2.3.2. Mode opératoire

2.3.2.1. Décapage, stockage et remise en place de la terre végétale

ƒ Décapage sur une hauteur de la terre végétale sur une hauteur de 30 cm. La terre sera stockée sur les emprises du chantier en merlon d’une hauteur maximale de 1.50 m afin de préserver sa qualité en vue du régalage ; ƒ Régalage de la terre végétale mise en dépôt sur les emprises des terrassements.

2.3.2.2. Terrassements déblais/remblais

Les déblais

ƒ Déblaiement des matériaux ; ƒ Talutage avec arrondissement des hauts de talus afin d’éviter l’apparition de phénomènes tels que les terrassettes d’effondrement.

Les remblais

ƒ Mise en forme des talus ; ƒ Arrondissement des hauts de talus sur 1.5 m afin d’éviter l’apparition de phénomènes d’érosion pour les talus en remblais ; ƒ Toutes les dispositions permettant d’assurer une parfaite stabilité du remblai (drainage de l’assise des remblais, triage des matériaux, amenée des matériaux…) ; ƒ Compactage des couches successives.

Les matériaux seront transportés de l’amont vers l’aval de la autant que possible. Les matériaux utilisés pour les remblais proviendront exclusivement des matériaux décaissés sur les parties en déblais, pas de matériaux allochtones.

2.3.2.3. Rigoles superficielles et cunettes de pied de talus

ƒ Mise en œuvre des cunettes ainsi que des rigoles superficielles d’une profondeur de 0.50 m ; ƒ Pente des rigoles de 12 à 15 % ; ƒ L’implantation sera réalisée en tenant compte du bassin versant ; ƒ ….

2.3.2.4. Ensemencement

ƒ Enherbement effectué sur les zones terrassées en deux passages ; ƒ Mélange adapté à l’altitude, aux habitats présents et à l’orientation ; ƒ Un effort particulier sera fait sur les talus de remblais pour leur intégration.

2.3.3. Matériel utilisé

Le décapage des zones de terrassement sera réalisé au Bull et le stockage de la terre végétale effectuée en cordon sur le bord de la piste. La remise en place sera effectuée avec un bull ou une pelle.

Les terrassements en déblais remblais seront réalisés avec un minimum un Bull, une pelle 32T, et des tombereaux. Le régalage des remblais et leur compactage par couche seront effectués à la pelle. Les finitions de surface seront réalisées au Bull, et à la Pelle pour les talus.

Les cunettes et fossés seront réalisés à la pelle équipée d’un godet de curage.

RISOUL LABELLEMONTAGNE - Domaine skiable de Risoul - Réaménagement de la piste du Vallon Bleu - 26 Etude d’impact environnementale - NX691610013E_etude_impact_A4_B.indd (Indice B) 2.4. Gestion des travaux et phasage

2.4.1. Plan de gestion des travaux

Les terrassements se situent en totalité en secteur équipé. Le chantier sera distribué à partir des carrossables (engins de chantier 4X4) existantes (Voir plan ci-dessous).

2.4.2. Phasage

Démarrage des travaux : 15 Juin 2017

ƒ Décapage terre végétale : du 15/06 au 01/07 ƒ Terrassement en masse : du 01/07 au 15/08 ƒ Remise en place terre végétale : du 15/08 au 01/09 ƒ Végétalisation : du 01/09 au 15/09

2.5. Chiffrage du projet

Le coût du projet est évalué à environ 600 000 € HT

RISOUL LABELLEMONTAGNE - Domaine skiable de Risoul - Réaménagement de la piste du Vallon Bleu - Etude d’impact environnementale - NX691610013E_etude_impact_A4_B.indd (Indice B) 27 3. ETAT INITIAL DU SITE ET DE SON ENVIRONNEMENT

3.1. Contexte physique

La description du milieu physique qui va suivre sert à visualiser les enjeux géologiques, pédologiques, hydrogéologiques en matière d’eau et de milieux aquatiques par rapport au site d'où s'inscrit le réaménagement de la piste du vallon bleu.

3.1.1. Contexte géographique et aire d’étude

3.1.1.1. Situation géographique générale

La zone d’étude se localise dans le département des Hautes-Alpes, aux confins de l’Embrunais et du Queyras, sur le territoire communal de Risoul (code INSEE 05119). Risoul domine la vallée de la au confluent avec le Guil. Risoul fait partie du Canton de et intègre également la Communauté de Communes du Guillestrois.

Dans les années 1 970, Risoul a vu son territoire se transformer avec l’implantation de sa station de ski, Risoul 1850. Cet espace d’altitude est devenu aujourd’hui le support d’un complexe touristique aux vocations tant hivernales qu’estivales et constitue avec la commune de Vars, le support du domaine skiable de la Forêt Blanche.

Risoul se situe à environ 3 km de Guillestre, à 18 km d’Embrun et à 33 km de Briançon, communes reliées par l’axe majeur de la RN 94. L’accès à Risoul se fait essentiellement par la route, voire en train en s’arrêtant à la gare SNCF de Mont-Dauphin qui est la plus proche.

RISOUL LABELLEMONTAGNE - Domaine skiable de Risoul - Réaménagement de la piste du Vallon Bleu - 28 Etude d’impact environnementale - NX691610013E_etude_impact_A4_B.indd (Indice B) 3.1.1.1.1. Zones d’étude et aire d’étude

La morphologie de la Commune est simple. Il s'agit d'un grand versant Ubac dont la partie inférieure en dessous de 1 200 mètres d'altitude est anthropisée avec de nombreux hameaux dispersés et des secteurs agricoles discontinus répartis sur le territoire. Au dessus, se trouve une partie essentiellement boisée avec quelques implantations agricoles isolées. Enfin au dessus de 1 800 mètres, on trouve à la fois la forêt, les pâturages et la station de ski.

Le projet est localisé autour de la crête de Razis et du col de Valbelle, au sein du domaine skiable de Risoul (Hautes- Alpes). Le réaménagement de la piste s'inscrit entre 2260 m et 2546 m d’altitude.

Les zones d’études délimitent le champ d’investigation spatial pour l’analyse des enjeux environnementaux. Elles varient en fonction des thématiques à étudier, des composantes du terrain et des caractéristiques du projet. Trois zones d’études sont ainsi définies pour ce projet :

ƒ la zone d’étude immédiate, ƒ la zone d’étude rapprochée, ƒ la zone d’étude éloignée.

Chaque zone fait l’objet de la définition d’un périmètre qui est fonction de la thématique étudiée, reprenant les limites présentées dans le tableau suivant :

Zone d’étude Définitions - Limites Composantes étudiées La zone d’étude immédiate correspond aux parcelles cadastrales Zone d’étude immédiate intégralement ou partiellement comprises dans le périmètre La zone d’étude immédiate est commune à toutes les thématiques. d’emprise des travaux. 200 mètres de part et d’autre de la zone d’étude immédiate Milieu naturel Périmètre de 500 mètres de part et d’autre de la zone d’étude Cette zone d’étude a été utilisée pour la géologie toutes les immédiate thématiques du Milieu humain et du cadre et de la qualité de la vie. Zone d’étude Climat, risques naturels, Contexte socio-économique, habitats, les rapprochée (dépend de La commune de Risoul activités économiques (agricoles, artisanales…), équipements et la thématique étudiée) réseaux, le tourisme, Axes de communication La vallée de la Durance - Le massif de l’Embrunais Topographie, géologie Principaux lieux de vie et axes de communications proches du site Paysages, visibilité rapprochée (Contexte paysager et patrimoine) Bassin versant du site du projet Ressource en eau Climat, topographie, géologie, risque naturel, contexte socio- Zone d’étude éloignée Département des Hautes-Alpes (05) (dépend de la économique, qualité de l’air thématique étudiée) 3.5 km de part et d’autre de la zone d’étude immédiate Milieux naturels

RISOUL LABELLEMONTAGNE - Domaine skiable de Risoul - Réaménagement de la piste du Vallon Bleu - Etude d’impact environnementale - NX691610013E_etude_impact_A4_B.indd (Indice B) 29 Zone d’étude rapprochée (500 m de part et d’autre des emprises du projet)

                     

L’aire d’étude concerne les secteurs situés entre la crête de Razis et la crête de Valbelle situés au cœur du domaine skiable de Risoul. L’aire d’étude n’est pas restreinte à la surface des aménagements mais elle est adaptée, selon les thèmes et les enjeux et ce afin de garantir la prise en compte d’un espace fonctionnel pour les écosystèmes. Les zones d’études immédiate, rapprochée et éloignée délimitent le champ d’investigation spatial pour l’analyse des enjeux environnementaux.

3.1.2. Contexte géologique

3.1.2.1. Contexte géomorphologique

Dans la région d'Embrun, la vallée de la Durance a percé une fenêtre à travers l'empilement de nappes qui recouvrent les terrains autochtones de la zone dauphinoise. On trouve ainsi dans l’ouest, une majorité de roches liées aux massifs subalpins : terres noires caractérisées par de multiples ravines elles-mêmes séparées par des croupes dénudées arrondies et alluvions du quaternaire. En se déplaçant vers l’est, on trouve les terrains charriés. On notera alors la prédominance de la nappe de flysh à Helminthoïdes issue des zones internes (Domaine piémontais et austro-alpin).

La station de Risoul appartient à la nappe du Flysch à Helminthoïdes des zones alpines internes.

Le vieux village et la station de ski de « Risoul 1850 » sont implantés sur les pentes de rive gauche de Durance, à l’ouest de la vallée du Chagne. Ces pentes sont en très large part formées par les schistes argileux de l’unité de Serenne (la plus basse des nappes de flysch de l’Embrunais), ce qui leur confère un relief particulièrement mamelonné et sujet aux glissements de terrain.

La géomorphologie présente sur un même versant, de petits vallonnements, des replats, des cuvettes et des zones d’éboulis, notamment dans la partie amont. Cela crée ainsi des situations aux conditions écologiques diverses et variées favorables à l’expression d’une grande diversité végétale et animale. RISOUL LABELLEMONTAGNE - Domaine skiable de Risoul - Réaménagement de la piste du Vallon Bleu - 30 Etude d’impact environnementale - NX691610013E_etude_impact_A4_B.indd (Indice B) 3.1.2.2. Contexte géologique

Les massifs de l’Embrunais-Ubaye dans lesquels s’inscrit le massif du Parpaillon appartiennent aux formations géologiques alpines dites de la Zone interne. Dans cette zone, s’observe un système structural relativement complexe où des matériels d’origine probablement piémontaise ont été charriés d’Est en Ouest dans des conditions localement subaquatiques à la fin de l’Eocène début de l’Oligocène et ont recouvert les matériels mésozoïques subbriançonnais. Dans ses parties sommitales, le massif de Parpaillon s’inscrit pour l’essentiel dans les formations dites de la nappe des flyschs à helminthoïdes, complexe de pélites schisteuses incluant des bancs décimétriques de grès.

Sur l’essentiel de l’aire d’étude, le flysch est très largement recouvert par des placages morainiques glaciaires d’épaisseur variable. Quelques éboulements récents, en général stabilisés recouvrent les hauts de versants.

Le vieux village et la station de ski de "Risoul 1850" sont implantés sur les pentes de rive gauche de Durance, à l'ouest de la vallée du Chagne. Ces pentes sont en très large part formées par les schistes argileux de l'unité de Serenne (la plus basse des nappes de flysch de l'Embrunais), ce qui leur confère un relief particulièrement mamelonné et sujet aux glissements de terrain. Carte géologique simplifiée de la zone d’étude

Légende des cartes géologiques de l'Embrunais et de la basse Ubaye Source : http://www.geol-alp.com, carte redessinée sur la base de M.Gidon 1977, Carte carte sim- géologique sur redessinée la base de M.Gidon 1977, http://www.geol-alp.com, Source : B.R.G.M., et Richard & Didier éditions 1/250.000°. au Digne, à Léman du occidentales, Alpes des plifiée & 2 pl.. une carte et une notice de 18 p. en deux feuilles

RISOUL LABELLEMONTAGNE - Domaine skiable de Risoul - Réaménagement de la piste du Vallon Bleu - Etude d’impact environnementale - NX691610013E_etude_impact_A4_B.indd (Indice B) 31 3.1.2.3. Géologie dans l’aire d’étude du projet

Dans le cadre du projet de réaménagement de la piste du Vallon Bleu, la Société RISOUL Labellemontagne a chargé la Société ARCADIS de l'étude géotechnique préliminaire du projet (voir annexe 2).

Le projet consiste à élargir et reprofiler la piste du Vallon Bleu entre la crête de Razis à l'altitude 2550 et l'altitude 2300 en contrebas du col de Valbelle. ll comprend trois tronçon :

ƒ Le tronçon amont jusqu'à l'altitude 2450 se trouve sur un versant de pente moyenne inférieure à 30% et sera aménagé en profil mixte avec des hauteurs de talus de l'ordre de 10 mètres en déblais et de 15 mètres en remblai ƒ Le tronçon médian jusqu'au col de Valbelle s'inscrit sur un versant rocheux de pente 60%. ll sera élargi à 14 mètres ce qui conduit à des hauteurs de talus de déblais atteignant 25 mètres. ƒ Le tronçon aval consiste essentiellement, à remblayer la combe située en contrebas du col de Valbelle avec des hauteurs de talus qui dépassent 20 mètres.

D'après la carte géologique au 1/50 000 ème (feuille d'Embrun-Guillestre) le secteur est situé dans les nappes du Parpaillon sur les unités du col de Vars et de la crête de Razis constitués de pélites argileuses noires généralement schistosées à lits centimétriques avec dans le secteur étudié de nombreux banc décimétriques de grés fins. L'ensemble est fortement fracturé.

On notera le passage présumé du prolongement de la faille de Durance à proximité du col de Valbelle.

Les formations rocheuses affleurent surtout au voisinage de la crête et sur le tronçon médian.

Ailleurs, elles sont dominées par des éboulis, des formations glaciaires et des dépôts de versants. Ces formations sont ici cartographiées comme glissements actifs.

Le secteur sur lequel est projeté l'aménagement de la piste du Vallon Bleu est constitué d'un substratum constitué de schistes noirs du col de Vars affleurant surtout sur la crête et dans la partie médiane du projet. Ce substratum est recouvert ailleurs d'éboulis, de moraines et de colluvions.

Le recouvrement a été le siège de glissements anciens.

La reconnaissance a mis en évidence : ƒ La nécessité de prendre des dispositions vis à vis des risques de glissements sur les remblais et déblais de grande hauteur: études de stabilité, sélection et mise en place méthodique des matériaux, drainage. ƒ Dans la partie médiane les risques de chutes de pierres et d'éboulements d'ampleur relativement modérée nécessiteront la mise en œuvre de clouages de confortement et de grillages.

Dans les phases ultérieures, I'ensemble du projet fera I'objet d'études géotechniques de conception (mission G2 de la norme NFP 94 500 de novembre 2013) et autant que nécessaire de reconnaissances complémentaires.

RISOUL LABELLEMONTAGNE - Domaine skiable de Risoul - Réaménagement de la piste du Vallon Bleu - 32 Etude d’impact environnementale - NX691610013E_etude_impact_A4_B.indd (Indice B) 3.1.3. Contexte climatique

3.1.3.1. Un climat aux caractéristiques méditerranéennes et alpines

L’aire d’étude répond aux caractéristiques générales du climat de montagne et aux caractères propres dus à sa situation géographique. Ainsi, la commune de Risoul présente un climat montagnard tempéré. Elle est soumise à des influences alpines et, dans une moindre mesure, méditerranéennes en raison de sa position méridionale sur la chaîne des Alpes.

Le climat de Risoul subit la double influence du sillon de la Durance, caractéristique de la zone intra alpine sèche, et du climat alpin, caractérisé par des températures froides et des précipitations abondantes.

En effet, le massif du Parpaillon dans lequel s’inscrit l’aire d’étude, jouit comme le Queyras tout proche d’un climat particulier qui mêle des caractéristiques méditerranéennes et alpines avec en particulier les précipitations qui y sont peu importantes (650 à 850 mm/an) mais concentrées en de violents orages ou tempêtes de neige.

Autre caractéristique méditerranéenne, les précipitations ont lieu surtout en hiver, au cours de grosses chutes de neiges nommées « retours d’Est » avec des précipitations pouvant atteindre un mètre dans la journée. Ces épisodes rares mais violents apportent à la fois un temps généralement beau et lumineux et de forts enneigements en hiver qui ont permis l’installation des stations de Risoul et de Vars et la constitution du domaine skiable de la Forêt blanche.

L’élévation en altitude a pour conséquences directes la diminution de la pression atmosphérique, l’abaissement de la température, l’augmentation des précipitations et de la période d’enneigement, l’accroissement de la force du vent et des radiations ultraviolettes. De nombreuses expériences et manipulations permettent de mettre en évidence les aspects les plus contraignants de la vie en altitude :

‡ La température qui s’abaisse avec l’altitude, et dont les variations entre les saisons et les différents moments de la journée sont importants. De fortes amplitudes thermiques caractérisent la commune ; ‡ Les précipitations pour lesquelles les montagnes ont une influence particulière : les précipitations en altitude sont plus importantes qu’en fond de vallée ; ‡ La neige dont les effets sont opposés, à la fois positifs (réserve d’eau, ...) et négatifs (avalanches, reptation, ...) ; ‡ Le vent qui peut agir autant sur la physiologie des êtres vivants, sur leur morphologie et sur leur répartition : le vent dominant circule selon l’axe Nord-Sud, les fortes rafales de vent d’Est sont fréquentes et la brise remonte de la vallée de l’Isère ; ‡ L’exposition des versants qui entraine des différences d’ensoleillement, d’humidité. Les versants d’ubac ont une période d’enneigement plus longue que ceux d’adret.

Les deux facteurs les plus importants en montagne sont l’étagement altitudinal et l’exposition par rapport au soleil. Ce sont ces deux facteurs qui conditionnent principalement, sinon exclusivement, la composition floristique des biocénoses. À l’altitude du site à aménager la persistance du manteau neigeux s’étend généralement de novembre à avril inclus. Elle est susceptible d’induire localement des phénomènes avalancheux (voir chapitre « les risques avalancheux »).

3.1.3.2. Vents dominants

Vent Hiver Printemps Eté Automne Vitesse de vent maximale 97 km/h 83 km/h 40 km/h nc Moyenne nationale 166 km/h 166 km/h 137 km/h nc

La vallée de la Durance canalise le vent selon un axe sud-ouest nord-est. Les vitesses maximales de vent restent peu élevées par rapport à la moyenne nationale. RISOUL LABELLEMONTAGNE - Domaine skiable de Risoul - Réaménagement de la piste du Vallon Bleu - Etude d’impact environnementale - NX691610013E_etude_impact_A4_B.indd (Indice B) 33 3.1.3.3. Précipitations

Les montagnes constituent des pôles de condensation. Les flux humides subissent des ascendances topographiques qui engendrent des refroidissements et de fortes précipitations. L’accroissement altitudinal des précipitations varie selon les vallées et les saisons. La part relative des précipitations neigeuses s’accroît avec l’altitude.

L’Embrunais-Parpaillon est, parmi les différents massifs des Hautes-Alpes, l'un des moins arrosés. La pluviométrie annuelle est en effet de l’ordre de 800 mm par an dans les vallées, 900 à 1000 mm en montagne. Vers 2000 m d'altitude, le manteau neigeux parvient 2 années sur 3 à atteindre 1,50 m en milieu de saison, et une année sur 4 ou 5, il atteint 2 m. La position assez méridionale de ce massif fait que la fonte commence généralement dès le début du printemps, de sorte que l’enneigement est maximal en février ou début mars. A 2000 m, le cumul des chutes de neige sur une année peut être estimé entre 300 et 400 cm. Sur les 20 dernières années, on a compté 4 à 5 hivers avec très peu de neige, et autant d’hivers avec un enneigement au contraire abondant.

Les précipitations sont réparties sur l’ensemble de l’année, avec des variations mensuelles assez faibles. Les précipitations les plus faibles sont enregistrées en automne. L’épaisseur du manteau neigeux à Risoul dépasse 1 m en moyenne plus de 60 jours par an, et la persistance du manteau dépasse 150 jours en moyenne.

Diagramme climatique de Risoul

Les précipitations moyennes les plus faibles sont enregistrées en Juillet avec 56 mm seulement. Le mois de Novembre, avec une moyenne de 89 mm, affiche les précipitations les plus importantes.

L’enneigement est peu uniforme d’une année sur l’autre, avec des séries d’années à fort enneigement et d’autres à faible enneigement.

La période d’enneigement se situe de novembre à avril, avec un pic de la mi-janvier à la mi-mars. Les relevés du service des pistes montrent qu’au-dessus de 2 200 m la hauteur moyenne de neige est très généralement supérieure à 150 cm et permet d’assurer les 120 jours d’ouverture indispensables à l’équilibre économique d’une saison.

3.1.3.4. Températures

La température moyenne annuelle à Risoul 1850 n’est pas supérieure à 4°C ; la température moyenne mensuelle est inférieure à 7°C durant 9 à 10 mois sur 12, le mois le plus froid étant le mois de janvier, avec une température moyenne inférieure à -3°C.

RISOUL LABELLEMONTAGNE - Domaine skiable de Risoul - Réaménagement de la piste du Vallon Bleu - 34 Etude d’impact environnementale - NX691610013E_etude_impact_A4_B.indd (Indice B) Courbe de température Risoul

17.0 °C font du mois de Juillet le plus chaud de l'année. Au mois de Janvier, la température moyenne est de -0.9 °C. Janvier est de ce fait le mois le plus froid de l'année. Entre le plus sec et le plus humide des mois, l'amplitude des précipitations est de 33 mm. Une variation de 17.9 °C est enregistrée sur l'année.

Compte tenu du bon ensoleillement, les écarts de température en hiver sont importants entre ubacs froids et les adrets chauds, d’où des variations importantes de la qualité et de la durabilité du manteau neigeux plus fragile sur les versants Sud.

3.1.3.5. Microclimat

En milieu montagnard, les microclimats sont déterminés par les moindres accidents du relief, prennent ici une importance particulière. La rigueur et la variété des conditions écologiques créent, à la faveur du modelé topographique, une multitude de stations ayant chacune leur microclimat et leurs sols particuliers.

La caractérisation du climat peut s’appréhender à différentes échelles. Le précédent paragraphe s’est attaché à présenter les grandes lignes du climat en se situant à un niveau régional et communal. Il faut néanmoins ne pas perdre de vue qu’il existe de multiples microclimats, qui sont dus aux variations du relief, de la végétation ou de l’échelle d’étude.

Ainsi, les principaux paramètres influençant le climat sont : l’altitude avec laquelle diminue la pression atmosphérique, la teneur en vapeur d’eau, la température et l’augmentation du rayonnement solaire et la pluviosité, la densité d’une forêt, où varient l’éclairement, le vent, la température, l’exposition par rapport au nord ou au sud.

Les conséquences biogéographiques du gradient climatique altitudinal sont d’une part l’existence des étages de végétation : la variation des facteurs climatiques avec l’altitude détermine une succession verticale de climats. D’autre part, le déroulement du cycle saisonnier de phénomènes biologiques sous l’effet du rythme annuel des facteurs écologiques. La période végétative est d’autant plus brève (et d’autant moins chaude à son apogée) que l’altitude est plus élevée. Ce raccourcissement va de pair avec l’augmentation de la durée de la couverture nivale.

RISOUL LABELLEMONTAGNE - Domaine skiable de Risoul - Réaménagement de la piste du Vallon Bleu - Etude d’impact environnementale - NX691610013E_etude_impact_A4_B.indd (Indice B) 35 3.1.4. Contexte hydrologique et hydrogéologique ZOOM

3.1.4.1. Hydrologie

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RISOUL LABELLEMONTAGNE - Domaine skiable de Risoul - Réaménagement de la piste du Vallon Bleu - 36 Etude d’impact environnementale - NX691610013E_etude_impact_A4_B.indd (Indice B) 3.1.4.1.1. Contexte général

La commune de Risoul fait partie du territoire « Haute Durance », sous bassin versant « Guil ». Le Guil ne traverse pas la commune.

Le réseau hydrographique est composé d’un chevelu torrentiel peu important. A l’Est, le Chagne est un torrent qui sert de limite entre Risoul et Guillestre et plus à l’aval, à l’Ouest, le torrent de Maison Vieille reçoit la résurgence de la source Thermale du Plan de Phazy dans sa partie basse.

Au sud du col de Valbelle, dans le vallon du même nom, s’écoule le torrent de Palps (d’après les cartes de l’IGN, il porte le même nom que le torrent qui coule vers le sud).

Sur le territoire communal, des torrents en surface s’écoulent du Sud vers le Nord : le torrent des Chalps (depuis Risoul 1 850) et le torrent de Palps.

Les cours d’eau se caractérisent par un fort régime torrentiel à dominante pluvio-nivale, avec d’énormes écarts de débits entre les Ravin à sec sur la zone d'étude périodes d’étiages (hiver, fin de l’été) et celles des crues printanières et automnales. En été, les orages localisés donnent lieu à des crues torrentielles localisées mais parfois spectaculaires.

Les versants sont caractérisés par de nombreux écoulements temporaires qui forment des ravins, à sec pendant une majeure partie de l’année. Le périmètre d’emprise des travaux n’intersecte aucun cours d’eau permanent. On note la présence d’un certain nombre d’écoulements permanents, de faible débit, dans le vallon de Valbelle et dans la partie basse du vallon de Chalps (zone d’étude rapprochée). La base hydrographique de l’IGN signale un cours d’eau proche de la zone d’étude immédiate dans la Platte de la Nonne. Les repérages de terrain ont permis d’établir que ce cours d’eau est temporaire (voir photo ci-dessus).

Aucun cours d’eau permanent n’est présent dans l’aire d’étude immédiate. Les nombreux ravins témoignent cependant d’importants phénomènes de ruissellement en période pluvieuse.

3.1.4.1.2. Hydrogéologie

La nature géologique des bassins versants joue un rôle déterminant à la fois sur la capacité des roches à former des réserves souterraines et sur la densité du réseau hydrographique. Les réservoirs naturels concernent les plans d’eau, les cours d’eau, les zones humides et les aquifères souterrains.

L’hydrogéologie est étroitement liée aux grands ensembles géologiques, qu’il s’agisse des terrains du substratum ou des formations superficielles. Par ailleurs, en raison de l’altitude, le froid et la rétention nivale limitent la disponibilité d’eau liquide l’hiver.

La commune de Risoul comprend des « sources thermo-minérales à écoulement calcaro-salin incrustant ».

L’ensemble des sources situées sur le territoire communal ont un régime nival, c’est à dire à un étiage en janvier- février (eau immobilisée sous forme de neige) et une période de hautes eaux de mai à juillet (période progressive de fonte des neiges).

RISOUL LABELLEMONTAGNE - Domaine skiable de Risoul - Réaménagement de la piste du Vallon Bleu - Etude d’impact environnementale - NX691610013E_etude_impact_A4_B.indd (Indice B) 37 Des suintements ont pu être localisés dans les vallons au Nord et au Sud de la zone d’étude, induisant la formation de zones humides (voir 3.2.3.4. Habitats naturels). La zone d’étude immédiate ne comprend aucune source ou suintement.

La zone d’étude immédiate ne comprend aucune source ou suintement. Des suintements ont pu être identifiés dans l’aire d’étude rapprochée. Leur localisation précise est indiquée en "3.2.3.4. Habitats naturels", page 57.

3.1.4.2. Cadre réglementaire

3.1.4.2.1. Directive Cadre dur l’Eau

La Directive 2000/60/CE du parlement européen et du Conseil du 23 octobre 2000, dite Directive Cadre sur l’Eau établit un cadre pour une politique communautaire dans le domaine de l’eau.

Elle fixe quatre grands objectifs aux états membres de l’Union Européenne : ƒ l’arrêt de toute détérioration de la ressource en eau, ƒ l’atteinte du bon état qualitatif et quantitatif des eaux superficielles, souterraines et côtières pour 2015, ƒ la réduction massive des rejets de substances dangereuses et la suppression des rejets de substances « dangereuses communautaires », ƒ le respect des objectifs réglementaires liés aux « zones protégées », c’est-à-dire soumises à une réglementation communautaire.

La loi de transposition de la directive en droit français a été promulguée le 21 avril 2004. Pour les eaux superficielles, l’objectif de « bon état » à l’échéance 2015 intègre deux objectifs : atteindre le bon état écologique, associant l’état biologique et hydromorphologique (influence des flux d’eau sur la structure ou le relief, modulant ainsi à différentes échelles, de la création de mares au paysage général) des milieux aquatiques, et le bon état chimique relatif aux normes de qualité environnementale en vigueur. Pour les eaux souterraines, l’objectif de « bon état » à l’échéance 2015 intègre deux objectifs : atteindre le bon état quantitatif (équilibre entre prélèvement et rechargement de la nappe) et le bon état chimique relatif aux normes de qualité environnementale en vigueur.

3.1.4.2.2. Loi sur l’Eau et les Milieux Aquatiques (LEMA)

La Loi sur l’eau et les milieux aquatiques du 3 janvier 1992 a défini les principes d’une nouvelle politique de l’eau en affirmant que l’eau est un patrimoine commun dont la gestion équilibrée est d’intérêt général. La loi a mis en place des outils de planification décentralisée pour faciliter la mise en œuvre de cette politique, les SDAGE, élaborés pour chacun des grands bassins hydrographiques français par les comités de bassin) et les SAGE, élaborés à une échelle plus locale (bassin versant d’une rivière, système aquifère, …), lorsque cela est nécessaire, par une Commission Locale de l’Eau.

3.1.4.2.3. SDAGE du bassin Rhône-Méditerranée-Corse

Le SDAGE, schéma directeur d’aménagement et de gestion des eaux, définit la politique à mener pour stopper la détérioration et atteindre le bon état de toutes les eaux, cours d’eau, plans d’eau, nappes souterraines et eaux littorales.

Le SDAGE fixe les grandes orientations pour une bonne gestion de l’eau et des milieux aquatiques dans les bassins versants du Rhône, de ses affluents et des fleuves côtiers méditerranéens qui forment le grand bassin Rhône- Méditerranée.

RISOUL LABELLEMONTAGNE - Domaine skiable de Risoul - Réaménagement de la piste du Vallon Bleu - 38 Etude d’impact environnementale - NX691610013E_etude_impact_A4_B.indd (Indice B) Neuf orientations fondamentales traitent les grands enjeux de la gestion de l’eau. Elles visent à économiser l’eau et à s’adapter au changement climatique, réduire les pollutions et protéger notre santé, préserver la qualité de nos rivières et de la Méditerranée, restaurer les cours d’eau en intégrant la prévention des inondations, préserver les zones humides et la biodiversité.

En 2015, 52 % des milieux aquatiques sont en bon état écologique et 87.9 % des nappes souterraines en bon état quantitatif. Pour 2021, le SDAGE vise 66 % des milieux aquatiques en bon état écologique et 99 % des nappes souterraines en bon état quantitatif.

Le bon état doit permettre aux milieux aquatiques de fournir à l’homme des services durables : fourniture d’eau, protection contre les crues, pêche et baignade, biodiversité. Il contribue à la préservation de la santé humaine.

Les orientations fondamentales du SDAGE et leurs dispositions sont opposables aux décisions administratives dans le domaine de l’eau (réglementation locale, programme d’aides financières, etc.), aux SAGE et à certains documents tels que les plans locaux d’urbanisme (PLU) et les schémas de cohérence territoriale (SCOT), les schémas départementaux de carrière.

Le secteur est recensé dans le Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux (S.D.A.G.E.). Le projet devra prendre en compte les orientations particulières du S.D.A.G.E., concernant la prise en compte du risque inondation et gestion des eaux pluviales, l’affectation des sols suivant les zones humides, la préservation des espaces de liberté des cours d'eau et la préservation de la ressource en eau.

3.1.4.2.4. SAGE

Le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) est un document de planification de la gestion de l'eau à l'échelle d'une unité hydrographique cohérente (bassin versant, aquifère…). Il fixe des objectifs généraux d'utilisation, de mise en valeur, de protection quantitative et qualitative de la ressource en eau et il doit être compatible avec le schéma directeur d'aménagement et de gestion des eaux (SDAGE).

Le SAGE est un document élaboré par les acteurs locaux (élus, usagers, associations, représentants de l'Etat…) réunis au sein de la commission locale de l'eau (CLE). Ces acteurs locaux établissent un projet pour une gestion concertée et collective de l'eau.

Le projet n’intègre aucun Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux (S.A.G.E.). Le projet n’est pas concerné par un tel dispositif.

3.1.4.2.5. Contrats de milieu « Haute-Durance Serre-Ponçon » et « Guil »

La zone d’étude est concernée par deux contrats de milieu : ƒ contrat de milieu Haute-Durance Serre-Ponçon, porté par le Syndicat Mixte d'Aménagement et de Développement de Serre-Ponçon ; ƒ contrat de milieu Guil, porté par le Parc Naturel Régional du Queyras.

Ces contrats visent à fédérer les acteurs de l’aménagement pour une gestion concertée des cours d’eau, à l’échelle du bassin versant. Ils traitent principalement du fonctionnement physique et biologique des cours d’eau de taille conséquente.

La zone d’étude immédiate se situant en tête de bassin versant et ne présentant que des écoulements temporaires, elle n’est concernée que marginalement par ces contrats de milieu. Les impacts potentiels et les mesures proposées seront traités avec l’analyse générales des impacts sur l’eau ("5.2.3. Impact des opérations d’aménagement sur les eaux superficielles et souterraines", page 117).

RISOUL LABELLEMONTAGNE - Domaine skiable de Risoul - Réaménagement de la piste du Vallon Bleu - Etude d’impact environnementale - NX691610013E_etude_impact_A4_B.indd (Indice B) 39 Extrait de la carte des aléas issue du P.P.R de Risoul

      

     

Carte des phénomènes d’avalanches sur la zone d’études Source www.georisques.gouv.fr » Source www.georisques.gouv.fr

 k,*1k7(/($7/$6k%5*0 RISOUL LABELLEMONTAGNE - Domaine skiable de Risoul - Réaménagement de la piste du Vallon Bleu - 40 Etude d’impact environnementale - NX691610013E_etude_impact_A4_B.indd (Indice B) 3.1.5. Risques naturels

3.1.5.1. Contexte général

La commune est concernée par un Plan de Prévention des Risques naturels prévisibles, ou P.P.R., réalisé en application de la loi 95-101 du 2 février 1995 modifiée par la loi 2003-699 du 30 juillet 2003 relative à la prévention des risques technologiques et naturels et à la réparation des dommages et du décret n° 95-1089 du 5 octobre 1995 relatif aux plans de prévention des risques naturels prévisibles, intégrés dans les articles L562-1 à L562-9 et R-562- 1 à R562-12 du Code de l’Environnement. Le plan de Prévention des Risques naturels (PPR) de la commune a été approuvé le 25 Novembre 2010. Il prend en compte les risques naturels liés aux inondations, aux mouvements de terrain et aux avalanches.

Les secteurs d’altitude sont soumis aux divers phénomènes visibles et prévisibles rencontrés en montagne. La carte des aléas, issue du P.P.R (voir ci-contre) indique que les zones concernées par les travaux sont concernées par les aléas suivants : ƒ Avalanches ; ƒ Glissement ; ƒ Chute de blocs et de pierres.

Le risque est majoritairement fort pour ces aléas, même si certaines zones ne sont pas concernées par le risque d’avalanches.

3.1.5.2. Risques avalancheux

Cet aléa concerne les phénomènes de mouvements gravitaires rapides du manteau neigeux. Les écoulements peuvent être fluides ou gazeux. Dans le premier cas, on parle de coulées, très fluides si la neige est froide, plus visqueuses si la neige est mouillée. La vitesse des écoulements peut atteindre la centaine de km/h. Les écoulements gazeux sont appelés aérosols, ils sont faits d’air alourdi par de la neige en suspension, et sont créés par une coulée atteignant une vitesse importante, principalement en neige froide. Ils peuvent eux-mêmes atteindre plusieurs centaines de km/h.

La morphologie du domaine skiable de Risoul, hormis le secteur Clot Chardon, est caractérisée par une multitude de petits panneaux très raides, sous forêt de mélèzes. Les avalanches qui s’y sont produites sont de petite taille, exception faite du versant de la Platte de la Nonne (n°1) qui donna lieu à un départ d’ensemble en janvier 1978, et plus récemment en 1993, dans une emprise moindre.

L’ensemble de l’aire d’étude est aujourd’hui exploité et sa sécurisation est assurée dans le cadre du Plan d'Intervention pour le Déclenchement des Avalanches (P.I.D.A) conformément à la circulaire 20-268 du ministère de l’Industrie. Les phénomènes avalancheux sont ainsi étudiés, cartographiés, surveillés et déclenchés préventivement. La Carte de Localisation des Phénomènes d’Avalanche (CLPA) décrit les zones où des avalanches se sont produites dans le passé et sont représentées par leurs limites extrêmes atteintes (contours des témoignages de couleur magenta et contours issus de photo-interprétation en orange). Cette carte n’a pas de valeur réglementaire. En effet, elle ne représente pas l’aléa ou le risque d’avalanche mais un simple enregistrement des phénomènes passés permettant de mieux appréhender les avalanches de neige.

La CLPA identifie un nombre important de phénomènes d’avalanches au nord du col de Valbelle et de la crête de Razis. Cela confirme l’existence d’un risque important d’avalanche comme identifié dans le P.P.R.

En janvier 1978 après une grosse chute de neige un départ naturel de l'ensemble du versant a été constaté (cassure d'environ deux mètres). Le versant est concerné par plusieurs points de tirs du PIDA (n°34, 35, 36, 37, 40, 41 et 42). L'extrémité nord du panneau (tirs n°91, 92 et 93), partiellement boisée, donne parfois lieu à un départ d'ensemble.

RISOUL LABELLEMONTAGNE - Domaine skiable de Risoul - Réaménagement de la piste du Vallon Bleu - Etude d’impact environnementale - NX691610013E_etude_impact_A4_B.indd (Indice B) 41 Les aménagements envisagés sont peu sensibles aux avalanches et ne sont pas de nature à augmenter le risque. Le risque avalanche est par ailleurs géré à travers le PIDA de la station. L’enjeu pour ce risque est donc faible.

Le risque est fort pour cet aléa dans l’aire d’étude du projet. Les aménagements ne sont cependant pas de nature à augmenter le risque d’avalanche sur la zone. Ce risque est pris en compte à travers le P.I.D.A de la station.

3.1.5.3. Risques d’inondations et risques torrentiels

Les phénomènes hydrauliques (liés à l’eau) comprennent les inondations, les crues torrentielles et les ruissellements. De très nombreux cours d’eau parfois à sec plus de la moitié de l’année peuvent provoquer des dégâts importants lors de crues orageuses. Il existe des liens de dépendance très étroits entre les phénomènes climatiques enregistrés à l’amont et leur manifestation à l’aval. Ainsi, un orage violent et concentré à l’amont, mais non destructeur in-situ, peut se traduire à l’aval par une crue torrentielle d’importance. Les torrents sont des cours d’eau à forte pente (>6%) présentant des débits irréguliers et des écoulements très chargés. Ils sont générateurs de risques d’inondation accompagnée d’érosion, d’affouillement et d’accumulation massive de matériaux. La zone d’étude immédiate ne comprend pas de cours d’eau permanent. Les zones à aléa torrentiel les plus proches du projet se situent plusieurs centaines de mètres en aval : le long du torrent des Chalps au Nord, en aval du Vallon de Valbelle à l’Est. Les zones à aléa inondation sont localisées en fond de vallées autour du Guil et de la Durance

La zone d’étude n’est concernée ni par le risque torrentiel ni par le risque inondation.

Carte des aléas torrentiel et inondations autour du projet

                                     

RISOUL LABELLEMONTAGNE - Domaine skiable de Risoul - Réaménagement de la piste du Vallon Bleu - 42 Etude d’impact environnementale - NX691610013E_etude_impact_A4_B.indd (Indice B) 3.1.5.4. Risques de glissements de terrain et éboulements rocheux

3.1.5.4.1. Les éboulements rocheux et les chutes de pierres

Ce phénomène est dû aux fortes pentes et aux phénomènes de gélifraction (déstabilisation des roches par gel et dégel de l’eau interstitielle) communs aux zones de haute altitude. Concernant ce risque naturel, il est important de noter qu’il s’agit d’un phénomène estival (fin de printemps et été). La présence du manteau neigeux l’hiver assure la persistance de conditions telles (températures négatives, sols gelé) que les zones instables (éboulis) sont temporairement figées.

Le PPR de Risoul identifie un enjeu fort d’éboulements rocheux et de chutes de pierres sur la zone d’études.

Le risque est fort pour cet aléa dans l’aire d’étude du projet. Les aménagements ne sont cependant pas de nature à augmenter le risque d’avalanche sur la zone. Ce risque est pris en compte à travers le P.I.D.A de la station.

3.1.5.4.2. Le risque de glissement de terrain

Cet aléa concerne les phénomènes de mouvements gravitaires dans les sols meubles, sauf ceux liés à la rupture d’une cavité souterraine (auquel cas on parle d’affaissement ou d’effondrement. Le phénomène classique montre généralement une surface de rupture bien marquée, formant des crevasses caractéristiques en surface.

Deux glissements de terrain ont été observés à proximité de la zone d’études (source ONF) :

ƒ le 01/01/1980 sur la commune de Vars au lieu-dit « les Rochas » ; ƒ le 01/05/2001 sur la commune de Saint-André-d’Embrun à proximité de la cabane de Valbelle.

Les mouvements non localisés sont référencés sur la commune de Risoul (source http://www.georisques.gouv.fr) :

Identifiant Nom Type 22300659 PALPS (TORRENT DE) Glissement 30505067 R.D 186 LA SAGNE Glissement 30504753 R.D 186 LA SAGNE Glissement

Les observations de glissements de terrains à proximité de la zone d’étude et plus généralement sur la commune de Risoul confirment l’existence d’un risque fort tel que précisé dans le PPR.

Le risque est fort pour cet aléa dans l’aire d’étude du projet. L'étude géotechnique précise les préconisations concernant cet enjeu.

3.1.5.5. Risques sismiques

Le zonage sismique français actuellement en vigueur pour l’application du Code de la Construction et de l’Habitation constitue une référence règlementaire depuis la publication du Décret n°2010-1255 du 22 octobre 2010 portant délimitation des zones de sismicité du territoire français. Cinq zones de niveau de sismicité croissante y sont distinguées : 1 (très faible), 2 (faible), 3 (modéré), 4 (moyen), 5 (fort).

La commune de Risoul est classée en zonage d’aléa moyen (4).

RISOUL LABELLEMONTAGNE - Domaine skiable de Risoul - Réaménagement de la piste du Vallon Bleu - Etude d’impact environnementale - NX691610013E_etude_impact_A4_B.indd (Indice B) 43 3.1.5.6. Risques feu de forêt

Les feux de forêt sont des incendies qui concernent une surface minimale d’un hectare de formations forestières (formations végétales dominées par des arbres et des arbustes) ou de formations subforerstières (maquis, garrigues ou landes).

Le projet ne s’inscrit dans aucun boisement. Les landes présentes sont très rases et constituent un risque faible.

3.1.5.7. Risques technologiques

La zone d’études n’est concernée par aucun Plan de Prévention des Risques Technologiques.

Quatre installations classées sont référencées sur la commune. Il s’agit d’installations de stockages d’explosifs gérées par la SAS Risoul LabelleMontagne et utilisées dans le cadre du plan de déclenchement des avalanches. Ces dépôts ne sont pas situés à proximité du projet.

Aucun risque technologique particulier n’est identifié à proximité du projet. Aucune Installation Classée pour la Protection de l’Environnement n’est présente à proximité du projet.

3.1.5.8. Synthèse des enjeux liés aux risques naturels

Les principaux enjeux liés aux risques naturels concernent les mouvements de terrain au sens large : glissements de terrain, éboulements, chutes de pierres. L’étude géotechnique précise ces enjeux et décrit les mesures destinées à y répondre.

3.1.6. Synthèse des enjeux du milieu physique

Caractérisation des enjeux liés Hiérarchisation Etat initial à la zone des enjeux Le relief est typique des vallées de moyenne à haute Le relief conditionne les usages passés et actuels du Contexte topographique Faible montagne. territoire, et structure les paysages existants. Nappe de Flysch à Helminthoïdes – substrat Glissement de terrain Contexte géologique Modéré globalement friable Etude géotechnique de faisabilité concernant la piste. Le climat conditionne en partie l’occupation des territoires et leur valorisation par l’homme, ainsi que le La zone d’étude présente un climat alpin à influences paysage, la faune et la flore. La préservation du climat Contexte climatique Faible méditerranéennes. constitue un enjeu fort de notre siècle, d’échelon mondial. Au niveau local cet enjeu est considéré comme faible. Absence de captage AEP dans l’emprise du projet. Contexte hydrologique Phénomènes de ravinement important. Présence de zones humides dans la zone d’étude Modéré et hydrogéologique rapprochée mais hors de l’emprise du projet. Le risque avalanche est pris en compte à travers le La zone d’étude est concernée par les aléas de PIDA. Les risques naturels Modéré glissements de terrain et le risque avalancheux. L’étude géotechnique précise les enjeux et le mesure destinées à y répondre.

RISOUL LABELLEMONTAGNE - Domaine skiable de Risoul - Réaménagement de la piste du Vallon Bleu - 44 Etude d’impact environnementale - NX691610013E_etude_impact_A4_B.indd (Indice B) 3.2. Le milieu naturel

3.2.1. Méthodologie générale d’appréciation de la valeur patrimoniale de l’aire d’étude

Plusieurs critères permettent d’apprécier la valeur patrimoniale d’un territoire :

ƒ la richesse absolue de la faune et de la flore (nombre d’espèce par unité écologique ou par unité territoriale) complétée éventuellement par différents indices écologiques ; ƒ la présence d’habitats ou d’espèces rares ou menacées (liste rouge, directives européennes) ou protégées au niveau national ou régional (décrets et arrêtés ministériels ou préfectoraux) ; ƒ l’aspect fonctionnel d’habitats naturels qui conditionne la dynamique des milieux et par conséquent le maintien et le développement éventuel de la diversité biologique.

La mise en exergue des principaux enjeux écologiques et réglementaires du site permet de localiser les zones les plus fragiles, susceptibles d’être fortement affectées, ou soumises à de fortes contraintes (présence d’espèces protégées ou patrimoniales par exemple).

L’enjeu environnemental :

La notion d’enjeux sera travaillée dans l’analyse de l’état initial de l’environnement. Pour rappel, l’enjeu environnemental est déterminé en fonction de la valeur attribuée par les acteurs à un bien ou à une situation environnementale. Cette valeur peut être menacée ou améliorée par les évolutions constatées. Dans la notion d’enjeux, il y a une notion de conservation, d’objectif à atteindre et/ou de valeur (patrimoniale, pécuniaire, affective). L’appréciation du niveau d’enjeu environnemental peut faire référence aux niveaux de protection définis par le cadre règlementaire et/ou aux mesures existantes mises en œuvre pour le préserver. Cette notion s’établit au regard des caractéristiques intrinsèques de l’environnement de la zone d’étude. La valeur écologique du site sera définie en fonction de sa valeur floristique et faunistique. L’ensemble des unités écologiques sera classé et par conséquent hiérarchisé selon les critères suivant :

Zone d’enjeux écologiques forts : se justifie par la présence d’espèces ou d’espaces légalement protégés par la législation européenne ou française ou par la présence d’un cortège floristique ou d’un peuplement faunistique extrêmement diversifié.

Zone d’enjeux écologiques moyens : Se justifie sur des zones présentant des espaces ou des espèces à forte valeur patrimoniale sans pour autant être légalement protégés. Ces milieux constituent par ailleurs les facteurs d’augmentation de l’effet de lisière et de diversification des éléments du paysage ou présente une fonctionnalité très importante.

Zone d’enjeux écologiques faible : Se justifie sur des milieux ne présentant pas de richesse écologique particulière et dont la destruction n’engendre pas d’impact de grande importance sur la flore, la faune et leurs habitats. La cartographie des ces unités écologiques permettra alors d’obtenir une carte de synthèse hiérarchisant les milieux naturels en fonction de leur sensibilité écologique.

3.2.2. Périmètres d’inventaires et de protection du patrimoine naturel

3.2.2.1. Définitions

3.2.2.1.1. Zonages d’inventaires

Les zonages d’inventaire correspondent à des territoires remarquables par les espèces ou habitats qu’ils abritent. Ils n’ont pas de valeur réglementaire directe mais témoigne de la richesse et de la fragilité du patrimoine biologique et doivent donc être pris en compte dans l’évaluation des incidences d’un projet sur l’environnement.

RISOUL LABELLEMONTAGNE - Domaine skiable de Risoul - Réaménagement de la piste du Vallon Bleu - Etude d’impact environnementale - NX691610013E_etude_impact_A4_B.indd (Indice B) 45 Type Description Les ZNIEFF répertorient les zones de présence de milieux naturels rares et d’espèces animales et végétales patrimoniales ou protégées. Ces inventaires sont des outils d’information et de communication destinés à éclairer le choix des décideurs dans leur préoccupation de gestion et d’aménagement du territoire. Zone Naturelles d’Intérêt Secteurs d’une superficie limitée qui présentent des espèces ou des milieux rares, Ecologique Faunistique et ZNIEFF de type I remarquables ou caractéristiques du patrimoine national ou régional. Floristique Grands ensembles naturels riches et peu modifiés par l’homme ou qui offrent des potentiels ZNIEFF de type II biologiques importants et dans lesquels il importe de respecter les grands équilibres écologiques et notamment les domaines vitaux de la faune sédentaire ou migratrice. Les zones humides sont protégées par la Loi sur l’Eau et les Milieux Aquatiques (LEMA du 30 décembre 2006) et sont considérées d’intérêt général. « On entend par zone humide les terrains, exploités ou non, habituellement inondés ou gorgés d’eau douce, salée ou saumâtres de façon permanente ou temporaire ; la végétation, quand elle existe, y est dominée par des plantes hygrophiles pendant au moins une partie de l’année » (Article L.211-1 du Code de l’environnement).

Sont ainsi considérés comme zone humide :

ƒ les ripisylves ; ƒ les zones humides de plaine alluviale ; Inventaire des Zones Humides ƒ les zones humides de bas fond en tête de bassin versant ; ƒ les étangs (artificiels ou naturels) ; ƒ les landes et marais de plaines et plateaux (marais, tourbières, étangs tourbeux, …) ; ƒ les bordures de plans d’eau ; ƒ les zones humides ponctuelles (mares) ; ƒ les zones humides artificielles (gravières, sablières, carrières, canaux, …).

La préservation des zones humides, préconisée pour des raisons patrimoniales et le maintien de la biodiversité, est également un facteur favorable à la limitation des risques liés aux phénomènes pluvieux exceptionnels et à l’écrêtement des crues grâce à leur capacité de stockage et de ralentissement des flux qu’elles représentent.

3.2.2.1.2. Zonages réglementaires

Ces zonages possèdent une réglementation propre, destinée à protéger un patrimoine particulier.

Type Description Parc National Les parcs nationaux sont des espaces protégés dont la réglementation spécifique vise à préserver leur patrimoine naturel et culturel exceptionnel. Leur fonctionnement est régis par les articles L 331.1 et suivants du code de l’environnement. Depuis la Loi n°2006-436 du 14 avril 2006, les parcs nationaux s’étendent sur 2 périmètres : la zone cœur (zone de haute protection de la nature) l’aire d’adhésion L’aire optimale d’adhésion correspond quant à elle à l’aire sur laquelle les communes peuvent potentiellement adhérer à la charte, en raison notamment de leur continuité géographique ou de leur solidarité écologique avec le cœur. Elle deviendra « l’aire d’adhésion du parc » lorsque, le projet abouti, les communes auront décidé de leur adhésion à la Charte. Natura 2000 Zone de Protection Les zones de Protection Spéciale (ZPS) sont créées en application de la directive européenne 009/147/CE (plus connue sous Spéciale (ZPS) le nom directive « Oiseaux ») relative à la conservation des oiseaux sauvages. La détermination de ces zones de protection spéciale s’appuie sur l’inventaire scientifique ZICO (Zone Importante pour la Conservation des Oiseaux). Leur désignation, par présence d’espèces listées en annexe I, doit s’accompagner de mesures effectives de gestion et de protection pour répondre aux objectifs de conservation qui sont ceux de la Directive. Ces mesures peuvent être de type règlementaire ou contractuel et communiquées à l’Europe. Les ZPS font partie, avec les Zones Spéciales de Conservation (ZSC) du réseau européen Natura 2000. Zone Spéciale de Crées en application de la directive européenne 92/43/CEE, plus communément appelée directive « Habitats-faune-flore ». Conservation (ZSC) La présence d’habitats listés en annexe I et d’espèces inscrites en annexe II de cette directive permet la désignation de sites. Un site « proposé » sera successivement une proposition de Site d’Importance Communautaire (pSIC) puis un SIC après désignation par la commission européenne et enfin une Zone Spéciale de Conservation (ZSC) après arrêté du ministre en charge de l’Environnement. Les états membres disposent d’un délai de 6 ans pour convertir les SIC en droit national, sous statut de ZSC. Les ZSC font partie, avec les Zones de Protection Spéciale (ZPS), du réseau européen Natura 2000. La désignation d’une ZSC s’accompagne de mesures de gestion et de protection, notamment à travers de contractualisations, visant à la protection des espèces et habitats ayant motivé sa désignation.

RISOUL LABELLEMONTAGNE - Domaine skiable de Risoul - Réaménagement de la piste du Vallon Bleu - 46 Etude d’impact environnementale - NX691610013E_etude_impact_A4_B.indd (Indice B) 3.2.2.2. Zonages d’inventaire

17 ZNIEFF de type I et 6 ZNIEFF de type II se trouvent dans un rayon de 10 km autour du projet (voir tableau ci-dessous). La multitude de ces zonages témoigne de l’indéniable richesse biologique des paysages de la vallée de la Durance et de l’Embrunais. Toutes les ZNIEFFs de type I se situent à au moins 3.5 km du projet, ce qui exclut, à priori, tout impact négatif des aménagements envisagés sur les écosystèmes concernés.

Les ZNIEFFs de type II sont également relativement éloignées, à l’exception de la ZNIEFF 930012774 « Forêts et crêtes de Risoul et de Saluces - pic du Clocher - adret de Crévoux ». Celle-ci englobe une partie du domaine skiable de Risoul et entoure sa partie centrale (voir carte des zonages ZNIEFF autour de la zone d’étude). La zone d’étude se situe à moins de 100 mètres des limites de la ZNIEFF. Ce site est caractérisé par des habitats déterminants ou remarquables aussi divers que des pelouses steppiques, des végétations aquatiques, des sources pétrifiantes ou encore des végétations d’éboulis alpins. La grande taille du site et son étagement de l’étage montagnard à (étage alpin expliquent cette grande diversité.

Un intérêt particulier a été porté, lors des inventaires de terrain, aux éléments faunistiques, floristiques et phytosociologiques ayant motivé la désignation de ces sites, et plus particulièrement le site des « Forêts et crêtes de Risoul et de Saluces - pic du Clocher - adret de Crévoux », susceptibles d’être rencontrés sur la zone d’étude. C’est notamment le cas des éléments suivants : ‡ Tableau 1 : Zonages d'inventaire situés à moins de 10 km du projet

Identifiant Surface Distance au Type Nom du site url national (ha) projet (km) 930012730 Vallon du crachet et versant ouest du col de vars 607 5.6 http://inpn.mnhn.fr/zone/znieff/930012730 930012767 Vallon et réserve communale du val d’escreins 4542 3.7 http://inpn.mnhn.fr/zone/znieff/930012767 Pentes et zones humides du col de vars - le vallon - crêtes de 930012768 1288 3.6 http://inpn.mnhn.fr/zone/znieff/930012768 châteleret - pentes en ubac de la tête de paneyron Versants ubacs du grand parpaillon - montagne de parpaillon - 930012769 884 6.9 http://inpn.mnhn.fr/zone/znieff/930012769 vallon des eyguettes Confluence du guil et de la durance (cours d’eau, ripisylves et 930012770 297 6.7 http://inpn.mnhn.fr/zone/znieff/930012770 iscles) 930012771 Source thermo-minérale et terrains salés du plan de phasy 1 6.9 http://inpn.mnhn.fr/zone/znieff/930012771 La haute durance (ses iscles, ripisylves et adoux) entre la roche-de- 930012772 357 9.8 http://inpn.mnhn.fr/zone/znieff/930012772 rame et l’aérodrome de mont-dauphin Coteaux steppiques en rive droite de la durance de saint-clément- 930012775 279 6.6 http://inpn.mnhn.fr/zone/znieff/930012775 sur-durance à châteauroux ZNIEFF 930020069 Marais et fontaine pétrifiante de réotier - côteau steppique associé 40 6.8 http://inpn.mnhn.fr/zone/znieff/930020069 de type I Bords de la durance et ses ripisylves au lieu-dit l’estang - pentes de 930020070 43 8.8 http://inpn.mnhn.fr/zone/znieff/930020070 combe masse 930020112 Sources et cascades pétrifiante de la muande 16 5.9 http://inpn.mnhn.fr/zone/znieff/930020112 La haute durance, ses iscles et ses ripisylves de saint-clément-sur- 930020379 125 5.8 http://inpn.mnhn.fr/zone/znieff/930020379 durance à saint-andré d’embrun Côteaux et plateaux steppiques en rive droite de la durance, des 930020380 165 7.5 http://inpn.mnhn.fr/zone/znieff/930020380 baumes à la chapelle saint-james Gorges du guil - combe du queyras et milieux steppiques de mont- 930020394 2324 7.3 http://inpn.mnhn.fr/zone/znieff/930020394 dauphin à château-queyras Versant adret du sommet d’assan ou pic de guillestre, des gorges 930020398 757 9.6 http://inpn.mnhn.fr/zone/znieff/930020398 du guil à Bois de barbein et versant boisé en rive gauche de la durance sous 930020399 725 4.1 http://inpn.mnhn.fr/zone/znieff/930020399 la crête du martinat 930020400 Plateau et lac de siguret et partie inférieure de la forêt de saluces 563 3.9 http://inpn.mnhn.fr/zone/znieff/930020400

RISOUL LABELLEMONTAGNE - Domaine skiable de Risoul - Réaménagement de la piste du Vallon Bleu - Etude d’impact environnementale - NX691610013E_etude_impact_A4_B.indd (Indice B) 47 Identifiant Surface Distance au Type Nom du site url national (ha) projet (km) Partie est du massif du parpaillon - vallons du crachet et de 930012729 l’infernet - tête de vallon claous - bois de la traverse - bois de 3684 5.6 http://inpn.mnhn.fr/zone/znieff/930012729 tournoux et de la sylve Massif des orres - tête de la mazelière - aupillon - grand parpaillon 930020111 9790 3.7 http://inpn.mnhn.fr/zone/znieff/930020111 - ubac de crévoux ZNIEFF de type 930012757 Vallées et Parc Naturel Régional du Queyras - val d'Escreins 58632 3.7 http://inpn.mnhn.fr/zone/znieff/930012757 II Haute vallée de l'Ubaye - massif de Chambeyron - rochers de 930012728 22658 7.5 http://inpn.mnhn.fr/zone/znieff/930012728 Saint-Ours - tête de Moïse 930012777 Façade ouest du massif du Béal Traversier 12672 7.3 http://inpn.mnhn.fr/zone/znieff/930012777 Forêts et crêtes de Risoul et de Saluces - pic du Clocher - adret 930012774 7556 0.04 http://inpn.mnhn.fr/zone/znieff/930012774 de Crévoux

Carte des zonages ZNIEFF autour de la zone d’étude

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La zone d’étude immédiate n’est directement concernée par aucun zonage d’inventaire. La présence d’une ZNIEFF de type II à moins de 100 m du projet justifie cependant de qualifier l’enjeu de modéré.

RISOUL LABELLEMONTAGNE - Domaine skiable de Risoul - Réaménagement de la piste du Vallon Bleu - 48 Etude d’impact environnementale - NX691610013E_etude_impact_A4_B.indd (Indice B) 3.2.2.3. Inventaire des zones humides

La DREAL, en partenariat avec les PNR, les DDT(M) et l'Agence de l'Eau, a réalisé une cartographie régionale des zones humides. Les périmètres des zones humides définis dans cet inventaire n’ont pas de valeur juridique directe, mais ils ne peuvent être ignorés et doivent être pris en compte dans les études d'incidence des projets.

Carte de l’inventaire régional des zones humides (source : DREAL PACA)

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La zone d’étude élargie comporte un grand nombre de zones humides et de cours d’eau. En particulier, les zones montagneuses sont riches d’un important réseau de sources et de ruisseaux. Les emprises du projet n’entrent pas en contact avec les zones humides inventoriées dans la cartographie régionale. Les opérations projetées autour du col de Valbelle se trouvent cependant à proximité de la zone humide « Sources du torrent de Palps ». Les inventaires de terrain ont permis d’affiner la délimitation des zones humides et donc de préciser l’impact potentiel du projet.

RISOUL LABELLEMONTAGNE - Domaine skiable de Risoul - Réaménagement de la piste du Vallon Bleu - Etude d’impact environnementale - NX691610013E_etude_impact_A4_B.indd (Indice B) 49 3.2.2.4. Zonages de protection

Quatre Sites d’Importance Communautaire (SIC), une réserve Biologique Intégrale et l’aire d’adhésion du Parc National des Ecrins intersectent le périmètre d’analyse de 10 km autour du site (voir Tableau 2 : zonages de protection situés à moins de 10 km du projet).

La réserve Biologique est caractérisée par des peuplements forestiers matures de pins sylvestres. Au vu de la distance qui la sépare de la zone d’étude, nous estimons que les impacts potentiels sont négligeables.

Le projet se situe à proximité de l’aire d’adhésion optimale du Parc des Ecrins qui n’implique pas de réglementation spécifique. La zone cœur, strictement protégée quant à elle, se situe de l’autre côté de la vallée de la Durance, à plus de 13 km du projet.

Les SIC sont caractérisés par des milieux steppiques (FR9301502), des paysages ouverts alpins et sub-alpins (FR9301524 et FR9301504), des forêts de résineux (FR9301504 et FR9301503) et des milieux humides d’altitudes (FR9301503). Ces sites sont situés sur des zones peu accessibles de moyenne à haute montagne (FR9301524, FR9301504 et FR9301503) et sur des zones de coteaux autour des vallées de la Durance et du Guil (FR9301502). Au vu l’éloignement de ces sites, l’impact potentiel du projet est considéré négligeable.

Notons en outre que les Zones de Protection Spéciales (Directive « Oiseaux ») les plus proches sont situés à plus de 10 km du projet. Par ailleurs, la zone la plus proche concernée par Arrêté Préfectoral de Protection de Biotope est à 13.5 km du projet.

Tableau 2 : Zonages de protection situés à moins de 10 km du projet

Distance Identifiant Nom du Surface Type au projet Caractéristiques principales national site (ha) (km) La réserve biologique intégrale d’Assan constitue un ensemble remarquable de milieux typiques des Alpes internes du Sud caractérisé notamment par une forte continentalité Réserve du climat. De plus, le relief tourmenté du site a provoqué l’abandon des rares activités Biologique FR2400231 Assan 1032 9.7 humaines il y a plus de 40 ans. Par conséquent, la réserve abrite aujourd’hui de Intégrale vieilles forêts dites subnaturelles, c’est-à-dire composée de vieux peuplements et avec très peu de traces d’exploitation par l’homme. Le massif d’Assan est notamment remarquable par ses peuplements matures de pin sylvestre. Le Parc National des Ecrins se distingue par ses paysages de très haute montagne et Parc national Parc national par une flore et une faune exceptionnelle. Les paysages dominants sont les glaciers, des Ecrins (aire FR3400005 16 0497 2.4 alpages et profondes vallées. (zone d’adhésion) L’aire d’adhésion comprend les communes qui ont souhaité adhérer à la charte et d’adhésion) affirmer leur solidarité territoriale avec le cœur du parc.

RISOUL LABELLEMONTAGNE - Domaine skiable de Risoul - Réaménagement de la piste du Vallon Bleu - 50 Etude d’impact environnementale - NX691610013E_etude_impact_A4_B.indd (Indice B)