f e s t i v a l documentaire e d u fi lm 2 é d i t i o n échos échos d’­ici, d’ailleurs sur les pas de Christophe de Ponfilly

2009 16-17-18 oct. Labastide- v e n d r e d i 16 o c t o b r e 18 h 30 18 h 30 La fête des images nécessaires 17 h Sa l l e 1 > Bienvenue à Bataville carte blanche Au nord de tous les suds, à la cinémathèque PSa l l e 1 R> ouvertureO du festival.G de FrançoisR CaillatAMME au fin bout de la péninsule du Tarn, de toulouse projection gratuite : Sa l l e 2 > en avant-première entre mémoires ouvrières Et vive l’école Sa l l e 1 > L’ordre règne à Simcaville Journal d’une orange et appétits d’avenir, de Christophe de Ponfilly « aller simple » de Catherine Moulin ça s’appelle Labastide-Rouairoux. de Jacqueline Gesta et Jean-François Comte 18 h > inauguration officielle > Le cheminot Pour la deuxième année, 19 h 30 21 h 15 de Fernand Moszkowicz la montagne accouche Sa l l e 1 > Carnet de route Sa l l e 1 > La fièvre de l’or sur la ligne de partage des yeux

« Au cœur de la révolte iranienne » d’Olivier Weber 21 h 15 d’une fête intelligente Sa l l e 1 > Fils de Rojo de Manon Loizeau Sa l l e 2 > Anges et démons de la cité N’agis jamais contre ta conscience de Dominique Gauthier une fête des images 21 h 15 de Frédéric Laffont des images nécessaires. même si l’état te le demande. Al b e r t Einstein Sa l l e 1 > La Vida Loca à l’ordre du jour, de Christian Poveda d i m a n c h e 18 o c t o b r e e t a u s s i … les jours de l’ordre, Sa l l e 2 > Poussières de guerre 10 h Horaires à consulter à l’accueil les obéissants et les rebelles, de Christophe de Ponfilly Sa l l e 1 > spéciale afrique Projections gratuites la marche au pas ou pas. édito > Aventure en Sa l l e d e l a mairie Comment rester soi s a m e d i o c t o b r e Le thème « Obéissance, Désobéissance » pourrait inquiéter. Qu’on 17 de Jean-Paul Ngassa > Nos enfants de la Patrie parmi les autres se rassure, aucun danger à participer au festival de Labastide- de Christophe de Ponfilly 10 h et Philippe Brunet sans être maître ni être esclave ? Rouairoux 2009, les seuls éclats seront ceux de la pensée, Sa l l e 1 > en avant-première > Et vive l’école > Une affaire de nègres Sans trahir ni désobéir ? du verbe et des images. Il y aura du sage et du turbulent, du Ni vieux, ni traîtres, suite et fin de de Christophe de Ponfilly d’Osvalde Lewat-Hallade Vaste débat, jamais clos, consensuel et du polémique, du léger et du tragique. Ce qui se Pierre Carles et Georges Minangoy > Mouna de Bernard Baissat Sa l l e 2 > Chronique juste éclairé par l’écran blanc joue sur l’écran, c’est le monde lui-même avec toutes ses éner- Sa l l e 2 > visa pour l’esav > Archives INA Pyrénées des hauts plateaux gies et nous souhaitons à chacun de s’y nourrir, non de chimères > L’Empreinte de Guillaume Bordier > Sé a n c e s p é c i a l e les grands témoins du monde de Christophe de Ponfilly mais de ­questions en écho à sa propre recherche. > Petits Hommes de Nantenaina Lova l e s a m e d i 17 o c t o b r e à 14 h : et les petites lampes Ce qui nous touche chez les auteurs des documentaires que 14 h Courts métrages palestiniens de nos consciences. 14 h nous proposons, c’est leur engagement, leur vision d’un cinéma Sa l l e 1 > Un pas dans la nuit Mu s é e départemental d u Te x t i l e Sa l l e 1 > En conscience je refuse Gérard Bastide, citoyen qui témoigne et questionne, miroir des attentes et des ou la désobéissance > Le cri de la mer de Aïcha Thiam d’obéir de Jean-Luc Galvan incertitudes du temps : vraies crises politiques, sociales, écolo­ d’Emmanuel Laborie maire adjoint à la Culture > Désobéissances civiles d’Hervé Ma i s o n d e r e t r a i t e Ro u a n e t Ic h é giques, vraies fausses crises financières, doute sur la direction à l e s a m e d i o c t o b r e à h Sa l l e 2 > La Vida Loca 17 15 : e Denyons et Pierre Trouillet prendre dans ce x x i siècle qui, selon la courageuse affirmation de Christian Poveda > Et vive l’école Sa l l e 2 > Un îlot dans la tempête de Christophe de Ponfilly d’un précédent Président de la République française, devrait être de Neus Viala 16 h celui de l’éthique. Exposition photo itinérante dans le cadre de Qu’ils filment l’école ou la prison, la famille ou la rue, les fêtes 16 h “nos voisins d’ailleurs” « Le pays de la terre qui brûle » ou les guerres, ces réalisateurs, au-delà de l’émotion, s’adressent Sa l l e 1 > Jesus Camp d’Alain Keler de Heidi Ewing et Rachel Grady Sa l l e 1 > Un aller simple aux consciences car c’est en elles qu’on trouvera les raisons de pour Maoré choisir entre obéissance et désobéissance. Sa l l e 2 > Le mystère Toledo Et encore d’Agnès Fouilleux > Nos ailleurs sont ici de Lucas Mouzas Marie Bernar, Sa l l e 2 > No Comment > Des surprises au coin de la rue… Sa l l e d e s f ê t e s > Échos-ci, Échos-là agora et gourmandises de Nathalie Loubeyre > De la musique tous les soirs ➜Sa l l e 1 : cinéma jacques brel ➜ Sa l l e 2 : salle du club des aînés 3 4 Reza chagrins, desséparations. au-delà les efface qui trésor ce reste Il nom. le importe l’autre.Peu pour notre ami commun… « à ainsi pensant sienne la sur moi et épaule mon sur tête sa mis a il doucement, très et Puis, afghane. fierté sa hissaient tra - qui larmes des gouttes les vu j’aitête, la détourne ne qu’il Avant sûr… être voulait s’il comme encore,regardé m’a vieux Le mais croire, y pas plantant sesyeux danslesmiens, ilacompris. voulait ne s’il comme incrédule, regardé m’a Il parrain dufestival « pour amitié grande sa raconter me écouté l’avoir Après d’hésitation. moment un eu J’ai temps. le tout infirmier Un « fois-ci fois-ci le vieux de s’inquiétait son ami français. J’ai dit cette Mais afghan. boulanger le Ahmad, forcément connaissait monde temps… Du genre Du temps… quelque depuis émigré ami un lointain, cousin d’un sujet au plutôt boulanger un chez France, en travaille qui Ahmad que devient-il moment,un depuis ami mon de nouvelles des eu n’aipas France,je dit me et moi s’approchade jour,vieux Un un u Panjshir, vallée du la dans J’étais u ajhr tu ls es e vlae vnin m voir, me venaient villages « des gens les tous Panjshir, Au moi, surles­ je luifisquandilavait ans, huit quinousentraîne, luiet pour­ « signifie prénom le Delazad, dont fils mon l’entourent, avec qui montagnes !!!??? l’ami de Massoud de l’ami , suivant ainsi le déroulé de cette promesse que promesse cette de déroulé le ainsi suivant

». « ». frontières, la fidélité en l’ami, au-delà des l’ami, au-delà en fidélité ­frontières,la Qui routes dumonde depuis l’année dernière. ? Un journaliste Un ? » é ?

» D’habitude il y a toujours ce genre de question, mais ? u ls lns des flancs les sur videmment, deChristophe. ilparlait dis-je. » : « »

Ah, tu viens de Francede viens tu Ah, ; ils racontaient des histoires à Delazad. à histoires des racontaient ils ; Kilishtouf KILISHTOUF « Ben, celui qui a fait des films… j’étais avec lui j’étaisavec films… des fait a qui celui Ben, ? Il m’a dit m’a Il » » pour l’un, « , e u a anné a nouvelle. la annoncé ai lui je », m libre âme

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? Tu n’as pas vu mon cousinmon vu Tun’aspas? Non, mon ami KILISHTOUF ami mon Non, Christophe

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Comme si tout le tout si Comme » : « Qui » ? Un médecin

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© Sophie Charlier préface d’Atiq Rahimi, photographies deCyril Le Caméra au poing caméra « Personnellement, dePonfilly,de Christophe Ce efficace qu’une kalachnikov ». stopper lafolie guerrière. qu’unequi acru caméra pouvait dePonfillyChristophe met Après 44documentaires, du mondemoderne, « Dans le à son au commencé à a-t-il Massoud. remarquables, je nemeposaispaslaquestion. J’allais ni desproduits demarketing comme singulière J’ai rassemblé les on nousenfabrique être enguerre pour se et Mais à abandonner indifférent au silence interpelle, s’il utilité les hommeset qu’un s’acharnera pourtant, « Mieux àconnaîtreappris lorsdesesvoyages. Ce dernier pour de sonparcours exceptionnel, motivations, le retour enAfghanistan, de sacarrière degrand reporter.

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­ est disponiblesurlefestival.est a été publié à titre posthume chez au Arthaud mois de mai, dernier,le dont livres plusieurs écrit a Ponfillyde Christophe documentariste, que autant Auteur autres réalisateurs d’ailleurs. d’iciet nombreux de ceux que ainsi d’unethématique autour films cours duquel, chaque année, seront présentés certains de ses é is et é e etvl u im ouetie « documentaire film du festival le né est Ainsi humanistequ’ilfut.mentariste et docu- grand au hommage ainsi rendre et œuvre son vivre faire de manière une naturellement tout imaginer 2006,à associatif nous ont conduits, après sa brutale disparition en projet notre pour manifestait qu’il l’intérêt et amitié Cette « missesfilmsàladispositiondel’association.ment en Afghanistan le commandantet Massoud – avait amicale- mentaires d’une grande diversité – notamment sur la guerre docu- 40 de plus de et livres de Londres,auteur Albert prix Christophe de Ponfilly de Christophe dePonfilly Christophe ami Notre © Artaud / Rim Turki de Ponfilly hs ’ilus sr e ps e hitpe e Ponfilly de Christophe de pas les sur d’ailleurs, chos L’important, disait-il, c’est defaire vivre lesœuvres .

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le désert du silence desautres dusilence ?» le désert Y a-t-il unsensàparlerdans sourds, faut-iltaire ? se « Lorsque lesvivants deviennent , reporter journaliste,ami, notre Caméra au poing,qui au Caméra C e h p o t s i r h é

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5 DR Hommage à Christian Poveda

« Ce qui m’intéresse, c’est essentiellement Sur les pas de Christophe de Ponfilly, « Les étonnants voyageurs » 2008 furent un vrai ­bonheur la marginalisation des jeunes avec un grand reporter et documentariste pour Christian Poveda venu présenter en avant-première des la violence comme conséquence. est tombé cette année, Christian extraits de son film La Vida Loca. Pour l’accueillir le soleil s’était Poveda, assassiné au Salvador. Je voulais comprendre pourquoi Il devait accompagner son superbe fait une beauté quasi andalouse. La chaleur du public fut ces jeunes s’embarquent dans des gangs. film La Vida Loca et nous nous tout aussi intense pour accueillir au cinéma Le Vauban, le fils Le Salvador est le pire exemple qui puisse préparions à une rencontre d’immigrés républicains espagnols. Depuis ses débuts profes- exister pour la violence et pour la façon faite de chaleur et de simplicité. sionnels, Christian Poveda avait tracé son sillon qui allait le En lui rendant hommage de résoudre le problème. La répression mener au cœur des gangs les plus violents d’Amérique latine. est la pire des choses pour résoudre les nous voudrions être à la hauteur de l’exigence permanente qu’il avait problèmes de violence juvénile. Je parle Photographe puis réalisateur à la forte personnalité, aussi et qui transparaît dans ses films, convaincante que généreuse, Christian a traversé et couvert bien de violence juvénile, pas de violence et avoir le courage, toujours, toutes les ­guerres civiles du continent latino-américain : au adulte. Je suis convaincu qu’il faut d’obéir à notre engagement. trouver d’autres solutions. On le voit Nica­ragua, au Guatemala, au Pérou, au Chili de Pinochet qu’il bien en France, dans les banlieues exécrait. Mais c’est le Salvador qui avait conquis son âme et avec les immigrés, on le voit aussi La Vida Loca, son premier film son cœur de guérillero de l’image. Combattant infatigable aux États-Unis, dans les quartiers de pour le cinéma, avait nécessité contre tous les Guernicas des violences ordinaires, quoti­ Los Angeles, dans tous les ghettos qui 16 mois de tournage au plus près diennes, qui mènent dans le quartier pauvre de la Campenera, existent aux États-Unis, que la répression des membres de la Mara 18, à San Salvador, des jeunes de douze-quinze ans à la mort ou un de ces groupes de jeunes organisés n’est pas une solution. Ici, au Salvador, en gangs qui sèment la terreur à la prison à vie, Christian voulait comprendre, expliquer, encore moins. Je suis persuadé qu’il faut dans toute l’Amérique Centrale. témoigner. Professionnel d’une ­rigueur sans pareille, sachant trouver d’autres solutions. J’ai fait ce film Il a été abattu le 2 septembre 2009 dominer ses sympathies pour conjuguer déontologie et un peu pour ça. Non, pas un peu. à San Salvador dans des circonstances ­qualité de l’image, ennemi déclaré de la société du spectacle, Complètement pour ça. » et pour un mobile non encore élucidés. il a fait de La Vida Loca l’œuvre de référence de sa vie. Homme Extrait de la dernière interview (32 journalistes ont été tués cette année en exerçant leur métier au grand cœur comme au grand talent, il a rejoint Christophe de Christian Poveda par Véronique Trouillet de Ponfilly, qui fut également très présent à Saint-Malo, au pour Studio Ciné Live à travers le monde, source RSF.) panthéon des réalisateurs de notre temps. Christian Poveda a fait aussi, caméra au poing, de chacun de ses films une contribution essentielle à la compréhension de notre monde en révolution. Christian, notre ami, va cruellement nous ­manquer, il restera au large du grand chenal de Saint-Malo, tel le phare du Grand Jardin pour éclairer à jamais notre ­vigilance de citoyens du monde. Adios amigo

Alain Mingam

7 8 Olivier Weber NOTREé D’HONNEUR INVIT Pour ses livres et reportages Pour livresses et Londres PrixJosephKessel et Prix Albert écrivain-voyageur grand et reporter Laffont, 1995),Laffont, publié notamment a Il langues. de dizaine romans, couronnés par plusieurs prix littéraires et traduits dans une de l’or . Il a tiré de ses errances d’autres l’Amazonie,récitssur voyagede voyagede récit ainsiun que est des ouvrage dernier Son lauréat du Trophée de l’Aventure de la bourse Mission Stendhal. et aussi est Londres,l’Aventure,il de Albert Prix prix afghanes. gnes monta - les et Soudan Sud au guérilla la de bases les Cambodge, vallées des combattants kurdes, les repaires des khmers rouges au de la drogue, dans le Triangle d’or, les fiefs des rebelles birmans, les Ses aventures l’ont notamment mené jusqu’au fin fond des maquis États-Unis, auMoyen-Orient. enAfrique et aux reportage, grand le dans lance se puis London Jack de traces les sur Californie en d’économie,d’anthropologie études et part il des Après Soie. la de route la Afghanistan,sur en Inde, en Orient, 2003), Laffont, 2001), un La fièvre del’or, Trophée del’Aventure 2008. film son accompagnerafestival. Il au participer à invitation notre de culture d’aventure, et ami de Christophe de Ponfilly, accepté ait Nous sommes particulièrement heureux qu’Olivier Weber, homme grandhumains et reporter. êtres des traite la de chargéitinérantambassadeuractuellement sident du prix Joseph Kessel et membre du prix Londres.Albert Il est littéraireDirecteur collection« la de ,Gange obtenuplusieursprixinternationaux. qui ont talibans,Chinois,des le l’Opium Lulu Peuplede et Le dont 2, France et Voyage5, France Plus, Canal Arte, pour documentaires de quinzaine une écrit et réalisé a Weber Olivier (AlbinMichel,des anges blanche(AlbinMichel, 2006),LaMort 2007). Po, 1997), (Plon, siècle le dans aventurier (Robert Laffont,2004), (Robert l’Orient de Festin Grand Le Je suis de nulle part, Sur les traces d’Ella Maillart (Payot, (Arléa, 1996), (Arléa, drogue la de Route La Écrivains Voyageurs ,a il (Robert (Robert afghan Faucon Le notamment voyagé ­notamment en (Robert (Robert Doctors French Sur la route du route la Sur Lucien Bodard, Lucien »,pré - est il La BatailleLa L’Opium J’aurai

DR New York 1997 W. Eugene Smith, lauréat duprix EXPO PHOTO Alain Keler

© Alain Keler / M.Y.O.P. Hamas, aujourd’hui aupouvoir àGaza, refuse dereconnaître Israël occupés territoires les dans loi la ­fassent juifs que israéliens plus sont-ils Les Israéliens sont-ils encore juifs avant d’être israéliens, et les juifs de la diaspora questions.racines, de beaucoupmes avec identité, sur mon sur quête C’estune travail. unegrande demon qui dicte partie Jesuis un petit-fils de martyrs de l’holocauste etje pense que c’est aujourd’hui ce Autos, bus, piétons se figent à l’endroit où ils se trouvent. C’est très souvenir des martyrs et des héros de l’holocauste. Tout s’arrête pendant 2 minutes. du jour le célébrer pour Israël tout dans sonnent sirènes précises,les heures 10 À Lundi 19avril 2004. ou lacomplexité duconflit israélo-palestinien Le pays quibrûle delaterre Cmet eto amtr qe e colons des que admettre peut-on Comment ? ? Comment peut-on admettre que le que admettre peut-on Comment ? ­impressionnant. ? 9 VENDREDI Salle 16 OCTOBRE 18h des fêtes 2009 Inauguration officielle Invité d’honneur Olivier Weber, écrivain, docu- mentariste, grand reporter, lauréat des prix Albert Londres, Joseph Kessel et Lazareff, actuellement 17h ambassadeur itinérant. “Obéissance, Ses récits de voyage, essais et romans ont été Salle 1 ­traduits dans une dizaine de langues. OUVERTURE DU FESTIVAL Désobéissance” PROJECTION GRATUITE L’obéissance, structurante ou étouffante ? Et vive l’école La désobéissance, libératrice ou destructrice ? de Christophe de Ponfilly 19h30 1998 | France | 50 mn | Interscoop éducation, législation, civisme, sécurité, religion, Instituteur mal compris par sa hiérarchie, Roland Salle 1 pensée dominante, révolte citoyenne, rébellion, Baumann met de l’amour dans le métier. Carnet de route « Inutile de cacher l’évidence, Roland Baumann, résistance, autant de champs d’action et instituteur à l’école Widemann de Saint-Louis en « Au cœur de la révolte de réflexion dans lesquels obéissance Alsace, est un original. Ce n’est pourtant pas ce qui iranienne » m’a d’abord attiré vers lui pour me donner l’envie reportage de Manon Loizeau et désobéissance ont construit, consolidé et d’en faire un film. Ce sont les paroles d’anciens 2009 | France | 38 mn | Magnetopresse transformé les sociétés, se convoquant ­élèves, ses “petits” comme il aime les appeler. Côté Iran, juin 2009, chronique de la répression de l’espoir Éducation Nationale, on ne m’a pas empêché de des enfants de la révolution. nécessairement l’une l’autre. tourner, mais on m’a mis en évidence quelques « Un carnet de route passé au cœur de la révolte Comment les percevons-nous, comment réserves émanant de ­l’inspection académique. iranienne. Pendant une semaine, du 13 au 20 juin Baumann est mal noté. Pourtant, avec les enfants, 2009, nous avons pu filmer les manifestations à les appliquons-nous ici et ailleurs ? le courant passe. Sans vouloir polémiquer, j’ai eu Téhéran, les espoirs de la jeunesse iranienne, le Trois jours de festival, non pour nous en dicter envie de montrer ce mystère de l’enseignement, début de la répression. Nous avons retrouvé des au-delà de tous les discours. » étudiants qui ont été témoins des meurtres com- les impératifs mais peut-être simplement ➜ En présence de Roland Baumann. mis par les bassidji dans les foyers universitaires. éclairer nos propres conduites. Ils nous racontent les assassinats, les arrestations, les tortures. Des témoignages uniques. Depuis, Trois jours d’utilité publique. la violence du pouvoir pour faire taire les voix du La violence du pouvoir pour faire peuple s’accroît de jour en jour. Notre film est la chronique de la répression de l’espoir des enfants taire les voix du peuple s’accroît de la révolution. » de jour en jour. ➜ En présence de Manon Loizeau, Prix Albert Londres 2006 avec Albert Marant, pour leur film « La malédiction de naître fille ». 10 ‘ 11 21h15

VENSalle 1DREDI © Christian Poveda La Vida Loca de Christian Poveda 2007 | Coproduction franco-hispano-mexicaine | 1 h 30 | 16La Femme endormie OCTOBRE Médaille d’honneur du Festival du Scoop et du Journalisme d’Angers 2008, Festival Internacional del Nuevo Cine Latinoamericano de La Habana : 2009Mention au Prix de La Mémoire Documentaire, International Film Festival Innsbruck : Prix des étudiants de l’Université d’ Innsbruck. Salle 2 La loi du gang au Salvador, dingue ! Poussières de guerre En Amérique Centrale, on les appelle les Maras. de Christophe de Ponfilly 1990 | France | 1h30 | Interscoop Construits sur le modèle des gangs de Los Angeles, Grand Prix du festival international de journalisme ces groupes de jeunes sèment la terreur, entre d’Angers 1990, Aigle d’or du festival international autres à El Salvador. d’histoire de Rueil-Malmaison 1990 « La Vida Loca, Made in USA » c’est la vraie vie, là- L’histoire de tous les hommes qui, sans se connaître, bas. Des mômes qui souffrent, qui nous défient, s’affrontent et souffrent dans l’absurdité de la guerre. nous toisent, nous en veulent et ne nous aiment Avant que le temps efface la mémoire, voici l’his- pas. Un documentaire sur la solitude humaine toire d’une guerre racontée par ceux qui l’ont faite, absolue, sur la haine de ceux à qui on a tout pris et par ceux qui l’ont subie, par ceux qui en souffrent. rien rendu. La haine de ceux qui n’ont jamais rien Une vaste fresque sur l’absurde où se croisent les eu. La haine de l’exploitation, de la soumission et regards des hommes qui se sont affrontés sans de l’humiliation quotidienne. Il ne s’agit pas d’un se connaître, militaires soviétiques, moudjahidin, « choc de générations », mais d’un affrontement communistes­ afghans. Mais au-delà des monta- « anthropologique ». gnes afghanes, c’est l’histoire de tous les hommes Pourtant l’écho que trouvent ces gangs et la fasci- plongés dans la guerre… nation qu’ils exercent ne reposent que sur le déses- ➜ poir visible de pays asservis eux-mêmes à une En présence de Bertrand Gallet, directeur de Cités Unies France, et d’Olivier Weber. mondialisation outrancière. De toutes évidences, El Salvador est devenu un exemple universel, à travers le phéno­mène des gangs qui ravagent le pays, de ce que les états peuvent entretenir de plus tragique dans nos rapports Nord/Sud. Un véritable dialogue de sourds ! Au-delà des montagnes afghanes, ➜ En présence d’Alain Mingam, grand reporter, Carole Solive productrice, Laurence Bierme, c’est l’histoire de tous les hommes directrice de Ciné-Classic (sous réserve). plongés dans la guerre… La Vida Loca 12 ‘ SAMEDI 14h 17 OCTOBRE Salle 1 Salle 2 2009 SAMEDIEn conscience je refuse d’obéir Un îlot dans la tempête de Jean-Luc Galvan de Neus Viala 2008 | France | 8,35 mn | TV Bruits 2005 | France | 52 mn | Les films de la Castagne 10h Alain Refalo, enseignant désobéisseur. Ariège 1942. En s’opposant à la déportation d’enfants, 17Alain Refalo, professeur OCTOBRE des écoles, refuse d’appli- Rösli Näf désobéit à son organisation, la Croix Rouge Salle 1 Salle 2 quer les nouvelles directives de l’éducation Nationale suisse. AVANT-PREMIèRE Visa pour l’ESAV de 2008. « C’est parce que je ne pourrais plus conci- En 1941, une centaine d’enfants d’origine juive arri- (École Supérieure de l’AudioVisuel, lier liberté pédagogique, plaisir d’enseigner et esprit vent depuis la Belgique au Château de la Hille en Ni vieux, ni traîtres, Université de Toulouse le Mirail) 2009de responsabilité qu’il est de mon devoir de refuser Ariège, un home d’enfants géré par la Croix-Rouge suite et fin Partenaire du festival, l’ESAV invite le public d’appliquer ces mesures que je dénonce… » suisse. Rösli Näf, la responsable, rompant avec les de Pierre Carles et Georges Minangoy à découvrir sa sélection. Extrait de la lettre adressée à son inspecteur le 6 novembre directives de son organisation, décide de tout faire 2010 | France | 1 h 35 | Pages et images 2008 et rendue publique. pour sortir les plus âgés du Camp de Vernet où ils De l’Espagne franquiste à la lutte anticapitaliste, avaient été emmenés par la gendarmerie fran- les militants d’Action Directe 30 ans après. L’Empreinte çaise dans la nuit du 26 au 27 août 1942, et leur de Guillaume Bordier Désobéissances civiles « Dans les années 1970, des anarchistes français évite de justesse la déportation. Ce film est un 2007 | 47 mn d’Hervé Denyons et Pierre Trouillet luttèrent avec leurs camarades catalans contre hommage à la lucidité et au courage de ceux qui Une boulangerie à Hérat, en Afghanistan. Douze 2006 | France | 53 mn | Mille et une Productions l’Espagne franquiste finissante. Pour financer leurs savent prendre leurs responsabilités, y compris heures par jour, sept jours sur sept, une douzaine Des citoyens ordinaires qui un jour décident actions subversives, ils multiplièrent hold-up et dans la désobéissance. d’employés répètent les mêmes gestes, tandis que de désobéir à la loi parce qu’ils la trouvent inique. braquages de banques. Au milieu des années 1980, ➜ la caméra et la présence du réalisateur suscitent L’un a choisi d’héberger des enfants étrangers En présence de Neus Viala. certains de ces “libertaires” passèrent à l’action des questions sur l’extérieur et sur l’image. sans papiers, un autre de faucher du maïs OGM et – directe – anti-capitaliste en revendiquant l’assas- d’autres encore de rétablir illégalement l’électricité sinat de patrons comme celui de Renault. D’autres dans des foyers démunis. Aujourd’hui, partout en refusèrent catégoriquement de recourir à ce type Petits Hommes France, des milliers de femmes et d’hommes de de Nantenaina Lova de violence, sans toujours se désolidariser de leurs tous âges et de toutes conditions sociales, réunis 2007 | 35 mn anciens compagnons de lutte. À l’heure où tant en collectifs ou en associations, se mettent volon- L’hiver arrive à Antananarivo, les parents de Lioka d’ex-soixante-huitards accèdent au pouvoir en tairement dans l’illégalité. Pourquoi ont-ils recours et Julio vont circoncire leur enfant. Les uns choi- reniant leurs engagements passés, ces rebelles pré- à la désobéissance civile ou civique dans une démo- sissent de payer une fête traditionnelle, les autres tendent avoir mis en conformité leurs convictions cratie censée défendre leurs droits ? Cette forme de préfèrent la circoncision collective gratuite. Quel et leurs actes, et quelquefois le payent, comme contestation divise le monde politique et inquiète sens donnent-ils à cette pratique dont la forme Jean-Marc Rouillan, de longues années de prison. la justice qui se retrouve confrontée à juger des traditionnelle se perd ? La justice se retrouve confrontée Ce film ouvre le débat sur la légitimité de la vio- « délinquants » le plus souvent pacifiques et reven- à juger des « délinquants » lence et la fidélité des choix politiques. » diquant leurs actes. La désobéissance civile, loin ➜ ➜ En présence de Pierre Carles. En présence de Jean-Louis Dufour, directeur d’être une simple contestation, pose la question du le plus souvent pacifiques des études à l’ESAV, de Guillaume Bordier et fonctionnement d’une république dont beaucoup et revendiquant leurs actes. de Nantenaina Lova. de citoyens aspirent à davantage de démocratie participative et de transparence politique. ➜ En présence d’Alain Refalo et Hervé Denyons. ‘ 14 15 16h 18h30 Salle 1 Salle 2 Salle 1 Jesus Camp Le mystère Toledo Bienvenue à Bataville de Heidi Ewing et Rachel Grady de Lucas Mouzas de François Caillat 2007 | états-Unis | 1 h 30 | Haut et Court 2008 | France | 53 mn | Mille et une Productions 2007 | France | 1 h 30 | Unlimited Prix spécial du jury Tribecca Film Festival, nominé Peintre célèbre et courtisé à Paris, il choisit d’être Travail, logement, loisir : le meilleur des mondes ouvriers aux Oscars 2007, meilleur documentaire, Grand prix subversif au Mexique. Rencontre avec un maestro imaginé par un grand patron, le bonheur obligatoire. du Festival du Film des Droits de l’Homme 2007 charismatique. Thomas Bata, l’homme qui voulait chausser l’huma­ En Amérique, des pasteurs évangéliques de choc Un voyage au cœur du Mexique Indien à la décou- nité entière, décida en 1930 de créer en Lorraine une préparent des enfants pour de nouvelles croisades verte de Francisco Toledo, le plus important, le plus au nom du Christ. usine à chaussures, une cité idéale et un modèle de coté et le plus subversif peintre mexicain vivant. vie : Bataville. Le film nous raconte l’âge d’or de cette Les familles que vous verrez dans le film repré- Salle 2 Le plus insaisissable et le plus énigmatique aussi. utopie patronale : une aventure joyeuse et terri- sentent une force électorale influente qui fait de AVANT-PREMIèRE Quarante ans après avoir été la coqueluche du tout fiante, une mise en scène du bonheur­ obligatoire.­ plus en plus entendre sa voix dans la vie culturelle Paris des années 60, il se retrouve en première ligne « Approchez, approchez ! Par ici Messieurs, Dames… Journal d’une orange et politique américaine. Elles préparent non seu- d’un soulèvement populaire qui embrase tout l’état Venez voir comment on vivait chez Bata, l’homme « aller simple » lement le retour de Jésus, mais elles s’apprêtent d’Oaxaca durant l’année 2006. De Paris à Oaxaca, qui voulait faire le bonheur des ouvriers, qui voulait de Jacqueline Gesta également à « reprendre le pouvoir en Amérique les rencontres avec Toledo, ses amis artistes et ses rendre service à l’Humanité ! (…) Bata a tout prévu. Le 2009 | France | 51 mn | France télévision. Stella au nom du Christ », entraînant avec elles leurs proches lèvent un coin du voile sur les deux vies de bonheur à portée de la main ! (…) Vous aimez Jacques Productions, le Cerravhis enfants. Des enfants qui attendent de recevoir ce peintre reconnu et « maestro » charismatique. Tati ? Vous aimerez Bataville ! » Nicolas Philibert Jaffa, terre des oranges, raconte les bleus la parole divine et s’agitent, en transes, comme de sa mémoire. ➜ En présence de Lucas Mouzas. ➜ En présence de François Caillat. possédés, quand l’Esprit-Saint parle en eux ; des Les oranges de Jaffa sont connues en Europe mômes qui maudissent Harry Potter – parce qu’un depuis la fin du x i x e siècle. D’exotiques elles sont héros ­sorcier est une chose sacrilège ; des gamins devenues des quatre saisons. Mais elles n’en qui vénèrent le leader de leur pays et embrassent L’orangeraie a une histoire conservent pas moins une étrange beauté. La son effigie en carton... zone fruitière considérée a aussi une histoire et une ➜ et une date bascule : 1948. En présence de Didier Vallée, pasteur date bascule : 1948. Avant, ces terres étaient culti- à Montpellier. Avant, ces terres étaient Salle cultivées par les Palestiniens, vées par les Palestiniens, après par des Israéliens. L’oran­geraie existe toujours, sa superficie n’a cessé après par des Israéliens. de croître, sa production s’intensifie, s’internatio- des fêtes nalise. Aux kibboutzim a succédé une société pri- AGORA ET GOURMANDISES ‘ vée qui produit aujourd’hui l’essentiel des légumes Un moment privilégié de réflexion et d’échanges. et agrumes de la plaine côtière israélienne. La Georges Apap, ancien Procureur de la République, majeure partie de l’exportation se fait en direction Alain Refalo, enseignant désobéisseur, Yannis de l’Europe. Youlountas, philosophe, nos invités réalisateurs… La main à l’œuvre, quant à elle, est restée long- et le public débattront sur le thème du festival temps la même : palestinienne. De propriétaires autour de gourmandises d’ici et d’ailleurs. expulsés et expropriés, les générations suivantes sont devenues salariées saisonnières. SAMEDI ➜ En présence de Jacqueline Gesta. 1716 OCTOBRE 17 © Rosemfilms SAMEDI 17 OCTOBRE 21h15 2009Salle 1 La fièvre de l’or Il y a deux âmes d’Olivier Weber en moi. 2008 | France | 1 h 35 | Rosem Films « Faust », Goethe Pour qui veut nettoyer les zones de non-droit, il y a de quoi faire en Guyane. Mais le silence est d’or. En France, au cœur de la forêt guyanaise, vivant un enfer physique et moral, sévissent les chercheurs d’or clandestins. C’est une nouvelle ruée vers l’or ‘ qui se déroule en Amazonie, entre le Brésil et le Surinam. Cette folie éternelle a attiré aventuriers et trafiquants, qui ont transformé la plus grande commune française en un état de non-droit où l’on compte une poignée de gendarmes. Salle 2 Après un an d’enquête, Olivier Weber, grand reporter Anges et démons de la cité au Point, dénonce les malheurs des Indiens, le scan- de Frédéric Laffont dale du mercure rejeté dans l’eau et dans les sols, 1994 | France | 1 h 30 | Interscoop tout ce qui se trouve lié à la fièvre de l’or. Au cœur Entre les murs de la caverne d’Ali Baba et ceux des ténèbres, la forêt amazonienne est ainsi deve- de la prison, une belle tranche de vie. nue l’un des pires théâtres de la mondialisation. Des enfants voleurs deviennent vigiles à 20 ans, ➜ En présence d’Olivier Weber. une des voies possibles pour sortir de l’enfer de la tentation vers le paradis des bonnes intentions ? Ce qui est sûr, c’est qu’en 15 ans rien n’a changé : immi- gration, pauvreté et délinquance sont les trois som- mets de ce triangle des Bermudes où les meilleures volontés et les plus belles intelligences doivent ­lutter plus qu’ailleurs pour ne pas sombrer. ➜ En présence de Georges Apap, ancien Procureur La fièvre de l’or de la République.

19 DIMANCHE 18 OCTOBRE 2009 DIMANCHE

10h 18 OCTOBRE Salle 1 SPéCIALE AFRIQUE En partenariat avec le Musée Départemental du Textile 2009 Salle 2 Aventure en France Une affaire de nègres Chronique © Amip de Jean-Paul Ngassa et Philippe Brunet d’Osvalde Lewat-Hallade des hauts plateaux Carte blanche à la Cinémathèque de Toulouse 2007 | Cameroun | 1 h 30 | Amip de Christophe de Ponfilly 1964 | France | 19 mn | Production Occident Le commandement opérationnel sème la terreur 1993 | France | 60 mn | Interscoop Petit guide des bonnes manières à l’usage à Douala en toute impunité. Des séparatistes francophones du Jura Suisse des étudiants africains en France. En 2000, le gouvernement camerounais met en en lutte contre les Bernois pour obtenir leur canton Le documentaire décrit la vie des étudiants came- place le commandement opérationnel. La milice indépendant ont employé une arme redoutable : rounais en métropole. Jean-Paul Ngassa et Philippe regroupe la police, la gendarmerie, l’armée et les l’humour, le pire des grains de sable dans la mécanique suisse. Brunet qui le co-réalisent saisissent combien ces pompiers. Son rôle : combattre le banditisme qui futurs cadres africains sont à la fois émerveillés et sévit dans le pays, en particulier aux alentours de à notre époque où les guerres nationalistes salis- dépaysés par un pays aux nouveaux modes de vie. la ville de Douala. Ses interventions symbolisent sent notre monde de leurs chapelets d’horreurs ➜ En présence de Serène Delmas, bientôt la dérive d’une société civile vers une et d’indignité, ce film drôle et émouvant nous de la Cinémathèque de Toulouse. société militaire : exécutions arbitraires, violences parle d’hommes et de femmes, dans un pays et délation remplacent toute forme de justice. fortement militarisé (la Suisse), qui ont mené un Une affaire de nègres révèle la descente aux enfers combat en se servant d’une arme rare et belle : de quartiers entiers où les habitants vivent dans l’humour. Cette guerre est celle des Jurassiens la peur d’une dénonciation par un voisin suivie francophones opposés aux Jurassiens germano- d’une arrestation partiale. Ce documentaire est phones. Le personnage central du film est Pierre- centré autour des témoignages, ceux des familles André Marchand. Rédacteur en chef de La Tuile, des « disparus », partis sous escorte un matin ou journal satirique jurassien qui « se nourrit d’hu- en pleine nuit et que l’on n’a jamais revus. mour et d’offset », Marchand est chanteur, poète... Un film de descente dans l’enfer d’une horreur et batailleur. Avec « sa grande gueule », qui lui vaut presque « ordinaire ». souvent de comparaître au tribunal à cause de ses Exécutions arbitraires, violences ➜ En présence de Didier Minyem (sous réserves). caricatures de personnages officiels, il s’est fait le et délation remplacent toute forme défenseur des « petites gens » et a participé acti- de justice. vement à la « guerre » contre les Bernois durant la longue lutte séparatiste faite par les Jurassiens pour obtenir leur canton indépendant. une affaire de nègres ➜ En présence d’Alain Mingam.

20 ‘ 21 14h 16h Dans le cadre de “nos Voisins d’Ailleurs” Salle 1 Salle 2 Un regard particulier sur notre “voisin” si proche et si lointain. Un pas dans la nuit La Vida Loca L’occasion de mettre en lumière chaque année des faits historiques ou d’actualité DIMANCHEde Christian Poveda souvent occultés, transmettre une mémoire, donner des éléments de compréhension ou la désobéissance sur « l’autre ». Montrer combien les cultures différentes constituent par leurs apports d’Emmanuel Laborie 2007 | Coproduction franco-hispano-mexicaine | 1 h 30 | La Femme endormie successifs notre culture commune. 1999 | France | 52 mn | La Huit Médaille d’honneur du Festival du Scoop et Large réflexion autour de la notion même du Journalisme d’Angers 2008, Festival Internacional de désobéissance. La clé du festival ! del Nuevo Cine Latinoamericano de La Habana : Depuis son parcours dans la Résistance française, Mention au Prix de La Mémoire Documentaire, son expérience de la clandestinité et du passage International Film Festival Innsbruck : Prix des étudiants Salle 1 Salle 2 18dans l’illégalité, une question travailleOCTOBRE Raymond de l’Université d’ Innsbruck. Un aller simple pour Maoré No Comment Aubrac : « Que se serait-il passé si je n’avais pas La loi du gang au Salvador, dingue ! d’Agnès Fouilleux de Nathalie Loubeyre su désobéir ? » À partir de son témoignage, le En Amérique Centrale, on les appelle les Maras. 2009 | France | 52 mn | Les films de Bonnette et Ninette 2009 | France | 52 mn | Froggie-production film enquête à la recherche d’une hypothétique Construits sur le modèle des gangs de Los Angeles, Effet pervers d’une décolonisation au mépris des lois Grand Prix du documentaire de création réponse. Pour cela, résistants, historiens, psycha- ces groupes de jeunes sèment la terreur, entre internationales : bienvenue en Françafrique. au Festival International du Film des Droits de l’Homme, Paris 2009 nalystes, théologiens tissent les fils d’une large autres à El Salvador. Kwassa-kwassa : une barque de pêche, une qua- à Sangatte, souffrance et espoir des migrants, réflexion autour de la notion même de désobéis- « La Vida Loca, Made in USA » c’est la vraie vie, là- rantaine de passagers à bord, une coquille de noix ces jeunes hommes dont personne ne veut. 2009sance. Avec Lucie et Raymond Aubrac, Jean-Pierre bas. Des mômes qui souffrent, qui nous défient, ballottée dans l’océan, le passeport pour la vie Vernant, Gérard Miller, François Bloch-Lainé, le nous toisent, nous en veulent et ne nous aiment ou pour la mort pour les milliers de Comoriens Plusieurs années après la fermeture du centre de pasteur Alain Houziaux, Jacques Sémelin, Serge pas. Un documentaire sur la solitude humaine qui tentent chaque année de rejoindre les côtes la Croix Rouge de Sangatte, décidée par Nicolas Ravanel et Claude Gruson. absolue, sur la haine de ceux à qui on a tout pris et de l’île française de Mayotte. Le film revient sur Sarkozy en 2002, ils sont toujours aussi nom- ➜ En présence d’Emmanuel Laborie. rien rendu. La haine de ceux qui n’ont jamais rien un épisode récent de notre histoire jamais relaté breux à tenter de passer en Grande-Bretagne, ces eu. La haine de l’exploitation, de la soumission et dans les médias. Il décrit l’ingérence du gouverne- migrants qui fuient l’Afghanistan, l’Irak, l’Érythrée de l’humiliation quotidienne. Il ne s’agit pas d’un ment français aux Comores depuis la décolonisa- ou le Soudan. Ils errent pendant des semaines « choc de générations », mais d’un affrontement tion et parallèlement son corollaire : l’émigration dans la ville de Calais en attendant le camion pro- « anthropologique ». clandestine massive à Mayotte. C’est à la suite de videntiel, livrés à la rigueur des éléments, privés de Pourtant l’écho que trouvent ces gangs et la fasci- la décolonisation, alors que l’archipel des Comores tout, terrés dans des abris de fortune, harcelés par « Que se serait-il passé nation qu’ils exercent ne reposent que sur le déses- accède à l’indépendance, amputé du territoire de la police. L’absence de commentaire et d’interview si je n’avais pas su désobéir ?» poir visible de pays asservis eux-mêmes à une Mayotte, que l’écart va se creuser entre les îles. La fait prendre une résonance particulière à chaque mondialisation outrancière. De toutes évidences, El raison d’état française, violant la loi internatio- image, chaque visage, chaque geste qui disent la Salvador est devenu un exemple universel, à travers nale, va orienter le destin des quelques dizaines de souffrance, la fatigue, l’angoisse mais aussi la joie le phéno­mène des gangs qui ravagent le pays, de ce milliers d’habitants que comptent Mohéli, Grande de vivre, la vitalité, l’humour, l’espoir de ces jeunes que les états peuvent entretenir de plus tragique Comore, Anjouan et Mayotte. Cette dernière se hommes dont personne ne veut. dans nos rapports Nord/Sud. trouve aujourd’hui inscrite dans deux constitu- ➜ En présence de Nathalie Loubeyre. ‘ Un véritable dialogue de sourds ! tions : celle des Comores et celle de la France. ➜ En présence d’Alain Mingam. ➜ En présence d’Agnès Fouilleux.

22 23 18h30 21h15 te a u i s …

Salle 1 Salle 1 Ho r a i r e s à c o n s u l t e r à l’a c c u e i l d u f e s t i v a l Carte blanche Fils de Rojo Projections gratuites à la cinémathèque de Toulouse de Dominique Gauthier ➜ 2009 | France | 58 mn | Creav Atlantique En présence de Serène Delmas Salle de la Mairie Musée de la Cinémathèque de Toulouse. En Espagne, mémoire officielle, mémoire intime, que reste-t-il du sacrifice de la République ? Nos enfants de la Patrie Mouna Départemental de Christophe de Ponfilly Fils de Rojo est le portrait d’un intellectuel (très) de Bernard Baissat du Textile 1992 | 54 mn | France | Interscoop 1989 | France | 1 h 26 L’ordre règne à Simcaville engagé qui nous fait découvrir ce que c’est Le cri de la mer Jeunes appelés face au service de Catherine Moulin aujourd’hui d’être un fils de Républicain, être fils Aguigui Mouna, son vélo, de Aïcha Thiam et Jean-François Comte militaire obligatoire, leurs son journal, son verbe, sa liberté. de rouge. Nous suivons Jean Ortiz dans son tra- 2009 | Sénégal | 26 mn | Cirtef/RTS 1968 | France | 31 mn | Iskra réticences, leurs engagements. vail d’historien et de militant, ses rencontres avec Le rire, la solidarité, la non-violence, Trop de jeunes Sénégalais Mai 68. Tous en grève sauf Simca. Ils ont 18 ans, ils sont français, cer- l’humanisme, Mouna a trouvé les meurent sur la route des Canaries. les républicains, les guérilleros, les familles et les tains depuis peu, ils vont faire leur En mai 1968, l’usine automobile Simca à Poissy raisons de son existence. Il va es- Des mères luttent contre ce fléau. acteurs de la récupération de la mémoire histo­ service national. Ils vont quitter sayer de les faire partager à tous Le cri de la mer est le combat d’une est l’une des rares à ne pas participer à la grève rique. L’histoire personnelle et familiale de Jean leur famille, leurs amis, leur travail, les robots de la société « caca-pipi- mère, Yaye Bayam Diouf, qui a générale. Témoignages des ouvriers qui racontent Ortiz se fond à celle de milliers d’autres, victimes parfois leurs études et découvrir la capitaliste ». Un personnage de perdu son fils unique dans une pi- leurs conditions de travail et l’exploitation des tra- de la guerre civile et du franquisme. Son engage- vie communautaire sous les dra- bande dessinée qui, à travers ses rogue en partance pour les îles Ca- vailleurs étrangers. peaux. Une ­expérience nouvelle ment dans la bataille pour la mémoire fait écho aventures, révèle les absurdités de naries. Aujourd’hui, à Thiaroye sur qui leur rappellera, si besoin est, Produit par le collectif ISKRA créé par Chris Marker, aux luttes des combattants républicains. Peu son siècle. mer, son quartier, sa vie se consacre qu’ils appartiennent à un pays. tourné en 16 mm, le film n’est sorti qu’en 1975. à peu se dresse un constat sur l’actualité de la à la lutte contre l’émigration clan- Pendant douze mois, ­Christophe ➜ En présence de Bernard Baissat. mémoire des rouges, avec, sous-jacente, la reven- destine. Le cri de la mer c’est aussi de Ponfilly a suivi six jeunes appe- dication de la IIIe République. Ce film est un hom- un cri du cœur, un regard singulier lés. Il a filmé cette période qui mar- Archives INA Pyrénées sur un fléau qui a emporté plus de Le cheminot mage à tous ceux qui ont voulu changer le monde que la vie d’un citoyen français. Le de Fernand Moszkowicz Sur les grèves de Labastide- 3 000 jeunes Sénégalais. et qui croyaient à la liberté et à la justice sociale, film qu’il a réalisé est leur histoire. 1968 | France | 23 mn | Production de la Lanterne Rouairoux. un hommage à tous les « vaincus magnifiques ». Il aurait pu l’appeler « Chroniques ➜ Dans le cadre de notre Mai 68. Un cheminot à la Sorbonne. ➜ En présence de Jean Ortiz, fils de Républicains de service militaire ». Il a préféré y partenariat, l’entrée au musée et Sé a n c e s p é c i a l e , espagnols, enfant de Labastide-Rouairoux. ajouter une pointe de tendresse et à l’exposition « Textiles d’Afrique C’est un film document réalisé en mai 68 et qui suit l e s a m e d i 17 o c t o b r e à 14 h d’ironie. de l’Ouest, entre tradition et la visite d’un cheminot à la Sorbonne. Bloqué à Paris Courts métrages par la grève générale alors qu’il y avait conduit un modernité » sera gratuite. Et vive l’école palestiniens train de Tarbes, Charles Walbrou confronte sa vision En présence d’Ala’ Abu Ghoush, de Christophe de Ponfilly du monde à celle des étudiants autour de lui. jeune réalisateur palestinien. 1998 | France | 50 mn | Interscoop Maison de retraite Instituteur mal compris par Rouanet Iché sa hiérarchie, Roland Baumann l e s a m e d i 17 o c t o b r e à 15 h met de l’amour dans le métier. Et vive l’école Voir page 11. de Christophe de Ponfilly 1998 | France | 50 mn | Interscoop ➜ En présence de Roland Baumann. Voir page 11.

DIMANCHE24 25 18 OCTOBRE Exposition photo merci à… itinérante Échos-ci, Échos-là remercie Pour leur soutien Pour leur complicité active Le pays de la terre qui brûle La municipalité de Labastide-Rouairoux, Gérard Bastide, Sophia Mejdoub, Alain Mingam, ou la complexité du conflit israélo-palestinien le Conseil Régional Midi-Pyrénées, Sébastien Tailhades par Alain Keler la DRAC Midi-Pyrénées, le Conseil Général du Tarn, lauréat du prix W. Eugene Smith, New York 1997 Et encore… l’Acsé Midi-Pyrénées, le Pays d’Autan, Pour leur engagement bénévole sans lequel le Parc naturel régional du Haut-Languedoc, rien ne serait possible Photographe à l’agence Sygma de 1975 à 1987, il Nos ailleurs sont ici La Cinémathèque de Toulouse, l’ESAV, INA Pyrénées Alice, Annie, Andrée, Bernard, Camille, Carole, Claire, couvre entre autres la révolution en Iran, la guerre Arts plastiques, image, texte, dans cet espace Claude, Christophe, Corinne, Gilou, Ingo, Jacques, civile au Salvador, le mouvement Solidarnosc, l’in- les arts se croisent sur le thème « Obéissance, Joan, Laure, Luc, Manue, Marie-Hélène, Marjolaine, vasion du Sud Liban, l’aide humanitaire en Éthiopie. Désobéissance ». Pour leur collaboration et leur participation Michou, Raymond, Olivier, Patricia, Philippe, Pierre, Reporters sans frontières, Rue 89, la Fédération Il travaille ensuite pour l’agence Gamma, co-fonde Gérard Bastide, Marie-Hélène Cros, Petra Michel, Miren, Sandy, Simon, Sylvain, Toiny, départementale des Foyers Ruraux de l’Hérault, l’agence Odyssey Images et s’oriente vers le maga- Schubert, Léa Hémaignon, Marie-Hélène Roger, et tous les autres… la Fédération Midi-Pyrénées des Foyers ruraux, zine à partir de 1989. Il rejoint l’agence M.y.o.p. en la classe de 3e 2009 du collège de la Vallée le Musée Départemental du Textile, Lo Bolegason, 2008. Il collabore à Géo, Libération, Marie Claire, Un merci particulier du Thoré, la classe moyenne et grande section l’Office de Tourisme de Labastide-Rouairoux, Aux Foyers ruraux de l’Hérault avec qui nous Le Figaro magazine, L’Express, US News, National de l’école maternelle de Labastide-Rouairoux. la Maison de retraite Rouanet Iché, Geographic France. Son travail a été plusieurs Les Grands Chemins, le Pot éthique, Le Café Repère avons en commun les valeurs de culture partagée fois couronné de prix internationaux : Prix Paris Des surprises Au Grain de Sel, Z’mam l’école de cirque de , et l’ambition de permettre l’accès pour tous, Match du photojournalisme et World Press pour le Club des Aînés de Labastide-Rouairoux, par l’éducation populaire, à des savoirs et une « L’Éthiopie sous la pluie » en 1986, lauréat de la au coin de la rue… les Francas, l’association « Le fil d’Ariane », réflexion qui favorisent les comportements critiques, fondation W. Eugène Smith en 1997, lauréat de la Pendant le festival, comédiens et chanteurs les commerçants de Labastide-Rouairoux, responsables, solidaires. Notre situation à la frontière fondation 3P à Paris en 2004 pour le projet « Le pays déclinent « Obéissance, Désobéissance » : Rémy La Biocoop Terrabio, l’entreprise Textiles HI-TEC, de deux départements et de deux régions offre une réelle chance de partager nos convictions, de la terre qui brûle ». Voir aussi page 9. Deney, Gilles Guerin, Philippe Goudard, Antoine les établissements Pistre et Fils, Distribio Pézenas, Johannin, Maëlle Mays, Le Chœur à l’Ouvrage. la Banque Populaire Occitane, le Crédit Agricole de croiser nos regards et nos actes par-delà Ici au festival : Midi-Pyrénées, Le Journal d’Ici les limites territoriales. • Les 16, 17, 18 octobre (salle des fêtes). De la musique tous les soirs ➜ En présence d’Alain Keler. Le vendredi 16, en partenariat avec Lo Bolegason, Conseil d’administration : Philippe Johannin, Claire Libessart, Carole Herbst, Annie Albert, Marie-Hélène Cros, pré-ouverture du festival « Autan de Blues » par Jacques Lescure, Donatien Rousseau, Michèle Thiery, Patricia Vosa le groupe Toksik Band of Blues. Coordination et direction artistique du festival : Marie Bernar. Rédaction : Philippe Johannin Et ailleurs : équipe technique : Micke Schenk, Nantenaina Lova • Du 22 octobre au 4 novembre, bastide les Aliberts Le samedi 17 et le dimanche 18, scène ouverte à Minerve (34) dans le cadre des Grands Chemins. avec des musiciens d’ici et d’ailleurs. Rens. ☎ 04 68 91 81 43. • Du 10 au 28 novembre, médiathèque Claude Des libraires tiennent boutique, salle des fêtes Nougaro, à (81). Rens. ☎ 05 63 61 44 16. Dédicaces d’auteurs : Olivier Weber, Alain Keler.

26 b o n f e s t i v a l ! végétales. encres papier recyclé, Imprimerie Mazamétaine, Sophia Mejdoub . Graphisme :

ÉCHOS-CI, ÉCHOS-LÀ Association Intercommunale de Développement Artistique et Culturel en Haut-Languedoc 22, rue du Paradis | 81270 Labastide-Rouairoux | ☎ 04 67 97 19 24 | http://echosdudoc.free.fr Pour nous écrire > Le Fournas | 34210 Ferrals-les-Montagnes | [email protected]