Tarnac Ont Participé À Des Manifestations, Aux Côtés Notamment D'altermondialistes, À L'occasion De Grandes Réunions Internationales (G20, G8...)
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LE POINT publié le 11/11/2008 Sabotages à la SNCF : les dix suspects issus de l'ultra-gauche Dix personnes issues de la mouvance "ultra-gauche" - dont leur leader présumé - en garde à vue, des perquisitions en plusieurs lieux du territoire : la police a frappé fort mardi dans le cadre d'une enquête éclair sur les "sabotages" qui ont entravé le trafic SNCF ce week-end. Aucun cheminot ne figure parmi les individus arrêtés, selon Michèle Alliot-Marie, au grand soulagement du président de la SNCF, Guillaume Pepy, et des syndicats de l'entreprise. Les dix personnes interpellées, dont six femmes âgées de 23 à 33 ans, sont toujours en garde à vue mercredi matin. Neuf, dont cinq femmes, sont à la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI), à Levallois, dans les Hauts-de-Seine ; la dixième, une femme de 64 ans, a été transférée à Nancy. Parmi ces personnes figurent un Français né en Belgique et une femme native de Suisse. Leur garde à vue peut durer jusqu'à 96 heures puisqu'il s'agit d'un dossier de terrorisme. Perquisitions fructueuses Selon une source proche de l'enquête, les perquisitions ont donné du grain à moudre aux enquêteurs pour leurs interrogatoires. Ils ont retrouvé des documents consignant les heures de passage des trains, commune par commune, avec horaires de départ et d'arrivée dans les gares, ainsi que du matériel d'escalade, dont ils se demandent s'il n'aurait pas été utilisé pour poser les fers à béton, doté d'un système de verrouillage, qui avaient été placés sur des caténaires. Autre découverte des enquêteurs : un manuel contenant des indications sur le comportement à adopter lors d'une garde à vue. Pour ce coup de filet, le dispositif mis en place à l'occasion du passage d'un train transportant des déchets nucléaires de Cherbourg vers l'Allemagne, via Strasbourg, dans la nuit de vendredi à samedi, s'est avéré payant. Il a en effet permis d'identifier la présence, de nuit, du chef présumé du groupe et de sa compagne aux abords d'une ligne TGV, en Seine-et- Marne, où un sabotage a été découvert depuis. Par ailleurs, samedi matin, trois personnes, qui sont également en garde à vue, avaient fait l'objet d'un contrôle routier en Meurthe-et-Moselle, entre une ligne TGV et la ligne sur laquelle devait passer ce même train de déchets. Possibles liens avec l'ultra-gauche allemande Mardi, la ministre de l'Intérieur a indiqué que les personnes arrêtées appartenaient à "l'ultra-gauche, mouvance anarcho- autonome". Ce coup de filet semble donc accréditer l'hypothèse d'une action concertée. Une hypothèse évoquée dès samedi par la direction de la SNCF et reprise dimanche par le secrétaire général de l'Élysée, Claude Guéant. Selon une source proche du dossier, la sous-direction antiterroriste (SDAT), qui avait la mouvance anarcho-autonome dans le collimateur depuis avril pour des "dégradations", s'interroge sur "d'éventuels liens avec l'ultra-gauche allemande qui a déjà revendiqué des actions contre des trains transportant des déchets nucléaires". Le président Nicolas Sarkozy s'est aussitôt "réjoui des progrès rapides et prometteurs obtenus" dans le cadre de l'enquête , saluant "l'efficacité et la mobilisation de la police et de la gendarmerie", notamment de "la Direction centrale du renseignement intérieur et la SDAT sous l'autorité de" Michèle Alliot-Marie. Ces interpellations interviennent dans le cadre des investigations sur les "actes de sabotage" commis contre des caténaires SNCF ces derniers jours . Depuis six mois, la DCRI surveillait cette mouvance et c'est sur ses informations que la sous- direction antiterroriste (SDAT) a opéré. Elle a ainsi mis en évidence que plusieurs membres du groupe interpellé à Tarnac ont participé à des manifestations, aux côtés notamment d'altermondialistes, à l'occasion de grandes réunions internationales (G20, G8...). Le travail technique de la gendarmerie s'est aussi avéré très important, avec notamment la découverte d'une "trace ADN" près d'une caténaire visée. LE MONDE publié le 12.11.08 Sabotages à la SNCF : la police ne dispose encore d'aucune preuve matérielle Au lendemain de l'arrestation spectaculaire de dix membres présumés d'un groupe d'ultra-gauche suspectés d'actes de sabotage contre le réseau SNCF, la police et la justice se sont montrées prudentes, mercredi 12 novembre, sur les charges éventuelles pesant sur eux. Les gardes à vue de ces suspects, six femmes et quatre hommes, parmi lesquels deux ressortissants belges, ont d'ailleurs été prolongées, apprend-on de source judiciaire. Un train régional reliant Caen à Tours a dû s'arrêter, mardi, après avoir heurté des plaques de béton posées sur la voie, près Alençon, a-t-on appris mercredi auprès de la SNCF et de la justice. Une quarantaine de personnes se trouvait à bord du train, a précisé le porte-parole. Une enquête de flagrance a été ouverte. "Il semble que les plaques de béton utilisées se trouvaient à proximité immédiate des lieux et qu'elles n'aient pas été transportées [tout spécialement]. Il s'agit apparemment de plaques qui servaient de caniveau", a expliqué la procureure de la République d'Alençon Carole Etienne."Il est prématuré de dire si cet acte de malveillance a un lien avec les arrestations qui ont eu lieu au niveau national", a-t-elle ajouté, en rappelant que la peine encourue pour des faits de cette nature allait jusqu'à 10 ans de prison. - (Avec AFP.) Les policiers du renseignement intérieur et de la sous-direction antiterroriste chargés de l'enquête ne disposent pour l'instant d'aucune preuve matérielle "qui permette de les rattacher directement aux actes de malveillance", explique une source policière. "On ne peut pas leur imputer individuellement tel ou tel fait précis", précise-t-on de source judiciaire. Les interrogatoires, qui se déroulent à Paris pour neuf des suspects et en Lorraine pour l'un d'entre eux, peuvent se prolonger durant quatre jours, soit jusqu'à samedi. Les suspects devront ensuite être présentés à un magistrat antiterroriste, ou remis en liberté sans charges. La ministre de l'intérieur, Michèle Alliot-Marie, avait annoncé elle-même les arrestations dès mardi matin, avant même les premiers interrogatoires, et laissé entendre que des indices désignaient les suspects comme les auteurs des actes. A la sortie du conseil des ministres, mercredi, elle s'est montrée plus mesurée. "Les perquisitions ont permis de recueillir beaucoup de documents très intéressants", a-t-elle dit sans autre précision. EMPREINTES GÉNÉTIQUES ET DIGITALES Certains suspects, qui étaient surveillés depuis avril par la sous-direction antiterroriste dans le cadre d'une enquête préliminaire, avaient été aperçus en train de s'approcher, dans la nuit de vendredi à samedi, d'une voie ferrée en Seine-et- Marne, ce qui a mené à leur interpellation. Les policiers n'ont cependant pas constaté de visu qu'ils avaient mis en place un dispositif de sabotage et n'ont rien remarqué d'anormal sur le coup. Aucun lien n'est donc établi avec un acte précis. La police ne dispose pas encore, par ailleurs, des résultats des comparaisons entre les empreintes digitales et génétiques des suspects et les traces relevées sur les mécanismes utilisés pour les sabotages. Enfin, la police n'a retrouvé ni horaires de train, ni carte détaillée du réseau SNCF, ni explosifs lors des perquisitions, a déclaré cette source policière, démentant des informations de presse. Aurait en revanche été découvert, selon plusieurs médias, un manuel décrivant la conduite à tenir en cas de garde à vue, mais ce type de document circule largement parmi les activistes habitués aux interpellations après des manifestations. LE NOUVEL OBSERVATEUR publié le 11.11.2008 SNCF: dix interpellations dans l'"ultra-gauche" après les actes de sabotage Dix personnes "appartenant à l'ultra-gauche, mouvance anarcho-autonome" ont été interpellées mardi matin et placées en garde à vue dans le cadre de l'enquête sur les actes de sabotage qui ont visé des caténaires SNCF ces derniers jours. "Aucun cheminot" ne figure parmi les suspects, arrêtés mardi à l'aube en Corrèze, dans la Meuse, en région parisienne ainsi qu'à Rouen (Seine-Maritime), a annoncé la ministre de l'Intérieur Michèle Alliot-Marie. "Depuis mon arrivée (place Beauvau, NDLR), j'avais souligné les risques de résurgence violente de l'extrême-gauche radi- cale", a insisté la ministre. "J'avais demandé un renforcement de sa surveillance". Des perquisitions étaient en cours, a précisé la ministre lors d'une conférence de presse place Beauvau, soulignant qu'"aucun cheminot ne figure parmi les suspects". D'après Mme Alliot-Marie, des éléments de police technique et scientifique ont été recueillis lors des constatations de la gendarmerie. Des liens auraient d'ores et déjà été établis entre les sabotages et certains suspects. "Ces gens ont voulu s'atta- quer à la SNCF, car c'est un symbole de l'Etat et ils savaient que leurs actes auraient un fort retentissement médiatique", se- lon la ministre. "La bonne nouvelle est qu'il n'y ait pas de cheminots parmi les interpellés", s'est félicité le président de la SNCF Guillaume Pepy, président de la SNCF, présent place Beauvau. Il a salué cette "enquête rapide qui a donné des résultats". "Pour les voyageurs et les cheminots, c'est un soulagement", a-t-il ajouté, reconnaissant que le réseau ferré constituait "une cible particulière pour des gens qui ont envie d'empêcher notre société de fonctionner". L'opération a été "rendue possible grâce au travail de renseignement effectué depuis des mois sur cette mouvance par la Di- rection Centrale du Renseignement Intérieur (DCRI), et aux investigations conduites sur ce groupe par la Sous-Direction Anti-Terroriste (SDAT)", avait précisé Mme Alliot-Marie dans un communiqué mardi matin.