Corse-du-Sud Commune de SARROLA-CARCOPINO

Un outil au service de la gestion durable des territoires

Août 2013

1 Notice explicative – ZAP de Sarrola-Carcopino

Cabinet Harmonie conseil BP 27- 20166 PORTICCIO - Tel : 04.95.25.45./ 06 82 78 65 15

2 Notice explicative – ZAP de Sarrola-Carcopino

Pourquoi une ZAP ?

La commune de Sarrola-Carcopino a prescrit l'élaboration de son Plan Local d'Urbanisme (PLU) suite à la mise en place de sa carte communale en 2005.

Aussi, la réglementation exige en effet que les documents d’urbanisme assurent l’équilibre entre un développement urbain maîtrisé et la préservation des espaces naturels et des espaces affectés aux activités agricoles (L. 121-1 du code de l’urbanisme).

La loi Montagne du 9 janvier 1985, rappelle que doivent être préservées « les terres nécessaires au maintien et au développement des activités agricoles et que la nécessité de préserver ces terres s'apprécie au regard de leur rôle et de leur place dans les systèmes d'exploitation locaux. » (L.145-3 CU).

Par ailleurs, la commune de Sarrola-Carcopino souhaiterait préserver un certain équilibre entre les différentes activités, caractéristiques et les spécificités présentes sur son territoire. C'est-à-dire permettre un développement cohérent de son urbanisation, permettre le renouvellement de l'activité agricole, envisager un développement maîtrisé des espaces urbanisés conformément aux prescriptions de la loi montagne, s'appuyer sur la présence de la zone d'activités de Baleone- Caldaniccia-Pernicaggio comme effet de levier dans la dynamique économique créatrice d'emplois et par l'aménagement de quartiers nouveaux ainsi que la réalisation d'un boulevard urbain entre Mezzana et Caldaniccia et biensûr préserver les espaces naturels et paysagers sensibles.

Certains enjeux se croisent et interfèrent parfois les uns vis-à-vis des autres :

V L'extension de l'urbanisation a parfois tendance à progresser sur les espaces agricoles ou à potentialités agricoles et semble compromettre sur certains sites le renouvellement de l'activité, la prévention contre les incendies et la pérennité de la diversité des paysages.

V Les espaces naturels sensibles et la qualité de certains biotopes semblent parfois menacés par l'extension de l'urbanisation.

V La zone d'activités de Baleone-Caldaniccia-Pernicaggio semble enclavée au cœur des espaces agricoles (parcours, céraliculture, maraîchage, élevage bovin) sans pour autant pouvoir envisager un développement de l'espace économique et logistique.

V La partie avale de la commune de Sarrola-Carcopino alors rurale il y a encore peu de temps est inscrite aux portes d'entrées de la ville d' (Mezzana-Effrico-Baleone-Mezzavia).

En d'autres termes, l'évolution de la démographie et des modes de vie s'accompagne d'une extension urbaine et d'un développement des infrastructures fortement consommateurs d'espaces naturels et de terres agricoles. Cette situation déstabilise de nombreuses exploitations agricoles et constitue une perte irréversible de sols, d'espaces et de paysages de qualité.

La pression foncière affecte particulièrement les communes comme Sarrola- Carcopino, proches des agglomérations, des zones de chalandises, des bassins d'emplois et des grands bassins touristiques (Ajaccio-Rive Sud) et tend à peser directement ou indirectement sur les exploitations agricoles sur leur bon fonctionnement et sur leur renouvellement.

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Aussi, la loi d'orientation agricole du 9 juillet 1999 a créé un outil qui permet de classer en zone agricole protégée (ZAP) " les zones agricoles dont la préservation présente un intérêt général en raison soit de la qualité de leur production, soit de leur situation géographique" (article L 112-2 du code rural). Ainsi, La commune de Sarrola-Carcopino et le préfet peuvent proposer la mise en place d'une ZAP comme solution à un tel enjeu. Une fois la délimitation arrêtée par le préfet, elle est annexée au PLU comme servitude d'utilité publique qui soustrait à la pression foncière les espaces agricoles fragilisés.

Au-delà de la simple protection de la zone, la ZAP permet de reconnaître l'identité agricole d'un territoire et de garantir sur le long terme la pérennité du foncier indispensable à l'investissement dans les exploitations agricoles.

Ainsi,

Vu la loi de modernisation de l'agriculture de juillet 2010,

Vu la loi Grenelle II de juillet 2010,

Vu la configuration du territoire de Sarrola-Carcopino avec notamment une vaste plaine et des piedmonts agricoles,

Vu la place qu'occupent le maraîchage, le pastoralisme extensif, les plantes aromatiques, les cultures fourragères et les prairies.

Vu la biodiversité des habitats et des essences sur le territoire;

Vu l'importance des mesures de protection de l'environnement sur la commune de Sarrola- Carcopino (Z.N.I.E.F.F.),

Vu les zones inondables de l'Atlas des zones inondables de l'Etat et le PPRI de la Gravona,

Vu la présence d'un écosystème fragile préservé par l'activité agricole,

Vu la pression urbaine en périphérie des villages et hameaux sur les espaces agricoles fragilisés,

Vu les conflits d'usages entre exploitants agricoles, riverains des zones urbaines et propriétaires fonciers,

Vu les spécifiés agraires et les potentialités agrosylvopastorales des sols,

Vu la progression rapide et l'extension de la nappe urbanisée,

Vu la zone d'activités commerciales et artisanales de Baleone-Caldaniccia-Pernicaggio,

Vu le projet de bretelle de contournement d'Effrico-Mezzana (future RN 193),

Vu le projet de boulevard urbain de Mezzana-Caldaniccia,

Vu le projet de ZAC de Mezzana porté par la CAPA,

La nécessité de procéder à l'élaboration d'une ZAP sur le territoire de la commune de Sarrola-Carcopino s'impose de fait au PLU en cours d'élaboration. L'ensemble de ces éléments permettra de déterminer précisément le périmètre sur lequel il convient de porter une attention particulière à la biodiversité et à la préservation de l'activité agricole.

Pour concrétiser cette volonté, il est proposé de faire sur la plaine de Sarrola et ses piedmonts une zone agricole protégée (ZAP). Celle-ci permettra de donner une visibilité à long terme aux agriculteurs, tant pour le foncier que pour les sécuriser dans leur activité économique.

Extrait dé"libération commune de Sarrola-Carcopino– prescription pour l'élaboration d'une Zone Agricole Protégée

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SARROLA-CARCOPINO ET L'AGRICULTURE

Commune membre de la communauté d'agglomération du pays ajaccien(CAPA),  aux portes d'Ajaccio, sur la basse vallée de la Gravona, Sarrola-Carcopino s'étend entre les piémonts sud du massif du

Golfe de Sagone Sant'Eliseo, partagée entre des reliefs chaotiques et hostiles, une plaine vallonnée et cultivée et la basse vallée de la Gravona. Tournée au sud vers la ville d'Ajaccio et Mezzavia, la commune est Ajaccio limitrophe avec Afa à l'ouest, , Cuttoli-Corticchiato et Peri au sud, Sarrola- à l'Est, , , Sant'Andrea Golfe d'Ajaccio Carcopino d'Orcino et Valle-di-Mezzana au nord. Le réseau routier facilite les échanges avec le centre moteur et les communes de la vallée 0 5 10 de la Gravona (RN193) et dans une moindre kilomètres Carte IGN BD Carto - DDE 2A - Harmonie conseil mesure avec la Cinarca et le golfe de Sagone.

Sarrola-Carcopino se situe au cœur du bassin de vie ajaccien sous l'influence directe du pôle d'emplois et de services d'Ajaccio-Mezzavia-Baleone. La commune est également au centre du système d'échanges grâce à l'aéroport Napoléon Bonaparte (Ajaccio) et le port de commerce d'Ajaccio.

Evolution de la SAU La SAU s'est développée notamment sur la commune de Sarrola- dernière décennie ou elle à cru de 69% Carcopino compte tenu de la professionnalisation et de la spécialisation de l'agriculture vers des niches à forte valeur ajoutée (AOC, 2000 maraîchage, cultures fourragères, élevage 1500 extensif, transformation fermière, oléiculture, ….) 1000 500 Pastoralisme extensif, sylvopastoralisme, maraîchage, plantes aromatiques sont les 0 branches agricoles qui prédominent sur le 1979 1988 2000 2010 territoire de Sarrola-Carcopino.

Evolution de la structure par âge des chefs d'exploitation commune de Sarrola-Carcopino

30

25 Un rajeunissement sans précédent de la population 20 Moins de 40 ans agricole, notamment avec une 15 40 - 55 ans croissance conséquente des moins de 40 ans et la plus de 55 ans 10 disparition des plus de 55 ans. Majoritaires en 1979, ils 5 constituent moins de 8% en 0 2010 de la population agricole 1979 1988 2000 2010 de Sarrola-Carcopino.

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Typologie des exploitations agricoles (source CDA2A 2010)

L’élevage ovin laitier est prédominant sur la commune. Il est pratiqué par 15 exploitations, soit 45% des exploitations totales, et comptabilise 2470 brebis. Ce type d’élevage, herbager, s’est implanté sur les terres fertiles de la plaine et du piémont.

La moitié des exploitants continuent à transhumer pendant la période estivale, jusqu’au col de Vizzavona, ou pour d’autres, sur des propriétés familiales localisées sur le versant opposé, en position ubac (, ).

La moitié des éleveurs transforment eux-mêmes le lait trait et produisent du fromage fermier et du Brocciu fermier A.O.C. (Appellation d’Origine Contrôlée). L’un des élevages est certifié « Agriculture Biologique ». L’autre moitié des éleveurs de brebis livre le lait à la laiterie industrielle « A Pegurella ».

Les élevages ovins viande, issus d’une reconversion d’élevages ovins laitiers, disposent d’une plus grande maîtrise foncière. Cet héritage foncier familial détermine leur localisation actuelle (plaine ou replat des coteaux). Les troupeaux représentent en moyenne environ 80-90 têtes et sont également basés sur le pâturage. L’affranchissement de la traite biquotidienne permet le développement d’une autre activité en complément arboriculture, oléiculture, atelier bovin viande, ou accueil à la ferme.

L’élevage bovin utilise des races à viande, telle que l’Aubrac, dont l’alimentation est principalement basée sur le pâturage. Ce type d’élevage se retrouve donc sur les terres fertiles de la plaine. Il est souvent associé à un atelier agricole complémentaire : maraîchage, oliviers, élevage porcin, en fonction des terres en propriété et du temps de travail disponible.

Le développement de ces élevages herbagers est doublement conditionné par la possibilité d’intensifier le système fourrager sur des surfaces en maîtrise foncière. L’intensification signifie en général l’irrigation des prairies temporaires existantes et la production de légumineuses (luzerne) ou de plantes fourragères estivales (sorgho) permettant de réduire l’achat extérieur de fourrages et concentrés.

2 élevages caprins laitiers (dont un mixte caprin-ovin)ont été recensés, leur l’alimentation est basée sur le parcours des zones de maquis, et localisés en conséquence sur les pentes commandées par le massif du Sant Eliseo, au-dessus des zones urbanisées. Les éleveurs de chèvres ne sont, en général, propriétaires que de la parcelle support de leur bâtiment d’élevage ou de leur hangar. Mais, en raison de la plus faible pression foncière des zones reculées, ils parviennent à obtenir des baux à ferme sur les zones de parcours avec des propriétaires privés ou encore avec la commune de Sarrola-Carcopino. Le lait est transformé en fromage directement sur l’exploitation.

La commune compte plus de 4 exploitations pratiquant le maraîchage et une installation en cours. Cette production est souvent combinée à l’arboriculture ou à un atelier d’élevage viande. La proximité de la zone de chalandise ajaccienne crée en effet une forte demande. Cette activité se pratique sur des surfaces restreintes, de 1 à 2,5 ha dont l’exploitant a généralement la maîtrise foncière.

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Une autre variante de ces systèmes est l’association plantes aromatiques et médicinales avec l’arboriculture. La distillation de ces espèces permet la production d’huiles essentielles et de produits dérivés (hydrolats, produits cosmétiques, etc.).

L’irrigation de ces productions, assurée par des bassins de rétention ou des prélèvements en rivière, connaît des aléas (sécheresse des cours d’eau, pollution, etc.). La sécurisation de cet intrant permettrait l’augmentation de la production maraîchère et de plantes aromatiques et médicinales, filières à fort potentiel de développement.

Typologie des exploitations agricoles commune de Sarrola-Carcopino

9% Elevage ovin laitier 6% Elevage caprin laitier 3% Elevage ovin et caprin laitier 3% 39% Elevage bovin viande Elevage ovin viande 9% Elevage porcin Maraîchage et arboriculture 3% Oléiculture Plantes aromatiques 9% Apiculture 3% Activité équestre 13% 3%

% /surf. Tot. Catégorie Surface Localisation commune Massif du Sant'Eliseo – Mandriolo Espace de réserve 599,0 ha 22,2 % Haut Aautana Montagne – plaine vallonnée – Pantanu Peuplement forestier 475,0 ha 17,6 % Impiana – Autana Espace cultivable à forte Plaine de Sarrola – Pantanu – Effrico – 639,0 ha 23,7 % potentialité Baleone Espace cultivable de 2,0 ha 0,1 % Impianu potentialité moyenne Espace améliorable à forte Village (chef-lieu) – plaine de Sarrola 345,0 ha 12,8 % potentialité Mezzana Espace améliorable de 153,0 ha 5,7 % Autana – Suaralta – Pantanu potentialité moyenne Oliviers 8,0 ha 0,3 % Pantanu

Châtaigniers 40,0 ha 1,5 % Hauteurs du village – Massif du Sant'Eliseo Piatanicce – Autana – Massifs montagnards Espaces non végétaux 224,0 ha 8,3 % Espaces urbanisés RGP 2012 114,0 ha 41,2 % Ensemble de la commune

Potentialités agro-sylvo pastorales – commune de Sarrola-Carcopino

7 Notice explicative – ZAP de Sarrola-Carcopino

2 apiculteurs sont déclarés sur la commune de Sarrola-Carcopino, soit environ 25ruches, dont la production est certifiée AOC Mele di . Il est probable que d’autres ruchers y soient également placés périodiquement.

1 centre équestre, 1 location de boxes à chevaux, 3 projets d’installations en centres équestres et une partie des pâtures d’un autre centre, basé sur Ajaccio. Ces activités, caractéristiques de l’environnement périurbain nécessitent une maîtrise foncière totale de la surface exploitée, même réduite (propriété ou bail à ferme).

Pour le moment les activités agrotouristiques sont, pour l’heure, quasi inexistantes puisqu’une seule exploitation a développé des gîtes à la ferme. Le PLU pourrait soutenir le développement d'une telle activité à part entière.

Distance aux bâtiments d'élevage et zones de stabulation

La cartographie permet également de localiser les bâtiments agricoles. En effet, en application du règlement sanitaire départemental, les bâtiments d’élevage autres que porcins, doivent être implantés à plus de 50 mètres des immeubles habités ou habituellement occupés par des tiers, des zones de loisirs et de tout établissement recevant du public, à l’exception des installations de camping à la ferme.

La réciproque est également vraie (principe de réciprocité de l’article L.111-3 du code rural). Ainsi, il n’est pas permis d’implanter des constructions à moins de 50 mètres d’un bâtiment d’élevage ou d’une zone de stabulation prolongée des animaux.

En effet, les activités sont intensifiées à l’intérieur et à proximité du bâtiment ou de l’installation agricole: présence fréquente des animaux, traite biquotidienne, entrée et sortie du tracteur, etc. qui engendrent nécessairement des bruits et des odeurs dont pourraient se plaindre les nouveaux habitants. Ce principe permet donc de limiter les conflits de voisinage ultérieurs.

Degré d'intensification des terres et d'utilisation des terres

Si les surfaces recensées par la CDA2A recouvrent environ 1400 ha, toutes n’ont pas le même rôle et la même utilisation au sein des exploitations agricoles.

Les exploitations d’élevage sont à caractère extensif. Les animaux ne sont pas élevés en stabulation, ou en « hors sol », et leur alimentation est basée sur le pâturage. Cette alimentation participe d’ailleurs à maintenir le lien des productions au terroir. Ceci explique également la moitié de la sole agricole soit composée de prairies (prairies naturelles : 36 % et semées : 10%).

Par ailleurs, l’intensification culturale varie d’une parcelle à l’autre. Elle dépend :

- De la maîtrise foncière : les investissements de type semis, irrigation, clôture, s’effectuant préférentiellement sur les terres en propriété ou en bail ;

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- De la surface disponible pour la mise en défens : le semis de certaines parcelles exige leur mise en défens sur certaines périodes et donc la capacité à faire pâturer le troupeau sur d’autres surfaces (pâturage tournant) ;

- De la continuité avec le reste du territoire d’exploitation ;

- De la potentialité des terres.

Les surfaces « intensifiées » doivent faire l’objet d’une attention particulière dans le projet d’aménagement : surfaces plantées, réensemencées, prairies entretenues par gyrobroyage, prairies de fauche et surfaces irriguées.

Irrigation et cours d'eau

L’irrigation est également la condition sine qua non au développement des productions de type plantes aromatiques, cultures fourragères, maraîchage et oléiculture.

Terres desservies par des points d'eau ou cours d'eau

Les surfaces parcourues par des ruisseaux, bénéficiant de résurgences, ou supportant des aménagements tels que des canaux, captages et bassins de rétention sont d’une importance capitale pour les exploitations agricoles en climat méditerranéen. Elles permettent essentiellement :

- L’irrigation de cultures (surface réduite) ; - L’abreuvement des animaux ; - Le maintien de zones « fraîches » à l’enherbement tardif où vient pâturer le troupeau durant les périodes sèches.

Leur présence doit également faire l’objet d’une attention particulière. Le manque d’eau est l’un des principaux blocages au développement de la production alimentaire de la commune. L’irrigation permettrait entre autres :

- Le développement des cultures maraîchères - Le développement de l’arboriculture - Le développement des plantes aromatiques et médicinales - L’accroissement de l’autonomie fourragère et protéique des élevages.

Au sud de la commune, d’importants investissements ont déjà été réalisés par la Collectivité Territoriale et l’Etat pour la mise en place du réseau d’eau brute, géré par l’Office d’Equipement Hydraulique de Corse. C’est un privilège dont peu de communes ont bénéficié.

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Maîtrise foncière des exploitations

De manière générale, il a été constaté une faible maîtrise foncière, particulièrement pour les élevages laitiers, propriétaires pour la plupart de seulement quelques hectares. Le bail « verbal », caractéristique des systèmes d’élevage extensif, a longtemps suffit à l’activité pastorale. Cependant, le développement des prairies semées, les clôtures, les investissements et la concurrence entre éleveurs nécessitent de plus en plus l’établissement de contrats de location écrits.

Or, de nombreux propriétaires ne souhaitent pas signer de baux afin de ne pas officialiser la vocation agricole de leur terrain. Ceci engendre des difficultés à différents niveaux :

- Difficulté de transmission des exploitations - Impossibilité d’installation de jeunes agriculteurs - Blocage des investissements et donc de la production : gyrobroyage, labours, semis, clôtures, irrigation, etc.

L’absence ou l’existence de baux ruraux sur une terre agricole ne reflète pas la vocation agricole d’un sol mais traduit généralement le degré de spéculation du propriétaire.

Productions agricoles sur la commune de Sarrola-Carcopino Une production de terroirs

1800 agneaux 265 cabris 107 veaux 60 porcs

23 tonnes de fromage de brebis AOC dont 52% de qualité fermière. 4,5 tonnes de fromages de chèvre fermiers AOC. 0,5 tonne de miel AOC.

Productions maraîchères – fruits & légumes (NC).

Oléiculture (NC).

Huiles essentielles (NC).

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Enjeux et besoins de l'agriculture sur Sarrola-Carcopino

Projets, Vers une modernisation et une diversification de l'activité agricole et des moyens de production

Gîtes 26%

33% Chambres d'hôtes

Camping à la ferme

Extension de l'activité agricole

0%0% Bâtiments agricoles

Maison d'habitation

Modernisation d l'appareil de 3% production

9% 29%

Les perspectives de développement des exploitations sont très variées mais s'orientent essentiellement vers une extension, de l'activité agricole (acquisition de foncier, contraction de baux supplémentaires, diversification de l'activité – élevages + maraîchage + transformation fermière + cultures fourragères) et une modernisation de l'appareil de production (machines, tracteurs, irrigation, matériels, hangars, serres…). Arrivent en troisième position des activités complémentaires à l'agriculture et notamment l'hébergement touristique avec le développement de gîtes ou de renouer avec une activité alors abandonnée sur une ancienne exploitation.

On observera ici une véritable motivation des agriculteurs pour la pérennisation de leur activité, de leur outil de production et leur l'intérêt à préserver leur ressource foncière pour permettre le renouvellement et la modernisation de leurs exploitations.

Problèmes récurrents rencontrés par les agriculteurs

T ype Proportion Renouvellement de bail 8% Formalités administratives – aides 16% Insuffisance foncière 40% Financement – endettement 4% Conflits d'usage 36% Total 100%

La notion de foncier revient régulièrement (40% de personnes interrogées). En effet, le foncier agricole mis à la disposition des agriculteurs semble trop insuffisant pour pérenniser l'activité, moderniser les appareils de production et envisager une diversification de l'activité.

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Les conflits d'usages constituent un point noir dans l'agriculture sur le territoire de Sarrola-Carcopino. Il réside souvent une incompréhension comportementale entre les usagers de la ruralité et les mentalités péri-urbaines qui souhaitent bénéficier de l'épanouissement à la campagne sans en subir les désagréments. Les chiens constituent la plupart de ces désagréments, notamment lorsqu'ils viennent déranger les veaux, les agneaux ou les brebis et les vaches en vêlage. Aussi en tant que commune de la première couronne d'Ajaccio et accueillant une importante zone d'activités (Baleone) certains agriculteurs se plaignent des lumières violentes qui perturbent l'équilibre biologique des animaux tout au long de l'année.

Le manque de baux est un souci récurrent qui freine ce nouvel élan agricole sur le territoire de Sarrola-Carcopino.

D'autres ont du mal à sortir de leur endettement et pâtissent d'une gestion difficile de leur exploitation et des caprices du marché, notamment en début d'activité. Sont plus concernés les jeunes agriculteurs.

Quelques uns trouvent des difficultés administratives, notamment dans la constitution de dossiers pour l'obtention de subventions ainsi que les longueurs administratives afin d'améliorer leur outil de production.

Evolution de l'urbanisation entre 1978 et 213 commune de Sarrola-Carcopino

300 Une évolution permanente et régulière entre 1978 et 2013 250 avec des disparités suivant les 200 secteurs d'urbanisation.

150 En moyenne on constate une 100 évolution de l'aire bâtie globale d'environ 350% depuis 1978 50 avec un accroissement 0 considérable ces 10 dernières 1978 1998 2013 années (+102ha).

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OPPORTUNITES DE L'AGRICULTURE SUR SARROLA

Le déterminisme géographique (plaine agricole, piedmonts et coteaux), les infrastructures agricoles (irrigation), le climat, l'exposition, la proximité des marchés locaux (Ajaccio, Rive Sud, Prunelli, Haute Gravona, Région Sagonaise), du port et de de l'aéroport pour l'exportation de produits transformés identitaires… sont autant de facteurs susceptibles d'impulser un renouveau dans le redéploiement et la pérennisation de l'agriculture sur Sarrola-Carcopino.

Renforcer le sylvopastoralisme

De nombreuses expériences ont démontré tout l'intérêt du sylvopastoralisme au titre de l'agriculture, de l'environnement, du paysage et de la prévention contre les incendies de forêt. Force est de constater que les opportunités sont multiples dans ce domaine sur Sarrola avec :

• Le renforcement du sylvopastoralisme de bovins en suberaie sur la plaine (chênes lièges). S'il est déjà développé notamment aux alentours de Piatanicce il pourrait être renforcé autour de l'élevage de veaux pour la viande par exemple.

• Le retour de l'élevage porcin coureur sous yeuseraie et châtaigneraie, notamment au nord et au nord-Est de la commune entre le Pantanu et le monte Sant'Eliseo ainsi que les vastes boisements de chênes verts sur les moyens piedmonts entre Saint-Pierre et Carcopino.

• Développer l'élevage caprin extensif sur les piedmonts enmmaquisés sachant que plus de 350ha semblent disponibles sur un croissant s'étalant de Mandriolo à l'Impianu. Rappelons que la chèvre est très emblématique de la Corse dans l'image qu'elle véhicule pour le visiteur. Aussi, les productions issues de la transformation fermière et de l'artisanat sont particulièrement appréciées (fromages…).

Redéploiement de l'élevage extensif ovins/caprins sur les piedmonts

Les moyens piedmonts situés entre Mandriolo – l'Onda – l'Impianu – Carcopino – Ribarotti et le Pantanu constituent un vaste espace propice au redéploiement de l'élevage extensif d'ovins-caprins. Il s'agit de renforcer l'activité pastorale et de restaurer les anciens parcours alors abandonnés à la friche.

13 Notice explicative – ZAP de Sarrola-Carcopino

Profiter des infrastructures d'irrigation en place

Plus de 98% du maillage d'irrigation est utilisé pour les besoins de l'agriculture sur Sarrola-Carcopino. La couverture de l'ensemble de la plaine de Sarrola – Piatanicce – Peri – Afa courant 2013-2014 constitue un atout considérable en terme de développement agricole sur la micro région. Il s'agirait là en outre de rentabiliser l'investissement public (OEHC) par :

• Le renforcement des cultures fourragères. Préférer user d'un outil en place pour mettre en valeur de nouvelles cultures et éviter l'importation en termes de fourrages pour répondre aux besoins en période estivale.

• L'arboriculture fruitière et l'agrumiculture présentent les mêmes opportunités que le maraîchage et bénéficient des marchés touristiques de la Rive Sud et de la zone de chalandises ajaccienne en terme de produits frais et de points de commercialisation.

• Renouveau dans le maraîchage : si le maraîchage nécessite une importante main d'œuvre qui se répercute dans les coûts de production il reste une branche à forte valeur ajouté. Aussi, le marché local pérenne existe compte tenu de la population et du marché local que constitue la région ajaccienne. De plus la politique de la grande distribution aujourd'hui serait plus de réduire les coûts de transports et de préférer les productions locales dans un souci de développement durable. Enfin, la clientèle tant résidente que saisonnière préfère de loin les productions régionales que les produits d'importation.

14 Notice explicative – ZAP de Sarrola-Carcopino

Pérennisation et extension de la viticulture

L'épopée de la viticulture sur la Corse semble connaître un bel avenir. La réputation de l'AOC Ajaccio n'est pas à démonter. Cependant elle pourrait être renforcée par l'extension des vignobles et de leur emprise, notamment sur les piedmonts nord-ouest, exposés sud, sur les coteaux de la rive droite de la Gravona entre le Pantanu, Saint-Pierre de Cardo et Ribarotti.

Diversifier et renforcer l'élevage

L'objectif est de renforcer la diversité des modes et des structures d'élevage. Le territoire de Sarrola-Carcopino ainsi que la proximité des villes, bourgs et bassins de populations du Grand Ajaccio constituent un marché local assuré en terme de consommation qui absorberait apparemment l'ensemble des productions. Aussi, la proximité de la Rive Sud constitue un marché complémentaire potentiel non négligeable. Avec :

• Le retour de l'élevage porcin (Cf. supra).

• L'installation de l'élevage avicole semi industriel pour la production d'œufs et de poulets.

• L'installation de structures spécialisées dans l'élevage et la transformation de gibiers (perdrix, faisans, autruches, cerfs, biches, gazelles….) pour la chasse mais aussi et surtout pour la commercialisation et la consommation alimentaire. Ce type d'élevage connaît un marché à flux tendus avec une clientèle assurée. Des produits voués à la consommation locale comme à l'exportation. Le climat ainsi que les espaces disponibles constituent une opportunité réelle avec des débouché certains. Reste à organiser la filière.

Poursuivre et renforcer les productions labellisées

La clientèle du XXI e siècle est très fervente des produits labellisés AOC, AOP, IGP, AB, produits fermiers… Ils constituent une certaine garantie dans la qualité des productions, les modes de faire valoir, le cahier des charges dans la transformation et une certaine authenticité du produit qui est rapprochée au terroir qui l'a vu

évoluer.

15 Notice explicative – ZAP de Sarrola-Carcopino

Mettre en place l'agritourisme et renforcer les loisirs équestres sur Sarrola

Depuis les années 1960 nous sommes entrés dans la société des loisirs. La conjoncture économique actuelle, les 35 heures, les RTT, les terroirs, le développement durable sont autant de facteurs et de tendances qui poussent dans le sens de l'agritourisme par une recherche de l'authenticité, du contact avec les hommes et l'environnement. Il s'agit de renouer avec les traditions, de donner du temps au temps, de renouer avec le contact de la terre et des hommes.

Dès lors, deux formes de tourisme sont apparues : le tourisme saisonnier et le tourisme doux. Si le premier est la forme la plus connue, le second tend à se développer de plus en plus le temps de quelques heures, d'une journée, d'un week- end, un tourisme de proximité qui s'adresse en particulier aux populations locales, aux scolaires…

• Le tourisme doux peut développer plusieurs branches telles que la gastronomie avec les fermes auberges par exemple, les animations et l'organisation de journées événementielles, la découverte avec la ferme école, les goûters à la ferme…. Organisés principalement pour les enfants et les jeunes scolaires. L'objectif est la sensibilisation aux produits du terroir, aux productions locales, à l'élevage fermier… ainsi qu'aux produits issus de la transformation fermière au travers de la dégustation, de la restauration gastronomique….

• Le tourisme équestre qui est une branche à part entière et regroupe tout un ensemble de prestations, de l'élevage équin au dressage, à l'initiation, en passant par la randonnée équestre, par la découverte au rythme du cheval des paysages insulaires, par la mise en place d'un centre équestre et de produit d'accompagnement thématiques (sorties, soirées, hébergements…).

• L'hébergement touristique proprement dit se décompose en plusieurs branches : chambres d'hôtes, gîtes, camping à la ferme. Activités complémentaires à l'agriculture qui peut augmenter les revenus jusqu'à plus de 30%.

Mettre en place des outils de commercialisation des productions agricoles

L'objectif est de faire connaître les productions fermières au grand public et de mettre à disposition des agriculteurs des points de vente pour commercialiser leurs productions locales. Il s'agit de permettre un regroupement des petits producteurs autour d'une unité commerciale, d'une maison de l'agriculture, d'un marché des producteurs locaux, de journées événementielles (foires, réception, animation….) ou encore d'encourager la mise en place d'unités et de regroupement pour favoriser et diffuser la vente part correspondance notamment par le biais d'Internet.

16 Notice explicative – ZAP de Sarrola-Carcopino

Soutenir l'arboriculture méditerranéenne

Retrouver les pratiques de coltura promiscua avec notamment l'arboriculture méditerranéenne – figue, amande, grenade, olive, kaki, agrumes… qui pourraient bénéficier de systèmes d'irrigation déjà en place (Cf. supra). Ces pratiques pourraient être complémentaires avec l'activité maraîchère sur de petites surfaces parfois moins de 2000m² suffisent.

Poursuivre et développer l'aventure de l'apiculture

Le miel corse dispose déjà d'une forte réputation quant à sa qualité, sa diversité, sa spécificité. Il jouit d'un label AOC unique en France. La diversité de la couverture végétale, de l'étagement de la végétation et les variations saisonnières procurent un territoire de prédilection quant au redéploiement de l'apiculture sur la commune.

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ZONE AGRICOLE PROTEGEE DE SARROLA MODALITES ET JUSTIFICATION DES CHOIX

Modalités de définition des contours de la Zone Agricole Protégée

Plusieurs éléments vont permettre de définir les contours de la Zone Agricole Protégée de la plaine de Sarrola-Carcopino. Le croisement de ces critères objectifs d'analyse donnera un périmètre pertinent et acceptable suivant la variété des enjeux présents sur le territoire tant pour le monde agricole, que l'environnement ou le développement local.

1. Le déterminisme géographique

Le déterminisme géographique constitue l'élément majeur dans les opportunités agricoles d'un territoire avec notamment :

• L'exposition : l'ensoleillement, l'hygrométrie, le climat sont des facteurs important quant au développement de l'agriculture sur un territoire. Pluies régulières, douceur, ensoleillement sont plutôt favorables que sécheresse, vent ou gel. Certaines cultures sont plus favorables à une bonne exposition ensoleillée sur des coteaux (vignes, arboriculture méditerranéenne…) alors que d'autres nécessitent une certaine ventilation avec une régularité des pluies (céréales). D'autres préféreront un climat plus doux (oléiculture), élevage extensif…

• Le relief constitue également un élément important dans la dispersion de l'agriculture sur un territoire. En effet, on l'a dit les vignes sont plutôt implantées sur des coteaux ventilés et peu arrosés, alors que les suberaies préfèreront des terrains arénnisés, moutonnés et humides. Les plaines sont plus propices par exemple à la céréaliculture, aux cultures fourragères et au pastoralisme extensif de bovins (mécanisation) alors que le maraîchage et les cultures fruitières ne nécessitent pas de grandes surfaces mais des sols plutôt riches en oligoéléments…

18 Notice explicative – ZAP de Sarrola-Carcopino

• La couverture et la variété des essences végétales amène à une diversité dans les cultures et l'élevage. Chênes et châtaigniers sont plutôt favorables à l'élevage porcin (glands, châtaignes), les suberaies pour leur exploitation à part entière mais également le pour le sylvopastoralisme de bovins par exemple, la vaste plaine vallonnée au fourrage, à la céréaliculture et au pastoralisme extensif, garrigues et cistaies à l'élevage caprin…

2. Les potentialités agro-sylvo-pastorales

Si la connaissance des potentialités agrosylvopastorales ne constitue pas une réponse à tout, notamment celle établie entre 1978 et 1982, elle reste toutefois un bon paramètre de référence en terme d'aptitude des sols à l'agriculture. En effet, il est clair que les sols évoluent au cours du temps. Certes, les sols faisant l'objet d'une exploitation agricole tendent à maintenir voir améliorer leurs caractéristiques de base. Alors que les autres terrains présentant des potentialités mais ne faisant pas l'objet d'une exploitation constatée peuvent effectivement évoluer au cours des années. Si bien que par exemple les sols ayant subi la récurrence des incendies et/ou le lessivage répété auront tendance à connaître une régression dans leur qualité humifère et minérale. Ailleurs de nombreuses surfaces auront été consommées par la progression de l'aire bâtie si bien que leur exploitation agricole sera définitivement irrévocable. Alors qu'à contrario, certains espaces auront connus sur une période T une évolution régressive quant à leurs caractéristiques agraires. Par exemple certains secteurs peuvent faire l'objet d'une reconquête par la végétation qui produira au cours des années de nouveaux horizons humifères, des litières épaisses et la constitution de sols bruns propices au développement à terme de l'agriculture.

3. Les aires labellisées

Les aires labellisées sont nombreuses et tendent bien souvent à se superposer sur le territoire de Sarrola-Carcopino (AOC, AOP, IGP, AB… productions fermières…). Elles constituent une carte d'identité à part entière tant pour les producteurs que pour les consommateurs. Elles permettent aussi et surtout de définir un périmètre pertinent quant aux opportunités de développer telle ou telle branche agricole sur un territoire donné. Toutefois ces périmètres sont parfois à tempérer dans leur délimitation. En effet, certaines sont particulièrement imprécises et incluent bien souvent les aires bâties, les infrastructures diverses… D'autres ne tiennent pas véritablement compte des spécificités et des caractéristiques du territoire et ne sont pas systématiquement appropriées à telle ou telle définition de ladite aire en question. Un recadrage est ainsi parfois nécessaire mais en tout état de cause ces aires constituent des indices importants quant à la définition d'un périmètre pertinent pour la mise en place d'une Zone Agricole Protégée.

4. Les infrastructures agricoles

Les infrastructures agricoles en place justifient d'une activité effective et des opportunités que la collectivité aurait pu mettre en place afin de promouvoir et développer l'agriculture sur des territoires propices à son émancipation de façon pérenne.

• L'eau brute agricole : L'OEHC (Office Hydraulique de la Corse) a développé tout un maillage d'eau agricole sur la plaine de Sarrola et la basse vallée de la Gravona qui permettrait le développement des cultures fourragères, de la céréaliculture, du pastoralisme, des plantes

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aromatiques, de l'arboriculture et du maraîchage. Aussi la plaine de Sarrola, la basse vallée de la Gravona, comme les piedmonts montagnards regorgent d'eau entre nappe phréatique de Piatanicce et résurgences sur les versants. Un atout sensible au service du développement de l'agriculture et de l'irrigation par la mise en place de tout un système d'arrosage et de forages propice à l'automatisation et à une meilleure rentabilité des productions locales. Un moyen aussi de palier aux caprices climatiques et de pérenniser l'activité agricole sur un territoire.

• La mécanisation des terres est un facteur important. En effet les reliefs doux (plaine) et moutonnés (bas piedmonts) sont particulièrement propices au développement d'une agriculture mécanisable ce qui signifie moderne et rentable en terme de production et de rendement. Préserver ces terrains pour l'agriculture c'est garantir un renouvellement de la profession, le développement, la progression et la modernisation de l'activité et l'adaptation de l'agriculture aux fluctuations du marché.

• Le maillage viaire et les accès aux terres et aux exploitations agricoles sont également des éléments significatifs quant au développement de l'agriculture sur un territoire. Un bon maillage garantira de bons échanges, une accessibilité aux transports, aux aires de chalandises et un meilleur rendement des outils de production et de transformation par un gain de temps.

• La présence de coopératives, de distilleries, mielleries, bergeries, porcheries, d'entrepôts, d'unités de transformation fermière et autres bâtiments agricoles, de locaux pour la commercialisation de produits issus de l'agriculture sont autant d'éléments qui justifient la proximité d'une activité agricole et la nécessité de préserver les secteurs et terrains limitrophes pour la pérennisation et le développement de l'activité.

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5. Les spécificités du monde agricole sur Sarrola-Carcopino

• La dispersion des exploitations agricoles recensées par le RGP 2012 montre une concentration des activités essentiellement sur la plaine de Sarrola, la vallée de la Gravona, les piedmonts montagnard et les estives. Seuls les secteurs commandés par la Punta Finosa, le Pantanu, l'axe Mezzana-Effrico et Pernicaggio-Baleone ne semblent pas faire l'objet de déclarations de surfaces.

Ces données sont indispensables car elles constituent un inventaire a minima des exploitations effectives en 2012. Elles ne sauraient en aucun cas connaître à ce jour un déclassement en terrain constructible ou naturel. Le périmètre de la Zone Agricole Protégée devrait les intégrer ou à défaut le PLU devra les classer en espace agricole.

• La lecture de la photographie aérienne BD ORTHO d'IGN de 2012 complète également l'analyse sur la qualité visuelle des terrains agricoles exploités : espaces ouverts et graminées (parcours, fourrages, maraîchages et terres cultivées, oliviers, suberaies, vignes, céréales, châtaigneraies) et permettent un recadrage avec les données Sodeteg de 1978-1982 qui commencent à dater. La photographie aérienne est l'image de l'agriculture sur le territoire de Sarola-Carcopino en 2012 et reste objectivement et visuellement incontestable.

• Les besoins des agriculteurs constituent également une référence qui appuie tout l'intérêt d'un zonage agricole à préserver. En effet après avoir rencontré en mairie pendant deux jours (les 30 et 31 mai 2013) les agriculteurs de la micro région (Cf. supra) trois enjeux semblent récurrents quant aux problèmes rencontrés par le monde agricole sarrolais :

- Le renouvellement de la population agricole et des exploitations sur Sarrola-Carcopino. La pression foncière est telle qu'il est fort difficile pour un exploitant non propriétaire de foncier de trouver des terres afin de faire parcourir ses troupeaux ou d'exploiter ses cultures.

- La contractualisation de baux indispensables aux agriculteurs exploitants pour moderniser et étendre leur activité, pour bénéficier d'aides et de subventions, pour recourir à des investissements en matériels ou en moyens d'exploitation…. Nombre d'agriculteurs- éleveurs pâtissent des méfaits de baux oraux ou de l'absence de baux et se retrouvent malheureusement parfois sans moyen d'exploitation.

- Disposer ou accéder à un foncier agricole pérenne et disponible afin d'investir dans la profession en matériel, en hommes, de diversifier l'activité, de renouveler et d'étendre l'exploitation, de rentabiliser et de moderniser l'exploitation, d'accéder aux marchés locaux, régionaux, nationaux voir internationaux.

Pour cela la solution serait de protéger les terres agricoles ou à potentialité agricoles autant que se peu par une zone protégée dont les conséquences et la portée seront plus importantes que la finalité d'un zonage de PLU qui peut se réviser plus facilement. Il s'agit de pérenniser la classification des terres agricoles qui permettrait non seulement de sauvegarder un foncier disponible, conformément aux principes du Grenelle II de l'environnement et à la loi de modernisation de l'agriculture, recadrerait la spéculation foncière, donnerait une opportunité de renouveler l'activité et les exploitations agricoles et donnerait les moyens aux jeunes agriculteurs d'accéder à des terres nouvelles pour y développer leur exploitation et leur projet agricole.

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6. La dispersion du bâti et la progression de l'aire urbanisée

• La progression de l'aire bâtie et sa dispersion a connue depuis une trentaine d'années et notamment ces 15 dernières années une évolution sans précédent avec une consommation de plus de 100ha en moins de 15 ans. Mitage, urbanisme spontané, opportunités foncières, accession au logement ou à la propriété à tout prix, sont autant de fléaux qui n'ont cessé de consommer les terres agricoles et/ou naturelles du territoire de Sarrola-Carcopino. La constitution d'une ZAP capable de repérer les secteurs fortement impactés serait un outil qui permettrait de préserver ces terres fragiles et contiendrait la gangrène des terres agricoles.

• Les conflits d'usage ont été particulièrement récurrents ces dernières années et traduisent l'effritement de la ruralité face aux phénomènes de péri urbanisation, notamment sur la partie sud de la commune (Suaralta- Effrico, Saint-Pierre de Cardo, Mandriolo). Il s'agit là de reconnaître l'activité agricole à part entière et de lui permettre de cohabiter avec les espaces naturels et les zones de contact avec les espaces urbanisés sans pour autant engendrer des conflits entre usagers et exploitants.

• Un recadrage dans l'occupation des sols. Faire en sorte que les terres présentant de fortes potentialités agricoles comme les terres exploitées ou supportant des indices d'agriculture (vergers, jardins…) soient préservées définitivement. Les terres marneuses, limoneuses, les espaces mécanisables, moutonnés, les boisements exploitables (suberaie, yeuseraies, châtaigneraies…) soient préservés en faveur de l'activité agricole et au détriment de l'urbanisation systématique.

7. L'importance de la qualité des productions et des terroirs agricoles

Un lien fort avec les terroirs. Les vastes espaces et entités agricoles doivent être préservées afin de garantir les terroirs d'exception et la qualité des productions agricoles et fermières. Pour ce faire les exploitants ont besoin de foncier mécanisable, notamment pour les cultures fourragères et le maraîchage.

8. Les opportunités agricoles sur le territoire de Sarrola-Carcopino

Nombreux facteurs, on l'a vu précédemment, permettent de penser que le territoire de Sarrola-Caropino ouvre de nombreuses opportunités en terme d'exploitation agricole dans diverses branches :

• Elevage : porcin, caprin, avicole, équin, apiculture.

• Cultures : fourrage, maraîchage, plantes aromatiques.

• Arboriculture : oléiculture, cultures sèches méditerranéennes (amandes, agrumes, grenadiers, olives…).

• Sylviculture et sylvopastoralisme : exploitation de la suberaie et de la yeuseraie, élevage extensif bovin…

Plus des deux tiers du territoire de Sarrola-Carcopino pourrait ainsi être exploité au titre de l'agriculture sans pour autant déstabiliser le climat naturel, bien au contraire. Aussi, au-delà de la ZAP et des terres classées comme agricoles, le PLU et son règlement pourraient insister sur la préservation des jardins, des fruitiers, encourager la polyculture ou le maraîchage au cœur même des espaces urbanisés, sachant que pour ce type d'exploitations parfois même 2000m² suffisent.

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Justification des choix

Les éléments qui peuvent justifier la mise en place d'une ZAP sur la commune de Sarrola-Carcopino sont multiples et peuvent être regroupés en 4 thématiques :

1. Environnement

Aujourd'hui, l'environnement occupe une place importante dans notre société moderne. Prendre conscience de tout l'intérêt dont il relève c'est assurer l'avenir de nos enfants et petits enfants. C'est préparer le monde de demain dans un esprit de développement durable. L'environnement est la base de la sauvegarde et de la prévention de ce que nous avons reçu en héritage, que nous devons gérer au mieux pour le transmettre aux générations futures.

Maintien et préservation de la biodiversité. Préserver et renforcer la diversité des biotopes et habitats. Se donner les moyens de gérer l'espace, de lutter contre la fermeture du milieu (matorral de reconquête) et l'homogénéisation des espaces. Un espace entretenu par une activité agricole (pastoralisme, cultures, arboriculture, viticulture) est un espace qui vit et évolue vers la diversité : des bocages, des haies vives, des espaces arborés, des zones humides, d'autres sèches et ouvertes, des animaux en pâtures… constituent tout un climat qui favorise le développement de la biodiversité.

Prévention contre les incendies de forêt. Le maintien et l'ouverture de nouveaux espaces à l'agriculture et au pastoralisme extensif permet de nettoyer les sols et constitue un coupe-feu géré en permanence contre la progression des incendies. Ce qui implique indirectement, la protection des espaces urbanisés et réduit considérablement le risque incendie en proche périphérie.

La gestion au paysage. Rendre au territoire toute la valeur qui le caractérise. Ce sont les bocages, les massifs moutonnés, les troupeaux en pâture, les coteaux plantés de vignes, le sylvopastoralisme sous chênaie, ce sont les vastes parcours extensifs, ce sont les jardins en terrasses, ce sont les oliviers et leurs longs filets pour récolter les fruits du soleil… Renouer avec les ambiances et les traditions rurales. Vers une agriculture fermière moderne et identitaire. Enfin, la ZAP constitue une interface gérée entre les espaces

urbanisés et les espaces naturels sensibles.

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2. Economie

La base même de l'économie sur Sarrola-Carcopino a toujours été l'agriculture, le pastoralisme extensif et la polyculture familiale. L'objectif est d'assurer le renouvellement et la pérennisation de l'activité. Rechercher un certain équilibre dans le développement en favorisant tant l'habitat, les services, le commerce, l'artisanat, les transports que l'agriculture. Il s'agit de tenir compte des principes mêmes de la loi SRU (solidarité et renouvellement urbain). Développer un territoire de façon équilibrée et maîtrisée. Ce développement doit se faire en concertation et garantir une certaine stabilité dans sa finalité. Aussi, la ZAP constitue un outil de promotion d'un territoire, un label à part entière au service de l'agriculture locale et du monde agricole.

3. Social

La ZAP constitue une sécurité de facto pour le monde agricole. En effet, elle garantit la destination et la pérennité des sols agricoles. Ce qui assure sans équivoque le renouvellement de l'activité et par extension le renouvellement de la population agricole. Elle garantit également le maintien des terres agricoles, encourage l'investissement, la modernisation de l'appareil productif, la contractualisation de baux écrits et en finalité le recrutement par l'extension, la diversification et la création de nouvelles branches agricoles pourvoyeuses d'emplois (maraîchage, arboriculture, viticulture, transformation agro alimentaire, transformation fermière, transformation labellisée, activités complémentaires, loisirs et découverte…).

La ZAP constitue également un outil d'accès à l'agriculture pour les jeunes et surtout les vocations qui alors ne disposent pas de terres pour exercer leur activité. C'est en somme une garantie dans l'investissement humain, économique, foncier et financier.

4. urbanisme

La mise en place d'une ZAP encourage plus vers la réflexion d'un urbanisme équilibré. D'un urbanisme spontané, vers un urbanisme de projets. Il s'agit là de bien penser le développement quant à l'occupation et à la destination des sols. Recadrer tous les débordements fonciers et de gaspillage foncier. Favoriser les projets à caractère général, les projets d'intérêt socio-économique plutôt que les projets individuels qui ne doivent pas pour autant être écartés, mais recadrés, repensés, aménagés et adaptés aux contours d'enjeux forts dans un souci de développement durable. Un développement équilibré qui respecte les différents enjeux de territoire par la maîtrise de l'étalement urbain. Caller le développement local et l'urbanisation du territoire dans les rails de la modernisation de l'appareil agricole et les prescriptions du Grenelle II de l'environnement.

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IMPACTS DE LA ZONE AGRICOLE PROTEGEE

Les impacts sont multiples et tendent à reprendre les objectifs attendus par la collectivité, par l'appareil agricole, par l'administration et par les environnementalistes. La ZAP : un outil au service du développement durable.

La Zone Agricole Protégée : le socle d'une agriculture moderne et pérenne

• Soutient le développement et la structuration agricole

Investissements matériels et humains, renouvellement de l'activité, développement de vocations, développement de nouvelles filières, regroupements (GAEC…), accroissement des rendements et des productions. Organisation et structuration de la commercialisation autour de terroirs et de produits identitaires à forte valeur ajoutée. Construction d'une image positive vecteur de développement autour de la qualité et des savoirs faire au cœur d'un territoire d'exception.

• Marquage foncier pertinent.

Implantation concrète et reconnue des terres agricoles. Lutte contre le gaspillage foncier, la spéculation foncière et immobilière et l'urbanisme spontané. Garantir aux agriculteurs et aux éleveurs leur outil d'exploitation : la terre agricole. Leur permettre d'exercer leur activité à part entière sans pression foncière, sans changement de destination des sols. Accès au foncier agricole par la contractualisation de baux. Pérennisation dans les modes d'occupation et d'utilisation des sols. Donner aux agriculteurs locaux les moyens d'exercer leur profession par la mise à disposition de vastes étendues agricoles inaliénables en terme d'exploitation et capables de contenir toute une diversité d'activités agraires et autres branches dérivées autour de la transformation, de la commercialisation et de la sensibilisation des productions.

Environnement : Grenelle II & développement durable

Application de fait des principes édictés par le développement durable et le Grenelle de l'Environnement par une gestion raisonnée et raisonnable de l'espace.

• Préservation et diversité des habitats et des biotopes. Entretien de l'espace par le redéploiement de l'activité agricole sur l'essentiel du territoire. Ouverture du milieu.

• Maîtrise de l'urbanisation et lutte contre l'étalement urbain. Définition des cadres par défaut des aires urbanisées en les ceinturant par le périmètre de ZAP. Il est entendu que les secteurs supportant des pressions spéculatives et des conflits d'usages ont été analysés en priorité dans la définition d'un périmètre pertinent de ZAP.

• Préserver les terroirs de qualité et les grandes entités foncières agricoles. Fondements mêmes de la loi montagne et de la loi Grenelle II.

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Impacts sectoriels et justification des choix

Les contours et le périmètre de la Zone Agricole Protégée de Sarrola-Carcopino se concentrent essentiellement sur la basse vallée de la Gravona, sur les massifs collinaires, sur la plaine de Sarrola et ses piedmonts. C'est sur ces secteurs que les espaces agricoles sont les plus fragiles par rapport à l'étalement urbain et compte tenu des potentialités agro-sylvo-pastorales des sols.

Aussi, il est évident que les secteurs montagnards de l'arrière-pays (Mandriolo nord, Sarrola-Carcopino, Pantanu pâtissent moins de pression compte tenu des caractéristiques géomorphologiques et des mesures de protection de l'environnement qui garantissent une certaine protection vis-à-vis de l'étalement urbain.

Les terres faiblement pentues ont toujours été un enjeu dans le développement entre espaces naturels sensibles, espaces agricoles et espaces urbanisables. Si bien que la définition d'une ZAP permet à la fois de garantir un outil de développement à la portée du monde agricole, un moyen de préservation de la biodiversité et une entité qui justifie ailleurs la structuration d'un territoire en terme de développement socio-économique (habitat, services, équipements, activités).

• Effrico – Ponte Bonellu : Préservation des zones humides de Piatanicce et de la basse vallée de la Gravona. Pastoralisme de bovins et cultures fourragères. Préservation des parcours de bovins et d'ovins, de l'élevage porcin, des cultures fourragères, des prairies et du maraîchage au nord du canal de la Gravona.

• Suaralta – Batroni : ceinture verte et couloir écologique entre ce secteur et Effrico. Parcours d'ovins-caprins, maraîchage, cultures fourragères, prairies.

• Cagna Morta : ceinture verte. Parcours d'ovins-caprins, maraîchage, centres équestres et élevage équin.

• Valle Famita, Linare, Autana : parcours bovins, ovins et caprins. Maraîchage, cultures fruitières. Ceinture verte en périphérie immédiate des groupements de constructions.

• Le village de Mandriolo. Extension callée au sud par la ZAP qui préserve les parcours d'ovins, les cultures fourragères, les cultures de plantes aromatiques et les quelques petits vergers d'agrumes.

• Le village de L'Onda et le groupement de constructions de l'Impianu. La progression vers le sud est stoppée par la ZAP. Préservation des parcours d'ovins-caprins, projet de centre équestre en interface.

• Ribarotti : ceinture verte pour cadrer de façon définitive l'extension de ce secteur d'urbanisation en préservant les espaces de maraîchage (nord- ouest et sud) ainsi que les parcours d'ovins. Projet de centre équestre et de camping à la ferme sur la partie sud.

• Saint-Pierre de Cardo, Pantanu, Caparone et Facciata Rossa : ceinture verte agricole qui protège les vallons les bocage, les cultures fourragères, les parcours d'ovins, les élevage équestres, les jardins et le cultures de fruitiers. L'extension de ces nappes urbanisées et dès lors maîtrisée et contenue.

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• Le nord du village de Sarrola-Carcopino (chef-lieu) ne fait pas l'objet d'unE couverture compte tenu du déterminisme géographique (pentes) qui préservent les terrains potentiellement agricoles et les parcours de l'extension de la nappe urbanisée. Il en est de même sur les terrains sis au nord du Mandriolo.

Données de cadrage

• Surface de la commune de Sarrola-Carcopino : 2701ha.

• Périmètre Zone Agricole protégée : 1258ha, soit 47% de la surface totale de la commune de Sarrola-Carcopino (+ 232ha après les séances de travail).

• Terres agricoles hors ZAP (PLU en cours d'élaboration) : 726ha.

• Total des surface agricoles (PLU en cours) : 1984ha. soit 73% de la surface totale de la commune de Sarrola-Carcopino.

• Total des zones urbanisées, à urbanisées et des espaces naturels techniques (Sablière, TGV, parcs paysagers…) : 426ha. soit 16% de la surface totale de Sarrola-Carcopino.

• Total des espaces naturels (PLU en cours d'élaboration) : 291ha. soit 11% de la surface totale de Sarrola-Carcopino.

Occupation des sols projet de PLU commune de Sarrola-Carcopino

11%

ZAP 16% Terres agricoles hors ZAP 46% Espaces urbanisés et urbanisables Espaces naturels

27%

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CONCLUSION

En définitive, la Zone Agricole Protégée constitue un cadre juridique capable de protéger des terroirs agricoles et un environnement sensible fragilisés par l'étalement urbain et le grignotage foncier. C'est un outil capable de contenir la pression foncière, de garantir le renouvellement de l'activité agricole et de donner les moyens aux jeunes vocations d'accéder à la profession.

Si bien que, en outre, la Zone Agricole Protégée peut permettre à la collectivité d'acquérir du foncier agricole et de le mettre à disposition de jeunes moyennant la contractualisation de baux.

Cet outil est un moyen de lutter contre les conflits d'usages où les urbains s'installent de plus en plus en zones rurales et tendent à imposer leurs modes de vie et leurs habitudes au détriment des agriculteurs-éleveurs qui exploitent les terres limitrophes. Les agriculteurs deviennent au cours du temps minoritaires, les lotissements se développent comme des champignons et les mentalités évoluent.

La Zone Agricole Protégée est un moyen d'imposer au PLU en cours d'élaboration les contours d'un cadre agricole et environnemental qui devra être respecté et donnera corps au document d'urbanisme tout en permettant le développement des espaces urbanisés et le renouvellement urbain dans un cadre bien défini.

La Zone Agricole Protégée constitue également un outil de lutte contre la progression de la friche, de prévention contre les incendies et de préservation de la multiplicité des biotopes et des habitats pour la reproduction et le gagnage des espèces sauvages.

Au premier abord il sera difficile de convaincre certains propriétaires ou certains agriculteurs proches de la retraite qui verront une atteinte à la négociation de leur capital lors de la cessation de leur activité. Mais la Zone Agricole Protégée, sur le moyen terme, reste un document tout à fait adapté aux prescriptions du Grenelle de l'Environnement qui s'impose dès lors aux collectivités qui souhaitent réaliser un document d'urbanisme.

Tout l'enjeu du projet d'aménagement de la commune de Sarrola-Carcopino consiste à orienter désormais clairement le développement de l'urbanisation sur les surfaces non productives de son territoire afin de préserver les sols fertiles pour les activités agricoles dont ils sont les supports vitaux.

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Annexes

Carte de la typologie des espaces agricoles (CDA2A) Carte de l'utilisation des espaces agricoles et pastorales (CDA2A) Carte du zonage agro-sylvo-pastoral (Sodeteg 1978-1982) Carte de la répartition des terres agricoles, élevage et faune avicoles (Harmonie) Carte de l'évolution de l'urbanisation (Harmonie)

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31 Notice explicative – ZAP de Sarrola-Carcopino

32 Notice explicative – ZAP de Sarrola-Carcopino

33 Notice explicative – ZAP de Sarrola-Carcopino

34 Notice explicative – ZAP de Sarrola-Carcopino

35 Notice explicative – ZAP de Sarrola-Carcopino

Sommaire

Pourquoi une ZAP ?

Pourquoi une ZAP ...... 3

Sarrola-Carcopino et l'agriculture

Site et situation ...... 5 Evolution de la SAU ...... 5 Evolution de la structure par âge des chefs d'exploitation ...... 5 Typologie des exploitations agricoles ...... 6 Distance aux bâtiments d'élevage et zones de stabulation ...... 8 Degré d'intensification des terres et d'utilisation des terres...... 8 Irrigation et cours d'eau ...... 9 Maîtrise foncière des exploitations ...... 10 Productions agricoles sur Sarrola-Carcopino, une production de terroirs ...... 10 Enjeux et besoins de l'agriculture sur Sarrola-Carcopino...... 11

Opportunités de l'agriculture sur Sarriola-Carcopino

Renforcer le sylvopastoralisme...... 13 Redéploiement de l'élevage extensif ovins/caprins sur les piedmonts ...... 13 Profiter des infrastructures d'irrigation en place...... 14 Pérennisation et extension de la viticulture...... 15 Diversifier et renforcer l'élevage ...... 15 Poursuivre et renforcer les productions labellisées...... 15 Mettre en place l'agritourisme et renforcer les loisirs équestres sur Sarrola-Carcopino ...16 Mettre en place des outils de commercialisation des productions agricoles...... 16 Soutenir l'arboriculture méditerranéenne...... 17 Poursuivre et développer l'aventure de l'apiculture...... 17

Zone agricole protégée de Sarrola-Carcopino Modalités et justifications des choix

Modalités de définition des contours de la zone agricole protégée ...... 18 Justification des choix ...... 23

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Impacts de la zone agricole protégée

La ZAP : le socle d'une agriculture moderne et pérenne ...... 25 Environnement : Grenelle II & développement durable ...... 25 Impacts sectoriels et justification des choix ...... 26 Données de cadrage ...... 27

Conclusion

Conclusion ...... 29

ANNEXES

Annexes ...... 30

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