PLAN LOCAL D'URBANISME

1-1 PADD

Vu pour Œtre annexØ la dØlibØration du 30 sept 2010 PLU Conseil de Communauté en date du : La Vice-Présidente chargée de l'Urbanisme : Arrêté Christine Ribeyron

Vu pour Œtre annexØ la dØlibØration du 12 mai 2011 PLU Conseil de Communauté en date du : La Vice-Présidente chargée de l'Urbanisme : Approuvé Christine Ribeyron

Communauté Urbaine Creusot Montceau Chateau de la Verrerie BP 69 71206 Cedex tel. 03 85 77 51 51 fax . 03 85 56 38 51

CC OO MM MM UU NN AA UU TT EE UU RR BB AA II NN EE LL EE CC RR EE UU SS OO TT MM OO NN TT CC EE AA UU

Projet d’Aménagement et de Développement Durable

Mai 2011

La Communauté Creusot Montceau

SOMMAIRE

1 ‐ LES DEFIS A RELEVER ET LES AMBITIONS 1

2 ‐ LES ORIENTATIONS GENERALES D’AMENAGEMENT ET D’URBANISME 2

2.1 ‐ POSITIONNEMENT REGIONAL 2

2.2 ‐ ORGANISATION DE L’ESPACE ET RESPECT DES GRANDS EQUILIIBRES 2

3 – LES POLITIQUES A METTRE EN OEUVRE 4

3.1 ‐ PRINCIPE DE PRESERVATION ET VALORISATION DE L’ESPACE AGRICOLE ET DES MILIEUX NATURELS 4

3.2 ‐ PRINCIPE DE VALORISATION PAYSAGERE DU TERRITOIRE, DES AXES DE COMMUNICATION ET DES ENTREES D’AGGLOMERATION 7

3.3 ‐ MISE EN VALEUR DES PATRIMOINES ET PRINCIPE D’ORGANISATION TOURISTIQUE 11

3.4 ‐ PRINCIPE DE GESTION DES RESSOURCES ET DES RISQUES 14

3.5 ‐ DEVELOPPEMENT ET REDEPLOIEMENT ECONOMIQUE 18

3.6 ‐ RENOUVELLEMENT RESIDENTIEL, MAITRISE DES EXTENSIONS ET RENFORCEMENT DES CENTRES 26

3.7 ‐ S’APPUYER SUR LE POTENTIEL DE DEVELOPPEMENT DES DEPLACEMENTS ALTERNATIFS 36

Nota bene : Cette nouvelle version du PADD constitue une actualisation du PADD adopté en 2006 dans l’objectif : • d’intégrer les nouvelles communes (Génelard, Saint‐Sernin‐du‐Bois et Saint‐Laurent‐d’Andenay) ayant récemment rejoint la CCM dans le projet de territoire collectif • d’intégrer les enjeux et objectifs issus du Grenelle de l’environnement • d’intégrer les récentes politiques de la CCM dans les différents domaines

Le projet d’aménagement et de développement du territoire a ainsi été re‐questionné au regard des enjeux actuels et cet exercice a conduit à une réorientation de certains objectifs, relatifs à la stratégie d’accueil économique et résidentiel, mais au maintien d’autres objectifs qui restent totalement d’actualités et qui devront être poursuivis dans le cadre du PLU.

______Sommaire

La Communauté Creusot Montceau

1 ‐ LES DEFIS A RELEVER ET LES AMBITIONS

Marquée, façonnée durant deux siècles par la croissance puis le déclin, de deux empires industriels (Creusot‐Loire et les Mines), La Communauté a entrepris depuis les années 1980 une volontaire politique de redéploiement économique, urbain et social.

L’ambition forte est de poursuivre cette politique la prochaine décennie (2010 – 2020) tout en anticipant les nécessaires modifications à entreprendre dans un contexte énergétique fluctuant, et une modification des structures sociales et des marchés économiques.

Face aux perspectives de déclin démographique (‐1 % par an en poursuite de tendance d’ici 2030), la réponse de La Communauté est de s’appuyer sur ses capacités et son expérience de développement économique pour maintenir et créer de l’emploi et poursuivre le renouvellement urbain entrepris, tout en veillant à réduire les impacts de ce développement sur les espaces naturels et agricoles et à limiter son empreinte écologique par la réduction des émissions de gaz à effet de serre.

Pour porter cette ambition, le territoire s’appuiera sur ses atouts et particularités, tels que : • ses capacités de développement économique, avec un tissu industriel riche, mais ouvert à une réelle diversification • sa desserte par la RCEA et un réseau ferroviaire qui peut devenir incontournable • son fort potentiel de renouvellement urbain et les politiques déjà exercées en la matière • la qualité des espaces naturels et agricoles de proximité assurant un cadre de vie de qualité

Mais il faut aussi fixer cette population sur place en lui offrant des conditions de vie agréables et adaptées au x attentes et besoins sociaux. Cette politique économique s’accompagnera également d’autres politiques indispensables à mettre en œuvre pour maintenir la population actuelle, renforcer l’attractivité du territoire et réduire les vulnérabilités du territoire au changement climatique en favorisant les adaptations nécessaires :

• Une politique de l’habitat et du logement volontariste et originale compte tenu du contexte : s’orientant plus sur le renouvellement et la requalification urbaine (parc social, parc privé, cités) et cherchant à créer des nouveaux droits à bâtir et des nouveaux produits, bien diversifiés et ciblés pour répondre aux différentes attentes des ménages.

• Une politique renforçant la cohérence entre la desserte en transports collectifs et le développement de l’urbanisation, en rééquilibrant les polarités et en s’appuyant sur le potentiel de desserte ferroviaire non négligeable sur le territoire.

• Une politique de mise en valeur du cadre de vie : paysage, urbanisme, nature, patrimoines de qualités, revalorisant les patrimoines industriels qui forment un héritage spécifique et original en Bourgogne, mais aussi les patrimoines ruraux et plus anciens de cette région morvandelle bocagère et riche en eau.

• Une politique de services à la population et d’animation culturelle particulièrement développée, comme cela est déjà le cas, avec un niveau d’équipements et de manifestations élevé.

• Une politique de développement durable qui se traduira notamment par la mise en œuvre des actions portées par l’Agenda 21 et par le Plan Climat Energie Territorial qui sera prochainement réalisé afin de préciser la contribution du territoire à l’atteinte des objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre et de consommations énergétiques.

______Projet d’Aménagement et de Développement Durable 1 La Communauté Creusot Montceau

2 ‐ LES ORIENTATIONS GENERALES D'AMENAGEMENT ET D'URBANISME

2.1 ‐ POSITIONNEMENT REGIONAL

Premier pôle industriel entre Lyon et Dijon et deuxième site universitaire de Bourgogne, bénéficiant d’un positionnement favorable aussi bien sur l’axe Paris‐Méditerranée que sur l’axe Rhin‐Rhône et au‐delà la façade atlantique, La Communauté entend valoriser ses atouts pour poursuivre son développement.

La concordance des efforts locaux et avec ceux des autres partenaires territoriaux (Département, Région, Etat, Europe) est indispensable pour y parvenir. En particulier, La Communauté a besoin :

• d’être appuyée dans ses vocations de pôle industriel et pôle universitaire d’intérêt régional. Son inscription dans le Pôle de Compétitivité Nucléaire, le développement de 3 zones industrielles d’intérêt régional (site industriel au Creusot, bassin minier à Montceau, Coriolis à , gare TGV), la poursuite de la mise à 2x2 voies de la RCEA, entre autres, sont nécessaires à son développement • qu’une vision ambitieuse à long terme permette de valoriser progressivement le nœud de réseaux ferrés présents sur place, d’intérêt national, voire européen : l’interconnexion des lignes LGV et TER d’une part, la création d’une Voie Ferrée Centre Europe Atlantique (VFCEA, pendant de la RCEA) sont intéressantes à tous les niveaux et permettront de développer la part modale du transport ferroviaire. La ZIR Coriolis y gagnerait une multimodalité stratégique

• d’être soutenu dans sa politique de renouvellement urbain et de mise en valeur des patrimoines d’élargir ses partenariats aux territoires proches : pays à constituer, collaborations avec Chalon‐sur‐Saône à développer.

Pour ce faire, La Communauté participera activement aux réseaux régionaux, qu’ils concernent le renouvellement urbain, la localisation des grands équipements de formation ou de culture, Bourgogne Développement et le réseau régional des agences de développement économique.

2.2 ‐ ORGANISATION DE L'ESPACE ET RESPECT DES GRANDS EQUILIBRES

La stratégie d’aménagement du territoire a été fixée par le Schéma Directeur de la Communauté Urbaine, approuvé en 1995. Le projet de PLU doit, et lui sera compatible sans difficulté, les grands équilibres et les priorités annoncés restant d’actualité.

2.2.1 ‐ Renforcer le maillage villes centres/pôle relais/communes rurales pour assurer une solidarité territoriale

Deux agglomérations structurent le territoire, et, en leur sein, les 2 villes du Creusot et de Montceau‐les‐Mines.

L’attractivité d’un territoire étant très liée à l’image urbaine, au dynamisme culturel et social de ses villes, Le Creusot et Montceau‐les‐Mines poursuivront leurs efforts pour renforcer et aménager leur centre‐ville, et coordonner leurs interventions avec les communes de 1ère couronne pour organiser des agglomérations de qualité.

______Projet d’Aménagement et de Développement Durable 2 La Communauté Creusot Montceau

Cette orientation se traduit par la volonté de : • focaliser les grands équipements publics, privés et commerciaux dans les 2 agglomérations, • maintenir et offrir de l’offre immobilière pour les activités de services et bureaux, • favoriser le renouvellement de l’habitat, des quartiers d’habitat social, des quartiers privés et des cités ; dégager des sites pour des constructions neuves, à caractère plus urbain et plus diversifié que dans les autres communes (alignement, petits collectifs, espaces publics soignés).

Mais avec l’élargissement de la Communauté Urbaine (à 19 communes en 2010) d’une part, et les adaptations nécessaires aux changements climatiques et énergétiques d’autre part, une réflexion a été entreprise sur l’organisation du territoire afin de favoriser plus de proximité sur ce vaste territoire.

Pour réduire les motifs de déplacements un certain nombre de communes disposent aussi de niveaux de services, d’activités, de logements qui leur confèrent un rôle de pôle relais qu’il faut valoriser. L’analyse a permis de dégager la hiérarchie suivante.

Cette hiérarchie urbaine a servi de support de réflexion pour organiser et proposer des objectifs différenciés en matière d’habitat principalement (voir chapitre 3.6 plus loin) afin de renforcer le caractère plus urbain et plus mixte des villes et pôles. On peut aussi s’en servir pour organiser la création d’équipements et services, des rabattements pour les services, l’adaptation des dessertes en transports en commun.

2.2.2 ‐ Amplifier l’effort de renouvellement urbain Avec la récession industrielle de la fin du XXème siècle, le patrimoine bâti et urbain, hérité de la période industrielle et minière, et des 30 glorieuses, a connu de fortes désaffections. La reconquête progressive des sites désaffectés ou dépréciés a été engagée dès la fin des années 80 : opération DSQ (Développement Social des Quartiers), reconquête de la Plaine des Riaux… L’effort ne fait que s’amplifier depuis : Grand Projet de Renouvellement Urbain, reconquête des sites industriels ou miniers… Les plus importants gisements sont aujourd’hui traités, mais leur traitement va encore nécessiter plusieurs années, et il en existe encore d’autres qu’il faut réaménager, mieux gérer sur le plan des ressources, désenclaver,… Aussi, cette prochaine décennie (2010‐2020) la priorité est donnée, dans tous les domaines, à l’optimisation de l’existant plutôt qu’aux extensions urbaines ‐même si les coûts, les temps et les énergies à mobiliser sont très supérieurs‐ : l’essentiel des capacités d’accueil économique réside dans les 2 projets urbains de requalification du site industriel du Creusot, du quartier des équipages‐embarcadère à Montceau‐les‐mines, tout comme l’essentiel des capacités d’accueil résidentiel réside dans les dents creuses et le renouvellement urbain du tissu urbain existant. L’originalité et la spécificité de la Communauté résident dans sa capacité à réactualiser des formes urbaines héritées du passé qui se révèlent finalement être bien adaptées ou adaptables aux exigences du XXIème siècle : les cités‐jardins, la présence des activités en ville, ne sont‐ils pas des modèles prônés par le Grenelle de l’Environnement ?

2.2.3 ‐ Renforcer les considérations environnementales dans les politiques d’aménagement du territoire en valorisant les ressources naturelles Avec un réseau bocager exemplaire et des milieux agro‐naturels de grand intérêt écologique (zones humides et prairies notamment), le potentiel de valorisation de la biodiversité sur le territoire est important et doit être pris en compte dans le développement de celui‐ci. Toute la place et l’importance doivent être données à la trame verte et bleue, composée ici du maillage bocager et herbager et des milieux aquatiques et humides. Souvent synonyme d’économie financière, l’économie des ressources (l’espace agricole, l’énergie, la qualité de l’air, l’eau) sera systématiquement abordée, pour chacun des projets, quelque soit l’échelle d’appréhension. Cette reconsidération de la valeur du patrimoine naturel et des ressources passera par la mise en œuvre d’une politique urbaine forte orientée vers le regroupement de l’urbanisation autour des noyaux existants et dans des formes urbaines consommant moins d’espace qu’auparavant.

______Projet d’Aménagement et de Développement Durable 3 La Communauté Creusot Montceau

3 ‐ LES POLITIQUES A METTRE EN OEUVRE

3.1 ‐ PRINCIPE DE PRESERVATION ET DE VALORISATION DES MILIEUX NATURELS ET DE L'ESPACE AGRICOLE

3.1.1 ‐ Principe de préservation de la trame verte et bleue

D’après la loi de programmation de la mise en œuvre du grenelle de l’environnement, la trame verte et bleue d’un territoire se compose des espaces protégés et des territoires assurant leur connexion et le fonctionnement global de la biodiversité. La trame verte est ainsi constituée des grands ensembles naturels et des corridors les reliant ou servant d’espaces tampons. Elle est complétée par la trame bleue, formée des cours d’eau et des bandes végétalisées le long de ces derniers.

Sur le territoire, la trame verte et bleue se compose : • Des espaces naturels identifiés comme « zones réservoirs de biodiversité », présentant une diversité écologique remarquable tant d’un point de vue des espèces que des habitats. Il s’agit notamment des bois, vallées et étangs dont les inventaires (Znieff de type I) ont mis en évidence leur intérêt écologique : bois de Thomasse, barrage de la Sorme, marais du Mesvrin, étang de Longpendu, marais de Torcy, chaumes du Creusot, bois des Goutterons, vallée de la , bois de la chaume, étang de Pierre Poulain, vallon de la fontaine sainte, forêt de Saint‐Sernin. L’étang de Pierre Poulain à , en raison de son inscription dans le réseau des étangs à cistude d’Europe (réseau Natura 2000) fait l’objet d’attentions particulières pour pérenniser la qualité de l’habitat et la présence de l’espèce. L'objectif majeur concerne le maintien des conditions favorables à la tortue en préservant les secteurs de queues d'étangs et les ceintures végétales (maintien des surfaces en herbe contiguës, faucardage mécanique des ceintures, limitation de la fréquentation des queues d'étangs). • Des continuums bocagers et boisés, formés par le maillage des haies, la mosaïque de prairies permanentes et de bosquets, qui permettent, par leur continuité sur de grandes surfaces, de constituer une matrice favorable aux déplacements des espèces, indispensables pour un bon accomplissement des cycles de vie des espèces, et par conséquent au maintien de la biodiversité. Ces continuums, lorsqu’ils présentent une densité importante de bocage et de bosquets, constituent des grands couloirs dont la transparence mérité d’être préservée. • Des continuums aquatiques et humides, constitués des cours d’eau et des zones humides et des ripisylves, qui permettent le déplacement des populations piscicoles mais également de toutes les espèces inféodées aux milieux aquatiques ou bien encore des espèces longeant les ripisylves pour transiter d’un milieu à un autre.

Ainsi, la préservation des fonctionnalités de la trame verte et bleue sur le territoire passera par : • La stricte préservation des espaces naturels remarquables ou « zones réservoirs de biodiversité », par un principe d’inconstructibilité sur ces espaces (exception faite pour Pouilloux, dont une grande partie du village est concernée par les ZNIEFF de type I « Bois de la Chaume et étang de Pierre Poulain » et « Bois de Thomasse » : l’urbanisation sera toutefois préférentiellement développée en dehors des milieux naturels les plus remarquables). • La préservation optimale du réseau de haies, avec le maintien des continuités et de la qualité du bocage : chaque aménagement devra l’intégrer dans sa conception et anticiper la reconstitution de haies lorsque le projet portera atteinte à la cohérence du réseau bocager. Les reconstitutions seront prioritairement orientées sur la restauration des ripisylves et l’amélioration des continuités végétales. • La préservation des espaces boisés dans leur surface et la diversité de leur composition, qui constituent autant de refuges pour la flore et la faune sauvage. • Le maintien d’un maximum de surfaces de prairies permanentes, en réduisant les effets d’emprise par l’urbanisation. • La limitation de la fragmentation écologique du territoire et garantissant la libre circulation des échanges écologiques au sein des continuums et en évitant la réalisation de nouvelles infrastructures pouvant engendrer des effets de coupure importants. • La valorisation des milieux aquatiques et espaces associés (cours d'eau, étangs, mares, milieux humides) qui constituent également des milieux à valoriser en raison de leur sensibilité, de leur importance dans le développement biologique des espèces, mais aussi en raison de leur utilité en tant que ressource d'eau potable du territoire (cf. chapitre relatif à la préservation de la ressource en eau). Certains milieux nécessiteraient d'être traités prioritairement, notamment les berges des plans d'eau localisés en frange des milieux urbains (grand étang de Torcy). • La mise en place d’une gestion coordonnée des espaces de fort intérêt écologique, basée sur : ⋅ Le maintien de l'organisation végétale des étangs (éviter les curages brutaux, limiter les apports susceptibles de nuire à la qualité des eaux ; ⋅ L’évitement des travaux de drainage des prairies et toute modification de l'utilisation des sols ; ⋅ L’organisation de façon spatiale et temporelle des activités de loisirs qui pourraient perturber ces espaces naturels ; ⋅ La réalisation de travaux de génie écologique sur certains milieux : maintien des landes du Creusot, traitement des berges du grand étang de Torcy, restauration des berges, renforcement des ripisylves,… ⋅ La valorisation de ces espaces à des fins éducatives et touristiques.

______Projet d’Aménagement et de Développement Durable 4 La Communauté Creusot Montceau

______Projet d’Aménagement et de Développement Durable 5 La Communauté Creusot Montceau

3.1.2 ‐ Principe de préservation des espaces agricoles

Le maintien d'une agriculture diversifiée et dynamique est un enjeu primordial sur le territoire de la CCM. Le nombre d'agriculteurs ne cesse de diminuer et l'enclavement des sièges d'exploitation pose localement certains problèmes de fonctionnalité et de voisinage. Toutefois, dans le contexte encore largement rural du territoire, l'agriculture est appelée à conserver une part déterminante dans la vie économique de la CCM (trois quart des exploitations sont en développement ou en rythme de croisière) mais aussi dans la préservation des paysages et de certains milieux naturels (prairies humides et bocagères notamment). La diversification des activités agricoles et le développement d’une agriculture de proximité permettront à l’agriculture de s’adapter aux besoins économiques et sociaux d’aujourd’hui et de demain. Le territoire se doit d’anticiper ces évolutions et de les accompagner.

Le critère de la superficie agricole sur un territoire donné ne permet pas nécessairement de dégager un cadre fonctionnel pour la profession agricole. De fait, un zonage cohérent, respectueux de la valeur agronomique et de l’utilisation des sols semble plus important pour maintenir un espace agricole durable. Le PLU, au travers de son plan de zonage, permet d’assurer la pérennité des espaces agricoles. Ainsi, le plan de zonage prend en compte la localisation des sièges d’exploitation, les besoins de desserte des parcelles et la cohérence des surfaces agricoles. Le reclassement de certaines zones, initialement envisagées pour l’urbanisation, en zones agricoles, permettra de garantir à la profession agricole l’outil foncier indispensable à l’activité, sur une période relativement importante. De même, le regroupement de l’urbanisation nouvelle autour des noyaux urbains existants, ainsi que la réduction des effets d’emprise par logement créé, constituent des principes qui garantiront un maintien optimal des espaces agricoles.

L'évolution de l'agriculture vers des pratiques agricoles respectueuses de l'environnement (utilisation raisonnée des fertilisants, gestion des effluents, respect des plans d'épandage) constitue un enjeu déterminant notamment vis‐à‐vis de la protection de la ressource en eau ; l'alimentation en eau potable du territoire provenant exclusivement de la ressource en eau superficielle. Ainsi, ces mesures agro‐environnementales, déjà en place, seront renforcées dans le périmètre du bassin versant de la Sorme (alimentation en eau de la partie Sud du territoire), qui se localise en partie en dehors du territoire (commune de Charmoy), mais aussi dans le bassin versant des captages localisés au Nord du Creusot (Haut‐Rançon, Saint‐ Sernin et les 5 captages en rivière : Pont d’Ajoux, Montmaison, Vernes de Lyre, Chevanne, Louvetière) qui se situent également en dehors du territoire de la CCM. Ces pratiques agro‐environnementales plus respectueuses de la qualité de l’eau et de la biodiversité devront se généraliser sur l’ensemble du territoire.

______Projet d’Aménagement et de Développement Durable 6 La Communauté Creusot Montceau

3.2 ‐ PRINCIPE DE VALORISATION PAYSAGERE DU TERRITOIRE, DES AXES DE COMMUNICATIONS ET DES ENTREES D’AGGLOMERATION

3.2.1 ‐ Principe de valorisation paysagère des pôles urbains

Le territoire porte les traces du phénomène d’étalement urbain important, qui s’est opéré durant les décennies antérieures, en périphérie des principaux pôles agglomérés. Ce phénomène a engendré certaines altérations paysagères et a également produit une sorte de banalisation de certains secteurs du territoire.

Ce phénomène a été fortement restreint ces dernières années, mais la nouvelle version du PLU entérine ce principe en proscrivant totalement l’étirement linéaire le long des axes de communication. Le PLU maintient également le principe des ceintures vertes autour des principaux bourgs, qui permettent de contenir l’extension urbaine dans un périmètre raisonnable. Ces ceintures, qui prennent place au sein de secteurs agricoles et viennent s’appuyer sur la trame boisée et bocagère existante, ont vocation à constituer des limites à cet étalement urbain (secteurs en dehors desquels les constructions seront interdites ou strictement limitées) en privilégiant une urbanisation dans les espaces non bâtis rencontrés dans le tissu aggloméré.

En outre, toujours dans l’esprit de contenir cet étalement urbain et d’aérer le tissu aggloméré, il est proposé de préserver les coupures vertes encore existantes entre les hameaux d'une commune (à Ecuisses notamment) et entre communes (entre Montceau‐les‐Mines et Saint‐Vallier, entre Montcenis et Le Creusot mais aussi entre Le Creusot et Le Breuil).

De même, afin de contenir la cohérence d’ensemble des villages et de préserver les qualités naturelles et paysagères des sites, il apparaît essentiel d'afficher une volonté d'urbaniser en priorité les « dents creuses » (parcelles urbaines isolées ou groupements d'anciens terrains agricoles enclavés, contigus au cœur des centres bourgs et des espaces agglomérés) et de veiller à la bonne intégration urbaine de ces nouvelles constructions.

Afin de renforcer le traitement architectural des constructions et d’harmoniser l'aspect paysager des villages, le règlement du plan local d'urbanisme définira des principes concernant l'aspect extérieur des constructions (tuiles, enduits, clôtures), tout en favorisant l’augmentation de la performance énergétique des bâtiments. Une réglementation particulière sera notamment établie afin d’assurer la préservation des caractéristiques des cités minières et ouvrières, la disposition des habitations (interdiction de construire sur les crêtes) et les plantations (continuité d'une trame verte à l'intérieur de la zone urbanisée).

Par ailleurs, la réappropriation urbaine et paysagère de la coulée des découvertes dans le bassin minier montcellien, qui a été amorcée et qui va se poursuivre dans les prochaines années, permettra de développer au contact du centre ville de Montceau un espace paysager et récréatif à partir duquel il serait intéressant de faire pénétrer la nature dans le centre ville, par l’intermédiaire de cordons boisés, d’alignements d’arbres ou de noues plantées.

L’ensemble des anciennes découvertes minières, de à Sanvignes, ont vocation à être réinvesties dans une cohérence d’ensemble et en fonction de la nature des espaces riverains. Des continuités naturelles et paysagères constitueront le fil conducteur de ces aménagements, qui pourront combiner espaces de loisirs, espaces agricoles et activités économiques. Les anciennes découvertes de Sanvignes présenteront toutefois une vocation majoritairement agro‐naturelle et paysagère et une liaison entre ces deux « coulées des découvertes » devra être recherchée de façon à assurer une continuité (continuité paysagère mais aussi en terme d’aménagement de liaisons douces), notamment pour le franchissement de la RCEA (aménagement d’une passerelle,…).

La vallée de la Bourbince mérite d’être mieux valorisée d’un point de vue paysager, notamment dans la traversée de l’agglomération montcellienne. Il s’agira alors de maintenir des espaces libres sur ses abords et d’y aménager des espaces de promenade et de détente. L’accès aux berges depuis le centre ville devra également être facilité pour engager la réappropriation de cette vallée, axe structurant du territoire.

______Projet d’Aménagement et de Développement Durable 7 La Communauté Creusot Montceau

______Projet d’Aménagement et de Développement Durable 8 La Communauté Creusot Montceau

3.2.2 ‐ Principe de valorisation des axes de communication

Le territoire est traversé par plusieurs axes de communication structurants (RN 70, RN 80, route de Centre à Centre, canal du centre) à partir desquels les usagers découvrent les sites et paysages de la CCM. Excepté la traversée de l'unité urbaine de Blanzy/Montceau‐les‐Mines/Saint‐Vallier, ces axes traversent principalement des secteurs essentiellement agricoles, au sein desquels les perceptions sur le bocage et quelques fois sur le canal du Centre sont à préserver et à valoriser.

Ainsi, une signalétique appropriée pourrait mettre en évidence les étangs (étang de Torcy, étang de Montchanin), le canal du Centre (sur les communes de Montchanin, Saint‐Eusèbe, Blanzy), mais aussi le parc urbain de Montceau‐les‐Mines avec la ville en arrière plan. D'un tout autre aspect, un dégagement visuel serait à rechercher depuis la RN 80, au droit du carrefour giratoire de Coriolis en direction de la zone d'activités et de la gare TGV, afin de valoriser ce pôle d'activités et de référence (signalétique, dégagement visuel) actuellement peu perceptible dans un environnement essentiellement végétal.

Concernant les perceptions depuis les principaux axes de communication et notamment la route de Centre à Centre, certaines zones d'activités (ZI de Torcy, ZI du Monay, ZI de la Fiole) présentent des fronts bâtis qui s’imposent dans le paysage (contrastes forts entre un paysage industriel et un paysage naturel) et qu'il serait souhaitable de traiter (plantations, effet de masque, bardages aux couleurs moins contrastées…) pour en atténuer la perception. Dans cet esprit, les nouvelles zones d'activités qui viendront s'installer en bordure de ces axes devront faire l'objet d'un effort paysager afin de renforcer leur intégration dans le site (volet architectural et paysager). De même, un traitement qualitatif des abords des voies ferrées devra être apporté, notamment dans les traversées urbaines.

L'urbanisation le long du canal du Centre devra être réglementée afin de protéger les abords de l’ouvrage, qui présentent un intérêt touristique majeur (réalisation d'une voie cyclable, cf. chapitre relatif à l'organisation touristique du territoire) et constituent une « coulée verte » assurant une continuité écologique et paysagère.

Un effet de « portes d'agglomération » pourrait être recherché au droit des entrées des différentes unités urbaines à partir des principaux axes de communication : carrefour giratoire Jeanne Rose, carrefour giratoire de Torcy, échangeur de la route de Centre à Centre avec la RN 70 localisé au Nord de Blanzy, échangeur de la RN 70 au Sud de Saint‐Vallier. La structure paysagère de ces secteurs devra être marquée par un élément repère, un dégagement visuel ou tout autre élément du paysage permettant d’identifier et d’affirmer cet élément singulier que constitue une « porte d'agglomération ». En outre, les grands axes urbains du Creusot et de Montceau‐les‐Mines feront l'objet de traitements paysagers (requalification de traversées urbaines) afin d'affirmer leur caractère urbain, d’affirmer les pôles de centralité et de hiérarchiser les axes secondaires.

Par ailleurs, plusieurs secteurs du territoire, qui présentent actuellement une lecture paysagère difficile, pourront faire l’objet, à terme, de schémas d'organisation dans un objectif de valorisation et de renforcement de la lisibilité paysagère. Ces secteurs, qui correspondent le plus souvent à des espaces de transition entre des sections urbaines et des sections interurbaines, présentent des vocations peu définies et apparaissent le plus souvent sans réelles relations entre elles (zone d'activités et zone naturelle sans espaces de transition notamment). Divers aménagements ou traitements paysagers permettraient d'harmoniser et de donner une cohérence d'ensemble à ces différents secteurs identifiés : "portes" Nord et Sud de l'unité urbaine de Blanzy/Montceau‐les‐Mines/Saint‐Vallier, secteur de la RN 80 localisé sur la commune de Montchanin.

______Projet d’Aménagement et de Développement Durable 9 La Communauté Creusot Montceau

______Projet d’Aménagement et de Développement Durable 10 La Communauté Creusot Montceau

3.3 ‐ MISE EN VALEUR DES PATRIMOINES ET PRINCIPE D'ORGANISATION TOURISTIQUE DU TERRITOIRE

Avec un patrimoine industriel important, un espace rural de qualité présentant une structure bocagère encore bien préservée et la présence du canal du Centre qui traverse le territoire dans sa longueur, la CCM dispose d'importants atouts touristiques susceptibles d’être mieux valorisés afin que cette activité occupe une place plus importante dans la vie économique de la communauté. Quatre principales vocations touristiques, qui peuvent se fédérer autour de l'axe du canal du Centre, ont été identifiées sur le territoire et affirmées dans le schéma directeur du tourisme élaboré en 2005. En outre, la démarche de mise en œuvre d’un office de tourisme communautaire est en cours afin d’articuler les différentes offres touristiques sur l’ensemble du territoire.

3.3.1 ‐ Tourisme industriel et urbain

En raison d'un riche passé industriel lié à l’exploitation minière, à la métallurgie et à la céramique, l'ensemble du territoire, mais surtout les deux principales unités urbaines qui le composent, abritent un important patrimoine témoignant de ce passé : cités minières et ouvrières, usines de fabrication et de construction du XIXème et du XXème siècle, qu'il serait important de préserver et de valoriser pour conserver une trace positive de cette histoire.

Ainsi, certains bâtiments industriels comme l'usine Henri‐Paul à Montchanin, le site industriel du Creusot, la Villa Perrusson à Ecuisses et la briqueterie à Ciry‐le‐Noble devront être restaurés et valorisés. Néanmoins, l'avenir du lavoir des Chavannes situé à Montceau‐les‐Mines reste incertain malgré le concours d’idées lancé en 2003.

Les cités ouvrières et minières (et plus particulièrement celles de Rozelay, Les Essarts, Les Gautherets, le Bois du Verne, La Saule, Mouillelongue, Françoise Schneider, Jean Schneider, et la cité d'Avoise) devront faire l'objet d'une attention particulière concernant leur aspect architectural, afin de conserver leurs caractéristiques spécifiques malgré les éventuelles modifications consécutives au développement de l’habitat.

En outre, d'autres musées pourraient compléter le musée de la mine de Blanzy et "la maison de l'école" de Montceau‐les‐ Mines, pour retracer l'histoire industrielle du territoire au travers des différents édifices recensés.

Outre le patrimoine industriel fortement présent dans les deux principales agglomérations du Creusot et de Montceau‐les‐ Mines, le tourisme urbain occupe également une place significative en liaison avec le réaménagement des centres urbains et pourrait être renforcé à terme par un tourisme culturel (architecture, édifices religieux, musées, salons,…) relayé par le futur office de tourisme communautaire.

Ce tourisme urbain peut également prendre une importance croissante sur le territoire de communes plus petites (Montcenis, Perrecy‐les‐Forges,…), qui présentent un caractère de petite cité qu'il conviendra de valoriser par diverses activités complémentaires (hébergements ruraux, animations historiques et culturelles, circuits de randonnées).

3.3.2 ‐ Tourisme bleu et vert

Avec ses nombreux plans d'eau, dont certains s’étendent sur de grandes superficies, le cours de la Bourbince, le canal du Centre et la « coulée des découvertes » (dont la réappropriation est progressive), la CCM est un territoire largement ouvert sur l'eau. Parmi les plans d'eau, certains ont déjà été aménagés (Le Plessis, Torcy, Montaubry) ou pourront l’être pour accueillir un tourisme de loisirs (baignade, planche à voile, loisirs divers), tandis que d'autres devront garder leur vocation naturelle pour assurer la préservation de la réserve en eau en privilégiant le développement de la faune et de la flore (lac de la Sorme, étang de Pouilloux, étang de Longpendu) pour un tourisme éducatif en direction des scolaires et des naturalistes (observation de la faune et des oiseaux notamment). La rivière de la Bourbince pourrait également constituer un axe de développement touristique parallèle au canal, si sa valorisation paysagère était mise en œuvre, notamment dans la traversée de l’agglomération montcellienne.

Le tourisme fluvial sur le canal du Centre pourra être développé en renforçant les capacités des haltes nautiques et l'offre d'activités complémentaires (location de bateaux, organisation de croisières, point restauration alimentaire et autre, point d'information touristique, véloroute,…).

Concernant le tourisme vert, ce dernier peut être valorisé sur le territoire de la CCM par la mise en place de divers aménagements :

• Poursuite de l’aménagement des différents parcs urbains et parcs touristiques d'attractions et de loisirs (parc de la Verrerie et parc des Combes au Creusot, parc Saint‐Louis/Maugrand à Montceau‐les‐Mines).

• Aménagement de la « coulée des découvertes » entre Montceau‐les‐Mines et Sanvignes‐les‐Mines : De nombreux chemins pour les marcheurs, cyclistes et cavaliers ont été aménagés autour des différentes découvertes. La poursuite de l'aménagement de cette « coulée des découvertes » sur Montceau‐les‐Mines conjuguera de façon harmonieuse les espaces à vocation paysagère, récréative et naturelle avec les espaces de développement économique de l’agglomération. Un schéma directeur d’aménagement est en cours d’élaboration pour préfigurer le réaménagement progressif de ce secteur minier, aux nombreuses contraintes.

______Projet d’Aménagement et de Développement Durable 11 La Communauté Creusot Montceau

______Projet d’Aménagement et de Développement Durable 12 La Communauté Creusot Montceau

• Organisation de circuits thématiques : sentier découverte de la flore dans les chaumes du Creusot, dans la forêt de Saint‐Sernin, point d'observation de la faune sur le lac de la Sorme (vers Saint‐Nizier par exemple), ou vers l’étang de la Noue.

• Organisation de liaisons douces en relation avec les différentes activités présentes sur le territoire : poursuite de l’aménagement de la véloroute Nantes/Budapest le long du canal (signalétique, sécurisation,…), aménagement de circuits cyclotouristiques ou pédestres entre Le Creusot et Montchanin en liaison avec la rigole de Torcy, par l'intermédiaire de la « coulée des découvertes », sur la route des crêtes entre Le Creusot et Saint‐Bérain‐sous‐ Sanvignes, sur l'ancienne voie de chemin de fer entre Montceau‐les‐Mines et la cité de Rozelay à Perrecy‐les‐ Forges ou le long du canal du Centre. Ainsi, les actions engagées dans le cadre du schéma de développement du canal sont à poursuivre (réfection du canal, reconstitution des chemins de halage, aménagement des maisons éclusières, développement des haltes nautiques).

• Développement de l'hébergement touristique de type gîtes ruraux, gîtes d'étape ou chambre d'hôte dans les bourgs ruraux (par exemple par la réhabilitation de bâtiments agricoles désaffectés). Des sites d'accueil de petite taille pour les campings‐cars pourront également être recherchés et aménagés, à proximité des centres bourgs en relation avec le commerce ou bien à proximité du canal du centre.

______Projet d’Aménagement et de Développement Durable 13 La Communauté Creusot Montceau

3.4 ‐ PRINCIPE DE GESTION DES RESSOURCES ET DES RISQUES

3.4.1 ‐ Principe de préservation de la ressource en eau

Depuis le début des années 2000, d’importants travaux et aménagements ont été réalisés afin d’améliorer la gestion de l’eau sur le territoire. Un schéma directeur eau potable et assainissement avait été réalisé en 2002 et sa révision a été engagée en 2010. Les efforts entrepris sont à poursuivre sur les prochaines années ; les principales lignes directrices sont les suivantes :

3.4.1.1 ‐ Poursuivre l’amélioration du système d'alimentation en eau potable

L’alimentation en eau potable du territoire se fait à partir de la ressource en eaux superficielles, ce qui engendre une très grande vulnérabilité, qui sera probablement accrue dans les prochaines années en lien avec les incidences prévisibles du changement climatique. Le bilan besoins/ressources est relativement satisfaisant sur le territoire, d’autant plus que les besoins en eau ont légèrement diminué. La sécurité de l’approvisionnement a également été renforcée par la modification de la gestion du lac de la Sorme (maintien d’un niveau plus élevé du niveau de l’eau). Les territoires voisins étudient actuellement les possibilités d’interconnexions avec la CCM, afin de sécuriser leur approvisionnement en eau potable. Ces dernières renforceront l’importance de la ressource en eau de la CCM à l’échelle supra‐territoriale.

Concernant la qualité de la ressource en eau, différentes problématiques seront à traiter dans l’avenir : • L’usine de la Sorme a récemment été modernisée pour répondre aux nouvelles exigences réglementaires, mais la mauvaise qualité des eaux du lac de la Sorme est constatée depuis de nombreuses années, notamment en raison de la présence de phosphore entraînant le développement d’algues. Le lac de la Sorme fait partie des 507 « captages Grenelle » identifiés comme fortement menacés et devant faire l’objet d’un programme d’actions pour assurer une protection effective. La CCM doit réviser très rapidement les périmètres de protection du lac et mettre en œuvre un plan d’actions sur l’ensemble de son bassin versant (mesures agro‐environnementales notamment). • Les mesures de protection des ressources localisées au nord du territoire sont en cours de renforcement par l’instauration de pratiques agricoles et sylvicoles vertueuses dans le cadre de la mise en œuvre des périmètres de protection. • Les réflexions concernant la production d’eau potable dans la partie Nord du territoire sont à poursuivre avec l’éventuelle réhabilitation de l’usine de la Couronne ou bien la construction d’une nouvelle usine.

D’importantes réflexions sont également à entreprendre et à concrétiser pour tendre vers une gestion économe de la ressource en eau ; elles concernent : • La poursuite des travaux de rénovation des conduites et des branchements du réseau de distribution (amélioration des rendements) • La mise en place de ressources de substitution pour assurer la défense incendie (zonage de défense incendie) • La limitation de l’extension linéaire de l’urbanisation entraînant des extensions de canalisations relativement coûteuses

3.4.1.2 ‐ Poursuivre l’amélioration de l’assainissement

Le réseau d'assainissement de la CCM est étendu et complexe (déversoirs d'orage, postes de refoulement), ce qui engendre des difficultés d’entretien. Certains dysfonctionnements sont constatés tels que la non‐conformité des branchements, des problèmes de réseaux, de saturation des stations d'épuration….

Comme pour le réseau d’alimentation en eau potable, la politique urbaine de regroupement de l’urbanisation et de réduction de l’étirement linéaire, conduite et qui sera poursuivie, sera favorable à l’amélioration de la gestion de l’assainissement des eaux usées et pluviales. Néanmoins, différentes problématiques devront être traitées dans les prochaines années :

• La poursuite de la mise en conformité des branchements des réseaux eaux usées et eaux pluviales (notamment au niveau du grand collecteur située au Creusot), ainsi que la surveillance des raccordements des industriels (recensement et programme d’actions en cours).

• Un certain nombre de regroupements des stations d’épuration ont été réalisés récemment. D’autres regroupements sont envisagés comme celui de la station du Velay et celle des Essarts (Sanvignes) en direction de la station de Ciry‐le‐Noble qui serait alors rénovée. Les réflexions s’orientent toutefois aujourd’hui vers l’optimisation des dispositifs existants, permettant de ne pas concentrer les rejets en un nombre limité de sites.

______Projet d’Aménagement et de Développement Durable 14 La Communauté Creusot Montceau

• La prise en compte de la gestion des eaux pluviales est à développer car ces eaux sont à l’origine de certains dysfonctionnements (pollution directe des milieux naturels, réduction des rendements des stations notamment). Dans ce contexte, certains anciens ouvrages de traitement des eaux usées (suite aux regroupements effectués ces dernières années) seront transformés en bassins d’orage. Ainsi, 5 bassins d’orage seront réalisés : 2 à Montchanin et 3 à Saint‐Vallier. La CCM travaillera également à la réalisation d’un schéma d’assainissement « eaux pluviales », qui permettra d’identifier les secteurs à enjeux et le programme d’actions à entreprendre pour optimiser la gestion des eaux pluviales. Parallèlement, une gestion séparative des eaux pluviales, évitant le tout tuyau, respectant au mieux le cycle de l’eau et favorisant le recyclage, sera privilégiée dans chacun des aménagements.

• La finalisation des diagnostics de conformité des différentes installations non collectives par le SPANC et la remise en état des points noirs.

• Le développement de la valorisation agricole des boues d’épuration et des réflexions concernant la valorisation des sables et graisses.

3.4.1.3 ‐ Gérer globalement la ressource en eau

Parallèlement à l’amélioration des dispositifs de préservation de la ressource en eau (eau potable et eaux usées), certaines mesures devront être mises en œuvre sur le territoire pour une meilleure gestion de l’eau et répondre aux objectifs de la Directive Cadre sur l’Eau, traduits dans le SDAGE Loire Bretagne, visant un bon état écologique et chimique de la Bourbince respectivement d’ici 2021 et 2027. Ces mesures concerneront notamment : • La réduction des pollutions d’origine agricole dans la partie amont du bassin de la Bourbince • La restauration écologique du cours de la Bourbince (morphologie du lit et des berges) • La réduction des pollutions industrielles sur l’ensemble du bassin versant de la Bourbince • La gestion optimisée du débit de la Bourbince, via la gestion optimisée des plans d’eau du canal du centre et de la Sorme, conciliant les différents usages de la ressource

Pour cela, différents outils existent ou sont en cours de constitution : le schéma d’aménagement et de gestion des eaux du bassin de l’Arroux et de la Bourbince, le contrat de restauration entretien sur la Bourbince et l’Oudrache.

3.4.2 ‐ Principe de gestion rationnelle des ressources énergétiques

3.4.2.1 ‐ Généraliser les économies d’énergies

Les différentes politiques urbaines qui seront mises en œuvre dans le cadre de ce PLU contribueront à réduire les déperditions énergétiques sur le territoire. En effet, l’effort de renouvellement urbain (densification, réhabilitation démolition/reconstruction) permettra d’améliorer les performances énergétiques d’une partie du parc de logements. L’apparition de nouvelles formes urbaines plus denses participera à ce même objectif. Des hauts niveaux de performance énergétique seront exigés pour les bâtiments et équipements publics.

En outre, l’organisation territoriale (et la répartition géographique des logements qui en découle) basée sur l’armature ferroviaire contribuera à réduire le nombre de déplacements automobiles et l’adoption d’un principe de proximité entre habitat et services réduira à terme la longueur des trajets automobiles. Le développement ambitieux des transports collectifs contribueront également à l’accomplissement de ces objectifs.

La mise en œuvre de l’Agenda 21 et prochainement d’un Plan Climat Energie Territorial identifieront un programme d’actions permettant notamment de réduire les consommations énergétiques du territoire, en application d’objectifs quantifiés et inscrits dans le temps, propres au territoire. Ceux‐ci seront en complète adéquation avec les engagements pris aux niveaux international (facteur 4) et national (objectifs des 3x20).

3.4.2.2 ‐ Promouvoir une utilisation cohérente des énergies renouvelables

La CCM souhaite développer l’utilisation des énergies renouvelables sur son territoire. Différentes pistes sont en cours de réflexion et sont notamment reprises dans le cadre de l’Agenda 21 : • Le soutien à l’implantation de centrales photovoltaïques sur les anciennes friches industrielles • La mise en œuvre d’équipements de production d’énergie renouvelable sur certains équipements • Le développement de la filière de méthanisation par la valorisation des déchets organiques • Le développement de la filière bois énergie

______Projet d’Aménagement et de Développement Durable 15 La Communauté Creusot Montceau

______Projet d’Aménagement et de Développement Durable 16 La Communauté Creusot Montceau

3.4.3 ‐ Renforcer la politique de recyclage et de valorisation des déchets

La CCM a déjà mis en place une politique de recyclage et de compostage des déchets ménagers qui repose sur une collecte sélective des déchets ménagers, un réseau de déchetteries et un complexe de traitement, recyclage et valorisation des déchets. Les perspectives s’orientent vers l’aménagement d’une recyclerie centrale et de trois déchetteries satellites sur Montceau‐les‐Mines, Le Creusot et Ciry‐le‐Noble. Le territoire nécessitera également la création d’une plateforme de valorisation des déchets du BTP.

Le programme d’actions communautaires 2008‐2014 relatif à la collecte et au traitement des déchets ménagers s’articule autour de 4 axes : • Favoriser le développement durable avec une réduction des kilométrages annuels de collecte en passant à 2 flux et une diminution du taux de refus au niveau du tri (mise en place de contrôle des accès aux déchetteries. • Améliorer la qualité du service en simplifiant les tournées et en promouvant le compostage individuel. L’enterrement des conteneurs collectifs est également envisagé dans les collectifs et les sites remarquables. Il est également prévu de passer en conteneurisation individuelle. • Garantir des conditions de travail optimales en simplifiant les tournées et en mécanisant la collecte des déchets. • Maîtriser les coûts en mettant en œuvre les 3 axes précédents.

3.4.4 ‐ Principe de gestion des risques et des nuisances

3.4.4.1 ‐ Afficher une politique de prévention et de gestion des risques

La CCM, consciente qu’il est primordial d’être en capacité de prévenir tout risque et nuisance pour assurer aux habitants un cadre de vie sûr et de qualité, souhaite anticiper la prise en compte des nombreux risques dans le cadre des différents aménagements et s’impliquer fortement dans les systèmes de veille mis en place.

Différents types de risques seront à prendre en compte afin de limiter l’exposition de la population à ces risques :

• Concernant les risques d’inondations, le Plan de Prévention des Risques d’Inondations de la Bourbince, approuvé en mai 2009, permet d’identifier les contraintes d’aménagement et les secteurs qui pourront être aménagés sous conditions sur les communes de Saint‐Eusèbe, Montceau‐les‐Mines, Blanzy et Saint‐Vallier.

• Concernant les risques miniers, les différentes contraintes (puits, secteurs d’anciens travaux miniers) sont aujourd’hui cartographiées sur les communes de Blanzy, Montceau‐les‐Mines et Sanvignes‐les‐Mines. Ainsi, les zones inconstructibles se limitent au périmètre rapproché des puits d'exploitation et d'aération où persistent certains risques. Des sondages géologiques seront toutefois recommandés dans les zones d'anciennes galeries, avant toute construction.

• Concernant la pollution des sols, la vigilance sera de mise lorsque les anciens sites industriels seront réaménagés. Une étude de sol devra systématiquement être engagée lors des opérations de réhabilitation de ces différents sites afin d’engager les éventuelles opérations de dépollution qu’il pourrait s’avérer nécessaire d’entreprendre, et ce, dans un objectif de développement durable et de santé publique.

• Concernant les risques de pollution de l’air, la surveillance régulière réalisée par deux stations de mesure (Montceau‐les‐Mines et Le Creusot) permet de suivre la pollution urbaine de fond mais également d’anticiper certains pics de pollution. En outre, l’aménagement de constructions à vocation d’accueil du public sera évité à proximité des entreprises présentant des rejets importants dans l’atmosphère.

3.4.4.2 ‐ Minimiser les nuisances

Afin de minimiser les nuisances diverses et assurer la santé publique sur le long terme, les futures zones d'urbanisation devront respecter certaines distances par rapport à l'implantation des grands axes routiers (RCEA notamment) en application des arrêtés préfectoraux concernant le classement sonore des infrastructures de transports pour les différentes communes concernées et définissant les largeurs des secteurs affectés par le bruit.

Dans le cadre de la densification progressive des secteurs localisés à proximité des pôles gares, la prise en compte des nuisances sonore sera primordiale. Des solutions techniques devront être envisagées (traitement du bruit à la source, traitement des façades, orientation des bâtiments, adaptation des usages des bâtiments en fonction de leur distance à la source de bruit,…) afin de permettre des aménagements de qualité à proximité immédiate des gares.

Les choix de développement des nouvelles zones d'urbanisation devront également tenir compte de l'existence éventuelle d'usines susceptibles de générer des nuisances auditives ou olfactives. Des efforts particuliers sont et seront entrepris afin de mieux traiter et prendre en compte l’intégration urbaine des usines de traitement des eaux (eau potable et eaux usées).

______Projet d’Aménagement et de Développement Durable 17 La Communauté Creusot Montceau

3.5 ‐ DEVELOPPEMENT ET REDEPLOIEMENT ECONOMIQUE

Le moteur du développement global de la Communauté reste sa force économique, malgré les crises passées, et grâce à la politique de reconversion et diversification industrielle effective depuis les années 80. Le tissu d’entreprises et les 34 700 emplois sur place (2006) permettent de maintenir et d’attirer la population qu’il convient de fixer sur le territoire par une offre résidentielle adaptée.

Pour maintenir ces emplois, voire les augmenter (il y avait 41 000 emplois en 75 et 82), il paraît indispensable d’agir dans deux directions :

1. Garder et affirmer une vocation industrielle forte.

La spécificité industrielle de la Communauté en Bourgogne, et même en sur certains créneaux, reste un atout. Même si le phénomène des délocalisations pèse dans ce vaste secteur, tous ne sont pas concernés : de véritables fleurons industriels restent sur le territoire ; les modernisations s’effectuent dans les entreprises ; les savoir‐faire et la « culture » existent ; le positionnement géographiquement central est utile.

Pour accueillir des PME‐PMI, de toutes tailles, dans de bonnes conditions, la Communauté entend :

• Poursuivre la reconquête des sites industriels existants disposant de capacités à valoriser (proximité des centres urbains, desserte ferrée, patrimoine bâti parfois, charge historique) : o l’axe industriel au Creusot –depuis la plaine des Riaux jusqu’au site «Harfleur ». La mise en œuvre du plan d’aménagement global retenu nécessitera sans doute une dizaine d’années o l’axe des découvertes à Montceau‐les‐Mines qui pourra comprendre des segments industriels

• Développer le site de Coriolis, aujourd’hui redynamisé du fait de sa vaste capacité foncière, unique à l’échelle communautaire, et de sa multimodalité

• Maintenir les capacités des autres zones industrielles existantes, sans chercher à les étendre. La ZI du Monay, sur l’axe de centre à centre, dispose encore d’une capacité importante pour accueillir des activités industrielles qui ne souhaiteraient pas s’implanter à Coriolis, pour des raisons de besoin d’éloignement de zone urbanisée par exemple.

2. Diversifier en sus le tissu d’activités

Les activités tertiaires, de services, de commerces, et les activités artisanales se développent, et créent plus d’emplois qu’il s’en perd dans l’industrie (+ 2 564 contre ‐1 881 entre 99 et 06 –source INSEE).

Pour soutenir ce mouvement, qui reste globalement plus modeste qu’au niveau national, et susciter des implantations la Communauté entend :

• Renforcer l’offre pour les activités tertiaires de bureaux dans les centres des deux agglomérations : « quartier des équipages » à Montceau‐les‐Mines créé sur et autour des anciens bâtiments de la direction des Houillères ; reconquête du « fleuve industriel » au Creusot (qui peut aussi recevoir des activités de ce type, comme cela c’est déjà fait dans la Plaine des Riaux). En sus, la zone de Coriolis pourra accueillir des opérations de bureaux sur la partie la plus proche de la gare TGV.

• Organiser l’offre commerciale et permettre son développement sur des sites déterminés. Le commerce traditionnel en centre‐ville ou centre‐ bourg et au cœur des quartiers est vital à leur animation et répond au besoin de services de proximité notamment pour les personnes âgées : il sera soutenu par des aménagements urbains qualitatifs. Le commerce de grande distribution, trop éparpillé sur le territoire aujourd’hui, sera maintenu sur les sites existants.

• Offrir aux artisans des sites d’accueil plus adaptés en taille, et plus diffus, pour rester au plus proche de leurs clientèles locales. Dans les deux agglomérations des installations sont possibles dans le tissu existant, ou dans le « fleuve industriel » au Creusot. Les zones artisanales existantes dans les communes rurales disposent par ailleurs de capacités d’accueil suffisantes pour les prochaines années.

______Projet d’Aménagement et de Développement Durable 18 La Communauté Creusot Montceau

______Projet d’Aménagement et de Développement Durable 19 La Communauté Creusot Montceau

3.5.1 ‐ Le secteur Nord : agglomération creusotine, Coriolis, ZI de la route de Centre à Centre

L’axe industriel

L’objectif majeur et central (tant dans les priorités que dans l’espace) de ces dix prochaines années est la poursuite du réaménagement de l’ancien « fleuve industriel » de Creusot‐Loire autour duquel la ville s’est historiquement constituée. Il répond à 2 impératifs : poursuivre et achever la mutation industrielle et urbaine de la ville, renforcer un des deux pôles urbains majeurs de La Communauté.

Après avoir renouvelé la « plaine des Riaux » au nord du « fleuve », et affirmé la centralité du Creusot avec des équipements publics et commerciaux majeurs autour de la place François Mitterand, dans les années 90‐2000, la ville et la CCM ont engagé la reconversion du « site industriel ».

Cette section s’étend des bâtiments d’Industeel au nord, jusqu’au bâtiment du centre d’enfouissement au sud (Torcy), en passant par « Chanliau » et « Harfleur ». Elle est constituée d’une succession de grands îlots fermés, se cachant de la ville derrière des murs en mauvais état ou des taillis délaissés, se connectant à elle par de très rares voies d’accès. L’intérieur recèle des bâtiments industriels de la première moitié du XXème siècle, hétéroclites en taille, en qualité, en style et implantation ; mais certains d’entre eux ont un intérêt architectural évident et mériteraient d’être sauvegardés. L’ensemble est globalement dégradé sur les plans urbain, paysager, bâti et environnemental, mais a pour lui d’être central, vaste, porteur d’une vraie histoire dont il faudrait garder la mémoire. A la liquidation de Creusot‐Loire, l’ensemble foncier a été morcelé et cédé à divers société.

Il est aujourd’hui en majeure partie occupé (Industeel, CFI, Alstom, Thermodym, bâtiment d’Harfleur 2000 et Chanliau occupés par de nombreuses entreprises)1 mais dispose encore de surfaces inutilisées. L’ensemble (hors centre d’enfouissement sur Torcy) représente 215 ha, 65 000 m2 de bâtiment et 17 ha de « ressources foncières » éventuelles (dont « Feu de verse » et « Magenta »).

Un plan général d’aménagement a été élaboré, avec le concours et l’accord des entreprises présentes sur le site. Il faudra le mettre progressivement en œuvre. L’objectif est de réorganiser l’ensemble, d’améliorer sa desserte, y compris pour les convois exceptionnels, de l’ouvrir sur la ville en le requalifiant ; d’y maintenir les entreprises industrielles et d’en accueillir de nouvelles à caractère industriel et tertiaire (hors commerce de grande distribution).

Les différentes façades et limites du site sont à soigner particulièrement pour réussir d’une part les coutures entre ce avec les quartiers périphériques (Cités République et Lapérouse en particulier), et, d’autre part, renvoyer une image de qualité attractive (soigner les accès majeurs au site industriel par les portes du Breuil et Magenta, Boulevard des abattoirs, avenue de la République, rue de Pologne)

1 Une quarantaine d’entreprises et près de 2000 emplois au total

______Projet d’Aménagement et de Développement Durable 20 La Communauté Creusot Montceau

Les activités commerciales

Le commerce traditionnel de centre ville au Creusot mais aussi dans les cœurs des autres communes quand le commerce y est présent, sera soutenu

Au Creusot, la création d’un cœur de ville autour de la place François Mitterrand a permis de renforcer l’attractivité du centre ville. A l’avenir, il s’agira de conforter et d’accompagner l’existant, principalement par des actions d’aménagements urbains (place de la Molette, rue Maréchal Foch, carrefour des 4 chemins pour le marché…).

Concernant le commerce de grande distribution il restera organisé ces prochaines années autour des pôles de : ‐ Torcy avec la zone commerciale sud à l’entrée de l’agglomération et la nouvelle zone commerciale de Villedieu aujourd’hui achevée, ‐ La zone commerciale du Breuil en cours d’extension, ‐ L’axe du boulevard des abattoirs et avenue de la République au Creusot, où quelques implantations complémentaires aux surfaces commerciales existantes pourront être examinées, si elles sont cohérentes avec le plan directeur d’aménagement de l’axe industriel.

Les communes de Montcenis et Montchanin ont des centres villes bien aménagés et vivants ; la commune du Breuil a engagé des aménagements et opérations Route de Couches pour renforcer sa centralité. Dans les communes d’Ecuisses et St Eusèbe les activités commerciales sont plus réduites, mais pourront être aidées par des micros aménagements si besoin.

______Projet d’Aménagement et de Développement Durable 21 La Communauté Creusot Montceau

La porte d’entrée de la CCM : Jeanne‐Rose et Coriolis

La priorité est de favoriser la commercialisation de la zone d’activités de Coriolis qui dispose de grandes capacités d’accueil (40 ha en zone aménagée, une soixantaine en réserve) et d’infrastructures routières et ferrées. Les grands industriels présents dans la CCM ont besoin de trouver des capacités de stockage et entrepôt, de conditionnement et distribution, qu’ils ne trouveront pas dans les sites industriels urbains en recomposition. Il serait d’ailleurs dommage de consommer ces hectares urbains à des fins de stockage. Coriolis constitue donc pour eux, un secteur d’extension naturel pour des activités complémentaires et nécessitant de grands volumes ou tènements. Les embranchements ferrés déjà possibles, la présence de la gare TGV, la future interconnexion LGV/ligne classique, l’affirmation d’une VFCEA (Voie Ferrée Centre Europe Atlantique) ouvrent en sus des capacités de basculement des déplacements des hommes et des marchandises sur le ferroviaire qui seront utile à l’avenir. Ces atouts sont aussi repérés par les entreprises extérieures en prospection.

Le projet pour ces prochaines années consiste à : • poursuivre l’aménagement du secteur affecté aux activités de bureaux, face à la gare TGV en offrant des tènements plus petits le long des voies de desserte ; • offrir de vastes terrains pour l’accueil d’activités industrielles à l’ouest de cette zone tertiaire ; • à plus long terme, ouvrir à l’urbanisation des terrains de part et d’autre de la route reliant la gare à la RN 80 (au rond‐point de l’Europe) pour rendre perceptible l’existence de Coriolis et de la gare, aujourd’hui cachés par les bois (Une soixantaine d’hectares acquis par la CCM).

Les autres ambitions d’accueil d’activités affichées au Schéma Directeur autour du carrefour Jeanne Rose, à Montchanin, sont aujourd’hui plus modérées compte tenu : • des travaux prévus sur la RCEA (mise à 2x2 voies et aménagement d’un vaste carrefour dénivelé entre RN70 et RN 80) qui vont transformer ce secteur à terme et risque de remettre en question sa visibilité… et l’effet vitrine attendu pour les activités accueillies ; • de la volonté de prioriser la commercialisation des terrains de la zone de Coriolis situés à proximité, • de la priorité donnée au renforcement des pôles urbains (Montceau‐les‐Mines et Creusot) pour l’accueil d’activités en particulier tertiaires.

Par ailleurs, le site retenu pour la création du nouvel Hôpital Creusot‐Montceau est à proximité du rond‐point Jeanne‐ Rose. La CCM privilégie cette implantation, à mi‐chemin des 2 agglomérations et facilement accessible par la route depuis le rond‐point Jeanne Rose. L’avancée du projet ne permet pas de préciser le projet à ce jour.

La route de Centre à Centre

Deux zones d’activités sur la route de Centre à Centre disposent encore de disponibilités foncières : quelques hectares dans la ZI de Torcy, une soixantaine dans la ZI du Monay. Elles sont appelées à se remplir progressivement, selon les besoins. Leur vocation industrielle est maintenue en l’état, leur extension est limitée aux terrains appartenant à la CCM. La zone de Torcy fera l’objet de travaux d’aménagement paysagers pour améliorer l’image offerte en façades de la route de Centre à Centre et de la RN 80 (entre Montchanin et Torcy).

La ZI de la Fiole, plus au sud, ne dispose plus de capacités foncières.

Les activités artisanales seront par ailleurs accueillies dans les tissus urbains des communes et dans les petites zones existantes.

3.5.2 ‐ Le secteur Sud : agglomération montcellienne, RCEA, bassin minier, Génelard

Centre ville et quartier des équipages ‐ embarcadère

Le grand projet de ces prochaines années est d’étoffer la centralité de Montceau‐les‐Mines en menant à terme le projet urbain « quartier des équipages ‐ embarcadère » depuis le site de l’ancienne direction des Houillères (déjà bien renouvelé) jusqu’au port de Montceau‐les‐Mines, en face du centre ville.

Le site de l’ancienne direction abrite dorénavant : ‐ un nouveau pôle culturel comprenant médiathèque, école de musique et de danse, maison des pratiques artistiques amateurs, halls d’exposition ; ‐ la maison de l’innovation abrite la recherche et le développement de produits nouveaux en mécanique, électronique et nouvelles technologies ; ‐ des bureaux, en cours de construction (1 200 m2 déjà prévus en plus des bureaux pour la CCM); ‐ des logements, en cours, qui pourront comprendre des activités de services ou de commerces intégrées au rez‐de‐ chaussée des immeubles.

______Projet d’Aménagement et de Développement Durable 22 La Communauté Creusot Montceau

L’ensemble s’inscrit dans un cadre urbain structuré par une voie principale reliant ce quartier au centre ancien par le pont levant sur le canal. Au‐delà, le projet de densification du centre ville va se poursuivre jusqu’au boulevard des alouettes, en passant par l’Embarcadère. En offrant de nouvelles surfaces de bureaux, de commerce et de services, le projet contribuera pleinement à l’objectif de redéploiement des activités sur le secteur tertiaire.

L’ensemble conforte l’attractivité du centre‐ville. Il s’inscrit aussi dans le schéma directeur évoqué ci‐après puisqu’il permet l’accroche du centre ville de Montceau‐les‐Mines à la coulée des découvertes de l’ancien bassin minier.

La coulée des découvertes

Le schéma directeur de développement et d’aménagement du bassin minier élaboré tout récemment, a mis en évidence les multiples facettes et reconquêtes possibles des anciennes « découvertes2 » qui structurent le secteur montcellien du nord au sud. Le schéma général prévoit une mise en valeur progressive de cet axe qui alternerait des séquences urbaines, à vocation économique, avec des séquences naturelles à vocation de détente, le tout dans un cadre paysager d’ensemble.

La séquence à vocation économique est définie comme « Zone d’Intérêt Régional » dans le plan ci‐contre. Ce vaste secteur, s’étend depuis les Chavannes au sud, au boulevard des alouettes au nord, et comprend des zones d’activités existantes (Prélong, les Chavannes, centrale électrique de Lucy et son ancienne plateforme charbonnière). Les capacités d’accueil et la destination plus fine des sous‐secteurs ne sont pas encore arrêtées à ce jour, mais peuvent être importantes. Ce site permet allie à la fois une proximité avec le centre‐ville, une valorisation de tènements délaissés, des dessertes en transports en commun puisqu’il s’insère dans les secteurs urbains déjà desservis.

2 Bassins, à ciel ouvert, d’extraction de la houille et qui suivaient les veines de houille peu profondes

______Projet d’Aménagement et de Développement Durable 23 La Communauté Creusot Montceau

Autres capacités d’accueil

Au nord de l’agglomération montcellienne, les zones existantes disposent de peu de disponibilités pour l’avenir (La Fiolle, les Alouettes, Ste Elisabeth) et qui seront maintenues.

Pour l’accueil des activités artisanales, les zones existantes de Sanvignes‐les‐Mines (la Ragée, la Laugerette, St Amédée), de Perrecy‐les‐Forges (Rozelay et bourg), de Ciry‐le‐Noble et de Montceau‐les‐Mines (Châtillon, les Alouettes) ainsi que dans les tissus urbains existants, dans la mesure d’une bonne compatibilité de voisinage.

Génelard, entrée dans la Communauté récemment, disposait dans son ancien POS de plusieurs dizaines d’hectare destinés à l’accueil d’activités économiques. Ce stock a été ramené à une dizaine d’hectares, sur 2 secteurs. Il s’agit de permettre aux entreprises locales de pouvoir s’étendre, et à Génelard de pouvoir jouer son rôle de bourg centre dans le sud du territoire, en accueillant des activités, artisanales, de services et commerciales, et des PME‐PMI.

______Projet d’Aménagement et de Développement Durable 24 La Communauté Creusot Montceau

3.5.3 Récapitulatif surfaces foncières dédiées aux activités économiques dans le PLU

Terrains CCM disponibles (en ha) Total en en en Site Zone Zone Zone Ensemble Sites (en ha) UX UH UF AUX des zones Site Industriel 214,8 17,6 ‐ ‐ 17,6 Abattoirs 15,9 ‐ ‐ ‐ 0 ZI Torcy 109,5 14,8 ‐ ‐ 14,8 Coriolis / Jeanne Rose 183,9 14,5 ‐ 117,9 132,4 Henri Paul 24,9 ‐ ‐ ‐ 0 Les Morands 7,5 0,7 ‐ ‐ 0,7 Le Monay 191,1 1,6 ‐ 54,8 56,4 La Fiolle 66,8 ‐ ‐ ‐ 0 Ste Elisabeth 49,9 9,4 ‐ ‐ 9,4 Chatillon 12,4 6,2 ‐ ‐ 6,2 Les Alouettes 13,9 ‐ ‐ ‐ 0 Espace économique du bassin minier 122,9 3,9 24,3 54 82,2 L'Essertot 36,3 16,9 ‐ 6,4 23,3 St Amédée 9,8 ‐ ‐ ‐ 0 La ragée 6,5 ‐ ‐ ‐ 0 La Saule 48,4 2,6 ‐ ‐ 2,6 Rozelay 18,9 ‐ ‐ ‐ 0 Génelard 36,9 ‐ ‐ 10,1 10,1 Les Riaux 31,9 ‐ 6,9 ‐ 6,9 Magenta 0 ‐ 2,9 ‐ 2,9 Centralité Torcy 12,7 ‐ 2,8 ‐ 2,8 Equipages Embarcadère 43,2 ‐ 5,3 ‐ 5,3 Sous‐total 1258,1 88,2 42,2 243,2 373,6 Autres Zones CCM (UX UH AUX) 311 5,4 ‐ ‐ 5,4

TOTAL 1569,1 93,6 42,2 243,2 379 Source : service CCM mai 2010

______Projet d’Aménagement et de Développement Durable 25 La Communauté Creusot Montceau

3.6 ‐ RENOUVELLEMENT RESIDENTIEL, MAITRISE DES EXTENSIONS ET RENFORCEMENT DES CENTRES

La réflexion prospective en matière d’habitat est dominée par le contexte local tout à fait spécifique :

• un marché de l’habitat détendu compte tenu de la diminution de la population depuis 1982, et qui devrait le rester puisque les perspectives d’évolution démographique sont négatives si l’on prolonge les tendances passées3 ;

• un besoin d’adaptation (modernisation, renouvellement, fusion et agrandissement) fort de nombreux segments du parc : HLM, ancien parc des Houillères ‐acquis ou en location‐, propriété privée (nombreux petits lotissements et cités, quelques copropriétés) ;

• une tradition urbaine peu dense.

Il faut donc à la fois veiller à ne pas déséquilibrer l’ensemble, toute intervention importante sur un segment du marché ayant des conséquences sur les autres, mais aussi avoir une politique assez offensive pour créer une offre attrayante, permettant de fixer le plus possible sur place les ménages des personnes venant travailler dans la Communauté (et n’y résidant pas encore). D’autant que le nombre de ces nouveaux ménages « à capter » devrait augmenter ces 10 prochaines années compte tenu du fort renouvellement prévu de la classe d’âge active.

Estimation des besoins en logements

Pour estimer les besoins en logements sur une quinzaine d’années, la CCM s’est fixée comme objectif de réduire la diminution de population de plus de moitié par rapport aux estimations en poursuite de tendance (‐ 1,03 % par an d’ici 2030 selon les estimations de l’INSEE à l’échelle du Pays), soit – 6 % sur 15 ans (et –0,41 % par an).

Il faut en sus, faire face aux besoins en logements générés par la réduction de la taille des ménages pour cause de vieillissement de la population et morcellement des ménages, qui génère, à population égale, un besoin de « desserrement » important. Compte‐tenu de la pyramide des âges et de la petite taille des ménages, cette réduction a été estimée à – 0, 2 sur 15 ans. On passerait de 2, 1 personne par ménage à 1,9.

Enfin, une part du parc des logements disparaît chaque année du fait de l’âge ou de changement d’usage. Ce phénomène est accentué dans La Communauté par la politique volontariste de rénovation urbaine, qui génère des démolitions (voir 1. ci‐après). Le taux de renouvellement du Parc a donc été fixé à 6 % (soit 0,4 % par an et une durée de vie moyenne des constructions de 250 ans)

Equilibres territoriaux et renforcement des agglomérations et leur ville centre

Les évolutions énergétiques et sociologiques prévisibles vont concourir à un regain d’intérêt des centres villes, et centres villages : la proximité des services, de bonnes dessertes en transports en commun, l’offre de logements de taille moyenne, en appartement comme en maison individuelle,… vont être des critères de choix importants quand l’énergie sera chère et les ménages encore plus petits, éclatés et âgés qu’aujourd’hui.

Cela n’annonce pas la fin du monde rural et de la construction de maisons individuelles, mais, un rééquilibrage, dans des proportions inconnues, en faveur des bourgs et des centres‐villes et d’autres types de logements (appartement, logements groupés). Les communes devraient alors avoir un rythme de croissance assez homogène, ce qui n’était pas le cas ces dernières décennies.

L’analyse de l’armature urbaine actuelle de La Communauté permet de distinguer 4 types de communes selon leur niveau de services : les villes‐centres, les pôles relais, les pôles de proximité et les communes rurales

3 On peut toutefois envisager que le solde migratoire soit moins négatif à l’avenir compte tenu du maintien, voire du renforcement de l’emploi, et qu’il pourrait compenser un solde naturel qui restera effectivement négatif compte tenu de la pyramide des âges.

______Projet d’Aménagement et de Développement Durable 26 La Communauté Creusot Montceau

Les objectifs territoriaux en matière d’habitat sont fixés dans le présent PLU afin d’estimer et justifier in‐fine les besoins fonciers à dégager sur 15 ans. Les principes de répartition retenus ont été : 1) de répondre aux besoins en logements estimés en respectant les poids de population actuelle ; 2) de moduler à la marge quelques chiffres, pour tenir compte : des capacités physiques plus restreintes des 2 villes centres d’une part et d’un attrait des pôles relais d’autre part.

Les résultats chiffrés n’imposent pas à chaque commune de créer strictement le nombre de logements sur 15 ans –elles n’en ont pas les moyens, la plupart des constructions étant d’initiative privée‐ mais doivent servir de guide pour encadrer les projets municipaux, les politiques foncières et les négociations avec les acteurs de l’immobilier. Ils forment aussi un indicateur intéressant de suivi. L’ensemble permet surtout de traduire l’objectif d’équilibre entre les communes.

Grands objectifs de la politique de l’habitat

En s’appuyant sur les Programmes en cours (Programme Local de l’Habitat, GPRU, Contrat d’Agglomération 2007‐2013) et sur les réflexions conduites pour la révision du PLU, les grands axes de la politique sont :

1) donner la priorité au renouvellement urbain, dans tous les segments du marché

a. poursuivre et terminer le renouvellement du parc locatif social, dont le parc des anciennes cités minières et ouvrières, et assurer leur bonne évolution dans le temps,

b. activer le renouvellement dans le parc privé et le tissu urbain existant

2) protéger et valoriser les patrimoines bâtis : cœurs de village et cités

3) créer des produits neufs adaptés et valoriser le foncier disponible

a. secteurs à urbaniser et nouvelles formes urbaines,

b. programmes immobiliers spécifiques.

3.6.1 – Donner la priorité au renouvellement urbain, dans tous les segments du marché

L’exigence de renouvellement urbain est ici plus forte qu’ailleurs : le parc est ancien, majoritairement de faible qualité – surtout thermique‐, la densité moyenne faible et les jardins grands. La Communauté a déjà un long acquis en matière d’intervention pour le renouvellement urbain : elle en connaît les difficultés, les coûts, la lenteur… et les bénéfices. Poursuivre dans cette voie est sa priorité, sachant que les difficultés vont aller croissantes quand il s’agira d’intervenir sur les patrimoines privés. Cette politique de longue haleine dépassera sans doute la durée de vie du PLU

______Projet d’Aménagement et de Développement Durable 27 La Communauté Creusot Montceau

3.6.1.1 – Poursuivre et terminer le renouvellement du parc locatif social

Le renouvellement du parc locatif social est entrepris depuis de nombreuses années déjà et sera poursuivi. Il représentait 26 % des résidences principales en 2006 (11 136 logements). Aujourd’hui, cinq quartiers dans trois communes (quartiers du Tennis et de Harfleur‐République‐Lapérouse au Creusot, résidence du Lac et Champ Batard à Torcy, Rives du Plessis et Bellevue‐LOPOFA à Montceau‐les‐Mines) font l’objet d’un Grand Projet de Rénovation Urbaine (GPRU, ancien GPV) qui arrive à son terme. S’y ajoute un sixième quartier – les Riaux au Creusot – qui a fait l’objet d’une opération similaire dans le cadre d’une convention cœur de quartier du Conseil Régional.

L’ensemble des opérations a permis d’adapter les quartiers et les produits d’habitat social aux attentes contemporaines4. :

‐ 1 175 démolitions entre 2000 et 2009, 671 réhabilitations, 614 reconstructions permettant confort de logement, maîtrise des charges, loyers modérés ;

‐ une meilleure qualité du cadre de vie, par les aménagements et dédensifications internes , par l’ouverture et lien avec la ville environnante, une politique d’accompagnement social forte –en particulier lors des déménagement‐ emménagements, la restructuration et création d’équipements (espaces sportifs, hall des sports La Nef, centre social et de loisirs Trait d’union, espace numérique, lieux de rencontres,…)

‐ tout en redessinant l’urbanisme des deux agglomérations : entrée d’agglomération du Creusot et centralité de Torcy à terme, reconquête d’espaces abandonnés par les Houillères à proximité du centre‐ville et réaménagement des quartiers concernés à Montceau‐les‐mines.

Dans le cadre des reconstructions, plusieurs opérations expérimentent de nouvelles façons d’habiter en ville, ou les remettent au goût du jour : maisons de ville mitoyennes, petits collectifs,… tout en permettant la mixité sociale et la sobriété énergétique.

L’effort sera poursuivi ces prochaines années et étendu aux quartiers de Harfleur/République/ Lapérouse et Pépinière au Creusot, Salengro et Bois du Verne à Montceau‐les‐mines et Léon Blum à Sanvignes‐les‐mines.

Par ailleurs, la cité minière du Magny (Montceau‐les‐mines et Sanvignes‐les‐mines) fait l’objet d’une démarche de restructuration urbaine soutenue dans le cadre du projet national « Villa Urbaine Durable ».

Enfin, la totalité du parc des Houillères (1 700 logements) détenu par Néolia (Foyer dijonnais) doit par ailleurs faire l’objet de profondes améliorations. Le plan de patrimoine prévoit la réhabilitation et la transformation en logements locatifs sociaux de la quasi‐totalité d’entre eux.

3.6.1.2 – Activer le renouvellement dans le parc privé et la densification du tissu existant

Le parc privé représente les 2/3 des résidences principales (22 247 propriétaires et 7 587 locataires dans le privé sur 42 274 résidences principales en 06) soit le plus gros gisement d’accueil ; d’ailleurs, les transactions dans l’ancien représentent les ¾ des transactions (ancien et terrains à bâtir) soit, en volume, trois à quatre fois la construction neuve. Il est donc essentiel, même si cela est moins direct, d’agir dans ce secteur si l’on veut une politique de l’habitat efficace.

Les besoins et les risques auxquels faire face sont : • Besoin de modernisation du parc le plus ancien, voire de renouvellement, • Besoin d’agrandissement des logements, les F1 et F2 étant surreprésentés, • Risque d’accroissement de la vacance (4 366 en 06) compte tenu du solde naturel négatif, • Risque pour certains quartiers de se dévaloriser plus rapidement que d’autres compte tenu de leur situation géographique, de leur faible qualité urbaine, de l’état médiocre du bâti, d’une paupérisation importante…

Les atouts sur lesquels s’appuyer existent aussi : • Capacités de développement du locatif privé en centre ville pour des publics précis, mais nombreux : ménages âgés qui retournent en centre urbain, nouveaux arrivants, ménages pensant ne s’installer que quelques années et ne souhaitant acheter, jeunes couples,… La rentabilité élevée et démontrée du locatif devrait jouer en faveur des investisseurs. • Faible densité dans les villes, et capacité de renouvellement et densification dans quelques cas, • Faible prix d’acquisition, • « Cachet » de l’urbanisme des cités à développer dans des produits contemporains de « cités jardins ».

L’objectif fixé à terme (15 ans) est tout d’abord de reconquérir des logements vacants : réduire leur part de 2 points, soit ramener leur part de 9 % à 7 % du parc total de logements de La Communauté, ce qui équivaudrait à créer environ 434 logements dans le parc existant.

4 Voir chapitre 2.3.4 « le renouvellement urbain » dans le rapport de présentation pour un bilan sommaire du projet

______Projet d’Aménagement et de Développement Durable 28 La Communauté Creusot Montceau

______Projet d’Aménagement et de Développement Durable 29 La Communauté Creusot Montceau

Par ailleurs, la majorité des quartiers urbains existants –à l’exception des hyper‐centres de Montceau‐les‐Mines et du Creusot, des cœurs historiques des autres communes, et de certaines cités minières ou ouvrières‐ sont de faibles densités : les maisons ou immeubles sont de petites tailles, les jardins proportionnellement vastes, les cœurs d’ilots non construits très importants par endroits. Leur capacité de densification spontanée, par constructions supplémentaires sur le même tènement (fragmentation lors des successions, extensions et indivisions de l’existant…) constitue un gisement qu’il faut exploiter si l’on veut consommer moins de terres agricoles à des fins d’urbanisation, stopper l’extension des réseaux et consommer moins d’énergies ‐en rapprochant les nouveaux logements des pôles de services et commerces pour favoriser les déplacements à pied ou à vélo, et en construisant plus groupé‐. La Communauté estime que l’équivalent de 2 % du parc de résidences principales5 existantes peut être créé par densification des tissus urbains existants (morcellement des parcelles ou des maisons, et création de logements supplémentaires), soit environ 810 logements.

Pour inciter les acteurs privés à relever ces défis, la Communauté engage, ou engagera, différentes actions :

• Le règlement du présent PLU permet la densification spontanée du tissu urbain existant en centre ville ou village (Ua et Ud) et à proximité (Ub et Uc) par des Coefficients d’Emprise au Sol et des Coefficients d’Occupation des Sols nuls ou importants ; l’intégration des équipements énergétiques (panneaux solaires en particuliers) possibles

• Conduite d’Opération(s) Programmée(s) d’Amélioration de l’Habitat (OPAH) dont le nombre, le(s) périmètre(s) et la(les) spécificité(s) restent à définir : de renouvellement urbain, d’économie d’énergie, résorption d’habitat indigne, très social, ou générale. L’objectif est bien sûr d’inciter les propriétaires occupants et bailleurs à réhabiliter leur logement, de dégager de nouveaux logements locatifs privés, de créer les actions d’accompagnement complémentaires nécessaires (aménagements urbains, incitations à la mixité ou au maintien de petites activités…). Une étude préalable d’opportunité devrait permettre d’en définir les contours.

• Analyse fine des évolutions des quartiers et cartographie : localisation de la vacance (via TH) et veille sur les mutations foncières par La Communauté.

• Détermination de secteurs urbains qui devraient faire l’objet d’un plan d’aménagement d’ensemble parce qu’ils disposent d’atouts et difficultés à traiter : forte vacance, forte disponibilité foncière ou faible densité, ancienneté des logements, voire des occupants. L’élaboration concertée de projets urbains devraient permettre de faire évoluer ces quartiers en cherchant à mixer une dynamique publique (vision à long terme, moyens fonciers, outils juridico‐opérationnels) à des initiatives et intérêts privés. Des montages opérationnels sont possibles et prévus par le Code de l’Urbanisme : Association Foncière Urbaine, Projet Urbain Partenarial, Plan d’Aménagement d’Ensemble, accords au sein de montage de ZAC, Résorption d’Habitat Insalubre… Ils pourraient faire l’objet d’une maîtrise publique partielle et progressive pour faciliter leur reconversion (à étudier) et accueillir des opérations immobilières ciblées, publiques ou privées : petits collectifs, cités jardins, locatifs de standing, logements adaptés pour personnes âgées ou intergénérationnels, logements très sociaux…

Les savoir‐faire et les enseignements de l’opération cœur de ville à Montceau‐les‐Mines sur le quartier des équipages‐embarcadère pourraient être utilement mis à profit sur d’autres opérations.

• Mesures de protection et mise en valeur des patrimoines bâtis existants (centres villes et villages, cités ouvrières). Ces actions, exposées ci‐dessous, contribueront aussi à dynamiser le marché de l’existant.

5 Ce taux a été ramené à 1,7 % pour la commune du Creusot, la densification y paraissant plus difficile à réaliser.

______Projet d’Aménagement et de Développement Durable 30 La Communauté Creusot Montceau

3.6.1.3 Objectifs de création de logements sans consommation foncière

Les logements créés par reconquête de logements vacants d’une part, et par densification des parcelles déjà bâties, d’autre part, sont, au final, estimés à 1 244, soit 26 % des logements à créer ces 15 prochaines années.

______Projet d’Aménagement et de Développement Durable 31 La Communauté Creusot Montceau

3.6.2 ‐ Protéger et valoriser les patrimoines bâtis : cœurs de village et cités

3.6.2.1 ‐ Les cités ouvrières et minières

Les cités sont les témoignages vivants d’un mode d’urbanisme qui a accompagné et permis le développement industriel et minier du XIXème siècle. Cette forme d’urbanisme et de logement ‐paternaliste, social, communautaire, sur le fond ; très structuré, hiérarchisé, ordonné et modélisé sur la forme‐ mérite qu’on s’y intéresse comme témoin historique mais aussi comme source d’inspiration à l’heure où l’on cherche de nouvelles formes urbaines limitant la trop forte consommation d’espace tout en répondant à l’engouement pour la maison individuelle.

Certaines ont beaucoup évoluées avec le temps, d’autres ont même disparues, mais la plupart sont toujours habitées et très appropriées par leurs occupants6. Il faut trouver les moyens à l’avenir à la fois de les laisser évoluer pour s’adapter aux normes de confort et d’espace (par exemple permettre les fusions de maisons accolées), de permettre aux occupants de se les approprier, tout en préservant et maintenant ce qui fait leur charme et leur unité (style, volumétrie, percements, haies et clôtures…).

Pour aller en ce sens, différents types d’actions sont, ou pourront être entrepris : • Le règlement UEc du règlement de PLU est spécialement rédigé pour les cités ouvrières ; • Certaines cités (à déterminer) font l’objet d’une mesure de protection spéciale dans ce PLU au titre de l’article L.123‐1 7°) qui permet « d’identifier et localiser les éléments de paysage et délimiter les quartiers, îlots, immeubles, espaces publics, monuments, sites et secteurs à protéger, à mettre en valeur ou à requalifier pour des motifs d’ordre culturel, historique ou écologique et définir, le cas échéant, les prescriptions de nature à assurer leur protection ». En conséquence, les démolitions ou transformations importantes sur le patrimoine sont soumises à autorisation municipale. • Les communes concernées élaboreront des ZPPAUP7. Huit cités paraissent prioritaires à traiter : Rozelay à Perrecy/Ciry, les Essarts à Sanvignes, les Gautherets à St Vallier/Sanvignes, Le Bois du Verne et la Saule à Montceau ; La Mouillelongue, Françoise Schneider et St Sauveur au Creusot. • Des actions de sensibilisation, vulgarisation et conseils sont indispensables à mener, régulièrement, et à différentes occasions et seront conduites par La Communauté avec l’appui du CAUE8 et de l’Ecomusée : élaboration des ZPPAUP, conduite d’OPAH, journées du patrimoine, colloques, séminaires, expositions et travaux de recherches particuliers, etc. Les habitants doivent être les premiers à être fiers de ces patrimoines et à les entretenir.

3.6.2.2 ‐ Les cœurs de villages

Chaque village est aussi le fruit d’une histoire plus ancienne et rurale, dont les centres, plus ou moins étoffés, sont les témoins et l’image.

La plupart des communes se sont attachées à les aménager pour les embellir, les rendre plus conviviaux et y maintenir des activités commerciales et de services quand cela est possible, des logements réhabilités et si possible, locatifs.

Ainsi, les communes de Ciry‐le‐Noble, Sanvignes‐les‐Mines, Torcy, Montcenis, Le Breuil disposent de plans d’ensemble pour leur commune (dans le cadre des SLAE –Schéma Local d’Aménagement et d’Environnement‐ initiés par le Département, ou de procédure « Cœur de village » initiée par la Région et réservée aux communes de moins de 3000 habitants).

Quelque soit l’évolution des procédures ces prochaines années, l’objectif est que chaque commune se dote d’un plan d’ensemble d’aménagement durable quand cela n’est pas déjà fait.

3.6.3 – Créer des produits neufs adaptés et valoriser le foncier disponible

3.6.3.1 Diversification des formes urbaines

Conformément aux orientations de la politique nationale (loi SRU, Grenelle de l’Environnement), et par souci d’économie, tant de ses propres finances que de celles de ses habitants, La Communauté souhaite favoriser un type d’urbanisme et de constructions plus sobre en énergies et moins générateur de déplacements automobiles. Les formes d’habitat plus groupées, plus proches des centres, doivent être favorisées, soutenues. Même si ce type de produits est encore novateur aujourd’hui et décalé par rapport au souhait dominant de la maison idéale, de 120 m2 sur 1 500 m2 de terrain (qui ne correspond qu’à une tranche de vie et n’est accessible qu’à une part des ménages), il est important d’anticiper des évolutions prévisibles en ce domaine. La part des constructions en France, comme dans La Communauté, représente annuellement, moins de 0, 5 % du parc total des logements, et les changements imprimés dans la construction neuve ne pèsent donc que très modestement et progressivement sur l’ensemble.

6 Une vingtaine au total. Au Creusot : combe des mineurs, logements d’ingénieur Bd St Quentin, cités de la Villedieu, la Mouillelongue, Françoise Schneider, St Eugène, St Sauveur, Jean Schneider. Montchanin : cité nouvelle « les pisés » ; Blanzy : les Alouettes ; Montceau : Bois du Verne, cité des cour, des polonais ; St Vallier : les Gautherets ; Sanvignes : Les essarts ; Perrecy : Rozelay 7 Zone de Protection du Patrimoine Architectural, Urbain et Paysager 8 Conseil en Architecture, Urbanisme et Environnement

______Projet d’Aménagement et de Développement Durable 32 La Communauté Creusot Montceau

Dans tous les secteurs U ou AU à proximité ou dans les centres villes et villages, les communes inciteront les pétitionnaires privés ou susciteront des opérations d’habitat groupé : habitat intermédiaire ou imbriqué dans des petits collectifs permettant à chacun de jouir d’espaces extérieurs privés intimes (terrasse, balcons, loggia, jardinets), d’accès indépendants au logement, d’espaces verts communs, de sentiers piétons ou protégés pour relier d’autres points de la communes. Comme l’illustre les images ci‐dessous, ces morphologies urbaines peuvent être très différentes, s’adapter aux contextes préexistants. Elles varient de 20 à 50 logements par hectares.

Dans les estimations foncières ci‐après, on a retenu une fourchette variant de 15 à 30 logements l’hectare.

Diversité des formes pour le même nombre de logements

Diversité des plans de composition pour faire la ville ou le village

Extrait du SCOT de l’agglomération de Montpellier

Des logements collectifs (ou groupés) de qualité manquent aujourd’hui en ville. Quelques opérations de ce type pourraient trouver leur place dans des cœurs d’îlots ou tènements désaffectés proches des centres.

L’ensemble des constructions devra répondre à des normes énergétiques qui iront croissant dans le sens des économies d’énergies : basse consommation puis bâtiments passifs puis bâtiments à énergies positive. Pour favoriser le mouvement, La Communauté a déjà entrepris des opérations exemplaires (bâtiments HQE à Torcy) et précédera autant que possible les objectifs communs. Les dispositions sont prises dans le règlement du PLU pour ne pas bloquer l’installation d’équipements individuels ou collectifs permettant la production d’énergies renouvelables, les économies d’énergies, la rétention des eaux pluviales (panneaux solaires intégrés, toitures végétalisées, aspects extérieurs des constructions…)

______Projet d’Aménagement et de Développement Durable 33 La Communauté Creusot Montceau

3.6.3.2 Secteurs à urbaniser et estimation des besoins fonciers

Les objectifs d’équilibre territoriaux entre villes centres et communes périphériques, de reconquête du parc social et du parc privé, de densification du tissu urbain existant, d’objectifs de densité moyenne à l’hectare vont permettre une consommation de foncier plus modeste que par le passé.

Après avoir déduit des besoins en logements (4 750 sur 15 ans) les 1 244 logements que l’on estime créer par reconquête de logements vacants (434) et densification de parcelles déjà bâties (810), on estime à 3 507 les logements à construire sur du foncier « neuf » ou « vierge ».

Le présent PLU, comme l’ancien, offre déjà d’importantes capacités d’accueil sur des terrains vierges de constructions, desservis par les réseaux et donc classés en zone U. On a estimé que 50 % des 3 507 logements à construire (soit 1 704) pourront être construits dans ces zones, avec des densités de logements à l’hectare variant de 30 logements l’hectare (dans les communes urbaines) à 15 dans les communes les plus rurales. Ce qui représente, au total, 77 ha disponibles en zone U.

Le reste va nécessiter des extensions urbaines, sous forme de zones AU, comprises dans les trous des enveloppes urbaines existantes ou en continuité immédiate. Pour marquer la volonté de varier les types d’habitat, deux types de densités ont été fixées, dans des proportions différentes selon la typologie des communes : la première pour l’accueil de maisons individuelles (à 15 logements l’hectare), la seconde pour l’accueil d’habitat groupé, à développer avec les années, et pouvant être de 20 à 30 logements l’hectare. Au total, on a estimé à 80 ha la superficie des terrains à classer en zone AU.

Trois principes ont prévalu à la localisation des zones à urbaniser :

- la volonté de développer un urbanisme concentrique autour des noyaux existants et, à l’inverse, de limiter un urbanisme linéaire le long des voies, accidentogène, inesthétique et très banal,

- le principe de non extension des réseaux.

- les opportunités, besoins ou contraintes diverses repérés par les élus,

Le plus important sera de veiller régulièrement et annuellement sur les constructions réalisées l’année précédente et les projets envisagés pour l’année future. En cas de dérapage, seuls des échanges entre tous les partenaires concernés, des négociations et des arbitrages permettront d’influer et de corriger le tir si besoin.

La Communauté, en tenant son Observatoire Logement, en élaborant des recommandations annuelles et en tenant ces réunions de concertation annuelle (dite conférence intercommunale du logement) se dotera de l’outil et de la méthode adaptée.

______Projet d’Aménagement et de Développement Durable 34 La Communauté Creusot Montceau

3.6.4 ‐ Accueil et habitat des gens du voyage

Dans le cadre de l’application du Schéma Départemental d’accueil des gens du voyage arrêté par le Préfet de Saône et Loire le 1er Février 2003, la Communauté Urbaine, compétente en matière d’aménagement et de gestion des aires d’accueil et d’habitat des gens du voyage, a :

• réalisé la réhabilitation de l’aire d’accueil du Creusot dont la capacité a été étendue de 16 à 18 emplacements pouvant accueillir chacun 2 à 3 caravanes

• engagé l’aménagement d’une aire d’accueil et d’habitat à Montchanin d’une capacité de 9 emplacements pouvant accueil chacun 2 caravanes.

• prévu, la réhabilitation de l’aire d’accueil de Montceau‐les‐Mines dont la capacité sera étendue de 12 à 18 emplacements pouvant accueillir chacun 2 à 3 caravanes. Les travaux seront engagés dès que l’aire de Montchanin sera terminée et pourra accueillir les familles actuellement sur place à Montceau.

• L’aménagement d’une aire de grand passage d’une capacité d’une centaine de caravanes, soit un terrain d’environ deux hectares, hors des zones urbanisées et dont la localisation reste à déterminer au sud de l’agglomération montcellienne.

La gestion de ces aires est assurée par la Communauté qui confie les tâches afférentes à cette gestion à une structure spécialisée (suivi des arrivées et départs, respect du règlement intérieur, perception des redevances).

______Projet d’Aménagement et de Développement Durable 35 La Communauté Creusot Montceau

3.7 ‐ S’APPUYER SUR LE POTENTIEL DE DEVELOPPEMENT DES DEPLACEMENTS ALTERNATIFS

3.7.1 ‐ Renforcer les liens entre urbanisme et transports collectifs

Le territoire bénéficie d’un important réseau de transports collectifs qui s’articule autour : • De deux lignes TER, d’une ligne LGV et d’un réseau de gares relativement bien desservies • D’un réseau de transports communautaires, qui dessert l’ensemble des communes du territoire et dont l’offre est en constante amélioration.

Le développement du territoire doit s’appuyer sur ce réseau de transports collectifs dont le potentiel est actuellement sous‐utilisé pour diverses raisons : dispersion de l’habitat et faible densité des villages, facilité d’usage de la voiture et du stationnement dans les agglomérations, coût de l’énergie encore relativement modéré,…

L’objectif est par conséquent de recréer un lien plus fort entre l’urbanisation et le potentiel de desserte en transports collectifs comme le souligne la loi de programmation relative à la mise en œuvre du Grenelle de l’environnement. La répartition des créations de nouveaux logements suivent cet objectif en privilégiant l’accueil de nouveaux habitants dans les communes bien desservies et en favorisant une densification progressive des espaces localisés dans un rayon proche de la gare (moins de 1 km).

La montée en puissance du réseau de gares et de la desserte ferroviaire passera également par l’électrification de la ligne Chagny/Montchanin/Nevers et la connexion des lignes TGV‐TER visant à terme une seule gare de correspondance régionale. L’amélioration du cadencement de la ligne TER actuelle ainsi que l’aménagement adéquat des secteurs autour des pôles gares permettront une meilleure valorisation de ce mode de déplacement sur le territoire.

Par ailleurs, les aménagements nécessaires à l’embranchement ferroviaire des zones d’activités seront encouragés au niveau des trois pôles identifiés pour le développement économique.

3.7.2 ‐ Inscrire le territoire dans le réseau régional d’infrastructures

Un peu à l’écart du grand axe de circulation nord‐sud du couloir Saône‐Rhône, mais desservi par deux infrastructures de transport majeures (la Route Centre Europe Atlantique RCEA ou RN70, et la ligne TGV) le territoire de la Communauté devrait encore voir son accessibilité améliorée par la poursuite de la mise à 2x2 voies de la RCEA sur tout son parcours. Le développement du territoire est fortement dépendant de ce projet d’amélioration de la capacité de cet axe structurant.

Concernant le réseau départemental, celui‐ci est largement dimensionné et ne nécessite pas d’intervention particulière. Un travail de hiérarchisation des voiries sera toutefois nécessaire dans chacune des deux agglomérations afin d’améliorer la lisibilité des trajets.

Outre la finalisation de la mise à 2x2 voies de la RCEA, d’autres projets d’infrastructures vont permettre d’améliorer les relations avec l’Est de la région Bourgogne et à plus grande échelle avec le réseau Rhin Rhône : • La réalisation complète de la branche est du TGV Rhin Rhône (entre Belfort et Mulhouse) et l’idée de desserte métropolitaine de Bâle au Creusot ou Chalon (TER GV en alternance) ouvre de nouvelles relations avec la Franche Comté, la Suisse et l’Allemagne. • Le projet d’aménagement d’une transversale ferroviaire, la VFCEA reliant Nantes à Mulhouse via Tours, Bourges, Nevers et Montchanin mettra en relation la façade atlantique et les couloirs Rhin‐Rhône grâce à l’électrification de la section Chagny‐Montchanin‐Nevers et à son raccordement à la LGV Sud‐Est. • L’interconnexion totale, à Montchanin, entre la LGV Paris‐Lyon et la ligne classique Dijon ‐ Nevers (ou Moulins) viendra compléter l’ensemble.

3.7.3 ‐ Augmenter la part modale des liaisons douces

La vallée de la Bourbince, longée par le canal du Centre, se prête particulièrement bien à la pratique des modes doux. L’utilisation de la véloroute entre Chalon‐sur‐Saône et le long du canal pour le tourisme s’est progressivement mise en place, mais sa vocation pour un usage quotidien (déplacement domicile/travail, école, achats, visites) est à développer entre les villages traversés. De même, l’aménagement de liaisons douces (cheminements piétonniers, pistes cyclables) à l’échelle de chaque ville ou village est à encourager pour développer progressivement ce mode de déplacement. Les différents projets d’extension urbaine ou de requalification devront intégrer ces réflexions et donner une place importante aux modes doux.

D’autres itinéraires sont également à envisager, mais plus à vocation de loisirs : • En site propre, du canal au Creusot, via la rigole de Torcy, la ou les sections autour des lacs et pouvant desservir Le Breuil d’une part, et Montcenis d’autre part, restant à préciser. • En voie aménagée, sur les routes en balcon de Montcenis au lac de la Sorme, puis Saint Bérain‐sous‐Sanvignes. Il reste à trouver l’itinéraire de rabattement vers Montceau‐les‐Mines et le canal. • En site propre, par plusieurs boucles déjà prévues, dans la coulée des Découvertes de Sanvignes‐les‐Mines jusqu'à Rozelay et Perrecy‐les‐Forges.

______Projet d’Aménagement et de Développement Durable 36 La Communauté Creusot Montceau

______Projet d’Aménagement et de Développement Durable 37 La Communauté Creusot Montceau

ANNEXE

Etat des lieux et objectifs sur la vacance des logements dans la CCM

______Projet d’Aménagement et de Développement Durable 38