Sport / Sports

À Oran pour fêter l’anniversaire de sa mère

Giuly : “Ghezzal réussira à l’ASM et Benzema aurait pu choisir l’Algérie”

Au moment où les alentours, le hall et la salle Chlef du Sheraton Hôtel fourmillaient de sociétaires du Mouloudia d’Oran, occupés par la tenue d’une AG fantôme dont tout le monde parle sans que personne la constate de visu, une star du football européen des années 2000 trinquait, dans un total anonymat, non loin de ce microcosme bouillonnant. À Oran pour moins de soixante-douze heures, le temps de fêter l’anniversaire de sa mère née il y a 69 ans dans le populaire quartier de Saint-Eugène (actuellement El-Maqqari), baignait dans le bonheur familial avec tante et amis proches. L’un de ceux-là est un enfant d’Oran, Bachir Néhar, méconnu des milieux footballistiques de sa ville natale en dépit de sa fonction d’intendant en équipe de France depuis mars 2015, sur insistance de himself, qui l’avait côtoyé et apprécié lors de son passage à l’AS . Décontracté, ne se départant jamais de son sourire sincère, accessible comme jamais et tellement classe, Ludovic Giuly nous apprendra, ainsi, qu’il était venu à Oran pour faire une surprise à sa mère. “J’ai voulu lui faire la surprise de l’emmener à Saint-Eugène où elle est née. C’est justement pour fêter son 69e anniversaire que nous sommes là, avec ma tante, mon ami (Bachir Néhar) et sa mère. Vous savez, Oran est une belle ville avec beaucoup de constructions nouvelles, de jolis paysages et un réel charme”, souriait celui qui occupe actuellement la fonction honorifique d’ambassadeur de l’AS Monaco, club avec lequel il a vécu une extraordinaire aventure humaine en 2004 lorsqu’“avec une bande de copains, nous avions atteint la finale de la Champions League après avoir éliminé les Galactiques du Real Madrid en quarts et Chelsea en demi’’. “Je serai également consultant à la télévision pour le Mondial 2018 en Russie”, précise celui qui est encore “fier d’avoir réussi au FC Barcelone en remportant un triplé historique en 2006”.

“Je ne pardonnerai jamais à Domenech !’’ 2006 justement où cette affaire, qui l’a “beaucoup marqué”, de non-convocation par le sélectionneur de l’équipe de France de l’époque, , pour la Coupe du monde en Allemagne en raison de SMS échangés avec , journaliste et accessoirement compagne du dernier nommé. “Je ne lui pardonnerai jamais. Mais cela ne m’a pas atteint plus que ça, vu ses échecs par la suite et le fait qu’il n’a jamais rien gagné, contrairement à moi. Personnellement, j’ai gagné des titres importants, chose qu’il ne parviendra jamais à réaliser ! Il a, certes, atteint la finale de la Coupe du monde sur le banc de l’EdF, mais l’histoire ne retient que les vainqueurs, pas les vaincus”, tancera l’ancien coéquipier de au Barça, pour lequel “le choix de ne pas convoquer est une décision de Didier Deschamps qu’il faut respecter”. “Je ne sais pas, mais s’il nous était possible de revenir en arrière et vu sa relation compliquée avec l’équipe de France, peut-être que Karim Benzema aurait choisi l’Algérie... Qui sait ?”, songera un Giuly “convaincu que désormais l’écart entre les joueurs français et leurs homologues algériens n’est plus ce qu’il était”, référence faite au parcours des Fennecs en Coupe du monde 2014 au Brésil. Reconnaissant, du reste, à Rachid Ghezzal “un immense potentiel technique qui après une année de transition fera beaucoup de bien à l’AS Monaco à l’avenir”, le natif de se refusera, toutefois, de conseiller à la nouvelle pépite de l’OL, Houssem Aouar, de choisir telle ou telle nationalité sportive. “Cela dépend de ce qu’il ressent et de ce qui coule dans ses veines”, nous répondra, sourire aux lèvres et gestuelle bien précise, un Ludovic Giuly quelque peu surpris par les difficultés rencontrées par Ryad Mahrez pour décoller vers un top club européen. “Vous savez, un plan de carrière dépend énormément de l’entourage proche du joueur”, se contentera de mimer l’ancien international français.

Rachid BELARBI