Montreal Gazettesur
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REVUE DE PRESSE 9 mars 2021 Radio PRESSE information JOURNAUX télé MÉDIAS édias Msociaux Afin de se conformer à la Loi sur le droit d’auteur, la FCSSQ détient une licence autorisant une redistribution électronique restreinte de ce document. PRODUIT PAR Le Devoir, 9 mars 2021, page A2-3 Des parents en grève » contre le port du masque au primaire MARCO FORTIER lectif Parents Québec, qui regroupe croit que les mesures sanitaires vont LE DEVOIR 2700 parents ayant entamé cette trop loin pour les petits du primaire. « grève » de trois jours. Ils dénoncent Les parents qui décident de garder Après une année de pandémie, la fati- l'obligation du port du masque pour leurs enfants à la maison doivent re- gue contre les mesures sanitaires se tous les élèves du primaire en zone noncer au suivi pédagogique durant fait sentir dans les écoles. Quelque rouge, et non plus seulement pour cette « grève » symbolique. Les ensei- 2700 parents ont décidé de garder ceux de se et de 6e année. Depuis lun- gnants n'ont pas à assurer le suivi à ces leurs enfants à la maison durant trois di, au retour de la semaine de relâche, enfants, précise le cabinet du ministre jours, cette semaine, pour protester les élèves doivent porter un masque Roberge. Dans le réseau scolaire, on contre le port du masque chirurgical chirurgical fourni par l'école, et non ignorait lundi soir l'ampleur du mouve- désormais obligatoire dès la première plus un simple couvre-visage. ment de grève de parents, notamment année du primaire en zone rouge. parce que plusieurs écoles en zone rou- Ces parents estiment que l'imposition Mesure « temporaire » ge étaient en journée pédagogique. du masque d'intervention pédiatrique Le ministre de l'Éducation, Jean-Fran- Raffael Cavaliere, cofondateur du toute la journée à des petits du primaire çois Roberge, a décrété ces mesures sur Collectif Parents Québec, est con- risque de causer plus de mal que de la recommandation de la Santé publi- vaincu que la qualité de l'air (et de la bien. Ils disent que leurs enfants, sur- que en raison de la multiplication des ventilation) dans les écoles est plus tout ceux qui ont des troubles d'appren- variants. Il a dit souhaiter lundi que le importante que le masque pour frei- tissage ou d'adaptation, sont anxieux à port du masque en zone rouge au pri- ner la propagation du virus. Il doute l'idée d'avoir un masque collé au visage maire soit « temporaire ». « On souhai- aussi que les éclosions de COVID-19 du matin au soir, sauf durant les jeux à te que [cette mesure] ne se rende pas aient été plus importantes dans les l'extérieur et pendant le dîner. jusqu'à la fin de l'année », a-t-il dit à classes de 1Ce à 4e année du primaire Jessica Duquette, mère de quatre l'émission de Paul Arcand, au 98,5 FM. (où le masque n'était pas obligatoire enfants âgés de 7 à 14 ans, a décidé de Le ministre dit souhaiter que les pa- jusqu'à lundi) que dans celles de 5e et garder ses deux enfants du primaire à rents laissent leurs enfants à l'école 6e année, où le port du masque était la maison durant trois jours. Son plus malgré leurs craintes liées au port du déjà obligatoire. jeune, en première année, est autiste masque des petits. « Ça serait triste avec une difficulté de langage et une que des parents privent leur enfant du hypersensibilité sensorielle. droit d'aller à l'école pour cette raison- « Pour lui, la vie de tous les jours là. » Il reconnaît que « ce n'est pas su- est un défi. Je ne peux pas l'imaginer per agréable de porter le masque toute avec un masque huit heures par jour. la journée, mais [...] les enfants s'y Même sans masque, il revient à la font assez vite ». maison épuisé », raconte la mère de Jessica Duquette n'a pas été rassurée famille de Terrebonne, dans la cou- par les propos du ministre. « Les en- ronne nord de Montréal. fants ne s'adaptent pas, ils subissent », Jessica Duquette fait partie du Col- dit-elle. La mère de famille met les choses au clair : elle n'est pas une corn- plotiste, elle reconnaît que le virus peut être dangereux pour la santé, mais elle © Droits auteurs protégés, propriété de l'éditeur La vente et la reproduction de ce document sont strictement interdites Le Devoir, 9 mars 2021, page B3 111 CORONAVIRUS L'aide d'urgence a compensé l'effet inégal de la crise sur les femmes, dit une étude ÉRIC DESROSIERS grantes, les Autochtones et les per- ponses à leur apporter, faisait valoir LE DEVOIR sonnes racisées étant encore plus lundi une autre étude, cette fois de touchées que les autres. l'Institut de recherche et d'informa- L'aide financière d'urgence des gou- Bon nombre d'entre elles se sont tions socioéconomiques (IRIS). Igno- vernements a largement compensé remises du terrible choc de la première rer ces différences entre les hommes l'effet disproportionné qu'a eu la pan- vague de COVID-19 au printemps, et les femmes a non seulement trop démie sur les revenus des femmes, es- mais pas toutes. Si le nombre d'em- souvent amené les gouvernements à time une étude. Ne reste plus mainte- plois chez les femmes au Canada ac- moins bien aider ces dernières, mais nant qu'à espérer que leurs politiques cusait encore à la fin de l'année un parfois même à aggraver leur situa- de relance économique tiennent aussi déficit de 3,7 % par rapport au mois tion en recourant, notamment, à des mieux compte des facteurs fondamen- de février 2020 (contre 2,9 % pour les politiques d'austérité et en sabrant taux à l'origine de cette inégalité. hommes), ce manque à gagner s'éle- les services publics aussitôt sortis de Les femmes « ont été les premiè- vait encore à 17,1 % dans les secteurs la crise afin de rééquilibrer leurs res touchées par les dommages éco- économiques les plus touchés (16,4 budgets. nomiques infligés par la COVID-19 », pour les hommes). Dans ce contexte, le CCPA presse souligne une étude d'un peu plus les gouvernements de tirer les leçons d'une soixantaine de pages du Centre Le point de vue des femmes de la crise et de profiter de leurs. canadien de politiques alternatives Heureusement, écrit l'auteure de prochains budgets pour s'attaquer (CCPA) dévoilée lundi à l'occasion l'étude, Katherine Scott, « les pro- aux racines des inégalités mises en de la Journée internationale des fem- grammes de sécurité du revenu, com- évidence par la pandémie. Il en ap- mes. Non seulement étaient-elles au me l'assurance-emploi et la prestation pelle notamment au maintien de rè- front pour combattre la pandémie, canadienne d'urgence, ont joué un rô- gles moins restrictives dans les pro- constituant une large part du person- le crucial pour compenser l'effondre- grammes de soutien au revenu desti- nel soignant dans le système de santé ment désastreux des revenus d'em- nés aux chômeurs comme aux per- et dans les résidences de personnes ploi ». En janvier encore, par exem- sonnes plus vulnérables. Il encourage âgées, mais elles étaient également ple, le Canada comptait 6,5 fois plus également le gouvernement fédéral à surreprésentées dans les secteurs de femmes prestataires de l'assurance- s inspirer de 1 exemple du Québec et économiques les plus touchés, com- emploi qu'avant la crise, ce qui reflète à mettre en place un programme pu- me le commerce de détail et autres l'ampleur de la crise, mais aussi les services en contact direct avec le pu- retombées positives de l'élargisse- blic. C'est aussi principalement à el- ment temporaire des critères d'ad- les qu'est revenu le fardeau de s'oc- mission du programme. « De façon cuper des enfants lorsque les écoles générale, la réponse du gouverne- ont fermé. ment fédéral à la pandémie a tenu Mais là encore, toutes les femmes compte de ses répercussions selon le n'ont pas été frappées de la même genre », se réjouit le CCPA. manière, les travailleuses les plus Une telle prise en compte est es- vulnérables, les jeunes, les immi- sentielle lorsque vient le temps de mesurer l'effet des crises et des ré- © Droits auteurs protégés, propriété de l'éditeur La vente et la reproduction de ce document sont strictement interdites blic universel de garderies. On vou- drait aussi le voir relever le salaire Toutes les femmes n'ont minimum et donner droit à tous les travailleurs à au moins quelques pas été frappées de la même jours de congé maladie. Il faudrait manière, les travailleuses également prévoir des programmes les plus vulnérables, de formation professionnelle pour ai- les jeunes, les immigrantes, der notamment les travailleuses qui les Autochtones et les ont été les plus touchées par la crise et dont les emplois sont désormais personnes ravisées étant menacés par l'accélération du virage encore plus touchées que numérique. les autres © Droits auteurs protégés, propriété de l'éditeur La vente et la reproduction de ce document sont strictement interdites ACCUEIL / MASQUE OBLIGATOIRE DANS LES ÉCOLES PRIMAIRES EN ZONE ROUGE |… Masque obligatoire dans les écoles primaires en zone rouge | «On fait ça, car on craint beaucoup les variants» -Jean-François Roberge Par . MARS : | MODIFIÉ LE MARS : Un an de pandémie: Est-ce : que le ministre Roberge est encore l'homme de la situation alors qu'il se PHOTO: AUGUSTAS CETKAUSKAS / ISTOCK / GETTY IMAGES présente encore avec une certaine fragilité ? D É T A I L S PUBLIÉ LE MARS / : Jean-François Roberge, ministre de l'Éducation Port du masque obligatoire au primaire, enjeux d'évaluation, programme de tutorat : en : ce retour de semaine de relâche, on fait le point avec le ministre de l'Éducation du Québec.