Journal D'exposition
Musée de la Révolution française Patriotes en scène Le Théâtre de la République 1790-1799 journal d’exposition 1 2 Patriotes en scène Le Théâtre de la République 1790-1799 Un épisode méconnu de l’histoire de la Comédie-Française. Par Barry Daniels et Jacqueline Razgonnikoff Extérieur du bâtiment du Théâtre de la rue de Richelieu, Jean-Louis Prieur (1759-1795), vers 1790, dessin aquarellé, Comédie-Française. (cat. 21) 3 l est un épisode rarement évoqué, I ou incomplètement, dans l’histoire de la Comédie-Française, cette institution culturelle plus que tricentenaire, c’est la période où, suite à la proclamation de la Libération des théâtres, en janvier 1791, et au départ de Talma et de quelques comédiens dissidents pour rejoindre le théâtre récemment construit rue de Richelieu, se concurrencent tout d’abord le Théâtre de la Nation et le Théâtre Français de la rue de Richelieu, devenu Théâtre de la République en septembre 1792 ; vient ensuite la fermeture de la Comédie-Française, et l’apogée du Théâtre de la République, véritable porte-parole de l’idéologie et de la morale révolutionnaires et patriotiques. Après la chute de Robespierre et la libération des Comédiens Français, la concurrence reprend de plus belle, éparpillée en diverses troupes qui renaissent dans Paris, chacune porteuse d’une part de l’héritage de la Comédie-Française. À la décadence du Théâtre de la République succède une première tentative de regroupement des comédiens sous la direction d’un entrepreneur privé, Charles Sageret, qui obtient les baux des trois derniers grands théâtres de Paris. L’échec de cette tentative implique enfin le gouvernement dans l’effort de reconstitution de la Comédie-Française, dans un établissement politiquement voulu par Louis XIV, et dont Napoléon confortera le statut institutionnel.
[Show full text]