Après dix semaines d'exclusivité le grand Film Français

Claudia VICTRIX Jean TOULOUT

Mis en scène par René LEPRINCE

d'après l'œuvre du maître

dramaturge H. KISTEMAECKERS

avec la célèbre artiste Claudia VICTRSX Romuald JOUBÉ et Jean TOULOUT

passera dans les principaux

cinémas à partir du 17 Février

Production des Cinéromans Films de France fourdira ce mi'eit

"L'Aurore" marque une Ce n'est ce "L'Aurore" est un film à Allez voir " l'Aurore " et ne plus du Cinéma, Dans l'ensemble un ouvrage C'est un véritable tour de époque. ce n'est pas non du voir, non seulement pour,* doutez d'une plus plus du Cinéma, car il perfection pour ainsi force psychologique où Mur- l'intérêt et C'est un grand film, un théâtre, c'est l'agrément que est un dire académique à quelque chose grand Art. laquelle nau affirme une maîtrise l'on pro¬ beau de prend à sa projection, n'est pas étrangère film, l'œuvre d'un artiste nouveau, c'est du grand l'interpré¬ digieuse. mais encore tation et d'un technicien consommé. Art. pour les tendances de Janet Gaynor et

' " ' * ' qu'il marque. ■ "" * " George O'Brien. "

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'■ -- > : . - " • -■■■'• - Paria-Midi. Cinémagazice. La Rumeur. La Cinématographie Françaiae. L'Œuvre. Mon film.

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" C'est là du vrai cinéma. est en L'Aurore " vérité Au total, un film de grande Conçu et exécuté à la fois "L'Aurore" apporte à l'édi¬ "L'Aurore" est une oeuvre fice Jusque dans se s plus petits un magnifique poème, où classe à l'actif de " FoxFilm par un virtuose de la tech¬ cinématographique, si de grande classe...

difficile à construire ... d'une richesse de nuances rôles, ce film est remarqua¬ saigne et souffre la plus tou¬ une production qui prendra nique et un véritable poète de encore, it ' une pierre qui en blement joué. chante humanité. place d'emblée parmi les meil¬ l écran. d'achoppement, font les meilleurs pro¬ dont on peut après une seule duits de la en leures de l'année. poésie blanc, vision mesurer l'importance noir et gris.

Le Petit Journal. Le Petit Parisien. Le Courrier Cinématographique. Le Gaulois. La Volonté. Le Rappel.

La Société Anonyme Frnnçaiae FOX FILM préaentera prochainement " L'Aurore " en cxclusixité à Max-Linder. la société des films Charles dullin

22, rue de vintimille, paris

téléphone : central 20-21

présente cliaries slufiitm La première revue de grand luxe du cinéma français

malJcnc

Le contingentement. La critique des films en public.

par Edmond Epardaud. par Raymond Berner. scénario d'alexandre arnoux Les chefs de file du cinéma français : Le décor au cinéma.

A. Cavalcanti. par Christian Jaque.

réalisation de lean grémillon par Georges DaRHUYS. Dans les studios.

Vedettes Françaises : Jean Angelo. par George Fronval. georges lacombe, assistant par Robert TrÉVISE. Les films présentés. Notre gala Cavalcanti. par Pierre Autre. prise de vues de georges périval Compétence. La constitution d'un répertoire du film. par Jacques Faure. décors d'andré barsacq Cinéastes. La production tchécoslovaque.

par Michel Goreloff. par Tat Molas.

Une star d'Amérique : Laura La Plante. Nouvelles de l'Etranger.

avec marcelle Charles dullin REVUE MENSUELLE ABONNEMENTS : France, un an : 60 francs. 2e Année génica atanasiou Etranger, un an : 100 francs.

15 Février 1928 - H 9 Prix du numéro : 6 fr. a. séroff a. bacqué Directeur - Rédacteur en Chef :

Edmond ÉPARDAUD g. vital r. karl

Direction artistique : et annabella Henri FRANÇOIS

Editions Henri FRANÇOIS : 9, Avenue de Taillebourg, Paris (11') — Tél. : Diderot 38-59 et 43-59 LE CONTINGENTEMENT Les chefs de file du Cinéma français

E contingentement fait couler beaucoup d'encre. Il est AL RIO «AVALS vn avant célèbre que de naître. On lui tresse des cou¬ ronnes qui toutes ne sont pas de roses, car le contin¬ gentement a aussi ses couronnes d'épines. Il semble bien que l'intérêt, non pas l'intérêt du film voie. C'est à de tels hommes qu'on devrait réserver le mais français 1 intérêt particulier d'une certaine corpo¬ Grémillon, Chomette, Renoir, Cavalcanti — titre de chefs. ration, soit en jeu. Les producteurs pour la plupart sont ont infusé un Nous ne favorables au QUELQUES jeunessangréalisateursnouveau au—cinémaRené Clair,fran¬ croyons pas aux génies spontanés. Les plus projet de la commission, les directeurs d établissements lui sont en audacieux et les ont ancêtres général opposés. Quant au çais, déjà si vieux à trente ans. En l'incorporant au plus neufs des qui les ont film français lui-meme, à sa prospérité, à son avenir, on s'en préoccupe assez monde des idées et au mouvement formés. En parlant de Cavalcanti peu. Lui seul cependant devrait compter. de l'esprit, ils l'ont, en quelque et principalement de son drame N étant ni producteur ni exploitant, je me sens a 1 aise pour exprimer mon sorte, " intellectualisé ". Avec eux, maritime En Rade, on ne peut opinion. Théoriquement, la production française devrait avoir tout à gagner le cinéma n'est au contingentement grâce à cette double plus exclusivement s'empêcher de songer à Louis conséquence : restriction de l'impor¬ tation étrangère, nécessité d intensifier la une industrie et un commerce, mais Delluc, au Delluc théoricien et production nationale selon la pro¬ portion établie. c'est encore un art, une expression aussi au Delluc de Fièvre, ce chef- Du point de vue de l'idéal ce serait d'oeuvre parfait, mais pratiquement — toujours esthétique de la pensée moderne, précurseur. C'est la même cette faiblesse humaine qui compromet les vue plus beaux préceptes d'action — le comme le théâtre, l'architecture, la rythmique du monde, la même contingentement ne fera qu'aggraver le mal dont nous souffrons. musique. recherche de l'essentiel, la même L année dernière, 43 producteurs français ont réalisé environ 75 films. subtilité sensible. Nous n'avions La cohésion de ces éléments ré¬ Je ne diminue pas pas le contingentement, mais c'était déjà beaucoup trop, trop de est que En Rade en le rattachant à Fièvre, producteurs et trop de films. Je dis trop, car sur ces 75 films, combien méri¬ générateurs telle nous les tèrent de bien au contraire. passer sur nos écrans, combien méritèrent de franchir nos frontières reconnaissons étroitement solidaires, Avec le Cavalcanti contingentement qu'arrivera-t-il ? Les producteurs qui sont déjà même s'ils vivent et agissent pour aimait Delluc et ap¬ trop ne se résigneront pas à être si peu, ils doubleront comme par enchante¬ leur propre compte, sans préoccupa¬ préciait toute la saveur de cet esprit ment, sans préparation, sans apprentissage, et ils feront 150 films. Dieu du tion de communauté. Ces nouveaux qui nous révéla les véritables fonc¬ ciel, quelle avalanche pelhculaire ! Où prendrons-nous tout ce qu'il faut et finalités venus, qui font aujourd'hui figure tions les du cinéma. Il pour faire 150 films, 150 bons films, s'entend ? Si beaucoup d'artistes qui chôment de chefs, mais lui emprunta le thème dramatique actuellement y trouvent leur compte, où découvrirons-nous les capi¬ s'ignorent, ils tendent taux, les scénarios, les opérateurs, les décorateurs, les électriciens, les studios, tous au même but : la libération du et symbolique du Train sans yeux, le matériel ? On frémit rien que d'y penser. film français. dont il fit son premier film, film Il semble qu'une grave erreur psychologique soit à la base des projets hono¬ Alberto Cavalcanti est peut être déjà remarquable, que Cinéma a eu rables en soi et purs d'intention. En ainsi poussant à la surproduction, les pro¬ le la joie de sortir de l'ombre. moteurs plus audacieux de ces jeunes ne paraissent avoir eu en vue que la quantité à l'exclusion de la Cavalcanti chefs. D'apparence timide et hési- Alberto Vu hésite, aujourd'hui, qualité. Laisons beaucoup de films, un tas de films, tel fut le mot d'ordre. Cavalcanti. par Kim. Or nous ne souffrons nullement sante, l'auteur Rien que entre deux formes d'art majeures : d'un manque de films. En une année 75 films de les constituent une très honnête heures le dramatisme humain et la fantai¬ production qui multipliée par le chiffre 9 —• celui promène sur les choses de la

proposé primitivement par la commission — eut mis sur le marché français le vie un regard amusé, sensible à toutes les nuances de la sie. De la première, nous avons eu, outre Le T rain sans total impressionnant et très excessif de 676 bandes de tout poil. divine lumière. Son audace, c'est la sincérité. Yeux et En Rade, Yvette ; de la seconde, nous avons Ce dont nous souffrons, c est d une crise de qualité et voilà précisément eu, outre Rien que les heures, La p'tite Lilie. Nous ne ce indifférents les Il est extrêmement un qui laisse singuliers docteurs appelés au chevet du film facile d être téméraire dans national. demandons pas à Cavalcanti de choisir, ni de se spécia¬ art qui s'est si longtemps contenté des vues les plus ordi¬ liser. La fantaisie ne se je ne voudrais pas être mauvais mêle-t-elle pas constamment au prophète et je souhaite tout le premier naires. Cavalcanti, dédaignant l'imagerie avec laquelle me tromper. Mais j ai impression assez nette drame, et la vie n'est-elle pas par 1 que le contingentement ne fera dominée l'ironie du se confond encore trop souvent le cinéma, a voulu tirer que renforcer les rangs déjà compacts des médiocres productions et des médio¬ regard qui la regarde ? de lui-même substance son art. pensons cres producteurs. la de Nous plus

encore en Je m'excuse de ne détacher ici que quelques traits On ne fait pas comme on des images qu'en idées et l'idée se résout elle-même des films fait pantoufles ou des sucriers. Il y faut tout de même une en psychologiques de l'art d'Alberto Cavalcanti. Une matière spirituelle et une inspiration. L'une et l'autre image, d'où l'impossibilité de l'idée pure. Cette infé¬ ne se commandent étude plus pas au kilomètre. Et si la proportion des bons films reste riorité qui reste, malgré toutes les apparences contraires, complète analyserait utilement l'ingéniosité de si faible dans la pénurie, que sera-ce sa dans la pléthore ? si essentiellement cinéma, fut à la base de Rien que les technique, sa sensibilité, son goût, sa science Le contingentement aurait pu donner les résultats décorative. escomptés s'il avait heures. Pour ceux-là seuls qui ne veulent pas com¬ été 1 aboutissement d'une longue période de préparation et de mise au point Mais que n a jamais connue le film français. Il est prendre, ce film est inintelligible. Il ne comporte pas j'ai voulu surtout marquer la place du jeune et toujours dangereux de commencer " par la fin. Et en d'histoire " et ne se " raconte " pas, mais il exprime brillant réalisateur en tête de la génération nouvelle, appliquant l'un des projets proposés, on ne fera pas autre chose. On répondra qu un miracle est des sensations. Le — et — dont il est le toujours possible. Croyons au miracle temps viendra il est proche plus sûr espoir. et attendons. où le cinéma exprimera des sensations, comme la mu¬ Edmond EPARDAUD. sique. Cavalcanti a devancé ce temps. Il a montré la Georges DARHUYS. Vedettes Françaises JiâN â M € i HO

d'excellents artistes, n'a pas de plus vaillant ni de plus sympathique LE défenseurCinéma françaisque JeanquiAngelo.possède, quoiqu'en pensent ses détracteurs, tant Parisien de Paris, fils d'un illustre comédien à qui nous devons d'avoir vu Sarah Bernhardt dans La Dame aux Camélias, Jean Angelo fit lui-même une très brillante carrière au théâtre. Avant la guerre, il joua aux côtés de Sarah tout le répertoire romantique et lyrique où triompha la grande tragé¬ dienne.

Dès 1908, et n'ayant pas encore vingt ans, Angelo, séduit par les char¬ mes du jeune dieu Cinéma, parut dans plusieurs films. Il fut avec Le Bargy, Albert Lambert et Calmette, l'un des interprètes du fameux Assassinat du duc de Guise qui fit époque alors. Avec Albert Capellani, Angelo tourna vingt-deux films... en six semaines. C'était l'âge préhistorique du film français. Après la guerre, où il fut blessé deux fois dans l'infanterie, Jean Angelo reprit sa place au théâtre et à l'écran. Déjà en 1917 et profitant d'un congé de convalescence, il était allé tourner en Amérique avec Sarah Bernhardt, ce film qui fit tant pour la propagande de notre pays, Mères Françaises. Pendant qu'il créait L'Ame en Folie, de François de Curel, au théâtre des Arts, Angelo tournait Expiation avec de Morlhon, Fromont jeune et Risler aîné, avec Henry Krauss, Chères Images, avec André Hugon. Puis il partit en Algérie tourner L'Atlantide. Nul n'a oublié le succès formidable, succès qui persiste encore, de Jean Angelo dans le rôle du capi¬ taine Morhange. On peut dire que c'est ce film et ce rôle qui assurèrent sa célébrité.

Nous applaudîmes ensuite l'excellent artiste dans La Riposte, mis en scène par Tourjansky, avec Lissenko, La Maison dans la Forêt, Le Chant de l'Amour Triomphant, réalisé par Tourjansky, Potemkim ou Lord Spleen, avec Vilma Banky, L'Aventurier, réalisé par Mariaud, Surcouf, réalisé par Luitz-Morat, Le Double Amour, réalisé par Epstein, avec Lissenko, Robert Macaire, de Jean Epstein, Barocco, de Burguet, Nana, de Jean Renoir, La Fin de Monte-Carlo, avec Francesca Bertini, Marquita, réalisé par Renoir avec Marie-Louise Iribe, La Ronde Infernale, que Luitz Morat vient de réaliser avec Blanche Montel, Chantage, réalisé par Henri Debain, avec Huguette Duflos. Tous ces films où Jean Angelo fit preuve du talent le plus souple, le plus varié, le plus intelligent, portèrent son nom au delà de nos frontières. Il était appelé récemment à par la Phénix Film, qui en collaboration avec la Nova Film de Rome, réalisa Vera MirzzeWa, où Angelo eut pour partenaires Maria Jacobini et Warwick Ward. Il tourne actuellement LJne Java, sous la direction de Pierre de Seize. Combien d'interprètes pourraient s'enorgueillir d'une aussi copieuse et aussi belle carrière et d'une aussi flatteuse popularité ? Plus de cinquante films dont les premiers remontent presque aux origines du cinéma, ont formé et mûri cette admirable conscience d'artiste qui ne se satisfait jamais d'elle- même et qui rêve de tendre sans cesse plus haut. Peut être Jean Angelo, qui ne fut pas toujours servi par des rôles à sa taille, n'a-t-il pas encore donné la pleine mesure de son talent. Nous qui savons d'après L'Atlantide, d'après Le Chant de l'Amour Triomphant, d'après Surcouf, Nana, La Ronde Infer¬ nale, quel grand artiste est Jean Angelo, nous l'attendons avec confiance dans des rôles faits pour lui où il se réalisera pleinement et où il affirmera d'une façon éclatante, son merveilleux art de composition. Robert TREVISE. Les séances de "Cinéma" £«■ conslafulîon «l'un srcperteaa*e Nelrc §ala 'Cmialcaiilî à PArlisiic du faim e§Lelle possîkle ? dité vaporeuse et de poésie. succès le considérable Nul doute que la Compa¬ La question, posée par l'article de notre directeur Edmond l'école allemande on peut dire que Le Docteur Galigari Encouragesqu'avait obtenu paren gnie Universelle Cinémato¬ reste Epardaud, sur la constitution d'un répertoire du film entièrement beau et décembre le (1), nous que La Terre qui Flambe, plus romantique, gala René Clair, graphique qui édite ces ado¬ a valu quelques réponses, émanant de personnalités qualifiées, à possède encore de fort beaux passages. De même, dans les pre¬ nous eûmes l'idée de rendre rables « Etudes », ne rem¬ des titres divers, pour un avis mières exprimer compétent. œuvres du cinéma américain, il est bien regrettable que à Alberto Cavalcanti un sem¬ porte un grand succès. nous ne puissions avoir (en bibliothèque), les premiers Douglas M. du blable Jean Tedesco, directeur du Théâtre Vieux-Colombier Fairbanks, au même titre hommage. Le Train sans yeux, que les premiers Charlie Chaplin. qui et du Pavillon du Cinéma, que l'on considérer comme le Pour Cinéma, qui avait été peut qu'une action utile puisse être exercée, il faudrait qu'elle poursuit ainsi produit par l'Union véritable initiateur des salles spécialisées, a bien voulu nous s'appliquât non seulement au passé, mais aussi au présent, en avec une obstination dont on Film il y a quelque temps, adresser cette très intéressante lettre, que nous publions intégra¬ prévision de l'avenir. Là, sans doute, le choix est-il particu¬ lui saura gré, le bon combat n'avait encore lement, car elle constitue une très jamais été pré¬ complète mise au point de la lièrement délicat, mais il est bien certain qu'un Moana ou qu'un pour question : le jeune film français, senté en public. C'est cepen¬ Canard Sauvage demeureront à tout jamais au rang des chefs- trouva d'œuvre encore auprès des édi¬ dant une œuvre très éternels. Est-il impossible qu'une sorte de commission impor¬ Mon cher teurs Epardaud, internationale, bien entendu d'un caractère privé et disposant de l'appui indispensable. tante par l'effort technique, Grâce à leur le suis heureux de certains moyens financiers, influe sur les producteurs eux-mêmes concours, nous par les recherches audacieu¬ lire, sous Votre signature et dans Votre belle pour faire tirer une " copie de répertoire " de chacun des films revue, un intéressant article sur une question qui m'est pûmes composer un pro¬ ses et personnelles dont la beauté réelle qu'elle chère : la apparaîtrait nettement à ces juges ? constitution d'un Répertoire du Film. Merci pour les gramme mon¬ éclectique qui comporte. Une Bibliothèque Internationale du Film rendrait, dans un paroles aimables que vous avez à ce sujet pour le Vieux-Colom¬ tra trois faces Gina ManÈs et très diverses Georges CHARLIA, dans Le Train sans yeux Le roman de Louis Delluc bier et proche avenir, de grands services aux réalisateurs, ne fut-ce que puisque Vous Voulez bien me demander mon opinion, la du talent de Cavalcanti. Voici : pour leur permettre d'éviter certaines erreurs, de refaire mala¬ dont Cavalcanti tira ce film, La fantaisie La constitution d'un droitement ce qui a déjà été mieux fait, de tendre, en un mot, humoristique qui fut son premier film, se Répertoire du Film s'impose absolument. Ce n'est vers cette perfection, si difficile, qui est le but de ceux qui était pas que l'exploitation elle-même puisse y trouver un représentée par La P'tite Lille, véritable chef- présentait somme toute comme une histoire très améri¬ réel aiment leur métier. d œuvre d avantage pratique. A Vrai dire, la représentation en public esprit et d'ingéniosité que le studio des Ursu- caine. Delluc adorait le film mon cher américain, les cowboys, les des films anciens à Excusez-moi, Epardaud, de la longueur de cette lines donna (vieux peine de cinq ou six ans) réserve bien plus d'un mois en exclusivité et qu'anime de forces de la nature et les des réponse, c'est bien de votre faute si Vous m'avez posé une ques¬ puissances humaines déchaî¬ déconvenues. D'autre part, il est peu probable que la réédi¬ sa verve tion intéressante. Et pittoresque nées. Il ne vit tion des croyez à mes sentiments les meilleurs. Catherine Hessling. Remercions la pas le film de son ami Cavalcanti, mais chefs-d'œuvre lente réellement les éditeurs français, à en Société des films Armor, distributrice de La P'tite Lilie il l'eut aimé. juger par les difficultés matérielles que nous avons rencontrées, Jean Tedesc.O. et notre ami Pierre ne fut-ce que pour trouver, souvent dans quelque agence régio¬ Braunberger qui en assure la vente La partie du train, traitée dans un rythme halluci¬ nale, les copies des soixante films de nous à nous avoir répertoire que avons l'étranger de autorisés, avec le consente¬ nant, constitue une des plus pages belles de la cinégra- représentés en 1925 et C'est 1924, 1926. donc, à l'heure Voici la lettre que Marcel ment des Ursulines, cette pro¬ L'Herbier, dont l'exemple per¬ phie française. actuelle, une tâche bien difficile pour un " Théâtre de Ciné- sonnel jection. peut servir à illustrer la thèse du répertoire, nous a Gina graphie " de composer une série de représentations de cet ordre. adressée : M. Manès, Georges Armand Tallier, direc¬ Le " Ciné Latin ", qui nous a suivi récemment dans cette Voie, Charlia, Durée, H. Mieren- doit connaître un combat Cher monsieur, teur du studio des Ursulines, hebdomadaire dont le Cinéma lui saura dorf, Robert Scholtz et Han- gré. voulut bien prêter à Cinéma Vous demandez si la constitution d'un répertoire du film est ni Weiss, jouent avec autant Il Vous a paru que nous avions abandonné notre pour l'illustration musicale de programme possible. de de réédition et vous vaillance que de cons¬ exprimez le désir d'en connaître les raisons. L'échec que Vous signalez de la réédition de certains films ne La P'tite Lilie son petit or¬ C est que nous ne sommes cience ce très curieux film pas des éditeurs et que le problème du prouverait rien contre cette possibilité ; on peut trop facilement chestre qui était entraîné Répertoire louche avant tout l'Edition. En effet, chaque fois que lui opposer la réussite d'autres rééditions. d'aventures, que le symbole le depuis plusieurs semaines à public redemande un film ancien, la question des copies posi¬ On a réédité de moi deux fois L'Homme du Large et trois fois élève au-dessus des formules tives se pose. Il arrive El exécuter la jolie et spirituelle qu'un directeur d'exploitation obtienne de Dorado. Pourtant, je ne Voudrais tirer de ce fait ni de l'autre ordinaires. l éditeur de commander une copie et, un partition d'Yves de la Casi- Espérons qu'un neuve pour convaincre un argument pour ou contre la possibilité de créer un répertoire éditeur, le plus simple n'est-il pas du nière. éditeur avisé aura à cœur de encore de lui garantir à peu film. près les frais de l'opération ! se ? La Il ne pas priver Que passe-i-il ensuite semble, avant tout, que le cinématographe ne soit pas bilm et plus longtemps maison d'édition musique furent forte de la nouvelle copie qu'elle doit au sacri¬ parvenu à un point de et tel nos écrans d'un film perfectionnement artistique technique qui ho¬ fice d'un seul, à son son longuement applaudis. effort, à initiative, la maison éditrice que les œuvres d'écran actuelles ne soient pas susceptibles de nore, malgré quelques erreurs fait en " un Deux films absolument petites locations " profit qui ne nous regarde pas. vieillir vite. Mais, d'autre part, il semble encore moins qu'il soit de Ne jeunesse, la production peut-on, par la voie de notre presse, pousser dans sa son caractère inédits de Cavalcanti figu¬ les Editeurs vocation, dans propre de proroger des français à étudier la question avec des vues plus larges ? œuvres passées et de vivre sur un vieux raient à notre française et qui mérite un suc¬ fonds. programme. En effet, il n'est pas douteux que, ainsi que nous l'affirmions Mouvement, évolution, vie, sont les racines du " Nous cès public. Moving voudrions nous étendre au début de cette La réponse, la constitution d'un Répertoire du pérennité n'est peut-être pas dans sa loi -— pas plus que la Film soit une plus longuement sur l'intelli¬ L'adaptation musicale du nécessité, du moins en ce qui concerne la forma¬ localisation dans l'espace n'est son fait. Train tion d'un Art gence subtile et le goût déli¬ sans yeux, ainsi que Cinégraphique Moderne. Recevez, cher monsieur, l'expression de mes sentiments les Sans doute le choix des films destinés à entrer dans un meilleurs. cat avec lesquels Cavalcanti celle des Trois danses hin¬ réper¬ toire idéal est-il particulièrement délicat. Il y a surtout lieu de Marcel L'herbier. a filmé trois danses hindoues doues, avait été composée par se méfier des œuvres dites " d'Avant-Carde l'excellent ", qui ont suscité de Mme Yanah Vami. chef, M. une Le réalisateur du Diable au Cœur met les choses au C'est Aube, admiration de parti à l'époque où se formait l'école expres¬ point avec cette belle clarté une véritabi'e démonstration qui, à la tête de son vaillant sionniste allemande et la jeune école française. d'analyse qui fait de son art le prolon¬ orchestre Mais la beauté gement de sa pensée. Pérennité impossible parce que nécessité de rythmique que nous suivons de l'Artistic, souli¬ profonde qui se dégage de certains films d'un mouvement. L'art des caractère n'esl-elle pas images est en perpétuel devenir. Il marche avec un intérêt gna toutes les nuances de ces classique, sensible dès le premier jour à passionné. La avec ceux le temps et ne se fixe pas. Un film n'est pas et ne deux films. qui ne se laissent pas entraîner par les caprices de la mode peut deuxième danse en être une œuvre de particu¬ ou les musée. recherches Volontairement excessives ? C'est ainsi que de lier est une merveille de flui¬ Mierendorf, dans Le Train sans yeux Ed. E. Nous publierons dans notre prochain numéro la réponse de M, (1) Voir Cinéma, N" 15 janvier. Cari, directeur des Etablissements Aubert. Un chef-d'œuvre cinégraphique

par Michel Goreloff

un rocher du rivage, pleurant celle qu'il croit disparue. La ble, mais lourd à porter surtout en matière de film. femme diabolique arrive pour recueillir la récompense du crime, Cette fois aucune Conrad VEIDT Lon CHANEY exagération n'est à craindre. L'Au¬ l'homme se précipite pour l'étrangler quand une rumeur arrive rore de Murnau bien un BL ne faut pas abuserestdu terme chef-d'œuvre.de chef-d'œuvre, beau voca¬ du village. On a découvert parmi les roseaux la naufragée Le thème est très beau. que des mains expertes ne Un essaient de ranimer. Berlinoises, affolées, trouvaient plus dans les bou¬ ricain des pieds à la tête, et voici qu'il coiffe une cas¬ jeune ménage de fer¬ miers vit Le fermier le tiques ni pain, ni rouge pour aviverse leurs lèvres,et alors quette aux rayures vertes roses, heureux. lâche ALORS que déjà le vieux monde disloquait que les LON CHANEYlargesne ressemble guèreetà Veidt. uneIl casquetteest amé¬ que piteusement sombraient tous les vieux concepts de l'art, de la comme en portent tous les chenapans de Frisco, de Détroit, de L'homme, être simple, est monstre pour courir à son morale, de l'intelligence, de l'Etat, quelques mois seulement après Baltimore, de Saint-Louis. Méfiez-vous : il a un revolver, un remarqué un jour par une foyer où il retrouvera le l'armistice, l'on vit passer sur tous femme de la ville venue bonheur avec la les écrans du monde, mysté¬ eustache. Aigri par la vie monotone des grandes villes améri¬ joie du rieusement une ombre au en véritable amour. regard horrifique et sensuel, aux gestes caines, morale, '' business ", religion, le voici qu'il déclare à la villégiature non loin de lents et terribles, à la démarche société une là. Elle a On sent quelque peu satanique. Toutes guerre frénétique. Il se livrera à la traite des blanches vite fait d'af¬ déjà ce qu'un les vieilles cent ans se les au foler le rustre tel légendes, qui depuis terraient dans Mexique, il fournira l'alcool de menthe aux " boot légers " par ses co¬ sujet où l'intériorité obscurs recoins, dans les clandestins de et ses caresses. domine a plus sombres forêts, toutes les supersti¬ New-York, il fera dévaliser par ses hommes une quetteries pu apporter de tions, tous Et elle lui nouveau à l'écran. Mur¬ les mythes, soudain, se sentirent en liberté et reprirent banque ou une exposition de peinture nègre. Il roulera dans les suggère, pour leurs l'avoir nau l'a traité en jeux, qu'avait interrompus l'avènement de la vapeur, du grands trains " transcontinentaux ", monstres d'acier hérissés de entièrement à elle, grand gaz, des constitutions libérales. Il têtes de se débarrasser de sa y eut une dictature de l'étrange. rondes, d épouvantables éclairs. Il se mettra débardeur, puis compositeur d'images qui Brentano et Tienk n'eussent sera femme. Il n'a orchestre son film à la ma¬ Hoffmann, jamais pu imaginer une banquier et tombera enfin dans les blancs bras d'une potence. qu'à l'em¬ floraison si abondante d'aventures, un si dense enchevêtrement mener en barque sur le lac nière d'un musicien sa Chaussé de jaune d'œuf, froid, cruel, méthodique, avec une d'énigmes, une folie si générale, des vertiges si aigus. " Galigari " et à simuler un accident. symphonie. égale virtuosité, il saura manier le stylographe et le rigolo, le et envoûta tous sans enthousiasma les Allemands distinction de Peu à peu l'idée crimi¬ Ce qu'il y a de plus volant et le fauteuil électrique. Dans leurs cages de verre, naives culture, beau dans cette ni d'âge, ni de sexe, vieux généraux battus et petites et nelle prend corps dans réalisa- gloussantes, les petites dactylos, aux oreilles roses, aux blouses lycéennes, agitateurs révolutionnaires, poètes, filles de joie. claires, l'esprit du fermier et il iion, outre la subtilité tech¬ " palpiteront à son passage de désir et de peur, d'admira¬ tous Caligari " battit les records de notoriété, de succès, de tion surtout. Dix propose à sa femme la nique qui atteint au sum¬ détectives, aux dents fulgurantes, le feront pri¬ recettes. " Caligari " empoisonna maintes cervelles, détourna du promenade fatale. mum de la virtuosité, c'est sonnier. Avant de mourir, il videra un verre de rhum et crachera réel maints jeunes gens, fit des terrifiants ravages coeurs, Tout est noté avec une la notation dans les une injure à la face de la société. psychologi¬ culbuta une poésie et un art périmés, laissa enfin l'Imagination subtilité psychologique que des faits et des carac¬ Le prendre une et sur jeu de Lon Chaney illustre fort bien l'idée qu'on s'est tères. L'auteur du Dernier juste belle revanche le " vrai ", sur le fade. impressionnante : la joie faite du Mal Outre Or, " " tout son succès. Atlantique. Redoutable, entêté, métaphysi¬ des hommes et de Faust Caligari doit à Veidt de la femme qui pense que que, le Mal, par l'effet d'un curieux et assez admirable est à ce double illogisme, son mari est revenu à elle, point de Conrad Veidt n'est pas un acteur sug¬ prend aussi aux yeux des Anglo-Saxons un aspect réaliste. Il synthétise, fort séduisant, la hâte heureuse de ses vue, technique et descrip¬ gère, ne cisèle pas et jamais n'agace l'œil avec des détails inu¬ digne d'éloges ; il est indispensable vraiment à la digestion, à la tion préparatifs, son inquiétude d'âme, un maître. tiles. Il marche normale des usines ; on l'invite à table et lui ouvre toutes n'interprète pas des personnages de la légende ou de croissante devant l'attitude On louera encore la l'histoire, mais depuis dix ans un : celui grandes les portes des cinémas, des librairies ; les écoliers dédient joue seul rôle de Veidt. tragique du fermier dans splendeur et la délicatesse des poèmes aux brigands. la barque et son émoi des éclairages, la hardiesse A proprement parler, il n'est point un acteur de cinéma, mais Lon Chaney jouit assurément d'une plus grande popularité quand apparaît toute des paysages en studio et plutôt un personnage de la nouvelle mythologie, le Prince du que le grand chef de l'Armée du Salut et que le pape lui-même. l'horreur de la situation. surtout l'immensité du dé¬ Mal, l'Amant des Ténèbres. Regardez-le s'avancer, félin et sou¬ cor de la L'homme qui a esquissé ville, avec sa ple, horrible, hallucinant. Une électricité inconnue charge ses le geste criminel s'est res¬ place énorme, ses carre¬ gestes. Il est un paquet de nerfs, les cinq sens en houle. Il flaire saisi. Cramponné mainte¬ fours, ses lignes de tram¬ le sang, mais se dompte, ses yeux seuls se gonflent. Si art il y a, Antonin ARTAUD nant aux rames il ways, ses foules de gens. l'art de Veidt vient des limites de l'inconnu, de l'inconscient, du dirige avec rage la barque vers L'interprétation para¬ terrible. Si art il y a. l'art de Veidt s'apparente à celui d'un Sade, la rive. La encore chève l'œuvre, la à celui d'un Landru. Regardez-le périr, défaillir. Débordement femme, précise cialise dans les rôles de traître. Acteur et aussi — on sous le coup de l'épou¬ et l'auréole à la fois. d'énergie, radioactivité excessive, frétillement fou des nerfs, la ne le sait pas assez — grand poète. Son " Ombilicse un acteur français de spé¬ vante, s'enfuit à travers la Pour ces VOICI composition, qui tenir deux bouche soudain s'ouvre, une mèche, couperet tombe de guillotine, des Limbes ", son " Pèse-nerfs ", sont des remar¬ plaquettes campagne, rôles si sur le front, la tête bout, les yeux flambent, les ongles s'enfoncent poursuivie par profondément hu¬ quables vraiment et ardentes ; on y trouve des forêts drues l'homme torturé de re¬ mains, il fallait deux artis¬ dans un cadavre, dans un tapis, n'importe où; quelques instants d'images, des ouragans d'imagination, une musique forte et in¬ mords et implorant son tes d'immobilité, de combat surhumain, tous ses os craquent; le voilà exceptionnels. Janet quiète. Au cinéma, Artaud s'est signalé déjà par une George O'Brien, dans L'A admi¬ pardon. Un tramway qui rit, rit, rit, rit à faire fuir la lumière, à ternir toutes les rable création du Gaynor qui nous avait rôle de Marat (dans Napoléon vu par Abel passe, vers la cité. émus aux larmes dans glaces : la Raison le met à son banc. Vous voyez toutes allant les lignes Cance) et par une non moins admirable interprétation du rôle de La se vous avez aux femme s'y accroche et le mari la rejoint. L'un et l'autre, l'Heure Suprême et George O'Brien aussi bien à l'aise dans crisper, osciller, s'étirer. Vous êtes brisé, mal l'Inquisiteur dans Jeanne d'Arc, de Dreyer. reins, mal à la tête. rapprochés par cette circonstance imprévue, commencent à s'ob¬ la tragédie que dans la fantaisie, constituent un des plus admi¬ Il lui incombe maintenant d'enrichir la dramaturgie cinégra- server en silence et sans haine. L'amour et la pitié refleurissent rables duos cinégraphiques qu'on ait jamais vus. ...L'art de Veidt est à phique par des créations d'un nouveau genre, de créer en France en leur cœur. arrivent ils l'image d'un monde déréglé. Stupéfiant Ils dans la ville. Etroitement enlacés Ces deux artistes savent exprimer avec autant d'intelligence un et type d'acteur analogue à celui que représentent Lon vont à travers les rues vertige. Poison pour les nerfs, pour les yeux. Il est logique, il Chaney, tumultueuses, pénètrent dans un parc que de sensibilité la pensée de Murnau dont les moindres inten¬ est naturel en Amérique, Conrad Veidt, en qu'un Veidt n'ait pu, en 1920, manifester son génie Allemagne. d'attractions et s'amusent follement jusqu'à une heure avancée tions sont rendues parfaitement. L'effort d'interprétation seconde de la singulier et qu'en 1928 déjà nous assistions à son déclin, à une Son riche talent, sa sensibilité à vif Je guideront. Il peut espé¬ nuit. ainsi et complète l'effort de conception et l'effort de réalisation. déchéance fatale de celui qui, naguère, nous ouvrit les portes de rer un C'est triomphe. Il m'a toujours paru qu'en France les acteurs de Ils reprennent la barque, mais au milieu du lac une tempête précisément cette multiple collaboration qui crée les chefs- mille royaumes verts et noirs, où nénuphars et touffes de vapeur cinéma imitaient d'œuvre au cinéma. par trop leurs confrères d'Amérique ou d'Alle¬ éclate. Le fermier noue autour du corps de sa femme les roseaux blonde, stridents gazouillis et arbres magiques, rochers semblables magne. Et Artaud, sans nul saura assimiler doute, la plus qu'il avait emportés pour s'aider lui-même. Une vague plus forte L'Aurore est pour la grande firme Fox un de ces succès qui aux chapeaux de et en pointus magiciens étoiles aussi, étoiles grande leçon de Veidt, rester personnel. Le royaume de lumière fait chavirer la barque. font forme époque dans les annales du cinéma. de poignards, astres, tridents, tout concours au mystère. l'attend. Au petit jour, la tempête calmée, le fermier se retrouve sur Robert TrÉVISE. Conrad Veidt reste le plus terrible mythe de notre jeunesse. Michel Goreloff. Une grande Star d'Amérique la crlCquc des films en puldîc iURA La PLAN par Raymond Berner

sateur, est d'avoir mal calculé le degré de résistance du specta¬ nécessaire de la considérer avec le recul clu temps. teur soumis à un travail intensif. Si " l'éveil du printemps ", qui est la seule détente du Sans doute, il n'est pas nécessaire de laisser s'écou¬ film, arrivait un peu plus tôt, le film eût étaient re nés. Puis les brunes avec que pour juger une œuvre, ler est ON dit, raison, pu y il emporter toutes peut triomphèrent de leurs rivales. Aujour¬ plusieurs années pour donner un avis sur une les critiques de détail qu'on faire IL futd'hui,un temps,un retourla premièreoffensif despériodeblondesdu filmest manifesteaméricain, àoùHollywoodles stars blondesoù la pièce, un livre, une symphonie, à moins qu'il ne s'agisse d'un de (notamment celles citées plus haut, la disparition du chien, etc.). défaut d' ces chefs-d'œuvre qui bouleversent les conceptions artistiques A art, le réalisateur a manqué d'instinct. La sensibilité plus blonde des blondes, la jolie et toute gracieuse Laura La Plante remporte d'une époque. Pour le cinéma, attendre aussi longtemps serait humaine est comme une pendule. Plus ou l'éloigné de la verticale, tous les suffrages. d'ailleurs parfaitement ridicule, car la technique de l'écran se plus elle veut y revenir. Il faut que l'eurythmie d'une œuvre — Ce nom, qui sonne si nos agréablement à oreilles françaises, est un peu modifie sans cesse, la photographie évolue, le jeu des artistes quelle qu'elle soit — épouse ce mouvement de va-et-vient et de chez nous. Il vient même nous de chez puisque Laura La Plante naquit se subtilise, en un mot, la grammaire du cinéma se forme peu à ménage une détente après chaque paroxysme. dans la Louisiane de parents d'origine française. peu et chaque film, considéré comme un sommet, est bientôt Les débuts de cette grande artiste datent d'une dizaine d'années. égalé et dépassé par un autre film. Elle était toute jeune et bien misérable la petit Laura, quand le souci Quand même, lorsque l'on vient de voir un film, on se trouve de gagner quelques dollars et aussi une irrésistible curiosité d'enfant — elle dans un état d'esprit fort curieux. Oserai-ie vous proposer une avait Tout ceci ne se démêle pas immédiatement, il faut du temps quinze ans — la conduisirent un jour à Hollywood. métaphore hardie ? Le film a déposé en nous une sorte d'argile pour s'en apercevoir. C'est pourquoi, après une séance de cinéma, Elle erra idéale, qui, si le film nous a paru intéressant, prend une forme longtemps de studio en studio sans trouver le gagne-pain qu'elle agréable, mais confuse. Survient un confrère invité, qui se met à quelque habitude qu'on ait de l'écran, il est bien difficile d en cherchait quand à Universal elle rencontra un régisseur compatissant qui déblatérer contre le film. Immédiatement, l'argile se déforme et donner, dès que les lumières se rallument, une critique appro¬ consentit à ses ou S'il m'est encore me éprouver aptitudes photogéniques. prend un aspect hideux. En voyant le film, vous avez subi des fondie, même valable. permis de citer, je Il ne dirai ne guère s'agissait encore que de figuration. Mais la jolie petite figurante ne impressions : les unes sont bonnes, les autres mauvaises. Vous qu'il m'est possible d'écrire la critique d'un film avant tarda avez d'avoir " dormi dessus ". Alors, je retrouve la forme pas à s imposer par sa grâce, son irrésistible sourire, l'expression de éprouvé du plaisir, de l'émotion, de l'agacement, de l'exas¬ pération. Tout ceci s'est mélangé en vous et vous n'y voyez plus d'argile solidifiée, avec ses qualités et ses tares, son allure géné¬ son visage mobile. On la remarqua. On lui confia des petits rôles, qu'elle très clair. Vous vous souvenez rale qui est l'atmosphère du film et ses plus petits détails, chacun réussit. Et particulièrement de tel détail, qui aujourd'hui, dix ans après ses premiers débuts, elle est devenue revenu prend, au détriment de l'ensemble, une importance démesurée. sagement à sa place. dans cette même maison Universal, à laquelle elle resta toujours fidèle, une Le bloc d'argile tendre de vos impressions est à la merci du Aussi, tout en approuvant chaleureusement les débats institués grande star, l'une des interprètes les plus aimées du film américain. premier mécontent qui le pétrira à son gré et en fera une figure Cet hideuse. par Charles Léger, je souhaiterais qu'on discutât du film de la exemple de fidélité à une même firme est à peu près unique dans tout séance précédente, au moins pendant quelques minutes, avant que Hollywood. de mettre sur la sellette le film qu'on vient de projeter. Ces quel¬ Au La fut début, Laura Plante jugée par ses metteurs en scène un peu ques minutes de répit permettraient au petit bloc d'argile idéale forte. On lui conseilla de se faire de maigrir. Et elle s'adonna éperdument aux prendre forme dans chacun des spectateurs, ou tout au moins Je pensais à cela en assistant à l'une des dernières séances de des orateurs. Autrement dit, cela sports. Elle les presque permettrait à chacun de laisser pratique tous, l'équitation, l'auto, la natation, le golf, la " Tribune libre du Cinéma ', où M. Ch. Léger présentait ce les a reçues se classer, sous la 1 escrime. Elle adore la marche et fait impressions qu'ils vigilance du des longues randonnées dans la cam¬ film russe intitulé Dura Lex. Dans la salle, chacun ayant quelque subconscient toujours en éveil. pagne californienne — quand elle ne tourne pas. opinion à émettre sur le film, est autorisé — voire prié — de la Raymond berner. Après huit ans d'un travail acharné et ingrat, Laura La Plante fut promue répandre du haut de la tribune, afin de provoquer la contradic¬ star. tion. Or, j'ai remarqué que ces discussions roulent généralement Jeunes illusionnées qui vous imaginez qu'on arrive tout d'un coup à la sur tout, excepté sur le film. gloire, méditez l'exemple de Laura La Plante. C est surtout depuis deux ans que la charmante artiste, définitivement Dura Lex, c'est un fait divers, traité avec un réalisme qui en III111IIIIIII11111111111111111111H111111111111111111111111111111H1111111II II11111111 lancée en éloigne " a priori " toute d'art. un vise la Amérique, est connue en France. Les films qu'elle tourna sont idée C'est film qui à sensation brutale. L'action est haussée a un tel diapason de vio¬ encore dans toutes les mémoires. sont Ce Dangereuse innocence, puis l'Habit lence, que les spectateurs ne peuvent se maintenir à l'émission fait le moine, avec Reginald cette autre Denny, grande vedette de l'Uni- pendant toute la durée du film. versal, le prince de l'humour à l'écran ; Amour de Prince, où Laura La Un événement Plante fut Tôt ou tard, suivant leur degré de résistance, ils fléchissent et pour la première fois starisée et où elle eut pour partenaire Patt alors toute cette outrance lui paraît ridicule. Il est fatigué pen¬ O Maley ; Femme d'aujourd'hui, Méfiez-Vous des veuves, avec Paulette dant quelques minutes. Puis, les accumulateurs de la sensibilité E)uval, notre délicieuse se compatriote exilée à l'Universal-City ; Frisson s'étant rechargés, il subit à nouveau l'emprise du spectacle, jus¬ gaumcnl sépare de dAetre d Amour, La Volonté du Mort, Compromettez-moi. qu'au moment où il retombe à nouveau. Laura LAssemblée La Plante, qui avait jusque là tenu les générale annuelle de la Société GauMONT- grands rôles de coquette Le film n'a aucune prétention moraliste. On a dit qu il était et de fantaisiste, fut Metro-Goldwyn, s'est tenue le 26 janvier 1928, à 15 heures, essayée dans un rôle dramatique, celui de La Volonté une satire des mœurs puritaines. C est douteux. Car, si la femme du au siège social 35, rue du Plateau. Mort, où elle révéla des dons expressifs vraiment extraordinaires. n'avait pas été confite dans la Bible, l'affaire eut été prompte- Nous la reverrons cette saison dans ment réglée. Si l'on veut voir là une satire, tous les conflits dus Sur le désir exprimé par chacune plusieurs films tout imprégnés de son des deux Sociétés partici¬ à une charme séducteur : impossibilité morale, sont la satire de cette impossibilité. pantes reprendre leur entière action, une Assemblée Homes james, Finders Keepers. Les titres français n'ont de liberté d Le film a de graves défauts. D'abord, le début s'accroche de pas encore été arrêtés. générale extraordinaire a été réunie à la même date. façon banale. Puis, cet homme vivant durant des mois sous la Laura La Plante — un Au cours de cette Assemblée, les statuts de la G.M.G. ont peu en raison de ses origines — a les sympathies menace du fusil et sachant pertinemment qu'on n'en fera pas du subi certaines modifications. Il a été décidé entre autre qu'à public français, qui fait fête à chacun de ses films. Cette jolie fille, blonde usage, constitue un non-sens puéril. A chaque instant on fait mine comme les blés de tirer sur lui, sachant bien qu'on se bornera à esquisser un geste partir du I6'' septembre 1928, la Société G.M.G. porterait murs, dont Cinéma publie en couverture un portrait au pastel, comme raison la dénomination « est dont la par presque sociale Metro-Goi.DV/YN- une des plus gracieuses illustrations du cinéma américain. répétition finit devenir comique. Mayer » avec initiale M.G.M. Qu'on nous donne beaucoup de films d'elle ! Ce film, pourtant, contient des choses d une rare puissance. Le siège social sera transféré à la même date, 3, rue Caulain- R. T. Sa brutalité fruste, certaines images d'un macabre terrifiant, causent une sensation douloureuse. Le principal défaut du réali¬ court, à Paris. Une artiste aui nous revient LI DÉCOR DOUDJIAN â U C D M É IN! â

t souvent pris la fantaisie d'observer, outre les scènes qui droite, comme la portent les filles du soleil, che¬ LORSse déroulentde mes nombreusesdevant l'œilvisitescyclopéendans lesdestudios,l'appareilil m'ade vues, ces scènes, CHARMEveux étrange, démarche féline, tête fine, prises de le cadre environnant de plus bleus que la nuit, yeux immenses. c'est-à-dire les panneaux de bois contreplaqué qui représentent « Cependant, ainsi que Beaudelaire l'écrivit dans le le « salon de l'industriel » ou « la chambrette de la midinette », dans 4 « Désir de peindre, au bas de ce visage éclate, avec une lesquels évoluent les acteurs.

« grâce inexprimable, le rire d'une grande bouche, Et j'ai fait, à plusieurs reprises, quelques remarques d'ordre « rouge et blanche et délicieuse, qui fait rêver au technique, concernant le « décor au cinéma ». En voici quel¬ ques-unes : « miracle d'une superbe fleur éclose dans un terrain Pourquoi cette obstination, quasi générale, à inonder les « volcanique. » décors de couleurs multiples et variées, qui forment à 1 écran un Kaléidoscope de teintes qui se heurtent fâcheusement, ou meme Telle nous apparaît Doudjam. se détruisent simplement ?...

Louis Delluc, frappé par ce visage curieux, d'une Pourquoi monter des décors compliqués et tarabiscotés, dont l'ensemble forme un mélange inélégant de lignes, de courbes et admirable pureté, plus grecque qu'orientale, fit avec cette de plans entrecroisés ?... jeune artiste Le Chemin d'Ernoa et L'Américain. Pourquoi annuler le relief d'un décor qui, souvent, devient « carte postale » à l'écran ?... Engagée aux Cinéromans, elle tourna avec Arthur

Bernède Imperia, puis l'œuvre préférée d'Aristide Pourquoi ce manque d'observation dans l'ameublement des intérieurs ?... Bruant, La Loupiote. Cependant, j'ai vu quelques réalisateurs utiliser les lignes Doudjam devait ensuite interpréter plusieurs films, simples et droites, les grands plans posés, les courbes nettes, qui contribuent, par leur aspect froid et inanimé, à détacher et à mais reprise par la nostalgie des horizons infinis, elle faire ressortir le jeu des artistes. Mais, par contre, j'en ai vu regagna son pays d'Afrique et resta plus d'une année très peu qui, pour se rendre compte des valeurs exactes des couleurs, employaient uniquement le noir, le gris et le blanc. dans sa villa de Salambô, aux pieds des ruines de Carthage. Eviter, dans les peintures et les sculptures qui doivent orner un décor, de reproduire trop fidèlement la nature, afin qu'il existe entre la nature morte et la réalité vivante, une différence Elle y médita, y rêva, n'ayant plus aucun souci de voulue et nécessaire et essayer de donner du relief à un inté¬ la vie occidentale qu'elle avait laissée derrière elle négli¬ rieur, semblent être les moindres soins de la majorité des réa¬ lisateurs. gemment.

Pourquoi un décor paraît-il plat et sans relief ? DOUDJAM Dès son retour à Pans, Doudjam s'intéressa au Dans la plupart des cas, parce qu'il est inondé de lumière, théâtre et créa " l'Œil de Paris ce ", cabaret d'art, devenu qui détruit l'ombre propre des différents objets qu'il englobe. Prenons donc une source vite célèbre. lumineuse principale, provenant soit d une fenêtre, lustre et d'un passons une teinte plus foncée sur les ombres projetées par cette source de lumière. Ce a On nous procédé assure qu'elle reviendrait prochainement au Dessin tout juste été employé deux ou trois fois, à notre connaissance. original île Chimoi cinéma, le moyen d'expression qu'elle préfère, celui Pourquoi ne pas disposer le mobilier avec intelligence ? qu'elle juge le plus vrai, le plus vivant, le plus humain. Ce n'est guère plus difficile. Plaçons les meubles de grand volume au fond du décor et ceux de petit volume au premier Doudjam va, en effet, interpréter un film que Chimot, plan : la perspective à l'écran étant exagérée, l'échelle des aussi prestigieux cinéaste que parfait illustrateur, pré¬ objets et du décor s'établira d'elle-même. pare pour faire suite à L'Ornière, dont on se rappelle le Enfin, pourquoi ne pas se plier aux mille et une exigences de grand succès. la technique modeine ?...

Pourquoi ?... Mais simplement parce qu'on trouve beaucoup Nous reverrons donc bientôt à l'écran le beau et énig- plus simple de suivre aveuglément le chemin déjà parcouru, matique visage de Doudjam, dont Chimot, avec son art plutôt que de chercher à tracer une voie nouvelle, qui conduise le cinéma français vers un idéal de beauté et de vérité, sans admirable, a su rendre tout le charme dans le dessin que lequel son avenir est une pure utopie. Cinéma est heureux de reproduire ci-contre. Christian JAQUE,

architecte-décorateur. GIULIO DEL TORRE la vedette de Paris-New-York-Paris, que viennent de terminer les Productions

H. de Bitowt, sous la direction de Robert Péguy, et qui sera présenté prochainement. ctrtm

Production

PARIS-INTERNâTIONAL-FILM

soins qu'ont apportés Mathot et Liabel à l'exécution des exté¬ paysages, ses coutumes, sont essentiellement photogé¬ rieurs, qui ont été tous tournés dans les plus belles parties du L'ORIENTniques, ce estqui àexpliquela modesonausuccèscinéma.et laSesfaveurdécors,dontsesil Maroc et du Sud Algérien. jouit auprès de tous les publics. Léon Mathot a donc L'interprétation est digne de la réalisation. Léon Mathot est été bien inspiré d'inscrire au programme de la Paris-Interna- merveilleux de noblesse, de puissance contenue et de charme tional-Film, après Celle qui domine, une œuvre éminemment oriental, dans un rôle où il peut s'exprimer tout entier et affirmer orientale. ses incomparables qualités de composition. Dans l'ombre du harem a été réalisé par Léon Matbot et Louise Lagrange est sa digne partenaire. La célèbre artiste André Liabel, d'après un roman de Lucien Besnard. La puis¬ joue en grande tragédienne un rôle qui comporte d'émouvants sance dramatique et lyrique du sujet, son savoureux pittoresque, accents de souffrance. 1 intérêt croissant des personnages et des situations, ont inspiré René Maupré, Thérèse Kolb, Jacky Monnier, parfaits dans aux réalisateurs un film de haute classe, qui honore la production des rôles de premier plan, ainsi que Volbert et la princesse française. Kotchaki, complètent cette distribution hors pair. Rien n'a été négligé par Dans l'ombre la Paris-International-Film pour du harem, qui sera présenté prochainement, est doter Dans l'ombre du harem en d'une mise scène somptueuse. édité par la grande firme française Franco-Film, qui multiplie, Les décors, avec signés Jaquelux, sont parmi les plus riches et les tant de vaillance et de bonheur, son effort en faveur de la plus délicatement stylisés qu'on ait vus. Et l'on sait tous les production nationale. OJcIlc

«avec ^iranccsca Slcriînt

FRANCESCAdans la GalerieBERTINIdes vedettesfait européennes un peu figure de princesse. Elle a une noblesse de ligne et d'attitude, une dignité aristo¬ cratique et une élégance mondaine qu'on rencontre assez rarement à l'écran. Joignez-y une beauté plasti¬ que, une eurythmie générale des for¬ mes telles qu'on voudrait voir l'artiste dans un rôle de déesse inspirant la statuaire.

Dans Odette, Francesca Bertini nous fait montre de toutes ces qua¬ lités pour qui être extérieures n'en ont Un décor moderne de laboratoire. pas moins de charme. Elle joua en¬ core certaines scènes d'expression avec une flamme contenue et une sincérité vraiment émou¬ conclusion. On voudrait en effet que ce mari pardonnât vante. à sa femme innocente au lieu de la pousser à disparaître,

mais Sardou a Le film a été adapté par Luitz Morat de la célèbre n'en pas voulu ainsi et nous devons féli¬ pièce de Victorien Sardou. Sujet intensément drama¬ citer Luitz Morat d'avoir respecté la pensée du drama¬ tique, parfois un peu étrange principalement en sa turge. La mise en scène d'Odette est très riche et est agrémentée de magnifiques vues de Biarritz. Toutes les scènes du châ¬

teau, avec ses savants éclairages noc¬ turnes, sont traitées supérieurement. L'interprétation groupe autour de la grande Francesca Bertini, vedette européenne et mondiale, quelques artistes de divers pays, Simone Vau- dry, si charmante dans le rôle de la jeune fille, André Guerrache, War- wick Ward, excellent dans le rôle du

mari, Fred Solm, F. Kortner. Léon MATHOT Signalons également quelques heureux ensembles de figuration élé¬ gante, surtout ceux de la salle de jeux.

Odette, qui a été présenté à l'Em¬ pire avec un gros succès par les Exclusivités Jean de Merly, ne man¬ quera pas d'être bien accueilli par le public des salles, qui fera fête à la très belle artiste Francesca Bertini.

Un curieux effet d'éclairage nocturne. luttasse

Deux artistes tunisiens :

Chedlia Marion et Ah¬

med .Zerni, dans un film

indigène, Le Secret de

Fatouma, qui vient d'être

commencé à Tunis.

Le Secret de Fatouma Pour faire connaître la Tunisie

M. Deconcloit, un cinégraphiste local, à nous qui devons Nous croyons savoir qu'un groupe de capitalistes tunisiens La Légende de Korbous, film qui sera présenté à prochainement aurait l'intention de constituer une société cinématographique, la presse parisienne, vient de commencer un second film : Le qui aurait pour but de tourner des films de propagande Secrei de Fatouma. tunisienne. Cette bande, qui sera entièrement tournée en Tunisie, sera interprétée par des artistes qui ont fait preuve dans le film pré¬ En Tripolitaine cédent de réelles qualités. Nous en reparlerons. On a présenté, à Paris, un film « documentaire », intitulé En Sables. Tripolitaine. Dans cette bande, on voit la colonie italienne et l'île de Djerba (que l'auteur nomme Zemba). A Alger, vient de paraître, sous la direction de MM. André Or, Djerba fait partie de la Tunisie. Mad et Sarrouy, Sables, une revue cinématographique nord- On n'a vraiment pas tort, de dire que le Français ignore sa africaine. géographie !... iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiniiiiiiiiiiiiuiiiiiiii iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiniiiiiiiimiiiiiiniiiiinmiiniiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii

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- v. . , "T. c ^ ' • . ~ -

•Ce curieux effet d'eau et

de lumière est extrait du

nouveau film de Jacques

de Baroncelli, Le Passa¬

ger. Dans la barque, à l'a¬

vant, Charles VaNEL. Vedette de la Paramount

nettement d'humour Au

distinguer les artis¬ bout du quai.On nous assure LEStesAméricains savent qui ont l'étoffe qu'il y est étourdissant de d'une vedette et quand ils verve. Mais Bancroft sait les ont distingués ils savent être aussi un véritable ar¬ leur donner tous les moyens tiste de composition drama¬ de se produire. tique. C'est ainsi qu'il est George Bancroft tournait la grande vedette dans l'un des depuis des années dans les meilleurs films de la nou¬ studios d'Hollywood, allant velle production Paramount de maison en maison sans se UnderWorld (" Les Bas- Fonds fixer nulle part. La Para¬ , titre provisoire), mount reconnut tout de suite qui nous sera présenté pro¬ ses qualités de composition, chainement et où il aura sa belle conscience artistique pour partenaires Clive et le prestige qu'il exerçait Brcok et Evelyn Brent. par sa verve énorme sur le Cette diversité de talent public. Et James Cruze qui et de moyens expressifs que s'y connaît en hommes, lui l'on retrouve d'ailleurs chez confia dans Vaincre ou la plupart des grands artis¬ Mourir, un rôle de premier tes de l'écran américain suf¬ plan, celui du maître canon- firait à classer George Ban¬ nier. George Bancroft, dans « Underivorld ». croft au rang des stars. Il y On sait le succès person¬ joint dans le privé, nous as¬ nel surent les que George Bancroft remporta dans ce très grand et journaux d Hollywood, une bonhomie exauise, très beau film à côté de Charles Farrell, d'Esther une franche camaraderie que tous, là-bas, appré¬ Ralston et de Wallace Beery. cient et que son jeu décèle. Partenaire direct de l'excellent Wallace Beery, Signe particulier : le visage de George Bancroft est George Bancroft partagea avec celui-ci, le succès tout marqué de taches de comique du film. rousseur, ce qui accentue encore son expression comique. Il les fait disparaître sous Nous verrons le prochainement Bancroft dans un film maquillage quand il est nécessaire.

JEANNE HELBLING

que nous venons d'applaudir dans La Glace à Trois Faces, le chef-d'œuvre de Jean Epstein, et qui après avoir tourné Le Cabaret

Epileptique, d'H. Gad, vient de com¬ mencer avec Jean Renoir, Tire au Flanc !

Bancroft et Chester Conklin, dans « Tell il to Sweeney ». Bancroft, Clive Brook et Evelyn Brlnt, dans « Underworld » ont placé devant leur appareil un dispositif qui pour obtenir d'étonnantes surimpressions permet de tourner dans deux décors Dccîf de**l«Kf dans les iSludîos à la fois. Ainsi vous voyez dans celui-ci Van Duren, qui habillé élé¬ gamment vient d'être jeté dans un rustique cachot par un géôlier au type asiatique et cherche le moyen de s'évader. Ne pouvant y • • • «I ailleurs parvenir, il se jette désespéré sur la paillasse et songe. A ce moment sur le film, apparaîtra en surimpression la silhouette de la femme objet de ses pensées. Pour cela, tout enregistrant la scène qu'interprète Edmond Van Duren, l'objectif à l'aide Cinq minutes avec René Leprince et trois cents d'un jeu de glaces spéciales, retient la silhouette de Mlle Sylvie Quelques instants avec Thommy Bourdelle pendant May qui joue en même temps devant ce rideau noir. secondes avec René Barbèris Verdun visions d'histoire Après la scène et profitant d'un court arrêt, je m'approchai d'Edmond Van Duren. Boulevard Poissonnière, devant Le Matin. La foule est — Alors, cher monsieur, êtes-vous heureux de faire du De retour d'Allemagne après un long séjour à Berlin, dense, les piétons se bousculent. Je me fraie un passage avec cinéma ? Léon Poirier a repris, au studio Gaumont, la réalisation, momen¬ peine au milieu des badauds qui, la tête levée, regardent les — Mais parfaitement. Mme Dulac est une directrice très façades du grand quotidien. tanément interrompue, des intérieurs de Verdun visions d histoire. agréable et j'aime beaucoup le cinéma. Je l'aime tellement que Le décor représente un Un homme affairé marche à ma rencontre et aujourd'hui la salle principale d H. O. E. passe à mes j ai décidé de ne plus danser pendant plusieurs mois, afin de côtés. C'est René ou, si vous préférez, d'un hôpital d'évacuation de seconde ligne. Leprince. pouvoir jouer dans des films. D'ailleurs, celui-ci n'est pas mon Dans une baraque en planches, des lits blancs sont — alignés. Quel¬ Bonjour, et où allez-vous ainsi préoccupé ? premier. J'ai déjà tourné à Berlin, plusieurs bandes, dont j'étais ques têtes émergent de la blancheur des draps. Certaines sont — Mais à mon bureau, où m'attend un important travaiil. le principal interprète et peut-être après celui-ci retournerais-je enveloppées d'un épais pansement. Au milieu des électriciens qui — Ah ! que préparez-vous ? là-bas, à moins que M. Alex Nalpas ne m'engage à nouveau, mettent en place les plafonniers, circulent quelques infirmières et ce —- Une qui est fort possible. grande croisière en Méditerrannée, durant laquelle brancardiers, tandis que le brave toubid, ayant vérifié son ma¬ je tournerai les M approchant de Dulac, principales scènes d'un film maritime. quillage, se tient à la disposition du metteur en scène. Léon Mme je lui posais diverses ques¬ — Ah ! Jean-Bart ? Poirier consulte son scénario. Ce n'est pas le moment de le déran¬ tions, auxquelles elle me répondit de bonne grâce.

— — Non, la réalisation de ce ciné-roman est remise à plus tard. ger. Aussi, je m'approche de Tommy Bourdelle, qui, tout en Georges Charlia L'Oublié, vous le savez, est un roman de Pierre Benoit. Pour le moment, Mes interprètes ne sont pas encore tous je prépare un film dont Jean-Louis Bouquet a personnifiant l'officier allemand, remplit les délicates fonctions tel que nous le verrons dans La Grande Epreuve. Nous engagés. Edmonde Guy écrit le scénario. d'assistant. qui n'est pas de cette partie en est Je ne puis vous en dire le titre, pour la bonne applaudirons également cet -artiste dans YEquipage du film, la vedette, et Ed¬

— mond Van le raison qu'il n'est pas encore définitif. L'action, extrêmement Alors, ce séjour en Allemagne ! de Maurice Tourneur. Duren jeune premier. Quant aux rôles, ils ne

dramatique et pittoresque, se déroule vers 1810. — Il fut excellent et nous y avons bien travaillé. Nous avons sont pas tous distribués, si ce n'est celui d'une jeune fille, qu'in¬ tourné scènes passant terprète une charmante Actuellement, un grand voilier dans un bassin de radoub de là-bas toutes les du film se sur le front débutante, Mlle Sylvie May, ici pré¬ sente. Marseille, est entre les mains de plusieurs équipes d'ouvriers, qui allemand. Ainsi nous avons reconstitué le « Kasino de Stenay » Que vous dire de plus, si ce n'est que Mme Malleville est, Curieux par profession, je m'étais mis à gauche de l'opérateur comme mon assistante ; le transforment en un navire de l'époque. Dès qu il sera prêt, je qui fut durant la guerre le principal lieu de rendez-vous des toujours, que M. Sib Vagni est mon croyant ainsi ne gêner personne. Quelle ne fut pas ma surprise de l'armée décorateur, et seront en m'embarquerai à son bord en compagnie son équipage officiers du Kronprinz. D'ailleurs, nous eûmes comme que les extérieurs partie tournés dans le de de fli¬ lorsque Mme Dulac se tournant vers moi, me dit. ces qui se midi, aux environs de Pau. bustier, de mes interprètes et collaborateurs. Pendant de figurants mêmes officiers montrèrent enchantés de — longs Reculez-vous, car vous êtes dans le champ. tourner dans notre film. Léon Poirier obtint d eux tout ce qu il Et jours, j'irai au gré du vent, n'ayant que et mer pour tout — m'ayant serré énergiquement la main, Mme Germaine le ciel la Je suis dans le champ ? comment ça ! puisque l'appareil horizon. voulait : il les fit même défiler au pas de parade. Ils nous trou¬ Dulac reprit sa mise en scène, momentanément de prise de vues est dirigé face à ce décor et non de ce côté. interrompue. vèrent très dans la note Maurice Schutz et moi-même qui inter¬ — Et vos — interprètes ? C'est ce qui vous trompe. Paul Guichard et Bellavoine prétons les rôles du maréchal d'Empire et de allemand. George Fronval. — l'officier Ils sont déjà tous engagés. Jackie Monnier sera ma princi¬ Le major von der Lanker, qui fut officier d'ordonnance du pale vedette, René Ferté le jeune premier. Les autres rôles sont guerre confiés à Kronprinz pendant la et qui fit de la figuration avec nous, Alec Gilles, André Marnay et Lou Raïmond. h 1111111111111111111111111111111111111111111111111 n 111111111111111 mtttîïïïttïï reconnut en Maurice Schutz le véritable Von Hasseler (original — Et vous serez de retour... nasi « richfig ») et me sacra moi-même « echt deutsche offi- — ...dans cinq à six semaines, suivant les imprévus ; mais, zier ». Nous avons tourné avec eux plusieurs des principaux épi¬ je suis si pressé... sodes de notre film. Maintenant après un court séjour à Londres Ayant à peine quitté René Leprince, le hasard — dieu des durant lequel il présenta la Croisière Noire au Prince de Galles, policiers et des journalistes — me fit rencontrer René Barbéris, Léon Poirier vient de reprendre la réalisation de ses intérieurs. qui, lui, venait de quitter son bureau. Aujourd'hui, nous tournons une scène dans un hôpital d'évacua¬ tion. Albert — Préjean, assez Alors, qu'y a-t-il de neuf ? dis-je en lui serrant la main. blessé grièvement, vient d'arriver des Marco de Gastyne, le réalisateur — premières lignes et va être évacué vers l'arrière. Ces jours-ci Je suis de retour de Cannes, où j'ai tourné les extérieurs nous tournons la maison Meusienne avec José Davert, l'arrivée de La Merveilleuse Journée. Yide La Vie merveilleuse de Jeanne du permissionnaire avec Pierre Nay et Jeanne-Marie Laurent — Ah ! et que ce s'est-il passé durant séjour. et le bureau du vieux maréchal avec Maurice Schutz et moi- d'Arc, n oublie pas qu'il est peintre, Que même. Enfin, dans temps, ses voulez-vous savoir. La réalisation des plein-airs s'est quelque Léon Poirier et collabo¬ Cet admirable effet de crépuscule déroulée dans le calme et la gaieté. Nous avons tourné à bord rateurs partirons à nouveau pour Verdun où sera réalisée la partie Jtraité en grisaille, atteste le soin artis¬ d'un superbe yacht, mis à notre disposition par un millionnaire la plus importante du film. D'ailleurs, je vous ferai signe à ce américain. André Roanne et Dolly Davis y ont tourné d'impor¬ moment et j'espère que vous nous ferez le plaisir de venir passer tique qui a été apporté par Marco de tantes scènes, qui furent très réussies. Nous avons eu un temps quelques jours avec nous en la cité héroïque. Gastyne à la réalisation du grand splendide, soit à Cannes, soit à Saint-Tropez, où nous avons — Mon cher Bourdelle, je n'y manquerai pas d'autant plus passé plusieurs semaines vraiment exquises. Maintenant, je tra¬ que pour moi ce sera l'occasion d'un intéressant reportage dont film produit par Natan et dont les vaille au montage aura du film, dont la présentation lieu prochai¬ je pourrais faire profiter les nombreux lecteurs de Cinéma. extérieurs viennent d'être repris. Dès nement. le début de mars, les intérieurs seronl — Et votre prochain film ? quel en est le titre ? Le premier tour de manivelle de l'Oublié aux — réalisés studios Natan, rue Je suis bien en peine de vous répondre, pour la bonne raison que je cherche actuellement un sujet. Le scénario que je J'ai eu la bonne fortune d'être au studio de Billancourt Francœur. choisirai sera-t-il celui d'un drame où d'une comédie ? je ne sais lorsque Mme Germaine Dulac donna le signal du premier tour encore. de manivelle de l'Oublié. Je savais que la réalisatrice de l'Invi¬ Sur ce, ayant pris congé de M. Barbéris, je regardais autour tation au Voyage est une grande fantaisie, mais j'ignorais qu'elle de moi, pour voir s'il n'y avait pas un troisième metteur en poussait la fantaisie jusqu'à tourner simultanément dans deux scène à interviewer. décors assez éloignés l'un de l'autre. Cœurs de Champion LES Riviera, " page de la vie moderne FILMS Comédie avec PRÉSENTÉS Américaine Billy Sullivan. Réalisation d'Erich Schonfelder. Du 15 Novembre ctei 31 sport et un peu d'amour. Des gags, mouvement. œuvre Décembre, 5C films a ni été du Bon Une curieuse, non par le sujet, présentés à 1* et m* is se ct.rtisseu.nl : parfois compliqué, mais réj? ccmme suit ensemble de première partie. par la manière dont les Allemands ont su nous présenter notre (Edition Rouhier). FILMS Riviera et par la technique utilisée pour nous la montrer. Toute Américains Allemands Français TOTAUX la partie documentaire, tant sur les paysages que sur la roulette de Monte-Carlo, est de réelle 5 5 5 15 qualité. L'interprétation est bonne, avec Harry Liedkte, Jean Bradin, Erna Morena, Paul OtL, k etc... 7 6 1 14 (Production Allemande Paneuropa-Film. - Edition Rouhier).

Grands documentair.es 0 0 0 0 Un Homme passa

TOTAL 12 11 6 29 Film d'Erich Schonfelder, avec Jean Bradin. Même réalisateur, mêmes artistes, même cadre que Riviera. Les deux films furent tournés en même temps. A part le sujet, La Petite ils se ressemblent. Vendeuse La Grande Alarme Ce n'est pas un défaut. (Production Allemande D'après la nouvelle de K. Norris. Paneuropan-Film. - Edition Rouhier). Réalisation ce William Nlght, avec Charles Ray et Mac Adaptation à l'écran de Hope Loring. Mise en scène de Sam Taylor. May Avoy. Vedette : Mary Pickford'. à Sa Film clou. Le clou, ou plutôt les clous, sont des incendies Majesté l'Amour C'est un film sans agréable, prétention, et qui n'a qu'un souci : gigantesques, que combat avec un courage et une ardeur infati¬ Comédie Allemande. distraire. Il me semble bien que ce but a été largement atteint. gable, la fameuse brigade de feu new-yorkaise. Toutes les parties Pourquoi y chercher autre chose ? Le de mouvement et de document sujet est conventionnel et qui se rapportent aux exercices L'opérette viennoise — Le Prince — mais Jean Durand et quelques interprètes de Vile d'Amour, pas de bergère. banal ; mais il compte si peu dans film, des pompiers américains et à leur contre Une le qu'il n'existe que par lutte le feu, sont pleines sur le paquebot qui les ramène de Corse. simple jeune fille noble, ruinée. La seule originalité ici, c'est mille détails gais et d intérêt. humoristiques. Malheureusement, l'œuvre se complique d'un scénario la réalisation faite par . Mais, où sont Caligari et Sans un peu doute, nous connaissons cette histoire de La Petite Ven¬ naïf. Il y a aussi le coloriage des scènes d'incendie et Les Mains d'Orlac ? : Le Interprète Harry Liedkte, toujours sym¬ deuse d'un autres, qui un Brigadier Gérard grand magasin, qui s'amourache d'un autre employé, retarde peu ! Dans l'ensemble, c'est un excellent pathique. lequel n'est autre que le fils du patron. Refus des parents. Larmes film, qui intéressera et parfois (Edition Rouhier). passionnera. D'après Conan Doyle. et puis finalement, peu, Charles et mariage. C'est mais c'est charmant. Il y Ray la délicieuse May Mac Avoy, se tirent parfai¬ Réalisation de Donald Crisp, avec Rod La Rocque et Phyllis Haver. a tant de jeunesse, d'agrément, dans ce film. Les détails d'ani¬ tement des rôles, assez délicats à interpréter. Vanité mation Un film américain qui se passe en France, sous d'un grand bazar new-yorkais, l'amusant retour en Napoléon, (Production Américaine Metro-Goldwyn-Mayer. c'est-à-dire vers 1805. C'est une d'aventures, camion, une famille bien typée, la soirée sous la agréable comédie Drame de Donald pluie, la vie de Edition G. M. G.I. Crisp. un peu dans le genre la rue, les gens, leurs sentiments, tout cela est observé avec le de certains Douglas. Il y a des traits amu¬ Film américain sants et des scènes très réussies. La reconstitution ne courant, non dénué d'intérêt. Scénario conven¬ souci de la vérité et aussi celui de distraire. Le metteur en scène manque pas Le Chevalier Casse-Cou tionnel, mais d'habileté, agrémentée d'une comme bien réalisé. Leatrice Joy et Charles Ray y sont de ce film. Sam Taylor, le réalisateur habituel des productions technique très moderne, celle parfaits. C'est un bon film. d'Harold qui anime les scènes de nuit. On y voit comment un Lloyd, a montré une fois de plus son sens du cinéma Film cTaventures. jeune et de l'observation. domestique d'auberge devient, grâce à ses services rendus à l'Em¬ (Edition Erka-Prodisco). est Albertini propriétaire. On aime sa crânerie, son pereur, colonel, et épouse une Les admirateurs forcenés de Mary Pickford trouveront mépris du authentique comtesse. Rod La danger. Ici, il fait mille acrobaties dans le but de sauver une Rocque est drôle et brillant. Il imite Studio Secret qu'elle ne tient pas beaucoup de place, cette fois, dans le film. parfois Douglas... Phyllis adorable jeune fille des bras d'un horrible aventurier. II y Haver, gentille, mais un peu " aérienne Emile Drain a tourné C'est assez juste. D'habitude un film est pour elle. Aujourd'hui, réussit. mieux. en Comédie avec Olive Borden. Tant Et c'est très amusant. France le rôle de Napoléon, et elle joue dans un film, avec émotion, avec sentiment, mais elle parfaitement raccordé, joue avec sa maîtrise habituelle. n'est (Production Allemande - pas tout. Avec elle, un nouveau jeune premier, qui a des A. A. F. A. Edition Super-Film). Ce film, qui se déroule dans des milieux artistiques new- (Production Palhé-De qualités : Charles Rogers. De bons acteurs de premier plan les Mille. — Edition Erka Prodisco). yorkais, au village de Greenvich, a été fait surtout pour mettre accompagnent : Lucien Lietlefield, très drôle ; Sunshine Hart, en valeur la beauté et les charmes plastiques d'Olive Borden. On naturelle ; Carmelita Geraghty, qui a de la ligne et des jolies Jeux de Prince y a parfaitement réussi. De beaux déshabillages suggestifs. Un jambes ; Hobart Bosworth, rude, mais sympathique ; Mack très joli film d'atmosphère, d'une certaine atmosphère, qui plaira a tous Swain, juge inénarrable. Comédie-opérette avec Harry Liedkte. les publics. (Production Américaine United Arlisls). (Production Américaine Fox). Ce film rappelle Monsieur Joseph et met en scène le même empereur. Il s'agit ici aventure Sunya d'une de jeunesse. La technique Pierre AuTRÉ. et la photo sont remarquables et nous prenons plaisir à l'histoire, Drame adaDté de bien la pièce de Marcin et Guernin. qu'elle nous soit connue. Harry Liedkte est un prince bon Réalisation d'Hugo Ballin. — Vedette : Gloria Swanson. enfant et Xenia Desni une séduisante et rondelette fille du peuple. Sunya, fille d'un banquier acculé à la faillite, se voit contrainte (Production Allemande A. A. F. A. - Edition Super-Film). à choisir l'une des trois vers voies lesquelles la pousse son destin : épouser un millionnaire, qui sauvera son père, ou devenir une Les cantatrice Transatlantiques célèbre, ou suivre le chemin de son cœur vers l'Ar¬ gentine. indien, diseur Lin de bonaventure, lui montre, sur une D'après la pièce d'Abel Hermant. boule de Réalisation de Pière Colombier. Directeur verre, ce que sera sa vie dans chacun de ces trois cas. artistique : Diamant Berger. Et comme seul l'amour saura lui apporter le c'est à bonheur, Un film français de tendance gaie !... O rareté ! Pière Co¬ cette décision -— la plus agréable — qu'elle se rangera. lombier a soigné cette adaptation de la pièce bien connue du Ce scénario a été cinématographié avec un certain luxe de nouvel académicien. On y trouve des éléments excellents, tant technique et de mise en scène. Le découpage, particulièrement pour l'exécution que pour l'interprétation. La technique est de soigné, ne contient pas et de longueurs aussi bien l'ensemble que bon les détails aloi, supérieurement dotée d'un montage genre américain, sont irréprochables. Il faut particulièrement admirer la lumière sans longueur et d'une photographie très lumineuse... Danièle douce et onctueuse, qui donne à toutes les images une charmante américaine ; réelle valeur Parola, Pépa Bonafé, très entrain ; artistique. Aimé Gloria Simon-Gérard, sportif et chic ; Jean Dehelly, jeune yankee Swanson, un peu irrégulière depuis quelque temps, est très déluré, et amusant, et tout a fait sympathique Jim Gerald, millionnaire lemaïquable. Son partenaire, John Boles, est sympa- classique, sont les excellents interprètes de cette œuvre franche¬ tique. Type d'Arabe caricaturé par Joé HammaN, Jean Cassagne vient de terminer à Nice La Par- ment pendant les prises de vues de Sous le Ciel agréable. donnée (Production Américaine United Artists). d'Eugène Barbier. On le voit régler ici une d'Orient. (Edition Aubert). scène avec Georges Peclet. ACTUALITÉS C©)1MPÉÏIIMICE g

On peut être, naturellement, un excellent commerçant sans Le visâge du « patron » devint cramoisi.

être — pour cela un érudit. Vous êtes fou, hurla-t-il. Un curé, ici ?... Vous voulez Mais tout de même, quand on s'intitule brusquement « direc¬ donc qu'on casse tout dans la salle ? Pas de curé sur la scène ! Ils sont teur de spectacles », il ne faut pas trancher de tout avec une anticléricaux ! Enlevez le curé !... autorité de professionnel quand on vendait, deux mois aupa¬ C'est tout pour les hommes ? Eh bien, vous voyez : 5 mi¬ ravant, de la ferraille ou des « ! gentiane-citron » litaires et 1 curé, ça fait 6 de moins... Nous sommes revenus à Il y a quelques mois, un imprésario de mes amis avait acquis 12 acteurs ! Côté des femmes, à présent ! les droits de représentation de La Dame de chez Maxim's, le L'imprésario était fixé. Mais il se domina pour entendre la fameux vaudeville. fin.

L'imprésario s'efforçait de caser son spectacle en périphérie. — La môme Crevette, la cocotte, poursuivit-il, impertur¬ 11 alla lui-même voir les directeurs de la plupart des salles de bable.

banlieue. — Crevant ! Ils aiment ça, ici !

II — surgit ainsi à.... X où se trouve un magnifique Cinéma La femme de Petitpont. Puis, la vieille marquise... un pourvu d'une scène où l'on donne chaque semaine spectacle — Pas de marquise ! vitupéra le directeur. Public démo¬ théâtral. Il avisa le directeur. cratique... a horreur des « ci-devants ». Enlevez la marquise... — La Dame de chez Maxim s ? bougonna celui-ci Encore Et, se frottant les mains, le « compétent » ajouta, mali¬ une on stupidité copiée sur le Chasseur du même ! Enfin... peut cieux et suffisant : voire.. Bon titre ! J'achète les spectacles sur leur titre ! Com¬ — bien le vôtre ? Je vous dis qu'on va arriver à la jouer à 8, vot' petite machine... Ici un chiffre que notre discrétion nous incite à ne pas rap¬ L'imprésario n'a pas insisté... porter

— Bigre ! riposta notre homme. Trop cher ! Le « Ralenti... » au music-hall ! — Dame... 18 artistes !

— 18 ?... Pas besoin de tant, ici. ou 9 10, çà suffit ! Le cinéma sur la déteint scène ! J'ai assisté, il y a quelques — Mais pour jouer proprement la pièce, il faut 1 8 acteurs ! semaines, au Royal-Cinéma de Nogent, à une représentation

— dont le C'est vous qui prétendez ça ! gronda dédaigneusement le programme comportait également une attraction, maître des destinées artistiques de.... X ! comme le veut la coutume locale. Cette 1 8 acteurs ! Vous allez voir que moi, je vais vous arranger attraction se composait de deux acrobates burlesques, ça à meilleur compte ! Appelez-moi les rôles de votre petite fort intéressants. machine. Visitant sans nul doute plus particulièrement les théâtres de L'imprésario qui avait un trou à boucher dans son itinéraire projection, ces deux artistes avaient voulu mêler un peu de se fit patient. « 7e Art » à leur travail athlétique...

— Le résultat obtenu mit en Côté des hommes, d'abord. Il y a Petitpont, le rôle la salle joie. Leur numéro achevé principal... (avec un réel succès...), l'un des deux personnages, quand le rideau se releva pour — Un !... un légitime rappel, fit au public l'an¬ nonce suivante : — Le vicomte. — Nous allons terminer par une courte démonstration de —- Deux ! lutte japonaise. — Le docteur Montgicourt. Et les deux comparses de s'empoigner, de se bousculer de — Trois ! leur mieux, jusqu'à ce que les épaules de l'un des deux tou¬ — Le général .. chât le plancher de la scène.

— — Un général ? clama le directeur... Pas d'officiers supé¬ Gagné ! clama le vainqueur.

rieurs ici : on n'aime — Non ! pas les voir sur la scène. J'ai un public riposta le vaincu. Mes épaules n'ont pas touché.

pacifiste. — Si !!

— Mais, c'est un rôle capital ! — Non ! ! ! — M'en f... iche. Enlevez le général ! Après ? Tumulte dans la salle.

— — Le Elles ont touché !... Touché !... hurlaient les titis. domestique... murmura l'imprésario, au supplice.

— L'artiste Quatre ! vainqueur vint derechef à la rampe.

— — Mesdames et Les deux témoins... messieurs, fit-il, imperturbable, il y a con¬ MARIE BELL testation. Mon camarade — Six ! prétend n'être pas vaincu selon les règles admises. Eh bien, pour vous fixer sur ce cas — litigieux, Les quatre officiers de la soirée. sociétaire de la Comédie-Française, nous allons recommencer la lutte... au ralenti ! Le directeur se fâcha. Et les deux acrobates de mimer derechef leur joute, en sin¬ que nous applaudirons prochainement dans Madame Récamier,

— Je vous ai dit pas d'officiers ! Vous avez compris, je geant la lenteur. Caractéristique du procédé « grande vitesse » le nouveau film de pense ? Enlevez encore ces quatre-là... de la prise de vues... émaillé, naturellement, de quelques trou- Gaston Ravel, édité par Franco Film — Mais... \ ailles de leur crû !

— Pas de « mais ». Ensuite ? C'était irrésistible, je vous assure... — Le curé... Jacques FAURE. la production IckccoslOttlM|U€

Prague, Février 1928.

Auton, Krecwarka, réalisé en 1926 (3.000 mètres). philes français l'existence d'un cinéma Tchèque. Pour mémoire, citons les adaptations de romans du bon IL est bon, il est indispensable, d'apprendre aux ciné¬ écrivain I. curieuses de la Trop longtemps le public européen nous a cru Hermann, reconstitutions vie " arriérés au point de vue cinématographique, nous qui, petite-bourgeoise ". Les principaux metteurs en scène dans les autres domaines de l'art et de la poésie, avons Tchèques sont : Auton, directeur-éditeur de l'excellent " fait nôtres, hardiment, tous les poèmes nés du moder¬ Electa-Journal ", et Tirnansky ; les principales vedet¬ nisme, toutes ses beautés et jusqu'à ses folies, jusqu'à ses tes : Buriex, Pistek, Mme Nedosinska, Hasler, Mme extravagances, nous qui sommes les compatriotes d'un Ondrakova. R. Tchapek et d'un Volker, le public européen a eu Il existe à Prague deux studios : "A. B. " et " Ka- tort. Un cinéma tchécoslovaque existe. Un mouvement valirska fort bien outillés tous les deux. Il y a dans

pour le film vrai, artistique, libre et propre, se développe notre pays 1.100 salles obscures, dont 96 à Prague. La magnifiquement dans notre pays, grandit de jour en jour, presse cinématographique est nombreuse : " Zpravodaj "> se fortifie, s'affirme en face de l'étranger. organe des directeurs de salles, qui publia dernièrement

mes articles sur le cinéma Dernièrement, il m'a été donné de lire l'article d un français ; " Tilmowy Zpra¬

savant historien français sur la jeunesse tchèque. Passant vodaj ', " Bio-Journal « Film ». Un « Ciné-Club » s'est fondé à en revue les différentes influences auxquelles nos jeunes Prague, qui fait un effort intéressant pour le film et gens sont sujets, il insistait particulièrement et justement d'avant-garde où M. Jean Mitry, critique de la " Revue sur l'influence du cinéma américain. Effectivement, Européenne , viendra prochainement parler du film depuis 1918, la " picture californienne règne sur nos français, d'Epstein, de Cavalcanti, de Clair. écrans. 70 de tous les films projetés chez nous, ces Le Cinéma Tchèque sera. Nous avons compris toute dernières années, étaient d'origine américaine. la beauté de la musique visuelle de l'art encore vierge. Nous voulons travailler, améliorer notre production, Pendant dix ans, nous fûmes gavés de films améri¬ lutter contre la routine, faire jour des cains, bons et médiocres. A l'école des acteurs et des chaque progrès. Nous naturels : les écrivains américains se forma une jeunesse Tchèque possédons d'admirables décors la sportive, vaillante, dure à la tâche et fort peu soucieuse Carpathes, Slovaquie, pays charmants aux petits vil¬ de " lages clairs et souriants, aux vastes et vertes forêts, aux bouquins ", de " principes . 1 out en rendant jus¬ rochers où tice aux qualités de la production américaine, nous esti¬ fantastiques, les grandes cités industrielles, tout est vie, mâmes un jour qu'il serait bon de faire connaître à notre fougue, travail, où des grandes machines public les films européens, techniquement parlant plus pétrissent et digèrent l'acier, le fer et le plomb, et nous sommes un modestes, certes, mais plus humains aussi, plus " intel¬ pays neuf, un peuple tout jeune. Nous serons victorieux. amis lectuels . Que nos Français nous fassent con¬ fiance ! Et qu'ils nous aident ! En 1927, la part la dans de production allemande Tet Molas. notre cinégraphie, se chiffre déjà par 25 °/°. Et il nous 11111 11 1111 i I II 11 M11 11 11 11 II I fut donné de voir de bons films français, que nous aime¬ m II 11111111111 11 M111 11 II [ 1111 II 18 11 11 II i II 11 II II II II I rions encore plus nombreux sur nos écrans : Napoléon, Photo G.-L. Manuel frères Michel Strogoff, Poil de Carotte, Antoinette Sabrier, Mario PARPAGNOLI Casanova. Et le cinéma national tchécoslovaque naquit.

En 1927, h on a tourné 21 films tchécoslovaques, de MARIO PARPAGNOLI vient d'arriver à Paris, après une longue tournée de plusieurs années caractère nettement national, voire " local Le meilleur L'EXCELLENTdans l'Amérique artistedu Sud.cinématographiqueNous avons pu-nousitalienentretenirMarioquelquesParpagnoliins¬ tants avec lui : l'artiste cinématographique et metteur en scène qui vient d'arriver à — Paris, de ces en films, la Secktanura, réalisé, à Prague, par un C'est 1923, tjous dit-il, que je partis pour l'Amérique du Sud. On m'avait demandé de paraître sur la scène des établissements qui passaient une jeune cinégraphiste austro-italien, M. Medeotti, passa mes films. Je parcourus ainsi le Brésil, l'Argentine, le Chili, la Havane. après longue tournée dans l'Amérique du Sud. « A sur tous les écrans d'Allemagne et eut beaucoup de Buenos-Ayres, j'interprétai pour la Socielad General Cinematogra- fica, un film de caractère argentin, El Caballero de la Rambla, puis je diri¬ succès. M. Medeotti prépare actuellement un grand film geai et interprétai pour mon compte plusieurs films, dont l'un d'eux, Gall.e- guita, passa dans plus de quatre cents salles. » international, qui sera tourné à Berlin avec des vedettes Mario Parpagnoli a l'intention de se fixer à Paris, où il espère pouvoir déployer utilement son activité artistique, soit comme interprète, soit comme Tchèques. Il convient encore de citer un film de M. réalisateur. Qui sera le 600.000 ? Le nouveau film d'Epstein curieuse Une statistique révèle que plus de 500.000 person¬ M Jean Epstein, qui vient d'obtenir deux très beaux succès avec nes ont vu à l'heure actuelle le fameux Ben-Hur à Madeleine- et Six demi onze et La Glace à trois faces, commencera ces Cinéma. La direction des théâtres Gaumont Loew-Metro a l'in¬ jours-ci La Chute de la maison Usher, d'après le conte fantas¬ tention de fêter d'une façon tout à fait spéciale, la 600.0001' tique d'Edgar Poë. Les premiers essais ont déjà eu lieu. personne verra " qui Ramon Novarro dans la plus formidable Madame Récamier " à l'Opéra Jean Angelo dans " Une Java " ses créations. en de Nous reparlerons en temps utile. Danielle Parola victime d'un accident La Commission des films de l'Opéra, ayant assisté à une pré¬ Jean Angelo vient de rentrer à Paris, après avoir tourné à Danielle Parola a dû abandonner quelques son Génina tourne " jours rôle sentation, en séance privée, de Madame Récamier, a décidé que Berlin un film de caractère russe, Vera Mirtzeva, mise en scène Scampolo " dans La Danseuse Orchidée, qu'elle vient de tourner sous la ce film, adapté, comme on le sait, de l'œuvre de M. Edouard par Meihert, avec Maria Jacobini et Warwick Ward. direction de Léonce Augusto Génina, l'excellent metteur en scène de La Femme en Perret. Herriot, par MM. Gaston Ravel et Tony Lekain, serait présenté Le célèbre artiste français a été aussitôt engagé pour tourner Homme, d'Adieu Jeunesse, de L'Esclave blanche et de Celui-ci, en effet, avait écrit pour Danielle Parola un rôle à l'Opéra, avec une partition spéciale, écrite par M. Noël sous la direction de Size, Une Java. Les premières scènes ont de de Tolotte et sa Change, a commencé pour Cinéromans-Films de capitaine girls plein de fantaisie et de gaîté ; puis il Gallon, été réalisées au début de février. grand prix de Rome. voulut, au cours d une France, la réalisation d'un nouveau film : grande scène dramatique du 1' « in¬ C'est Scampolo, adapté de film, probablement en juin que ce film passera à notre Institut cendie d un la pièce Dario Nicodémi. music-hall » la faire danser au milieu des flammes. de Dans la Légion d'Honneur de Musique et de Danse. Danielle L'interprète principale Carmen Boni, nous avons Parola, costumée de plumes, n'hésita pas à demeu¬ Félicitons les réalisateurs de Madame est dont Récamier, ainsi que M. rer sur le Nous apprenons avec plaisir que M. Jean Renouard, notre admiré plateau complètement entourée par Léonce Robert déjà le fantaisiste et souple talent. Les principaux prota¬ le feu. Hurel, l'actif administrateur de la Franco-Film, pour aimable confrère Perret, enthousiasmé critique cinématographique au Journal des gonistes sont : Livio Pavanelli, Hans Junkermann, Lia Gristhy par le jeu dramatique de son interprète, cette nouvelle victoire remportée par le film français. la fit revenir deux fois sur Débats, qui est également un délicieux poète, vient d'être nommé, et Clara Barthell. le plateau, mais aveuglée par la " à ce titre, Chevalier de la d'Honneur. Les fumée, Danielle Parola fit une chute malheureuse et ne son Préméditations " en Amérique Légion prises de vues de Scampolo se déroulent à Rome. Nous dut Tous nos salut compliments. verrons dans cette œuvre qui promet d'être sensationnelle, les qu au dévouement d'un pompier qui se précipita dans les Une nouvelle nous nous est par flammes et put retirer sans qui comble de joie confirmée aspects grandioses de la ville que Stendhal déclarait être la l'en dommages. L'artiste fut blessée Un accord plus M. Roger Weil, le sympathique directeur de la Superfilm : cinématographique belle du monde. au genou. Préméditations, le film si curieux et si E.-C. Paton, original de Un accord extrêmement important vient d'être signé entre Après quelques jours de repos, Danielle Parola put reprendre a été acheté par l'Amérique. son travail. l'Alliance Cinématographique Européenne et la Société Générale Les Frères Warner à Paris que Rappelons c'est notre revue " Cinéma " qui, après avoir de Films. Aux termes de cet accord, l'A. C. E. s assure la dis¬ Ajoutons que La Danseuse Orchidée est aujourd'hui complè¬ signalé dans ses colonnes l'œuvre de E.-C. Paton, la présenta Nous tement terminée et tribution des productions de la S. G. F., productions dont la apprenons l'arrivée à Paris de M. Harry Warner, que Léonce Perret en achève le montage à Nice. pour la première fois au cours de sa séance donnée le 28 no¬ président de la Société Warner Bros., accompagné de son frère, haute qualité a forcé les frontières et s'est imposée sur les vembre, au théâtre du Château-d'Eau. M. écrans du monde entier. Jack Warner, chef de la Production Warner Bros., et de M. Zanuck, son assistant. Maladie La distribution de " L'Occident " Le même accord a été signé par la Société U. F. A., qui La réalisation de la Production 1927-28 distribuera en et ayant été terminée Allemagne dans les Pays Centraux les films de Nous apprenons que M. Daniloff, le sympathique en dix administra¬ Voici la distribution définitive de L'Occident, le grand film la S. G. F. mois, les Frères Warner profitent du répit qui leur est teur de la Pax Film, est tombé au accordé gravement malade retour d'un que Henri Fescourt va tourner pour Cinéromans-Films de France La pour faire une tournée en Europe. première manifestation tangible de cette entente sera la voyage à Berlin. Il a été une ont d'abord visité transporté dans clinique, où il a d'après l'œuvre d'Henry Kistemaekers : Ils leur Maison de Londres. Dès leur des¬ présentation par l'A. C. E. de deux films des plus remarquables été opéré. Claudia cente du train à Paris, il se sont rendus à la Victrix, Jaque Catelain, Lucien Dalsace, de Bra- du marché français actuel : Jeanne d'Arc, de Cari Dreyer, et Compagnie Vita- M. Daniloff est actuellement en bonne voie de guérison. gatide, Jeanne Méa, Renée Veller, Andrée Rolane, Paul Guidé, graph de France, dépositaire de leurs films, dont ils visiteront les L'Equipage, de Maurice Tourneur. Nos meilleurs vœux de prompt rétablissement. Labry, Raphaël Liévin, Allibert. Nous transmettons nos félicitations à M. Gaston Caval, direc¬ Agences régionales. Leur voyage en Europe se terminera par la visite de leurs succursales et teur-administrateur de l'A. C. E., dont l'activité et ont agences de Berlin, Vienne, Prague. Beaumarchais à l'écran l'énergie Les meilleurs films de 1927 permis ce splendide résultat, et à M. de Théobald, directeur des L'Herbier va réaliser " Gaston Ravel, ayant à peine terminé Madame Récamier, a Services Etrangers de la U. F. A., qui a su mettre la dernière L'Argent " Notre confrère Cinéa-Ciné pour tous, vient de faire désigner, commencé le son sera main, durant son court séjour à Paris, à un accord de cette par voie de concours public, les cinq meilleurs films programmés découpage de prochain scénario, qui ins¬ Marcel L'Herbier va réaliser immédiatement un film de dernier. piré du tryptique de Beaumarchais : Le Barbier de Séville, Le importance. l'an Ce sont, dans l'ordre des votes : Variétés, La grande importance tiré de L'Argent, le fameux roman d'Emile Mariage de Figaro et La Mère coupable. Grande Parade, Le Joueur d'Echecs, Le Batelier de la Volga " La Grande Epreuve " Zola. Une distribution de groupera noms et Michel Slrogoff. premier ordre les des Par suite d'un accord intervenu entre la Société des Studios artistes les plus célèbres et des plus jolies femmes de l'écran Le film Ont été désignés à la suite : La Veuve Joyeuse, Moana, Jazz, Jacques Haïk, La Grande Epreuve, relatant les divers Réunis et la Société des Cinéromans — Films de France, ce français. La Femme Nue, La Châtelaine du Liban, Carmen, La Grande épisodes de la guerre de 1914, et réalisé par MM. Dugès-Del- film sera produit avec tous les moyens artistiques et techniques Duchesse et le Tony Lekain, collaborateur habituel de Gaston Ravel, réunit zescauts et Ryder, vient d'être acheté pour la France par la désirables. Garçon d'Etage, L'Homme à l'Hispano, Le déjà la documentation nécessaire à cette importante production. Société Pirate Noir, Jim le Harponneur, Le Maître du Logis, NitcheVo. Française Paramount, qui en assurera la distribution. Il sera édité dans le monde entier par la Société des Cinéro¬ mans. Terres Rouges Nous donnerons prochainement des détails sur la collabora¬ tion technique et la distribution de ce film qui s'annonce comme Notre excellent confrère et ami C.-F. Tavano vient de publier un des importants plus à beaucoup de points de vue, de la pro¬ chez Tallandier un roman sur la Corse, Terres Rouges. Ce beau duction française de 1 928. titre symbolique, que l'écran sollicite, résume une action âpre et Dès aujourd'hui nous nous devons réjouir qu'on mette enfin violente, ennoblie d'amour et tachée de sang. Livre d'at¬ à la disposition de Marcel L'Herbier, l'éminent réalisateur mosphère où l'on retrouve toute la poésie — un peu brutale — de d « El Dorado » et du « », tous terre Vertige les moyens actuelle¬ la corse, et qui sera lu par tous les vrais amants de nos ment nécessaire pour permettre au poète de l'écran qu'il a tou¬ paysages de lumière. jours été de réaliser une œuvre qui rehausse encore le prestige du film français. Eric Barclay à Munich

" Nostalgie " sur les boulevards Eric Barclay nous informe de Munich qu'il tourne chez Emelka Le Joueur de dominos de Montmartre, avec Maurice Le très beau film de la Sofar Nostalgie, dont nous avons plu¬ de Féraudy et Suzy Vernon. Les extérieurs seront tournés fin sieurs fois parlé, vient de sortir en exclusivité à l'Omnia avec février à Paris. Metteurs en scène : Seitz et Willy Reiber. un grand succès. C'est vers cette époque que nous verrons à Paris Le Bateau Un roman illustré adapté du sera film publié prochainement de Verre (Productions Milliet), où Eric Barclay a pour par¬ par une de nos meilleures maisons d'Editions littéraires. tenaires André Nox et Françoise Rosay.

A la First National Dont acte

M. F. vient Rose d'être chargé du service de la publicité à Le portrait de la regrettée Claude France ainsi que les photos Michèle Verly Alice Tissot (à gauche), Max de RlEUX, Andrée Brabant et deux la First National Française. de Gaston Ravel et Tony Lekain, publiés dans notre dernier que nous verrons prochainement dans Le Passager et La Grande Epreuve, se collaborateurs, reposent entre deux scène de La Cousine Bette, Ce dont nous le complimentons cordialement. numéro, sortaient des ateliers G.-L. Manuel frères. est une des plus charmantes abonnées de Cinéma. que vient de terminer Max de Rieux. Le succès de " L'Esclave Blanche " " Tempête ", de Tourjansky

Le beau film d'Augusto Genina obtient un véritable triomphe Tourjansky, qui a mis en scène Michel Strogoff, dirige D dans toutes les villes où il passe : à Bologne, Fiume, Padoue, Tempête, basé sur l'histoire originale de Vladimir Nemirovitch etc... Dantchenko, fondateur du théâtre des Arts, à Moscou. C'est sur les conseils de M. Dantchenko que Tourjansky, de nationalité russe, embrassa la carrière et ALLEMAGNE Au Primus Palast : L'Etudiant Mendiant, un beau film de cinématographique et théâtrale, fit ses débuts au théâtre des Arts, à Moscou. L'A.A.F.A., avec Harry Liedtke et Belphegor, le film mys¬ térieux des Cinéromans, mise en scène de Desfontaines. (Correspondant particulier de Cinéma : George-Otto Stindt, Belleallian- Nouvelles de la Fox-Film cestrasse, 100, B.erlin S.W. 6l). Au Marmorhaus : Manège, un film extraordinaire de Defu,

— en Mary Duncan jouera dans le prochain film de Murnau, metteur scène Reichmann, avec Mary Johnson et Curt Les Quatre Démons, le rôle d'une aventurière de haut vol. Trois Pour obvier à l'embouteillage Gerron. des quatre démons sont actuellement choisis : Charhe Morton, Au Emelka-Palast : Hoganss rue, film de Warner Broth Barry Norton, Dione Ellis ; le quatrième de cette troupe d'acro¬ Un problème embarrassant se pose : La limitation du temps et La Ville des mille Joies, metteur en scène Carminé Gallone, bates, le rôle principal, rôle féminin, n'est pas encore choisi. entre la production et A ce sujet, le l'exploitation. rapport avec Paul Richter et Renée Héribel. d'Oscar Messter Quatre candidates restent actuellement en présence et le petit jeu (le Lumière allemand) , au DKG (Société ciné- des pronostics va son train. Qui décrochera la timbale ? technique allemande), a fait sensation. Les membres de la DKG Premières annoncées — Farrell Mac Donald vient de un avaient déclaré : signer avec la Fox nou¬ veau contrat de « Nous cinq ans, et sera promu au rang de grande n'avons pas intérêt à la limitation du temps, nous Production Ufa : La Forme Mystérieuse, mise en scène vedette. Il' tiendra dans le « prochain film de F.-W. Murnau, pour sommes des fabricants et voulons vendre nos produits le de E. Waschneck, avec Suzy Vernon, Walter Rilla et plus la « Fox, Les Quatre Démons, le rôle d'un vieux clown, peut-être possible. » Michael Bohnen, le célèbre chanteur, Le Miroir Mystérieux, le plus dramatique de toute sa carrière... Malgré cette déclaration, la question devient de plus en plus avec Fritz Rasp, Félicitas Malten et Rina de Liguoro ; met¬ pressante et une solution s'impose : voici pourquoi : teur en scène Cari Hoffmann ; Dona Juana, mise en scène de — Parmi les grandes productions actuellement en cours de Pendant 1 année 1927, plus de 500 films sont passés à la Paul Szinner, avec Elisabeth Bergner et Walter Rilla ; Pari¬ réalisation, citons : Naples, de Frank Borzage, avec Janet Gay- censure : 232 films allemands, 187 films américains et 84 films siennes, mise en scène de Molander, avec Ruth Weyher et Miles nor et Charles Farrell, les brillants interprètes de L'LIeure d Augusto Genina tourne une scène de Scampoto origine étrangère. Où sont les théâtres qui peuvent projeter Mander. Production Ama-Film : Abraune, avec Brigitte Helm Suprême ; Une dans chaque Port, par Howard Hawks, avec à Rome, place d'Espagne, avec Carmen Boni. L.e cette montagne de pellicules ? et Paul Wegener. Victor public est difficilement maintenu à l'aide de cordes. McLaglen, l'excellent capitaine Flagg d'Au Service de la Production National-Film: Le Saut dans la Fortune, mise Gloire, et Louise Brooks ; Fleelwing, de Lambert Hillyer, avec en scène de Transformation et fusion Genina, avec Carmen Boni et André Roanne. Barry Norton ; Soft Living (Douce Existence), avec Magde Bellamy ; Love Hungry, avec Loïs Moran et Lawrence Gray ; Films en Un événement très important au point de vue commercial préparation ÉTATS-UNIS Sharpshooters, de Jack Blystone, avec George O'Brien et Lois est la transformation de la Pœbus de Berlin et sa fusion avec Moran. En outre, quatre troupes de comédie sont également à A l'Ufa : Lotte, mise en scène de Froelich, avec Henny l'Emelka Film A.G. de Munich. On annonce également le pas¬ Les dix meilleurs films américains l'œuvre sur de nouvelles productions... Porten et Anton Pointner ; L'Espion, mise en scène de Fritz sage à l'Ufa et Fritzsche de du directeur Corell du directeur la — Lang, avec Fritz Rasp, Lien Dyers, Gerda Maurus, Willy Pour la troisième fois, Dolorès Del Rio tourne sous la First National à la Phœbus-Film A.G. Le New-York Time vient de publier la liste des dix meilleurs direction du metteur en scène Fritsch ; Looping ihe Loop, mise en scène de A. Robison, Raoul Walsh. Il s'agit, cette fois, films sur les 31 4 qui ont passé dans les cinémas de Broadway. avec Werner Krauss et du rôle Jenny Jugo. Adam et Eve, mise en Voici la liste des titres de films classés principal de La Danseuse Rouge de Moscou. Premières à Berlin d'après l'ordre de leur scène de R. Biebrach et R. Schuenzel ; Chaînes, Un tableau de ce film montre la célèbre troupe de la Chauve- production parution : Eric Pommer Souris, actuellement en tournée aux Etats-Unis, et qui a consenti (pour l'Ufa), mise en scène de Joe May, avec Le Roi des Rois de Cecil B. de Mille, Au Mozartsaal un film d'Ufa : Gustave Mond' Chang de Cooper et (1), mise Gustave Froelich. à tourner pour la circonstance... Schœdsack ; Quand la chair succombe de Victor en scène et rôle principal : Reinhold Schuenzel ; Le Grand (Paramount)

— A l'A.A.F.A. : Mon ami Flemming (Paramount) ; Wings de A. Wellmann ; Tony, le fameux cheval de Tom Mix, a maintenant un Numéro, un film Metro-Goldwyn ; et , un film d'Ufa Harry, mise en scène de Max (Paramount) rival : c'est un admirable étalon arabe, d'un blanc de ap¬ avec Obal, avec Septième Ciel de Frank Borsage ; de neige, Henny Porten. A Ufa-Palast am Zoo : Le Grand Saut, Harry Liedtke et Maria Paudler. (Fox) Aurore Murnau un ; for Ladies d'Abbadie d'Arrast pelé Sultan, qui rit, qui parle (à la manière des sourds-muets), film d'Ufa avec Leni Riefenstahl, metteur en scène (Fox) Service (Paramount) ; A en L'Emelka, Artistes, mise scène de G. Von Bolvary, l'aide de ses Quality Street de Sidney Franklin ; à pattes, et fait toutes sortes de tours inédits ; il D1' Fanck, puis un film de la National Film qui eut un énorme (Metro-Goldwyn) Under- avec Mary Johnson et Werner Fuetterer. World de : Joseph von Sternberg ; figure dans Fleelwing, avec Barry Norton et Ben Bard, dont il succès Le Grand Frédéric, avec Otto Gebiihr ; metteur en (Paramount) Slark Love de est le A la Defu, Thérèse Raquin, mise en scène de Karl Brown (Métro grand favori... scène Lamprecht. A L'Ufa Pavillon : Nature et l'Amour, un Jacques Goldwyn). Feyder, avec Gina Manès et H. A. Schletton. Mariette dan¬ Il est à noter film d'Ufa d'un haut enseignement et admirablement réalisé. que sur ces dix films : 5 reviennent à Paramount, sant, en 2 à Fox, Au Kurfùrstendamm : : mise scène de Friedrich Zelnik, avec et 2 à Metro-Goldwyn et 1 à De Mille. New-York, Roi du Jazz, puis un Lya Mara Louis Lerch. iMMiiiiHiiMuiMniMMMiiimiiiiinmiiiiiiuinmiHiiHiniiiiiiiiiimiiii film d'Ufa : La Demoiselle de la Caisse 12, avec Dina Gralle Lillian Gish revient à United et Morale, un film très comique de la Matador, avec Ellen A la Fox-Film, Héritiers de Dykerpoll, mise en scène de Richter. Au Gloria Palast : Paname, film réalisé Hans le par Mali- Behrendt, avec Fred Solm et Lotte Lorring. Lillian Gish vient de signer un contrat de deux ans avec koff, d'après le roman de Carco, " Les Innocents ", avec Ruth United Artists. Il est possible que D.-W. Griffith, qui a A la National-Film, Procès sensationnel, mise en scène de décou¬ Weyher, Lia Eibenschùtz, Jaque Catelain et Charles Vanel, vert Lillian Gish et l'a rendue célèbre dans La Naissance d'une F. Feher, avec et un film Magda Sonja. très remarquable : d'Eichberg-Ufa Les Serfs, avec Nation, dirige son premier film, qui nous est promis pour sep¬ Mona Mans et Heinrich George, le célèbre acteur allemand. A la Jacoby, Le Farceur, avec Elga Brink, Renée Héribel tembre 1928. et Mail Manders. Au Capitol, Le Gaucho, avec Douglas Fairbanks ; Prince " La vie privée d'Hélène de Troie" ou Pîire, de la Phœbus film, d'après le roman de Maurice Dekobra, metteur en scène Rasumny ; et le fameux film Fox : Voici la distribution complète de La Vie privée d'Hélène de Au Septième Ciel, de Frank Borzage. ITALIE Troie : Au Beba-Palast, la belle Hélène, Maria Corda ; Paris, Ricardo Cortez ; Menelas, production de Terra-Film : La Les Reine premières à Rome Lewis Stone ; Adrasie, Alice White ; Aphrodite, Alice Adair ; Louise, du metteur en scène Cari Grune, avec Mady Christians. Ulysse, Tom O'Brien ; Télémaque, Gordon Eliott ; Achille, La direction du cinéma Capranica a donné repré¬ quelques Mario Carillo et Ajax, Bert Sportte. sentations du Don Quichotte, de la Palladium, pour les étudiants. Au Tanentzien-Palast : Deux sous le Ciel, un film DLS, Les avec journaux publient des éloges mitigés de ce film, qu'ils jugent " Jean Murât et Margarete Schlegel, mise en scène du Sous le ciel du sud " Dr Guter d'esprit nordique. ; Marie Stuart, avec Magda Sonja, une grande pro¬ Le même établissement a passé avec succès La Glu, réalisé Le metteur en scène, Robert Flaherty, est en ce moment à duction de la National Film, et Sunya, le film d'United par Fescourt, pour les Cinéromans. Tahiti. Ses rapports Artists, avec Gloria Swanson. relatent la bienveillance des autorités fran¬ Photo R. Tomalis. On annonce, avec un grand renfort de réclame, les prochaines çaises, qui lui assurent tout leur concours. Celles-ci estiment que présentations, au Corso-Cinéma, à Rome, de La Brigade du le film de la Metro-Goldwyn, en train d'être réalisé présentement Léonce Perret qui a terminé La Danseuse Orchi¬ (1) Nous traduisons littéralement les Feu à titres des films allemands sans pré¬ (La grande alarme), qui vient d'avoir un vif succès à Turin Papeete, avec Monte Blue, et qui sera intitulé Sous le ciel du dée, échange un sourire satisfait avec Ricardo juger d,es titres sous lesquels ils pourront passer en France. et à Milan. une sud, constituera excellente propagande pour l'île. Cortez, le brillant interprète du rôle de Yoanès. ' N O i A B O N N

compte d'autre part — avait provoqué de nombreuses demandes de L'ANNONCEcartes, auxquellesde notreil nousdernièrea étéséanceimpossible,à l'Artisticmalgré— toutedont nousnotrerendonsbonne volonté, de satisfaire.

Nous rappelons, en effet, que ces séances sont réservées à nos abonnés et à nos confrères de la presse. En les instituant, nous avons d'abord voulu créer un mouvement favorable autour de certains noms et de certaines œuvres, mettre en pleine lumière ceux de nos jeunes réalisateurs, qui s'efforcent de dégager un style cinégraphique, malgré l'incompréhension ou l'indifférence encore trop accentuées des éditeurs et des exploitants. Nous avons d'abord voulu montrer qu'il y avait une jeune école française, dont on pouvait tout attendre pour la régénération spirituelle et matérielle du cinéma. En même temps, et pour montrer à nos abonnés — venus si nombreux à

nous, depuis dix mois — toute notre sollicitude reconnaissante, nous avons organisé ces réunions, où ils se retrouvent dans la même atmosphère de sympathie, où nous les retrouvons nous-mêmes, toujours fidèles à la cause qui nous est chère du cinéma.

L'entrée aux séances de Cinéma constitue, d'un point de vue plus matériel, la meilleure prime que nous puissions offrir à nos abonnés. A chaque nouveau souscripteur, nous adressons une carte d'abonné, qui lui donne l'entrée gratuite à toutes nos séances et galas. L'abonnement donne encore droit à tous les numéros spéciaux qui seront édités dans le courant de l'année, ainsi qu'à d'autres avantages, que nous ferons connaître ultérieurement. Pour s'abonner, il suffit de recopier le bulletin ci-dessous, en écrivant très lisiblement les noms et adresse et en joignant à l'envoi un mandat de 60 francs pour la France (de 100 francs pour l'Etranger). L'envoi doit être adressé à M. Henri FRANÇOIS, administrateur de Cinéma, 9, avenue de Taillebourg, Paris (xim°). La carte d'abonné sera aussitôt envoyée au souscripteur, avec le dernier numéro paru.

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déclare souscrire abonnement d'un an à CINÉMA

au prix de soixante francs l'abonnement (Cent francs pour

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