Résilience des établissements hôteliers de DALOA à l’inconstance de la desserte en eau potable (CENTRE-OUEST DE LA COTE D’IVOIRE)

KOUKOUGNON Wilfried Gautier, Maître-Assistant à l’Institut de Géographie Tropicale (IGT) de l’Université Houphouët-Boigny d’ (Côte d'Ivoire)

Résumé La ville de Daloa, chef-lieu de la région du Haut-Sassandra et pôle économique régional ivoirien, dispose de potentialités hôtelières d’accueils des touristes comme des participants aux séminaires et rencontres institutionnelles. Cependant, l’inconstance de l’offre du service public de l’eau potable affecte la qualité des prestations des établissements hôteliers. L’objectif visé par l’étude est d’analyser les mesures compensatoires développées par les réceptifs hôteliers face à la discontinuité du service d’eau. La méthodologie est fondée sur la recherche documentaire et une enquête de terrain comprenant l’observation directe, la géolocalisation des établissements hôteliers, l’administration d’un questionnaire aux gérants des réceptifs hôteliers et des entretiens semi-structurés avec les responsables de la SODECI de Daloa, en charge du service public de l’eau. L’étude révèle que les réceptifs hôteliers de Bon standing se concentrent dans les quartiers résidentiels tandis que ceux des catégories Moyen standing et Non classé se localisent aussi bien dans les quartiers évolutifs que dans les villages péri-urbains. L’inconstance de la qualité du service public d’eau dans les hôtels se caractérisent par une desserte intermittente et des baisses de pression d’eau allant jusqu’aux coupures imprévues. Cette insécurité hydrique engendre des plaintes intempestives de la clientèle des hôtels. Pour ce faire, les réceptifs pratiquent le stockage de l’eau avec des dispositifs variables et recourent à des services alternatifs de fourniture d’eau. La qualité de ces pratiques compensatoires reste liée au standing des hôtels Mots clés : Daloa, service public d’eau, inconstance de l’offre d’eau, hôtels, résilience

RESILIENCE OF DALOA HOTELS AT THE INCONSTRATE OF DRINKING WATER SERVICES

Abstract The city of Daloa, capital of the Haut-Sassandra region and Ivorian regional economic center, has hotel potential to welcome tourists and participants in seminars and institutional meetings. However, the inconsistency of the public drinking water supply service affects the quality of hotel establishments'

289 services. The objective of the studyis to analyze the compensatory measures developed by hotel receptives in the face of the discontinuity in the water service. The methodology is based on documentary research and a field survey including direct observation, geolocation of hotel establishments, administration of a questionnaire to managers of hotel receptives and semi-structured interviews with SODECI managers from Daloa, in charge of the public water service. The study reveals that receptive hoteliers of Good standing are concentrated in residential districts while those of the Medium standing and Unclassified categories are located as well in changing districts as in peri-urban villages. The inconsistency in the quality of the public water service in hotels is characterized by intermittent service and drops in water pressure up to unforeseencuts. This water insecurity generates untimely complaints from hotel customers. To do this, receptives practice water storagewith variable devices and use alternative water supply services. The quality of these compensatory practices remains linked to the standing of the hotels Keywords : Daloa, public water service, inconsistent water supply, hotels, resilience.

INTRODUCTION L’eau potable est une ressource indispensable à la vie et au développement des activités socio- économiques d’un pays (A. Tegnika, 2015, p.1). Elle intervient dans les usages quotidiens de l’homme, mais aussi dans la production des biens et services. Son accès renferme à la fois le niveau de connexion au réseau d’eau et la fiabilité de l’offre d’eau (M. H. Zérah, 1997, p.14). Au regard de ces conditionnalités, les Nations Unies au travers de la cible 6.1 des Objectifs mondiaux de Développement Durable (ODD) se sont assignées pour défi d’assurer un accès universel, facile et régulier de qualité, à un coût abordable d’ici à 2030 (Le Partenariat Français pour l’Eau,2018, p.8).Ainsi, l’équipement des localités en service d’eau potable aux prestations de qualité demeure une priorité permanente des programmes de développement des acteurs étatiques surtout dans les pays en développement au profit des populations comme des activités économiques. C. Dole et N. Willemin (2018, p.10) soutiennent que « le secteur hôtelier connaît aujourd’hui un fort développement sur le continent, avec une croissance particulièrement marquée en Afrique subsaharienne. Ce développement est tiré, en particulier, par le fort accroissement de la classe moyenne régionale, qui recherche une offre hôtelière de qualité ».La Côte d’Ivoire n’échappe pas à cette dynamique au vu du nombre d’hôtels qui est passé de 1 770 en 2013 à 2 043 en

290

2015. Parallèlement, de 27 431 chambres, on est à 30 471 sur la même période (Ministère ivoirien du Tourisme et "Hospitality Report Côte d’Ivoire 2017",2018). La ville de Daloa, chef-lieu de la région du Haut-Sassandra et pôle économique régional du centre-ouest ivoirien, dispose d’un potentiel de 66établissements hôteliers accueillant visiteurs et participants aux séminaires et autres rencontres professionnelles. Desservie par le service public d’eau potable depuis 1967, la ville bénéficie régulièrement de programmes de renforcement de ces infrastructures et équipements pour un accès de qualité (W.G. Koukougnon, 2012, p. 33). Cependant, l’offre du service public de l’eau se caractérise par une inconstance avec une desserte intermittente et des baisses de pression d’eau allant jusqu’au manque d’eau dans les robinets en début de saison pluvieuse et à certaines périodes de la saison sèche. Cette situation affecte les établissements hôteliers avec les plaintes récurrentes de la clientèle par rapport au niveau de satisfaction des prestations et la chute du taux de fréquentation pour certains. Or, l’eau potable est une ressource vitale pour l’activité hôtelière car la clientèle en a besoin au quotidien et en permanence pour ces besoins physiologiques comme ludiques. Alors, comment les réceptifs hôteliers s’adaptent-ils à la dégradation de la qualité de l’offre du service public d’eau pour la satisfaction de leurs clients ? Pour répondre à cette interrogation, cet article se propose d’appréhender les stratégies résilientes développées par les réceptifs hôteliers pour faire face à la discontinuité et l’intermittence dans la distribution d’eau. 1-Méthodologie Cette section aborde l’espace de l’étude et les méthodes.

1.1. Présentation de la zone d’étude Daloa, est une ville située au centre ouest de la Côte d’Ivoire, à 383 km d’Abidjan. Elle est comprise entre6°30 / 8° de latitude Nord et entre le 5° / 8° de longitude Ouest (Figure 1).

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Figure 1 : Présentation de la zone d’étude (Koukougnon,2018)

Appartenant à la grande zone d’exploitation forestière ivoirienne, Daloa est la deuxième zone de production du cacao et la première de café (MINAGRI, 2010). De plus, de par son statut de pôle économique régional, Daloa dispose d’infrastructures routières facilitant une mobilité des hommes et bénéficie également d’une présence remarquée des services publics, parapublics et privés régionaux. À cela s’ajoutent les nombreux sites touristiques dont la roche éléphant de Brizeboua, les singes de Gbetitapéa, les grottes mystiques de Zébra, le rocher de Lotazra, le musée des amulettes de , la rivière sacrée de Guédekipréa. Tousces lieux confèrent à la ville une attractivité touristique. D’ailleurs, pour une superficie de 530,5 ha (Mairie de Daloa, 2017), la localité de Daloa abrite une population de 25 5734 habitants (INS,2018). Elle est la troisième ville la plus peuplée de la Côte d’Ivoire après Abidjan et Bouaké, et devant la capitale politique. Ainsi, avec toutes ses potentialités, la ville de Daloa attire du monde. Et les établissements hôteliers demeurent une réponse à leur besoin de logements. 1.2. Collecte et traitement des données

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La recherche documentaire et l’enquête de terrain sont les deux techniques de collecte de données utilisées pour réaliser cette étude. L’approche documentaire a permis de cerner la dimension qualitative de l’offre du service d’eau et les réponses des usagers. Elle a été corroborée par des statistiques démographiques fournies par l’Institut National de la Statistique (INS). L’observation directe de terrain, réalisée de septembre à octobre 2018,a consisté à l’observation dans le paysage urbain des dispositifs et pratiques d’adaptation des réceptifs à l’inconstance de la desserte. En outre, la géolocalisation des établissements hôteliers a été effectuée avec un smartphone équipé de l’application OSM Tracker pour Android. Les positions des points collectés, ont été validées sur l’interface Java Open Street Map. Par ailleurs, un questionnaire fut administré de manière exhaustive aux 66 gestionnaires des réceptifs hôteliers afin de mieux appréhender leurs stratégies de résilience face à l’inconstance de la fourniture d’eau public. La collecte des données fut complétée par des entretiens semi-structurés. Les responsables de la SODECI de Daloa, en charge du service public de l’eau, nous ont instruits sur les déterminants de l’offre d’eau. Nous avons, par ailleurs, réalisé des entretiens avec les responsables de la Direction Régionale du Tourisme du Haut Sassandra, sur le potentiel hôtelier de la ville et ses difficultés relativement à la distribution de l’eau potable. Au terme de l’enquête, toutes les données collectées ont été traitées à l’aide de l’outil informatique. Les données du questionnaire ont été dépouillées puis analysées grâce au logiciel Sphinx V5 puis exportées dans le logiciel Excel 2010 pour la réalisation de tableaux destinés aux analyses statistiques. Certaines données traitées et traduites en cartes thématiques à partir des logiciels ArcGIS 10.2.2 et Adobe Illustrator CS6. 2. RESULTATS 2.1. L’OFFRE HOTELIERE ET SA RÉPARTITION 2.1.1 Profil des réceptifs hôteliers Le paysage hôtelier urbain de Daloa compte 66 établissements d’hébergement de divers standings. L’inventaire suivant la classification des établissements révèle 13 hôtels de Bon Standing, 27 de Moyen Standing et 26 Non Classés. Ces réceptifs ont des capacités d’accueil (Figure 2) et des commodités qui différent suivant leur standing. Le taux moyen d’occupation est de 21,82% pour une durée moyenne de séjour de 1,04 dans l’année (Direction régionale du tourisme du Haut Sassandra, 2018).

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100,0% 11,1% 7,7% 80,0% 7,7% 53,8% 60,0% 46,1% 77,8% 40,0%

20,0% 30,8% 38,5% Capacité d'accueil Capacité 11,1% 0,0% Bon Moyen Non classé Standing d'hôtel

Moins de 10 10 à 20 21à 30 31à 40

Figure 2 : Capacités d’accueil des réceptifs hôteliers suivant le standing (Enquêtes de terrain,2018)

Les capacités d’accueil des hôtels de la capitale régionale du Haut Sassandra sont de 10 à 20 chambres pour 39 réceptifs soit 59,1% contre respectivement 19,7% pour moins de 10 chambres, 30,5% pour 21 à 30 chambres, 1,5% pour 31 à 40 chambres et 3% pour plus de 40 chambres. Ainsi, les capacités d’hébergement s’accroissent suivant la qualité du standing du réceptif. Les commodités des hôtels de moyen standing se résument à des chambres dotées de la TV, la climatisation, le ventilateur, une salle d’eau, la connexion Wi-Fi gratuite avec à l’extérieur une salle de réunion, un restaurant. Leur capacité d’hébergement est à 88,9% de moins de 21 chambres contre 11,1% pour les 21-30 chambres. Le coût moyen de la nuitée y est de 12 315 FCFA pour la chambre climatisée contre à 5 389 FCFA pour la chambre ventilée. La seconde catégorie dominante est celle des hôtels Non classés avec une capacité d’accueil de moins de 21 chambres (92,3%) et de 21 à 30 chambres (7,7%). Les commodités des chambres y sont sommaires : salle d’eau, ventilation et la TV ainsi que la climatisation pour quelques-uns d’entre eux. Le coût moyen de la nuitée est de 9 500 FCFA dans une chambre climatisée et 4 385 FCFA dans une chambre ventilée contre 2 750 FCFA pour une chambre non ventilée. La dernière catégorie d’ailleurs faiblement présente (19,7%) est celle des hôtels de Bon Standing. La capacité d’hébergement des hôtels de ce standing dépasse les 31 chambres pour 23,1%d’entre eux contre 76,9% ayant 10 à 30 chambres. En plus d’avoir des chambres simples, ce standing dispose de suite aux coûts largement supérieurs à 40 000FCFA. En moyenne, une nuitée climatisée coûte 26 539FCFA contre 5 875 FCFA pour la ventilée. Par ailleurs, les commodités offertes par ce standing sont plus diversifiées et de niveau supérieur aussi bien dans les chambres (TV, climatisation, ventilation, salle d’eau, téléphone, connexion Wi-Fi gratuite) qu’en dehors (piscine, salle de

294 réunion, restaurant, aire de jeu…) comme en témoigne les photos 5 et 6 ci- dessus.

2.1.2Une inégale répartition spatiale des hôtels dans la ville Le paysage hôtelier à Daloa présente une distribution qui épouse les spécificités de l’habitat dominant du quartier (Figure 3).

Figure 3 : Distribution spatiale des réceptifs hôteliers suivant le standing Sur l’ensemble des 66 établissements hôteliers inventoriés à Daloa, on observe une forte présence de ceux-ci dans la partie centrale de la ville et des îlots de regroupement au sud, à l’ouest et au nord-est. Plus de la moitié des effectifs (60,6%) s’observe dans les quartiers évolutifs (Baoulé, Gbokora…) tandis que les 40,4% restant sont disséminés dans les autres quartiers. Il s’agit

295 respectivement de 24,2% dans les quartiers résidentiels (Kirman, Tazibouo école française…), 4,6% au quartier précaire (Soleil 2) ainsi que 10,6% dans l’espace administratif et commercial de la ville (Commerce). Suivant le standing des hôtels, l’analyse de la figure 3 met en évidence, une concordance avec la typologie des quartiers. À cet effet, les hôtels de bon standing s’observent plus dans les quartiers résidentiels mais également au quartier commercial et administratif situés dans partie nord-ouest de la ville. Les hôtels de moyen standing comme ceux qui sont non classés sont par contre, disséminés dans toute la ville. 2.2UNE OFFRE D’EAU INCONSTANCE DANS LES HOTELS 2.2.1 Une inconstance saisonnière Les saisons pluvieuses (mi-mars à fin Juin et septembre à mi-novembre) sont les périodes où l’intermittence de la desserte en eau est plus accrue dans la ville. On observe des baisses de pression allant aux coupures d’eau dans toute la ville. La durée quotidienne de la distribution d’eau est de moins de 12heures. Dans ces périodes, la ville subit l’intermittence 2 à 3 semaines dans le mois. Par contre, les quartiers périphériques (Tazibouo extension, Lobia extension, Sud B extension…) vivent cette intermittence en permanence quelle que soit la saison climatique. Cette inconstance de la distribution d’eau potable affecte les populations résidentes dans leur consommation domestique. Les hôtels connectés au réseau public d’eau ne sont pas exemptés (Figure 4).

4% 22% 22%

52%

Niveau 1(moins de 6h) Niveau 2 (6-12h)

Figure 4 : Niveaux d’inconstance de l’offre d’eau publique dans les hôtels (Enquêtes de terrain, 2018)

La distribution de l’eau potable produite par la SODECI présente une situation assez dégradée à des degrés différents dans les établissements hôteliers. En effet, 52 % des réceptifs disposent de l’eau au quotidien en moyenne entre 12 et 18h. Par contre, 22% ont l’eau entre 18 et 24h/j tandis que 26% des établissements hôteliers disposent de l’eau moins de 12h /j. Par ailleurs, aucun hôtel n’a de l’eau du service public en permanence, soit 24/h24h. Ainsi, du fait de cette qualité de l’offre d’eau, les hôtels subissent au quotidien les plaintes

296 intempestives de leur clientèle qui se trouve privée d’eau pour la satisfaction de leurs besoins hygiéniques. Pour ce faire, les clients sont obligés d’utiliser des seaux leurs bains en lieu et place des colonnes d’eau ou des baignoires installées dans les salles d’eau des chambres.

2.2.2 Déterminants de l’inconstance du service public d’eau L’inconstance de l’offre d’eau du service public d’eau à Daloa découle de plusieurs facteurs. Tout d’abord, la production d’eau potable destinée à la ville est contrariée par le phénomène d’eutrophisation de la zone d’exhaure (Photo 1).

Photo 1 : Zone d’exhaure sur la rivière Lobo (Cliché Koukougnon,2018) L’eau potable produite par l’usine de la SODECI de Daloa était initialement prélevée dans la retenue aménagée en 1977autour de la rivière Lobo, affluent du fleuve Sassandra. L’eutrophisation permanente accélérée de la retenue a eu des impacts sur l’offre d’eau à travers la réduction de la disponibilité de la ressource tant en qualité qu’en quantité (W. Koukougnon, p. 151). Ainsi, depuis 2010, la zone d’exhaure fut installée sur le lit du cours d’eau. Ce nouvel emplacement de la zone de prélèvement de l’eau brute a donné satisfaction après le dragage réalisé en 2010-2011.Cependant, sept ans après, l’eutrophisation de la ressource a ressurgi avec les mêmes contraintes de production de l’eau (Tableau 1). Tableau 1 : Offre et demande saisonnière de l’eau du service public Saison climatique Saison pluvieuse Saison sèche Production Débit production prévu 640 m3 /h 640 m3 /h

Débit production réel 475 m3 /h 540 m3 /h

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Volume production 9 500 m3 /j 10 500 m3 /j Demande d’eau 12 500 13 000 Source : SODECI Daloa, 2018 En saison pluvieuse, la zone d’exhaure connaît le phénomène hydraulique de renversement des eaux avec une remontée de boue occasionnant une dégradation de la qualité de l’eau brute observée. Cela affecte d’ailleurs toute la filière de traitement de l’eau. Ainsi, le débit réel des pompes immergées est de 400 m3/h en saison pluvieuse contre 540 m3/h en saison sèche pour un débit de fonctionnement de 640 m3/h de prévu, soit un déficit de 200 m3/h de plus en saison pluvieuse. La faiblesse de la production entraine naturellement une pression faible. Ce déficit d’eau est plus ressenti par les usagers en saison pluvieuse. Divers autres facteurs, surtout structurels sont également en cause dans l’inconstance de la distribution d’eau dans cette capitale régionale. Il s’agit notamment du programme bi annuel d’entretien des ouvrages (unités de production, du château d’eau et du réseau d’eau), des casses imprévues, des travaux sur le réseau d’eau, des incidents techniques sur les unités de production d’eau qui entrainent une suspension de la fourniture d’eau pour une durée moyenne quotidienne de huit heures ou plus. Enfin, la couverture territoriale et le sous dimensionnement du réseau d’eau sont observés dans certains secteurs ou zones périphériques de la ville comme Tazibouo extension. Ces quartiers subissent au quotidien des baisses de pression allant jusqu’à la coupure d’eau aux heures de pointe. 2.3 UNE PLURALITE DE STRATEGIES RESILIENTES DEVELOPPEES PAR LES ETABLISSEMENTS HOTELIERS 2.3.1 Stockage de l’eau, une pratique courante et diversifiée Face à l’intermittence de la distribution d’eau, le stockage est une pratique qui se généralise dans les établissements hôteliers. Elle reste une empreinte spatiale de l’adaptation de ses acteurs économiques à l’insécurité hydrique saisonnière. Les dispositifs de stockage de plus en plus visibles dans le paysage urbain diffèrent suivant le standing de l’hôtel. Les réservoirs d’eau de 4 000 à 20 000 litres en hauteur ou au sol équipés d’un suppresseur, une pratique dominante des hôtels de Bon Standing Les hôtels de haut standing, du fait de leur capacité d’accueil élevée et des commodités offertes (salle d’eau, piscine) ont un besoin énorme en eau. Ainsi, afin de satisfaire saleur clientèle, ces réceptifs hôteliers incluent les réservoirs d’eau de grandes capacités dans leurs infrastructures. Ces réservoirs sont

298 raccordés au réseau public de distribution d’eau pour la plupart. Fonctionnant indépendamment ou concomitamment à l’offre publique d’eau, les réservoirs sont tous équipés de suppresseur électriques destinés à optimiser le stockage (Photos 2 et 3).

Photo2 : Château d’eau de 15 000 litres à Photo 3 : Réservoir d’eau de 6000 litres l’hôtel LaPaillote à Evéché entreposé en hauteur sur une structure (Cliché Koukougnon,2018) métallique à l’hôtel Emergence à Evéché (Cliché Koukougnon, 2018) Par ailleurs, régulièrement, l’eau et les réservoirs bénéficient d’un entretien. Les réservoirs en polyéthylène pouvant stocké l’eau ont un coût de 700 000 FCFA pour 6 000 litres et 480 000 FCFA pour 4 000 litres. Le château d’eau de 15 000 litres coûte 1 500 000 FCFA. Quant au suppresseur destiné à accroitre la pression d’eau, il coûte oscillant de90 000à120 000 FCFA et 84,6% des hôtels de Haut Standing en disposent. Les dispositifs de résilience des hôtels de bon standing sont surtout liés à leur volonté de garantir de bonnes commodités dans un contexte où le niveau de continuité de la distribution de l’eau du réseau public n’est garanti chaque jour que dans la période comprise entre 18 et 24heures pour 38,5% d’entre eux. Les réservoirs d’eau de moins de 3 000 litres au sol ou en hauteur équipés ou non d’un suppresseur et des fûts, un dispositif prédominant dans les hôtels de moyen standing Les réservoirs d’eau des hôtels de Moyen Standing ont une faible capacité par rapport à ceux du Haut standing. Ces réservoirs ont une capacité de 1000 litres et coutent 100000 FCFA l’unité. Les réservoirs de 2 000 litres s’achètent à 250 000 FCFA contre 350 000 FCFA pour ceux ayant la capacité des 3 000 litres. Connecté au réseau public d’eau, 55,6% des hôtels de Moyen Standing disposent d’un suppresseur dans l’objectif de garantir la disponibilité et la continuité de l’eau dans les chambres (Photo 4). Par contre, les fûts non équipés

299 de suppresseurs sont posés à même le sol, près d’un robinet de remplissage (Photo 5).

Photo 4:Deux réservoirs d’eau de 2000 Photo 5: Fûts d’eau d’environ 1 500litres à litresen hauteur équipés de suppresseur à l’hôtel moyen standing Pavé à Piscine(Cliché : l’hôtel Bissa à Evêché (Cliché : Koukougnon, Koukougnon,2018) 2018) L’eau stockée dans les réservoirs ; ne disposant pas de suppresseur, est conditionnée dans des seaux de 20 litres et mis à disposition des salles d’eau en cas de besoin. Contrairement aux hôtels de haut standing, les dispositifs de stockage d’eau des hôtels de Moyen Standing ne subissent pas d’entretien. Par ailleurs, le volume du dispositif de stockage reste plus lié à la faiblesse de leur capacité d’accueil qu’à leur niveau d’inconstance. Or, durant 18 à 24 heures d’une journée, seuls 14,8 % des hôtels de ce standing ont l’eau du réseau public Fûts, bidons et seaux entreposés au sol, un dispositif de stockage spécifique aux hôtels Non Classés Concernant les hôtels non classés, leur dispositif de stockage se résume à des fûts dont la capacité oscille entre 60 et 220 litres. Pour les fûts d’un tel gabari, le prix d’achat n’excède pas 60 000 FCFA/unité. Ils sont entreposés à côté du robinet à l’arrière de la cour afin d’être remplis aisément en permanence (Photo 6).

300

Photo 6: Des fûts d’eau d’environ 500 l de capacité de stockage à hôtel Hamanienh à Lobia 2 (Cliché : Koukougnon, 2018)

À partir de ces réserves, des seaux de 20 litres sont remplis et mis à la disposition de la clientèle en cas de besoin. Le dispositif de résiliences des hôtels non classés a plutôt un très faible volume de stockage. Il demeure plus lié aux capacités d’hébergement limité en dépit du contexte d’inconstance de distribution élevée. Seul 15,4% des hôtels de cette catégorie disposent d’eau potable de 18 h à 24 h/jour. Ainsi, ces réceptifs subissent la discontinuité ou irrégularité de la distribution. Laquelle peut se transformer en coupure proprement dite. Réalité à laquelle la clientèle hôtelière est obligée de s’accommoder. L’écriture spatiale de la résilience des réceptifs hôteliers se perçoit mieux au travers de la figure 5.

301

Figure 5 : Distribution spatiale des types de stockage d’eau selon le standing des hôtels

À l’observation de la figure 5, on note une dégradation diffuse du dispositif de résilience à l’inconstance de la desserte en eau liée aux standings des établissements hôteliers. Cette résilience se résume aux dispositifs de stockage avec une technicité et des volumes de taille variable. À cet effet, on note des réservoirs de stockage d’eau dotés de suppresseur, des réservoirs sans suppresseur, une combinaison de futs, bidons et seaux, et des seaux d’eau. Les réservoirs avec suppresseur sont plus spécifiques aux hôtels de Bon Standing et à plus de la moitié (55,5%) des hôtels de Moyen Standing. En outre,

302 ces hôtels sont concentrés au centre et au centre-est de la ville. Les réservoirs sans suppresseurs sont un dispositif de résilience de seulement trois hôtels de bon standing localisés au centre et au sud de la ville. Deux hôtels de moyen standing en disposent. On les retrouve également au centre de la ville. Quant au couple fûts-bidons-seaux essaime toute la ville. Cette stratégie de résilience est développée par toutes les catégories d’hôtels ; à savoir hôtels de moyen standing, hôtels non classés, etc... Par contre, l’usage du seau comme moyen exclusif de stockage est plutôt propre aux hôtels non classés et à deux hôtels de moyen standing situés à l’extrême ouest de la ville. 2.3.2. Un recours aux sources d’approvisionnement alternatives au service public d’eau Outre, la mise en place des dispositifs de stockage de l’eau, les réceptifs hôteliers ont recours à d’autres sources comme alternatives résilientes pour leur approvisionnement en eau (Photos 7, 8 ,9 et 10).

Photo 7 : Forage de l’hôtel CAD Photo 8:Château d’eau de l’hôtel de Bon standing (Cliché Koukougnon,2018) CAD(Cliché Koukougnon,2018)

Photo 9 : Unité de production autonome d’eau Photo 10 : Puits traditionnel à l’hôtel Moyen de forage à l’hôtel Bon Standing La grâce à Standing Sokoura à Labia (Cliché : Evéché (Cliché : Koukougnon, 2018). Koukougnon,2018)

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Il s’agit de l’eau de forage ; relevant d’initiative privée et l’eau de puits traditionnels. A partir de ces sources secondaires, plusieurs établissements hôteliers ont développé leur service d’approvisionnement en eau autonome. Finalement, ces sources secondaires sont devenues leur mode exclusif d’approvisionnement en eau. En effet, ces établissements n’ont plus recours au réseau public. Pour l’utilisation de l’eau du forage, le service part d’une zone de prélèvement à plus de 50 mètres de profondeur sol. L’eau est par la suite acheminée dans un réservoir de plus de 6000 litres posé soit en hauteur sur un dispositif en béton de plus de 5 mètres, soit dans des réservoirs de capacité dépassant les 10 000 litres. Ces réservoirs sont tous équipés de suppresseurs électriques et l’eau produite bénéficient d’un traitement. À partir de ces dispositifs l’eau est acheminée à travers des conduites, dans les différentes chambres avec une bonne pression et une continuité permanente de la fourniture. L’eau aux puits traditionnels quant à elle, est plutôt prélevée grâce à des poulies et stockée manuellement dans des fûts pour les besoins des usagers. Ainsi, toutes ces pratiques, entrainent une reconfiguration des modes d’approvisionnement en eau des réceptifs hôteliers dans la ville de Daloa (Tableau 2). Tableau 2 : Distribution des modes d’approvisionnement en eau suivant le standing des hôtels Sources Sources d’eau additionnelles à Sources d’eau de substitution à Total Eau SODECI la SODECI la SODECI (%) Standing (%) Forage Puits traditionnels Forage Puits traditionnels hôtel privé (%) (%) privé (%) (%) Bon 69,2 15,4 7,7 7,7 0,0 100 Moyen 70,4 3,7 22,2 3,7 0,0 100 Non classé 42,3 0,0 34,6 0,0 23,1 100 TOTAL 59,1 4,5 24,2 3 9,1 100 Source : Enquêtes de terrain, 2018 À Daloa, plusieurs services d’eau coexistent afin de répondre aux besoins des réceptifs hôteliers. À côté du service public d’eau, on note des services d’approvisionnement à partir de forages privées et de puits traditionnels. Les pratiques d’approvisionnement reposent sur l’usage exclusif de l’eau du service public, sur la combinaison de l’eau de SODECI à d’autres sources d’accès et sur la substitution de l’eau de la SODECI à un service autonome d’approvisionnement en eau. Ainsi, 87,8% des réceptifs hôteliers sont raccordés au réseau public d’approvisionnement des populations en eau potable. Cependant, cet ensemble présente plusieurs spécifiés. On y note 59 % d’hôtels qui se limitent exclusivement à l’approvisionnement du réseau public. Ensuite, viennent les hôtels (28%) qui associent à cette offre publique soit l’eau de forages privés, soit l’eau tirée de puits traditionnels. La dernière sphéricité se

304 rapporte aux réceptifs hôteliers qui disposent d’un mécanisme autonome au service public d’eau potable, soit 12, 1%. Ce mécanisme autonome repose sur les puits traditionnels (90%) et les forages privés (10%). Dans l’espace, on observe que la configuration de l’approvisionnement en eau épouse aussi bien le standing de l’hôtel, la localisation que les spécificités du faciès morphologique du site urbain (Figure 3).

Fig.3. Distribution spatiale des modes d’approvisionnement suivant le standing des hôtels Le recours exclusif à l’eau du service public d’eau essaime toute la ville avec une forte prédominance dans les hôtels de moyen et de haut standing. Ils s’adaptent à l’inconstance par le biais de dispositifs de stockage mis en place.

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L’approvisionnement mixte (association de l’eau du réseau avec une autre source) est une pratique développée par les réceptifs bâtis pour la plupart sur le site de plateau. Par ailleurs, l’usage des modes d’approvisionnement autonomes (forages privés, puits traditionnels) se fait dans le centre-ville, à l’ouest et à la périphérie sud-ouest de la ville. Les hôtels ; qui développent cette stratégie résiliente, sont localisés près des bas-fonds ou dans les vallées. Cette pratique résulte de la meilleure accessibilité à la ressource naturelle.

Discussion Le service public d’eau potable dans la ville de Daloa connait un déficit journalier de production de 3 000 m3 en saison pluvieuse contre 2 500 m3 en saison sèche. Ce qui traduit l’existence d’une une insécurité hydrique. Laquelle est caractérisée par une discontinuité et une intermittence dans la distribution d’eau. Tel est le premier résultat révélé par ce travail. Cette situation a également été observée par M. H. Zérah (1997) à New Delhi où l’inconstance est quotidienne. Ce qui nous permet d’admettre qu’il s’agirait d’un phénomène répandu aux villes des pays en voie de développement. Ce problème d’inconstance dans la distribution d’eau trouve son fondement en plusieurs points ; notamment le déficit de production d’eau dans un contexte de croissance démographique et d’étalement spatiale. A cela, peuvent s’ajouter des facteurs structurels du service public. Ces mêmes facteurs ont par ailleurs été identifiés, notamment par M.Yayé (2019,p. 51). Toutefois, parlant du cas de la ville de Niamey, il précise que le problème de distribution d’eau potable provient d’une inadaptation du réseau d’eau à la croissance démographique et spatiale de la capitale nigérienne. Face à cette intermittence de la desserte en eau allant de la baisse de pression jusqu’aux coupures d’eau, les 66 réceptifs hôteliers développent des résiliences basées sur la pratique quotidienne du stockage d’eau et le recours à des services d’approvisionnement en eau. Ces pratiques d’adaptation des réceptifs hôteliers sont similaires à celles des ménages des Wilaya de Mila en Algérie (B. Soukehal et S.E. Cherrad, 2011, p.23) et des ménages et opérateurs économiques de Niamey vivant au quotidien l’insécurité hydrique (S. Vaucelle etH. Y. Hrouna, 2018, p. 6-8). De plus, les stratégies des réceptifs hôteliers pour pallier les déficiences du service sont conditionnées par leur standing. Ce second résultat de notre réflexion rejoint les conclusions de K. Darmame (2007, p.86). En effet, pour lui les pratiques compensatoires des ménages face à la dégradation de la qualité des services d’eau offerts sont déterminées par leurs caractéristiques socio-économiques. La qualité et la taille du dispositif de stockage d’eau sont liées aux standings des

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établissements hôteliers. En fait, les hôtels de bon standing disposent de réservoirs d’eau de 4 000 à20 000 litres en hauteur ou au sol équipés de suppresseurs en raison de leur grande capacité d’hébergement. Les réceptifs de moyens standings s’offrent plutôt des réservoirs d’eau de moins de 3 000 litres au sol ou en hauteur équipés ou non d’un suppresseur ainsi que des fûts de stockage. Quant aux hôtels Non Classés, ils s’équipent plutôt de fûts, de bidons et seaux entreposés au sol comme dispositif de stockage de moins de 2000 litres. Cette situation est similaire aux pratiques compensatoires observées à Niamey par S. Vaucelle et H. Y. Hrouna (2018, p.7). En effet, ces auteurs révèlent que les ménages aisés financièrement placent leur réservoir équipé de suppresseur, en hauteur. Ils soulignent que le coût du dispositif s’élève à 98 400 FCFA pour le réservoir de 1000 litres, soit le salaire moyen au Niger et des centaines de mille de FCFA pour l’armature en fer sur laquelle repose les réservoirs. Par ailleurs, l’existence des services alternatifs à caractère complémentaire ou indépendant dans la fourniture d’eau des établissements hôteliers entrainent l’existence de modes hybrides d’accès à l’eau dans les hôtels de manière hétéroclite dans l’espace urbain de Daloa. Si certains hôtels de bon et de Moyen Standing s’équipent de forages privés alimentés à l’énergie électrique, d’autre de Moyen Standing et des réceptifs de la catégorie non classée aménagent plutôt des puits traditionnels. De ce fait, contrairement à la ville de Niamey, cette situation n’aboutit guère à une territorialisation des modes d’accès à l’eau définit par S. Vaucelle et H. Y. Hrouna (2015 :276). Pour eux, les différents modes d’accès à l’eau se combinent dans l’espace, selon un modèle d’organisation en auréoles. Le noyau urbain a le réseau public comme principal mode d’accès à l’eau. La couronne médiane se distingue par une prédominance du recours au réseau public avec une présence de services dérivés. La couronne périphérique abrite tous les types de modes d’accès à l’eau avec une prédominance des services alternatifs. La zone extrême périphérique, avec l’absence du réseau d’eau, les résidents s’alimentent grâce aux puits traditionnels. Conclusion Que retenir de cette réflexion qui analysait les mesures compensatoires développées par les réceptifs hôteliers face l’inconstance du service d’eau potable à Daloa ? Daloa ; capitale régionale du Centre-ouest de la Côte d’Ivoire, compte près de 70 établissements hôteliers de divers standing (bon et moyen standing et non classés). Celle-ci est aussi caractérisée par son inégale répartition dans la ville, malgré l’existence de quelques foyers de forte concentration dans les parties Sud, centre, Ouest, et Nord-est de la ville. A l’instar des habitants de la ville, les réceptifs hôteliers doivent faire face à l’inconstance du service publique d’eau potable caractérisée par une intermittence de la distribution d’eau allant jusqu’à

307 la coupure d’eau. Pour faire face à l’insécurité hydrique, les hôteliers ont recours à deux alternatives résilientes afin de satisfaire les besoins en eau de leur clientèle : le stockage de l’eau et le recours à d’autres sources d’approvisionnement en eau. Le stockage d’eau est la pratique résiliente courante mais diversifiée. Les dispositifs de stockage diffèrent en fonction du standing et de la capacité d’accueil des établissements hôteliers. Ainsi, les hôtels de moyen et de bon standing ont un dispositif de stockage constitué de réservoirs d’eau de 4 000 à 20 000 litres en hauteur ou au sol équipés d’un suppresseur et raccordé au réseau public de distribution de la compagnie officielle d’approvisionnement. Quant à ceux de Moyen standing, le volume des réservoirs est de moins de 3 000 litres au sol ou en hauteur équipés ou non d’un suppresseur et des fûts. Par contre, les hôtels non classés ont recours à des fûts, des bidons et des seaux dont la capacité oscille entre 60 et 220 litres comme dispositif de stockage. Concernant les autres sources résilientes, il s’agit d’eau de forage (relevant d’initiative privé) et de puits traditionnels. Le forage est utilisé par les réceptifs de Bon et Moyen standing contrairement au puits qui demeurent l’apanage des hôtels non Classés.

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