février 2014

Viva Wagner (II) ...... jeudi 13 20.00 Lille Nouveau Siècle > avant-concert à 19h samedi 15 20.00 Paris Salle Pleyel (série des Grandes Voix) lundi 17 20.00 Lille Nouveau Siècle > avant-concert à 19h ......

Richard Wagner (1813-1883) La Walkyrie [extraits] (environ 35’) Acte I Prélude Scène 3 “Ein Schwert verhiess mir der Vater” “Schläfst du, Gast” “Der Männer Sippe sass hier im Saal “Winterstuerme wichen den Wonnemond” “Du bist der Lenz, nach dem ich verlangte” “War Wälse dein Vater, und bist du ein Wälsung” “Siegmund heiss’ich, und Singmund bin ich” entracte Tristan et Isolde [extraits] (environ 45’) Acte I Prélude Acte II - Scène 2 “O sink hernieder Nacht der Liebe” “Lausch, Geliebter” Acte III Prélude “Mild und leise wie er lächelt”

Direction Jean-Claude Casadesus Soprano Anja Kampe Ténor Gary Lehman Violon solo Fernand Iaciu ......

Concert du 13 février capté en direct

Bar accessible à partir de 19h15 et à l’entracte

Nous vous demandons de bien vouloir respecter le plus grand silence pendant le concert notamment en éteignant vos portables. Merci également de ne pas prendre de photographies et de ne pas filmer. Les opéras de , écrits sur ses propres livrets, ont radicalement transformé le concept de la musique scénique, que ce soit d’un point de vue musical, formel voire même philosophique. Wagner s’éloigne de la forme classique des opéras “à numéros” (où l’on entend une juxtaposition de récits, d’arias et de chœurs) pour aller vers une conception ininterrompue du discours musical, grâce notamment à l’utilisation de thèmes conducteurs, les leitmotive qui jalonnent les œuvres, et représentent les états d’âme fluctuants des personnages, tout en participant à la continuité de l’action.

La Walkyrie Wotan, souverain ambitieux du royaume des Dieux, a donné naissance à un fils illégitime, Siegmund, seul capable de récupérer l’anneau forgé avec l’or du Rhin, qui assure le pouvoir absolu à qui le possède. Mais Siegmund s’éprend de sa propre sœur Sieglinde. Fricka, épouse de Wotan et gardienne des liens sacrés du mariage, ne tolère pas la relation incestueuse des enfants de son mari et exige leur mort. Wotan, la mort dans l’âme, demande à sa fille préférée, la Walkyrie Brünnhilde, d’accomplir la volonté de Fricka. Mais Brünnhilde, émue par l’héroïsme de Siegmund, décide de désobéir à son père. Ce dernier la punit et Brünnhilde, alors privée de sa nature immortelle, est condamnée à attendre sur un rocher, plongée dans un profond sommeil, qu’un mortel vienne la réveiller.

La Walkyrie est le deuxième volet de L’Anneau du Nibelung (appelé communément le Ring ou la Tétralogie, car l’œuvre se divise en quatre parties : L’Or du Rhin, La Walkyrie, et Le Crépuscule des Dieux). La genèse du Ring, ouvrage gigantesque s’il en est (quelques 15 heures de durée totale) s’étend sur plus de 25 ans. Wagner s’inspire d’éléments de la Chanson des Nibelungen (épopée du XIIIème siècle) et de la mythologie scandinave, pour arriver à un chef d’œuvre absolu décrit par le chef d’orchestre Hermann Levi en 1875 comme “un chambardement radical dans [la] vie artistique”.

La Walkyrie est la partie du Ring où les Dieux expriment leurs sentiments avec la plus grande sincérité et une humanité palpable. Contenant des pages parmi les plus populaires de l’histoire de l’opéra, comme la fameuse “Chevauchée des Walkyries”, La Walkyrie est jouée à Munich le 26 juin 1870 selon la volonté de Louis II de Bavière, et ce malgré les réticences de Wagner, opposé aux exécutions fragmentées. Le Ring dans sa totalité est créé en août 1876 au Festspielhaus de Bayreuth, un écrin conçu spécialement par Wagner pour son œuvre monumentale, donnant ainsi tout son sens à la Gesamtkunstwerk, l’œuvre d’art total, où tous les éléments, musicaux, littéraires et scéniques sont au service de la recherche d’une vérité universelle.

Tristan et Isolde Le roi Marke de Cornouailles demande la main d’Isolde, princesse d’Irlande, afin de sceller la paix entre leurs deux royaumes. C’est Tristan, son neveu, qui est chargé de la lui amener. À l’acte I, sur le navire qui ramène les deux jeunes gens auprès du roi, Isolde confie à sa suivante Brangäne que Tristan a tué son fiancé Morold, mais qu’au désir premier de vengeance a succédé un sentiment d’amour. Durant la traversée, Isolde, déçue que Tristan l’abandonne à un autre, décide de lui faire boire un philtre de mort. Brangäne lui substitue un philtre d’amour, et les deux héros s’avouent leur passion alors que le bateau touche terre. Dans l’acte II, les amants s’adonnent à leur amour, à la faveur de la nuit. Mais trahis par Melot, ils se font surprendre par le roi et sa cour. Tristan invite son aimée à le rejoindre dans la mort, et se jette volontairement sur l’épée de Melot. Mortellement blessé, Tristan meurt dans les bras d’Isolde à l’acte III ; cette dernière se laisse mourir à son tour, heureuse enfin de retrouver son amant dans la mort.

Après moult avatars, Tristan et Isolde est créé à Munich le 10 juin 1865. Dès le mois de juin 1857, Wagner avait noté dans son journal sa décision d’écrire un opéra sur le thème de Tristan. La partition représente une étape décisive dans l’évolution du langage musical occidental, notamment par l’utilisation du chromatisme et d’une harmonie mouvante. Wagner réduit les péripéties de la légende médiévale à l’essentiel, se concentrant sur la vie intérieure des personnages et leurs atermoiements. Dès les premières mesures du prélude de l’acte I, l’exposition des leitmotive du désir et de l’aveu amène à un accord aussi expressif qu’ambigu “tonalement” : c’est le fameux “accord de Tristan” qui à lui seul évoque tout le mystère des passions humaines, entre désir d’amour et pulsion de mort. Au troisième acte, Tristan prend conscience “du désir effroyable qui le ronge” et qu’il estime responsable de tous ses maux. La félicité ne peut alors être atteinte que dans la désincarnation, et donc dans la mort. Ainsi Isolde s’éteint apaisée, et pour reprendre le terme de la dernière didascalie “transfigurée”.

Laure Lalo Jean-Claude Casadesus Direction

En 1976, Jean-Claude Casadesus crée l’orchestre national de lille avec lequel il a su porter son large répertoire, son dynamisme et la qualité de son projet artistique au fil de quatre continents et de plus de 30 pays.

Parallèlement, il mène une carrière internationale. Il est l’invité des orchestres de Moscou, Saint-Pétersbourg, Philadelphie, Salt Lake City, Baltimore, Montréal, Londres, Paris, Tokyo, Séoul, Taipei, Singapour, de celui de la Fondation Gulbenkian ou encore des Berliner Symphoniker… Également très actif à l’opéra, il dirige des productions à Monte-Carlo et Trieste, dans les festivals d’Aix-en-Provence et d’Orange, à l’Orchestre de Paris, à l’Opéra des Flandres et bien entendu à l’Opéra de Lille (Carmen en 2010 - DVD paru en 2011). Ses prochains engagements le mènent à Montréal, Lisbonne, Saint-Pétersbourg et Moscou.

Une trentaine d’enregistrements à la tête de l’o.n.l. lui ont valu plusieurs récompenses. Récemment, un ”Choc Classica” lui a été décerné pour le CD Par la chute d’Adam en hommage à Olivier Greif paru chez Accord avec l’Orchestre National de France. Il est l’auteur d’un livre plublié aux éditions Stock Le plus court chemin d’un cœur à un autre, et d’un second aux éditions Écriture (Belfond) La partition d’une vie (automne 2012). En 2004, les Victoires de la Musique Classique lui décernent une Victoire d’Honneur. © Ugo Ponte / o.n.l. Ponte © Ugo Anja Kampe Soprano

Anja Kampe acquiert une renommée internationale en 2003 en incarnant le personnage de Sieglinde dans La Walkyrie de Wagner au Washington National aux côtés de Plácido Domingo. S’ensuivent des prises de rôle comme Jenůfa (Janáček) à Anvers (2004), Odabella (Attila de Verdi) à Trèves (2005), Leonore (Fidelio de Beethoven) à Glyndebourne et Ariadne (Ariadne auf Naxos de Strauss) au Teatro Real de Madrid (2006), Isolde (Tristan et Isolde de Wagner) à Glyndebourne (2009), Elisabeth (Tannhäuser de Wagner) à la Staatsoper de Vienne (2010) et Kundry ( de Wagner) à Barcelone (2011).

Elle est acclamée pour son interprétation de Senta (Le Vaisseau fantôme de Wagner) qu’elle chante aussi bien à la Bayerische Staatsoper de Munich, au Théâtre Royal de la Monnaie de Bruxelles, au New National Theatre de Tokyo, au Covent Garden de Londres qu’au Teatro Real de Madrid.

Elle entretient une relation privilégiée avec le , où elle est Léonore (2007), Giorgetta (Il tabarro de Puccini) (2008), Sieglinde (2009) ainsi qu’avec la Bayerische Staatsoper où elle incarne Senta (depuis 2006), Ariadne (2009), Leonore (2010-2011) et Sieglinde (2012), un rôle qu’elle a également chanté avec Daniel Barenboim à Berlin et au Festival de Bayreuth (2013). Elle chante Senta dans une nouvelle production du Vaisseau fantôme à Zurich (2012) et à la Scala de Milan (2013). © Sasha Vasiljev © Sasha Gary Lehman Ténor

La carrière de Gary Lehman prend son véritable envol lorsqu’il chante le rôle de Tristan (Wagner) aux côtés de Deborah Voigt au de New York en 2008. L’année suivante, il revient dans le rôle de Siegmund (La Walkyrie de Wagner), rôle qu’il chante également à Baden-Baden. Plus récemment, il est Alwa dans de Berg au Metropolitan Opera et à Oslo.

Il incarne Samson (Samson et Dalila de Saint-Saëns) à Saint-Gall, Tannhaüser (Wagner) à Oslo et à la Deutsche Oper de Berlin, Tristan à Leipzig, en version de concert avec l’Orchestre de Paris mais également avec le Philharmonia dirigé par Esa- Pekka Salonen pour le Tristan Project de Peter Sellars, Parsifal (Wagner) à Hambourg et Saint-Pétersbourg, (Britten) et Canio ( de Leoncavallo) à Düsseldorf. À Los Angeles, il incarne Stathis Borans dans de Howard Shore. Il se produit aussi à la Staatsoper de Vienne, à la Maestranza de Séville, à la Bayerische Staatsoper et au festival de Munich, et travaille sous la direction de chefs comme James Levine, Daniel Barenboim, James Conlon ou Plácido Domingo.

Son premier enregistrement (Parsifal) sortira prochainement sous le label du Mariinsky de Saint-Pétersbourg, dirigé par Valery Gergiev, avec René Pape et Violeta Urmana. Il s’est produit lors de plus de 90 concerts en tant que membre du Lyric Opera Center de Chicago. les musiciens de l’orchestre national de lille

Violon solo Fernand Iaciu Violons Stefan Stalanowski / Lucyna Janeczek / Marc Crenne / Waldemar Kurkowiak François Cantault / Alexandre Diaconu • Bernard Bodiou / Sylvaine Bouin Benjamin Boursier / Bruno Caisse / Anne Cousu / Noël Cousu / Delphine Der Avedisyan Asako Fujibayashi / Hélène Gaudfroy / Inès Greliak / Xin Guérinet / Thierry Koehl Olivier Lentieul / Marie Lesage / Brigitte Loisemant / Catherine Mabile Filippo Marano / Sylvie Nowacki / Stéphane Pechereau / Pierre-Alexandre Pheulpin Franck Pollet / Ken Sugita / Thierry Van Engelandt / Bruno Van Roy / Françoise Vernay Altos Philippe Loisemant / Paul Mayes • Jean-Marc Lachkar • Cristina Blanco-Amavisca Jean-Paul Blondeau / Véronique Boddaert / Benjamin Bricout / David Corselle François Cousin / Anne Le Chevalier / Thierry Paumier / Mireille Viaud Violoncelles Jean-Michel Moulin / Gregorio Robino • N. • Sophie Broïon Edwige Della Valle / Dominique Magnier / Claire Martin / Alexei Milovanov Johanna Ollé / Jacek Smolarski Contrebasses Gilbert Dinaut / Mathieu Petit • Pierre-Emmanuel de Maistre • Lucas Henri Yi Ching Ho / Kevin Lopata / Julia Petitjean / Christian Pottiez Flûtes Chrystel Delaval / Christine Vienet • Pascal Langlet / Catherine Roux (piccolo) Hautbois Baptiste Gibier / Cyril Ciabaud • Daniel Schirrer / Philippe Gérard (cor anglais) Clarinettes Claude Faucomprez / Christian Gossart • Jacques Merrer (petite clarinette) Raymond Maton (clarinette basse) Bassons Clélia Goldings / Jean-Nicolas Hoebeke • Henri Bour / Jean-François Morel (contrebasson) Cors Sébastien Tuytten / Alexandre Collard • Christophe Danel / Frédéric Hasbroucq Éric Lorillard / Katia Melleret Trompettes Denis Hu / Cédric Dreger • Fabrice Rocroy (cornet solo) Frédéric Broucke (cornet) Trombones Romain Simon / Jean-Philippe Navrez • Christian Briez / Yves Bauer (trombone basse) Tuba Hervé Brisse Timbales Laurent Fraiche Percussions Romain Robine • Christophe Maréchal / Dominique Del Gallo / Aïko Miyamoto Harpe Anne Le Roy

...... orchestre national de lille Ivan Renar Président association subventionnée par : le Conseil régional Nord-Pas de Calais, le Ministère de la Culture et de la Communication, Lille Métropole et la Ville de Lille.