Projet Collectif de Recherche

Aquitania, XXIII, 2007, p. 323-329

Jean-Claude Merlet et l’équipe du PCR

Un exemple d’archéologie du territoire : le Projet Collectif de Recherche Lagunes des de Gascogne

Anthropisation des milieux humides de la Grande Lande (2004-2007)

Présentation e t p roblématiques Ils ont révélé un potentiel archéologique insoupçon- Les Landes de Gascogne sont un vaste espace de né pour la Préhistoire récente (Néolithique final, plus de 10 000 km2 actuellement couvert par la plus âge du Bronze) et la Protohistoire. Aussi, pour ré- grande forêt cultivée d’Europe. Cette forêt occupe pondre aux interrogations posées par le vide appa- 27 % de la superficie de l’Aquitaine et 60 % de celle rent qui vient d’être évoqué, il a paru indispensable des départements de la Gironde et des Landes. d’explorer enfin le “désert landais”. Avant le boisement systématique effectué sous le Se- Le milieu naturel des Landes de Gascogne est cond Empire, la région présentait une mosaïque de structuré par trois composantes majeures : le sable, paysages, mais l’image tenace encore répandue dans les ruisseaux, les “lagunes”. Dans la terminologie ré- le public est celle d’un désert. Même au sein de la gionale, les lagunes sont des plans d’eau circulaires communauté scientifique, l’absence ou la rareté de et de dimensions souvent réduites, qui parsèment peuplement humain est une idée largement parta- par milliers le terrain. Leur présence est incontour- gée. Les cartes de répartition des différentes civilisa- nable dans le paysage. Leur formation, encore mal tions en portent traditionnellement un vide élucidée, est peut-être d’origine périglaciaire. Leur correspondant au triangle landais. En réalité, l’anth- comblement tourbeux s’est étalé durant tout l’Holo- ropisation de ce territoire est très mal connue, faute cène et se poursuit encore, mais la plupart sont ac- de recherches de terrain approfondies. tuellement asséchées ou en voie de l’être. C’est donc Des travaux récents menés en bordure de la autour de ces éléments structurels que s’est organi- Grande Lande, notamment dans la région de Mont- sée la recherche. de-Marsan, montrent que le triangle de sable n’est Deux objectifs principaux ont guidé la démarche pas resté à l’écart des grands courants de civilisation. du projet : 324 Aquitania, XXIII, 2007 Jean-Claude Merlet et l’équipe du PCR

——— Carte de répartition des sites ayant livré des jarres à poix de l’Antiquité en Aquitaine occidentale (en pointillé : extension de la formation du Sable des Landes). ——————— Anthropisation des milieux humides de la Grande Lande (2004-2007 Aquitania, XXIII, 2007 325

— Connaître l’évolution du climat et du milieu un partenariat entre les universités de Bordeaux I et végétal des Landes de Gascogne durant l’Holocène, de Toulouse, le CNRS, le Centre de recherches ar- jusqu’à la période historique. chéologiques sur les Landes (CRAL) et le Parc natu- — Étudier l’occupation humaine des sols autour rel régional des Landes de Gascogne (PNRLG). Le des milieux humides (lagunes, ruisseaux), des origi- programme a obtenu l’appui du Ministère de la nes jusqu’au Moyen Âge. Culture (SRA d’Aquitaine) et du Département des Les problématiques du programme sont définies Landes. dans 12 axes de recherche qui couvrent de manière diachronique les divers domaines de l’étude. Les méthodes mises en œuvre ont fait leurs preu- Le s p r i n c i pau x r é s u l t a t s ves depuis une vingtaine d’années dans le Sud de la Grande Lande. Elles sont spécifiques à l’archéologie La formation des lagunes forestière : (J.-P. Texier, CNRS, Bordeaux I) — prospections pédestres sur les semis de pins, durant le court laps de temps où le sol est accessible L’ancienneté de la formation des lagunes sem- entre le labour forestier et la repousse de la végéta- blait acquise lors du lancement du programme en tion. 2004, et l’hypothèse d’une formation périglaciaire — évaluation des sites qui le méritent par des son- s’est trouvée renforcée par les premiers résultats des dages ponctuels, fouille si l’intérêt le nécessite. études sédimentologiques et des datations radiocar- — carottages et analyses palynologiques, datations bone. Ces dernières montraient en effet que la tour- radiocarbones, analyses des macro et micro-restes vé- be avait commencé à s’accumuler le plus souvent gétaux des tourbes existant au fond des lagunes. autour de 6000 ans a.C. Cependant, une série de Le cadre géographique regroupe 16 communes, datations 14C obtenues sur des lagunes situées à soit 6 de Gironde : Belin-Béliet, Lugos, Saint-Ma- Saint-Magne et à Hostens (Gironde), auxquelles gne, Hostens, Le Tuzan, Saint-Symphorien, et 10 des s’ajoutent des considérations géomorphologiques, Landes : Saugnac-et-Muret, , , Com- plaident plutôt en faveur d’une formation par souti- mensacq, , Sabres, , Vert, , rage karstique à l’instar des dolines. Finalement, la . Les communes situées en périphérie ont été genèse de ces formes, que l’on croyait synchrone, a explorées ponctuellement. L’espace choisi se super- pu connaître des décalages dans le temps. Selon les pose partiellement au bassin de la Leyre, dont il en- secteurs géographiques et selon le substrat, une plu- globe la plus grande partie sauf la basse vallée qui ralité de phénomènes mécaniques est envisageable. confine au Bassin d’Arcachon. Il est bordé par les bassins versants de la Garonne au nord et de l’Adour Palynologie au sud, ce qui place ses limites aux zones de contact (D. Galop, CNRS Toulouse) de deux fleuves aquitains importants. Sur le plan chronologique, l’option diachroni- Les tourbes qui tapissent le fond des lagunes que a été clairement affirmée. Elle résulte de la na- constituent la seule possibilité de restituer le paysage ture même du projet et s’avère à l’expérience la plus végétal ancien. Plusieurs séquences ont fait l’objet productive. Elle nourrit les problématiques dévelop- de datations 14C couplées à l’analyse des micro-restes pées dans ce travail collectif, dont le fil directeur est végétaux (pollens, algues fossiles). Une majorité de l’étude des choix d’implantation des occupations tourbières se seraient constituées à partir de 6000 humaines dans un milieu à l’identité bien mar- a.C. La date la plus ancienne obtenue est la lagune quée. de Bordelounque à Canenx-et-Réaut, Landes (Vera- L’équipe de recherche a réuni quinze spécialistes 2827 : 7500±40 BP soit 6441-6252 cal BC). Un dé- de différentes périodes, assurant la couverture de calage semble se dessiner entre le nord de la Grande toutes les époques, depuis le Paléolithique jusqu’au Lande et le sud où les indices polliniques d’anthro- bas Moyen Âge. Elle comprend des chercheurs de pisation sont à la fois plus précoces et plus marqués. plusieurs disciplines et de différentes institutions, et Au sud, dans les enregistrements des lagunes de Bor- associe des professionnels et des bénévoles grâce à delounque et de La Hubla à Canenx-et-Réaut, les 326 Aquitania, XXIII, 2007 Jean-Claude Merlet et l’équipe du PCR

premiers taxons de céréales et de plantes indicatrices Bourg), donnant un aperçu des épandages de silex de la présence de l’homme et du troupeau apparais- abandonnés par les Aziliens. L’équipement lithique sent vers 5000 a.C. Ils sont plus nets autour de 4000 de ces groupes est confectionné sur un silex de la ré- a.C. et deviennent très marqués à l’âge du Bronze. gion de Villagrains (Gironde), peu éloignée, et l’im- Ces deux séquences mettent en avant le passage, dès plantation de ces campements était apparemment la fin du Néolithique, d’un environnement très boi- en relation avec l’approvisionnement en matière sé avec une chênaie importante, à une alternance de première sur les gîtes de Villagrains. Les restes orga- zones forestières, de zones humides et d’espaces niques ne sont pas conservés, nous privant d’infor- ouverts de landes et de prairies. Au nord, les proces- mations sur les espèces chassées. L’Azilien a aussi été sus peuvent être mis en parallèle, mais avec des sols repéré dans la région de Labrit (Landes), où il se ma- et un climat plus secs, expliquant peut-être le retard nifeste plus sporadiquement. chronologique constaté. Les dates radiocarbone franchement récentes obtenues sur plusieurs systè- Mésolithique mes lagunaires au Tuzan et à Saint-Magne (Gironde) (J.-Cl. Merlet, CRAL) laissent entendre que la sédimentation de ces étangs a pu dans certains cas commencer seulement à la Les phases initiales du Mésolithique ont été re- période historique. connues mais leurs indicateurs sont peu nombreux. Les données paléo-environnementales recueillies En revanche, un des principaux apports du pro- sont encore insuffisantes pour prétendre retracer en gramme est la mise en exergue d’un grand nombre toute confiance l’histoire du climat et de la végéta- de gisements du Mésolithique final. Les derniers tion de cette partie de l’Aquitaine, mais elles sont chasseurs-cueilleurs ont parcouru toute la Grande autant de jalons qu’il conviendra de mettre en pers- Lande et surtout les bordures des cours d’eau. Leurs pective avec les données fournies par l’archéologie. industries microlithiques ont été retrouvées en de nombreux points tant dans la région d’Hostens que Paléolithique supérieur le long de la vallée de la Leyre et des ruisseaux af- (M. Lenoir, université de Bordeaux I) fluents, et dans la région de Labrit. Au total, ont été mis au jour une trentaine de gisements principaux Les premières traces de présence humaine repé- auxquels s’ajoutent de nombreux indices de présen- rées sont celles d’un campement du Badegoulien ce. Dans certains secteurs géographiques, comme au (vers 15 000 a.C.) à Brocas (Landes). Une occupa- sud de Sabres (Landes), une forte densité de campe- tion du Magdalénien supérieur (vers 10 000 a.C.) est ments traduit l’intense fréquentation de la zone. aussi connue au Tuzan (Gironde). Ce sont les deux Des sondages d’évaluation ont été réalisés sur le seuls gisements paléolithiques exhumés. Il a fallu gisement de Gaillèbes à Sabres, implanté non loin dans les deux cas des circonstances exceptionnelles des sources de la Leyre. Ils confirment que les micro- pour que ces vestiges soient mis au jour, car le sable lithes géométriques du fonds traditionnel mésolithi- a tout recouvert depuis la fin du Paléolithique, mas- que sont associés sur ces campements à des armatu- quant les témoins éventuels de la fréquentation par res de flèches de typologie “évoluée”, plaçant ces l’Homme de cette immense plaine. sites à la transition Mésolithique-Néolithique (vers 5000 a.C.). La présence répétée de types particuliers Épipaléolithique d’armatures, comme les “segments du Bétey”, vient (M. Lenoir) alimenter la discussion sur les modalités de passage du Mésolithique au Néolithique sur la façade atlan- C’est véritablement à l’Épipaléolithique que tique de la France qui fait actuellement débat (Rous- commence à se dessiner le peuplement du triangle sot-Larroque 2004). Ces groupes humains pouvaient de sable. Des industries lithiques à pointes à dos at- être très mobiles : ceux qui étaient installés près des tribuables à l’Azilien (vers 8000 a.C.) ont été trou- sources de la Leyre s’approvisionnaient en silex sur vées en plusieurs points dans la région d’Hostens l’anticlinal de Villagrains, situé à 65 kilomètres. (Gironde). Ces campements ont bénéficié de sonda- ges de diagnostic (Peyrot, Les Mouliates, Canet, Le Anthropisation des milieux humides de la Grande Lande (2004-2007 Aquitania, XXIII, 2007 327

Néolithique - Âge du Bronze Sabres. Ils ont mis au jour des aménagements du sol (J. Roussot-Larroque, dir. de recherches, CNRS) liés à cet artisanat, sans dévoiler cependant les pro- cédés techniques employés pour produire la poix. Contrastant fortement avec ce qui précède, très Au vu des restes des cabanes, le standard de vie de peu de traces des débuts de l’agriculture et de l’éle- ces artisans apparaît bien modeste (Vignaud 2007). vage ont été observées. L’économie productive sem- Toutefois, un dépôt monétaire mis au jour en 2005 ble avoir eu du mal à s’implanter sur les sols sablon- à (Landes) laisse supposer la possibi- neux landais. La céramique fait défaut ici dans le lité d’un commerce lié à ces produits. Ce qui ressort produit des prospections, tout comme les outils de des nos investigations, c’est la grande étendue spa- la déforestation et de la culture (haches polies, meu- tiale de cette activité dans l’Aquitaine occidentale. les), alors que ces vestiges sont abondamment repré- Sur le plan chronologique, tous les établissements sentés au sud, près du bassin de l’Adour (région de inventoriés se situent à l’époque du Haut-Empire et Morcenx et nord de Mont-de-Marsan) sur les sites plus précisément dans une période assez courte : en- d’habitats du Chalcolithique (Campaniforme) et de tre la seconde moitié du ier siècle p.C. et le milieu du l’âge du Bronze. Cette carence est-elle à mettre en i i e siècle. Le calfatage des bateaux étant le principal relation avec un problème de conservation de la cé- usage de ces produits, on peut raisonnablement pen- ramique, ou bien faut-il invoquer une question ser qu’ils étaient acheminés vers les ports du littoral, d’orientation des prospections ? Quelques indices ce qui suppose l’existence d’un réseau viaire organi- céramiques et lithiques isolés relevés çà et là laissent sé. La question du tracé des voies entre Bordeaux, cependant espérer que le constat n’est que provi- Bayonne et Dax s’en trouve relancé. soire. Moyen Âge Âge du Fer (Hervé Barrouquère, CRAL, Gw. Belbéoc’h, (B. Gellibert, M. Bilbao, CRAL) Conseil scientifique du PNRLG)

Trois ensembles funéraires du premier âge du Totalement inconnu jusqu’alors dans les Landes Fer ont été répertoriés à Belin-Béliet et Lugos (Gi- de Gascogne, le haut Moyen Âge a été mis au jour à ronde) et un autre à Moustey (Landes). Ils prolon- Saugnac-et-Muret ainsi qu’à Brocas (Landes). Dans gent vers le sud les nombreuses nécropoles de la bas- les deux cas, il s’agit de petits habitats ruraux. se vallée de la Leyre. Mais d’une manière générale, Les débuts du bas Moyen Âge ont été en éviden- l’âge du Fer est mal représenté dans le résultat de ce au lieu-dit Barreyat à Brocas, où un ensemble de nos recherches. Si des témoins funéraires ont été re- maisons pourrait constituer l’un des noyaux de peu- censés en de rares endroits, aucun habitat n’a été plement ayant précédé l’édification du château de clairement identifié. terre des Albret sur le site proche de Labrit. La pé- riode des x i i e-x i v e siècles est la mieux documentée. Antiquité Elle a pu être appréhendée par des mottes castrales, (D. Vignaud, CRAL) des habitats et des ateliers potiers et métallurgiques, en d’assez nombreux secteurs. La mise en valeur des Compte tenu des conditions pédologiques, on terroirs traduit manifestement une poussée démo- ne s’attendait pas à la découverte de grands domai- graphique, mais les carences des sources écrites pour nes agricoles. En fait, c’est un aspect original de l’ac- cette région ne permettent pas toujours de replacer tivité économique antique qui a été révélé par les les découvertes de terrain dans leur cadre histori- travaux du programme : l’artisanat de la poix et des que. produits goudronneux. Au total, une quinzaine Les avancées les plus nettes ont été obtenues d’établissements liés à cet artisanat ont été repérés, dans le domaine de la céramique médiévale. Les tra- livrant des grandes jarres à poix et les restes des cam- vaux sur le centre potier de (Landes), la pements des artisans. Afin de tenter de comprendre fouille d’une poterie à Saint-Symphorien (Gironde) l’organisation de la production, des sondages ont et l’étude d’une autre à Saugnac-et-Muret, fournis- été effectués sur l’un d’entre eux au lieu-dit Laste à sent des repères précieux. Ils participent à la consti- 328 Aquitania, XXIII, 2007 Jean-Claude Merlet et l’équipe du PCR

tution d’un vaisselier de référence à l’échelle régio- découverts. Certes, les résultats sont inégaux selon nale et permettent de cerner les aires de diffusion les périodes, mais c’est autant de points sur une car- des productions (Barrouquère 2007). te archéologique jusqu’alors pratiquement vide. Leur distribution spatiale reflète avant tout l’inten- Géographie historique sité des prospections selon les secteurs. Néanmoins, (J.-P. Lescarret, professeur agrégé honoraire au ly- les nets changements de situation selon les périodes cée Louis-Barthou, Pau) autorisent des considérations relatives aux choix des lieux d’installation des communautés humaines : L’occupation des sols semble avoir subi un déter- motivations économiques, stratégiques, etc. minisme hydrologique assez fort. Pour la période Les Landes de Gascogne n’ont pas vraiment mésolithique, l’attrait pour les ruisseaux est évident. constitué le milieu répulsif trop souvent décrit. Au L’axe de la vallée de la Leyre a servi de couloir de cir- contraire, les dynamiques de peuplement qui com- culation, comme le montrent les déplacements à mencent à y être reconnues s’inscrivent dans les longue distance observés. Mais l’ensemble de l’es- grands courants culturels qui ont concerné notre pace est déjà connu et maîtrisé ainsi que l’attestent pays. Ses habitants ont toujours fait preuve d’une les haltes de chasse mises au jour près des lagunes. bonne capacité d’adaptation aux contraintes spécifi- Pour le Néolithique et l’âge du Bronze, l’archéologie ques de cette région. n’a fourni que très peu de preuves directes de l’intro- Le colloque qui se tiendra à Sabres les 8 et 9 no- duction des pratiques agricoles dans la Grande Lan- vembre 2008, sur le thème “Peuplement de la Grande de, même si les résultats de la palynologie permet- Lande. De la lagune à l’airial”, fera le bilan de ce pro- tent de l’imaginer au moins sur ses marges sud. gramme qui a tracé des pistes pour les recherches Durant l’Antiquité, les ressources de la forêt sont futures. exploitées (poix) puis au Moyen Âge celles du sous- sol le sont à leur tour avec le minerai de fer (garlu- che) et l’argile pour les poteries. Le système écono- mique agro-pastoral, qui a connu ici son apogée au x i x e siècle, s’est sans doute mis en place très tôt dans les Landes. Il est étroitement dépendant des élé- ments structurels du milieu (Lescarret 1996). Bibliographie

Barrouquère, H. (2007) : “Nouvelles données sur le centre potier médiéval de Beylongue (Landes)”, Archéologie des Pyrénées Co n c l u s i o n occidentales et des Landes, 26, 145-160. Lescarret, J.-P. (1996) : “L’apport de la géographie historique à la connaissance des lagunes“, Bulletin de la Société de Borda, Au terme des quatre années du programme 213-232. (2004-2007), le PCR a fait la preuve qu’un secteur Roussot-Larroque, J. (2004) : “Le Sud-Ouest aquitain entre sud géographique réputé particulièrement ingrat pou- et ouest, du VIIIe millénaire au Ve millénaire avant notre ère”, vait fournir des données appréciables, pourvu qu’un in : Territoires, déplacements, mobilité, échanges durant la Préhistoire, Actes du 126e Congrès national des sociétes travail d’équipe intensif y soit mené en adéquation historiques et scientifiques (Toulouse-2001), CTHS, 471-497. avec son potentiel scientifique. Bien que l’on n’ait Vignaud, D. (2007) : “Des établissements antiques liés à l’artisanat ouvert que de petites fenêtres sur une immense fo- des produits goudronneux à Trensacq (Landes)”, Archéologie rêt, 210 sites (toutes périodes confondues) ont été des Pyrénées occidentales et des Landes, 26, 99-104.