Étude d’impact préalable au lancement d’un appel aux candidatures sur la zone de Lorient

Septembre 2015

Les éléments relevant du secret des affaires figurent entre crochets.

1 Version publique soumise à débat contradictoire SOMMAIRE

Introduction ...... 3 1. Les caractéristiques géographique, démographique et économique de la zone de Lorient .... 4 1.1. Périmètre géographique de la zone considérée...... 4 1.2. Caractéristiques démographiques ...... 5 1.3. Caractéristiques économiques générales ...... 6 1.4. Caractéristiques socio-éducatives ...... 10 2. L’offre de médias dans la zone de Lorient ...... 11 2.1. L’offre radiophonique existante ...... 11 2.1.1. La diversité des opérateurs et des catégories ...... 11 2.1.2. La diversité des formats, des genres musicaux et des publics visés ...... 12 2.1.3. L’audience des radios ...... 14 2.1.4. La santé économique des opérateurs se finançant significativement sur le marché publicitaire local ...... 15 2.2. Les autres médias présents dans la zone ...... 17 2.2.1. La presse locale ...... 17 2.2.2. L’offre de télévision locale ...... 18 3. Les caractéristiques du marché publicitaire de Lorient ...... 18 3.1. Volume global du marché publicitaire ...... 19 3.2. Répartition par média ...... 20 3.3. Le marché publicitaire en radio ...... 21 3.3.1. Les régies publicitaires actives au plan local ...... 21 3.3.2. Poids en audience (PDALC) et/ou en chiffre d’affaires publicitaires sur ce marché .... 21 4. Bilan des contributions ...... 22 Annexe ...... 24

2 Version publique soumise à débat contradictoire Introduction

L’article 31 de la loi du 30 septembre 1986 modifiée relative à la liberté de communication dispose que « [2 e alinéa] si les décisions d’autorisation d’usage de la ressource radioélectrique sont susceptibles de modifier de façon importante le marché en cause, le Conseil supérieur de l’audiovisuel procède, préalablement au lancement des procédures prévues aux articles 29, 30, 30-1, 30-5 et 30-6, à une consultation publique. […]

Lorsqu’il procède aux consultations publiques prévues au deuxième alinéa […], le Conseil supérieur de l’audiovisuel procède également à une étude d’impact, notamment économique, des décisions d’autorisation d’usage de la ressource radioélectrique. Cette étude est rendue publique.

Si la consultation publique […] ou l’étude d’impact prévue à l’avant-dernier alinéa du présent article font apparaître que la situation économique du marché des services de communication audiovisuelle concernés n’est pas favorable au lancement des procédures prévues aux articles 29, 29-1, 30-1, 30-5 et 30-6, le Conseil supérieur de l’audiovisuel peut différer ce lancement pour une durée maximale de deux ans, renouvelable une fois dans les mêmes conditions ».

Dans la zone de Lorient, trois types de ressources sont susceptibles d’être mises en appel sur le fondement de l’article 29 de la loi de 1986 précitée :

- quatre nouvelles fréquences (la 93,3 MHz, la 99,8 MHz, la 107,7 MHz ainsi que la 90,9 MHz en contrainte d’assignation avec la zone de Vannes1), identifiées l’issue d’un travail de planification mené par les services du Conseil ;

- une fréquence (la 92,7 MHz ) restituée par son titulaire 2 ;

- trois fréquences (la 91,4 MHz , la 106,9 MHz et la 107,3 MHz 3) dont les autorisations correspondantes arrivent à échéance définitivement le 27 janvier 2016.

Ce sont donc huit fréquences qui pourraient être concernées par un appel aux candidatures à Lorient . La mise en appel de ces ressources étant susceptible de modifier de façon importante le marché en cause, le Conseil a décidé, conformément à l’article 31 précité, d’ouvrir une consultation publique et de réaliser une étude d’impact pour cette zone.

Le 18 mars 2015, le Conseil a lancé la consultation publique. Les réponses des personnes intéressées étaient attendues pour le 24 avril 2015. 18 contributions ont été reçues (cf. synthèse de la consultation en annexe). La présente étude d’impact est réalisée en complément de la consultation publique.

L’objet de la présente étude vise à évaluer, en premier lieu, l’impact possible des décisions d’autorisation sur l’offre média dans la zone et, en second lieu, l’impact possible sur le marché publicitaire de la zone et sur l’équilibre économique des opérateurs présents.

1 Bénéficiant au service Chérie FM (catégorie D) 2 La SA La Radio de la Mer (service La Radio de la Mer programme Oui FM en catégorie D) 3 Actuellement exploitées par Hit West (cat. B), et RFM (cat. D) 3 Version publique soumise à débat contradictoire 1. Les caractéristiques géographique, démographique et économique de la zone de Lorient

1.1. Périmètre géographique de la zone considérée

Plusieurs périmètres géographiques peuvent être pris en compte dans cette étude :

- l’unité urbaine de Lorient, composée de cinq communes (Lorient, Larmor-Plage, Ploemeur, Quéven et Lanester), et comprenant 114 608 habitants (source : INSEE, recensement 2012), se caractérisant par une forte densité (1073,4 habitants/km²). Elle constitue la première unité urbaine du département du Morbihan devant l'unité urbaine de Vannes, qui en est la préfecture ;

- la communauté d’agglomération Lorient Agglomération (appelée, jusqu’en 2012, Cap Lorient), qui regroupe 19 communes 4 et comprend 209 987 habitants (source : INSEE, recensement 2012), soit la troisième agglomération de la Région Bretagne ;

- le Pays de Lorient, territoire constitué de trois structures intercommunales (soit trente communes) et qui compte aujourd’hui 217 166 habitants (source : INSEE, recensement 2012) . C’est le quatrième pays le plus peuplé de Bretagne avec 6,7 % de la population régionale. Sa petite superficie (855 km², troisième plus petit pays) le place au deuxième rang des pays les plus denses (254 habitants/km²) derrière celui de Rennes (398 habitants/km²) mais devant celui de Brest (231 habitants/km²).

Ces dernières années, la population a augmenté dans la deuxième couronne de l’agglomération et au sud-est du territoire, se rapprochant ainsi de plus en plus par des coopérations économiques de Quimperlé à l’ouest et du Pays d’Auray à l’est, soit une aire urbaine de 450 000 habitants.

4 La communauté de communes de Plouay a été intégrée en 2014. 4 Version publique soumise à débat contradictoire

Source : INSEE

1.2. Caractéristiques démographiques

Selon l’INSEE, avec 114 608 habitants en 2012, l’unité urbaine lorientaise ne constitue que la 57 ème unité urbaine française, mais la troisième en Bretagne après Rennes et Brest. Sa population est en légère diminution depuis 2007.

Population par grandes tranches d’âges – Unité urbaine de Lorient

2012 % 2007 % Ensemble 114 608 100,0 116 401 100,0 0 à 14 ans 17 727 15,5 18 736 16,1 15 à 29 ans 21 455 18,7 22 222 19,1 30 à 44 ans 19 655 17,1 21 511 18,5 45 à 59 ans 23 730 20,7 24 992 21,5 60 à 74 ans 18 936 16,5 17 814 15,3

75 ans ou plus 13 105 11,4 11 125 9,6 Source : INSEE, recensements 2007 et 2012.

5 Version publique soumise à débat contradictoire Par ailleurs, on constate un vieillissement de la population lorientaise : toutes les tranches d’âge jusqu’à 59 ans connaissent dans l’ensemble une légère baisse de leur nombre d’individus ; à l’inverse, la population des plus de 60 ans progresse.

1.3. Caractéristiques économiques générales

Lorient, troisième agglomération de la région Bretagne, constitue un pôle économique important, notamment en termes d’emplois, malgré un territoire de petite taille et le vieillissement de sa population.

L’économie de la zone présente trois caractéristiques majeures. Tout d’abord, elle est fortement représentée dans les secteurs de l’administration, du commerce, des services et des loisirs. Ensuite, elle a un caractère maritime très marqué avec la présence d’un port de commerce, d’un port de pêche, d’activités nautiques (dont la course au large) et industrielles (construction navale, défense…). Enfin, son pôle industriel (hors activité maritime) s’est notamment développé dans les secteurs de l’agroalimentaire, de la fonderie et de la mécatronique .

Avec près de 14 000 salariés, le centre-ville de Lorient constitue le premier pôle d’emploi du Pays de Lorient, comptant deux fois plus d’emplois que la grande zone d’activité de Kerpont située à Caudan-Lanester (deuxième pôle d’emplois, avec 7 000 salariés) (source : INSEE Bretagne, Octant Analyse, décembre 2011). Il regroupe en effet une partie des principaux employeurs du pays : hôpital, mairie, communauté d’agglomération, commissariat ou lycées. De plus, à proximité immédiate du centre-ville, quatre grands pôles d’emploi cumulent près de 9 000 salariés : quartier portuaire, université, groupe DCNS (ex-Arsenal) et ville de Lanester.

Les principales activités économiques de la zone sont :

- l’activité portuaire : port de commerce (le premier de Bretagne en tonnage), port de pêche (le deuxième de en tonnage), port de plaisance, site de la base des sous-marins reconverti en 1997 en Cité de la Voile Tabarly et permettant de développer des emplois dans l’industrie nautique, pôle Courses au large attirant des skippers de renom, base d’aéronautique navale de Lann Bihoué (secteur de la défense) ;

- l’industrie : les grandes entreprises de l’agglomération de Lorient se rattachent aux secteurs de l’agro-alimentaire et des produits de la mer, de la construction navale, de la mécanique, des matériaux composites ;

- le Pôle Image (intégré dans le pôle de compétitivité breton « Images et Réseaux ») : développement de la production et de la diffusion audiovisuelles, développement de la filière cinéma afin de faciliter le tournage de fictions en Bretagne et recherche et expérimentations sur les nouveaux usages de l’image en lien avec l’économie de demain ;

- le tourisme : notamment en termes d’accueil (hôtels, camping, gites ruraux et chambres d’hôtes, restauration) ;

- l’agriculture (2 % de l’emploi salarié total) : production laitière, avicole et maraîchage.

6 Version publique soumise à débat contradictoire La zone profite d'un dynamisme croissant reposant essentiellement sur le phénomène de "riviera ", c'est-à-dire l'installation d'une population de retraités âgés au fort pouvoir d'achat sur le littoral sud breton très touristique se prolongeant le long du littoral morbihannais jusqu'au pays vannetais et au golfe du Morbihan (axe économique Lorient - Nantes).

Par ailleurs, la zone compte plus de 7 000 étudiants répartis entre différents établissements : l’Université de Bretagne Sud, dont l’Institut universitaire de technologie (IUT) de Lorient et l’Ecole nationale supérieure d’ingénieurs de Bretagne Sud (ENSIBS), l’Ecole européenne supérieure d’art de Bretagne (EESAB), l’Institut régional du travail social (IRTS), l’Institut de formation des professionnels de santé (IFPS) rattaché au Centre hospitalier…

Parmi la population active de 15 à 64 ans, 11,2 % des individus sont des étudiants, 58,8 % des actifs ayant un emploi, 9,8 % sans emploi, 10,4 % des retraités et 9,8 % d’autres inactifs (source : INSEE, recensement 2012).

En 2012, on comptabilise 56 544 emplois dans l’unité urbaine de Lorient, dont 0,8 % appartiennent au secteur de l’agriculture, 13 % au secteur de l’industrie, 5,7 % au secteur de la construction, 43,1 % au secteur du commerce et des transports, et 37,4 % au secteur de l’administration publique, de l’enseignement, de la santé et de l’action sociale (source : INSEE).

Emplois selon le statut professionnel

2012 % 2007 %

Ensemble 56 544 100,0 55 204 100,0 Salariés 50 393 89,1 49 681 90,0 Non-salariés 6 151 10,9 5 523 10,0 Source : INSEE, recensements 2007 et 2012

Emplois selon le secteur d'activité

2012 2007

Nombre % Nombre %

Ensemble 56 135 100,0 54 924 100,0

Agriculture 461 0,8 573 1,0 Industrie 7 316 13,0 7 157 13,0 Construction 3 180 5,7 3 695 6,7 Commerce, transports, services 24 172 43,1 23 209 42,3 divers Administration publique, 21 006 37,4 20 290 36,9 enseignement, santé, action sociale Source : INSEE, recensements 2007 et 2012

7 Version publique soumise à débat contradictoire Il convient de souligner le rôle majeur du commerce dans l’économie locale avec plus de 2 400 établissements (source : CCI du Morbihan). Ce tissu d’entreprises constitue un socle intéressant d’annonceurs potentiels pour les médias, notamment audiovisuels.

Source : CCI du Morbihan, mai 2015 (établissements du RCS et des secteurs coopératif, mutualiste et santé)

Les 10 premiers employeurs de la zone de Lorient

Source : CCI du Morbihan (établissements du RCS hors santé, action sociale, nettoyage)

En glissement annuel, la hausse du chômage connaît un léger ralentissement au niveau local. En novembre 2014, dans le Pays de Lorient, la hausse du chômage est de + 5 % en un an contre + 7,3 % en 2013 et + 14,3 % en 2012. La hausse du chômage est désormais moins sensible localement qu’au niveau régional et national. Sur ce territoire, 12 251 personnes sont inscrites en catégorie A fin novembre 2014. Le taux de chômage local (zone d’emploi) est de 9,8 % en septembre 2014 soit un niveau équivalent au taux national (9,9 %) (source : Pôle

8 Version publique soumise à débat contradictoire études économiques d’AudéLor, Agence d’urbanisme et de développement économique du Pays de Lorient).

L’économie régionale peine à redémarrer notamment dans le domaine de la construction (l’année 2014 a été marquée par une baisse de 22 % des constructions de nouveaux logements et de 14 % des constructions de locaux professionnels). En 2014, le nombre de nuitées dans les hôtels du Pays de Lorient recule pour sa part pour la 3 ème année consécutive (- 5 % en 2014 et - 15 % depuis 2011). La baisse de l’intérim est également très marquée : sur les 2 000 emplois salariés supprimés dans le Pays de Lorient ces trois dernières années, les pertes se situent à 40 % dans l’intérim puis dans la logistique, le BTP et dans une moindre mesure le commerce de détail. En revanche, l’industrie enregistre une légère croissance de ses effectifs.

Le Pays de Lorient connait une stabilisation de son chiffre d’affaires en 2014 : sur les trois premiers trimestres de l’année, le chiffre d’affaires cumulé est quasiment équivalent à celui enregistré en 2013 sur la même période (+ 0,4 %). Un rebond a été enregistré au 3 ème trimestre, qui permet de compenser les évolutions défavorables du début d’année.

Par ailleurs, la zone de Lorient reste malgré tout marquée par la création d’un nombre non négligeable d’entreprises dans des secteurs d’activité variés.

9 Version publique soumise à débat contradictoire

Nombre de créations d’entreprises par secteur d’activité en 2013, hors agriculture, dans l’unité urbaine de Lorient

Nombre % Ensemble 781 100 Industrie 50 6,4 Construction 123 15,7 Commerce, transport, services divers 493 63,1 Dont commerce et réparation automobile 126 16,1 Administration publique, enseignement, santé, action sociale 115 14,7 Source : INSEE

Au cours des 12 derniers mois, la région Bretagne a enregistré une baisse de 4,1 % du nombre de défaillances d’entreprises.

1.4. Caractéristiques socio-éducatives

L’agglomération lorientaise accueille chaque année plusieurs grands évènements culturels ou sportifs importants, tels que le Festival Interceltique de Lorient, les Rendez-Vous (festival de musiques actuelles), la Volvo Ocean Race (course à la voile autour du monde, organisée tous les trois ans et composée de neuf étapes, Lorient étant l’étape française), les matches de l’équipe de football de Ligue 1 FC Lorient…

Lorient possède de nombreuses salles de spectacles (théâtres dont le Théâtre de Lorient ; Conservatoire de Lorient ; salles de musiques actuelles comme Le Manège, La Balise, Le Scénith, Le City...) et des musées emblématiques (Musée de la Compagnie des Indes, Musée de l’escadrille des sous-marins de l’Atlantique, la Cité de la voile Eric Tabarly, l’Espace des sciences / Maison de la mer).

Lorient est une agglomération importante sur les plans démographique, économique et culturel. Sa population connait cependant un vieillissement continu depuis 10 ans et une dynamique démographique relativement faible.

Malgré un taux de chômage plus élevé qu’en Bretagne, la plupart des indicateurs attestent du dynamisme économique de cette zone. Son tissu industriel et commercial, axé sur la mer, montre une certaine résistance dans le contexte économique actuel, comme en atteste par exemple le solde positif (250) en matière de création d’entreprises.

10 Version publique soumise à débat contradictoire

2. L’offre de médias dans la zone de Lorient

2.1. L’offre radiophonique existante

2.1.1. La diversité des opérateurs et des catégories

Le paysage radiophonique de Lorient comprend au total 23 radios publiques et privées . Eu égard au nombre d’habitants vivant dans cette unité urbaine, l’offre radiophonique se situe, sur le plan quantitatif, dans la moyenne de la fourchette des villes de taille comparable.

Répartition des fréquences à Lorient entre service public et radios privées

Catégorie Nombre de services % 6 26 Radios privées 17 74 Total 23 100 Source : CSA

Le service public est présent avec six services édités par Radio France (seul FIP est absent de la zone). On notera la spécificité technique de la diffusion de quatre de ces services ( , , et France Info ), émis depuis le site régional de Moustoir-Ac’ avec des PAR de 20 kW afin d’assurer la couverture du sud Bretagne, complétée par des réémetteurs locaux dont celui de Lorient. Les deux autres services ( Mouv’ et Breiz Izel ) sont diffusés dans des conditions analogues à celles de la plupart des opérateurs privées, pour une desserte localisée de Lorient.

La zone de Lorient comprend 17 services privés , dont cinq services à vocation locale ou régionale (catégories A, B et C) et 12 services à vocation nationale (catégories D et E). Les puissances apparentes rayonnées (P.A.R.) autorisées, résultant des contraintes de la planification, sont de 500 W ou, majoritairement, de 1 kW.

11 Version publique soumise à débat contradictoire

Répartition des services autorisés par catégorie

Catégorie Nombre de services % Catégorie A 2 12 (Radio Bro Gwened, Radio Sainte-Anne – RCF Lorient)

Catégorie B 2 12 (Hit West, Jaime Radio) Catégorie C 1 6 ( Lorient) Catégorie D 9 53 (Fun Radio, La Radio de la Mer prog. Oüi FM, MFM Radio, NRJ, , RFM, Rire et Chansons, RTL 2, ) Catégorie E 3 18 (, RMC, RTL) Total 17 100 Source : CSA

Répartition des services à vocation nationale (cat. C, D et E) par groupe

Groupe Nombre de services Lagardère Active 3 NextRadioTV 1 NRJ Group 2 RTL Group 3 Autres 4 Total 13 Source : CSA

2.1.2. La diversité des formats, des genres musicaux et des publics visés

L’offre de programmes comprend quatre services généralistes (Europe 1, RMC, RTL, France Inter ), 14 services musicaux, généralistes ou thématiques (Hit West, Jaime Radio, Virgin Radio Lorient, Fun Radio, La Radio de la Mer programme Oüi FM, MFM Radio, NRJ, RFM, RTL2, Skyrock, France Musique et Mouv’ ; ainsi que Radio Classique et Rire et Chansons pour la part musicale de leur programme). Cette offre est complétée par deux services thématiques parlés, France Info et France Culture .

12 Version publique soumise à débat contradictoire Plusieurs radios diffusent des programmes locaux. Outre le service public avec France Bleu Breiz Izel , le CSA a autorisé deux radios de catégorie A dont la thématique est confessionnelle (Radio Sainte-Anne – RCF Lorient ) ou culturelle régionale ( Radio Bro Gwened ). En catégorie B, le réseau régional indépendant Hit West diffuse ses programmes depuis Nantes, et Jaime Radio produit et diffuse son programme depuis Lorient. Enfin, un service national ( Virgin Radio Lorient ) comporte des décrochages locaux sur la zone de Lorient.

La nature et de durée du programme d’intérêt local de ces radios sont très diverses :

- Radio Sainte-Anne – RCF Lorient (catégorie A) diffuse un programme d’intérêt local réalisé dans la zone de Lorient d’une durée quotidienne généralement comprise entre cinq et sept heures (complété par le programme local fourni par Radio Sainte Anne – RCF Vannes pour environ deux heures par jour) ; Virgin Radio Lorient (catégorie C) diffuse un programme d’intérêt local d’une durée d’environ quatre heures par jour, réalisé majoritairement à Brest (seules les informations et rubriques locales sont réalisées à Lorient). Le reste du temps, ces services diffusent un programme national (le programme du serveur national RCF pour Radio Sainte Anne – RCF Lorient , le programme de la tête de réseau pour Virgin Radio Lorient ) ;

- Radio Bro Gwened (catégorie A) ainsi que les deux services de catégorie B (Hit West et Jaime Radio ) diffusent des programmes d’intérêt local pour une part majoritaire de leur temps d’antenne, en ayant recours le cas échéant à des fournisseurs externes pour quelques programmes (informations nationales, émissions thématiques…). Le programme d’intérêt local de Radio Bro Gwened est réalisé à Pontivy (même département que Lorient), celui de Hit West est réalisé à Nantes (Loire-Atlantique) et celui de Jaime Radio à Lorient.

- Pour le service public, France Bleu Breiz Izel diffuse un programme régional propre à l’ouest de la Bretagne, réalisé à Quimper (Finistère) et généralement diffusé entre 6 et 19 heures (en semaine), le temps d’antenne restant étant constitué des programmes de France Bleu communs à l’ensemble des stations du réseau.

S’agissant de la diversité de l’offre musicale , proposée pour l’essentiel par les services de catégorie B, C et D, on constate que de nombreux genres musicaux sont exposés (pop-rock, variété, groove-rap, dance-électro…).

Par ailleurs, la segmentation de l’offre selon l’âge du public ciblé couvre l’ensemble des populations avec, outre les radios tout public, une offre destinée à un public plutôt jeune ( Fun Radio, Skyrock, Mouv’…) , jeune-adulte ( Virgin Radio Lorient, RTL2, Rire et Chansons …) ou du public majoritairement adulte ( MFM Radio, RFM …).

Le paysage radiophonique de Lorient comprend un nombre de fréquences conforme à la moyenne d’autres villes de taille comparable. C’est la catégorie D qui comprend le plus grand nombre de radios. L’offre de programmes couvre une large gamme de thématiques et de publics. Toutefois, de nombreuses radios ont fait connaître leur intérêt pour cette zone dans le cadre de la consultation publique préalable.

13 Version publique soumise à débat contradictoire

2.1.3. L’audience des radios

L’audience de la radio à Lorient, sur la cible des 13 ans et plus, se situe à un niveau élevé. Sur le plan national, l’audience cumulée s’élève à 81,4 % en 2014 5. Elle se situe au-dessus de cette moyenne à Lorient (84 %). Sur la même période la durée d’écoute par auditeur (DEA) s’établit à 168 minutes en moyenne par jour, soit à un niveau proche de la moyenne nationale.

Audience cumulée en pénétration des services autorisés à Lorient (S14-J15 : septembre 2014 – juin 2015 / S13-J14 : septembre 2013 – juin 2014 / S12-J13 : septembre 2012 – juin 2013)(l’intervalle [0;5 %] représente des résultats d’audience compris entre ces deux bornes 6 ainsi que les résultats d’audience statistiquement non significatifs)

Radios S14-J15 S13-J14 S12-J13 RTL [10;20 %] [10;20 %] [10;20 %] EUROPE 1 [10;20 %] [10;20 %] [10;20 %] FRANCE INTER [10;20 %] [10;20 %] [10;20 %] NRJ [5;10 %] [10;20 %] [10;20 %] RMC [5;10 %] [10;20 %] [5;10 %] SKYROCK [5;10 %] [5;10 %] [10;20 %] FUN RADIO [5;10 %] [5;10 %] [5;10 %] FRANCE INFO [5;10 %] [5;10 %] [10;20 %] RIRE ET CHANSONS [5;10 %] [5;10 %] [5;10 %] RFM [5;10 %] [5;10 %] [0;5 %] RTL 2 [5;10 %] [5;10 %] [0;5 %] VIRGIN RADIO LORIENT [0;5 %] [0;5 %] [0;5 %] HIT WEST [0;5 %] [5;10 %] [0;5 %] JAIME RADIO [0;5 %] [0;5 %] [0;5 %] RADIO CLASSIQUE [0;5 %] [0;5 %] [0;5 %] FRANCE CULTURE [0;5 %] [0;5 %] [0;5 %] MFM RADIO [0;5 %] [0;5 %] [0;5 %] FRANCE BLEU BREIZ IZEL [0;5 %] [0;5 %] [0;5 %] LA RADIO DE LA MER / OUI FM [0;5 %] [0;5 %] [0;5 %] MOUV' [0;5 %] [0;5 %] [0;5 %] FRANCE MUSIQUE [0;5 %] [0;5 %] [0;5 %] RCF RADIO SAINTE ANNE [0;5 %] [0;5 %] [0;5 %] RADIO BRO GWENED [0;5 %] [0;5 %] [0;5 %] Source : Médiamétrie – Médialocales – ensemble 13 ans et plus

5 Source : Médiamétrie – Enquête 126 000 Radio septembre 2013 – juin 2014. 6 Dans le présent document, la notation [a;b%] désigne un pourcentage compris entre a % et b %. 14 Version publique soumise à débat contradictoire Part d’audience des services autorisés à Lorient 7

Radios S14-J15 S13-J14 S12-J13 RTL [10;20 %] [10;20 %] [10;20 %] FRANCE INTER [10;20 %] [10;20 %] [10;20 %] EUROPE 1 [10;20 %] [10;20 %] [10;20 %] RMC [10;20 %] [5;10 %] [10;20 %] RFM [5;10 %] [0;5 %] [0;5 %] NRJ [0;5 %] [0;5 %] [0;5 %] RIRE ET CHANSONS [0;5 %] [0;5 %] [0;5 %] JAIME RADIO [0;5 %] [0;5 %] [0;5 %] RTL 2 [0;5 %] [5;10 %] [0;5 %] FUN RADIO [0;5 %] [0;5 %] [0;5 %] SKYROCK [0;5 %] [5;10 %] [5;10 %] FRANCE INFO [0;5 %] [0;5 %] [5;10 %] HIT WEST [0;5 %] [0;5 %] [0;5 %] VIRGIN RADIO LORIENT [0;5 %] [0;5 %] [0;5 %] LA RADIO DE LA MER / OUI FM [0;5 %] [0;5 %] [0;5 %] FRANCE BLEU BREIZ IZEL [0;5 %] [0;5 %] [0;5 %] FRANCE CULTURE [0;5 %] [0;5 %] [0;5 %] RADIO CLASSIQUE [0;5 %] [0;5 %] [0;5 %] MFM RADIO [0;5 %] [0;5 %] [0;5 %] Source Médiamétrie – Médialocales – ensemble 13 ans et plus

La part d’audience cumulée des trois opérateurs locaux ou régionaux susceptibles de ponctionner significativement le marché publicitaire local de Lorient apparaît particulièrement faible puisqu’au cours de la période septembre 2014 – juin 2015, elle s’établit à [5;10 %] et représente donc [5;10 %] des PDA de l’ensemble des services autorisés dans la zone.

2.1.4. La santé économique des opérateurs se finançant significativement sur le marché publicitaire local

(Les éléments financiers figurant dans cette partie sont couverts par le secret des affaires).

Les acteurs actifs sur le marché publicitaire local sont essentiellement les services de catégories B et C (les services de catégorie A, du fait de leurs engagements conventionnels et des restrictions propres à leur catégorie, n’ont qu’une influence marginale sur ce marché : la durée maximale quotidienne de publicité locale ne dépasse pas six minutes). C’est pourquoi, la présente étude examine plus particulièrement la situation de trois radios.

7 Seuil de publication à partir de 1 % de part d’audience. L’intervalle [0;5 %] représente des résultats d’audience compris entre ces deux bornes ainsi que les résultats d’audience statistiquement non significatifs. 15 Version publique soumise à débat contradictoire

Hit West (société Nantes Médias)

(en k€) 2011 2012 2013 2014 Chiffre d’affaires […] […] […] […] Charges d’exploitation […] […] […] […] Résultat d’exploitation […] […] […] […] Résultat net […] […] […] […] Capitaux propres […] […] […] […]

Source : déclaration de l’éditeur. Les données portent sur l’ensemble de l’activité de la société titulaire et non sur la seule zone de Lorient (pas de comptabilité analytique par zone de diffusion)

Jaime Radio (société Fréquence Bretagne Sud)

(en k€) 2011 2012 2013 2014

Chiffre d’affaires […] […] […] […]

Charges d’exploitation […] […] […] […]

Résultat d’exploitation […] […] […] […]

Résultat net […] […] […] […]

Capitaux propres […] […] […] […]

Source : déclaration de l’éditeur.

[…]

16 Version publique soumise à débat contradictoire

Virgin Radio Lorient (société Virgin Radio Réseau Nord, fusionnée depuis avec Virgin Radio Régions)

(en k€) 2011 2012 2013 2014

Chiffre d’affaires […] […] […] […]

Charges d’exploitation […] […] […] […]

Résultat d’exploitation […] […] […] […]

Résultat net […] […] […] […]

Source : déclaration de l’éditeur. Les données portent sur l’activité de la société titulaire sur la seule zone de Lorient (les capitaux propres sont communs à l’ensemble des zones exploitées par le titulaire et ne sont donc pas pertinents pour cette étude)

Les rapports d’activité transmis chaque année au CSA par les titulaires d’autorisations d’émettre ne comportent pas tous le même degré de précision. Les informations collectées font apparaître des situations financières très contrastées, avec un acteur présentant une situation dégradée et structurellement déficitaire.

2.2. Les autres médias présents dans la zone

Outre les radios locales, plusieurs médias se financent sur le marché publicitaire local.

2.2.1. La presse locale

Lorient est une des rares zones à disposer de deux titres de presse quotidienne régionale indépendants :

• Ouest-France , premier quotidien français, est édité par la société SIPA-Ouest-France, contrôlée par une association à but non lucratif et dirigée par François-Régis Hutin. Le siège du journal est situé à Rennes ; la zone de couverture s’étend actuellement aux trois régions de l’Ouest (Bretagne, Pays-de-la-Loire, Basse-Normandie), avec de nombreuses éditions départementales ou locales, dont celle de Lorient.

Le groupe contrôle également les titres ligériens Presse-Océan , Le Courrier de l’Ouest et Le Maine Libre (rachetés au groupe Hersant), de nombreux titres hebdomadaires via la filiale Publihebdos, et possède des participations notamment dans le quotidien gratuit 20 Minutes et dans les éditions Ouest-France / Edilarge.

17 Version publique soumise à débat contradictoire

• Le Télégramme est le second quotidien régional présent dans la zone, avec une édition locale. Basé à Morlaix (Finistère) et diffusant sur les trois départements de l’ouest de la Bretagne, il est un des rares quotidiens français à avoir augmenté ses ventes au cours des dernières années, contrairement à son concurrent local.

Le groupe s’est diversifié dans l’évènementiel (en collaboration avec la société Morgane Productions) et dans la télévision locale avec les chaines Tébéo (Finistère) et Tébésud (Morbihan, basée à Lorient).

Lorient ne dispose pas de quotidiens gratuits, mais quelques hebdomadaires sont diffusés.

2.2.2. L’offre de télévision locale

France 3 Bretagne (antenne régionale de France 3 Ouest) dispose d’un bureau local à Lorient mais ne diffuse pas de décrochage spécifique à la zone ; les programmes locaux produits à Brest par l’antenne locale France 3 Iroise , en français et en breton, sont diffusés à Lorient (édition du soir, An Taol Lagad , etc.).

Lorient accueille depuis 2009 une télévision locale privée, propriété du Télégramme à la suite d’un redressement judiciaire : autorisée sous le nom de Ty Télé, elle a été renommée en 2013 Tébésud (Télé Bretagne Sud) . Cette chaîne, dont les studios sont situés à Lorient, couvre les principales agglomérations du département du Morbihan.

Viamédia, filiale du Télégramme, commercialise les espaces publicitaires du quotidien ainsi que ceux de Tébésud. En 2013, le chiffre d’affaires de Tébésud s’est élevé à […], pour un résultat net de […]. Les recettes issues du secteur privé se sont élevées à […].

3. Les caractéristiques du marché publicitaire de Lorient

Les changements significatifs intervenus dans le paysage radiophonique et publicitaire au cours des dix dernières années sont les suivants :

- changement de catégorie, de C en D, des services RFM Bretagne et Skyrock Lorient en 2006 (arrêt de la diffusion d’un programme d’intérêt local et arrêt de l’exploitation du marché publicitaire local à Lorient) ; - disparition de M Radio (catégorie A) en 2007 ; - autorisation de Ty Télé en 2009 ; - changement de contrôle, puis de nom de Jaime Radio (catégorie B, ex-Soleil Bretagne Sud) en 2012 ; - cession de Ty Télé au Télégramme en 2013 ; changement de nom en Tébésud .

Le marché publicitaire local a donc connu, au cours des dix dernières années, la disparition de deux acteurs radiophoniques locaux. Au cours de la même période, un nouvel acteur télévisuel d’envergure départementale a été créé.

18 Version publique soumise à débat contradictoire 3.1. Volume global du marché publicitaire NB : Certains des éléments de cette partie ne sont pas communicables.

Selon les chiffres fournis par l’institut France Pub, en 2014, les dépenses moyennes en investissements publicitaires pour des agglomérations de la taille de Lorient (entre 100 000 et 200 000 habitants), étaient de […] M€ par unité urbaine, en diminution de [10;20 %] par rapport à 2007, avec une dépense moyenne par habitant de […] € en 2014 (contre […] € en 2007).

Les dépenses médias pour cette catégorie d’agglomérations s’établissent à […] M€ en moyenne par unité urbaine (en baisse de [30-40 %] par rapport à 2007), soit une dépense média par habitant de […] €.

Dans le ressort du comité territorial de l’audiovisuel (CTA) de Rennes, les dépenses moyennes publicitaires (toutes tailles d’agglomérations confondues) s’établissent en 2014 à […] M€ par unité urbaine, en diminution de [10;20 %] par rapport à 2007 (soit la deuxième diminution la plus faible de tous les CTA), avec une dépense moyenne par habitant de […] €, soit la plus élevée de tous les CTA (en comparaison : […] € pour le CTA de Lille, […] € pour le CTA de Nancy, […] € pour le CTA de Caen).

Ces points de référence posés, l’analyse ci-dessous des données propres à Lorient permet d’établir la robustesse du marché publicitaire de cette zone.

Remarque : pour l’ensemble des tableaux ci-dessous, sont indiquées les données propres à la zone de Lorient et, entre parenthèses, les valeurs moyennes pour les agglomérations comprises entre 100 000 et 200 000 habitants (tranche dans laquelle se situe Lorient).

Dépense totale publicitaire pour la zone de Lorient (en M€)

Evolution 2007 2012 2013 2014 2007-2014 […] […] […] […] [-10;-5 %] Source : France Pub

Dépense publicitaire par habitant pour la zone de Lorient (en €)

Evolution 2007 2012 2013 2014 2007-2014 […] […] […] […] [-10;-5 %] Source : France Pub

Dépense publicitaire hors-médias / médias pour la zone de Lorient (en M€)

Evolution 2007 2012 2013 2014 2007-2014 Hors-médias […] […] […] […] [+10;+15 %]

19 Version publique soumise à débat contradictoire Médias […] […] […] […] [-35;-30 %] Source : France Pub

Dépense publicitaire médias par habitant pour la zone de Lorient

Evolution 2007 2012 2013 2014 2007-2014 […] […] […] […] [-35;-30 %] Source : France Pub

On observe entre 2007 et 2014 une diminution importante des dépenses publicitaires médias à Lorient. Celles-ci se situent cependant en 2014 à un niveau légèrement supérieur à celui des villes de taille comparable, et en légère augmentation par rapport à 2013.

3.2. Répartition par média

Dépenses publicitaires médias pour la zone de Lorient (en M€) et évolution

Evolution 2007 2012 2013 2014 2007-2014 Presse […] […] […] […] [-50;-40 %] Affichage […] […] […] […] [-15;-10 %] Radio […] […] […] […] [-15;-10 %] Internet […] […] […] […] - TV/Cinéma […] […] […] […] -

A Lorient, le média radio connait, comme tous les médias « traditionnels » et à l’instar de l’ensemble du pays, une baisse des dépenses publicitaires mais celle-ci est beaucoup moins importante que pour la presse, qui perd près de la moitié de ses investissements entre 2007 et 2014.

Part de marché des différents médias

2007 2012 2013 2014

Presse [60;80 %] [60;80 %] [50;60 %] [50;60 %]

Affichage [10;20 %] [20;30 %] [10;20 %] [10;20 %] Radio [10;20 %] [10;20 %] [10;20 %] [10;20 %] Internet [0;10 %] [0;10 %] [0;10 %] [10;20 %] TV/Ciné [0;10 %] [0;10 %] [0;10 %] [0;10 %] Total 100 % 100 % 100 % 100 %

20 Version publique soumise à débat contradictoire

La part de marché de la radio à Lorient se situe dans la moyenne des agglomérations de taille comparable. La presse conserve une part de marché importante, ce qui peut s’expliquer par la présence dans la zone de deux titres indépendants.

Le marché publicitaire de l’agglomération lorientaise a connu, comme partout ailleurs, une rétraction entre 2007 et 2014. Sur certains indicateurs, il demeure toutefois plus important que la moyenne des agglomérations de taille comparable.

C’est avant tout le marché de la publicité média qui a supporté cette baisse des investissements alors que le hors média a quant à lui augmenté son chiffre d’affaires.

Si le volume dédié à la radio est en diminution, celle-ci est toutefois nettement moins marquée que celle de la presse et la radio voit même sa part de marché augmenter depuis 2007.

3.3. Le marché publicitaire en radio

3.3.1. Les régies publicitaires actives au plan local

Une seule régie publicitaire est active à Lorient : Régie Radio Régions (ex-Europe Régies Ouest), filiale commune des groupes Lagardère Publicité et Précom-Ouest-France, assure la commercialisation des espaces publicitaires locaux des services Hit West et Virgin Radio Lorient .

Jaime Radio assure elle-même la commercialisation de ses espaces publicitaires.

Les deux autres services locaux, en catégorie A, ont une influence non significative sur le marché publicitaire local (durée quotidienne maximale de publicité : 6 minutes par jour).

Pour la publicité nationale, seul un service de catégorie B ( Hit West ) est adhérent au GIE Les Indés Radios, qui fait appel à TF1 Publicité pour le compte de l’ensemble de ses adhérents.

L’autre service de catégorie B ( Jaime Radio ) ne diffuse pas actuellement de publicité nationale […].

3.3.2. Poids en audience (PDALC) et/ou en chiffre d’affaires publicitaires sur ce marché

En partant du principe qu’il existe une corrélation entre la part d’audience (PDA) d’une radio et sa part de marché publicitaire, cette étude consiste à calculer la part d’audience locale commercialisable (PDALC) de chaque radio de catégories B et C. La PDALC est le rapport entre l’audience d’une station et l’audience totale des radios autorisées à diffuser, dans une agglomération, de la publicité locale 8.

8 Cf. lettre de la DGCCRF en date du 29 mai 1998 relative à la prise de contrôle de par NRJ. 21 Version publique soumise à débat contradictoire

Données brutes (en %) PDALC (en %) PDA Service Cat. Calcul par Total par S 13 - J 14 S 14 - J 15 moyenne sur service régie 2 ans HIT WEST B [0;5] [0;5] [0;5] [40;50] VIRGIN [50;70] RADIO C [0;5] [0;5] [0;5] [10;20] LORIENT

JAIME RADIO B [0;5] [0;5] [0;5] [30;40] [30;40]

Total [0;5] [0;5] [5;10] 100,0 100,0

Source : Médiamétrie - Médialocales - ensemble 13 ans et +

Régie Radio Régions (ex-Europe Régies Ouest), qui commercialise deux services ( Hit West et Virgin Radio Lorient ) sur les trois actifs localement, possède logiquement une part d’audience locale commercialisable prépondérante.

4. Bilan des contributions

La synthèse des contributions en réponse à la consultation publique est annexée à cette étude.

Sur les 18 réponses, le report de l’appel aux candidatures n’est demandé que par un seul contributeur. La quasi-totalité des autres contributeurs souhaitent quant à eux la mise en appel des fréquences envisagées, avec parfois des souhaits de conditions ou de limitations.

22 Version publique soumise à débat contradictoire

Conclusion

Les éléments exposés dans cette étude montrent que si Lorient est une agglomération dynamique sur le plan économique, son marché publicitaire local connait toutefois une baisse, plus ou moins marquée selon les médias, alors que l’internet capte une part minoritaire mais croissante de ces mêmes investissements.

Néanmoins, la baisse observée est de l’ordre de celle d’autres agglomérations de taille comparable, ainsi que le montre la comparaison avec la moyenne des agglomérations comprenant entre 100 000 et 200 000 habitants. Par ailleurs, certains indicateurs du marché publicitaire local de Lorient, ponctionné en radio par seulement trois opérateurs, demeurent supérieurs à ceux de la moyenne des zones équivalentes.

La consultation publique, organisée par le CSA en mars et avril 2015, témoigne quant à elle de l’intérêt de nombreux acteurs locaux, régionaux et nationaux pour la mise en appels de fréquences dans la zone de Lorient. Plusieurs contributeurs soulignent cependant la fragilité générale de la publicité en France, notamment dans les villes de taille moyenne comme Lorient.

Pour autant, l’évolution récente de la situation du marché publicitaire de la zone ne semble pas être telle qu’elle justifie de devoir attendre deux années supplémentaires avant de pouvoir proposer ces nouvelles ressources lors d’un appel aux candidatures.

Enfin, rien ne semble justifier de limiter l’appel aux candidatures à certaines catégories de services.

Au regard de l’ensemble des éléments exposés et analysés dans cette étude, et des conclusions qui en sont tirées, il est proposé de considérer, sur le fondement de l’article 31 de la loi du 30 septembre 1986, qu’il n’est pas nécessaire de différer le lancement de l’appel dans la zone.

23 Version publique soumise à débat contradictoire Annexe

Synthèse de la consultation publique en vue du lancement d’un appel aux candidatures en radio dans la zone de Lorient

18 contributions reçues

Dans la zone de Lorient (Morbihan), trois fréquences correspondent à des autorisations qui arrivent à échéance le 27 janvier 2016 et une fréquence a fait d’une abrogation d’autorisation. Par ailleurs le Conseil a identifié dans cette zone quatre nouvelles fréquences qui pourraient être mises à l’appel. Le Conseil, en vertu des dispositions de l’article 31 de la loi n° 86-1067 du 30 septembre 1986 modifiée relative à la liberté de communication, a organisé une consultation publique préalable dans la zone de Lorient, sur laquelle « les décisions d’autorisations d’usage de la ressource radioélectrique sont susceptibles de modifier de façon importante le marché en cause ». Au total, 18 contributions ont été reçues, réparties de la façon suivante : - 13 émanant de radios autorisées : 1 en catégorie A, 5 en catégorie B, 7 en catégorie C, D et E ; - trois émanant de porteurs de nouveaux projets ; - une émanant d’une organisation représentative ; - une émanant d’un particulier. Une grande majorité des contributeurs a manifesté le souhait d’être candidat dans la zone de Lorient. Quatre questions étaient posées, qui ont fait l'objet de réponses diverses, dont on trouvera la synthèse ci-dessous.

Question 1 – « Convient-il, selon vous, de limiter l'appel à candidatures dans la zone de Lorient à certaines catégories et dans quelle(s) hypothèse(s) ? »

Les contributeurs sont partagés sur cette question. Les motivations des contributeurs demandant la limitation de l’appel à certaines catégories sont par ailleurs assez diversifiées.

1.1 Les contributions défavorables à la limitation de l’appel à candidatures à certaines catégories :

Quatre contributeurs, opérateurs nationaux et régionaux, ne souhaitent pas une telle limitation. Dans certains cas, ceux-ci s’en remettent au Conseil pour préserver au mieux les équilibres en

24 Version publique soumise à débat contradictoire présence eu égard au paysage radiophonique existant. Il est également demandé de veiller à ne pas sur-représenter le service public. Sans aller jusqu’à une limitation à certaines catégories, il est demandé par deux opérateurs et un contributeur externe de donner la priorité aux radios de catégorie A et/ou B, voire de réserver une ressource pour un service de catégorie A en raison de l’absence d’un tel service généraliste dans la zone.

1.2 Les contributions favorables à la limitation de l’appel aux candidatures à certaines catégories :

Les neuf autres contributions qui se sont exprimées sur cette question sont favorables à cette limitation, mais diffèrent sur sa mise en œuvre :

- une limitation aux services locaux ou régionaux (catégories A et B)

Trois contributeurs (deux projets et un opérateur existant) préconisent une telle limitation en faveur des radios de catégorie A en raison de la sous-représentation de cette catégorie dans la zone, ou parce que les radios commerciales y seraient déjà suffisamment représentées. Un contributeur note que les deux radios associatives déjà autorisées à Lorient diffusent des formats thématiques très spécifiques (langue bretonne, religion) et qu’il manquerait un service associatif généraliste. Un porteur de projet propose cette limitation aux catégories A et B, car 75 % des fréquences dans la zone seraient attribuées actuellement aux trois autres catégories (C, D et E). Selon lui, au moins 50 % des nouvelles ressources (soit deux fréquences) devraient être attribuées à des services de catégorie A. Un opérateur régional propose quant à lui d’exclure les radios de catégorie D, qui seraient sur- représentées, mais pas celles de catégorie C. Enfin, un opérateur national et un autre contributeur proposent de limiter l’appel aux catégories B, qui seraient sous-représentées, mais aussi à certains opérateurs de catégories D et E dits « indépendants ».

- une limitation aux services indépendants

Deux opérateurs nationaux et un contributeur externe ne proposent pas d’exclure intégralement les services à vocation nationale ou multi-villes (catégories D et E), mais de différencier les candidatures en fonction de la nature du service. Il est ainsi demandé de favoriser les candidatures des services de catégories B, D et E indépendants (n’appartenant pas à un groupe de radios nationales) qui proposent des programmes « originaux ». Un de ces contributeurs propose de réserver une part des nouvelles ressources aux services de catégorie D qui ne viendront pas exploiter le marché publicitaire local.

25 Version publique soumise à débat contradictoire - une limitation aux services nationaux et associatifs

A l’encontre de la grande majorité des autres contributeurs, un opérateur local propose de limiter l’appel aux catégories A, D et E, qui ne sont pas susceptibles de fragiliser le marché publicitaire local et ses acteurs.

Question 2 – « En fonction des possibilités de partage des ressources publicitaires locales dans cette zone et de l’offre radiophonique existant dans la zone (notamment de radios qui contribuent à une mission d’animation sociale de proximité), quelle pourrait-être la part des fréquences affectée aux radios commerciales ayant accès au marché publicitaire local ? »

Deux contributions d’opérateurs ne se prononcent pas sur cette question, en raison de la catégorie du répondant (A ou D, n’intervenant pas sur ce marché publicitaire local). Les autres réponses à cette question diffèrent sensiblement, notamment en fonction de l’origine ou de la catégorie du contributeur. Elles peuvent être classées en trois types :

- Plusieurs contributions estiment que le marché publicitaire local n’est pas capable d’accueillir un service commercial supplémentaire.

Un opérateur national et deux porteurs de projets associatifs estiment que la crise de la publicité ne permet plus d’accueillir un nouvel acteur sans déstabiliser l’ensemble des acteurs déjà en place. Un de ces contributeurs insiste notamment sur la grande fragilité des marchés publicitaires des agglomérations de moins de 60 000 habitants. Un opérateur local, reprenant cet argument de la fragilité du marché publicitaire local et de la situation économique de la zone de Lorient, insiste sur les risques qui pèseraient sur les acteurs actuels, notamment indépendants, en cas d’arrivée d’un nouvel acteur dans la zone, a fortiori si celui-ci est commercialisé par la même régie que celle qui commercialise déjà deux services à Lorient.

- D’autres contributeurs sont plus nuancés tout en soulignant la situation délicate du marché publicitaire actuel.

Trois opérateurs nationaux soulignent en effet la crise que connait la publicité depuis plusieurs années, et qui serait encore plus visible dans certaines agglomérations. Pour autant, il est seulement demandé au Conseil d’agir avec discernement et en ayant le souci de ne pas déstabiliser les acteurs déjà actifs sur le marché publicitaire de la zone. Un seul de ces contributeurs donne une estimation chiffrée, en proposant l’attribution d’une seule ressource, le cas échéant, à un service venant exploiter le marché publicitaire local.

26 Version publique soumise à débat contradictoire - Les autres contributeurs estiment que plusieurs nouveaux services commerciaux pourraient venir exploiter le marché publicitaire local sans dommages.

Dans ces cinq contributions, il est généralement rappelé que Lorient est une agglomération importante (3 ème de la région Bretagne, aire urbaine de plus de 200 000 habitants) alors même que le nombre de services actifs sur le marché publicitaire local serait moins important que les autres agglomérations de même taille, voire que des zones voisines moins peuplées (comparaison avec Vannes). Certains contributeurs estiment par ailleurs que l’offre commerciale actuelle n’est pas suffisante pour créer un réel dynamisme publicitaire, soit parce qu’il manquerait des services s’adressant à des cibles particulières (séniors), soit parce qu’une seule régie commercialise actuellement deux services sur les trois actifs localement. Un contributeur suggère également de pondérer l’exploitation du marché publicitaire local par l’audience des services concernés, qui conduirait selon lui à réduire sensiblement cet impact réel. Quatre de ces contributions proposent donc que le Conseil autorise un à deux nouveaux services de catégorie B dans la zone de Lorient, en estimant que ceci ne serait pas à même de déstabiliser le marché publicitaire local. Un autre contributeur précise que l’autorisation de services de catégorie B déjà implantés dans des zones voisines ou proches serait de nature à moins impacter le marché publicitaire de la nouvelle zone qu’un service nouvellement créé. Il est donc suggéré de privilégier l’autorisation des services existants, en complément aux services indépendants de catégorie D et E qui n’interviennent pas sur ce marché.

Question 3 – « Quelles sont vos estimations du marché publicitaire de la zone décrite, pour l’ensemble des médias d’une part, et des supports hors médias d’autre part ? »

Seules deux contributions d’opérateurs régionaux et nationaux (qui ont d’ailleurs la même source) donnent des éléments chiffrés sur le marché publicitaire de la zone (chiffres 2014) :

- Marché publicitaire médias de la zone : […] M€ - Marché publicitaire hors médias de la zone : […] M€

La radio ne capterait que [0;5 %] du marché publicitaire médias, soit environ […] € nets annuels.

Les autres contributeurs ne se prononcent pas sur cette question, sauf pour rappeler le cas échéant leur intérêt pour la zone ou pour préciser son dynamisme au-delà des chiffres (il est ainsi fait mention d’une zone de chalandise qui porterait jusqu’à Quimperlé, dans le département voisin du Finistère).

Un autre contributeur met par ailleurs en avant la part d’audience réduite des programmes locaux par rapport aux agglomérations de même taille, alors même que l’audience de la radio en général est plus élevée dans la zone de Lorient que dans ces autres agglomérations.

27 Version publique soumise à débat contradictoire Cette comparaison permet selon lui de confirmer une offre publicitaire insuffisante et demande donc son renforcement par l’autorisation de nouveaux services.

Enfin, un opérateur local met en avant la présence (devenue rare en France) de deux quotidiens régionaux dans la zone, ainsi que d’une télévision locale et de journaux gratuits.

Question 4 – « Avez-vous d’autres éléments à porter à la connaissance du Conseil ? »

Plusieurs contributeurs rappellent dans cette dernière partie leur intérêt pour émettre dans la zone (un d’entre eux propose une nouvelle fréquence).

Un opérateur national et un porteur de projet demandent que l’appel aux candidatures dans la zone permette la représentation de différents styles musicaux ou de l’ensemble de la population parmi les services qui seront autorisés.

Deux contributeurs rappellent également l’intérêt de plusieurs radios pour la mise en appel de ressources qui seraient inexploitées à l’heure actuelle, dans le haut de la bande FM. Un contributeur se félicite, à ce sujet, que l’appel lancé le 18 mars 2015 par le Conseil contienne, dans certaines zones, des fréquences issues de ce « haut de bande ».

Des remarques ont également été faites sur la présence, dans la maquette du plan de fréquences, d’une ressource en contrainte d’assignation avec la zone de Vannes ; un contributeur estime que le programme concerné est déjà reçu correctement dans la zone de Lorient 9, tandis qu’un autre considère que les contraintes d’assignation se feraient au seul bénéfice des réseaux nationaux.

9 Des mesures techniques réalisées par le Conseil ont cependant montré que les niveaux de champs relevés à Lorient ne permettent pas de considérer que le programme concerné est reçu correctement dans cette zone. 28 Version publique soumise à débat contradictoire

LISTE DES CONTRIBUTEURS (par ordre alphabétique)

Organisation professionnelle :

- SIRTI (Syndicat Interprofessionnel des Radios et Télévisions Indépendantes)

Radio autorisée en catégorie A :

- Radio Harmonie Cornouaille

Radios autorisées en catégorie B :

- Alouette - Jaime Radio - Radio Bonheur - Radio Caroline - Radiocéan

Radios autorisées en catégorie C, D et E :

- - (MFM Radio – ) - Lagardère Active (Europe 1 – Virgin Radio – RFM) - NRJ Group (NRJ – Chérie FM – Nostalgie – Rire et Chansons) - Oüi FM - Radio FG - RTL Group (RTL – RTL2 – Fun Radio)

Nouveaux projets :

- Bleu Marine - Compagnie des Ondes & An Oriant médias - Dynamic Radio

Autres :

- Un particulier.

29 Version publique soumise à débat contradictoire