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Vie des arts

Art-actualité

Number 69, Winter 1972–1973

URI: https://id.erudit.org/iderudit/57870ac

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Publisher(s) La Société La Vie des Arts

ISSN 0042-5435 (print) 1923-3183 (digital)

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Cite this document (1972). Art-actualité. Vie des arts, (69), 76–79.

Tous droits réservés © La Société La Vie des Arts, 1972 This document is protected by copyright law. Use of the services of Érudit (including reproduction) is subject to its terms and conditions, which can be viewed online. https://apropos.erudit.org/en/users/policy-on-use/

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Dominique ...j COUGHTRY — Two Figt Sans titre, 197 ries XIX. 1964. Huile sur toile : 72' Huile sur papier: i ronto, Coll. M. & Mme Avrom Isaac (Phot. Jean-Pierre Aubert) (Phot. Ayriss) violent, instinctif. Coughtry, Gerald Gladstone, Robert He- exposition comprenait les acquisitions de Ces six artistes de l'École de Paris, drick, , , la première année, dont le choix s'est fait comme tant d'autres de leur âge, tentent Mashel Teitelbaum et Joyce Wieland. surtout chez les graveurs du Québec. de prendre la relève des aînés encore Le dernier groupe, à partir de 1959, Etaient représentés, pour n'en nommer partisans du Surréalisme, de l'Expres­ comprenait Paul Fournier, Richard Gor­ que quelques-uns, Gilles Boisvert, Kittie sionnisme, du Tachisme . . . , et on voit man, Gershon Iskowitz, Les Levine, Robert Bruneau, Albert Dumouchel, Marcelle que les traditions demeurent tenaces en Markle, John Meredith et Tony Urquhart. Ferron, Roland Giguère, Richard Lacroix, France, que les innovations américaines Cette exposition de peinture torontoise Fernand Leduc, Alfred Pellan, Jean-Paul n'y ont pas que des partisans. Il n'est était également présentée à , du Riopelle, Robert Savoie, Tobie Steinhouse. cependant pas regrettable de constater 10 novembre au 12 décembre dernier, C'est en juin 1971 que la Banque déci­ que le conceptuel et l'écologique n'ont à l'. da de constituer, selon un plan quinquen­ pas envenimé tout le monde et son Françoise LE GRIS nal, cette collection dont l'objectif est père . . . d'acquérir des gravures d'artistes cana­ Ghislain CLERMONT diens et éventuellement d'étrangers. Selon LA SOCIETE DES ARTISTES son président, M. Léo Lavoie, la Banque PROFESSIONNELS DU QUÉBEC Provinciale veut ainsi apporter sa contri­ PEINTURE TORONTOISE: 1953-1965 bution au développement de la gravure La S.A.P.Q. a ouvert ses nouveaux canadienne, favoriser l'éclosion de nou­ La Galerie Nationale du pré­ locaux, le samedi 7 octobre dernier. veaux talents et diffuser l'art de la gravure sentait, du 15 septembre au 15 octobre Parmi les innovations, il faut citer la créa­ dans le public. Ainsi, la direction de la dernier, une exposition organisée par ses tion d'un centre de documentation en art Banque a déjà commencé à orner de gra­ soins et montrant l'évolution de la pein­ québécois contemporain, un secrétariat vures ses diverses succursales et ses ture abstraite à Toronto, entre 1953 et permanent et une galerie d'art. Le Centre bureaux du siège social. 1965. Cette exposition rassemblait des de la S.A.P.Q. se propose d'être d'abord La direction artistique de la collection oeuvres de 26 artistes réparties en trois un organisme de consultation ouvert à a été confiée à M. François Gagnon, di­ sections: Groupe des Onze et début d'une tous et offrant une documentation sur recteur de la section d'histoire de l'art à nouvelle ère torontoise: 1953-1956; Pé­ l'art contemporain québécois. Le Centre l'Université de Montréal, ainsi qu'à M. riode d expansion: 1956-1960; Visage se définit également comme un organisme André Bachand, du Fonds de développe­ torontois; 1960-1965. de pression culturelle et de diffusion ment de l'Université. C'est l'intention de Le critique Barrie Haie a retracé, dans selon des modes divers (expositions et la Banque d'organiser chaque année des le catalogue de l'exposition, l'historique autres projets de diffusion par le texte et expositions à travers la province et en du mouvement et l'influence qu'ont pu l'image). Enfin, la S.A.P.Q. assure des ser­ dehors du Québec. avoir ces artistes sur la vie culturelle de vice aux artistes. Le Centre de la S.A.P.Q. F.L. Toronto vers la fin des années cinquante se trouve au 411 de la rue Saint-Nicolas, et le début des années soixante. M. Haie dans le Vieux Montréal. a également souligné que les progrès réa­ F.L. JAMES WARREN FELTER lisés par la communauté artistique de Toronto pendant cette période sont d'a­ James Warren Felter, peintre de Van­ bord et avant tout l'oeuvre des peintres. COLLECTION DE GRAVURES couver, est actuellement conservateur et Le Groupe des Onze comprenait des CANADIENNES DE LA BANQUE directeur des expositions du Centre des oeuvres de Jack Bush, Oscar Cahen, Hor- PROVINCIALE DU CANADA Arts de l'Université Simon Fraser. Depuis tense Gordon, Tom Hodgson, Alexandra deux ans, Felter a orienté sa recherche Luke, Jock Macdonald, Ray Mead, Kazuo La première exposition publique de la plastique dans l'élaboration de labyrinthes Nakamura, William Ronald, Harold Town collection de gravures de la Banque Pro­ (mazes), qu'il reproduit sous différentes et Walter Yarwood. vinciale du Canada s'est tenue, du 12 au formes: acrylique sur toile, gravure, séri­ Le second groupe, après 1955, était 18 octobre dernier, à l'École des Hautes graphie. Il a fait une série d'expositions représenté par Dennis Burton, Graham Etudes Commerciales de Montréal. Cette sur ce thème, la dernière ayant eu lieu

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Richard LACROIX James FELT Bois brûlés, 1962. 1 Eau forte, 20" x 22 /2". (Phot. Yvan Boulerice) au Queen Elizabeth Theatre, à Vancouver, et au Sikkim. L'image gravée sur bois est SERGE DUBREUIL pendant l'année 1972. Ces labyrinthes quelquefois imprimée sur tissus et ensuite sont exécutés en noir et blanc et décrivent peinte. Pour beaucoup de peintres, une car­ des structures de lignes et de sentiers La singularité de l'imagination tibétaine rière traditionnelle pourrait se circonscrire enchevêtrés d'une plus ou moins grande de l'image consiste dans l'usage qui dé­ dans des limites allant d'une école d'art complexité. termine les conditions de son mode d'ex­ reconnue aux galeries de la rue Sher­ L'élaboration des labyrinthes de Felter istence: cet usage qui tombe dans la brooke, avec, en passant, un ou deux a comme origine trois formes d'art diffé­ communauté sociale est défini par l'inter­ prix officiels et une participation occasion­ rentes. La première source de ces struc­ vention réglée d'une répétition qui sus­ nelle aux grandes expositions internatio­ tures sont les peintures géométriques des pend la databilité affectant l'image natu­ nales. Quelques-uns jouent en solo: ils Indiens de l'Amazonie que Felter décou­ relle. En effet, toute altération, minime étudient mais délaissent les diplômes: vrit lors d'un séjour en 1966. Felter ou majeure, de l'image produite est auto­ c'est l'apprentissage quotidien qui est découvrit ensuite les dessins de l'art matiquement (et hiératiquement) suivie leur maître et ils accrochent leurs toiles précolombien, et plus particulièrement de la reproduction d'une autre image, à partout où il y a un mur pour les les reliefs et les frises des temples d'A­ la fois identique à la précédente, et inen­ recevoir. mérique centrale. Enfin, il puisa égale­ tamée, donc artificielle; d'où une saisie Tel est Serge Dubreuil, 33 ans, peintre, ment aux sources des caractères noirs et particulière, par eux et pour nous, d'un graveur, dessinateur. Des études lointai­ blancs de l'écriture chinoise. De l'avis mode de production de l'éternité en tant nes dont il a perdu le souvenir (et ceux de Felter, l'image du labyrinthe a été qu'effet de la synthèse d'une répétition qui ont eu vingt ans en 1960 savent bien historiquement importante pour de nom­ artificieuse et d'une suite chronologique­ pourquoi!), un travail dans un atelier de breuses raisons. Et même si ses oeuvres ment naturelle, synthèse à partir de laquel­ gravure « pour apprendre le métier par la nous apparaissent d'abord comme des le peut être arrêté le sens de toute res­ base », et, toujours, la volonté constante structures géométriques abstraites dans tauration en tant qu'entreprise devenue d'arriver à vivre de son art. Ce qui est lesquelles l'esprit cherche à se créer un désormais culturelle. possible, quand on vit déjà pour lui! passage. Felter y voit un sens plus large Comme l'art chrétien du Moyen âge. Le plus important encore pour Dubreuil, et n'a pas fini d'explorer ce thème. l'art tibétain se plaçait surtout au service et ce qui le stimule à continuer toujours, F.L. de la religion, sans préoccupations esthé­ c'est que ses toiles soient vues: il va là tiques fondamentales. La composition et où va le public, au Gobelet, par exemple les techniques traditionnelles, le symbo­ (et il y retourne en octobre), au Centre GRAVURES TIBETAINES lisme, la philosophie et la religion pri­ Médical Laval, voire au pavillon de Blue maient. D'autre part, on connaît peu de Bonnets. Après tout, beaucoup de peintres Du 21 novembre au 8 décembre, à noms d'artiste car l'anonymat était de dans le passé se sont intéressés aux hip­ l'Université Simon Fraser, de Vancouver, rigueur. Notre photo représente le dragon podromes; ce serait un juste retour des s'est tenue une exposition impression­ bouddhiste qui peut symboliser deux cho­ choses que le monde des courses se pen­ nante de gravures tibétaines. Ces gravures ses: soit le mâle créateur, l'essence chât aussi sur la peinture. sur bois ont été imprimées sur du papier Yang, saisissant les perles de la conscien­ A ce public, comme à celui de la Gale­ d'écorce de mûrier, produit dans la vallée ce et de l'être; soit l'aspiration et le désir rie 2 B de Saint-Antoine-sur-le-Richelieu. de Katmandou, au Népal. Beaucoup du dragon de saisir le Triratna à trois où il exposait l'été dernier, Dubreuil offre avaient plus de deux cents ans, alors que joyaux. des toiles façonnées comme des bas- d'autres étaient des reproductions con­ La plupart des 30 à 35 gravures pré­ reliefs et qui ont l'éclat cuivré, métallique temporaines de motifs anciens. sentées à l'exposition, appartiennent à de certaines terres cuites vernissées. Au Tibet, la gravure sur bois date du M. J. P. Ince. de New Westminster, en Quelques lignes d'un trait épais donnent 7e siècle. Un grand nombre de gravures Colombie Britannique. Il en fit l'acquisi­ au tableau sa direction et délimitent des originales ont été transportées au Tibet tion en 1971, lors de l'une de ses visites plages de couleur où s'étalent des for­ jusque dans les monastères encore exis­ dans les nombreux monastères de l'École mes qui ne sont plus tout à fait géomé­ tants des régions voisines. C'est ainsi Vajrayana du bouddhisme Mahayana. triques. La matière picturale est une pâte qu'on en retrouve au Népal, au Bhoutan Michèle TREMBLAY-GILLON lumineuses qui s'étale, se replie et s'a- f|rtK

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Dragon Serge DUBREUIL Erich SCHMID. Eglises et cortege. Huile sur Gravure sur bois tibétain, 32" x 23' Cadrination fantastique. toile; 65 x 54 cm. Oeuvre exposée à la Huile sur toile; 46" x 46' Galerie Kriegel, Paris, octobre 1972. Coll. Mme Lyse Thérien (Phot. Jacques Bestok) menuise parfois jusqu'au grain de la toile. car et le Viêt-nam, tout un éventail de da Art Gallery. Odette Théberge-Côté, Dubreuil expérimente sans cesse, et il métiers et de techniques, d'objets connus, récipiandaire du Prix de la Vigie en 1970 n'est pas sûr que la manière non figurative qu'on revoit toujours avec joie mais aussi pour ses oeuvres en , exposait lui fasse oublier qu'il est aussi illustrateur. de surprises et de découvertes. Parmi ces cette fois à Londres des tableaux et des En attendant, Serge Dubreuil peint, expo­ dernières, les amusantes figurines et les sérigraphies récentes. Théberge-Côté a se et rêve de murales en faisant des ban­ poupées du Luxembourg, la vannerie participé à deux expositions dans la ville des dessinées. malgache et aussi ces de pierre de Québec en 1970 et, depuis deux ans, Hélène OUELLET que font maintenant les Indiens de l'Ouest elle a travaillé à Londres. L'exposition qui canadien, dans un style proche de celui s'est tenue à la Canada House Gallery, des Esquimaux, mais avec un esprit tout sous les auspices de la Maison du Qué­ différent. Par la variété des produits of­ bec, était la première exposition particu­ ferts, par leur qualité surtout, le Centre lière de l'artiste. OEUVRES D'IRENA KWIAT A LA offre une heureuse diversion aux bazars F.L. GALERIE LIGOA DUNCAN, de pacotille dont l'exotisme n'est que le A NEW-YORK prétexte à des voyages bon marché aux frontières de l'underground. MARINO MARINI, PEINTRE Mme Irena Kwiat-De Grandpré exposait HO. ses oeuvres à New-York, en novembre La réputation de Mario Marini n'est dernier, à la Galerie Ligoa Duncan. Sa plus à faire. En effet, Marini est l'une des dernière exposition particulière avait eu figures marquantes de la sculpture con­ lieu à Montréal en 1970. Il semble que ERICH SCHMID temporaine. La Galerie Dominion de l'on puisse rattacher l'oeuvre de Kwiat Montréal tenait une exposition de ses Erich Schmid, d'origine autrichienne, (qui est polonaise d'origine) à une tradi­ oeuvres en octobre dernier, bien que vit en France depuis 1940. Depuis les tion nordique, dans la lignée d'Edvard cette galerie ainsi que la Galerie Pierre années soixante, il a exposé dans plu­ Munch. Les sujets figuratifs de ses toiles Matisse à New-York tiennent en perma­ sieurs galeries de France, à New-York, sont prétextes à former une atmosphère nence des oeuvres de Marini. L'oeuvre de et le Mendel Art Centre de Saskatoon étrange, rendue avec une grande expres­ Marino Marini s'est développée, depuis présente régulièrement ses oeuvres, Sa sivité par la matière picturale et la cou­ les années trente, par l'exploitation de dernière exposition avait lieu à Paris, à leur. C'est surtout l'aspect onirique qui thèmes auxquels l'artiste s'est attaché: la la Galerie Kriegel, en octobre dernier. ressort de ces oeuvres, et que Kwiat figure humaine, le cavalier, le cheval. Schmid, que Jean-Loup Bourget a appelé s'attache à rendre. Certains traits de l'oeuvre sculpturale L'Intemporel, se situe dans la tradition F.L. de Marino Marini semblent dériver de impressioniste. Il est avant tout peintre formes archaïques, mais la conception en d'architectures, de villes, de natures mor­ est transformée par un sens profond de la tes, et sensible aux changements de sai­ modernité. Quoique indépendantes l'une LE CENTRE D'ARTISANAT sons et de lumière. Il est remarquable de de l'autre, son oeuvre graphique et son INTERNATIONAL constater que le familier rejoint le fantas­ oeuvre sculpturale comportent des élé­ tique dans certaines oeuvres de Schmid, ments communs qui sont l'élaboration de Un des objectifs de l'Agence de Co­ et si son oeuvre se rapproche de celle structures rythmiques, de formes et de opération Culturelle et Technique (fondée d'Utrillo, elle n'est pas loin parfois de masses distordues, supports d'une forte en 1970) se formule ainsi: «Mille arts, l'expressionnisme de Kokoschka. expressivité. une solidarité. » Et c'est dans cet esprit F.L. que s'ouvrait en mai dernier, rue Peel, F.L. à Montréal, le deuxième centre d'artisanat international du monde francophone. L'Eu­ ODETTE THEBERGE-COTE rope, l'Amérique française (Canada, Haï­ ti), l'Afrique musulmane et l'Afrique Une de nos artistes québécoises exposait noire, l'Orient, représenté par Madagas­ à Londres, en octobre dernier, à la Cana-

Odette THEBERGE-COTE Marino MARINI 3 27 novembre 1971. Cheval de cirque. 16%" x 24 /8" Sérigraphie; 26V4" x 19". Coll. Galerie Dominion, Montréal.