La Première Charte Du Pays De Verdun
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CHARTE DU PAYS DE VERDUN APPROUVÉE EN COMITE POLITIQUE DU 11 JUIN 2004 Fédération des Communautés de Communes du Pays de Verdun Remarque préliminaire Ce projet résulte d’une réflexion menée au sein d’un comité politique représenté par les Présidents des intercommunalités couvrant l’intégralité du périmètre du Pays. Il s’appuie également sur une synthèse des axes de développement internes approuvés par chaque Communauté de Communes et qui s’inscrivent dans les orientations retenues par ledit comité politique. Il a fait l’objet d’une consultation en amont des services de l’Etat dont la plupart des remarques ont été intégrées. Il prend enfin en compte les premiers travaux du Conseil de Développement du Pays de Verdun. Le texte qui suit expose la logique des choix opérés par le Pays pour organiser son action des 10 prochaines années et l’articulation des thèmes retenus. CHARTE DU PAYS DE VERDUN 2 1- Présentation générale 11 - Limites administratives Situé au nord du département de la Meuse et au nord-ouest de la région Lorraine, le Pays de Verdun forme un territoire de 220 communes comptant 76 700 habitants. 212 communes sont regroupées dans 11 structures intercommunales à fiscalité propre, les 8 communes restantes étant en cours de constitution en Communauté de Communes du Val de Meuse. CHARTE DU PAYS DE VERDUN 3 12 – Géographie Vaste espace rural, le territoire du Pays de Verdun est marqué par : - la Vallée de la Meuse qui le traverse totalement dans un axe Nord/Sud - des paysages de côtes sur les deux flancs de la vallée surmontés de plateaux boisés - une vaste plaine humide à l’est, la Woëvre - le massif d’Argonne à l’ouest - des paysages de collines CHARTE DU PAYS DE VERDUN 4 Le Pays de Verdun se caractérise d’un point de vue environnemental par : Un Espace Rural Des Espaces Naturels De Grandes richesses paysagères (méconnues) Les 6 paysages caractéristiques du Pays de Verdun : La plaine de la Woëvre Les Côtes de Meuse Le Pays Haut Les collines du nord meusien La Vallée de la Meuse L’Argonne Carte des entités paysagères de Lorraine (source DIREN Lorraine 2002) La forêt Sur les 5 grandes régions forestières du département, 3 régions se situent dans le Pays de Verdun (Argonne, côtes et collines de Meuse, le Pays Haut). Les essences que l’on retrouve le plus souvent sont dune part des feuillus, le hêtre, le chêne, le charme, et d’autre part des résineux, l’épicéa, le sapin…La forêt couvre 75 070 hectares dont 29 293 hectares en forêts CHARTE DU PAYS DE VERDUN 5 domaniales et 45 777 hectares de forêts communales et autres publiques. La production de bois commercialisée pour 2003 serait de 227 000 m3 soit 89 000 m3 produits en forêt domaniales et 138 000 m3 en forêts communales et autres. (source ONF Verdun) Les zones rouges (champs de bataille de la première Guerre Mondiale, Verdun, le Mort Hommes…) représentent 18 000 hectares. (photo ci-dessous tiré de Meuse 55-1997) Les Cours d’eau et les Zones Humides Le département de la Meuse est composé de : - 5000 km de cours d’eau - Le fleuve Meuse parcourt 234 km dans le département - Plans d’eau : étang d’Amel, lac vert, plan d’eau de Marville… sont des sites piscicoles, récréatifs et d’intérêt écologique CHARTE DU PAYS DE VERDUN 6 Carte du CG 55 :Forêt, cours d’eaux et zones humides de Meuse 13 – Histoire 131 – Une terre de conflits et d’invasions L’histoire de Verdun et de sa région remonte à plus de 2000 ans. Elle est jalonnée de conflits et d’invasions successives. Dès 451, Attila et ses Huns détruisent Verdun. En 843 Verdun entre dans l’histoire quand les petits-fils de Charlemagne se partagent en trois l’Empire de leur grand-père par le Traité de Verdun. Ainsi se constituent les frontières de trois Etats, la France, la Germanie et un Etat central appelé alors la Lotharingie qui donnera son nom à la « Lorraine ». Mais ce traité porte en lui, selon de nombreux historiens, les germes des conflits ultérieurs en plaçant la Lotharingie au sein d’un enjeu de rivalités incessantes entre la France et la Germanie. De nouveaux conflits éclatent et vers l'an mil c'est le morcellement qui l'emporte. Plusieurs entités territoriales très imbriquées se constituent. Le comté de Verdun, dirigé par l'évêque de la cité, se trouve inclus dans le Saint-Empire romain germanique. Tandis que le comté de Bar s'affirme comme une principauté plus autonome, ses seigneurs, fort entreprenants, mettent la main notamment sur Clermont, Stenay et Étain mais Verdun leur échappe toutefois. D'autres entités se partagent “l'espace meusien” tels le comté de Chiny avec Montmédy. En 1552, Henri II prend possession de Verdun. Cent ans plus tard, en 1648, Verdun est rattaché définitivement au royaume de France. CHARTE DU PAYS DE VERDUN 7 Le 21 juin 1791, le roi Louis XVI voit sa fuite arrêtée à Varennes, alors qu’il cherche à gagner l’étranger. En septembre de l’année suivante, le département est envahi par les troupes prussiennes qui prennent Verdun. En 1870 Verdun est à nouveau assiégée. Après la défaite, le département devient un vaste camp militaire : une ceinture de forts est construite autour de Verdun, et les casernements se multiplient. En 1914, dès l’entrée en guerre, le nord du département est occupé durablement par l’ennemi. Les combats meurtriers sont incessants sur toute la ligne du front, qui s’est stabilisé sur près de 120 kilomètres : Vauquois, Le Mort-Homme, Les Éparges y acquièrent une tragique renommée. À partir du 21 février 1916, Verdun concentre l’essentiel du feu ennemi et devient l’enjeu d’une terrible bataille. C’est « l’enfer de Verdun ». Les soldats français bloquent l’attaque allemande au prix d’énormes pertes. Leur ravitaillement est acheminé par la seule route utilisable : celle de Bar-le-Duc à Verdun, bientôt dénommée « la Voie Sacrée ». Cette bataille propulse Verdun comme symbole immuable de la résistance de la France. S’il est vrai que depuis 2000 ans le Pays de Verdun a été marqué par de nombreux conflits, il ne faut pas oublier pour autant qu’il a été aussi une terre de médiation, d’intégration et même de prospérité (fixation de populations issues des invasions dites barbares, périodes de paix et de prospérité aux Xème et XIIème siècle, « âge d’or » du XVIème siècle, grenier à blé au XVIIIème siècle) Ce n’est que depuis la fin de la seconde guerre mondiale que le territoire connaît une sécurité durable. 132 – Un carrefour d’échanges et de commerce Grâce à sa position sur la voie romaine qui relie Reims à Metz, Verdun connaît dès l’époque romaine un important développement économique. La découverte de nombreux vestiges tels qu’objets de parure, armes et verreries témoignent d’une dynamique économique et sociale certaine. Au Moyen Age, Verdun est une ville puissante et prospère située dans la sphère d’influence germanique. L’évêque est l’homme fort de la ville. Le département de la Meuse connaît son maximum de population en 1851 avec 328 700 habitants. Les campagnes sont alors densément peuplées. Les activités agricoles (élevage, culture des céréales et de la vigne) y vont de pair avec un artisanat florissant. L’industrie est également très présente (notamment la métallurgie, les carrières et le textile). La révolution des transports touche le département à partir du milieu du siècle, avec surtout la voie ferrée Paris-Strasbourg et le canal de la Marne au Rhin. Le renouveau des constructions (habitations, mairies, écoles, lavoirs, fontaines, églises) témoigne d’un réel dynamisme. La population meusienne ne cesse pourtant de diminuer à partir du milieu du siècle. Premier département industriel de Lorraine au XVIIIè siècle (petite industrie), la Meuse manque le boum industriel lorrain du XIXème siècle. 14 – Zones d’influence Les distances par rapport aux principales métropoles sont : - Metz : 65 km - Luxembourg : 82 km - Nancy : 89 km - Reims : 113 km - Strasbourg : 216 km - Paris : 263 km CHARTE DU PAYS DE VERDUN 8 En Meuse, les flux économiques et commerciaux se développent essentiellement d’Est en Ouest. Le Pays de Verdun connaît ainsi une liaison privilégiée avec le pôle urbain de Metz, alors que le Barrois entretient plutôt des relations avec l’agglomération nancéenne. Dans ce contexte, l’Argonne, par sa position géographique singulière, a des relations historiques et culturelles au delà des frontières meusiennes en Marne et Ardennes. La bordure Est du Pays de Verdun (Spincourt et Etain) est naturellement attirée par les bassins d’emploi Nord Mosellans et Nord Meurthe-et-Mosellans. Enfin, au Nord du Pays, la région de Montmédy principalement et ses territoires limitrophes accessoirement, connaissent une influence non négligeable de la Belgique. 15 – Voies de communication et infrastructures publiques d’accueil 151 – Les axes routiers FLUX ROUTIERS 15000 BELGIQUE 10000 5000 Sedan Sedan 2500 Arlon 1000 Sedan D981 Autoroute Route nationale Stenay Montmédy Longwy route partementaledé D947 N43 Longuyon Longwy Aérodrome D905 Zone d'Activités Economiques Vouziers Dun sur N18 Meuse LUXEMBOURG Damvillers Luxembourg Spincourt Sivry D106 D964 Vouziers Luxembourg Varennes en Argonne Charny Etain NANCY D998 sur Meuse METZ ALLEMAGNE STRASBOURG Verdun A4 N3 Ste Menehould METZ Clermont Fresnes en Argonne en Woëvre PARIS D904 REIMS (AUTOROUTE DE L'EST) Souilly TGV Est -----------------------------------Vigneulles les Hattonchatel D901 (VOIE SACRÉE) Pont à N35 Mousson Rems Pont à Mousson D901 St Mihiel D907 Fresnes envre Woë : Revigny sur Ornain A4 13 598 hiculesvé par jour D75 (dont 22% de poids lourds) Ligny en Barrois : BAR LE DUC Commercy N4 14 102 hiculesvé par jour Vitry Toul N4 Void - Vacon Ligny en N35 Barrois NANCY Ancerville St Dizier Toul D965 Vaucouleurs D964 Gondrecourt D960 le Château Joinville N Neufchâteau Au niveau routier, la dominante est orientée Est-Ouest avec l’autoroute A4 au sud de Verdun (13600 véhicules/jour dont 22% de poids lourds) et la Nationale 3 Verdun- Metz.