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La chronique de Abdelhakim Meziani

Gaza, angelina Jolie, , , , et les autres

La guerre des mots et des maux continue à Gaza, où la férocité des bombardements et des incursions sionistes, sans oublier le blocus, n’ont pas eu raison de la détermination de tout un peuple. Poste avancé du complexe militaro-industriel américain et enclave s’il en est de l’hégémonie yankee dans la région, le sionisme n’est pas arrivé au bout de ses peines et accuse même un implacable déficit auprès de l’opinion publique internationale, occidentale plus particulièrement, qui assiste, la mort dans l’âme, à la résurgence de pratiques dignes de celles employées par le nazisme hitlérien. En invitant le monde à jeter un regard sur l’histoire d’Israël pour savoir qui sont les terroristes, l’acteur Al Pacino ne croit pas si bien dire, à plus forte raison lorsque son argumentaire est amplement corroboré par les massacres imposés à tout un peuple qui aspire pourtant à la paix et à l’exercice de sa souveraineté lâchement mise en cage par la déclaration Balfour et son corollaire, la création de l’entité sioniste. Une création qui fera dire à ou à Dustin Hoffman, si vous préférez, que l'humanité a cessé d'exister depuis qu'Israël a été instauré. Al Pacino et Dustin Hoffman ne sont pas les seuls à partager cette aversion pour l’entité sioniste, confortés qu’ils sont dans leurs positions par l’acteur de Sa Majesté, naturalisé américain, je veux parler d’Anthony Hopkins qui soutient que “tout ce que veut Israël, c’est la guerre et la destruction, et les Américains soutiennent cela ; j'ai honte d'être américain”. L’honnêteté intellectuelle exige de chacun de nous d’être au diapason d’une réalité qui n’est pas forcément en adéquation avec nos aspirations propres. Et les ennemis du monde arabo-musulman se recrutent aussi parmi les stars d’Hollywood où le raciste Harisson Ford, héros de pacotille d’Indiana Jones, n’est pas des moindres. Surtout lorsqu’il décrète pernicieusement que “les Arabes sont des créatures plus sales que les animaux”. Relayé en cela par un curieux personnage, , pour ne pas le désigner, militant des opprimés Tibétains s’il en est, qui soutient que les Arabes “sont un fardeau dans le monde qu'il faut éliminer”. Je ne me souviens pas d’avoir enfourché cet American Gigolo qui a été reçu, en Palestine occupée, par des familles arabes avec des boulettes de falafel. Il n’a pas été à Gaza, mais plutôt à Ramallah où il a rencontré Zyad Abu Amr, ministre palestinien de la Culture, et de nombreux artistes parmi lesquels le cinéaste George Khalif dont la salle de cinéma, la plus grande de la ville, a programmé Chicago, la célèbre comédie musicale où Gere était l’un des acteurs principaux. Mais d’où lui est venue cette soudaine aversion pour les Arabes ? La réponse est aisée, tant la main basse des sionistes sur les médias et les star-systèmes est une réalité tangible. Une réalité qui permet à de faire son cinéma d’horreur, surtout lorsqu’il déclare que “les Arabes sont la source du terrorisme. J’espère qu’Israël les exterminera tous”. Il est, cependant, des milieux artistiques particulièrement hostiles aux chants de sirènes sionistes. George Clooney, par exemple, qui a ouvertement martelé que “Bush, Sharon, Blair et Rice sont des noms qui seront damnés par l'histoire”. En d’autres termes, comme le fera remarquer non sans élégance Angelina Jolie qui soutient que les Arabes et les musulmans ne sont pas des terroristes, le monde entier devrait s'unir contre l’État sioniste. Un appel entendu puisque des milliers de militants de 43 pays, avec à leur tête une miraculée juive de l’Holocauste, avaient annoncé la semaine dernière leur intention d'organiser une marche à partir de Rafah, ville à cheval sur l'Égypte et la bande de Gaza, pour marquer le premier anniversaire de l'offensive israélienne contre le territoire palestinien, malgré la félonie égyptienne… Encore une…

A. M. [email protected]