6 VII, Orléans-La Source.

— Arciàve3 du B.R.G.M., Division Sud-àat, "Durasua", fiche d'indice n° 435 de la feuille Avignon au 1/32O.OOO.

— Archives du Département des Alpes-Maritimes, dossiers n° 603 S-10 et 604 S-30, Nice.

— QEZE (D.), 1959. - "Le Diapir triasioue du Mont Périon (Alpes-Maritimes) et son évolution tectonique", C.R. Ac. Se, t. 249» pp. 2585-2587.

— GSZE (B.) et coll., 1968. - Carte géologique Menton-iîice au 1/50.000.

— LACROIX (A.), 1Ö93. - Minéralogie de la France et de ses colonies", t. III, p. 568, Paris.

— ORCEL (J.), 191 S. - "Les giseraent3 d'orpiment et de realgar de Uicéram et de Duranus (Alpes-^laritimes)", Bull. Soc. fr. .mineral. Criatallogr., vol. 41, pp. 176-180.

— POBTHAULT (2.)» THOI-Li (G.) et VILLOUTREYS (O.de), 1966. - "Etude Mcstrati- grapiiique du Cénomanien du bassin supérieur de l'iîstéron 11 (Alpes-Waritijneí:.) » 3.J.G.F.. (7), VIII, :Jp. ^3-4^. — ViiKiiEÏ1 (J.), 1956. - "Etude pour le prélèvement d'échantillons de sulfure d'o-rsenic sur le gîte de Duranus", note B.i'i.G.Iî. sans numéro, Paria. INDICE de L'ENGARVIN PL 17

SCHEMA DE SÍTUATÍOH D'APRES A, R E D Í E R ÇARCHJVES DE

STATE&îaUE DE DURANUS A PEÍRA CAVA ST. MICHEL ,y PROPRIETE M. J. ISNARD

CHA PELLE

COL ST. MICHEL

PROPRIETE it MASSIERA

•o

COARAZE

^

o a f% Kt _ r> , ., F "• f36 - 2t -

1.4. Indice de VmOAMIB (gîte non retrouvé)

Comme : Durant» Fouille topographique : Menton n° 2 au 1/20.000 x probable « 996,0 y probable * 188,7 z probable = 710 Feuille géologique : Menton-fiice au 1/50.000 Carte Michelin n° 84 - Pli : 19 Carte des gîtes minéraux au 1/520.000 s Àvi^oon n° 455-02 Substances : orpiment, réalgar.

1.4.1. Situation et accès (PI. 10 et 17)

L'indice serait situé (Archives Départementales, Alpes-$aritiass, dossier n° 604 S 50) dans le vallon du Caapon, hameau de l'Sngarvin, consuno de Duranus ; ce vallon prend sa source au pied du Col St-Siehel et il se jette, en rive droite, dans le Paillon de Contes, à l'sàigarvin, c'est-è-dire à 5 km au ME du village de (situé à 17 km au H de Nice). Plus précisément, les points minéralisés seraient situés sur les propriétés privées de : . Joannis ISNARD et de îine Vve MA3SIiáR4 ; ces terrains ¿ont actuellement en friche ; Mme Vve HÂAISBA, interrogée en 1966 à l'Sngarvin, n'a aucun souvenir de l'existence de l'indice.

1.4.2. Caafe g^olo^ique (Pi. 1C)

L*indice serrât, apparemment, inclus dans la même unité chevauchante que le gisement de Duranus, situé à 2 km au SW, et dans le même niveau strati- graphie ¿e. Cette écaille ¡í~S butte, au niveau du Col St-Michel, sur une faille NB-SW ayant un rejet vertical supérieur à 100 m (grande barre de c?l caire jurassique du 1/20.000). Dans la aone supposée de l'indice, c'est-à-dire dans le panneau situé au Sud de cette faille, les couches cénomaniennes et turonien- nes ont un pendage SE supérieur à 65°.

L'indice, d1après les documents d'archives, serait un filon subhori- zontal, et affleurerait à la côte 710 environ. Sur le terrain, ceci correspond à peu près à la zone des marnocalcaires oénonaniens entourant un affleureneat de glauconitite en boutonnière au fond du vallon.

A noter que la faille du Col St-ílichel est localement minéralisée en calcite stérile (VEHNET, 1958). - 22 -

•I.4.J.

— 1910-1913 : découverte par M. Arthur fiSDIEä, fondateur de la société l'Arsanic.

1.4.4.

petite tranchée de noins de 4 m a été percde par ¿iï. REDISR. Eli© n'a pu recouper le filon du fait de sa faible longueur«

1.4.5. Miné Filon de calcite, orpiment, realgar.

1.4.6» Conclusion

II est perras de douter de la réalité de cet indice : K. R£DIEî n'a jamais (archives) produit d'écliantillons de ce gîte, et leo Ingénieurs du Ser- vice des Mines qui ont visit«? la zone, à l'époque de cette décotxverte, n'ont pu retrouver aucune brace do minerai.

Lee ernditior,- ¿v-Jolosi^uen se: à-le:it ce;.>onâant favorables à la pré- sence de ..inéralioations en sulfures dVirsonic.

1.4.7. _Bjbj|.;Lofira,3hie locale — Archives du Département des ^U^es-.^iritiaec, dossier n° 604 S 30, Nice.

— VÏÏBNEï (J.), 195b. - "Etude pour le prélèvement d'échantillons de sulfure d'araeiiic ourle ,-,îte de iXiiiinus, note Ii....U..i. sans numéro» Paris. -23-

I« 5« Définition du type des gisements des Alpea—Maritimes

I.?.1. Caractères conaams des giagaenta décrits^ :

Dans chacun des gisements, la mineralisation apparaît nettement pénécOiicordante. SLle est localisée dans un horizon stratigraphique bien précis (deux niveaux, très proches, à Lucéram). Les failles qui affectent les zones minéralisées ne sont pas minéralisées. Il existe une tectonique complexe au voisinage des giseaents, tuais celle-ci étant la règle pour toute la région, il est délicat d'en éclaircir l'éventuel rôle métallogéniqueo La m&ae remarque 3*applique d'ailleurs à la situation en haut-fond de la région, au Crétacé moyen. Toutefois, il est possible que des détails de sédimentologie significatifs aient jusqu'à présent échappé à l'observation des gîtes.

Le contenu minéralogique des gisements est assez uniforme : calcite, realgar, orpiment dans chacun des gîtes, avec en outre barytine et fluorine dans le niveau ^lnuconieux de LucéraE. La calcite se présente en scalénoèdres à Durarnos et en rhomboèdres à Lucéram, ce qui trahirait une température de for- mation plus élevée donc ce dernier gîte (faciès typomorphœde la calcite). L'étude de sections polies perce^tra peut-être de mettre en évidence d'autres minéraux.

1.5.2. hypothèses génétiques. Compte-tenu des similitudes entre les divers gîtes, il apparait indis- pensable d'av;nicer une hypothèse génétique unique pour l'ensemble de la région«

1) Hypothèse "hydrotheraale volcari^ue" Les gisements seraient liés au volcanisme andésitique miocène ou pliocène inférieur de la région Toutefois, les témoins de ce volcanisme sont éloignés d'une vingtaine de km des gisements.

2) Hypothèse "hydrothermale syntectoniaue" Les gioenents seraient liés à la mise en place des écailles de l'arc de Nice. Le véhicule des métaux serait constitué par des solutions hydatogènes circulant dans la senelle triasique plastique des écailles, voire même dan3 le socle sou3-jacent, remobilisant éventuellement ses minéralisations. -24 -

A l'appui de cette hypothèse, on peut signaler le tnennalisaae impor- tant des Alpes-fíaritimes, et la présence de l'élément arsenic dans diverses paragénèses ¿.lpines du socle cristallin et de son tégument permo-*erfénien (Argentera-ífercantour).

L'allure pénéconcordante de la minéralisation, dans les gîtes d'ar- senic étudiés, serait alors due au role d^écran" joué par certains niveaux de la couverture sédiaentaire, vis-à-vis des solutions percolatrices. Toutefois, cette hypothèse est très difficile à manier, en raison de l'absence apparente de i venues "al&aentatriees" en question. j>) Hypothèse "sédiaen taire" ou "persédiaentaire"

Tous lee faits s'éclairent au contraire si l'on admet la possibilité pour l'arsenic de se concentrer par voie sédinentaire dans les milieux marins (cf. BGJïiK&t et ait, 1970).

Il est frnprant de constater, en effet, que lea sédiments glauconieux sont générale ont riches on arsenic (RANKHAKA et SAHÂI1A, 1955). Or, les imites á'irsenic de" Alpea-î-Iaritimes sort soit dans une glauconitite, soit à son toit, dans da3 marnes.

Il o?t apparu intéressant, dons cette optioue, d ' examiner la nicro- frone dor: -ernec; on irjsstion, pc-r voir si les espaces n'ot..ient pas nodifiées, d'.n.c 1-.ur anatanie, Isur aboiiàonce ou leurs associations, par lec concentrations

éventuelles a levies en ile de l'eau de mev ambiante (cf. Bklïi, iyófc)o I-íais nous avonc vu ru1il n'en eet rien.

Drue coc a^ndit;i^r,^, le ";inérili3:..tion ne semblerait ni cynsédiraen— t:i.r:, ni ic-cue ¿'IXÎO dia^nese précoce ear, dins le-: deux cas, on aurait -îû obcer*/or une codifie?.!: on, üoit r.u niveau de 1 'asooeiation faunique (par ezenple, nanjrae de certaines espèce.:) soit au niveau de l'état de conservation des tests. Toutefois, ces études de microfsaines n'ont pas été erTectuées systíáaa- tiquraaent et, en outr , seules 1er- marnec du Cénomanien ont étc' esacinées à ce poiiifc de IAIC, et non la glauconitite nous—jacente»

II est possible de penser qu'à Duranue une concentration synsédimen— taire arséniée s'ert effectuée dans la glauconitite, et ne s'y est pas exprimée -25-

macroGCopiquefljent. A Lucéruis, il s'y serait produit, dans le mâae temps, tine concentration synsédiatentaire de barytine, fluorine, et sulfurée d'arsenic, la barytine jouant le rôle de catalyseur ici, en permettant l'expression de ces sulfures, à un moment ou à un autre. Ultérieurement, des circulations calcitiques, conae il en apparaît beaucoup dans la zone des gîtes, auraient remobilisé lea concentrations de la glauconitite, et les auraient transportées d'ans les marnes sus-jacentes, où elles se seraient exprimées•

Ainsi la barytine de Lucéram serait une minéralisaticn syngénétiane ; leu sulfurée d'arsenic de la glausonitite seraient (Lucéram) une mineralisation "fanilière-épigénétique", et ceus dec niâmes sua-jacentoc, une aiiióralisation "étrangùre-épigénétirue"• DOMAINE STRUCTURAL PL.18 DES MÍNERAÜ5ATIONS ARSÉNÍÉES DE LA CORSE D'APRES LA CABTE DES 61TE S MINERAUX « i/320000_ mi COUSE CRISTALLINE I I SCHISTES LUSTRE'S OPHÍOÚTES OUATERNAÍRE Â EOCENE SOURCE BICARBONATÉE FERRUOÍNEUSE

O-l TE ARSENÍE

10 Km. - 26 -

II - LK¿J IIINEBALISJITIQNS DE LA CORSE

(Pl. 10)

On connaît en Corse un gisement de sulfures d'arsenic : Matra.

Trois indices de sulfures d'arsenic ont été signalés dans le à Stroccia (Commune de Moïta), Scandolajo (Commune de Tallone) et La Porta. Ils n'ont pas été retrouvés.

II. 1 » Cadre géologique régional •

Les gisenents de sulfures d'arsenic de la Corse sont situés dans la sone de?, schistes lustrés. Il s'agit d'ine puissante série de calcschiatoG e'c schiste3 vorts incluant des complexes opniolitiq^es afcratiformes, violem- ment plissée et écaillée au courfs de l'orogenèse alpine.

L'âge de cee, formations est encore discuté, '/n peut supposer qu'il s'étale du Jurassique supérieur au ITuianulitique (TïïMI^R et Mu'HY, 1928 ; HIKIEHA, 1952). Très localenent, le lainprophyre hyperalcalin potassique de Siseo, qui recoupe les schistes lustrés, pourrait être assimilé (VELDE, 1967) aux roches extrusives récentes du Latium.

Un autre fait caractéristique de cette zone est la plaine d'effon- drement post-villafranc^ienne, de direction subméridiehne à I*E-SW,de la côte orientale de la Corse, qui borde les schistes lustrés à l'fîst. II.2. Gisement de MATRA

Coranune : Matra Feuille topographique : Pietra-di-Verde n° 1-2 au 1/25.QQO x = 581,24 y = 223,55 s = 648 Feuille géologique : Corte au I/SC.OOO Carte Michelin n° 90 - PU : 6 Garte des gîtes minéraux au 1/320.000 : Corse n° 63.

II.2.1. Situation et accès (PI. 19)

Matra est situé à environ 20 km à l'E de Corte. Le tracé du filon de Matra coïncide sensible .eut avec celui du ruisseau de la Presa» qui arrose le village. Leo travaux lainiers s'échelonnent en araont du village, à une distance de celui-ci allant de 600 à 1200 m vera le Nord. L'accès le plue rapide se fuit par un grand chemin carrossable du point 569 (place) jusqu'aux fermes du Prato, et, de là, par un bon sentier jusqu'à la aine (10 en).

li.¿.¿. Cadre ^éolOA'ique cf. carte géologique 1/Sû.OGU "Corte" et PI. 19 et 2u. Dans le secteur de Matra, du fait de la complexité de la tectonique et du recouvrement quaternaire, il n'y a pas été possible de définir une série stratigraphique bien précise, d'autant qu'il y a certainement des récurrencea de faciès» On peut y discerner, de haut en bas, - une puissante série de schistes lustrés (calcschistes à séricite, schistes chloriteux) avec des passées de cipolins, - une puissante série de schistes verts (au sens de AZAID, BûULABOΫ, PICOT et SAINFELD, 1968), - une masse de péridotite serpentinisée (schisteuse vers aa périphérie) Cette série est affectée» dans la région au H du village de Matra, d'une direction subraéridienne et d'un pendage général d'environ 45°^. Elle est décrochée par le filon-faille directionnel N-1O°W, pendage 65°S, exploité. Celui-ci met en contact les péridotites serpentinisées du panneau W, au mur, avec les acbistes lustrés et cipolins du panneau £, au toit. Il est connu sur 500 m de longueur et plus de 100 n de profondeur. GISEMENT DE MATRA PL

SCHEMA DES TRAVAUX MINIERS (d'après archives)

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3 •H •H O t o G)

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CO II.2.j. Historíeme

- 1880-1890 : découverte du gisement dans le lit de la Presa» à la suite d'une crue.

- 1901 : travaux de recherches concurrentes de Kft. MABSILY et SAHTUCCI. - Décembre 1903 à Août 1904 : reprise des travaux. - 31 Janvier 1905 : demande en concession de la Société des Mines d'antimoine de la Bourbcule-St-Sauveur : rejetée.

- 1908-1909 : denandes en concession concurrentes de la Société l'Arsenic et de la Sté Minière de Prospection et d'Exploration. Par suite d'un accord, la Sté l'Arsenic resta seule et poursuivit les travaux de recherches.

- 23 Décembre 1312 : institution de la concession de Matra en faveur de la Sté l'.u-

- 1312 à 1922 : exploitation de la Sté l'Arsenic. Certains documents donnent une production de 3C.00G tonnes de tout-vonant, d'aatres de 2.500 tonnes (à ruelle teneur ?). La première estimation semble la plus fondée.

- \j55 à 1942 : faible activité - hotuellenont, la mine est abandonnée. La Société l'Arsenic a été récement dissoute.

II«2.4o Travaux. (Pl-20 Tou3 los travaux miniers sont actuellement éboulés et inaccessibles. Il y avait (d'après lea archives) environ 2000 m de galeries et recoupes, ainsi que deux puits et une descenderle, sans compter les remontes. Les niveaux se trouvaient aux côtes 568 (galerie n° 1, stérile), 612 (galerie n° 2, 628 m de long), 635 (galerie n° 3, 474 m de long), 650 (galerie n° 4, 380 m de long) 596 et 582 (niveau - 30)o Ces deux derniers ni- veaux n'étaient accessibles que par puits intérieurs. L'exploitation consistait à dépiler les lentilles ou colonnes de realgar massif situées dans le plan de faille ou au toit. GISEMENT DE MATRA PL. 24 TRAVAUX DU PUITS SANTUCCI d'après archives : reproduction d'un document du 13.6.19Q2

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(?1. 22, 2$, 24 : les sections polies ont été réalisées au laboratoire du C.H.A. et étudiées par J. ŒFFHOY)

la gangue de Matra est, pour la majeure partie, quartzeuse. Une plus faible proportion de rainerai à gangue de dolomite a aussi été exploitée. Cette dolomite est généralement ferrifère. Nous décrirons ci-dessous les trois principaux types des ninéralisations rencontrées.

1 ) ke minorai quartaeux : le realgar se présente souvent en masses centiciétriques et veinules à l'intérieur d'une gangue quartzsuse noire. Cette couleur est due à une densité d'agrégats de cristaux très petits (i/20 à 1/50Qm) de sulfures de fer (pyrite et rjircasite) autonorphes dans le quartz noir, et partiellement transformés en melnikovite ; il s'y adjoint une proportion, parfois dominante, do stibine en petits agrégats radiés, automorphes dans le quartz noir et dans la pyrite ; 1'autonorphisne de la stibine dans la pyrite n'est pas un critère d'antériorité, .:ai3 peut-être de simultanéité de cristallisation, ou, encore, de remplacement. Il y a aussi du realgar tr^s disséminé dans ic quartz, öeo filonnetc nillinétriques ou centiaétrinueo de doloaite ferrifère recoupent l'ensemble.

Dan:: d'autres sonec du filon, le quartz est à peine as ombri par quelques trainees gri:;âtreo de stibine et pyrite, ou bien, rn&ie, il aoparait un peu ,iaune ou orangú. par suite de la présence de fins fi ins de r: al gar ou d'oriment aux licites de grain.

2) Le ai, erai carbonaté : il s'agit généralement de filonnets de dolomite recoupant du quartz plus ou moins riene en stibine.

Dans ce3 filonnet-, le réalgar cristallise souvent au centre de gt'odos de dolomite. Au nicroscope, on constate la présence de calcite, de stibine, et cel.e d'orpixient se déveiuppant en touffes sur ia sxibine. On trouve parfois de la cielnikovite, avec son allure collofome propre de minéral coneretionné, déposé "en soi" et non par remplacement (contrairef.-ent à celle du minerai quartzeux). U'où un argument de postériorité du rainerai carbonaté sur le minerai quartaeus . Localement, par ailleurs, la c.elnikovite apparaît cessée et ressou- dée par l'orninerît. GISEMEMENT DE MATRA PL. 25

STRUCTURE DU FILON (d'après archives)

NIVEAU 596 Sud

Fremt de taille au 6.2.1942

Béalgar pur ("tendre")

Realgar avec géodes mm Realgar antimonieux ("dur")

"Quartz noir" Front de taille au 12.3.1S42

Zone broyée verte

/ \ Calcite (Dolonite ?)

1 m

Recoupe à 130 m de l'entrée, près du remontage 12

NW SE \

•*'.3fe- .//{/:;. /'//'"/ .1

4 m Sciiiates et cipolina broyés

Gangue ciiartao-C'.rbonatée indifférenciée N Serpentine - 30 -

3) Le aineraiwpurn : Dans les colonnes, le realgar se concentre jusqu'à former 90> du remplissage minéral, lies mineurs distinguaient un minerai "dur", qui titre une certaine proportion de stibine taicroscopique, et un minerai "tendre", pur.

A la lumière des données d'archives, des observations de surface, de l'étude des déblais et du témoignage oral d'un ancien mineur, .':. Antoine FRANCOIS, à Matra, il semble que le filon possède une très belle structure rubanée (PI. 25, 26 et .7)

i>u UVLT au toit :

- Serpentine du nur - -ônerai quartseux, type "quarts ncir" 0,80 m - Minerai pur 1 ,00 m - i-dnerai quartzeux, type "quartz à peine assombri", recoupé par le nine rai carbonató 0,70 r. - ninerai quartseux, type "quartz jaune orangé, constitué de plusieurs rubans csntir.:étriques, certci :s, bréefricues, enballant des boules ^ 1 ce à lu en) --'orpiment à realgar

et dolomite, ou des fragments de.: rubans voisios 0,50 n r - Scid-ctes et cipolins du toit, avec ii2pr-JL ;iiati;r^ diffuses et filonnet;- de :zlrier:.j. c:^r'oorss.i¿.

"e iiior {serpentine} ect loc;?le.-.ont f.trié. Le contact du toit est scili¿né par une calbande ai'gileuse blanche ou noire. Les ruba:mordents propren au "írieiTíí v.uartzeux-t¿rpe ".VJar'-z j^une-orarig--11 rúsentent dec niroirs de faille, qui t>-oignent r. sei do rejeus do la fracture. I* niner-u. pur coîistitiait, dans le piaf'. Je la fracture—guide, doc. lentilles ou colonnes de 1 à ^ m de pu s sanee, s¿ jarees par des vôtri-ciase:::entr où la, r)Ui.'canee pouvait tomber à ruelques cza :

- Colo-.ine principale, de oü n de lor.^eur, 50 n de hauteur (au raoi-is) et 1 à 3 IG de puisíi:-2ice. - Jclonnes secondaires, au nombre de trois, ayano cliacune environ 15 m de longueur 40 n de hauteur (au :noi:is) et 1 m de puissance.

Il y avait aussi deux lentilles obliques par rapport à la fracture-

- L'une de ¡2 n de longueur, 8 n de hauteur et 1 n de puissance, - l'autre de 10 n de loryueur, -j n de hauteur et 0,3 G de puissance.

Il y avait enfin une lentille encaissée complètement dans le toit. GISEMENT DE MATRA PL.26 COLONNES MINERALISEES

Coupe de la lentille principale Plan de position (restitution à l'échelle d'après archives) des lentilles du toit (d'après archives) t grande UntiHe

Niveau 4 1O m 65O

3 S

w

Niveau 3

ó 3 1

O 2 4 6 m 1 1 1 1 ) 1 1

inerai à 8O-¿¡5 ~}o ¿e realgar

binerai à 50 Jfc de realgar

Niveau 2 6 1 1 - 31 -

II.2.5. Conclusion

Au point de vue économique, il n'e3t pas possible, en l'état actuel des travaux miniers, de déterminer quelles réserves ce gîte est susceptible de receler encore. Il eat certain que le minerai e3t très beau, et que la présence de stibine, en proportions importante.1:, n'est pas à négliger.

Au point •Ac vue g^nétj.que, les études ne sont pas encore assez avancées pour proposer une succession paragénétique complète pour le gisement de ¿latra.

Toutefois, il apparaît déjà nettement la succession suivante (cou,:,. J. GEFFHÛï)

- stibine (l1 .rpiaent se develo pe dessus en toui'fes),

- realgar (pas encore de preuves netees de la succession stibine - réalgar),

- orpiment (il recoupe en veinules le realgar, et le remplace),

- puis les carbonates (dont une partie senble d'ailleurs commencer à cristalliser en méY« temps que les sulfures d'As).

-j'abond/ince de la stibine à Matra, et les similitudes dans ie cadre géologique, incitent à envisager ¡our Matra un processus générateur identique à celui deo gisements de stibine du Gap Corse.

le présence de nelnikovite colloforrae justifie aussi le classement de ilatra dans les gisenents de type épithermal. - 32 -

il.2.7. Bibliographie

— Arciiives du B.R.G.iM., département Gîtologie, dossier "Matra", n° 2Û-XI, Qrléans-lia Source.

— Archives du B.il.G..'•:., division 3ud-üst, dossier n«atra", fiche

d'indice i° 63 de la feuille "Corse" au i/j52O.OuO.

— Archives du Service des Wines de la Corse, dossier "Matra", Ajaccio.

— AZAIS (H), BÜJLADON (j), PICOT (P.), SAI-îl^LD (p.) - 196Ü - "Le problème

du nickel dans Ico serpentines.de C^roe", Bull- B.À.G...O, 2,° série secuion il, 136c, n° 11 ;. « j>>— 11 ~- — DE LAUN'AY (L) - 1915 - "Gîtes minéraux et métallifères", t. I, p. 737, Béranger ed., Paris.

— KÛIONG (..,. G.) - 194-7 - "Sur le réalgar de Í4atra (Corse)", Kgl. Nederl. Acad. i/o tense.-:.., Proc. 1ri47, n° 9, t. 50, pp. 1150-1153-

— 1ACRÖDL (Â) - 1893 - "-.inéralogie de la France et de 3es Colonies",

t. il, pp. 442—r'+5«

— i-iAURY (E) et coll. - 1924 - Carte géologique i/Oü.000 "Corte" n° 263.

— ¿iE^ÏIEK (E) - 1897 - "Ktudes sur le:- ^îtes ni.éraux de la Corse", AnnalQ:: UCS .-.iries, t. XII, Sèue livraison, pp. 2^1-296. — ÜRZEL, (J) - 1921 - "Le gisement de r.kil/jar de îfetra (Corse)". Bal."-.. -oc rr. .-dn., t. -.4, pp. 9«--104.

— OflCËL (J) - 1i;24 - "Note:: ainémlogiqaes sur la Corse", Bull. Soc. Sco Corse, Bastia, t. T4, pp. 1-127 (+ 13 pi. et 1 carte).

— HIT:;ÜA (L) - 1952 - "Gé.logie de la région de Corte", thèse,Amsterdam.

— SAÏ.iFELD (p) - 190C - ".ua. prospection générale de la Corse, rapport prálii-inaire", rapport ....^.. n° A-1603, Paris.

— Ti-J&.IER (?) et .uÂlTP.Y (E) - 1928 -"Ko-.-v'ellec observations géologiques 3ur la Corso orientale", •-.-.. Acad. ^ci. ^r«, t. 1¿>6.

— VELDB (D) - 1967 - "Jur un lanprophyre iiyperalcâlin potassique : la sinette de Siseo (île de Corse)", 3ùll. ÔOC. fr. ¡iirléral. Cristallogr., t. 90, n° 2, PP. 214-223. - 33 -

II.3. Indice do STBOCCIA

Commune : iio Feuille topograpMque Î Pietra-di-Verde n° 1-2 au 1/25.JOO x = 582,75 y = 222,85 z = 560 Feuille géologique : Corte au i/SO.OÛO Carte Michelin n° 90 - Pli : 6 Carts dea gîtes minéraux au 1/320.000 : Corse ilota : minéralisation non retrouvée. Substances Î amiante, orpiment, realgar, pyrite.

II.3.1. Situation et accÔ3 (Pi. 1 j)

I«, galerie se trouve d. .no le talus de la route :1e ':oïta à Matra» à 500 m à V'^V-J do Moi ta (24 km à l'a de Corte).

II.J.2, Cadre fflj

Ba galerie est située dans dea sciàster; verts à prozinitó .-l'un .«tit. massif de páriodotite serpentinisoe (petite crirriüre de Stroccia)•

II.3»3. üi-torique

Cette galerie er. o signalée àca\n un rapport du L;ubdivisio.Tnai"_o aos ••Unes de le. Corso, du 11 .¡ai 1S12 (procès voi-bal de visito, ¿trci: vex- du :.'urvico des : Lines de la Corse), ¿lie a été foncée par la Société l'Arsenic, -;ui faisait alors de::; recherches danu la coji.ume voisine de i-^tra.

II.J.4. Travaux miniers

un peut visiter encore; la galerie, lo. eue d'environ 20 ra, d ns les sciiistes verts stériles» ¿Ile e..;t asée à pen -irès sur le iíE. Le 11 ;-iai 1912 (procos verbal de visite) elle n'avait nue 4 m de long. A l'av-.ncencnt, on avait vu un banc de 0,50 ta d*amiante, de« tracée de pyrite de for et de:; trices d'orpiment, ainsi que dc:j cristaux de realgar.

II.3»5» '-inéralis;. tion Actuellement, aucune ¡lindralisation n'est visible. II.j.ó« Conclusion

I»1 après le procès verbal de visite de l'Ingénieur dea íii es, ce gíte présente des oaractèros très semblables à ceux du gisement de Matra, qui se développe à 150Ü n à l'Wîf*.

A noter en outre que cet indice se trouve à 500 m au N-1O0 W do la source bicarbonato© ferrugineuse de Bravons.

Ix.j.7» ^ibliofiraphle

àrciiives du osrvice den i-iines de la Corse, dossier "i-iatra" Ajaccio.

Archives du U.>:.^...., dosoier "Source de Bravone", fiche d'indice n° 66 :ie la fouille "Corse" au i/^2C.oOG. II.4. Indice de 3CAKDÜLAJQ

Conmune : Tallone Feuille topographiquo : i:ietr:-.-cli-Vsrde a'J 1-2 au 1/2-^.000 x = ¿83 à 5£6 possibles y = 216 à ¿18 possibles 7, = 100 à 5c0 possibles Fouille g.;olorL-;ue : Corte au 1/ ••..OOC darte ¡íiohelin : i° 90 Pli : 6 izarte dec fite;: rràriaiwux au i/i20.000 : Goroe - 67 "ota : iîîte non retrouvé. •iubstanceu : orr/L^ciit, realgar.

il.-t.i. ojtuatioa et accès

A 6 xi au 3E de ¿latrp. (archiver,)

IIo4.2,Cadrs ;'?ioloA'iuue

Ici sent, prisontD des nc.rper.tine,.?, do., üchicfcen vor-^n et des schistes lustrer.

II. >...}. Bjbljogra jhie

— Arc ivas du S.. ..'. ., Jos^oier "^caridoiajo", fi eñe d'indice n': do la íorillo "Jorse" au i/>2C0v,. II.5. índice de IA POROft

Comnune : La Porta .Feuilxe topographique : Cervione n° 1-2 au 1/25.OOO x = 577 y * 239 a = 350 à 570 possibles

Feuille géologique : Corte au 1/80.000 Carte ¿ichelin : n° 90 Pli : 6 Carte des gîtes ainéraux au 1/320.000 : Corse ^J Nota : gîte non retrouvé substances : raalgar, orpiment.

-IQ«1» Situation et accca

D'aprf>r; íí¿ííTIiíI (1&97) l'indice serait a 3,5 ta au ïïB du village do la Porta (¿0 lem au ^r>E de Bastia) au voisinage un torrent, affluent du ?iuQ Alto, qy.i descend de ce village.

•ul. 5.2. Cadre ¡rpiolo.

Co Z'X'X de: serpentine.':, do::- cipolinü,der. scliisten verts et àoe se.listes lustréa.

II ne uo-.ibie p:i" ;ae le ;;îte ait fait l'objet de recherches dans la période ;aode;viie.

Il e;~t ."ri(7aalú no'.^r la uro iore foie- par N^TIïïK en 1897.

11.5.4. Travaux ràr

II y a uno potito hálele schisteuse sins trace de :uinérolisation, d ns cette aonc il n'est pas possible de diro s'il s'agit de l'indice.

11.5.5. -Q.ncral,Lo¿tio

r.;algar oer.iit (:.ÙCTI^,, 1L97) nette;;cnt plus abondant que 1 ' oriinent. - 37 -

IX.ô.6, Conclusion

Cet indice semblerait présenter deo analogies aveo le gisement de Sa réalité ne semble pas douteuse-

Toutefois, à la Porta, nalgré la tradition orale qui rapporte la découverte de Minéralisations arsenicales, personne ne possède d'échantillons, et les lieux précis dea indices semblent inconnus.

On notera le voisinage de sources bicarbonatées ferrugineuses.

IIö .7 «

Arc::Lvoa du ?-..-:.Z. ., doccijr "Áa Porta", liene d'indice n° 3 -le la feuil Q "Cor:;e" au 1/^20.J0&. ^o-chivea ù-i. 3.";.G. ., dossier "^oar-co à.o le ir'orta", fiche d'I.ulice

n° 42 de la feuille "Corce" au 1/J20.-J:..-.

— i'.^'TI¿2]^'TI2] (..()) - ¡ S'7 - ¿jTjiUilo,:. :les miDBG, t. Xil, 9° II.6. Définition du type des a^Lsenents de la CURSE

II.6.1. Caractères coünuns et différences des gisements décrits

observations f¿dtes à Matraf et les quelques données que l'on possède sur les autres indicée, concourent à l'idée de nettes ressemblances dois lec. diverses occurrences : que ce soit dans l'environnement lithologique et tectonique,des gîtes, ou dans le contenu minéralogique.

11.6.2. Hypothèses génétiques

Nous \-.vons dit que le gisement de i'iatra eat de type filonien épi- thermal, ^on Sgre eût alpin, encore que ceci re;;te à préciser. On note cependant l'association fréquente "indices de sulfures d'As - sources bicarbonatée fer- rugineuses",soulignée déjà par lec anciens auteurs (M^sTLui 1697, vnJ^ \'j¿i) ; cea so.trees semblent alignées .;/í.»~-.J¿¡ our JO bu, à travers la uo.. e Je o schistes laâtréo, parallèlement à la côte orientale de "a Coroe ; on notera que la plai:¿e d1Aleria correspond à un affondr(j¡::ont ;io;-t-vil.¡afranCí:ien de direction aubcoridienne à -!S-oVj ; le gîte de ^candólajc, --'il oxicte, aérait d'ailleurs très proche d'an de:; accident'-; principaux de ce;; effondrement.

11.6.3. Quelques i-robl\"-^_'-\ c^- -ur^^ons:

Á un autre point de ".aie, il roctè ?i élucider les relations probables qui existent errerj -'atr:.i et Ice ¿iaciexits d'antimoine du Cap Corae. IG. présence

d'une provinco ¡íf~-/is-¿>b on Toscr^ie ser: it d'aillcura ^.uasi un fait à oxaniner

Ció pi'uS •

A plus aetJ.ie écnellc, il conviendra aussi d ' éclfircir la ,jenôse du "•.|uartü noir" ¿c i-kitra.

"Les cristaux de pyrite et dô marcacite qu'il renferme 3ont en effet dot "agrégata", at non dec inonocristaux. ¿X leurs contours ne sont jasais ceux d'un cube, ruais d'un lon^jiíje peu ai_,u c:'.;.illouro. "Ces agrégata de pyrite-roar- casite po.:n'aient do c avoir roci laoé un ;ainéral antérieur» peut-5tre du mis— oickel (?)" (Coinraimicoti.m écrite de ti. G^YRQY).

Il est à noter que le. pyrite? de ce type de "quartz noir" sont couvent aurifères d'no le raonde ("îetchell, USA ; .-.anhattan, USA ; Zarehshuran, Iran). Ce n'est ¿^s le cas à .-latra. ÍJG realßv.r de ¡-latra ne contient pas non plus de thallium. CONCLUSIONS

la petite province arséniée des Alpes-fîaritines et de la Corse semble devoir être netteuent divisée en un ensemble de gîtes "liés-aux-strates" et un ensemble de tltes épithermaux filoniens, cette distinction correspondant d'ailleurs à des domaines structuraux bien différenciés.

La presence d'antimoine dans certains de ces gîtes incite à recher- cher quels liens ils pourraient #/¿t&&itft avoir avoc los minéralisations 3b -( Ig)- (àii) du Cap Corse, et a&ie, peab-être, de Toscane.

On se rappelera que le réalgnr de Jas Houx (Kautes-«U.pan) est accoQ~ paroié de quartz, stibine, pyrite et d'un oulfc-artinoniure de rhalliun. (:-¡.':¡LO'JX et tQJLiJ.- , 1QS5).

our le plan économique, le seul gîte ij/ai puisse encore présenter un inturât ( iatra) ne seiible p:is devoir motiver de reprise, en l'absence d'or et dans la conjoncture économique actuelle.

A un point do vue très particulier, des groupements public1-, ou privés pourraient s'intérenner, avec profit, à la réouverture partielle de certains travaux de Lucéraa (niassoc d'orpiment lamellaire loc'JLement cristallisa) et surtout de Matra (¿j.lodes a groß cristaux de ráalgar). oans insister SVIT le c - ractere unique de ces -¿ito^ en France, on peut souligner l'axt-'ôce rareté de tels cri3taux d,-ana lo aonde. - 40 -

BIBLIOGRAPHIE

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T.'iliiÄ (i-.)» LKBijAiiC (...) et CL/;VEL (:..) - 1970 - "Leu gise:: .-rts do cobnl

de Bou .xzser (.ÄTOC) r.ont :ort-..-o par un niveau séd;L;.ïeiiïalrû précambrien", J.I.. ¿ic-aù. ¡Jci., t. ?7C, p.,. "¡c¿7-¡no^. TABLE DES MATIERES Pages Introduction 4

I - Les liinéralisations des Alpes Haritinies 6

1.1. Cadre géologique régional •. 6 1.2. Gisement de Lucéram 7 1.2.1. Situation et accès 7 1.2.2. Cadre géologique tí \ .2.}, Historique LJ 1.2.4. 'Prévaux 9 1.2.5. ••dnéralisation 12 1.2.6. Conclusion 13 1.2.7. Bibliographie 14 I. 3. Gisonont de Duranus 15 1.3.1. Situation et acc'-s 15 1.3.2. Cadre .j-éologique 15 1. j..-, -.liator Le ne It; I. j. ¿-. Travaux 17 l.j.j. i.incir:liaation 19 I.,..;--. Conclusion 19 I. i. 7. Bibliographie 20 1.4. Indico de 1 ' ^ngarvin 21 J-.p. ßefinition du type des ¿jine.'.ientrj des Alpoc iiaritines» <2~5 1.5.1. Caractères conirons do.3 jjisen.its décrits .... 23

II - Lee •••i:'-ér:-iliaati.'iïis de la Coree 'ïo

11.1. Cadre jáologique rércioiial -.::;î Iï .2. Gisei-iant de ..atra 17 II .2.1. situation et accès 27 II .2.-:. Cadre- góolo-- .1 ¡ue 27 1 i • ¿.. • • i lie tori..' tie • ¿'-J ii.'-i.T. Travaux ? • '¿b il..--. 5. • .inúralia.-ition 2'3 !.. .2.6. Conclusion ¿1 II.2.7. oiblio^Tap^iie i>2 II.¿. Indice do otroccia yj II .4. Indice de Scandolajo ¿5 I v. 3 • Indico de ^a Porta :>6 II.o. Définition du ïyne des glsei.ients de la Coroe '& II.O.1. Caractères coni'iuns et différences des ¿¿00;iOiitfj decritr, 5& il. 6.2. ilypothèses gynétiquee 3t-! il.6 o. Quelques problèmes on suspens 38 Conclusions 39 PLANCHES

PI. 1 - Les gîtes de realgar—orpiment des Alpes Occidentales. PI. 2 - Domaine structural des gisements arséniés dea Alpes Maritimes- Pif \_- Hégion de Lucéram : localisation, accès et géologie. PI. 4 - Gisenent de Lucéram t tectonique locale. PI. 5 - H" " : photos. It plan général des travaux miniers. ti niveau supérieur. n profil et coupe doc niveaux. n photos. Aígion de Duranus : localisation, accès et géologie. Giseucnt :1c Juranus : hotos. tectonique locale. projection de travaux miráerc-

photos n Indice de l'üngarvin : schéna de situation. Domaine structural des minéralisations arséniées de la Corse. de Matra : localisation, situation et accès. cadre géologique (photos) sçiiéma des travaux miniers* sect ons polies (photos). affleurement (photos). travaux du puits üantucci. structure du filon. colonnes minéralisées.

IT.ni. Les planches soulignées sont "hors-texte". PI. 5 GISEMENT ¿t LUCERAM

LE CADRE LOCAL

LE MINERAI M LA TtAWCHIf GISEMENT de LUCERAM

LE CADRE LOCAL

LE MINERAI DE LA TRANCHEE

BRGM- O'*. SE."0' 13G PL. 3 RtülUIN Ut LUltKAM BUREAU DE RECHERCHES Localisation cl" Accès GEOLOGIQUES ET MÍN¡ERES Echelle-. 1/20.

LES Ml NERALISATÏONS ARSENIEES DE CORSE

ET DE5 ALPES' - MARITIMES.

Calcaires uarîi

inférieur) Kntrtîe de gfilerie

GlaiîCOnitite Harnen (Albien probable) ( Turonien-iicnonien)

Calcaire Calcaire inf.) (ïaronien)

CROQUIS DE SJTÜÁTJQN : 1|1QO.OQO_

> DURANUi

DRME /FE Div: Sud- Est REGION DE LUCERAM REGION DE LUCERAM

Localisation ef Accès Geologie Echelle: 1/20.000 d après J. VERNET Echelle • 1/20.000

7/;w

úi^^mmm^f// /mié • r^ -t- 1 * i. GISEMENT de LUCERAM

MINERAI DE LA TRANCHEE

BROM - DW.se.nî «5 PL. 10 REGION DE DURANUS BUREAU DE RECHERCHES Localisa M on et Accès GEOLOGIQUES ET MINIERES Echelle: 1/2Q.onn •;ii

LES MINERALISATIONS ARSENIEES DE CORSE V ET DES ALPES — MARITIMES &rt ""A

Jura.;.-iiine indíffóronciá Doloráe (KÍEKÚripien) au Kord ia col ¿t-Michel

Calcaires (itemrajien-^éguanien) c-;j iiboulis-b ruches

' I Caler, i .ras n.-..rneL!x (ïuranien) e*^ vr: Calcaire3 {Bajucien-flothonien) W\ i'iamo-C'ileairca (Cénocanien) ; ^ ?•*« Calcaires et airnea M Calcaire:1-, names,, glí:uconitifce (• ahétien-He t tanglon) H (HooCO:.iien-Br,z*n?¿ÍQi'i-AlbÍGn) , .... "iÉo imTTTç cvr V^Ùi l'FNXÎ^RVt Harnea, cargnaules, gypses ^1 Caicairea doloaíticmes (i'ortl:¿ndien) (Trias supérieur) „v-v J2a™ç*« Pr.b^ïMi 11- -t e de galerie WV?: ^-îi' i _: CROQUÍS DE 5ÍTUATÍ0N: 1 /lOQ.OOQ *.( hXU. ra »ettff S?¿ í s> ^^r/esd'kíffó^ía Sä- x 1 i fy x-R^ ittfl i H \*.

DRME /FE Div: Sud- Esf REGION DE DURANUS REGION DE DURANUS

Localisa M on ef Accès Geolog . 1

GISEMENT de DURANUS

L ' ECAILLE SERENA- L'AUTARET

LE CADRE LOCAL

BRGM- GISEMENT it OUR A NUS i'ECAIlLi SERENA-l'AUTAtIT

Rothirt dt Misma ndt

t*t>*t lOCJtl

»TRW. GÍSEMEI4T

ZONÍ ÍNTRI ft|fft.OU»$C«f«rr íf GISEMENT de DURANUS

ZONE ENTRE REBROU5SEMENT ET GRABEN

LA TRANCHEE SUPERIEURE

ft? BR6M- Div. SE. 'J36 rGÍSEMBWT M* DURANUS

OK IL* if A II LÏ I*J »M

DETAIL DE L'EPONTE-W ri. IL

GISEMENT de DURANUS

TRANCHEt DE LA FAILLE EST DU GRABEN

DETAI L DE L'EPQNTE - W

BRGM- Div.SE.n'136 PL.19 REGION DE MATRA BUREAU DE RECHERCHES GEOLOGIQUES ET MINIERES Localisation e\ Accts

LES MINERALISATIONS ARSENIEES DE CORSE

ET DES ALPES — MARITÍMES

\ Vrac.; ¿-rob; .bio

Fon .• t Lona de pente tía K lorie et nl"i.ivion3

Sant::cci

i3toa verta - ¡achia tat; verts. hn prob liles Prusioites

-erpoctine Ralliée et serpentine schisteuse r¡j;t probable

iS DE 5ÍTUATfON :i/200.000

DRME/FE Dív: Sud- Esf REGION DE MATRA

Localisation e\ Accès REGION DE MATRA Echelle: 1/25.000

|£ïii^ii^Ç.5PK

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Hatr» •*

1A tin« # TU»

«^iiifc., **,,****. CADRE . GEOLOGIQUE

ï-ïatra et la plaine d*Aleria, vus de la raine

La mine« vue de MATRA PL. 2Í ^¡rcrf FMREMENT DU P!J!T5 hAKTUCCI- AFFLEUREMENT DU PUITS SANTUCCI

situation Situation

5¡ ' NW V ;.- - 31 4-.:'""'-' 'c -^*:7 - *

Structura AFFLEUREMENT DU PUIT5 bANTUCCI

Situation

Structure l.R.G.M. DOSSIER DE GITE MINERAL

Conficiormoldé lomino'ion LUC8&AX Depart«m#nt •on ym# S Vallon d» Roccaniera, du Trésor Commun» fiance» Orpiment, Barytine 975-2-15 «e Champ Art Miner. ^al*Sélíle ii on n alu relio Chaînons subalpins niooi* Bon couvert A Q±3ement péná concordant

ES TOPOGPAPHlQUt^ 50000 IGN Äenton — CROQUtS DB SITUATION H- XXXVII-42 ¡ 2 NNft_ S . AVBr ^ i XII 7- Sud *' 1003,9 1004,2 ï* 1¡B,4 w 138,8 M 705 7, 770 .fi"

4-«L fv tîenton-îïice •' *v 1/50.000 S0 &wt»#*. *!»*., 1/20.000, rapport BÄGM J. VÊuKET, sans nuiaéro, 1962

•«*• (1.1 "- Avignon 454 12545

• ••, - T HuEéum d'Hiatoire Naturells L i Nice î BÄGK - Division Sud-Ect AV 454-01 :.:• -f • '¿-fe»

Moyenne

«*• - "s V-18^0

*.. ; *., 1360-1905 branchées, ¿^ puits

• *• ••'•;.< "•*• •iMi •• iyO2-t9O5

-:•** Í ;•-';' • *A («i 705

•».-., «.,,.— • •. 765, 705

.-* •* *? Í. --• -*. 40Û

ÎO t

'•%* Orpiment = 5 à

Barytine « 5

--. io t: Barytine - 70 % 5 t, Orpiment * 50 % \ ¿0 t, Barytine « 70 # • 50 t; Orpiment = 50 ^ et 500 t, Orpiment - 2 % ; 50 t, Barytine « 5

Ju AUTRES OBSERVATIONS LÖCSBAM Talion do Bocoaniera, du Trésor

CROQUIS DETAILLES DU GITE

973 _ 2 - 15 ;i"M lO1' (-Af'Hii VR&ÍET (J.) - 1962 - Situation du gîte de sulfures d'arsonic de rucéram Noce BRGH a-xas numéro, Paris, 30 Août 1962 ¡ F3HAUD (J.) 1970 - Lez r.iiic'r&licaíioiiE üraaniJot de Corso et ubü Alpes Haritiir.es. Division Sud-i'-st, n9 136, Déoeinbre 1770. LUCEFUM ( A-M) - Infereolaire

Niveau A (765) :

a*

V s ctu hi Ve au 7 C5 :

SE 1*3

NIVEAU B (705)

S H

91« 1 o m

•h cal

fe£ °p *° CA CE DESCRIPTION DU GITE MINÉRALOGIE GENERAL f: MINERAL OP • orpiiient

MINERAL %à 9 B«rytins

MtNFRAL CA m oaloite | & fades typomorph« rbooboédrique

MINERAI JBO « róalgax •• ' - . -• ' ' .'••-' MINERAL TB m fluorine | mauve | lié« spatialement à OP et non a BA, mais dans les seules MINERAL unités ou BA est présente MINFRAL Autres MINERAUX

CHlMtSMf '•:••• <-.pli. I'M* pív* tt

•;NITTS MINERALISEES s.iw;rî ,ï-..'-" iw .'jus«.-- Champ de Luoéram F or-rti», ííí;»*^'«,.,;.^-! Couchs I Puissance « 5—5 ai Direction « H-S } Fendage * 40*90* } Si tension connue 400 m en allongemmt et 20 m vera:«' s. .„TK,.. al/a2/a3 l'aval peadage A,rJ.,3*«,. a I situé à 0,1-3 a au dessus de a 2

••Nitr al • Pilona-e ou che a des mamo cal caires h ,~ j Farm». 3 «'-luan, 5 filonnets parallèles ooncordants i Puiseanoe « 0,05 m chaque | Allongemtat • 20 . 'i 1 i.^.*i*-Ä^. mar | glo proohs .7 .. ÍWM.M Cáp/Hfla/OPa

A.r9,a Dissémiüí . ' - ' "«••«v^ QP prédominant sur HO dans les filonneta les plus proches de glo .M^i a2 Ö Miiisr-lisation d© la glaucoaltite ' ''*••• ' F^-W. 4 i»*" --^ rilonnets et aman pénéconcordants t-^^,-- glo | oal proch« £« »*.,^ ul/u2/u3 #i;'.»;ts ..s,-:« ul, u2 et u3 « variations latérales sans continuité visible Î ul séparé par faille v.»iw.m QP nettement plus abonditnt dans u2 que dans u3 .- • ij,psi'*f% ul • placages de surface du niveau 765 t;fe«.i.f %. - .bb»M» à-w>*-

• &#• íAifen. glo | cal « laur - ' •'•• • tCm****^** -WL:

Ät..,*,,,!«;»^,.. Lamellaire ma-^sif . ' •

u2 » amas de la tranchée du niveau 765 l lf-" • I 4-5 filonnets parallèles serrés concordants j Puissance totale » 0,3-1 m ; Allonger glo i oal proche * üg^í-wv*••#•• QPp/TJAft/BiGr/ïUr QP lamellaire massif i BA, Rß, IU disséminés . UNM' u3 3 minéralisation des galeries " pf^-_-c 2 Pllonneta et imprégnations diffuses stratiformes I Puissance^ 0p1-0,5ïa | Allongemst gis ï oal proche , s. ^->. CAp/OPp/fiGa 1 • - AfrurTwtnt Diaséminé •» C¿£^ -, * f ¿TO

-, ítHT,e:ls.óns Lentilles ; Puiasanœ « 0,1-0,3 m ( Allongement o 0,3-1,2 n glo • toit | oal « mur -•* *• •• • • GA

* "• At'ange nient " - ' CADRE GEOLOGIQUE REGIONAL

DOMAINE structural ÀTC d« Dvscnption Transition entre las domaines proreno«! t dauphinois j hàut*fond au Grétaoé moyen | couverture subalpin« décollée do »on aoal« sur 1« Si«« MTauahnaat* interotttantf» ; éoaillagee. - • -.. RMATIONS METAMORPHIQUES ET SEDIMENT AIRES ' " • •' Un ne Juraeeiqu« - Orétaoé inférieur D*icripi.on Calcaires dolomitiques

IM.»«. Crétacé moyen Glauoonitite t aaraocaloaires . , . "

Agweiun.wt Crétaoé supérieur oalcaire ) Tertiaire transgressif

^ruiivnei v5¡^'^«v Scories et tufa andésitiques d'Sge miocea» ou pliocène inférieur

LHFS A VOISINANT Lf Î..ÎÏ! • ' jur - tithonlque -' .'.^ !_' . **• Portlandien Calcaire massif dolomitiqu© subcoralligène : • ¿ ' . ..envof* Epaisseur m 50^150 a Cal • Crétacé inférieur calcaire «^ Crétacé inférieur t»*n>ï* Calcaire dolouiitique en banos métriques ou décimé triques S?':i$w>-».:wi Epaisseur « qq B A AMOU Glo «= grès glauconieuz ' . . »~ C^^aoé inf.- mo2 Glauconitite masalTe .. '"' ii...p..*n.s. jt,4 Epaisseur « 0,2 - 15 m mar * mamo cal caires *¿* Cénonanien *»«. Karnocalcaires gri3-bleuté à nodules de marcasite •• • • ¿pítisseur m 50-150 m i.*** tur « Turonien - Sénonien ; calcaires marneux

u :ip;--T it.., : ,„ ,..,;.„ Anticlinal N-Sf avec failles ionëitudinales conformes directes t pendage 70-80° ^ couche glo et base de raar minéralisées sont sur le fiance V et décrochées par une dea failles. . -.-.-,..

.*.: rt «Ai • >¡-, ,. -.. -,., Base de glo altérée (texture particulière) jur 0,3 m dans las zones minéralisées.

í^ití; s d« t?f-*.»h - Filon barytlne * . " • .-,

*«*«^ Haut-fond à sédimentation ralentie ou anticlinal faille en voie d'ócaillage

i çOM.wr. Idá-a¡^-jtrate^ ou Téléth Aj- Oéncnianden inférieur ou Alpin

, 12/70

196^-1970

• '."-«pt Oito' I • Coupe géologiques du «îtè ß.R.G.M. DOSSIER DE GITE MINERAL

BCJÜANUS Alp©s-MaritimftB , TKEP0:JEB2f Duranus 975-1-1 Corps Ar' Jg Marseille C;iABiONS SUBALPINS NIÇOIS non couvert Gisement pénéconcordant

! O'" A i ibATii'-N i'AKl •! ;,»VAPMI(y. i •- Á & TOPOGIÎAPHtOUF.S

»u f^t. Kenton - . H XXXVII-42 ! JN ) Ï^NNfP1^ =. ^-"- • '• ' III jf..-,* Sud . 9-' 996,7 ^ 996,9 * f 187,6 *j 187,7 r 930 *, 840 ****• 64 - *t.% 19

¿ ïï *••• .- « HESITO-i-NIGB ft, T/50.000 MO 975 * ••-• *•• 1/20.0OJ, rapport BRGK-DRHE Division SE n° 136

AVIŒJOIÏ 433 4 •-. •• 12345

BHfflî - Sud-Est AV

Moyenne

1864-1666,1902-1931 Tr-inchées, g:;lerioa, puits

1905-1909, 1913-1914, 1923-1931 840 3 - •5 *(.• • ' •>"• ÏW 2 , tseo, 874, c40 470 .- 0 «-

As = 2-3

(,:•:.•,• 'i.'- . '[' 50 t, Aa » 2 200 t. As m 2 i t, As - 2 %

J». « -s*- Acide arscra BURAÎÏÏJ3 - L'E^yse, ïrepouron AUTRES OBSERVATIONS Filoanet3 CA, géodique (aoalénoedre») abondant« dans jurvoalt •t mar daña toute la tone du gîte ; La couche métallifère privilégié» (base de aar) a été (macro et microfaune) Cénomaniea Inférieur , zone 2 non sossultalt (son« à cette microfaun» est banale et normalement abondante, et ne présente ni malformation des tests« ni anomalie dans la distribution des espeoe3* CROQUIS DFTAiLLES DU GITE

m" o r

^¿ i V"' •X **

#• , -" _ - —

J*--

• - • 975 - 1 - t

(J.)* 1970, Le^ cimiralioatioris arseniaès de Corso et gluo Rapport iiltGK-DRME/FE Division SE, :J° 136, Décembre 1970. DESCRIPTION DU GITE MINERALOGIE GENERALE MINER Ai GA => oaloite h. faolee typomorphe au acalénoèdre

MINEPAL. aa.• realgar

MINERAI OP »= orpiment

MINERAL

M'Nf KAt." MlNf WAL •. *

Mi NF. RAlf*

'•'A! t1

•.st« t\ .-*.*•. • ¡ *• * Corpa de Couchai en plat eure ï Puissance « 5-20 ni j Ezten3ion = 200 x 300m

•.i^'-î ' - al « zone r.inéraxiaée '• " * "*•* »"••* Stockwerk de filonnets p¿né concordant s ¡ Puissance =» 0f0t—0» î n chaque ) ixtension » 200 m £-V et ? JC m H-5 ; Puicnance totale « 5 - 20 m raar ; glo procùe ^.*:,*,^ /

Préoence .iccosaoiro de KG diffus dans aar

'*>-w »••'-

• -•••• -! •,.•

> «• • ji4l ,> Í p.'-.i- -« -t

î t -• ;" J- •"• *='4ï *• GEOLOGIQUE t Mt.-ttjrot Arc de Nie* De»r,.pt.or, Transition entre les domaines provençal dauphinois | haut-fond ou Srétacé" moyen j couverture subalpine décollée de son s o ole sur le Trias vauchements intercutaaaa ; éoalllages 3MAT!ON'_. Mfc TAMORPHtOUÍ S f ! lj£i'"Mt N t AiPt \ tj-Mtf Jurassique - Crétacé inférieur ï)e*cr,Pt.Bn calcaires dolomitiques '

t.invf Crétacé moyen " - Owstfpt.o'i Glauconitite | marno cal Caires .. «• "

* •• . • AviM» v* .•»•! Crétacé supérieur calcaire ; Tertiaire transgresaif

**,L'to>¥% *• V^IÊ«>, fc,^. Scories et tufs andésitiques d'îge Edocène ou pliocène iüférieur

jiu1 « tithoniaue ^.^ PortL'indien calcaire Dansif dolonitique subcorallig'jûe 50 — 150 m oal • Crétacé inférieur o-la ire • *** Crétacé inférieur calcairo dolomitioue en 'bines métriques Où. dé cime triques •• • •• • ¿l^aioseur = en m glo « grès glauconioux .. A;- Crétacé inf.-moyen glaueonitite massive 10 m

,* T»*Ï — mamo cal cairo s ^ic-blsutc à nodulso de ¿paisseur lOu-150 a -.»«**••.>, tur = Turonien-Sénonien ; Calcaires laa

1 : Sci.iJle I«-3 cheviuciiante /cru l H, redivaoee trijnsver:-ï.;.leiaentt sa - ir une extrusion diapirique d« Trias, et hac-.îée de petites failles de distension ; la mincralisuti ;roiteme

¿Sit. 1 í 'HA r r,.

i:^í:svií;tv !- ;-^..- Filon B

Haut-fond à sédimentation r-ilentie ou Seville faiUée (gr oen) et redressée traiio- •/erüalecient p;r une extrusion diapirique de Trias Liée-aux-strates ou Télétheroal A** Cúnoraanien inférieur ou Alpin

.ÙîiuM «.t rfdt«***••***».„„ . FfiiîAUD J. , 12/70

'•*••»• (• 1965-WO ''•» 24/12/70

• •arc >!ijirff* B.R.G.M. DOSSIER DE GITE MINERAL

Confidentialité jf • nomination HATRA Corse ynon y m» 1 »¿ant Matra ubï'O'ICes Nalgar * Orpinent - Sb N»Classi 1115-1-2 G. to. ni to Corps Art Minef Marseille * gi on no'u f*l i * Zone de« achia ten lustrés d« T.'.es Concession yp" Filon Coree Sté l'Arseoio (société dissoute)

1 1 OCA,ISA T:UN f ART :>,*? A h* H IC CARTfS TOPüGf-•APHîQUEa AUZOH (Haute-Loire) 50 OOO ! ON Pietra-di-Verd» • —• i'ROOU'S De SITUATION 1~ N XLIII-51 1-2 s.ue o 20 km à 1*E de Corte COORDONNEE. Coro X V 581,2 58tt4 223,2 Y 3 224,0 r Ï 580 ?« 660 ••» 90 Ï 6 :iffl# 1/25.000

Oorta 1/80.000 "Psi 263 A — 1/10.000, rapport BKŒî-DBHE Div sion SE n° 136

Corae ¿•'v -_M-*--*ä* 4 > tf S>¿

•fci

•'*?••

BHGM-DiviGion Sud-Sat GO 6>-01

Moyenne

iaao-1890

1901,1903,1906-12 -,->• -•>puits , galeries

i f '"' " *JS ' 1 jj12-1922, 1935-1942

'":-' St it 'h *. — > it ¡ja -.Hf. -t.. ••y. • 580 • f -g 650,031, 611, 562 2u.-0 0 S* ft Í *^^ UJL - _^\r\* -*• ' de.; colonnes í -L* ; ».fî-i 25.000 t

•••• ••••-» :.-'»• .,;•• •' " RéaJUtEX a 30-90 % 3b = 30 - 2

ii?-.} '.i'ïê V'-r ..

Concassage, broyago, flottation, ou néant« selon teneur

T -jj. aoide arsenieux MATRA AUTRES OBSERVATIONS Préaena« d'un» BinémUaation diffuse (filonnts, petit«« lentille«) dans les ech et dp du toit í Constitution - DOL % ßö/OP Préaenc* d'une Baiband» argileuse au toit, due à l'éosuMMmt das »oh

. ' CROQUIS DFTAIt LES DU GITE

•«•¿.••*'«"'.<

j " f,.W 'f W> ?-\ / i ! í Coop* d* ?à CoUfme ^ ", M y ¿ À / inférieur i >ft *'" ê - '-'"' ' i ' - •¡ V" " > .- *-•-'*','•/ \'" , - •//'''. ' /' L V

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1115 - 1 - 2 MM !-_.-f-.

'ERAUI) (j)f 1970 » Lee aiiioraliaatiorx LiTseniícc; de Cor3o et de.j Alpes 2ap£,ort BRGM-uffl¿;/FEUIHvioion Sfi, n° 156, Décembre 1970. - Etude des gîtes minéraux de la Corse - Paris - Annalej des Xines, t. 12, 9° livre. (1897) B - 1960 - La prospection générale de la Corne - Happort préliminaire Paris. Rapport B.R.G.M. A, 1603. MATR k ( Corse) - Intercalare

(tnm¿r*íígat.on fOr¿ Mur)

Ä «tu niveau d«. \ \r»t#r\o^te.

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R* - OP- UOL et

-15 cm CADRE GEOLOGIQUE REGIONAL ^ DOMAINE ^ructurai Zana des schistes lustre* da la partie oriental« da la Coraa • D»scf»pt^n Calosonistes et «chistes vert« incluant das amas stratifonaes d'ophioli1 s et euphotides (nétamorphist&e des zones Internes alpines) } plissements alpins i ensemble rompa à l'JE par la guinde plaine d'effondrement N-S de la côte orlen» FORMATIONS METAMORPHIQUES FT SEDlMEMTAIRET $ tale '>...<• Jurassique supérieur - Crétaoé probable D«»cr.pt.on oalosohistedf schistes verts • •

i Unite

f à Äiwf,ri,oicT:iqi,.s Péridotites serpentinisées, gabbros euphotides

Kt *"" ', r' fttTÏ. sp =a péridotitee serpentinisées . ^j* Jurassique supér serpentines maillée et serpentine schisteuse Crétacé probable : "• = Epaisseur : plus de 50 a av * schistœ verts ' *«- voir sp »*-<»• prasinites sensu lato £>..,«..-«ou-; Epaisseur i plLis de 100 mj Pendele t 5O°i '- ;^; son m schistes lustrés a-- voir sp ^v>.,- oaloaciiistvS à séricite, schistes ohloritsus s.• • r läpaisaeur :plus de 200 m ; Pendage : 45° .iK*i. cip w cipolins A9g? voir sp :.,. Î.s cipolinc interstratifiés dans sch •-* • -> - Epaisseur : qq cm-1 cm î Pendage ; 45e W

v^-i -•*• «Î !^r,*M.™i * Maasif sp -10° Wf bordé à l'W par sv et à l'E par le filon-faille directionnel de Matra, qui le met en contact ;±vec ach et cip ; petite;; failles &ÍE et Wotf de faibli rejet» au 5 du massif sp, et dans les travaux miniers

if1- "'" '-* ïfli!™

ft:..N*í •v.:¡'. . •!* . ;- «^... Anas Cu LEÏtKIIZïïïTA ¡ Amiante

.''•^•:^ •-«--s -•-•*-•" Indicea de RG ot sourc* bicarbonatées ferrugineuses alignés ÛUT 5Û km» parallèlement à la plaine de la côte orientale de v~ j.-,»*.-* Faille N 10° W Xa Corse.

...I.H.**•-...« .••>. läpithermal (melnikovite colloïdale) •'• r Tertiaire ou quaternaire

•*• "••** °" '^' ' FEKAUÛF 12/70

4/7O ¡ dt. Dop' G-iolcg.» ;• 34/12/70 I = Hubanements du filfin de DESCRIPTION DU GITE MINERALOGIE GENERALE MINERAL Q m quarts ÄO m realgar SB « stibine » liée & essentiellement | parfois diffusa dans BG (Hfl "dur*) DOL » dolomite ¡ souvent ferrifèr© . • . op M oxpiœ&t i présent surtout côté* toit, associa a DOL MINÉRAL PI • pyrite | essentiellement lié« à SB dans Q l parfois remplacée par MEL probable MINERAI * marcasita | essentiellement liée à SB dans Q | parfois remplacée par MEL probab roalcite „ BeXnikovite | transformé* en Fï# ou restée colloïdale dans DOL

•JN'TtS MINERALISLf-S

tjwiîf à*.t+» iw¿«»i éf Filon de KATRA .-. ! ,... ,, Filon-faille | Direction » N 10*V j Pendage * 65°2 ; Allon«eiaent • 500 m ; uissance - 1-4 a | Profondeur « aup- à 100 m - »... -o, ^piSBp;ÄOp|UPaiD0Lp,CAa/ alta2,a3,a4ta5 A-r.,-..^;.... rubanó par places br4chiquÄ •'•••• Q plus riche en SB-PT-MAH côté aiur que côté toit ^f al • Grande lentille ou lentille principale ; "•• • • 1 .*.-, Colonne; Longueur • 60 m; Puissanoe « 1-3 »ï Hauteur « sup à 50 m Bp • MUT } sch et cip broya» a toit BGp/SB

RÖ massif a2 * lentilles secondaires **f«»>v Colonne ¡ Longueur • 19 a } Puissance » 1 m | Hauteur m sup à 40 m voir al • -,^. «,»,. ... .•;•##•* voir al a3 * lentille accessoire oblique n° 1 i-* »•* Colonne î Longueur = 12 m j Puissance » 1 m | Hauteur m 8 m voir al sch et cip F w ?.- voir al a4 • lentille accessoire oblique n° 2 ».»,... .- .'• J (,[>-"• -. ^•;'11-•: Colonne î longueur » 10 m ( Puissance » 0,3 a ( Hauteur « 5 m

soh et cip i••*'ts-^y*-- voir al

voir al a5 •• lentille du tot Colonne sch et cip voir al al 'fj'ETl

Í „Hl»*.1.

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