UNIVERSITE D’ANTANANARIVO ************** ECOLE NORMALE SUPERIEURE ***************** DEPARTEMENT EDUCATION PHYSIQUE ET SPORTIVE ******************* CENTRE D’ETUDES ET DE RECHERCHE EN EDUCATION PHYSIQUE ET SPORTIVE ********************************************* MEMOIRE DE FIN D’ETUDES POUR L’OBTENTION DU CERTIFICAT D’APTITUDE PEDAGOGIQUE DE L’ECOLE NORMALE C.A.P.E.N

ETUDE DE FAISABILITE DE LA CREATION D’INFRASTRUCTURES SPORTIVES, DANS LA COMMUNE RURALE D’ANDINA,

DISTRICT D’

REGION D’AMORON’I MANIA

Présenté par : DERANDRATSIMBA Bakarson’s Nissi

Promotion : SEDRA

Directeur de mémoire : Docteur RATSIMBAZAFY Ernest

UNIVERSITE D’ANTANANARIVO ************** ECOLE NORMALE SUPERIEURE ***************** DEPARTEMENT EDUCATION PHYSIQUE ET SPORTIVE ******************* CENTRE D’ETUDES ET DE RECHERCHE EN EDUCATION PHYSIQUE ET SPORTIVE ********************************************* MEMOIRE DE FIN D’ETUDES POUR L’OBTENTION DU CERTIFICAT D’APTITUDE PEDAGOGIQUE DE L’ECOLE NORMALE C.A.P.E.N

ETUDE DE FAISABILITE DE LA CREATION D’INFRASTRUCTURES SPORTIVES, DANS LA COMMUNE RURALE D’ANDINA,

DISTRICT D’AMBOSITRA

REGION D’AMORON’I MANIA

Soutenu publiquement le 14 novembre 2014

Par : DERANDRATSIMBA Bakarson’s Nissi

Né le 27 Janvier 1988 à Ambositra

Promotion : SEDRA

Membres de Jury :

Président : Dr. RAKOTONIAINA Jean Baptiste

Juge : Mr. RAJAONARISON Jean Prosper

Rapporteur : Docteur RATSIMBAZAFY Ernest LES MEMBRES DE JURY :

PESIDENTE :

Docteur RAZAKAMAHEFA Odile Edith

Docteur en Sciences et Techniques des Activités Physiques et Sportives

Maitre de conférences,

Enseignant chercheur de l’ENS/EPS.

JUGE :

Monsieur RAJAONARISON Jean Prosper Andrianaivo

Enseignant-Chercheur,

Assistant d’Enseignement Supérieur de Recherche,

Chef du Centre d’Etude et de Recherche du Département

Education Physique et Sportive

Ecole Normale Supérieure

DIRECTEUR RAPPORTEUR :

Docteur Ratsimbazafy Ernest

Docteur en Histoire du Sport à l’université de la Réunion

Maitre de conférences,

Enseignant chercheur à l’ENS/EPS.

DERANDRATSIMBA Bakarson’s Nissi

PROMOTION SEDRA

REMERCIEMENTS

Tout d’abord, remercions Dieu tout puissant, qui par sa grâce, nous a donné la santé, la force et le courage afin de poursuivre le cursus de formation à l’Université d’Antananarivo, au sein de l’Ecole Normale Supérieure.

A notre président de jury,

Les plus sincères remerciements à votre égard d’avoir voulu accepté de présider cette soutenance de mémoire. Cela prouve l’amour et la vocation de votre profession d’enseignant. Permettez-nous de vous présenter notre profonde et précieuse gratitude.

A notre juge,

Permettez-nous également de vous présenter nos sentiments les plus respectueux à cause de votre volonté d’avoir assumé ce rôle. Soyez rassuré que les critiques et les suggestions seront accueillies avec compréhension et considération pour ses valeurs.

A notre Directeur rapporteur,

Nous vous remercions cordialement parce que vous nous avez consacré vos précieux temps, dispensé vos connaissances et conseils tout au long de la réalisation de cet ouvrage. Nous vous sommes humblement reconnaissants.

Nous adressons aussi nos vifs remerciements à tous ceux qui nous ont aidés de près et de loin à la réalisation de ce travail :

 A Monsieur le Directeur de l’Ecole Normale Supérieure Professeur ANDRIANARIMANANA Jean Claude Omer.

 A Monsieur RAKOTOMANGA Jean Clément, Chef du Département E.P.S.

 A Monsieur RAJAONARISON Jean Prosper, Chef C.E.R/E.P.S.

 A tous les enseignants permanents et vacataires de l’Ecole Normale Supérieure, Département EPS, qui nous ont dispensé les cours durant la formation,

 A tous les personnels administratifs et techniques de l’Ecole Normale Supérieure, en particulier, le Département E.P.S qui assurent l’administration.

 A toute ma famille, surtout ma mère qui m’a soutenue tout au long de mes longues années d’études universitaires, au sein de l’Ecole Normale Supérieure,

 A vous tous, nous disons grand merci ! Que Dieu vous bénisse. DEDICACES

Nous dédions cet ouvrage :

 A la famille, surtout ma mère et ma petite sœur

 Aux collègues de travail,

 A tous les camarades,

RESUME

TITRE: « Etude de faisabilité de la création d’infrastructures sportives dans la commune rurale d’Andina, District d’Ambositra, Région d’Amoron’i Mania.» Autrefois, la commune rurale d’Andina disposait d’un grand terrain de football, avec une piste d’athlétisme tout autour et un sautoir de saut en longueur sur le bord. A cette époque, la commune d’Andina a participé à certains niveaux de compétition aux sports scolaires, dans diverses disciplines sportives, comme le football en sport collectif, les courses et le lancer pour les sports individuels. Aujourd’hui, le niveau des athlètes de la commune rurale d’Andina est en déclin, il n’y a aucune participation dans certaines disciplines sportives collectives, ceci est dû à plusieurs facteurs : économique, politique et social. Pour y remédier, nous avons l’idée de concevoir un projet de création d’infrastructures sportives, dans le but de rehausser les résultats, d’améliorer les potentiels en main, et surtout d’amorcer la motivation des élèves et des sportifs de la campagne dans la pratique de l’APS. C’est un projet qui vise à attirer les jeunes oisifs à participer aux activités de développement de leur commune, ce projet aura également une vocation de repérer les relèves de l’avenir du sport à Amoron’i Mania. Ce projet peut engendrer l’édification d’un centre de loisirs pour subvenir aux besoins infrastructurels des élèves dans la pratique de l’Education Physique et Sportive à l’école. Il inciterait et pousserait les différentes personnalités locales et les entreprises publiques et privées à s’impliquer davantage dans le développement de la commune par le biais du sport. Le projet en question consiste à la construction d’infrastructures sportives et à son utilisation pour le bien public, tant pour les élèves que pour tous les sportifs. Mots clés : Etude-faisabilité-construction-infrastructure-sportif.

Nombre de pages : 61 Nombre de figures : 06 Nombre de tableaux : 04 Nom de l’auteur : DERANDRATSIMBA Bakarson’s Nissi Adresse de l’auteur : P.20 bis resto Ankatso I Antananarivo Tel : 0341941420 - 0332556460 Directeur de mémoire : Docteur RATSIMBAZAFY Ernest Docteur en Histoire du Sport à l’Université de la Réunion Maitre de conférences, Enseignant Chercheur de l’ENS/EPS.

LISTE DES SCHEMAS

SCHEMA N° 1 : Plan d’un terrain de Football………………………………………..…15

SCHEMA N° 2 : Plan d’un terrain de Handball…………………………………………16

LISTE DES FIGURES

Figure N° 1 : Amoron’i Mania…………………………….……………………...... 20

Figure N° 2 : Le centre de la commune d’Andina…………………………………………22

Figure N° 3 : Partie sud de la commune d’Andina………………………………………...23

Figure N° 4 : Manerinerina……………………………………………………...... 42

Figure N° 5 : Ankamory……………………………………………………...... 43

Figure N° 6 : Andranovory……………………………………………………...... 44

LISTE DES TABLEAUX

Tableau N° 1 : Tableau de la liste des communes du district d’Ambositra ………………21

Tableau N°2 : Planning de l’investigation…………………………………………………37

Tableau N°3 : Résultats des opinions de la population………………………...... 38

Tableau N°4 : Résultats des caractéristiques des enquêtés selon leurs pratiques d’APS…39

LISTE DES ABREVIATIONS

EPS : Education Physique et Sportive

APS : Activités Physiques et Sportives

APT: Activités Physiques Traditionnelles

EPP: Ecole Primaire Publique

CEG: Collège d’Enseignement Général

FRAM: Fikambanan’ny Ray Amandrenin’ny Mpianatra

FNPDJSL ou TAFITA: Fonds National pour la Promotion et le Développement de la Jeunesse, des Sports et des Loisirs ou Tahiry Aina ho an’ny Fanatanjahantena sy Itsinjovana ny Tanora

VO.ZA.MA : Vonjeo ny Zaza Malagasy SOMMAIRE

INTRODUCTION

PREMIERE PARTIE : CONSIDERATION THEORIQUE

CHAPITRE I : CADRAGE THEORIQUE

1.1. Les lois régissant l’Education de l’EPS

1.2. L’accession au haut niveau

1.3. Les infrastructures sportives

CHAPITRE II : MONOGRAPHIE DE LA COMMUNE

2.1. Présentation de la région d’Amoron’i Mania

2.2. Présentation de la commune rurale d’Andina

2.3. Situation culturelle de la population locale

DEUXIEME PARTIE : ETUDE DE FAISABILITE DE LA CREATION D’INFRASTRUCTURES SPORTIVES

CHAPITRE III : DEMARCHE METHODOLOGIQUE

3.1. Les différentes approches

3.2. Les divers partenariats

3.3. Espaces pour les deux infrastructures sportives

CHAPITRE IV : SUGGESTIONS ET RECOMMANDATIONS

4.1. Faisabilité pour la construction des deux infrastructures sportives

4.2. Suggestions

4.3. Recommandations

CONCLUSION 1

INTRODUCTION

Tout d’abord, chaque projet de recherche a son origine, vis-à-vis du contexte existant, c’est à dire suivant le fait, la réalité et la conjoncture existante, afin d’en tirer une idée bien précise. Nous allons exposer notre investigation sur la réalité de la pratique d’EPS et d’APS dans la commune rurale d’Andina, et nous pourrons ensuite avancer qu’elle est en phase de déclin, ou même en période d’hibernation depuis une dizaine d’années. Tout cela est dû à de nombreuses causes qui étaient apparues dans le lieu durant cette décennie.

Aujourd’hui la pratique des Activités Physiques et Sportives (APS) est un phénomène social majeur, nous pouvons observer cette ampleur de la pratique des APS aussi bien dans les médias, que dans notre vie quotidienne. Beaucoup de gens, presque la majorité de la population Malagasy prétendent être pratiquant de sports, et tout le monde a l’envie d’être sportif. Mais souvent, ils se heurtent à des barrières, car ils n’ont ni les moyens, ni le pouvoir de suivre les étapes pour y parvenir. C’est là que la question se pose : Qu’est-ce que le sport ?

Le sport a toujours été un sujet de débat difficile à définir par rapport à l’étendue du champ que nous désirons couvrir. D’une part, l’activité sportive se limite aux activités physiques de compétitions règlementées et son champ est très réduit, d’autre part, toutes les activités physiques peuvent entrer dans un champ qui devient très large. Tout acte de pratique sportive est relié de près ou de loin aux activités physiques. Ces discussions sur l’étendue du champ du sport signifient que le mot « sport » n’a pas de définition précise.

En fait, tout ce que nous savons c’est que tout le monde veut participer à cette activité de sport, dans les diverses activités physiques qui y sont inclus ou même qui n’en font pas partie, mais qui sont compétitives. En ce qui nous concerne, nous nous intéressons sur le fait que beaucoup d’individus dans divers lieux de notre pays sont exclus d’en faire partie ou d’en jouir, malgré leur envie et leurs désirs profonds de pratiquer. Nous allons participer à l’élaboration d’une stratégie afin de limiter les facteurs de barrières pour la pratique d’EPS et d’APS dans notre pays. 2

Malgré la charte olympique stipulant que « toute personne a le droit de faire du sport sans discrimination à l’égard d’un pays ou d’une personne fondée sans considérations de race, de religion, de politique, de sexe ou autres », nous avons le sentiment que la discrimination existe et se présente partout dans notre pays, de façon directe ou indirecte, et elle prend de l’ampleur. D’où la naissance de ce projet de recherche, car nous voulons diminuer cette discrimination qui transparaît dans les campagnes et dans les villes. Il y a aussi la hausse du prix à payer pour louer les infrastructures sportives et pour avoir les matériels nécessaires. Ce sont tous des éléments qui forment une barrière à la plupart des populations Malagasy dans l’accès aux pratiques sportives.

En effet, il n’y a que ceux qui ont les moyens de parvenir aux frais de l’accès aux infrastructures et aux matériels, qui ont l’accès aux pratiques sportives. Et ce sont toujours eux qui se faisaient sélectionner dans les clubs. Tout cela exclut certaines personnes à la pratique sportive, comme beaucoup d’autres facteurs de discrimination. Sans parler du manque de temps aux personnes qui ont la vie difficile, la vie est dure et avoir des instants de loisirs leurs est très rare. Ils n’ont pas la possibilité d’organiser des évènements de loisirs à cause de l’absence des formations et des personnes responsables de ces formations, surtout dans les zones rurales.

Mais il y a un facteur très important qui dépasse tous ces problèmes cités précédemment, et qui peut former à lui seul cette barrière, dont la résolution nous permettra de mettre en place la base et le développement de toute pratique d’activité physique. Ce problème est négligé partout par les autorités locales, alors que celui-ci est la clé de la survie, de la longévité, de la diversité et du développement du sport. De même pour les pratiquants de sport d’un pays, qui se trouvent dans des lieux les plus reculés ou des lieux les plus rapprochés des grandes villes. C’est le problème des infrastructures sportives, qui exclut d’innombrables individus dans plusieurs endroits des diverses régions de , aux pratiques sportives, aux participations dans des compétitions sportives et aux loisirs.

A cause de toutes ces raisons, notre projet de recherche dont l’intitulé est « l’étude de faisabilité de la création d’infrastructures sportives dans la commune rurale d’Andina, région d’Amoron’i Mania », est né. Ce projet a pour intérêt de subvenir aux besoins d’infrastructures sportives des habitants de la commune rurale d’Andina, afin que les élèves dans les établissements scolaires aient l’accès aux cours d’EPS et à la pratique des APS. 3

Nous avons donc comme cible une commune rurale qui est parmi les zones de ces régions annoncées ci-dessus, dont la population fait partie de ces innombrables individus exclus de la pratique sportive. Nous allons la prendre comme champ de recherche et de réalisation d’un projet, un projet dont le but est de résoudre le problème infrastructurel de cette commune, un problème qui constitue un grand obstacle au développement du sport dans notre pays, surtout dans les milieux ruraux. Notre objectif dans ce projet est donc de diminuer le nombre de personnes mis à l’écart de l’EPS et de la pratique sportive.

Mais « quelles stratégies devons-nous mettre en œuvre pour avoir des infrastructures sportives dans cette zone? » Pour réaliser ce projet, il est évident que nous devons d’abord prendre des initiatives nous-mêmes, avant de collaborer avec les habitants de la localité. Puis nous allons les sensibiliser de prendre part à ce projet en apportant les soutiens nécessaires qu’ils peuvent nous fournir, pour assumer la réalisation du projet à terme.

Notre projet sera bénéfique pour tous les habitants de la commune rurale d’Andina, car il crée des infrastructures sportives, à l’intérêt des élèves et des jeunes dépourvus de loisirs, des lieux de délassement pour les gens durant leur temps libre. Ce projet nécessite aussi des moyens favorisant la création des clubs sportifs, permettant la diminution de la délinquance juvénile et l’oisiveté de la population, surtout les jeunes.

Afin de permettre des analyses approfondies à notre étude, nous nous sommes primordialement basés à des recherches sur notre passé. Puis à part le fait d’être natif de la localité, nous avons fait des descentes récentes sur le terrain, durant lesquelles nous avons fait des pré-enquêtes et des enquêtes auprès des habitants. Ces approches nous ont permis de faire valoir la connaissance et la reconnaissance du lieu, des situations actuelles et les études que nous envisageons d’entreprendre. Deuxièmement, les résultats sportifs de la commune au sport scolaire et les résultats des enquêtes ont permis d’étoffer notre connaissance sur le sujet. Notre étude comportera donc deux parties distinctes :

. la première partie présentera la considération théorique du projet, elle se divise en deux chapitres bien distincts dont le premier est le cadre théorique et le second est la monographie de la commune,

. la deuxième partie reflètera l’étude de faisabilité de la création d’infrastructures sportives, elle se divise aussi en deux chapitres dont le premier présente la démarche méthodologique et le second les suggestions et les recommandations.

PREMIERE PARTIE :

CONSIDERATION THEORIQUE

4

CHAPITRE I :

CADRAGE THEORIQUE

Nous ne pouvons pas élaborer un projet sans se référer à la loi générale que nous appelons théorie, la loi sur laquelle la recherche s’aboutit. Ce cadre théorique sert à présenter un cadre d’analyse et à généraliser des relations théoriques déjà prouvées dans d’autres contextes, afin que nous puissions les tenter de mettre en œuvre pour résoudre le problème.

Par définition, le cadre théorique est un compte rendu, un résumé ou une synthèse des idées disponibles dans la littérature et d’une justification de rétention, de certaine définition au détriment des autres que vous avez trouvés dans cette littérature. C’est aussi une organisation de l’information en un ensemble cohérent.

Une approche théorique est une structure potentielle d’explication qui comporte un certain nombre d’éléments. Elle comprend d’abord des postulats qui traduisent la vision des choses sur laquelle elle s’appuie, ainsi que des concepts qui permettent de cerner et de classifier les phénomènes à étudier. Elle précise par des propositions, l’ensemble des relations postulées entre les différents concepts et sous concepts de l’approche, et pose quelques hypothèses sur des relations entre concepts, pourraient être transformées en loi générale ou en généralisation théorique.

Ce n’est qu’en aboutissant à de telle loi générale que nous pouvons parler de théorie. Le cadre théorique sert principalement à présenter un cadre d’analyse et à généraliser des relations théoriques déjà prouvées dans d’autres contextes pour tenter de les appliquer au problème.

1.1.Les lois régissant l’EPS

1.1.1. La Charte Internationale

D’après la Charte Internationale de l’Education Physique et du Sport ratifiée par la loi n°79-018 du 16 Novembre 1979, dans son Article premier, « La pratique de l’E.P.S. est un droit fondamental pour tous. » Puis la Vingtième session de la Conférence Générale de l’UNESCO, en 1978, de la Charte Internationale de l’EPS stipule dans son article 5 que : « des équipements et des matériels appropriés sont indispensables à l’EPS. 5

Ensuite, dans ce même article est également mentionné que : «les équipements et les matériels appropriés doivent être prévus et installés en quantité suffisante pour permettre en toute sécurité une participation intensive aux programmes scolaires et extrascolaires d’EPS. » Et il ajoute « les pouvoirs publics, les écoles et les Organismes privés compétents, à tous les niveaux, doivent unir leurs efforts et se concerter pour planifier la mise en place et l’utilisation optimale des installations, des équipements et des matériels pour l’EPS. »Enfin, «les plans d’urbanisme et d’aménagement rural doivent inclure les besoins à long terme en matière d’installations, d’équipements et de matériels pour l’EPS en tenant compte des possibilités offertes par l’environnement naturel. »

Faisant accord à cette directive des Nations Unies, la République de Madagascar a promulgué la loi 97-014 en date du 08 août 1997, portant organisation et promotion des Activités Physiques et Sportives dans son article 2 : « Conformément aux droits économiques, sociaux et culturels énoncés dans la constitution, et fidèle aux engagements internationaux du peuple Malagasy, la République de Madagascar reconnait à toutes personnes, le droit à la pratique des activités physiques et sportives. Ce droit exige la mise en place de l’infrastructure de base et la répartition équitable des moyens humains, matériels et financiers. » Ainsi que dans son article 4 annonçant que « le développement des APS est d’intérêt général. Leur pratique doit correspondre aux principes fondamentaux universels, ainsi la République de Madagascar reconnaît le sport comme moteur du développement. »

Article 1-1 : « Tout être humain a le droit fondamental d’accéder à l’E.P.S., qui est indispensable à l’épanouissement de sa personnalité. Le droit de développer des aptitudes physiques, intellectuelles et morales par l’E.P.S., doit être garanti tant dans le cadre du système éducatif que dans les autres aspects de la vie sociale. »

La pratique des activités physiques fait partie des droits des enfants et de toutes personnes sans discrimination, selon la loi 97-014 que nous venons d’annoncer ci-dessus. La pratique d’APS est incluse dans l’EPS comme discipline d’enseignement pour l’éducation des enfants et des adolescents dans les collèges et les lycées. 6

1.1.2. La charte olympique et association sportive

. La charte olympique

 La pratique sportive est un droit de l’homme. Chaque individu doit avoir la possibilité de faire du sport sans discrimination d’aucune sorte et dans l’esprit olympique, qui exige la compréhension mutuelle, l’esprit d’amitié, de solidarité et de fair-play. L’organisation, l’administration et la gestion du sport doivent être contrôlées par des organisations sportives indépendantes.

 Toute forme de discrimination à l’égard d’un pays ou d’une personne fondée sur des considérations de race, de religion, de politique, de sexe ou autres est incompatible avec l’appartenance au Mouvement olympique.

D’après ces lois de la charte internationale et de la charte olympique, toute personne a le droit de faire du sport sans discrimination d’aucune sorte. Pourtant si nous faisons une comparaison entre pratique sportive dans les pays développés et pratique sportive dans les pays sous-développés, nous pouvons voir qu’il y a une discrimination de la pratique sportive dans les pays sous-développés à cause de l’insuffisance infrastructurels et matériels. Résultat : leurs athlètes sont bien motivés, gagnent les meilleurs performances en tenant les records et à la fin bien rémunérés.

En effet, notre pays, Madagascar ne peut pas se mesurer avec les pays développés sur les palmarès sportifs. De plus, même ici dans notre pays, cette discrimination à la pratique sportive existe et se voit entre les milieux urbains et les milieux ruraux. Les villes qui se situent en milieux urbains ont de l’avantage dans les répartitions des appuis venant de l’état pour les développements communaux, sur le plan d’urbanisation. Il y a un déséquilibre de la répartition des infrastructures sportives dans les divers secteurs de notre pays.

Malgré l’adoption de la loi 97-014, stipulant dans son article 2 : « Conformément aux droits économiques, sociaux et culturels énoncés dans la constitution, et fidèle aux engagements internationaux du peuple Malagasy, la république de Madagascar reconnait à toutes personnes, le droit à la pratique des activités physiques et sportives. Ce droit exige la mise en place de l’infrastructure de base et la répartition équitable des moyens humaines, matériels et financières. » 7

. Définition une association sportive

Une association sportive ou club sportif est un organisme à but non lucratif constitué par un groupe d’individus, qui recherchent par la pratique d’une activité physique et sportive à atteindre les objectifs définis dans la Loi N° 79-014, soit dans le cadre d’entrainement individuel ou collectif, soit dans le cadre des compétitions officielles.

 Mission d’une association sportive/établissement d’enseignement/état

L’association sportive a pour mission de trouver de l’argent pour faire fonctionner leur institution. Elle doit aussi trouver des infrastructures afin que leurs joueurs ne soient pas mis à l’écart pendant les préparations du championnat. Elle est obligée de chercher des partenaires ou des sponsorings à long terme afin que leur institution ne s’éclipse à l’avenir.1Elle doit aussi :

 S’occuper de l’avenir de ses joueurs ou ses athlètes,

 Mettre en exergue la politique de relève,

 Donner des indemnités aux techniciens ou aux entraineurs pour leurs services.

Après chaque fin de saison, toute association sportive doit mettre en place une politique d’organisation saine et autonome pour entamer la nouvelle saison. Cela signifie qu’elle doit être autonome financièrement et sans trop dépendre des institutions qui les entourent.

Tout cela nous a poussés à avancer ce projet de création d’infrastructures sportives dans une commune rurale situé dans la région d’Amoron’i Mania. Ce projet est né dans le but de participer à la résolution de ce déséquilibre en disposition d’infrastructures sportives dans notre pays. Ce projet sera surtout un guide pour les communes ayant les mêmes problèmes que notre zone de recherche, mais qui sont en mesures d’accueillir les conditions de mis en œuvre dans ce projet.

Une commune rurale est en manque d’infrastructures sportives, provoquant des impacts sur l’enseignement et l’éducation des élèves et des jeunes de la localité. D’où la raison de notre projet intitulé « étude de faisabilité de création d’infrastructures sportives dans la commune rurale d’Andina, district d’Ambositra région d’Amoron’i Mania.»

1Point n°4 sur les principes fondamentaux de l’olympisme selon la Charte Olympique 8

Notre objectif sur ce projet est d’améliorer la disposition d’infrastructures sportives de la commune rurale d’Andina, en y construisant deux infrastructures sportives. Cette construction donne aux élèves, aux enfants, aux adolescents et aux jeunes de la localité, la possibilité d’accéder aux pratiques d’EPS, d’APS et de participer aux compétitions sportives en commençant par le sport scolaire.

1.2.L’accession au haut niveau

1.2.1. Les préparations matérielles et infrastructurelles des athlètes

Quand nous parlons d’activité physique et/ou de pratique d’activité physique tout simplement, rien ne nous inquiète. Mais quand il s’agit d’APS et d’EPS, beaucoup de problèmes arrivent tout d’un coup, nous barre l’accès à ces activités. Il y a d’abord les problèmes matériels, les tenues appropriées aux activités, puis les problèmes infrastructurels auxquels notre pouvoir de pratiquer des APS et d’EPS en dépend.

Comment imaginons-nous avoir des athlètes de haut niveau, alors qu’il n’y a même pas les infrastructures sportives nécessaires à leurs préparations dans la localité? De même pour les élèves qui préparent les examens officiels du BEPC et du Baccalauréat, et aussi les compétitions sportives qui devaient s’organiser dans la commune. Ce ne seront pas possible sans les infrastructures sportives correspondant aux disciplines pratiquées.

Donc, pour aller plus loin et atteindre un objectif et accéder à un stade de haut niveau, il faut d’abord avoir des infrastructures sportives de base nécessaires aux préparations initiales jusqu’aux perfections des athlètes. Puis, il faut assurer que les équipements soient aussi parfaits et adaptés aux APS pratiqués, pour assurer la sécurité et la réussite des athlètes.

1.2.2. Les préparations physiques et techniques des athlètes2

Dans la pratique des APS et de l’EPS, il y a plusieurs objectifs à atteindre, mais cela dépend des pratiquants. Dans ces divers objectifs, il y a au moins un objectif commun qui pousse chaque personne à pratiquer des APS, comme : le plaisir, la performance et la victoire. Mais ce qui nous intéresse c’est qu’une fois les objectifs choisis, des préparations doivent être faites par les pratiquants, dont le succès dépend de la disposition d’infrastructures sportives, quelques soient les objectifs choisis.

2 Le Tessier J. (1954) « Croissance physique et performance en EP à l’âge scolaire. » 9

La préparation physique peut être faite dans des espaces non spécialisés aux disciplines sportives pratiqués. Mais les préparations techniques ne peuvent pas tous être accomplies dans des endroits non spécialisés aux disciplines, car il y a des exercices que nous devons pratiquer sur l’espace spéciale de chaque discipline sportive. Ces préparations techniques nécessitent une disposition spécifique d’infrastructures ayant des zones bien limitées.

1.3.Les infrastructures sportives

Avant de parler des infrastructures sportives, il est très important de rappeler: le domaine de notre recherche, l’intitulé de notre Mémoire, le thème de notre projet, et les définitions des mots clés. Ensuite nous parlerons des problèmes soulevés dans ce projet.

Notre étude nait et s’interfère sur le fait que «la pratique des APS est un moyen indispensable dans le développement culturel, économique et politique d’un pays, en faisant aussi partie des disciplines d’éducation dans le cadre de l’enseignement publique et privé, comme matière d’enseignement en cours d’EPS».

L’intitulé de notre projet consiste de ce fait à «la contribution à la construction de deux infrastructures sportives dans la commune rurale d’Andina, région d’Amoron’i Mania, afin de subvenir aux besoins des élèves et des jeunes sportifs de la commune ».

Le thème de notre projet de recherche se base sur : « Etude de faisabilité de construction d’infrastructure sportive dans la commune rurale d’Andina, district d’Ambositra région d’Amoron’i Mania ».

Dans ce thème de mémoire, nous avons à définir les mots-clés suivant : « étude- faisabilité-création-infrastructure sportive. »

 « étude »3 c’est une recherche destinée à avoir une meilleure connaissance du lieu, de la situation qui y existe, et d’avoir une précision sur la cause de l’étude,

 « faisabilité » exprime un caractère de ce qui est réalisable dans les conditions déterminées, suivant les facteurs temps et situation réelle dans le lieu,

 « création» consiste à créer ou à construire un objet dans un endroit bien déterminé et où nous pouvons l’y installer à son assorti, selon les besoins et les attentes des personnes concernées par les besoins en le mettant en place.

Définition selon le dictionnaire Larousse 10

 « Infrastructure sportive » 4 reflète l’ensemble des espaces avec les divers matériels qui y sont insérés, des espaces spécialement conçus pour un usage socio-sportif.

Avant d’entrer dans l’analyse de notre projet, nous avons d’abord à expliquer et à définir le mot clé suivant :

Faisabilité ou possibilité : vient du mot faisable ou possible, que nous pouvons prendre dans deux sens différents. D’une part, dans un sens complexe, ou bien difficile. Dans ce cas, en rapport à notre projet, elle correspond à une activité de construction de deux infrastructures dans une période à long terme et dans un devis avec des chiffres élevés, mais possible à réaliser.

D’autre part, nous pouvons les considérer dans le sens contraire où elle est synonyme de simple, c'est-à-dire la possibilité dans le sens facile. Dans ce cas, en rapport à notre projet, elle correspond à une réalisation plus rapide et plus simple du projet, mais dans la réussite et sans énorme dépense financière.

Le second sens du mot possibilité nous est le plus adapté dans ce projet, dans lequel nous nous appuierons sur notre propre initiative dans la localité, en collaborations avec les habitants de la commune. Plus clairement, nous allons demander des collaborations avec les habitants de cette localité pour faciliter et accélérer la réalisation de ce projet, pour avoir les terrains où mettre l’implantation des infrastructures sportives et pour avoir les assistances nécessaires, tels que les mains d’œuvres dans la construction et l’aménagement des espaces.

1.3.1. Position du problème

Notre projet est en général basé et fondé sur le problème d’infrastructure sportive, lié à l’éducation des élèves et des jeunes dans la commune rurale d’Andina. Le problème surgit dès que nous parlons d’éducation, dans le cadre où nous considérons la pratique d’APS, inclus dans l’EPS, comme discipline d’enseignement dans les établissements scolaires publics et privés. Cette pratique est un droit pour tous, et personne ne doit être discriminé de cette pratique, d’après la charte olympique et d’après le droit à l’éducation portant sur le droit à la pratique d’activité physique.

Définition selon le dictionnaire Larousse 11

. Problème d’initiative et de responsabilité des autorités locales

Nous avons déjà parlé auparavant que la commune disposait jadis d’un grand terrain de football avec une piste d’athlétisme, mais ce terrain appartenait déjà à un particulier. Alors au fil du temps, les propriétaires ont décidés de reprendre leurs champs et les infrastructures se sont effondrées. Tout cela à cause de la négligence des autorités, ou peut-être qu’ils ignorent l’importance des infrastructures sportives dans l’éducation de la population et dans le développement de la commune qu’ils dirigent. Mais sachons que ce problème a donné naissance à tous les problèmes ci-dessous :

. Problème sur l’éducation, lié à l’insuffisance d’infrastructures sportives

D’après les diagnostiques faits sur le lieu, nous n’avons trouvés que deux terrains de basket-ball comme infrastructures sportives dans la commune, tous en mauvais état. C'est-à- dire la commune n’a pas de piste d’athlétisme, l’athlétisme qui est considéré comme étant «Taranja fototra » ou base de l’activité physique et du sport, malgré la Charte Internationale, la charte olympique et les lois sur le droit à l’éducation et à la pratique d’activité physique, faisant la pratique de l’EPS obligatoire dans les niveaux CEG et Lycée. Comment donc les élèves vont choisir leurs disciplines sportives d’examen du BEPC et du Baccalauréat, alors que les infrastructures pour leur choix n’existent même pas dans la localité? En effet, les élèves en classe de 3ème et en classe de terminale sont obligés de se déplacer dans la ville d’Ambositra, à 17km de la commune, pour faire les tests officiels de l’EPS du BEPC et du BACC. Cela pose beaucoup de problèmes aux élèves : sur les motivations, sur leur sécurités durant le voyage de déplacement et durant leur séjour en ville. Autrement dit, les élèves n’ont pas tous les mêmes situations économiques et sociales. Certains ont la vie dure, ils devaient se déplacer à pied, alors qu’ils y aillent pour faire des efforts physiques, et à une journée seulement avant l’épreuve, afin de limiter ses dépenses. . Problème de motivation lié aux organisations des compétitions et des loisirs5

En générale, les enfants et les adolescents dans les zones rurales ont beaucoup plus de jeux que les enfants et les adolescents urbains. A part les jeux des enfants et des adolescents urbains que les ruraux peuvent aussi apprendre, ils ont des activités physiques traditionnelles. Il y a aussi les activités dans la vie quotidienne, le déplacement d’un endroit à un autre pour subvenir aux besoins, et aux devoirs journaliers. Mais le problème c’est l’absence des personnes capable d’organiser des compétitions à ces jeux traditionnels.

5 FAMOSE J.P, « la Motivation en éducation physique et en sport », édition Armand Colin, Paris. 12

C’est normal que les jeunes, les adolescents et les adultes qui voulaient faire du sport ne soient plus motivés, car sans infrastructures sportives ils ne pourront ni s’organiser eux- mêmes des jeux sportifs ou faire des matches amicaux entre quartiers ou secteurs. Cela provoque l’oisiveté des jeunes et adolescents durant leurs temps libre, surtout durant les vacances. Malgré la volonté des élèves, des adolescents, des jeunes et des adultes oisifs à pratiquer du sport, sans infrastructures sportives, ils ne pouvaient rien faire. C’est donc l’insuffisance d’infrastructures sportives, la barrière à la pratique sportive de notre commune.

1.3.2. Problématique et hypothèse

 Problématique

Par définition, une problématique est une construction conceptuelle thématique mettant en relation un certain nombre de problèmes et de question qui dépendent les uns des autres. Avant de choisir la problématique à poser, il faut bien mettre en considération les problèmes vus et cités ci-dessus, afin de mieux décortiquer et cerner le problème fondamental de notre étude. Après avoir connu les causes du déclin, de l’insatisfaction et de l’hibernation des performances sportives de la commune rurale d’Andina dans le sport scolaire, il faudrait aussi savoir leur réussites et de tirer la problématique et l’hypothèse à ces faits.

Nous devons aussi rester sur notre thème dont le but est « la contribution à la mise en place d’infrastructures sportives dans la commune rurale d’Andina, région d’Amoron’i Mania », pour élaborer la problématique à étudier dans notre projet.

Puis, admettons que le sport d’une commune ou d’une région peut jouer le rôle de vecteur d’images ou de prestige national, ceci nous amène à formuler la problématique:

« Quelles stratégies devons-nous mettre en œuvre pour avoir des infrastructures sportives dans une zone rurale, utilisables en permanence, en évitant le mieux possible les dépenses financières dans leur construction et dans leur utilisation durable ?».

Ceci nous permet d’éviter le stress et l’angoisse ayant des conséquences psychologiques et émotionnelles aux élèves lors des examens officiels et aux habitants tout entiers durant les périodes des vacances et des saisons de loisirs6. De même pour les athlètes, dans les clubs qui vont se créer une fois ces infrastructures implantées.

1. 6 AMPHORA-SPORTS-LOISIRS, ATHLETISME POUR TOUS, R.Bobin. 2. EDUCATION PHYSIQUE POUR TOUS- Démiellés 13

 Hypothèse

Concernant notre thème « étude de faisabilité de mise en place d’infrastructures sportives dans la commune rurale d’Andina, dans la région d’Amoron’i Mania », nous pouvons proposer beaucoup d’hypothèses pour remédier les problèmes et problématiques, afin d’assurer la réalisation de ce projet. Voici quelques exemples de ces hypothèses :

 Observation et enquête des besoins infrastructurels de la commune,

 Prise d’initiative pour subvenir à ces besoins ou élaborer un projet d’implantation,

 Estimer les moyens par rapport aux objectifs d’implantation,

 Sensibilisation et mise en responsabilité de la population locale,

 Réalisation du projet ou construction des deux infrastructures sportives.

Nous savons que le premier souci qui arrive dans la tête en pensant à un tel projet, c’est l’investissement et la dépense financière que devrons assumer. Nous avons tendance à imaginer que nous avons besoin d’un énorme somme d’argent dans une construction infrastructurelle, surtout des infrastructures sportives. Oui c’est vrai, car financer seul ce projet serait très difficile. Mais ce que nous avons besoin ici, c’est un partenariat qui n’est pas borné seulement sur des questions d’argent.

Principalement l’Etat Malagasy peut accorder une subvention à un projet comme tel, car ce projet contribue au développement de la commune rurale d’Andina. Et il est inclus aussi parmi les engagements faits par le Gouvernement, c'est-à-dire de favoriser la construction des maisons des jeunes, des centres sportifs et d’aires récréatives. Or, nous ne devons pas se permettre d’attendre de l’aide venant d’une source lointaine, suivant des processus complexes et périodiques. Ce que nous avons besoin c’est une coopération plus rapide, avec de simple mais nécessaire et efficace accord avec la population de la localité, mais ayant des résultats homogènes et durables. Nous allons nous baser sur les moyens existants sur le lieu, et transformer ces moyens existants en éléments moteurs de la réalisation de notre projet.

14

. Motivation intrinsèque

La motivation intrinsèque7 signifie que l’on pratique une activité pour le plaisir et la satisfaction que l’on en retire. Une personne est intrinsèquement motivée lorsqu’elle effectue volontairement des activités et par intérêt pour l’activité elle-même sans attendre de récompense, ni chercher à éprouver un quelconque sentiment de culpabilité.

La majeure contribution des habitants de la commune rurale fait partie de cette motivation intrinsèque, en commençant par les divers organismes sociaux qui y existent, comme : les établissements scolaires, les églises et les autres organisations au niveau de chaque groupe au sein de la société dans la zone. Car si nous voulons avoir ou faire quelque chose, il faut partir de l’initiative de soi-même.

. Les types d’infrastructures sportives

Une infrastructure sportive est selon la définition ci-dessus un espace spécialement conçu pour un usage socio-sportif. Elle peut être monovalente ou bivalente ou polyvalente selon sa création. Elle est polyvalente si nous pouvons l’utiliser pour pratiquer diverses disciplines sportives. Et elle est monovalente si nous n’y pouvons faire qu’une seule discipline sportive. Nous pouvons utiliser tout terrain d’activité sportive dans la pratique d’autre discipline sportive, mais seulement la pratique peut être dangereuse pour les pratiquants, par exemple, joué au football dans un terrain de basket-ball goudronné. En revanche, tout terrain peut toujours être polyvalent, adapté selon les besoins des pratiquants.

En outre, les infrastructures sportives se diversifient sur la dimension des espaces de jeux. Il y a des disciplines sportives qui n’ont pas besoin de grand terrain comme le basket- ball, le tennis, le volley-ball, le handball…, par contre le rugby, le football, le lancer de disque, le lancer de javelot, le lancer de marteau etc…exigent un espace règlementaire plus étendu

Les infrastructures sportives que nous allons construire dans notre zone d’implantation seront deux infrastructures différentes, mais toutes polyvalentes, afin que nous aurons en même temps deux infrastructures sportives différentes. Nous sommes décidés à construire un terrain de petit espace et un terrain de grand espace, pouvant être disponible en même temps aux pratiquants. Tout cela dans le but d’amorcer la pratique d’autres disciplines sportives et d’assurer une expansion des infrastructures sportives dans l’avenir.

7 VALLERAND et HILL, 1993, « Introduction à la psychologie de la motivation », édition Vigot. 15

Schéma N°1 : Un grand terrain de football

90 à 120m

Ligne de touche 9,15m 11m 2,44m

debut

40,32m but de ligne

7,32m

18,32m

Surface

point de penalty pointde 45 à 90 m m 90 à 45 de réparation Surface but

. Plan d'un terrain de football

16,50m

9,15m ligne médiane 5,50m

 Le terrain, les buts et le ballon8 :

Un terrain de football est généralement engazonné, toutefois ce sport peut se pratiquer sur d’autres surfaces, certaines épreuves se déroulant sur des surfaces artificielles (synthétiques notamment). Le terrain ne doit pas dépasser 120 m de long et 90 m de large, et doit mesurer au minimum 90 m de long et 45 m de large. Les buts consistent en deux poteaux droits, espacés de 7,32 m et reliés par une barre transversale à une hauteur de 2,44 m, le tout portant un filet. Le ballon est rond, d’une circonférence de 68 cm à 71 cm et d’un poids de 396 g à 453 g, pour une pression de 600 g à 700 g/cm².

8 FOOTBALL- F. Garel. 16

 Principe du jeu

Les équipes sont composées de 11 joueurs. L’équipe gagnante est celle qui a envoyé plus de fois le ballon dans le but adverse, par un coup de pied ou autres parties du corps, sauf par les membres supérieures. La tenue des joueurs de champ est uniforme, mais celle des gardiens de but doivent différer de ceux de leurs partenaires et adversaires respectifs.

Schéma N°2 : Plan d’un terrain de handball 40 m

ligne de touche ligne de but 2 m ligne de jet franc 6 m

m 6

3 m 3 20 m 20

3 m 3

8 m 7 m but ligne médiane ligne de surface de but point de penalty

 Le terrain, les buts et le ballon9 :

Un terrain de handball est en général très varié, il peut être goudronné, ou en terre battu et toutefois ce sport peut se pratiquer sur d’autres surfaces. Le terrain mesure 40 m de long et 20 m large. Les buts consistent en deux poteaux droits, espacés de 3 m et reliés par une barre transversale à une hauteur de 2 m, le tout portant un filet. Le ballon est rond, fait d’une enveloppe de cuir ou de matière synthétique, avec une circonférence d’environ 60 cm et son poids varie entre 425 g et 480 g.

9 Handball- Firan et N. Massano. 17

 Le principe du jeu:

Les équipes sont composées de 7 joueurs. L’équipe gagnante est celle qui a envoyé le plus de fois le ballon à la main dans le but adverse. La tenue des joueurs de champ est uniforme, tandis que les maillots des gardiens de but doivent différer de ceux de leurs partenaires et adversaires respectifs.

Nous avons donc choisis ces deux infrastructures sportives de deux activités collectives, dont un grand terrain de football et un terrain de handball. Ces deux terrains se ressemblent dans la forme de l’espace et des buts. Et bien sûr, nous pouvons utiliser le terrain de handball comme terrain de mini-football. Mais ce que nous voulons expliquer c’est que les matériels dont nous avons besoin pour construire un terrain de football et un terrain de handball sont plus faciles à procurer que tout autre terrain des autres disciplines sportives. Ce que nous aurons besoins de se procurer sont les matériels pour construire les buts, qui peuvent être remplacés, par des bois ronds.

. Utilisation des infrastructures sportives à implanter

 Apprentissage

Apprentissage des élèves au niveau des établissements scolaires publics et privés par les personnes responsables dans le domaine de la pratique d’EPS et d’APS. En général, il doit y avoir des enseignants d’EPS certifiés et qualifiés dans le lieu, qui s’occuperont des élèves de ces établissements scolaires et au sein des clubs et des organisations sportives qui s’y créeront et qui se formeront une fois les infrastructures sportives finies. En conséquence, les responsables de l’apprentissage, comme les enseignants d’EPS certifiés et qualifiés ou bien des techniciens certifiés et qualifiés sur les disciplines sportives, au niveau de la commune elle-même, pourront s’intégrer sur les travaux en quoi ils sont spécialisés.

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CHAPITRE II:

MONOGRAPHIE DE LA COMMUNE

Au milieu des années 1970, les Etats membres de l’UNESCO et des Organisations Non Gouvernementales sont préoccupés du vide normatif et institutionnel en ce qui concerne l’Education Physique et Sportive au niveau intergouvernemental. Ils souhaitaient combler cette lacune par différents moyens : rehausser la pratique massive du sport, renforcer le rôle de l’EPS dans le système global de l’Education, mettre en place le rapport entre l’EPS et les besoins des individus et de la société, etc.

De ce fait, nous pouvons constater que la pratique du sport constitue un facteur de développement. Or cette pratique ne peut réaliser et concrétiser les droits des individus sans infrastructures sportives. Nous allons donc réaliser cette recherche, afin de répondre à l’exigence de ce droit énoncé par la loi 97-014 du 08 août 1997 dans son article 2, portant organisation et promotion des Activités Physiques et Sportives.

Nous avons donc choisi la commune rurale d’Andina, qui se trouve dans une situation de faille en disposition d’infrastructures sportives comme le lieu d’insertion de notre projet de recherche. Nous y allons faire une étude pour réaliser l’implantation de deux infrastructures sportives, afin de rétablir les dispositions infrastructurelles des élèves et des habitants de cette localité. Allons localiser cette commune cible de notre projet.

2.1.Présentation de la région d’Amoron’i Mania

Il faut connaître l’endroit où nous devons faire des recherches avant d’envisager la mise en œuvre du projet. Nous allons étudier dans cette étape les spécificités de notre zone de recherche et d’implantation du projet, qui se trouve au district d’Ambositra, dans la région d’Amoron’i Mania. Il est très important de connaitre le lieu et sa situation géographique avant d’exécuter ce projet, les mentalités de la population et leurs mœurs.

2.1.1. Situation géographie de la région d’Amoron’i Mania

La région d’Amoron’i Mania est situé dans la partie sud de Madagascar, autrement dit dans l’ex-province autonome de Fianarantsoa. Elle est limitée au nord par la région du Vakinankaratra, au sud par la région de Haute Matsiatra, en longeant la RN7 vers la ville de Fianarantsoa. Elle est limitée à l’Est par la région Antsinanana et à l’Ouest par la région Menabe à partir de la commune rurale Mangataboahangy. 19

Elle se subdivise en quatre (4) districts dont Ambositra, , Manandriana, et . Notre zone de recherche se trouve dans l’un de ces districts qui est le district d’Ambositra. Il est constitué de 23 communes presque toutes des communes rurales, car dans ces 23 communes, seule la commune d’Ambositra I le chef-lieu de la région a un statut de commune urbaine. Cela explique pourquoi notre cible est parmi les communes totalement en voie de s’urbaniser et que ce projet s’implique vivement à ce phénomène de changement.

Notre cible de recherche, qui est la commune rurale d’Andina fait partie de l’une de ces communes du district d’Ambositra. Elle est située à l’ouest de la ville, plus précisément à 17km de la ville d’Ambositra. Elle est séparée de la ville d’Ambositra par la commune rurale d’Ivony, encadrée à l’ouest par la commune rurale d’Ihadilanana, au nord par la commune rurale de et au sud par la commune rurale d’Ivato centre et d’.

La première figure suivant représente la région d’Amoron’i Mania par image satellite, par rapport à la route nationale RN7 tracé en jaune partant du sud d’Antsirabe passant sur la ville d’Ambositra, et le fleuve Mania en traçage grisâtre de droite à gauche.

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Figure N°1 : La région d’Amoron’i Mania10

Source : Google earth 2014

10 Google earth 2014 21

2.1.2. Liste des 23 communes dans le district d’Ambositra.

Tableau N°1 : Liste des communes dans le district d’Ambositra11

District Communes

Ambositra Ambositra I Ambositra II Tsarasaotra Mahazina Ambohimanjaka Ilaka centre Ivato centre Ambohijato Imady Fahizay Ambinanindrano Kianjandrakefina I Ambohimitombo II Vohidahy Ivony ANDINA Ihadilanana

Source : DREN Amoron’i Mania, année 2014

11 DREN d’Amoron’i Mania 22

2.2.Présentation de la commune rurale d’Andina

Nous allons découvrir dans cette étape ce qui concerne la commune rurale d’Andina. Elle est située à 17km à l’ouest de la ville d’Ambositra, encadrée par Ihadilanana à 24km ouest et Ivony à 8km à l’Est, qui le sépare de la ville d’Ambositra. C’est un village entouré de grandes montagnes qui la sépare de la commune rurale de Tsarasaotra au Nord et d’Ivato au sud. Elle est constituée par des petits versants aux pieds de ces grandes montagnes.

2.2.1. Etats des lieux.

Voici une figure par image satellite du centre de la commune rurale d’Andina, démontrant l’occupation des territoires de la commune par des champs de cultures, apparemment des rizières occupent les plaines. Tous ceux qui forment comme des échelles en superpositions sont des champs de cultures.

Figure N°2 : Le centre de la commune rurale d’Andina12

Source : Google earth 2014

12 Google earth 2014 23

La figure suivant ci-dessous, démontre une partie du village, se trouvant un peu au sud du centre de la commune, démontrant encore l’occupation de presque toutes les surfaces de la commune par des champs de cultures et de l’agriculture.

Figure N°3 : Partie sud de la commune rurale d’Andina13

Source : Google earth 2014

Puisque nous avons dit que c’est une commune rurale, c'est-à-dire que les habitants sont donc des campagnards et des paysans. C’est clair que la majorité des terres, surtout les plaines sont utilisées dans la production agricole. L’agriculture est basée sur les cultures vivrières comme : le riz, les légumes, les céréales, le manioc, et les arbres fruitiers. Mais les paysans de la commune sont en général plus motivés dans la riziculture, dans la production des tomates, des arachides, des légumes verts, et des orangers. Et c’est la plantation des orangers, à part le riz, qui occupent la plupart des espaces cultivées.

13 Google earth 2014 24

De ce fait, il est difficile de trouver un grand espace encore libre dans la zone. Et même s’il y en a, ce sera dans un endroit éloigné, ou bien déjà exploité ou propriété privée. Alors la première tâche de notre projet, la tâche qu’il faut assurer pour avoir la pertinence de ce projet, c’est de trouver des lieux compatibles à nos terrains de football et de handball. Nous disons bien des lieux, parce que comme ça, nous pourrons choisir les meilleurs endroits qui peuvent subvenir à nos besoins.

Nous avons parlé ci-dessus de la difficulté de trouver des espaces larges pour implanter ces infrastructures dans la zone, mais cela ne veut pas dire qu’il n’y en a pas, ils sont seulement déjà occupés et exploités comme champs agricoles. La plupart des terrains en plaine dans la zone sont des rizières, près des rivières, nécessitant beaucoup d’investissement. En plus la possession des rizières est le plus important dans la vie des campagnards de la zone cible.

Bref, si nous voulons donc construire des infrastructures sportives dans la commune rurale d’Andina, nous devrons prendre une ou certaines parts des terrains des habitants, de leurs champs agricoles, c’est inévitable. Mais les questions qui se posent sont :

. Comment faire pour obtenir ces champs, sans avoir des problèmes avec les habitants propriétaires de ces champs?

. Comment gagner la confiance des propriétaires de ces terrains et les convaincre à utiliser leurs champs pour la construction d’infrastructures sportives ?

Ce que nous devons savoir c’est que nous n’avons pas le droit de perdre les négociations, en convainquant les propriétaires des champs. Nous devons leur expliquer l’importance des infrastructures sportives et de la pratique des APS, avant de coopérer avec eux et leur proposer tous les moyens et procédures possible dans la coopération pour l’utilisation de leurs champs. Ces procédures peuvent se faire comme : les échanges de terrains, les locations et l’achat. Les moyens illégaux pouvant être dangereux et détruisant les relations dans l’avenir seront à bannir.

25

 Relief

La commune rurale d’Andina est constituée par des villages dressés sur des collines. Elle est encadrée par une longue chaîne de montagne longeant la partie est et le nord de la zone. Cette présence des petites montagnes au sein de la commune provoque le manque d’espace plate dans la zone. S’il y a des espaces en plaine dans le lieu, ce sont des rizières se trouvant au bord des rivières. Sinon ce seront des champs de cultures d’arbre fruitier, de plantation des orangers en majorité à vrai dire. Cette plantation des orangers faisait partie dans le passé, des facteurs de développement économique, de la commune rurale d’Andina.

Mais tout cela «c’était » avant, car la production des oranges qui était la force vitale des investissements de la commune d’Andina s’effondre durant cette dernière décennie, avec les infrastructures sportives, comme si c’est une coïncidence, et nous craignons la disparition, aujourd’hui. Alors les gens de la localité ou des immigrants ne voudront plus s’investir dans la plantation de ces arbres fruitiers.

 Géologie

La commune rurale d’Andina a un potentiel géologique fertile et rentable aux cultures de riz, manioc, patates douces, céréales, arbres fruitiers surtout les orangers, et divers légumes verts ou séchés. C’est une des communes de la région d’Amoron’i Mania qui produit des quantités annuelles abondantes de produits alimentaires, et qui ravitaille la ville d’Ambositra et les autres communes dépourvues de cette capacité de production.

Elle participe même dans le ravitaillement des autres villes en dehors de la région, par ses diverses ressources de productions agricoles que les collecteurs viennent toutes les semaines chercher à exporter dans d’autres régions. A part les produits alimentaires, il y a aussi les produits artisanaux, les produits textiles et les produits d’élevage.

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2.2.2. Milieu humain

 Situation sociale

Nous avons déjà annoncé plus souvent que la commune d’Andina est une commune rurale, et ses habitants sont des paysans qui ont des potentiels très actifs dans l’agriculture, c’est normale parce que ce sont des campagnards. A part les fonctionnaires, comme les gendarmes, les assistants de l’état dans la localité et les enseignants qualifiés dans les établissements scolaires, les habitants sont des campagnards. Ils assurent leur vie dans l’agriculture, l’élevage et les ventes des produits de ces activités aux voisinages et en dehors de la commune.

 Morphologie

Pour commencer, sachons au début que dans la zone, il n’y a pas de moyen de transport commun comme le « bus » pour aller d’un endroit à un autre. Si vous voulez vous déplacer, le meilleur moyen de transport c’est vos jambes avec vos pas. Car en plus de cette absence de moyen de transport, il y a aussi l’impossibilité de voyager avec des moyens de transports, comme des voitures, des bicyclettes ou motos, sur des petites pistes coupant dans des champs de cultures et des rizières par-ci et par-là dans le lieu.

Résultat, il est très rare de trouver des personnes obèses, qui ont des morphologies engraissés ou grosses dans la zone, car les habitants sont forcés de faire des activités physiques tous les jours pour pouvoir subvenir à ses besoins journaliers, que ce soit au travail ou au besoin personnel. C’est seulement pour aller dans des endroits longeant la route vers les autres communes, comme d’aller en ville, qu’ils peuvent voyager en voitures.

De plus, les activités quotidiennes des habitants sont des activités qui utilisent des forces, de l’endurance et de la résistance, afin de résister à la dureté de la vie dans la campagne. Donc, c’est sans doute que les habitants sont des mésomorphes14 ou des hectos mésomorphes, à cause de ces diverses conditions de survie et de travail dans la zone rurale.

14 NIRINAMALALAHARINORO Josian. Gilbert, Mémoire CAPEN 2010, « Etude de faisabilité sur les intérêts de l’implantation du complexe socio-sportif dans la ville d’Antsiranana, Région DIANA.» 27

2.3.Situation culturelle de la population locale

A part la culture sportive qui s’était introduit depuis des années dans notre pays et dans la commune, il existe dans notre village, beaucoup de culture d’APT et de jeux traditionnels. Le plus populaire qui rend la région d’Amoron’i Mania très célèbre est le « Savika » ou la lutte de zébu. C’est une activité de lutte entre les jeunes hommes courageux, puissants et malins et des zébus féroces bien sélectionnés et habitués aux phénomènes.

2.3.1. Des activités culturelles pratiquées dans le lieu

. Le « Savika »

Cette pratique physique, le « Savika » se pratique souvent durant les périodes des circoncisions et des exhumations, lors des ouvertures ou des fermetures de la cérémonie de ces évènements. Durant ces évènements, les pratiquants sans discriminations, normalement conscients ou ivres, participent avec cohésion dans la lutte, afin qu’ils puissent se protéger et se battre ensemble pour vaincre les animaux dans l’arène, et de démontrer la puissance et la domination des hommes sur les autres être. Le plus important aussi c’est que les lutteurs s’en sortent vainqueur, sains et saufs.

. Le « Asa ampinga »

Il s’agit d’une activité d’expression corporelle15, qui consiste à danser suivant le rythme des tambours et des flutes, dans des mouvements d’ensemble ou en équipe. Dans cette activité, les joueurs utilisent un petit bouclier que nous appelons « ampinga» et à utiliser avec un petit bâton d’environ un mètre. Dans cette activité de « Asa ampinga» les joueurs dansent en rythme ensemble et suivant la commande d’un dirigeant, qui ordonne les changements de chaque ordre par numéros, faisant des claquements et des tapes avec les deux instruments le bâton et le bouclier.

Cette activité représente aussi des mouvements qui reflètent les mouvements des guerriers traditionnels ou bien des mouvements dans la chasse, et même des mouvements effectuer par les différents animaux et oiseaux dans certains moments de leurs vies. Tout ça inclus dans la danse du « Asa ampinga » afin que l’activité soit complète et se déroule dans une durée plus prolongée et qu’il se présente comme une activité spectaculaire.

15 JEUNE ET BELLE PAR LA CULTURE PHYSIQUE- L. Faure Bert. 28

. Le « vakodrazana »

Cette activité fait aussi partie des APT, encore pratiquée et conservée par des habitants de la commune d’Andina. Il se pratique lors des évènements spéciaux, comme durant les cérémonies de fête d’établissement scolaire par des élèves, lors des cérémonies d’ouverture ou lors du déroulement des évènements officiels du pays comme la fête nationale, et lors des cérémonies familiales dans la vie sociale de la population.

Cette activité physique traditionnelle constitue, un ensemble de jeunes personnes hommes et femmes, effectuant des chansons et des danses traditionnelles Malagasy avec des tenues traditionnelles. Les femmes habillées avec des robes très longues, et les hommes vêtus de long vêtement rouge et de pantalons noirs bien repassés. Ils chantent en générale la vie quotidienne de la société ou ils vivent, ou bien la vie du pays, et de certains évènements déjà passés dans la vie de la commune elle-même.

2.3.2. Les divers jeux traditionnels pratiqués par les enfants de la localité

Les divers jeux suivant sont pratiqués par la quasi-totalité des enfants et des adolescents de la commune rurale d’Andina. Ce sont des jeux collectifs qui ne se pratiquent pas individuellement, ils doivent se faire au moins par deux personnes.

. Les jeux : kiomby et kisavika

Comme nous avons dit ci-dessus, ces jeux se jouent au moins entre deux personnes. Et aussi ces deux jeux se jouent souvent ensemble, car ils se complètent dans leur pratique. Quand les enfants jouent au «kiomby », il est rare qu’ils ne fassent pas de « kisavika». Et ils ne peuvent pas faire du « kisavika», sans faire d’abord le jeu « kiomby».

Le jeu « kiomby » d’une part consiste à faire considérer un ou des joueurs comme des zébus. Jouant les rôles que les zébus jouent dans la vie quotidienne des campagnards, imiter ses attitudes, ses actions et ses férocités dans la réalité. Ils font surtout les attitudes des zébus durant les vrais savika.

Le jeu « kisavika» d’autre part consiste à l’imitation des phénomènes trouvés lors des évènements qui se présentent durant le « savika», en situation réelle. Durant laquelle ceux qui ne jouent pas le rôle du « kiomby », vont jouer les lutteurs de zébu ou « mpisavika ». 29

Et les deux équipes changent de rôle après une durée ratifiée dès le début du jeu, à vrai dire il change de rôle quand l’une des deux équipes gagne ou perd. Et il perd quand il n’arrive pas à finir le rôle fixé par l’objectif du jeu, qui est de jouer le rôle des individus imités. Ces jeux se déroulent suivant les règles fixées avant le début du jeu et selon les joueurs.

En plus de ces rôles des lutteurs « mpisavika » et des zébus « kiomby », il y a aussi les spectateurs qui jouent à la fois le rôle des vieux hommes qui donnent les bénédictions avant l’entrée des lutteurs et avant le commencement des luttes. Et la plupart du temps, ce sont les filles qui jouent le rôle des spectateurs, c'est-à-dire ces jeux incitent à la fois les garçons et les filles à jouer ensemble.

. Tolona

C’est un jeu de combat duel traditionnel dans la province betsileo et dans la région Amoron’i Mania. Il consiste à un combat entre deux joueurs, qui se battent pour mettre l’un au sol sur le dos, et l’y fixe pendant un certain temps jusqu'à ce que celui-ci cède. Dans ce jeu, il y aura peut-être des spectateurs en plus des joueurs, mais il n’y a pas d’arbitre. Malgré tout, les joueurs ne font pas de rancune. De même pour le « kisavika », ce sont les joueurs eux- mêmes qui décident des règles du jeu.

. Fanenjika

Cette activité de « fanenjika» est un jeu de poursuite, dont il y a des poursuivants et des poursuivis. Ce jeu peut se présenter sous deux formes, ou bien les chasseurs sont collectifs, augmentant selon les nombres des poursuivis pris et à la fin quand tous les joueurs sont attrapés, le premier prit sera le chasseur du prochain jeu. Ou bien il y a un chasseur individuel, qui poursuit celui qu’il peut attraper et celui qu’il prit le remplace tout de suite comme poursuivant, c’est à dire un chasseur solitaire. Le but dans le jeu est donc le même, d’attraper quelqu’un qui va le remplacer comme chasseur, mais c’est seulement le processus qui se différencie.

30

. Kiafina

Ce jeu a le même objectif que le précèdent, mais seulement le fait d’attraper les joueurs ne suffit pas. Il consiste à chercher d’abord les joueurs et ils ne seront pris que quand il ou elle les retrouve dans leurs cachettes. C’est donc un jeu de cache-cache. Et quand le ou la chercheur retrouve tout le monde, le premier trouvé le remplace et devient le chercheur du jeu suivant, jusqu’à ce qu’il retrouve tout le monde, afin d’être remplacé lui aussi à son tour.

Bref, ces trois jeux cités ci-dessus ne se font pas par un seul individu, ils demandent au moins deux joueurs pour partager les tâches et rôle dans le jeu. Et ces jeux demandent tous des aspects relationnels et collectifs de la part des joueurs, afin que les jeux puissent se dérouler et que chaque joueur peut avoir du plaisir en y participant.

Dommage que ces divers APT ne se pratiquent pas aux compétitions dans le sport scolaire, ni dans les cours d’EPS des élèves à l’école. Il n’y même pas des personnes qui ont l’initiative de créer des évènements de compétitions pour ces divers jeux. Enfin il existe beaucoup d’autres en plus de ceux que nous venons de parler, mais nous ne pourrons pas tous les énumérer ici.

DEUXIEME PARTIE :

« ETUDE DE FAISABILITE DE LA CONSTRUCTION DES INFRASTRUCTURES SPORTIVES.» 31

CHAPITRE III :

DEMARCHE METHODOLOGIQUE

Par définition, la méthodologie est une étude des méthodes utilisées dans les sciences et les techniques. C’est aussi un ensemble des procédés et des techniques propre à un domaine spécifique. Méthodologie vient du mot latin : « Methodos » et « logos » qui veut dire la méthode au niveau de la recherche.

Avant de choisir la méthodologie appliquée à notre recherche, nous avons utilisé plusieurs méthodes. Si nous prenons le cas de la méthode expérimentale, il est impossible pour nous de l’appliquer à ce projet car nous aurons beaucoup de risque en faisant une expérimentation, car la réalisation de notre projet dans ce cas ne pourra pas s’écarter des dépenses qui coûte cher.

Mais nous ne pouvons pas non plus se passer de « la méthodologie de l’enquête », car toute recherche commence toujours par une descente sur le lieu où les études vont se dérouler et où le projet sera réalisé, c'est-à-dire « l’observation ». Et c’est le fait qui a mis au jour ce projet. L’observation effectuée dans la commune rurale d’Andina nous a révélé qu’il n’y a pas d’infrastructures sportives dans cette zone qui est à 17 km seulement du chef-lieu de la région d’Amoron’i Mania. Par le biais de l’enquête, nous pouvons faire une prévision et une estimation exacte suivant l’efficacité de l’enquête. Nous avons pu récolter toutes les données nécessaires à la réalisation de ce projet en posant autant de questionnaires à la population locale sur l’implantation de ces infrastructures sportives.

3.1. Les différentes approches

La démarche méthodologique est une étape à suivre pour tout projet de recherche car elle permet de bien connaître la population sur le sujet à étudier ou à implanter. Nous allons utiliser toutes les méthodes de collecte d’information pour mieux éclaircir et maitriser notre projet de recherche. Ces méthodes se divisent en deux techniques distinctes :

 Technique quantitative,

 Technique qualitative 32

Notons que les résultats d’une démarche qualitative peuvent faire l’objet d’une exploitation quantitative et qu’une recherche quantitative fait intervenir à des sources qualitatives.

3.1.1. Les techniques qualitatives

L’observation directe de certains aspects de la société se pratique depuis longtemps dans le domaine de la recherche. Dans certains cas, il peut s’agir d’observation participante en s’intégrant temporairement au sein du groupe étudié. Le chercheur, en plus du carnet de notes, des magnétophones ou des caméras-vidéos, peut saisir les individus en interaction sociale.

Le chercheur peut aussi recueillir des informations de premières mains auprès des informateurs. L’entretien peut être directif (avec des questionnaires préétablies), semi-directif (questions ouvertes) ou non directif (en laissant place à la conversation spontanée) comme si nous parlions de tout et de rien.

3.1.2. Les techniques quantitatives

Elles englobent la présentation d’une grande quantité de données statistiques descriptives des techniques d’échantillonnage et d’utilisation des modèles mathématiques ainsi que des simulations informatiques des phénomènes sociaux. L’analyse quantitative permet d’établir des relations entre les variables sociales et apparait comme un moyen efficace de tester certaines hypothèses de recherche en établissant notamment des relations de causalité. L’analyse statistique peut devenir assez sophistiquée comme dans le cas de l’analyse factorielle des correspondances.

D’après ce que nous venons de voir et citer ci-dessus, nous pourrons choisir la méthodologie adoptée à notre projet de recherche et à notre thème. En ce qui concerne les techniques de recherches, nous avons opté la technique quantitative. Et cela nous mène à faire des descentes sur terrain, c'est-à-dire, dans la zone d’implantation de notre recherche, à Andina, dans la région d’Amoron’i Mania. Pour valider notre projet de recherche, nous avons retenu trois types d’enquête :

 La pré-enquête,

 L’enquête avec questionnaire,

 L’entretien auprès des différents acteurs 33

 L’enquête

Le terme enquête désigne à la fois, la réalisation d’entretien non directif et la collecte d’analyse des réponses recueillis par des questionnaires auprès d’un large échantillon de la population concerné. Presque dans tous les domaines, les enquêtes sont utilisées à des fins universitaires ou scientifiques. Faire une enquête veut dire que vous êtes à la recherche de données ou d’informations que vous ne possédez pas et que vous devriez les chercher là où elles se trouvent.

 La pré-enquête

Elle est vraiment essentielle pour la première étape de notre recherche car il faut savoir d’un clin d’œil, les opinions de la population concernée sur l’implantation et les objectifs principaux de notre projet. Cette pré-enquête consiste à prendre un nombre limité de personnes à interroger sur la nécessité ou non de l’implantation des infrastructures sportives et sur les avantages de ce dernier vis-à-vis des élèves, des athlètes, des organisations et des associations sportives existants.

Ces personnes sont :

. Le chef de l’administration de la commune rurale d’Andina ou le Maire,

. Les dirigeants des établissements scolaires au niveau de la commune rurale d’Andina,

. Les responsables de la commission des infrastructures sportives, des loisirs et des sports de la commune rurale d’Andina,

. Les responsables des sports et des loisirs au sein de la commune,

. Les athlètes au sein de la commune.

Cette enquête comprend les deux questions suivantes :

. Leur position et leur avis sur l’implantation et les disciplines à mettre dans les infrastructures sportives,

. Leur possibilité de prendre part à nos investissements.

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Cette enquête a été faite lors des passages dans le lieu durant l’année 2013. Plus précisément lors des descentes sur le lieu de travail communautaire de l’ADRA et durant les déplacements avec des footballeurs de la commune rurale d’Andina, pour assister au tournoi de football qui s’est déroulé dans la commune d’Ivony.

 L’enquête avec questionnaires

La question représente donc un outil de travail aussi important que l’enquêteur se charge de l’utiliser. Les questionnaires constituent dans les techniques d’entretien, un élément essentiel. Il y a deux sortes de questionnaires :

 Par écrit,

 Par entretien.

Les questionnaires imprécises obtiendront des réponses vaguent et les questions tendancieuses amèneront des réponses biaisées. Pour éviter cela, il faut faire attention pendant l’élaboration des questionnaires.

Nous avons mené des types de questionnaires bien distincts selon la population ciblée à savoir :

o Un questionnaire concernant les opinions des familles, des élèves et des athlètes sur l’implantation des infrastructures sportives dans la commune rurale d’Andina,

o Un questionnaire concernant les motivations de la population de cette localité à utiliser les infrastructures sportives,

o Un questionnaire concernant les convictions des clubs et des associations sportives des établissements scolaires, sur l’exploitation des infrastructures sportives.

 L’entretien avec les divers responsables ou interview

L’interview est un mot anglo-saxon qui signifie entrevu, mais le mot français « entretien » correspond mieux. L’interview, dans le langage courant, revêt un aspect journalistique souvent spectaculaire, alors que l’entretien conserve un caractère sérieux et confidentiel.

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L’élément commun, c’est qu’il s’agit dans les deux cas d’une tête à tête et d’un rapport oral entre deux personnes dont l’une transmet à l’autre des informations. L’enquête est un procédé d’investigation scientifique utilisant un processus de communication verbale pour recueillir des informations en relation avec le but fixé.

Nous pouvons classer les entretiens en :

 L’entretien clinique,

 L’entretien de profondeur,

 L’entretien à réponse libre,

 L’entretien centré,

 L’entretien à question ouverte,

 L’entretien à question fermée.

Dans notre cas, c'est-à-dire à notre projet de recherche, nous avons fait des entretiens avec :

. Monsieur le Maire de la commune rurale d’Andina,

. Monsieur le responsable de l’EPS des élèves de la commune rurale d’Andina au BEPC.

. Monsieur le responsable des sports scolaires de la commune d’Andina et de la région d’Amoron’i Mania.

Afin de récolter leurs opinions, nous avons utilisé les techniques d’entretien à questions ouvertes et à questions fermées. Voici les questions ouvertes qui leurs ont été posées :

o Comment voyez-vous l’implantation de ce projet dans votre commune, dans votre secteur d’administration ?

o Quelle contribution amènerez-vous pour aider dans ce projet ?

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 Le choix de l’échantillon

Nous ne pouvons jamais interroger toute la population, sauf si nous faisons un recensement. Pour qu’un échantillon soit représentatif, il faut qu’il ait les mêmes caractéristiques à la population générale ciblée.

Nous avons projeté le nombre de la principale population cible suivant la source des effectifs des élèves des EPP, du CEG annexe, du CEG, et du lycée de l’année 2012, avec les enseignants dans ces établissements scolaires. D’après cette source, nous avons trouvés 2000 individus près. Nous avons retenu un taux de sondage d’un sur dix (1/10) et voici l’échantillon à étudier :

La population totale Echantillon= Le taux de sondage

2000 Echantillon= = 200 10

Echantillon = 200 individus

Nous avons fait des entretiens avec un échantillon de deux cent (200) individus dans la commune rurale d’Andina afin de connaître leurs opinions vis-à-vis de notre projet de recherche.

3.1.3. Déroulement et résultats des enquêtes

Il est vraiment difficile de faire des investigations seules sans aide d’un ou de plusieurs groupes d’individus. Pourtant, nous les avons faits afin de mieux connaître les réalités sur terrain, c'est-à-dire dans la commune rurale d’Andina. En plus, le fait d’être pratiquant d’APS nous a facilité l’accomplissement des enquêtes dans la localité. La plupart des enquêtés nous a reconnu et voulaient contribuer à notre recherche comme signe d’amitié, de prise de responsabilité, de reconnaissance, et de participation à un projet nécessaire au développement de la commune.

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Quant à la réalisation des enquêtes, nous avons fait exprès de l’exécuter durant les périodes des écoles, durant lesquelles les élèves sont présents dans les établissements scolaires. C’était pour nous le moment favorable car nous avons pu assister au cours d’EPS des élèves qui ont la possibilité de le faire ou bien qui sont obligés de le faire, dans une situation à laquelle il n’y a pas d’infrastructures sportives. De plus, durant ces périodes les différentes responsables des établissements scolaires étaient présents dans le lieu. Et nous avons profité aussi de ces moments pour faire des enquêtes auprès d’eux.

 Le planning de notre investigation :

Tableau N°2 : Planning de l’investigation

N° Types de Date Nombre de Acteurs sondages journée

Le maire

Chefs des établissements scolaires

1 Pré-enquête 30/04/14 au 02/05/14 3 Athlètes représentants de la commune au sport scolaire

Enseignant d’EPS dans la localité

30/04/14 au 09/05/14 10 Différents ménages

30/04/14 au 04/05/14 5 Chefs d’établissements scolaires

2 Enquête avec 15/05/14 au 19/05/14 5 Elèves

questionnaires 02/04/14 1/2 Athlètes représentants de la commune au sport scolaire

22/06/14 1/2 Le maire

3 24/06/14 au 25/06/14 2 L’ancien maire et prochain candidat à l’élection Entretiens ou interview 19/05/14 au 21/05/14 3 Chefs d’établissements scolaires

25/08/14 1 Responsables du sport scolaire à Amoron’i Mania

Source : suivant les enquêtes faites en 2014

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 Résultat de l’enquête

Dans notre projet, nous envisageons à construire deux infrastructures de deux disciplines sportives différentes. Ces disciplines sont le football et le handball. D’après notre enquête sur le lieu, la plupart de la population s’intéresse et connait le football mieux que le handball. Plus précisément, sur les 200 individus enquêtés, peu d’entre eux connait le handball, mais ils connaissent tous à propos du football en générale, même s’ils ne le pratiquaient pas. D’après notre enquête, un sur vingt (1/20) individus connait le handball, c'est-à-dire 5% de la population cible, les élèves inclus.

C’est pour cette raison que nous choisissons la création d’un terrain de handball, afin d’initier à une vulgarisation de cette discipline sportive. Peu importe si peu d’individus le connaissent, mais il est à vulgariser dans la localité, et même faisant partie des disciplines sportives inclus dans l’EPS, comme matière d’enseignement dans les établissements scolaires. La population de cette localité aura un développement sur la connaissance de la pratique sportive, en y intégrant cette nouvelle discipline sportive.

D’après réflexion sur les effectifs des individus enquêtés, nous avons constaté que sur les 200 individus, 80% sont des élèves et 20% rassemble les enseignants les athlètes et les ménages.

Tableau N°3 : Résultats des opinions de la population selon l’utilité de notre projet

Opinions de la population Résultats Pourcentage

Individus répondant OUI à notre projet 200 100%

Individus répondant NON à notre projet 0 0%

Individus connaissant le football 200 100%

Individus connaissant le handball 10 5%

Total de la population 200 100%

Source : suivant les enquêtes faite en 2014

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Tableau N°4 : Résultat des caractéristiques des enquêtés suivant leur pratique d’APS

CARACTERISTIQUE DE L’INDIVIDU RESULTATS POURCENTAGE

Athlètes 15 10%

Non-athlètes 145 90%

Total 160 100%

Source : suivant les enquêtes faites en 2014

 Résultat des entretiens avec les divers responsables

Les entretiens nous permettent de garantir la réalisation de notre projet et de s’associer ou non avec un partenariat :

 L’Etat par le biais de la commune rurale d’Andina,

 Les chefs des établissements scolaires et les élèves,

 Les dirigeants des églises,

 les dirigeants des KOMPANY.

Les entretiens avec ces différentes entités nous ont donné satisfactions. Car après les avoir sensibilisées et convaincues, nous avons pu constater que nos attentes en assistance étaient au complet. Les hautes personnalités de la localité nous ont garanti des aides que ce soit matériel ou financières quand ils ont compris l’importance et l’intérêt de notre projet.

3.2.Les divers partenariats

Pour réaliser un tel projet, nous avons besoins de travailler avec des collaborateurs. Nous pouvons en trouver nombreux, mais nous devons choisir avec qui nous avons les meilleures chances de réussir. En voici donc quelques-uns avec qui nous avons choisi de collaborer dans ce projet. Ce sont tous des partenaires provenant de la localité elle-même.

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3.2.1. Les établissements scolaires

Les établissements scolaires sont nos premiers atouts dans ce projet, car non seulement ils constituent des éléments nécessaires à la réalisation du projet, sur les mains d’œuvres, mais aussi, ce sont les élèves de ces établissements scolaires qui sont les principaux bénéficiers des produits de ce projet, dans le cours d’EPS, dans les préparations du sport scolaire et dans la pratique d’APS tout court pour les loisirs.

3.2.2. Les organisations privées

Elles représentent aussi des atouts dans notre projet, car ces organisations privées constituent le peuple de la localité elle-même. Et en participant à ce projet d’implantation d’infrastructures sportives, les dirigeants donnent des responsabilités aux gens au sein de leurs organisations.

3.2.3. Les bénévoles

Les bénévoles constituent notre principaux ressource d’assistance. Nous avons besoin de ces personnes sur le lieu de construction des infrastructures sportives, pour le financement et pendant les achats des matériels. Ce sont des partenaires indispensables et très important, car ils peuvent assumer seuls tous ou une partie des dépenses et des besoins nécessaires dans ce projet, sans nous demander une contrepartie des profits en retour.

En effet, comme nous avons déjà dit, dans ce projet de création de deux infrastructures sportives dans la commune rurale d’Andina, nous allons essayer par tous les moyens d’éviter des collectes de fonds et des dépenses financières aux habitants, sauf si c’est de leur propre volonté. Mais nous avons besoins d’assistance dans la procuration des terrains et des mains d’œuvres nécessaires à l’implantation. Nous ne devons pas nous permettre d’attendre de l’aide venant d’une source lointaine, suivant des processus complexes et périodiques comme les assistances venant du ministère non plus. Ce que nous avons besoin c’est une coopération à courte terme et rentable, avec des résultats conséquentes, homogènes et durable.

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Bref, c’est la collaboration avec les habitants que nous avons besoins. Elle va engendrer des appuis en main d’œuvre, en financement selon leurs possibilités et leurs volontés. Cette volonté des habitants nous amorce des motivations à accomplir ce projet dans le but de créer des biens pour tous, surtout pour les futures générations. Leur participation provoquera aussi de l’attache à ces patrimoines municipaux qu’ils ont bâtis de leurs propres efforts, et entraine une psychologie de protection de ces futurs biens à diverse menaces considérées comme actions pouvant les nuire.

3.3.Espaces pour les deux infrastructures sportives

Pour mettre en place quelque chose, nous devons prévoir l’endroit où l’y mettre. Cet endroit doit être proportionnel à cette chose, capable de la recueillir telle qu’elle est et répondre à ses besoins, et aux besoins des populations cibles. C’est ce que nous allons préciser dans la première partie de ce projet, afin de pouvoir avancer dans les recherches des moyens et pour que notre projet aboutisse sans faille.

Mais ici, le projet à mettre en place n’est pas déplaçable ni que nous pouvons porter ou transporter. C’est quelque chose condamnée à rester là où nous l’avons mise, que nous implantons et qui y reste jusqu’à ce qu’il se détériore et détruit, ou bien nous décidons de l’utiliser pour d’autres activités en dehors de son utilisation initiale. Comme à ce qui est arrivé à l’ancien terrain de football de notre zone cible. Nous parlons ici d’une implantation d’infrastructures sportives.

Nous avons donc plusieurs endroits à cibler, des endroits qui se trouvent aux environs du centre de la commune comme nous avons annoncé bien au début de ce présent document. Nous les avons choisis et ciblés par leurs distances par rapport au centre de la commune, là où les établissements scolaires publics, le CEG et le lycée se trouvent, pour que les élèves de ces établissements qui sont nos principales cibles, puissent y accéder facilement. C’est pourquoi, il est important qu’ils se trouvent au centre de la commune.

Voici donc dans les trois(3) pages successives qui suivent, quelques figures montrant les endroits ciblés dans la zone, des photos pris par image satellite, démontrant la délimitation des surfaces à envisager en couleur jaune.

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3.3.1. L’espace de Manerinerina

La première figure représente l’ancien terrain de football de la commune rurale d’Andina, à Manerinerina qui est transformé en parcelle de champs agricole par les propriétaires depuis des années. Ce lieu est notre première cible pour réaliser l’implantation, car ce lieu n’a pas besoin de beaucoup de travail sur l’emménagement et le terrassement. En plus, c’est l’endroit le plus espacé capable d’accueillir un grand terrain de football, qui se trouve au centre de la commune, près des établissements scolaires, du CEG et du lycée.

Figure N°4 : L’espace de Manerinerina16

Source : Google earth 2014

16 Google earth 2014 43

3.3.2. L’espace d’Ankamory

La figure suivante montre un autre endroit, à Ankamory un peu plus loin du centre de la commune par rapport au premier endroit, mais joignable à pied à partir des deux établissements scolaires, le CEG et le lycée. En plus, le temps pour les élèves de faire le trajet en cours d’EPS à partir de l’école est acceptable, entre 10 et 15 minutes. Il se trouve à 1km environs des établissements scolaires.

Figure N°5 : L’espace d’Ankamory17

Source : Google earth 2014

Cet endroit ci-dessus nous appartient, il est prêt à utiliser et à mettre en œuvre dans l’échange pour avoir le meilleur endroit, en cas d’échange ou de location. Et si jamais nous n’avons pas les autres terrains nous pourrons l’utiliser. La meilleure préférence c’est Manerinerina. Ces champs qui étaient déjà un terrain de football, est le plus facile à réhabiliter et à reconstruire comme infrastructure sportive.

17 Google earth 2014 44

3.3.3. L’espace d’Andranovory

Mais en plus de ces deux choix, nous avons un autre endroit susceptible d’accueillir notre projet. C’est une rizière qui a un problème d’alimentation d’eau. Elle est sèche, alors qu’elle se trouve au bord de la rivière. Cette espace a déjà la forme d’un stade en état, et nous l’avons déjà utilisé comme terrain de football après la saison des récoltes de riz, jusqu'à ce que la saison de pluie et de labour n’arrive.

Andranovory se trouve un peu loin du centre de la commune, à cause du chemin à pour y accéder. Il n’y a pas de chemin direct pour y accéder, si nous voulons y aller, nous devons contourner la rivière. Sinon nous devons traverser l’eau à la nage, trop dangereuse pour les élèves. Il se trouve à environ 1km des établissements scolaires si nous ne contournons pas la rivière, et ce sera à 2km en contournant la rivière. Ces conditions ne sont pas favorable pour les élèves, sans parler des durées du trajet, il y a aussi le problème de la sécurité des élèves par la présence de la rivière qui est trop près de l’endroit.

Figure N°6 : L’espace d’Andranovory18

Source : Google earth 2014

18 Google earth 2014 45

 Clientèle cible

Nous avons déjà parlé auparavant des personnes ciblées dans la réalisation de ce projet. C’est très clair qu’il s’agit des habitants de la commune elle-même. Mais prioritairement, les cibles sont les établissements scolaires avec ces élèves, afin d’assurer la réalisation des cours d’EPS. Et aussi pour amorcer une majeure participation des élèves au sport scolaire, dans le but d’améliorer la performance sportive du niveau scolaire, permettant de nous amener peu à peu au développement du sport régional vers le niveau national et international.

Les différentes cibles sont donc :

 Les élèves dans les Ecoles Primaires Publiques et privées, à l’âge de moins de 12ans,

 Les élèves dans les collèges et CEG à l’âge compris entre 10ans et 15ans,

 Les élèves dans le lycée à l’âge compris entre 15ans et 18ans,

 Les adolescents non scolarisés oisifs ou occupés, mais qui ont besoins d’activité de loisirs et de pratique d’activité physique et sportive, pour occuper leur temps libre afin qu’il puisse vivre leur droit comme les adolescents des autres communes,

 Les divers adultes pratiquant l’activité physique sportive et ceux qui envisage de le faire,

 Les vacanciers venant de la ville, durant les périodes des vacances,

 Les autorités locales et les diverses organisations sportives ou non-sportives.

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CHAPITRE IV :

SUGGESTIONS ET RECOMMANDATIONS

4.1. Faisabilité pour construire des deux infrastructures sportives

Tous d’abord, nous avons précisé dans le CHAPITRE I, que notre projet se repose sur la possibilité de construire deux infrastructures sportives, dans le cas le plus facile. Plusieurs cas peuvent se présenter pour que ce projet puisse se réaliser. Nous allons voir successivement ces divers cas ci-dessous, avec les diverses procédures que nous envisageons pour bien assumer cette implantation d’infrastructures sportives dans la commune rurale d’Andina. Ces divers cas auraient dû déjà appliqués depuis très longtemps, mais personne n’a eu le courage de prendre l’initiative, alors nous avons aujourd’hui l’occasion de le diriger.

Principalement, nous savons très bien que la construction des infrastructures sportives de base fait partie des obligations de l’Etat et la possession de ces biens est un droit pour les citoyens dans la zone où des infrastructures n’existent pas. Donc le premier organisme responsable qui devait en construire depuis des années sont les autorités de l’Etat chargés du développement régional ou communal dans un pays.

Au moins les autorités locales qui représentent l’Etat auraient dû construire les infrastructures sportives nécessaires aux besoins de la population. Sinon, ils auraient pu délimiter des espaces susceptibles d’être transformées en infrastructures sportives, puis les dressaient peu à peu suivant les temps et leurs possibilités. Parce que si nous tenons compte des périodes passés et des années qui se sont succédé, il devait y avoir au moins une ou deux infrastructures sportives pour les établissements scolaires dans le lieu, pour les préparations du sport scolaire, pour les évènements, les loisirs et les compétitions.

En outre, des infrastructures sportives y ont déjà existé dans le passé, plus précisément avant l’année 2002, mais aucune réhabilitation n’a été faite. C’est pourquoi les infrastructures ont été anéanties et détruites, provoquant ce manque d’aujourd’hui. Par conséquent, nous allons dans ce projet, d’une part éviter cette mentalité de laisser s’effondrer les biens communs, et d’autres part amorcer une mentalité de veiller sur les biens publics, surtout des biens en quoi la vie éducative des enfants, des adolescents et des jeunes en dépend.

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Mais nous n’allons pas confier notre projet sur l’aide venant de l’état. Nous allons prendre l’initiative de réaliser ce projet d’implantation d’infrastructures sportives dans notre commune, nous-mêmes, ce sera mieux pour nous que d’estimer des assistances lointaines, politique, et imprévues venant du ministère. Nous allons partir de nos propres efforts.

4.1.1. Les établissements scolaires et les assistances qu’ils apportent

D’après les entretiens avec les divers personnages de la localité, en principal les chefs des établissements scolaires, nous pouvons compter sur leurs assistances dans la réalisation de ce projet. Sachons que dans un établissement scolaire, il doit y avoir les administrations, le corps des enseignants, les élèves et l’organisation des parents unis dans le FRAM (Fikambanan’ny Ray Amandrenin’ny Mpianatra). Chaque établissement scolaire doit avoir ces diverses branches pour qu’un établissement scolaire complète son statut. Et que les travaux d’enseignement et d’éducation des enfants, des adolescents et des jeunes soient bien encadrés, afin que l’apprentissage se déroule avec plus d’attention et plus d’assurance.

Mais pour avoir des assistances, il faut d’abord que nous ayons déjà notre contribution. Alors, nous avons choisi l’espace d’Ankamory, prêt et consacré à la réalisation de ce projet. Nous, en collaboration avec les dirigeants des établissements scolaires, pouvons donc maintenant demander des assistances à ces FRAM et aux habitants se trouvant aux environs de l’établissement scolaire, avec la collaboration des autorités de la mairie. Avec tout ce monde, ce sera très simple et très rapide, suivant l’objectif du projet.

La possibilité de la construction des infrastructures sportives dans ce projet dépend donc des effectifs des élèves et des parents d’élèves dans les établissements scolaires. Même si les établissements scolaires n’ont pas les espaces suffisants pour construire des infrastructures sportives, il leurs suffit de nous apporter des mains d’œuvre et le projet y sera réaliser. Car nous avons déjà en mains le terrain d’Ankamory que nous allons échanger avec le terrain de Manerinerina, ciblé dans ce projet.

A part tout cela, nous pouvons demander des assistances en espaces à l’administration de la commune, au nom des établissements scolaires au sein de la commune. Ou aussi, nous pouvons demander de l’assistance financière et de l’assistance en main d’œuvre par une sensibilisation partant de la direction communale, comme nous avons dit ci-dessus. Or, cette demande d’espace dépend encore des dispositions d’espace territoriale de la commune et peut être périodique, non favorable dans notre projet. 48

Il y a donc une interdépendance dans ce projet, entre nous promoteur du projet, la mairie et les établissements scolaires. Les établissements scolaires ont des appuis en mains d’œuvres, la commune étant les autorités nécessaires aux sensibilisations de la population et nous, nous avons l’espace nécessaire à l’implantation des deux infrastructures sportives. Plus les autres moyens existants aux environs de la localité.

4.1.2. Les organisations privées

En général, la population constitue l’ensemble de tous les individus habitants de la commune rurale d’Andina, les autorités inclus. Mais pour demander de l’aide à ces diverses organisations, il faut d’abord les connaitre, celles qui existent et dans quels secteurs elles opèrent dans la commune. Parlons-en alors.

Nous savons très bien que les gens qui habitent à la campagne malgré la course de l’évolution technologique et la mondialisation qui prend de l’ampleur dans le monde et dans notre pays, conservent encore davantage les modes de vie traditionnelles sur le respect de la morale, comme le «Fihavanana » et le « firaisankina», comme le dicton Malagasy qui disait : « Ny firaisankina no hery », traduit en français : « L’union fait la force.»

Nous allons profiter de ces bonnes manières encore existantes dans les zones rurales, à propos des solidarités et des travaux collectifs inclus dans le « FIHAVANANA » et la morale, tenant la mentalité des paysans, afin de rester dans la vie du groupe et en société. La participation dans la vie sociale de ce groupe tient chaque personne à être inclus dans ce clan social où il survit.

Dans notre cas, deux types de motivations vont pousser les gens à nous assister dans la réalisation de notre projet : la motivation intrinsèque les poussant à agir pour leur bien psychologique, et la motivation extrinsèque qui les poussent à agir dans le but d’avoir l’assurance de paix dans la vie sociale de sa famille.

Par peur d’être exclu de la vie sociale du groupe, les gens s’efforcent de toujours suivre sans discuter les décisions des personnes d’autorité, en assumant ses responsabilités et ses devoirs selon les demandes de la société. Pour vivre en paix et sans culpabilité, ils élaborent une stratégie pour assurer une meilleure vie sociale à ses futurs descendants, en appliquant les bonnes manières de la vie active, afin de rassurer ses voisins et de gagner leurs confiances. 49

Ainsi, les espaces où mettre en place le projet sont disponibles et concernant les problèmes qui bloquent le processus de mise en place qui sont les mains d’œuvre, il suffit de faire appel aux : administrations de la commune, administrations des établissements scolaires avec les élèves et les membres de l’association des FRAM, habitants tout entier avec les diverses associations qui y existent, surtout les jeunes. Tous ces éléments groupés seront une force vive capable de déplacer même une montagne, alors que là nous n’avons qu’à construire deux simples infrastructures sportives.

 Les bénévoles

Si nous parlons des bénévoles, presque tout ce que nous venons de dire ci-dessus en sont déjà inclus et peuvent expliquer le sens du mot bénévole ou bénévolat. En générale, il s’agit d’une ou des actions gratuites de la part des personnes considérées comme telles, à une ou des personnes ou une société pour des raisons utilitaires. Malgré la difficulté ou la complexité de ces actions, ces personnes agissent pour aider telles ou telles personnes sans demander des récompenses en retour. Ils agissent à ses propres guises, volontairement et se sentiront satisfaits par les biens qu’ils ont faits de ses actes de bénévolats.

Nous tenons de ce fait à préciser que travailler avec des bénévoles faits partis de notre projet. L’intervention de ces bénévoles a pour but de nous aider, à court ou long terme, selon leur disponibilité. Il est très clair que cet acte existe dans la zone, et même très évident, mais la façon dont il se réalise est différent de ce que nous trouvons en milieu urbain. Par exemple, en ville l’acte de bénévolat se trouve souvent dans l’encadrement des évènements sportifs, d’assistance et d’aide humanitaire.

Mais dans les zones rurales comme dans notre zone de recherche, l’acte des bénévoles se trouve presque dans toutes les activités de la vie sociale quotidienne. Il se présente dans la réalisation des tâches et corvées quotidiennes des ruraux, suivant les périodes des différentes saisons de l’année: la saison de labour des champs de cultures, la saison de plantation des cultures, et la saison de récolte des rendements. Dans presque toutes les régions de l’ancienne province de Fianarantsoa, plus précisément dans les zones rurales, l’acte de bénévolat se présente suivant ces périodes de l’année. Il est appelé le «kifagnomba».

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Ce terme «kifagnomba» représente des actes d’entraide entre plusieurs individus se groupant durant des activités prévues pour finir des travaux prioritaires d’un ou d’un membre du groupe, afin d’être aidé à son tour dans un moment opportun. Mais sachons que durant ces évènements, les participants n’auront pas des salaires ou d’autres récompenses que des repas communs après le travail, suivis quand même d’un énorme et long discours de remerciement de la part de l’individu qui a invité.

A la fin de la cérémonie, les prochains rendez-vous sont annoncés s’il y en a de prévu pour les autres, afin que tous ceux qui ont été présents puissent être mis au courant, et celui qui invite peut avoir en avance le nombre de personnes qui pourront répondre à son appel, afin d’éviter une énorme dépense ou un manque, au repas après la tâche. C’est cette méthode d’entraide que nous allons pratiquer si les élèves et les FRAM ne suffiront pas. Nous allons travailler pour réussir à mettre en œuvre notre projet en collaboration avec les gens de la zone.

 La mairie

Comme nous avons déjà prévu ci-dessus, c’est le premier organisme au niveau de la commune, c’est l’organisme chargé de la direction et de l’organisation de la ville d’Andina. Elle est la plus haute autorité au sein d’une commune rurale. Notre demande d’assistance commence donc à cette autorité communale, sur les besoins en autorisation de réalisation du projet. Mais aussi nous incluons notre besoin d’assistance à cet organisme, afin de faciliter la sensibilisation des habitants à participer dans la réalisation du projet, et pour avoir un agrément de la part de cet organisme.

 Les établissements scolaires

Comme nous avons déjà dit auparavant, les principales organisations concernées sont les établissements scolaires avec les élèves et tous les organismes qui s’y accrochent. Ce sont les cibles du projet, à causes des problèmes leur concernant sur le manque et l’inexistence de certaines infrastructures sportives au niveau de la commune. Et la résolution de ces problèmes nous a poussés à projeter d’implanter deux infrastructures sportives, pour améliorer leur situation de droit à l’enseignement, à l’éducation et à l’accès aux centres de loisirs.

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En effet, si nous réussirons à réunir ces populations pour donner les mains d’œuvre, il n’y aura aucune chance que ces activités ne soient finies. Donc nous allons diriger la réalisation de ce projet à partir de la mise en disposition et la mise en œuvre de ces populations, dans le bon sens, pour les biens des élèves que ce soit jeunes, adolescents ou adultes. Tous sans discriminations auront accès aux centres de loisirs et de pratique sportive, par leur propre volonté.

 Les églises avec ses chrétiens

Les associations chrétiennes des différentes églises religieuses de la commune peuvent être mises à notre disposition. Ces diverses églises pourront nous procurer de nombreuses assistances, en espaces, financières et en mains d’œuvre. Mais nous tenons à préciser encore ici que notre projet n’est pas limité par les problèmes financiers, le plus important sont les mains d’œuvres et non pas les espaces pour implanter les infrastructures sportives suggérées à mettre en place malgré le manque de plaine dans la commune rurale d’Andina et l’occupation des plaines par les priorités de la vie rurale qui sont les productions agricoles.

Avec l’assistance de ces diverses églises nous aurons un complément de mains d’œuvres et peut être même d’apport financier, nécessaire à la réalisation du projet. Et la pertinence de notre projet s’intensifie de plus en plus. Surtout quand la coopération avec les propriétaires des espaces ciblés sera accordée et que nous pourrions réaliser cette année même la construction des deux infrastructures sportives dans l’espace de Manerinerina.

Bref, ce sont ces organisations religieuses qui organisent des activités de loisirs et sportives chaque année, dans la commune d’Andina. Par exemple, l’église catholique organise des rencontres sportives chaque année durant la cérémonie de célébration des anniversaires de l’église, pendant laquelle elle invite des clubs de la localité et des clubs venant de la ville d’Ambositra.

 Le KOMPANY

A part la mairie, les établissements scolaires et les églises, il y a aussi des organisations sociales très puissantes, efficaces dans l’aide et la résolution des problèmes de la vie sociale, qui surviennent dans la vie des ruraux. Ce sont les organisations sociales des habitants qui ne se limitent ni par quartier ni par secteurs d’habitats, mais par les règles de chacun des organismes ou «KOMPANY», qui vient du mot français « compagnie ». Il constitue une association d’un ensemble de personne pour le même travail et le même intérêt. 52

Dans la localité, plusieurs familles sont membres de ces organisations selon leur choix, par secteur d’habitation suivant des critères de recommandations, des disciplines à respecter et des lois sociales qui s’y font régir. L’accès à ces organisations est ratifié par la contribution annuelle d’une certaine quantité de riz et d’argent, selon les critères de chaque KOMPANY.

Le problème dans ces organisations, c’est qu’ils ne s’occupent que des questions de cérémonie «d’enterrement d’un défunt » et de « Famadihana ou exhumation». Mais nous avons ici une opportunité pour rendre ces organisations sociales plus rentable dans le développement de la commune, en proposant un élargissement du cadre d’interférence et d’application de ses activités.

Nous ne parlons que de leur inclusion dans les compétitions sportives, une fois que les infrastructures sportives seront implantées dans la zone, mais elles pourront aussi participer aux sponsorings des jeunes, adolescents et adultes sportifs de leur propre secteur. Tout cela nous amène dans le développement du sport et de la pratique d’activité physique sportive de la commune, et démontre l’efficacité de notre projet de recherche.

Mais ce que nous voulons d’abord avoir ici, c’est leur assistance dans la réalisation de notre projet. Comment donc les convaincre pour leur attirer à travailler avec nous dans ce projet ?

D’après ce que nous avons déjà expliqué auparavant et d’après les objectifs du projet, il ne devra pas être trop difficile de convaincre les habitants de cette commune rurale, étant donnée leur soif de loisir et de développement ainsi que pour se mettre au niveau des autres communes. Le but de ce projet c’est de satisfaire leurs besoins en infrastructures sportives, leurs besoins en loisirs et enfin leurs besoins liés à l’éducation des enfants dans les établissements scolaires durant les cours d’EPS. Pour assurer aussi les préparations aux sports scolaires, pour attirer les jeunes et les adolescents oisifs afin d’occuper leur temps, et pour les empêcher de diriger vers les mauvais chemins.

Bref, tous ces cadres organisationnels sensibilisés, nous pourrons maitriser la commune tout entière, en coopérant juste avec les dirigeants de ces organismes. En expliquant la plus haute importance de la possession d’infrastructures sportives dans la commune et aussi l’importance de la pratique d’activité physique et du sport, surtout pour leurs enfants, les habitants n’hésiteront pas avant de décider à nous soutenir dans la réalisation de ce projet. 53

En plus de tout cela, ces infrastructures seront construites pour tous. Seulement, les établissements scolaires avec ses élèves devront être prioritaires. Cette implantation peut engendrer beaucoup de changement dans la localité. Voici donc quelques exemples des principaux avantages, que nous pourrons envisager quand la commune disposera de nouveau des infrastructures sportives. Les problèmes concernant les élèves seront résolus, et ils pourront se préparer au sport scolaire et la commune accueillera les compétitions comme ville hôte. Tous les pratiquants d’activité physique sportive de la localité pourront jouir le droit à la pratique d’APS. La commune aura donc :

 Deux autres infrastructures sportives à mettre en œuvre en plus de ceux qui y sont déjà, provoquant une initiative de sensibilisation et de redynamisation de la pratique d’EPS et de la pratique d’APS au niveau scolaire, ainsi que dans la pratique de sport de masse au niveau des divers secteurs d’habitation,

 Eviter le déplacement des élèves de la commune d’Andina vers la ville d’Ambositra lors des examens officiels de l’EPS au BEPC et au BACC,

 Encourager les jeunes à pratiquer le sport, afin de créer des moments durant lesquels nous pourrons leur encadrer, leur éduquer, et leur guider peu à peu à prendre le droit chemin, dans le but de baisser l’oisiveté et la délinquance juvénile des jeunes,

 Encourager la création de diverses associations sportives et des clubs, des organisations sportives dans les différentes branches et disciplines sportives existantes, au niveau de la commune,

 Initier une ouverture de la pratique sportive pour toute la population, en priorisant les élèves des établissements scolaires,

 Créer plus d’évènements de loisirs et de compétition, pour les élèves aux sports scolaires,

 Offrir à la commune la possibilité de se préparer et de participer aux compétitions sportives, en partant de la base qui est le niveau scolaire, vers le haut niveau,

 Contribuer au développement de la commune, même au développement de notre pays, en faisant évoluer notre commune. 54

Cette recherche vise aussi à sensibiliser les autorités locales à participer à la réalisation de ce projet. Ils doivent aussi contribuer à la direction et à l’amélioration de ces infrastructures, afin de démontrer leurs rôles de principales dirigeant, responsables du développement, et de hisser la croissance de cette commune rurale d’Andina au niveau des autres communes.

4.2. Les suggestions

Dans cette partie, nous allons essayer de donner les suggestions, les solutions et les perspectives pour l’avenir de notre projet de recherche une fois réalisée. Avant tout, rappelons que notre objectif dans cette recherche est de mettre en place des infrastructures sportives, dans la commune rurale d’Andina, pour satisfaire les besoins des élèves, des athlètes et des habitants tout entier dans la pratique d’APS. Et surtout dans la préparation des élèves durant les cours d’EPS pour les examens officiels du BEPC et du Baccalauréat, dans la préparation des élèves dans le sport scolaire et la mise en disposition des lieux de loisirs pour les habitants.

4.2.1. Moyens de financement du projet

D’après le plan sur « la faisabilité pour la construction des deux infrastructures sportives», vu dans ce même chapitre de notre travail, il est vraiment difficile d’assumer seul la construction d’un complexe socio-sportif. Nous allons exposer ci-dessous le plan de financement et de soutènement du projet :

o Assistances financières selon les volontés et les pouvoirs des habitants, c'est-à-dire non obligatoire, mais suivi d’une contribution des établissements scolaires.

o Assistances en espaces ou terrains selon les volontés et les pouvoirs des habitants,

o Assistances en mains d’œuvre, obligatoire pour les établissements scolaires et les FRAM. Plus les jeunes et adultes convaincus et comprenant l’importance de la présence de ces infrastructures dans leur commune.

Donc dans ce projet, nous appuierons la construction de ces deux infrastructures sportives, sur les aides de la communauté. Mais nous n’envisageons quand même pas de faire des emprunts d’argent, pour éviter l’endettement, ni la collecte de fonds aux paysans déjà en lutte contre la pauvreté. 55

Au cas où les propriétaires du terrain demandent des frais de location, nous avons trois suggestions pour résoudre ce problème. Nous savons déjà que notre choix s’est arrêté sur l’ancien terrain de football de Manerinerina, alors, si les propriétaires voudront le louer, nous estimons le prix de location maximum à 1 000 000Ar, qui est une somme énorme dans les lieux ruraux.

Rappelons aussi que nous avons une seconde proposition : l’espace d’Ankamory, en cas de problème. Nous pourrons donc donner cet espace à la disposition des propriétaires de l’espace utilisé, en échange du sien. Ou bien nous allons demander aux établissements scolaires et à la communauté de la commune rurale d’Andina d’exploiter cet espace pour avoir les moyens de payer les frais d’utilisation de l’espace utilisé.

Si nous n’arrivons pas à payer ces frais à partir des solutions proposés ci-dessus et que nous sommes dans l’obligation de payer, c’est là que nous devrions collecter de l’argent de la part des habitants de notre commune. Mais au cas où le fond n’est pas suffisant, nous devons demander aux FRAM des établissements scolaires de la commune, dont leurs élèves sont les principaux bénéficiaires de la réalisation de ce projet.

Supposons que la commune d’Andina dispose d’un effectif de 2000 personnes dans les établissements scolaires, regroupant enseignants et élèves. Alors pour payer ce frais, nous aurons donc à demander au maximum 5.00Ar d’argent par individu. Mais nous avons à notre disposition l’espace d’Ankamory, que l’exploitation peut diminuer ou même annuler cette collecte de fonds aux FRAM, ou les diminuer peu à peu, jusqu’à ce qu’il n’y aura plus de prix à payer.

56

4.2.2. Les perspectives

Les perspectives à venir sont avant tout, de rajouter ou d’implanter d’autres infrastructures des autres disciplines sportives dans le lieu, afin de développer le sport et la pratique sportive de la commune d’Andina. Nous proposons de construire :

 Un terrain de Basket-ball dans la cour du CEG,

 Un terrain de Handball dans la cour de l’EPP d’Ampotsinatsy, qui se trouve au centre même du village,

 Une piste d’athlétisme autour du terrain de football que nous allons construire,

 Projet d’administration, d’amélioration et d’expansion des infrastructures sportives,

 Paiement de frais de location à long terme dans l’utilisation des infrastructures sportives, mais en attendant que les habitants s’attachent aux APS,

 Sensibilisation sur le respect des biens publics,

 Organisation des évènements pour assurer la fréquentation de l’endroit.

Cela consiste à faire des investissements pour avoir les moyens d’améliorer et de développer ces infrastructures sportives mises en place. En plus de l’exploitation de l’espace d’Ankamory, des fonds venant des bénévoles et de l’administration de la mairie, en continuant les plans de mis en œuvre dans ce projet, nous pourrons organiser des évènements sportifs et de compétitions pour constituer le fonds de roulement.

Pour terminer, notre perspective c’est d’assurer que ces infrastructures sportives durent, se développent et s’utilisent toujours en tant qu’infrastructures sportives. Et que la commune avec les élèves, comme nous répétons très souvent, et les habitants de la commune puissent jouir de leur droit, en tant que citoyens Malagasy, de pratiquer des APS comme toutes les personnes dans les autres communes qui en jouissent déjà. Enfin, que notre commune puisse participer au développement régional et national du sport dans notre pays.

57

4.3. Les recommandations

Dans ce projet d’implantation, nous n’envisageons pas de demander de l’aide à l’Etat Malagasy ou bien au Ministère de la Jeunesse, des loisirs et du Sport pour le financement de sa réalisation. La préparation des dossiers va nous prendre beaucoup de temps ainsi que l’attente de leurs avis, pouvant être négatif. Or, nous pourrions faire cette demande après la réalisation du projet, peu importe si le résultat sera positif ou négatif. Cette demande sera envoyée au ministère, le TAFITA ou FNPDJSL.

4.3.1. Contribution de la communauté

La majeure participation de la communauté est toujours un atout très important dans un tel projet, car cette participation déclenche aux habitants une psychologie de protection de leurs efforts. Mais aussi, cette participation provoque chez les autres qui n’ont pas participé une envie d’être parmi les participants dans les futurs projets. Donc, la responsabilisation de la communauté sera nécessaire, pour avoir le regroupement permanent de la population durant les travaux publics, favorisant une bonne entente sociale qui se termine par un développement économique et social.

L’ensemble de la population de la commune forme le groupe bénéficiaire de ce projet. L’apport de tout un chacun même minime parvient à la réalisation d’un grand travail. Nous avons conscientisé les habitants du profit que ce projet va apporter tant sur l’éducation des élèves qu’au développement social et économique de la commune. De ce fait, nous sommes rassurés que tout le monde ressentit l’utilité de la mise en place de ces infrastructures sportives.

4.3.2. Contribution des jeunes et des établissements scolaires

Comme nous avons dit précédemment, la population doit toujours avoir des responsabilités dans tous les phénomènes de développement de notre pays, en partant des plus petites entités, c’est-à-dire la famille, vers le plus large, par le développement communale. Devant tout cela, les jeunes ne devront pas être mis à l’écart, ils doivent être aussi responsables que les adultes, dans tout évènement se déroulant dans leur environnement social et dans leur nation. Car l’avenir d’une nation dépend de la préparation et de l’activité de ces jeunes. 58

Alors nous avons l’idée de sensibiliser les jeunes par divers moyens. La soif de devenir un jour une star engendre chez eux le goût de la pratique sportive, qui se traduira ensuite en enthousiasme favorisant la prise de responsabilité et la contribution à l’édification du projet. Porter à sa connaissance que l’intelligence, l’esprit créatif, le savoir être, la santé sont tous les bienfaits du sport, c’est-à-dire un individu sportif possède un corps sain, svelte, un esprit sportif et un comportement digne de confiance. De ce fait, ils s’efforcent de se comporter comme une star en montrant l’esprit de fairplay, en s’inscrivant dans des clubs, en suivant périodiquement des entrainements et en respectant les disciplines des associations.

Bref, nous pouvons les convaincre à participer efficacement aux activités de l’implantation des infrastructures envisagés, car ils sont vigoureux, actifs et dynamique, ils ont la force et le courage, et ils possèdent un espoir solide.

59

CONLUSION

Un projet de Mémoire doit être réalisé après sa conception mais pas pour faire l’objet d’un simple passage à une classe supérieure ou même pour l’obtention d’un diplôme. Nous avons choisi ce thème de mémoire ayant une vision : « contribution à la mise en place d’infrastructures sportives dans la commune rurale d’Andina, Région d’Amoron’i Mania», car nous croyons à l’importance de la présence d’infrastructures sportives dans cet endroit et que ce thème est d’actualité.

De plus, dans la réalisation de ce projet, nous contribuons aux charges du FNPDJSL ou TAFITA en prenant l’initiative de se responsabiliser sur la mise en disposition infrastructurelle de la commune d’Andina sur le plan sportif. Ces infrastructures servent à subvenir aux besoins des élèves et des sportifs de la commune, afin qu’ils puissent accéder au cours d’EPS durant leurs années d’études dans la zone, et aussi qu’ils puissent participer au sport scolaire avec motivation et se préparer sans contrainte aux compétitions.

Dorénavant, il y aura plus d’infrastructures sportives au niveau de la commune et les élèves pourront effectuer les tests officiels de l’EPS du BEPC et du Baccalauréat sur place. Et les adolescents et jeunes oisifs de la commune auront des occupations en ayant accès aux infrastructures sportives et pratiquant des activités physiques et sportives.

La réalisation de ce projet nécessite des collaborations avec les habitants et les organisations existantes dans la localité, pour leurs assistances, car nous ne pourrons pas assumer seul son exécution. Pourtant ce que nous avons besoins dans ce projet sont : des assistances en mains d’œuvre, et des assistances financières selon les possibilités des paysans. Cela nous mène à dire que le projet est pertinent, efficace et bénéfique.

En contrepartie de la réalisation de ce projet, les élèves et les sportifs de la commune devront obtenir des résultats aux compétitions scolaires et pendant les championnats régionaux. Ils seront les éléments favorables contribuant à la célébrité de la commune et porteront haut son fanion, faisant aussi l’honneur de toute la région. 60

A présent, notre commune sera une commune pilote dans un projet de développement rural ou bien d‘une politique d’urbanisation, en faisant des constructions et des extensions d’infrastructures sportives dans les zones rurales, en participant au développement du sport dans la région d’Amoron’i Mania et à Madagascar. Enfin, il ne faut pas oublier que la présence de ces infrastructures sportives engendre la motivation des enseignants d’EPS à venir travailler dans le lieu, car sans infrastructures sportives les enseignants ne pourront pas travailler sereinement ni avec succès.

Pour conclure, nous pouvons dire que notre projet est bénéfique pour tous dans la commune que ce soit sur le plan économique, sur le plan social, sur le plan culturel et surtout sur le plan sportif de développement.

61

BIBLIOGRAPHIE

OUVRAGES

1. FAMOSE J.P, « la Motivation en éducation physique et en sport », édition Armand Colin, Paris.

2. VALLERAND et HILL, 1993, « Introduction à la psychologie de la motivation », édition Vigot.

3. AMPHORA-SPORTS-LOISIRS, ATHLETISME POUR TOUS, R.Bobin.

4. EDUCATION PHYSIQUE POUR TOUS- Démiellés.

5. FOOTBALL- F. Garel.

6. Handball- Firan et N. Massano.

7. JEUNE ET BELLE PAR LA CULTURE PHYSIQUE- L. Faure Bert.

8. Le Tessier J. (1954) « Croissance physique et performance en EP à l’âge scolaire. »

MEMOIRES

1. NIRINAMALALAHARINORO Josian. Gilbert, 2010, « Etude de faisabilité sur les intérêts de l’implantation du complexe socio-sportif dans la ville d’Antsiranana, Région DIANA.»

ANNEXE 1 : TYPES DE QUESTIONNAIRES

UNIVERSITE D’ANTANANARIVO

ECOLE NORMALE SUPERIEURE

DEPARTEMENT

EDUCATION PHYSIQUE SPORTIVE

I. QUESTIONNAIRE TYPE A :

Le but de l’enquête est de récolter les réelles et tangibles informations auprès des habitants sur l’implication directe de notre projet. Ces habitants vivent aux alentours du lieu d’implantation des infrastructures. Cette enquête permet de savoir les opinions et les motivations des familles ou ménages sur les infrastructures à implanter dans la zone :

1. Sexe :

2. Profession :

3. Nombre d’enfant :

4. Pour vous, l’implantation d’infrastructures sportives dans votre commune est-elle bénéfique ?

. Oui

. Non

o Si oui, c’est quoi ?

o Si non, pourquoi ?

5. Dans ce projet d’implantation d’infrastructures, nous vous proposerons un terrain de football et un terrain de handball. Est-ce que l’une des disciplines cités ci-dessus vous intéresse, laquelle ?

. Football

. Handball

6. Que représente pour vous la discipline handball?

. C’est une activité de violence

. C’est une discipline habituelle, comme tous les autres

. Autres

7. A votre connaissance, quel est l’intérêt de la pratique de handball ?

. Eviter l’oisiveté

. Un sport de loisir ou de compétition

. Neutre

8. Que signifie pour vous le savoir jouer ?

. C’est une banalité

. C’est une nouvelle culture

. Neutre

9. Etes-vous prêt à faire un effort pour apprendre ou pour perfectionner les potentiels techniques que vous possédez ?

. Oui

. Non

10. Quels sont les facteurs de blocage pour le développement du handball ?

. L’inexistence de la vulgarisation de la discipline

. L’inexistence d’infrastructures sportive accessible au public

. Neutre

11. Est-ce que c’est nécessaire de s’entrainer ou de faire le handball ?

. Oui

. Non

12. Si un terrain de handball est implanté à Andina, pensez-vous qu’elle change l’attitude des gens vis à vis du handball?

. Elle est réservée pour les nantis

. C’est un moyen de promotion et de développement de cette discipline

. Neutre ou autres

13. Si une école de handball est ouverte dans ce lieu, voulez-vous être membre ?

. C’est une perte de temps et d’argent

. C’est le seul moyen de progresser très vite dans cette discipline

. Neutre

14. Que représente pour vous, la discipline handball dans l’échiquier sport national ?

. Un sport des pauvres

. Une pratique sportive institutionnalisée

. Autres

15. A votre connaissance, le handball est-il une discipline accessible à tout le monde?

. Oui

. Non

16. Si non, pourquoi ?

. Le manque de terrain

. Le manque de sensibilisation ou vulgarisation

. Neutre

17. Si oui, pourquoi ?

UNIVERSITE D’ANTANANARIVO

ECOLE NORMALE SUPERIEURE

DEPARTEMENT

EDUCATION PHYSIQUE ET SPORTIVE

II. QUESTIONNAIRE TYPE B :

Ce questionnaire est destiné aux chefs d’établissement sur l’insertion de la discipline handball dans le programme scolaire pendant les cours d’E.P.S.

1. Nom de l’établissement :

2. Selon vous, le handball peut-il participer à l’éducation des enfants ?

. Oui

. Non

3. Est-ce que pour vous l’implantation d’un terrain de handball est bénéfique pour le publique, dans la pratique du handball ?

. Oui

. Non

4. Donner la raison à votre réponse.

5. Si un terrain de handball est implanté à Andina, est ce que vous allez faire un programme scolaire de handball ?

. Oui

. Non

6. Si oui, est-ce que votre établissement a la possibilité de pratiquer le handball ?

. Oui

. Non

7. Si non, pourquoi ?

. L’inexistence d’infrastructure susceptible à la discipline

. L’insécurité des élèves pendant la pratique du handball

. Neutre ou autres

8. Supposons que le handball est déjà inséré dans votre programme scolaire, acceptez- vous de motiver les élèves à cette pratique ?

. Oui

. Non

UNIVERSITE D’ANTANANARIVO

ECOLE NORMALE SUPERIEURE

DEPARTEMENT

EDUCATION PHYSIQUE ET SPORTIVE

III. QUESTINNAIRE TYPE C :

L’enquête avec le questionnaire type C est effectuée auprès des différents athlètes de leurs opinions sur notre projet. Le projet consiste à implanter deux infrastructures sportives afin que ces athlètes puissent exercer leur passion et atteindre des résultats concrets. Le questionnaire se présente comme suit :

1. Age :

2. Sexe :

3. Discipline pratiquée :

4. Club affilié :

5. Quelle est votre situation dans cette discipline que vous pratiquez ?

. Amateur

. Semi-professionnel

. Professionnel ou haut niveau

6. Si vous êtes amateur, est-ce que vous travaillez en dehors de votre activité sportive ?

. Oui

. Non

7. Quelle est la conséquence de cet amateurisme ?

. Performance limité

. Pas de résultat concret

. Neutre

ANNEXES 2 :

DEVIS DE LA CONSTRUCTION DES INFRASTRUCTURES SPORTIVES

Pour avoir les terrains pour construire les deux infrastructures sportives, nous devons emprunter des espaces, ou louer et ou bien faire un échange d’espace. Ceux qui nous convient le plus c’est l’emprunt, puis l’échange et enfin la location, car l’achat ne nous convient pas dans ce projet. Par contre c’est l’idéal si c’est un projet à long terme. Et en cas d’échange d’espace, nous avons déjà en main le grand espace d’Ankamory. De même pour la location, on peut exploiter cet endroit pour avoir l’argent au service à payer les frais de location du terrain utilisé.

En plus de l’exploitation du terrain d’Ankamory, nous pourrons demander l’aide des établissements scolaires, de ses élèves et des FRAM. Nous estimons le prix maximum de la location à 1 000 000Ar par an (1 000 000 Ar/an). Supposons qu’il y a 2000 individus appliqués directement par notre projet dans la localité. Donc 1 000 000Ar divisé par 2000 individus, ça fait 500 Ar par individu par an (500 Ar/an/individu), c’est acceptable, bien faisable et dans la possibilité des habitants. Et la contribution des élèves par la FRAM peut aussi diminuer et même dissiper par l’exploitation d’Ankamory.

Pour la construction, nous estimons les frais de main d’œuvre, avec le prix des outils à acheter pour faire les buts et les traçages des zones jusqu’à 1 000 000Ar. Soit le salaire de 300 individus en une journée de travail, pour le terrassement de l’espace. Ce montant de 1 000 000Ar divisés par 2 000 individus égal à 500Ar. Donc le prix maximum à payer s’élèvent jusqu’à 500Ar par an par individu (500Ar/an/individu), plus les 500Ar/individu pour la construction.

Plus clairement, selon l’observation faite sur place, un individu peut en moyenne labourer 25 m² de champ. Alors que nous avons 6 000m² de champs pour construire le terrain de football, soient le travail de 240 personnes en une journée, plus 1500m² de champs pour le terrain de handball, soit le travail de 60 individus dans une journée. Donc pour construire les deux infrastructures sportives, soit 7500m² d’espaces, les mains d’œuvres sont estimées à 300 individus, soient 900 000Ar de salaires pour le prix de travail journalier d’un homme.

Enfin, le devis total des dépenses dans la construction de ces deux infrastructures sportives sont donc estimés à 2 000 000Ar, au maximum, dont 1 000 000Ar/an pour la location des espaces et 1 000 000Ar en une seule fois pour la construction des deux infrastructures sportives. Ces prix divisés par les deux mille individus appliqués directement à notre projet résultent 1000Ar/individu pour une année et 500Ar/an/individu pour les années suivant, pouvant diminuer peu à peu.

En bref, nous pouvons dire que notre projet est réalisable et efficace d’après les résultats de recherches que nous avons effectués. Donc, le reste du montant que nous avons énuméré ci-dessus seront utilisés pour acheter les outils pour les traçages des zones de limites du terrain et pour les outils pour construire les buts.

TABLE DES MATIERES

REMERCIEMENTS

DEDICACES

RESUME

LISTE DES FIGURES

GLOSSAIRES

SOMMAIRE

INTRODUCTION…………………………………………………………………………….1

PREMIERE PARTIE : CONSIDERATION GENERALE

CHAPITRE I : PRESENTATION DE LA RECHERCHE………..………………………4

1.1. Les lois régissant l’éducation de l’EPS………...... ……………………..…..4

1.1.1. La charte Internationale….……………………………………………….4

1.1.2. La charte olympique et association sportive…...…………….…….….....6

1.2. L’accession au haut niveau……………………………………………………...... 8

1.2.1. Les préparations matérielles et infrastructurelles des athlètes………...…8

1.2.2. Les préparations physiques et techniques des athlètes………….………..8

1.3. Les infrastructures sportives…………………..………….………………….………9

1.3.1. Position du problème...….…….……….………….….…………………10

1.3.2. Problématique et hypothèse……….………..…………………………...12

CHAPITRE II : MONOGRAPHIE DE LA COMMUNE…………..…………………....18

2.1. Présentation de la région d’Amoron’i Mania……………………………………….18

2.1.1. Situation géographique d’Amoron’i Mania……………………………….18

2.1.2. Liste des 23 communes dans le district d’Ambositra….…………....….…21

2.2. Présentation de commune rurale d’Andina…………..……………..……………...22

2.2.1. Etats des lieux…………………………………..………………….……...22

2.2.2. Milieu humain……………..…………………….………………………..26

2.3. Situation culturelle de la population locale………….……………………………..27

2.3.1. Des activités culturelles pratiqués dans le lieu….………….……………..27

2.3.2. Les divers jeux traditionnels pratiqués par les enfants de la localité……...28

CHAPITRE III : DEMARCHE METHODOLOGIQUE……………….…..…………..31

3.1. Les différentes approches……………….………………..…….……….………....31

3.1.1. Les techniques qualitatives………………………………………………..32

3.1.2. Les techniques quantitatives………………………………………………32

3.1.3. Déroulement et résultats des enquêtes……..……………………………...36

3.2. Les divers partenariats………………….…………………………….…………....39

3.2.1. Les établissements scolaires………………………………………………40

3.2.2. Les organisations privées…………………………………….……………40

3.2.3. Les bénévoles…………………..………………………………………….40

3.3. Espaces pour les deux infrastructures sportives…………...…….…………………41

3.3.1. L’espace de Manerinerina…………………………………………………42

3.3.2. L’espace d’Ankamory….………………………………………………….43

3.3.3. L’espace d’Andranovory………………………………………………….44

CHAPITRE IV : SUGGESTIONS ET RECOMMANDATIONS………..……………...46

4.1. Faisabilité pour construire les deux infrastructures sportives………..…..…..…...46

4.1.1. Les établissements scolaires………...... ………………………………..47

4.1.2. Les organisations privées………………………………….…………….....48

4.2. Les suggestions………….………………………………..….…………………...54

4.2.1. Moyens de financement du projet...…………………………….………..…54

4.2.2. Les perspectives…….………………………………………………………56

4.3. Les recommandations……………………………………..………..…………….57

4.3.1. Contribution de la communauté…………………………………………….57

4.3.2. Contributions des jeunes et des établissements scolaires …………………..57

CONCLUSION………………………………………………………………………………59

BIBLIOGRAPHIE…………………………………………………………………………..61

ANNEXES

ANNEXES 1 : Types de questionnaires

I. Type de questionnaire A

II. Type de questionnaire B

III. Type de questionnaire C

ANNEXES 2 : Devis de la construction