RABENANDRASANA Miora Fanambinana

EVALUATION DU PLAN STRATEGIQUE DE LA LUTTE CONTRE LE CHYTRIDE DES AMPHIBIENS DE MADAGASCAR

Thèse pour l’obtention du Diplôme d’Etat de Docteur en Médecine Vétérinaire

UNIVERSITE D’ANTANANARIVO

FACULTE DE MEDECINE

DEPARTEMENT D’ENSEIGNEMENT DES SCIENCES

ET DE MEDECINE VETERINAIRES

ANNEE : 2021 N°: 334

EVALUATION DU PLAN STRATEGIQUE DE LA LUTTE CONTRE LE CHYTRIDE DES AMPHIBIENS DE MADAGASCAR

THESE

Présentée et soutenue publiquement le 22 janvier 2021 à Antananarivo

Par

Madame RABENANDRASANA Miora Fanambinana

Née le 19 octobre 1988 à Antananarivo

Pour obtenir le grade de

DOCTEUR EN MEDECINE VETERINAIRE (Diplôme d’Etat)

Directeur de Thèse : Professeur RATSIMBAZAFY Jonah Henri

MEMBRES DU JURY

Président : Professeur RATSIMBAZAFY Jonah Henri

Juges : Professeur RENE DE ROLAND Lily-Arison

: Professeur RAKOTOARISOA Andriamihaja Jean Claude

Rapporteur : Docteur RABIBISOA Nirhy Harinelina Christian

DEDICACES ET REMERCIEMENTS

Je dédie cette thèse :

A DIEU tout puissant,

« Pour moi, m’approcher de Dieu, c’est mon bien : je place mon refuge dans le Seigneur, l’Eternel, afin de raconter toutes tes œuvres. » Psaumes 73 :28

A Dada et Neny,

Pour m'avoir permis de réaliser ce parcours sans ne jamais manquer de rien, pour tant de sacrifices, de patiences et de dévouements, pour vos encouragements affectueux. En témoignage de ma fierté, permettez-moi de vous exprimer ma reconnaissance infinie, cet ouvrage vous est dédié. Que la grâce de Dieu soit avec vous.

A ma belle-famille,

Pour leur accueil chaleureux, leur convivialité, leur gentillesse et précieux conseils.

A mon mari,

Pour m’avoir accompagné et soutenu durant toutes ces années, que notre bonheur ne cesse de grandir chaque jour.

A mes deux adorables filles,

Avec tout mon amour.

A mes frères et ma belle-sœur,

Que Dieu vous comblera pleine de réussite dans vos vies.

A la promotion TSINGY, particulièrement à mes amis : Hasina, Hery , Miora, Ngola Salohy, Sedera

Pour les meilleurs moments inoubliables que nous avons partagés ensemble durant ces longues années.

Merci pour votre confiance en m’offrant une grande responsabilité.

À NOTRE MAITRE PRESIDENT ET DIRECTEUR DE THÈSE

Monsieur le Docteur RATSIMBAZAFY Jonah Henri  Professeur en Primatologie  Enseignant au Département d’Enseignement des Sciences et de Médecine Vétérinaires de la Faculté de Médecine et à la Faculté des Sciences de l’Université d’Antananarivo

Vous nous avez accueillis avec amabilité et bienveillance. Vous nous avez fait l’immense honneur de présider cette soutenance de thèse. Hommages très respectueux.

.

À NOS MAITRES ET HONORABLES JUGES DE THÈSE

Monsieur le Docteur RENE DE ROLAND Lily-Arison

 Professeur Titulaire d’Enseignement Supérieur et de Recherche en Biologie, Ecologie et Conservation Animales à la Faculté des Sciences de l’Université de Tuléar  Enseignant au Département d’Enseignement des Sciences et de Médecine Vétérinaires de la Faculté de Médecine d’Antananarivo et à la Faculté des Sciences de l’Université de Tuléar

Monsieur le Docteur RAKOTOARISOA Andriamihaja Jean Claude

 Professeur d’Enseignement à la Recherche Scientifique  Chirurgien au CHU-HJRA

Nous avons l’honneur de vous avoir comme juges de cette thèse. Vous demeurez pour nous un exemple à suivre pour vos qualités scientifiques et humaines. Nous vous sommes entièrement reconnaissants pour l’intérêt que vous portez pour ce travail.

À NOTRE MAITRE ET RAPPORTEUR DE THÈSE

Monsieur le Docteur RABIBISOA Nirhy Harinelina Christian

 Enseignant Chercheur à l’Université de Mahajanga.  Spécialiste en Reptiles et Amphibiens, Conservation, Environnement et Développement Durable.

Vous nous avez faits confiances et vous nous avez dirigés avec une compétence inestimable durant toute la réalisation de ce travail. Veuillez trouver ici le témoignage de notre plus haute estime et reconnaissance.

À NOTRE MAITRE ET DOYEN DE LA FACULTÉ DE MÉDECINE D’ANTANANARIVO Madame le Professeur VOLOLONTIANA Hanta Marie Danielle En témoignage de notre reconnaissance et nos considérations les plus respectueuses.

À NOTRE MAITRE ET CHEF DU DÉPARTEMENT D’ENSEIGNEMENT DE SCIENCES ET DE MÉDECINE VÉTÉRINAIRES Madame le Docteur RAHARIMALALA Julie Tous nos respects et nos sincères remerciements.

À TOUS NOS MAITRES ET ENSEIGNANTS DE LA FACULTÉ DE MÉDECINE ET DU DÉPARTEMENT D’ENSEIGNEMENT DES SCIENCES ET DE MÉDECINE VÉTÉRINAIRES. Pour toutes les connaissances et valeurs qu’ils nous ont transmises ainsi que leurs conseils au cours de nos cursus universitaires, en espérant devenir une consœur à la hauteur.

À TOUT LE PERSONNEL ADMINISTRATIF ET TECHNIQUE DU DESMV ET DE LA FACULTÉ DE MÉDECINE D’ANTANANARIVO. Que ce travail soit un témoignage de ma gratitude et mon profond respect.

SOMMAIRE Pages

INTRODUCTION……………………………………………..………..……………...1

PREMIERE PARTIE : RAPPELS

I. GENERALITES SUR LES AMPHIBIENS ...... 3

I.1. Origine ...... 3

I.2. Classification ...... 3

I.3.Particularite biologique ...... 4

I.4.Importance ...... 4 I.4.1. Utilisation ...... 4

I.4.2. Utilité ...... 5

II. AMPHIBIENS DE MADAGASCAR…………...... 5

II.1. Endémicité ...... 5

II.2. Distribution géographique ...... 6

II.3. Intérêts des amphibiens de Madagascar ...... 6

III. CHYTRIDIOMYCOSE……………………………………………………………...7

III.1. Description et étiologie...... 7

III.2. Taxonomie ...... 7

III.3. Pathogenicité ...... 8

III.4. Virulence ...... 10

III.5. Susceptibilite à Bd ...... 11

III.6. Mode de transmission de Bd...... 12

III.7. Cycle de vie de Bd ...... 13

III.8. Diagnostic ...... 14

III.9. Traitement ...... 14

IV.SITUATION DE MADAGASCAR FACE A LA CHYTRIDIOMYCOSE ...... 15

IV.1. Etudes menées à Madagascar ...... 15

IV.2. Historique de la création de plan d’action à Madagascar...... 16

DEUXIEME PARTIE : METHODES ET RESULTATS

I. METHODES………………………………………………………………………...18

I.1. Cadre de l’étude ...... 18

I.2. Type d’étude ...... 18

I.3. Période et durée de l’étude ...... 18 I.4. Population d’étude ...... 18 I.4.1. Populations cibles ...... 18 I.4.2. Critères d’ inclusion………………….....………………….………………..18

I.4.3. Critères d’exclusion……...……………………………....…………………..19

I.4.4. Critères de non inclusion ...... 19

I.5. Le mode de recrutement ...... 19

I.6. Outils de collecte des données ...... 19

I.7. Paramètres évalués ...... 20 I.7.1. Variables indépendantes ...... 20 I.7.2. Variables dépendantes ...... 21 I.7.2.1. Connaissance de la chytridiomycose ...... 21 I.7.2.2. Connaissance du plan stratégique ...... 21 I.7.2.3. Niveau de réalisation des actions ...... 21

I.8. Traitement et analyse des données ...... 22

I.8.1. Calcul et test statistique ...... 22 I.8.1.1. Test du Chi2 d’indépendance ...... 22 I.8.1.2. Test d’homogénéité de sous-populations ...... 23 I.8.1.3. Probabilité conditionnelle et Test de Cramer ...... 24

I.9. Considérations éthiques ...... 25

I.10. Limites de l’étude ...... 25

II. RESULTATS………………………………………………………………………..26

II.1. Description de l’échantillon ...... 26

II.2. Niveau de connaissance ...... 28 II.2.1. Connaissance de la chytridiomycose ...... 28 II.2.2. Connaissance du plan stratégique ...... 32

II.3. Niveau de réalisation ...... 36

TROISIEME PARTIE : DISCUSSION

I. Les intérêts de l’étude……………..…………………………………………………38

II. Caractéristique de la population d’étude………….…………….…………………...39

III. Analyse du plan stratégique contre le chytride ...... 41

CONCLUSION………………………………………………………………………..48 REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

ANNEXES

LISTE DES TABLEAUX

Pages

Tableau I : Proportion des entités selon le genre ...... 27

Tableau II: Proportion des entités selon l’obtention de formation ...... 27

Tableau III : Répartition des entités selon le mode d’administration du questionnaire.. .28

LISTE DES FIGURES

Pages

Figure 1: Une posture anormale d’amphibien mort due à la chytridiomycose ...... 10

Figure 2: Cycle de vie du champignon pathogène Batrachochytrium dendrobatidis ....13 Figure 3 : Proportion du niveau de connaissance sur la chytridiomycose selon………...

l’entité ...... 29

Figure 4: Proportion du niveau de connaissance sur la chytridiomycose selon…………..

le genre ...... 30 Figure 5: Proportion du niveau de connaissance sur la chytridiomycose selon ………….

l’obtention de formation ...... 31

Figure 6: Proportion du niveau de connaissance sur la chytridiomycose …………….

selon le mode d’administration du questionnaire ...... 32

Figure 7 : Proportion du niveau de connaissance du plan stratégique suivant l’entité...33

Figure 8 : Répartition du niveau de connaissance du plan stratégique suivant…..……....

le genre ...... 34

Figure 9: Proportion du niveau de connaissance du plan stratégique selon ………….

l’obtention de formation sur le chytride...... 35

Figure 10 : Répartition du niveau de connaissance du plan stratégique …………….. .

.suivant le mode d’administration du questionnaire ...... 36

Figure 11 : La proportion des actions entreprises du plan stratégique de 2011 à 2015 ....37

LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS

ACAP : Conservation Action Plan

ACSAM : A Conservation Strategy for the of Madagascar

CITES : Convention on International Trade in Endangered Species of cccccccccccccccccccccWild fauna and flora (Convention sur le Commerce International cccccccccccccccccccccdes Espèces Sauvages) CUC : Cellule d’Urgence Chytride DBA : Département de Biologie Animale

EV : Etudiants Vétérinaires

MIE : Maladie Infectieuse Emergente

NAC : Nouveaux Animaux de Compagnie

ONG : Organisme Non Gouvernementale

PAT : Personnels Administratifs et Techniques

PBZT : Parc Botanique et Zoologique de Tsimbazaza

REC : Responsable de l’Elevage en Captivité

RF : Responsables Frontières

RP : Responsables au niveau des Parcs

SAP : Sahonagasy Action Plan

SSC : Species Survival Commissior

UICN : Union Internationale pour la Conservation de la Nature

UNEP-WCMC : United Nation Environmental Program-World Conservation cccccccccccccccccccccMonitoring Center (Centre de surveillance de la conservation de cccccccccccccccccccccla nature)

LISTE DES ANNEXES

ANNEXE I : Fiche d’enquête auprès des membres de la cellule d’urgence chytride

ANNEXE II : Fiche d’enquête auprès du responsable de l’élevage en captivité

ANNEXE III : Fiche d’enquête auprès des responsables frontières

ANNEXE IV : Fiche d’enquête auprès des responsables au niveau des parcs

ANNEXE V : Fiche d’enquête auprès des étudiants vétérinaires

ANNEXE VI : Tableau indiquant le niveau de réalisation des actions entreprises sur la recherche

ANNEXE VII : Tableau évoquant le niveau de réalisation des actions entreprises sur la capitalisation des données

ANNEXE VIII : Tableau présentant le niveau de réalisation des actions entreprises sur l’élevage et la biosécurité

ANNEXE IX : Tableau indiquant le niveau de réalisation des actions entreprises sur la loi et la législation dans la gestion de Bd

ANNEXE X : Tableau montrant le niveau de réalisation des actions entreprises sur la communication

INTRODUCTION

1

INTRODUCTION A l’heure actuelle, les amphibiens traversent, à l’échelle mondiale, un déclin sans précédent [1]. Près d’un tiers des plus de 6500 espèces d’amphibiens répertoriées dans le monde sont menacés d’extinction [2]. Au banc des accusés se trouvait la destruction et la dégradation des , la pollution et dans une proportion encore mal définie mais croissante l’action synergique de modifications climatiques et d’un agent pathogène fongique : Batrachochytrium dendrobatidis (Bd) [3,4] appelé couramment chytride. Ce dernier est à l’origine d’une maladie infectieuse émergente, la chytridiomycose. Cette maladie est responsable de déclin catastrophique [5,6] et constitue l’un des menaces à l’extinction des amphibiens mondiaux [5]. En moins de trente ans, plus de 200 espèces de grenouilles sont éteintes à cause de la chytridiomycose [7]. Le champignon Bd est présent dans l’ensemble de l’Australie [8]. Il est maintenant largement répandu dans toute l'Europe [9] : au Portugal [10], au Suisse [10], en Espagne [11], au Grande-Bretagne [10] et en Allemagne lors de l’importation de grenouilles en captivité [12]. Le Luxembourg présente de niveaux d'infection très faibles [13] et une prévalence particulièrement élevée en Espagne et en Suisse [10]. Bd a été également détecté aux États-Unis [14]. Il est également impliqué dans la disparition de nombreuses espèces de salamandres en Amérique central et au Méxique [15]. L’agent pathogène Bd est présent en Afrique : en Ouganda [16]. Depuis 1938, en Afrique du Sud, cet agent pathogène a été retrouvé chez les espèces « Xénopus laevis » mais elle est un porteur sain. De nombreux indices laissent à penser que l'Afrique a été considérée comme point d'origine de Bd et est responsable de sa dispersion mondiale [17,18]. Des enquêtes menées à Madagascar ont montré le premier enregistrement de Bd en Décembre 2010 à Makay [19] et par la suite Bd a été trouvé dans cinq régions différentes de Madagascar [19]. Madagascar est potentiellement menacé par Bd à cause de la proximité avec le pool de cet agent qui est l’Afrique. Ce champignon émergeant pouvant entrainer une maladie cutanée des grenouilles et en bloquant par la suite le processus de la respiration. Elle est aujourd’hui considérée par l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN) comme étant la pire maladie infectieuse jamais observée chez les vertébrés, en termes de nombre d’espèces infectées et de tendance à les conduire à 2

l’extinction [20]. Si jamais elle est introduite dans un pays, il n’y a pratiquement aucun moyen de l’arrêter [21,22] surtout pour les amphibiens endémiques malagasy qui ne sont pas prêts à cette menace potentielle. De ce fait, il est important pour Madagascar de mettre en place une stratégie de prévention par rapport à une éventuelle arrivée de cette maladie [23]. Un plan d’action de conservation des amphibiens de Madagascar ou Sahonagasy Action Plan (SAP) est lancé durant l’année mondiale des amphibiens en 2008 afin de préserver la faune amphibienne de Madagascar [22]. L’existence du plan d’action stratégique contre la chytridiomycose élaboré en 2010 [24] et la mise en place par décision ministérielle de la Cellule d’Urgence Chytride fonctionnelle depuis 2011 résultent de la mise en œuvre du SAP. Notre question de recherche est : quelles sont les mesures adoptées par Madagascar pour la protection des amphibiens contre le chytride ? Dans le cadre de cette étude, l’hypothèse suivante est à vérifier : « l’application des mesures adoptées par Madagascar grâce aux interventions proactives des parties prenantes garantit la protection des amphibiens contre la chytridiomycose ». L’objectif principal de recherche consiste à déterminer les mesures adoptées par Madagascar pour la protection des amphibiens contre la chytridiomycose. Les objectifs spécifiques consistent à apprécier la connaissance de chytridiomycose, à évaluer la connaissance du plan stratégique contre le chytride, et à évaluer le niveau de réalisation des mesures en place. Pour mener à bien la présente étude, nous adoptons un plan constitué de trois parties dont la première présente les rappels, la seconde décrit la méthodologie et les résultats obtenus et enfin, la troisième évoque la discussion ainsi que la conclusion.

PREMIERE PARTIE : RAPPELS

3

RAPPELS

I. GENERALITES SUR LES AMPHIBIENS

I.1. Origine Le terme amphibien est issu du mot grec « amphi » qui signifie double et « bios » qui veut dire vie [25]. Au cours de leur développement, en général, les amphibiens vivent dans deux milieux différents, un milieu aquatique au cours de leur stade larvaire et un milieu terrestre au stade adulte après une métamorphose [26,27].

I.2. Classification Selon Glaw et al [28] et Blackburn et al [29] : Règne : ANIMALIA Embranchement : CHORDATA Sous-embranchement : VERTEBRATA Classe : AMPHIBIA Sous-classe : LISSAMPHIBIA Super-ordre : SALIENTIA Il existe trois grands ordres d’amphibiens actuels ou Lyssamphibia: les Anoures, les Urodèles et les Gymniophones [30]: Les Anoures sont des amphibiens dépourvus de queue qui peuvent vivre éloignés du monde aquatique, avec une tête large, une ceinture pelvienne et des pattes postérieures très développées qui leur permettent de sauter. Cet ordre regroupe, entre autres, les grenouilles, les crapauds et les rainettes. Les Urodèles sont des amphibiens caractérisés par un corps et la présence d’une queue bien développée, tant à l’état larvaire qu’adulte et sont, pour la plupart, fortement inféodés au milieu aquatique. Chez de nombreuses espèces, la métamorphose est incomplète voire absente, entraînant la présence d’éléments larvaires à l’état adulte, tels que les branchies. Ils regroupent les salamandres et les tritons. Les Gymniophones présentent un corps vermiforme avec une régression complète des membres. Ils mènent une vie fouisseuse sous les tropiques, au corps très allongé ressemblant à des vers. Les gymniophones se rattachent à la classe des amphibiens par la 4

qualité de leur peau, leur mode de développement et par la génétique. Les cécilies sont regroupées dans cet ordre. Les amphibiens de Madagascar sont représentés exclusivement d’espèces de l’ordre des Anoures [28]. Les estimations les plus récentes donnent plus de 6 260 espèces d’amphibiens répartis dans le monde [31].

I.3.Particularite biologique

A la fin du stade têtard, les amphibiens se métamorphosent et son corps se transforme en celui d’un adulte. Cette transformation est initiée par la production d’une hormone, la thyroxine. Ces animaux sont en effet dotés de ce processus de transformation complexe appelé « la métamorphose », correspondant à un ensemble de changements morpho-anatomiques et physiologiques irréversibles, conduisant à l'édification d'un adulte à partir d'une larve [32]. Du stade de têtard à l’adulte, ce changement concerne trois grands aspects : le mode de vie aquatique qui devient terrestre ; la régression de la queue et l’apparition des pattes ; la disparition des branchies et le début de la respiration aérienne via des poumons et de la peau [32].

I.4.Importance

I.4.1. Utilisation En général, les amphibiens sont collectés pour trois raisons spécifiques : exporter pour approvisionner les commerces des animaux de compagnie, conserver à des fins scientifiques et consommer par les humains [33]. La demande mondiale en amphibien ne cesse de croitre depuis des décennies. Les spécimens exportés par an varient de 20000 à 40000 individus couvrant le marché légal des amphibiens. Les Etats-Unis représentent le principal pays importateur avec plus de 35000 individus CITES importés par an entre 2006 et 2010. Les espèces menacées sont les plus demandées sur le marché du fait de leur rareté [34]. La collecte et la conservation de spécimens sont fondamentales pour la recherche scientifique. Les spécimens sont des preuves irréfutables de la présence des espèces et sont utilisés pour les études taxonomique, biomoléculaire ainsi que dans la mise œuvre du plan de conservation [33]. 5

Les amphibiens (principalement les grenouilles) sont mangés par les peuples du monde entier. Au niveau mondial, 212 espèces d’amphibiens sont utilisés par les populations pour leur subsistance alimentaire, mais seulement 20 espèces rentrent dans le marché international [33]. Il existe de grands et croissants marchés mondiaux pour les cuisses de grenouilles qui semblent être très appréciés par les consommateurs. I.4.2. Utilité Les amphibiens constituent une part importante de la biodiversité de notre planète, un maillon écologique indispensable. Ils représentent un indicateur de l’état du milieu naturel, extrêmement sensible, parce qu’ils vivent au carrefour des milieux aquatique, terrien et aérien [34]. Les amphibiens jouent un rôle clé au sein de l’écosystème et sont d’excellents indicateurs de la qualité de l’environnement dans lequel ils vivent, en raison de leur grande sensibilité face aux altérations d’habitats et aux perturbations en général [35,36]. Ainsi, ce sont les amphibiens, grâce à la perméabilité de leurs téguments, qui peuvent s’avérer les plus susceptibles de détecter, bien avant l’observateur humain, la dégradation de la qualité d’un , et ce avant même l’apparition de signes visibles de perturbation [37,38]. Les amphibiens sont d’une importance notable, car ils remplissent un rôle écologique crucial dans maintes communautés. En particulier dans les forêts tropicales humides, les amphibiens sont souvent les vertébrés les plus abondants [39]. Les têtards consomment de grandes quantités d’algues dans les milieux aquatiques, et de ce fait participent activement au transfert des nutriments vers les habitats terrestres. Les individus adultes, quant à eux, se nourrissent allègrement d’une grande variété de proies allant des moustiques, mouches, coléoptères, fourmis et autres arthropodes aux poissons, oiseaux, reptiles et petits mammifères [40,41]. De plus, les amphibiens, peu importe l’étape de leur cycle de vie, servent de proies aux insectes aquatiques, poissons, oiseaux et mammifères [42].

II. AMPHIBIENS DE MADAGASCAR

II.1. Endémicité Actuellement, 311 espèces ont été recensées, cependant il pourrait y avoir près de 500 espèces d’anoures à Madagascar [43]. Les 99,5% de ces espèces sont endémiques du 6

pays [44] et classe Madagascar au 4ème rang parmi les sites présentant le plus d’espèces endémiques en terme d’amphibiens après le Brésil, la Colombie et Méxique [28]. Selon la classification de l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN) en 2016, parmi les 311 espèces recensées, 85 sont menacées d’extinction et 9 sont considérées en danger critique d’extinction.. Toutes ces espèces appartenant à l’ordre des Anoures sont classées en cinq familles différentes : Dicroglossidae, , Hyperoliidae, Microhylidae et Ptychadenidae Ainsi, seules trois espèces de grenouilles ne sont pas endémiques, à savoir : la première, la plus largement répandue, Ptychadena mascareniensis (Ptychadenidae) est également présente dans les Mascareignes et aux Seychelles; la seconde, Hoplobatrachus tigerinus (Dicroglossidae), a été introduite à Madagascar par le Sud de l’Asie [45] et la troisième, Duttaphrynus melanostictus (Bufonidae) est présente à Toamasina depuis l’année 2011.

II.2. Distribution géographique Les grenouilles malagasy sont inégalement réparties sur le territoire. Les régions humides de l’Est et le Nord de l’île concentrent le plus d’espèces. Les habitats plus arides du Sud et de l’Ouest de l’île leur sont moins favorables à l’exception des régions humides telles que Isalo et Tsingy de Bemaraha. Seuls, les genres endémiques Laliostoma et Tsingymantis sont principalement localisés dans les régions sèches du Nord-Ouest de l’Ouest et du Sud de l’île [28]. En général, dans les hautes terres centrales, les espèces se trouvent à plus de 2000 m d’altitude. Au Centre-Est, entre Andasibe et Ranomafana, on constate la présence de plus de 100 espèces par site [28].

II.3. Intérêts des amphibiens de Madagascar Une des caractéristiques les plus remarquables des grenouilles malagasy est leurs colorations chatoyantes. Ces variétés de couleur sont surprenantes en raison de leurs vivacités et d’avertissements, de mimétismes, de motifs épidermiques, ainsi que pour leurs formes et dimensions. Nos grenouilles figurent parmi nos belles espèces-phares à l’étranger.  Commerce international des animaux sauvages D’après CITES (2013), les amphibiens commercialisés vivants pouvaient servir d’animaux de compagnie ou pour ravitailler le marché alimentaire. Les espèces sauvages 7

rares et spéciales, quitte à être dangereuses, sont recherchées comme Nouveaux Animaux de Compagnie (NAC) dans les pays européens particulièrement en France et en Allemagne, aux Etats-Unis, au Japon et en Chine [33]. Madagascar est classé parmi les pays exportateurs d’amphibiens. Nos produits d’exportation provenaient essentiellement de la nature et sont constitués par des individus vivants. L’Herpétofaune malagasy est très demandée sur le marché actuel des NAC. Les volumes d’exportation varient de 10000 à 20000 spécimens d’amphibiens exportés chaque année de 2006 à 2010 (UNEP-WCMC, 2013). D’après l’évaluation de la politique nationale du commerce des espèces sauvages à Madagascar, la faune est plus rentable que la flore du point de vue économique [47]. Les Amphibiens et les Reptiles sont les classes les plus exportées, générant d’importants chiffres d’affaire.

III. CHYTRIDIOMYCOSE

III.1. Description et étiologie La chytridiomycose est une maladie cutanée émergente des amphibiens causés par l’agent pathogène fongique : Batrachochytrium dendrobatidis (Bd) ou Chytride et est caractérisée par la présence d’un microparasite eucaryote au niveau de l’épiderme. C’est en réponse à un taux de mortalité anormalement élevé chez des grenouilles sauvages ou en captivité, en Amérique du Nord et Centrale, ainsi qu’en Australie, qu’on a réalisé que certaines espèces étaient sujettes à une infection épidermique due à un champignon du groupe des chytridiomycètes [48]. Les amphibiens sont les seuls vertébrés connus pour permettre le développement du chytride, les autres peuvent le véhiculer mais ne souffrent d'aucune lésion [6].

III.2. Taxonomie Classification taxonomique du pathogène fongique [2]. REGNE : CHAMPIGNON CLASSE : CHYTRIDIOMYCETES ORDRE : RHIZOPHYDIALES FAMILLE : CHYTRIDIOMYCIDAE 8

GENRE : Batrachochytrium ESPECE : dendrobatidis. Longcore, Pessier & Nichols, 1999.

Les champignons dits « chytrides » sont saprophytes et aquatiques. Les chytrides sont ubiquistes et cosmopolites, vivent particulièrement dans l’eau et le sol humide. Ils dégradent principalement la cellulose, la chitine et la kératine des plantes, algues et invertébrés [49]. Il se distingue des autres chytrides par la production de zoospores asexuellement, ainsi que par le développement du thalle [48]. Le champignon se développe sur l'épiderme des amphibiens et puise son énergie dans la kératine présente dans la couche cornée.

III.3. Pathogenicité La pathogénicité de B. dendrobatidis varie en fonction du stade de développement des individus infectés. Chez les individus au stade larvaire, la chytridiomycose provoque la dépigmentation voire même la perte de certaines parties kératinisées de la pièce buccale (la seule partie du corps de têtard contenant de la kératine) [50]. Au cours du développement larvaire, l’infection gagne progressivement les membres antérieurs puis postérieurs [51]. En général, à ce stade la chytridiomycose n’est pas mortelle [52,53]. Cependant, de plus en plus de recherches ont été faites à ce sujet et suggèrent que l’infection causée par Bd diminuerait l’efficacité du broutage ainsi que l’absorption de la nourriture chez les larves, ce qui affecterait du même coup leur survie [50]. Chez les individus post-métamorphosés, l’impact qu’a Bd se résume à une hyperplasie (prolifération des cellules kératiniques) et à une hyperkératose, soit l’épaississement de la couche la plus externe de la peau kératinisée [50]. Les amphibiens en cours de métamorphose et récemment métamorphosés sont souvent les plus sensibles car ils possèdent beaucoup de surface kératinisée et un système immunitaire en construction [2,50]. Ces grenouilles ont un taux de mortalité élevé. Chez les adultes infectés, l’épaississement des couches imperméables interagirait négativement avec le processus d’osmorégulation, en diminuant la capacité unique d’imperméabilité et d’absorption de la peau [54]. De plus, en analysant certains spécimens morts suite à l’établissement de la chytridiomycose dans leur population, on a constaté que les lésions cutanées étaient plutôt proéminentes au niveau de l’épiderme 9

superficiel de la région pelvienne ventrale [55]. Cette partie du corps de plusieurs espèces correspondait d’ailleurs à la région où il y a le plus d’absorption d’eau, et l’hyperplasie qui s’y développait chez les individus infectés crée une barrière considérable qui résulte en une détérioration fatale du statut hydrique et de la saturation en oxygène [55]. De ce fait, la mortalité chez les amphibiens pouvait découler de l’altération du processus homéostatique, de l’activité des mycotoxines produites par le champignon, ou même de la combinaison de ces deux mécanismes (Figure 1) [56,57]. Les signes cliniques observés sur les individus atteints de chytridiomycose ont été des changements de comportements (léthargie, manque d’appétit), des troubles neurologiques (perte de réflexes), des postures anormales avec les pattes de derrière étendues, des hémorragies de la peau, des muscles et des yeux [58] et des lésions cutanées [59]. Ces signes cliniques ne sont pas pathognomoniques à la chytridiomycose et ne permettent que de suspecter la présence de maladie [2].

10

La figure ci-dessous présente la mortalité d’amphibien due à la chytridiomycose.

Figure 1 : Une posture anormale d’amphibien mort due à la chytridiomycose

Source : Kilpatrick AM, Briggs CJ, Daszak P. The ecology and impact of chytridiomycosis: an emerging disease of amphibians. Trends in Ecology and Evolution. 2009; 25 (2): 109-118, DOI: 10.1016/j.tree.2009.07.01 [50].

III.4. Virulence Deux types de prévalence sont possibles pour cette Maladie Infectieuse Emergente (MIE) [50]. La chytridiomycose peut soit apparaître brusquement dans une population et provoquer un taux de mortalité pouvant atteindre 100%, ou soit être présente depuis une longue période de temps et conserver une virulence plus ou moins modérée, la rendant ainsi apparemment non létale [60]. L’intensité de l’infection par les zoospores est fonction de l’abondance de Bd chez l’hôte, qui est elle-même déterminée par le développement de la maladie, par la sévérité de celle-ci et par les effets de la population (la taille ou la diversité) [61,62]. De surcroît, certaines caractéristiques du climat, telles que les variations de saison, d’altitude ou de latitude, couplées au type de souche de Bd, ont aussi 11

un impact sur la prévalence et la virulence de l’infection chez les hôtes fauniques [54, 63, 64]. La virulence de ce pathogène fongique semble aussi être plus élevée chez les populations d’amphibiens vivant à une altitude plus haute où des déclins et des extinctions plus sévères ont été enregistrés et ce, probablement en raison de facteurs abiotiques [65,66].

III.5. Susceptibilite à Bd Aujourd’hui, on compte plus de 500 espèces différentes qui sont touchées par ce chytride pathogénique [67]. Ce champignon affecte une large gamme d’espèces appartenant à différents biomes, mais n’a une pathogénicité élevée que pour certaines populations de certains hôtes [68]. La susceptibilité face à Bd peut varier de façon interspécifique ou intraspécifique [69,70]. D’une part, les caractéristiques qui prédisent le mieux quelles espèces sont plus susceptibles à ce champignon infectieux, dans un environnement donné, sont la taille corporelle à maturité, le comportement associé à la période de ponte, la dépendance à l’eau, et l’ordre ou la famille taxonomique [70]. De plus, les espèces hôtes qui ont de grandes populations disponibles, une faible dispersion géographique, un faible taux de fécondité ou une forte spécialisation pour l’habitat ont plus de risques de développer la maladie [71]. D’autre part, Kilpatrick et al (2009), traitaient des facteurs chez une même espèce pouvant influencer l’interaction hôte-Bd, et du coup la susceptibilité à l’infection. Ces facteurs correspondaient entre autres à la quantité de zoospores produits par le champignon (la dose), la souche de Bd et la température du milieu environnant [50]. Plusieurs aspects entrent en jeu afin de déterminer si une population est plus susceptible qu’une autre. Parmi ceux-ci, la diversité des hôtes au sein d’une communauté peut avoir une influence considérable, puisqu’elle diminue en général l’intensité d’infection causée par Bd chez les amphibiens [72]. De plus, la taille de l’hôte semble aussi avoir un impact sur le patron de susceptibilité [50]. Selon Smith et al (2007), chez certaines espèces de têtards en Afrique, les individus les plus gros ont été les plus sensibles à l’infection [73]. 12

Finalement, les conditions environnementales telles que la température, l’humidité ou l’altitude pourraient également expliquer les variations de susceptibilité entre différents hôtes [70,74]. Les amphibiens tropicaux habitant des forêts d’altitude moyenne ou élevée où la température est clémente pour la croissance de B. dendrobatidis seraient plus à risque [75,76]. Durant les saisons plus froides en Arizona, on a constaté qu’il y avait un nombre plus élevé de mortalités associées au champignon Bd chez les grenouilles natives de la région [77]. Les infections étaient plus fréquentes, lors d’une phase de vie aquatique ainsi que sous un climat froid et humide [50, 64,78]. En revanche, certains cas de mortalité massive ont été rencontrés lors de stress environnemental.

III.6. Mode de transmission de Bd Seule la transmission horizontale est décrite à l’heure actuelle [79]. La propagation de la chytridiomycose se fait par contact direct entre les hôtes susceptibles et infectés, ou bien par contact indirect via l’eau contaminée [50, 52,80]. L’existence d’espèces infectées inapparentes permet la création de réservoirs [81]. Cette transmission indirecte est probablement possible en raison des zoospores libres et mobiles produits par le champignon, lesquels peuvent se répandre rapidement dans le milieu aquatique [50,82]. De ce fait, les espèces qui sont dépendantes de l’eau à certains stades du cycle de vie devraient être les plus sensibles à Bd, en comparaison avec celles strictement terrestres [83]. L’introduction de Bd peut se produire indirectement par les transports à médiation humaine lors de l’exportation des espèces à consommation humaine, principalement Rana catesbeiana [84,85], lors du commerce international des animaux [86] et de poissons d'aquarium [87] et lors du commerce scientifique de Xenopus laevis [18]. Bd est également susceptible de se répandre à travers les amphibiens transloqués par inadvertance dans les produits [88], ou à travers les machines des compagnies étrangères provenant des pays infectés [89], ou encore par les plumes d’oiseau ou sol moite contaminés [90]. La transmission de Bd peut être empêchée par la présence de peptides antimicrobiens et de bactéries commensales à propriétés antifongiques situés à la surface du tégument de l’hôte [91]. 13

III.7. Cycle de vie de Bd

La figure 2 évoque le cycle de vie du champignon pathogène Bd.

Figure 2 : Cycle de vie du champignon pathogène Batrachochytrium dendrobatidis

Source : Berger L, Speare R, Daszak P, Green DE, Cunningham AA, Goggin C et al. La chytridiomycose provoque une mortalité des amphibiens associés à des déclins de population dans les forêts tropicales de l'Australie et de l'Amérique centrale. Act Natl Acad Sci Us. 1998; 95: 9031-6. [6]

Durant le stade qui est indépendant du substrat, les zoospores uniflagellés sont libres et mobiles. Au contraire, lorsque le stade de vie est dépendant du substrat présent, la zoospore se fixe, pour se transformer en thalle reproductif, qui contient un zoosporange afin de produire de nouvelles zoospores. Batrachochytrium dendrobatidis se présente sous deux formes : la zoospore, phase mobile de l’infection où les zoospores uniflagellés sont relâchés par le zoosporange, et le sporange, stade sessile constitué d’un thalle reproductif [6,92]. • Une vie aquatique : la zoospore est constituée d’une tête sphérique (de 3 à 5 μm de diamètre) et d’un flagelle (de 19 à 20 μm de long) [51]. Elle se déplaçait grâce 14

à son flagelle et ses déplacements dans le milieu aquatique sont relativement limités (moins de 2 cm) [93]. Au contact de la couche superficielle de l’épiderme d’un amphibien (stratum corneum), la zoospore s’enkystait. Elle résorbait alors son flagelle et des rhizoïdes apparaissaient, permettant ainsi l’apport de nutriments et le développement du sporange [48]. • Une vie cytoplasmique : le sporange est mature au bout de 4 à 5 jours [48]. Il mesurait alors 10 à 40 μm de diamètre et est composé de nombreuses zoospores qui vont être libérées à la surface de l’épiderme via un tube de décharge dans l’eau environnante [48], afin de coloniser d’autres parties du corps de l’hôte, ou d’autres individus. De plus, Bd pourrait se reproduire à des températures variant entre 4 et 25°C, ainsi qu’à un pH variant entre 4 et 8 [94]. Sa croissance est toutefois optimale à des températures externes oscillant entre 17 et 25°C et dans un intervalle de pH entre 6 et 7 [95]. Au-dessus de 28°C, plusieurs souches semblent être sujettes à une diminution de croissance, ou même à un taux de mortalité plus élevé [53].

III.8. Diagnostic Les techniques de détection de l’agent pathogène Batrachochytrium dendrobatidis reposent sur la méthode morphologique et les tests classiques. La méthode de morphologie consistait à l’identification des thalles caractéristiques de Bd par la technique de montage humide, la cytologie et l’histologie. Parmi les tests classiques, il y a la PCR quantitative en temps réel permettant de déterminer le taux d’ADN ou d’ARN spécifique appartenant à Bd dans un échantillon biologique. Un autre type de PCR qui est la PCR conventionnelle, est une réaction utilisant une paire d’amorces pour amplifier une séquence d’ADN matriciel [96].

III.9. Traitement En milieu naturel, aucun traitement n’est efficace. Les traitements efficaces réalisés sur les animaux en captivité seraient impossibles à reproduire dans la nature. Les individus atteints peuvent être soignés grâce à un traitement thermique ou à l’utilisation d’antifongiques [79]. Cependant, il a été signalé que ce traitement thermique ne fonctionne pas chez toutes les espèces [97]. Bd peut être tué par chauffage à 37 °C pendant 4 heures [98]. 15

Un produit chimique antifongique appelé Itraconazole a été efficace pour traiter les amphibiens infectés, simultanément par voie orale [54] et en les plongeant dans un bain peu profond [54]. Lors d’un traitement préventif, afin d’éviter l’introduction de chytride, toutes les cages doivent être nettoyées avec 10% de l'eau de Javel et passées à l'autoclave deux fois par semaine [98]. L’eau, le sol, ou les matériaux de l'habitat en contact avec des amphibiens peuvent être désinfectés par chauffage à une température supérieure à 47°C pendant 30 minutes [99,100]. L'eau utilisée dans les boîtiers d'amphibiens doit être désinfecté pour tuer Bd avant leur rejet par la technique de chauffage à 37° C pendant 4 heures, à 47°C pendant 30 minutes et à 60°C pendant plus de 5 minutes. Tous les équipements destinés à être utilisés lors d’une intervention sur terrain doivent être désinfectés avant et après leur utilisation pour éviter la dissémination d’agents infectieux tels que Bd [101].

IV.SITUATION DE MADAGASCAR FACE A LA CHYTRIDIOMYCOSE

IV.1. Etudes menées à Madagascar A Madagascar, entre les années 2005 et 2010, des chercheurs ont montré que Bd n’avait pas encore été signalé [102-105]. Cependant, des enquêtes menées à travers le pays entre 2005 et 2014 ont été rapportées par Beltz et al en 2015. Elles montraient le premier enregistrement de Bd en Décembre 2010 à Makay [19]. Plus tard grâce au programme de mitigation, la Cellule d’Urgence Chytride a augmenté la chance de détection par le suivi continu de plusieurs sites entre 2011 et 2014. Cette détection a révélé une présence minime mais certaine de Bd dans cinq régions différentes de Madagascar : Ankarafantsika (Mars 2012), Ankaratra (Août 2012, Août et Décembre 2013), Antoetra (Octobre 2012, Janvier 2014), Makay (Août 2011) et Ranomafana (Août 2013, Janvier 2014) [19]. En Février 2012, Bd a été identifié sur 3 des 565 grenouilles de Madagascar exportées aux Etats-Unis d’Amérique pour le commerce des animaux de compagnie, soit chez : Heterixalus alboguttatus, Heterixalus betsileo et Scaphiophryne spinosa [106]. Toutes ces recherches réalisées ont conclu la présence du champignon chez la totalité des quatre familles de grenouilles malagasy indigènes : Hyperoliidae 16

(Heterixalus), Microhylidae (Platypelis et Scaphiophryne) [101], Ptychadenidae (Ptychadena) et Mantellidae (Boophis, Gephyromantis, Mantella, Mantidactylus) [19]. Par la suite, un travail de détection rapide a été mené par Kolby et al afin de confirmer cette découverte de Bd chez les amphibiens commercialement exportés aux USA. Ses travaux de recherche réalisés de Février à Avril 2014 ont démontré que parmi les 508 échantillons prélevés, Bd n’a pas été détecté ; mais juste un infime indice de présence de Ranavirus a été confirmé chez 5 individus parmi les 97 prélevés [107]. Les résultats des études réalisés par Molly et al ainsi ceux de Kolby et al se résument par une très faible prévalence de Bd pendant la saison de pluie. Cette faible prévalence s’explique par le manque de détection de Bd à Madagascar [108,109] et par son caractère saisonnier [19]. Au cours de la saison de pluie, Bd est à faible concentration, le rendant ainsi indétectable à cause de l’écoulement accru de l’eau grâce aux fortes précipitations au cours de cette période [109]. La détection de Bd semble être associée aux sites de haute altitude et de façon saisonnière, ayant une grande détectabilité pendant la saison sèche [19]. Les conditions climatiques de la forêt tropicale de l'Est de Madagascar sont plus favorables à la propagation de Bd [110]. Ce climat est semblable à d'autres régions du monde où Bd provoque le déclin dans des régions de haute altitude [111]. Néanmoins, jusqu’à maintenant à Madagascar, aucun cas de taux virulence entrainant la mortalité ni de signe clinique de la chytridiomycose ne fut découvert lors des prélèvements au niveau des sites [19, 109]. Les essais d’exposition confirment que l’infection par Bd pourrait constituer une grave menace aux amphibiens de Madagascar [19].

IV.2. Historique de la création de plan d’action à Madagascar Nombreuses activités pour relever les défis de la conservation des amphibiens ont été initiées à Madagascar. Un plan de sauvegarde est ainsi indispensable en réponse aux différentes pressions. L’Amphibian Specialist Group (ASG) est un réseau de professionnels de la conservation qui travaillent à l’intérieur du cadre de l’UICN pour promouvoir la recherche sur les amphibiens et leur conservation à niveau mondial. L’ASG a comme objectif de faciliter la conservation des amphibiens à travers la stimulation, le 17

développement et l’exécution de programmes spécifiques sur les amphibiens et leurs habitats. Un plan mondial dénommé Amphibian Conservation Action Plan (ACAP) a été créé en 2005 par /SSC Amphibian Specialist Group lors d’un sommet afin de mettre fin à la crise actuelle d’extinction qui intéresse les amphibiens au niveau mondial. La déclinaison de mise en œuvre de ce plan à Madagascar est le « Sahonagasy Action Plan » [22] ; il était le résultat d’un atelier ACSAM réalisé en Septembre 2006. C’était une Initiative Stratégique de Conservation pour les Amphibiens de Madagascar ou « A Conservation Strategy for the Amphibians of Madagascar » ou ACSAM visant à assurer la conservation des amphibiens de Madagascar grâce à l’élaboration des plans d’actions nationaux [49]. Ce plan d’action Sahonagasy synthétisait les opinions d’éminents spécialistes Herpétologues, de Biologistes de la conservation et de Gestionnaires. Plus tard, un atelier sur la stratégie efficace contre l’introduction de la chytridiomycose s’est tenue en Avril 2010, un document a été établi par les participants pour une proposition de « Plan stratégique de prévention et de lutte contre l’arrivée de chytride à Madagascar » [24]. Par la suite, au mois d’Octobre 2010, un atelier de formation internationale a été réalisé avec la participation des experts internationaux et malagasy. Parmi les recommandations : l’élevage en captivité des grenouilles et particulièrement la mise en place d’une « Cellule d’urgence » qui allait coordonner toutes les actions identifiées lors de deux ateliers, à savoir le diagnostic dans huit sites, la communication et la recherche des fonds. La Cellule d’Urgence Chytride a été fonctionnelle depuis 2011 pour développer des protocoles spécifiques visant à empêcher l'arrivée de Bd et pour répondre rapidement à la chytridiomycose en cas de manifestation. Elle a donc pour mission de diriger et coordonner les mesures de suivi et d’intervention relatives à Bd à Madagascar. Elle est composée par les membres suivants : le Coordonnateur de la cellule d’urgence, les représentants de la Direction Générale des Forêts, les représentants du Département de Biologie Animale de la Faculté des Sciences d’Antananarivo, les représentants de l’« Amphibian Specialist Group » Madagascar, le représentant de « Madagascar National Parks » et le représentant du Service Vétérinaire.

DEUXIEME PARTIE : METHODES ET RESULTATS

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I. METHODES

I.1. Cadre de l’étude L’étude a été réalisée auprès des parties prenantes impliquées dans la protection et la conservation des amphibiens. Il y a lieu de mentionner qu’une enquête préliminaire a été réalisée grâce à la collaboration avec le coordonnateur de la Cellule d’Urgence Chytride afin identifier toutes les entités à inclure dans cette étude.

Au cours de cette étude, on a effectué l’enquête orale sur plusieurs entités et la collecte des informations sur les mesures adoptées par Madagascar face à la chytridiomycose entre les années 2011 et 2015.

I.2. Type d’étude Il s’agit d’une étude descriptive, transversale et rétrospective nécessitant les données sur les mesures adoptées par Madagascar par rapport à la chytridiomycose.

I.3. Période et durée de l’étude L’étude a commencé en Février 2014 par la rédaction du protocole de recherche et les revues bibliographiques. L’enquête sur terrain s’étalait entre la mi-Août 2016 et la fin du mois de Janvier 2017.

I.4. Population d’étude

I.4.1. Populations cibles L’enquête a été effectuée auprès des parties prenantes tels que : • les membres de la Cellule d’Urgence Chytride ; • les personnes impliquées dans l’élevage en captivité ; • les responsables au niveau des Parcs ; • les responsables frontières ; • et les étudiants vétérinaires.

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I.4.2. Critères d’inclusion Ont été inclus dans cette étude : - Les parties prenantes impliquées dans l’étude qui sont les membres de la Cellule d’Urgence Chytride, les responsables frontières, les responsables au niveau des parcs, le responsable en élevage en captivité et les étudiants vétérinaires. - Les personnes ayant acceptées l’enquête. - Les personnes actives et ayant occupé leurs responsabilités depuis au moins l’année 2015 I.4.3. Critères d’exclusion Ont été exclus de cette étude : - Les personnes n’ayant pas acceptées de répondre aux questionnaires.

I.4.4. Critères de non inclusion Ont été non inclus dans cette étude : - Les personnes qui ont occupé récemment leurs responsabilités depuis moins d’un an.

I.5. Le mode de recrutement Le mode de recrutement était du type exhaustif. Toutes les parties prenantes telles que les membres de la Cellule d’Urgence Chytride, les responsables frontières, les responsables au niveau des parcs, le responsable en élevage en captivité et les étudiants vétérinaires, qui sont impliquées dans la conservation et la protection des amphibiens et qui avaient remplis les critères d’inclusions ont été recrutées.

I.6. Outils de collecte des données Il s’agit d’une étude rétrospective, la collecte des données a été basé sur la revue bibliographique pour avoir les informations sur les mesures adoptées par Madagascar face à la chytridiomycose entre les années 2011 et 2015. Ces informations ont été obtenues grâce à la collaboration avec le coordonnateur de la Cellule d’Urgence Chytride ainsi qu’à l’assistance des réunions de cette cellule. Les types de documents recherchés étaient : • Les publications scientifiques • Les rapports sur la distribution de chytride à Madagascar

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• Les mémoires de fin d’études agronomiques et de sciences et les thèses vétérinaires • Les livres rapportant sur les axes stratégiques de lutte contre le chytride • Les rapports sur les ateliers effectués

Une enquête de terrain a été réalisée et des fiches d’enquête (en Annexe) ont été établies. Ces fiches ont été testées avant le début des enquêtes pour vérifier la cohérence et la pertinence des questions. La fiche d’enquête a été conçue pour chaque individu et elle comporte des questions fermées et des questions ouvertes, se rapportant aux connaissances du plan stratégique et de la maladie en question, ainsi qu’au niveau de la réalisation des actions entreprises durant les cinq années face au chytride. Les questions ont été adaptées pour chaque type de personnes enquêtées suivant leurs activités et responsabilités. Pour certains, l’enquête a été sous-forme d’une interview, pour d’autres, les questionnaires leur ont été parvenus via internet.

I.7. Paramètres évalués

I.7.1. Variables indépendantes Les variables indépendantes ou explicatives ont été des variables liées à la personne enquêtée : • L’entité : cette variable divise la population d’étude en cinq groupes avec la modalité « CUC » pour les membres de la cellule d’urgence chytride, « RF » pour responsables frontières, « RP » pour les responsables au niveau des parcs, « REC » pour le responsable de l’élevage en captivité et « EV » pour les étudiants vétérinaires. • Le genre : variable qualitative binaire qui décrit le genre des personnes enquêtées • Le mode d’administration du questionnaire : variable qualitative binaire avec deux modalités par « Interview » ou par « Internet ». • L’obtention de formation : variable qualitative binaire avec la modalité « OUI » si la personne enquêtée a bénéficié d’une formation sur le chytride et « NON » si elle n’a pas obtenu de formation.

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I.7.2. Variables dépendantes Les variables dépendantes étaient constituées par : • Le niveau de connaissance sur la chytridiomycose • Le niveau de connaissance du plan stratégique • Le niveau de réalisation des actions entreprises par rapport à la chytridiomycose

I.7.2.1. Connaissance de la chytridiomycose Pour évaluer les connaissances de la chytridiomycose, quelques séries de questions ont été posées et des points ont été attribués selon leur connaissance sur la question. Pour chaque série de question, lorsque le répondant atteint le seuil de bonne réponse, il obtient un (1) point. Sinon, il obtient zéro (0). Le total de point maximum est égal à 8. Le niveau de connaissance de la chytidiomycose est donc une variable qualitativeordinale, qui divise le répondant comme ayant :

 Une bonne connaissance lorsque le total des points est supérieur à 4 ;

 Une mauvaise connaissance lorsque le total des points est inférieur ou égal à 4.

I.7.2.2. Connaissance du plan stratégique Les réponses axées sur la connaissance du plan stratégique permettent d’obtenir un total de point maximum égal à 3. Le niveau de connaissance sur le plan est une variable qualitative ordinale qui divise le répondant comme ayant : • Une bonne connaissance du plan stratégique lorsque le total des points est supérieur à 2 • Une mauvaise connaissance du plan stratégique lorsque le total des points est compris entre 0 et 2

I.7.2.3. Niveau de réalisation des actions Pour pouvoir évaluer les niveaux de réalisation des actions entreprises, des questions ont été posées pour chaque entité selon leur responsabilité. L’action est considérée par : • « Oui » si elle a été complètement accomplie

• « En partie » si elle n’a pas encore été totalement exécutée

• « Non » si aucune action n’a encore été effectuée

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Pour évaluer ces niveaux de réalisation des mesures entreprises par Madagascar par rapport à la chytridomycose, quatre (4) éléments ont été évoqués : la recherche, l’élevage et biosécurité, la loi et la législation dans la gestion du chytride et la communication.

I.8. Traitement et analyse des données Après vérification de remplissage des fiches d’enquête, les données obtenues ont été enregistrées sous Microsoft Excel version 2007 et traitées à l’aide du logiciel statistique XLSTAT version 2017.4. Cette analyse de données porte principalement sur la proportion du niveau de connaissance sur la chytridiomycose et la proportion du niveau de connaissance du plan stratégique selon les différentes variables : l’entité, le genre, l’obtention de formation et le mode d’administration du questionnaire, ainsi que la proportion des actions entreprises de 2011 à 2015.

I.8.1. Calcul et test statistique

I.8.1.1. Test du Chi2 d’indépendance Le test du χ2 d’indépendance consiste à mesurer l’écart entre une situation observée et une situation théorique. Il permet donc de tester l’indépendance des deux variables qualitatives X et Y à partir du tableau de contingence. Notre hypothèse se base sur : H0 : Les variables X et Y sont indépendantes H1 : Les variables X et Y ne sont pas indépendantes La formule de χ 2 est :

푗 (Oij − Aij)2 χ2 = ∑ 퐴푖푗 푖=1 Oij : valeurs observées dans la cellule Aij : valeurs théoriques ou attendues pour la cellule ddl : degré de liberté

On définit le seuil de significativité de valeur α = 0,05. L’hypothèse nulle Ho est retenue lorsque la valeur de p-value est supérieure à 0,05 (p>0,05) c’est-à-dire la différence de valeur n’est pas significative. Autrement dite, les modalités d’une variable

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ne sont pas significativement différentes au niveau de la connaissance de la chytridiomycose et du plan stratégique. Dans le cas contraire où l’hypothèse alternative H1 est retenue lorsque p ≤ 0,05 c’est-à-dire la différence est significative. C’est-à-dire que les modalités présentent des valeurs différentes en termes de connaissance de la chytridiomycose et du plan stratégique.

I.8.1.2. Test d’homogénéité de sous-populations Ce test est également appelé test du rapport de vraisemblance qui consiste à calculer le ratio des vraisemblances de deux configurations correspondants aux hypothèses à confronter. Pour notre étude, on a choisi ce test lorsque la nature de la variable fait suspecter une distribution non normale afin que les valeurs statistiques soient comparables. Dans un tableau de contingence, lorsque parmi les cases, il existe la valeur « 0 », on procède directement au calcul de ce test pour identifier l’association entre les variables X et Y. Comme hypothèse : Ho : la proportion des modalités de X ne diffère pas suivant la proportion des modalités Y H1 : la proportion des modalités de X diffère suivant la proportion des modalités de Y La statistique du test s'écrit : 푗 Oij 퐺2 = ∑ 푂푖푗 ln ( ) 퐴푖푗 푖=1 Oij : valeurs observées dans la cellule Aij : valeurs théoriques ou attendues pour la cellule ddl : degré de liberté ln : logarithme népérien

L’interprétation du test d’homogénéité est identique à celle du test de Chi2.

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I.8.1.3. Probabilité conditionnelle et Test de Cramer Lorsqu’il existe une significativité entre deux variables, on procède soit à la probabilité conditionnelle, soit au test V de Cramer. Les probabilités conditionnelles nous intéressent particulièrement si on peut reconnaitre X comme étant une variable explicative et Y comme étant une variable réponse. Pour notre cas, elles sont utilisées lors de l’association entre le niveau de connaissance sur la chytridiomycose ou du plan par rapport à l’entité et par rapport au genre. Le test de Cramer :

푋2 푉 = √ 푁 ∗ min( 푑푑푙)

X2 : valeur de Chi2 ddl : dégré de liberté N : effectif total Lorsque la valeur du V de Cramer est : < 0,10, on dit que l’intensité de la relation entre les variables est très faible. ]0,10 - 0,19], on dit que l’intensité de la relation entre les variables est faible. ]0,20 - 0,29], on dit que l’intensité de la relation entre les variables est moyenne. ≥ 0,30, on dit que l’intensité de la relation entre les variables est forte. Dans cette étude, on utilise le test de Cramer pour pouvoir mesurer l’intensité de l’association entre le niveau de connaissance sur la chytridiomycose ou du plan par rapport à l’obtention de formation et par rapport au mode d’administration du questionnaire.

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I.9. Considérations éthiques L’entretien a été effectué de façon individuelle dans une pièce close afin d’accroître la confiance du répondant et de minimiser les fausses déclarations. Avant toute entretien, chaque personne à enquêter susceptible d’être inclus dans cette étude doit donner son consentement éclairé, c’est-à-dire qu’elle doit être informée de l’objectif de l’enquête et doit être rassurée que l’enquête n’a aucune conséquence sur leur responsabilité. La personne à enquêter est également informée des intérêts de cette étude sur la protection des amphibiens de Madagascar contre la chytridiomycose. Au cours de la réalisation de l’enquête, l’application du respect de l’anonymat, de la confidentialité et du secret professionnel a été gardée.

I.10. Limites de l’étude

Les limites de cette étude sont constituées principalement par : • Des biais de classification liés à la qualité (sincérité, oubli, …) des réponses des personnes enquêtées. • Des biais d’information et de mémorisation, vu que la période étudiée est relativement longue, de 2011 à 2015.

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II. RESULTATS

II.1. Description de l’échantillon Au total, la population de cette étude comporte 47 individus et est repartie en cinq groupes dont : • 5 membres de la cellule d’urgence chytride avec la modalité « CUC » ; • 2 responsables frontières avec la modalité « RF » ; • 2 responsables au niveau des parcs avec la modalité « RP » ; • 1 responsable de l’élevage en captivité avec la modalité « REC » ; • 37 étudiants vétérinaires avec la modalité « EV ». Les membres de la Cellule d’Urgence Chytride enquêtés sont ceux qui sont actives dans la prévention et la lutte contre la chytridiomycose chez les amphibiens. Les responsables au niveau des parcs ont été représentés par le Parc Zoologique d’Ivoloina et le Parc Botanique et Zoologique de Tsimbazaza où des amphibiens sont présents. Les responsables frontières impliqués dans cette étude sont rattachés à la Direction des Services Vétérinaires. Les personnes concernées par l’élevage en captivité ont été représentées par un responsable au niveau d’un centre l’élevage en captivité d’amphibien à Madagascar qui est l’Association Mitsinjo d’Andasibe. Les étudiants vétérinaires de la 5ème année de l’Enseignement des Sciences et de Médecine Vétérinaires ont été inclus dans cette étude. Nous allons présenter la description de l’échantillon avec ces groupes suivant les variables qualitatives qui sont : le genre, l’obtention de formation ainsi que le mode d’administration du questionnaire.

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 Selon le genre Le tableau I évoque la répartition des entités selon le genre. Tableau I : Proportion des entités selon le genre

Entités Genre Total Masculin Féminin n % n % n % CUC 4 8,6 1 2,1 5 10,7 RF 1 2,1 1 2,1 2 4,2 RP 2 4,2 0 0,0 2 4,2 REC 1 2,1 0 0,0 1 2,1 EV 16 34,1 21 44,7 37 78,8 TOTAL 24 51,1 23 48,9 47 100

Le sex-ratio est quasiment égale à 1 (24/23).  Selon l’obtention de formation

Le tableau II indique la répartition des entités selon l’obtention de formation sur le chytride. Tableau II: Proportion des entités selon l’obtention de formation

Entités Formation OUI NON n=45 % n=2 % CUC 5 10,7 0 0,0 RF 0 0,0 2 4,2 RP 2 4,2 0 0,0 REC 1 2,1 0 0,0 EV 37 78,8 0 0,0

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La majorité (95,8%) des personnes enquêtées a obtenu une formation sur le chytride. Seulement deux d’entre eux n’ont pas bénéficié de cette formation.

 Selon le mode d’administration du questionnaire Le tableau III montre la répartition des entités selon le mode d’administration du questionnaire. Tableau III : Proportion des entités selon le mode d’administration du questionnaire

Entités Administration du questionnaire Par interview Par internet n=42 % n=5 % CUC 3 6,4 2 4,2 RF 2 4,2 0 0,0 RP 0 0,0 2 4,2 REC 0 0,0 1 2,1 EV 37 78,8 0 0,0

La proportion des personnes enquêtées via contact direct est de 89,4% contre seulement 10,6% via internet.

II.2. Niveau de connaissance

II.2.1. Connaissance de la chytridiomycose Rappelons que la personne enquêtée est considérée comme ayant : • Une bonne connaissance lorsque le total des points est supérieur à 4 ; • Une mauvaise connaissance lorsque le total des points est inférieur ou égale à 4.

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 Selon l’entité La figure 3 montre la proportion du niveau de connaissance sur la chytridiomycose selon l’entité.

ETUDIANTS VETERINAIRES 46% 54% (n=37)

RESPONSABLE ELEVAGE EN 100% CAPTIVITE (n=1)

RESPONSABLES PARCS 100% (n=2)

RESPONSABLES 50% 50% FRONTIERES (n=2)

CELLULE D'URGENCE 100% CHYTRIDE (n=5)

0% 20% 40% 60% 80% 100%

Bonne connaissance Mauvaise connaissance

Figure 3 : Proportion du niveau de connaissance sur la chytridiomycose selon l’entité

Après avoir réalisé le test d’homogénéité de sous-population, on en déduit qu’il existe une différence significative du niveau de connaissance sur la chytridiomycose suivant l’entité à laquelle la personne appartient (p-value = 0,032, ddl = 4, n = 47). D’après la probabilité conditionnelle, la proportion des membres de la Cellule d’Urgence Chytride, des responsables parcs et du responsable de l’élevage en captivité possédant une bonne connaissance de la chytridiomycose est 100% ; par contre, la proportion totale des personnes ayant la bonne connaissance est de 55,3%.

30

 Selon le genre La figure 4 révèle la proportion du niveau de connaissance sur la chytridiomycose selon le genre.

100%

62,5% 75% 52,2% Bonne 47,8% connaissance 37,5% 50% Mauvaise connaissance 25%

0% MASCULIN (n=24) FEMININ (n=23) Figure 4 : Proportion du niveau de connaissance sur la chytridiomycose selon le genre

D’après le test de Chi2 d’indépendance, il n’existe pas d’association significative entre le niveau de connaissance sur la chytridiomycose et le genre (p- value = 0,311, ddl = 1, n = 47).

31

 Selon l’obtention de formation

La figure 5 évoque la proportion du niveau de connaissance sur la chytridiomycose selon l’obtention de formation.

NON FORMES 50% 50% (n=2)

FORMES 55,5% 45,5% (n=45)

0% 20% 40% 60% 80% 100% Bonne connaissance Mauvaise connaissance

Figure 5 : Proportion du niveau de connaissance sur la chytridiomycose selon l’obtention de formation

Après avoir effectué le test d’homogénéité de sous-population, on constate qu’il n’existe pas de différence significative du niveau de connaissance sur la chytridiomycose chez les personnes ayant bénéficiées de formation ou non sur le chytride (p-value = 0,884, ddl = 1, n= 47).

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 Selon le mode d’administration du questionnaire La figure 6 montre la proportion du niveau de connaissance sur la chytridiomycose selon le mode d’administration du questionnaire.

100%

100%

80% 50% 50% 60%

40%

20% 0%

0% PAR INTERVIEW (n=42) PAR INTERNET (n=5)

Bonne connaissance Mauvaise connaissance

Figure 6 : Proportion du niveau de connaissance sur la chytridiomycose selon le mode d’administration du questionnaire

Le test du rapport de vraisemblance révèle que le niveau de connaissance sur la chytridiomycose est significativement différent suivant le mode d’administration du questionnaire avec p= 0,012. L'intensité de cette relation est forte puisque la valeur du V de Cramer est V = 0,365 (p-value = 0,012, ddl = 1, n = 47).

II.2.2. Connaissance du plan stratégique

Rappelons que les personnes enquêtées sont classées comme ayant :  Une bonne connaissance du plan stratégique lorsque le total des points est supérieur à 2  Une mauvaise connaissance du plan stratégique lorsque le total des points est compris entre 0 et 2

33

 Selon l’entité La figure 7 révèle la proportion du niveau de connaissance du plan stratégique suivant l’entité.

ETUDIANTS VETERINAIRES 8% 92% (n=37)

RESPONSABLE ELEVAGE EN 100% CAPTIVITE (n=1)

RESPONSABLES PARCS (n=2) 50% 50%

RESPONSABLES FRONTIERES 100% (n=2)

CELLULE D'URGENCE CHYTRIDE 100% (n=5)

0% 50% 100%

Bonne connaissance Mauvaise connaissance

Figure 7 : Proportion du niveau de connaissance du plan stratégique suivant l’entité

Le test du rapport de vraisemblance démontre qu’il existe une différence significative du niveau de connaissance du plan selon l’entité à laquelle la personne appartient avec p= 0,00005. Plus de ¾ des personnes enquêtées ne connaissent pas l’existence de ce plan, parmi eux, les responsables frontières et les étudiants vétérinaires avec respectivement une proportion de 100% et 92% (p-value = 0,00005, ddl = 4, n = 47).

34

 Selon le genre La figure 8 évoque la proportion du niveau de connaissance du plan stratégique suivant le genre.

100% 95,5%

75% 62,5%

50% 37,5%

25% 4,5% 0% MASCULIN (n=24) FEMININ (n=23)

Bonne connaissance Mauvaise connaissance

Figure 8 : Répartition du niveau de connaissance du plan stratégique suivant le genre

D’après le test de Chi2 d’indépendance, la proportion d’hommes ayant la bonne connaissance du plan diffère significativement à celle des femmes avec p=0,006. Elle est de 37,5% chez les hommes et seulement 4,5% chez les femmes (p = 0,006, ddl = 1, n = 47).

35

 Selon l’obtention de formation La figure 9 révèle la proportion du niveau de connaissance du plan stratégique selon l’obtention de formation.

NON FORMES 100% (n=2)

FORMES 22,2% 77,8% (n=45)

0% 25% 50% 75% 100%

Bonne connaissance Mauvaise connaissance

Figure 9: Proportion du niveau de connaissance du plan stratégique selon l’obtention de formation sur le chytride

Le test d’homogénéité de sous-population révèle que le niveau de connaissance du plan stratégique chez les personnes enquêtées n’est pas significativement différent qu'elles aient obtenues une formation ou non sur le chytride (p = 0,337, ddl=1, n = 47).

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 Selon le mode d’administration du questionnaire La figure 10 évoque la proportion du niveau de connaissance du plan stratégique suivant le mode d’administration du questionnaire.

85,7% 100% 80%

75%

50% 20% 14,3% 25%

0% PAR INTERVIEW (n=42) PAR INTERNET (n=5)

Bonne connaissance Mauvaise connaissance

Figure 10: Proportion du niveau de connaissance du plan stratégique suivant le mode d’administration du questionnaire

Le test du rapport de vraisemblance démontre qu’il existe une différence significative entre le niveau de connaissance du plan et le mode d’administration du questionnaire avec p=0,004. L'intensité de cette relation est forte, la valeur du V de Cramer est de V = 0,43 (p = 0,004, ddl = 1, n = 47).

II.3. Niveau de réalisation Pour pouvoir évaluer les niveaux de réalisation des actions entreprises, des questions ont été posées pour chaque entité selon leur responsabilité. Rappelons que l’action est considérée par : • « Oui » si elle a été complètement accomplie

• « En partie » si elle n’a pas encore été totalement exécutée

• « Non » si aucune action n’a encore été effectuée

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Pour évaluer ces niveaux de réalisation des mesures entreprises par Madagascar par rapport à la chytridomycose, quatre (4) éléments ont été évoqués : la recherche, l’élevage et biosécurité, la loi et la législation dans la gestion du chytride et la communication. La proportion des actions entreprises suivant leur niveau de réalisation est de 43% des actions complètement accomplies, 28,5% partiellement et aucune preuve de progrès pour 28,5%. La figure 11 résume la proportion des actions entreprises au cours des cinq années suivant les axes stratégiques.

OUI EN PARTIE NON

COMMUNICATION 33% 67%

LOI ET LEGISLATION 11% 44,5% 44,5%

ELEVAGE ET 75% 25% BIOSECURITE

RECHERCHE 62,5% 37,5%

0% 25% 50% 75% 100%

Proportion des actions

Figure 11 : Proportion des actions entreprises du plan stratégique de 2011 à 2015

TROISIEME PARTIE : DISCUSSION

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DISCUSSION

I. Les intérêts de l’étude Cette étude a contribué à valoriser l’importance des amphibiens, elle a permis de connaître les principales variables qui ont une influence sur la connaissance de la chytridiomycose et sur la connaissance du plan stratégique. Sur le plan opérationnel, la connaissance des points faibles et des succès des mesures adoptées par Madagascar face à la chytridiomycose permet d’améliorer les activités à venir afin de protéger les amphibiens malagasy et d’élaborer de nouvelle stratégie pertinente afin d’éviter leur déclin catastrophique. Les amphibiens constituent une part importante de la biodiversité de notre planète, un maillon écologique indispensable. Ils représentent un indicateur de l’état du milieu naturel, extrêmement sensible, parce qu’ils vivent au carrefour des milieux aquatique, terrien et aérien [34]. Les amphibiens jouent un rôle clé au sein de l’écosystème et sont d’excellents indicateurs de la qualité de l’environnement dans lequel ils vivent, en raison de leur grande sensibilité face aux altérations d’habitats et aux perturbations en général [35,36]. Ainsi, ce sont les amphibiens, grâce à la perméabilité de leurs téguments, qui peuvent s’avérer les plus susceptibles de détecter, bien avant l’observateur humain, la dégradation de la qualité d’un habitat, et ce avant même l’apparition de signes visibles de perturbation [37,38]. Ils sont d’une importance notable, car ils remplissent un rôle écologique crucial dans maintes communautés. En particulier dans les forêts tropicales humides, les amphibiens sont souvent les vertébrés les plus abondants [39]. La grande diversité de la batracofaune de Madagascar est un patrimoine naturel qui n’existe nulle part et d’une valeur économique importante. Cette richesse montre l’intérêt des recherches qui exploitent non seulement les nouvelles espèces endémiques mais surtout les différentes pathologies qui peuvent les affecter. Quelles qu’elles soient, ces recherches ont toujours pour objectif final la conservation de la population d’amphibiens. À notre connaissance, notre étude est la première à être réalisée sur l’évaluation du plan stratégique de la lutte contre le chytride des amphibiens de Madagascar. De ce fait, les comparaisons qui se sont imposées avec des données existantes ont été très limitées.

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Cependant nous avons pu atteindre nos objectifs lors de cette étude malgré ces limites et nous avons pu vérifier notre hypothèse.

II. Caractéristique de la population d’étude La population d’enquête est constituée par 5 membres de la cellule d’urgence, 2 responsables frontières, 2 responsables au niveau des parcs, 1 responsable de l’élevage en captivité et 37 d’étudiants vétérinaires. Elle est particulièrement représentée par les étudiants vétérinaires soit 78,8%. Concernant les membres de la cellule, l’effectif total est au nombre de 10, cependant, la moitié (5 membres) n’ont pas accepté de répondre aux questionnaires. Certains ne sont pas à jour des activités de la cellule d’urgence car n’ont pas assisté aux réunions périodique par faute de manque d’information sur l’avancement des activités réalisées et par faute d’absence de communication pour rappeler les réunions à venir. La majorité des personnes enquêtées ont obtenu une formation sur chytride lors des ateliers et pour les étudiants au cours de leur étude universitaire. L’administration du questionnaire a été effectuée via interview (89,4%) et via internet (10,6%). Les réponses aux questions posées via interview ont été plus détaillées et claires par rapport à celles posées via internet.

III. Caractéristiques concernant la connaissance sur la chytridiomycose et du plan stratégique III.1. Connaissance sur la chytridiomycose III.1.1. Selon l’entité L’association entre le niveau de connaissance sur la chytridiomycose et l’entité à laquelle la personne appartient a été prouvée (p = 0,031). Les membres de la Cellule d’Urgence Chytride, les responsables au niveau des parcs ainsi que le responsable de l’élevage en captivité ont une bonne connaissance de cette maladie. Malgré l’obtention de formation sur le chytride au cours de leur étude, on constate que parmi les 37 étudiants, 17 (46%) ont une bonne connaissance de la chytridiomycose, 20 (54%) ont une mauvaise connaissance de cette maladie. C’est dû au fait que les connaissances acquises semblent déjà dans l’oubli voire même non-maîtrisées puisque les études consacrées sur les faunes sauvages sont encore assez peu comparées aux études sur les animaux de rentes et les animaux de compagnie au sein de l’Université.

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III.1.2. Selon le genre

Un bon niveau de connaissance sur la chytridiomycose a été remarqué avec les proportions de 62,5% chez les hommes et 47,8% chez les femmes. Cependant il n’existe pas de différence significative entre le niveau de connaissance de cette maladie et le genre (p = 0.311).

III.1.3. Selon l’obtention de formation

Parmi les personnes enquêtées, 95,7% ont bénéficié d’une formation sur le chytride mais seulement plus de la moitié (55,5%) possède une bonne connaissance de la maladie. La relation entre le niveau de connaissance sur la chytridiomycose et l’obtention de formation s’avère non significative (p = 0.884). Toutefois, acquérir une formation sur le chytride est toujours primordial particulièrement pour les intervenants de terrain .

III.1.4. Selon le mode d’administration du questionnaire

La proportion des personnes enquêtées via internet possédant une bonne connaissance de la chytridiomycose est de 100% contre seulement 50% chez les interviewés. Il existe donc une différence significative du niveau de connaissance sur la chytridiomycose par rapport au mode d’administration du questionnaire (p = 0,012), et l’intensité de cette relation est forte (V=0,365). Les personnes enquêtées par internet consacrent beaucoup plus de temps pour enrichir leur connaissance sur cette maladie ou sur d’autre domaine par rapport à celles enquêtées par interview.

III.2. Connaissance du plan stratégique

III.2.1. Selon entité Chez les personnes enquêtées, une proportion de 78,7% ne connait pas l’existence du plan stratégique contre le chytride, parmi eux, les responsables frontières et les étudiants vétérinaires avec respectivement une proportion de 100% et 92%. La différence est significative entre le niveau de connaissance sur le plan et l’entité à laquelle la personne appartient (p = 0,00005).

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III.2.2. Selon le genre La proportion des hommes ayant la bonne connaissance du plan est assez faible, elle est de 37,5% et encore moins chez les femmes, elle est de 4,5%. Cette différence est significative (p = 0,006).

III.2.3. Selon l’obtention de formation Malgré le fait que 95,7% des enquêtées ont obtenues une formation sur le chytride, la proportion de celles ayant une bonne connaissance du plan reste encore assez faible (22,2%). Ce niveau de connaissance du plan n’est pas significativement différent que la personne ait bénéficiée ou non cette formation (p = 0,337).

III.2.4. Selon le mode d’administration du questionnaire Chez les personnes enquêtées via internet, la proportion de celles possédant une bonne connaissance du plan est de 80% contre seulement 14,3% chez les interviewés. Il existe donc une différence significative du niveau de connaissance sur la chytridiomycose par rapport au mode d’administration du questionnaire (p = 0,004), et l’intensité de cette relation est forte (V=0.43).

IV. Analyse du plan stratégique contre le chytride Madagascar est épargné de la chytridiomycose jusqu’à présent [19, 109] ; après évaluation globale, on a conclu que 43% des actions ont été entièrement mises en application. Sur le plan financement, on n’a pas pu effectuer une évaluation, mais d’après une étude d’évaluation des activités du SAP, le montant collecté ne représente que 41% de l'appui financier nécessaire, de plus il n’est pas réservé directement pour la conservation des amphibiens. Toutefois, pour le cas de Madagascar, toutes les activités de recherche sur les amphibiens à ce jour ont eu des conséquences positives pour leur conservation [47].

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IV.1. Les forces des actions entreprises IV.1.1. La recherche  Obtention des financements indirectement grâce aux ONG soutenant la conservation de sites importants pour les amphibiens  Disponibilité du protocole standard pour les collectes d’échantillons. L’existence d’un guide pratique imprimé sécurisera les intervenants de terrain lors de leurs interventions et participera à la standardisation des données ainsi qu’à la réalisation et au conditionnement des échantillons prélevés.

IV.1.2. L’élevage et la biosécurité  Existence d’un centre d’élevage sise à Andasibe, crée par l’Association MITSINJO  Début des activités d’élevage pour le Parc Zoologique d’IVOLOINA  Obtention de formation des techniciens sur l’élevage en captivité des amphibiens  Disponibilité des données sur la biologie, l’écologie des espèces à élever  Respect du protocole d’hygiène lors de la pratique de l’élevage  Application des mesures de biosécurité au sein de l’élevage après l’obtention de formation  Suivi des conditions physiques des amphibiens

En Avril 2012, l’association Mitsinjo d’Andasibe a prélevé 25 groupes d’espèces de Mantella Aurantiaca dans trois sites de reproduction naturel situé sur l'empreinte de la mine de nickel et de cobalt d'Ambatovy. Sur une période de deux ans, 469 événements de reproduction ont été enregistrés. L'activité de reproduction a été fortement saisonnier et alignés avec les températures mensuelles moyennes, avec des pics d'activité de reproduction entre le mois de décembre et janvier. Une moyenne de 7 oeufs par femelle a été enregistrée au cours de ces deux années, avec la taille moyenne des couvées étant 74 œufs. La métamorphose des têtards s’achève entre 53 et 139 jours, et les oeufs fertiles ont été produits à 11 mois d’âge [112].

43

IV.2. Les faiblesses des actions entreprises La stratégie d’intervention d’urgence n’est pas encore mise en place, cependant elle est indispensable en cas d’extinction massive ou en cas de signes d’un nouveau déclin rapide de la population.

IV.2.1. La recherche On a évoqué que 62,5% des activités sur la recherche ont été mises en application, on a remarqué :  La non-application périodique du protocole standard lors de la collecte des échantillons sur le terrain par les intervenants.  Les analyses histologiques du tégument pour la détection de Bd n’ont pas été réalisées régulièrement alors que c’est le seul test de diagnostic que l’on peut réaliser localement et il est à la fois moins coûteux.  Les huit sites de suivi pour le chytride sont encore peu nombreux, les sites de détection doivent s’élargir particulièrement dans les sites prioritaires beaucoup plus sensibles où la possibilité d'introduction de Bd est importante c’est-à-dire à proximité de ports, aéroports.  Le manque de collaboration avec les chercheurs nationaux et particulièrement les chercheurs internationaux pour acquérir les moyens matériels pour les travaux de recherches.  Moins de coopération avec les aires protégées avec la Cellule d’Urgence Chytride dans la détection de chytride.  Le retard de l’octroi de permis de recherche pour les études sur chytride au niveau des aires protégées et hors des aires protégées.  Le manque de formation des intervenants sur terrain et les agents au niveau des parcs sur comment reconnaitre les signes cliniques de la chytridiomycose, comment réaliser un prélèvement, comment signaler des cas de grenouilles mortes et comment intervenir sur terrain, quels sont les procédures à suivre en cas de détection de mortalité massive d’amphibiens.

44

IV.2.2. L’élevage et la biosécurité On a révélé que 75% des activités sur l’élevage et la biosécurité ont été mises en application. Pour pouvoir établir des colonies en captivité et garantir la survie des espèces de grenouilles menacées, on devra apporter des améliorations puisqu’on a constaté :  La faible capacité d’accueil des centres d’élevage  Le manque de nombre de centres d’élevage loin des zones sensibles au développement de chytride (conservation ex situ).  L’insuffisance de collaboration avec les ONG pour la création d’un nouveau centre d’élevage et pour le financement matériel indispensable pour la détection de chytride chez les espèces élevées en captivité.  L’absence de réseau de formation pour améliorer la capacité d’élevage en captivité à Madagascar et assurer la stabilité à long terme des colonies d’élevage en captivité actuelles et futures

IV.2.3. La communication Aucune action sur la communication n’a été mise en application, on a constaté:  Le manque de communication et d’information des membres de la Cellule d’Urgence Chytride (CUC). Chaque membre doit être avisé de manière informelle et rapide les résultats des recherches ainsi que l’avancement des activités obtenues par le biais d’un mail, appel téléphonique, courrier. Cette disposition vise à entretenir la motivation de toutes les personnes intervenant dans la surveillance des amphibiens et à renforcer leur sentiment d’appartenance. Chaque membre devra assister aux réunions périodiques.  Le manque de visibilité de la cellule d’urgence. La CUC doit communiquer efficacement afin d’impliquer le plus grand nombre de scientifiques possible et de sensibiliser le grand public sur les menaces qui pèsent les amphibiens particulièrement la chytridiomycose. Un système de suivi-évaluation défaillant de la part de la CUC, qui ne produit pas suffisamment d’indicateurs et de rapports pour mesurer le niveau de réalisation des actions.  L’insuffisance de soutien gouvernemental pour mettre en application périodiquement le programme de détection de Bd.

45

Il est recommandé de mieux sensibiliser le public à l’importance des amphibiens et de leur environnement naturel. L’éducation joue un rôle crucial dans la conservation de la biodiversité, particulièrement quand celle-ci cible des groupes négligés comme les amphibiens. A quelques exceptions près, pour certaines espèces d’amphibiens comestibles, les populations locales ne sont généralement pas attentives aux grenouilles qui se trouvent à Madagascar, et encore moins à leur signification et importance pour la santé de l’écosystème [22].

IV.2.4. Les lois et législations dans la gestion de Bd Seulement 11% des activités ont été mises en application, on a remarqué :  Les lois et les règlementations nationales ne sont pas mises à jour. Cependant, il sera nécessaire afin de déterminer si elles offrent une protection adéquate aux amphibiens menacés par les agents pathogènes particulièrement le chytride. La probabilité d’infection des grenouilles, entrant ou sortant du pays dépend de la politique de certification de la santé des animaux de Madagascar.  L’absence de règlements du commerce liés à ces facteurs de risque. Il a été démontré que le chytride chez l’amphibien peut survivre durant plusieurs semaines dans l’eau. Lorsque les poissons d’eau douce ou d’autres organismes aquatiques infectés sont importés, il y a un risque élevé d’introduction de chytride à Madagascar.  L’absence de formation et d’information sur le chytride des responsables au niveau des frontières. Au moment où le commerce d’animaux vivants est impliqué dans un système de transfert de maladie infectieuse, les risques de propagation de pathogènes aux grenouilles malgaches augmentent considérablement. Le commerce international d’animaux implique que Madagascar est un pays à haut risque de dissémination d’agents pathogènes. Indépendamment de la présence ou non de Bd, l’ampleur du risque est probablement que, par le biais du commerce de grenouilles malgaches ou provenant d’autres pays, il y ait une transmission de diverses maladies aux grenouilles locales des pays importateurs [22].

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IV.3. Les opportunités Les grandes organisations, y compris les gouvernements et les ONG environnementales, ne tiennent pas compte de l'importance des amphibiens ainsi que les menaces qui pèsent sur eux parmi leurs priorités. La conservation des amphibiens doit être primordiale tout comme la conservation des lémuriens et des tortues. Les opportunités pour faire face à la chytridiomycose sont nombreuses telles que :  Impliquer les exportateurs des animaux sauvages dans la lutte contre la maladie, leur faire savoir l’existence de la chytridiomycose et les risques à courir pour Madagascar.  Recruter et former de nouveaux partenaires locaux pour réaliser un suivi des amphibiens aux nouveaux sites prioritaires  Diffuser les protocoles de sécurité biologique sur le chytride et d’autres maladies à tous les chercheurs et à d’autres groupes clés, tels que les touristes et les exportateurs qui travaillent ou sont en visite à Madagascar  Si Bd ou d’autres pathogènes seront détectés à Madagascar, il sera essentiel qu’une quarantaine et un diagnostic vétérinaire des animaux destinés à l’exportation soient pratiqués. Ceci implique que le service de la santé des animaux soit renforcé pour identifier Bd et les autres pathogènes.  Identifier les lignées des chytrides des amphibiens présents à Madagascar, puis réaliser des tests de susceptibilité sur les espèces en utilisant cette lignée identifiée et la souche virulente la plus susceptibilité d’envahir  Développer la capacité des chercheurs malagasy pour l’isolement de Bd  Réaliser la recherche relative à l’atténuation de Bd, collaborer avec des étudiants effectuant le doctorat et la thèse.  Mettre en œuvre une série d’initiatives pour faire davantage connaître la valeur des amphibiens dans tout Madagascar, c’est-à-dire effectuer la sensibilisation dans les régions situées près de site où il existe des amphibiens, ajouter à l’éducation des écoliers, afficher des posters pour le grand public.

47

IV.4. Les menaces La collecte de fonds est le facteur déterminant pour la réussite du plan stratégique. Lors de la réalisation de ce plan stratégique, on a remarqué un problème de financement, par exemple pour fournir des produits consommables, du matériel, des équipements. Au cours des cinq années consécutives, on aurait dû réaliser des échantillonnages biannuels dans chaque site prioritaire, cependant par manque de financement, depuis l’année 2014, plusieurs sites n’ont pas bénéficié de cet échantillonnage pour le suivi de Bd. Le non identification des services de diagnostic de santé animale pour rechercher le chytride et d’autres pathogènes au niveau local constitue également une menace. Nombreuses sont les parties prenantes qui ne sont pas encore engagées dans ce plan, on incite la collaboration avec les universités telles que le Département Vétérinaire ainsi qu’avec les institutions telles que l’Institut Pasteur.

CONCLUSION

CONCLUSION Grâce à l’application des mesures réalisée lors des interventions proactives des parties prenantes, les amphibiens de Madagascar sont jusqu’à présent protégés de la chytridiomycose. Plus de la moitié des personnes enquêtées ont une bonne connaissance de la chytridiomycose. L’entité ainsi que le mode d’administration du questionnaire influent le niveau de connaissance sur la chytridiomycose. Le genre et l’obtention de formation n’ont pas d’influence sur ce niveau de connaissance sur la chytridiomycose. Parmi les personnes enquêtées, 78,7% ne connaissent pas l’existence du plan stratégique contre le chytride. L’entité, le genre et le mode d’administration du questionnaire ont une influence sur le niveau de connaissance du plan ; par contre, l’obtention de formation n’a pas d’influence. D’après cette étude, on a obtenu que 43% des actions ont été entièrement mises en application, 28,5% partiellement mises en application, tandis qu'il n'y avait aucune preuve de progrès pour 28,5%. D’abord, la disponibilité des moyens humains, logistiques et financiers, constituent le socle de base pour la réussite de ce plan stratégique ; mais il y a de plus, la mise à jour des règlementations et la circulation d’information. Les grandes organisations, y compris les gouvernements et les ONG, doivent tenir compte de l'importance de la biodiversité particulièrement les amphibiens ainsi que les menaces qui pèsent sur eux parmi leurs priorités. Les amphibiens constituent un patrimoine national d’une valeur économique importante pour Madagascar. Face à la chytridiomycose, la protection et prévention des espèces sont ainsi indispensables. Nos perspectives seraient donc de mettre en place l’épidémiovigilance de la chytridiomycose à Madagascar pour une lutte à la fois précoce et efficace.

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ANNEXES

ANNEXE I : FICHE D’ENQUÊTE AUPRES DES MEMBRES DE LA CELLULE D’URGENCE CHYTRIDE

Genre :F M

Avez-vous déjà reçu une formation sur chytride ? OUI NON

Depuis quand aviez-vous occupé cette responsabilité ?......

 Connaissance de la chytridiomycose

1-Connaissez-vous la Chytridiomycose ?

OUI : /….. /=1 NON: /….. /=0

2-Quel est l’agent pathogène responsable ?

Virus Champignon Parasite Bactérie

Bonne réponse = 1 point

3-Quels sont les espèces affectées

Amphibiens Lémuriens Oiseaux Tortues

Bonne réponse = 1 point

4-Quels sont les signes cliniques observés ?

Léthargie :/…../ Perte de reflexe :/…../

Inappétence :/…../ Lésion cutanée :/…../

Bonne réponse > 1 = 1 point

5-Quels sont les facteurs responsables de l’introduction/la transmission de chytride ?

-Importation des animaux infectés par chytride /..…/

-Utilisation d’équipements, de matériels contaminés, port des effets personnels contaminés par le chytride aux alentours des habitats naturel /..…/

-Contact direct entre animaux infectés et animaux sains /…../

Bonne réponse > 1 = 1 point

6-Quels sont les risques encourus si la Chytridiomycose est présente à Madagascar ?

Déclin de la population : /…../= 1

Déséquilibre écologique : /…../= 1

Perte de devise pour le pays : /…../= 1

 Connaissance du plan stratégique

7-Connaissez-vous le plan stratégique de prévention et de lutte contre l’introduction de chytride à Madagascar ?

OUI :/….. /=1 NON: /….. /=0

8-Si oui, quels sont les objectifs lors de la création de ce plan ?

………………………………………………………………………………………… ……………….…………………………………………………………………………

Bonne réponse > 1 = 1 point

9-Pourriez-vous citer les axes stratégiques énoncés dans ce plan ?

………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………

Bonne réponse > 1 = 1 point

 Concernant les actions entreprises pour lutter contre chytride

10-Existe-t-il actuellement un protocole standard pour les collectes d’échantillons au niveau des sites ?

11-Depuis l’année 2011, quels sont les sites auxquels on a réalisé le « swabbing » pour la détection de chytride ?

………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………

A quelle fréquence a-t-on réalisé ces prélèvements en une année ?

……………………………………

12-Les fonds collectés sont-ils suffisants pour la réalisation du plan stratégique ?

OUI NON

13-Quels sont les techniques de détection de chytride disponibles pour les amphibiens de Madagascar ?

PCR Histologie Autres (à préciser) :……………..

14-Existe-t-il une collaboration entre les chercheurs, les étudiants et les techniciens pour la réalisation de ce plan ?

OUI NON

15-A votre avis, les produits et matériels de laboratoires sont-ils disponibles pour réaliser les travaux de détection de chytride (histologie)?

OUI NON

16-Est-il facile l’octroi de permis de recherches pour les études sur chytride au niveau des Aires Protégées et hors Aires Protégées ?

OUI NON

17-Pratiquez-vous le protocole d’hygiène standard lors de la collecte des échantillons sur terrain ?

OUI NON

18-Quels sont les problèmes rencontrés lors de la réalisation du plan stratégique ?

………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………

ANNEXE II : FICHE D’ENQUÊTE AUPRES DU RESPONSABLE DE L’ELEVAGE EN CAPTIVITE

Genre :F M

Avez-vous déjà reçu une formation sur chytride ? OUI NON

Depuis quand aviez-vous occupé cette responsabilité ?......

 Connaissance de la chytridiomycose

1-Connaissez-vous la Chytridiomycose ?

OUI : /…../ = 1 NON: /…../ = 0

2-Quel est l’agent pathogène responsable ?

Virus Champignon Parasite Bactérie

Bonne réponse = 1 point

3-Quels sont les espèces affectées

Amphibiens Lémuriens Oiseaux Tortues

Bonne réponse = 1 point

4-Quels sont les signes cliniques observés ?

Léthargie :/…../ Perte de reflexe :/…../

Inappétence :/…../ Lésion cutanée :/…../

Bonne réponse > 1 = 1 point

5-Quels sont les facteurs responsables de l’introduction/la transmission de chytride ?

-Importation des animaux infectés par chytride /..…/

-Utilisation d’équipements, de matériels contaminés, port des effets personnels contaminés par le chytride aux alentours des habitats naturel /..…/

-Contact direct entre animaux infectés et animaux sains /…../

Bonne réponse > 1 = 1 point

6-Quels sont les risques encourus si la Chytridiomycose est présente à Madagascar ?

Déclin de la population : /…../=1

Déséquilibre écologique : /…../=1

Perte de devise pour le pays : /…../=1

 Connaissance du plan stratégique

7-Connaissez-vous le plan stratégique de prévention et de lutte contre l’introduction de chytride à Madagascar ?

OUI : /…../ = 1 NON: /…../ = 0

8-Si oui, quels sont les objectifs lors de la création de ce plan ?

………………………………………………………………………………………… ……………….…………………………………………………………………………

Bonne réponse > 1 = 1 point

9-Pourriez-vous citer les axes stratégiques énoncés dans ce plan ?

………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………

Bonne réponse > 1 = 1 point

 Concernant l’élevage en captivité

10-A votre avis, le nombre de centre d’élevage actuellement en place est-il suffisant pour les espèces menacées nécessitant l’élevage en captivité ?

OUI NON

11-Qui sont vos collaborateurs pour la création de ce centre d'élevage?

......

12-Au niveau de votre centre d'élevage, avez-vous des problèmes en termes de capacité d'accueil?

......

13-Disposez-vous les données sur la biologie, l’écologie, l’éthologie de l’espèce à élever?

OUI NON

14-Les personnes concernées par l’élevage en captivité ont-ils reçu une formation sur la biosécurité ?

OUI NON

15-Quelles sont les mesures de biosécurité que vous avez mise en place ?

La mise en quarantaine: /…../

La désinfection de tous les matériels en contact avec les animaux avant l’utilisation: /…../

Le rinçage et le séchage au soleil des matières organiques pendant plusieurs semaines avant leur utilisation: /…../

Autres (à préciser) :……………………………………………………………

16-Pratiquez-vous la technique de détection de chytride sur les espèces élevés en captivité? Si oui, laquelle ?

......

17-Réalisez-vous le suivi périodique des animaux c’est-à-dire l’examen de leurs conditions physiques? Si oui, à quelle fréquence ?

…………………………………………………………………………………………

18-Pratiquez-vous le suivi des matériels et des infrastructures c’est-à-dire le nettoyage, la désinfection ainsi que l’entretien ?

OUI NON

19-Pratiquez-vous le protocole d’hygiène lors de l’élevage en captivité des amphibiens?

OUI NON

20-Quels sont les problèmes que vous rencontrez lors de la pratique de l’élevage en captivité des amphibiens ?

………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………

ANNEXE III : FICHE D’ENQUÊTE AUPRES DES RESPONSABLES FRONTIERES

Genre : F M

Avez-vous déjà reçu une formation sur chytride ? OUI NON

Depuis quand aviez-vous occupé cette responsabilité ?......

 Connaissance de la chytridiomycose

1-Connaissez-vous la Chytridiomycose ?

OUI : /…../ = 1 NON: /…../ = 0

2-Quel est l’agent pathogène responsable ?

Virus Champignon Parasite Bactérie

Bonne réponse = 1 point

3-Quels sont les espèces affectées

Amphibiens Lémuriens Oiseaux Tortues

Bonne réponse = 1 point

4-Quels sont les signes cliniques observés ?

Léthargie :/…../ Perte de reflexe :/…../

Inappétence :/…../ Lésion cutanée :/…../

Bonne réponse > 1 = 1 point

5-Quels sont les facteurs responsables de l’introduction/la transmission de chytride ?

-Importation des animaux infectés par chytride /..…/

-Utilisation d’équipements, de matériels contaminés, port des effets personnels contaminés par le chytride aux alentours des habitats naturel /..…/

-Contact direct entre animaux infectés et animaux sains /…../

Bonne réponse > 1 = 1 point

6-Quels sont les risques encourus si la Chytridiomycose est présente à Madagascar ?

Déclin de la population : /…../=1

Déséquilibre écologique : /…../=1

Perte de devise pour le pays : /…../=1

 Connaissance du plan stratégique

7-Connaissez-vous le plan stratégique de prévention et de lutte contre l’introduction de chytride à Madagascar ?

OUI : /…../ = 1 NON: /…../ = 0

8-Si oui, quels sont les objectifs lors de la création de ce plan ?

………………………………………………………………………………………… ……………….…………………………………………………………………………

Bonne réponse > 1 = 1 point

9-Pourriez-vous citer les stratégies énoncées dans ce plan ?

………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………

Bonne réponse > 1 = 1 point

 Concernant les lois et règlementations

10-Parmi ces démarches, lesquelles sont effectuées par le Responsable frontière au niveau des ports et aéroports lors de l’importation d’animaux ?

Vérification de certificat d’origine : /…../

Vérification du certificat sanitaire : /…../

Mise en quarantaine des animaux importés : /…../

Désinfection des locaux après débarquement des animaux : /…../

Désinfection des matériels et engins importés (destinés à être utilisés près des habitats naturels des amphibiens) pour des exploitations minières : /…../

11-En cas d’infraction des dispositions, quelles sont les mesures à prendre pour les animaux importés ?

La saisie : /…../

L’abattage : /…../

Autres (à préciser) :…………………………………

12-Pour les animaux exportés de Madagascar, quels sont les dispositifs de contrôle réalisés par le responsable frontière?

Vérification du rapport de visite des animaux vivants établi par le Vétérinaire

Officiel: /.…./

Vérification de l'autorisation CITES contenant le numéro de permis CITES: /…../

Vérification de l'autorisation de sortie : /.…./

Vérification de la facture pro-forma : /…../

13-Pratiquez-vous le protocole d’hygiène lors du contrôle des animaux importés à Madagascar ?

OUI NON

14-A votre avis, les dispositifs mis en place protègent-ils les amphibiens contre la chytridiomycose ou une maladie quelconque ?

OUI NON

15-Si la chytridiomycose serait présente à Madagascar, un plan d’intervention d’urgence est-il déjà en place ?

OUI NON

16-Avez-vous déjà reçu un renforcement de capacité sur votre responsabilité ?

OUI NON

17-Quels sont les difficultés que vous rencontrez lors du contrôle frontalier ?

………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………

ANNEXE IV : FICHE D’ENQUÊTE AUPRES DES RESPONSABLES AU NIVEAU DES PARCS

Genre : F M

Avez-vous déjà reçu une formation sur chytride ? OUI NON

Depuis quand aviez-vous occupé cette responsabilité ?......

 Connaissance de la chytridiomycose

1-Connaissez-vous la Chytridiomycose ?

OUI : /…../ = 1 NON: /…../ = 0

2-Quel est l’agent pathogène responsable ?

Virus Champignon Parasite Bactérie

Bonne réponse = 1 point

3-Quels sont les espèces affectées

Amphibiens Lémuriens Oiseaux Tortues

Bonne réponse = 1 point

4-Quels sont les signes cliniques observés ?

Léthargie :/…../ Perte de reflexe :/…../

Inappétence :/…../ Lésion cutanée :/…../

Bonne réponse > 1 = 1 point

5-Quels sont les facteurs responsables de l’introduction/la transmission de chytride ?

-Importation des animaux infectés par chytride /..…/

-Utilisation d’équipements, de matériels contaminés, port des effets personnels contaminés par le chytride aux alentours des habitats naturel /..…/

-Contact direct entre animaux infectés et animaux sains /…../

Bonne réponse > 1 = 1 point

6-Quels sont les risques encourus si la Chytridiomycose est présente à Madagascar ?

Déclin de la population : /…../=1

Déséquilibre écologique : /…../=1

Perte de devise pour le pays : /…../=1

 Connaissance du plan stratégique

7-Connaissez-vous le plan stratégique de prévention et de lutte contre l’introduction de chytride à Madagascar ?

OUI : /…../ = 1 NON: /…../ = 0

8-Si oui, quels sont les objectifs lors de la création de ce plan ?

………………………………………………………………………………………… ……………….…………………………………………………………………………

Bonne réponse > 1 = 1 point

9-Pourriez-vous citer les stratégies énoncées dans ce plan ?

………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………

Bonne réponse > 1 = 1 point

 Concernant les actions entreprises pour lutter contre chytride

10-Les agents de terrain au sein de votre parc ont- ils reçu une formation sur chytride ?

OUI NON

11-Avez-vous mis place un protocole d’hygiène pour les visiteurs au niveau de votre parc ?

OUI NON

12-Quels sont les procédures à suivre en cas de détection de mortalité massive d’amphibiens dans votre parc ?

………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………

ANNEXE V : FICHE D’ENQUÊTE AUPRES DES ETUDIANTS VETERINAIRES

Genre : F M

Avez-vous déjà reçu une formation sur chytride ? OUI NON

Depuis quand aviez-vous occupé cette responsabilité ?......

 Connaissance de la chytridiomycose

1-Connaissez-vous la Chytridiomycose ?

OUI : /…../ = 1 NON: /…../ = 0

2-Quel est l’agent pathogène responsable ?

Virus Champignon Parasite Bactérie

Bonne réponse = 1 point

3-Quels sont les espèces affectées

Amphibiens Lémuriens Oiseaux Tortues

Bonne réponse = 1 point

4-Quels sont les signes cliniques observés ?

Léthargie :/…../ Perte de reflexe :/…../

Inappétence :/…../ Lésion cutanée :/…../

Bonne réponse > 1 = 1 point

5-Quels sont les facteurs responsables de l’introduction/la transmission de chytride ?

-Importation des animaux infectés par chytride /..…/

-Utilisation d’équipements, de matériels contaminés, port des effets personnels contaminés par le chytride aux alentours des habitats naturel /..…/

-Contact direct entre animaux infectés et animaux sains /…../

Bonne réponse > 1 = 1 point

6-Quels sont les risques encourus si la Chytridiomycose est présente à Madagascar ?

Déclin de la population: /…../=1

Déséquilibre écologique : /…../=1

Perte de devise pour le pays : /…../=1

 Connaissance du plan stratégique

7-Connaissez-vous le plan stratégique de prévention et de lutte contre l’introduction de chytride à Madagascar ?

OUI : /…../ = 1 NON: /…../ = 0

8-Si oui, quels sont les objectifs lors de la création de ce plan ?

………………………………………………………………………………………… ……………….…………………………………………………………………………

Bonne réponse > 1 = 1 point

9-Pourriez-vous citer les stratégies énoncées dans ce plan ?

………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………

Bonne réponse > 1 = 1 point

ANNEXE VI : Tableau indiquant le niveau de réalisation des actions entreprises sur la recherche

ACTIONS OUI EN NON PARTIE Continuer les -Identifier les personnes disponibles (chercheurs, étudiants, x investigations, les techniciens, …) et trouver des fonds nécessaires dépistages et mettre un -Mener des études histologiques sur les échantillons existants au x programme de suivi annuel DBA et PBZT en priorisant les sites -Identifier les produits et les matériels de laboratoires manquants x susceptibles comme portes (Histologie) d’entrée des chytrides -Acquérir les matériels de laboratoire à travers des collaborations x (exemple les ports) inter-universitaires et inter-institutions

-Former et renforcer les capacités en matière de mycologie en x

particulier sur le « Chytride » (au laboratoire ou sur terrain)

ANNEXE VII : Tableau évoquant le niveau de réalisation des actions entreprises sur la capitalisation des données

ACTIONS OUI EN NON PARTIE

Capitaliser les données des - Solliciter la collaboration de tous les chercheurs œuvrant dans le x recherches antérieures domaine de l’herpétologie (chytride et barcode) autres que celles du DBA -Créer un protocole standard pour les collectes d’échantillons x (PBZT, MRSN, autres chercheurs, etc)

Faciliter l’octroi de permis x de recherches et d’exportation (spécimens morts et vivants) pour les études sur Bd que ce soit dans les APs et Hors APs

ANNEXE VIII : Tableau présentant le niveau de réalisation des actions entreprises sur l’élevage et la biosécurité

ACTIONS OUI EN NON PARTIE Mener des recherches technico-scientifiques relatives à l’élevage en -Formation sur l’élevage x captivité -Choix et collecte des x données sur biologie, écologie, éthologie de l’espèce

Augmentation de la capacité d’accueil des centres d’élevage et extension des x centres d’accueil loin des zones sensibles aux développements de chytride

Mettre en place le système de détection du chytride avec des matériels x adéquats (scanner, microscope électronique, etc) Mise en quarantaine systématique et obligatoire des individus (min 2mois) x Désinfection systématique de tous les matériels en contact avec les animaux x avant utilisation Formation en biosécurité x Suivi périodique des animaux, matériels, compétences des agents x

ANNEXE IX :Tableau indiquant le niveau de réalisation des actions entreprises sur la loi et la législation dans la gestion de Bd

ACTIONS OUI EN NON PARTIE Renforcer ou réviser la réglementation x du commerce/circulation des animaux, matériels végétaux, équipements, fournitures et effets personnels véhiculant des agents pathogènes

Elaborer un protocole d’accord x interdépartemental pour les contrôles frontaliers

Elaborer un plan d’intervention -Instauration et mobilisation des cellules de crise mixte x d’urgence -Disponibilité en permanence des moyens d’intervention x Renforcer et mettre en œuvre le -Inventaire de protocole existant x protocole d’hygiène déjà existant -Suivi et application x Renforcement des capacités des -Identification des besoins x intervenants suivi de simulations -Renforcement de capacité x -Simulation x

ANNEXE X :Tableau montrant le niveau de réalisation des actions entreprises sur la communication

ACTIONS OUI EN NON PARTIE Renforcer les moyens de communication en matériel, ressources humaines, site sensible x (aéroport) Forte campagne d’information sur les cibles critiques (décideurs, ruraux, élèves, contrôleurs) et x identifications des moyens appropriés pour chaque cible Médiatisation sur les valeurs de la biodiversité en générale et plus particulièrement les x amphibiens (pourquoi, comment, apport économique et social)

VELIRANO

Eto anatrehan’i Zanahary, eto anoloan’ireo mpikambana ao amin’ny Holafitra Nasionalin’ny Dokotera Veterinera Malagasy sy ireo mpampianatra ahy, mianiana aho fa hitandro lalandava ary hitaiza ny haja amam-boninahitry ny Dokotera Veterinera sy ny asa. Noho izany dia manome toky ary mianiana aho fa:

- Hanatanteraka ny asako eo ambany fifehezan’ny fitsipika misy ary hanaja ny rariny sy ny hitsiny

- Tsy hivadi-belirano amin’ny lalàn’ny voninahitra, ny fahamendrehana, ny fanajana ny rariny sy ny fitsipim-pitondran-tena eo am-panatanterahana ny asa maha Dokotera Veterinera

- Hanaja ireo nampianatra ahy, ny fitsipiky ny haikanto.

- Hampiseho ny sitraka sy fankatelemana amin’izy ireo ka tsy hivaona amin’ny soa nampianarin’izy ireo ahy.

- Hanaja ny ain’ny biby, hijoro ho toa sy andry iankinan’ny fiarovana ny fahasalaman’izy ireo sy ho fanatsarana ny fiainany ary hikatsaka ny fivoaran’ny fahasalaman’ny olombelona sy ny toe-piainany

- Hitazona ho ahy samirery ny tsiambaratelon’ny asako

- Hiasa ho an’ny fiarovana ny tontolo iainana sy hiezaka ho an’ny fisian’ny fiainana mirindra ho an’ny zava-manan’aina rehetra ary hikatsaka ny fanatanterahana ny fisian’ny rehetra ilaina eo amin’ny fiaraha-monina tsy misy raoraon’ny olombelona sy ny biby

- Hiezaka hahafehy ireo fahalalana vaovao sy haitao momba ny fitsaboana biby ary hampita izany amin’ny hafa ao anatin’ny fitandroana ny fifanakalozana amin’ny hairaha mifandray amin’izany mba hitondra fivoarana ho azy

- Na oviana na oviana aho tsy hampiasa ny fahalalako sy ny toerana misy ahy hitondra ho amin’ny fahalovana sy hitarika fihetsika tsy mendrika.

Ho toavin’ny mpiara-belona amiko anie aho raha mahatanteraka ny velirano nataoko. Ho rakotry ny henatra sy ho rabirabian’ny mpiray asa amiko kosa aho raha mivadika amin’izany.

PERMIS D’IMPRIMER

LU ET APPROUVE

Le Directeur de Thèse,

Signé : Professeur RATSIMBAZAFY Jonah Henri

VU ET PERMIS D’IMPRIMER

Le Doyen de la Faculté de Médecine d’Antananarivo

Signé : Professeur VOLOLONTIANA Hanta Marie Danielle

Full name : RABENANDRASANA Miora Fanambinana

Title of thesis : “ASSESSMENT OF THE STRATEGIC PLAN TO COMBAT THE CHYTRID OF AMPHIBIANS IN MADAGASCAR”

Heading : Wild fauna

Number of pages: 49 Number of figures: 11 Number of tables: 03

Number of bibliographical references: 112 Number of annexes: 10

SUMMARY

Introduction: Chytridiomycosis is an amphibian skin disease caused by the fungus: Batrachochytrium dendrobatidis. The purpose of this study is to determine the level of knowledge of chytridiomycosis, to assess the level of knowledge of the strategic plan against chytrid and to assess the level of implementation of the measures in place.

Methods: A descriptive cross-sectionnal and retrospective study was conducted among stakeholders involved in amphibian conservation and preservation.

Results: Forty-seven individuals were surveyed to collect the data, among them, 55.3% have a good knowledge of chytridiomycosis. The entity and method of administering the questionnaire influence the level of knowledge on chytridiomycosis. Among these investigated persons, 78.7% of the people surveyed are not aware of the existence of the strategic plan against the chytrid. The entity, gender and method of administering the questionnaire influence on the level of knowledge of the plan. Among the actions, 43% were fully implemented, 28.5% partially implemented, while there was no evidence of progress for 28.5%.

Conclusion: After evaluation, it is deduced that 43% of the actions in the strategic plan were carried out over the five years .

Keys words : Amphibian ; Chytrid ; Conservation ; Control plan ; Madagascar

Director of thesis : Professor RATSIMBAZAFY Jonah Henri

Reporter of thesis : Doctor RABIBISOA Nirhy Harinelina Christian

Author’s address : Lot IVL 128 Anosivavaka Ambohimanarina

Nom et Prénoms : RABENANDRASANA Miora Fanambinana

Titre de la thèse : «EVALUATION DU PLAN STRATEGIQUE DE LA LUTTE CONTRE LE CHYTRIDE DES AMPHIBIENS DE MADAGASCAR »

Rubrique: Faune sauvage

Nombre de pages : 49 Nombre de figures : 11 Nombre de tableaux : 03

Nombre de références bibliographiques : 112 Nombre d’annexes : 10

RESUME

Introduction: La chytridiomycose est une maladie de la peau des amphibiens causée par le champignon: Batrachochytrium dendrobatidis. La présente étude vise à déterminer le niveau de connaissance sur la chytridiomycose, à évaluer le niveau de connaissance du plan stratégique contre le chytride ainsi qu’à évaluer le niveau de réalisation des mesures en place.

Méthodes: Une étude descriptive, transversale et rétrospective a été menée auprès des parties prenantes impliquées dans la conservation et préservation des amphibiens.

Résultats: Quarante-sept individus ont été enquêtés ; parmi eux 55,3% ont une bonne connaissance de la chytridiomycose. L’entité ainsi que le mode d’administration du questionnaire influent le niveau de connaissance sur la chytridiomycose. Parmi les enquêtés, 78,7% ne connaissent pas l’existence du plan stratégique contre le chytride. L’entité, le genre et le mode d’administration du questionnaire ont une influence sur le niveau de connaissance du plan. Parmi les actions, 43% ont été entièrement mises en application, 28,5% partiellement et aucune preuve de progrès pour 28,5%.

Conclusion : Après évaluation, on en déduit que 43% des actions du plan stratégique ont été réalisées au cours des cinq années. Mots-clés : Amphibiens, Chytride, Conservation, Madagascar, Plan de lutte Directeur de thèse : Professeur RATSIMBAZAFY Jonah Henri Rapporteur de thèse : Docteur RABIBISOA Nirhy Harinelina Christian Adresse de l’auteur : Lot IVL 128 Anosivavaka Ambohimanarina