Lettres Familires Crites D'italie En 1739 Et 1740
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d. DE BROSSES, Ch. - (LE PRESIDENT DE BROSSES; EN ITALIE). - Lettres familières écrites d'Italie en \039 et 1740. Paris. Perrin, 1885; due volumi, in-16°, f^. LUI, 412 e 442. (Un vol. rilegato in mezza perga- mgaa - un vol. rilegato in mezza pelle). •iiii n'i'iM: i!ii lii!|! 'Ii!l 1 le , THE GETTY RESEARCH INSTITUTE LIBRARY Halsted VanderPoel Campanian Collection LE PRESIDENT DE BROSSES EN ITALIE LETTRES FAMILIÈRES IMPRIMERIE PILLET ET DUMOULIN 5, rue des Grands-Augustins, à Paris. LE PRÉSIDENT DE BROSSES EN ITALIE LETTRES FAMILIÈRES ÉCRITES D'ITALIE EN 1739 ET 1740 CHARLES DE BROSSES Quatrième édition authentique d'après les Manuscrits annotée et précédée d'une Étude biographique par R. Colomb I PARIS LIBRAIRIE ACADÉMIQUE DIDIER EMILE PERRIN, LIBRAIRE-ÉDITEUR 35, quai des Grands-Augustins, 35 i885 Réserve de tous droits ^ THE GETTY RESEARCH INSTITUTE LIBRARY AVERTISSEMENT (Extrait de la Préface de i836.) -*—eS3—«r- A une époque où l'Italie est l'objet de tant de descriptions sous toutes les formes ; lorsque ce vaste et magnifique musée est exploré si minutieusement; dans un moment où les gens du monde semblent éprouver un si grand besoin de se transporter au milieu de ce pays d'inspiration, de connaître tout ce qui existe sur ce sol poétique, sur cette terre si fertile en génies de tout genre, il y a lieu de s'étonner que le meilleur ouvrage qui ait été fait sur l'Italie soit à peu près inconnu. Nous disons à peu près, car quoique imprimé, il l'a été d'une manière tellement incomplète et fautive, qu'on n'a pu se former une juste idée de ce livre si gaiement écrit et où il y a parfois tant de pro- fondeur, de ce livre séculaire et d'une vivacité si neuve et si attachante ; de ce livre où la vie II PREFACE. est toujours montrée du côté agréable, et où une aimable familiarité s'allie si heureusement à l'élévation des pensées. Malgré tous ses dé- fauts, Fédition fut bientôt enlevée, et ce n'est que difficilement aujourd'hui qu'on peut se procurer cette correspondance. Trouvant dans le domaine public un ou- vrage charmant, indignement mutilé, nous résolûmes, dès la première lecture, d'en don- ner une nouvelle édition, digne à la fois du public et de l'auteur qui avait excité à si haut point notre sympathie. Nous nous mîmes donc à corriger l'édition de l'an vn (1799). Au moyen de recherches multipliées et de soins minutieux, nous parvînmes à purger le voyage de M. de Brosses, de la prodigieuse quantité de fautes qu'on semblait s'être plu à y accu- muler. Cependant des passages inintelligibles ou présentant un sens faux nous avertirent bientôt qu'outre la légèreté apportée dans l'impression, on s'était permis de supprimer des phrases entières et d'en tronquer beaucoup d'autres. Que faire pour remplir les lacunes dont tant d'indices décelaient Texistence? Nous en étions là, lorsqu'un heureux hasard nous fit découvrir un manuscrit authentique des Lettres familières écrites d'Italie. Il nous PREFACE. III fournit le moyen de restituer un grand nombre de pages supprimées par les éditeurs de Tan vn; nous retrouvâmes également les mots, les lignes, les paragraphes entiers, dont Tomission jetait tant d'obscurité sur certains passages ou en avait changé le sens. Malheu- reusement ce manuscrit ne contenait pas tout le voyage, et l'immense quantité de lacunes, de fautes ou d'erreurs qu'il nous avait donné le moyen de faire disparaître ne pouvait que nous convaincre de plus en plus de l'avantage qu'il y aurait à conférer la partie du manu- scrit qui nous manquait avec celles de l'édition de l'an vn qui lui correspondent. Dans cet espoir, et aussi pour satisfaire à de justes convenances, nous nous adressâmes à feu M. le comte de Brosses, fils de l'auteur, pour le prier de nous fournir les moyens d'a- chever notre tâche aussi consciencieusement qu'elle avait été commencée. Notre attente ne fut point trompée. M. de Brosses, chez qui nous rencontrâmes autant de bienveillance que de lumières, comprit tout de suite nos intentions et accueillit notre demande. Plu- sieurs des lettres originales, écrites d'Italie par son père, étant encore en sa possession, M. de Brosses les relut attentivement, nous rv PRÉFACE. indiqua un petit nombre de corrections et fit quelques notes propres à éclaircir certains passages de cette correspondances. Malheu- reusement la mort le surprit au milieu du travail de révision dont il voulait bien s'oc- cuper, et nous priva d'une collaboration dont nous sentions tout le prix. Quelques retranchements ont été opérés; ils portent uniquement sur des nomenclatures toutes sèches de tableaux ou autres objets d'art déplacés, en grande partie, depuis 1 740, ou dont les catalogues se trouvent maintenant partout; mais nous avons reproduit le texte toutes les fois qu'il renfermait des considéra- tions quelconques de critique. Cette édition, collationnée sur le manuscrit conservé par la famille et incessamment cor- rigé par l'auteur, jusqu'à sa mort, contient, ainsi que nous l'avons déjà annoncé, un assez grand nombre de fragments inédits. Les principaux sont : la fin du mémoire sur les antiquités d'Ercolano, adressé à Messieurs de l'Aca- démie des Inscriptions et belles-lettres; un ar- ticle sur la Chine ; d'autres sur le Saint Michel du Guide, sur la Fornarina de Raphaël; la rela- tion entière du trajet de Rome à Bologne, etc. Convenait-il d'indiquer par des notes les PRÉFACE. V changements survenus dans Tétat des choses décrites par M. de Brosses? Nous ne l'avons pas pensé. Depuis 1740 il s'est passé tant d'événements politiques, et tant d'objets ont changé de forme ou de place, que pour don- ner à ces notes les développements suffisants, il eût fallu leur consacrer deux cents pages. C'eût été couper désagréablement la narration de Fauteur et faire un autre livre à côté du sien. On a donc été très-sobre de notes. R. G. 9 A MONSIEUR R. COLOMB. « Monsieur, « Lorsque vous formâtes le projet de donner une nouvelle édition des Lettres écrites d'Italie, par Ch. de Brosses, vous vous étiez adressé à mon père pour avoir communication des manuscrits originaux (la copie manuscrite que vous possédez n'étant pas entièremen; complète, quoiqu'elle vienne probable- ment de M. de Buffon), et en même temps vous lui demandiez une notice sur la vie de l'auteur. Une mort funeste et préma- turée étant venu le frapper au moment où il commençait à s'occuper de ce travail, je me suis efforcé d'y suppléer au moyen d'une excellente notice publiée dans le Dictionnaire de la Con- versation, et surtout des renseignements qui m'ont été fournis par un des hommes de lettres dont s'honore le plus la Bourgogne, M. Th. Foisset, de l'Académie de Dijon. « Qu'il me soit permis de dire ici que le recueil des lettres de Ch. de Brosses écrites pour d'intimes amis, avec la liberté de pensées et parfois de plaisanteries que comportaient son âge et l'époque, n'était pas destiné à voir le jour. — Il n'aurait jamais été publié par moi, non plus que par mon père; car, lorsqu'il fut imprimé pour la première fois, il y a près de quarante ans, celui-ci, forcé par les lois du moment de se cacher ou de vivre en pays étranger, ne put y mettre obstacle. « Veuillez recevoir. Monsieur , avec mes remercîments pour ce que contient d'obligeant sur ma famille votre préface, l'assu- rance de ma considération la plus distinguée. « Comte E. DE BROSSES. «Paris, I" mars i836. » ESSAI SUR LA VIE ET LES ÉCRITS DU PRÉSIDENT DE BROSSES* -ce,^5v^^o- « Dijon, qui a produit tant d'hommes o de lettres, et où le mérite de l'esprit « semble être un des caractères des ci- « toyens. (Voltaire, Disc, de réception à l'Académie française , en remplace- ment du président Bouhier.) Parmi les hommes du dix-huitième siècle qui ont le plus honoré la France par leur esprit, par leur sa- ' M. Th. Foisset a publié, en 1842, une biographie étendue du président de Brosses ; c'est un excellent volume, écrit avec talent et où les matières sont parfaitement distribuées. Comme M. Foisset n'a travaillé que sur des pièces originales, mises à sa disposition par la famille de Brosses, ou provenant de bonne« sources, on doit considérer son livre comme la meilleure étude que nous ayons sur l'homme éminent, objet de notre attention. Au moment où l'ouvrage de M. Foisset parut, cet essai était terminé depuis deux ans; mais je n'ai point hésité à lui faire subir quelques petites corrections. Il m'a paru convenable de le déclarer ici, tant pour éloigner de moi toute imputation de pla- giat, que pour offrir à M. Foisset le tribut bien sincère de mon estime pour son travail sur le président de Brosses. VIII ESSAI SUR LA VIE ET LES ECRITS voir, par leur caractère, il n'en est pas de moins connu que le président de Brosses. Que lui a-t-il donc man- qué pour obtenir une juste célébrité? Homme de naissance, son mérite le porta au faîte de la magistrature parlementaire. Un naturel aussi heureux que rare lui permettait à la fois de sonder les profondeurs de la science et de charmer la société par sa conversation aussi gracieuse que spirituelle. Indé- pendamment d'une immense érudition, il possédait cette sorte d'intuition, cette conception rapide et har- die, qui dévoilent aux esprits supérieurs les mystères les plus secrets de l'entendement humain.