septembre 2015

Dossier de demande de dérogation exceptionnelle de destruction ou dérangement d’espèces animales protégées au titre L.411-1 et L.411-2 du Code de l’Environnement – Projet d’extension d’Installation de stockage de déchets dangereux (Sita- Suez environnement)

Septembre 2015

Ecotope Flore Faune

Bureau spécialisé dans l’étude des milieux naturels

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 SOMMAIRE

I. CONTEXTE DE LA DEMANDE DE DEROGATION ______6 I.A Présentation du contexte ______6 I.B Objet de la demande ______6 II. CONTEXTE REGLEMENTAIRE ______6 II.A Textes en vigueur ______6 II.A.1 Article L.411-1 du Code de l’Environnement ______6 II.A.2 Article L.411-2 du Code de l’Environnement ______7 II.A.3 Arrêté du 19 février 2007 (modifié par l’arrêté du 28 mai 2009) ______7 II.A.4 Circulaire DNP/CFF n°2008-01 du 21 janvier 2008 ______8 II.B Mammifères ______9 II.B.1 Arrêté du 23 avril 2007 ______9 II.B.2 Les espèces concernées ______9 II.C Oiseaux ______10 II.C.1 Arrêté du 29 octobre 2009 et Arrêté du 21 juillet 2015 modifiant l'arrêté du 29 octobre 2009 fixant la liste des oiseaux protégés ______10 II.C.2 Les espèces concernées ______10 II.D Amphibiens et reptiles ______12 II.D.1 Arrêté du 19 novembre 2007 ______12 II.E Poissons ______13 II.E.1 Arrêté du 8 décembre 1988 ______13 II.E.2 Arrêté du 23 avril 2008 ______13 II.F Insectes ______14 II.F.1 Arrêté du 23 avril 2007 ______14 II.G Mollusques ______15 II.G.1 Arrêté du 23 avril 2007 ______15 II.H Crustacés ______15 II.H.1 Arrêté du 21 juillet 1983, modifié par l’arrêté du 18 janvier 2000 ______15 III. FICHES CERFA ______16 IV. DEMANDEUR, JUSTIFICATION, PRINCIPALES CARACTERISTIQUES DU PROJET ______26 IV.A Le demandeur ______26 IV.A.1 SITA FD : Le stockage des déchets sous haute surveillance ______26 IV.A.2 SITA FD : Expert dans la stabilisation des déchets dangereux ______27 IV.B Les origines et le choix du projet ______29 IV.B.1 L’Ecopôle des Grands-Moulins aujourd’hui ______29 IV.B.2 Le projet de développement de l’Ecopôle des Grands-Moulins ______31 IV.C Les justifications du projet ______32 IV.D La présentation du projet ______34 IV.D.1 Plan d’ensemble du projet ______34 V. SYNTHESE DE L’ETAT INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT DU SITE ET EVALUATION DES ENJEUX ______35 V.A Présentation des périmètres d’étude ______35 V.A.1 Zone réglementaire ______38 V.A.2 Zone d’inventaire ______43

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V.A.3 Réseau écologique ______47 V.B État initial Écologique de la zone d’étude. ______52 V.B.1 Périodes de prospection ______52 V.B.2 Description des habitats ______53 V.B.3 Le complexe sylvatique ______53 V.B.4 Le complexe agropastoral ______56 V.B.5 Les groupements de zones humides ______58 V.B.6 Synthèse des enjeux habitats ______63 V.B.7 La flore patrimoniale ______65 V.B.8 Synthèse des inventaires faunistiques et enjeux ______67 VI. LES MESURES D’EVITEMENT ______89 VII. ÉVALUATION SPECIFIQUE DES IMPACTS POTENTIELS DU PROJET ______94 VII.A.1 Sur la flore et les habitats ______94 VII.A.2 Sur la faune présente dans le périmètre rapproché ______96 VIII. PRESENTATION DES ESPECES PROTEGEES LES PLUS SENSIBLES FAISANT L’OBJET DE LA DEROGATION ______101 VIII.A Les chauves-souris ______101 VIII.A.1 Barbastelle d’Europe ______101 VIII.A.2 Grand Murin ______103 VIII.A.3 Noctule commune ______104 VIII.A.4 Murin d’Alcathoe ______106 VIII.A.5 Murin à moustaches ______107 VIII.A.6 Noctule de Leisler ______109 VIII.A.7 Sérotine commune ______110 VIII.A.8 Pipistrelle de Kuhl ______111 VIII.A.9 Pipistrelle commune ______113 VIII.A.10 Murin de Daubenton ______114 VIII.A.11 Pipistrelle soprane ______116 VIII.A.12 Oreillard gris ______117 VIII.B Mammifères terrestres ______119 VIII.B.1 Hérisson d’Europe ______119 VIII.B.2 Musaraigne aquatique ______120 VIII.B.3 Muscardin ______122 VIII.C Oiseaux ______124 VIII.C.1 Bouvreuil pivoine ______124 VIII.C.2 Fauvette grisette ______126 VIII.C.3 Pouillot fitis ______128 VIII.C.4 Bruant jaune ______129 VIII.C.5 Martin-pêcheur d’Europe ______131 VIII.D Les reptiles ______132 VIII.D.1 Le lézard des murailles ______132 VIII.D.2 Couleuvre à collier ______134 VIII.D.3 Orvet fragile ______135 VIII.E Les amphibiens ______137 VIII.E.1 Triton palmé ______137 VIII.E.2 Grenouille rieuse ______138 VIII.A Les insectes ______140 VIII.A.1 Agrion de Mercure ______140

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VIII.A.2 Cuivré des marais ______142 IX. LES MESURES DE REDUCTION D’IMPACT ET D’ACCOMPAGNEMENT ______144 IX.A Concernant le projet lors de sa conception ______144 IX.A.1 Maintient et restauration des déplacements faunistiques : Plantation de haies _____ 144 IX.A.2 Neutralisation des bassins de décantation ______146 IX.A.3 Création d’hibernaculums ______146 IX.A.4 Gite à Hérisson ______147 IX.A.5 Mesures pour le Muscardin ______147 IX.B Durant la phase chantier ______147 IX.B.1 Phasage adapté des travaux de défrichement ______147 IX.B.2 Mesures en faveur de la préservation des milieux aquatiques ______148 IX.B.3 Stratégie envers les espèces végétales exotiques invasives ______149 IX.B.4 Suppression des pièges, des « pièges » à micromammifères ______150 IX.B.5 Empêcher la recolonisation des milieux sous l’emprise ______150 IX.B.6 Mesures spécifiques pour les chauves-souris et mammifères protégés ______150 IX.B.7 Balisage des milieux à sauvegarder ______150 IX.C Coût des mesures ______151 X. ANALYSE DES IMPACTS RESIDUELS ______152 XI. DEFINITION DES MESURES COMPENSATOIRES ______157 XII. CONCLUSION ______160 ANNEXE I : METHODOLOGIE ______161 I. Flore et habitats-naturels ______161 II. Étude faunistique ______161 III. Fonctionnalité écologique et corridors ______168 IV. Synthèse des données recueillies : réalisation d’une carte des sensibilités ______168 V. Méthodologie d’évaluation de la sensibilité écologique des habitats naturels ______169 ANNEXE 2 : LISTES FAUNISTIQUES ______170 I. Oiseaux ______170 II. Mammifères terrestres ______176 III. Insectes ______178 ANNEXE 3 : LISTE DES PLANTES VASCULAIRES ______186

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I. Contexte de la demande de dérogation

I.A Présentation du contexte

La société SITA FD est une filiale de Suez Environnement, spécialisée dans la gestion des déchets dangereux solides. L’Ecopôle des Grands Moulins, localisé sur les communes de Pontailler-sur-Saône et de Drambon comporte entre autres une Installation de Stockage des Déchets Dangereux (ISDD) et une plateforme de traitements des terres polluées.

Dans le cadre de son développement, Sita FD souhaite principalement déplacer sa plate-forme de traitement des terres polluées et étendre son activité de stockage de déchets dangereux. Ce projet fait par ailleurs l’objet d’un dossier de demande d’autorisation d’exploiter au titre de la règlementation Installation classée pour la protection de l’Environnement.

I.B Objet de la demande

Ainsi, en application des articles L.411-1 et L.411-2 du Code de l’Environnement et de l’arrêté du 19 février 2007 modifié, l’extension de l’ISDD et le déplacement de la plate-forme de traitement des terres polluées sont confrontés à l’interdiction de détruire les individus appartenant à des espèces protégées mais aussi à l’interdiction de les perturber et plus largement encore pour certaines d’entre elles, à l’interdiction de détruire, altérer les milieux particuliers à ces espèces.

Le projet est de ce fait conditionné à l’octroi par le préfet, après avis du Conseil National de la Protection de la Nature (CNPN), d’une dérogation à la protection stricte de certaines espèces recensées.

Le présent dossier constitue le dossier de demande de dérogation au titre des espèces protégées de la faune. Ce dossier s’attache ainsi à estimer au mieux les enjeux faunistiques s’exprimant vis-à-vis du projet, les impacts de ce dernier sur les populations et les habitats concernés, et à présenter les mesures d’évitement, de réduction et le cas échéant de compensation mises en œuvre afin d’y remédier. II. Contexte réglementaire

II.A Textes en vigueur

II.A.1 Article L.411-1 du Code de l’Environnement

L’article L.411-1 du Code de l’Environnement stipule que « lorsqu’un intérêt scientifique particulier ou que les nécessités de la préservation du patrimoine biologique justifient la conservation d’espèces animales non domestiques ou végétales non cultivées, sont interdits […] :

•La destruction ou l’enlèvement des œufs ou des nids, la mutilation, la destruction, la capture ou l’enlèvement, la perturbation intentionnelle […] ou, qu’ils soient vivants ou morts, leur transport, leur colportage, leur utilisation, leur détention […] ;

• La destruction, la coupe, la mutilation, l’arrachage, la cueillette ou l’enlèvement de végétaux de ces espèces, de leurs fructifications ou toute autre forme prise par ces espèces au cours de leur cycle biologique, leur transport, leur colportage, leur utilisation […] la détention de spécimens prélevés dans le milieu naturel […] ;

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• La destruction, l’altération ou la dégradation du milieu particulier à ces espèces animales ou végétales ;

• La destruction des sites contenant des fossiles permettant d’étudier l’histoire du monde vivant ainsi que les premières activités humaines et la destruction ou l’enlèvement des fossiles présents sur ces sites. […] ». II.A.2 Article L.411-2 du Code de l’Environnement

L’article L.411-2 du Code de l’Environnement précise qu’« un décret en Conseil d’État détermine les conditions dans lesquelles sont fixées :

 La liste limitative des espèces animales non domestiques ou végétales non cultivées ainsi protégées ;  La durée des interdictions permanentes ou temporaires prises en vue de permettre la reconstitution des populations naturelles en cause ou de leurs habitats ainsi que la protection des espèces animales pendant les périodes ou les circonstances où elles sont particulièrement vulnérables ;  La partie du territoire national, y compris le domaine public maritime et les eaux territoriales, sur laquelle elles s'appliquent ;  La délivrance de dérogation aux interdictions mentionnées aux 1º, 2º et 3º de l'article L. 411-1, à condition qu'il n'existe pas d'autre solution satisfaisante et que la dérogation ne nuise pas au maintien, dans un état de conservation favorable, des populations des espèces concernées dans leur aire de répartition naturelle : a) Dans l'intérêt de la protection de la faune et de la flore sauvages et de la conservation des habitats naturels ; b) Pour prévenir des dommages importants notamment aux cultures, à l'élevage, aux forêts, aux pêcheries, aux eaux et à d'autres formes de propriété ; c) Dans l'intérêt de la santé et de la sécurité publiques ou pour d'autres raisons impératives d'intérêt public majeur, y compris de nature sociale ou économique, et pour des motifs qui comporteraient des conséquences bénéfiques primordiales pour l'environnement ; [ ]  La liste des espèces animales non domestiques prévue au 1º est révisée tous les deux ans. »

II.A.3 Arrêté du 19 février 2007 (modifié par l’arrêté du 28 mai 2009)

Cet arrêté fixe les conditions de demande et d’instruction des dérogations définies au 4 de l’article L.411-2 du code de l’environnement portant sur des espèces de faune et de flore sauvages protégées.

II.A.3.a Article 1 Les dérogations définies au 4°de l’article L.411-2 du code de l’environnement portant sur des espèces de faune et de flore sauvages protégées sont, sauf exceptions mentionnées aux articles 5 et 6, délivrées par le préfet de département du lieu de l’opération pour laquelle la dérogation est demandée. […]

II.A.3.b Article 2 La demande de dérogation est, sauf exception mentionnée à l’article 6, adressée, en trois exemplaires, au préfet du département du lieu de réalisation de l’opération. Elle comprend :

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 Les noms et prénoms, l'adresse, la qualification et la nature des activités du demandeur ou, pour une personne morale, sa dénomination, les noms, prénoms et qualification de son représentant, son adresse et la nature de ses activités ;  La description, en fonction de la nature de l'opération projetée : o du programme d'activité dans lequel s'inscrit la demande, de sa finalité et de son objectif; o des espèces (nom scientifique et nom commun) concernées ; o du nombre et du sexe des spécimens de chacune des espèces faisant l'objet de la demande ; o de la période ou des dates d'intervention ; o des lieux intervention ; o s'il y a lieu, des mesures d'atténuation ou de compensation mises en œuvre, ayant des conséquences bénéfiques pour les espèces concernées ; o de la qualification des personnes amenées à intervenir ; o du protocole des interventions : modalités techniques, modalités d'enregistrement des données obtenues ; o des modalités de compte rendu des interventions. […]

II.A.3.c Article 5 Par exception aux dispositions de l'article 1er ci-dessus, les dérogations aux interdictions de prélèvement, de capture, de destruction ou de transport en vue de réintroduction dans la nature de spécimens d'animaux appartenant aux espèces dont la liste est fixée par l'arrêté du 9 juillet 1999 […], ainsi que les dérogations aux interdictions de destruction, d'altération ou de dégradation du milieu particulier de ces espèces, sont délivrées par le ministre chargé de la protection de la nature.[…]

Aux fins de décision, le préfet transmet au ministre deux exemplaires de la demande comprenant les informations prévues à l'article 2 ci-dessus, accompagnés de son avis.

II.A.3.d Article 6 Par exception aux dispositions de l'article 1er ci-dessus, sont délivrées par le ministre chargé de la protection de la nature les dérogations définies au 4° de l'article L. 411-2 du Code de l'Environnement, lorsqu'elles concernent des opérations conduites par des personnes morales placées sous la tutelle ou le contrôle de l'État dont les attributions ou les activités s'exercent au plan national. [… ]

La demande de dérogation est adressée, en deux exemplaires, au ministre chargé de la protection de la nature. Elle comprend les informations prévues à l'article 2 ci-dessus. II.A.4 Circulaire DNP/CFF n°2008-01 du 21 janvier 2008

La circulaire DNP/CFF N° 2008-01 du 21 janvier 2008, relative aux décisions administratives individuelles relevant du ministère chargé de la protection de la nature dans le domaine de la faune et de la flore sauvage, rappelle les conditions dans lesquelles, notamment au regard des articles L411-1 et L411-2 du Code de l’Environnement, les dérogations pour la destruction d’espèces animales et végétales protégées peuvent être accordées.

Les listes d'espèces animales protégées sur l’ensemble du territoire national et leurs modalités de protection sont fixées par arrêtés ministériels :

 arrêté ministériel du 20 janvier 1982 fixant la liste des espèces végétales protégées sur l'ensemble du territoire national ;  arrêté ministériel du 23 avril 2008 fixant la liste des espèces de poissons et de

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crustacés et la granulométrie caractéristique des frayères en application de l'article R. 432-1 du code de l'environnement ;  arrêté ministériel du 29 octobre 2009 fixant la liste des oiseaux protégés sur l’ensemble du territoire et les modalités de leur protection.

II.B Mammifères

II.B.1 Arrêté du 23 avril 2007

L’arrêté du 23 avril 2007 fixe la liste des espèces de mammifères terrestres protégées sur l’ensemble du territoire national et les modalités de leur protection. Pour les espèces de mammifères concernées par l’article 2 de cet arrêté, sont interdits :

• « sur tout le territoire métropolitain et en tout temps la destruction, la mutilation, la capture ou l’enlèvement, la perturbation intentionnelle des animaux dans le milieu naturel » à tous les stades de développement ; • « sur les parties du territoire métropolitain où l’espèce est présente, ainsi que dans l’aire de déplacement naturel des noyaux de population existants, la destruction, l’altération, ou la dégradation des sites de reproduction, et des aires de repos des animaux. Ces interdictions s’appliquent aux éléments physiques ou biologiques réputés nécessaires à la reproduction ou au repos de l’espèce considérée, aussi longtemps qu’ils sont effectivement utilisés ou utilisables au cours des cycles successifs de reproduction ou de repos de cette espèce et pour autant que la destruction, l’altération ou la dégradation remette en cause le bon accomplissement de ces cycles biologiques » ; • « sur tout le territoire national et en tout temps la détention, le transport, la naturalisation, le colportage, la mise en vente, la vente ou l’achat, l’utilisation commerciale ou non, des spécimens prélevés dans le milieu naturel du territoire métropolitain de la et du territoire européen des autres états membres de l’Union européenne ».

II.B.2 Les espèces concernées

Les espèces visées par cet arrêté, concernées par le projet et faisant l’objet de la demande de dérogation sont les espèces de mammifères suivantes :

 Barbastella barbastellus (Barbastelle d’Europe) ;  Myotis myotis (Grand Murin) ;  Nyctalus noctula (Noctule commune) ;  Nyctalus leisleri (Noctule de Leisler) ;  Pipistrellus kuhli (Pipistrelle de Kuhl) ;  Myotis mystacinus (Murin à moustache) ;  Myotis daubentonii (Murin de Daubenton) ;  Pipistrellus pipestrellus (Pipistrelle commune) ;  Eptesicus serotinus (Sérotine commune) ;  Plecothus austriacus (Oreillard gris) ;  Myotis alcathoe (Murin d’Alcathoe) ;  Pipistrellus pygmaneus (Pipistrelle soprane) ;  Erinaceus europaeus (Hérisson d’Europe) ;  Muscardinus avellarius (Muscardin) ;

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 Neomys fodiens (Musaraigne aquatique).

II.C Oiseaux

II.C.1 Arrêté du 29 octobre 2009 et Arrêté du 21 juillet 2015 modifiant l'arrêté du 29 octobre 2009 fixant la liste des oiseaux protégés

L’arrêté du 29 octobre 2009 fixe la liste des espèces d’oiseaux non domestiques protégées sur l’ensemble du territoire national et les modalités de leur protection. L’arrété du 21 juillet modifie quelques points de l’arrété de 2009.

Pour les espèces d’oiseaux concernées par l’article 3 de cet arrêté sont interdits :

• «sur tout le territoire métropolitain et en tout temps la destruction intentionnelle ou l’enlèvement des œufs et des nids, • la destruction, la mutilation intentionnelle, la capture ou l’enlèvement des oiseaux dans le milieu naturel, 3) la perturbation intentionnelle des oiseaux, notamment pendant la période de reproduction et de dépendance, pour autant que la perturbation remette en cause le bon accomplissement des cycles biologiques de l’espèce considérée » ; • « sur les parties du territoire métropolitain où l’espèce est présente, ainsi que dans l’aire de déplacement naturel des noyaux de population existants, la destruction, l’altération, ou la dégradation des sites de reproduction, et des aires de repos des animaux. Ces interdictions s’appliquent aux éléments physiques ou biologiques réputés nécessaires à la reproduction ou au repos de l’espèce considérée, aussi longtemps qu’ils sont effectivement utilisés ou utilisables au cours des cycles successifs de reproduction ou de repos de cette espèce et pour autant que la destruction, l’altération ou la dégradation remette en cause le bon accomplissement de ces cycles biologiques » ; • « sur tout le territoire national et en tout temps la détention, le transport, la naturalisation, le colportage, la mise en vente, la vente ou l’achat, l’utilisation commerciale ou non, des spécimens d’oiseaux prélevés dans le milieu naturel du territoire métropolitain de la France et du territoire européen des autres états membres de l’Union européenne ».

II.C.2 Les espèces concernées

Au regard de cet arrêté, la majorité des oiseaux recensés à l’intérieur de la zone d’étude peut être considérée comme étant concernée par le projet. Les espèces visées par cet arrêté, concernées et faisant l’objet de la demande de dérogation sont:

 Espèces nicheuses et potentiellement nicheuses :  Pyrrhula pyrrhula (Bouvreuil pivoine)  Lanius colluria (Pie-grièche écorcheur) ;  Sylvia communis (Fauvette grisette) ;  Phylloscopus trochilus (Pouillot fitis) ;  Emberiza citrinella (Bruant jaune) ;  Athene noctua (Chouette chevêche) ;

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 Acrocephalus scirpaeus (Rousserolle effarvatte) ;  Anthus trivialis (Pipit des arbres) ;  Buteo buteo (Buse variable) ;  Carduelis carduelis (Chardonneret élégant) ;  Carduelis chloris (Verdier d’Europe) ;  Certhya brachydactyla (Grimpereau des jardins) ;  Cuculus canorus (Coucou gris) ;  Cyanistes caeruleus (Mésange bleue) ;  Dendrocopos major (Pic épeiche) ;  Emberiza cirlus (Bruant zizi) ;  Erithacus rubecula (Rougegorge familier) ;  Falco tinnunculus (Faucon crécerelle) ;  Fringilla coelebs (Pinson des arbres) ;  Hippolais polyglotta (Hypolaïs polyglotte) ;  Luscinia megarhyncho (Rossignol philomèle) ;  Motacilla alba (Bergeronnette grise) ;  Motacilla flava (Bergeronnette printanière) ;  Oriolus oriolus (Loriot d’Europe) ;  Parus major (Mésange charbonnière) ;  Passer domesticus (Moineau domestique) ;  Phoenicurus ochruros (Rougequeue noir) ;  Phylloscopus collybita (Pouillot véloce) ;  Picus viridis (Pic vert) ;  Poecile palustris (Mésange nonnette) ;  Saxicola torquatus (Tarier pâtre) ;  Serinus serinus (Serin cini) ;  Sitta europaea (Sittelle torchepot) ;  Strix aluco (Chouette hulotte) ;  Sylvia atricapilla (Fauvette à tête noire) ;  Troglodytes troglodytes (Troglodyte mignon).  Espèces nicheuses et potentiellement nicheuses à proximité directe des périmètres d’étude :  Alcedo atthis (Martin-pêcheur d’Europe) ;  Milvus migrans (Milan noir) ;  Apus apus (Martinet noir) ;  Ardea cinerea (Héron cendré) ;  Corvus monedula (Choucas des tours) ;  Delichon urbica (Hirondelle de fenêtres) ;  Hirundo rustica (Hirondelle rustique) ;  Tyto alba (Effraie des clochers) ;  Vanellus vanellus (Vanneau huppé).  Données bibliographiques d’espèces nicheuses ou potentiellement nicheuses à proximité du site  Dryocopus martius (Pic noir) ;  Lullula arborea (Alouette lulu) ;  Pernis apivorus (Bondrée apivore) ;  Passer montanus (Moineau friquet) ;  Jynx torquilla (Torcol fourmilier) ;  Carduelis cannabina (Linotte mélodieuse) ;  Emberiza calandra (Bruant proyer) ;

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 Locustella naevia (Locustelle tachetée) ;  Coccothraustes (Grosbec casse-noyaux) ;  Sylvia borin (Fauvette des jardins) ;  Prunella modularis (Accenteur mouchet) ;  Accipiter nisus (Epervier d’Europe) ;  Motacilla cinerea (Bergeronnette des ruisseaux).

II.D Amphibiens et reptiles

II.D.1 Arrêté du 19 novembre 2007

Cet arrêté fixe la liste des amphibiens et des reptiles protégés sur l’ensemble du territoire national et les modalités de leur protection.

II.D.1.a Article 2 Pour les espèces d’amphibiens et de reptiles concernées par l’article 2 du présent arrêté, sont interdits :

• «sur tout le territoire métropolitain et en tout temps la destruction ou l’enlèvement des œufs et des nids, la destruction, la mutilation, la capture ou l’enlèvement, la perturbation intentionnelle des animaux dans le milieu naturel» à tous les stades de développement ; » • « sur les parties du territoire métropolitain où l’espèce est présente, ainsi que dans l’aire de déplacement naturel des noyaux de population existants, la destruction, l’altération, ou la dégradation des sites de reproduction, et des aires de repos des animaux. Ces interdictions s’appliquent aux éléments physiques ou biologiques réputés nécessaires à la reproduction ou au repos de l’espèce considérée, aussi longtemps qu’ils sont effectivement utilisés ou utilisables au cours des cycles successifs de reproduction ou de repos de cette espèce et pour autant que la destruction, l’altération ou la dégradation remette en cause le bon accomplissement de ces cycles biologiques » ; • « sur tout le territoire national et en tout temps la détention, le transport, la naturalisation, le colportage, la mise en vente, la vente ou l’achat, l’utilisation commerciale ou non, des spécimens prélevés dans le milieu naturel du territoire métropolitain de la France et du territoire européen des autres états membres de l’Union européenne».

Aucune espèce d’amphibiens visées par cet article n’est concernée par le projet. Seules, des espèces de reptiles ont été observées sur le périmètre d’étude :

 Natrix natrix (Couleuvre à collier) ;  Podarcis muralis (Lézard des murailles).

II.D.1.b Article 3 Pour les amphibiens et reptiles concernés par l’article 3 du présent arrêté, les espèces sont protégées en tant que telles mais pas leurs habitats (sites de reproduction et de repos). Sont interdits pour ces espèces :

 « sur tout le territoire métropolitain et en tout temps la destruction ou l’enlèvement des œufs et des nids, la destruction, la mutilation, la capture ou l’enlèvement, la perturbation intentionnelle des animaux dans le milieu naturel» à tous les stades de développement ;  « sur tout le territoire national et en tout temps la détention, le transport, la

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naturalisation, le colportage, la mise en vente, la vente ou l’achat, l’utilisation commerciale ou non, des spécimens prélevés dans le milieu naturel du territoire métropolitain de la France et du territoire européen des autres états membres de l’Union européenne».

Au sein des périmètres d’étude, ont été contactés :

 Anguis fragilis (Orvet fragile) ;  Lissotriton helveticus (Triton palmé) ;  Plophylax ridibundus (Grenouille rieuse).

II.D.1.c Article 4 Seuls sont interdits, sur tout le territoire métropolitain et en tout temps : « la mutilation, la détention, le transport, la naturalisation, le colportage, la mise en vente, la vente ou l’achat, l’utilisation commerciale ou non, des spécimens prélevés ».

Ces interdictions ne concernent pas le projet.

II.D.1.d Article 5 Pour les espèces visées par cet article, sont interdits, sur tout le territoire métropolitain et en tout temps : « la mutilation, la naturalisation, le colportage, la mise en vente, la vente ou l’achat, l’utilisation commerciale ou non, des spécimens prélevés. ».

Lors des inventaires, il a été recensé 2 espèces relevant de cet article :

 Rana temporaria (Grenouille rousse) ;  Pelophylax Kl. Esculenta (Grenouille verte).

II.E Poissons

II.E.1 Arrêté du 8 décembre 1988

Pour prévenir la disparition de certaines espèces de poissons et permettre la conservation de leurs biotopes, l’arrêté du 8 décembre 1988 stipule « que sont interdits en tout temps, sur tout le territoire national, la destruction ou l’enlèvement des œufs ainsi que la destruction, l’altération ou la dégradation des milieux particuliers, et notamment des lieux de reproduction, désignés par arrêté préfectoral » des espèces mentionnées dans cet arrêté. II.E.2 Arrêté du 23 avril 2008

Certaines espèces sont également concernées par l’arrêté du 23 avril 2008, fixant la liste des espèces de poissons et de crustacés et la granulométrie caractéristiques des frayères en application de l’article R.432-1 du Code de l’Environnement (JORF du 8/05/2008). Cet arrêté procure une protection vis-à-vis des habitats caractéristiques de ces espèces et non des espèces elles-mêmes.

Le projet s’inscrit à proximité immédiate de la Bèze. Ce cours d’eau présente des populations de Brochet. Toutefois, aucune intervention dans ce cours d’eau n’est prévue. De plus, le projet est conçu de manière à éviter tout impact sur les populations de Brochet. Ainsi, aucune espèce de poissons n’est concernée par le projet.

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II.F Insectes

II.F.1 Arrêté du 23 avril 2007

L’arrêté du 23 avril 2007 fixe la liste des espèces d’insectes protégées sur l’ensemble du territoire national et les modalités de leur protection.

II.F.1.a Article 2 Pour les espèces concernées par l’article 2 de cet arrêté, sont interdits :

 « sur tout le territoire métropolitain et en tout temps la destruction ou l’enlèvement des œufs, des larves et des nymphes, la destruction, la mutilation, la capture ou l’enlèvement, la perturbation intentionnelle des animaux dans le milieu naturel » à tous les stades de développement ;  « sur les parties du territoire métropolitain où l’espèce est présente, ainsi que dans l’aire de déplacement naturel des noyaux de population existants, la destruction, l’altération, ou la dégradation des sites de reproduction, et des aires de repos des animaux. Ces interdictions s’appliquent aux éléments physiques ou biologiques réputés nécessaires à la reproduction ou au repos de l’espèce considérée, aussi longtemps qu’ils sont effectivement utilisés ou utilisables au cours des cycles successifs de reproduction ou de repos de cette espèce et pour autant que la destruction, l’altération ou la dégradation remette en cause le bon accomplissement de ces cycles biologiques » ;  « sur tout le territoire national et en tout temps la détention, le transport, la naturalisation, le colportage, la mise en vente, la vente ou l’achat, l’utilisation commerciale ou non, des spécimens prélevés dans le milieu naturel du territoire métropolitain de la France et du territoire européen des autres états membres de l’Union européenne».

Lors des inventaires, il a été repéré la présence du Cuivré des marais (Lycanea dispar), relevant de cet article 2.

II.F.1.b Article 3 Pour les espèces concernées par l’article 3 du présent arrêté, les espèces sont protégées en tant que telles mais pas leurs habitats (sites de reproduction et de repos). Sont interdits pour ces espèces :

 « sur tout le territoire métropolitain et en tout temps la destruction ou l’enlèvement des œufs, des larves et des nymphes, la destruction, la mutilation, la capture ou l’enlèvement des animaux dans le milieu naturel » à tous les stades de développement ;  « sur tout le territoire national et en tout temps la détention, le transport, la naturalisation, le colportage, la mise en vente, la vente ou l’achat, l’utilisation commerciale ou non, des spécimens prélevés dans le milieu naturel du territoire métropolitain de la France et du territoire européen des autres états membres de l’Union européenne. »

La présence de l’Agrion de Mercure (Coenagrion mercuriale) a été relevée mais celui-ci bénéficie de mesures d’évitement.

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II.G Mollusques

II.G.1 Arrêté du 23 avril 2007

L’arrêté du 23 avril 2007 fixe la liste des espèces de mollusques protégés sur l’ensemble du territoire national et les modalités de leur protection.

Concernant ce groupe, les différents périmètres d’étude ne présentent aucune potentialité. Aucune donnée récente n’est disponible sur ce groupe. Aucune espèce protégée n’a été observée malgré leur recherche.

II.H Crustacés

II.H.1 Arrêté du 21 juillet 1983, modifié par l’arrêté du 18 janvier 2000

Pour prévenir la disparition des 3 espèces d’écrevisses autochtones et permettre la conservation de leurs biotopes, l’arrêté du 21 juillet 1983, modifié par l’arrêté du 18 janvier 2000 (JORF du 28 janvier 2000), stipule « qu’il est interdit d’altérer et de dégrader sciemment les milieux particuliers de ces crustacés ».

Concernant ce groupe, les différents périmètres d’étude ne présentent aucune potentialité. Aucune donnée récente n’est disponible sur le cours d’eau. Aucune espèce protégée n’a été observée malgré leur recherche.

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III. Fiches CERFA

N° 13 614*01 DEMANDE DE DÉROGATION POUR LA DESTRUCTION, L’ALTÉRATION, OU LA DÉGRADATION DE SITES DE REPRODUCTION OU D’AIRES DE REPOS D’ANIMAUX D’ESPÈCES ANIMALES PROTÉGÉES Titre I du livre IV du code de l’environnement Arrêté du 19 février 2007 fixant les conditions de demande et d’instruction des dérogations définies au 4° de l’article L. 411-2 du code l’environnement portant sur des espèces de faune et de flore sauvages protégées A. VOTRE IDENTITÉ Nom et Prénom : ...... ……...... ou Dénomination (pour les personnes morales) : Sita FD.... Nom et Prénom du mandataire (le cas échéant) :...... Adresse : Tour CB 21 16 place de l’Iris– Commune.... Paris la Défense Cedex. Code postal 92040 Nature des activités : Traitement et élimination des déchets dangereux ...... ……… ……….…...... Qualification: ...... …...... ………………......

B. QUELS SONT LES SITES DE REPRODUCTION ET LES AIRES DE REPOS DÉTRUITS, ALTÉRÉS OU DÉGRADÉS ESPÈCE ANIMALE CONCERNÉE Description (1) Nom scientifique Nom commun

 AVIFAUNE  Pyrrhula pyrrhula (Bouvreuil pivoine)  Lanius colluria (Pie-grièche écorcheur) ;  Sylvia communis (Fauvette grisette) ;  Phylloscopus trochilus (Pouillot fitis) ;  Emberiza citrinella (Bruant jaune) ;  Athene noctua (Chouette chevêche) ;  Acrocephalus scirpaeus (Rousserolle effarvatte) ;  Anthus trivialis (Pipit des arbres) ; Destruction de reproduction et de repos : 5.7 ha de  Buteo buteo (Buse variable) ; pour les oiseaux liés au bocage, 1.22ha pour  Carduelis carduelis (Chardonneret élégant) ; l’avifaune forestière  Carduelis chloris (Verdier d’Europe) ;  Certhya brachydactyla (Grimpereau des jardins) ;  Cuculus canorus (Coucou gris) ;  Cyanistes caeruleus (Mésange bleue) ;  Dendrocopos major (Pic épeiche) ;  Emberiza cirlus (Bruant zizi) ;  Erithacus rubecula (Rougegorge familier) ;  Falco tinnunculus (Faucon crécerelle) ;  Fringilla coelebs (Pinson des arbres) ;

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 Hippolais polyglotta (Hypolaïs polyglotte) ;  Luscinia megarhyncho (Rossignol philomèle) ;  Motacilla alba (Bergeronnette grise) ;  Motacilla flava (Bergeronnette printanière) ;  Oriolus oriolus (Loriot d’Europe) ;  Parus major (Mésange charbonnière) ;  Passer domesticus (Moineau domestique) ;  Phoenicurus ochruros (Rougequeue noir) ;  Phylloscopus collybita (Pouillot véloce) ;  Picus viridis (Pic vert) ;  Poecile palustris (Mésange nonnette) ;  Saxicola torquatus (Tarier pâtre) ;  Serinus serinus (Serin cini) ;  Sitta europaea (Sittelle torchepot) ;  Strix aluco (Chouette hulotte) ;  Sylvia atricapilla (Fauvette à tête noire) ;  Troglodytes troglodytes (Troglodyte mignon).

B. QUELS SONT LES SITES DE REPRODUCTION ET LES AIRES DE REPOS DÉTRUITS, ALTÉRÉS OU DÉGRADÉS ESPÈCE ANIMALE CONCERNÉE Description (1) Nom scientifique Nom commun

 MAMMIFERES 1.22 ha de milieux forestiers pour les chiroptères  Barbastella barbastellus (Barbastelle d’Europe) ;  Myotis myotis (Grand Murin) ;  Nyctalus noctula (Noctule commune) ;  Nyctalus leisleri (Noctule de Leisler) ;  Pipistrellus kuhli (Pipistrelle de Kuhl) ;  Myotis mystacinus (Murin à moustache) ;  Myotis daubentonii (Murin de Daubenton) ;  Pipistrellus pipestrellus (Pipistrelle commune) ;  Eptesicus serotinus (Sérotine commune) ;  Plecothus austriacus (Oreillard gris) ;  Myotis alcathoe (Murin d’Alcathoe) ;  Pipistrellus pygmaneus (Pipistrelle soprane) ;  Erinaceus europaeus (Hérisson d’Europe) ;  Muscardinus avellarius (Muscardin) ;  INSECTES Destruction de reproduction et de repos : 1 ha  Cuivrés des marais (Lycaena dispar) ;

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C. QUELLE EST LA FINALITÉ DE LA DESTRUCTION, DE L’ALTÉRATION OU DE LA DÉGRADATION * Protection de la faune ou de la flore Prévention de dommages aux forêts  Sauvetage de spécimens Prévention de dommages aux eaux  Conservation des habitats Prévention de dommages à la propriété  Etude écologiqueProtection de la santé publique  Etude scientifique autre Protection de la sécurité publique  Prévention de dommages à l’élevage Motif d’intérêt public majeur X Prévention de dommages aux pêcheries Détention en petites quantités  Prévention de dommages aux cultures Autres   Préciser l’action générale dans laquelle s’inscrit l’opération, l’objectif, les résultats attendus, la portée locale, régionale ou nationale : Préciser l’action générale dans laquelle s’inscrit l’opération, l’objectif, les résultats attendus, la portée locale, régionale ou nationale :

La demande de dérogation s’inscrit dans le programme de développement des activités de l’installation SITA FD située sur les communes Pontaillier-sur-Saône et Drambon. Le programme de développement consiste en :

- la poursuite « raisonnée » de l’activité de stabilisation et de stockage des déchets dangereux aux tonnages actuellement autorisés;

- le déplacement de la plate-forme de tri, transit, traitement et valorisation de terres polluées et assimilés (gravas, boues, sols, sédiments) vers une zone actuellement classées pour l’exploitation d’une installation de stockage de déchets inertes (ISDI) mais dont une partie de l’emprise n’a pas été exploitée ;

- la réduction de l’emprise de l’ISDI actuellement autorisée et de ses quantités annuelles stockées et la création en son sein d’une plate-forme de tri, transit des déchets inertes issus du BTP.

- la création d’une plateforme de tri, transit et valorisation de déchets dangereux sur une partie de l’installation de stockage de déchets dangereux arrivé au terme de son exploitation et réaménagé.

Suite sur papier libre

D. QUELLES SONT LA NATURE ET LES MODALITÉS DE DESTRUCTION, D’ALTÉRATION OU DE DÉGRADATION * Destruction Préciser : Destruction d’habitats due à l’emprise des travaux Altération Préciser : …...... ………..…………………………………………………… Dégradation Préciser : …...... ………....………………………………..……………… Suite sur papier libre

E. QUELLE EST LA QUALIFICATION DES PERSONNES ENCADRANT LES OPÉRATIONS * Formation initiale en biologie animale A définir ...... ………... Formation continue en biologie animale Préciser : ...... …...…...... ……….... Autre formation Préciser : ...... …...... …...…… ...... ……...... …..…....

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F. QUELLE EST LA PÉRIODE OU LA DATE DE DESTRUCTION, D’ALTÉRATION OU DE DÉGRADATION Préciser la période : Les travaux de terrassements et de dégagement de la zone d’emprise se dérouleront essentiellement durant la période hivernale. ou la date : ...... ………………………………………………………………………………………...

G. QUELS SONT LES LIEUX DE DESTRUCTION, D’ALTÉRATION OU DE DÉGRADATION Régions administratives : Bourgogne...... ….…...... Départements : Côte d’or...... Cantons : Auxone, Pontailler sur Saône Communes : Drambon et Pontailler sur Saône...... ………......

H. EN ACCOMPAGNEMENT DE LA DESTRUCTION, DE L’ALTÉRATION OU DE LA DÉGRADATION, QUELLES SONT LES MESURES PRÉVUES POUR LE MAINTIEN DE L’ESPÈCE CONCERNÉE DANS UN ÉTAT DE CONSERVATION FAVORABLE * Trois grands types de mesures seront mises en œuvre pour compenser les impacts sur les milieux et les espèces remarquables. Ces mesures seront effectives avant les impacts : Acquisition d’un boisement dans la zone de continuité écologique identifiée à proximité du zone => Création d’îlots de sénescence (chauves-souris et avifaune des milieux forestiers) Adaptation du phasage des travaux et de l’exploitation pour favoriser les milieux prairiaux : La réhabilitation de milieux prairiaux sur les zones actuellement en culture intensive aura lieu avant le début de l’exploitation sur les zones non impactées, et les zones exploitées seront réhabilitées au fur et à mesure. Ce phasage assurera ainsi une continuité temporelle sur la zone de milieux prairiaux, dont la surface globale sera supérieure à celle impactée par le projet. => Gestion des prairies humides restaurées sur la zone Nord du zone actuel pour le maintien et le développement du Cuivré des marais => Création de milieux prairiaux bocagés favorables à l’avifaune Plantations de haies arbustives et forestières avant le début de l’exploitation => Restauration des corridors sur la zone (chauve-souris) => Création de milieux bocagers en continuité avec les prairies (avifaune)

Pour plus de précision, se référer au « Dossier de demande de dérogation exceptionnelle de destruction et/ou de déplacement d’espèces animales protégées au titre des articles L.411 et L.411-2 du Code de l’environnement »

Préciser éventuellement à l’aide de cartes ou de plans les mesures prises pour éviter tout impact défavorable sur la population de l’espèce concernée :

Suite sur papier libre

I. COMMENT SERA ÉTABLI LE COMPTE RENDU DE L’OPÉRATION Bilan d’opérations antérieures (s’il y a lieu) : Un suivi écologique sera réalisé au cours du chantier et un suivi de 20 ans sur les parcelles accueillant les mesures de gestion ...... ………...... Modalités de compte rendu des opérations à réaliser : Un compte-rendu sera remis aux services instructeurs...... ……...... ………………………………......

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La loi n° 78-17 du 6 janvier 1978 relative à l’informatique, aux Fait à fichiers et aux libertés s’applique aux données nominatives portées ...... ……… dans ce formulaire. Elle garantit un droit d’accès et de rectification pour ces données auprès des services préfectoraux. le ...... … ……. Votre signature

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DEMANDE DE DÉROGATION POUR LA CAPTURE OU L’ENLEVEMENT, LA DESTRUCTION, LA PERTURBATION INTENTIONNELLE DE SPECIMENS D’ESPÈCES ANIMALES PROTÉGÉES

Titre I du livre IV du code de l’environnement Arrêté du 19 février 2007 fixant les conditions de demande et d’instruction des dérogations définies au 4° de l’article L. 411-2 du code l’environnement portant sur des espèces de faune et de flore sauvages protégées

A. VOTRE IDENTITÉ Nom et Prénom ou Dénomination (pour les personnes morales) : Sita FD...... …..…...... Nom et Prénom du mandataire (le cas échéant) :...... …...…..…...... Adresse : Tour CB 21 16 place de l’Iris – Commune Paris la Défense Cedex...... ……...... Code postal : 92040...... Nature des activités : Traitement et élimination des déchets dangereux...... Qualification :

B. QUELS SONT LES ESPECES CONCERNEES PAR L’OPERATION Nom commun Nom scientifique Description (1) B1 Cortège des insectes Destruction accidentelle lors du Lycanea dispar Cuivré des marais, chantier ou dérangement B2 : Groupe des reptiles  Natrix natrix (Couleuvre à collier) ;  Podarcis muralis (Lézard des murailles). B3 Groupe des mammifères  Erinaceus europaeus (Hérisson d’Europe) ;  Muscardinus avellarius (Muscardin) ;  Neomys fodiens (Musaraigne aquatique). B4 Groupe des chiroptères  Barbastella barbastellus (Barbastelle d’Europe) ;  Myotis myotis (Grand Murin) ;  Nyctalus noctula (Noctule commune) ;  Nyctalus leisleri (Noctule de Leisler) ;  Pipistrellus kuhli (Pipistrelle de Kuhl) ;  Myotis mystacinus (Murin à moustache) ;  Myotis daubentonii (Murin de Daubenton) ;  Pipistrellus pipestrellus (Pipistrelle commune) ;  Eptesicus serotinus (Sérotine commune) ;  Plecothus austriacus (Oreillard gris) ;  Myotis alcathoe (Murin d’Alcathoe) ;  Pipistrellus pygmaneus (Pipistrelle soprane) B5 Cortège des oiseaux  Espèces nicheuses et potentiellement nicheuses :  Pyrrhula pyrrhula (Bouvreuil pivoine)  Lanius colluria (Pie-grièche écorcheur) ;  Sylvia communis (Fauvette grisette) ;  Phylloscopus trochilus (Pouillot fitis) ;  Emberiza citrinella (Bruant jaune) ;

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B. QUELS SONT LES ESPECES CONCERNEES PAR L’OPERATION  Athene noctua (Chouette chevêche) ;  Acrocephalus scirpaeus (Rousserolle effarvatte) ;  Anthus trivialis (Pipit des arbres) ;  Buteo buteo (Buse variable) ;  Carduelis carduelis (Chardonneret élégant) ;  Carduelis chloris (Verdier d’Europe) ;  Certhya brachydactyla (Grimpereau des jardins) ;  Cuculus canorus (Coucou gris) ;  Cyanistes caeruleus (Mésange bleue) ;  Dendrocopos major (Pic épeiche) ;  Emberiza cirlus (Bruant zizi) ;  Erithacus rubecula (Rougegorge familier) ;  Falco tinnunculus (Faucon crécerelle) ;  Fringilla coelebs (Pinson des arbres) ;  Hippolais polyglotta (Hypolaïs polyglotte) ;  Luscinia megarhyncho (Rossignol philomèle) ;  Motacilla alba (Bergeronnette grise) ;  Motacilla flava (Bergeronnette printanière) ;  Oriolus oriolus (Loriot d’Europe) ;  Parus major (Mésange charbonnière) ;  Passer domesticus (Moineau domestique) ;  Phoenicurus ochruros (Rougequeue noir) ;  Phylloscopus collybita (Pouillot véloce) ;  Picus viridis (Pic vert) ;  Poecile palustris (Mésange nonnette) ;  Saxicola torquatus (Tarier pâtre) ;  Serinus serinus (Serin cini) ;  Sitta europaea (Sittelle torchepot) ;  Strix aluco (Chouette hulotte) ;  Sylvia atricapilla (Fauvette à tête noire) ;  Troglodytes troglodytes (Troglodyte mignon).

 Espèces nicheuses et potentiellement nicheuses à Dérangement de l’espèce proximité directe des périmètres d’étude :  Alcedo atthis (Martin-pêcheur d’Europe) ;  Milvus migrans (Milan noir) ;  Apus apus (Martinet noir) ;  Ardea cinerea (Héron cendré) ;  Corvus monedula (Choucas des tours) ;  Delichon urbica (Hirondelle de fenêtres) ;  Hirundo rustica (Hirondelle rustique) ;  Tyto alba (Effraie des clochers) ;  Vanellus vanellus (Vanneau huppé).  Données bibliographiques d’espèces nicheuses ou potentiellement nicheuses à proximité du site  Dryocopus martius (Pic noir) ;  Lullula arborea (Alouette lulu) ;  Pernis apivorus (Bondrée apivore) ;  Passer montanus (Moineau friquet) ;  Jynx torquilla (Torcol fourmilier) ;  Carduelis cannabina (Linotte mélodieuse) ;  Emberiza calandra (Bruant proyer) ;  Locustella naevia (Locustelle tachetée) ;  Coccothraustes (Grosbec casse-noyaux) ;  Sylvia borin (Fauvette des jardins) ;  Prunella modularis (Accenteur mouchet) ;

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B. QUELS SONT LES ESPECES CONCERNEES PAR L’OPERATION  Accipiter nisus (Epervier d’Europe) ;  Motacilla cinerea (Bergeronnette des ruisseaux). (1) Nature des spécimens, sexe, signes particuliers

C. QUELLE EST LA FINALITÉ DE L’OPERATION * Protection de la faune ou de la Prévention de flore dommages aux forêts Sauvetage de spécimens Prévention de dommages aux eaux Conservation des habitats Prévention de dommages à la propriété Etude écologique Protection de la santé publique Etude scientifique autre Protection de la sécurité publique Prévention de dommages à Motif d’intérêt X l’élevage public majeur Prévention de dommages aux Détention en pêcheries petites quantités Prévention de dommages aux Autres cultures Préciser l’action générale dans laquelle s’inscrit l’opération, l’objectif, les résultats attendus, la portée locale, régionale ou nationale : La demande de dérogation s’inscrit dans le programme de développement des activités de l’installation SITA FD située sur les communes Pontaillier-sur-Saône et Drambon.

D. QUELLES SONT LES MODALITES ET LES TECHNIQUES DE L’OPERATION (renseigner l’une des rubriques suivantes en fonction de l’opération considérée) D1. CAPTURE OU ENLEVEMENT * Capture définitive Préciser la destination des animaux capturés Capture temporaire Avec relâcher sur place Avec relâcher différé S’il y a lieu, précisez les conditions de conservation des animaux avant le relâcher : S’il y a lieu, précisez la date, le lieu et les conditions de relâcher : Capture manuelle Capture au filet Capture avec épuisette Pièges (précisez) Autres moyens de capture (préciser) Utilisation des sources lumineuses (précisez) Utilisation d’émissions sonores (précisez) Modalités de marquage des animaux (description et justification) D2. DESTRUCTION * Destruction des nids (précisez) Il n’est pas impossible que le chantier induise la destruction de nids d’espèces prairiales et bocagères mais ce risque sera réduit par l’adaptation du calendrier des travaux. Destruction des œufs (précisez) Destruction des animaux Par animaux prédateurs (précisez)

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D. QUELLES SONT LES MODALITES ET LES TECHNIQUES DE L’OPERATION (renseigner l’une des rubriques suivantes en fonction de l’opération considérée) Par pièges létaux (précisez) Par capture et euthanasie (précisez) Par armes de chasse (précisez) Autres moyens de destruction (précisez) D3. PERTURBATION INTENTIONNELLE * Utilisation d’animaux sauvages prédateurs (précisez) Utilisation d’animaux domestiques (précisez) Utilisation de sources lumineuses Utilisation d’émissions sonores Utilisation de moyens pyrotechniques Utilisation d’armes de tir Utilisation d’autres moyens de Engins de travaux perturbation intentionnelle (précisez)

E. QUELLE EST LA QUALIFICATION DES PERSONNES CHARGEES DE L’OPÉRATION * Formation initiale en biologie Formation en biologie et X animale écologie (BTS, Master, …) Formation continue en biologie animale Autre formation

F. QUELLE EST LA PERIODE OU LA DATE DE L’OPERATION Précisez la période ou la date : Les travaux de dégagement de l’emprise se dérouleront essentiellement durant la période hivernale. Toutefois, l’emprise du projet se fait aux dépens d’habitat d’espèces protégées.

G. QUELS SONT LES LIEUX DE DESTRUCTION, D’ALTÉRATION OU DE DÉGRADATION Régions administratives : Bourgogne Départements : Côte d’or Cantons : Auxone, Pontailler sur Saône Communes : Drambon, Pontailler sur Saône

H. EN ACCOMPAGNEMENT DE LA DESTRUCTION, DE L’ALTÉRATION OU DE LA DÉGRADATION, QUELLES SONT LES MESURES PRÉVUES POUR LE MAINTIEN DE L’ESPÈCE CONCERNÉE DANS UN ÉTAT DE CONSERVATION FAVORABLE * Relâcher des animaux capturés Renforcement des populations de l’espèce Mesures de protection réglementaires Achat de parcelles boisées Mesures contractuelles de conversion de parcelle en X gestion de l’espace prairie

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Préciser éventuellement à l’aide de cartes ou de plans les mesures prises pour éviter tout impact défavorable sur la population de l’espèce concernée : VOIR DOSSIER CNPN

I. COMMENT SERA ÉTABLI LE COMPTE RENDU DE L’OPÉRATION Bilan d’opérations antérieures (s’il y a lieu) : / Modalités de compte rendu des opérations à réaliser : Un suivi écologique sera réalisé au cours de la phase travaux. * cocher les cases correspondantes

La loi n° 78-17 du 6 janvier 1978 relative à l’informatique, aux fichiers et aux Fait à libertés s’applique aux données nominatives portées dans ce formulaire. Elle Le garantit un droit d’accès et de rectification pour ces données auprès des Votre signature services préfectoraux.

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IV. Demandeur, justification, principales caractéristiques du projet

IV.A Le demandeur

La dénomination sociale de l’entreprise est SITA FD.

SITA FD est une Société Anonyme Simplifié au capital de 7 210 420 €.

L’adresse de son siège social est : 16, Place de l’Iris – Tour CB21 – 92 040 Paris-La-Défense.

Le RCS est : Nanterre B 433 313 483

SITA FD est l’expert français de l’élimination des déchets dangereux (par stockage-stabilisation) et du traitement et de la valorisation des terres polluées excavées.

SITA FD est une entité de SUEZ Environnement. Au sein de SUEZ Environnement, SITA FD est rattaché à l’activité « Recyclage et Valorisation ».

Au sein de cette activité, SITA FD est spécialisée dans la valorisation et le traitement des déchets dangereux solide. SITA FD traite environ 1 million de tonnes de déchets par an, réalise 50 000 analyses de contrôle chaque année, emploi 260 personnes pour un chiffre d’affaire de 100 millions d’euros.

SITA FD propose ses services aux industriels, aux collectivités, aux acteurs du BTP et de la dépollution, aux bailleurs sociaux ainsi qu’aux particuliers et offre à tous ses clients des services complets, allant du transport, à l’élimination/traitement, ainsi qu’un support pour les démarches administratives (établissement des fiches d’identification déchets, des bordereaux de suivi de déchet, etc.).

SITA FD garantit une gestion maîtrisée de chaque site tout au long de son exploitation et 30 ans après la fermeture du site. Une fois l’exploitation terminée, SITA FD réaménage les terrains afin de leur redonner une seconde vie dans l’environnement local. IV.A.1 SITA FD : Le stockage des déchets sous haute surveillance

Avec huit installations de stockage de déchets dangereux, SITA FD dispose du réseau le plus dense de France et fait du stockage son cœur de métier.

Sur tous les sites, l’exploitation est strictement encadrée et contrôlée. Barrières de sécurité (couche de matériaux argileux, géomembrane, géotextile), procédures de traçabilité et contrôles quotidiens garantissent la préservation de l’environnement.

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Figure 1. Schéma de principe d’une Installation de stockage de déchets dangereux

IV.A.2 SITA FD : Expert dans la stabilisation des déchets dangereux

Tous les ans, 220 000 tonnes de déchets dangereux sont stabilisés. Le procédé de stabilisation vise à neutraliser les polluants contenus dans les déchets, à améliorer leur résistance mécanique et à limiter leur solubilité.

La stabilisation est issue de la recherche physico-chimique : pour chaque déchet, une formulation spécifique est élaborée en laboratoire.

Pionnière sur le plan technique, SITA FD a mis au point ce procédé et continue de l’optimiser, en travaillant notamment sur le choix des réactifs employés.

Figure 2. Illustration de la stabilisation des déchets IV.A.2.a SITA FD : Un acteur majeur du traitement des sols polluées Avec 250 000 tonnes de terres réceptionnées par an, SITA FD est un acteur majeur du traitement des sols pollués. Pour répondre au mieux aux besoins de ses clients, SITA FD a créé la marque Neoter®. Les installations Neoter® permettent d’optimiser le transport, les traitements et les coûts en maximisant la valorisation des terres. La valorisation s’appuie sur des prétraitements (criblage, broyage, séparation de phase) et sur le Biocentre® (procédé de dégradation naturelle des polluants grâce à l’action de micro-organismes). Enfin, SITA FD favorise le transport des déchets par voie fluviale.

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Figure 3. Schéma de principe d’une plate-forme de traitement des terres polluées. Figure 4. IV.A.2.b Sita FD : Un réseau de proximité SITA FD dispose d’un réseau unique d’Installations Classées pour la Protection de l’Environnement (Installation de Stockage des Déchets Dangereux et Installations

Neoter®) réparties sur tout le territoire français.

Figure 5. Maillage territorial SITA FD

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IV.B Les origines et le choix du projet

IV.B.1 L’Ecopôle des Grands-Moulins aujourd’hui

SITA FD exploite depuis 1998 une Installation Classée pour la Protection de l’Environnement (ICPE) sur la commune de Drambon en Côte-d’Or (21). Cette installation est couramment nommée « Ecopôle des Grands-Moulins ».

L’Ecopôle des grands-Moulins est situé à 30 km à l’est de et à environ 2,5 km au sud-est du centre ville de Drambon.

Figure 6. Localisation de l’Ecopole des Grands-Moulins

L’Ecopôle qui s’étend sur une surface de 115 hectares est actuellement constitué de six activités distinctes en exploitation :

 l’exploitation d’une installation de stockage de déchets non dangereux (ISDND), d’une capacité annuelle autorisée de 72 000 tonnes;  l’exploitation d’une installation de Stockage de Déchets Inertes issus du BTP (ISDI) autorisée à un tonnage annuel de 52 000 tonnes  l’exploitation d’une usine de stabilisation-solidification de déchets industriels d’une capacité annuelle autorisée de 50 000 tonnes  l’exploitation d’une plate-forme de tri/transit/valorisation des terres polluées (PFTP), d’une capacité annuelle autorisée de 90 000 tonnes;  l’exploitation d’une plate-forme de compostage autorisée à 20 000 t/an;  l’exploitation d’une installation stockage de déchets dangereux (ISDD), d’une capacité annuelle autorisée de 80 000 tonnes.

Aussi, l’Ecôpole des Grands-Moulins compte en son sein une ancienne installation de stockage de déchets, désormais fermée. Cette installation est administrativement en cours de Suivi-Long-Terme (SLT) depuis 2000.

La localisation actuelle de ces activités est illustrée en figure7

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Figure 7. localisation des activités actuellement autorisées de l’Ecopôle des Grands-Moulins

L’Ecopôle des Grands Moulins est autorisé à exploiter au titre de la réglementation des Installations Classées pour la Protection de l’Environnement (ICPE).

Les arrêtés préfectoraux (AP) en vigueurs sont indiqués ci-après :

. L’arrêté préfectoral du 12 août 2004 et ceux modificatifs du 26 janvier 2010, du 29 mars 2011 et du 11 décembre 2014 qui encadrent les activités de stockage de déchets dangereux et de traitement des terres polluées; . l’arrêté préfectoral du 27 février 2015 qui modifie celui du 12 août 2004 et qui encadre l’activité de compostage, . l’arrêté préfectoral du 26 février 2013 et celui modificatif du 14 mai 2014 qui encadrent l’activité de stockage de déchets non dangereux; . l’arrêté préfectoral du 18 mars 2014, transverse à l’ensemble des activités, qui précise les rubriques ICPE (suite aux évolutions réglementaires de 2010), réajuste le montant de certaines des garanties financières et fixe de nouvelles prescriptions techniques du fait du classement SEVESO de l’usine de stabilisation des déchets dangereux.

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IV.B.2 Le projet de développement de l’Ecopôle des Grands-Moulins

Comme le vide de fouille autorisé pour l’enfouissement des déchets dangereux arrive à terme courant 2018 et puisque les besoins de traitement et de valorisation des terres polluées du territoire augmentent, SITA FD souhaite:

- Pérenniser son installation de stockage de déchets dangereux stabilisés sur des terrains limitrophes au sud de l’installation actuelle. La capacité annuelle de l’installation projetée sera identique à celle en exploitation actuellement ; - relocaliser et développer la plate-forme de traitement des terres polluées (PFTP) à l’ouest de l’installation actuelle sur des terrains actuellement dédiés à l’ISDI. La capacité annuelle de la plate-forme projetée sera identique à celle actuellement en exploitation ; - développer une plate-forme de tri, transit et préparation de déchets industriels dangereux. Cette nouvelle activité sera située sur des terrains déjà compris dans le périmètre de l’installation ; - redimensionner l’ISDI actuelle dans des proportions plus modeste (tonnage annuel de 20 000 tonnes) ; - créer une plate-forme de tri, transit, regroupement et valorisation de déchets non dangereux inertes issus de BTP, d’une capacité de 20 000 tonnes par an.

Exception faite de l’Installation de Stockage de Déchets Dangereux (ISDD), les activités projetées seront localisées à l’intérieur du périmètre ICPE actuellement autorisé.

Figure 8. . localisation des activités projetées de l’Ecopôle des Grands-Moulins Les plans du projet, à l’origine de la présente demande de dérogation, sont présentés au chapitre IVD

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IV.C Les justifications du projet

Cette partie vise à présenter les raisons du dimensionnement du projet et le choix du site de l’Ecopôle des Grands-Moulins.

IV.C.1.a Un projet en adéquation au document de planification régional En Région Bourgogne, la dernière version du document opposable de planification de la gestion des déchets dangereux date de décembre 2003. Ce document, intitulé Plan Régional d’Elimination des Déchets autres que Ménagers et Assimilés (PREDMA), recense les installations de traitement des déchets dangereux, anticipe les besoins et définit les objectifs de la Région.

Le projet de SITA FD pour l’Ecopôle des Grands-Moulins est compatible avec les recommandations du document de planification en vigueur en Bourgogne pouvant s’appliquer aux installations de traitement, soit:

- l’intensification des efforts de réduction de la production de déchets ; - la poursuite de la valorisation matière ou énergétique ; - le stockage de déchets ultimes de proximité ;

En effet, le projet présenté vise à augmenter la valorisation des déchets ultimes. Le développement de la plate-forme de traitement des terres polluées ainsi que celui de la plate-forme de tri/transit des déchets industriels contribueront à une diminution des tonnages directement enfouis. Aussi l’Ecopôle des Grands-Moulins est l’unique Installation de Stockage de Déchets Dangereux (ISDD) de la Région. Elle apporte une solution de proximité pour le traitement des déchets dangereux issus des industries et des collectivités de Bourgogne. Son dimensionnement permet de répondre d’abord aux besoins régionaux (116 228 tonnes de déchets dangereux ont été produits en Bourgogne en 1999) puis à ceux de la Région Rhône-Alpes qui, pour des raisons géologiques, n’a pas pu développer d’installation de stockage de déchets dangereux.

 Les qualités du site de l’Ecopole des Grands-Moulins Le site de l’Ecopôle des Grands-Moulins présente de nombreuses qualités intrinsèques et en particulier :

- l’absence de contraintes environnementales rédhibitoires ; - la compatibilité sur le plan géologique, hydrogéologique et hydraulique ; - l’éloignement des monuments historiques protégés ; - l’absence de site archéologique à proximité ; - la faible densité d’habitats; - l’isolement vis-à-vis notamment des centres bourg de Drambon et de Pontailler-sur-Saône ; - la topographie favorable permettant une bonne intégration paysagère et facilitant le réaménagement final ; - l’absence de servitudes techniques contraignantes et rédhibitoires dont sa compatibilité avec l’entreprise Titanobel; - l’absence de nappe exploitée pour l’alimentation en eau potable au droit du site ; - la proximité de l’agglomération de Dijon, qui constitue l’épicentre du gisement ; - la qualité et la facilité des accès routiers, notamment en raison de la proximité de la RD 959 et la RD 104 ; - la compatibilité du plan d’urbanisme des communes de Drambon et Pontaillier-sur-Saône.

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Ainsi, l’accès au site par les poids lourds n’engendrera aucun risque pour la sécurité des utilisateurs de la voie publique.

Aussi, le site du projet se trouve dans un secteur où la densité de population est relativement faible. Aucune habitation ne se trouve dans un rayon de 200 mètres autour de l’extension de la zone de stockage. Par ailleurs, l’extension de l’exploitation apportera à la commune d’accueil des ressources économiques supplémentaires (emplois directs et indirects). L’exploitation deviendra ou restera cliente de nombreux sous-traitants du secteur pour la réalisation des travaux de terrassement, de transports des déchets, d’entretien des véhicules, de fourniture de carburant, des aménagements paysagers, etc.

De plus, les couches géologiques se trouvant au droit de l’installation de stockage de déchets dangereux, sont particulièrement favorables à la réalisation d’un tel projet. L’argile naturellement en place sous le site donne à l’installation projetée des garanties de confinement exceptionnelles.

Outre les qualités intrinsèques de l’installation, plusieurs mesures, visent à compenser les impacts potentiels de l’exploitation. En complément de l’aspect propre à la biodiversité qui est développé dans le présent document, ces mesures portent en particulier sur : - la définition de modalités d’exploitation compatibles avec les caractéristiques géologiques et hydrogéologiques des terrains ; - la définition de limites de site compatibles avec le milieu naturel local ; - la mise en place d’aménagements paysagers tels que plantations, création de merlon, de haies, … ;

Les limites de l’exploitation ont été déterminées en fonction des éléments naturels et anthropiques encadrant le projet. De ce fait, l’exploitation sera créée sur des terrains dont l’intérêt biologique reste limité en comparaison avec d’autres secteurs (fond de vallée, bois,…).

Le projet a été défini après études approfondies des données concernant la géologie et l’hydrogéologie locale (nature des terrains, mesure de la perméabilité du sous-sol, qualité des matériaux disponibles, présence ou non d’une nappe d’eau souterraine et profondeur de la nappe,…).

Les aménagements paysagers prévus lors de l’exploitation de l’Ecopôle permettront une intégration environnementale efficace, particulièrement importante à respecter, compte tenu de l’image de propreté associée à la gestion d’un Ecopôle et plus particulièrement d’une installation de stockage de déchets dangereux.

Pour toutes ces raisons, le site de l’Ecopôle des Grands Moulins apparaît particulièrement adapté au projet d’autant que de nombreux sites ont été envisagés et abandonnés par itérations successives.

Les abandons étaient généralement motivés par :

- la vulnérabilité de l’environnement (géologie non compatible, milieu naturel sensible…) ; - l’impossibilité de maîtrise foncière ; - la mauvaise qualité des accès routiers ; - l’absence d’isolement par rapport aux tiers ; - l’impossibilité d’intégration paysagère.

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IV.D La présentation du projet

IV.D.1 Plan d’ensemble du projet

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V. Synthèse de l’état initial de l’environnement du site et évaluation des enjeux

V.A Présentation des périmètres d’étude

Rappel : La zone d’étude ne peut se limiter à la zone proposée pour le projet. Il faut en effet réfléchir à une échelle plus vaste, afin de mieux cerner la fonctionnalité écologique dans son ensemble et évaluer le niveau d’impact global du projet.

Ainsi, 4 aires d’études sont définies :

 Périmètre immédiat : Périmètre directement impacté par le projet

Il intègre l’ensemble des secteurs susceptibles d’être directement affectés par le projet. Ce périmètre est l’emprise finale du projet à impacts directs

Au sein de ce périmètre, le niveau d’inventaire est exhaustif avec :

o La réalisation d’inventaire complet des espèces animales et végétales protégées ou en listes rouge ; o La réalisation de la cartographie des habitats.

 Périmètre rapproché :

C’est le périmètre où était projeté le projet avant sa définition plus fine en cours d’étude. Il correspond donc pour parti à des secteurs d’évitements du projet et à de possibles impacts indirects.

Comme pour le périmètre immédiat, le niveau d’inventaire est exhaustif avec :

o La réalisation d’inventaire complet des espèces animales et végétales protégées ou en listes rouge. o La réalisation de la cartographie des habitats.

 Périmètre éloigné :

Il intègre les secteurs où peuvent s’ajouter des effets éloignés ou induits, correspondant à la destruction d’habitats d’espèces recensées sur la zone rapprochée.

Niveau d’inventaire : échantillonnage sur les espèces et les noyaux de biodiversité, cartographie ponctuelle des habitats sur les noyaux de biodiversité, inventaires spécifiques en cas de découverte d’une espèce rare sur le périmètre rapproché par recherche plus poussée sur le périmètre éloigné.

 Périmètre de référence : A l’échelle des sites Natura 2000

Cette aire est constituée d’une enveloppe plus importante. L’analyse se base essentiellement sur les fonctionnalités écologiques locales et les effets cumulés. Son objectif est d’évaluer par exemple les effets sur de possibles corridors ou les impacts indirects du projet ou les impacts cumulés du projet avec d'autres projets connus, touchant les mêmes espèces. Cette aire intègre aussi la recherche de zones de compensation s'il s'avère que le projet a des impacts résiduels significatifs

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sur le bon état de conservation d'une espèce protégée, après application de mesures d’évitement et de réduction.Le niveau de détail des prospections est moindre et essentiellement bibliographique.

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Figure 9. Présentation des différents périmètres d’étude

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V.A.1 Zone réglementaire

V.A.1.a Réserves naturelles Rappel : « Des parties du territoire d’une ou de plusieurs communes peuvent être classées en réserve naturelle lorsque la conservation de la faune, de la flore, du sol, des eaux, des gisements de minéraux et de fossiles et, en général du milieu naturel présente une importance particulière ou qu’il convient de les soustraire à toutes intervention artificielle susceptible de les dégrader. Le classement peut affecter le domaine public maritime et les eaux territoriales françaises. (Art.L.332- 1 du Code de l’Environnement) ».

Aucune Réserve Naturelle n’est recensée dans un rayon inférieur à 50 km.

V.A.1.b Arrêté Préfectoral de Protection de Biotope Rappel : « Afin de prévenir la disparition d’espèces figurant sur la liste prévue à l’article R.411.-1, le préfet peut fixer , par arrêté, les mesures tendant à favoriser, sur tout ou partie du territoire d’un département à l’exclusion du domaine public maritime où les mesures relèvent du ministre chargé des pêches maritimes, la conservation des biotopes tels que mares, marécages, marais, haies, bosquets, landes, dunes, pelouses, ou toutes autres formations sont nécessaires à l’alimentation, à la reproduction, au repos ou à la survie de ces espèces (Art.R-411.15 du Code de l’Environnement ».

La zone d’étude n’est concernée par aucun périmètre d’APPB.

V.A.1.c Natura 2000 La Directive Habitats et la Directive Oiseaux sont des textes juridiques européens du 21 mai 1992 et du 2 avril 1979, qui ont pour but d’assurer le maintien et le développement de la Biodiversité par la conservation de certains habitats naturels et habitats d’espèces animales ou végétales. Ces Directives permettent la création du réseau Natura 2000, composé d’un maillage d’aires protégées appelés « Sites d’Intérêt Communautaire » et « Zones de Protection Spéciales ».

La zone d’étude s’inscrit sur les communes de Drambon et de Pontallier-sur-Saône, en Côte-d’Or. Dans un rayon de 20 km, sont recensés trois sites Natura 2000.

 Gîtes et habitats à Chauves-Souris (FR 2601012) Le site « Gîtes et habitats à chauves-souris en Bourgogne » a été proposé au titre de la Directive « Habitat-Flore-Faune ».

D’une superficie de 63 405 ha, ce site concerne des populations de chauves-souris principalement en mise bas et prend en compte leurs gîtes et territoire de chasse. Il se compose de 26 entités réparties sur 140 communes de la région Bourgogne.

Au sein de ces entités, il a été recensé 17 espèces de chauves-souris dont 8 sont d’intérêt communautaire.

Les périmètres définis pour les chauves-souris intègrent également de petites populations de Sonneurs à ventre jaune, Tritons crêtés et d’Ecrevisses à pattes blanches.

Les habitats d’intérêt communautaire recensés dans le Formulaire Standard de Données sont :

 Eaux oligomésotrophes calcaires avec végétation benthique à Chara spp. (Code Natura 2000 : 3140) ;  Lacs eutrophes naturels avec végétation du Magnopotamion ou de l’Hydrocharition (Code Natura 2000 : 3150) ;

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 Rivières des étages planitiaire à montagnard avec végétation du Ranunculion fluitantis et du Callitricho-Batrachion (Code Natura 2000 : 3260) ;  Rivières avec berges vaseuses avec végétation du Chenopodion rubri p.p et du Bidention p.p. (Code Natura 2000 : 3270) ;  Landes sèches européennes (Code Natura 2000 : 4030) ;  Formations stables xérothermophiles à Buxus sempervirens des pentes rocheuses (Berberidion p.p) (Code Natura 2000 : 5110) ;  Formations à Juniperus communis sur landes ou pelouses calcaires (Code Natura 2000 : 5130) ;  Pelouses rupicoles calcaires ou basiphiles de l’Alysso-Sedion albi (Code Natura 2000 : 6110) ;  Pelouses sèches semi-naturelles et faciès d’embuissonnement sur calcaires (Festuco- Brometalia) (Code Natura 2000 : 6210) ;  Mégaphorbiaies hygrophiles d’ourlets planitiaires et des étages montagnard à alpin (Code Natura 2000 : 6430) ;  Prairies maigres de fauche de basse altitude (Alopecurus pratensis, Sanguisorba officinalis) (Code Natura 2000 : 6510) ;  Sources pétrifiantes avec formation de tuf (Cratoneurion) (Code Natura 2000 : 7220) ;  Pentes rocheuses calcaires avec végétation chasmophytique (Code Natura 2000 : 8210) ;  Pentes rocheuses siliceuses avec végétation chasmophytique (Code Natura 2000 : 8220) ;  Roches siliceuses avec végétation pionnière du Sedo-Scleranthion ou du Sedo albi-Veronicion dilenii (Code Natura 2000 : 8230) ;  Forêts alluviales à Alnus glutinosa et Fraxinus excelsior (Akno-Padion, Alnion incanae, Salicion albae) (Code Natura 2000 : 91EO) ;  Forêts mixtes à Quercus robur, Ulmus laevis, Ulmus minor, Fraxinus excelsior ou Fraxinus angustifolia, riveraines des grands fleuves (Ulmenion minoris) (Code Natura 2000 : 91 FO) ;  Hêtraies de l’Asperulo-Fagetum (code Natura 2000 : 9130) ;  Hêtraies calcicoles medio-européennes du Cephalanthero-Fagion (Code Natura 2000 : 9150)  Chênaies pédonculées ou chênaies-charmaies subatlantiques et médio-européennes du Carpinion betuli (Code Natura 2000 : 9160) ;  Forêts de pentes, éboulis ou ravins du Tilio-Acerion (Code Natura 2000 : 9180).

Les espèces communautaires recensées sont :

 Lutra lutra (Loutre d’Europe)  Austropotamobius pallipes (Ecrevisse à pattes blanches)  Triturus cristatus (Triton crêté)  Bombina variegate (Sonneur à ventre jaune)  Rhinolophus euryale (Rhinolophe euryale)  Rhinolophus ferrumequinum (Grand rhinolophe)  Rhinolophus hipposideros (Petit rhinolophe)  Myotis emarginatus (Vespertilion à oreilles échancrées)  Myotis myotis (Grand murin)  Barbastella barbastellus (Barbastelle d’Europe)

La zone d’étude s’inscrit à proximité des sites identifiés sur les communes de Saint Sauveur, Lamarche-sur-Saône, Longchamp, . Le Document d’Objectif de ce site est en cours de rédaction.

 Vallée de la Saône (FR 4301342 / FR 4312006) Ce site, d’une surface de 17 906 ha, a intégré le réseau européen Natura 2000 au titre des directives

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européennes « Oiseaux » et « Habitat-Faune-Flore ». Ce site recouvre 71 communes de la Haute- Saône.

Ce site a intégré le réseau européen pour la présence d’habitats d’intérêt communautaire suivants (habitats naturels mentionnés dans le DOCOB) :

 Forêts alluviales à Alnus glutinosa et Fraxinus excelsior (Alno-Padion, Alnion incanae, Salicion albae) (Code Natura 2000 : 91EO) ;  Erablaie-tillaie à scolopendre (Code Natura 2000 : 9180) ;  Groupement à Hydrocharis : Hydrocharition morsi-ranae (Code Natura 2000 : 3150-3) ;  Arrhenatheraie alluviale à Colchique : Colchico autumnale – Festucetum pratensis (Code Natura 2000 : 6510) ;  Frênaie-Ormaie des bords de Saône hydrocline à hygrophile (Code Natura 2000 : 91FO) ;  Chênaie pédonculée à Molinie bleue (Code Natura 2000 :9190) ;  Hêtraie-chênaie continentale, acidicline à mésoacidiphile à Pâturin de Chaix et la Hêtraie- Chênaie continentale calcicole à neutrophile à aspérule odorante et mélique uniflore (Code Natura 2000 : 9130).

Les espèces communautaires identifiées dans le Formulaire Standard de Données (FSD) et/ou dans le Document d’Objectifs (DOCOB) (espèces soulignées) sont :

 Dicranum viride (Dicrane vert) ;  Rhodeus amarus (Bouvière) ;  Telestes souffia (Blageon) ;  Parachondrostoma toxostoma (Toxostome) ;  Callimorpha quadripunctaria (Ecaille chinée) ;  Vertigo moulinsiana (Vertigo de Des Moulins) ;  Oxygastra curtisii (Cordulie à corps fin) ;  Coenagrion mercuriale (Agrion de Mercure) ;  Lycaena dispar (Cuivré des Marais) ;  Euphydryas aurinia (Damier de la Succise) ;  Lucanus cervus (Lucane Cerf-volant) ;  Cerambyx cerdo (Grand Capricorne) ;  Austropotamobius pallipes (Ecrevisse à pattes blanches) ;  Cottus gobio (Chabot) ;  Triturus cristatus (Triton crêté) ;  Bombina variegata (Sonneur à ventre jaune) ;  Rhinolophus hipposideros (Petit Rhinolophe) ;  Rhinolophus ferrumequinum (Grand Rhinolphe) ;  Barbastella barbastellus (Barbastelle d’Europe) ;  Miniopterus schreibersii (Minioptère de Schreibers) ;  Myotis emarginatus (Vespertilion à oreilles échancrées) ;  Myotis bechsteinii (Vespertilion de Bechtein) ;  Myotis myotis (Grand Murin) ;  Emberiza hortulana (Bruant ortolan) ;  Ixobrychus minutus (Blongios nain) ;  Ardea purpurea (Héron pourpré) ;  Ciconia nigra (Cigogne noire) ;  Ciconia ciconia (Cigogne blanche) ;  Cygnus olor (Cygne tuberculé) ;  Anas querquedula (Sarcelle d’été) ;

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 Pernis apivorus (Bondrée apivore) ;  Milvus migrans (Milan noir) ;  Milvus milvus (Milan royal) ;  Circus aeruginosus (Busard des roseaux) ;  Circus cyaneus (Busard Saint Martin) ;  Circus pygargus (Busard cendré) ;  Falco peregrinus (Faucon pèlerin) ;  Porzana porzana (Marouette ponctuée) ;  Crex crex (Râle des genêts) ;  Grus grus (Grue cendrée) ;  Vanellus vanellus (Vanneau huppé) ;  Numenius arquata (Courlis cendré) ;  Actitis hypoleucos (Chevalier guignette) ;  Sterna hirundo (Sterne pierregarin) ;  Alcedo atthis (Martin-pêcheur d’Europe) ;  Picus canus (Pic cendré) ;  Dryocopus martius (Pic noir) ;  Dendrocopos medius (Pic mar) ;  Lullula arborea (Alouette lulu) ;  Riparia riparia (Hirondelle des rivages) ;  Acrocephalus arundinaceus (Rousserolle turdoïde) ;  Remiz pendulinus (Rémiz penduline) ;  Lanius collurio (Pie-grièche écorcheur) ;  Lanius senator (Pie-grièche à tête rousse) ;

 Massif de la Serre (FR 4312021-FR 4301318) D’une superficie de 4 400 ha, ce site a intégré le réseau Natura 2000, au titre des Directives Européennes « Habitat-Faune-Flore » et « Oiseaux ». Ce site est doté d’un Document d’Objectif.

Les habitats d’intérêt communautaire recensés dans le Document d’Objectif (DOCOB) sont :

 Pelouses pionnières des dalles calcaires planitaires et collinéennes (Code Natura 2000 : 6110-1) ;  Aulnaies-frênaies à laîche espacées de petits ruisseaux (Code Natura 2000 : 91 EO-8) ;  Aulnaies à hautes herbes (Code Natura 2000 : 91 EO-11) ;  Forêts de pentes, éboulis ou ravins du Tilio-Acerion (Code Natura 2000 : 9180-4) ;  Plans d’eau eutrophes avec dominance de macrophytes libres submergés / Groupements à lentilles d’eau (Code Natura 2000 : 3150-2) ;  Eaux stagnantes oligotrophes à mésotrophes avec végétation des Littorelletea uniflorae ou Isoeto Nanojuncetea (Code Natura 2000 : 3130) ;  Junipéraie secondaire planitaires à montagnardes à genèvrier commun (Code Natura 2000 : 5130-2) ;  Pelouses calcaires subatlantiques semi-arides (pelouses à brachypode) (Code Natura 2000 : 6210) ;  Pelouses calcicoles mésophile de l’Est (Code Natura 2000 : 6210-15) ;  Pelouses mésophiles et marnicoles à tendance continentale (Code Natura 2000 : 6210-21) ;  Pelouses calcicoles mésoxérophiles à tendance continentale (6210-24) ;  Prairies fauchées collinéennes à submontagnarddes, mésophiles, mésotrophiques et basophiles (Code Natura 2000 : 6510-7) ;  Prairies fauchées collinéennes à submontagnardes, mésophiles et mésotrophiques (Code Natura 2000 : 6510-6) ;

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 Pentes rocheuses siliceuses à végétation chasmophytique (Code Natura 2000 : 8220-12) ;  Hêtraies, hêtraies-Chênaies acidiphiles collinéennes (Code Natura 2000 : 9110-1) ;  Hêtraies-Chênaies à Aspérule odorante et Mélique uniflore (Code Natura 2000 : 9130-5) ;  Hêtraies-Chênaies à pâturin de chaix (Code Natura 2000 : 9130-6) ;  Chênaies pédonculées neutrophiles à Primevère élevée (Code Natura 2000 : 9160-2) ;  Chênaies pédonculées neutroacidiclines à méso-acidiphiles (Code Natura 2000 : 9160-3) ;  Chênaies pédonculées à Molinie Bleue (Code Natura 2000 :9190-1).

Les espèces communautaires identifiées dans le Formulaire Standard de Données (FSD) et/ou dans le Document d’Objectif (DOCOB) (espèces soulignées) sont :

 Emberiza hortulana (Bruant ortolan) ;  Ciconia ciconia (Cigogne blanche) ;  Pernis apivorus (Bondrée apivore) ;  Milvus migrans (Milan noir) ;  Circaetus gallicus (Circaète Jean-le-Blanc) ;  Circus cyaneus (Busard Saint Martin) ;  Circus pygargus (Busard cendré) ;  Hieraaetus pennatus (Aigle botté) ;  Pandion haliaetus (Balbuzard pêcheur) ;  Falco peregrinus (Faucon pèlerin) ;  Bubo bubo (Grand-duc d’Europe) ;  Caprimulgus europaeus (Aigle botté) ;  Alcedo atthis (Martin-pêcheur d’Europe) ;  Picus canus (Pic cendré) ;  Dryocopus martius (Pic noir) ;  Dendrocopos medius (Pic mar) ;  Lullula arborea (Alouette lulu) ;  Lanius collurio (Pie-grièche écorcheur) ;  Lynx lynx (Lynx) ;  Coenagrion mercuriale (Agrion de Mercure) ;  Lycaena dispar (Cuivré des Marais) ;  Lucanus cervus (Lucane Cerf-Volant) ;  Euplagia quadripunctaria (Ecaille chinée) ;  Austropotamobius pallipes (Ecrevisse à pattes blanches) ;  Cottus gobio (Chabot) ;  Triturus cristatus (Triton crêté) ;  Bombina variegate (Sonneur à ventre jaune)  Rhinolophus hipposideros (Petit rhinolophe)  Rhinolophus ferrumequinum (Grand rhinolophe)  Barbastella barbastellus (Barbastelle d’Europe)  Miniopterus schreibersii (Minioptère de Schreibers) ;  Myotis emarginatus (Vespertilion à oreilles échancrées)  Myotis bechsteinii (Vespertilion de Bechtein) ;  Myotis myotis (Grand murin)

Les périmètres d’étude liés au projet d’ISDD ne s’inscrivent dans aucun périmètre Natura 2000.

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Figure 10. Localisation de la zone d’étude par rapport aux différents périmètres Natura 2000

V.A.2 Zone d’inventaire

V.A.2.a ZNIEFF Rappel :

« L’inventaire du patrimoine naturel est institué pour l’ensemble du territoire national terrestre, fluvial et marin. On entend par inventaire du patrimoine naturel l’inventaire des richesses écologiques, faunistiques, floristiques, géologiques, minéralogiques et paléontologiques.

L’état en assure la conception, l’animation et l’évaluation. Les régions peuvent être associées à la conduite de cet inventaire dans le cadre de leurs compétences […]. (L-411-5 du Code de l’Environnement). »

Une Zone Naturelle d’Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique répond à l’article L.411-5 du Code de l’Environnement. Elle constitue l’identification scientifique d’un secteur du territoire national particulièrement intéressant sur le plan écologique. Deux types de ZNIEFF se distinguent :

 Les ZNIEFF de type II définissent les ensembles naturels homogènes dont la richesse écologique est remarquable. Elles sont souvent de superficie assez importante et peuvent intégrer des ZNIEFF de type 1.  Les ZNIEFF de type I recensent les secteurs de très grande richesse patrimoniale (milieux rares ou très représentatifs, espèces protégées …) et sont souvent de superficie limitée.

Le site est situé au sein et à proximité de différentes ZNIEFF :

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 ZNIEFF de type II : o Forêt de Longchamp o Vallée de la Bèze o Confluent Saône Ognon Vingeanne o Val de Saône de à Auxonne  ZNIEFF de type I : o Le Grand Etang ; o Le bois de Charnois.

Le site d’étude s’inscrit dans le périmètre de la ZNIEFF de type II : Vallée de la Bèze. Il ne s’inscrit dans aucun périmètre de ZNIEFF de type I.

Figure 11. Inventaire des ZNIEFF de type II à proximité du site d’étude (Source : www.carmen.developpement-durable.gouv.fr)

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Figure 12. Inventaire des ZNIEFF de type I à proximité du site d’étude (Source : www.carmen.developpement-durable.gouv.fr)

V.A.2.b Espaces naturels sensibles (ENS) Rappel : Un espace naturel sensible est un milieu non bâti, d’une richesse faunistique et floristique indéniable.

La mise en œuvre par le département d’une politique de protection, de gestion et d’ouverture au public des espaces naturels sensibles boisés ou non, devant permettre :

 La préservation de la qualité des sites, des paysages, des milieux naturels et des champs naturels d’expansion des crues ;  La sauvegarde des habitats naturels ;  La création d’itinéraires de promenade et de randonnée ;  La création d’espaces, sites et itinéraires relatifs aux sports de natures.

Le département de la Côte-d’Or met en place une politique de protection et de gestion des espaces naturels. Une étude permettant d’inventorier l’ensemble des sites éligibles aux critères d’un ENS en Côte-d’Or est en cours.

Actuellement, aucun Espace Naturel Sensible n’est recensé.

V.A.2.c Zones humides Rappel : Extrait des arrêtés du 24 juin 2008 et 1er octobre 2009

Une zone est considérée comme humide si elle présente l'un des critères suivants :

1° Les sols correspondent à un ou plusieurs types pédologiques, exclusivement parmi ceux mentionnés dans la liste figurant à l'annexe 1. 1 et identifiés selon la méthode figurant à l'annexe 1.

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2 au présent arrêté.

2° Sa végétation, si elle existe, est caractérisée par :

 soit des espèces identifiées et quantifiées selon la méthode et la liste d'espèces figurant à l'annexe 2. 1 au présent arrêté complétée en tant que de besoin par une liste additionnelle d'espèces arrêtées par le préfet de région sur proposition du conseil scientifique régional du patrimoine naturel, le cas échéant, adaptée par territoire biogéographique ;  soit des communautés d'espèces végétales, dénommées " habitats ", caractéristiques de zones humides, identifiées selon la méthode et la liste correspondante figurant à l'annexe 2. 2 au présent arrêté. »

Un inventaire des zones humides a été réalisé sur la région Bourgogne. Cet inventaire porte sur les zones humides de plus 4 ha.

Une partie du lit majeur de la Bèze est identifiée comme zone humide sur ce secteur. Selon l’inventaire départemental la moitié de la partie nord-ouest du site d’étude est en zone humide.

Figure 13. Inventaire des zones humides de Bourgogne (source : DREAL Bourgogne) Figure 14.

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V.A.3 Réseau écologique

V.A.3.a Schéma Régional de Cohérence Écologique (SRCE) Rappel :

« I - La trame verte et la trame bleue ont pour objectif d'enrayer la perte de biodiversité en participant à la préservation, à la gestion et à la remise en bon état des milieux nécessaires aux continuités écologiques, tout en prenant en compte les activités humaines, et notamment agricoles, en milieu rural.

A cette fin, ces trames contribuent à :

- 1° Diminuer la fragmentation et la vulnérabilité des habitats naturels et habitats d'espèces et prendre en compte leur déplacement dans le contexte du changement climatique ; - 2° Identifier, préserver et relier les espaces importants pour la préservation de la biodiversité par des corridors écologiques ; - 3° Mettre en œuvre les objectifs visés au IV de l'article L. 212-1 et préserver les zones humides visées aux 2° et 3° du III du présent article ; - 4° Prendre en compte la biologie des espèces sauvages ; - 5° Faciliter les échanges génétiques nécessaires à la survie des espèces de la faune et de la flore sauvages ; - 6° Améliorer la qualité et la diversité des paysages.

II - La trame verte comprend :

- 1° Tout ou partie des espaces protégés au titre du présent livre et du titre Ier du livre IV ainsi que les espaces naturels importants pour la préservation de la biodiversité ; - 2° Les corridors écologiques constitués des espaces naturels ou semi-naturels ainsi que des formations végétales linéaires ou ponctuelles, permettant de relier les espaces mentionnés au 1° ; - 3° Les surfaces mentionnées au I de l'article L. 211-14.

III - La trame bleue comprend :

- 1° Les cours d'eau, parties de cours d'eau ou canaux figurant sur les listes établies en application de l'article L. 214-17 ; - 2° Tout ou partie des zones humides dont la préservation ou la remise en bon état contribue à la réalisation des objectifs visés au IV de l'article L. 212-1, et notamment les zones humides mentionnées à l'article L. 211-3 ; - 3° Les cours d'eau, parties de cours d'eau, canaux et zones humides importants pour la préservation de la biodiversité et non visés aux 1° ou 2° du présent III.

IV. - Les espaces naturels, les corridors écologiques, ainsi que les cours d'eau, parties de cours d'eau, canaux ou zones humides mentionnés respectivement aux 1° et 2° du II et aux 2° et 3° du III du présent article sont identifiés lors de l'élaboration des schémas mentionnés à l'article L. 371-3.

V. - La trame verte et la trame bleue sont notamment mises en œuvre au moyen d'outils d'aménagement visés aux articles L. 371-2 et L. 371-3. (Art.L371-1 du Code de l’Environnement). »

« Un document cadre intitulé ‘Schéma Régional de Cohérence écologique’ est élaboré, mis à jour et suivi conjointement par la région et l’État, […]. Le Schéma Régional de cohérence écologique prend en compte les orientations nationales pour la préservation et la remise en état des continuités écologiques mentionnées à l’article L.371-2 du Code de l’Environnement. » (Art.371-3 du code de

47

l’environnement).

Les corridors écologiques assurent des connexions entre les réservoirs de biodiversité.

Rappel : Pour l’échelle d’un projet, le SRCE doit être considéré comme un document d’information permettant d’appréhender le rôle de la zone d’étude dans le fonctionnement du Réseau Écologique Régional. A l’échelle d’un projet, seuls des inventaires peuvent permettre d’apprécier le rôle du site d’étude dans le réseau écologique local.

Le SRCE de la région Bourgogne est en cours d’approbation. L’enquête publique s’est tenue du 29 septembre au 31 octobre 2014.

L’échelle d’élaboration du SRCE ne permet pas de travailler à une échelle inférieure au 100 000 ème. Il est donc difficile de déterminer précisément si la zone d’étude s’inscrit dans un réservoir biologique, continuum,… Ceci ne peut être fait qu’à l’échelle de la commune. Il est donc nécessaire de préciser ces éléments à une échelle plus précise.

Selon les cartes en ligne en novembre 2014, dont un extrait est représenté en fig.14, La commune de Drambon apparaît présenter un fort enjeu concernant la trame bleue (cours d’eau, milieux humides et aquatiques associés).

Figure 15. Extrait cartographique du SRCE (source : DREAl Bourgogne, octobre 2014)

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Rappel :

Un réseau écologique comprend trois éléments de base (d’après publication des PNR) :

 Des zones nodales ou zones noyaux : offrent la quantité et qualité optimale d’espaces environnementaux et d’espèces (source de biodiversité).  Des corridors : assurent la connectivité entre les zones nodales.  Des zones tampons : protègent les zones nodales et les corridors des influences extérieures potentiellement dommageables.

On distingue deux types de corridors, les corridors écologiques, structures spatiales n’engageant pas nécessairement la notion de génétique (par exemple mouvements saisonniers d’une espèce entre différents habitats) et les corridors biologiques qui permettent la dispersion d’espèces et des échanges génétiques.

Citons deux autres éléments constitutifs des réseaux écologiques :

 Le continuum, qui est l’ensemble des éléments paysagers appartenant à des milieux écologiquement proches (citons par exemple les continuums forestiers, humides, etc.) et qui sont donc favorables à certains groupes d’espèces.  Les zones de développement qui représentent des zones favorables à un moment du cycle de développement de groupements végétaux ou animaux. Ces zones n’étant pas suffisantes au cycle complet de l’espèce.

Figure 16. Schéma théorique d’un réseau écologique (d’après Bennet, 1998, modifié)

Au niveau de l’aire d’étude, le réseau écologique, représenté en fig.17, est constitué de deux grands types de continuums : le continuum aquatique avec la Bèze, et le continuum boisé, qui fait le lien entre deux grandes zones nodales forestières, représentées par la forêt de Saint-Léger ainsi que la forêt de Mirebeau.

49

Le réseau bocager a largement régressé au profit de grandes cultures intensives, perturbant ainsi la fonctionnalité des corridors qui faisaient le lien entre les zones boisées. Ceci est particulièrement dommageable aux déplacements des chauves-souris.

Il sera noté également le rôle important de corridor joué par la Bèze, aussi bien pour les espèces strictement aquatiques que pour les espèces des zones humides grâce aux bandes enherbées, comme notamment le Cuivré des marais.

La ripisylve, malgré sa fragmentation, permet le déplacement d’espèces de l’avifaune ou des chauves-souris.

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Figure 17. Cartographie du réseau écologique-simplifié- (Ecotope Flore-Faune) Figure 18.

Continuum Zone nodale boisé forestière : forêt de Corridor biologique Mirebeau perturbé

Corridor biologique

Continuum boisé Continuum aquatique et Continuum zones humides boisé associées

Zone nodale forestière : forêt de Saint Continuum Léger Continuum boisé aquatique

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V.B État initial Écologique de la zone d’étude.

V.B.1 Périodes de prospection

Les dates de passages et les groupes ciblés sont repris ci-après.

Tableau 1 : Synthèse de l'évaluation des incidences résiduelles des variantes de tracés

Dates de passages et Nombre de jours Espèce(s) particulièrement météo pour les et de Groupe(s) ciblé(s) ciblée(s) insectes techniciens

Année 2013

9 juillet Soleil et peu 1 journée, 1 de vent Inventaire Flore habitats, chiroptères, reptiles, insectes Cuivré des marais technicien diurne et nocturne

19 et 20 septembre 1 journée,1 Inventaire diurne et Flore habitats, chiroptères, reptiles - technicien nocturne

Année 2014

10 décembre temps ½ journée ensoleillé après Oiseaux - dissipation brouillard 1 technicien

Amphibiens - Délimitation de zone humide - Recherche Écureuil roux, Muscardin, 1 journée 27 janvier Inventaire arbres remarquables et endoscope - Récolte pelotes de Rat des moissons, diurne Brouillard rejection d’Effraie - Recherche nid Rat des moissons, Musaraigne aquatique, 1 technicien rapaces, Écureuil et Muscardin - Pose de pièges vidéo Chauves-souris

26 février Inventaire ½ journée Délimitation de Zone Humide - Amphibiens - Récolte diurne et nocturne pelotes de rejection d’Effraie - Repasse Chevêche - Pose Chevêche d’Athéna temps clair 2 techniciens plaques reptiles

1 journée 15 et 16 avril Soleil Délimitation de ZH - Amphibiens - Reptiles - Oiseaux - - et peu de vent Flore - Habitats naturels - Insectes 1 technicien

15 et 16 mai 1 journée Musaraigne aquatique - Délimitation de ZH - Amphibiens - Reptiles - Oiseaux - Cuivré des marais - Agrion Flore - Habitats naturels - Insectes - Mammifères Soleil et peu de vent 1 technicien de Mercure

18 juin 1 journée Soleil et peu de vent Insectes, Flore, chiroptères Chauves-souris 1 technicien Inventaire diurne et nocturne, temps clair

16 juillet ½ journée Flore, reptiles, insectes Soleil et peu de vent 1 technicien

26 et 27 août 1 journée Chiroptères, hétérocères Sphinx de l’Epilobe Inventaire de nuit,

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temps clair 1 technicien

Année 2015

4/05/2015, brumeux puis 0.5 jours, 2 ensoleillé, chiroptère (gites), et oiseaux, techniciens températures clémentes

29 juin 2015 0.5 jours, 1 ensoleillé, tous groupes technicien températures clémentes

V.B.2 Description des habitats

La cartographie des habitats est présentée en fig.17. V.B.3 Le complexe sylvatique

V.B.3.a Aulnaie-frênaie

PHYSIONOMIE ET ECOLOGIE

La forêt alluviale dominée par l’Aulne glutineux (Alnus glutinosa) est associée plus ou moins fortement au Frêne élevé (Fraxinus excelsior). Les strates inférieures abritent des espèces hygrophiles comme le Saule cendré (Salix cinerea), la Viorne obier (Viburnum opalus) ou le Roseau (Phragmites australis). Les espèces de mégaphorbiaies sont bien présentes dans la strate herbacée, avec notamment la Reine des prés (Filipendula ulmaria). Les communautés se développent sur un substrat neutre, gorgé d’eau méso- eutrophe et engorgé une grande partie de l'année, avec une descente du niveau de la nappe pendant la saison de végétation (ce qui permet au Frêne de s’installer). De nombreuses mares temporaires sont présentes dans ce boisement en hiver et au printemps

INTERET PATRIMONIAL

L’intérêt est très fort. C’est un habitat d’intérêt communautaire et prioritaire, qui est déterminant en tant que zone humide. Ce boisement présente de vieux Aulnes avec des cavités intéressantes pour les oiseaux et les chauves-souris

TYPICITE ET ETAT DE CONSERVATION AU SEIN DU SITE

La typicité floristique de l’habitat est mauvaise, car le cortège des strates inférieures est assez banalisé, avec la présence forte d’espèces nitrophiles comme les ronces et la Circée.

CORRESPONDANCE TYPOLOGIQUE

Code Corine : 44.332

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Cahier d’habitats NATURA 2000 : 91Eo*11

Code EUNIS : G1.21

V.B.3.b Chênaie pédonculée (cf. fig.9, p.45)

PHYSIONOMIE ET ECOLOGIE

La chênaie pédonculée est un boisement d’essences de bois dures dominé par le Chêne pédonculé (Quercus robur). Il est caractérisé par une strate arbustive assez riche avec des espèces hygrophiles comme la Viorne obier (Viburnum opulus) ou le Groseillier (Ribes rubrum), et une strate herbacée avec des espèces des mégaphorbiaies comme la Reine des prés (Filipendula ulmaria), et des espèces des sols riches en nutriments et assez humides comme la Circée (Circea lutetiana) la Parisette (Paris quadrifolia). Dans la partie la plus basse du boisement de nombreuses

mares temporaires sont présentes en hiver et au printemps.

INTERET PATRIMONIAL

L’intérêt est fort. C’est un habitat d’intérêt communautaire et prioritaire, il présente des habitats arboricoles pour les chauves-souris et pour l’avifaune. Une espèce de fougère très rare et déterminante ZNIEFF en Bourgogne est présente dans ce boisement, à savoir le Polystic épineux (Polystichum aculeatum). Une très petite partie de ce boisement est en zone humide.

TYPICITE ET ETAT DE CONSERVATION AU SEIN DU SITE

La typicité floristique de l’habitat est assez bonne.

CORRESPONDANCE TYPOLOGIQUE

Code CORINE : 44.3

Code Natura 2000 : 9160

Code EUNIS : G1.A2

V.B.3.c Faciès de rajeunissement à Tremble

PHYSIONOMIE ET ECOLOGIE

C’est un sylvofaciès de la chênaie pédonculée, composé principalement de Tremble pour la strate arborescente, et d’espèces arbustives des sols forestiers avec quelques espèces mésohygrophiles des sols riches en nutriments. Cette formation végétale est issue d’une coupe forestière probablement à blanc, et c’est un faciès de régénération du boisement originel à savoir la chênaie pédonculée.

INTERET PATRIMONIAL

L’intérêt est assez fort. C’est un habitat d’intérêt communautaire et prioritaire, il présente des habitats arboricoles pour les chauves-souris et pour l’avifaune.

TYPICITE ET ETAT DE CONSERVATION AU SEIN DU SITE

Faciès de rajeunissement de la Chênaie pédonculée, sans typicité particulière.

CORRESPONDANCE TYPOLOGIQUE

54

Code CORINE : 44.3

Code EUNIS : G1.A2

Code Natura 2000 : 9160

V.B.3.d Fruticée mésohygrophile

PHYSIONOMIE ET ECOLOGIE

Ce sont des formations basses buissonnantes dominées par des espèces comme le Prunellier (Prunus spinosa), l’Aubépine (Crataegus sp) ou des ronces (Rubus sp), en situation de manteaux forestiers, de haies ou de fruticées de recolonisation. Le sol est relativement riche en nutriments.

La majeure partie des espèces composant la formation sont des espèces épineuses, très fortement compétitives, présentant une grande capacité de régénération et se reproduisant par stolons et drageons.

Il s’agit d’une fruticée collinéenne mésophile acidicline à neutro-nitrocline, colonisant des sols modérément profonds à profonds, généralement argileux.

INTERET PATRIMONIAL

Ces groupements, ne présentent pas d’intérêt floristique marqué mais produisent des fruits charnus qui constituent une source importante de nourriture pour la faune.

Cet habitat présente un très fort intérêt pour l’avifaune, et en particulier pour le Bruant jaune et la Fauvette grisette.

TYPICITE ET ETAT DE CONSERVATION AU SEIN DU SITE

La typicité floristique de l’habitat est bonne, les espèces caractéristiques du groupement sont toutes présentes.

CORRESPONDANCE TYPOLOGIQUE

Code CORINE : 31.81

Code EUNIS : F3.11

Code Natura 2000 : Aucun

V.B.3.e Fruticée issue d’une coupe de bois

PHYSIONOMIE ET ECOLOGIE

Ce sont des formations basses buissonnantes dominées par des espèces comme le Prunellier (Prunus spinosa), l’Aubépine (Crataegus sp) ou des ronces (Rubus sp), en situation de manteaux forestiers, de haies ou de fruticées de recolonisation. Le sol est relativement riche en nutriments.

La majeure partie des espèces composant la formation sont des espèces épineuses, très fortement compétitives, présentant une grande capacité de régénération et se reproduisant par stolons et drageons.

Il s’agit d’une fruticée collinéenne mésophile acidicline à neutro-nitrocline, colonisant des sols modérément profonds à profonds, généralement argileux.

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INTERET PATRIMONIAL

Ce groupement, ne présente pas d’intérêt floristique, mais il héberge le Rat des moissons, des passereaux remarquables comme le Bruant jaune et la Fauvette grisette, et des reptiles dont de nombreux Orvet fragile.

TYPICITE ET ETAT DE CONSERVATION AU SEIN DU SITE

La typicité floristique de l’habitat est assez mauvaise. Les espèces caractéristiques du groupement sont toutes présentes mais le Robinier qui est une espèce exogène invasive est assez présente ici.

CORRESPONDANCE TYPOLOGIQUE

Code CORINE : 31.81

Code EUNIS : F3.11

Code Natura 2000 : Aucun

V.B.4 Le complexe agropastoral

V.B.4.a Prairie mésohygrophile eutrophe fauchée

PHYSIONOMIE ET ECOLOGIE

Ces prairies hautes, sont dominées par les graminées. Ces prairies sont fortement colorées en jaune au printemps grâce à la floraison du Pissenlit puis sont ternes le reste de l’année car alors dominées par des graminées. L’association est composée d’espèces prairiales eutrophes et résistantes aux traitements agricoles comme le Brome mou (Bromus hordeaceus), le Pissenlit (Taraxacum officinale), et le pâturin trivial (Poa trivialis) associées à des espèces nitrophiles comme les Oseilles (Rumex ssp.). Combinaison caractéristique d’espèces prairiales eutrophiles comme Poa trivialis, Bromus hordeaceus et d’espèce des friches et prairies nitrophiles comme Rumex crispus, Rumex obtusifolius, etc. Les espèces de l’Arrhenatherion y présentent une fréquence réduite si on la compare avec celle des autres associations de l’Alliance. L’Heracleo-brometum se différencie surtout négativement des autres associations par la disparition totale ou la forte réduction des espèces mésotrophiles des prairies de fauche moins intensifiées. D’origine secondaire, cet habitat dérive très certainement d’une mégaphorbiaie à Ortie et Liseron des bords de cours d’eau, et a probablement été ensemencé et amendé car il est contre une culture intensive (apport d’engrais minéraux et organiques). Il est installé sur un sol humide car il y a ponctuellement présence d’espèce comme le Lycope (Lycopus

europaeus) par exemple.

INTERET PATRIMONIAL

Ce milieu correspond à un habitat d’intérêt communautaire, mais qui n’est pas déterminant ZNIEFF en région Bourgone. Il ne présente aucune espèce végétale protégée, et est très peu remarquable du fait de la pauvreté du cortège floristique. Néanmoins il est en zone humide, et constitue une partie de l’habitat de la Musaraigne aquatique présente sur la Bèze. De plus le Cuivré des marais est présent sur cet habitat.

TYPICITE ET ETAT DE CONSERVATION AU SEIN DU SITE

56

L’habitat présente une typicité assez moyenne, il est régulièrement fauché et est assez diversifié du fait de sa localisation (entre la rivière et une culture intensive).

CORRESPONDANCE TYPOLOGIQUE

Code CORINE : 38.22

Code EUNIS : E2.22

Code Natura 2000 : 6510-7.

V.B.4.b Prairie mésohygrophile fauchée

PHYSIONOMIE ET ECOLOGIE

Prairie mésohygrophile haute avec plusieurs espèces de graminée, et d’espèces des près humides comme l’œillet fleur de coucou, la Valériane, etc. et des espèces des mégaphorbiaies comme l’Angélique ou encore l’Ortie dioïque, etc. Cette prairie fauchée est située dans la partie basse du site en condition assez humide et ombragée et le cortège floristique est assez pauvre.

INTERET PATRIMONIAL

Ce milieu correspond à un habitat déterminant ZNIEFF en région Bourgone. Il ne présente aucune espèce végétale protégée, et est très peu remarquable du fait de la pauvreté du cortège floristique. Néanmoins il est déterminant de zone humide et constitue l’habitat du cuivré des marais.

TYPICITE ET ETAT DE CONSERVATION AU SEIN DU SITE

L’habitat présente une typicité assez mauvaise

CORRESPONDANCE TYPOLOGIQUE

Code CORINE : 37.21

Code EUNIS : E3.41

Code Natura 2000 : Aucun

V.B.4.c Prairie mésophile rudéralisée et fauchée

PHYSIONOMIE ET ECOLOGIE

Formation végétale prairiale moyennement haute avec des zones qui semblent plus humides que d’autres, et un cortège d’espèces très varié avec des espèces végétales des pelouses, d’autres des prairies mésophiles, avec des arbustes et plantes assez hygrophiles qui laissent à penser que cette prairie est issue d’un ancien déboisement de bois humide, et des fauches régulières par la suite.

INTERET PATRIMONIAL

Ce milieu correspond à un habitat d’intérêt communautaire, mais qui n’est pas déterminant ZNIEFF en région Bourgone. Il ne présente aucune espèce végétale protégée, et est peu remarquable du fait

57

de la composition floristique qui est très variée et hétérogène du fait des variations d’hygromètrie du sol.

TYPICITE ET ETAT DE CONSERVATION AU SEIN DU SITE

L’habitat présente une typicité assez moyenne, il est régulièrement fauché et est assez diversifié du fait des variations d’hygrométrie du sol et probablement des pratiques agro-pastorales en place.

CORRESPONDANCE TYPOLOGIQUE

Code CORINE : 38.22

Code EUNIS : E2.22

Code Natura 2000 : 6510

V.B.4.d Prairie de fauche humide

PHYSIONOMIE ET ECOLOGIE

Prairie basse dominée par Juncus inflexus et Juncus articulatus avec en sous strate de nombreuses espèces hygrophiles eutrophes, pour la plupart résistantes aux tassements et d’espèces prairiales mésophiles de l’Arrhenatheretea (Poa trivialis, Anthoxanthum odoratum, Ranunculus acris, Cynosurus cristatus…). Pré hygrophile, neutro-acidicline à basicline, méso-eutrophe à eutrophe. Fonds de vallons hydromorphes, suintements de versants des secteurs calcaires principalement. Substrat riche en bases, carbonaté ou non à texture argileuse à limono-argileuse, nettement hydromorphe dès la surface, avec horizon rédoxique entre 0 et 10 cm. (Causse Gaël, 2011).

INTERET PATRIMONIAL

Cet habitat constitue une forme dégradée de la prairie pâturée et possède une diversité végétale très faible. Cependant, il constitue une zone humide et présente par là-même un intérêt patrimonial fort avec la présence du Cuivré des marais.

TYPICITE ET ETAT DE CONSERVATION AU SEIN DU SITE

La typicité floristique est moyenne avec la présence importante d’espèce hygrophile.

CORRESPONDANCE TYPOLOGIQUE

Code CORINE : 37.241

Code EUNIS : E3.44

Code Natura 2000 : Aucun V.B.5 Les groupements de zones humides

V.B.5.a Mégaphorbiaie

PHYSIONOMIE ET ECOLOGIE

Végétation herbacée haute et très recouvrante, diversité floristique assez faible, dominée par Urtica dioica accompagnées d’espèces méso à hygrophiles quelques espèces prairiales des sols

58

engorgés de l’Agrostietea (Carex hirta), et des espèces arbustives qui colonise le mégaphorbiaie comme l’Aulne glutineux.

INTERET PATRIMONIAL

Habitat d’intérêt communautaire et de zone humide, qui ne possède pas d’intérêt floristique particulier. Il héberge l’Orvet fragile et très probablement le Rat des moissons.

TYPICITE ET ETAT DE CONSERVATION AU SEIN DU SITE

Habitat moyennement typique car colonisé par des espèces arbustives mésophiles et hygrophiles.

CORRESPONDANCE TYPOLOGIQUE

Code CORINE : 37.71

Code EUNIS : E5.411

Code Natura 2000 : 6430

V.B.5.b Cressonnière

PHYSIONOMIE ET ECOLOGIE

C’est une végétation hélophitiques1 caractérisée par l’abondance de la Berle dressée et de Véroniques aquatiques accompagnées du Myosotis des marais, de la Menthe aquatique.

C’est une association typique des cours d’eau à débit faible à moyen, avec des eaux souvent claires, peu profondes et riches en bases, sur substrat riche en matière organique.

INTERET PATRIMONIAL

Bien que n’étant pas d’intérêt communautaire c’est un habitat d’intérêt régional (Gausse, février 2011). De plus, étant l’habitat d’espèce de l’Agrion de mercure (petite libellule de protection nationale) son intérêt patrimonial est fort.

TYPICITE ET ETAT DE CONSERVATION AU SEIN DU SITE

L’habitat, est dans un bon état de conservation. Il souffre néanmoins d’apport en eau insuffisant en période estivale.

CORRESPONDANCE TYPOLOGIQUE

Code CORINE : 53.4

Code EUNIS : C3.11

Code Natura 2000 : Aucun

V.B.5.c Herbier aquatique à Callitriche

PHYSIONOMIE ET ECOLOGIE

C’est une végétation hélophitiques2 caractérisée par la

1 Plante enracinée sous l’eau mais dont les tiges feuilles et fleurs sont aériennes 2 Plante enracinée sous l’eau mais dont les tiges feuilles et fleurs sont aériennes

59

dominance de Callitriche.

C’est une communauté typique des cours d’eau à débit nul à faible, avec des eaux claires à sombres, peu profondes et riches en nutriments, pouvant supporter une exondation estivale temporaire.

INTERET PATRIMONIAL

Bien que n’étant pas d’intérêt communautaire c’est un habitat d’intérêt régional (Gausse, février 2011). Son intérêt patrimonial est moins fort que la cressonnière car il est dégradé et plus pauvre en espèces. C’est un habitat de zone humide.

TYPICITE ET ETAT DE CONSERVATION AU SEIN DU SITE

L’habitat est dans un état de conservation moyen.

CORRESPONDANCE TYPOLOGIQUE

Code CORINE : 22.432

Code EUNIS : C1.34

Code Natura 2000 : Aucun

Intérêt régional : ZNIEFF Autres groupements

V.B.5.d Petits bois, bosquets

PHYSIONOMIE ET ECOLOGIE Ce sont des formations arborescentes de recolonisation de bordure de parcelles non rattaché phytosociologiquement à un groupement plus précis.

INTERET PATRIMONIAL

Ce groupement, ne présente pas d’intérêt floristique, mais il peut héberger des passereaux remarquables comme le Bruant jaune et la Fauvette grisette.

TYPICITE ET ETAT DE CONSERVATION AU SEIN DU SITE

La typicité floristique de l’habitat est assez mauvaise. Les espèces caractéristiques du groupement sont toutes présentes mais le Robinier qui est une espèce exogène invasive est assez présente ici.

CORRESPONDANCE TYPOLOGIQUE

Code CORINE : 84.3

Code EUNIS : FA

Code Natura 2000 : Aucun

Intérêt régional : Aucun

V.B.5.e Friches rudérales

PHYSIONOMIE ET ECOLOGIE

Végétation herbacée peu dense mais riche en espèce, dominée par des bisannuelles à rosette et légumineuses, souvent rudérales. Une espèce rudérale est, de façon simplifiée, liée aux friches, décombres et chemins. Ces plantes peuvent atteindre 1,5m de hauteur, avec le mélilot officinal

60

(Melilotus albus) ou la cardère des oiseaux (Dipsacus fullonum). (Delarze et Gonseth, 2008)

INTERET PATRIMONIAL

Ce groupement, ne présente pas d’intérêt floristique.

TYPICITE ET ETAT DE CONSERVATION AU SEIN DU SITE La typicité floristique de l’habitat est bonne.

CORRESPONDANCE TYPOLOGIQUE Code CORINE : 87.2

Code EUNIS : E5.12

Code Natura 2000 : Aucun

Intérêt régional : Aucun

V.B.5.f Ourlet nitrophiles

PHYSIONOMIE ET ECOLOGIEVégétation herbacée dominée par des espèces nitrophile de type Gaillet grateron et Ortie.

INTERET PATRIMONIAL

Ce groupement, ne présente pas d’intérêt floristique.

TYPICITE ET ETAT DE CONSERVATION AU SEIN DU SITE La typicité floristique de l’habitat est bonne.

CORRESPONDANCE TYPOLOGIQUE Code CORINE : 87.2

Code EUNIS : E5.12

Code Natura 2000 : Aucun

Intérêt régional : Aucun

61

Figure 19. Cartographie des habitats Figure 20.

Figure 21.

62

V.B.6 Synthèse des enjeux habitats

Le tableau ci-après synthétise la méthode de hiérarchisation des enjeux de conservation des habitats naturels recensés sur le site, suivant divers critères explicités dans le tableau ci-dessous.

Tableau 1. Codes hiérarchisant les enjeux de conservation des habitats Enjeux (d’après Écotope Flore-Faune)

En violet : Enjeu très fort  Habitat communautaire, en liste rouge et/ou déterminant ZNIEFF et/ou de zone humide, en état de conservation bon à moyen.

En rouge : Enjeu fort  Habitat d’intérêt communautaire en mauvais état de conservation ou habitat d’intérêt à l’échelle nationale ou régionale (listes rouges, habitats de zone humide, etc.) en état de conservation bon à moyen.

En orange : Enjeu moyen  Habitat remarquable de zone humide et/ou déterminant ZNIEFF et/ou en liste rouge, en mauvais état de conservation.

En vert : Enjeu faible  Habitat commun présentant un cortège floristique développé

En blanc : Enjeu nul  Végétation appauvrie en espèces par épandage de substances chimiques (herbicides notamment), remblais, plantations artificielles avec une strate monospécifique, etc.

Tableau 2. Tableau synthétique des enjeux habitats Surface Surface % Surface zone zone périmèt totale en Nord Sud res Critère Code ha, immédi Phytosociolog Code Zone CORIN Intérêt périmètr en ha, en ha, ats / ie Natura humid E e périmè périmèt périmèt e rapproch tre re res é immédi immédi rapproc at at hés

Groupements agropastoraux

Prairies de fauches et grande culture

Prairie mésophile Arrhenatherio 38.22 6510 Znieff h pp 4.89 0.43 4.46 100% rudéralisée et n elatioris fauchée

Prairie Heracleo mésohygrophile sphondylii - 38.22 6510-7 - h pp 1 0.3 - 30% eutrophe Brometum fauchée mollis

Prairie Bromion mésohygrophile 37.21 - Znieff - 0.35 - 0.35 100% racemosi fauchée

63

Surface Surface % Surface zone zone périmèt totale en Nord Sud res Critère Code ha, immédi Phytosociolog Code Zone CORIN Intérêt périmètr en ha, en ha, ats / ie Natura humid E e périmè périmèt périmèt e rapproch tre re res é immédi immédi rapproc at at hés

Mentho Prairie de longifoliae - 37.241 Znieff h 0.85 - 0.77 90.6% fauche humide Juncion inflexi

Cultures - 82 - - - 28.62 3.97 20.52 85.6%

Groupement des zones humides

Convolvulion Mégaphorbiaies 37.71 6430 - h 0.31 - - 0% sepium

Apion Cressonnière 53.4 - Znieff h 0.04 - - 0% nodiflori

Herbiers de Ranunculion 22.432 - Znieff h 0.002 - - 0% Callitriches aquatilis

Phragmition Phragmitaie 53.11 Znieff h 0.01 australis

Groupement forestiers

Groupement forestier humide

Aulnaies- Alnion 91E0- 44.332 Znieff h 1.1 - 0.14 12.7% Frênaies incanae 11*

Groupement forestier non humide ou potentiellement humide

Fraxino Chênaie excelsioris - 41.24 9160 Znieff h pp 2.14 - 1.28 59.8% pédonculée Quercion roboris

Fraxino Faciès de excelsioris - rajeunissement 41.24 9160 Znieff h pp 0.33 - 0.32 97% Quercion à Tremble roboris

Carpino Fruticées betuli – mésohygrophile 31.81 - - non 0.05 - 0.05 100% Prunion s spinosae

64

Surface Surface % Surface zone zone périmèt totale en Nord Sud res Critère Code ha, immédi Phytosociolog Code Zone CORIN Intérêt périmètr en ha, en ha, ats / ie Natura humid E e périmè périmèt périmèt e rapproch tre re res é immédi immédi rapproc at at hés

Carpino Fruticée issue betuli – d’une coupe de 31.81 - - non 0.08 - 0.08 100% Prunion bois spinosae

Autres groupements

Friche rudérale - 87.2 - - non 0.66 0.6 0.06 100%

Petits bois, 84.3 0.42 100% Bosquets

Ourlets herbacés - 87.2 - - non 0.02 - 0.02 100% nitrophiles

V.B.7 La flore patrimoniale

Tableau 3. Codes hiérarchisant les enjeux de conservation des espèces végétales Enjeux (d’après Écotope Flore-Faune)

En violet : Enjeu très fort  Espèce protégée nationalement. Rare dans la région considérée et/ou en annexe 2 de la Directive Habitats.

En rouge : Enjeu fort  Espèce protégée nationalement mais relativement présente dans la région ou espèce protégée régionalement et rare dans la région considérée et/ou en annexe 2 de la Directive Habitats.

En orange : Enjeu assez fort  Espèce protégée régionalement mais relativement commune dans la région ou espèce protégée à l’échelle départementale

En vert : Enjeu moyen  Espèce déterminante ZNIEFF, en liste rouge ou faisant l’objet d’un arrêté de cueillette

Aucune espèce protégée n’est présente sur l’ensemble du site. Une espèce est remarquable car très rare en Bourgogne, à savoir l’hybride entre le Polystic à aiguillons (Polystichum aculeatum) et le Polystic à aiguillons (Polystichum setiferum) : le Polystic de Bicknell (Polystichum bicknellii).

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Tableau 4. Flore patrimoniale du site d’étude Nom binomial BDNFF V5 Nom vernaculaire Statut de rareté Déterminant ZNIEF

Polystichum X bicknellii (H.Christ) Polystic de Bicknell RR - Hahne

Figure 22. Figure 23. Cartographie des observations floristiques remarquables Figure 24. Figure 25. Figure 26. Figure 27. Figure 28. Figure 29. Figure 30. Figure 31. Figure 32. Figure 33. Figure 34. Figure 35. Figure 36. Figure 37. Figure 38. Figure 39. Figure 40. Figure 41. Figure 42. Figure 43. Figure 44. Figure 45. Figure 46. Figure 47. Figure 48. Figure 49. Figure 50. Figure 51.

66

V.B.8 Synthèse des inventaires faunistiques et enjeux

V.B.8.a Méthode de hiérarchisation des enjeux Au sein des tableaux de synthèse pour chaque groupe taxonomique, des couleurs sont utilisées pour mettre en évidence certaines espèces par rapport à d’autres en fonction de leur niveau de patrimonialité. La signification de ces codes couleurs se trouve dans le tableau qui suit :

Tableau 5. Codes hiérarchisant les enjeux de conservation des espèces Enjeux (d’après Écotope Flore-Faune)

En violet : Enjeu très fort  Espèce protégée intégralement (espèce et son biotope) possédant un statut de conservation défavorable (listes rouges) à plusieurs échelles, avec au moins un statut ≤VU ou un intérêt communautaire.

En rouge : Enjeu fort  Espèce protégée (avec ou sans son biotope) et d’intérêt communautaire sans statut de conservation défavorable ou espèce protégée non communautaire possédant un statut de conservation défavorable.

En orange : Enjeu moyen  Espèce protégée (avec ou sans son biotope) commune, sans statut de conservation défavorable ou espèce d’intérêt communautaire non protégée en France.

En vert : Enjeu faible  Espèce réglementée (Art. 4 et 5 de l’arrêté relatif à la protection des amphibiens et des reptiles) ou non protégée possédant un statut de conservation défavorable et/ou déterminante ZNIEFF

En blanc : Enjeu nul  Entité commune sans statut de protection ni de patrimonialité particulière

V.B.8.b Description des espèces protégées  Les mammifères

 Les chiroptères Inventaires des espèces

Les inventaires ont permis de recenser 12 espèces de chauves-souris, dont deux sont d’intérêt communautaire, à savoir la Barbastelle d’Europe et le Grand Murin.

Tableau 6. Statuts de protection et de conservation des chiroptères contactés Nom Directive Protection LR LR Déter. Nom binomial LR Europe LR Régionale vernaculaire habitats nationale mondiale Nationale ZNIEFF

Barbastella Barbastelle A II A IV Art. 2 NT VU LC Rare Oui barbastellus d'Europe

Myotis myotis Grand murin A II A IV Art. 2 LC LC LC En déclin Oui

Noctule Nyctalus noctula A IV Art. 2 LC LC NT DD - commune

Noctule de Nyctalus leisleri A IV Art. 2 LC LC NT DD - Leisler

Pipistrelle de Pipistrellus kuhli A IV Art. 2 LC LC LC A surveiller - Kuhl

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Myotis Murin à A IV Art. 2 LC LC LC Patrimoniale - mystacinus moustache

Myotis Murin de A IV Art. 2 LC LC LC A surveiller - daubentonii Daubenton

Pipistrellus Pipistrelle A IV Art. 2 LC LC LC A surveiller - pipistrellus commune

Eptesicus Sérotine A IV Art. 2 LC LC LC DD - serotinus commune

Plecotus Oreillard gris A IV Art. 2 LC LC LC DD - austriacus

Murin Myotis alcathoe A IV Art. 2 DD LC LC LC - d'Alcathoe

Pipistrellus Pipistrelle A IV Art. 2 LC LC LC LC - pygmaeus soprane

Directive 92/43/CEE (habitats faune flore)

A II : Espèces animales et végétales d'intérêt communautaire dont la conservation nécessite la désignation de zones spéciales de conservation

A IV : Espèces animales et végétales d'intérêt communautaire qui nécessitent une protection stricte

Protection nationale (Arrêté du 23 avril 2007 fixant la liste des mammifères terrestres protégés en France)

Article 2 : Protégée au niveau national, espèce et habitat

Espèces déterminantes pour l’inventaire des ZNIEFF de seconde génération - Faune (déc. 2012) DREAL Bourgogne

Liste rouge mondiale de l'IUCN (2012)

Les chiroptères de Bourgogne, statut de protection et conservation (SHNA, Bourgogne Nature, 2006)

Liste rouge nationale des mammifères - UICN (2009)

Les espèces de chiroptères par département présentes en Bourgogne avec leur statut biologique, leur protection et leur classement en liste rouge (SHNA, Bourgogne Nature, 2006)

DD : Manque de données - LC : préoccupation mineure - NT : quasi-menacée - VU : Vulnérable

Probabilité de présence sur le périmètre rapproché

Outre la présence ponctuelle de ces espèces sur le secteur d’étude lors des enregistrements, il est intéressant de savoir lesquelles peuvent, ou ne peuvent pas gîter sur le site. Leur écologie a été analysée, ainsi que leur comportement sur le site lors des inventaires (trajets, horaires de sortie, etc.). Ces informations ont été couplées avec les capacités d’accueil du site et les données de gîtes présents.

Le tableau ci-après synthétise les résultats des analyses de potentialités de présence sur l’emprise du projet, durant les périodes d’activité et d’hivernage de chaque espèce.

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Tableau 7. Synthèse sur la potentialité de présence en gite des espèces contactées Présence potentielle hors Présence potentielle Nom vernaculaire Territoire de chasse période hivernale hivernale

Non - Cavernicole, plus Probable - Arboricole, bâti, marginalement autres Milieux forestier déterminant - Chasse en Barbastelle d'Europe chablis secondairement habitats (derrière volet, milieu bocager et boisé écorce ou poutre)

Vieux boisements, peu en milieux ouvert - Non - Cavernicole Grand Murin Probable - Cavités arboricoles Ne s'éloignent pas plus de 10 à 15km de fissuricole son gite

Chasse partout, aime les vieux boisements Noctule commune Probable - Gites arboricoles Probable - Arboricole et zones humides - S’éloigne pas au-delà de 10 à 15km de son gite

Probable - Arboricole, Chasse partout, aime les vieux boisements Noctule de Leisler Probable - Gites arboricoles bâti et zones humides

Pipistrelle de Kuhl Probable - Très ubiquiste Possible - Très ubiquiste Partout

Non - Cavernicole, et Partout mais aime les vieux boisements et Possible - Disjointement en tout Murin à moustaches plus rarement arbres ou les zones humides (ne s’éloigne pas trop genre, bâtiments de son gite : 3km max)

Peu probable - Au-dessus des eaux libres, espèce Probable - Cavités arboricoles et Cavernicole, mais a Murin de Daubenton casanière (ne s'éloigne pas plus de 1km de ouvrages d'art défaut cavité d’arbre si son gite) température clémente

Pipistrelle commune Probable - Très ubiquiste Possible - Très ubiquiste Partout

Possible - Très liée au bâti, et Non - Greniers, combles, Ubiquiste, chasse dans les environs de son Sérotine commune plus marginalement dans les appentis, églises, plus gite (max 10km) arbres et nichoirs rarement cavernicole

Pipistrelle soprane Probable - Cavité arboricole, Possible - Manque de Dans tout type de milieux mais à proximité ubiquiste et anthropophile données, mais fréquente de zones humides les bâtiments, maisons, cavités arboricoles

Oreillard gris Peu probable - Bâtiments, Non - Cavernicole, Les milieux ouverts sont fréquentés, les nichoirs, charpentes et combles, anthropophile, fissuricole milieux forestiers ne sont que très peu parpaings, creux, derrière volet, en falaise utilisés- Ils ne s'éloignent pas de plus de etc. 6km max de leur gite

69

Figure 52. Localisation d’espèces patrimoniales par point d’écoute

70

Figure 53. Localisation des observations d’espèces patrimoniales par transect d’écoute

71

Inventaire des gîtes

Plusieurs gîtes sont favorables à ces espèces dont de belles cavités arboricoles comme illustré ci- contre. Les gites arboricoles des boisements constituent le seul habitat potentiel pour les chauves- souris. Dans une moindre mesure, le hangar agricole pourrait abriter ponctuellement des chauves- souris en gite d’été, bien que cela reste peu probable au vu de sa configuration.

Les bords de la Bèze et les prairies en bord de boisement, sont une zone de chasse bien fréquentée. Les cultures ne sont pas un territoire de chasse intéressant, et les principaux contacts sont issus d’individus en transit. De plus, la Bèze et les boisements jouent un rôle de corridor.

La carte ci-après présente la localisation des gites arboricoles recensés. En tout 17 gites ont été dénombrés, tous dans les boisements du site sud, ce qui est tout à fait remarquable sur une surface boisées de seulement 3,7 ha (densité de 5 gites à l’ha).

Il est à noter que l’intégralité des gites n’est pas représenté sur cette carte car certains gites très haut dans les arbres ne sont pas visibles du sol, ni depuis une échelle, et peu accessibles physiquement. Néanmoins la quasi-totalité des gites est localisé principalement dans les Aulnes, et en moindre proportion dans les Bouleaux, Trembles et Chênes.

Figure 54. Localisation des gites arboricoles potentiels pour les chauves-souris

72

 Autres mammifères Les inventaires directs et indirects ont permis de recenser 18 espèces de mammifères dont trois sont protégés, à savoir la Musaraigne aquatique, le Hérisson d’Europe et le Muscardin. La présence du Rat des moissons est aussi à noter car cette espèce présente un déclin au niveau national, et plusieurs nids sont présents sur le site (photographie ci-contre). De plus une quantité très importante de crânes de cette espèce ont été trouvés dans un jeu de pelotes de rejection d’Effraie sur le site, ce qui permet d’affirmer que la population locale de cette espèce semble bien se porter.

Tableau 8. Statuts de protection et de conservation des mammifères contactés Directive Protection Nom binomial Nom vernaculaire LR Nationale Déterminant ZNIEFF habitats nationale

Muscardinus avellanarius Muscardin A IV Art. 2 LC -

Neomys fodiens Musaraigne aquatique - Art. 2 LC Oui

Erinaceus europaeus Hérisson d’Europe - Art. 2 LC -

Mustela putorius Putois A V - LC Oui

Directive 92/43/CEE (habitats faune flore)

A IV : Espèces animales et végétales d'intérêt communautaire qui nécessitent une protection stricte

A V : Espèces animales ou végétales d'intérêt communautaire dont le prélèvement dans la nature et l'exploitation sont susceptibles de faire l'objet de mesure de gestion

Protection nationale (Arrêté du 23 avril 2007 fixant la liste des mammifères terrestres protégés sur l'ensemble du territoire)

Article 2 : Protégée au niveau national, espèce et habitat

Espèces déterminantes pour l’inventaire des ZNIEFF de seconde génération - (2012) DREAL Bourgogne

Liste rouge nationale des mammifères - UICN (2009)

LC : préoccupation mineure

Protection nationale :

N : Protégée au niveau national

N2 : article 2

Pour les espèces de mammifères dont la liste est fixée ci-après :

I. - Sont interdits sur tout le territoire métropolitain et en tout temps la destruction, la mutilation, la capture ou l'enlèvement, la perturbation intentionnelle des animaux dans le milieu naturel.

II. - Sont interdites sur les parties du territoire métropolitain où l'espèce est présente, ainsi que dans l'aire de déplacement naturel des noyaux de populations existants, la destruction, l'altération ou la dégradation des sites de reproduction et des aires de repos des animaux. Ces interdictions s'appliquent aux éléments physiques ou biologiques réputés nécessaires à la reproduction ou au repos de l'espèce considérée, aussi longtemps qu'ils sont effectivement utilisés ou utilisables au cours des cycles successifs de reproduction ou de repos de cette espèce et pour autant que la destruction, l'altération ou la dégradation remette en cause le bon accomplissement de ces cycles biologiques.

III. - Sont interdits sur tout le territoire national et en tout temps la détention, le transport, la naturalisation, le colportage, la mise en vente, la vente ou l'achat, l'utilisation commerciale ou non, des spécimens de mammifères prélevés :

- dans le milieu naturel du territoire métropolitain de la France, après le 19 mai 1981 ;

- dans le milieu naturel du territoire européen des autres Etats membres de l'Union européenne, après la date d'entrée en vigueur de la directive du 21 mai 1992 susvisée.

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Directive habitats :

Annexe V : Espèce dont le prélèvement et l’exploitation et susceptible de faire l’objet de mesures de protections

Convention de Berne :

Annexe III : espèces de faune protégées

LR UICN : liste rouge selon l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature

Système international

LC (Least Concern) : préoccupation mineure

74

Figure 55. Localisation des mammifères terrestres remarquable sur le site Nord

75

 L’avifaune L’avifaune du site est riche et diversifiée. Les inventaires de 2014 permettent d’identifier 62 espèces, dont les plus remarquables sont le Bruant jaune, la Fauvette grisette, le Bouvreuil pivoine et le Pouillot fitis. Ces espèces sont nicheuses certaines ou potentielles sur le site de la partie sud- est, qui est le seul à offrir une possibilité de nidification à ces espèces.

Les données bibliographiques disponibles permettent d’identifier 23 espèces supplémentaires, dont seules celles potentiellement nicheuses ont été retenues pour l’analyse sur le site.

En ce qui concerne la zone nord, aucun habitat de nidification d’oiseaux protégés n’est présent. Le tableau ci-après synthétise les données des espèces nicheuses et potentiellement nicheuses sur le périmètre d’étude, celles qui le sont à proximité du site, et les données bibliographiques d’espèces non observées lors de cette étude.

La carte de localisation des espèces patrimoniales d’oiseaux est présentée en fig.24.

Protection Nom binomial Nom vernaculaire Directive oiseaux LR Nationale Dét. ZNIEFF nationale

Espèces nicheuses et potentiellement nicheuses sur les périmètres d'étude

Pie-grièche Lanius collurio A I Art. 3 LC Oui écorcheur

Pyrrhula pyrrhula Bouvreuil pivoine - Art. 3 VU -

Sylvia communis Fauvette grisette - Art. 3 NT -

Phylloscopus Pouillot fitis - Art. 3 NT - trochilus

Emberiza citrinella Bruant jaune - Art. 3 NT -

Chouette Athene noctua - Art. 3 LC Oui chevêche

Acrocephalus Rousserolle - Art. 3 LC - scirpaceus effarvatte

Anthus trivialis Pipit des arbres - Art. 3 LC -

Buteo buteo Buse variable - Art. 3 LC -

Chardonneret Carduelis carduelis - Art. 3 LC - élégant

Carduelis chloris Verdier d'Europe - Art. 3 LC -

Certhia Grimpereau des - Art. 3 LC - brachydactyla jardins

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Protection Nom binomial Nom vernaculaire Directive oiseaux LR Nationale Dét. ZNIEFF nationale

Espèces nicheuses et potentiellement nicheuses sur les périmètres d'étude

Cuculus canorus Coucou gris - Art. 3 LC -

Cyanistes Mésange bleue - Art. 3 LC - caeruleus

Dendrocopos Pic épeiche - Art. 3 LC - major

Emberiza cirlus Bruant zizi - Art. 3 LC -

Rougegorge Erithacus rubecula - Art. 3 LC - familier

Falco tinnunculus Faucon crécerelle - Art. 3 LC -

Espèces nicheuses et potentiellement nicheuses sur les périmètres d'étude

Fringilla coelebs Pinson des arbres - Art. 3 LC -

Hippolais Hypolaïs - Art. 3 LC - polyglotta polyglotte

Luscinia Rossignol - Art. 3 LC - megarhynchos philomèle

Bergeronnette Motacilla alba - Art. 3 LC - grise

Bergeronnette Motacilla flava - Art. 3 LC - printanière

Oriolus oriolus Loriot d'Europe - Art. 3 LC -

Mésange Parus major - Art. 3 LC - charbonnière

Moineau Passer domesticus - Art. 3 LC - domestique

Phoenicurus Rougequeue noir - Art. 3 LC - ochruros

Phylloscopus Pouillot véloce - Art. 3 LC - collybita

Picus viridis Pic vert - Art. 3 LC -

Poecile palustris Mésange nonnette - Art. 3 LC -

Saxicola torquatus Tarier pâtre - Art. 3 LC -

Serinus serinus Serin cini - Art. 3 LC -

Sitta europaea Sittelle torchepot - Art. 3 LC -

Strix aluco Chouette hulotte - Art. 3 LC -

Sylvia atricapilla - Art. 3 LC - Fauvette à tête

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Nom binomial Nom vernaculaire Directive oiseaux Protection LR Nationale Dét. ZNIEFF nationale noire

Troglodytes Troglodyte mignon - Art. 3 LC - troglodytes

Espèces nicheuses et potentiellement nicheuses à proximité directe des périmètres d'étude

Martin-pêcheur Alcedo atthis A I Art. 3 LC Oui d'Europe

Milvus migrans Milan noir A I Art. 3 LC -

Apus apus Martinet noir - Art. 3 LC -

Ardea cinerea Héron cendré - Art. 3 LC -

Corvus monedula Choucas des tours A II Art. 3 LC -

Hirondelle de Delichon urbica - Art. 3 LC - fenêtre

Hirondelle Hirundo rustica - Art. 3 LC - rustique

Effraie des Tyto alba - Art. 3 LC - clochers

Vanellus vanellus Vanneau huppé A II - LC Oui

Données bibliographiques d'espèces nicheuses ou potentiellement nicheuses à proximité du site

Dryocopus martius Pic noir A I Art. 3 LC Oui

Lullula arborea Alouette lulu A I Art. 3 LC Oui

Pernis apivorus Bondrée apivore A I Art. 3 LC Oui

Passer montanus Moineau friquet - Art. 3 NT -

Jynx torquilla Torcol fourmilier - Art. 3 NT Oui

Carduelis Linotte mélodieuse - Art. 3 VU - cannabina

Emberiza calandra Bruant proyer - Art. 3 NT -

Locustelle Locustella naevia - Art. 3 LC - tachetée

Coccothraustes Grosbec casse- - Art. 3 LC - coccothraustes noyaux

Fauvette des Sylvia borin - Art. 3 LC - jardins

Accenteur Prunella modularis - Art. 3 LC - mouchet

Accipiter nisus Epervier d'Europe - Art. 3 LC -

Bergeronnette des Motacilla cinerea - Art. 3 LC - ruisseaux

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Nom binomial Nom vernaculaire Directive oiseaux Protection LR Nationale Dét. ZNIEFF nationale Directive 2009/147/CE (Directive oiseaux) :

A I : Liste des espèces dont l’habitat est protégé - A II : Listes des espèces chassables - A III : Liste des espèces commercialisables

Protection nationale (Arrêté du 29 octobre 2009 fixant la liste des oiseaux protégés sur l'ensemble du territoire) :

Article 3 : Protégée au niveau national, espèce et habitat

Espèces déterminantes pour l’inventaire des ZNIEFF de seconde génération - Faune (déc. 2012) DREAL Bourgogne

Liste rouge mondiale et nationale des oiseaux nicheurs (UICN, 2008)

LC : Préoccupation mineure - NT : Quasi-menacé - VU : Vulnérable - CR : En dranger critique d'extinction

Statut de nidification : NN : Non Nicheur - NP : Nicheur possible - NPR : Nicheur probable - NC : Nicheur Certain

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Figure 56. Localisation de l’avifaune remarquable sur la zone Nord

80

Figure 57. Localisation des espèces avifaunistiques sur la zone Sud

81

 Les reptiles Les inventaires ont permis d’observer trois espèces de reptiles qui sont toutes communes. Parmi ces dernières, l’Orvet fragile est le plus abondant (carte figure 26).

Tableau 9. Statuts de protection et de conservation des reptiles contactés Noms latins Noms français Directive habitats Protection nationale LR Nationale Déter. ZNIEFF

Lézard des Podarcis muralis A IV Art. 2 LC - murailles

Natrix natrix Couleuvre à collier - Art. 2 LC -

Anguis fragilis Orvet fragile - Art. 3 LC -

Directive 92/43/CEE (habitats faune flore)

A IV : Espèces animales et végétales d'intérêt communautaire qui nécessitent une protection stricte

Protection nationale (Arrêté du 19 novembre 2007 fixant les listes des amphibiens et des reptiles protégés sur l'ensemble du territoire) :

Article 2 : Protégée au niveau national, espèce et habitat

Article 3 : Protégée au niveau national, espèce sans son habitat

Espèces déterminantes pour l’inventaire des ZNIEFF de 2ème génération - Faune (2012) DREAL Bourgogne

Liste rouge des espèces menacées en France - Reptiles et Amphibiens de France métropolitaine: IUCN 2009

LC : préoccupation mineure

82

Figure 58. Localisation des observations herpétologiques dans les zones Nord et Sud Figure 59. Figure 60. Figure 61.

83

 Les amphibiens Le site ne présente pas de point d’eau favorable à la reproduction des amphibiens, de nombreuses mares forestières sont présentes au printemps avec le surplus d’eau, mais celles-ci n’accueillent pas d’amphibiens en reproduction. Seuls les fossés abritent des Grenouilles verte. Une grenouille rousse a été observée morte sur le site, mais cette espèce n’est pas protégée et ne se reproduit pas sur le site. Il y a des données bibliographiques de Triton palmé dans les fossés, mais celui-ci n’a pas été inventorié en 2013 et 2014.Les observations sont sur la carte figure 27.

Tableau 10. Liste amphibiens Directive Protection LR Déter. Noms latins Noms français habitats nationale Nationale ZNIEFF

Lissotriton helveticus* Triton palmé* - Art. 3 LC -

Pelophylax ridibundus Grenouille rieuse A V Art. 3 LC -

Rana temporaria Grenouille rousse A V Art. 5 LC -

Pelophylax Kl Grenouille verte A V Art. 5 LC - esculentus

Directive 92/43/CEE (habitats faune flore)

A V : Espèces animales ou végétales d'intérêt communautaire dont le prélèvement dans la nature et l'exploitation sont susceptibles de faire l'objet de mesure de gestion

Protection nationale (Arrêté du 19 novembre 2007 fixant les listes des amphibiens et des reptiles protégés sur l'ensemble du territoire) :

Article 5 - Interdiction de mutiler l’espèce, et d’en effectuer commerce

Espèces déterminantes pour l’inventaire des ZNIEFF de 2ème génération - Faune (2012) DREAL Bourgogne

Liste rouge des espèces menacées en France - Reptiles et Amphibiens de France métropolitaine: IUCN 2009

LC : préoccupation mineure

84

Figure 62. Localisation des observations batrachologiques – zone Nord

Figure 63.

85

V.B.8.c Les invertébrés

 Les lépidoptères rhopalocères La localisation des points d’observations des espèces patrimoniales d’invertébrées est présentée à la fig.13 p.47.

Sur le site 45 espèces ont été inventoriées dont une est protégée et d’intérêt communautaire, à savoir le Cuivré des Marais.

Tableau 11. Synthèse des statuts du papillon remarquable recensé Nom Nom Directive Protection Déter. Statut de LR France LR Bourgogne binomial vernaculaire habitats nationale ZNIEFF reproduction

Lycaena Cuivré des A II Art. 2 LC LC Oui ERP dispar marais

Directive 92/43/CEE (habitats faune flore)

A II : Espèces animales et végétales d'intérêt communautaire dont la conservation nécessite la désignation de zones spéciales de conservation

Protection nationale : (Arrêté du 23 avril 2007 fixant les listes des insectes protégés sur l'ensemble du territoire et les modalités de leur protection)

Article 2 : Protégée au niveau national, espèce et habitat

Espèces déterminantes pour l’inventaire des ZNIEFF de seconde génération - Faune (déc. 2012) DREAL Bourgogne

Liste rouge France : Liste rouge des rhopalocères de France métropolitaine (2012)

Atlas des papillons de jour de Bourgogne et Franche-Comté (OPIE, SHNA, 2013)

LC : Préoccupation mineure

Statut reproducteur : ER espèce reproductrice certaine (plante hôte et chenille ou accouplement et plante hôte) - ERP espèce reproductrice probable (adulte et plante hôte dans un biotope favorable) - EP espèce reproductrice possible (plante hôte non observée, observation de l'imago et biotope favorable) ; SI statut incertain (adulte observé mais biotope pas favorable et absence plante hôte, ou non trouvée)

 Papillons de nuits (hétérocères) Ce groupe a fait l’objet d’une analyse bibliographique, et des potentialités d’accueil du site concernant les espèces protégées. Il s’avère que seul le Sphinx de L’Épilobe (Proserpinus proserpina) était potentiellement présent sur le site. Ce dernier n’a pas été observé lors des prospections ciblées.

Aucune espèce protégée n’a été recensée.

 Les odonates Sur le site, 20 espèces de libellules ont été recensées, dont une espèce est protégée et d’intérêt communautaire, à savoir l’Agrion de Mercure (Coenagrion mercuriale). Une autre espèce est quasi- menacée au niveau national, le Gomphe très commun (Gomphus vulgatissimus), qui se reproduit sur la Bèze, fréquente le site pour chasser.

86

Tableau 12. Synthèse des statuts des libellules recensées Statut de Nom Directive Protection LR LR Déter. Nom binomial reproductio vernaculaire habitats nationale Europe Nationale ZNIEFF n

Agrion de Coenagrion mercuriale A II Art. 3 NT NT Oui R Mercure

Gomphus très Gomphus vulgatissimus - - LC NT - A commun

Directive 92/43/CEE (habitats faune flore)

A II : Espèces animales et végétales d'intérêt communautaire dont la conservation nécessite la désignation de zones spéciales de conservation

Protection nationale : Arrêté du 23 avril 2007 fixant les listes des insectes protégés sur l'ensemble du territoire et les modalités de leur protection

Article 3 - espèce protégée mais pas son habitat

Liste rouge communautaire : European red list of dragonflies 2010

Liste rouge nationale : Document préparatoire à une liste Rouge des Odonates de France métropolitaine complétée par les espèces à suivi prioritaire 2009

Espèces déterminantes pour l’inventaire des ZNIEFF de seconde génération - Faune (déc. 2012) DREAL Bourgogne

LC : Préoccupation mineure - NT : Quasi-menacé

Statut de reproduction : A (Accidentelle ou individu erratique n'étant pas présent sur son biotope de reproduction) ; R (reproduction certaine, présence d'exuvies et/ou immatures et accouplement, ou population sur biotope favorable) : r (reproduction probable, biotope de substitution proche du biotope favorable)

 Les coléoptères patrimoniaux Les coléoptères n’ont pas fait l’objet d’une recherche exhaustive, seules les espèces patrimoniales ont fait l’objet de recherches ciblées à vue et par prospections ciblées en fonction des potentialités. Aucune espèce n’est connue dans la bibliographie, et aucune espèce protégée n’a été trouvée lors des prospections de 2013 et 2014. Il sera signalé la présence du Lucane Cerf- Volant, espèce d’intérêt communautaire.

Tableau 13. Synthèse des statuts du coléoptère patrimonial Nom binomial Nom vernaculaire Directive habitats Protection nationale LR Nationale

Lucanus cervus Lucane cerf-volant A II - LC

Directive 92/43/CEE (habitats faune flore)

A II : Espèces animales d'intérêt communautaire dont la conservation nécessite la désignation de zones spéciales de conservation

Liste rouge nationale : MNHN - Liste rouge des insectes de France métropolitaine (1994)

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Figure 64. Localisation des espèces protégées

88

 Mollusques, crustacés Concernant ces deux groupes d’espèces, il n’y a aucune potentialité de présence sur le périmètre rapproché de l’étude, et aucune donnée récente n’est disponible sur le Bèze. Aucune espèce patrimoniale n’a été observée malgré leur recherche.

 Poissons Dans le périmètre éloigné, le Brochet (Esox lucius) a été recensé au niveau de la Bèze. Ce poisson est remarquable car son habitat est protégé, d’autres espèces communes comme le Chevesne et le Vairon ont également été observés dans ce cours d’eau. VI. Les mesures d’évitement

Un certain nombre de mesures ont été prises afin d’éviter au maximum les impacts sur les espèces (cf Figure 30) :

 Le fossé où se trouvent les cressonnières et l’Agrion de mercure ne sera pas touché par les travaux ;  une surface de 1,96 ha de milieux boisés est évitée - boisements où sont situés en particulier 13 gites à Chauves-souris sur les 17 gites recensés ;  enfin, une partie des prairies humides (0,8 ha) permettant la reproduction du Cuivré des marais est évitée.

Surfaces évitées % Surfaces Zone % Total en ha sur Surfaces % de surfaces évitées Total des Nord surfaces Type d’habitats le périmètre évitées en surfaces évitées Zone Sud surfaces évitées rapproché ha évitées Zone détruites en ha Zone Sud Nord En ha

Aulnaie frênaie (Cor. 44.3, 1,1 0,14 0,96 87.3% - - 0.96 87.3% Nat. 91E0*)

Chênaie pédonculée - Facies de rajeunissement 0,33 0,32 0,01 3% - - 0.01 3% a Tremble (Cor. 44.3, Nat. 9160)

Chênaie pédonculée (Cor. 2,14 1,28 0,86 40.2% - - 0.86 40.2% 44.3, Nat. 9160)

Cressonnière 0,04 0 0,04 100% 0.04 100% - -

Mégaphorbiaie hygrophile 0,31 0 0,31 100% 0.31 100% - - (Cor. 37.71, Nat. 6430)

Prairie mésohygrophile eutrophe fauchée (Cor. 1 0,3 0,7 70% 0.7 74% - - 38.22, Nat. 6510-7)

Prairie mésophile rudéralisée et fauchée 4,89 4,89 0 0% 0 0 0% 0% (Cor. 38.22, Nat. 6510)

Herbier aquatique a 0.002 0 0.002 100% 0.002 100% - - Callitriche (Cor. 22.432)

Prairie de fauche humide 0,85 0,77 0,08 9.4% - - 0.08 9.4% (Cor. 37.241)

0,35 0,35 0 0% - - 0 0% Prairie méso hygrophile de

89 Surfaces évitées % Surfaces Zone % Total en ha sur Surfaces % de surfaces évitées Total des Nord surfaces Type d’habitats le périmètre évitées en surfaces évitées Zone Sud surfaces évitées rapproché ha évitées Zone détruites en ha Zone Sud Nord En ha

fauche (Cor. 37.21)

Fruticée issue d’une 0,08 0,08 0 0% - - 0 0% coupe de bois (Cor. 31.81)

Fruticée mésohygrophile 0,05 0,05 0 0% - - 0 0% (Cor. 31.81)

Ourlet herbacé nitrophile 0,02 0,02 0 0% - - 0 0%

Bâtiment agricole (Cor. 0,03 0,03 0 0% - - 0 0% 86)

Cultures intensives (Cor. 28,62 24,50 4,12 14.7% 1.13 22.2% 3 12.8% 82.2)

Friche rudérale (Cor. 0,66 0,66 0 0% 0 0% 0 0% 87.2)

Projet actuel : Déplacement d’un bassin sur la zone Nord afin de limiter l’impact sur les prairies humides à

Cuivrés des marais 90 Figure 65. Projet initial avec identification des éléments modifiés pour éviter au maximum les impacts sur les chiroptères sur le Cuivré des marais

Projet actuel : Déplacement d’un Projet actuel : Déplacement et bassin sur la zone Nord afin de limiter modification de la forme de deux l’impact sur les prairies humides à bassins sur la zone Sud afin de limiter Cuivrés des marais l’impact sur les milieux forestiers et gites à chauves-souris,

91 Figure 66. Présentation du projet définitif après mise en œuvre des mesures d’évitement

Limite zone Nord

92 Figure 67. Présentation du projet définitif après mise en œuvre des mesures d’évitement

Figure 68.

Figure 69. Limite zone sud

93 VII. Évaluation spécifique des impacts potentiels du projet Concept d’espèces parapluies : pour définir les impacts (puis dans un second temps les mesures) sur les cortèges d’espèces appartenant à tel ou tel type de milieu, nous utiliserons le concept d’espèce parapluie. Une espèce parapluie est une espèce dont l’espace vital et les exigences écologiques sont étendues et permet donc à travers sa protection la protection d’un grand nombre d’autres espèces. Ainsi les impacts sur cette espèce seront aussi des impacts sur toutes les autres espèces liées à l’espèce parapluie. VII.A.1 Sur la flore et les habitats

VII.A.1.a Évaluation des impacts sur les habitats  Impacts directs : destruction d’habitats Les habitats au droit du projet seront détruits. Les surfaces impactées par type d’habitats seront les suivantes :

Tableau 14. Surface d’habitats impactés sur les périmètres immédiats Surface des Somme des Surface des habitats surfaces habitats % détruits détruits zone % détruits Habitats du périmètre immédiat impactées en ha, détruits zone nord seulement périmètres sud, périmètre Zone Sud Zone Nord immédiats, zone immédiat en périmètre sud et nord ha immédiat en ha

Aulnaie frênaie (Cor. 44.3, Nat. 0,14 0,14 12.7% 0 - 91E0*)

Chênaie pédonculée - Faciès de rajeunissement à Tremble 0,32 0,32 97% 0 - (Cor. 44.3, Nat. 9160)

Chênaie pédonculée (Cor. 44.3, 1,28 1,28 59.8% 0 - Nat. 9160)

Prairie mésohygrophile eutrophe 0,30 0 - 0,3 26% fauchée (Cor. 38.22, Nat. 6510-7)

Prairie mésophile rudéralisée et 4,89 4,46 100% 0,43 100% fauchée (Cor. 38.22, Nat. 6510)

Prairie de fauche humide (Cor. 0,77 0,77 90.6% 0 - 37.241)

Prairie mésohygrophile de fauche 0,35 0,35 100% 0 - (Cor. 37.21)

Petits bois, Bosquets 0.42 0.42 100% 0 -

Phragmitaie 0.01 0.01 100% 0 -

Fruticée issue d’une coupe de bois 0,08 0,08 100% 0 - (Cor. 31.81)

Fruticée mésohygrophile (Cor. 0,05 0,05 100% 0 - 31.81)

Ourlet herbacé nitrophile 0,02 0,02 100% 0 -

94 Surface des Somme des Surface des habitats surfaces habitats % détruits détruits zone % détruits Habitats du périmètre immédiat impactées en ha, détruits zone nord seulement périmètres sud, périmètre Zone Sud Zone Nord immédiats, zone immédiat en périmètre sud et nord ha immédiat en ha

Bâtiment agricole (Cor. 86) 0,03 0,03 100% 0 -

Cultures intensives (Cor. 82.2) 24,47 20,5 87.2% 3,97 77.8%

Friche rudérale (Cor. 87.2) 0,66 0,06 100% 0,6 100%

Totaux 33,79 28,49 84.3% 5,3 73.8%

Les habitats impactés sont en grande majorité des cultures intensives présentant peu d’intérêt écologique, et représentent à elles seules, 73.4 % des habitats.

Les habitats d’intérêt qui seront impactés sont 0.14 ha d’Aulnaie-Frênaie, 1.60 ha de Chênaie pédonculée (dont le faciès à Tremble), des prairies mésohygrophiles eutrophes fauchées pour 0.3ha ainsi que des Prairies mésophiles rudéralisées et fauchées sur 4.89ha.

 Impacts indirects : Perturbation du milieu favorisant la dynamique d’espèces envahissantes

VII.A.1.a...1 RAPPEL : Définition Néophytes : Plantes exotiques introduites depuis 1500 apr. J.-C. se reproduisant à l'état sauvage.

Espèces envahissantes : Espèces se répandant rapidement au détriment d'autres espèces caractéristiques d'un milieu naturel.

Ces espèces exogènes (on parle aussi d’espèces invasives, mais ceci est plus utilisé pour la faune), ayant été introduites par l’Homme volontairement ou non, colonisent la plupart du temps des milieux remaniés voire déséquilibrés. Après s’être acclimatées hors de leur aire de répartition originelle, leur caractère très compétitif (avec une croissance et une dissémination très rapide, des phénomènes d’allopathie, etc.) garantissent leur développement au détriment des espèces indigènes.

Elles deviennent alors vecteurs de fortes nuisances écologiques, économiques et sociales (problèmes sanitaires). Même si en moyenne, seulement 1% des espèces introduites par l’homme arrivent à se naturaliser puis à devenir envahissantes, elles sont considérées comme le 2nd facteur d’érosion de la biodiversité après la destruction des habitats.

A cela s’ajoutent les difficultés de luttes contre ces espèces une fois qu’elles sont installées : réservoirs de graines dans le sol, nombreux rejets après coupe, forte dissémination, etc. La problématique « espèces invasives » est par conséquent à prendre au sérieux dès le début d’un projet.

VII.A.1.a...2 Incidence sur les habitats Les travaux favorisent considérablement la colonisation par les plantes envahissantes. L’ensemble de ces espèces apprécie particulièrement les milieux remaniés, et est souvent disséminée via les engins de travaux lorsqu’ils ne sont pas nettoyés entre deux chantiers. En effet, un simple fragment de rhizome de Renouée du Japon coincé sur un godet suffit à créer rapidement une population de cette plante très prolifique qu’on ne sait pas maîtriser et qui pose de nombreux problèmes dans les écosystèmes. C’est le cas pour d’autres espèces qui posent des soucis d’ordres sanitaires, par exemple l’Ambroisie à feuilles d’Armoise. Il est donc

95 primordial d’éviter leur dissémination.

 Évaluation des impacts sur la flore protégée Les espèces sont toutes des espèces ne bénéficiant d’aucun statut de protection. L’impact du projet sur les espèces végétales protégées est donc nul. VII.A.2 Sur la faune présente dans le périmètre rapproché

VII.A.2.a Évaluation des impacts sur les mammifères terrestres Les impacts sur les mammifères terrestres sont de différents types :

Destruction d’habitats de reproduction : environ 1.6 ha de milieux forestiers d’un seul tenant seront détruits. La destruction d’individus lors des travaux, par exemple lors de la période d’hivernation durant laquelle les espèces sont peu actives (cas du Hérisson et du Muscardin) est possible. Pièges durant la phase chantier ou lors de l’exploitation : les trous de type trous de piquets ou autre peuvent être des pièges pour les micromammifères. C’est aussi le cas des bouteilles plastiques abandonnées ou de certains macro-déchets (seau, bidon), en particulier pour le Muscardin. Les bassins de décantation peuvent être aussi être un piège mortel pour les mammifères.

Tableau 15. Type et intensité de l’impact pour les mammifères terrestres protégés Enjeux global du groupe par espèce Impact du parapluie (l’espèce de plus fort enjeu Type Durée de Nature de l’impact projet par type impactée par le projet définit l'enjeu d’impact l’impact d'impact global)

coupure des déplacements (petite faune Indirect Permanent Moyen essentiellement)

destruction d'habitats de reproduction ou Direct Permanent Moyen de repos groupe des mammifères terrestres : espèce parapluie, Hérisson d’Europe trous, ou éléments pièges durant le Direct Temporaire Moyen chantier ou l’exploitation

Destruction direct (défrichement des Direct Permanent boisements) de hérisson en hivernation Moyen ou de muscardin

Possible effet de dérangement lors des Indirect Temporaire Moyen travaux groupe des mammifères terrestres liés au milieu aquatique : espèce parapluie, Musaraigne aquatique Possible colmatage des fonds lors du Indirect Temporaire Fort chantier par ruissellement

VII.A.2.b Évaluation des impacts sur les chauves-souris L’impact concernant le secteur nord est plus faible que sur le secteur sud. En effet, la zone nord ne comporte pas de boisements, et seule une zone de chasse de faible intérêt sera impactée. La zone sud est bien plus sensible car les massifs boisés qui seront détruits comportent des gites potentiels, aussi bien estivaux que durant la période hivernale pour certaines espèces arboricoles comme la Noctule commune par exemple. Certaines espèces peuvent aussi se contenter de simple écorce décollée. Par voie de conséquence, la surface de boisement défrichée est considérée comme un habitat d’espèce potentiel. L’impact est considéré comme fort, les gites potentiels détruits en arbres creux étant d’au moins quatre sur dix-neuf recensés.

96 La destruction de boisement à des périodes inadaptées peut aussi avoir comme conséquence la destruction d’individus. L’impact est donc fort.

Des axes de déplacement sont présents et seront aussi coupés par le projet. L’impact est ici considéré comme fort.

Tableau 16. Type et intensité de l’impact pour les chiroptères Enjeux global du groupe par espèce parapluie (l’espèce de Impact du projet Type d’impact Durée de l’impact Nature de l’impact plus fort enjeu impactée par le par type d'impact projet définit l'enjeu global)

Destruction d’habitats Direct Permanent (défrichement des boisements, Fort destruction de haie)

Destruction d'individus lors du Groupe des chauves-souris Direct Temporaire Fort défrichement

Indirect Permanent Coupure des déplacements Fort

VII.A.2.c Évaluation des impacts sur les oiseaux Le projet pourra engendrer les effets suivants :

Destruction et dégradation d’habitat

Pendant les travaux, les opérations vont détruire et/ou dégrader les secteurs favorables à l’accueil de l’avifaune en période nuptiale ou inter-nuptiale, en particulier 1.6 ha de boisements pour l’avifaune forestière ainsi que 5.7 ha de milieux ouverts et fruticées pour les espèces du bocage.

La destruction d’espèces

Le défrichement durant des périodes inadaptées, en particulier durant la période de nidification peut détruire des nichées au droit des milieux boisés défrichés.

Les perturbations sonores et le dérangement

Le projet engendrera un bruit de fond important (camions, hommes, etc.). Lors de l’alimentation desq moteurs, les bruits émis peuvent provoquer la fuite des individus, donc jouer sur leur capacité à se nourrir et ainsi influencer leur condition physique et donc leurs chances de survivre, tout particulièrement lors des épisodes de grand froid pour les migrateurs et hivernants (BURGER, 1988 in BURTON & al., 2002 ; BURTON & al. 2002).

97 En période de nidification, les individus dérangés par le bruit sont susceptibles de s’envoler et donc d’abandonner la couvaison temporairement, voire définitivement, ce qui réduit les chances d’éclosion et favorise la prédation, notamment par les rapaces. Quand la source sonore est visible, la réaction des oiseaux voisins peut dépendre de l’intensité du bruit émis (BURGER, 1998).

De manière générale, la sensibilité des oiseaux au bruit semble finalement être variable. Concernant les espèces sensibles aux dérangements sur la zone d’étude, la plupart le sont à proximité même du chantier. Cet impact sera temporaire, les espèces s’habitueront au bruit de la plateforme en exploitation.

Les oiseaux peuvent être regroupés en grands groupes selon le type d’habitat qu’ils fréquentent. Pour chacun de ces groupes, les types d’impacts directs sont considérés comme forts et sont de même type. Ce sont les destructions de nichées en cas de défrichements à des périodes non adaptées et des destructions d’habitats de reproduction ou de repos. Le dérangement est considéré comme temporaire, les oiseaux finiront par s’habituer au projet ainsi qu’au chantier comme c’est le cas actuellement sur la plate forme en exploitation mais avec un impact fort au démarrage du chantier.

Ainsi nous avons différencié:

Les espèces du bocage, représentées par le Bruant jaune, espèce parapluie Les espèces forestières, dont le Bouvreuil pivoine considéré comme espèce parapluie

Tableau 17. Type et intensité de l’impact pour l’avifaune Enjeux global du groupe par espèce parapluie (l’espèce de plus fort Impact du projet Type d’impact Durée de l’impact Nature de l’impact enjeu impactée par le par type d'impact projet définit l'enjeu global)

Direct Permanent Destruction directe de nichée Fort Avifaune des espèces du bocage : espèce parapluie Destruction d'habitat de reproduction Direct Permanent Fort Bruant jaune et Pie grièche et de repos écorcheur Indirect Temporaire Dérangement durant les travaux Moyen

Enjeux global du groupe par espèce parapluie (l’espèce de plus fort Impact du projet Type d’impact Durée de l’impact Nature de l’impact enjeu impactée par le par type d'impact projet définit l'enjeu global)

Direct Permanent Destruction directe de nichée Fort

Avifaune des boisements : Destruction d'habitat de reproduction espèce parapluie Bouvreuil Direct Permanent Fort et de repos pivoine

Indirect Temporaire Dérangement durant les travaux Moyen

VII.A.2.d Évaluation des impacts sur les insectes Le Cuivré des marais fréquente les deux zones potentiellement impactés par le projet. Aussi bien ses habitats que certains individus pourraient être impactés par le projet par destruction directe .L’agrion de mercure est présent dans un fossé en limite sud du projet nord. Aucun impact direct ne devrait intervenir car le fossé est hors projet. Néanmoins, un possible indirect pourrait exister sur l’Agrion de mercure, par

98 colmatage de son habitat de reproduction lors d’un ruissellement accidentelle de matières boueuses par exemple.

Tableau 18. Type et intensité de l’impact pour les insectes Enjeux global du groupe par espèce parapluie (l’espèce de plus fort enjeu Type Durée de Impact du projet par Nature de l’impact impactée par le projet définit l'enjeu d’impact l’impact type d'impact global)

Insectes des milieux aquatiques : Possible colmatage des fonds Indirect Temporaire Fort espèce parapluie : Agrion de mercure par ruissellement

Enjeux global du groupe par espèce parapluie (l’espèce de plus fort enjeu Type Durée de Impact du projet par Nature de l’impact impactée par le projet définit l'enjeu d’impact l’impact type d'impact global)

direct Permanent Destruction d’individus Fort Insectes des zones humides hors milieux aquatiques : espèce parapluie : Cuivré des marais Destruction d’un habitat de direct Permanent Fort reproduction et d’aire de repos

VII.A.2.e Évaluation des impacts sur les reptiles Aussi bien pour les individus que pour leurs habitats, les impacts que peut générer le projet pour les individus des espèces observées sont :

•risques de destruction directe d’individus et de pontes, •des risques de destruction des habitats de reproduction (zones d’accouplement et de ponte) par destruction directe. •des dérangements

La destruction d’espèce est possible lors des travaux, soit par destruction directe comme décris plus haut soit indirectement par noyade dans des macro-déchets de type bidon remplis d’eau par exemple pour le Lézard des murailles.

Tableau 19. Type et intensité de l’impact pour les reptiles Enjeux global du groupe par espèce parapluie (l’espèce de plus fort Impact du projet Type d’impact Durée de l’impact Nature de l’impact enjeu impactée par le par type d'impact projet définit l'enjeu global)

Direct Temporaire Destruction d’espèce lors des travaux Moyen Groupe des reptiles lié en parti au milieu aquatique : Couleuvre à collier Destruction d'habitat de repos et de Direct Permanent Moyen reproduction

99

Enjeux global du groupe par espèce parapluie (l’espèce de plus fort Impact du projet Type d’impact Durée de l’impact Nature de l’impact enjeu impactée par le par type d'impact projet définit l'enjeu global)

Direct Permanent Éléments pièges lors de l'exploitation Moyen

Groupe des reptiles lié au milieu terrestre : Lézard Direct Temporaire Destruction d’espèce lors des travaux Moyen des murailles

Destruction d'habitat de repos et de Direct Permanent Moyen reproduction

VII.A.2.f Évaluation des impacts sur les amphibiens Aussi bien pour les individus que pour leurs habitats, les impacts que peut générer le projet pour les individus des espèces observées sont :

risques de destruction d’individus et de pontes, lors de la phase chantier. des risques de destruction des habitats de reproduction (zones d’accouplement et de ponte) ou des habitats de phase terrestre par destruction directe. Cet impact est accepté, les espèces étant en annexe 3 de protection nationale, leurs habitats peuvent être détruits mais pas les individus eux- mêmes. des dérangements

Plusieurs impacts sont possibles sur les amphibiens, mais, au vu du statut des espèces, seul l’impact de destruction des individus est retenu.

Signalons aussi la problématique possible de colonisation du chantier par des espèces pionnières type Crapaud calamite et/ou le Crapaud sonneur qui n’auraient pas été observées auparavant. Un impact potentiel sur ces espèces doit être pris en compte.

Tableau 20. Type et intensité de l’impact pour les amphibiens Enjeux global du groupe par Impact du projet espèce parapluie (l’espèce de Type Durée de l’impact Nature de l’impact par type plus fort enjeu impactée par le d’impact d'impact projet définit l'enjeu global)

Autorisé, espèce Direct Permanent Destruction d'habitat de reproduction en article 3

Groupe des amphibiens Autorisé, espèce Direct Permanent Destruction d'habitat de repos (Grenouille rieuse, Triton palmé) en article 3

Direct Permanent Destruction d’individus Moyen

100

VIII. Présentation des espèces protégées les plus sensibles faisant l’objet de la dérogation

L’appréciation de l’état de conservation des espèces, au niveau local s’est basée sur les données disponibles actuelles. Ainsi, la répartition des chauves-souris est basée de l’atlas des Chauves-souris de 2014. Pour les autres groupes, les données de répartition sont issues de la base de données : Bourgogne Nature.

VIII.A Les chauves-souris VIII.A.1 Barbastelle d’Europe

Nom scientifique : Barbastella barbastellus

Classification : Mammifères

Chiroptères

Verspertilionidé

VIII.A.1.a Principaux éléments pertinents liés à la biologie et à l’écologie de l’espèce

 Description Chauve-souris singulière de taille moyenne, ayant un pelage très sombre voire quasiment noir. Seuls les bouts de poils sont assez clairs. Il possède une face assez plate avec de grandes oreilles qui se rejoignent à leur base et qui encercle ses petits yeux. Les tragus sont triangulaires, effilés et dressés. La longueur du corps est de 45 à 60cm, l’envergure est de 24 à 29cm, pour une masse de 6 à 14g.

 Biologie / Ecologie Les accouplements ont lieux lors des essaimages en automne, et il est possible qu’il y ait une autre période de rut au printemps. Après la reproduction automnale, les Barbastelle entre dans leurs gites d’hibernation qui sont constitués par des cavités souterraines naturelles et artificielles. Il n’est pas rare d’observer de petits groupes derrière des volets ou sous des écorces d’arbres. En cavité elle est installée en fissure, accrochée à la voute, ou encore confinée dans une fissure. Au printemps, elle investit de nombreux type de gites mais elle se loge presque toujours contre le bois, transformé ou naturel. En forêt elle fréquente le chablis, les fissures dans les arbres, etc. Ses autres gites sont composés d’habitats anthropiques comme les combles où elle se loge entre les poutres, entre les planches. De rares individus sont présents dans les anfractuosités de falaise et d’ouvrages d’art. Les colonies de reproduction arrivent en mai sur les gites de mise bas. Ceux en milieux forestiers sont très mobiles et changent régulièrement de gite arboricole. En milieux anthropiques elles investissent les poutres, solives, etc. elles effectuent moins de changement de gite dans ce type de milieux. C’est une espèce non migratrice, les déplacements saisonniers sont le plus souvent inférieurs à 40km. Le régime alimentaire de la Barbastelle est parmi ceux des plus spécialisés des chauves-souris, en effet, ses fèces montrent une proportion de l’ordre de 90% de petit et micro lépidoptères. Le reste de son régime alimentaire est composé d’autres insectes non chitineux (mouches, moustiques, etc.).

Elle fréquente une grande diversité de milieux forestiers, tant en contexte bocager, agricole extensif, péri- urbain, que dans les boisements de grande superficie. Elle chasse en contexte forestier, en mosaïque avec des milieux ouverts de toute nature (zones humides, bocage, etc.).

101 VIII.A.1.b Répartition nationale de l’espèce

Source : INPN

Cette espèce est présente sur l’ensemble du territoire français.

VIII.A.1.c Répartition au niveau régional

Source : Bourgogne Nature

Cette espèce est présente en Bourgogne. Sa répartition n’est pas homogène. Elle est plus fréquemment signalée en Côte-d’Or.

VIII.A.1.d Menaces Les menaces sont principalement :

 L’utilisation de pesticides est aussi une menace assez forte.  Une gestion forestière intensive sans se soucier des arbres morts.  La pratique des éclaircissements et les nettoyages des sous-bois est très dommageable pour la Barbastelle.  Les collisions sont aussi une cause de mortalité non négligeable dans certains secteurs.

102 VIII.A.2 Grand Murin

Nom scientifique : Myotis myotis

Classification : Mammifères

Chiroptères

Verspertilionidés

VIII.A.2.a Principaux éléments pertinents liés à la biologie et à l’écologie de l’espèce

 Description C’est l’une des plus grandes chauves-souris de France, avec une longueur de corps de 65 à 80mm, une envergure de 35 à 43 cm pour une masse de 20 à 40g. Son pelage est épais et court de couleur gris-brun sur tout le corps à l’exception du ventre et de la gorge qui sont blanc-gris. Les oreilles sont assez longues.

 Biologie / Ecologie De mi-août à mi-octobre c’est la période de reproduction, les femelles reviennent sur les mêmes sites d’une année à l’autre. Ensuite, les sites d’hibernation peuvent être investis dès septembre, et les individus entrent en léthargie dès la fin octobre. Les gites avec des températures comprises entre 3 et 9°C avec une hygrométrie forte, sont optimales et seront préférés. L’espèce s’accroche aux murs, en grappes dense ou des individus isolés. Cette espèce est aussi fissuricole. Dès la fin mars les individus colonisent les gites d’été, et les colonies de mise bas se forment dans les châteaux, églises, combles, ou encore dans les grottes. Les colonies de reproduction et de mise bas sont en dessous de 500m d’altitude. Les individus isolés fréquentent une grande variété d’habitat anthropique (combles, coffre de volet roulant, etc.), les cavités arboricoles, nichoirs, etc. Le régime alimentaire de l’espèce est essentiellement composé de gros coléoptères comme les bousiers, les ptérostiques, hannetons, etc. En été il se nourrit aussi de diptères, d’araignées d’opilions, de criquets, etc. La distance entre les gîtes estivaux et hivernaux peut atteindre 50 km. Les déplacements supérieurs à 100 km ne sont pas rares.

C’est une chauve-souris de basse altitude, elle est essentiellement forestière mais elle fréquente aussi les milieux bocagers assez diversifiés (humides, secs, etc.). Cette espèce chasse dans les boisements assez vieux avec des canopées épaisses, et des sous-bois assez dégagés. Elle fréquente aussi les milieux bocagers à proximité des parcelles boisées.

VIII.A.2.b Répartition nationale de l’espèce

Source : INPN

Cette espèce est présente sur l’ensemble du territoire français.

103 VIII.A.2.c Répartition au niveau régional

Source : Bourgogne Nature

Cette espèce est présente en Bourgogne. Sa répartition est assez homogène. Elle est fréquemment signalée en Côte-d’Or.

VIII.A.2.d Menaces L’intoxication par des pesticides est une cause de mortalité. La destruction des gites d’été et d’hiver est aussi dommageable, comme les travaux dans les combles et la limitation des accès aux bâtiments.

VIII.A.3 Noctule commune

Nom scientifique : Nyctalus noctula

Classification : Mammifères

Chiroptères

Vespertilionidé

VIII.A.3.a Principaux éléments pertinents liés à la biologie et à l’écologie de l’espèce

 Description Une des plus grandes espèces d’Europe, en effet elle mesure de 6 à 10cm de long, a une envergure de 32 à 45cm pour une masse de 17 à 45g. Le pelage est assez court et dense, d’un brun roussâtre avec des reflets dorés. La face ventrale est brun plus claire que le dessus. Elle possède des oreilles larges à la base, assez courtes et très arrondi au bout.

 Biologie / Ecologie C’est une espèce migratrice qui peut accomplir de très longs parcours (plusieurs centaines de kilomètres, max 1500km). Les migrations ne concernent que les femelles, de mi-mars à avril elles migrent vers l’est de l’Europe pour la mise bas, et reviennent début septembre. Certaines populations européennes sont sédentaires, comme en Grande-Bretagne par exemple. La période du rut est automnale, lors du retour des femelles. Les colonies de mise-bas forment dès la mi-mai, et les naissances débutent vers la mi-juin, une femelle donne naissance à un ou deux petits. Au cours de sa 5éme semaine il vol, ce qui est inné, il n’y a pas d’apprentissage. Pour la reproduction les gites arboricoles sont préférés. Cette espèce a une espérance de

104 vie très courte de 2,2 ans. Ce qui engendre un équilibre de vie assez précaire due à la faible longévité ainsi qu’a la migration des femelles. Il est à noter que des colonies de reproduction sont aussi présentent en France, elles sont rares, mais de nouvelles sont découvertes régulièrement (Auvergne, Limousin, Etc.).

Espèce initialement forestière mais qui s’est bien adaptée à la vie urbaine. Elle chasse sur une grande diversité de site qu’elle survole habituellement de très haut. A savoir, les étangs, les massifs forestiers, bocages, et au-dessus des villes. Elle chasse dans un rayon de 10km autours de son gite (max 26km). Les gites sont les mêmes en période estivale qu’en hivernale. Elle utilise les cavités arboricoles des vieux arbres, les anfractuosités des ouvrages d’art, et elle peut occasionnellement utiliser les entrées de grottes. En hiver elles forment des essaims compacts pour la résistance au froid, et c’est dans les vieux arbres creux que la régulation thermique est la meilleure pour cela. Dès mi-mars, les femelles migrent vers le nord et l’est de l’Europe pour mettre bas, en été les mâles restent seule, ou en petits groupes dans les cavités arboricoles.

VIII.A.3.b Répartition nationale de l’espèce

Source : INPN

Cette espèce est présente sur l’ensemble du territoire français.

VIII.A.3.c Répartition au niveau régional

Source : Bourgogne Nature

Cette espèce est peu présente en Bourgogne et en Côte- d’Or.

VIII.A.3.d Menaces C’est la chauve-souris la plus victime des éoliennes, du fait de son caractère migrateur. Le développement des parcs éoliens aura très probablement un fort impact. Cela pourrait compromettre la survie de l’espèce qui a déjà une espérance de vie très courte. La gestion forestière intensive, ne laissant pas la place aux arbres à cavités est une menace forte. La rénovation des constructions et ouvrages d’art, sans prospection préalable des parties qui abritent potentiellement l’espèce engendre aussi des destructions d’individus.

105 VIII.A.4 Murin d’Alcathoe

Nom scientifique : Myotis alcathoe

Classification : Mammifères

Chiroptères

Vespertilionidé

VIII.A.4.a Principaux éléments pertinents liés à la biologie et à l’écologie de l’espèce

 Description C’est le plus petit murin d’Europe avec une longueur de corps variant de 3,9 à 4,4cm. Les pieds sont très petits, comme les oreilles. Le tragus est pointu et ne dépasse qu’à peine l’échancrure de l’oreille. La face est claire et le frontal du crâne en bosse, descend nettement vers le museau. La zone entourant les yeux est assez glabre. Le pelage tend du brun au roux chez les individus adultes avec des variations que l’on retrouve chez les autres espèces du groupe des Murins à moustaches. Comme pour tous les Myotis, chez les jeunes, le pelage tire vers le gris brun et le museau est plus foncé. L’identification du Murin d’Alcathoe reste très difficile du fait de sa ressemblance très forte avec le Murin à moustaches et de Brandt.

 Biologie / Ecologie Cette espèce est régulièrement capturée en regroupement automnal devant les entrées de cavités et pourtant elle ne semble pas apprécier ce type de gite pour l’hiver. Certains biologistes pensent même qu’elle ne serait pas cavernicole. Elle aurait plus tendance à être arboricole. Très peu de colonies de reproduction ont été localisées mais celles connues sont toutes arboricoles. Le manque de connaissances ne permet pas de décrire d’avantage sa biologie.

Le Murin d’Alcathoe est observé le plus souvent dans des milieux forestiers associés à de grandes quantités de zones humides. Il est aussi présent partout où l’eau abonde, quelle que soit sa forme. Quand les massifs de feuillus se font plus rares, le Murin d’Alcathoe colonise les zones bocagères. Son territoire de chasse est surtout composé de milieux à la végétation dense et diversifiée. Ce chiroptère chasse le long des rivières, des étangs, dans les chemins étroits. Le Murin d’Alcathoe chasse 800m autour de son gîte, voire peut-être plus.

VIII.A.4.b Répartition nationale de l’espèce Source : INPN

Cette espèce est présente sur l’ensemble du territoire français. Elle est absente en Corse, en Gironde, Tarn-et- Garonne, Gers, Haute-Garonne et Tarn, Oise et l’Ainse.

106 VIII.A.4.c Répartition au niveau régional

Source : Bourgogne Nature

Cette espèce est peu signalée en Bourgogne.

VIII.A.4.d Menaces Peu de connaissances sur cette espèce sont disponible du fait de sa description ressente. Néanmoins, du fait de son caractère arboricole et forestier, les abatages, élagages et la gestion forestière intensive, ne peuvent que lui être néfaste. De manière anecdotique, il arrive que l’espèce soit victime de la route.

VIII.A.5 Murin à moustaches

Nom scientifique : Myotis mystacinus

Classification : Mammifères

Chiroptères

Vespertilionidé

VIII.A.5.a Principaux éléments pertinents liés à la biologie et à l’écologie de l’espèce

 Description Petite chauve-souris mesurant 3,5 à 4,8 cm de long pour une envergure de 19 à 22,5 cm. Sa masse est comprise entre 4 et 8 grammes, la longueur de l’avant-bras est de 3,1 à 3,7 cm. Le pelage est gris-brun très sombre en face dorsale et est gris plus ou moins nuancé en face ventrale. Elle possède un tragus long et fin qui dépasse l’échancrure de l’oreille. Pelage dorsal gris-brun et le ventral gris clair.

 Biologie / Ecologie C’est une espèce peu frileuse qui arrive sur les lieux d’hibernation assez tard en saison. Ce Murin recherche une forte hygrométrie et des lieux frais avec une température inférieure à 9°C. L’espèce hiberne dans les grottes, caves, mines, et plus rarement dans le bâti et les cavités arboricoles. Des sites concentrent une grande partie de la population lors de cette période, et beaucoup de mâles solitaires hibernent seuls. L’hibernation se termine dès le mois de mars. Les mâles rejoignent les gites d’estivage, mais pas les colonies de femelle. Les colonies de mise bas sont assez liées au bâti, comme les granges, chalets, ruines, etc. rarement dans les arbres, et regroupe en moyenne une quarantaine de femelles. Ces dernières arrivent sur les sites dès la mi-mai, les premières naissances ont lieux mi-juin et les jeunes sont volants dès la fin du mois de juin. Les colonies sont très mobiles, et la dispersion des individus débute en juillet et jusqu’à l’hibernation. L’espèce n’est pas migratrice, et parcours quelques dizaine de kilomètres entre les gites d’été et d’hiver. Le Murin à moustaches est entomophage assez opportuniste, et a une espérance de vie moyenne de 4 ans, maximum 23 ans.

Le Murin à moustache fréquente une grande diversité de milieux, ouverts à semi-ouvert, aussi bien en milieu naturel que dans les vergers, cultures, et les villages. En été, l’espèce ne localise que très exceptionnellement son gite au sein des forêts et préfère les dis-jointements de ponts, les bardages de

107 maisons, les linteaux de granges, etc. En hiver le Murin à moustache est cavernicole et gite dans les caves, les mines, les carrières, etc. Espèce peu frileuse, ce Murin peut être observé encore tard en automne. L’espèce est plutôt ubiquiste quant à son territoire de chasse : rives de plan d’eau, forêts, villes, etc.

VIII.A.5.b Répartition nationale de l’espèce

Source : INPN

Cette espèce est présente sur l’ensemble du territoire français, sauf dans les Bouches-du-Rhône et le Var.

Répartition au niveau régional

Source : Bourgogne Nature

Cette espèce est présente en Bourgogne. Sa répartition n’est pas homogène. Elle est plus fréquemment signalée dans l’Yonne et la Côte-d’Or.

VIII.A.5.c Menaces Les travaux dans les bâtiments occupés par l’espèce. Les collisions automobiles et la prédation par les chats domestiques sont les principales menaces pour cette espèce.

108 VIII.A.6 Noctule de Leisler

Nom scientifique : Nyctalus leisleri

Classification : Mammifères

Chiroptères

Vespertilionidé

VIII.A.6.a Principaux éléments pertinents liés à la biologie et à l’écologie de l’espèce

 Description La Noctule de Leisler est une espèce de tailles moyenne, avec une longueur de 4,8 à 7,2 cm de long, une envergure de 26 à 34 cm, une longueur d’avant-bras de 3,8 à 4,7 cm, tout cela pour une masse de 8 à 23,5 grammes. Son envergure est impressionnante par rapport à la taille de son corps. Ses membranes alaires et sa face sont brunes sombres, et ses oreilles aux bouts arrondis avec un tragus court en forme de chapeau de champignon. Le pelage est court et dense tel du velours, de couleur brune-terne à brun-grise.

 Biologie / Ecologie L’espèce hiberne dans les cavités arboricoles. Dès la sortie de l’hibernation la plupart des femelles migrent pour se rendre sur les sites de mise bas qui sont en cavités arboricoles assez larges et comptent de 20 à 40 individus (100 maximum). Les colonies de reproduction sont aussi dans le bâti et les ouvrages d’art, avec des colonies plus populeuses de l’ordre de 150 femelles (1000 maximum). Les colonies sont en place mi-mai, et les naissances de la mi-juin à début juillet. La moyenne des naissances est de 1,5 jeune par femelle. Ils sont presque tous volant début août et on une espérance de vie d’en moyenne 2,7 ans. Dès la fin juillet et cela jusqu’à septembre, les femelles reviennent sur leur site hivernale et la période de reproduction commence, les mâles solitaires forment de petits harems et reproduisent avant l’hibernation. Le régime alimentaire de la Noctule de Leisler est entomophage opportuniste, elle peut se nourrit de diptères, de papillons de nuit, et peu même manger des coléoptères comme le Hanneton commun.

Cette espèce est forestière avec une nette préférence pour les boisements et forêts caducifoliées assez clairs, elle fréquente aussi les boisements de résineux. Elle montre une préférence aussi pour la proximité de zones-humides. Dans d’autres pays elle fréquente aussi un peu le bâti ou les parcs et jardins, elle est donc forestière assez adaptable. C’est une espèce migratrice, bien que certains individus soient sédentaires, elle peut parcourir jusqu’à 1500 kilomètre. En gîte hivernale elle n’est pas cavernicole, elle fréquente les cavités d’arbres, les nichoirs, ou le bâti. En gîte d’été, elle utilise les cavités arboricoles quelques soit l’essence, les bourlés cicatriciels, les loges de pics, etc. Souvent avec une entré de petite dimension. Elle occupe aussi les nichoirs, et les habitations. Ses terrains de chasse sont très variés : en forêt, au-dessus des mares, étangs, rivières, dans les vergers, sous les lampadaires, etc. elle ne s’éloigne pas plus de 10 kilomètre de son gîte. La continuité des corridors boisés ne semble pas importante pour cette espèce. Et elle peut chasser à plus de 100 mètres d’altitude, et se déplace assez vite.

VIII.A.6.b Répartition nationale de l’espèce

Source : INPN

Cette espèce est présente sur l’ensemble du territoire français.

109

VIII.A.6.c Répartition au niveau régional

Source : Bourgogne Nature

Cette espèce est présente en Bourgogne. Sa répartition n’est pas homogène. Elle est plus fréquemment signalée en Côte- d’Or.

VIII.A.6.d Menaces La gestion forestière inappropriée et l’enlèvement des arbres à cavités posent toujours des problèmes pour les espèces arboricoles. Utilisation d’insecticides et de vermicide à l’avermectine dans les secteurs de gîte et de chasse pose des problèmes de mortalité par intoxication. La limitation de l’accès au bâti pour les gites d’été et d’hiver. VIII.A.7 Sérotine commune

Nom scientifique : Eptesicus serotinus

Classification : Mammifères

Chiroptères

Vespertilionidé

VIII.A.7.a Principaux éléments pertinents liés à la biologie et à l’écologie de l’espèce

 Description Espèce très robuste, la Sérotine commune possède un pelage long qui est foncée ou brunâtre sur le dos, et jaunâtre en face ventrale. Les membranes et le visage sont sombres, les oreilles sont de taille moyenne triangulaire avec le sommet arrondi. La longueur tête et corps est comprise entre 62-82 mm, une envergure allant de 315 à 381 mm pour une masse de 14 à 34 g.

 Biologie / Ecologie Espèce non migratrice qui peut effectuer des déplacements court de l’ordre d’une cinquantaine de kilomètres entre les gîtes d’été et les gîtes d’hiver. Les naissances s’échelonnent à partir de la deuxième semaine de juin, et les colonies sont très bruyantes. C’est une espèce qui ne supporte pas la lumière en sortie de son gîte, mais qui ne dédaigne pas la chasse aux abords des lampadaires.

Très anthropophile, la Sérotine commune aime les combles calmes. Elle occupe également les cavités d’arbres. Les colonies comptent parfois plusieurs centaines d'individus rassemblés dans le même gîte, en plusieurs petits groupes. Les qualités thermiques du bâtiment ont une incidence directe sur l’évolution de la colonie. Elle apprécie les paysages richement structurés où elle survole les prairies, les rives des cours d’eau et les lisières boisées. Les déplacements saisonniers de la Sérotine commune peuvent se faire sur plusieurs dizaines de kilomètres. Elle commence son hibernation en octobre. Elle peut cohabiter avec d'autres espèces, principalement avec la pipistrelle commune.

110

VIII.A.7.b Répartition nationale de l’espèce

Source : INPN

Cette espèce est présente sur l’ensemble du territoire français.

VIII.A.7.c Répartition au niveau régional

Source : Bourgogne Nature

Cette espèce est présente en Bourgogne. Elle fréquemment signalée dans l’Yonne, la Nièvre et la Côte-d’Or.

VIII.A.7.d Menaces La rénovation des bâtiments qui limite les accès ou qui engendre une expulsion ou destruction d’individus ou de colonies est une des menaces la plus importante pour cette espèce. La prédation par les Chats domestiques et les collisions avec le trafic routier sont des causes plus faibles de régressions. VIII.A.8 Pipistrelle de Kuhl

Nom scientifique : Pipistrellus kuhlii

Classification : Mammifères

Chiroptères

Vespertilionidé

VIII.A.8.a Principaux éléments pertinents liés à la biologie et à l’écologie de l’espèce

 Description Très petite espèce trapue au pelage dorsal de coloration variable de brun à caramel, celui ventral étant beige à grisâtre. Elle présente une longueur de 3,9 à 5,5 cm et une envergure de 21 à 26 cm pour une masse de 5 à 10 grammes. Longueur de l’avant-bras de 3 à 3,6 cm. Cette espèce présente un liséré blanc de 1 à 2 mm borde le patagium entre le cinquième doigt et le pied.

111  Biologie / Ecologie Ce n’est à priori pas une espèce migratrice. La période de rut s’échelonne de la fin août à septembre. Les femelles stockent le sperme pour déclencher la gestation en sortie d’hibernation. Les colonies de reproduction sont composées de 20 à 100 individus. Les naissances ont lieux au début du mois de juin dans la partie nord de l’aire de répartition, et à partir de mai dans la partie sud. Ils mettront un mois pour pouvoir voler, et ont une espérance de vie de deux ans. Elle est largement opportuniste en ce qui concerne l’entomofaune qu’elle consomme. Elle chasse au-dessus de l’eau, le long des haies, sous les lampadaires, etc.

Cette espèce est anthropophile, c’est une des espèces de chauve-souris les plus commune d’Europe. Sa très petite taille lui permet de se glisser presque n’importe où : entre les parpaings et les murs en Placoplatre, dans les joints de dilatation, les coffres des volets roulants, etc. Elle se rencontre plus rarement et de façon anecdotique en cavité arboricole ou sous une écorce décollée. L’espèce n’est pas considérée comme cavernicole et s’installe pour hiberner dans des bâtiments frais en groupe. Elle chasse aussi bien dans les zones ouvertes que fermées, les zones humides et les villes et villages, en particulier en chassant autour des lampadaires.

VIII.A.8.b Répartition nationale de l’espèce

Source : INPN

Cette espèce est présente sur l’ensemble du territoire français sauf dans les régions Nord-Pas-de-Calais et Lorraine, à ces régions, est rajouté la région de la Haute- Marne.

VIII.A.8.c Répartition au niveau régional

Source : Bourgogne Nature

Cette espèce est peu présente en Bourgogne. Elle serait plus fréquente dans la Nièvre, la Côte-d’Or et la Saône-et-Loire.

VIII.A.8.d Menaces La prédation par les chats domestiques, les collisions avec les automobiles, et la perturbation des gites de mise bas sont les principales menaces pour cette espèce.

112 VIII.A.9 Pipistrelle commune

Nom scientifique : Pipistrellus pipistrellus

Classification : Mammifères

Chiroptères

Vespertilionidé

VIII.A.9.a Principaux éléments pertinents liés à la biologie et à l’écologie de l’espèce

 Description Très petite espèce au pelage dorsal brun sombre à brun roux, celui ventral étant plus clair, tirant sur le gris. Elle présente une longueur de 3,7 à 4,1 cm et une envergure de 18 à 24 cm pour une masse de 3 à 8 grammes. Longueur de l’avant-bras de 2,8 à 3,5cm, et les oreilles sont petites triangulaires à bouts arrondis, et de couleur noir.

 Biologie / Ecologie La période de rut s’échelonne de la mi-juillet à octobre, durant cette période les mâles font des parades pour attirer les femelles. Un mâle peu s’attirer les faveurs d’une à dix femelles. Les femelles stockent le sperme pour déclencher la gestation en sortie d’hibernation. La gestation dure de 40 à 50 jours. L’arrivée sur le gite de reproduction se fait de mi-avril a fin mai selon les secteurs, et une trentaine à une centaine de femelles se rassemblent (record de mille). Les naissances ont lieux au mois de juin, et un a deux individus naissent. Ils mettront un mois pour pouvoir voler, et ont une espérance de vie de deux ans. L’espèce ne vagabonde pas trop entre les gites d’été et d’hiver, de l’ordre d’une quinzaine de kilomètres. Elle est largement opportuniste en ce qui concerne l’entomofaune qu’elle consomme. Elle chasse au-dessus de l’eau, le long des haies, sous les lampadaires, etc.

C’est une espèce ubiquiste et très anthropophile, elle est présente dans tous les types de milieux naturels et artificiels, et cela jusque dans les villes et dans les secteurs de monocultures très vastes. C’est l’espèce la plus souvent contactés, et elle est aisément observable car elle part en chasse parfois lorsqu’il fait encore un peu jour. Ses gites d’hiver et d’été sont très variés, mais ses gites ne sont que peu cavernicoles, elle est plutôt liée au bâti et cavités arboricoles. En été elle est beaucoup plus liée aux gites offerts par le bâti (volet, grenier, anfractuosité de charpentes, etc.).

VIII.A.9.b Répartition nationale de l’espèce

Source : INPN

Cette espèce est présente sur l’ensemble du territoire français.

113 VIII.A.9.c Répartition au niveau régional

Source : Bourgogne nature

Cette espèce est présente en Bourgogne.

VIII.A.9.d Menaces Les principales menaces sont la prédation par les chats domestiques, les accidents dues aux automobiles, et le dérangement et le vandalisme sur les colonies.

VIII.A.10 Murin de Daubenton

Nom scientifique : Myotis daubentonii

Classification : Mammifères

Chiroptères

Vespertilionidé

VIII.A.10.a Principaux éléments pertinents liés à la biologie et à l’écologie de l’espèce

 Description Petite chauve-souris d’une taille de 4,3 à 5,5cm pour une envergure de 24 à 27,5 cm, pour une masse de 6 à 12 grammes. L’avant-bras mesure de 3,3 à 4,2 cm. Il possède des oreilles courtes avec un pavillon interne nettement éclaircit vers la base, et un pelage assez court et dense qui descend près du museau. Les poils sont de couleur marron pour les adultes, et gris pour les juvéniles. Il arrive que des individus soient entièrement roux. Beaucoup de jeunes adultes portent une marque bleuâtre sous la lèvre inférieure.

 Biologie / Ecologie L’espèce est en hibernation de fin novembre à mars. Elle colonise les gites de reproduction de la mi-mars au mois d’avril, avec des femelles et parfois quelques mâles. Les colonies de reproduction en cavité comprennent de 20 à 50 individus (max 100), les colonies présentent dans les ouvrages d’art sont plus populeuses. Les naissances ont lieux les deux premières semaines de juin, et les jeunes seront aptes à s’envoler un mois plus tard. Leur espérance de vie est d’en moyenne 4 ans et demi. Les colonies de reproduction commence à se vider dès le mois d’août lorsque les jeunes sont sevrés et la reproduction commence en octobre, et est plus importante en novembre, juste avant l’hibernation. Le régime alimentaire du Murin de Daubenton est entomophage opportuniste, il consomme les arthropodes liés aux milieux aquatiques comme les éphémères, moustiques, trichoptères, etc. il arrive qu’il consomme des petits poissons mort. C’est une espèce non migratrice, et les déplacements entre les gites d’hiver et d’été sont souvent de faible distance. Il n’excède pas 50 kilomètres.

Espèce qui se trouve souvent à proximité de zones humides, et fréquente beaucoup les milieux forestiers

114 présentant des vieux arbres. En gite d’hiver c’est une espèce cavernicole, des milieux très humides. L’humidité lui permet de ralentir grandement sa perte de poids durant cette période. Elle peut aussi giter dans les cavités arboricoles. En gite d’estivage elle utilise les cavités arboricoles, elle fréquente aussi les ouvrages d’art assez humides, ainsi que les nichoirs et le bâti. Les individus changent souvent de gite durant cette période. Il chasse préférentiellement au-dessus de l’eau et dans les forêts riveraines. C’est une espèce qui ne s’éloignent pas beaucoup de ses gites (jusqu’à 4 kilomètres)

VIII.A.10.b Répartition nationale de l’espèce Source : INPN

Cette espèce est présente sur l’ensemble du territoire français.

VIII.A.10.c Répartition au niveau régional

Source : Bourgogne Nature

Cette espèce est présente en Bourgogne. Sa répartition n’est pas homogène. Elle est plus fréquemment signalée en Côte- d’Or.

VIII.A.10.d Menaces Les principales menaces sont la prédation par les chats domestiques, les accidents dues aux automobiles, et le dérangement et le vandalisme sur les colonies.

115 VIII.A.11 Pipistrelle soprane

Nom scientifique : Pipistrellus pygmaeus

Classification : Mammifères

Chiroptères

Vespertilionidé

VIII.A.11.a Principaux éléments pertinents liés à la biologie et à l’écologie de l’espèce

 Description Espèce la plus petite d’Europe, légèrement plus petite que le Pipistrelle commune. Elle fait 3,6 à 5,1cm, une envergure de 19 à 23cm pour une masse de 4 à 8 g. Pelage est brun clair et épais et légèrement plus sombre que celui du ventre. Elle posséde un front légèrement bombé.

 Biologie / Ecologie Les jeunes naissent dans la deuxième moitié de juin ces jeunes peuvent se reproduire dès leur premier automne. Après la dispersion des jeunes, commencent les pariades de début août a fin octobre. Cette espèce a une espérance de vie courte, de 1,2 à 1,6 ans. Cette espèce est possiblement une migratrice partielle, mais il manque encore des données pour préciser cela.

Espèce qui fréquente préférentiellement les zones de grande rivière avec des boisements riverains ; les zones de lac et d’étangs. Elle chasse surtout dans les boisements, tant caducifolié que de résineux mais toujours à proximité des zones humides. Le long des rivières, des canaux, bras mort. Tant en période estivale qu’hivernale, elle fréquente les mêmes gites que la Pipistrelle commune, avec qui elle est souvent en mélange. A savoir les habitats anthropiques (cheminées, anfractuosités, etc.) en hiver il manque des données sur ses gites car il est impossible de la différencier de la Pipistrelle commune sans dérangement en pleine hibernation. Les habitats anthropiques doivent être liés aux milieux rivulaire et zones humides.

VIII.A.11.b Répartition nationale de l’espèce

Source : INPN

Cette espèce est bien présente en France. Cependant, elle est absente de quelques départements, comme les départements la Haute-Normandie, le Nord, la Somme, le Calvados, l’Orne, la Mayenne, la Loire-Atlantique, les Deux-Sèvres, la Vienne, la Charente, la Haute-Vienne, la Creuse, la Corrèze, le Puy-de-Dôme et le Lot-et-Garonne.

116 VIII.A.11.c Répartition au niveau régional

Source : Bourgogne Nature

Cette espèce est peu présente en Bourgogne. Elle n’a été signalée qu’en Côte-d’Or.

VIII.A.11.d Menaces Destruction de haies, disparition de la végétation rivulaire principalement.

VIII.A.12 Oreillard gris

Nom scientifique : Plecothus austriacus

Classification : Mammifères

Chiroptères

vespertilionidé

VIII.A.12.a Principaux éléments pertinents liés à la biologie et à l’écologie de l’espèce

 Description Espèce d’Oreillard séparé de l’Oreillard roux depuis les années 60. Chauve-souris de taille moyenne, qui comme tous les Oreillards il possède de très grandes oreilles au bout arrondi, avec un tragus lancéolé. Il a le visage et le contour des yeux masqués de noir et le museau cendré. Son pelage dorsal est long et gris cendré et celui du ventre est plus clair gris blanc.

 Biologie / Ecologie C’est une espèce non migratrice, qui sort de son gîte lorsque la nuit est bien installée (entre 30 et 60 min après le coucher du soleil). Les gites estivaux sont principalement anthropophile et de nature variés : combles, charpentes, anfractuosités, etc. Ces gites sont fréquentés d’avril à septembre globalement, et l’espèce rejoint ensuite ses quartiers d’hiver qui sont cavernicoles et aussi liés au bâti comme en période estivale. C’est un insectivore spécialiste des petites proies mais il consomme aussi des proies de tailles moyennes à grosses selon les abondances saisonnières. Les papillons de nuit sont particulièrement consommés. Les colonies de reproduction sont principalement installées dans les bâtiments. Ces colonies comptes en moyenne entre 10 et 30 individus, au-delà cela reste rare (maximum connu 180). Les femelles sont très fidèles aux gîtes de mise bas. Les naissances ont lieux de mi-juin à début juillet. Son espérance de vie est comprise entre 5 et 9 ans, avec un maximum connu de 25 ans.

C’est une espèce de plaine et des vallées pas trop fraîches en montagne. L’Oreillard est une espèce commune dans les paysages agropastoraux assez extensifs, et les villages. Il est aussi présent en milieux urbains avec de nombreux espaces verts. Cette espèce chasse assez bas au sein des milieux ouverts dans les

117 milieux de plaine et cela jusqu’à 1600 m dans les Pyrénées. Il pratique aussi le glanage. Les milieux boisés ne sont que très peu prospectés, en revanche les arbres solitaires et les bosquets proches de son gîte sont des zones de chasse. Il fréquente les parcs et jardins et il chasse même sous les lampadaires. Les déplacements maximum de cette espèce sont de l’ordre de 6 km.

VIII.A.12.b Répartition nationale de l’espèce

Source : INPN

Cette espèce est présente sur l’ensemble du territoire français.

VIII.A.12.c Répartition au niveau régional

Source : Bourgogne Nature

Cette espèce est peu présente en Bourgogne. Elle est plus fréquemment signalée dans le Nièvre et dans la Côte-d’Or.

VIII.A.12.d Menaces Les principales menaces sont les réaménagements du bâti supprimant les accès pour les chauves-souris et le traitement chimiques des charpentes. Cette espèce est de plus prédatée par les chats domestiques, et est un des chauves- souris la plus souvent victime du trafic routier.

118 VIII.B Mammifères terrestres

VIII.B.1 Hérisson d’Europe

Nom scientifique : Erinaceaus europaeus

Classification : Mammifères

Insectivores

Erinacéidés

VIII.B.1.a Principaux éléments pertinents liés à la biologie et à l’écologie de l’espèce

 Description Le Hérisson d’Europe a une forme trapue caractéristique avec un cou peu marqué, de petites oreilles, des pattes courtes et une queue non visible. Il est surtout caractérisé par le dos et les flancs couverts d’environ 6000 piquants érectiles. Le museau est pointu et un peu plus foncé que le corps. Chez le Hérisson, les deux sexes sont semblables.

 Biologie / Ecologie Le Hérisson d’Europe est opportuniste et omnivore. Il consomme surtout des invertébrés terrestres vivant à la surface ou dans la couche supérieure du sol tels que les lombrics, les carabes, les chenilles, les araignées, les limaces, parfois des grenouilles, des lézards, de jeunes rongeurs, des oisillons, des œufs, des cadavres (poissons inclus), fruits et champignons. Les principales causes de mortalité sont sans doute la faim pendant l’hibernation et la mortalité routière.

Le Hérisson d’Europe habite une grande variété de milieux : bocage, bois, prairies, haies, dunes… Il s’adapte bien aux milieux urbanisés (villages, banlieues, parcs, jardins…). Il évite cependant les secteurs sans végétation comme les zones de grandes cultures et est rare dans les forêts de résineux, les landes et les marais.

Le hérisson passe l'essentiel de ses journées à dormir (environ 18 heures par jour). Le reste du temps, il chasse. Cet animal, aux mœurs nocturnes, se déplace beaucoup.

Cependant, en cas de danger, il s'immobilise et se roule en boule en hérissant ses piquants, et de ce fait, paie un lourd tribut à la circulation automobile.

Le hérisson hiberne en saison froide quand sa nourriture, faite essentiellement d'invertébrés, se raréfie. Pour ce faire, il cherche un renfoncement dans le terrain, à l'abri d'un arbre, de ronces... pour protéger son nid. S'il n'en trouve pas, il peut en creuser un lui-même.

VIII.B.1.b Répartition géographique de l’espèce et information sur l’état de conservation aux niveaux national, régional et local

 Répartition au niveau national

Source : INPN, Nov. 2014

Cette espèce est bien présente sur l’ensemble du territoire français.

119

 Répartition au niveau départemental

Source : Bourgogne Nature, Nov. 2014

Cette espèce est signalée sur l’ensemble du territoire de la Côte-d’Or.

VIII.B.1.c Menaces Le hérisson subit un très fort déclin en Europe de l’ouest et décline dans le centre-ouest de la France principalement.

La disparition des bocages et des mares sont une des raisons de sa raréfaction avec l'augmentation des pesticides et la mortalité routière. VIII.B.2 Musaraigne aquatique

Nom scientifique : Neomys fodiens

Classification : Mammifères

Soricomophe

Soricidé

VIII.B.2.a Principaux éléments pertinents liés à la biologie et à l’écologie de l’espèce

 Description La Musaraigne aquatique est un mammifère insectivore assez massif mesurant entre 6 et 10 cm de long sans la queue, qui mesure entre 5 et 7 cm. Sa masse est comprise entre 10 et 20 grammes. Elle possède un pelage très hydrofuge assez dense, qui fait penser à une fourrure noire sur tout le dessus du corps jusqu’aux flancs, et la face ventral est blanche ce qui lui confère un aspect bicolore très net. Elle possède un liseré de poils natatoires blancs sous la queue ce qui lui sert de gouvernail, ainsi que le long de chaque doigt des pattes arrières pour faciliter les déplacements aquatiques. Ces deux structures sont bien développées chez cette espèce

 Biologie / Ecologie La Musaraigne aquatique creuse son terrier dans les berges des cours d’eau ou des pièces d’eau. Ces berges doivent être d’une hauteur assez importante, de l’ordre de 1,5 mètre. Le terrier possède une entrée

120 aquatique et une terrestre, et à l’intérieur est édifié un nid en boule composé de végétaux. Son domaine vital englobe son terrier et jusqu’à 150 mètres de berges avec la partie aquatique et les milieux terrestres proches. La superficie de son domaine vital peut aller jusqu’à plus de 500m² en fonction des ressources alimentaires. La présence d’une végétation dense aux abords des berges est essentielle et déterminante ainsi qu’une ressource alimentaire riche et variée. Elle se nourrit d’invertébrés aquatiques, de mollusques, parfois de petits poissons, amphibiens et micromammifères. La qualité physico-chimique de l’eau détermine directement la ressource alimentaire de l’espèce. C’est une espèce active toute l’année, et qui a des mœurs crépusculaire et nocturne bien qu’il soit possible de la voir le jour, mais plus en période de reproduction l’été. Elle effectue de faibles déplacements mais il arrive qu’elle fréquente les milieux aux alentours de son terrier, comme les prairies et les boisements. Elle a déjà été observée à 3 kilomètres de l’eau. La Musaraigne aquatique a une espérance de vie de 14 à 18 mois.

Cette musaraigne fréquente de nombreux milieux humides allant des fossés humides aux lacs et étangs, en passant par les ruisseaux, rivières et torrents, les marais et tourbières. Elle est de plus présente sur le littoral. Elle a besoin de berges assez abruptes et d’une végétation herbacée assez haute sur les berges et leurs abords. Cette espèce est abondante dans les cressonnières.

VIII.B.2.b Répartition géographique de l’espèce et information sur l’état de conservation aux niveaux national, régional et local

 Répartition au niveau national

Source : INPN, Nov. 2014

Cette espèce est présente sur l’ensemble du territoire français.

 Répartition au niveau départemental Aucune donnée sur la répartition locale n’est disponible.

VIII.B.2.c Menaces La Musaraigne aquatique subit plusieurs menaces qui sont assez indirectes. En effet les altérations de son habitat et la dégradation de ses ressources alimentaires l’affecte indirectement mais surement. Les causes sont multiples :

 La rectification des cours d’eau via enrochements et palplanches empêche la création de son terrier et modifie considérablement son habitat aquatique  L’homogénéisation des écoulements et le colmatage du fond des cours d’eau limitent la ressource alimentaire  La pollution des eaux limitent la ressource alimentaire  La destruction des zones humides engendre une perte d’habitat très importante  La mauvaise gestion des berges des cours d’eau ainsi que les travaux en lit mineur peuvent causer des destructions d’habitats et une baisse de l’attractivité des sites pour l’espèce

121  Les ruptures de continuité des berges dus aux infrastructures linéaires posent des problèmes pour la dispersion des individus.

VIII.B.3 Muscardin

Nom scientifique : Muscardinus avellanarius

Classification : Mammifères

Rodentia

Gliridé

VIII.B.3.a Principaux éléments pertinents liés à la biologie et à l’écologie de l’espèce

 Description Sa couleur et son nid sphérique le distingue de la plupart des autres micromammifères. Seul le rat des moissons (Micromys minutus) lui ressemble, mais ce dernier est plus petit, le museau arrondi, et une limite nette de coloration du pelage entre le dos et le ventre. Contrairement au muscardin, son nid d’été se trouve dans la végétation herbacée.

 Biologie / Ecologie Le Muscardin est un animal strictement nocturne.

Sa période d’activité s’étend d’avril (où il se réveille de l’hibernation) à octobre. La torpeur et l’hibernation sont deux éléments primordiaux de la biologie du muscardin qui lui permettent de vivre quand la nourriture devient insuffisante (noisettes, glands, châtaignes, fruits, insectes...), aussi bien en été qu’en hiver. Une torpeur d’été ressemble à l’hibernation mais ce sommeil profond ne dure jamais plus de la journée et le muscardin redevient actif la nuit.

L’hibernation chez le muscardin est plus liée à l’accumulation de graisse et non à la diminution des températures ou au manque de nourriture. Cette période est entrecoupée de phase de réveil plus ou moins complets selon les températures. L’hibernation se déroule dans un nid d’hiver.

L’animal utilise trois types de nids durant l’année : le nid d’hiver, le nid d’élevage et le nid d’été.

Le nid d’hiver est construit au sol dans un lieu frais et humide. Il est dissimulé dans la litière, entre les racines d’arbres… Le nid fait d’un enchevêtrement d’herbes et de feuilles ressemble à un nid de troglodyte mais sans entrée apparente car il est fermé quand l’animal est à l’intérieur.

Le nid d’élevage est une boule d’une quinzaine de cm de diamètre (c’est le plus gros des nids) fait de clématite, de noisetiers… Il est posé à l’intersection des branches d’arbres ou arbuste jusque mais de façon exceptionnelle 10 à 20 m de hauteur. Les femelles peuvent avoir 2 portées par an de 3 à 7 petits, émancipées un mois et demi après leur naissance.

Le nid d’été est construit dans les arbres et arbustes à une hauteur comprise entre 1m et 4m. D’un diamètre de 10 cm, il est fait de feuilles de hêtres, de chêne, de noisetier de chèvrefeuilles entrelacés d’herbes, de débris ligneux et tapissé de mousse.

Le muscardin fréquente les forêts à sous-bois dense. N’étant pas un arboricole stricte il évite les hautes futaies car il n’est pas adapté à l’escalade de troncs lisses comme celui du hêtre par exemple. Il affectionne particulièrement les lisières et se rencontre aussi dans d’autres formations végétales comme les haies ou les broussailles.

Animal évitant autant que possible de descendre à terre il lui faut des éléments du paysage permettant une connexion continue entre ses habitats : haies reliant des boisements par exemple. Les espèces végétales ont

122 aussi leur importance comme les lianes du chèvrefeuille particulièrement utilisées pour les déplacements, les ronciers lâches ou la clématite pour l’établissement des nids.

Les lianes végétales (ronces, clématites, chèvrefeuille…) sont des éléments essentiels de l’écologie du Muscardin car elles fonctionnent comme des alarmes (Papillon et Al, 2000) un peu à la manière d’une toile d’araignée. A la moindre vibration dans le roncier le muscardin sort de son nid.

VIII.B.3.b Répartition géographique de l’espèce et information sur l’état de conservation aux niveaux national, régional et local

 Répartition au niveau national

Source : INPN, Nov. 2014

La répartition de cette espèce sur le territoire français est mal connue. Elle est signalée dans le grand est.

 Répartition au niveau départemental

Source : Bourgogne Nature, Nov. 2014

Cette espèce est signalée sur le territoire départemental. Cependant, cette répartition est mal connue.

VIII.B.3.c Menaces La Musaraigne aquatique subit plusieurs menaces qui sont assez indirectes. En effet les altérations de son habitat et la dégradation de ses ressources alimentaires l’affecte indirectement mais surement. Les causes sont multiples :

 La rectification des cours d’eau via enrochements et palplanches empêche la création de son terrier et modifie considérablement son habitat aquatique

123  L’homogénéisation des écoulements et le colmatage du fond des cours d’eau limitent la ressource alimentaire  La pollution des eaux limitent la ressource alimentaire  La destruction des zones humides engendre une perte d’habitat très importante  La mauvaise gestion des berges des cours d’eau ainsi que les travaux en lit mineur peuvent causer des destructions d’habitats et une baisse de l’attractivité des sites pour l’espèce  Les ruptures de continuité des berges dus aux infrastructures linéaires posent des problèmes pour la dispersion des individus.

VIII.C Oiseaux

VIII.C.1 Bouvreuil pivoine

Nom scientifique : Pyrrhula pyrrhula

Classification : Oiseau

Passeriforme

Fringillidé

VIII.C.1.a Principaux éléments pertinents liés à la biologie et à l’écologie de l’espèce

 Description Le bouvreuil pivoine est un oiseau trapu avec une grosse tête. Le mâle a le manteau gris. Le croupion est blanc, contrastant avec la queue noirâtre. Les ailes sont noirâtres avec une seule barre alaire claire. Les parties inférieures sont rouge-rose et le bas-ventre est blanc. La tête a la calotte, la nuque les lores et le menton noirs. Les joues et la gorge sont rouge-rose. Les yeux sont noirs. La calotte est bleu-noir avec des reflets brillants. Le bec noirâtre est court et conique, situé assez bas sur la face. Les pattes et les doigts sont brun rosâtre. Le dimorphisme sexuel est peu marqué

 Biologie / Ecologie C’est un nicheur localement commun, en grande majorité sédentaire dans les régions méridionales de son aire de nidification. Il est migrateur partiel en France. Le bouvreuil pivoine est un oiseau calme et timide. On le voit souvent en couple ou en petits groupes familiaux. Ils se perchent plutôt sous le couvert des arbres, rarement sur le sol. Au printemps, ils peuvent former des groupes d'une cinquantaine d'oiseaux. Le nid du Bouvreuil pivoine est construit sur la branche d'un arbre, dans un buisson ou un taillis. Le nid est une structure lâche, construite par la femelle. Il est fait de mousse, brindilles et lichens, et tapissé de poils, mousse et radicelles. La femelle dépose 4 à 6 œufs bleu pâle, tachetés de brun-roux. L'incubation dure environ 12 à 14 jours, assurée par la femelle, aidée et nourrie par le mâle. Les poussins sont nourris avec une mixture de graines et d'insectes, apportée au nid par le mâle. Les jeunes quittent le nid à l'âge de 16 à 18 jours. Le bouvreuil pivoine se nourrit principalement de graines et de bourgeons d'arbres fruitiers. Il consomme aussi des insectes et des baies.

C’est une espèce septentrionale spécialiste des milieux boisés et arbustifs. Elle affectionne les forêts montagnardes boisées en conifères, avec sous-bois dense peu élevé, mais aussi les régions de basses et moyennes altitude avec arbres mixtes et buissons plus ou moins denses : boqueteaux jeunes plantations, parcs et vergers, bocages, marais boisées, landes élevées. Il pénètre à l’occasion à l’intérieur des agglomérations surtout leur banlieue.

124 VIII.C.1.b Répartition géographique de l’espèce et information sur l’état de conservation aux niveaux national, régional et local

 Répartition au niveau national

Source : INPN

Cette espèce est présente sur l’ensemble du territoire français. Sa présence est probable dans les départements du Vaucluse, des Bouches-du-Rhône, du Var, du Tarn-et-Garonne et du Gers.

 Répartition au niveau départemental

Source : Bourgogne Nature

Cette espèce est signalée sur le territoire départemental. Cependant, cette répartition est mal connue.

VIII.C.1.c Menaces Les causes du déclin noté dans certaines régions d’Europe (France, Angleterre, Allemagne et localement en Suisse) ne sont pas encore vraiment connues. A l’heure actuelle, la santé et la diversité structurale et biologique de nos forêts de montagne restent les meilleurs objectifs généraux susceptibles de contribuer à la conservation de ce joyau de l’avifaune régionale. Néanmoins, certaines menaces semblent avoir un impact comme les changements globaux : dégradation des habitats mais aussi le changement climatique. Si les effectifs nationaux restent encore non négligeables, la rapidité du déclin des populations ne laisse pas présager d’amélioration future dans un contexte de persistance du réchauffement global. Cet oiseau est aussi réputé pour sa fragilité cardiaque, et semble subir l’utilisation de pesticides, par exemple ceux utilisés pour le traitement des arbres fruitiers. Dans certains pays il est aussi capturé, et fait l’objet de vente pour

125 l’ornement. VIII.C.2 Fauvette grisette

Nom scientifique : Sylvia communis

Classification : Oiseau

Passeriformes

Sylvidé

VIII.C.2.a Principaux éléments pertinents liés à la biologie et à l’écologie de l’espèce

 Description Passereau assez vif, ayant une envergure de 22cm pour une longueur de 14cm et une masse de 12 à 18g. Les ailes sont rousses, la queue assez longue avec des rectrices externes blanches. Le mâle a une calotte gris cendré jusqu'à la nuque, la gorge est d'un blanc pur et le dessous est rose jaunâtre très pâle. La femelle est plus terne. Les jeunes ressemblent aux mâles, mais leur gorge blanche et leur dessus brun sont moins nets. En vol ou perchée, la Fauvette grisette émet des cris rauques et des gazouillements. L'un de ses chants se compose d'une petite phrase pleine d'entrain répétée en alternance avec de courts silences. Elle l’émet souvent en effectuant un vol ascendant vertical caractéristique

 Biologie / Ecologie Espèce migratrice qui arrive dès la première quinzaine d’avril, parfois fin mars. La période de reproduction donne lieu à au moins deux pontes normales ou de remplacements qui s’étalent d’avril à juillet. Le premier nid est construit en coupe profonde faite d'herbe et souvent garni de crins de cheval, l'extérieur étant décoré de duvets végétaux dès l’arrivée de migration. Il est achevé dans le courant du mois de mai, et 3 à 5 œufs verdâtres ou chamois pâle marqués de gris y sont déposés. Les deux parents couvent à tour de rôle pendant 15 jours. L’éclosion à lieu fin mai, et les parents nourrissent les jeunes, qui quittent le nid au bout de 9 à 13 jours souvent avant de savoir voler, dès la mi-juin. L’envol de la seconde ponte est en juillet, et la dispersion des individus a lieu dans la foulée. La migration de retour débute en août et s’étale jusqu’en octobre. Elle hiverne en Afrique au sahel et plus au sud. Le régime alimentaire de l’espèce est entomophage, avec nombre d’insectes et leur larves, des araignées, et aussi des fruits et baies en automne. La longévité moyenne est de 9 ans.

Elle fréquente les habitats broussailleux et assez ouverts, les coteaux calcaires, le bocage, les jeunes plantations et les friches herbeuses avec des arbres. Espèce fréquentant les strates buissonnantes impénétrables et peu élevée. Par exemple les haies, lisières et fruticées, fourrés a prunellier etc. Très ponctuellement il arrive de la trouver aux des bords des cultures.

126

VIII.C.2.b Répartition géographique de l’espèce et information sur l’état de conservation aux niveaux national, régional et local

 Répartition au niveau national

Source : INPN

Cette espèce est signalée sur l’ensemble du territoire français.

 Répartition au niveau départemental

Source : Bourgogne Nature

Cette espèce est signalée sur le territoire départemental. Cependant, cette répartition est mal connue.

VIII.C.2.c Menaces Son habitat de reproduction a fait, et fait encore l’objet de dégradation et de destruction. En effet, la disparition des réseaux bocagers, le débroussaillage des lisières, des fruticées, et des friches, font que l’espèce présente un lent déclin à l’échelle Européenne. De plus cette espèce semble être sensible aux variations climatiques, tant en estivage qu’en hivernage.

127

VIII.C.3 Pouillot fitis

Nom scientifique : Phylloscopus trochilus

Classification : Oiseau

Passeriformes

Sylvidé

VIII.C.3.a Principaux éléments pertinents liés à la biologie et à l’écologie de l’espèce

 Description D’une longueur de 11cm pour une masse de 7 à 15g, le Pouillot fitis est plutôt élancé, de teinte générale vert-olive (dessus) et blanchâtre (dessous), il présente peu de marques distinctives, si ce n’est un sourcil, blanc ou jaunâtre, assez marqué. Il a souvent la gorge et la poitrine lavées de jaune. La coloration présente des nuances individuelles et évolue avec l’usure du plumage, les individus adultes fraîchement mués étant plus jaunes dessous. L’espèce ne présente pas de dimorphisme sexuel.

 Biologie / Ecologie Migrateur transsaharien, il passe l’hiver en Afrique sub-saharienne, jusqu’en Afrique du Sud. Le Pouillot fitis est présent en France pendant la saison de reproduction. Le retour sur les sites de nidification a lieu en avril et début mai, les mâles arrivant bien avant les femelles. En mai-juin, la femelle construit, en quelques jours, un nid globuleux composé de brins d’herbes, de feuilles et de mousse. La nidification est assez discrète : le nid est situé à même le sol, bien camouflé. La ponte a lieu à partir de mi-mai et est constituée de 6-7 œufs en moyenne. La femelle assure seule l’incubation qui dure 12 à 15 jours, et les jeunes quittent le nid à l’âge de 13 à 16 jours. Début juillet, ils sont indépendants et se dispersent. La durée de la reproduction, de la ponte à l’émancipation, est de sept à huit semaines. L’espèce consomme principalement des insectes, ainsi que des araignées en proportion variable. Il se nourrit surtout dans le feuillage et le branchage mais, par mauvais temps, il peut rester par terre le plus clair de son temps. La consommation de baies en automne est chez nous sans doute marginale. Là où les pucerons sont abondants, le Pouillot fitis peut en faire ses proies principales, ce qui témoigne de son éclectisme en matière de choix alimentaire

Il se reproduit dans les milieux buissonnants de toute nature. Il est abondant dans les milieux frais, voire humides. Les jeunes plantations, feuillues ou résineuses, avant débroussaillage, les jeunes peupleraies sur mégaphorbiaie, les boulaies sur tourbières, les friches en voie de boisement, constituent ses milieux de prédilection. Il se rencontre également dans des chênaies claires, dans les landes et formations très ouvertes où seuls quelques arbres servent de postes de chant.

VIII.C.3.b Répartition géographique de l’espèce et information sur l’état de conservation aux niveaux national, régional et local

 Répartition au niveau national Source : INPN

La répartition sur le territoire français est connue de façon hétérogène. Cette espèce est peu signalée dans le sud-est et sud ouest.

128  Répartition au niveau départemental

Source : Bourgogne Nature

Cette espèce est signalée sur le territoire départemental. Cependant, cette répartition est mal connue.

VIII.C.3.c Menaces Le Pouillot fitis n’est pas une espèce menacée, mais ce sont des dizaines de milliers de couples nicheurs qui disparaissent de France chaque année. La conversion des taillis sous futaie en futaie, ou simplement leur vieillissement a vraisemblablement eu, et a encore un impact considérable sur les effectifs de Pouillot fitis, compte tenu des superficies concernées. Les densités plus élevées notées dans les jeunes stades de futaies régulières ne compensent pas ces effets. La croissance de l’urbanisation et de la circulation routière sont sans doute des facteurs d’importance secondaire.

VIII.C.4 Bruant jaune

Nom scientifique : Emberiza citrinella

Classification : Oiseau

Passeriformes

Emberizidé

VIII.C.4.a Principaux éléments pertinents liés à la biologie et à l’écologie de l’espèce

 Description C’est un passereau d’une longueur de 16-17 cm, pour une masse de 26 à 29g. Le mâle de cette espèce est bien reconnaissable à sa tête jaune depuis le crâne strié de brunâtre jusqu’à la gorge jaune unie en passant par les joues ornées d’un croissant brun. La poitrine rousse fait transition avec le ventre jaune strié de brun comme les flancs. Le dos est brun roux moucheté de brun sombre. Le chant est une sorte de stridulation aiguë caractérisée par un decrescendo final un peu triste. L’espèce émet aussi des cris isolés de contact ou d’inquiétude.

 Biologie / Ecologie La reproduction débute dès fin février, avec les premiers chants. Le nid est une coupe soignée de matériaux fins (crins) reposant sur une structure plus grossière de tiges, feuilles et herbes sèches. Dans la végétation herbacée, la femelle le construit à terre ou à très faible hauteur, 10 cm environ, jusqu'à 80 cm en moyenne dans les haies. La ponte de trois à quatre œufs est tardive et déposée de fin d’avril à fin mai, essentiellement à la mi-mai. L’incubation dure 11 à 13 jours, assurée par la femelle seule. L’élevage des jeunes au nid prend 9 à 14 jours et peut être mené à son terme par le mâle seul quand la femelle entame une seconde ponte. Les poussins quittent le nid avant de savoir parfaitement voler. La prédation pèse lourd

129 dans la dynamique naturelle de la population. Celle s’exerçant au nid, fréquemment imputable aux Corvidés et petits rongeurs, représente 50 à 60% des causes d’échec de la reproduction sans compter celle subie par les adultes qui sont fréquemment la proie de l’Épervier d’Europe. L’abondance du Bruant jaune est essentiellement déterminée par la disponibilité des milieux en graines. Sa prédilection est alors marquée pour les chaumes au détriment des cultures de céréales d’hiver trop pauvres en nourriture. De l’automne au début du printemps, l’espèce se nourrit essentiellement de graines, celles des céréales surtout. Du printemps à la fin de l’été, l’espèce devient insectivore avec un spectre très large incluant de nombreuses familles d’insectes. Il se reproduit dans les milieux buissonnants de toute nature. Il est abondant dans les milieux frais, voire humides. Les jeunes plantations, feuillues ou résineuses, avant débroussaillage, les jeunes peupleraies sur mégaphorbiaie, les boulaies sur tourbières, les friches en voie de boisement, constituent ses milieux de prédilection. Il se rencontre également dans des chênaies claires, dans les landes et formations très ouvertes où seuls quelques arbres servent de postes de chant.

L’espèce recherche, pour nicher, des paysages ouverts en contexte bocager. La forêt ne lui est propice que quand elle s’ouvre et offre des milieux comme les clairières et grandes coupes forestières (de feuillus ou de résineux), lisières de bois, taïga de bouleaux en transition avec la toundra. C’est un oiseau des plaines, des collines et des causses qui peut se reproduire en moyenne montagne.

VIII.C.4.b Répartition géographique de l’espèce et information sur l’état de conservation aux niveaux national, régional et local

 Répartition au niveau national

Source : INPN

Cette espèce est bien signalée sur le territoire français. Elle serait probable dans les départements du Vaucluse et des Bouches-du-Rhône.

 Répartition au niveau départemental

Source : Bourgogne Nature

Cette espèce est signalée sur le territoire départemental. Cependant, cette répartition est mal connue.

VIII.C.4.c Menaces La principale est l’intensification des pratiques agricoles et la transformation des paysages qui l’accompagne :

 Abattage des haies : son effet est négatif dans la plupart des situations par perte de postes de chants, de lieux d’alimentation (préférentiellement près des haies) et de nidification.  Agrandissement du parcellaire : de multiples études anglaises ont montré combien le Bruant jaune est

130 dépendant des marges des champs (bandes herbeuses, talus, fossés) pour s’alimenter.  Artificialisation des prairies : Les prairies artificielles sont très peu recherchées par l’espèce faute d’offrir une nourriture abondante.  Fertilisation chimique : Elle n’apporte aucune ressource alimentaire à l’espèce, à la différence des fumures organiques dont les graines ne sont sans doute pas négligeables à l’entrée de l’hiver.  Utilisation des pesticides : Elle réduit la ressource disponible en invertébrés dans les champs traités, mais aussi à leur marge, là où ce bruant vient préférentiellement chercher sa nourriture, faute d’épandages suffisamment précis.  Traitement et conservation des semences : les nombreux produits phytosanitaires utilisés pour la protection des semences sont une source de contamination potentielle des oiseaux, peu étudiée, mais qui ne peut être écartée a priori concernant une espèce mangeant beaucoup de graines de céréales.

VIII.C.5 Martin-pêcheur d’Europe

Nom scientifique : Alcedo atthis

Classification : Oiseau

Coraciformes

Alcedinidé

VIII.C.5.a Principaux éléments pertinents liés à la biologie et à l’écologie de l’espèce

 Description Oiseau tout à fait singulier d’une taille allant de 15 à 17cm, avec une envergure de 24 à 26cm pour une masse de 45grammes. Il est doté d'un long bec noirâtre, et arbore des ailes bleu vert, un dos bleu brillant, un ventre et des joues orange vif et des taches blanches au cou et aux joues. Le dimorphisme sexuel est peu très peu marqué.

 Biologie / Ecologie Le Martin-pêcheur est une espèce sédentaire en France, mais en cas d'hiver rigoureux, il fuit les zones gelées dans lesquelles il ne peut se nourrir. Il effectue aussi des migrations discrètes, qui font la transition avec les populations hivernantes qui fonctionnent différemment des reproductrices. La période de reproduction s’étale d’avril à août, et les couples, élèvent deux à trois nichées par an. Les pontes déposées dans les terriers comptent de 6 à 7 œufs, incubés pendant 19 à 21 jours. Les jeunes s’envolent 23 à 27 jours plus tard et sont rapidement indépendants. C’est une espèce piscivore généraliste, qui consomme aussi des larves d’insectes et parfois d’amphibiens.

Espèce liée aux milieux aquatiques de toute nature pour son alimentation. Il recherche des zones poissonneuses pas trop profondes avec des postes d'affût au-dessus de l'eau. Il niche principalement dans les berges des cours d’eau, mais il peut s'en éloigner un peu pour sa reproduction. Il édifie son terrier dans une berge ou un escarpement à la fois meuble et résistant.

VIII.C.5.b Répartition géographique de l’espèce et information sur l’état de conservation aux niveaux national, régional et local

 Répartition au niveau national Source : INPN

Cette espèce est bien signalée sur le territoire français.

131  Répartition au niveau départemental

Source : Bourgogne Nature

Cette espèce est présente sur le département de la Côte- d’Or.

VIII.C.5.c Menaces La dégradation et la destruction des milieux humides, l’enrochement des berges, la pollution des eaux et le dérangement sont les principales causes de sa régression.

VIII.D Les reptiles

VIII.D.1 Le lézard des murailles

Nom scientifique : Podarcis muralis

Classification : Reptile

Squamate

Lacertidé

VIII.D.1.a Principaux éléments pertinents liés à la biologie et à l’écologie de l’espèce

 Description La coloration des individus est très variable, le plus souvent gris ou marron ponctué de tâches plus sombres. La taille maximale des adultes atteint 15 à 20 cm avec une queue pouvant présenter les deux tiers de la longueur. Les mâles ont une coloration plus marquée que les femelles qui sont parfois uniforme en couleur. Les mâles ont souvent les flancs tachetés de bleu ciel et sont plus robustes. Les jeunes ont le même aspect que les adultes mis à part la taille.

 Biologie / Ecologie La période d’activité de l’espèce s’étend généralement de mars à octobre, période pendant laquelle cette espèce passe la quasi-totalité de son temps sur des postes d’insolation (espèce ectotherme à optimum thermique de 34°C). La reproduction est printanière, dés mars les mâles se battent violemment pour les femelles. Le comportement est de type « harem », un mâle peut féconder plusieurs femelles. Il y a trois pics de reproduction, et une femelle mâture peut pondre trois fois par an. Les œufs, au nombre de 2 à 10 sont déposés dans un trou peu profond creusé par la femelle dans un matériel meuble ou sous une pierre là ou la couverture végétale est faible ou nulle. L'incubation varie entre 6 à 11 semaines selon les conditions météorologiques et la température du substrat. La maturité sexuelle est atteinte à l’âge de deux ans. La longévité de l'espèce est comprise entre 4 et 6 ans (max. 10 ans). Le régime alimentaire est très varié. C’est une espèce capturant de nombreuses espèces d’insectes, arachnides, etc. mais aussi de petits mollusques.

Il habite une grande variété de biotopes. Si on peut le trouver dans les zones sableuses bordant l'océan, il préfère cependant les substrats solides des endroits pierreux ensoleillés, vieux murs, rocailles, carrières, talus et voies de chemins de fer. Bien que préférant les milieux secs, on peut le rencontrer également dans des endroits humides. L’espèce, curieuse, est facilement observable mais s’enfuit vite au moindre

132 mouvement.

VIII.D.1.b Répartition géographique de l’espèce et information sur l’état de conservation aux niveaux national, régional et local

 Répartition au niveau national

Source : INPN, Nov. 2014

Cette espèce est bien signalée sur le territoire français.

 Au niveau régional

Cette espèce est présente sur l’ensemble du territoire bourguignon et de la Côte-D’Or.

VIII.D.1.c Menaces L’espèce n’est pas menacée en France, mais souvent elle est victime d’un prédateur supplémentaire, qui est le chat domestique espèce qui détruit beaucoup de lézards.

133 VIII.D.2 Couleuvre à collier

Nom scientifique : Natrix natrix

Classification : Reptile

Squamate

Natricudé

VIII.D.2.a Principaux éléments pertinents liés à la biologie et à l’écologie de l’espèce

 Description Couleuvre d’une taille moyenne de 100 cm pouvant atteindre 180 cm. Couleuvre vert-marron avec des taches noires sur les flancs et un collier jaune. Durée de vie maximale de 25 ans

 Biologie / Ecologie La proie principale de ces couleuvres est des amphibiens, en particulier des grenouilles, parfois des poissons et plus rarement des rongeurs. La ponte en juin, de petits œufs blanc se fait dans des tas de végétaux en décomposition (roseaux, carex…), des troncs creux ou dans la tourbe. Après 100 jours les jeunes d’une petite vingtaine de centimètres naissent. Ils se nourrissent de têtard, petits insectes…

L’adulte a un comportement défensif remarquable : il fait le mort la langue pendante ou peut aussi émettre un liquide nauséabond, à odeur persistante.

Elle est semi-aquatique, c'est à dire qu'elle vit à proximité de l'eau. Bien que pouvant nager elle ne plonge pas lorsqu’elle est dérangée (facteur d’identification). Etant jeune, la couleuvre à collier fréquente les mares, étangs, rivières et lac, à la recherche de nourriture. Cependant, il se peut que les sujets adultes quittent ce biotope pour vivre complètement à l'écart de points d'eau jusqu’à environ 3 km.

VIII.D.2.b Répartition géographique de l’espèce et information sur l’état de conservation aux niveaux national, régional et local

 Répartition au niveau national Cette espèce est bien signalée sur le territoire français. Elle serait probable dans les départements du Vaucluse et des Bouches-du-Rhône.

Source : INPN, Nov. 2014

134  Au niveau régional Cette espèce est bien présente sur l’ensemble du territoire bourguignon.

Elle serait moins fréquente en Côte-d’Or.

VIII.D.2.c Menaces La couleuvre à collier est particulièrement menacée par la destruction et le morcellement de ses biotopes. Les berges artificielles abruptes le long des rivières et l’aménagement des plans d’eau (réduction de franges de végétation aquatique, installations «loisirs»….) nuisent à la survie de l’espèce.

VIII.D.3 Orvet fragile

Nom scientifique : Anguis fragilis

Classification : Reptile

Squamate

Anguidé

VIII.D.3.a Principaux éléments pertinents liés à la biologie et à l’écologie de l’espèce

 Description L'orvet est en réalité un lézard sans pattes à la peau brillante du fait de ses écailles lisses. Il ne dépasse pas les 50 cm et possède le pouvoir d'autotomie qui lui permet de se défaire de sa queue pour leurrer un éventuel prédateur. Il possède des paupières mobiles, ce qui le différencie des serpents. La coloration varie du marron clair au marron cuivré, voire brique. Les femelles ont les flancs noirs, le dos clair et possèdent parfois une ligne vertébrale noire. Les mâles sont marron uniformes, mais présentent parfois des taches bleues sur le dos.

 Biologie / Ecologie La période de reproduction se situe entre avril et juin selon les régions, rarement à l'automne. Les mâles ont

135 un comportement agressif et n'hésitent pas à se battre avec d'autres mâles concurrents, en mordant et se contorsionnant. Pendant l'accouplement, le mâle saisie la tête de la femelle entre ses mâchoires. C'est une espèce vivipare, la femelle met bas entre 3 à 26 jeunes. La maturité sexuelle est atteinte au bout de 3 ans chez le mâle et 4 à 5 ans chez la femelle. Il peut vivre jusqu'à 20 ans environ dans la nature

L'Orvet est semi-fouisseur, et il fréquente les jardins en friches, les lisières, les haies, les bocages, les bords de chemins de fers, les milieux forestiers divers, les landes, les tourbières, les bords de plans d'eau, les milieux rocheux et les friches de collines sèches. On le rencontre dans les milieux au couvert végétal dense où il peut se dissimuler aisément. C'est une espèce discrète qui passe la plupart de son temps enfoui, caché dans la végétation. C'est là qu'il trouve sa nourriture, essentiellement composée de limaces, de cloportes, de vers et de petits escargots.

VIII.D.3.b Répartition géographique de l’espèce et information sur l’état de conservation aux niveaux national, régional et local

 Répartition au niveau national

Cette espèce est bien signalée sur le territoire français.

Source : INPN, Nov. 2014

 Au niveau régional Cette espèce est bien signalée le long des vallées de la Saône et de l’Yonne.

VIII.D.3.c Menaces L’uniformisation des paysages (remembrement, openfield, enrésinement), l’utilisation de pesticides, sont les principales causes de déclin de cette espèce. Plus marginalement, elle est souvent observée morte suite aux fauches des prairies, victimes des routes, et des prédateurs domestiques comme les chats.

136 VIII.E Les amphibiens

VIII.E.1 Triton palmé

Nom scientifique : Lissotriton helveticus

Classification : Amphibien

Urodèle

Salamandridé

VIII.E.1.a Principaux éléments pertinents liés à la biologie et à l’écologie de l’espèce

 Description C'est le plus petit des tritons européens, il mesure de 5 à 9 cm de long, muni d'une queue aplatie latéralement. La peau est toujours lisse, et des replis cutanés donnent au tronc une allure quadrangulaire. La tête mouchetée de brun, est plus longue que large, avec un museau arrondi et une bande longitudinale masquant l'œil. Sa coloration discrète le camoufle souvent très bien au fond des mares et sur la litière forestière. En période nuptiale le mâle possède un filament au bout de la queue et des pattes palmées.

 Biologie / Ecologie D'une manière générale, chaque année, les Tritons palmés quittent leur gîte terrestre pour rejoindre un milieu aquatique, site de reproduction pour lequel ils peuvent montrer une certaine fidélité. Dans certaines populations, par contre, les tritons restent à l'eau toute l'année et n'ont donc pas à effectuer de migrations. Dans les populations d'altitude, le cycle de reproduction peut même être biennal. A l'inverse, en région méditerranéenne, les Tritons pourraient se reproduire à deux moments de l'année : au printemps et en automne. Après avoir été fécondées, les femelles pondent leurs œufs un à un, au nombre de 150 à 300, généralement dans la végétation aquatique. Les larves vont se développer dans l'eau, puis se métamorphoser un mois et demi à trois mois plus tard et quitteront le milieu aquatique pour mener une vie terrestre. Le régime alimentaire des tritons alpestres en phase aquatique est opportunistes, ils consomment des larves d’insectes des crustacées, vers, mollusques, les œufs de tritons sont également fréquemment consommés, etc. En phase terrestre il est possède aussi un régime opportuniste. Ce Triton peut vivre une dizaine d’année.

En phase aquatique, on trouve le Triton palmé dans la plupart des points d'eau stagnante ou à débit presque nul, tant d'origine naturelle qu'anthropique (mares, étangs, lacs, ornières forestières, etc.). Il peut se maintenir dans des sites où sont présents des poissons. En phase terrestre, les tritons alpestres vivent cachés, pendant la journée ou la période d'hibernation, sous des pierres, des tas de bois, dans le creux d'arbres pourris, les anfractuosités karstiques ou les grottes. Ils sont fréquemment rassemblés dans de telles cachettes.

VIII.E.1.b Répartition géographique de l’espèce et information sur l’état de conservation aux niveaux national, régional et local

 Répartition au niveau national Cette espèce est bien signalée sur le territoire français. Elle serait absente Hautes-Alpes, Alpes-Maritimes, Var et

Source : INPN, Nov. 2014

137  Au niveau régional Cette espèce est bien présente le long des vallées de la Saône, de l’Yonne et le massif du Morvan.

VIII.E.1.c Menaces L’espèce est menacée dans les biotopes de plaines par la destruction de zones-humides, l’utilisation de pesticides et l’intensification des pratiques culturales. Dans les biotopes d’altitude c’est principalement l'introduction de salmonidés dans les lacs de montagne qui à pour conséquence l'extinction des populations de Triton. En plaine, c’est l’introduction de poissons d’ornements qui engendre des disparitions de Tritons des points d’eau. C’est aussi une victime occasionnelle du trafic routier lors des migrations pré et postnuptiale. Il ne s’éloigne que rarement à plus de quelques centaines de mètres de son habitat de phase aquatique, ce qui le rend très vulnérable à la fragmentation.

VIII.E.2 Grenouille rieuse

Nom scientifique : Pelophylax ridibundus

Classification : Amphibien

Anoure

Ranidé

VIII.E.2.a Principaux éléments pertinents liés à la biologie et à l’écologie de l’espèce

 Description Cette grenouille de grande taille (maximum de 130 mm), présente un aspect général plus ou moins large et longue. Le membre postérieur est long. La peau dorsale est lisse et assez pustuleuse, avec des replis latéro- dorsaux. La coloration de la face supérieure du corps est en général brun olive.

 Biologie / Ecologie L’activité débute vers mars et se termine vers la fin de septembre, octobre, novembre. La période d’activité est centrée sur les heures les plus ensoleillées.

La saison de reproduction dure de la mi-mai à la mi-juin. Les quartiers d’hiver sont distincts géographiquement des quartiers d’été. L’hivernage a lieu dans l’eau, rarement à terre : sections calmes des rivières, bras secondaires, bras morts, lacs et étangs…

Les animaux s’enfouissent dans le substrat du fond ou dans des anfractuosités des berges.

En Europe, la Grenouille rieuse habite de préférence dans des eaux eutrophes de grandes rivières aux rives bine ensoleillées, et dans des plans d’eau de superficie importante et de profondeur au moins égale à 50 cm.

138 Cette grenouille est observée dans divers biotopes bénéficiant d’un bon ensoleillement : les rivières, les annexes hydrauliques, gravières, mares de prairies, bassins d’agrément, fossés de drainage,…

VIII.E.2.b Répartition géographique de l’espèce et information sur l’état de conservation aux niveaux national, régional et local

 Répartition au niveau national Cette espèce est bien signalée sur le territoire français. Des données sont manquantes pour confirmer sa présence dans certains départements.

Elle serait absente dans les départements de la Corse.

Source : INPN, Nov. 2014

 Au niveau régional

Elle est présente dans les vallées de la Saône et l’Yonne.

VIII.E.2.c Menaces L’altération par l’homme du milieu de vie de la grenouille est la cause principale de sa disparition. Par contre, la capacité de dispersion de cette espèce, la rend moins sensible.

139 VIII.A Les insectes

VIII.A.1 Agrion de Mercure

Nom scientifique : Coenagrion mercuriale

Classification : Insecte

Odonate

Coenagrionidé

VIII.A.1.a Principaux éléments pertinents liés à la biologie et à l’écologie de l’espèce

 Description Petit Agrion bleu dont les mâles ont un dessin sur le dessus du deuxième segment abdominal, proche du symbole du mercure ( ). Ce dernier est variable . La longueur totale est comprise entre 27 et 31mm, pour une longueur d’aile postérieure entre 12 et 21mm. Les segments abdominaux 3 et 6 sont rarement noirs sur plus de la moitié de leur surface. Le segement 7 est toujours bleu à la base. Les cercoïdes du mâle sont se terminent en crochet.

 Biologie / Ecologie La période de vol est de mai à août avec un pic d’abondance en juin juillet. Les adultes lors de la reproduction s’éloignent peu du biotope de ponte. Des individus erratiques peuvent parfois s’observer jusqu’à plusieurs kilomètres du lieu de reproduction. La ponte est endophyte, la femelle pond en tandem, accompagnée par le mâle et pénètre parfois sous l’eau pour insérer les œufs dans la végétation. L’éclosion a lieu après quelques semaines, de toute façon avant l’hiver. Le développement larvaire s’effectue en 12 ou 13 mues en environ 20 mois et deux hivers dans nos régions. Le cycle de développement dure habituellement 2 ans. Néanmoins un développement plus rapide (un seul hiver) n’est pas exclu en fonction de la température des eaux mais aussi de la nourriture disponible. Les larves vivent dans la vase et la végétation aquatique. La présence de plantes à tiges tendres et creuses est indispensable pour la ponte et la protection des larves. Certaines plantes, si elles sont présentes, n’indiquent pas obligatoirement un biotope favorable à l’Agrion de mercure car elles peuvent être plus résistantes à la pollution que l’Agrion lui-même. C’est par exemple le cas de la Glycérie (Glyceria fluitans) ou du Cresson de fontaine (Nasturtium officinale). L’espèce, sensible à la qualité des eaux est donc un indicateur potentiel de la qualité des habitats (Faton J- M, 2008).

Espèce de plaine, elle peut néanmoins être observée jusqu’à plus de 1000m d’altitude. Elle est présente dans des petits cours d’eau (ruisseaux, petites rivières, sources, fossés, etc.). Un simple filet d’eau peut lui convenir à condition qu’il soit bien oxygéné et de bonne qualité, alcalin ou légèrement acide. L’espèce a aussi été observée sur des marais tufeux du plateau de Langre (Coppa 1990), sur des marais de pentes (Suisse), ruisseaux tourbeux (Angleterre) ou des bas-marais alcalins (Allemagne, Haute Savoie, etc.). C’est une espèce héliophile, l’espèce craint l’ombrage de la végétation arborescente probablement parce qu’il est néfaste au développement de la végétation aquatique. La littérature mentionne également l’abondance de la végétation aquatique avec des Menthes (Mentha aquatica), Berles (Berula erecta), Cressons (Nasturtium officinale), Glycérie (Glyceria fluitans), Myosotis (Myosotis scorpiodes), Véronique (Veronica beccabunga), etc

140

VIII.A.1.b Répartition géographique de l’espèce et information sur l’état de conservation aux niveaux national, régional et local

 Répartition au niveau national

Cette espèce est présente sur l’ensemble du territoire français sauf pour les départements du Nord, la région parisienne et la Corse

Source : INPN, Nov. 2014

 Au niveau de la zone d’étude Cette espèce est bien présente au sud-ouest du département, au niveau du massif du Morvan

Source : Bourgogne Nature

VIII.A.1.c Menaces L'Agrion de Mercure est menacé par les multiples atteintes portées aux petits habitats aquatiques de plaine qui sont d'une extrême fragilité. A savoir, la diffusion d’intrants agricoles, de pollutions, les opérations de curage et de recalibrage, les perturbations occasionnées sur le fonctionnement hydrique de ces petits systèmes aquatiques, etc.

141 VIII.A.2 Cuivré des marais

Nom scientifique : Lycaena dispar

Classification : Insecte

Lépidoptère

Lycaenidé

VIII.A.2.a Principaux éléments pertinents liés à la biologie et à l’écologie de l’espèce

 Description Papillon de jour de petite taille, de 13 à 20mm. Le dessous des ailes postérieures est gris pâle bleuté avec des points noirs liserés de blanc et une large bande orange vif, tandis que le dessous des ailes antérieures est orange. Cette espèce présente cependant un fort dimorphisme sexuel sur le dessus : le mâle, plus petit, a les ailes orange cuivré bordées de noir, avec un trait discoïdal sur chacune des ailes. La femelle, plus grosse, possède des ailes antérieures similaires (mais avec deux taches) et des ailes postérieures brunes avec une bande orange sur le bord externe.

 Biologie / Ecologie La période de vol dure de Mai à début octobre. Il y a en général deux générations. Les chenilles passent l’hiver dans une feuille séchée d’Oseille, et se chrysalide au mois de mai suivant pour voler en Mai - Juin. La seconde génération, plus nombreuse, vole de fin juillet à fin août. La durée de vie moyenne d’un adulte est de 10 jours. Note utile pour la reconnaissance : les chenilles consomment d’abord la base des feuilles de l’Oseille, ce qui provoque l’apparition de petites fenêtres translucides sur celles-ci. Les plantes hôtes des chenilles sont des Oseilles (Rumex aquaticus, R. obtusifolius, R. crispus ou R. conglomeratus).

L’espèce vole dans les prairies, clairières et bordures humides. Cette espèce semble particulièrement attirée par les fleurs jaunes, dont de nombreuses espèces de zones humides. Cette espèce floricole butine aussi d’autres fleurs colorées. Citons Ranunculus spp, Pulicaria dysenterica, Buphtalmum salicifolium, Lythrum salicaria, Serratula tinctoria et surtout Cirsium spp.

VIII.A.2.b Répartition géographique de l’espèce et information sur l’état de conservation aux niveaux national, régional et local

 Répartition au niveau national Cette espèce sera absente sur la façade nord-ouest (façades de la Manche) et de la Corse.

Source : INPN, Nov. 2014

142  Au niveau régional Cette espèce est présente dans l’est du département (vallée de la Saône et l’est, au niveau du Morvan)

Source : Bourgogne Nature

VIII.A.2.c Menaces Destruction des zones humides, mauvaises gestion des prairies humides. Il est aussi menacé par la régression des prairies fleuries, la fauche des bords de routes et le curage des fossés de drainage à des périodes non adaptées.

143 IX. Les mesures de réduction d’impact et d’accompagnement

IX.A Concernant le projet lors de sa conception

IX.A.1 Maintient et restauration des déplacements faunistiques : Plantation de haies

Le réseau de haie doit être restauré et développé afin de favoriser les déplacements d’espèces. Cette action est déjà en cours de réalisation sur l’installation actuelle.

Les espèces qui seront utilisées seront des espèces indigènes, et les variétés ornementales ne seront pas utilisées pour la création de ces haies. Seules les variétés sauvages, par exemple Castanea sativa var. sativa pour le Châtaignier commun, et non les variétés hybrides comme par exemple Châtaignier « Marigoule » (Castanea crenata X Castanea sativa) ou encore des Cornouillers sanguins Variegated au lieu du Cornouiller sanguin commun. Pour cela les noms scientifiques des espèces sont donnés ci-après :

Frêne (Fraxinus excelsior), à tailler en trogne

Érable champêtre (Acer campestre), Charme (Carpinus betulus), à tailler en trogne

Pommier sauvage (Malus sylvestris), Fusain d’Europe (Euonymus europaeus), Viorne lantane (Viburnum lantana), Prunellier (Prunus spinosa), Cornouiller sanguin (Cornus sanguinea),

Le module de haie champêtre avec des essences locales adaptées au zone, est à définir. La création de ce module doit respecter plusieurs aspects techniques qui sont primordiaux pour que la haie soit aisément mise en place, et que les chances de prise des plans soient optimisées. Les étapes sont les suivantes:

Les plants d’espèces de hauts jets devront être achetés en taille d’un mètre ou plus si possible, les plants des espèces arbustives basses et hautes se feront en plant de 30/40cm en motte, La réalisation des plantations devra se réaliser en automne lors de la période de repos végétatif, Les emplacements des haies devront être délimités préalablement, Une couche de terre végétale de 80 cm devra être répandue sur toute la surface des haies, Préparer du pralin : mélange de terre végétale, de fumier (équins, bovins, ou encore ovins) avec de l’eau pour réaliser une boue plutôt liquide, Creuser les trous, profond de 40 cm, au fond ameubli pour que les racines pénètrent bien dans le sol, et que la reprise du plant soit ainsi optimisée, Enduire les racines de chaque plant, de pralin et les planter aussitôt. Lors du rebouchage du trou, il est important de laisser une dizaine de centimètres non rebouchés, pour que l’eau s’y accumule et ainsi hydrate les plants. Arroser chaque plant abondamment (20 à 30 litre par trou) après chaque mise en terre, pour que la terre comble les interstices autours des racines, cela favorise une bonne reprise. Il est important de réaliser un paillage du sol avec du Bois Raméal Fragmenté (BRF), cela permet d’empêcher l’arrivée des plantes adventices et/ou invasives, et maintient une hygrométrie importante au sol. Une épaisseur de 5 cm est suffisante pour un bon paillage. En absence de BRF, remplacer par de la paille. Mise en place de protection contre les animaux (Chevreuil, etc.).

Les haies seront plantées avant même le démarrage des travaux. Ainsi, cette mesure de réduction sera effective avant les premiers impacts.

144 Figure 70. Figure 71. Localisation des haies à créer

145 IX.A.2 Neutralisation des bassins de décantation

Les bassins de décantation peuvent être un autre piège mortel pour de nombreuses espèces animales. Les bassins de décantation seront équipés d’un système permettant d’éviter la noyade des animaux.

Figure 72. Echelle pour les petits animaux, système de grillage mis en place par la société SITA.

IX.A.3 Création d’hibernaculums

Les habitats de substitution pour les reptiles consistent en des zones favorables pour l’insolation et pour le repos hivernal. Le principe de l’hibernaculum répond à ces deux exigences :

 Son installation en talus ou sa forme en butte génère des zones exposées au soleil, idéales, pour la thermorégulation ;  La partie inférieure enfouit avec de nombreux interstices est une zones refuges idéale pour la période nocturne et hivernale

Le mode de fabrication des trois hibernaculums, se fera avec utilisation de matériaux type brique et tuile. Le mode opératoire ci-dessous pourra être adapté avec validation d’un écologue.

 Une tranchée de 3m de long sur 70cm de large est creusée  Couche de drainage au fond avec graviers et galets grossiers  Branchage et brique dans le fond, de façon à aménager une cavité, avec pose d’accès pour les reptiles sous la forme par exemple d’un tuyau béton type de drainage  Remplissage par des branchages, « troncs » coupés, tuile et brique ménageant des anfractuosités jusque 50 cm au-dessus de la surface du sol puis recouvrir de substrat (niveau final environ plus 70 cm)

Figure 73. Étapes de création d’un hibernacculum

146

IX.A.4 Gite à Hérisson

Il existe des gîtes prêts à l’emploi qui seront déposés sous certaines haies ou lisières de bois.

Aspects techniques :

Ce type de gîte en bois est dimensionné pour le Hérisson, et en complément il est bon de le fondre au milieu de quelques rondins de bois et un tas de feuilles.

Période d’intervention : Il peut être mis en place toute l’année. IX.A.5 Mesures pour le Muscardin

Plantation de noisetiers: Dans les haies seront plantées des noisetiers greffés, l’espèce étant friande de noisettes.

Gestion raisonnée des lisières et de la forêt : L’espèce a besoin de lisières avec des ronces, des espèces type lianes etc. Le travail des bordures devra donc être orienté en conséquence, en évitant des lisières « propres » et en favorisant un travail irrégulier.

IX.B Durant la phase chantier

IX.B.1 Phasage adapté des travaux de défrichement

Afin de supprimer l’impact sur la faune identifiée, les travaux de défrichements devront-être adaptés. En effet, les interventions doivent être menées au cours d’une période où les impacts sur les espèces patrimoniales sont au plus bas. Pour ce faire, la biologie de ces espèces doit être prise en compte, car certaines peuvent être impactées en été alors que d’autres le seraient plutôt en hiver. Le phasage doit prendre en compte les périodes de reproduction, d’incubation des œufs ou de développement des larves ou des jeunes, ainsi que les périodes où les adultes sont en léthargie et ne peuvent pas s’échapper face à la menace des travaux. En croisant ces informations il est possible de définir une période idéale d’intervention.

IX.B.1.a...1 - Oiseaux L’impact sera moindre sur l’avifaune nicheuse et potentiellement nicheuse observée sur le zone, si les travaux ont lieu aux périodes automnale et/ou hivernale, car aucune couvée ne sera présente dans les habitats de nidification. Il n’y aura pas destruction d’individus s’il y a défrichement au cours de ces périodes, la destruction se limitant aux habitats.

IX.B.1.a...2 - Chauves-souris La période la plus propice pour une intervention, est l’hiver car c’est la période où il y a le moins d’espèces présentes sur le zone. Il sera nécessaire d’effectuer des prospections complémentaires en hivernage avant travaux pour s’assurer de l’absence de chauves-souris. Une fiche technique est en annexe 6 pour définir quelques méthodes de coupe d’arbres.

IX.B.1.a...3 - Reptiles Pour ce groupe, il faut proscrire la période de reproduction et d’incubation des œufs. La période qui semble la plus appropriée est l’automne ou l’hiver. L’automne est tout de même plus adapté car ces espèces à sang froid ne peuvent s’échapper lorsque les températures baissent, c’est pourquoi

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intervenir lors des belles journées automnales permet aux reptiles d’avoir plus de réactivité pour s’échapper.

IX.B.1.a...4 - Amphibiens Pour ce groupe, il faut proscrire la période de reproduction et d’incubation des œufs. La période qui semble la plus appropriée est l’automne ou l’hiver. L’automne est tout de même plus adapté car ces espèces à sang froid ne peuvent s’échapper lorsque les températures baissent, c’est pourquoi intervenir lors des belles journées automnales permet aux amphibiens d’avoir plus de réactivité pour s’échapper.

Tableau 21. Tableau croisé synthétique des périodes favorables aux travaux de défrichements Période favorable (en vert) et défavorable pour l'intervention (en rouge), moyennement favorable (en orange) Groupe taxonomique J F M A M J J A S O N D

Amphibiens

Avifaune

Prospection Prospection Chauves- supplémentaire supplémentaire souris avant travaux avant travaux

Mammifères

Reptiles

Insectes

La période qui est la plus favorable pour avoir un impact le plus réduit possible sur les groupes d’espèces présentant des taxons protégés est l’automne. IX.B.2 Mesures en faveur de la préservation des milieux aquatiques

Afin de limiter les atteintes aux milieux naturels par émission massive de Matières En Suspension (MES), ou pollution accidentelle, les rejets des eaux ne s’effectueront jamais de manières directes dans le milieu naturel.

Les chantiers correspondent essentiellement à des travaux de terrassement en remblai et déblai. A côté des travaux proprement dits, il faut considérer les incidences relatives à la mise en place d’installations des baraquements et de stockage de matériaux et de stationnement de véhicules.

Ces travaux sont susceptibles d’induire des incidences sur les milieux naturels.

La réalisation de l’ensemble de ces travaux se présente donc comme une source potentielle de pollution pour les milieux naturels et sur les usages de l’eau : ces impacts négatifs sont temporaires et liés à la durée du chantier, mais leur incidence peut dépasser cette durée et devenir permanente et irréversible. En effet, les cours d’eau sont sensibles à la pollution par les Matières En Suspension :

148

turbidité, colmatage des habitats piscicoles, etc. L’arrivée d’eaux chargées en particules en provenance du chantier peut avoir des incidences importantes et durables sur ces milieux.

Ainsi, en phase de chantier, deux grands types d’incidences peuvent être définis :

• L’érosion des sols mis à nus au cours des terrassements : les terrains décapés, les dépôts de terres, les merlons instables, etc., peuvent faire l’objet de ravinements et d’écoulements boueux qui parviennent aux points bas. Ces boues peuvent provoquer des engorgements, voire des obstructions et sont de nature à polluer les cours d’eau : ils provoquent une modification de la granulométrie des fonds et un colmatage du lit et des berges des cours d’eau par le dépôt des fines. La conséquence de cet ensablement est la réduction des habitats pour la faune aquatique et l’altération de la qualité biologique du cours d’eau ;

• Les pollutions chroniques ou accidentelles des eaux superficielles : les fuites, chroniques ou accidentelles, d’huiles, de carburants et d’autres substances, sont possibles depuis les lieux de stockage ou depuis les engins en évolution ou à l’arrêt. Les fuites peuvent être accidentelles au moment des vidanges ou de manipulation des diverses substances utilisées dans ce type de chantiers. Des rejets directs dans le milieu naturel des eaux de lavage des engins ou d’hydrocarbures entrants dans la composition des chaussées peuvent également se produire.

Les principes de base pour chaque installation de chantier sont les suivants :

• Récupération des eaux de bassin versant naturel dans un réseau de fossés ceinturant les installations, puis rejetées dans le milieu naturel à l’aval des installations ;

• Collecte des eaux de ruissellement de la plate-forme de chantier dans un réseau provisoire de collecte mis en place dès le début des travaux, et traitement dans des bassins de décantation provisoires, installés hors zones sensibles ; ces dispositifs seront de préférence installés à l’emplacement des bassins définitifs et au fur et à mesure de l’avancement ;

Ces mesures sont ciblées en particulier pour l’Agrion de mercure, les poissons et crustacées, ainsi que les mammifères « aquatiques » comme la Musaraigne aquatiquee. IX.B.3 Stratégie envers les espèces végétales exotiques invasives

Les mobilisations de matériaux lors des travaux avec le stockage de terre favorisent le développement de la flore néophyte envahissante. Ces espèces souvent pionnières vont être dynamisées sur des sols nus, et supportent peu la concurrence pour la plupart d’entre elles. Il est par conséquent possible de lutter contre ces « invasions » en effectuant des sursemis d’espèces indigènes adaptées, telles que l’Avoine élevée (Arrhenatherum elatius) ou le Brome dressé (Bromus erectus) sur les tas de terre. Des espèces messicoles peuvent de plus être utilisées, les semences sauvages de ces espèces sont disponibles à la vente chez des sociétés spécialisées.

Très souvent, ces espèces indésirables, car elles posent des problèmes de perturbation dans les écosystèmes indigènes voir même parfois des problèmes sanitaires, utilisent l’Homme comme moyen de locomotion, et plus particulièrement ses engins et ses déplacements de matériaux : ceux- ci vont véhiculer des fragments végétatifs ou des graines qui seront alors disséminées sur les nouveaux chantiers.

Par conséquent, quand la terre ou des remblais doivent être importés, ne seront acceptés que ceux provenant de zones certifiées non contaminées. Un suivi doit aussi être effectué sur zone afin de vérifier l’absence de contamination (formation du personnel).

149

IX.B.4 Suppression des pièges, des « pièges » à micromammifères

Avant et après travaux, tous les trous verticaux (par exemple anciens piquets) seront neutralisés. Les macrodéchets (bidons, simple bouteille plastique etc) seront ramassés et ne seront pas laissés dans le milieu naturel. Ce sont en effet des pièges mortels pour les micromammifères. IX.B.5 Empêcher la recolonisation des milieux sous l’emprise

Oiseaux La période sensible pour les espèces d’oiseaux est globalement comprise entre les mois de mars et de juillet. Afin d’éviter au maximum la colonisation du chantier par l’avifaune, il est prévu de neutraliser les emprises du projet pour ces espèces. Cette opération consistera plus précisément à rendre impropres les emprises à la nidification des espèces en supprimant les boisements et en mettant à nu tous les terrains favorables de la zone d’emprise avant la période de reproduction.

La période de chantier sera choisie de manière à éviter ou limiter au maximum le dérangement des oiseaux (période de reproduction principalement).

Amphibiens Les ornières créées par les engins lors des travaux devront systématiquement être rebouchées à l’issue de chaque journée de chantier, si elles contiennent de l’eau ou sont susceptibles d’en contenir dans un laps de temps où les engins seraient absents de la zone. Cela afin de ne pas permettre aux espèces pionnières de coloniser ces habitats. IX.B.6 Mesures spécifiques pour les chauves-souris et mammifères protégés

Avant défrichement, les arbres susceptibles d’être coupés devront être examinés par un écologue (avec échelle, et endoscope) afin de vérifier l’absence de Chiroptères, et ce quelque soit la période de défrichement. IX.B.7 Balisage des milieux à sauvegarder

Les zones à défricher seront clairement matérialisées sur le terrain, ceci afin de supprimer tout impact sur le secteur non défriché et devant rester intact.

Figure 74. Isolement d’une zone à protéger lors d’un chantier

150

IX.C Coût des mesures

Espèces à enjeux potentiellement impactées Objectifs attendus Types de mesures Coûts estimatifs initialement et ciblées par des mesures Maintien et restauration des 30 € du mètre linéaire Oiseaux et chiroptères Plantation de haies déplacements tout compris faunistiques Neutralisation des Faune, dont Pas de mortalité dans bassins par mise en Prix de revient dont amphibiens et les bassins de place d’échelle conception 150€ micromammifères décantation adaptée Prix de revient dont Favoriser l’hivernage Création de 3 conception Reptiles et l’insolation des hibernaculums 1500 € par reptiles hibernaculum Favoriser le maintien Hérissons ou petite du Hérisson, en 2 Gites à Hérisson 120 € par gite faune particulier lors des périodes hivernales Plantation de Favoriser le Muscardin noisetiers Muscardin Non défini et ses déplacements Gestion raisonnée des lisières Pas de destruction directe sur Adaptation du phasage l’avifaune, les Toute faune des travaux de Non défini chiroptères et autres défrichement espèces faunistiques si possible Mise en place de fossé Bassin temporaire à Éviter le colmatage Préservation des provisoire de collecte, filtre minéral 35 € du des zones aquatiques milieux aquatiques création d’un bassin de m²), fossé provisoire et les pollutions décantation de collecte 2.5 € m² Limiter ou supprimer Microfaune (des Suppression des pièges la mort de la insectes aux (trous, bouteille Non défini microfaune lors du micromammifères) plastique jetée, bidon) chantier Empêcher la Suppression des recolonisation des ornières en eau ou Amphibiens - milieux sous les susceptible de l’être emprises après chaque chantier Pas de destruction de faune lors du Chiroptères Passage d’un écologue 1500 € défrichement hivernale Stratégie envers Semis d’herbacé espèces végétales Limiter les invasives Inférieur à 1 € du m² Suivi des invasives invasives

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X. Analyse des impacts résiduels

Les impacts résiduels sont analysés par groupe.

• Concernant les oiseaux, les mesures mises en place ne permettront pas de supprimer l’effet de la perte d’habitat de reproduction et de repos. C’est en particulier le la perte de 5.7 ha pour les oiseaux liés au bocage et en particulier pour le Bruant jaune, et de 1.22 ha pour l’avifaune forestière.

• Concernant les chiroptères, 1.22 ha de milieux forestiers sont détruits. Malgré les mesures mises en place, il subsistera des impacts résiduels.

• Concernant les insectes liés au milieu aquatique, et en particulier l’Agrion de mercure les mesures mises en place sont suffisantes et il n’y aura pas d’impact résiduel. Il n’est donc pas prévu de mesures compensatoires concernant ce groupe. Concernant les autres insectes et en particulier l’espèce Cuivré des marais il subsistera des incidences résiduelles et des mesures compensatoires sont proposées. 1 ha de prairies humides favorables à la reproduction et au développement de l’espèce seront détruits par le projet.

• Concernant les mammifères terrestre et lié au milieu aquatique, et au vu de la rareté des espèces et des mesures mises en place, nous considérons que les mesures suffisent pour que l’impact résiduel soit faible. Le projet n’aura pas d’effet notable sur les populations d’espèces de mammifères observées à l’échelle régionale. Il n’est donc pas prévu de mesures compensatoires concernant ce groupe.

• Concernant les amphibiens, les mesures mises en place sont suffisantes et il n’y aura pas d’impact résiduel. Il n’est donc pas prévu de mesures compensatoires concernant ce groupe. Le projet n’aura pas d’effet notable sur les populations d’espèces d’amphibiens observés à l’échelle régionale.

• Concernant le groupe des reptiles et au vu de la rareté des espèces et des mesures mises en place, nous considérons que les mesures suffisent pour que l’impact résiduel soit faible. Le projet n’aura pas d’effet notable sur les populations d’espèces de reptiles observés à l’échelle régionale. Il n’est donc pas prévu de mesures compensatoires concernant ce groupe.

• Concernant les poissons ou les espèces de crustacées, les mesures mises en place sont suffisantes et il n’y aura pas d’impact résiduel. Il n’est donc pas prévu de mesures compensatoires concernant ce groupe.

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Tableau 22. Impacts résiduels par espèces et groupes d’espèces L’enjeu global du groupe est déterminé par l’espèce de plus fort enjeu impactée par le projet.

Groupe Mesures d’évitementse Surface Groupe Type Durée de Impact du projet concerné Nature de l’impact réduction d'impacts et impact résiduel d’habitats concerné d’impact l’impact par type d'impact Zone d’accompagnements impactés Zone Sud Nord

Groupe des chauves souris

Destruction d’habitats Direct Permanent Fort non oui (défrichement des boisements) Fort, Travaux hors période de destruction reproduction, plantation de Environ Destruction d'individus lors du d'habitats Direct temporaire Fort haies, maintien de linéaire 1,22 ha non oui défrichement forestiers y de haies compris de gite Indirect Permanent Coupure des déplacements Fort oui oui

Groupe des mammifères « terrestres » liés au milieu aquatique : espèce parapluie : Musaraigne aquatique

Possible effet de dérangement lors Mise en place d’un système Indirect Temporaire Moyen Nul des travaux de filtration efficace : bassin de décantation avant Possible colmatage des fonds lors rejet, maintien d’une bande Indirect Temporaire Fort Nul du chantier par ruissellement enherbée contre la Bèze

Avifaune des espèces du bocage : espèce parapluie Bruant jaune

Direct Permanent Destruction directe de nichée Fort Nul non oui Travaux hors période de Destruction d'habitat de reproduction, plantation de 5.7 ha de Indirect Permanent Fort Fort oui oui reproduction et de repos haies, maintien de linéaire bocage de haies Indirect Temporaire Dérangement durant les travaux Moyen Moyen oui oui

153

Surface Groupe Groupe Type Durée de Impact du projet Mesures de réduction et de Nature de l’impact impact résiduel d’habitats concerné concerné d’impact l’impact par type d'impact suppression d'impacts impactés Site Nord Site Sud

Avifaune des boisements : espèce parapluie : Bouvreuil pivoine

Indirect Temporaire Dérangement durant les travaux Moyen Moyen non oui Travaux de défrichement Direct Permanent Destruction directe de nichée Fort hors période de Nul 1.22 ha non oui reproduction Destruction d'habitat de Direct Permanent Fort Fort non oui reproduction et de repos

Groupe des amphibiens (Triton palmé)

Création de milieux pionniers lors Direct Permanent Fort Travaux hors période de Nul de la mise en place du chantier reproduction, mise en place de barrières amphibiens Direct Permanent Destruction directe Fort Nul durant la phase chantier,

échelle dans le bassin, trous Trous, ou éléments pièges durant Direct Temporaire Fort à boucher, création de mare Nul le chantier

Groupe des mammifères terrestres

Coupure des déplacements Adaptation des périodes de Indirect Permanent (moyenne et petite faune moyen défrichement, mise en place Nul essentiellement) de gite pour les hérissons dans les boisements évités,

Destruction d'habitats de plantation de coudrier Direct Permanent moyen Nul reproduction ou de repos greffé, travail des lisères

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Surface Groupe Groupe Type Durée de Impact du projet Mesures de réduction et de Nature de l’impact impact résiduel d’habitats concerné concerné d’impact l’impact par type d'impact suppression d'impacts impactés Site Nord Site Sud

Groupe des mammifères terrestres

Trous, ou éléments pièges durant Direct Temporaire moyen Nul le chantier Adaptation des périodes de Éléments pièges lors de Direct Permanent moyen défrichement, mise en place Nul l'exploitation de gite pour les hérissons dans les boisements évités, Destruction direct (défrichement Direct Permanent des boisements) de hérisson en moyen plantation de coudrier Nul hivernation ou de muscardin greffé, travail des lisères

Indirect Temporaire Dérangement moyen Très faible

Groupe des reptiles

Éléments pièges lors de Direct Permanent Moyen l'exploitation Travaux hors période de Destruction d’espèce lors des reproduction, plantation de Direct Temporaire Moyen Très faible travaux doubles haies, trous à reboucher, hibernaculums Destruction d'habitat de repos et Direct Permanent Moyen de reproduction

Groupe des insectes liés au milieu aquatique : espèce parapluie : Agrion de mercure

Mise en place d’un système de filtration efficace : Indirect temporaire Colmatage des fonds Fort Nul bassin de décantation avant rejet

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Surface Groupe Groupe Type Durée de Impact du projet Mesures de réduction et de Nature de l’impact impact résiduel d’habitats concerné concerné d’impact l’impact par type d'impact suppression d'impacts impactés Site Nord Site Sud

Groupe des insectes liés aux zones humides : espèce parapluie, Cuivré des marais

Destruction d’une prairie humide favorable à la reproduction et aire Évitement d’une partie des Direct permanent Fort Fort 1 ha oui oui de repos, destruction possible prairies humides d’individus lors des trvaux

Groupe des poissons et autres espèces des ruisseaux

Mise en place d’un système de filtration efficace : Indirect temporaire Colmatage des fonds Fort Nul bassin de décantation avant rejet

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XI. Définition des mesures compensatoires

Trois grands types de mesures seront mises en œuvre pour compenser les impacts sur les milieux et les espèces. Ces mesures seront effectives avant les travaux et la phase d’exploitation :

• Acquisition d’un boisement dans la zone de continuité écologique identifiée à proximité du site

=> Création d’îlots de sénescence (chauves-souris et avifaune des milieux forestiers).

• Adaptation du phasage des travaux et de l’exploitation pour favoriser les milieux prairiaux : La réhabilitation de milieux prairiaux sur les zones actuellement en culture intensive aura lieu avant le début de l’exploitation sur les zones non impactées, et les zones exploitées seront réhabilitées au fur et à mesure. Ce phasage assurera ainsi une continuité temporelle des milieux prairiaux, dont la surface globale sera supérieure à celle impactée par le projet.

=> Gestion des prairies humides restaurées sur la zone Nord du site actuel pour le maintien du Cuivré des marais.

=> Création de milieux prairiaux bocagés favorables à l’avifaune (voir figure 30 ci-après)/

• Plantations de haies arbustives et forestières avant le début de l’exploitation (cf. figure 30 et carte des mesures)

=> Restauration des corridors sur le site (chauve-souris).

=> Création de milieux bocagers en continuité avec les prairies (avifaune).

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Tableau 23. Impacts sur les groupes d’espèces et présentation des mesures compensatoires

Surface « gelée » sur le Surface de compensation site d’actuel, et mise Surface sur le périmètre Total de surface pour les Groupe d’espèces Surface impactée acquise en place de mesures rapproché mesures compensatoires de gestion

1,6 ha de boisements au 2,8 ha de surface boisée, Chiroptère et Avifaune 2,2 ha, propice aux total, dont 1,2 ha 0,6 ha de massifs boisés dont 1,29 ha propice des boisements chiroptères (Vieille spécifique pour les replanté sur le site sud directement propices aux (Barbastelle, Bouvreuil peupleraie, aulnaie en chauves-souris (présence (en sus des haies) chauves-souris (Ilots de pivoine) bordure de la Bèze) d’arbres creux) senescence)

1,6 ha de prairie humide 0,36 ha de prairie restaurée sur le site nord, humide à Rumex sur le mise en place de mesures 1 ha de prairie humide à site actuel de gestion adaptées 1,96 ha de prairie humide à Cuivré des marais Rumex sans déplacement (passage de culture à Rumex du bassin mise en place de mesures de gestion critère pédologique de zones humides à prairie adaptées humide)

10 ha de culture transformée en prairie, Oiseaux du bocage plantation des haies 10 ha à minima en cours 5,7 ha de milieux ouverts et (Bruant jaune, Fauvette avant-projet. semis sur d’exploitation, plus de 20 ha de fruticées grisette) les surfaces exploitées à après exploitation l’avancement d’exploitation

158

Figure 75. localisation des mesures de réduction et de compensation

159

XII. Conclusion

Considérant:

 Les termes des articles L.411-1 et 2 du Code de l’Environnement, instituant respectivement l’interdiction de la destruction d’espèces animales protégées et les modalités d’obtention de dérogation, ainsi que leurs textes d’application ;  Les textes européens, nationaux, régionaux fixant la liste des espèces animales protégées sur le territoire concerné par le projet ;

Le Maître d’Ouvrage demande dérogation pour la destruction des espèces ou habitats d’espèces animales présentés dans dans les formulaires CERFA joint au présent dossier, ceci dans le cadre des travaux de réalisation et de l’exploitation de l’ISDD de Drambon.

L’ensemble des études techniques et écologiques réalisées, dont les principales conclusions sont présentées dans la présente demande doivent permettre de juger :

 D’une part que les choix retenus ne présentaient pas de solution plus satisfaisante, eu égard aux destructions d’espèces qu’ils engendrent ;  D’autre part que les mesures de suppression, de réduction et de compensation des impacts permettront de maintenir dans un état de conservation favorable, dans leur aire de répartition naturelle, les populations d’espèces concernées par les demandes de dérogation.

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Annexe I : Méthodologie I. Flore et habitats-naturels

 Typologie des habitats • La première phase de terrain a été dédiée à la mise au point de la typologie des habitats du site grâce à une caractérisation phytosociologique. • Les habitats ont été identifiés grâce à des inventaires phytosociologiques par type de milieux. Nous avons suivi la méthode de la phytosociologie sigmatiste, avec le choix d’une aire homogène minimale et l’utilisation de coefficients d’abondance-dominance. Le niveau de détail est celui de l’association ou de l’alliance phytosociologique. • La seconde phase de terrain a été la cartographie et le recueil des données sur les bases de la typologie des habitats réalisée lors de la phase de caractérisation. La base de cartographie est la photographie aérienne orthorectifiée.

 Évaluation de l’état de conservation et de l’intérêt des habitats • Évaluation de l’état de conservation :

Elle est basée sur la typicité floristique de l’habitat, son état général, son état dynamique (évolution vers d’autres groupements), l’intensité des possibles dégradations constatées, ainsi que des notions plus larges de bon fonctionnement des services écosystémiques et culturels : régulations d’inondations, ressource énergétique, rétention des sols, patrimoine paysager, etc.

• Évaluation de l’intérêt des habitats

Celle-ci se fait en prenant en compte plusieurs références : les milieux de la directive Habitats, les habitats déterminants ZNIEFF, les groupements de zones humides ou encore les habitats d’espèces remarquables.

 Inventaire des plantes vasculaires et des bryophytes Les inventaires des plantes vasculaires (plantes supérieures, correspondant à l’ensemble des espèces visées décrites dans les flores classiques) sont quasiment exhaustifs : la totalité du site est parcourue à différentes saisons. Des listes sont réalisées par type d’habitat, cette méthodologie étant couplée avec la typologie des habitats naturels.

Les bryophytes (mousses et hépatiques notamment) font l’objet de recherches ciblées des espèces protégées et de la directive habitats lorsque des milieux adéquats sont présents, tels que les marais et tourbières, les pelouses xérophiles ou encore des vieilles forêts. II. Étude faunistique

Les observations des espèces protégées et/ou remarquables ont été localisées par GPS puis cartographiées sous logiciel SIG (ArcGis).

XII.A.1.b II.1. Mammifères  Grande faune et petite faune L’analyse de la grande faune et de la petite faune s’est appuyée sur les prospections de terrain. Ceci permet d’identifier les espèces présentes et de localiser les axes de déplacements.

Quelques prospections par observation directe, principalement nocturnes, sont couplées avec les prospections amphibiens et chiroptères. Pour les observations indirectes, nous nous sommes

161

intéressés plus particulièrement aux indices de passages et de fréquentation (coulées, fèces, empreintes, etc.). Certaines observations sont aussi réalisées grâce à l’utilisation de pièges photographiques (photographie ci-contre), ceux-ci étant disposés dans les zones de passage ou de repos de la faune.

Une recherche de nid dans les boisements, sous les tas de bois est effectuée pour certaines espèces ciblées comme l’Écureuil roux ou le Hérisson d’Europe.

 Chauves-souris L’étude des chauves-souris (toutes protégées) a eu pour objectifs de recenser les espèces, les gîtes d’hivernage et d’estivage, les zones de chasse et les corridors biologiques.

L’étude de ce groupe se réalise selon deux méthodes d’inventaires, détaillées ci-après :

Inventaire passif

Il s’agit d’un inventaire qualitatif et quantitatif. Nous utilisons des boîtiers d’enregistrements automatiques (t BatLogger). Ces boîtiers sont installés plusieurs nuits au même endroit à une hauteur comprise entre 3 et 6 mètres de haut lorsque le milieu est une lisière, une forêt, une prairie. En revanche quand il s’agit d’une rivière ou d’un étang, les boîtiers sont installés au niveau de l’eau (sur un bateau pneumatique pour les grandes surfaces).

Les données enregistrées ont été ensuite analysées informatiquement par l’intermédiaire du logiciel Batsound. Il a donc été déterminé les espèces et le nombre de contacts de celles-ci avec l’appareil. En effet, le fait de comptabiliser le nombre de contacts révèle un indice d’activité du site (lieux de chasse, sites d’essaimage, lieux de transit).

Inventaire actif

Ceci est avant tout un inventaire qualitatif. L’observateur se rend sur le terrain muni de son appareil de détection BatLogger. Il réalise pendant 4h minimum, des transects dans différents habitats (prairies, forêts, lisières, rivières et étangs). Pendant la durée de l’inventaire, à chaque contact avec un chiroptère il est utilisé l’identification auditive grâce à l’hétérodyne et l’expansion de temps. Ensuite pour les cas difficiles de reconnaissances, les Myotis, les sons sont enregistrés pour être analysés informatiquement.

 Micromammifères (type souris, mulots, etc.)

 Inventaires directes

La recherche de certaine espèces comme le Muscardin les Crossopes aquatiques, le Campagnol amphibie, ou encore le Rat des moissons font l’objet de prospections ciblées via la recherche de nids, coulées, réfectoire etc. Lorsque les habitats d’espèces sont présents. Des prospections endoscopiques des arbres à cavités permettent aussi de compléter ses inventaires (photographie ci- contre d’un Loir gris découvert en recherche endoscopique).

162

 Inventaires indirects

Leur recherche s’effectue par le biais de relevés de traces et d’indices de présence (noisettes pour le Muscardin par exemple) ainsi que sur l’analyse des pelotes de rejections des rapaces nocturnes (photographie ci-contre), en particuliers d’Effraie des clochers. Ceci permet de déceler la présence des espèces par détermination des crânes et mâchoires.

XII.A.1.c II.2. Oiseaux Notre étude avifaunistique a eu pour objectif un inventaire le plus exhaustif possible des espèces, mais aussi celui d’étudier avec précision leur utilisation du site, permettant ainsi d’évaluer au mieux les risques induits par le projet sur ces espèces.

Nous réalisons des observations directes (à vue, jumelles et longues vues) aléatoires et ciblés sur les habitats potentiels, ainsi que des points d’écoutes (IPA, « Indice Ponctuel d’Abondance») afin d’inventorier les espèces présentes en période de nidification. Nous avons recherchés et examinés les indices, comme les nids, les pelotes de rejection, enclumes de Pics, etc. Les indices de reproduction ont été recherchés et pris en considération, afin de pouvoir classer les espèces en tant que nicheuses possibles, probables, ou certaines. Les relations entre « type d’observation » et « statut de reproduction » sont conformes aux protocoles de la LPO nationale.

Une attention particulière a été portée sur les espèces rares, sensibles et protégées (espèces inscrites en liste rouge, en annexe 1 de la directive oiseaux, ou présentant un caractère remarquable pour la Région). Les prospections ont eu lieu durant les périodes optimales pour l’avifaune nicheuse (les périodes hivernales concernent certains rapaces nocturnes, les oiseaux hivernants et la recherche de nids) :

Rapaces nocturnes et méthode de la repasse :

En ce qui concerne les prospections de rapaces nocturnes (Hiboux, chouettes), des écoutes ont été effectuées du crépuscule au milieu de la nuit et ont permis d’identifier les espèces au chant. La technique de la repasse (diffusion du chant, déclenchant la réponse des individus territoriaux présent) a été utilisée.

163

Figure 76. Localisation des échantillonnages avifaunistique zone nord

Figure 77. Localisation des échantillonnages avifaunistique zone sud

164

XII.A.1.d II.3 Amphibiens L’objectif est le recensement de l’ensemble des espèces présentes au sein de l’aire d’étude en période de reproduction mais aussi l’identification des territoires d’hivernage, les lieux de pontes et les axes de migration.

Les amphibiens, nécessitent deux types d’échantillonnages : des techniques directes (observation des individus ou des pontes) et des techniques indirectes (Chants). Dans les deux cas, il est primordial de réaliser des prospections diurnes et nocturnes.

 Prospections nocturnes

Des prospections nocturnes des zones humides sont réalisées de mars à juin. Les signaux sonores caractéristiques des espèces sont identifiés par simple écoute des chants ou utilisation de la repasse (diffusion du chant des espèces qui provoque leur réponse).

Les individus et les pontes sont recherchés par observation directe à l’aide d’une lampe torche. Des prospections aux filets troubleaux sont aussi nécessaires pour compléter les inventaires des Tritons ou des têtards.

 Prospections diurnes

Les inventaires diurnes, par recherche active et observation directe des larves et des adultes, sont plus ciblés : prospection par utilisation d’un filet troubleau lorsque le fond n’est pas directement visible et recherche de gîtes terrestres sous différents types d’abris : tas de bois, souches, rochers, bâches, déchets inertes, etc.

XII.A.1.e II.4. Reptiles Les reptiles ont été déterminés par observation directe, en prenant en compte la saison, l’horaire favorable pour la présence sur les postes d’insolation, et une météorologie favorable (température non négative, temps ensoleillé mais hors heures les plus chaudes). Les recherches ont été effectuées selon les habitats potentiels des espèces.

La pose d’abris artificiels a été effectuée, dès le démarrage de l’étude (zone rapprochée) a été réalisée afin de faciliter l’inventaire des espèces qui viennent se réchauffer sous ces abris bien exposés.

Elles ont été placées partiellement à l’ombre, dans des plages herbacées en lisières avec des bois ou haies plutôt que sur du sol nu.

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Figure 78. Localisation des plaques d’échantillonnage reptile Zone sud

Figure 79.

Zone nord

166

XII.A.1.f II.5. Les insectes Les inventaires ont ciblé les groupes suivants : les Odonates, les Coléoptères et les Lépidoptères. Ces taxons regroupent la quasi-totalité des espèces d’insectes protégées. Ce sont par ailleurs des taxons relativement faciles à observer et bons indicateurs de la qualité écologique des milieux.

 Odonates (libellules et demoiselles) Contraintes météorologiques Les inventaires des adultes ont lieu par temps favorable, ensoleillé, avec une température de 20 à 30 °c, avec un vent faible ou nul. Les larves sont aussi recherchées dans les points d’eau, et les exuvies autour de ceux-ci.

Période d’étude, intensité de prospection La période de prospection s’est située entre mai et fin septembre et a fait l’objet de plusieurs passages concentrés sur les périodes de vol des espèces.

Ces espèces sont recherchées préférentiellement à proximité des milieux aquatiques, mais aussi dans tous les types de milieux environnant du fait des capacités de dispersions importantes de ces espèces.

Identification et protocole de recherche des adultes et des larves Les individus mâtures sont déterminés par observations aux jumelles et capture au filet télescopique pour les espèces d’identification plus délicate.

Certaines espèces sont difficilement repérables par captures d’individus mâtures : la récolte et l’identification des exuvies (photo ci-contre) et larves sont nécessaires. Elles permettent, de

plus, de savoir avec certitude que l’espèce se reproduit sur le site.

 Lépidoptères Rhopalocères (papillons de jour) Contraintes météorologiques Les Lépidoptères Rhopalocères en tant qu’insectes ont une activité fortement influencée par les conditions météorologiques. Par conséquence, la recherche a eu lieu par temps chaud (>17°C) et sans trop de vent (<30km/h).

Période d’étude, intensité de prospection, screening des espèces protégées La période de prospection s’est située entre mai et fin septembre et a fait l’objet de plusieurs passages concentrés sur les périodes de vol des espèces protégées mais aussi sur la recherche de leurs pontes et la présence de leurs chenilles. Cette recherche, à des périodes adaptées a eu lieu sur des habitats potentiels à chaque espèce protégée.

Identification et protocole de recherche des adultes et des chenilles Les individus mâtures sont déterminés par observations aux jumelles et capture au filet télescopique pour les espèces d’identification plus délicate.

Une recherche ciblée des chenilles des espèces patrimoniales sur leur plante hôte est effectuée, ceci étant couplé avec les inventaires floristiques réalisés parallèlement. Cela permet une augmentation de l’intensité de prospection tout en apportant une connaissance supplémentaire sur l’utilisation du site par ces espèces, et de plus attribuer un statut de reproduction aux espèces inventoriées.

167

 Lépidoptères hétérocères (papillon de nuit) Les espèces de papillons de nuits protégées potentiellement présentes possèdent des mœurs plutôt diurnes et sont de taille souvent importante pour les espèces potentielles du site (Sphingidae) et particulièrement du Sphinx de l’Épilobe : les adultes ont été recherchées suivant des protocoles similaires aux papillons de jours, avec des recherches plus intensives dans les strates herbacées (les individus volent relativement peu).

 Coléoptères Du fait des diverses exigences écologiques des espèces (saproxylophages, coprophages, etc.), et du nombre d’espèce très important de ce groupe (plusieurs milliers), l’étude des coléoptères est ciblée sur les espèces patrimoniales.

Sur le site, les espèces potentiellement présentes sont uniquement des taxons dits « saproxylophages », c’est-à-dire dont les larves se développe dans le bois mort. Les individus ont donc été recherchés sans utilisation de pièges passifs (interception, attraction, etc.). Une première phase de recherche a consisté à localiser les micro-habitats potentiellement présents, correspondant : aux arbres vivants présentant des trous d’émergences (du collet jusqu’à une dizaine de mètre de hauteur), aux arbres à cavités avec du terreau à l’intérieur, aux arbres plus ou moins mourant (houppiers défeuillés), aux chandelles (arbres morts encore sur pied), au bois mort à terre et aux souches d’arbres coupées pouvant aussi laisser apparaitre des traces d’anciennes galeries.

Les inventaires ont ensuite été réalisés par temps chaud et ensoleillé, entre 10 heures et 17 heures, afin d’apercevoir des adultes en émergence. Certains bois morts ont fait l’objet d’une prospection par écorceur ou piochon, en évitant les dégradations trop importantes des cavités. Les larves et leurs excréments ont été recherchés. Les excréments (photographie ci-contre), pouvant permettre une identification des individus, ont été récupérés et analysés en laboratoire. Les larves (Cétonidés, et Lucanidés notamment) sont déterminées sur le terrain. III. Fonctionnalité écologique et corridors

Une analyse paysagère des écosystèmes est réalisée en combinant les photographies aériennes sur un large secteur avec des prospections de terrain, et les données bibliographiques (type RERA).

Il ressort de cette phase de l’étude une interprétation des corridors écologiques potentiels (axes de passages de la faune) et une analyse du fonctionnement de l’écosystème global (aussi appelé écocomplexe). Nous rappelons que chaque milieu est utilisé différemment par la faune, et il peut servir comme lieu de nourrissage, de reproduction, d’hivernage, etc. IV. Synthèse des données recueillies : réalisation d’une carte des sensibilités

XII.A.1.g IV.1. Synthèse des données recueillies A la fin de chaque chapitre concernant les grands groupes étudiés, des tableaux synthétisent les données « à retenir » (liste des espèces ou des habitats remarquables, protections) et hiérarchisent les espèces à enjeux, en enjeux de moyens à très fort.

XII.A.1.h IV.2.Carte des sensibilités écologiques Une synthèse des données recueillies a abouti à une carte de la sensibilité écologique.

168

V. Méthodologie d’évaluation de la sensibilité écologique des habitats naturels

Méthodologie d’évaluation de la sensibilité écologique (propriété Ecotope Flore-Faune) La cartographie de la sensibilité écologique du secteur étudié est réalisée sur la base de la carte des habitats. Cette cartographie est réalisée à partir de critères définis par Ecotope (méthodologie restant propriété du bureau). Cette méthode permet une relativement bonne évaluation de la sensibilité écologique. La sensibilité des habitats est définie selon les critères suivants : Sensibilité des habitats nulle : pas de végétation ou végétation réduite à quelques rudérales. Sensibilité des habitats faible : végétation appauvrie en espèces par épandage de substances chimiques (herbicides notamment), remblais, plantations artificielles avec une strate monospécifique. Sensibilité des habitats moyenne : végétation assez riche en espèces, mais habitat commun. Sensibilité des habitats forte : habitat d’intérêt à l’échelle Régionale ou Française (liste rouge régionale, habitat de zone humide, etc.). Sensibilité des habitats très forte : habitat d’intérêt à l’échelle européenne. Cette sensibilité des habitats est alors pondérée par les facteurs « présence d’une espèce protégée ou remarquable» (végétale ou animale) et « état de conservation de l’habitat » (pour les habitats d’intérêt seulement) pour aboutir aux classes de sensibilité écologique « nulle, faible, moyenne, forte ou très forte ». L’état de conservation des habitats ne concerne que les habitats d’intérêt et est basé sur les critères suivants : Bon : le groupement est floristiquement représentatif, les atteintes ne remettent pas en cause sa pérennité. Moyen : le groupement est typique ou moyennement typique mais subit des atteintes (enfrichement, eutrophisation, drainage, etc.) pouvant remettre en cause sa pérennité. Mauvais : le groupement est moyennement à peu typique et subit des atteintes remettant en cause sa pérennité. La poursuite des atteintes va conduire à la destruction de l’habitat. Lorsqu’un habitat possède une « sensibilité habitat » moyenne il peut monter d’un niveau hiérarchique par la présence d’une espèce protégée ou remarquable mais ne descendra pas d’un niveau en cas d’absence de ces espèces. Cela provient du fait que ces habitats restent riches en espèces (concept de « nature ordinaire ») et ne peuvent être mis au niveau hiérarchique d’habitats très anthropisés ne comportant que peu d’espèces. Le niveau hiérarchique monte d’une seule classe qu’il y ait un ou deux facteurs pondérant positifs. De même le niveau hiérarchique ne chute que d’une seule classe qu’il y ait un ou deux facteurs pondérant négatifs. Les facteurs peuvent se compenser (par exemple cas de présence d’une espèce protégée mais état de conservation mauvais). Le facteur « état de conservation moyen » n’intervient pas dans la note finale.

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Annexe 2 : Listes faunistiques I. Oiseaux

Site NO Site SE Directive Protection LR Dét. Nom binomial Nom vernaculaire oiseaux nationale Nationale ZNIEFF IPA IPA IPA IPA IPA IPA 1 2 1 2 3 4

Espèces nicheuses et potentiellement nicheuses sur les périmètres d'étude

Pyrrhula pyrrhula Bouvreuil pivoine - Art. 3 VU - - - - NP - -

Sylvia communis Fauvette grisette - Art. 3 NT - - NN NPR NP - NPR

Phylloscopus trochilus Pouillot fitis - Art. 3 NT ------NP

Emberiza citrinella Bruant jaune - Art. 3 NT - NN NN NPR NP - NC

Athene noctua Chouette chevêche - Art. 3 LC Oui - - - NP - -

Acrocephalus scirpaceus Rousserolle effarvatte - Art. 3 LC - NN - - - - -

Anthus trivialis Pipit des arbres - Art. 3 LC - - NN - NP - -

Buteo buteo Buse variable - Art. 3 LC - NN NN NN NPR NN NP

Carduelis carduelis Chardonneret élégant - Art. 3 LC - NN NN NP - NN NP

Carduelis chloris Verdier d'Europe - Art. 3 LC - - NN - NP - NP

Certhia brachydactyla Grimpereau des jardins - Art. 3 LC - NN NN - NP - NP

Cuculus canorus Coucou gris - Art. 3 LC - NN NN NP NP - NP

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Nom binomial Nom vernaculaire Directive Protection LR Dét. Site NO Site SE oiseaux nationale Nationale ZNIEFF Cyanistes caeruleus Mésange bleue - Art. 3 LC - NN NN NP NC - NPR

Dendrocopos major Pic épeiche - Art. 3 LC - NN NN - NPR - NP

Emberiza cirlus Bruant zizi - Art. 3 LC - NN - NP - - NP

Erithacus rubecula Rougegorge familier - Art. 3 LC - NN NN NP NP - NP

Falco tinnunculus Faucon crécerelle - Art. 3 LC - NN NN NN NP - NP

Fringilla coelebs Pinson des arbres - Art. 3 LC - NN NN - NP - NPR

Hippolais polyglotta Hypolaïs polyglotte - Art. 3 LC - NN NN NP - - NPR

Luscinia megarhynchos Rossignol philomèle - Art. 3 LC - NN NN NP NP - NP

Motacilla alba Bergeronnette grise - Art. 3 LC - NN NN NP - - NP

Bergeronnette Motacilla flava - Art. 3 LC - NN NN NP - - NP printanière

Oriolus oriolus Loriot d'Europe - Art. 3 LC - NN NN - NP - NP

Parus major Mésange charbonnière - Art. 3 LC - NN NN NP NP - NP

Passer domesticus Moineau domestique - Art. 3 LC - - - NC - - -

Phoenicurus ochruros Rougequeue noir - Art. 3 LC - NN - NC - - -

Phylloscopus collybita Pouillot véloce - Art. 3 LC - NN NN NP NP - NP

Picus viridis Pic vert - Art. 3 LC - NN NN - NP - NP

Poecile palustris Mésange nonnette - Art. 3 LC - - - - NP - -

171

Nom binomial Nom vernaculaire Directive Protection LR Dét. Site NO Site SE oiseaux nationale Nationale ZNIEFF Saxicola torquatus Tarier pâtre - Art. 3 LC - - - NP - - -

Serinus serinus Serin cini - Art. 3 LC - NN - - NP - NP

Sitta europaea Sittelle torchepot - Art. 3 LC - - NN - NP - NP

Strix aluco Chouette hulotte - Art. 3 LC - - - - NP - NP

Sylvia atricapilla Fauvette à tête noire - Art. 3 LC - - - NP NPR - NP

Troglodytes troglodytes Troglodyte mignon - Art. 3 LC - NN NN - NP - NP

Alauda arvensis Alouette des champs A II - LC - NP - NP - NP -

Anas platyrhynchos Canard colvert A II/III - LC - NN NN NN - - -

Columba palumbus Pigeon ramier A II/III - LC - NN NN NN NP NN NP

Corvus corone Corneille noire A II - LC - NN NN NN NP NN NP

Garrulus glandarius Geai des chênes A II - LC - NN NN - NP - NP

Pica pica Pie bavarde A II - LC - - - - NN - -

Streptopelia decaocto Tourterelle turque A II - LC - NN - NC NP - -

Streptopelia turtur Tourterelle des bois A II - LC - NN - - NP - -

Sturnus vulgaris Étourneau sansonnet A II - LC - NN NN NP NP NN NP

Turdus philomelos Grive musicienne A II - LC - NN NN - NP - NP

Turdus viscivorus Grive draine A II - LC - - - NN NP - -

172

Nom binomial Nom vernaculaire Directive Protection LR Dét. Site NO Site SE oiseaux nationale Nationale ZNIEFF Espèces nicheuses et potentiellement nicheuses à proximité directe des périmètres d'étude

Alcedo atthis Martin-pêcheur d'Europe A I Art. 3 LC Oui - NN - - - -

Milvus migrans Milan noir A I Art. 3 LC - NN NN NN NN NN NN

Apus apus Martinet noir - Art. 3 LC - NN NN NN NN NN NN

Ardea cinerea Héron cendré - Art. 3 LC - NN NN NN - NN -

Corvus monedula Choucas des tours A II Art. 3 LC - NN NN NN NN NN -

Delichon urbica Hirondelle de fenêtre - Art. 3 LC - NN - NN - NN NN

Hirundo rustica Hirondelle rustique - Art. 3 LC - NN NN NN - NN NN

Tyto alba Effraie des clochers - Art. 3 LC - - - NN - - -

Vanellus vanellus Vanneau huppé A II - LC Oui - - NN - NN -

Corvus frugilegus Corbeau freux A II - LC - NN NN NN NN NN NN

Fulica atra Foulque macroule A II/III - LC - NN - - - - -

Espèces non nicheuses sur et à proximité des périmètres d'étude

Ciconia ciconia Cigogne blanche A I Art. 3 LC Oui NN NN NN - NN NN

Chroicocephalus ridibundus Mouette rieuse A II Art. 3 LC Oui - NN - NN - -

Phalacrocorax carbo Grand Cormoran - Art. 3 LC - - - NN - - -

Cygnus olor Cygne tuberculé A II Art. 3 LC - - NN - - - -

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Nom binomial Nom vernaculaire Directive Protection LR Dét. Site NO Site SE oiseaux nationale Nationale ZNIEFF Données bibliographiques d'espèces non-nicheuses sur et à proximité du site

Grus grus* Grus cendré* A I Art. 3 CR - NN

Milvus milvus* Milan royal* A I Art. 3 VU Oui NN

Egretta alba* Grande Aigrette* A I Art. 3 NT Oui NN

Circus cyaneus* Busard Saint-Martin* A I Art. 3 LC Oui NN

Oenanthe oenanthe* Traquet motteux* - Art. 3 LC Oui NN

Tachybaptus ruficollis* Grèbe castagneux* - Art. 3 LC Oui NN

Tringa hypoleucos* Chevalier guignette* - Art. 3 LC Oui NN

Fringilla montifringilla* Pinson du Nord* - Art. 3 LC Oui NN

Tringa ochropus* Chevalier culblanc* - Art. 3 LC - NN

Données bibliographiques d'espèces nicheuses ou potentiellement nicheuses à proximité du site

Lanius collurio Pie-grièche écorcheur A I Art. 3 LC Oui -

Dryocopus martius Pic noir A I Art. 3 LC Oui -

Lullula arborea Alouette lulu A I Art. 3 LC Oui -

Pernis apivorus Bondrée apivore A I Art. 3 LC Oui -

Passer montanus Moineau friquet - Art. 3 NT - -

Jynx torquilla Torcol fourmilier - Art. 3 NT Oui -

174

Nom binomial Nom vernaculaire Directive Protection LR Dét. Site NO Site SE oiseaux nationale Nationale ZNIEFF Carduelis cannabina Linotte mélodieuse - Art. 3 VU - -

Emberiza calandra Bruant proyer - Art. 3 NT - -

Locustella naevia Locustelle tachetée - Art. 3 LC - -

Coccothraustes Grosbec casse-noyaux - Art. 3 LC - - coccothraustes

Sylvia borin Fauvette des jardins - Art. 3 LC - -

Prunella modularis Accenteur mouchet - Art. 3 LC - -

Accipiter nisus Épervier d'Europe - Art. 3 LC - -

Bergeronnette des Motacilla cinerea - Art. 3 LC - - ruisseaux

Turdus pilaris Grive litorne A II - LC - -

Directive 2009/147/CE (Directive oiseaux) :

A I : Liste des espèces dont l’habitat est protégé - A II : Listes des espèces chassables - A III : Liste des espèces commercialisables

Protection nationale (Arrêté du 29 octobre 2009 fixant la liste des oiseaux protégés sur l'ensemble du territoire) :

Article 3 : Protégée au niveau national, espèce et habitat

Espèces déterminantes pour l’inventaire des ZNIEFF de seconde génération - Faune (déc. 2012) DREAL Bourgogne

Liste rouge mondiale et nationale des oiseaux nicheurs (UICN, 2008)

LC : Préoccupation mineure - NT : Quasi-menacé - VU : Vulnérable - CR : En danger critique d'extinction

175

Nom binomial Nom vernaculaire Directive Protection LR Dét. Site NO Site SE oiseaux nationale Nationale ZNIEFF Statut de nidification : NN : Non Nicheur - NP : Nicheur possible - NPR : Nicheur probable - NC : Nicheur Certain

* : Données bibliographiques II. Mammifères terrestres

Directive LR Nom binomial Nom vernaculaire Protection nationale Déterminant ZNIEFF habitats Nationale

Neomys fodiens Crossope aquatique - Art. 2 LC Oui

Mustela putorius Putois A V - LC Oui

Apodemus sylvaticus Mulot sylvestre - - LC -

Capreolus capreolus Chevreuil - - LC -

Clethrionomys Campagnol roussâtre - - LC - glareolus

Crocidura russula Musaraigne musette - - LC -

Martes foina Fouine - - LC -

Meles meles Blaireau européen - - LC -

Micromys minutus Rat des moissons - - LC -

Microtus agrestis Campagnol agreste - - LC -

Microtus arvalis Campagnol des champs - - LC -

Microtus subterraneus Campagnol souterrain - - LC -

176

Directive LR Nom binomial Nom vernaculaire Protection nationale Déterminant ZNIEFF habitats Nationale

Mus musculus Souris domestique - - LC -

Myocastor coyupus Ragondin - - NA -

Sorex coronatus Musaraigne couronnée - - LC -

Sus scrofa Sanglier - - LC -

Talpa europaea Taupe - - LC -

Vulpes vulpes Renard roux - - LC -

Directive 92/43/CEE (habitats faune flore)

A V : Espèces animales ou végétales d'intérêt communautaire dont le prélèvement dans la nature et l'exploitation sont susceptibles de faire l'objet de mesure de gestion

Protection national (Arrêté du 23 avril 2007 fixant la liste des mammifères terrestres protégés sur l'ensemble du territoire)

Article 2 : Protégée au niveau national, espèce et habitat

Espèces déterminantes pour l’inventaire des ZNIEFF de seconde génération - Faune (déc. 2012) DREAL Bourgogne

Liste rouge nationale des mammifères - UICN (2009)

NA : Non applicable - LC : préoccupation mineure

177

III. Insectes

XII.A.1.i III.1. Papillons Déterminant Statut de Nom binomial Nom vernaculaire Directive habitats Protection nationale LR France LR Bourgogne ZNIEFF reproduction

Lycaena dispar Cuivré des marais A II Art. 2 LC LC Oui ERP

Aglais urticae Petite tortue - - LC LC - ERP

Anthocharis cardamines Aurore - - LC LC - ERP

Aphantopus hyperantus Tristan - - LC LC - ERP

Araschnia levana Carte géographique - - LC LC - ERP

Argynnis paphia Tabac d'Espagne - - LC LC - ERP

Aricia agestis Collier de corail - - LC LC - ERP

Boloria dia Petite violette - - LC LC - ERP

Brenthis daphne Nacré de la ronce - - LC LC - ERP

Brintesia circe Silène - - LC LC - ERP

Celastrina argiolus Azuré des nerpruns - - LC LC - ERP

Coenonympha pamphilus Procris - - LC LC - ERP

Colias crocea Souci - - LC LC - ERP

Erynnis tages Point de Hongrie - - LC LC - ERP

Everes argiades Azuré du trêfle - - LC LC - ERP

178

Déterminant Statut de Nom binomial Nom vernaculaire Directive habitats Protection nationale LR France LR Bourgogne ZNIEFF reproduction

Gonepteryx rhamni Citron - - LC LC - ERP

Inachis io Paon du jour - - LC LC - ERP

Iphiclides podalirius Flambé - - LC LC - ERP

Issoria lathonia Petit nacré - - LC LC - ERP

Lasiommata megera Satyre - Mégère - - LC LC - ERP

Leptidea sinapis Piéride de la moutarde - - LC LC - ERP

Limenitis camilla Petit sylvain - - LC LC - ERP

Lycaena phlaeas Cuivré commun - - LC LC - ERP

Lycaena tityrus Cuivré fuligineux - - LC LC - ERP

Maniola jurtina Myrtil - - LC LC - ERP

Melanargia galathea Demi-deuil - - LC LC - ERP

Melitaea parthenoides Mélitée de la lancéole - - LC LC - ERP

Melitaea phoebe Mélitée des centaurées - - LC LC - ERP

Melitea didyma Mélitée orangée - - LC LC - ERP

Meliteae cinxia Mélitée du plantain - - LC LC - ERP

Mellicta athalia Mélitée du mélampyre - - LC LC - ERP

Ochlodes sylvanus Sylvaine - - LC LC - ERP

179

Déterminant Statut de Nom binomial Nom vernaculaire Directive habitats Protection nationale LR France LR Bourgogne ZNIEFF reproduction

Papilio machaon Machaon - - LC LC - ERP

Pararge aegeria Tircis - - LC LC - ERP

Pieris brassicae Piéride du chou - - LC LC - ERP

Pieris napi Piéride du navet - - LC LC - ERP

Pieris rapae Piéride de la rave - - LC LC - ERP

Polygonia c-album Robert le diable - - LC LC - ERP

Polyommatus icarus Argus bleu - - LC LC - ERP

Pyrgus malvae Hespérie de la mauve - - LC LC - ERP

Pyronia tithonus Amaryllis - - LC LC - ERP

Thymelicus lineolus Hespérie du dactyle - - LC LC - ERP

Thymelicus sylvestris Hespérie de la houque - - LC LC - ERP

Vanessa atalanta Vulcain - - LC LC - ERP

Vanessa cardui Belle dame - - LC LC - ERP

Directive 92/43/CEE (habitats faune flore)

A II : Espèces animales et végétales d'intérêt communautaire dont la conservation nécessite la désignation de zones spéciales de conservation

Protection nationale : (Arrêté du 23 avril 2007 fixant les listes des insectes protégés sur l'ensemble du territoire et les modalités de leur protection)

Article 2 : Protégée au niveau national, espèce et habitat

180

Déterminant Statut de Nom binomial Nom vernaculaire Directive habitats Protection nationale LR France LR Bourgogne ZNIEFF reproduction

Espèces déterminantes pour l’inventaire des ZNIEFF de seconde génération - Faune (déc. 2012) DREAL Bourgogne

Liste rouge France : Liste rouge des rhopalocères de France métropolitaine (2012)

Atlas des papillons de jour de Bourgogne et Franche-Comté (OPIE, SHNA, 2013)

LC : Préoccupation mineure

Statut reproducteur : ER espèce reproductrice certaine (plante hôte et chenille ou accouplement et plante hôte) - ERP espèce reproductrice probable (adulte et plante hôte dans un biotope favorable) - EP espèce reproductrice possible (plante hôte non observée, observation de l'imago et biotope favorable) ; SI statut incertain (adulte observé mais biotope pas favorable et absence plante hôte, ou non trouvée)

XII.A.1.j III.2. Libellules Directive Protection Déter. Statut de Nom binomial Nom vernaculaire LR Europe LR Nationale habitats nationale ZNIEFF reproduction

Coenagrion mercuriale Agrion de Mercure A II Art. 3 NT NT Oui R

Gomphus vulgatissimus Gomphus très commun - - LC NT - A

Anax imperator Anax empereur - - LC LC - A

Calopteryx splendens Caloptéryx éclatant - - LC LC - A

Calopteryx virgo Calopteryx vierge - - LC LC - r

Coenagrion puella Agrion jouvencelle - - LC LC - R

181

Directive Protection Déter. Statut de Nom binomial Nom vernaculaire LR Europe LR Nationale habitats nationale ZNIEFF reproduction

Crocothemis erythraea* Libellule écarlate* - - LC LC - ?

Enallagma cyathigerum Agrion porte coupe - - LC LC - R

Erythromma lindenii Agrion de Vander Linden - - LC LC - r

Erythromma viridulum* Agrion vert* - - LC LC - ?

Ischnura elegans Agrion élégans - - LC LC - R

Libellula depressa Libellule déprimée - - LC LC - r

Libellula fulva Libellule fauve - - LC LC - r

Orthetrum cancellatum* Orthétrum réticulé* - - LC LC - ?

Orthetrum coerulescens Orthétrum bleuissant - - LC LC - r

Platycnemis pennipes Agrion à pattes larges - - LC LC - R

Pyrrhosoma nymphula Petite nymphe au corps de feu - - LC LC - R

Sympecma fusca* Leste brun* - - LC LC - ?

Sympetrum sanguineum* Sympétrum rouge sang* - - LC LC - ?

Sympetrum striolatum Sympétrum à côté striés - - LC LC - r

182

Directive 92/43/CEE (habitats faune flore)

A II : Espèces animales et végétales d'intérêt communautaire dont la conservation nécessite la désignation de zones spéciales de conservation

Protection nationale : Arrêté du 23 avril 2007 fixant les listes des insectes protégés sur l'ensemble du territoire et les modalités de leur protection

Article 3 - Iespèce protégée mais pas son habitat

Liste rouge communautaire : European red list of dragonflies 2010

Liste rouge nationale : Document préparatoire à une liste Rouge des Odonates de France métropolitaine complétée par les espèces à suivi prioritaire 2009

Espèces déterminantes pour l’inventaire des ZNIEFF de seconde génération - Faune (déc. 2012) DREAL Bourgogne

LC : Préoccupation mineure - NT : Quasi-menacé

Statut de reproduction : A (Accidentelle ou individu erratique n'étant pas présent sur son biotope de reproduction) ; R (reproduction certaine, présence d'exuvies et/ou immatures et accouplement, ou population sur biotope favorable) : r (reproduction probable, biotope de substituion proche du biotope favorable)

XII.A.1.k III.3. Coléoptères

Nom binomial Nom vernaculaire Directive habitats Protection LR Nationale

Lucanus cervus Lucane cerf-volant A II - LC

Anoplotrupes stercorosus Géotrupe stercoraire - - LC

Cantharis fusca Cantharide commune - - LC

Carabus auratus Carabe dorée - - LC

183

Nom binomial Nom vernaculaire Directive habitats Protection LR Nationale

Carabus auronitens Carabe à reflets d'or - - LC

Carabus violaceus Carabe violacé - - LC

Cerambyx scopolii Petit capricorne - - LC

Cetonia aurata Cétoine dorée - - LC

Coccinella septempunctata Coccinelle à sept points - - LC

Curculionidae sp Charançon - - LC

Dorcus parallelipedus Petite biche - - LC

Meloe proscarabeus Méloé printanier - - LC

Melolontha melolontha Hanneton commun - - LC

Oiceoptoma thoracica Silphe à corselet rouge - - LC

Oxythyrea funesta Cétoine funeste - - LC

Phosphuga atrata Silphe noir - - LC

Psedoophonus rufipes Harpale du fraisier - - LC

Pterostichus niger* Ptérostique noir* - - LC

Pterostichus sp Ptérostique - - LC

184

Nom binomial Nom vernaculaire Directive habitats Protection LR Nationale

Staphylinidae sp Staphylin - - LC

Timarcha tenebricosa Crache sang - - LC

Directive 92/43/CEE (habitats faune flore)

A II : Espèces animales d'intérêt communautaire dont la conservation nécessite la désignation de zones spéciales de conservation

Liste rouge nationale : MNHN - Liste rouge des insectes de France métropolitaine (1994)

185

Annexe 3 : Liste des plantes vasculaires

 Aulnaie frênaie Coefficient Nom binomial BDNFF V5 Nom vernaculaire d'abondance

Strate arborescente de hauteur moyenne 25 m et recouvrement 90%

Acer pseudoplatanus L. Érable sycomore 2

Alnus glutinosa (L.) Gaertn. Aulne glutineux 3

Fraxinus excelsior L. Frêne commun 4

Populus nigra L. Peuplier noir 1

Salix alba L. Saule blanc 1

Strate arbustive de hauteur moyenne 3 m et recouvrement 50%

Acer pseudoplatanus L. Érable sycomore 2

Carpinus betulus L. Charme 1

Cornus sanguinea L. Cornouiller sanguin 1

Corylus avellana L. Noisetier, Coudrier 1

Crataegus monogyna Jacq. Aubépine monogyne 2

Euonymus europaeus L. Fusain 1

Fraxinus excelsior L. Frêne commun 2

Prunus avium (L.) L. Merisier, Cerisier des oiseaux 1

Prunus spinosa L. Prunellier 2

Robinia pseudoacacia L. Robinier faux-acacia 1

Salix caprea L. Saule des chèvres 1

Ulmus minor Mill. Orme champêtre, Ormeau 1

Viburnum opulus L. Viorne obier +

Strate herbacée de hauteur moyenne 50 cm et recouvrement 80%

Brachypodium sylvaticum (Huds.) P.Beauv. Brachypode des bois 1

Carex cuprina (Sandor ex Heuff.) Nendtv. ex Laîche cuivrée 1 A.Kern.

Carex sylvatica Huds. Laîche des bois 1

186

Circaea lutetiana L. Circée de Lutèce 4

Crataegus monogyna Jacq. Aubépine monogyne +

Dryopteris filix-mas (L.) Schott Fougère mâle 1

Galeopsis tetrahit L. Ortie royale 2

Geranium robertianum L. Géranium herbe à Robert 2

Geum urbanum L. Benoite des villes 3

Glechoma hederacea L. Gléchome, lierre terrestre 2

Hedera helix L. Lierre commun 1

Heracleum sphondylium L. Berce commune 1

Ligustrum vulgare L. Troène commun 2

Paris quadrifolia L. Parisette à quatre feuilles 1

Rubus fruticosus L. Ronce commune 2

Ulmus minor Mill. Orme champêtre, Ormeau +

Urtica dioica L. Ortie dioïque 2

Strate muscinale terricole

Atrichum undulatum (Hedw.) P.Beauv.

Plagiomnium undulatum (Hedw.) T.J.Kop.

 Chênaie pédonculée Nom binomial BDNFF V5 Nom vernaculaire Coefficient d'abondance

Strate arborescente de hauteur moyenne 30m et recouvrement 90%

Betula pendula Roth Bouleau verruqueux 2

Carpinus betulus L. Charme 2

Fraxinus excelsior L. Frêne commun 2

Populus tremula L. Tremble 2

Tilia platyphyllos Scop. Tilleul à grandes feuilles 1

Quercus robur L. Chêne pédonculé 4

Strate arbustive de hauteur moyenne 3m et recouvrement 50%

Acer pseudoplatanus L. Érable sycomore 2

Carpinus betulus L. Charme 2

187

Nom binomial BDNFF V5 Nom vernaculaire Coefficient d'abondance

Cornus sanguinea L. Cornouiller sanguin 2

Crataegus monogyna Jacq. Aubépine monogyne 2

Euonymus europaeus L. Fusain 2

Fagus sylvatica L. Hêtre, Fayard 1

Prunus avium (L.) Merisier, Cerisier des oiseaux 2

Rhamnus cathartica L. Nerprun purgatif 1

Ribes rubrum L. Groseillier commun +

Sambucus nigra L. Sureau noir 1

Viburnum opulus L. Viorne obier +

Strate herbacée de hauteur moyenne 50cm et recouvrement 80%

Arum maculatum L. Gouet maculée 1

Brachypodium sylvaticum (Huds.) Brachypode des bois 2 P.Beauv.

Cardamine impatiens L. Cardamine impatiente +

Cardamine pratensis L. Cardamine des prés 1

Carex remota L. Laîche à épillets espacés +

Carex sylvatica Huds. Laîche des bois 2

Circaea lutetiana L. Circée de Lutèce 3

Dryopteris carthusiana (Vill.) H.P.Fuchs Polystic spinuleux +

Dryopteris filix-mas (L.) Schott Fougère mâle 1

Filipendula ulmaria (L.) Maxim. Reine des prés +

Fragaria vesca L. Fraisier des bois 1

Geum urbanum L. Benoite des villes 2

Glechoma hederacea L. Gléchome, lierre terrestre 2

Hedera helix L. Lierre commun 3

Lysimachia nummularia L. Herbe aux écus 1

Milium effusum L. Millet diffus 1

Paris quadrifolia L. Parisette à quatre feuilles 2

Polygonatum multiflorum (L.) All. Sceau de Salomon multiflore 1

188

Nom binomial BDNFF V5 Nom vernaculaire Coefficient d'abondance

Polypodium vulgare L. Polypode commun +

Polystichum X bicknellii (H.Christ) Hahne Polystic de Bicknell +

Ranunculus auricomus L. Renoncule tête d'or 1

Ribes rubrum L. groseillier commun +

Rubus fruticosus L. Ronce commune 3

Rumex sanguineus L. Oseille sanguine +

Bryophytes

Anomodon viticulosus (Hedw.) Hook. & Taylor

Atrichum undulatum (Hedw.) P.Beauv.

Brachythecium rutabulum (Hedw.) Schimp.

Cryphaea heteromalla (Hedw.) D.Mohr

Dicranum scoparium Hedw.

Eurhynchium striatum (Hedw.) Schimp.

Frullania dilatata (L.) Dumort.

Homalia trichomanoides (Hedw.) Brid.

Hypnum cupressiforme Hedw.

Leucodon sciuroides (Hedw.) Schwägr.

Lophocolea bidentata (L.) Dumort.

Orthotrichum affine Schrad. ex Brid.

Plagiomnium undulatum (Hedw.) T.J.Kop.

Plagiothecium sp.

Radula complanata (L.) Dumort.

Rhytidiadelphus triquetrus (Hedw.) Warnst.

Ulota crispa (Hedw.) Brid.

 Chênaie pédonculée-Faciès de rajeunissement à Tremble Nom binomial BDNFF V5 Nom vernaculaire Coefficient d'abondance

Strate arborescente de hauteur moyenne 20m et recouvrement 80%

Acer pseudoplatanus L. Érable sycomore 1

189

Nom binomial BDNFF V5 Nom vernaculaire Coefficient d'abondance

Populus tremula L. Tremble 5

Prunus avium (L.) L. Merisier, Cerisier des oiseaux 1

Quercus robur L Chêne pédonculé 2

Strate arbustive de hauteur moyenne 3m et recouvrement 70%

Cornus sanguinea L. Cornouiller sanguin 2

Crataegus monogyna Jacq. Aubépine monogyne 3

Ligustrum vulgare L. Troène commun 3

Lonicera periclymenum L. Chèvrefeuille des haies 1

Prunus avium (L.) L. Merisier, Cerisier des oiseaux 1

Prunus spinosa L. Prunellier 3

Salix caprea L. Saule des chèvres 1

Strate herbacée de hauteur moyenne 50cm et recouvrement 50%

Acer pseudoplatanus L. Érable sycomore 2

Arum maculatum L. Gouet maculée +

Carex sylvatica Huds. Laîche des bois 3

Dryopteris filix-mas (L.) Schott Fougère mâle 1

Fraxinus excelsior L. Frêne commun 1

Geum urbanum L. Benoite des villes 2

Glechoma hederacea L. Lierre terrestre 2

Hedera helix L. Lierre commun 2

Populus tremula L. Tremble 2

Prunus avium (L.) L Merisier, Cerisier des oiseaux 1

Rosa arvensis Huds. Églantier des champs +

Rubus fruticosus L. Ronce commune 2

Viburnum opulus L. Viorne obier 1

Bryophytes

Atrichum undulatum (Hedw.) P.Beauv.

Brachythecium rutabulum (Hedw.) Schimp.

190

Nom binomial BDNFF V5 Nom vernaculaire Coefficient d'abondance

Eurhynchium striatum (Hedw.) Schimp.

Plagiomnium undulatum (Hedw.) T.J.Kop.

Radula complanata (L.) Dumort.

 Fruticée mésohygrophile Nom binomial BDNFF V5 Nom vernaculaire

Cornus sanguinea L. Cornouiller sanguin

Crataegus monogyna Jacq. Aubépine monogyne

Euonymus europaeus L. Fusain

Parthenocissus quinquefolia (L.) Planch. Vigne vierge de Virginie

Prunus spinosa L. Prunellier

Rubus fruticosus L. Ronce commune

Salix cinerea L. Saule cendré

 Fruticée issue d’une coupe de bois Nom binomial BDNFF V5 Nom vernaculaire

Acer pseudoplatanus L. Érable sycomore

Cirsium arvense (L.) Scop. Cirse des champs

Crataegus monogyna Jacq. Aubépine monogyne

Fraxinus excelsior L. Frêne commun

Prunus spinosa L. Prunellier

Robinia pseudoacacia L. Robinier faux-acacia

Rosa canina L. Églantier

Rubus fruticosus L. Ronce commune

Salix caprea L. Saule des chèvres

 Prairie de fauche mésohygrophile Nom binomial BDNFF V5 Nom vernaculaire Coefficient d'abondance

191

Nom binomial BDNFF V5 Nom vernaculaire Coefficient d'abondance

Alopecurus pratensis L. Vulpin des prés 2

Angelica sylvestris L. Angélique des bois 1

Bromus hordeaceus L. Brome mou 2

Cirsium arvense (L.) Scop. Cirse des champs +

Festuca pratensis Huds. Fétuque des Prés 3

Galium aparine L. Gaillet gratteron 1

Glechoma hederacea L. Gléchome, lierre terrestre 1

Heracleum sphondylium L. Berce commune 2

Holcus lanatus L. Houlque laineuse 2

Lathyrus pratensis L. Gesse des prés 1

Lysimachia nummularia L. Herbe aux écus 2

Ranunculus repens L. Renoncule rampante 2

Rumex crispus L. Oseille crépue 1

Silene flos-cuculi (L.) Clairv. Oeillet fleur de coucou +

Taraxacum sect. Hamata H. Øllgaard Pissenlit 1

Urtica dioica L. Ortie dioïque 1

Valeriana officinalis L. Valériane officinale 1

Vicia sativa L. Vesce cultivée 1

 Flore adventice de culture humide Nom binomial BDNFF V5 Nom vernaculaire

Chaenorrhinum minus (L.) Lange Linaire naine

Echinochloa crus-galli (L.) P.Beauv. Echinochloa pied

Equisetum arvense L. Prêle des champs

Matricaria recutita L. Matricaire camomille

Panicum capillare L. Panice capillaire

Papaver rhoeas L. Coquelicot

Persicaria maculosa Gray Renouée persicaire

192

Polygonum aviculare L. Renouée des oiseaux

Veronica hederifolia L. Véronique à feuilles de lierre

Bande enherbée fauchée mésohygrophile

Nom binomial BDNFF V5 Nom vernaculaire Coefficient d'abondance

Alliaria petiolata (M.Bieb.) Alliaire officinale +

Althaea officinalis L. Guimauve officinale +

Angelica sylvestris L. Angélique des bois 2

Arctium lappa L. Grande bardane 1

Arrhenatherum elatius (L.) P.Beauv. Avoine élevée, Fromental 2

Artemisia vulgaris L. Armoise commune +

Bromus hordeaceus L. Brome mou 1

Calystegia sepium (L.) R.Br. Liseron des haies 2

Carex cuprina (Sandor ex Heuff.) Nendtv. ex Laîche cuivrée + A.Kern.

Cirsium arvense (L.) Scop. Cirse des champs +

Dactylis glomerata L. Dactyle aggloméré 2

Daucus carota L. Carotte sauvage 2

Dipsacus fullonum L. Cardère, Cabaret des oiseaux 1

Festuca pratensis Huds. Fétuque des Prés 3

Galeopsis tetrahit L. Ortie royale 1

Galium aparine L. Gaillet gratteron 1

Galium mollugo L. Gaillet mollugine, Gaillet blanc 2

Geranium dissectum L. Géranium disséqué 1

Geranium robertianum L. Géranium herbe à Robert +

Glechoma hederacea L. Gléchome, lierre terrestre 1

Helminthotheca echioides (L.) Holub Picride fausse-vipérine 1

Heracleum sphondylium L. Berce commune 3

Holcus lanatus L. Houlque laineuse 2

193

Nom binomial BDNFF V5 Nom vernaculaire Coefficient d'abondance

Humulus lupulus L. Houblon +

Lactuca serriola L. Laitue sauvage +

Leucanthemum vulgare Lam. Marguerite +

Lycopus europaeus L. Lycope d'Europe +

Medicago lupulina L. Minette 1

Medicago sativa L. Luzerne cultivée 1

Myosotis arvensis Hill Myosotis des champs +

Pastinaca sativa L. Panais 2

Picris hieracioides L. Picride fausse-vipérine 1

Plantago lanceolata L. Plantain lancéolé 2

Plantago major L. Grand plantain 1

Poa pratensis L. Pâturin des prés 1

Poa trivialis L. Pâturin triviale 2

Polygonum aviculare L. Renouée des oiseaux +

Potentilla reptans L. Potentille rampante 2

Ranunculus acris L. Renoncule acre 1

Ranunculus repens L. Renoncule rampante 1

Rubus caesius L. Ronce bleuâtre 1

Rumex acetosa L. Grande oseille +

Rumex crispus L. Oseille crépue 1

Symphytum officinale L. Consoude officinale 2

Taraxacum sect. Hamata H. Øllgaard Pissenlit 2

Trifolium campestre Schreb. Trèfle des champs 2

Trifolium repens L. Trèfle rampant 2

Urtica dioica L. Ortie dioïque 1

Valeriana officinalis L. Valériane officinale 1

Veronica hederifolia L. Véronique à feuilles de lierre 1

Veronica serpyllifolia L. Véronique à feuilles de serpolet 1

194

Nom binomial BDNFF V5 Nom vernaculaire Coefficient d'abondance

Vicia sativa L. Vesce cultivée 1

 Prairie de fauche rudéralisée Coefficient Nom binomial BDNFF V5 Nom vernaculaire d'abondance

Agrimonia eupatoria L. Aigremoine eupatoire 1

Ajuga reptans L. Bugle rampante +

Alnus glutinosa (L.) Gaertn. Aune glutineux +

Alopecurus pratensis L. Vulpin des prés 1

Anacamptis morio (L.) Bateman, Pridgeon & Chase Orchis bouffon r

Angelica sylvestris L. Angélique des bois +

Anthoxanthum odoratum L. Flouve odorante 2

Bromus hordeaceus L. Brome mou 2

Carex flacca Schreb. Laîche glauque 1

Carex muricata L. Laîche muriquée +

Carex sylvatica Huds. Laîche des bois +

Centaurea jacea L. Centaurée jacée 1

Cerastium fontanum subsp. vulgare (Hartm.) Greuter & Burdet Céraiste commun 1

Cirsium arvense (L.) Scop. Cirse des champs +

Crataegus monogyna Jacq. Aubépine monogyne +

Crepis vesicaria subsp. taraxacifolia (Thuill.) Crépide à feuilles de pissenlit 1

Dactylis glomerata L. Dactyle aggloméré 2

Daucus carota L. Carotte sauvage 2

Equisetum arvense L. Prêle des champs +

Festuca pratensis Huds. Fétuque des Prés 3

Festuca rubra L. Fétuque rouge 1

Fraxinus excelsior L. Frêne commun +

Galium mollugo L. Gaillet mollugine 1

Heracleum sphondylium L. Berce commune +

195

Coefficient Nom binomial BDNFF V5 Nom vernaculaire d'abondance

Holcus lanatus L. Houlque laineuse 1

Hypochaeris radicata L. Porcelle enracinée 1

Lathyrus latifolius L. Gesse à larges feuilles +

Lathyrus pratensis L. Gesse des prés 1

Leucanthemum vulgare Lam. Marguerite +

Lotus corniculatus L. Lotier corniculé 1

Medicago lupulina L. Minette 2

Myosotis arvensis Hill Myosotis des champs 1

Picris hieracioides L. Picride fausse épervière 2

Plantago lanceolata L. Plantain lancéolé 1

Poa pratensis L. Pâturin des prés 3

Potentilla reptans L. Potentille rampante 1

Prunus spinosa L. Prunellier +

Quercus robur L. Chêne pédonculé +

Ranunculus acris L. Renoncule acre +

Ranunculus bulbosus L. Renoncule bulbeuse +

Ranunculus repens L. Renoncule rampante +

Rubus fruticosus L. Ronce commune +

Rumex acetosa L. Grande oseille 1

Rumex crispus L. Oseille crépue 1

Rumex obtusifolius L. Rumex à feuilles obtuses +

Salix caprea L. Saule des chèvres +

Silene flos-cuculi (L.) Clairv. Oeillet fleur de coucou +

Taraxacum sect. Hamata H. Øllgaard Pissenlit 1

Tragopogon pratensis L. Salsifis des prés +

Trifolium pratense L. Trèfle des prés 2

Trifolium repens L. Trèfle rampant 3

196

Coefficient Nom binomial BDNFF V5 Nom vernaculaire d'abondance

Vicia hirsuta (L.) Gray Vesce hirsute +

Vicia sativa L. Vesce cultivée 1

 Flore adventice des cultures mésophiles et flore des milieux rudéraux Nom binomial BDNFF V5 Nom vernaculaire

Achillea ptarmica L. Achillée sternutatoire

Agrostis capillaris L. Agrostide fine

Alopecurus myosuroides Huds. Vulpin des champs

Angelica sylvestris L. Angélique des bois

Avena sativa L. Avoine cultivée

Bromus secalinus L. Brome faux seigle

Bromus sterilis L. Brome stérile

Calystegia sepium (L.) R.Br. Liseron des haies

Carex hirta L. Laîche hérissée

Centaurea jacea L. Centaurée jacée

Chelidonium majus L. Chélidoine

Cichorium intybus L. Chicorée sauvage

Cirsium palustre (L.) Scop. Cirse des marais

Epilobium tetragonum L. Épilobe à quatre angles

Equisetum arvense L. Prêle des champs

Erigeron annuus (L.) Desf. Vergerette annuelle

Eupatorium cannabinum L. Eupatoire chanvrine

Fragaria vesca L. Fraisier des bois

Galium aparine L. Gaillet gratteron

Geranium robertianum L. Géranium herbe à Robert

Helminthotheca echioides (L.) Holub Picride fausse-vipérine

Kickxia elatine (L.) Dumort. Linaire élatine

197

Nom binomial BDNFF V5 Nom vernaculaire

Lactuca serriola L. Laitue sauvage

Lapsana communis L. Lapsane commune

Lathyrus hirsutus L. Gesse hirsute

Linaria vulgaris Mill. Linaire commune

Lolium perenne L. Ray-Grass Anglais

Lotus corniculatus L. Lotier corniculé

Lysimachia nummularia L. Herbe aux écus

Malva moschata L. Mauve musquée

Medicago arabica (L.) Huds. Luzerne maculée

Medicago lupulina L. Minette

Papaver rhoeas L. Coquelicot

Plantago major L. Grand plantain

Poa annua L. Pâturin annuel

Polygonum aviculare L. Renouée des oiseaux

Potentilla anserina L. Ansérine

Potentilla reptans L. Potentille rampante

Prunella vulgaris L. Brunelle commune

Pulicaria dysenterica (L.) Bernh. Pulicaire dysentérique

Ranunculus repens L. Renoncule rampante

Roegneria canina (L.) Nevski Chiendent des chiens

Rumex crispus L. Oseille crépue

Rumex sanguineus L. Rumex sanguin

Senecio vulgaris L. Séneçon vulgaire

Sonchus asper (L.) Hill Laiteron âpre

Stachys palustris L. Épiaire des marais

Stellaria graminea L. Stellaire graminée

Tussilago farfara L. Tussilage, Pas d'âne

Urtica dioica L. Ortie dioïque

198

Nom binomial BDNFF V5 Nom vernaculaire

Valeriana officinalis L. Valériane officinale

Veronica arvensis L. Véronique des champs

Vicia hirsuta (L.) Gray Vesce hirsute

Vicia tetrasperma (L.) Schreb. Vesce à quatre graines

 Mégaphorbiaie Nom binomial BDNFF V5 Nom vernaculaire

Carex cuprina (Sandor ex Heuff.) Nendtv. ex Laîche cuivrée A.Kern.

Eupatorium cannabinum L. Eupatoire chanvrine

Heracleum sphondylium L. Berce commune

Holcus lanatus L. Houlque laineuse

Juncus effusus L. Jonc commun

Lathyrus pratensis L. Gesse des prés

Phalaris arundinacea L. Baldingère faux-roseau

Populus tremula L. Tremble

Prunus spinosa L. Prunellier

Pulicaria dysenterica (L.) Bernh. Pulicaire dysentérique

Rubus fruticosus L. Ronce commune

Rumex sanguineus L. Rumex sanguin

Urtica dioica L. Ortie dioïque

Valeriana officinalis L. Valériane officinale

199

 Prairie de fauche humide Coefficient Nom binomial BDNFF V5 Nom vernaculaire d'abondance

Achillea ptarmica L. Achillée ptarmique 3

Alopecurus pratensis L. Vulpin des prés 2

Angelica sylvestris L. Angélique des bois 2

Anthoxanthum odoratum L. Flouve odorante 2

Bromus hordeaceus L. Brome mou 1

Cardamine pratensis L. Cardamine des prés +

Carex hirta L. Laîche hérissée 1

Cerastium fontanum subsp. vulgare (Hartm.) Greuter & Burdet Céraiste commun 1

Cirsium palustre (L.) Scop. Cirse des marais +

Equisetum arvense L. Prêle des champs +

Festuca pratensis Huds. Fétuque des Prés 2

Juncus conglomeratus L. Jonc aggloméré 2

Juncus effusus L. Jonc commun 1

Lathyrus pratensis L. Gesse des prés 1

Lotus corniculatus L. Lotier corniculé 2

Lysimachia nummularia L. Herbe aux écus 2

Lysimachia vulgaris L. Lysimaque commune 2

Lythrum salicaria L. Lythrum salicaire 1

Mentha aquatica L. Menthe aquatique 2

Myosotis arvensis L. Myosotis des champs 1

Plantago lanceolata L. Plantain lancéolé 1

Ranunculus acris L. Renoncule acre 1

Ranunculus repens L. Renoncule rampante 4

Rubus caesius L. Ronce bleuâtre 1

Rumex acetosa L. Grande oseille 2

Rumex crispus L. Oseille crépue 3

Rumex obtusifolius L. Rumex à feuilles obtuses 1

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Silene flos-cuculi (L.) Clairv. Oeillet fleur de coucou +

Stellaria holostea L. Stellaire holostée +

Trifolium repens L. Trèfle rampant 2

Valeriana officinalis L. Valériane officinale +

 Prairie de fauche hygrophile Nom binomial BDNFF V5 Nom vernaculaire Coefficient d'abondance

Agrostis capillaris L. Agrostide fine 1

Alnus glutinosa (L.) Gaertn. Aune glutineux +

Angelica sylvestris L. Angélique des bois 1

Anthoxanthum odoratum L. Flouve odorante 3

Centaurea jacea L. Centaurée jacée +

Cynosurus cristatus L. Crételle des prés 1

Dactylis glomerata L. Dactyle aggloméré 2

Festuca rubra L. Fétuque rouge 2

Fragaria vesca L. Fraisier des bois +

Heracleum sphondylium L. Berce commune +

Holcus lanatus L. Houlque laineuse 2

Hypochaeris radicata L. Porcelle enracinée 2

Juncus effusus L. Jonc commun +

Juncus tenuis Willd. Jonc fin 1

Lathyrus pratensis L. Gesse des prés 1

Leucanthemum vulgare Lam. Marguerite 1

Lolium perenne L. Ray-Grass Anglais 1

Lotus corniculatus L. Lotier corniculé 2

Phleum pratense L. Phléole des près 1

Plantago lanceolata L. Plantain lancéolé 1

Prunus spinosa L. Prunellier +

Pulicaria dysenterica (L.) Bernh. Pulicaire dysentérique +

201

Nom binomial BDNFF V5 Nom vernaculaire Coefficient d'abondance

Ranunculus acris L. Renoncule acre 1

Ranunculus repens L. Renoncule rampante 2

Rumex acetosa L. Grande oseille 2

Rumex crispus L. Oseille crépue 2

Rumex obtusifolius L. Rumex à feuilles obtuses 1

Salix caprea L. Saule des chèvres 1

Silene flos-cuculi (L.) Clairv. Oeillet fleur de coucou 1

Taraxacum sect. Hamata H. Øllgaard Pissenlit 2

Trifolium pratense L. Trèfle des prés 1

Trifolium repens L. Trèfle rampant 3

Veronica serpyllifolia L. Véronique à feuilles de serpolet 1

Vicia sativa L. Vesce cultivée 1

 Ourlet herbacé nitrophile Nom binomial BDNFF V5 Nom vernaculaire

Calystegia sepium (L.) R.Br. Liseron des haies

Carex sylvatica Huds. Laîche des bois

Galeopsis tetrahit L. Ortie royale

Galium aparine L. Gaillet gratteron

Geum urbanum L. Benoite des villes

Heracleum sphondylium L. Berce commune

Prunus spinosa L. Prunellier

Robinia pseudoacacia L. Robinier faux-acacia

Rubus fruticosus L. Ronce commune

Urtica dioica L. Ortie dioïque

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Écotope Flore Faune

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