PREFECTURE DE LA REGION

NATURA 2000 DOCUMENT D'OBJECTIFS

Site FR 830 1033

Plaine des Varennes

DOCUMENT DE SYNTHESE

Rapport final

Soberco Environnement - Octobre 2002

Document d’objectifs Natura 2000 - Site n°22 - Plaine des Varennes - FR 830 1033

Opérateur : bureau d’études SOBERCO ENVIRONNEMENT

Chargé de mission-coordonnateur : David MULA Assistantes : Aude BRAVARD, Anne LEMAITRE

Document réalisé en collaboration avec le Parc Naturel Régional du Livradois-Forez

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SOMMAIRE

SYNTHESE page 1

PREAMBULE page 8

I - PRESENTATION GENERALE DU SITE page 9 1. Situation géographique 2. Climatologie 3. Géologie et pédologie

II - HABITATS ET ESPECES D'INTERET COMMUNAUTAIRE page 11 ET DEFINITION DES PERIMETRES 1. Les habitats naturels identifiés 2. Les espèces d'intérêt communautaire 3. Concertation et modification des périmètres 4. Localisation des habitats d'espèces

III - OBJECTIFS DE CONSERVATION DES HABITATS ET page 18 PROPOSITIONS DE GESTION 1. Définition des objectifs de gestion des habitats naturels 2. Définition des objectifs de gestion des espèces

IV - ACTIONS DE GESTION page 21 1. Acteurs concernés et rappel des enjeux 2. Actions de gestion des habitats 3. Actions de gestion et de suivi des espèces 4. Modalités de mise en œuvre des actions

V - SYNTHESE DE L’EVALUATION FINANCIERE DES ACTIONS page 35

BIBLIOGRAPHIE page 37

ANNEXES page 40

Fiches habitats et fiches espèces

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SYNTHESE

1 - Introduction

Situé dans le département du Puy-de-dôme, en région Auvergne, le site Natura 2000 de la Plaine des Varennes se situe au droit d'un vaste secteur de zones humides, qui s'inscrit entre les vallées de la Dore et de l'Allier et concerne en partie le territoire du Parc Naturel Régional du Livradois-Forez. Le site se divise en 12 îlots distincts (13 îlots quand l'étude a débuté) qui concernent le territoire de neuf communes : Bort l'Etang, , Glaine-Montaigut, , Neuville, Orléat, et Saint-Jean- d'Heurs. L'enveloppe de référence du site Natura 2000 englobait une superficie totale d'environ 970 hectares. Dans le cadre du présent document, le périmètre de chaque îlot a été redéfini de façon plus précise au cours de nombreuses réunions de concertation avec les agriculteurs et autres acteurs concernés, afin d'exclure les secteurs ne faisant pas partie des milieux de la Directive Habitats (secteurs d'agriculture intensive) et d'inclure des milieux de la Directive situés à la périphérie du périmètre de référence. C'est ainsi que l'Ilot d'Orléat, au lieu dit "la Croix Rouge" (îlot n°8) a été supprimé du périmètre Natura 2000 définit initialement, du fait de l'absence d'habitat et d’espèce d'intérêt communautaire. Le périmètre Natura 2000 final englobe désormais une superficie totale de 844.5 hectares. On précisera toutefois que la totalité de la plaine des Varennes, entre Dore et Allier, constitue un ensemble écologique cohérent où les habitats naturels et les espèces sont très diversifiés.

Les habitats naturels d'intérêt communautaire inscrits à l'annexe I de la Directive Habitats et identifiés au droit du site sont les suivants :

Code Ilots Superficie Habitat naturel de la Directive Natura totale (ha) 1 2 3 4 5 6 7 9 10 11 12 13 2000 Dunes intérieures à pelouses 23 30 19.4 x ouvertes à Corynephorus et Agrostis Eaux oligo-mésotrophes calcaires avec végétation benthique à 31 40 6.05 x xx Characées

Landes sèches (tous les types) 40 30 22.2 x x x x x Prairies maigres de fauche de 65 10 335.65 x x x x x x x x x x x x basse altitude La cartographie des habitats forestiers au droit des Forêts mixtes1 9160 différents îlots sera réalisée ultérieurement dans le cadre de la mise en place du document d’objectifs, au regard des éléments phytosociologiques récemment Forêts alluviales résiduelles à bois 91E0 mis en évidence par le Conservatoire Botanique tendre* National du Massif Central au cours de la finalisation du document d’objectifs.

1 Forêt localement composée de la "Chênaie pédonculée ou chênaie-charmaie subatlantique et médio- européenne". * : Habitat prioritaire. - 1 -

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Par rapport à l'état des connaissances avant la réalisation du document d'objectifs, un habitat a été supprimé : la vieille chênaie acidophile (Molinio-Quercion) et deux habitats supplémentaires ont été identifiés : la Chênaie pédonculée ou chênaie-charmaie subatlantique et médio-européenne et la Forêt alluviale résiduelle à bois tendre. En effet, le Conservatoire Botanique National du Massif Central (CBNMC) a réalisé une expertise phytosociologique à la demande de la DIREN sur les habitats suivants : la chênaie-charmaie : alliance du Fraxino-Quercion (code 9160), la forêt alluviale résiduelle : alliance de l’Alnion incanae (code 91E0), la vieille chênaie acidophile : alliance du Molinio-Quercion (code 9190).

Les résultats du CBNMC ont montré que le Molinio-Quercion n’est pas présent, au profit du Quercion roboris et que les deux autres habitats forestiers sont présents mais de façons très localisées. Ainsi, la structure animatrice qui assurera la mise en place du plan de gestion établira, en collaboration avec le CBNMC une cartographie de ces habitats forestiers d’intérêt communautaire. On précisera toutefois que les îlots principalement forestiers qui ne seraient pas concernés par un habitat d’intérêt communautaire ont été retenus dans le périmètre Natura 2000 car ils constituent des habitats d’espèces (exemple du bois d’Heurs). Les espèces d’intérêt communautaire inscrites à l’Annexe II de la Directive Habitats et recensées sur chacun des îlots sont les suivantes :

Ilots Espèces de la Directive 1 2 3 4 5 6 7 9 10 11 12 13 Grand Rhinolophe x (Rhinolophus ferrummequinum) Petit Rhinolophe Mammifères x (Rhinolophus hipposideros) Grand/Petit Murin x (Myotis myotis/blyti) Triton crêté x x (Triturus cristatus) Amphibiens Sonneur à ventre jaune x x x (Bombina variegata) Damier de la Succise x x x x x (Euphydryas (Eurodryas) aurinia) Cuivré des marais Lépidoptères x x x (Lycaena dispar) Ecaille chinée2 x (Callimorpha quadripunctata) Lucane cerf-volant x x x x (Lucanus cervus) Coléoptères Grand Capricorne x x x x x (Cerambyx cerdo)

On précisera que ces espèces d'intérêt communautaire ont été également recensées à la périphérie des 12 îlots Natura 2000. Deux autres espèces d'intérêt communautaire, non recensées au cours des campagnes de terrain, ont toutefois été signalées dans le passé sur le site : l'Agrion de mercure (libellule protégée au niveau national) et la Marsilée à quatre feuilles (fougère protégée au niveau national).

2 Espèce définit comme prioritaire mais en réalité assez commune en Europe. - 2 - Soberco Environnement

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2 - Intérêts et enjeux

Habitats identifiés • Le site comprend un type de prairie maigre de fauche de basse altitude où se développent des Orchidacées tel que l’Orchis à fleurs lâches (Orchis laxiflora) qui trouve dans la plaine des Varennes sa seule station auvergnate. L’abandon de la fauche ou du pâturage sur une prairie de ce type peut entraîner une dégradation souvent très rapide (développement non maîtrisé des espèces ligneuses). Une autre évolution peut avoir lieu par intensification des pratiques agricoles (fertilisation trop importante, pâturage intensif) aboutissant à un important appauvrissement en espèces. Ces prairies sont encore bien préservées sur la plaine des Varennes du fait de la présence de sols très hydromorphes n'autorisant pas les cultures. • Les dunes intérieures à pelouses ouvertes à Corynephorus et Agrostis des Girauds-Faures, sur la commune d’Orléat (îlot 11). Ce milieu particulier abrite une faune spécifique tels que des Hyménoptères (insectes) se développant sur les faciès sableux, ainsi qu’une colonie de Guêpiers d’Europe trouvant dans ce milieu, gîte (terrier creusé dans les talus de sable) et couvert (insectes). On notera également la présence du Lucane cerf-volant. Cet habitat est très dégradé par la colonisation des espèces ligneuses qui entraînent sa fermeture ; mais aussi par la stabilisation due à la multiplication des lichens et des bryophytes et par la rudéralisation intense qui entraîne une remontée du pH et une banalisation de la flore. La fréquentation, la colonisation par les résineux, le moto-cross et l’extraction régulière de sables sont également à l’origine de dégradations importantes. Cet habitat est présent sous quatre formes : un secteur central très embroussaillé et en cours de boisement par les résineux, un secteur de jachère en cours d'enfrichement, un secteur périphérique fortement boisé par le pin sylvestre principalement, une zone d'extraction de sable. • Certains étangs et mares du site abritent une flore aquatique liée aux eaux acides oligo-mésotrophes telles que des Characées (algues vertes) et des plantes aquatiques comme l’Utriculaire intermédiaire (Utricularia intermedia) et le Scirpe lacustre (Scirpus lacustris), espèces remarquables en Auvergne. Cet habitat est principalement présent au niveau des carrières de Glaine-Montaigut et sur la commune de Bort-l'Etang (îlots 1, 2 et 3). Leur principale menace réside dans le risque d’eutrophisation, mais ce phénomène est peu répandu actuellement et concerne plutôt les mares et les fossés dont la surface est plus limitée. Au niveau de la carrière de Glaine-Montaigut, cet habitat subit de nombreuses pressions liées aux activités de loisirs, notamment en période estivale (baignade interdite mais pratiquée). • Les landes sèches de la Plaine des Varennes sont constituées de peuplements où la distribution des Ajoncs, Genêts et Bruyères vraies, est assez originale. L’évolution naturelle de la lande sèche conduit à un milieu boisé. Son existence est donc liée au maintien d’une activité humaine, plus précisément à la pratique d’un pâturage extensif qui limite la colonisation du milieu par certaines espèces arbustives et arborescentes. Ces landes sont localement très boisées, comme notamment sur la commune de Peschadoires. • Les types de boisements rencontrés sur le site sont localement constitués de la chênaie pédonculée ou chênaie-charmaie subatlantique et médio-européenne parfois en mélange avec des petites forêts alluviales résiduelles à bois tendres (habitat prioritaire présent essentiellement le long du cours d’eau de l’îlot 6 et au droit du bois d’Ornon).

- 3 - Soberco Environnement

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Ces boisements se développent sur des sols à forte capacité de rétention en eau (sols hydromorphes) et abritent des espèces d'intérêt communautaires (insectes, chiroptères et amphibiens). Les principales menaces pour ces différents types de boisements sont l’assèchement des sols, les coupes trop importantes, les plantations de peupliers et la colonisation par les résineux.

Espèces identifiées : Dix espèces d'intérêt communautaires ont été recensées sur l'ensemble du site. La conservation des espèces d'intérêt communautaire dépend entièrement du maintien et de la préservation des biotopes dans lesquelles elles effectuent leur cycle de vie. Pour le maintien des Chiroptères, il est indispensable de protéger leurs gîtes d'hiver et d'été (caves, greniers, forêts…) mais aussi les milieux qu'ils utilisent pour chasser, se nourrir et se déplacer, c'est à dire les grandes prairies bocagères. La conservation des amphibiens passe non seulement par la préservation des milieux humides dans lesquels ils se reproduisent (mares, fossés, ornières,…), mais également par la préservation des milieux bocagers ou boisés, dans lesquelles ils hivernent. Pour maintenir les populations d'insectes, il est nécessaire de préserver les prairies naturelles où se développent les plantes hôtes, notamment pour favoriser les lépidoptères, de maintenir les haies et les alignements d'arbres, tout en conservant les vieux arbres dépérissant, indispensables au cycle de vie des coléoptères. On précisera également que la plaine des Varennes présente un intérêt ornithologique majeur, avec diverses espèces patrimoniales (Courlis cendré, Blongios nain,…) et une grande densité de Chevêches d'Athéna.

3 - Objectifs de conservation et actions proposées

Habitat naturel d’intérêt Objectif de conservation Proposition de gestion communautaire

Maintenir le régime de fauche/pâturage traditionnel

Préserver la diversité Eviter la fauche trop précoce Prairies maigres de fauche floristique et le surpâturage de basse altitude Respecter l’hydrographie Eviter l’enrichissement existante (engrais, fumure)

Eviter le drainage

Maîtriser le développement des espèces ligneuses

Eviter les plantations

Dunes intérieures à pelouses Diminuer les dégradations Ameublir régulièrement le ouvertes à Corynephorus et dues à la fréquentation sable Agrostis humaine Réglementer l’accès aux secteurs les plus sensibles

Interdire les extractions de sable

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Habitat naturel d’intérêt Objectif de conservation Proposition de gestion communautaire

Réglementer les activités de loisirs

Limiter les apports en matière Eaux oligo-mésotrophes organique et les pollutions Limiter le phénomène calcaires avec végétation d’eutrophisation  benthique à Characées Favoriser le pâturage aux abords des étangs et des mares

Eviter le drainage des mares et des fossés

Maîtriser le développement des espèces ligneuses Landes sèches (tous les Eviter l’évolution naturelle de la Extraire les ligneux et exporter lande en boisement types) le bois

Eviter l’urbanisation

Eviter les coupes trop Maintenir la nature hydromorphe importantes du sol Chênaies pédonculées ou Eviter l’assèchement des sols chênaies-charmaies Entretenir les boisements existants Eviter la colonisation par les

résineux

Favoriser le mélange d’essences feuillues spontanées Maintenir la nature hydromorphe Forêts alluviales résiduelles du sol. Maîtriser les espèces à bois tendre. introduites envahissantes Entretenir les boisements existants (Robinier, Erable négundo,…)

Eviter l’assèchement des sols

NB : Dans la mesure où ces habitats naturels seront conservés par la mise en place d’un plan de gestion adapté, les espèces qu’ils abritent le seront également.

- 5 - Soberco Environnement

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Espèces d’intérêt Objectifs de conservation Propositions de gestion communautaire Faciliter l'accès aux gîtes, tout en maintenant des  conditions de température, Chiroptères Conserver les gîtes d'hiver et d'été. d'hygrométrie et de ventilation adaptée. - Grand et Petit Murin Préserver les territoires de Préserver et favoriser les - Grand Rhinolophe chasse et de déplacements de alignements d'arbres et les - Petit Rhinolophe l'espèce. grandes haies. Maintenir un paysage de type bocager. Eviter d'assécher les zones Conserver les sites de humides et de combler les fossés et ornières. Amphibiens reproduction et d'hivernage.  Conserver ou créer un Eviter toute source de maillage de mares, avec des - Triton crêté pollution. mares espacées de quelques - Sonneur à ventre jaune centaines de mètres.  Permettre les échanges Maintenir les prairies et les intrapopulationnels. bocages par une agriculture extensive. Conserver les prairies naturelles par des pratiques  Insectes Lépidoptères Conserver et maintenir les agricoles traditionnelles habitats nécessaires au cycle extensives et en contrôlant vital du papillon. - Damier de la succise les dates de fauche et de pâturage. - Cuivré des marais Maintenir les plantes hôtes  nourricières. Limiter l'apport de fumures azotées et éviter l'utilisation d'herbicides - d’insecticides. Conserver les vieux arbres dépérissant ou cariés, en lisière de chemins ou de Insectes Coléoptères boisements ou encore dans Préserver les habitats les haies. - Grand capricorne nécessaires au cycle vital de Maintenir des arbres en - Lucane cerf-volant l'insecte. "têtards". Conserver un paysage de type bocager, où alternent prairies naturelles, haies et boisements.

- 6 - Soberco Environnement

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4 - Evaluation des coûts de gestion et de suivis

Tableau de synthèse

Coût N Coût N+1 Coût N+2 Coût N+3 Coût N+4 Coût N+5 TOTAL Réhabilitation 38 940 € 47 120 € 63 100 € 54 400 € 44 160 € 21 880 € 269 600 € / Gestion Suivi et 12 600 € 14 100 € 17 100 € 43 800 € évaluation Coordination- 15 000 € 6 750 € 6 750 € 6 750 € 6 750 € 6 750 € 52 500 € Animation TOTAL 66 540 € 53 870 € 83 950 € 11 150 € 11 150 € 24 250 € 365 900 €

On précisera que cette évaluation financière est compatible avec les ratios à ne pas dépasser en ce qui concerne les actions de suivis et d’évaluation (5 à 10 %) et les actions de coordination / animation (10 à 15 %), par rapport au budget total.

- 7 - Soberco Environnement

Document d’objectifs Natura 2000 - Site n°22 - Plaine des Varennes - FR 830 1033 PREAMBULE

LA DIRECTIVE HABITATS ET SON APPLICATION

La directive "Habitats" n° 92/43 du 21 Mai 1992 de la Commission européenne a mis en place une politique de conservation des habitats naturels, de la faune et de la flore sauvages afin d'assurer le maintien de la biodiversité sur le territoire européen. Les zones naturelles sélectionnées constitueront le réseau écologique européen intitulé "Natura 2000" à l’échéance 2004. Les sites retenus ont fait l'objet d'une première définition et sont actuellement en cours d'intégration dans le futur réseau des Zones Spéciales de Conservation (Z.S.C.) afin de préserver les habitats naturels d'intérêt communautaire (troisième phase d'application de la directive, de 1998 à 2004). Sur le territoire français, cette dernière phase passe par l'élaboration d'un document d'objectifs sur chacun des sites retenus afin de définir, au mieux, et en concertation avec les acteurs locaux, les objectifs et les mesures de gestion des habitats naturels concernés, ainsi que leurs modalités d'application. Ce document permet également d’affiner le périmètre de chaque site, délimité à l’échelle du 1/25 000ème lors de la phase de concertation initiale. On précisera que le décret du 20 décembre 2001 a permis la traduction de la directive européenne dans le code rural (articles R. 214-23 à R214-39) ; ce décret précisant notamment les dispositions relatives au document d’objectif, aux contrats Natura 2000 et à l’évaluation des incidences des programmes et projets. Au cours de la phase de définition, le périmètre du site de la Plaine des Varennes a été défini en se basant sur les propositions du Comité départemental "Natura 2000" du 5 mars 1997. Les menaces et les contraintes qui pèsent sur les habitats et les espèces mentionnées par la directive européenne ont été abordées. La durée de validité du document d'objectifs est de 6 années, à l'issue desquelles les résultats seront évalués sur le terrain et le document actualisé.

L'ELABORATION DU DOCUMENT D'OBJECTIFS

La méthode de travail Le Comité de pilotage, présidé par Monsieur le Sous Préfet de Thiers et constitué de services de l'Etat, d'élus et de représentants des principaux acteurs socio-économiques présents sur le site, valide les différentes étapes de réalisation du document d'objectifs. Il assure ensuite le suivi de l'opération sur le site durant les 6 années d'application des objectifs de gestion. Des groupes de travail, composés de membres du Comité de pilotage et d'acteurs locaux (agriculteurs, chasseurs,...) travaillent sur les principaux thèmes : agriculture, chasse, activités économiques, loisirs,... Ces groupes examinent les enjeux de préservation des habitats naturels au regard de l'état actuel des sites et des usages actuels et futurs. Des réunions techniques sont menées au cours de rencontres individuelles ou sous forme de petits groupes, avec les élus, les exploitants, les représentants d'usagers, les associations,... pour une meilleure concertation locale. Des inventaires complémentaires sont réalisés afin de bien identifier l'ensemble des paramètres et des enjeux écologiques du site.

Les différentes étapes La première étape consiste à faire le point sur l'état actuel du site (milieux naturels, usages,...) et à identifier les enjeux et objectifs de conservation des milieux naturels rencontrés. Ces résultats seront examinés au cours du deuxième Comité de pilotage, en octobre 2001. La seconde étape consiste à définir les mesures de gestion à mettre en œuvre pour assurer la conservation des habitats naturels en place, en restaurer certains et maintenir ou réhabiliter les activités humaines sur le site. La troisième étape consiste à chiffrer les opérations de gestion correspondant aux objectifs retenus. Cette étape est validée par le troisième Comité de pilotage.

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I - PRESENTATION GENERALE DU SITE 1 - Situation géographique Située en région Auvergne, la Plaine des Varennes s'étend à l'Est de Clermont-Ferrand, dans le département du Puy-de-Dôme, entre les villes de Lezoux et de Thiers. Elle se trouve en partie à l'intérieur du périmètre du Parc Naturel Régional (P.N.R.) du Livradois-Forez, dans la région naturelle des Limagnes. Le site « Natura 2000 » de la Plaine des Varennes se situe sur le territoire de neuf communes, avec du Nord au Sud : Crevant-Laveine, Bulhon, Orléat, Lezoux, Saint-Jean-d'Heurs, Peschadoires, Bort-l'Etang, Glaine- Montaigut et Neuville. Il se distingue par un paysage de type bocager (cultures, prairies, vignes et vergers sur de petites parcelles irrégulières), et son altitude moyenne varie entre 320 et 500 mètres. Les pentes y sont relativement faibles (8 % maximum).

L’enveloppe de référence du site Natura 2000 FR 830 1033 englobe une superficie d'environ 938 hectares.

2 - Climatologie Le site d'étude, localisé au centre de l'Auvergne, s'apparente à la zone de la Grande Limagne, et supporte par conséquent un microclimat relativement sec et instable que l'on peut qualifier de climat d'allure continentale. Les pluies sont peu abondantes et sont réparties sur un faible nombre de jours (153 jours en moyenne par an). Le caractère continental de la région apparaît à travers la forte amplitude thermique annuelle. Les températures moyennes annuelles sont comprises entre 9 et 10 °C. Les hivers sont rudes, le nombre moyen annuel de jours avec gelée (sous abri) variant entre 80 et 100 jours. Cependant, l’enneigement reste médiocre. L'été se caractérise par de fortes chaleurs ; la moyenne mensuelle des températures maximales quotidiennes étant de 25,6°C en juillet et de 24,9°C en août. Les vents dominants sont de secteurs Sud/Sud-Ouest.

3 - Géologie Le secteur de la Plaine des Varennes est constitué de sables et d'argiles du tertiaire ainsi que d'alluvions argilo-caillouteuses des hautes terrasses et de formations quaternaires. D'après la carte géologique au 1/50 000ème du B.R.G.M.3 n°694, relative au secteur de Thiers, on peut distinguer les différents types de substratum suivants : - Au Nord, des formations alluviales constituées : o d’alluvions composées de sables et de galets résiduels au niveau des communes de Lezoux, Bulhon, Crevant-Laveine, Orléat et au Nord de Peschadoires.

- Au Sud, des formations sédimentaires et volcaniques oligocènes et formations superficielles dérivées comprenant essentiellement : o des formations saines affleurantes (calcaires, sables argileux, argiles et sables quartzo-feldspathiques), à l’Ouest de la commune de Bort-l’Etang ; o des produits résiduels et des colluvions (sables argileux et matériaux silteux argilo-calcaires) sur le territoire des communes de Bort-l’Etang, de Glaine-Montaigut et de Neuville et partiellement sur ceux des communes de Peschadoires et de Saint-Jean-d’Heurs. Ces formations sédimentaires appartiennent au bassin sédimentaire effondré de la Limagne, couvert essentiellement par de nombreux pâturages, assez imperméables. On peut également noter la présence d'une zone assez particulière sur la commune d’Orléat, au lieu-dit "les Girauds-Faures" constituée d'alluvions sableuses avec "dunes" de l'Allier et de la Dore. Ainsi qu’une zone de sables de Lezoux au niveau du bourg de Lezoux qui s’étend jusqu’à Orléat.

3 B.R.G.M. : Bureau de Recherches Géologiques et Minières. - 9 - Soberco Environnement

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Document d’objectifs Natura 2000 - Site n°22 - Plaine des Varennes - FR 830 1033 II - HABITATS ET ESPECES D'INTERET COMMUNAUTAIRE ET DEFINITION DES PERIMETRES

Les habitats naturels d'intérêt communautaire sont les milieux naturels inscrits à l'Annexe I de la directive « Habitats » du 21 Mai 1992 de la Commission européenne. Les espèces d'intérêt communautaire sont les espèces animales et végétales inscrites à l'Annexe II de cette même directive. On précisera que les oiseaux ne font pas partie de cette liste car leur préservation, à l'échelle européenne est réglementée par la directive « Oiseaux sauvages » du 2 avril 1979, qui permet la définition de Zones de Protection Spéciales (Z.P.S.) destinées à préserver les niches écologiques des oiseaux sauvages ; les sites retenus dans le cadre de la directive "Oiseaux sauvages" n'ayant pas obligatoirement la même délimitation que ceux retenus dans le cadre de la directive "Habitats". Les habitats d'intérêt communautaire ont été considérés comme tels pour les raisons suivantes : danger de disparition dans leur aire de répartition naturelle, aire de répartition naturelle réduite par suite à leur régression ou en raison de leur aire intrinsèquement restreinte, exemples remarquables de caractéristiques propres aux régions biogéographiques représentées dans l’Union européenne : alpine, atlantique, continentale, macaronésienne et méditerranéenne ; la région Auvergne se situant en zone continentale.

Les habitats prioritaires* sont les types d'habitats naturels en danger de disparition présents sur le territoire communautaire et pour la conservation desquels la Commission européenne porte une responsabilité particulière, compte tenu de l'importance de la part de leur aire de répartition naturelle. De même, les espèces d'intérêt communautaire ont été considérées comme telles pour les raisons suivantes : espèces en danger, excepté celles dont l'aire de répartition naturelle s'étend de manière marginale sur ce territoire et qui ne sont ni en danger ni vulnérables dans l'aire du paléarctique occidental, espèces vulnérables, c'est-à-dire dont le passage dans la catégorie des espèces en danger est jugé probable dans un avenir proche en cas de persistance des facteurs qui sont cause de menace, espèces rares, c'est-à-dire dont les populations sont de petite taille et qui, bien qu'elles ne soient pas actuellement en danger ou vulnérables, risquent de le devenir. Ces espèces sont localisées dans des aires géographiques restreintes ou éparpillées sur une plus vaste superficie, espèces endémiques qui requièrent une attention particulière en raison de la spécificité de leur habitat et/ou des incidences potentielles de leur exploitation sur leur état de conservation. On précisera également que les espèces non inscrites à l’Annexe II de la directive « Habitats » mais protégées sur le territoire national ou au niveau régional sont également prises en compte.

1 - Les habitats naturels identifiés :

Au droit du site de la Plaine des Varennes, six types d'habitats naturels d'intérêt communautaire, dont un prioritaire, ont été identifiés (Voir Fiches « Habitat » en annexe) : Dunes intérieures à pelouses ouvertes à Corynephorus et Agrostis ; eaux oligo-mésotrophes calcaires avec végétation benthique à Characées ; landes sèches (tous les sous-types) ; prairies maigres de fauche de basse altitude ; forêts alluviales résiduelles à bois tendre* ; chênaies pédonculées ou chênaies subatlantiques et médio-européennes largement dominantes (forêt mixte).

- 11 - Soberco Environnement

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2 - Les espèces d'intérêt communautaire La Plaine des Varennes comprend douze espèces d'intérêt communautaire, dont une prioritaire (Voir fiches « Espèce » en Annexe) :

3 mammifères (Chiroptères) : o Grand Rhinolophe (Rhinolophus ferrummequinum) o Petit Rhinolophe (Rhinolophus hipposideros) o Grand/Petit Murin (Myotis myotis/blyti) 2 amphibiens : o Triton crêté (Triturus cristatus) o Sonneur à ventre jaune (Bombina variegata) 1 odonate : o Agrion de Mercure (Coenagrion mercuriale) 3 lépidoptères : o Damier de la Succise (Euphydryas (Eurodryas) aurinia) o Cuivré des marais (Lycaena dispar) o Ecaille chinée (Callimorpha quadripunctata) 2 coléoptères : o Lucane cerf-volant (Lucanus cervus) o Grand Capricorne (Cerambyx cerdo) 1 plante : o Fougère à quatre feuilles (Marsilea quadrifolia), plante protégée au niveau national.

3 - Concertation et modifications du périmètre de référence Le périmètre « Natura 2000 » du site de la Plaine des Varennes est constitué de treize îlots couvrant 970 hectares. Il concerne le territoire de neuf communes qui ont été regroupées en deux entités de concertation afin de faciliter les échanges au cours des ateliers de travail prévus dans le cadre de l’élaboration du document d’objectifs :

- L'entité de concertation n°1 regroupe les communes de Bort-l'Etang, Glaine-Montaigut et Neuville et concerne les îlots 1, 2, 3 et 4.

- L'entité de concertation n°2 regroupe les communes de Bulhon, Crevant-Laveine, Lezoux, Orléat, Peschadoires et Saint-Jean-d'Heurs et concerne les îlots numérotés de 5 à 13.

Sur chacun des treize îlots du site « Natura 2000 » de la Plaine des Varennes, les différents habitats d'intérêt communautaire ainsi que les autres milieux naturels ont été cartographiés sous Système d’Information Géographique (S.I.G.) à l’échelle du 1/5000ème ou du 1/10000ème selon le cas, sauf exceptions. La cartographie des habitats et des modifications du périmètre initial figure dans le document cartographique (Document de concertation : définition des périmètres).

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Entité de concertation n°1 Compte tenu de la procédure de remembrement en cours de réalisation sur la commune de Bort-l’Etang et suite à l’atelier de travail « Agriculture et forêt » n°2 du 10 juillet 2001, il a été demandé de caler les limites du périmètre « Natura 2000 » sur les limites administratives (routes, chemins,…) et naturelles existantes (cours d’eau, fossés, étangs,…), ceci afin d’obtenir une cohérence entre le périmètre « Natura 2000 » et l’intérêt scientifique des milieux naturels recensés. Suite à cela, le Groupement de défense des propriétaires-exploitants a proposé d’autres modifications sur le périmètre initial des quatre îlots concernés. Il a exigé que le périmètre ne soit pas agrandi, en particulier sur la commune de Bort-l’Etang. Ainsi, les agriculteurs concernés ont proposés un périmètre à l’opérateur, qui a organisé une expertise botanique complémentaire sur le site concerné en présence des acteurs locaux, le 21 septembre 2001. Les propositions de modification ont été évaluées et approuvées au cours de la deuxième réunion du Comité de pilotage.

C Ilot 1 L’îlot 1 concerne les communes de Bort-l’Etang, Glaine-Montaigut et Neuville. Il a été proposé d’élargir les limites du périmètre initial en les calant au Nord et au Nord-Est sur celles du boisement existant, à l’Ouest le long du chemin d’exploitation menant au Bois de la Mure, au Sud sur les limites des étangs de la Molière et à l’Est le long de la route remontant jusqu’aux Rotisses. Les inventaires floristiques effectués au cours de l’été 2001 ont permis de mettre en évidence plusieurs parcelles abritant des prairies maigres de fauche de basse altitude qu’il convient de préserver. Plusieurs habitats naturels d’intérêt communautaire ont été recensés : prairie maigre de fauche, forêt mixte, forêt alluviale (habitat prioritaire), lande sèche et eaux oligo-mésotrophes, ainsi que diverses espèces dont le Sonneur à ventre jaune.

C Ilot 2 L’îlot 2 s’étend sur le territoire des communes de Bort-l’Etang et de Neuville. Il a été proposé de caler les limites du périmètre « Natura 2000 » au Nord et au Nord-Ouest le long des routes existantes en passant par Lance jusqu’au Serve du Canque, de rejoindre la RD 309, de remonter à l’Ouest jusqu’à Sautilloux en longeant le fossé existant et la route traversant Le Caty, puis de contourner les boisements qui encerclent l’Etang de la Margeride, au Sud. A l’Est, il est préférable d’élargir le périmètre jusqu’à la route menant aux Blanchons et de remonter jusqu’à la route passant au Sud du Bois de la Faye. Les parcelles cultivées au niveau des Blanchons sont exclues. Au Nord, un vaste secteur remarquable a été intégré à l’îlot en concertation avec les agriculteurs.

Cet îlot est majoritairement constitué de parcelles où se développent des prairies maigres de fauche ainsi que des boisements autour de l’Etang de Margeride qui est alimenté par des eaux oligo-mésotrophes. Il compte également plusieurs étangs.

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C Ilot 3 L’îlot 3 se situe sur la commune de Bort-l’Etang. Il a été proposé d’élargir les limites du périmètre « Natura 2000 » au Sud, de suivre les boisements existants jusqu’à Sautilloux et de rejoindre la RD 212 par la route existante.

L’îlot 3 abrite principalement de la prairie maigre de fauche, de la forêt mixte et de la lande en mosaïque le long de la RD 212 aux Andrauds.

C Ilot 4 L’îlot 4 concerne uniquement le territoire de la commune de Bort-l’Etang. Il a été proposé de caler les limites du périmètre « Natura 2000 » sur les boisements existants au Nord et à l’Ouest, sur le fossé existant à l’Ouest, sur les limites des boisements de Bort-l’Etang au Sud, sur la route contournant l’Etang neuf et sur celle menant à Georgeon au Nord, jusqu’à rejoindre la RD 223. Au Nord-Ouest, il serait opportun d’exclure les parcelles cultivées à Fontbonne. Les milieux naturels que l’on retrouve en majorité à l’intérieur de cet îlot sont la prairie maigre de fauche, la forêt mixte ainsi que plusieurs étangs aux eaux oligo-mésotrophes. On signalera également la présence d'une aulnaie au lieu-dit « Chez Toublanc ».

Entité de concertation n°2 Suite à la sortie botanique d’information du 25 juillet 2001 et à l’atelier de travail « Agriculture et forêt » n°1 du 4 septembre 2001, il a été décidé, en concertation avec les exploitants agricoles, de modifier le périmètre « Natura 2000 » de certains îlots constituant cette entité. C Ilot 5 L’îlot 5 concerne le territoire de la commune de Peschadoires. Il a été proposé de modifier le périmètre « Natura 2000 » en excluant d'une part une zone habitée (hameau de Gagnat) ainsi qu’un boisement colonisé par des conifères au Nord-Ouest qui ne présente pas d’intérêt écologique particulier et en intégrant d'autre part un secteur de landes sèches et de prairies de fauche situées au Sud.

Cet îlot se caractérise principalement par la présence de prairies maigres de fauche et de landes sèches à Gagnat. On y trouve également des eaux oligo-mésotrophes.

C Ilot 6 L’îlot 6 se situe également sur la commune de Peschadoires. Suite à la sortie botanique d’information du 25 juillet 2001, il a été proposé de caler les limites du périmètre « Natura 2000 » sur celles des boisements existants le long de la RD 115 et d’intégrer un secteur de la prairie maigre de fauche identifié au niveau de Bourgade, au Sud. Cet îlot est principalement recouvert de forêt mixte et de prairie maigre de fauche plus ou moins dégradées. Une ripisylve à aulnes (forêt alluviale prioritaire) longe le ruisseau de Néron qui traverse l’îlot sur toute sa longueur. C Ilot 7 L’îlot 7 se trouve en partie sur le territoire de la commune de Lezoux au Nord-Ouest et en partie sur celui de la commune de Saint-Jean-d’Heurs au Sud-Est. Il a été proposé de caler le périmètre « Natura 2000 » sur la voie ferrée traversant le Bois d’Heurs au Nord, de suivre les limites de ce bois à l’Ouest, au Sud et à l’Est. Il a également été décidé d’intégrer la plantation de peupliers, située au centre de l’îlot, car elle se développe sur une chênaie qui abrite des espèces d’intérêt communautaire. En revanche, le secteur de prairies situées au Nord de l’îlot ne sera pas inclu dans le périmètre car certaines d’entre elles sont artificielles. L’îlot 7 abrite une superficie importante de forêt mixte, mais aussi une prairie maigre de fauche et une lande sèche au Sud-Est. - 14 - Soberco Environnement

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C Ilot 8 (îlot supprimé) L’îlot 8 concerne le territoire de la commune d’Orléat. Suite à la sortie botanique d’information du 25 juillet 2001, il a été décidé d’exclure entièrement cet îlot du site « Natura 2000 » de la Plaine des Varennes. En effet, ce dernier est principalement constitué de parcelles cultivées et de prairies artificielles sans grand intérêt écologique. On signalera toutefois la présence de l’Herbe de Saint-Roch (Pulicaria vulgaris), plante protégée au niveau national et observée au cours de la sortie botanique d’information.

C Ilot 9 L’îlot 9 se trouve sur le territoire de la commune de Lezoux. Il a été proposé de caler le périmètre « Natura 2000 » sur les limites des Bois d’Ornon qui abrite principalement une chênaie-charmaie en bon état de conservation. Il a également été décidé d’exclure les prairies artificielles situées au Nord de l’îlot.

Cet îlot abrite essentiellement de la chênaie pédonculée, ainsi que des prairies maigres de fauche.

C Ilot 10 L’îlot 10 se situe sur le territoire de la commune d’Orléat. Il a été proposé d’exclure le secteur de lande sèche situé au Nord de la RD 85. Il s’agit en effet d’une plate-forme aménagée en vue d’accueillir une zone d’activités sur laquelle la végétation s'est développée. En compensation, il a été décidé d’étendre le périmètre à l’Est de l’îlot sur un secteur communal de prairies maigres de fauche.

Cet îlot est principalement constitué de forêt mixte, de prairie maigre de fauche et d’une lande à Saules.

C Ilot 11 L’îlot 11 se trouve en partie sur le territoire des communes de Bulhon et d’Orléat. Il a été proposé de caler les limites du périmètre « Natura 2000 » sur celles de la dune continentale des Girauds-Faures, à l’Ouest, au Sud et à l’Est et sur celles du boisement existant au Nord. Il a été décidé d’exclure du périmètre le secteur de prairies artificielles situé à l’Est de la dune.

Le milieu naturel le plus représenté sur cet îlot est la pelouse à Corynophorus et Agrostis des dunes continentales. Cet habitat naturel d’intérêt communautaire est néanmoins assez dégradé (colonisation importante par les conifères). Des prairies maigres de fauche ont également été recensées.

C Ilot 12 L’îlot 12 concerne également le territoire des communes de Bulhon et d’Orléat. Il a été proposé d’exclure du périmètre « Natura 2000 » plusieurs parcelles cultivées situées au Nord et au Sud de l’îlot, ainsi que le secteur de prairies artificielles exploitées au Nord de Mondeviolle.

Cet îlot est principalement constitué de forêt mixte et de prairie maigre de fauche.

C Ilot 13

L’îlot 13 se trouve sur la commune de Crevant-Laveine. Suite à la sortie botanique d’information du 25 juillet 2001, il a été décidé de modifier entièrement le périmètre « Natura 2000 » de cet îlot en excluant les parcelles cultivées, situées au Nord-Ouest et en intégrant un secteur bocager remarquable situé au Sud-Est de l’îlot. Cet îlot est principalement constitué de forêts mixtes et de prairies maigres de fauche.

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Bilan des superficies du site et des habitats d'intérêt communautaires Pour chaque îlot, la superficie initiale, la superficie validée par le comité de pilotage, ainsi que la différence entre les deux superficies, sont données en hectares, dans le tableau suivant :

Ilots total 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13

Surface 32.56 141 51.76 203.1 26.96 35.26 117.8 20.5 137.6 24.76 41.04 95.5 40.0 967.89 initiale (Si)

Surface 42.9 152.1 50.09 123.7 36.12 53.27 122 0 117.4 22.25 27.26 71.5 25.90 844.5 validée (Sv)

Différence 10,34 11,1 -1,67 -79,4 9,16 18,01 4,2 -20,5 -20,2 -2,51 -13,78 -24 -14,1 -123.39 (Sv – Si)

Le tableau suivant présente les superficies en hectares des différents habitats, pour chacun des îlots.

Habitats de Ilots (surface couverte en hectares) Surface la Directive totale 1 2 3 4 5 6 7 9 10 11 12 13 dunes 19.4 19.4 intérieures

Eaux oligo- 3.32 2.73 6.05 mésotrophes

Landes sèches 1.48 4.48 10.68 5.22 0.34 22.2

Prairies maigres de 7.89 83.30 34.98 81.33 21.64 14.61 7.32 7.84 18.67 1.77 35.57 20.73 335.65 fauche

Forêts mixtes4 ------

Forêts alluviales 0.78 0.41 5.07 6.26 résiduelles à bois tendre5

Surface des 13.47 86.03 39.46 81.74 32.32 19.68 12.54 7.84 19.01 21.17 35.57 20.73 389.56 habitats

Surface totale 42.9 152.1 50.09 123.7 36.12 53.27 122 117.4 22.25 27.26 71.51 25.90 844.5 de l’îlot

4 Forêts mixtes à bois durs riveraines des grands fleuves en association avec des chênaies pédonculées ou chênaies-charmaies subatlantiques et médio-européennes. 5 Habitat prioritaire. - 16 - Soberco Environnement

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4 - Localisation des espèces

Les espèces d’intérêt communautaire inscrites à l’Annexe II de la Directive Habitats et recensées sur chacun des îlots sont les suivantes :

Ilots Espèces de la Directive 1 2 3 4 5 6 7 9 10 11 12 13 Grand Rhinolophe x (Rhinolophus ferrummequinum) Petit Rhinolophe Mammifères x (Rhinolophus hipposideros) Grand/Petit Murin x (Myotis myotis/blyti) Triton crêté x x (Triturus cristatus) Amphibien Sonneur à ventre jaune x x x (Bombina variegata) Damier de la Succise x x x x x (Euphydryas (Eurodryas) aurinia) Cuivré des marais Lépidoptères x x x (Lycaena dispar) Ecaille chinée6 x (Callimorpha quadripunctata) Lucane cerf-volant x x x x (Lucanus cervus) Coléoptères Grand Capricorne x x x x x (Cerambyx cerdo)

On précisera que ces espèces d'intérêt communautaire ont été également recensées à la périphéries des 12 îlots Natura 2000.

Deux autres espèces d'intérêt communautaire, mais non recensés au cours de campagnes de terrain, ont été identifiées sur le site : l'Agrion de mercure (petite libellule protégée au niveau national) et la Marsilée à quatre feuilles (fougère protégée au niveau national).

Sur chacun des douze îlots du site « Natura 2000 » de la Plaine des Varennes, la localisation des espèces d'intérêt communautaire observées, ainsi que les habitats d'espèces potentiels ont été cartographiés sous Système d’Information Géographique (S.I.G.) à l’échelle du 1/35 000ème.

On précisera que d'autres espèces présentant un intérêt patrimonial ont été signalées ou recensées sur le site Natura 2000. Bien que ces espèces ne soient pas d'intérêt communautaire, elles ont également été cartographiées afin de rendre compte de la richesse écologique du site.

La cartographie des habitats d'espèces figure dans l'atlas cartographique.

6 Espèce prioritaire. - 17 - Soberco Environnement

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III - OBJECTIFS DE CONSERVATION DES HABITATS ET PROPOSITIONS DE GESTION

1 - Définition des objectifs de gestion des habitats Selon la Directive Habitats, les états membres de l’Union européenne sont tenus de prendre des mesures de préservation des habitats et des espèces d'intérêt communautaire. Au cours des études menées dans le cadre du présent document, huit types d'habitats naturels et dix espèces ont été identifiés. Les objectifs de préservation de ces habitats et de ces espèces, ainsi que les propositions de gestion ont été analysées. Le seul type habitat d'intérêt communautaire prioritaire recensé sur le site est la forêt alluviale résiduelle.

Habitat naturel d’intérêt Objectif de conservation Proposition de gestion communautaire

Maintenir le régime de fauche/pâturage traditionnel

Préserver la diversité Eviter la fauche trop Prairies maigres de fauche floristique précoce et le surpâturage de basse altitude Respecter l’hydrographie Eviter l’enrichissement existante (engrais, fumure)

Eviter le drainage

Maîtriser le développement des espèces ligneuses

Eviter les plantations

Dunes intérieures à pelouses Diminuer les dégradations Ameublir régulièrement le ouvertes à Corynephorus et dues à la fréquentation sable Agrostis humaine Réglementer l’accès aux secteurs les plus sensibles

Interdire les extractions de sable

Réglementer les activités de loisirs

Limiter les apports en matière organique et les Eaux oligo-mésotrophes pollutions Limiter le phénomène calcaires avec végétation d’eutrophisation  benthique à Characées Favoriser le pâturage aux abords des étangs et des mares

Eviter le drainage des mares et des fossés

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Habitat naturel d’intérêt Objectif de conservation Proposition de gestion communautaire

Maîtriser le développement des espèces ligneuses Landes sèches (tous les Eviter l’évolution naturelle de la Extraire les ligneux et exporter lande en boisement types) le bois

Eviter l’urbanisation

Eviter les coupes trop Maintenir la nature hydromorphe importantes Chênaies pédonculées ou du sol chênaies-charmaies et Forêts Eviter l’assèchement des sols mixtes à bois durs riveraines Entretenir les boisements existants des grands fleuves Eviter la colonisation par les

résineux

Favoriser le mélange d’essences feuillues spontanées Maintenir la nature hydromorphe Forêts alluviales résiduelles du sol. Maîtriser les espèces à bois tendre introduites envahissantes Entretenir les boisements existants (Robinier, Erable négundo,…)

Eviter l’assèchement des sols

NB : Dans la mesure où ces habitats naturels seront conservés par la mise en place d’un plan de gestion adapté, les espèces qu’ils abritent le seront également.

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2 - Définition des objectifs de gestion des espèces

Espèces d’intérêt Objectifs de conservation Propositions de gestion communautaire Faciliter l'accès aux gîtes, tout en maintenant des  conditions de température, Chiroptères Conserver les gîtes d'hiver et d'été. d'hygrométrie et de ventilation adaptée. - Grand et Petit Murin Préserver les territoires de Préserver et favoriser les - Grand Rhinolophe chasse et de déplacements de alignements d'arbres et les - Petit Rhinolophe l'espèce. grandes haies. Maintenir un paysage de type bocager. Eviter d'assécher les zones Conserver les sites de humides et de combler les fossés et ornières. Amphibiens reproduction et d'hivernage.  Conserver ou créer un Eviter toute source de maillage de mares, avec des - Triton crêté pollution. mares espacées de quelques - Sonneur à ventre jaune centaines de mètres.  Permettre les échanges Maintenir les prairies et les intrapopulationnels. bocages par une agriculture extensive. Conserver les prairies naturelles par des pratiques Insectes Lépidoptères  Conserver et maintenir les agricoles traditionnelles

habitats nécessaires au cycle extensives et en contrôlant - Damier de la succise vital du papillon. les dates de fauche et de - Cuivrer des marais pâturage. Maintenir les plantes hôtes - Ecaille chinée  nourricières. Limiter l'apport de fumures azotées et éviter l'utilisation d'herbicides. Conserver les vieux arbres dépérissant ou cariés, en lisière de chemins ou de Insectes Coléoptères boisements ou encore dans Préserver les habitats les haies. - Grand capricorne nécessaires au cycle vital de Maintenir des arbres en - Lucane cerf-volant l'insecte. "têtards". Conserver un paysage de type bocager, où alternent prairies naturelles, haies et boisements.

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IV - ACTIONS DE GESTION

1 - Acteurs concernés et rappel des enjeux

Ilots Acteurs concernés Principaux enjeux - Communes de Glaine-Montaigut, Neuville Les anciennes gravières. et Bort-l'Etang Les amphibiens, les insectes. 1 - Agriculteurs La fréquentation illégale/loisirs motorisés et - Carrier (Scie-la Mure, Pérignat-sur-Allier) à la baignade. - Commune de Bort-l'Etang Le remembrement en cours. - Agriculteurs Les étangs. 2 - Propriétaires (dont le propriétaire du Les prairies à insectes, plantes protégées, et château de la Garde) l'avifaune. - Commune de Bort-l'Etang La lande à restaurer. 3 - Agriculteurs Les amphibiens, les orchidées. Les prairies naturelles. - Commune de Bort-l'Etang 4 Les étangs privés. - Agriculteurs, propriétaires d'étangs Chauve-souris, insectes, Pilulaire à globules. - Commune de Peschadoires La lande à restaurer. 5 - Agriculteurs, propriétaires L'Herbe de St-Roch (plante protégée). - Commune de Peschadoires La forêt alluviale. 6 - Agriculteurs Les papillons Le bois d'Heurs. - Communes de Lezoux et st-Jean-d'Heurs 7 Les amphibiens, les insectes et les Chauve- - Propriétaires, CRPF souris. - Commune de Lezoux Le bois d'Ornon. 9 - Propriétaires, CRPF Les coléoptères et les amphibiens. - Communes d'Orléat Les prairies naturelles. 10 - Agriculteurs Les papillons. - Communes de Bulhon et d'Orléat Les dunes à restaurer. 11 - Agriculteurs Les Coléoptères. - Communes de Bulhon et d'Orléat Les prairies humides. 12 - Agriculteurs Les papillons et coléoptères. - Commune de Crevant-Laveine Les prairies bocagères. 13 - Agriculteurs, Propriétaires Les étangs privés.

La liste des agriculteurs concernés par les îlots Natura 2000 est présentée dans le document de compilation.

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2 - Actions de gestion des habitats

Les actions de gestion à mettre en place sur le site Natura 2000 prendront en compte les préconisations scientifiques de préservation des habitats naturels, ainsi que les activités identifiées sur chacun des îlots. La mise en œuvre de ces actions devra s'appuyer sur les volontés locales afin d'aboutir à une gestion durable des habitats naturels, en accord avec les acteurs locaux (activités et loisirs). Ainsi, une concertation locale devra s'instaurer dans le temps afin que les opérations de gestion soient en adéquation avec des évolutions écologiques des milieux concernés et de l'évolution des utilisations du site.

En ce qui concerne les prairies et les boisements, les actions de gestion à mettre en œuvre seront constituées d'actions de gestion courante (actions de conservation de l'existant ne faisant pas l’objet de rémunérations) et d'actions de valorisation (actions amélioration de l'existant faisant l’objet de rémunérations). Ainsi, les principales actions pour les différents types de milieux sont les suivantes :

Prairies : possibilités de diverses aides financières dans le cadre des mesures agro- environnementales (MAE) ou de Contrat Territoriaux d’Exploitation (CTE) afin de préserver l'agriculture traditionnelle.

Boisements : actions principales d'information auprès des propriétaires afin d'améliorer la gestion.

Landes et dunes : actions de restauration et de préservation.

Eaux oligo-mésotrophes : actions de préservation et de valorisation.

En ce qui concerne le réseau de haies bocagères au droit de la plaine des Varennes, on précisera que ces boisements linéaires ne faisant pas partie des habitats naturels d’intérêt communautaire (ou très localement) méritent d’être préservés et renforcés, en raison de la diversité faunistique qu’ils abritent (avec une population remarquable de Chevêche d’Athena notamment sur la commune de Bort-l’Etang) et en raison de leur rôle de corridor écologique (secteur de passage préférentiel pour la faune). Ainsi, les mesures types de gestion des haies sont annexées à la fiche action des prairies maigres de fauche en page 24.

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Le financement des actions

En ce qui concerne le financement des actions de gestion on précisera que les «Contrats Natura 2000», institués par l’article L 414-3 du code rural, permettent :

le financement d’actions agricoles sous la forme de Contrat Territoriaux d’Exploitation ou d’autres mesures agro-environnementales ;

le financement d’autres actions de préservation et de restauration d’habitats ou d’espèces.

Pour la rémunération des services rendus au titre des Contrats Natura 2000, les aides versées proviendront :

de cofinancements éventuels émanant des collectivités territoriales et établissements publics (Agence de l’Eau, Parc Naturel Régional, Communauté de Communes,…) ;

de cofinancements de l’Union Européenne de type FEOGA (Fond Européen d’Orientation et de Garantie Agricole) au titre du Règlement de Développement Rural (RDR), et d’aides européennes hors RDR de type Life-Nature et fonds structurels ;

de l’Etat à travers le Ministère de l’Ecologie et du Développement Durable pour les mesures sortant du champ de l’agro-environnement (FGMN,…) et le Ministère de l’Agriculture et de la Pêche pour les milieux agricoles (MAE, CTE) ou forestiers (aides aux investissements forestiers pour soutenir des actions à caractère environnemental).

Pour les milieux non agricoles on précisera que les mesures du PDRN prévoient un taux de cofinancement communautaire de l’ordre de 50 % (FEOGA) ; le FGMN et, éventuellement, les aides des collectivités territoriales interviennent en complément de telle sorte que le montant total de l’aide puisse couvrir 100 % du coût total de la dépense éligible.

Les fiches actions concernant la gestion des habitats naturels d’intérêt communautaire sont présentées ci- après (pages 24 à 30).

Le niveau de priorité de mise en œuvre des actions est défini est présenté de la façon suivante pour chaque habitat ou action :

*** : action urgente à court terme,

** : action moins urgente mais indispensable,

* : action utile mais non prioritaire.

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Document d’objectifs Natura 2000 - Site n°22 - Plaine des Varennes - FR 830 1033 a. Prairies maigres de fauche de basse altitude Rappel de l'objectif

Maintenir les prairies naturelles pour préserver la diversité floristique et faunistique.

Ilots concernés

Tous les îlots du site Natura 2000 et principalement les îlots 2, 3, 4, 5, 6, 10, 12 et 13.

Acteurs concernés - Communes - Agriculteurs, propriétaires - Parc du Livradois-Forez, opérateur pressenti pour assurer le suivi et la mise en place des actions à mener. Actions de gestion courante (gestion conservatoire de l'existant)

Maintenir un régime traditionnel de fauche ou de pâturage extensif, Ne pas réaliser de traitements phytosanitaires, Ne pas enrichir le milieu (engrais, fumures,…), Eviter la fauche précoce, Eviter le retournement des sols (possibilité de renouvellement tout les 8 à 10 ans), Ne pas drainer. Référence Actions de valorisation 8 Financement si MAE7 Priorité : ** PDRN Pas de traitement phytosanitaire préjudiciable à la - 25.41 € /ha/an 16 02 A flore ou à la faune  Gestion extensive de la prairie par pâturage obligatoire 20 02 A

- fertilisation azotée minérale limitée à 40 UN et azote 20 02 A01 - 89.39 € /ha/an (+ 20% si total limité à 80 UN Natura 2000) - pâturage raisonné - obligation de pâture pendant 5 ans - si élevage d'ovins 20 02 A02 - 103.67 € /ha/an Utilisation tardive de la parcelle par la fauche (date de 16 01 A référence : 25 mai) - date retardée de 10 jours 16 01 A02 - 50.82 € /ha/an - date retardée de 20 jours +20% si 16 01A01 - 76.23 € /ha/an - date retardée de 30 jours Natura 16 01A03 - 101.63 € /ha/an 2000 Création et entretien de mares : création d'une mare la 1ère année - 101.63 € /mare/an (+20% 05 04 A (25m21ha) Natura 2000) Actions d'information Priorité : *** Estimation du coût Information générale auprès des propriétaires  1000 €/ réunion/an pendant 6 ans

7 MAE : Mesures Agri-Environnementales 8PDRN : Plan de Développement Rural National - Volet agrienvironnemental

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Les MAE on été prises en compte dans le tableau ci-avant car les CTE ont été provisoirement suspendus en date du 6 août 2002 par le Ministère de l’Agriculture et de la Pêche.

Evaluation du coût de gestion des prairies à partir des financements agro-environnementaux

Surface concernée : environ 335 ha.

Contractualisation :

 environ 70 % de la surface en prairies soit 230 ha,  création et entretien de 10 mares,  plantation et entretien d’environ 1000 m de haies,  réhabilitation d’environ 4000 m de haies existantes.

Calcul du coût annuel de gestion des prairies :

Référence Action de valorisation Calcul du coût de gestion annuel PDRN

16.02 A Pas de traitement phytosanitaire 230 ha x 25.41 € = 5 844.3 € / an

20.02 A Gestion extensive des prairies 230 ha x 103 € = 23 690 € / an

16.01 A Fauche tardive* 150 ha x 60.98 € = 9 147 € / an

05.04 A Création et entretien de mares 10 mares x 122 € = 1220 € / an

05.01 B Plantation et entretien de haies 1000 m x 2.03 € = 2030 € / an

06.01 B Réhabilitation de haies 4000 m x 1.37 = 5480 € / an

16.03 A Récolte centrifuge 100 ha x 22.87 = 2 287 € /an

Total 49 698.3 € / an

* : avec environ 65 % de prairies fauchées.

Soit un coût annuel moyen d’environ 49 700 €.

On précisera toutefois que le taux de réalisation des actions n’est pas identique chaque année et que le coût annuel varie avec ce taux :

Taux de Année Année Année Année Année Année réalisation N N+1 N+2 N+3 N+4 N+5

20 % 9940 € 9940 € 9940 € 9940 €

20 % 19 880 € 19 880 € 19 880 € 19 880 €

40 % 19 880 € 19 880 € 19 880 € 19 880 €

Coût annuel 9 940 € 29 820 € 49 700 € 49 700 € 39 760 € 19 880 €

Ainsi, le coût total de valorisation des prairies est d’environ 198 800 € pour six ans.

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* Plantation et entretien d'une haie :

4En année 1 : Plantation à l'automne de préférence ou au printemps, pour constituer une haie basse ou haute, ponctuée d'arbres de haut-jet et épaisse de 2 mètres. La haie à implanter doit présenter au maximum 180 mètres linéaires par hectare de prairie ou de culture et au minimum, 50 mètres linéaires par hectare : - travail du sol préalable à la plantation, - plantation sous-film plastique ou écorce ou paillage, - plantation des arbustes sur deux lignes, en quinconce, avec 1 plant par mètre sur chaque ligne, - plantation d'environ 4 arbres tous les 100 mètres, - pose d'une double clôture de protection de part et d'autre de la jeune haie, pour que les animaux n'abroutissent pas les jeunes plants.

La valorisation économique des produits des essences implantée ainsi que la plantation de haies monospécifiques sont interdites.

4Les années suivantes : Entretien des plantations : - replantation obligatoire des manquants, - taille en «têtard» des saules afin de favoriser la Chevêche d’Athena (chouette), - taille de formation des arbustes.

4Espèces concernées : - Arbustes : Troène, Charmille, Noisetier, Prunellier, Erable champêtre, Cornouiller sanguin, Fusain, Néflier, Sureau, Viorne, Buis. - Arbres de haut-jet : Erable champêtre, Erable sycomore, Charme, Chêne sessile, Chêne pédonculé, Frêne, Merisier des bois, Orme résistant, Tilleul, Marronnier, Châtaigner, Bouleau blanc, Saule blanc, Aulne (en terrain humide), Alisier, Sorbier domestique, Peuplier tremble, Noyer, Platane. - Arbres fruitiers : Pommier, Poirier, Cerisier.

** Réhabilitation de haies : intervention début octobre à fin mars

4Année 1 : Recalibrage des haies : obligation de ramener à moins de 2 mètres d'épaisseur. Utiliser un matériel de scie n'éclatant pas les branches : - ramassage du bois : broyage ou brûlage, - nettoyage au pied de la haie, - entretien des arbres de haute tige : étêtage pour les saules, élagage des branches basses sans intervention dans la partie haute du houppier pour les autres essences - remplacement des manquants, - mise en protection.

4Années suivantes : Entretien annuel des haies : - taille en hauteur et en épaisseur (broyeurs, fléaux et marteaux autorisés), - enlèvement des branches, - remplacement des manquants, - nettoyage au pied de la haie.

4Réhabilitation obligatoire sur les 3 cotés Si haies mitoyennes : 1 seul exploitant contractualise avec un contrat privé d'intervention pour le compte de l'autre exploitant. Dans ce cas, le contractant a la totalité de l'aide.

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b. Chênaies pédonculées ou chênaies subatlantiques et médio-européenne du Carpinion betuli (alliance du Fraxino-Quercion)

Pour ce type d’habitat naturel on précisera que le principe de non intervention a été retenu en concertation avec le Centre Régional de la Propriété Forestière. On précisera toutefois que quelques contrats Natura 2000 pourront ponctuellement être engagés sur certains boisements du site (entretien de lisières,…). Rappel de l'objectif

Entretenir les boisements existants et maintenir la nature hydromorphe du sol.

Ilots concernés

A définir après réalisation de l’inventaire phytosociologique complémentaire.

Acteurs concernés Conservatoire Botanique du Massif Central (cartographie), CRPF, Propriétaires forestiers, Parc du Livradois-Forez, opérateur pressenti pour assurer le suivi et la mise en place des actions à mener. Recommandations de gestion courante (gestion conservatoire de l'existant) Préserver les sols hydromorphes fragiles. Maintenir une gestion sylvicole en taillis sous-futaie pur ou mélangé. En cas de coupe ou de chablis, laisser sur place quelques arbres. Préférer la régénération naturelle à la régénération artificielle en favorisant les feuillus. Maintenir les arbres morts, surannés ou dépérissants : les arbres maintenus (1 à 5 par ha) seront des individus sans intérêt commercial ou des arbres monumentaux et sans risques pour les arbres sains. Les arbres retenus seront éloignés au maximum des éventuels chemins ou pistes, pour minimiser les risques de chutes de branches ou d'arbres sur les promeneurs ou les personnels techniques. Favoriser les lisières progressives (écotones) entre la forêt et les autres milieux.

Cartographie préalable Priorité : *** Etimation du coût Cartographie des habitats forestiers sur la base de - environ 6 000 € * l’expertise du Conservatoire Botanique National du Massif Central et élaboration d’un cahier des charges de gestion Actions de valorisation Priorité : * Estimation du coût Créer et entretenir des mares forestières (bois d'Heurs, bois d'Ornon) pour favoriser les amphibiens, en particulier le - 150 € /mare Sonneur à ventre jaune (prévoir un désenvasement tous les 20 à 30 ans).

Actions d'information Priorité : ** Estimation du coût Information et vulgarisation auprès des propriétaires : - 1000 €/ réunion /an prévoir une réunion par an pendant 6 ans.

* : coût moyen calculé à partir des deux propositions du CBNMC dont le détail figure dans le document de compilation : Estimation haute avec analyse de l’ensemble des boisements : 8500 €, Estimation basse avec parcours des zones potentielles pour les habitats forestiers présents : 3400 €. - 27 - Soberco Environnement

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c. Forêts alluviales résiduelles à bois tendre

Rappel de l'objectif

Entretenir les boisements existants et maintenir la nature hydromorphe du sol

Ilots concernés

Ilot 6 (avec environ 1800 mètres de cours d'eau) et dans une moindre mesure îlots 1 et 4.

Acteurs concernés Conseil Supérieur de la Pêche, Fédération de pêche du Puy-de-Dôme, Parc du Livradois-Forez, opérateur pressenti pour assurer le suivi et la mise en place des actions à mener. Recommandations de gestion courante (gestion conservatoire de l'existant) Préserver les peuplements naturels d’aulnes et de frênes.

Proscrire toutes transformations et aménagements hydrauliques.

Eviter les travaux de drainage qui comporte des risques de modification du régime des eaux du sol et des inondations.

Eviter les plantations, notamment de peupliers.

Ne pas effectuer de coupe rase de la végétation des berges (rôle de stabilisation et d'ancrage par les arbres de bordure).

Actions de valorisation Priorité : ** Estimation du coût

Entretien des berges et coupe des arbres dangereux :

étude détaillée de faisabilité (diagnostic et plan de gestion) - environ 3000 € à réaliser en collaboration avec la Fédération de Pêche du Puy-de-Dôme.

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d. Landes sèches

Rappel de l'objectif

Eviter l'évolution naturelle de la Lande en boisement.

Ilots concernés

Ilots 1, 3, 5, 7 et dans une moindre mesure l'îlot 10.

Les landes ont été identifiées comme très enfrichées et enrésinées.

Acteurs concernés Communes, Agriculteurs, Parc du Livradois-Forez, opérateur pressenti pour assurer le suivi et la mise en place des actions à mener. Actions de gestion courante (gestion conservatoire de l'existant)  Maîtriser la dynamique des ligneux. Maintenir le pâturage extensif au printemps et à l'automne.

Actions de valorisation Priorité : *** coût de réhabilitation

Travaux de restauration :

- Opération de déboisement et de débroussaillage - environ 12 000 € HT répartis sur important la 1ère année au girobroyeur (environ 20 ha) 5 ans, soit un coût annuel de - Débroussaillage par petites zones dispersées, réalisée 2400 € HT /an (réhabilitation sur plusieurs années (environ 5 ans) afin de faciliter les d'environ 4 ha/an). travaux, d'éviter un effet trop brutal sur les espèces

actuellement présentes sur le site et de limiter l'impact paysager d'une telle opération. Entretien : - Etude de faisabilité de la mise en pâturage (choix d'un - Mise en place d'un pâturage extensif, en accord avec un troupeau, définition des exploitant agricole. L'utilisation de quelques caprins conduites pastorales, estimation permettrait de limiter la recolonisation des ligneux après des coûts de fonctionnement et débroussaillage préalable. d'investissement) : - Contrôle de l'embroussaillement. environ 4500 €

Actions pédagogiques Priorité : * Estimation du coût

Possibilité de mise en place de panneaux d'information - 2500 à 3000 € par panneau, sur les îlots 3 et 5. selon la taille du panneau.

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e. Dunes intérieures à pelouses ouvertes à Corynephorus et Agrostis

Rappel de l'objectif

Maintenir les dunes et limiter les dégradations dues à la fréquentation humaine.

Ilot concerné Ilot 11.

Acteurs concernés Communes, Parc du Livradois-Forez, opérateur pressenti pour assurer le suivi et la mise en place des actions à mener. Actions de gestion courante (gestion conservatoire de l'existant)  Maîtriser la dynamique des ligneux. Interdire les extractions de sables. Interdire les plantations.

Actions de valorisation Priorité : *** coût de réhabilitation

Travaux de restauration par une ouverture progressive : - de la zone centrale (environ 4 hectares) - environ 1200 € /an pendant deux ans, soit 2400 €. - de la jachère (environ 6 hectares) - Mise en place d'un pâturage, étude de faisabilité : 4500 €.

- environ 2400 €/an pendant - des boisements de pins sylvestres (environ 9 hectares) deux ans, soit 4800 €. Entretien Coût global : 11 700 € - Débroussaillage régulier, mécanique ou manuel suivant les années ou mise en place d'un pâturage extensif, en accord avec un exploitant agricole.

- Ameublissement régulier du sable dans la partie centrale afin de créer des faciès favorables aux hyménoptères et aux Guêpiers d'Europe et de maintenir une végétation pionnière. Réglementation Priorité : *** Réglementation et interdiction de l'accès aux véhicules motorisés par des arrêtés communaux.

Actions pédagogiques Priorité : ** Estimation du coût

Valorisation écologique et pédagogique de la dune par la - environ 6000 € pour deux mise en place des panneaux d'information sur les dunes, panneaux. les insectes et les oiseaux.

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f. Eaux oligo-mésotrophes calcaires avec végétation benthique à characées

Rappel de l'objectif

Limiter le phénomène d’eutrophisation.

Ilot concerné Ilot 1 et dans une moindre mesure îlot 2.

Acteurs concernés Communes, Propriétaire des carrières "Scie-La Mure", Parc du Livradois-Forez, opérateur pressenti pour assurer le suivi et la mise en place des actions à mener. Actions de gestion courante (gestion conservatoire de l'existant)

 Maintenir le caractère oligotrophe des eaux.

Favoriser le chêne aux abords des étangs, éviter la colonisation par les résineux.

Limiter les apports en matières organiques et les pollutions d'origines diverses.

Réglementation Priorité : *** Interdire les activités de loisirs (baignade et véhicules motorisés) par des arrêtés communaux.

Actions de valorisation Priorité : * Estimation du coût

Possibilité d'aménagement d'un sentier de découverte et - Mise en place de deux sécurisation du site. panneaux d'informations : environ 6000 €. - Etude de faisabilité : 3000 €.

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3 - Hiérarchisation des actions à mener

Après la définition du niveau de priorité des actions pour chaque type d’habitat naturel, une hiérarchisation est établie afin de définir le niveau de priorité d’action en fonction du type de milieu naturel et de leur état de conservation. Ainsi on considérera dans un ordre décroissant de priorité d’intervention (excepté le complément de définition des boisements qui doit faire l’objet d’une action préalable) :

1. Dunes à pelouses ouvertes : action de restauration urgente. 2. Landes sèches : action de restauration. 3. Prairies maigres de fauche : définition et mise en place des contrats Natura 2000. 4. Forêt alluviale résiduelle : entretien des berges. 5. Eaux dormantes oligo-mésotrophes : aménagement d’un sentier sécurisé.

4 - Les actions de gestion et de suivi des espèces

4.1 - Actions de gestion

En ce qui concerne les espèces, on précisera que la gestion conservatoire des espèces est prise en compte dans le cadre des actions de gestion des habitats naturels :

pour les prairies maigres de fauche : actions favorisant la diversité floristique et faunistique avec notamment l’absence de traitements phytosanitaires, des fauches tardives, la création ou l’entretien de haies et de mares, le maintien des prairies humides favorables aux papillons,… ;

pour les boisements : la préservation des boisements et notamment des arbres creux favorables aux insectes et aux chauves souris. La préservation des ornières en sous bois est également favorable au développement du Sonneur à ventre jaune ;

Les principales actions spécifiques à mettre en place concerneront principalement la création d’une mare au niveau de l’ancienne carrière d’argile de Glaine-Montaigut, au Nord des étangs de la Molière afin de favoriser les populations d’amphibiens et notamment du Sonneur à ventre jaune fréquemment observé au cours des campagnes de terrain dans les ornières crées par les véhicules motorisés. Ainsi, quelques petites mares peu profondes devront être créées et régulièrement entretenues :

Coût de réalisation estimé : environ 150 euros.

Un désenvasement des mares devra être réalisé tous les 20 à 30 ans.

Il conviendra également de mettre en place des études et/ou des suivis scientifiques sur les différentes espèces faunistiques et floristiques signalées au droit du périmètre.

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4.2 - Suivis écologiques

Les actions de suivi devront être menées sur une période de 6 ans, à raison d'une étude tous les 2 à 3 ans selon les cas. En effet, les mesures de gestion contractuelles seront accompagnées d’une évaluation des indicateurs écologiques et de leur évolution au cours de l’application du plan de gestion. Différents mettre d’œuvre sont susceptibles d’intervenir pour la réalisation des inventaires et suivis comme notamment le Conservatoire Botanique National du Massif Central, la Société d’Histoire Naturelle Alcide-d’Orbigny (pour les inventaires des chiroptères, insectes et amphibiens), le Parc Naturel Régional Livradois-Forez,…

Suivi floristique

Contenu

Le suivi de la végétation sera réalisé au droit des secteurs les plus représentatifs des habitats naturels recensés et en fonction des mesures de gestion contractuelles qui seront mises en œuvre.

Des relevés phytosociologiques selon la méthode Braun-Blanquet seront mis en place au droit de placettes définies au préalable avec les propriétaires ou exploitants. Ainsi, ces placettes permettront de suivre l’évolution de la végétation au droit des secteurs à réhabiliter (suivi de la colonisation des dunes par les graminées pionnières par exemple) ainsi que l’évolution de la diversité floristique au droit des habitats naturels concernés.

Coût estimé

Temps passé : environ 7 jours de terrain et 3 jours de rendu, soit un total de 10 jours.

Coût estimé par suivi : 4500 euros.

Suivi entomologique

Contenu

Le suivi des insectes permettra de suivre l’évolution des populations de coléoptères et de lépidoptères inscrits à l’annexe II de la Directive Habitats et de vérifier la présence de certaines espèces telles que l’Agrion de Mercure ou le Pique-prûne.

Coût estimé :

Temps passé : environ 7 jours de terrain et 3 jours de rendu, soit un total de 10 jours.

Coût estimé par suivi : 4500 euros.

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Suivi des amphibiens

Contenu

Le suivi des amphibiens permettra de suivre l’évolution des populations déjà identifiées (Sonneur à ventre jaune et Triton crêté) et de suivre la colonisation des mares nouvellement créées.

Coût estimé par suivi :

Temps passé : environ 6 jours de terrain et 2 jours de rendu, soit un total de 8 jours.

Coût estimé par suivi : 3600 euros.

Suivi des chiroptères

Contenu

Recensement des chiroptères afin de vérifier leur présence au droit des îlots comportant des boisements.

Coût estimé par suivi :

Environ 6 soirées d’écoute au sonomètre et 3 jours de restitution des données.

Soit un coût annuel d’environ 3000 euros.

Suivi de l’avifaune

Contenu

Suivi des espèces indicatrices de la qualité du bocage (Chevêche d’Athena et Pie grièche écorcheur).

Coût estimé par suivi : 1500 euros.

5 - Modalités de mise en œuvre des actions

La mise en œuvre du document d’objectifs nécessite la coordination des actions et l’animation du réseau de partenaires concernés. Ainsi, pour la mise en œuvre des actions, le suivi et l’animation une structure animatrice devra être désignée par le préfet. Cette structure animatrice a notamment pour rôle de recenser les bénéficiaires qui sont prêts à mettre en œuvre des mesures contractuelles conformément aux objectifs et modalités de gestion des cahiers des charges types.

Le PNR Livradois-Forez constitue un opérateur potentiel pour la mise en œuvre de Natura 2000 sur la Plaine des Varennes car le site se situe en partie sur son territoire.

Dépense estimée sur la base d’un coût journalier de chargé de mission à 500 euros, soit :

Première année (30 jours) 15 000 euros.

années suivantes (15 jours par an) : 37 500 euros.

Soit un total sur 6 ans (hors révision du document d’objectifs : financement de l’Etat) de 52 500 euros.

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V - SYNTHESE DE L'EVALUATION FINANCIERE DES ACTIONS

Les coûts présentés sont des estimations en l’état actuel des informations techniques dont nous disposons. Ils ont été estimés pour l’ensemble des douze îlots du site Natura 2000. On rappellera que le principal outil de financement des actions sont les «Contrats Natura 2000» (voir détail en page 23 du présent document) et que les aides proviennent des collectivités, de l’Etat (MAE, CTE, FGMN,..) et de l’Europe (FEOGA,…).

Actions de gestion des habitats et des espèces

Coût N Coût N+1 Coût N+2 Coût N+3 Coût N+4 Coût N+5 Prairies maigres de fauche Gestion agricole 9940 29 820 49 700 49 700 39 760 19 880 Information 1 000 € 1 000 € 1 000 € 1 000 € 1 000 € 1 000 € Boisements Cartographie 6 000 € Information 1 000 € 1 000 € 1 000 € 1 000 € 1 000 € 1 000 €

Forêt alluviale résiduelle Etude berges 3 000 €

Landes sèches Réhabilitation 2 400 € 2 400 € 2 400 € 2 400 € 2 400 € Etude pâturage 4 500 € Panneaux 3 000 € 3 000 €

Dunes Réhabilitation 3 600 € 3 600 € Etude pâturage 4 500 € Panneaux 3 000 € 3 000 €

Eaux oligo-mésotrophes Etude 3 000 € Panneaux 3 000 € 3 000 €

Création de mares 300 € 300 € terrassements TOTAL HT 38 940 € 47 120 € 63 100 € 54 400 € 44 160 € 21 880 €

Soit un coût total d’environ 269 600 euros.

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Actions de suivis

Coût N Coût N+1 Coût N+2 Coût N+3 Coût N+4 Coût N+5 Suivi floristique 4 500 € 4 500 € 4 500 € Suivi entomologique 4 500 € 4 500 € Suivi des amphibiens 3 600 € 3 600 € 3 600 € Suivi des chauves souris 3 000 € 3 000 € Suivi ornithologique 1 500 € 1 500 € 1 500 € TOTAL HT 12 600 € 14 100 € 17 100 €

Soit un coût total d’environ 43 800 euros.

Tableau récapitulatif

Coût N Coût N+1 Coût N+2 Coût N+3 Coût N+4 Coût N+5 TOTAL Réhabilitation 38 940 € 47 120 € 63 100 € 54 400 € 44 160 € 21 880 € 269 600 € / Gestion Suivi et 12 600 € 14 100 € 17 100 € 43 800 € évaluation Coordination- 15 000 € 6 750 € 6 750 € 6 750 € 6 750 € 6 750 € 52 500 € Animation TOTAL 66 540 € 53 870 € 83 950 € 11 150 € 11 150 € 24 250 € 365 900 €

On précisera que cette évaluation financière est compatible avec les ratios à ne pas dépasser en ce qui concerne les actions de suivis et d’évaluation (5 à 10 %) et les actions de coordination / animation (10 à 15 %), par rapport au budget total.

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PETETIN A. et BARBICHE R. - 2002 - Caractéristique des habitats de la Directive 92/43/CEE en Auvergne : Vieille chênaie acidophile des plaines sablonneuses à Quercus robur (9190 Molinio quercion).

- 38 - Soberco Environnement

Document d’objectifs Natura 2000 - Site n°22 - Plaine des Varennes - FR 830 1033

PETETIN A. et BARBICHE R. - 2002 - Caractéristique des habitats de la Directive 92/43/CEE en Auvergne : Chênaie pédonculée ou chênaie-charmaie subatlantique et médio-européenne du Carpino betuli (9160 Fraxino quercion).

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- 39 - Soberco Environnement

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Fiches habitats

et

Fiches espèces

- 40 - Soberco Environnement PRAIRIES MAIGRES DE FAUCHE

Prairies maigres de fauche de basse altitude Code Directive Habitats : 38.2 Code Natura 2000 : 6510 Code Corine Biotope : 38.2 Habitat d’intérêt communautaire

CARACTERISTIQUES DE L’HABITAT SUR LE SITE

Physionomie Il s’agit de prairies naturelles soumises à une ou deux fauches annuelles. Ces prairies, riches en espèces, sont dominées par des graminées. Il existe de nombreuses variantes selon le niveau d'humidité et la richesse chimique du sol.

Composition Les prairies maigres de fauche de la plaine de Varennes se composent de diverses espèces de graminées, notamment la Trisète jaunâtre, le Fromental, la Fétuque rouge, la Fétuque des prés ainsi que des espèces liées aux milieux humides comme les carex, les joncs, et l'Orchidée Orchis à fleurs lâches. Le Polygale commun et la Rhinanthe à grande fleurs sont également caractéristiques de cet habitat.

Statut phytosociologique Arrhentherion elatioris Etat de conservation et évolution prévisible Au droit du site de la Plaine des Varennes, elles se situent dans les zones agricoles entretenues par un régime traditionnel de fauche. Tous les îlots sont concernés, notamment le territoire des communes d’Orléat (Chaponier, Bournat à l’Est du bourg) ; de Peschadoires (le Moulin de l’Etang) et de Bort-l’Etang (Sautilloux, Lance, le Pré Canard au Nord et à l’Est du bourg). La majorité de ces prairies sont en très bon état de conservation.

Valeur patrimoniale Ces habitats participent grandement à la biodiversité des complexes pastoraux. Ils sont riches en espèces végétales et en insectes. Ils constituent également des milieux ouverts propices à certains oiseaux (Râle des genêts, Tarier des prés) et accueillent quelques espèces rares comme l'Orchis à fleurs lâches ou la Pulicaire commune (Herbe de saint-Roch), espèce protégée au niveau national.

RISQUES ET ENJEUX Ces prairies sont intimement liées aux pratiques agricoles traditionnelles qui permettent leur maintien. Un abandon du régime traditionnel de fauche ou de pâturage extensif entraîne une colonisation par les arbustes et donc une fermeture du milieu, avec modification de la composition floristique et faunistique.

PROPOSITIONS DE MESURES DE GESTION

Objectifs de conservation et de restauration des habitats - Maintenir le régime traditionnel de fauche - Eviter la fauche précoce - Eviter l’enrichissement (engrais, fumure,…) - Eviter le drainage - Eviter le retournement des sols

Identification des acteurs concernés Parc Naturel Régional du Livradois-Forez ; Conservatoires des Espaces et des Paysages d’Auvergne.

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

• COMMISSION EUROPEENNE DG XI - 1997 - Manuel d’interprétation des habitats de l’Union Européenne, version EUR 15

CHENAIES PEDONCULEES ou CHENAIES-CHARMAIES

Chênaies pédonculées ou chênaies-charmaies subatlantiques et médio-européennes du Carpinion betuli Code Directive Habitats : Code Natura 2000 : 9160 Code Corine Biotopes : 41.24 Habitat d’intérêt communautaire

CARACTERISTIQUES DE L’HABITAT SUR LE SITE

Physionomie Les Forêts à Quercus robur (ou Quercus rovur et Quercus petraea) s'installent sur des sols hydromorphes, c'est à dire des sols plus ou moins engorgés, de part la présence d'une nappe en profondeur. Le substrat est composé de ou à de colluvions argileuses et limoneuses ou encore d' altérites argileuses. On peut trouver ces habitats sous forme de chênaie- charmaie.

Composition Ces chênaies sont généralement dominées par le Chêne pédonculé, souvent accompagné par le Frêne commun, ainsi que d'autres essences (bouleaux, érables, tilleuls, trembles,…). La strate arbustive se compose généralement de Saule cendré, Aubépine monogyne, Chèvrefeuille des bois,… La strate herbacée est assez luxuriante, avec des espèces caractéristiques des milieux bien alimentés en eau ( Molinie bleue, Canche cespiteuse,…).

Statut phytosociologique

Sous ordre : Carpino betuli-Fagenalia sylvaticae ; Alliance : Fraxino excelsiois-Quercion roboris (Fraxino-quercion)

Etat de conservation et évolution prévisible Au droit du site de la plaine des Varennes, la présence de cet habitat a été confirmée par l’étude du Conservatoire Botanique National du Massif Central. Il a notamment été recensé au niveau des relevés du Bois d’Ornon. La représentativité complète de cet habitat sur la Plaine des Varennes sera estimée lors de la mise en œuvre du document d’objectifs. On précisera qu’il est parfois difficile de faire la distinction entre cet habitat et la forêt alluviale résiduelle de l’Alno-Padion qui se développe sur un sol plus humide.

Valeur patrimoniale Cet habitat présente une très grande richesse floristique. Lorsque d'anciens fossés ou ornières d'exploitation sont en eau, ils peuvent être intéressants pour les amphibiens, et notamment pour le Sonneur à ventre jaune. Cet habitat constitue également une zone de refuge et de souille pour les grands mammifères.

RISQUES ET ENJEUX Assez rare en France, ces habitats sont généralement ponctuels et peu étendus. Deux risques de détérioration sont à prendre en compte, le tassement des sols limoneux lors de l'exploitation et l'engorgement de certains sols avec le développement de plantes sociales gênantes.

PROPOSITIONS DE MESURES DE GESTION

Objectifs de conservation et de restauration des habitats - Entretenir les boisements existants et maintenir un mélange d'essences autochtones (futaie irrégulière) - Conserver un maximum d'essences d'accompagnement (tilleuls, érables, ormes, charmes, trembles, bouleaux,…) - Conserver les sols hydromorphes, sols souvent fragiles - Eviter les coupes trop importantes afin de limiter l'érosion du sol ainsi que l'envahissement par les ronces, et plantes sociales néfastes à la régénération. - Favoriser au maximum la régénération naturelle - Maintenir les arbres morts, surannés ou dépérissant afin de favoriser les coléoptères saproxylophages, les bryophytes, et les champignons ainsi que les oiseaux (Chouette chevêche) et les chiroptères.

Identification des acteurs concernés Parc Naturel Régional du Livradois-Forez ; Conservatoire des Espaces et des Paysages d’Auvergne - Conservatoire Botanique national du Massif Central.

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES • PETETIN A. et BARBICHE R. - 2002 - Caractéristique des habitats de la Directive 92/43/CEE en Auvergne : Chênaie pédonculée ou chênaie-charmaie subatlantique et médio-européenne du Carpino betuli (9160 Fraxino quercion).

FORETS ALLUVIALES RESIDUELLES

Forêts alluviales mélangées d’aulnes et de frênes de l’Europe tempérée et boréale Code Directive Habitats : 44.3 Code Natura 2000 : 91E0 Code Corine Biotope : 44.3, 44.2 et 44.13 Habitat prioritaire

CARACTERISTIQUES DE L’HABITAT SUR LE SITE

Physionomie Les forêts alluviales sont des forêts riveraines (ripicoles) des cours d'eau : elles occupent le lit majeur des cours d'eau, recouvert d'alluvions récentes et soumis à des crues régulières. Elles forment ainsi des cordons ou ceintures de faible largeur qui bénéficient de leur position au contact à la fois de la rivière et des autres habitats (prairies humides, forêts de ravin,…).

Composition Les forêts alluviales sont dominées par des essences de feuillus, telles que l'Aulne glutineux, le Frêne commun, les ormes et les érables, qui aiment la lumière et l'humidité, et qui supportent une inondation périodique. La végétation herbacée est en général luxuriante (hautes herbes) de part la richesse chimique apportée par les limons de crues et la très bonne alimentation en eau du sol.

Statut phytosociologique Alnion glutinoso-incanae

Etat de conservation et évolution prévisible Au droit de la Plaine des Varennes, la forêt alluviale est peu représentée par rapport aux autres types de boisements recensés (îlot 6 principalement). Aussi, cet habitat prioritaire nécessite une gestion de conservation spécifique.

Valeur patrimoniale L’interface entre les milieux terrestres et aquatiques que constituent les forêts alluviales en font des habitats à forte diversité biologique et à intérêt écologique majeur : fixation des berges et épuration des eaux, refuges de diverses espèces d'oiseaux, de mammifères, de mollusques, par la mosaïque d’habitats qu’elles offrent.

RISQUES ET ENJEUX Les forêts alluviales ont fortement régressé du fait de la pression humaine : déforestation à des fins agricoles et fourragères, aménagements hydrauliques (perturbation de la dynamique naturelle des rivières), substitution en peupleraies de culture,…Le maintien de ces habitats passe en tout premier lieu par celui de la dynamique alluviale (ou sa restauration).

PROPOSITIONS DE MESURES DE GESTION

Objectifs de conservation et de restauration des habitats - Maintenir la nature hydromorphe du sol - Entretenir les boisements existants - Maintenir un mélange d’essences feuillues spontanées et une structuration verticale et horizontale de la végétation. - Maîtriser les espèces introduites envahissantes. Robinier, Erable negundo, Renouée du Japon,…). - Eviter l’assèchement des sols

Identification des acteurs concernés Parc Naturel Régional du Livradois-Forez ; Conservatoires des Espaces et des Paysages d’Auvergne.

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

• COMMISSION EUROPEENNE DG XI - 1997 -Manuel d’interprétation des habitats de l’Union Européenne, version EUR 15

• BENSETTITI S. et al - 2001 - Cahier d’habitats Natura 2000, Tome 1 : Habitats forestiers, Volume 1 : 339 p - Volume 2 : 423 p.

LANDES SECHES

Landes sèches européennes (tous les types) Code Directive Habitats : 31.2 Code Natura 2000 : 4030 Code Corine Biotope : 31.2 Habitat d’intérêt communautaire

CARACTERISTIQUES DE L’HABITAT SUR LE SITE

Physionomie Les landes sont des formations végétales dont la physionomie est marquée par la dominance de ligneux bas ou arbrisseaux sempervirents de la famille des bruyères. Ce sont tous les sous-types de landes mésophiles ou xérophiles sur sols siliceux, podzolisés, acides, des climats de type atlantique et sub-atlantique, des plaines et basses montagnes.

Composition Les espèces les plus caractéristiques sont la Bruyère cendrée, la Callune et l’Hélianthème. En fonction de la sécheresse du sol, le tapis de Bruyère cendrée et de Callune auxquelles se mêlent les Hélianthèmes est plus ou moins ouvert ; dans les variantes les plus sèches, les lichens blanchâtres occupent une partie du terrain.

Statut phytosociologique Calluno-ulicetea Etat de conservation et évolution prévisible Dans la plaine des Varennes, on retrouve cette formation plus ou moins mêlée à des milieux prairiaux, et souvent utilisés pour les mêmes besoins (pacage) sur les îlots 1, 3,5, 7 et 10.

Valeur patrimoniale Du fait des conditions écologiques difficiles et marginales, ces habitats sont occupés par une flore et une faune spécialisés, de fort intérêt écologique. Cela est renforcé par la mosaïque d'habitats que les landes forment très souvent avec divers boisements lâches et de mauvaise tenue sur ces mêmes sols. Ces landes abritent souvent l’Hélianthème faux alysson, espèce thermophile de la famille des Cistes.

RISQUES ET ENJEUX Cet habitat s'inscrit dans un processus dynamique naturel forestier. Aussi, il est fortement dépendant de la pression de pâturage à laquelle il est soumis. Une exploitation pastorale trop poussée peut néanmoins faire évoluer cette lande vers des pelouses ou prairies.

PROPOSITIONS DE MESURES DE GESTION

Objectifs de conservation et de restauration des habitats - Eviter l’évolution naturelle de la lande en milieu boisé - Maîtriser le développement des espèces ligneuses, et extraire les ligneux présents avec exportation des bois afin de permettre le retour des espèces de pleine lumière - Exploiter le milieu régulièrement par un pâturage extensif, la fauche et éventuellement le feu (pour les zones non mécanisables ou sur lesquelles le broyage est impossible)

Identification des acteurs concernés Parc Naturel Régional du Livradois-Forez ; Conservatoires des Espaces et des Paysages d’Auvergne.

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES • COMMISSION EUROPEENNE DG XI - 1997 - Manuel d’interprétation des habitats de l’Union Européenne, version EUR 15

• BENSETTITI S. et al - 2001 - Cahier d’habitats Natura 2000, Tome 1 : Habitats forestiers, Volume 1 : 339 p - Volume 2 : 423 p.

DUNES CONTINENTALES

Dunes intérieures à pelouses ouvertes à Corynephorus et Agrostis Code Directive Habitats : 64.1 x 35.2 Code Natura 2000 : 2330 Code Corine Biotope : 64.12 Habitat d’intérêt communautaire

CARACTERISTIQUES DE L’HABITAT SUR LE SITE

Physionomie Il s’agit de formations végétales basses, laissant apparaître de vastes places de sable nu, composées de touffes de graminées (Corynophorus canescens), de petites plantes annuelles et parfois de zones colonisées par des mousses et des lichens.

Composition Ces habitats occupent des zones de sables siliceux secs, plus ou moins mobiles ou régulièrement écorchés (érosion, activité humaine ou animale), pauvres en matière organique et exposées à un ensoleillement intense. Ils incluent les formations des sables intérieures fluvio-glaciaires instables germano-baltiques à Corynephorus canescens, Carex arenaria, Spergula morisonii, Teesdalia nudicaulis et à tapis de lichen frutescents et autres pelouses de systèmes dunaires intérieurs germano-baltiques, plus stables à Agrostis spp. et Corynephorus canescens ou à graminées acidophiles.

Statut phytosociologique (classe, ordre, alliance, association)

Etat de conservation et évolution prévisible Cet habitat est rare en Auvergne et en France. On trouve classiquement Corynephorus canescens, Spergula morisonii, Teesdalia nudicaulis, Cladonia sp, espèces présentes dans la Zone Naturelle d’Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique (Z.N.I.E.F.F.) « Sables de Lezoux », au Nord des Girauds-Faure, qui délimite l’extension de ce groupement. L’intérêt en est renforcé par la présence d’une cinquantaine d’espèces d’Hyménoptères (Sphégiens) habitant les secteurs de sables nus, ainsi que d’une colonie de guêpiers d’Europe, trouvant dans ce milieu gîte (terrier creusé dans les talus de sable) et couvert (insectes). Cet habitat est néanmoins assez dégradé de part l'installation d'arbustes, de bruyères et de pins sylvestres qui ferment le milieu et empêche le développement des graminées.

Valeur patrimoniale Le mode de fonctionnement, l’aspect particulier de la mosaïque, la végétation caractéristique et la rareté de ces habitats lui confèrent un grand intérêt patrimonial.

RISQUES ET ENJEUX Les dunes continentales occupant toujours de faibles surfaces, en contact des landes ou des milieux forestiers, peuvent évoluer progressivement vers ce type de milieux.

PROPOSITIONS DE MESURES DE GESTION

Objectifs de conservation et de restauration des habitats La conservation de ces habitats nécessite parfois l’intervention pour maîtriser la dynamique ligneuse. Dans tous les cas, on évitera les plantations sur ces milieux particulièrement secs et à forte diversité biologique. Des opérations éventuelles d’ameublissement du sable peuvent se révéler intéressantes pour régénérer les sables mobiles et ainsi permettre le maintien des espèces pionnières, telles que Corynophorus canescens.

Typologie d’actions envisagées (dont modalités de suivi) - Maîtriser le développement des espèces ligneuses - Eviter les plantations - Ameublir régulièrement le sable - Réglementer l’accès aux secteurs les plus sensibles - Réglementer les extractions de sable

Identification des acteurs concernés Parc Naturel Régional du Livradois-Forez ; Conservatoires des Espaces et des Paysages d’Auvergne.

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES • COMMISSION EUROPEENNE DG XI - 1997 -Manuel d’interprétation des habitats de l’Union Européenne, version EUR 15

EAUX OLIGO-MESOTROPHES Eaux oligo-mésotrophes calcaires avec végétation benthique à Characées Code Directive Habitats : 22.12 x 22.44 Code Natura 2000 : 3140 Code Corine Biotope : (22.12 ou 22.15) x 22.44 Habitat d’intérêt communautaire

CARACTERISTIQUES DE L’HABITAT SUR LE SITE

Physionomie Il s’agit de lacs et de mares avec eaux relativement riches en bases dissoutes (pH souvent égal à 6-7) (22.12) ou avec eaux bleu verdâtre, très claires et pauvres à moyennement riches en éléments minéraux nutritifs, riches en bases (pH souvent > 7.5) (22.15).

Composition Le fond de ces masses d’eau non polluées, est couvert par des tapis d’algues charophytes Chara et Nitella. Dans la région boréale, ce type d’habitat inclut les petites mares gyttja, oligo-mésotrophes riches en calcaire, avec tapis denses de Chara (l’espèce dominante est C. Strigosa), souvent entourées de bas-marais eutrophes et tourbières à pins.

Statut phytosociologique (classe, ordre, alliance, association)

Etat de conservation et évolution prévisible Les Varennes restent le seul secteur de plaine possédant un tel complexe de zones humides. Le caractère hydromorphe du sous-sol a permis l’installation de nombreux étangs, mares, fossés plus ou moins inondés, prairies hygrophiles, boisements inondés également. Au point de vue botanique, certains étangs ou mares abritent une flore aquatique liée aux eaux acides oligotrophes (Utriculaire, Scirpus lacustris, espèces remarquables en Auvergne), ainsi que le sous-type de l’ordre des Litorelletalia, correspondant à l’Eleocharition acicularis de BILLY (1988). L’un des étangs (Etang Neuf) abrite l’unique station de Pilulaire du département (fougère aquatique à protection nationale).

Valeur patrimoniale Grand intérêt écologique du fait de la rareté de cet habitat aquatique au droit la plaine des Varennes (habitat présent au niveau des anciennes carrières d’argile de Glaine-Montaigut).

RISQUES ET ENJEUX Habitat menacé par les risques de dégradation liés à la fréquentation humaine (baignade, véhicules motorisés aux abords), notamment du fait des risques de pollution par des apports de matières organiques.

PROPOSITIONS DE MESURES DE GESTION

Objectifs de conservation et de restauration des habitats - Limiter le phénomène d’eutrophisation - Limiter les apports en matière organique et les pollutions - Favoriser le pâturage aux abords des étangs et des mares - Eviter le drainage des mares et des fossé

Identification des acteurs concernés Parc Naturel Régional du Livradois-Forez ; Conservatoires des Espaces et des Paysages d’Auvergne.

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES • COMMISSION EUROPEENNE DG XI - 1997 -Manuel d’interprétation des habitats de l’Union Européenne, version EUR 15 – 109p.

SONNEUR A VENTRE JAUNE NOM LATIN : Bombina variegata

REFERENCE « Directive Habitats » : • ANNEXES II et IV

ESPECE D’INTERET COMMUNAUTAIRE

Code Natura 2000 : 1193

CARACTERISTIQUES DE L’ESPECE SUR LE SITE

Taxonomie Ordre : Anoures ; Famille : Discoglossidés ; Genre : Bombina ; Espèce : variegata

Biologie Le Sonneur à ventre jaune est un petit crapaud de 4 à 5 cm de long, pour un poids de 8 à 12 g. Sa peau pustuleuse est de couleur grise sur le dos, alors que le ventre, la gorge et la face inférieure des pattes présente une coloration typique jaune ou orangée marbrée de noir. Les deux yeux saillants montrent une pupille en forme de cœur. Le Sonneur à ventre jaune, espèce exclusivement aquatique, se nourrit de vers, de petits mollusques et insectes. Il se reproduit dans les mares et les fossés ensoleillés en mai-juin. La femelle dépose les œufs individuellement ou le plus souvent en petits paquets sur des plantes aquatiques ou brindilles immergées. Les oeufs éclosent rapidement, donnant naissance à des têtards de 6 mm qui se nourrissent d’algues et de micro-organismes. La métamorphose a lieu avant la fin de l'été. Les adultes atteignent leur maturité sexuelle à l'âge de 3 ans et peuvent vivre jusqu'à 8 ou 9 ans.

Statut de protection (national, régional) Le Sonneur à ventre jaune est protégé en France par l’arrêté du 22 juillet 1993.

Répartition (en Europe, en France, en Auvergne) Le Sonneur à ventre jaune occupe la majorité de l’Europe centrale et méridionale, à l’exception de la Péninsule Ibérique, du Sud de la Grèce et d’une grande partie des îles méditerranéennes. L’espèce semble éteinte en Belgique. En France, on le rencontre dans le centre, le Nord-Est et l’Est jusqu’à 850 m d’altitude.

Localisation sur le site Au droit du site de la Plaine des Varennes, le Sonneur à ventre jaune a été observé au droit du bois d’Ornon et du bois d’Heurs et au droit des anciennes carrières d’argile situées entre les communes de Glaine-Montaigut et de Neuville et il est potentiellement présent au droit des secteurs humides du site comme notamment au niveau de l’îlot 2 (cf. cartographie des habitats d’espèces).

RISQUES ET ENJEUX L’espèce affectionne les mares ou fossés non ombragés, à proximité de zones forestières. Durant la mauvaise saison, il hiverne dans des fissures du sol ou dans des galeries de rongeurs. Sa régression dans de nombreuses régions de France est principalement due au changement des pratiques agricoles, au comblement des mares, au curage des fossés ou encore aux diverses pollutions.

PROPOSITIONS DE MESURES DE GESTION

Objectifs de conservation et de restauration des habitats Pour favoriser le développement du Sonneur à ventre jaune, il est nécessaire de : - maintenir les mares, même temporaires et les ornières, - éviter le débardage au printemps et au début de l’été dans les zones où l’espèce est présente, - éviter toute pollution.

Identification des acteurs concernés Parc Naturel Régional du Livradois-Forez ; Conservatoires des Espaces et des Paysages d’Auvergne.

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

• Muséum National d’Histoire Naturelle, 1994 – Le Livre rouge, Inventaire de la faune menacée en France • L.P.O. Auvergne, 1997 - Projet de site « Natura 2000 » de la Plaine des Varennes - novembre 1997

TRITON CRETE NOM LATIN : Triturus cristatus

REFERENCE « Directive Habitats » : • ANNEXES II et IV

ESPECE D’INTERET COMMUNAUTAIRE

Code Natura 2000 : 1166 CARACTERISTIQUES DE L’ESPECE SUR LE SITE

Taxonomie Ordre : Anoures ; Famille : Salamandridés ; Genre : Triturus ; Espèce : cristatus

Biologie Le triton crêté, au corps en forme de lézard, mesure entre 13 et 16 cm. Sa peau très granuleuse et humide, de couleur brun olive- grisâtre sur le dessus et de couleur très vive jaune-orange sur le dessous, est ornée de tâches noires. La queue, toujours présente, est de section ovale. En période de reproduction (printemps), le mâle se distingue de la femelle par la présence d’une grande crête dorsale fortement dentelée, et d'une ligne latérale gris-nacré sur la queue. Les larves sont caractéristiques avec leurs houppes branchiales de part et d’autre de la tête. Rapide et bon nageur, le Triton crêté se nourrit de petits insectes et de leurs larves, de crustacés, de mollusques, de lombrics, de têtards et d’alevins. D’octobre à mars, il hiverne sous des pierres, des racines ou des arbres couchés (phase terrestre). Fin février début mars, il gagne les étangs assez profonds et petits lacs (sans poisson) et y séjourne jusqu’au début de l’été. La reproduction a lieu au printemps, avec une danse nuptiale spectaculaire. La ponte, qui commence quelques jours après l’accouplement, peut se prolonger 4 à 5 mois. La femelle produit 200 à 300 œufs qui donnent après 15 à 20 jours des têtards d’un centimètre environ. A l'âge de 3 mois, la larve quitte le milieu aquatique pour hiverner. La longévité moyenne du Triton crêté est de l'ordre de 7 ans.

Statut de protection (national, régional) Le Triton crêté est protégé en France par l’arrêté du 22 juillet 1993. C’est une espèce en forte régression et particulièrement menacée de disparition en raison de la pollution des eaux, de l'assèchement de certains milieux et des lâchers de poissons dans les étangs.

Répartition (en Europe, en France, en Auvergne) Le Triton crêté occupe une grande partie de l’Europe, à l’exception de la Péninsule Ibérique, du Sud de la Grèce, de l’Irlande et des îles méditerranéennes. En France, il vit essentiellement au Nord d’une ligne joignant La Rochelle à Grenoble. On l’observe du niveau de la mer jusqu'à plus de 1000 m d’altitude dans le Massif Central. Menacée par l'agriculture moderne intensive, cette espèce est en régression dans l’ensemble des pays européens depuis les années 1950. La France n’échappe pas à cette tendance.

Localisation sur le site Au droit du site de la Plaine des Varennes, le Triton crêté a été observé au niveau des anciennes carrières situées entre les communes de Glaine-Montaigut et de Neuville ainsi qu'au Sud et au Nord-Est de Bort-l’Etang, au niveau des lieux-dits « Sautilloux » et « Georgeon » et il est potentiellement présent au droit des secteurs humides du site comme notamment au niveau de l’îlot 2 (cf. cartographie des habitats d’espèces).

RISQUES ET ENJEUX

Le Triton crêté affectionne les milieux humides et ouverts (mares, sources, fossés, bordures d’étangs,…) des paysages agro- pastoraux et forestiers. C’est dans les régions riches en prairies et bocages que les effectifs sont les plus stables. En raison de sa forte sensibilité à la pollution, le Triton crêté est une espèce bio-indicatrice intéressante.

PROPOSITIONS DE MESURES DE GESTION

Objectifs de conservation et de restauration des habitats Pour favoriser le développement du Triton crêté, il est nécessaire de : - Maintenir un nombre de mares satisfaisant surtout en milieu bocager ; l’élimination de l’excès de végétation peut être envisagée à certaines périodes de l’année (fin de l’automne). - Eviter de combler les fossés et d’assécher les zones humides. - Ne pas introduire de poissons prédateurs dans les mares où vivent les tritons. - Conserver un maillage de mares compatibles avec les échanges intrapopulationnels (quelques centaines de mètres entre deux mares proches). - Eviter le comblement naturel des mares et des étangs. - Eviter les pollutions liées à l’utilisation d’insecticides et d’herbicides. - Eviter l’arrachage des haies et des arbres qui jouent un rôle de refuge durant la phase terrestre de l’espèce.

Identification des acteurs concernés Parc Naturel Régional du Livradois-Forez ; Conservatoires des Espaces naturels et des Paysages d’Auvergne.

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES • Muséum National d’Histoire Naturelle, 1994 – Le Livre rouge, Inventaire de la faune menacée en France • L.P.O. Auvergne, 1997 - Projet de site « Natura 2000 » de la Plaine des Varennes - novembre 1997

CUIVRE DES MARAIS NOM LATIN : Thersamolycaena dispar

REFERENCE « Directive Habitats » : • ANNEXES II et IV

ESPECE D'INTERET COMMUNAUTAIRE

Code Natura 2000 : 1060

CARACTERISTIQUES DE L’ESPECE SUR LE SITE

Taxonomie Ordre : Lépidoptères ; Famille : Lycaenidés ; Genre : Thersamolycaena ; Espèce : dispar

Biologie Le Cuivré des marais est un petit papillon de deux centimètres d’envergure maximum. Le mâle est d’une couleur cuivré (rouge doré) souligné d’une fine bordure noire pour les ailes antérieures ; le revers des ailes est de couleur orangé avec des points noirs cernés de blanc. La base du dessous des ailes postérieures est bleutée. La femelle est légèrement plus grande et de couleur plus sombre. La chenille, en forme de limace, est verte ou jaune-vert. L’espèce produit deux et parfois trois générations d'individus chaque année, en mai-juin, en août et en septembre. L’éclosion se produit au bout d'une dizaine de jours. La chenille se nourrit des feuilles d’Oseille sur lesquelles elle effectue la totalité de son développement. Les adultes butinent les fleurs de Menthe, de Salicaire ou d’Eupatoire chanvrine ainsi que de Grande Berce.

Statut de protection (national, régional) Le Cuivré des marais est protégé au niveau national (liste rouge). L'arrêté du 22 juillet 1993 permet la protection de son habitat.

Répartition (en Europe, en France, en Auvergne) Le Cuivré des marais est présent de l'Europe occidentale au fleuve Amour. L'espèce est éteinte en Autriche, au Danemark, elle est très menacée en Belgique et est en danger dans la plupart des autres pays européens. En France, cette espèce se rencontre du Nord-Est de la région parisienne aux Ardennes, dans la vallée du Rhin et sur la bordure des Alpes, dans le Centre, l'Ain, dans l'Ouest et le Sud-Ouest. A l'Est, les populations régressent.

Localisation sur le site Au droit du site de la Plaine des Varennes, ce papillon a été observé en 2001 uniquement au niveau du lieu-dit "Les Bourrards" sur la commune d'Orléat (îlot 12). Il avait été recensé par la L.P.O. en 1997 aux Bourrards sur la commune de Bulhon ; à Bournat et Pelleloup sur la commune d’Orléat; à La Croix Mozat sur la commune de Crevant-Laveine et au Moulin de l'Etang à Peschadoires.

RISQUES ET ENJEUX

Le Cuivré des marais fréquente très préférentiellement les milieux humides et les prairies inondables, fraîches ou encore pâturées, mais plus rarement, les bordures de ruisseaux ou de fossés humides non fauchés. Il semble que l’espèce colonise depuis les années 1970 des milieux plus secs que son biotope d’origine.

PROPOSITIONS DE MESURES DE GESTION

Objectifs de conservation et de restauration des habitats Pour favoriser l’espèce, il faut : - Favoriser la pâture par des animaux qui refusent les plantes-hôtes (les bovins semblent être néfastes à l’espèce). - Effectuer la fauche avant le 10 juin, entre le 20 juillet et le 15 août ou après le 1er octobre.

Identification des acteurs concernés Parc Naturel Régional du Livradois-Forez ; Conservatoires des Espaces et des Paysages d’Auvergne.

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

• Direction Régionale de l’environnement (DIREN) Centre - Fiches espèces (http://www.environnement.gouv.fr/centre/Fiches_habitats/liste_habitats.htm) • Muséum National d’Histoire Naturelle, 1994 – Le Livre rouge, Inventaire de la faune menacée en France - 175 p. • L.P.O., 1997 – Rapport d’étude.

DAMIER DE LA SUCCISE

NOM LATIN : Euphydryas (Eurodryas) aurinia

REFERENCE « Directive Habitats » : ANNEXE II ESPECE D’INTERET COMMUNAUTAIRE Code Natura 2000 : 1065 CARACTERISTIQUES DE L’ESPECE SUR LE SITE

Taxonomie Ordre : Lépidoptères ; Famille : Nymphalidées ; Genre : Euphydryas / Eurodryas ; Espèce : aurinia

Biologie Les œufs sont pondus en paquets successifs sur le dessous des feuilles de la plante hôte (la Succise). Le nombre d’œufs de la première ponte peut atteindre 300oeufs ; ce nombre diminue fortement pour les pontes suivantes. Six stades larvaires sont observés avant la phase de nymphose, phase pendant laquelle la chenille se transforme en Chrysalide. A l’issu de cette phase d’une quinzaine de jours, la nymphe se métamorphose en papillon. Le papillon vole d’avril à juillet dans les vallées alpines jusqu'à près de 1 500 m d'altitude.

Statut de protection (national, régional) Inféodé aux prés humides dans lesquels la chenille s'alimente exclusivement sur la Succise, le Damier de la Succise est menacé en France et figure à ce titre sur l'Arrêté du 22 juillet 1993 qui recense les insectes protégés sur le territoire national. Répartition (en Europe, en France, en Auvergne) Le Damier de la Succise occupe la majorité de l’Europe (de l’Espagne au Portugal à la Scandinavie et aux Balkans). En France, il est largement répandu et vie en colonies plus ou moins importantes.

Localisation sur le site Au droit du site de la Plaine des Varennes, le Damier de la Succise a été observé par la L.P.O. en 1997 au niveau du lieu-dit "les Bourrards" sur la commune de Bulhon (îlot 12) ; au niveau du lieu-dit "Bournat" sur la commune d’Orléat ; au niveau du lieu-dit "La Croix Mozat" à Crevant-Laveine (îlot 13) ; au lieu-dit "Le Moulin de l'Etang" à Peschadoires et au lieu-dit "Sautilloux" à Bort-l'Etang.

RISQUES ET ENJEUX L’espèce est liée aux tourbières et aux prairies humides où se développe sa plante nourricière, la Succise (Succisa pratensis). Elle est menacée dans le Nord de la France par l’apport de fumure azoté dans les prés et par la fragmentation de ses habitats.

PROPOSITIONS DE MESURES DE GESTION

Objectifs de conservation et de restauration des habitats Pour favoriser le développement du Damier de la Succise, il est nécessaire de : - maintenir ses biotopes (zones humides, pelouses sèches,…), - limiter l’apport des fumures azotées dans les prés et maintenir une agriculture traditionnelle en contrôlant au mieux les dates de fauche et de pâturage (cf. fiche «Prairie maigre de fauche»).

Identification des acteurs concernés Parc Naturel Régional du Livradois-Forez ; Conservatoire des Espaces et des Paysages d’Auvergne.

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

Muséum National d’Histoire Naturelle (Le Livre rouge, Inventaire de la faune menacée en France) - Ministère de l'Aménagement du Territoire et de l'Environnement - DIREN Auvergne.

LUCANE CERF-VOLANT

NOM LATIN : Lucanus cervus

REFERENCE « Directive Habitats » : • ANNEXE II

ESPECE D’INTERET COMMUNAUTAIRE

Code Natura 2000 : 1083

CARACTERISTIQUES DE L’ESPECE SUR LE SITE

Taxonomie Ordre : Coléoptères ; Famille : Lucanidés ; Genre : Lucanusa ; Espèce : cervus

Biologie Le Lucane cerf-volant est le plus gros coléoptère d’Europe. Le mâle de 50 à 80 mm de long est doté de mandibules hypertrophiées atteignant le tiers de la longueur du corps. Il les utilise pour combattre d’autres mâles et pour immobiliser la femelle lors de l’accouplement. La couleur du corps est noire à noirâtre ; les élytres (ailes antérieures rigides) et les mandibules présentent une coloration brun-rougeâtre. La femelle, aussi appelée Lucane biche, est plus petite (25-30 mm) à mandibules courtes et noires. L'espèce est active principalement au coucher du soleil, mais aussi en première partie de nuit. La femelle pond une vingtaine d'œufs, entre les mois de juillet et août. Les œufs sont déposés dans des souches en décomposition. Selon les conditions météorologiques, l'éclosion peut subvenir au bout d'une quinzaine de jours et jusqu'à quatre semaines. La larve de type vers blanc (c'est à dire sous une forme arquée, au corps mou et blanchâtre) se développe pendant quatre à cinq ans dans des bois pourrissants. Au cours de la dernière année de vie de la larve, celle-ci construit une coque dure, à l'intérieur de laquelle elle effectue sa métamorphose. L'émergence des imagos (adultes) a lieu

à la fin du printemps. Après une phase de maturation sexuelle, les adultes s'accouplent entre les mois de juillet et août. Statut de protection (national, régional)

L'espèce n'est protégée ni en France, ni en Auvergne.

Répartition (en Europe, en France, en Auvergne) En Europe du Nord (Danemark, Pays-Bas, Allemagne) et jusqu'à la Loire, l'espèce semble être en déclin, notamment en raison de la sylviculture intensive. Au sud de la Loire et jusqu'à une ligne allant du Nord de l'Espagne à l'Albanie, l'espèce est commune, voir abondante.

Localisation Au droit du site de la Plaine des Varennes, le Lucane cerf-volant a été observé en 1997 sur les communes d’Orléat, de Saint-Jean-d’Heurs, de Neuville et de Peschadoires. En 2001, il a été recensé dans le Bois d’Ornon sur la commune de Lezoux (îlot 9) ; dans le Bois d’Heurs sur la commune de Saint-Jean-d’Heurs (îlot 7) ; au niveau du lieu-dit « Les Roddiers » sur la commune de Glaine-Montaigut (îlot 1). Des individus ont également été observés au Sud du Bois d’Ornon, en dehors du périmètre du site « Natura 2000 ». Elle est potentiellement présente au droit de tous les boisements du secteur.

RISQUES ET ENJEUX Le Lucane cerf-volant calque sa répartition sur celle des chênes à feuilles caduques. L’espèce a besoin de souches et de bois mort pour assurer son cycle vital.

PROPOSITIONS DE MESURES DE GESTION

Objectifs de conservation et de restauration des habitats Pour le maintien de l’espèce, il est souhaitable de : - Conserver les vieux arbres au tronc carié car les larves, qui ne sont pas de véritables xylophages, consomment le bois déjà très évolué (terreau). - Maintenir des troncs « têtards » en lisière de chemin ou de parcelle forestière ou dans les haies.

- Conserver les vieux arbres à valeur économique faible ou nulle (cf. fiche action concernant les boisements).

Identification des acteurs concernés Parc Naturel Régional du Livradois-Forez ; Conservatoires des Espaces et des Paysages d’Auvergne.

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

• http://quasimodo.versailles.inra.fr/coleoptagro/fiches/lucanus.htm

GRAND CAPRICORNE NOM LATIN : Cerambyx cerdo

REFERENCE « Directive Habitats » : • ANNEXES II et IV

ESPECE D’INTERET COMMUNAUTAIRE

Code Natura 2000 : 1088

CARACTERISTIQUES DE L’ESPECE SUR LE SITE

Taxonomie Ordre : Coléoptères ; Famille : Cerambycidae ; Genre : Cerambyx ; Espèce : cerdo

Biologie Le Grand Capricorne est l’un des plus grands coléoptères d’Europe. Le mâle mesure de 25 à 50 mm de long (corps) avec des antennes atteignant 80 mm. L’insecte est brun-noir et souvent teinté de fauve. La femelle, plus petite et moins élancée possède des antennes plus courtes que son corps. Le Grand Capricorne est plutôt nocturne mais peut être visible dès le crépuscule. L’espèce se reproduit dans de vieux arbres (le plus souvent des chênes d’un âge supérieur à 200 ans). Les larves éclosent sous l ‘écorce puis s’enfoncent progressivement dans l’aubier et le cœur de l'arbre, qu'il soit sain ou pourri. Trois ou quatre ans plus tard, elles atteignent la taille de 10 cm de long. La nymphose s'effectue dans une galerie agrandie ou dans une loge spéciale, d'où l'adulte sort et s'envole.

Statut de protection (national, régional) En France, l'espèce ne semble pas actuellement menacée. Toutefois, l'arrêté du 22 juillet 1993 permet la protection de son habitat (liste rouge).

Répartition (en Europe, en France, en Auvergne) Le Grand Capricorne est connu dans toute l'Europe mais il voit actuellement ses populations régresser en Suède, République tchèque, Allemagne, Hongrie et Autriche. Il est en cours d'extinction au Pays-Bas. En France, il est plus ou moins commun selon les régions, on le rencontre plus fréquemment dans le Sud du pays.

Localisation sur le site Au droit du site de la Plaine des Varennes, le Grand Capricorne a été observé en 2001 sur l’ensemble de la zone dès lors que des chênes âgés sont présents, notamment dans le Bois d’Ornon sur la commune de Lezoux (îlot 9) ; au niveau des lieux-dits « les Bourrards » sur la commune de Bulhon (îlot 12) ; de « Pelleloup » sur la commune d’Orléat (îlot 8) ; dans le Bois d’Heurs sur la commune de Saint-Jean-d’Heurs (îlot 7) ; sur la commune de Bort-l’Etang au niveau des lieux-dits « Sautilloux (îlot 3), « Le Caty » (îlot 2) et « Guillaumont » (îlot 4). Des larves ont été recensées en dehors du périmètre « Natura 2000 ». En 1997, les restes d’un individu avaient été retrouvés en limite des communes de Lezoux et de Saint- Jean-d’Heurs, dans les Bois d’Heurs. Elle est potentiellement présente au droit des principaux boisements du secteur.

RISQUES ET ENJEUX Le maintien de l’espèce est lié au compromis à trouver entre les mesures qui tendent à la favoriser et les dégâts causés par les larves.

PROPOSITIONS DE MESURES DE GESTION

Objectifs de conservation et de restauration des habitats Pour assurer le développement de l’espèce, il est nécessaire de : - maintenir de vieux chênes dépérissants existants notamment sur les limites de parcelles (énormes, branchus, sans bois d’œuvre de valeur). - maintenir les mêmes types d’arbres dans les paysages bocagers (cf. fiche action concernant les boisements).

Identification des acteurs concernés Parc Naturel Régional du Livradois-Forez ; Conservatoires des Espaces et des Paysages d’Auvergne.

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

• Muséum National d’Histoire Naturelle, 1994 – Le Livre rouge, Inventaire de la faune menacée en France

AGRION DE MERCURE

NOM LATIN : Coenagrion mercuriale

REFERENCE « Directive Habitats » : • ANNEXE II

ESPECE D’INTERET COMMUNAUTAIRE

Code Natura 2000 : 1044

CARACTERISTIQUES DE L’ESPECE SUR LE SITE

Taxonomie Ordre : Odonates ; Famille : Coenagrionidés ; Genre : Coenagrion ; Espèce : mercuriale

Biologie L’Agrion de Mercure est une petite libellule à abdomen fin, cylindrique et allongé. Chez le mâle, l’abdomen est bleu ciel maculé de tâches noires ; l’abdomen de la femelle est presque entièrement noir bronzé. La ponte s’effectue dans les plantes aquatiques ou en bordure d’habitats aquatiques. L’éclosion a lieu quelques semaines après et le développement larvaire dure une vingtaine de mois. Les adultes apparaissent en mai et sont visibles jusqu’en août. La larve se nourrit d’animalicules divers, de jeunes larves d’insectes dont les tailles sont en relation avec son stade de développement. Les adultes également carnassiers chassent à l’affût sur un support, capturant au vol de petits insectes passant à proximité.

Statut de protection (national, régional) En France, l'espèce est protégée par l'arrêté du 22 juillet 1993 qui permet la protection de son habitat (liste rouge).

Répartition (en Europe, en France, en Auvergne) L’Agrion de Mercure occupe le centre et le Sud-Ouest de l’Europe. En France, cette libellule est très disséminée, on l'a rencontre sur le pourtour méditerranéen, dans l’Ouest et le Sud-Ouest. Depuis cinquante ans, cette espèce n’est plus observée dans plusieurs départements, en particulier dans l’Orne, la Mayenne, le Rhône, la Haute-Savoie, les Hautes- Pyrénées.

Localisation sur le site Au droit du site de la plaine des Varennes, l’espèce n’a pas été recensée lors des campagnes de terrain de 2001 et sa présence doit être confirmée par des investigations complémentaires lors des campagnes de suivis des espèces recensées.

RISQUES ET ENJEUX

L’Agrion de Mercure colonise les milieux aquatiques à eaux claires et bien oxygénés, situés dans des zones bénéficiant d'un ensoleillement important, et le plus souvent en terrain calcaire (petites rivières, ruisseaux, sources, fontaines, puits artésiens,…). Il est donc sensible à la fermeture du milieu (réduction de l'ensoleillement), ainsi qu'à toute pollution ou eutrophisation des eaux.

PROPOSITIONS DE MESURES DE GESTION

Objectifs de conservation et de restauration des habitats

- Sur les habitats restreints (sources, puits artésiens,…), n’intervenir que sur une partie du site (débroussaillage, dégagement de l’écoulement,…). - Sur des linéaires plus importants (ruisseaux, suintements importants,…), intervenir alternativement d’une rive à l’autre, par tronçons et de préférence après avoir bien localisé les habitats des larves. - Maintenir un certain ensoleillement du milieu en épargnant les espèces herbacées et de bordure. - Contrôler tout aménagement des cours d’eau.

Identification des acteurs concernés Parc Naturel Régional du Livradois-Forez ; Conservatoires des Espaces et des Paysages d’Auvergne.

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

• Direction Régionale de l’environnement (DIREN) Centre - Fiches espèces • Muséum National d’Histoire Naturelle, 1994 – Le Livre rouge, Inventaire de la faune menacée en France

GRAND MURIN / PETIT MURIN NOM LATIN : Myotis myotis/ Myotis blyti

REFERENCE « Directive Habitats » : • ANNEXES II et IV

ESPECE D’INTERET COMMUNAUTAIRE

Code Natura 2000 : 1324

CARACTERISTIQUES DE L’ESPECE SUR LE SITE

Taxonomie Ordre : Chiroptères (Chauves-souris) ; Famille : Vespertilionidés ; Genre : Myotis ; Espèce : myotis/blyti

Biologie Le Grand murin est un chiroptère imposant et massif dont le pelage assez court est brun-grisâtre sur le dos et gris- blanchâtre sur le ventre. Il est fréquemment associé en été, comme pendant l'hivernage, à une autre espèce très semblable, le Petit murin (Myotis blythi). Dès la mi-mars, le Grand Murin quitte ses gîtes souterrains (fissures des grottes, caves chaudes) où il hiberne, pour rejoindre les sites de reproduction (greniers de grands édifices, cavités souterraines pour les femelles qui se rassemblent en colonies de 30 à 800 femelles, arbres creux pour les mâles solitaires). Les déplacements entre sites d’été et d’hiver ne dépassent guère quelques dizaines de kilomètres. Les accouplements ont lieu en automne. La fécondation est différée et se produit en avril. La mise bas a lieu en juin. La femelle élève en général un seul jeune par an qui reste accroché à la mère pendant 2 semaines et qui prend son envol à 4 semaines.

Statut de protection (national, régional) Comme toutes les chauves-souris, le Grand et le Petit murin sont protégés en France depuis 1981.

Répartition (en Europe, en France, en Auvergne) Le Grand Murin est présent en Europe moyenne et méridionale. En France, il occupe tout le territoire, y compris la

Corse. On le rencontre jusqu’à environ 2000 m d’altitude dans les Alpes et les Pyrénées. Localisation sur le site Au droit du site de la Plaine des Varennes, le Grand Murin a été observé par la L.P.O. en 1997 sur la commune de Saint-Jean-d'Heurs, à l'Ouest du bourg, au Nord-Ouest de l'Etang Roux.

RISQUES ET ENJEUX L’espèce capture principalement des carabes et autres coléoptères terrestres au sol, dans les massifs de haute futaie, les pâturages ou les prairies à végétation herbacée rase. Ses effectifs sont menacés par l’aménagement des grottes, la réfection des bâtiments qui lui servent de refuges, et l’emploi de pesticides qui détruisent ses proies éventuelles.

PROPOSITIONS DE MESURES DE GESTION

Objectifs de conservation et de restauration des habitats Pour être efficaces, les mesures de gestion devront prendre en compte, en même temps, la conservation des gîtes d’hiver, d’été et des milieux de chasse :

- En cas de fermeture d’un site : maintenir un accès adapté et maintenir des conditions de température, d’hygrométrie et de ventilation. - Ne pas utiliser les cavités souterraines pour des visites, du stockage, des feux ou des activités agricoles. - En surface : interdire le stockage de produits ou de matières polluantes. - Préserver et favoriser le développement d’une végétation adaptée périphérique au site (haies, alignements d’arbres, bois,…). - Eviter l’utilisation de produits de traitement toxiques des charpentes au niveau des sites de reproduction. - Contrôler l’usage des pesticides et autres produits ayant une influence sur les espèces proies. - Maintenir et conserver des massifs forestiers de haute futaie où la végétation au sol est rare ou absente. - Maintenir des zones agricoles avec pâturage et prairies de fauche (cf. fiches habitats). -

Identification des acteurs concernés Parc Naturel Régional du Livradois-Forez ; Conservatoires des Espaces et des Paysages d’Auvergne.

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

• Muséum National d’Histoire Naturelle, 1994 – Le Livre rouge, Inventaire de la faune menacée en France • L.P.O. Auvergne, 1997 - Projet de site « Natura 2000 » de la Plaine des Varennes - novembre 1997

GRAND RHINOLOPHE NOM LATIN : Rhinolophus ferrummequinum

REFERENCE « Directive Habitats » : • ANNEXES II et IV

ESPECE D’INTERET COMMUNAUTAIRE

Code Natura 2000 : 1304

CARACTERISTIQUES DE L’ESPECE SUR LE SITE

Taxonomie Ordre : Chiroptères (Chauves-souris) ; Famille : Rhinolophidés ; Genre : Rhinolophus ; Espèce : ferrummequinum

Biologie Le Grand Rhinolophe est une chauve-souris de 35 à 40 cm d'envergure. Il possède un pelage laineux épais, de couleur fauve grisâtre dessus et chamois dessous, de grandes oreilles larges et pointues, ainsi que de larges ailes dans lesquelles il s’enveloppe « hermétiquement » au repos. La longévité de cette espèce est supérieure à 30 ans. Le Grand Rhinolophe hiberne dans une caverne ou une cave humide de novembre à avril, et vit en petits groupes en été. Il se nourrit de grand insectes volants (papillons nocturnes, coléoptères). La mise bas a lieu en juillet-août. La femelle élève en général un seul jeune par an qui s'envolera à l'âge de 3 à 4 semaines.

Statut de protection (national, régional) Comme toutes les chauves-souris, le Grand Rhinolophe est protégé en France depuis 1981. Il est classé comme vulnérable sur la liste rouge du Muséum National d’Histoire Naturelle.

Répartition (en Europe, en France, en Auvergne) Le Grand Rhinolophe est présent en Europe occidentale et centrale. En France, il occupe tout le territoire y compris la Corse, mais il est rare dans le Nord et en Alsace. En région de montagne, on le rencontre jusqu’à 2000 m d’altitude.

Localisation sur le site Au droit du site de la Plaine des Varennes, le Grand Rhinolophe a été observé par la L.P.O. en 1997 sur la commune de Bort-l’Etang au Nord-Est du bourg, au niveau du lieu-dit « Dalmas ».

RISQUES ET ENJEUX

Le Grand Rhinolophe chasse principalement à l’affût les coléoptères et lépidoptères dont il se nourrit. Les alignements d’arbres, les grandes haies et les pâtures arborées sont indispensables pour la chasse et les déplacements de l’espèce. Depuis quelques années, ses populations diminuent en France alors que l’espèce était autrefois très commune surtout dans l’Ouest. Ceci s’explique par la diminution des gîtes et des dérangements occasionnés par l’homme. Mais aussi par l’utilisation de pesticides et l’intensification de l’agriculture qui contribuent à la raréfaction de sa nourriture.

PROPOSITIONS DE MESURES DE GESTION

Objectifs de conservation et de restauration des habitats Pour être efficaces, les mesures de gestion doivent prendre en compte, en même temps, la conservation des gîtes d’hiver, d’été et des milieux de chasse :

- En cas de fermeture d’un site : maintenir un accès adapté et maintenir des conditions de température, d’hygrométrie et de ventilation. - Ne pas utiliser les cavités souterraines pour des visites, du stockage, des feux ou des activités agricoles. - En surface : interdire le stockage de produits ou de matières polluantes. - Préserver et favoriser le développement d’une végétation adaptée périphérique au site (haies, alignements d’arbres, bois,…). - Eviter l’utilisation de produits de traitement toxiques des charpentes au niveau des sites de reproduction. - Contrôler l’usage des pesticides et autres produits ayant une influence sur les espèces proies. - Maintenir une agriculture peu intensive et un paysage de type bocager (cf. fiches habitats).

Identification des acteurs concernés Parc Naturel Régional du Livradois-Forez ; Conservatoires des Espaces et des Paysages d’Auvergne.

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

• Muséum National d’Histoire Naturelle, 1994 – Le Livre rouge, Inventaire de la faune menacée en France • L.P.O. Auvergne, 1997 - Projet de site « Natura 2000 » de la Plaine des Varennes - novembre 1997

PETIT RHINOLOPHE NOM LATIN : Rhinolophus hipposideros

REFERENCE « Directive Habitats » : • ANNEXES II et IV

ESPECE D’INTERET COMMUNAUTAIRE

Code Natura 2000 : 1303

CARACTERISTIQUES DE L’ESPECE SUR LE SITE

Taxonomie Ordre : Chiroptères (Chauves-souris) ; Famille : Rhinolophidés ; Genre : Rhinolophus ; Espèce : hipposideros

Biologie Le Petit Rhinolophe est le plus petit des rhinolophes européens, il n'excède pas 25 cm d'envergure. Son pelage, long et lâche, est gris-brun dessus et beige blanchâtre dessous. Il possède des oreilles bien développées et pointues ainsi que de larges ailes, dans lesquelles il s'enveloppe « hermétiquement » au repos. D'octobre à avril, il hiberne dans des cavités souterraines. En été, les femelles se regroupent en nurseries de 10 à 100 individus, dans des combles ou des greniers, alors que les mâles sont solitaires. Les accouplements ont lieu en automne. La fécondation est différée et se produit en avril. La mise bas a lieu fin juin début juillet. La femelle élève en général un seul jeune par an qui s'envolera à l'âge de 3 à 4 semaines. Statut de protection (national, régional) Comme toutes les chauves-souris, le Petit Rhinolophe est protégé en France depuis 1981. Il est classé comme vulnérable (MAURIN, 1995).

Répartition (en Europe, en France, en Auvergne) En nette régression en Europe, cette petite chauve-souris vit dans les régions méridionales. Le Petit Rhinolophe est présent dans toute la France, exceptée dans l'extrême Nord. On le rencontre jusqu’à 2000 m d’altitude dans les Alpes.

Localisation sur le site Au droit du site de la Plaine des Varennes, le Petit Rhinolophe a été observé par la L.P.O. en 1997 sur la commune de Bort-l’Etang au Sud-Est du bourg, au niveau de Lance.

RISQUES ET ENJEUX L’espèce capture principalement de petits lépidoptères et diptères dans un rayon de 2 à 3 kilomètres autour du gîte. Les réseaux d’alignement d’arbres, de lisières et de grandes haies communicant avec le gîte sont indispensables pour la chasse et les déplacements de l’espèce. Ses populations sont en nette régression depuis plusieurs décennies, notamment dans le sud de la France.

PROPOSITIONS DE MESURES DE GESTION

Objectifs de conservation et de restauration des habitats Pour être efficaces, les mesures de gestion devront prendre en compte, en même temps, la conservation des gîtes d’hiver, d’été et des milieux de chasse.

Typologie d’actions envisagées (dont modalités de suivi) - En cas de fermeture d’un site : maintenir un accès adapté et maintenir des conditions de température, d’hygrométrie et de ventilation. - Ne pas utiliser les cavités souterraines pour des visites, du stockage, des feux ou des activités agricoles. - En surface : interdire le stockage de produits ou de matières polluantes. - Préserver et favoriser le développement d’une végétation adaptée périphérique au site (haies, alignements d’arbres, bois,…). - Eviter l’utilisation de produits de traitement toxiques des charpentes au niveau des sites de reproduction. - Contrôler l’usage des pesticides et autres produits ayant une influence sur les espèces proies. - Maintenir une agriculture peu intensive et un paysage de type bocager (cf. fiches habitats).

Identification des acteurs concernés Parc Naturel Régional du Livradois-Forez ; Conservatoires des Espaces et des Paysages d’Auvergne.

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

• Muséum National d’Histoire Naturelle, 1994 – Le Livre rouge, Inventaire de la faune menacée en France • L.P.O. Auvergne, 1997 - Projet de site « Natura 2000 » de la Plaine des Varennes - novembre 1997