Paroles De Maires P 2 À 11 Le Dossier Les Nouveaux Maires Sont Entrés En Fonction
Total Page:16
File Type:pdf, Size:1020Kb
estivales 2020 Les soirées de notre vievillages.com canton JUILLET 2020 N° 52 - Rédaction : 06 74 68 71 12 / Publicité : 07 86 41 15 45 p 12 et 13 Paroles de maires p 2 à 11 Le dossier Les nouveaux maires sont entrés en fonction Décidément, rien n’est “normal“ en cette année 2020, litiques de ces élections. Parce que cela n’aurait aucun pas même les élections municipales, d’ordinaire ré- sens dans nos petites communautés où les listes sont glées comme du papier à musique ! Avec la crise sani- généralement “d’intérêt communal“ sans faire réfé- taire, fallait-il ou pas maintenir le premier tour ? rence à une appartenance quelconque. La question aujourd’hui ne se pose plus, les urnes ayant Des maires “encartés“ laissent de côté leur engage- déjà “parlé“. Elles ont désigné dans notre canton de ment pour gérer en bon père de famille, siégeant avec Tourrette-Levens dès le 15 mars au soir les nouveaux des colistiers qui sont parfois du bord opposé. conseillers municipaux de toutes les communes, hormis Mais l’agrandissement du cimetière, la réalisation celles de Saint-Martin-Vésubie et de Valdeblore, où au- d’une salle polyvalente ou d’un terrain de boules, le cun des candidats n’ayant obtenu la majorité absolue, suivi des affaires scolaires transcendent les partis. Les le ballottage a imposé un second tour, dont la date a élections municipales, c’est avant tout de la proximité. été longue à déterminer pour des raisons sanitaires. On soulignera cependant que la majorité des sortants Les électeurs des deux communes sus-nommées ont qui se représentaient ont été réélus (Belvédère, La Bol- donc été convoqués pour le second tour le dimanche lène, Castagniers, Clans, Colomars, Duranus, Ilonse, 28 juin. Tous nos villages ont donc désormais leurs Lantosque, Levens, Marie, Rimplas, Roquebillière, conseils municipaux au grand complet, et par-delà les Roubion, Saint-Blaise, Saint-Dalmas-le-Selvage, Saint- maires qui resteront en poste avec leurs équipes pen- Étienne-de-Tinée, Saint-Martin-du-Var et Péone-Val- dant les six ans à venir. berg). Cela traduit à l’évidence une grande stabilité et un ancrage profond dans le territoire, ainsi qu’une En ordre de marche confiance dans les équipes en place qui ont été re- La préoccupation principale de ce printemps étant nouvelées avec de nouvelles “têtes“ pour ce dernier d’abord de se protéger de la contamination - nous scrutin. étions alors au pic de l’épidémie - les nouveaux Des nouveaux s’installent dans le fauteuil de maire conseillers sortis des urnes n’ont pas été autorisés à (Aspremont, Falicon, Isola, Roure, La Roquette-sur-Var, se réunir avant fin mai pour élire en leur sein le maire Saint-Sauveur-sur-Tinée, Tourette-Levens, Utelle, Venan- et ses adjoints. Les anciennes équipes ont donc vu leur son) et, en dehors du canton mais proches voisins, (La mandat prolongé d’autant. Elles furent chargées d’éva- Trinité et Saint-André de la Roche). cuer les affaires courantes comme état civil et de “gé- La plupart de ces nouveaux élus n’arrivent pas de nulle rer“ les effets de la crise en organisant notamment le part. retour des enfants dans les écoles et les accueils dans En général, ils ont déjà derrière eux une expérience les lieux publics. d’adjoint ou de conseiller municipal. La crainte de Par décret, le gouvernement avait indiqué que les manquer de candidats, exprimée par l’ancien préfet maires et leurs adjoints devaient être élus entre le 23 des Alpes-Maritimes, ne s’est pas vérifiée, même en et le 28 mai, toujours avec un luxe de précautions sa- règle générale il n’y a pas eu pléthore de listes. nitaires (réunion à huis clos, alors que d’ordinaire ces Cela prouve l’attachement des villageois à leur clocher. élections sont publiques, distanciation sociale, gel hy- Les nouvelles équipes arrivent maintenant aux manettes droalcoolique, etc). alors qu’une crise sans précédent depuis plus d’un de- C’est maintenant chose faite dans la trentaine de mi-siècle touche toute la nation comme le plus modeste communes de notre canton où tout est “en ordre de hameau. Pour le bien de tous, on leur souhaite “bon marche“. courage“ ! Il n’est pas question ici de tirer des enseignements po- MICHEL BERRY 2 Le dossier Bertrand Gasiglia : un Tourrettan pur jus Les Tourrettans qui ont cinquante ans et davantage peuvent se souvenir d’avoir vu leur nouveau maire, Bertrand Ga- siglia, courir en culottes courtes dans les rues de leur village. Et pour cause : ce fils et petits-fils d’épiciers - son papa, 72 ans, et son frère Benoît tiennent toujours l’affaire fami- liale - a fréquenté l’école maternelle, puis la primaire et enfin le collège René-Cassin dans ses jeunes années. Avant de s’envoler vers d’autres cieux, mais sans jamais s’éloigner de Tourette-Levens, qu’il porte en bandoulière dans son cœur. « Côté paternel, j’appartiens à une ancienne famille du vil- lage. J’y ai des racines très fortes, mon père y est né, mon grand-oncle y tenait un hôtel-restaurant », explique celui qui est entré au conseil municipal en 1995 dans l’équipe du docteur Alain Frère à qui il vient de succéder. La passion du ballon rond Avant de s’engager dans la vie de sa commune, Bertrand Gasiglia s’est investi dans la vie associative. Jeune, il a re- « Comme lui, j’ai été élu pour la première fois à l’âge de vêtu le maillot de l’équipe de foot de l’AOTL (association 23 ans », note Bertrand Gasiglia qui a fait des débuts mo- omnisports de Tourrette-Levens) dont il fut le gardien de but. destes de conseiller en 1995, chargé de la rédaction du bul- Puis, toujours dans le même club, il a entraîné une équipe, letin municipal, avant de devenir premier adjoint en 2008 tout comme son père l’avait fait avant lui. Une passion pour pour les deux mandats qui suivirent. Douze années pendant le ballon rond qui en a fait un supporter des Aiglons ! lesquelles il avait la délégation des finances, un poste qu’il Lycée Calmette à Nice, puis classe “prépa“ au lycée Mas- surveillait avec la même attention que jadis... sa cage de séna, avant d’intégrer l’Institut d’Études Politiques de Gre- gardien de but. noble. Au sortir de cette formation, diplôme en poche, le Réaliste, prudent, le nouveau maire n’a pas l’intention de voici repéré par un certain Christian Estrosi qui en fait son se lancer dans des projets mirifiques et coûteux, surtout à attaché parlementaire. Nous sommes en 1998, et depuis une époque où plane l’incertitude économique. Il prévoit tout Bertrand Gasiglia n’a plus quitté le domaine “politique“ de même quelques équipements publics, comme l’aména- pour se consacrer aux autres. Il suivra le futur président de gement d’un parc municipal et celui d’un espace sportif et la Métropole au conseil régional à Marseille, puis au conseil ludique à Brocarel. général à Nice où il sera collaborateur de cabinet. Une gestion de bon père de famille, comme celle du docteur Depuis, il est resté fidèle à cette assemblée, sous les pré- Alain Frère, pour piloter un budget de fonctionnement de sidences d’Éric Ciotti puis de Charles-Ange Ginésy. À ce près de quatre millions d’euros. Même s’il a décidé de céder poste “tour de contrôle“, il a acquis une connaissance fine son fauteuil de premier magistrat, ce dernier ne se désinté- de toutes les communes du département, des hommes et des resse pas de la vie de Tourrette-Levens. En qualité de doyen femmes qui les dirigent. Une expérience qui lui permet main- d’âge, il a installé son successeur et s’est déjà attelé à ses tenant de prendre sereinement les rênes de sa commune nouvelles responsabilités d’adjoint à la culture. puisqu’il maîtrise parfaitement le “mode d’emploi“. La nouvelle équipe municipale est composée d’un “mix“ Et pourtant, prendre la suite d’Alain Frère n’est évidemment d’anciens élus qui, forts de leur expérience passée, ont pas une mince affaire tant le « bon docteur » comme disent rempilé pour un nouveau mandat, et de personnes qui les Tourrettans a marqué la vie de son village depuis son s’engagent pour la première fois. Au service des (presque) arrivée à la mairie en 1983. Un lien affectif, quasi familial, 5 000 habitants du chef-lieu de canton. qui s’est traduit par de belles réalisations. MICHEL BERRY 3 Le dossier Aspremont : Pascal Bonsignore, l’enfant du pays C’est un enfant du pays. Soixante- Pascal Bonsignore a voulu « associer deux ans qu’il parcourt les rues et les les habitants au projet municipal. On “drailles“ d’Aspremont, mettant ses pas l’a présenté, on a écouté, on l’a fait dans ceux de ses ancêtres du côté mater- évoluer en retenant les propositions. nel. Élu dès le premier tour le 15 mars, Notre souci est d’être au plus près de Pascal Bonsignore n’est pas un novice la population ». de la gestion municipale. Il est entré au Quelques lignes fortes du programme : conseil dès 2001, en qualité de premier « pas d’augmentation de la fiscalité adjoint avec comme délégations les locale, même si l’on sait qu’avec la finances, l’urbanisme et la communica- crise les temps vont être difficiles pour tion. tout le monde ». Mais aussi la volonté Il a accompagné pendant toutes ces an- de rendre « la commune attractive et nées l’ancien maire, Alexandre Ferretti, dynamique en s’appuyant sur les as- qui, à 86 ans, avait envisagé un temps sociations, en créant un square où se de se retirer avant de finalement se re- rencontrer près de la place principale, présenter sur la liste de Jean-Louis Sicre, en développant le marché local ».