1

Sommaire

I - Saverne, territoire entrant 5 1.1 – Une nouvelle géographie prioritaire 5

1.2 - Méthode de définition du quartier prioritaire de la politique de la ville de Saverne 5

1.3 - Le nouveau quartier prioritaire (QPV) : Les Quartiers Est 7

1.4 - La notion de « quartier vécu » 7

II - Les modalités d’élaboration de la convention-cadre 8

2.1 - Elaboration du diagnostic territorial 8

2. 2 - Définition des objectifs opérationnels du contrat de ville 9 III - Présentation générale 10

3.1 - La Ville de Saverne 10

3.2 - La Communauté de Communes de la Région de Saverne 12

3.3 - Le quartier prioritaire de la politique de la ville « Quartiers Est » 13

IV - Le diagnostic territorial 14

4.1 - Données socio-démographiques 14 4.2 - Le développement économique et l’emploi 14 4.3 - La cohésion sociale 15 4.4 –Cadre de vie et renouvellement urbain 17 4.5 - Les 5 enjeux identifiés pour les « Quartiers Est » 18

V - Les objectifs de la convention-cadre 18

5.1 - Pilier cadre de vie et renouvellement urbain 18

5.2 - Pilier cohésion sociale 19

5.3 - Pilier développement économique et emploi 20

5.4 - Assurer l’égalité femmes-hommes 21

5.5 - Lutter contre les discriminations 21

5.6 - Valoriser l’énergie de la jeunesse des Quartiers Est 21

5.7 - Permettre l’apprentissage de la langue française pour faciliter l’intégration et la réussite des enfants 21

5.8 - La charte de gestion urbaine de proximité 22

2

5.9 - La convention intercommunale de stratégie d’attribution des logements sociaux 22

VI - Les engagements des partenaires et les dispositifs mobilisables 23

6.1- La direction départementale de la cohésion sociale (DDCS) du Bas-Rhin 24

6.2 - La direction territoriale de la PJJ 26

6.3 - La direction départementale des Territoires du Bas-Rhin 27

6.4 - Le service pénitentiaire d’insertion et de probation (SPIP) du Bas-Rhin 28

6.5 - L’unité territoriale du Bas Rhin de la DIRECCTE 30

6.6 - La direction régionale des affaires culturelles 31

6.7 – La direction Régionale de la Jeunesse, des Sports et de la Cohésion Sociale 32

6.8 – Le tribunal de grande instance de Saverne 33

6.9 –L’agence régionale de santé d’Alsace 35

6.10 – La direction départementale des Services de l’Éducation Nationale 36

6.11 – Pôle emploi 38

6.12 - La Ville de Saverne 43

6.13 – La Communauté de Communes de la Région de Saverne 48

6.14 – La Région Alsace 52

6.15 -Le Conseil Départemental 63

6.16 – La Caisse des Dépôts 65

6.17 – La Caisse d’allocations familiales 65

6.18 – OPUS 67 69

6.19 - DOMIAL 71

VII - Les modalités de gouvernance 71

7.1 - Le conseil citoyen des Quartiers Est 71

7.2 - Les instances de pilotage 73

VIII - Le dispositif de suivi-évaluation-observation 75

8 .1 - Observation du territoire 75

8.2 - Gouvernance de l’évaluation 75

3

La loi du 21 février 2014 de programmation pour la ville et la cohésion urbaine a fixé les principes de la nouvelle politique de la ville reposant sur de nouveaux critères de définition de la géographie prioritaire et sur les contrats de ville qui constituent le cadre d’action pour la période 2015-2020. Son article 1er stipule que « la politique de la ville est une politique de cohésion urbaine et de solidarité, nationale et locale, envers les quartiers défavorisés et leurs habitants». Elle est conduite par l’Etat, les collectivités territoriales et leurs groupements dans l’objectif commun d’assurer l’égalité entre les territoires, de réduire les écarts de développement entre les quartiers défavorisés et leurs unités urbaines et d’améliorer les conditions de vie de leurs habitants.

Le contrat de ville de Saverne s’articule autour de :

V 3 piliers : - Le pilier cohésion sociale - Le pilier cadre de vie et renouvellement urbain - Le pilier développement économique et emploi

V et 4 axes transversaux : - L’égalité femmes-hommes - La lutte contre les discriminations - La jeunesse - La maitrise de langue française

L’élaboration, la mise en œuvre et le suivi des contrats de ville s’inscrit dans une véritable démarche de co-construction avec les habitants, à travers notamment la création d’un conseil citoyen dans chaque quartier prioritaire.

La mobilisation des crédits de droit commun avant la mobilisation des moyens spécifiques est un principe de financement des actions de mise en œuvre du contrat de ville.

4

I - Saverne, territoire entrant

1.1 – Une nouvelle géographie prioritaire :

La loi du 21 février 2014 de programmation pour la ville et la cohésion urbaine définit, dans son article 5, la nouvelle géographie prioritaire de la politique de la ville. Celle-ci est constituée, à compter du 1 er janvier 2015, par les quartiers prioritaires de la politique de la ville (QPV). Cette nouvelle géographie se substitue aux précédents zonages de la politique de la ville, constitués des Zones Urbaines Sensibles (ZUS), des Zones de Redynamisation Urbaine (ZRU) et des périmètres CUCS (Contrat Urbain de Cohésion Sociale) situés en dehors des ZUS. Cette géographie prioritaire unique et resserrée doit permettre de concentrer les moyens publics sur les territoires les plus en difficulté. Le décret du 3 juillet 2014 relatif à la liste nationale des quartiers prioritaires de la politique de la ville et à ses modalités particulières de détermination précise les critères de définition de ces quartiers : - appartenance à une unité urbaine de plus de 10 000 habitants ; - population minimale de 1000 habitants ; - revenu médian par unité de consommation inférieur à un seuil propre à chaque unité urbaine. 1.2 - Méthode de définition du quartier prioritaire de la politique de la ville de Saverne : Le critère de définition et de délimitation d’un QPV est donc le critère de concentration des populations à bas revenus. Le revenu médian par unité de consommation (RMUC 1) a été pris en considération, avec l’objectif d’apprécier l'écart de développement économique et social par rapport au territoire national, d'une part, et à l'unité urbaine dans laquelle se situe le quartier, d'autre part. Les populations ayant des ressources inférieures à 60 % du revenu fiscal médian de référence sont communément identifiées comme étant à bas revenus. Le seuil de revenus a été calculé sur cette base, le revenu médian de référence prenant en considération une fraction du RMUC national et du RMUC local (respectivement 70 % et 30%). Pour l’unité urbaine de Saverne, le seuil de revenus en résultant a été fixé à 11 700 €. Sur cette base, le Commissariat Général à l’Egalité des Territoires (CGET) a procédé, en lien avec l’INSEE, à un travail d’analyse statistique de l’ensemble du territoire, destiné à identifier

1 Il s’agit du revenu fiscal annuel médian, pondéré par unité de consommation selon la composition du ménage (1 er adulte = 1 unité, autres adultes de plus de 14 ans = 0.5 unité et enfants de moins de 14 ans = 0.3 unité).

5 et délimiter les zones à bas revenus. Les périmètres en résultant se concentrent sur l’habitat, même si, dans un souci de cohérence, du bâti non habité a pu être intégré dans ces périmètres (équipement, infrastructure ou toute autre emprise d’activité). Ce travail de délimitation, qui a également pris en considération les éléments géographiques structurants (cadastre, voiries, voies ferrées, rivières, etc.) a permis d’identifier un quartier prioritaires sur le territoire de SAVERNE. Les données correspondantes ont été transmises au Préfet du Bas-Rhin en juin 2014. Les limites de ce quartier ont été affinées dans le cadre d’une consultation de la collectivité qui a eu lieu à l’été 2014. Outre le respect des critères susvisés, la hausse totale de population de l’ensemble des QPV ne pouvait excéder 10 % du total initial. La suppression ou l’ajout d’un nouveau quartier n’était pas envisageable, seules des modifications de limites par extension ou réduction de périmètre pouvant être réalisées. Les modifications ont consisté en des extensions de périmètre permettant notamment d’intégrer les secteurs de la rue Ruth et de la rue de .

6

1.3 - Le nouveau quartier prioritaire (QPV) : Les Quartiers Est Les données relatives à ce quartier sont les suivantes :

Nombre Nom du quartier Commune Revenu médian (€) d’habitants

Quartiers Est Saverne 1 470 10 700

Le décret n°2014-1750 du 30 décembre 2014 a délimité le périmètre définitif du quartier prioritaire de la politique de la ville nommée « Quartiers Est ». La Ville de Saverne porte le contrat de ville des « Quartiers Est ».

Le QPV bénéficiera notamment d’une mobilisation renforcée et adaptée du droit commun, et des instruments spécifiques de la politique de la ville (avantages automatiques découlant des dispositions législatives et réglementaires concernées, crédits d’intervention de la politique de la ville, etc).

1.4 - La notion de « quartier vécu »

La mobilisation des politiques de droit commun et les crédits spécifiques déployés dans le cadre de la politique de la ville pourront également bénéficier aux infrastructures, équipements et associations relevant du « quartier vécu », si leurs effets sur la situation des habitants des Quartiers Est sont avérés. Le quartier vécu correspond aux usages des habitants et aux lieux qu’ils fréquentent (écoles, équipements sportifs...), ces derniers pouvant être situés en dehors du périmètre du Quartier Est.

7

II - Les modalités d’élaboration du contrat de ville Une large démarche partenariale et participative a prévalu dans l’élaboration du contrat de ville. La Ville de Saverne a bénéficié d’un accompagnement méthodologique de l’Observatoire Régional de l’Intégration et de la Ville, centre de ressources « politique de la ville » en Alsace.

2.1 Elaboration du diagnostic territorial : Septembre-octobre 2014

∑ Rencontre bilatérale des acteurs par thème : ‹ Social- santé

- Centre hospitalier Sainte-Catherine - PMI - Services territorialisés du Conseil Départemental - CAF - Accueil sans frontières

‹ Emploi-insertion-jeunesse : - Mission locale - Maison de l'emploi - Pôle emploi

‹ Habitat : - Bailleurs sociaux - Département

∑ Réunion transversale éducation nationale-jeunesse : 2/10/14 Les directeurs des écoles élémentaires des Gravières et des Sources, le principal du collège Les Sources, les proviseurs des 3 lycées, la santé scolaire (infirmière, psychologue scolaire), le CIO et la mission locale.

∑ Réunion transversale de partage du diagnostic et définition d’objectifs avec les acteurs : 23/10/14 Environ 30 participants, à la fois représentants institutionnels et forces vives engagées sur le territoire.

8

∑ Réunion de partage du diagnostic avec les habitants : 23/10/2014 Dans le cadre d’une réunion commune aux deux conseils de quartier et au comité des usagers du CSC.

∑ Comité de pilotage composé des signataires : 7/11/2014

∑ 2 diagnostics en marchant : - Thématique urbanisme et habitat avec les services de l’Etat, les bailleurs, la communauté de communes et la Ville sous la coordination du bureau d’études Equilaterre : 10/12/2014 - Thématique de gestion urbaine de proximité avec les habitants et les services de la ville sous la coordination de la SCOOP Extracité : 6/02/2015

2. 2 - Définition des objectifs opérationnels du contrat de ville

∑ Constitution de 4 groupes de travail composé d’acteurs et d’habitants

Sur la base des objectifs proposés par les partenaires le 23 octobre, différents groupes de travail se sont réunis entre décembre et février pour affiner les orientations du contrat de ville :

‹ Groupe de travail cadre de vie et renouvellement urbain : « Faire du QPV « Quartiers Est », un quartier comme un autre et mieux relié à la ville » ‹ Groupe de travail cohésion sociale : « Favoriser le vivre ensemble et accompagner les habitants dans leur projet de vie » ‹ Groupe de travail développement économique et emploi ‹ Groupe de travail réussite scolaire

∑ Partage des objectifs opérationnels avec le comité technique : 10/02/2015

∑ Comité de pilotage du 13/03/2015

∑ Comité de pilotage du 24/04/2015

9

III - Présentation générale

3.1 - La Ville de Saverne Saverne est la ville centre d’un arrondissement de plus de 100 000 habitants. Dans l’armature des villes alsaciennes, elle est qualifiée de "Ville moyenne".

Par son poids économique et démographique, la présence de fonctions commerciales, tertiaires et industrielles importantes, la présence d’équipements structurants, Saverne joue un rôle majeur dans l’Ouest du territoire bas-rhinois. En effet, y sont implantés de nombreux services, qui assurent la vitalité de la commune, de l’intercommunalité et d’un territoire plus large.

Ainsi la ville accueille les grands services publics : le TGI, le TI, le conseil des prud’hommes, la gendarmerie, la sous-préfecture, la Maison de l’emploi et le pôle emploi. Elle assure aussi les fonctions sanitaires avec la présence du centre hospitalier et d’une offre médicale généraliste et spécialisée. En termes de formation initiale, Saverne compte 3 lycées et 2 collèges ainsi que 2 écoles primaires et 4 maternelles. Saverne est aussi le lieu d’implantation des collectivités territoriales partenaires avec le siège administratif de la Communauté de Communes de la Région de Saverne, la Maison du Conseil Général, l’Unité Territoriale d'Action Médico-Sociale et l’Antenne de la Région Alsace.

Elle bénéficie aussi d’une position interrégionale stratégique qui rend facilement accessible les bassins d’emploi de Metz, Nancy, Sarreguemines-Sarrebrück, et . Cette accessibilité est renforcée par le pôle multimodal de la gare avec une offre TER de qualité et 2 allers et retours de TGV.

Dans le contexte du bassin de vie de la Région de Saverne, la ville centre a une vocation de pôle d’emplois (partagé avec l'ensemble de son aire urbaine qui rassemble 9 022 emplois en 2011). Elle peut, en effet, se prévaloir d’un excédent du taux d'activité, à savoir un nombre d’emplois plus important que celui des actifs résidents, soit un indicateur de concentration d’emplois de 189,5 (nombre d'emplois dans la zone pour 100 actifs ayant un emploi résidant dans la zone).

Saverne et son territoire constituent ainsi un bassin de vie autonome eu égard à l’aire urbaine de Strasbourg.

Afin de renforcer cette vocation, le projet de territoire formalisé dans le schéma de cohérence territoriale de la Région de saverne met en avant l'organisation d'une aire urbaine autour de la ville centre.

10

Cette aire urbaine se compose des 5 communes de l'agglomération savernoise dont les zones urbanisées tendent peu à peu à se rejoindre et des 3 pôles d'appui que constituent au Sud et et à l'Est.

Cette stratégie vise à développer un bassin de vie suffisamment important autour de la ville centre pour que s'y justifie le développement de l'ensemble des fonctions supérieures (économie tertiaire, formation, pôle administratif et hospitalier, pôle culturel, …) en complémentarité d'une commune à l'autre.

Malgré ces atouts, des points de vigilance sont à relever.

En effet, Saverne perd de la population avec 11 730 habitants en 2012 contre 11 907 en 2006, dû principalement à un tassement du solde migratoire.

Les communes principales de l’aire urbaine, dont Saverne, ont des revenus plus bas que le reste de l’intercommunalité. Ces communes abritent en effet des populations particulièrement modestes bénéficiant des minimas sociaux : par exemple, plus de 90% des demandeurs du FSL vivent à Saverne et plus de 45% des foyers n’y sont pas imposables.

Les personnes seules et des familles monoparentales (12%) sont plus représentées à Saverne ce qui constitue également une caractéristique des secteurs urbains.

Saverne concentre également 70.5% de l’offre de logement social de la communauté de communes.

11

3.2 - La Communauté de Communes de la Région de Saverne

La commune de Saverne appartient à la communauté de communes de la Région de Saverne qui représente près de 30 000 habitants.

La communauté de communes a défini l’intérêt communautaire à partir des compétences suivantes : aménagement de l’espace, développement économique, protection de l’environnement, politique du logement et du cadre de vie, équipement sportif d’intérêt communautaire, équipements culturels, enfance, transport à la demande, éveil musical dans les écoles élémentaires, technologies de l’information et de la communication.

Certains intéressent directement la politique de la ville :

• au titre du développement économique : le soutien à l’immobilier d’entreprise, à la création d’entreprises et à l’emploi notamment à travers la pépinière d’entreprises et la maison de l’emploi ainsi qu’à la mission locale ; • au titre de la protection de l’environnement : la compétence élimination et la valorisation des déchets ménagers exercée par le SICTOM de la Région de Saverne ; • au titre de la politique du logement et du cadre de vie : la communauté de communes est dotée d’un programme local de l’habitat et octroie des aides à la création de logements sociaux, • au titre de la compétence enfance : la communauté de communes est compétente en matière de structures d’accueil de l’enfance à l’adolescence et concernant les actions inscrites dans les contrats avec la CAF, • la communauté de communes a également une délégation de compétence du Conseil Départemental pour l’organisation du transport à la demande,

12

• la compétence intercommunale relative à l’éveil musical dans les écoles élémentaires constitue aussi un levier d’accès à la culture, • enfin, la compétence TIC rentre aussi dans le champ des priorités définies pour les Quartiers Est.

• Actions et aides en faveur de la création, du maintien et du développement de services publics et de services aux publics

3.3 - Le quartier prioritaire de la politique de la ville « Quartiers Est »

Bien qu’étant territoire entrant dans la politique de la ville, la Ville de Saverne mène depuis longue date une politique de soutien aux Quartiers Est et plus particulièrement au quartier des Gravières.

Cela se concrétise par les actions menées par le centre socio-culturel l’Îlot du Moulin qui dispose, depuis 2012, d’une antenne mutualisée avec l’UTAMS 67, ainsi que par le service jeunesse de la ville (44% des bénéficiaires issus du QPV) et la présence d’animateurs de rue sur l’ensemble du périmètre (70% des bénéficiaires issus du QPV). Le service famille développe des actions qui concernent plus particulièrement le quartier (FLI, Vacaf, Paroles de femmes). Selon les actions, 38 à 54% des bénéficiaires sont issus du QPV.

Un travail spécifique est aussi mené sur le dialogue inter-communauté à travers la commission « Saverne de partout » qui anime des rendez-vous réguliers autour des spécialités culinaires dont le point d’orgue annuel est la fête du monde.

De nombreux habitants issus du QPV y participent et possèdent également leur propre commission « Gravières » au sein du centre socio-culturel.

Sans oublier, l’action menée par le CCAS en direction des plus précaires.

La communauté de communes est aussi intervenue, dans les années 1990, pour l’amélioration du cadre de vie du quartier avec la création de jardins familiaux en pieds d’immeuble encore existant aujourd’hui.

Sur le plan de la démocratie participative, la Ville de Saverne a mis en place en 2008, 5 conseils de quartier dont deux concernent le périmètre du QPV (conseil de quartier Fetter- Océanide, et conseil de quartier Haut-Barr/Sources).

Le travail en réseau des acteurs de l’aménagement du territoire, du développement économique et de l’emploi et la dynamique de partenariat constituent également une caractéristique du territoire.

13

IV - Le diagnostic territorial

4.1 - Données socio-démographiques Les quartiers Est comptent 1470 habitants, soit 12,5% de la population savernoise.

‹ Un quartier jeune

C’est le quartier le plus jeune de Saverne du point de vue des 0-24 ans. A titre d’illustration, les 0-10 ans du secteur Est (zonage Iris) représentent 14% de l’ensemble de cette tranche d’âge à Saverne.

‹ Des familles

La taille des ménages est au-dessus de la moyenne savernoise (2.6 personnes par ménages). Leur composition se caractérise par des familles avec enfants et même nombreuses (31,5% des familles nombreuses de Saverne). La représentation des familles monoparentales est au-dessus de la moyenne savernoise (8,6% contre 7,8%).

‹ Précarité des ménages

Le revenu médian s’élève à 10 700 € par an sur le périmètre. A l’échelle du secteur IRIS Est, la moitié de la population du secteur Est vit avec moins de 1148€ mensuel, soit 25% de moins que Saverne dans sa globalité.

Si les ménages les plus précaires se situent dans le périmètre du QPV, le centre-ville compte 10% de sa population qui vit avec moins de 333€ par mois.

‹ Une spécialisation des quartiers

Selon les données IRIS, le secteur accueille 39.5 % de la population étrangère de Saverne et 46% de la population immigrée de Saverne. L’association Accueil Sans Frontières 67 a son siège social à Saverne et y organise la prise en charge des demandeurs d’asile, soit 700 familles depuis 2002.

4.2 - Le développement économique et l’emploi

‹ Des acteurs du développement économique organisés en réseau

Les quartiers Est sont situés à proximité d’activités économiques importantes et de zones d’activités économiques intercommunales.

Le secteur dispose de foncier à vocation économique ou de développement urbain à mobiliser en extension et en renouvellement urbain (terrain Alsabail, ancien lycée Chappe, zone d’urbanisation future à vocation de services et commerces…)

14

Sur le territoire, les acteurs de la création d’entreprises se sont structurés en réseau autour de la pépinière d’entreprises qui se situe en limite du périmètre et à travers la création d’un guichet unique pour les créateurs d’entreprises (Pays de Saverne, PFILE, CMA, CCI,…).

De plus, le projet territorial de développement économique a retenu comme axe prioritaire la croissance verte et la rénovation énergétique des bâtiments par un hôtel d’entreprises dédié. A ce titre, le Pays de Saverne Plaine et Plateau a été labellisé territoire à énergie positive et candidate à l’appel à projet européen LEADER.

Le territoire collabore également avec la CRESS à la création d’un pôle territorial de coopération économique.

A noter la présence d’une entreprise « Le Géant des Beaux-arts » qui projette de se développer dans le périmètre.

‹ Un taux de chômage au minimum de 25% sur le périmètre

Le quartier prioritaire recense 261 demandeurs d’emploi, soit 22% des demandeurs d’emploi de Saverne. Parmi ces demandeurs d’emplois, 47% sont de femmes, 53% des hommes et 20% n’ont aucune formation ou diplôme.

‹ La maitrise de la langue française, un obstacle à l’insertion professionnelle

Les partenaires de l’emploi font part des difficultés d’insertion dans le marché du travail des personnes issues de l’immigration, notamment russophone. Ce sont des personnes qualifiées mais « déclassées » à leur arrivée en et cumulant une incompréhension du fonctionnement institutionnel et administratif français et des difficultés liées à la barrière de la langue.

‹ Des discriminations dans l’accès d’emploi

La difficulté d’accéder à un stage ou un emploi pour les jeunes issus des Quartiers Est est constatée par les acteurs de l’emploi.

4.3 La cohésion sociale

‹ 27,5% de la population sont des scolaires (406 élèves)

Les constats posés par les intervenants de l’éducation nationale portent sur : - la non-maitrise de la langue française avec des enfants qui ne parlent pas français à la maison y compris pour les 2 ème et 3 ème générations ; - des tensions entre les communautés : agressivité et violence physique ; - des difficultés de comportement au quotidien ;

15

- la méfiance par rapport à l’administration et incompréhension du fonctionnement de l’école ; - relations filles-garçons plus difficiles au collège et au lycée, également par rapport aux femmes professeurs.

Saverne anime deux CLAS sont 53,6% des bénéficiaires habitent le QPV (primaire et collège) avec des niveaux de compétences scolaires qui sont moyens à faibles.

‹ L’accès aux soins

Les professionnels de santé ont relevé les problématiques suivantes : - difficultés de mobilité pour accéder aux soins et notamment au centre hospitalier ; - problème de santé d’ordre dentaire qui touchent même les très jeunes, de nutrition (sodas, grignotage, activité physique…), d’hygiène, d’addictions ainsi que des souffrances psychologiques et de perte de repères ; - rythme de l’enfant : « enfant roi ».

‹ L’accès au sport

La Ville de Saverne a une politique d’accès au sport pour tous par la mise en place des tickets sports en liaison avec les associations et qui permettent la pratique ponctuelle de sports. Les associations sportives ont relevé pour les habitants du QPV : - des problèmes linguistiques - des difficultés financières avec un étalement de paiement des licences - certains problèmes de comportements et de non-respect des bénévoles associatifs - de recherche de repères pour les jeunes - de difficultés de mobilité pour les compétitions hors Saverne - les filles arrêtent le sport à l’âge de l’adolescence

‹ la bibliothèque municipale, un lieu fréquenté par plus de 21% des habitants des quartiers Est

La bibliothèque recense 314 lecteurs issus des Quartiers Est, dont 207 ont moins de 14 ans.

‹ Le lien social

Le lien social est assuré par le centre socio-culturel, les services de l’UTAMS (185 ménages), les deux gardiens d’immeuble de l’OPUS 67, les associations caritatives (Restos du cœur, CARITAS, épicerie sociale…)…

16

L’école maternelle constitue aussi un élément fort de cohésion sociale pour le quartier des Gravières.

‹ Un quartier sans problèmes de sécurité apparents

Peu de faits de délinquance son commis sur le quartier mais des incivilités sont relevées. En revanche, les violences intrafamiliales, en forte augmentation, sont relevées par les différents professionnels.

4.4 Cadre de vie et renouvellement urbain

‹ Le quartier des Gravières, tranquille mais stigmatisé et enclavé

Le secteur des Gravières apparaît dans son ensemble agréable à vivre avec de nombreux espaces de convivialité, appréciés sur le quartier. Le quartier semble cependant replié sur lui-même, timide vis-à-vis du reste de la ville. Et ce, d’autant plus qu’il souffre d’une image non justifiée.

Le quartier des Gravières forme une limite d’urbanisation à l’Est de saverne et mériterait d’être désenclavé par une liaison routière qui valoriserait le foncier encore disponible pour l’accueil de nouveaux équipements et services, à l’instar du centre hospitalier. L’école des Gravières évoquée comme facteur de cohésion sociale, gagnerait à être réhabilitée pour valoriser son rôle au sein du quartier.

‹ Le secteur de la rue Ruth, une densité urbaine plus importante

Le bailleur DOMIAL possède 71 logements rue Ruth pour 213 habitants dans un secteur urbain à proximité du groupe scolaire et du collège et des commerces dont 2 supermarchés.

Ce secteur mérite une opération de requalification urbaine pour développer des espaces publics de convivialité (aire de jeux et city stade) en lien avec une médiation sociale.

‹ Sécurité routière

Les Quartiers Est accueillent des activités économiques et des équipements scolaires et publics générant de nombreux déplacements posant des problèmes de sécurité routière, particulièrement route Romaine.

‹ Au moins 52% des habitants du QPV sont logés dans le parc public.

342 logements aidés sont recensés sur le périmètre, dont 52.6% sont du patrimoine OPUS 67, 28.4% Domial, 9,6% SIBAR, 9,4% 3F Immobilière.

‹ La gestion des ordures ménagères est une problématique majeure sur le quartier

17

Les difficultés liées en parti au passage à la redevance incitative ont conduit les bailleurs à développer leur propre système de gestion des ordures ménagères entre bacs collectifs et individuels et tri et absence de tri. Seule la présence de gardiens d’immeubles pour l’OPUS 67 sur le secteur des Gravières permet de pallier les erreurs de tri des locataires.

De plus, les habitants constatent des dépôts d’ordures de la part de personnes extérieures au quartier.

4.5 - Les 5 enjeux identifiés pour les « Quartiers Est »

De cette phase de diagnostic, les partenaires ont identifié cinq enjeux pour le contrat de ville : ‹ Le « vivre ensemble » ‹ L’intégration notamment par l’apprentissage du français ‹ L’accompagnement des jeunes : de la petite enfance à la situation d’emploi ‹ La lutte contre la précarité ‹ La requalification et la valorisation des quartiers Est

V - Les objectifs de la convention-cadre

5.1 - Pilier cadre de vie et renouvellement urbain : Faire du QPV, un quartier comme un autre et mieux relié à la ville

• Requalifier le secteur rue Ruth par une aire de jeux sécurisé et un « city stade » à travers la résorption d’une friche économique • Désenclaver le quartier des Gravières par la liaison routière Est • Améliorer la sécurité routière à proximité des équipements scolaires • Résoudre les difficultés liées au tri des ordures ménagères et mettre fin aux dépôts d’ordures « sauvages » • Pérenniser et développer les actions de mise en valeur des Quartiers Est et valoriser les espaces verts • Valoriser l’école maternelle par sa réhabilitation • Améliorer l’accès à l’information sur les services présents dans la commune, notamment l’offre de transports collectifs et le transport à la demande « Comète » • Animer une veille avec le conseil citoyen sur le cadre de vie des Quartiers Est • Assurer une plus grande mixité sociale sur le périmètre • Poursuivre la politique de réhabilitation des logements, particulièrement sur le volet énergétique

18

5.2 - Pilier cohésion sociale : Favoriser le vivre ensemble et accompagner les habitants dans leur projet de vie

Lien social • Développer le dialogue interculturel et interreligieux • Développer la médiation sociale de proximité, y compris à la sortie des établissements scolaires • Créer un espace d’accueil, de services et d’activités, sur le secteur de la rue Ruth et à proximité du groupe scolaire des Sources et du collège, consacré au dispositif politique de la ville des Quartiers Est, accueillant un adulte-relais, les permanences du Délégué du Préfet, et des permanences de services de la Ville ainsi que du centre socioculturel. • Développer la participation des habitants dans le projet de centre social Quartiers Est

Parentalité • Développer des actions de soutien à la parentalité • Coordonner les acteurs et actions de soutien à la parentalité et se doter d’objectifs communs • Valoriser les pères dans leur rôle d’éducateurs par des actions spécifiques • Créer des temps d’expression et de paroles des hommes

Santé • Développer une action spécifique à destination des habitants témoignant de souffrances psychiques • Développer des actions de promotion de la santé: hygiène de vie, hygiène bucco-dentaire et nutrition, sport-santé, lutte contre les conduites addictives) • Améliorer l’accès aux soins par le développement d’une offre de soins de proximité

Educatif • Définir et mettre en œuvre un programme de réussite éducative pour répondre aux besoins individuels des enfants de 2 à 16 ans • Prévenir et lutter contre l’absentéisme scolaire par un signalement plus rapide

Culture • Promouvoir l’éveil aux pratiques artistiques • Développer l’accès à la culture pour les enfants et les jeunes en s’appuyant notamment sur la lecture publique • Décentraliser l’événementiel dans les Quartiers Est

19

Sport • Développer la pratique sportive chez les habitants du quartier : - par des actions sport loisirs pour les adultes avec un objectif de santé - par des actions d'initiation sportive pour les élèves des écoles et collèges avec un objectif d'éducation et de santé - par des actions d'initiation sportive et de perfectionnement sportif pour les jeunes pendant les vacances scolaires avec un objectif d'éducation et d'intégration - par des actions de sensibilisation à la pratique sportive féminine notamment chez les adolescentes

Prévention de la délinquance • Outiller les acteurs et construire un discours commun à l’ensemble des intervenants sur les valeurs de la République. • Travailler sur la prévention des actes d’incivilités • Mettre en œuvre un programme alternatif aux exclusions scolaires en lien avec le CLSPD

Veille sur le quartier du Centre-Ville • Mettre en œuvre un dispositif de lutte contre l’habitat dégradé • Définir les outils d’une observation de la précarité des habitants

5.3 - Pilier développement économique et emploi : Renforcer les outils existants de la création d’entreprise et mettre en réseau les acteurs du développement économique et de l’emploi autour des besoins des habitants et insérer les habitants dans les partenariats d’acteurs

• Développer très tôt la culture de l’entrepreneuriat par des initiatives de type « junior entreprise » • Mettre en place une orientation professionnelle en lien avec les réalités économiques territoriales • Renforcer les outils de la création d’entreprises sur le territoire vers des activités économiques à valeur ajoutée (Type outil « CitésLab » à l’échelle du territoire) • Identifier les demandeurs d’emploi du QPV et leurs besoins pour mettre en œuvre des actions spécifiques d’accompagnement • Développer la clause sociale d’insertion dans les marchés publics

20

5.4 - Assurer l’égalité femmes-hommes • Objectiver les inégalités par la production de données sexuées, développer un plan d’actions et évaluer les actions mises en œuvre • Faciliter l’accès à l’emploi et à la formation des femmes et identifier les freins et les leviers : mobilisation pour un retour à l'emploi ou à la formation, mobilité, modes de garde, maîtrise de la langue • Développer des modes de garde adaptés sur le quartier, notamment garantir l’accueil périscolaire • Proposer des activités sportives en direction des jeunes filles et des femmes dans et en dehors du quartier. • Renforcer l’information, l’accès au droit et à la prise en charge des femmes victimes de violences; former les professionnels • Sensibiliser les membres des conseils citoyens à l'égalité entre les femmes et les hommes.

5.5 - Lutter contre les discriminations • Construire une approche partenariale de la lutte contre les discriminations à l'échelle du Contrat de Ville • Outiller les acteurs dans leurs pratiques quotidiennes

5.6 - Valoriser l’énergie de la jeunesse des quartiers Est • Insérer les jeunes du QPV dans les réseaux économiques et professionnels par le développement et l’animation du système de parrainage • S’appuyer sur les associations, notamment sportives, pour engager les jeunes dans une dynamique de projet d’activités. • Permettre aux jeunes de sortir de l'environnement familial pour s’ouvrir à extérieur • Créer un lieu d’accueil des jeunes à Saverne • Valoriser le lien avec la nature en s’appuyant sur les animateurs nature des nombreuses associations à proximité • Valoriser le dispositif de Service Civique Volontaire pour les projets des jeunes et pour les projets des associations/collectivités en direction des jeunes • Former les jeunes à l’utilisation positive des technologies de l’information pour en faire un levier de créativité (métiers du numérique)

5.7 - Permettre l’apprentissage de la langue française pour faciliter l’intégration et la réussite des enfants

• Mener un diagnostic des besoins de formation sur le territoire

21

• Organiser le recours aux interprètes (accès aux soins, administration éducation nationale…) • Mettre en œuvre un apprentissage de la langue française dans un processus de qualification intégré

5.8 - La charte de gestion urbaine de proximité En application de la loi LAMY en date du 21 février 2014 et de sa circulaire, le contrat de ville doit conduire à la déclinaison d’une charte d’engagement réciproque entre l’Etat, la commune, et les organismes HLM, assurant un socle d’engagements de qualité de service. Cette charte traitera notamment de gestion urbaine de proximité et des conditions collectives d’habitats susceptibles de faire l’objet de réclamations. Son contenu pourra être précisé suite à la parution d’instructions ministérielles annoncées en 2015.

Elle donnera lieu à la constitution d 'un groupe de travail associant les services concernés de la collectivité, de l’Etat, et des bailleurs en vue de la définition des mesures concernées.

L’élaboration de cette charte s’appuiera sur le diagnostic réalisé avec la SCOOP Extracitée et également sur le groupe de veille « Cadre de vie » auquel seront associés les membres du conseil citoyen, les représentants des services techniques et de la police municipale ainsi qu’un élu.

Ce groupe se réunira à intervalle régulier pour poursuivre la dynamique de partenariat engagé, disposer d’un espace de veille partagée pour échanger sur la situation du quartier, constater les évolutions, anticiper les phénomènes ou les problèmes.

5.9 – La convention intercommunale de stratégie d’attribution des logements sociaux L'article 8 de la loi LAMY fixe l’obligation de signer, en annexe du Contrat de ville, une Convention intercommunale de stratégie d’attribution des logements sociaux (CISA), élaborée dans le cadre partenarial d’une Conférence intercommunale du logement (CIL), définie à l'art. L 441-1-5 du Code de la Construction et de l'Habitation. Cette convention définira notamment :

- les objectifs de mixité sociale et d'équilibre entre les territoires à l'échelle intercommunale à prendre en compte pour les attributions de logements sociaux,

- les modalités de coopération entre les bailleurs sociaux et les titulaires de droits de réservations pour mettre en œuvre les objectifs de la convention.

22

Le contenu de la Convention intercommunale de stratégie d’attribution (CISA) pourra être précisé suite à la parution d'instructions ministérielles annoncées en 2015.

La signature de la CISA est envisagée courant 2016.

23

VI - Les engagements des partenaires et les dispositifs mobilisables

6.1 - La direction départementale de la cohésion sociale (DDCS) du Bas-Rhin La direction départementale de la cohésion sociale (DDCS) du Bas-Rhin, service déconcentré de l’État, met en œuvre un ensemble de politiques centrées sur le développement du lien social en direction des populations défavorisées, vulnérables, voire exclues, mais également en direction de l’ensemble de la population, jeunes notamment : - accès à l’hébergement et au logement des personnes mal logées ou sans abri, - volet social de la politique de la ville, politique d’intégration et de prévention des discriminations, - politiques en faveur de la jeunesse, des sports, de la vie associative et de l’éducation populaire, - promotion de l’égalité entre les femmes et les hommes. En matière de politique de la ville, elle assure l’animation du volet social des contrats de ville et gère les crédits spécifiques de l’Etat (Acsé-CGET) qui lui sont consacrés. La DDCS est membre des instances de pilotage du contrat de ville de Saverne et s’inscrit activement dans ses groupes de travail thématiques. L’un de ses services (10 agents) suit l’ensemble des dispositifs intervenant au profit des quartiers prioritaires : contrats de ville, postes d’adultes-relais, ville-vie-vacances, programmes de réussite éducative, CLAS, ASV. Les autres services de la DDCS participent, dans leurs champs de compétences respectifs, à la définition des objectifs prioritaires des QPV et veillent à la prise en compte effective de leurs habitants dans les politiques publiques de droit commun qu’ils mettent en œuvre.

Pour la période 2015-2020, et sous réserve des moyens mis à sa disposition (humains - financiers), la DDCS contribuera à la mise en œuvre des objectifs prioritaires suivants : • Développer l’approche intégrée de l’égalité entre les femmes et les hommes pour favoriser une réelle mixité dans les quartiers et soutenir le développement de l’activité économique des femmes : • Objectiver les inégalités par la production de données sexuées, développer un plan d’actions et évaluer les actions mises en œuvre • Faciliter l’accès à l’emploi et à la formation des femmes en développant des modes de garde adaptés sur le quartier, notamment garantir l’accueil périscolaire • Proposer des activités sportives en direction des jeunes filles et des femmes dans et en dehors du quartier. • Renforcer l’information, l’accès au droit et à la prise en charge des femmes victimes de violences

24

• Participer à l’élaboration du volet prévention des discriminations des contrats de ville : - Construire une approche partenariale de la lutte contre les discriminations à l'échelle du Contrat de Ville • Réduire les inégalités d’accès à la pratique sportive • Prendre en compte le sport, ses acteurs et ses potentialités comme outil au service de la cohésion sociale et de la citoyenneté • Diversifier l’offre sportive pour l’adapter aux nouvelles demandes de pratiques tout en recherchant les moyens de limiter, pour certains publics, les coûts d’adhésion • Développer des actions d’initiation sportive chez les jeunes des écoles et des collèges avec un objectif d’éducation et de santé • Développer la pratique sportive féminine notamment chez les adolescentes • Promouvoir la santé par les activités physiques et sportives pour lutter contre la sédentarité de certaines populations • Territorialiser les politiques en faveur de la jeunesse et renforcer l’engagement des jeunes : - Insérer les jeunes du QPV dans les réseaux économiques et professionnels par le développement et l’animation du système de parrainage - S’appuyer sur les associations, notamment sportives, pour engager les jeunes dans une dynamique de projet d’activités. - Permettre aux jeunes de sortir de l'environnement familial pour s’ouvrir à extérieur - Créer un lieu d’accueil des jeunes à Saverne - Valoriser le lien avec la nature en s’appuyant sur les animateurs nature des nombreuses associations à proximité - Valoriser le dispositif de Service Civique pour les projets des jeunes et pour les projets des associations/collectivités en direction des jeunes - Former les jeunes à l’utilisation positive des technologies de l’information pour en faire un levier de créativité (métiers du numérique)

• Soutenir les dispositifs concourant à la réussite éducative : - Développer la médiation sociale de proximité, y compris à la sortie des établissements scolaires - Créer un espace d’accueil, de services et d’activités, sur le secteur de la rue Ruth et à proximité du groupe scolaire des Sources et du collège, consacré au dispositif politique de la ville des Quartiers Est, accueillant un adulte-relais, les permanences du Délégué du Préfet, et des permanences de services de la Ville ainsi que du centre socioculturel. - Contribuer à la mise en place d’un PRE sur le QPV

25

- Soutenir les activités périscolaires proposant une offre permanente de loisirs éducatifs, de proximité, adaptés à chaque groupe d’âge et plus particulièrement, dans le cadre de la réforme des rythmes éducatifs, celles articulées avec les projets d’école

• Veiller à la prise en compte effective du QPV dans la déclinaison du schéma départemental d’accompagnement des parents : - Développer des actions de soutien à la parentalité - Aider la CAF à coordonner les acteurs et actions de soutien à la parentalité et se doter d’objectifs communs - Valoriser les pères dans leur rôle d’éducateurs par des actions spécifiques - Créer des temps d’expression et de paroles des hommes

• En matière de logement, contribuer à l’élaboration et à la mise en œuvre de la convention intercommunale de stratégie d’attributions notamment via la mobilisation du contingent préfectoral d’attribution de logements sociaux et le relogement des ménages DALO

• Permettre l’apprentissage de la langue française pour faciliter l’intégration et la réussite des enfants

6.2 - La direction territoriale de la PJJ Alsace La Direction territoriale de la PJJ Alsace (DTPJJ) est présente sur le Bas-Rhin par l'implantation de deux services publics dédiés à la prise en charge des mineurs confiés par les magistrats de la jeunesse : - l’Établissement de placement éducatif et d'insertion du Bas-Rhin sis rue de l'auberge de jeunesse à Strasbourg - le Service territorial éducatif de milieu ouvert (STEMO) du Bas-Rhin dont le siège est situé 85 route des Romains à Strasbourg Ce dernier service est composé de 4 unités dont l'unité de Saverne (UEMO Saverne et Nord bas-Rhin), sise 14 rue du tribunal. L'UEMO a vocation à prendre en charge les mineurs sous main de justice, sur le versant pénal et parfois civil lors de mesures d'investigation. Le nombre de mineurs issus du QPV de Saverne et pris en charge par la PJJ est faible et stable depuis 2012 : V 2012 : 26 pour 339 jeunes pris en charge par l'unité V 2013 : 23 pour 391 prises en charges

26

V 2014 : pour 380 prises en charge V 2015 : 8 au 1er avril 2015 L'UEMO Saverne regroupe 4 éducateurs, pour 3,6 ETP. Une responsable d'unité éducative assure le 1er niveau hiérarchique sous l'autorité de la directrice du STEMO. La responsable d'unité assure la représentation institutionnelle de la PJJ sur le territoire sur délégation de la direction. Le partenariat associatif et institutionnel développé sur le territoire permet une diversification de la prise en charge éducative et vise à répondre à l'objectif d'insertion sociale et professionnel des jeunes pris en charge à titre d'exemple le lien avec l’Éducation Nationale fonctionne • Une attention particulière sera portée sur le développement d'actions de soutien à la parentalité, et à la citoyenneté. • De même, le développement du réseau de partenaires pour l'accomplissement de travaux d'intérêt général (TIG) est à soutenir.

6.3 - La direction départementale des Territoires du Bas-Rhin La direction départementale des Territoires (DDT) du Bas-Rhin est un des services déconcentrés de l’État officiant auprès du Préfet de département. Le Service Logement Construction Durable et Rénovation urbaine est plus particulièrement concerné par le Contrat de Ville de Saverne au titre : - de la stratégie d’attribution des logements sociaux, - de la gestion urbaine de proximité, - du suivi des bailleurs sociaux.

∑ Stratégie d’attribution des logements sociaux L’article 8 de la loi du 21 février 2014 de programmation pour la ville et la cohésion sociale prévoit l’établissement, dans le cadre d’une conférence intercommunale du logement, d’une convention intercommunale d’attributions des logements sociaux. La DDT s’engage à : • contribuer à l’élaboration de cette convention, en lien avec la DDCS, notamment par la fourniture d’analyses en matière de logements sociaux (sur la base des données disponibles) • traduire cette stratégie d’attribution dans les futures conventions d’utilité sociale (CUS) des bailleurs.

27

∑ Charte de gestion urbaine de proximité (GUP) Le contrat doit conduire à la déclinaison d’une charte d’engagement réciproque entre l’Etat, la commune et les organismes HLM, assurant un socle d’engagements de qualité de service, et permettant la reconduction de l’abattement de 30 % de la TFPB en cas de contreparties de la part des bailleurs en matière de GUP. La DDT s’engage à : • contribuer à l’élaboration de cette convention.

∑ Suivi des bailleurs sociaux La DDT assure, pour le compte du Préfet, diverses prérogatives en matière de conventionnement du patrimoine social, d’autorisation de ventes ou de démolition de logements sociaux ou d’autorisation de certains financements non délégués. La DDT s’engage à instruire ces demandes en lien avec le Contrat de Ville.

6.4 - Le service pénitentiaire d’insertion et de probation (SPIP) du Bas-Rhin Le Service Pénitentiaire d’Insertion et de Probation (SPIP) du Bas-Rhin, rattaché à la Direction de l’Administration Pénitentiaire du Ministère de la Justice, comprend deux Antennes Locales d’Insertion et de Probation (ALIP) : - L’ALIP de STRASBOURG, composée d’un Pôle Milieu Ouvert (PMO) sis à , et d’un Pôle Milieu Fermé (PMF), hébergé dans les locaux de la Maison d’Arrêt de STRASBOURG. - L’ALIP de SAVERNE- composée d’un PMO sis à SAVERNE, et d’un PMF, hébergé dans les locaux du Centre de Détention d’OERMINGEN. Le siège départemental se trouve à SCHILTIGHEIM. Notre mission principale et transversale est la prévention de la récidive ; en Milieu Fermé, outre les prises en charge individuelles des Personnes Placées Sous Main de Justice (PPSMJ), nous sommes également compétents pour la mise en œuvre d’activités éducatives et culturelles à destination de groupes de personnes. En Milieu Ouvert, nous assurons la prise en charge individuelle des PPSMJ qui nous sont confiées par l’autorité judiciaire (les prises en charge collectives sont balbutiantes à ce jour). En moyenne, le SPIP 67 prend en charge près de 4000 PPSMJ (3100 pour le Milieu Ouvert, 950 en Milieu Fermé) Nous ne menons aucune intervention directe dans les quartiers (notamment les QPV) : les PPSMJ détenues se trouvent, par définition, à la MA de STRASBOURG et au CD OERMINGEN ; en Milieu Ouvert, les PPSMJ sont convoquées par les personnels, et se rendent dans les PMO de STRASBOURG et SAVERNE ou dans une de nos permanences délocalisées

28

(HAGUENAU//////SARRE- UNION). Les 43 Conseillers Pénitentiaires d’Insertion et de Probation (CPIP) pour 39 ETP, les 3 Directeurs Pénitentiaires d’Insertion et de Probation (DPIP) et la Directrice du Service Pénitentiaire d’Insertion et de Probation (DSPIP) tissent cependant des liens avec des partenaires (associatifs, publics) à fin de favoriser la prévention de la récidive.

∑ En Milieu Ouvert. V Développement du Travail d’Intérêt Général(TIG). • Le partenariat en matière de TIG continuera d’être exploité, voire développé, si toutefois la charge de travail du personnel encadrant du SPIP le permet. V Prise en compte des victimes. • Nous sommes partenaires du dispositif Téléphone Grand Danger (TGD), dédié aux victimes de viols et de violences conjugales. Le SPIP s’engagera, plus largement, dans des actions prenant en compte les victimes, en initiant des dispositifs de justice restaurative. V Réorientation du placement extérieur (PE). • Nous souhaitons réorienter et développer, le cas échéant, les dispositifs d’accueil des PPSMJ soumises à une mesure de PE : les places proposées en hébergement dit « éclaté » (en appartements) ne répondent plus à nos exigences ; nous sommes à la recherche de partenaires associatifs susceptibles de proposer un hébergement en chambre individuelle au sein d’une structure collective (veille de nuit, accompagnement quotidien au plus près des PPSMJ).

∑ En Milieu Fermé. V Orientation logement. • L’affectation, en 2014, d’une Assistante de Service Sociale (ASS), directement rattachée au siège départemental du SPIP nous permet de développer et d’affiner notre partenariat avec le SIAO, à fin d’attribution d’hébergements en urgence, en cas de besoin : si les deux postes supplémentaires d’ASS, ouverts en 2015, sont pourvus, cette intervention pourra encore se développer. Aucun engagement financier ne peut être annoncé, les crédits dits « d’intervention » des SPIP étant appréciés et reconsidérés chaque année.

29

6.5 - L’unité territoriale du Bas Rhin de la DIRECCTE L’unité territoriale du Bas Rhin de la DIRECCTE contribue, entre autres, à la mise en œuvre des politiques de l’emploi au niveau départemental. Elle s’appuie pour ce faire sur une équipe dédiée au déploiement des outils dont elle dispose : contrats aidés, insertion par l’activité économique, insertion professionnelle des travailleurs handicapés, services à la personne, accompagnement des mutations économiques ; et chargée du suivi des structures qu’elle finance : Missions locales, Maisons de l’emploi, Structures de l’insertion par l’activité économiques, entreprises adaptées, associations intervenant sur les questions d’emploi / insertion professionnelle. En matière de politique de la ville, l’Unité territoriale du Bas Rhin veille à ce que l’ensemble de ces dispositifs touche les habitants des quartiers prioritaires et que les projets qu’elle soutient intègrent les réalités particulières de ces zones géographiques. Un agent de l’UT est chargé de faire le lien entre les orientations départementales de l’Institution et les priorités du contrat de ville de Saverne.

A travers la mobilisation des crédits du ministère du travail, la DIRECCTE s’engage sur les mesures suivantes pour l’année 2015 sur le territoire de Saverne :

‹ Emplois d’avenir (BOP 102) : La Mission Locale de Saverne devra veiller au déploiement spécifique des Empois d’avenir dans le quartier prioritaire. L’entrée du quartier Gravière en QPV ouvre la possibilité pour des jeunes diplômés (jusqu’à Bac +3) de bénéficier de la mesure. Un minimum de 11% de nouvelles entrées en EAV sont attendues pour les jeunes issus de ce quartier, soit un engagement financier de l’Etat de 55 780 €.

‹ Garantie jeunes : 75 entrées dans le nouveau dispositif Garantie Jeunes sont attendues pour le territoire couvert par la Mission locale de Saverne pour un budget global de 152 000 €. En fonction des critères d’éligibilité liés au dispositif, les jeunes issus du QPV Gravière devront être prioritairement ciblés. Un minimum de 10% de nouvelles entrées en GJ sont attendues pour les jeunes issus de ces quartiers soit un engagement de l’Etat à hauteur de 53 312 €.

‹ CUI : Les contrats aidés types CAE et CIE devront permettre d’apporter des solutions d’insertion professionnelle aux habitants des QPV. Le CIE Starter en prévoyant une prise en charge majorée pour les habitants des QPV (45%) va dans ce sens. L’unité territoriale de la

30

DIRECCTE veillera en SPEL à ce que les prescripteurs respectent cette priorisation. A lumière des chiffres 2014, une projection 2015 nous amène aux résultats suivants : V 11 CAE soit un engagement de 108 900 € V 5 CIE soit un engagement de 35 000 €

‹ IAE Le ministère du travail finance également les structures d’insertion par l’activité économique (chantiers d’insertion, entreprises d’insertion, associations intermédiaires, entreprises de travail temporaire d’insertion). Plusieurs sont implantées dans les QPV. De nombreuses personnes issues des QPV sont embauchées par ces structures.

6.6 - La direction régionale des affaires culturelles

∑ La direction régionale des affaires culturelles (DRAC) est chargée de conduire la politique culturelle de l’État dans la région et les départements qui la composent, notamment dans les domaines : - de l’éducation artistique et culturelle et de la transmission des savoirs ; - de la promotion de la diversité culturelle et de l’élargissement des publics ; - du soutien à la création et à la diffusion artistiques dans toutes leurs composantes ; - du développement du livre et de la lecture ; - de la connaissance, de la protection, de la conservation et de la valorisation du patrimoine ; - de la promotion de l’architecture. Elle participe à l’aménagement du territoire et aux politiques de la cohésion sociale. Elle assure la conduite des actions de l’État, développe la coopération avec les collectivités territoriales à qui elle peut apporter, en tant que de besoin, son appui technique. Elle veille à la cohérence de l'action menée dans son ressort par les établissements publics relevant du ministère de la Culture et de la Communication.

∑ L'action de la direction régionale des affaires culturelles d'Alsace en faveur des publics et territoires prioritaires prend plusieurs formes. Elle est : - directe, lorsqu'il s'agit d'attribuer des subventions à des porteurs de projets au titre du programme 224 – Transmission des savoirs et démocratisation de la culture ; de mobiliser l'expertise de ses personnels. - indirecte, en ce qui concerne les actions à destination des publics et des territoires (prioritaires ou non) menées, dans le cadre de leur mission de service public, par les structures financées par le ministère de la Culture et de la Communication au titre des

31

programmes 131 – Création, 175 – Patrimoines et 334 – Industries culturelles. Ses différents conseillers sectoriels ont pour mission de garantir la cohérence entre les actions développées par les structures et les grandes orientations des politiques publiques.

∑ Au sein du Service des publics et des territoires, le chargé de mission pour l'action territoriale consacre 0,4 ETP aux dossiers de la politique de la ville : - Participation aux réunions organisées par le sous-préfet à la Ville, échanges réguliers avec les délégués du Préfet, instruction et suivi des dossiers déposés au titre des contrat de ville, instruction et programmation de l'enveloppe de crédits de droit commun dédiés, évaluation sur site des actions financées. Il s'agit bien de vérifier, en lien avec les équipes des sous-préfets, la pertinence et la qualité de l'intervention artistique et culturelle, et de faire en sorte que les actions menées au titre de la culture participent de l'amélioration de la cohésion sociale et de la qualité de vie au sein des quartiers prioritaires.

Sous réserve des évolutions induites par la réforme territoriale dans l'organisation et les missions des services déconcentrés du ministère de la Culture et de la Communication, la direction régionale des affaires culturelles : 1) maintiendra son soutien: a) à des projets artistiques et culturels développés, dans les quartiers prioritaires, par des porteurs de projets associatifs en leur réservant chaque année une enveloppe de crédits de droit commun spécifiques ; b) aux actions d'éducation artistique et culturelle à destination de publics prioritaires développées dans le cadre du GIP ACMISA. 2) continuera à mobiliser l'expertise de ses personnels (conseillers sectoriels, conseillère en charge de l'éducation artistique et culturelle, chargé de mission pour l'action territoriale,...) pour : a) contribuer à la réflexion des collectivités locales et services déconcentrés de l’État sur les différentes thématiques relevant de la politique de la Ville b) accompagner les porteurs de projets

6.7 – La Direction Régionale de la Jeunesse, des Sports et de la Cohésion Sociale d’Alsace • Dans le cadre de sa mission d’appui et de coordination des politiques locales de jeunesse, la Direction Régionale de la Jeunesse, des Sports et de la Cohésion

32

Sociale d’Alsace a travaillé à la réalisation d’un guide régional "Initiatives et engagement des jeunes". Conçu comme une boîte à outils, ce document est composé d’éléments d’actualité et de réflexions sur l’engagement des jeunes et d’un répertoire thématique des dispositifs disponibles en région Alsace. Il constitue un outil pour les acteurs de la jeunesse et vise d’une part, à faciliter leur intervention auprès des jeunes d’un territoire et d’autre part, à permettre l’accès aux ressources locales. La Direction Régionale de la Jeunesse, des Sports et de la Cohésion Sociale propose de mettre à disposition cet outil et d'accompagner les acteurs dans l’appropriation de l’outil, à travers des temps de formation ; cette démarche d’appui permet d’adapter le guide aux pratiques professionnelles et, par conséquent, aux besoins des jeunes d’un territoire donné. En effet, les dimensions développées par le guide (ouverture, compréhension d’un environnement, acquisition de compétences) contribuent à enrichir l’intervention des acteurs d’un territoire auprès des jeunes.

• L’information jeunesse : le PIJ créé dans la MEF a disparu en janvier 2015 : il est nécessaire de mettre en place une structure et un animateur susceptibles de proposer des informations en lien avec les actions conduites par le CIO, la MEF, la ML, …. sur les questions périphériques à l’emploi et la formation (logement, loisirs, santé, déplacement, ...) La DRJSCS et la DDCS67 ne disposent pas des moyens financiers pour soutenir un tel projet ; la DR intervenant cependant en lien avec le CRIJ Alsace pour accompagner la création d’un PIJ et ses actions.

• Des aides CNDS peuvent être octroyées aux clubs sportifs s’inscrivant dans la démarche PEDT

6.8 – Le tribunal de grande instance de Saverne

Le tribunal de grande instance de Saverne, dont le ressort territorial comprend les arrondissements de Saverne et Molsheim et la canton d'Obernai, exerce des compétences civiles, commerciales et pénales.

En matière civile, il traite notamment des affaires familiales (divorces, séparations, attribution de l'autorité parentale, des droits des visites et d'hébergement...).

33

En matière pénale, ses formations correctionnelles (collégiales ou à juge unique) jugent les auteurs de délits.

Au sein du tribunal, qui comprend douze magistrats du siège (juges) et une trentaine de fonctionnaires, travaillent en particulier un juge des enfants, compétent à la fois en matière pénale et dans le cadre de l'assistance éducative aux mineurs en danger, et deux juges de l'application des peines chargés de suivre les condamnés résidant dans le ressort, qu'ils soient incarcérés (au centre de détention d'Oermingen) ou libres.

Au sein du tribunal, le parquet du procureur de la République est chargé de mettre en œuvre -en l'adaptant aux spécificités locales- la politique pénale définie par le ministre de la justice et précisée par le procureur général près la cour d'appel de Colmar, de poursuivre les auteurs d'infractions pénales et de contribuer à la prévention de la délinquance.

Pour ce faire, il dirige les enquêtes et l'activité des officiers de police judiciaire, représente le ministère public aux audiences des juridictions et s'assure de l'exécution des décisions de justice. Pour répondre à certains types d'infractions, il peut également utiliser des mesures alternatives aux poursuites (rappel à la loi, composition pénale, médiations pénales, injonctions thérapeutiques, stages de sensibilisation à la sécuurité routière ou à l'usage des stupéfiants, stages de citoyenneté...).

Le parquet exerce également des fonctions civiles dans le cadre de sa mission de défense de l'intérêt général et de protection des plus faibles. C'est ainsi qu'il intervient notamment dans la cadre de la protection des mineurs en danger ou des personnes vulnérables.

Le parquet de Saverne est composé de trois magistrats, six fonctionnaires, deux délégués du procureur et deux assistants de justice.

Le quartier prioritaire de la politique de la ville baptisé « quartiers est » n'apparait pas être le cadre d'une délinquance particulière, spécialement repérée par la gendarmerie nationale ni les services judiciaires. Il semble cependant que les violences intra-familiales y soient en augmentation. Par ailleurs des tensions entre jeunes appartenant à des communautés culturelles différentes ont été signalées.

Le parquet du tribunal de grande instance de Saverne soutiendra, dans le cadre de ses attributions, les actions des différents partenaires du contrat de ville par :

- une politique d'action publique volontaire destinée à faire sanctionner rapidement les infractions les plus graves et à prévenir la récidive en recourant à des alternatives aux poursuites ciblées,

34

- une participation active aux actions décidées dans le cadre du comité local de prévention de la délinquance (CLSPD),

- la mise en œuvre, par le biais du bureau d'aide aux victimes du tribunal de grande instance, d'une meilleure information et prise en charge des femmes victimes d'atteintes à leur dignité ou à leur intégrité physique (notamment dans le cadre du dispositif «de téléassistance des personnes en très grave danger »,

- le recours au travail d'intérêt général (à titre de peine) ou au travail non rémunéré (à titre de sanction alternative dans le cadre d'une composition pénale) ainsi qu'aux mesures de réparations pénales (qui concernent les mineurs). Dans ce cadre, la signature d'accord avec les bailleurs sociaux du QPV pour l'accueil des « tigistes » est envisagée.

6.9 – L’agence régionale de santé d’Alsace L'état de santé d’une population résulte d’interactions complexes entre plusieurs facteurs d'ordre social, territorial ou encore environnemental. Leur combinaison associée aux déterminants individuels influe sur l'état de santé.

Certaines zones géographiques de la région Alsace, notamment les Quartiers de la Politique de la Ville (QPV), concentrent des indicateurs sanitaires dégradés, fréquemment associés à des indicateurs socio-économiques défavorables. Il est souvent observé, dans ces zones, une surmortalité générale et prématurée élevée. Leurs habitants bénéficient moins qu’ailleurs des démarches de prévention, en raison d’obstacles économiques, culturels ou sociaux.

La réduction des inégalités sociales et territoriales de santé s’est donc imposé en conséquence comme une priorité du Projet régional de santé 2012-2016.

Dans ce cadre, l’implication de l’ARS Alsace dans le contrat de ville doit permettre d’orienter les moyens vers les territoires et les populations les plus en difficultés afin notamment de : - faciliter l’accès à la prévention et aux soins (en simplifiant les démarches administratives, en levant notamment les barrières linguistiques grâce au recours à l’interprétariat …) - maintenir une offre de proximité en médecine générale (en favorisant l’installation des praticiens et leur bonne répartition sur le territoire et en développant notamment l’exercice collectif ou coordonné) - organiser le dépistage précoce des maladies à forte prévalence (diabète, obésité, surpoids, cancers…)

35

- développer une politique inclusive en santé mentale (en facilitant l’autonomie et l’insertion dans la cité des personnes souffrant de troubles psychiques), - améliorer la connaissance et l’observation partagée des inégalités territoriales et sociales de santé (en réalisant une carte d’identité territoriale de santé permettant de décrire l’état de santé de la population, l’offre existante et les besoins couverts en matière de santé à l’échelle du QPV).

6.10 - La direction départementale des services de l’Éducation Nationale dans le Bas Rhin • Mise en œuvre d’une politique de répartition des moyens humains et financiers pour répondre aux besoins éducatifs spécifiques des élèves des établissements scolaires situés dans les Quartiers de la Politique de la Ville V Des moyens humains : - 1 poste de Chargée de missions Politique de la Ville et Éducation Prioritaire V Des moyens financiers détaillés: 13 300€

Pour la période 2015-2020, et sous réserve des moyens mis à sa disposition (humains - financiers), l’Éducation Nationale contribuera à la mise en œuvre des objectifs prioritaires suivants : • Maintenir voire développer les dispositifs en direction des parents • Maintenir voire augmenter le nombre de parents y participant • Améliorer la maîtrise de la langue française des parents

• Ouvrir l’École aux Parents pour la Réussite des Enfants : 3200 € en 2014/15 Public : Les parents primo arrivants sur le territoire français depuis moins de 5 ans Objectifs : - permettre aux parents primo arrivants de mieux maîtriser la langue française - connaître et mieux connaître les valeurs républicaines - connaître et mieux connaître l’institution scolaire - mieux accompagner leurs enfants dans leur scolarité - 1 site à l'école élémentaire Les Sources

• Mallettes des Parents CP et 6ème : 4 mallettes à disposition dans chaque école et établissement des QPV Public : Les parents d’élèves de CP et de 6ème Objectifs du dispositif :

36

V permettre aux parents des élèves entrant au CP et en 6ème de participer à des moments de rencontres sur différentes thématiques (apprentissage de la lecture, découverte l’établissement d’accueil, des fonctions de chaque personnel …) V faire entrer les parents dans les établissements scolaires et instaurer un climat de confiance et de respect mutuel V mobiliser les parents sur la question de la scolarité et de l’accompagnement à la scolarité de leurs enfants

• Coin des parents/ateliers des parents : Site à l'école élémentaire Les Sources Public : tous les parents des élèves des écoles maternelles, élémentaires et des collèges Objectifs : V Proposer des moments de convivialité à tous les parents sur des thématiques du quotidien (« comment dire NON à son enfant ? » l’utilisation les médias, des écrans V Proposer des moments de rencontres sur des questions des valeurs et leurs représentations (valeurs de la République, laïcité, démocratie, discrimination, vivre ensemble…) V Maintenir voire développer les dispositifs en direction des élèves hors du temps scolaire et en temps scolaire en fonction des diagnostics réalisés par les équipes éducatives V Maintenir voire augmenter le nombre d’élèves y participant en fonction des besoins évalués par les équipes éducatives V Lutter contre le décrochage scolaire V Maintenir voire développer les actions dans le cadre de la santé et de la citoyenneté V Améliorer les résultats scolaires et la validation du socle commun des connaissances, des compétences et de culture

• Assistants Prévention Sécurité/ Assistants d’Education/ Assistants Pédagogiques 6,5 ETP soit 9500 € Public : établissements scolaires Objectifs du dispositif: V Contribuer à la mise en œuvre du soutien scolaire, V Faciliter l'organisation d'un dispositif de prévention et de lutte contre l'absentéisme V Assurer la sécurité des élèves et des locaux

37

• Comité d’Éducation à la Santé et à la Citoyenneté 600€ en 2015 Public : les élèves de l’école maternelle au lycée Objectifs du dispositif : V Mettre en œuvre des projets sur des thématiques telles que le harcèlement, la lutte contre les discriminations, sensibilisation aux risques et dérives des réseaux sociaux, les relations fille/garçon,… V Développer ces projets en inter degrés, inter établissements.

• Mise à disposition du collège et des écoles de 2 expositions pendant 2 semaines au cours de l'année scolaire V Exposition 13/18 questions de justice pour les 13/18 ans valeur 9 000€ V Exposition Moi jeune citoyen pour les 9/13 ans valeur 5 000€ Public : - Questions de justice pour les élèves de collèges et de lycée de 13 à 18 ans - Moi jeune citoyen pour les élèves de CM1/CM2/6ème/5ème de 9 à 13 ans Objectifs du dispositif : V Élargir le champ de l'apprentissage à la citoyenneté V Contribuer à une meilleure connaissance des institutions et des lois de la République V Découvrir et comprendre les droits et les devoirs du citoyen V Développer le « vivre ensemble » à l'école

6.11 - Pôle emploi Pôle emploi développe les missions suivantes :

• Prospecte le marché du travail, développe une expertise sur l'évolution des emplois et des qualifications, procède à la collecte des offres d'emploi, aide et conseille les entreprises dans leur recrutement, assure la mise en relation entre les offres et les demandes d'emploi et participe activement à la lutte contre les discriminations à l'embauche et pour l'égalité professionnelle ;

• Accueille, informe, oriente et accompagne les personnes, qu'elles disposent ou non d'un emploi, à la recherche d'un emploi, d'une formation ou d'un conseil professionnel, prescrit toutes actions utiles pour développer leurs compétences professionnelles et améliorer leur employabilité, favorise leur reclassement et leur promotion professionnelle, facilite leur mobilité géographique et professionnelle et participe aux parcours d'insertion sociale et professionnelle ;

38

• Procède aux inscriptions sur la liste des demandeurs d'emploi, tient celle-ci à jour et assure à ce titre le contrôle de la recherche d'emploi;

• Assure, pour le compte de l'organisme gestionnaire du régime d'assurance chômage, le service de l'allocation d'assurance et, pour le compte de l'Etat ou du Fonds de solidarité prévu à l'article L. 5423-24, le service des allocations de solidarité, de la prime de retour à l'emploi, ainsi que de toute autre allocation ou aide dont l'Etat lui confie le versement par convention ;

• Recueille, traite, diffuse et met à la disposition des services de l'Etat et de l'organisme gestionnaire du régime d'assurance chômage les données relatives au marché du travail et à l'indemnisation des demandeurs d'emploi ;

• Met en œuvre toutes autres actions qui lui sont confiées par l'Etat, les collectivités territoriales et l'organisme gestionnaire du régime d'assurance chômage en relation avec sa mission.

Pôle emploi agit en collaboration avec les instances territoriales intervenant dans le domaine de l'emploi ainsi qu'avec les associations nationales et les réseaux spécialisés d'accueil et d'accompagnement, par des partenariats adaptés. Ainsi, Pôle emploi dispose d’accords de partenariat renforcé national avec les Missions locales et les Cap emploi qui se déclinent sur tous les territoires.

Sur le volet économie et emploi de la politique de la ville et dans le cadre de ses missions ci- dessus, Pôle emploi renforce ses services au profit des territoires avec un accent particulier pour les quartiers prioritaires.

1/Pôle emploi renforce son implantation

Les quartiers EST de la ville de SAVERNE est couvert par notre réseau (1 agence sur le territoire SAVERNE / SARRE-UNION) avec le relais également de notre réseau de partenaires et prestataires. Le directeur et son équipe assurent leurs présences dans les actions et comités de pilotage partenariaux des quartiers. Pôle emploi peut former des ambassadeurs de service public pour des espaces mutualisés de services publics (en cours avec la ville de SAVERNE et le C.C.A.S.).

39

2/Pôle emploi renforce les effectifs des agences les plus concernées par la Politique de la Ville Des jeunes en service civique seront également accueillis dans les agences.

3/ Pôle emploi renforce ses services au profit des publics qui en ont le plus besoin et notamment les publics dans les quartiers • Personnalisation de l’offre de service « Suivi », « Guidé » et « Renforcé » en fonction des besoins de la personne • Pôle emploi positionne des agents dédiés à 100 % de leur temps de travail pour les demandeurs d’emploi en ayant le plus besoin avec l’appui du FSE : • Accompagnement Intensif des Jeunes (1 conseiller sur Saverne) : concerne tous les jeunes en difficulté d’accès à l’emploi durable, âgés de moins de 26 ans quel que soit leur niveau de formation ou leur territoire de résidence.

Il est mis en œuvre par des conseillers dédiés à 100 % de leur temps de travail à cette activité qui prend la forme d’un accompagnement principalement individualisé pouvant comporter des phases collectives ; le portefeuille du conseiller est de 50 à 70 jeunes par ETP.

Un nouveau partenariat sera signé au 30 juin 2015, avec la Mission Locale du Pays de Saverne Plaine et Plateau, pour renforcer notre coopération et notre complémentarité en faveur des jeunes et notamment des jeunes des quartiers.

• Approche globale de l’accompagnement (2 conseillers sur Saverne) qui s’appuie sur 3 axes de coopération avec le Département :

V La mobilisation des ressources sociales du territoire pour permettre aux conseillers Pôle emploi d’orienter vers les acteurs compétents les demandeurs d’emploi confrontés à des freins sociaux ponctuels et/ ou qui ne constituent pas un obstacle durable à la recherche d’emploi. V L’accompagnement global, nouvelle modalité de suivi et d’accompagnement destiné aux demandeurs d’emploi présentant un cumul de freins sociaux et professionnels qui entravent la recherche d’emploi. Pôle emploi crée, avec l’accompagnement global une 4ème modalités de suivi et d’accompagnement dans son offre de service. L’articulation de l’expertise sociale du Département et de l’expertise de Pôle emploi sur le champ professionnel est assurée par un

40

binôme composé d’un conseiller Pôle emploi et d’un professionnel du travail social V L’accompagnement social (par le Département) dans des situations de difficulté sociale bloquant de façon manifeste toute démarche d’insertion professionnelle.

• Pôle emploi est prescripteur habilité IAE et délivre l’agrément qui valide l’entrée d’un bénéficiaire dans une SIAE : Les liens existants entre Pôle emploi et les acteurs de l’IAE (en CDIAE et CTA notamment) permettront de favoriser, dans le cadre des contrats de ville, des parcours IAE adaptés. Il en est de même pour le recours aux clauses sociales.

PE met en place, pour le 1 er juillet 2015, une équipe de conseillers à dominante entreprise (6 conseillers pour Saverne + 1 Responsable d’équipe) , qui favorisera et amplifiera le recrutement des habitants du quartier, en utilisant l’ensemble des réponses (PMSMP*, AFPR*, POEI*…) pour faciliter leurs embauches y compris grâce à celles qui sont encadrées financièrement par l’Etat, (emplois d’avenir, contrats de génération, CUI)

* PMSMP : L’immersion professionnelle constitue un dispositif qui s’intègre à différents moments du parcours du bénéficiaire vers et/ou dans l’emploi. Elle s’inscrit tant dans une démarche de mobilité professionnelle que dans le cadre d’une sécurisation de recrutements confiés à Pôle emploi. L’immersion professionnelle permet soit : -de découvrir un métier, -de confirmer un projet professionnel - d’initier une démarche de recrutement. L’immersion professionnelle constitue un levier de placement et de recrutement.

* AFPR/POEIndividuelle :aide dans différentes situations de recrutement : pour permette de convaincre un employeur de recruter une personne faiblement qualifiée qui sera formée avant la prise de poste, ou pour sécuriser l’accès d’un demandeur d’emploi à un contrat de professionnalisation

4 / PE met en place des services innovants :

• Des nouveaux services numériques :

V un accompagnement 100% web composé d’entretiens, de services et de prestations en ligne.

41

Des entretiens par webcam organisés avec le conseiller Pôle emploi permettent une interactivité des échanges. Le conseiller accompagne le demandeur dans sa recherche d’emploi. Il lui transmet des propositions d’actions, des offres d’emploi et toute autre information contribuant à son retour à l’emploi. V le développement progressif d’un Emploi Store Portail mettant en ligne des Serious Game (« demain, je suis patron », « demain je change de métier », « demain je trouve une entreprise en alternance », « demain je trouve mon premier emploi »….), des MOOCs Massive Open Online Courses (« construire son projet professionnel », « Entretien et Relance », « réussir son CV et sa lettre de motivation », « organiser sa recherche d’emploi » …) des B.A. BA (sur la recherche d’emploi, sur maximiser sa formation, sur financer sa formation …) des E-learning (« demain j’ai besoin de Pôle emploi », « demain je me forme », « savoir de base et langues ») des E-modules (« mobiliser les réseaux sociaux », « optimiser son CV » »préparer son entretien d’embauche »…) V Des salons de recrutement en ligne qui facilite la mise en relation des entreprises et des demandeurs d’emploi par un canal exclusivement dématérialisé (visio, téléphone ou chat). Cet outil innovant vise à démultiplier les possibilités de contacts, en limitant déplacements et pertes de temps pour les employeurs et les demandeurs d’emploi.

5 / PE inscrit ses actions dans l’égalité hommes/femme, et lutte contre les discriminations

• la méthode de recrutement par simulation qui permet de sélectionner des candidats sans tenir compte de leur diplôme, leur expérience professionnelle ou de leur CV et ainsi de lutter contre la sur-sélectivité du marché du travail. Le recrutement s'appuie des habilités mises en lumière à travers des exercices de mise en situation mesurant des critères identiques pour tous les candidats, donc équitables, partageables et transparents

• Signature de la charte des intermédiaires de l’emploi, à la demande du défenseur des Droits et de l’OIT sur la perception des discriminations par les demandeurs d’emploi, "Ensemble pour l’égalité dans les recrutements". Cette charte conforte les engagements que Pôle emploi a déjà pris depuis plusieurs années, en tant qu’employeur d'une part et en tant que service public de l’emploi d'autre part.

42

• Signature en 2013 par de Pôle emploi, le Ministère du Travail et le Ministère des Droits des femmes (cf. Accord cadre ci-joint), qui se traduit notamment en Alsace par un accompagnement renforcé des jeunes femmes diplômées des ZUS et des actions en faveur de l’entreprenariat féminin Pôle emploi concentrera son action sur les quartiers vis à vis des jeunes diplômés, des femmes souhaitant accéder au marché de l’emploi.

L’objectif restant pour tous les publics de favoriser le retour à l’emploi.

6.12 - La Ville de Saverne

La Ville de Saverne intervient sur les Quartiers Est, dans le cadre de ses compétences communales, et plus particulièrement dans la mise en œuvre de : - L’action sociale et familiale (CCAS, Centre socio-culturel, le soutien aux associations caritatives, périscolaire et ALSH…) - L’action en faveur de la jeunesse (service jeunesse) - L’action socio-éducative et éducative (Centre socio-culturel, équipements scolaires, activités péri-éducatives (réforme rythme scolaire, CLAS), soutien aux associations…) - L’action culturelle et sportive (service culturel et des sports, équipements culturels (école de musique et bibliothèque) et sportifs, évènementiels, soutien aux associations…) - Les services aux publics (mise à disposition de lieux de permanence). - Du cadre de vie : aménagement urbain, propreté, fleurissement et espaces verts, urbanisme

La démarche participative est déjà une réalité avec l’animation de la commission « Gravières » du centre socio-culturel et de deux conseils de quartier. En raison de l’échelle géographique du QPV, l’intervention budgétaire de la commune ne peut pas être territorialisée à l’échelle des Quartiers Est.

La Ville de Saverne souscrit à l’ensemble des objectifs prioritaires déclinés dans la convention et s’engage sur les mêmes objectifs et à soutenir les porteurs de projet qui s’y inscrivent, à l’exception des compétences transférées à la communauté de communes de la Région de Saverne. La commune interviendra plus particulièrement sur certains objectifs de manière directe ou par le soutien à des porteurs de projets, dans le cadre de ses compétences et des moyens qu’elle pourra mobiliser.

43

En effet, la commune s’appuiera notamment sur les services communaux suivants pour mettre en œuvre les objectifs du contrat de ville: service citoyenneté, service culturel et des sports, service jeunesse, centre-socio-culturel, CCAS, école de musique, bibliothèque.

De plus, elle assurera la coordination et la gouvernance de l’ensemble du dispositif en partenariat avec l’Etat.

∑ L’animation du contrat de ville Le premier engagement porte sur le recrutement d’un chef de projet qui assurera l’animation du contrat de Ville et la coordination des acteurs autour des objectifs prioritaires. Le temps de travail du chef de projet sera réparti à 50% sur la mission contrat de ville, 35% pour l’animation du programme de réussite éducative (PRE) et 15% pour le comité local de sécurité et de prévention de la délinquance (CLSPD).

La Ville de Saverne contribuera à hauteur d’au moins 20% du financement du poste de chef de projet.

∑ Les objectifs prioritaires sur lesquels la Ville de Saverne souhaite s’engager plus particulièrement aux côtés de ses partenaires

Pilier cadre de vie et renouvellement urbain : Faire du QPV, un quartier comme un autre et mieux relié à la ville

Dans le cadre de son action sur le cadre de vie et l’aménagement urbain, la commune de Saverne s’engage à :

• Etudier la faisabilité de la requalification du secteur rue Ruth par une aire de jeux sécurisé et un « city stade » à travers la résorption d’une friche économique. • Développer des actions de la sécurité routière à proximité des équipements scolaires • Dans le respect des compétences de la communauté de communes de la Région de Saverne et du SMICTOM la Région de Saverne, résoudre les difficultés liées au tri des ordures ménagères et mettre fin aux dépôts d’ordures « sauvages », • Pérenniser et développer les actions de mise en valeur des Quartiers Est et valoriser les espaces verts. La commune engage la réalisation d’un city stade sur le site des Gravières pout l’été 2015 auquel elle contribuera à hauteur de 20 160€. • Valoriser l’école maternelle par sa réhabilitation

44

En 2015, la commune investit dans la mise en place d’une rampe pour l’accès PMR (financement de 9 600€ pour la Ville) et dans la remise en peinture extérieure de l’école. • Améliorer l’accès à l’information sur les services présents dans la commune • Animer une veille avec le conseil citoyen sur le cadre de vie des Quartiers Est • Mettre en œuvre un dispositif de lutte contre l’habitat dégradé en centre-ville • Organiser une veille de la précarité des habitants du centre-ville

Pilier cohésion sociale : Favoriser le vivre ensemble et accompagner les habitants dans leur projet de vie Dans le cadre de son action sociale, familiale, socio-éducative et éducative, la Ville s’engage à : Sur le plan du lien social : • Développer le dialogue interculturel et interreligieux • Développer la médiation sociale de proximité, y compris à la sortie des établissements scolaires par le financement d’un poste d’adulte relais. La Ville assurera la part de financement résiduel du poste d’adulte-relais. • Créer un espace d’accueil, de services et d’activités, sur le secteur de la rue Ruth et à proximité du groupe scolaire des Sources et du collège, consacré au dispositif politique de la ville des Quartiers Est, accueillant un adulte-relais et les permanences du Délégué du Préfet, des permanences de services de la Ville ainsi que du centre socioculturel. Pour réaliser cet objectif, la Ville de Saverne bénéficiera de la mise à disposition d’un local par Domial situé rue Ruth.

Concernant la parentalité • Développer des actions de soutien à la parentalité en coordination avec les différents intervenants sur le territoire. • Valoriser les pères dans leur rôle d’éducateurs par des actions spécifiques • Créer des temps d’expression et de paroles des hommes

Concernant la santé • Développer des actions de promotion de la santé: hygiène de vie, hygiène bucco-dentaire et nutrition, sport-santé, lutte contre les conduites addictives…

Sur le plan éducatif • Définir et mettre en œuvre un programme de réussite éducative pour répondre aux besoins individuels des enfants de 2 à 16 ans

45

• Mettre en place une orientation professionnelle en lien avec les réalités économiques territoriales à travers la mise à disposition de documentation à la bibliothèque, et en partenariat avec la Maison de l’emploi et de la formation

Dans le cadre de son action culturelle et sportive, la commune de Saverne s’engage à : • Développer la pratique sportive chez les habitants du quartier : - par des actions sport loisirs pour les adultes avec un objectif de santé - par des actions d'initiation sportive pour les élèves des écoles et collèges avec un objectif d'éducation et de santé - par des actions d'initiation sportive et de perfectionnement sportif pour les jeunes pendant les vacances scolaires avec un objectif d'éducation et d'intégration - par des actions de sensibilisation à la pratique sportive féminine notamment chez les adolescentes Le service des sports développera des actions qui entreront dans cet objectif notamment en direction du public féminin.

• Promouvoir et développer l’éveil aux pratiques artistiques • Développer l’accès à la culture pour les enfants et les jeunes en s’appuyant notamment sur la lecture publique. La bibliothèque municipale constitue un acteur incontournable et un levier sur lequel la commune s’appuiera pour décliner ses actions dans les Quartiers Est. A ce titre, l’action de la bibliothèque municipale sera renforcée sur le secteur autour de plusieurs axes du contrat de ville:

1. Mieux relier la population des Quartiers Est à la ville Connaître et utiliser la bibliothèque : Faire découvrir les ressources de la bibliothèque municipale, pour un meilleur accès à l’accès à la formation, à l’information, à la culture et aux loisirs, pour une meilleure insertion sociale, dans le cadre d’une mixité des publics.

2. Permettre l’apprentissage de la langue française pour faciliter l’intégration Apprendre le français : En complément des moyens traditionnels d’alphabétisation et d’apprentissage du français, proposer d’autres méthodes d’apprentissage sur le quartier et développer les fonds ad hoc à la bibliothèque

3. Accompagner les familles dans leur rôle d’éducateurs

46

D’une part, donner aux parents, d’une part aux parents les moyens de comprendre comment leurs enfants utilisent Internet et d’autre part les aider dans le suivi scolaire quotidien • Le multimédia • Acquérir des fonds de documents en parascolaire et orientation professionnelle

4. Valorisation du quartier

• Proposer des nouveaux services, créer des évènements au cœur même du quartier • Décentraliser l’événementiel dans les Quartiers Est

• La Ville s’engage à animer un comité local de sécurité et de prévention de la délinquance autour des objectifs suivants : • Outiller les acteurs et construire un discours commun à l’ensemble des intervenants sur les valeurs de la République. • Travailler sur la prévention des actes d’incivilités • Mettre en œuvre un programme alternatif aux exclusions scolaires en lien avec le CLSPD

Pilier développement économique et emploi : Renforcer les outils existants de la création d’entreprise et mettre en réseau les acteurs du développement économique et de l’emploi autour des besoins des habitants et insérer les habitants dans les partenariats d’acteurs

La Ville de Saverne souhaite concourir au développement de l’emploi sur son territoire en développant la clause sociale d’insertion dans les marchés publics.

Les axes transversaux

Pour assurer l’égalité femmes-hommes, la Ville s’engage à : • A coordonner l’élaboration d’un état des lieux du territoire et d’un plan d’actions avec les partenaires. • Sensibiliser des membres des conseils citoyens à l'égalité entre les femmes et les hommes. • Former et informer les services de la commune • Renforcer l’information, l’accès au droit et à la prise en charge des femmes victimes de violences

47

Pour lutter contre les discriminations, la Ville s’engage à : • Construire une approche partenariale de la lutte contre les discriminations à l'échelle du Contrat de Ville • Outiller les acteurs dans leurs pratiques quotidiennes

Dans le cadre de sa politique en faveur de la jeunesse et en s’appuyant notamment sur le service jeunesse, la Ville s‘engage à • S’appuyer sur les associations, notamment sportives, pour engager les jeunes dans une dynamique de projet d’activités. • Permettre aux jeunes de sortir de l'environnement familial pour s’ouvrir à extérieur • Créer un lieu d’accueil des jeunes à Saverne • Valoriser le lien avec la nature en s’appuyant sur les animateurs nature des nombreuses associations à proximité • Valoriser le dispositif de Service Civique Volontaire pour les projets des jeunes et pour les projets des associations/collectivités en direction des jeunes • Former les jeunes à l’utilisation positive des technologies de l’information pour en faire un levier de créativité (métiers du numérique)

Concernant l’apprentissage de la langue française pour faciliter l’intégration et la réussite des enfants, la Ville s’engage à :

• Coordonner un diagnostic des besoins de formation en langue française sur le territoire • Mettre en œuvre un apprentissage de la langue française en partenariat avec les différents intervenants du territoire

6.13 – La Communauté de Communes de la Région de Saverne La communauté de communes de la Région de Saverne, exerce des compétences obligatoires, facultatives et optionnelles qui lui ont été transférées par ses communes membres et les exerce dans le respect du principe de spécialité inhérent à tout établissement public.

∑ Les compétences obligatoires : 1- Aménagement de l’espace. 2- Actions de développement économique intéressant l’ensemble de la Communauté de Communes.

∑ Les compétences optionnelles :

48

1- Protection et mise en valeur de l'environnement, le cas échéant dans le cadre de schémas départementaux. 2- Politique du logement et du cadre de vie. 3- Développement et aménagement sportif de l’espace communautaire : construction, aménagement, entretien et gestion des équipements sportifs d’intérêt communautaire. 4- Construction, entretien et fonctionnement d’équipement culturel et sportif et d’équipement de l’enseignement préélémentaire et élémentaire.

∑ Les compétences facultatives :

1 Enfance. 2 Transport à la demande 3 Éveil musical dans les écoles maternelles et élémentaires. 4 Technologies de l'information et de la communication. 5 Services publics et services aux publics.

‹ Les compétences et dispositifs qui intéressent directement le QPV :

• au titre du développement économique : le soutien à l’immobilier d’entreprise, à la création d’entreprises et à l’emploi notamment à travers la pépinière d’entreprises et la maison de l’emploi ainsi qu’à la mission locale. La Maison des entrepreneurs est implantée en limite de périmètre du QPV.

• au titre de la protection de l’environnement : la compétence élimination et la valorisation des déchets ménagers exercée par le SICTOM de la Région de Saverne ;

• au titre de la politique du logement et du cadre de vie : la communauté de communes est dotée d’un programme local de l’habitat et octroie des aides à la création de logements sociaux,

• au titre de la compétence enfance : la communauté de communes est compétente en matière de structures d’accueil de l’enfance à l’adolescence et concernant les actions inscrites dans les contrats avec la CAF. La communauté de communes gère notamment un LAPE, un RAM et une crèche familiale, et une halte-garderie à Saverne.

49

• la communauté de communes a également une délégation de compétence du Conseil Départemental pour l’organisation du transport à la demande,

• la compétence intercommunale relative à l’éveil musical dans les écoles élémentaires constitue aussi un levier d’accès à la culture,

• enfin, la compétence TIC rentre aussi dans le champ des priorités définies pour les Quartiers Est.

• Actions et aides en faveur de la création, du maintien et du développement de services publics et de services aux publics

La communauté de communes de la Région de Saverne s’engage à :

Pilier cadre de vie et renouvellement urbain : Faire du QPV, un quartier comme un autre et mieux relié à la ville

Dans le cadre de la compétence ordures ménagères :

La communauté de communes organise la collecte des déchets fermentescibles auprès des habitants du QPV et développe des actions de sensibilisation via le SMICTOM de la Région de Saverne.

Dans le cadre des services à la population offerts par la communauté de communes : La communauté de communes améliorera l’accès à l’information sur le transport à la demande « Comète ».

Dans le cadre du PLH, la communauté de communes relève les objectifs suivants qui s’inscriront dans l’animation et la mise en œuvre du PLH

• Assurer une plus grande mixité sociale sur le périmètre La convention intercommunale de stratégie d’attribution des logements sociaux prévue dans la loi et inscrite au plan d’actions du PLH, constituera un levier de mise en œuvre de cet objectif. • Poursuivre la politique de réhabilitation des logements, particulièrement sur le volet énergétique • Mettre en œuvre un dispositif de lutte contre l’habitat dégradé • Définir les outils d’une observation de la précarité des habitants

50

De plus, la communauté de communes de la Région de Saverne porte la réalisation et la gestion d’un hôtel d’entreprises à destination des entreprises de la rénovation énergétique et de la construction passive.

Pilier cohésion sociale : Favoriser le vivre ensemble et accompagner les habitants dans leur projet de vie

Au titre de la compétence enfance et périscolaire : La communauté de communes s’associera aux actions de soutien à la parentalité à travers notamment son service enfance et le lieu d’accueil parents-enfants.

En raison de la géographie prioritaire et du retard du quartier en matière d’emploi des femmes, la communauté de communes garantira l’accueil périscolaire sur les Quartiers Est. Pour faciliter les démarches des demandeurs d’emploi habitant les Quartiers Est et parents de jeunes enfants qui ne disposent pas de mode de garde, la Communauté de Communes pourra leur proposer des places occasionnelles dans les structures d’accueil de la petite enfance, sous réserves des places disponibles. Concernant la mise en œuvre du programme de réussite éducative pour répondre aux besoins individuels des enfants de 2 à 16 ans, la communauté de communes est intéressée sur les éventuels liens à construire avec le périscolaire dans la définition du projet et sa mise en œuvre.

Dans le cadre de la compétence éveil musical dans les écoles élémentaires, la communauté de communes s’associe aux objectifs de développement de l’accès à la culture pour les enfants et les jeunes et l’éveil aux pratiques artistiques. En matière de prévention de la délinquance , les intervenants de la communauté de communes en contact direct avec le public participeront à construire un discours commun sur les valeurs de la République.

Pilier développement économique et emploi

Au titre de la compétence développement économique, la communauté de communes s’appuiera sur la Maison des entrepreneurs, la Maison de l’emploi et la mission locale du Pays du Saverne Plaine et Plateau pour la poursuite des objectifs suivants inscrits dans le contrat de ville : • Développer très tôt la culture de l’entrepreneuriat par des initiatives de type « junior entreprise »

51

• Mettre en place une orientation professionnelle en lien avec les réalités économiques territoriales • Renforcer les outils de la création d’entreprises sur le territoire vers des activités économiques à valeur ajoutée (Type outil « CitésLab » à l’échelle du territoire) • Développer la clause sociale d’insertion dans les marchés publics • Insérer les jeunes du QPV dans les réseaux économiques et professionnels par le développement et l’animation du système de parrainage

Les axes transversaux

La communauté de communes s’engage sur les objectifs suivants des axes transversaux du contrat de ville :

V Assurer l’égalité femmes-hommes • Renforcer l’information, l’accès au droit et à la prise en charge des femmes victimes de violences.

V Lutter contre les discriminations • Construire une approche partenariale de la lutte contre les discriminations à l'échelle du Contrat de Ville • Outiller les acteurs dans leurs pratiques quotidiennes

V Valoriser l’énergie de la jeunesse des quartiers Est • Valoriser le dispositif de Service Civique Volontaire pour les projets des jeunes et pour les projets des associations/collectivités en direction des jeunes • Former les jeunes à l’utilisation positive des technologies de l’information pour en faire un levier de créativité (métiers du numérique). Sur ce dernier point la communauté de communes s’appuiera sur la Maison de l’emploi pour développer des actions d’utilisation des technologies numériques par les jeunes, dans la continuité du travail déjà réalisé par la cyber base.

6.14 – La Région Alsace

La Région, partenaire de la politique de la Ville auprès des territoires depuis sa mise en place, a pour mémoire, mobilisé près de 45 M€ pour les 5 CUCS et 10 PRU sur la période 2005-2014. Attachée à la cohésion territoriale et sociale pour tous les territoires alsaciens, la Région s’engage à poursuivre la mobilisation de ses dispositifs régionaux d’intervention pour les projets générés par les contrats de ville 2015-2020, sous réserve d’éligibilité aux règlements régionaux en vigueur et dans la limite des enveloppes budgétaires disponibles.

52

Des bilans annuels sur l’intervention de la Région dans les « quartiers politique de la ville » pourront être transmis à la demande du porteur du contrat de ville.

• Au titre du pilier développement économique et emploi

1. CREATION D ’ACTIVITE ET INSERTION Avec 13 441 entreprises créées en 2013 en Alsace (+ 4,4 % par rapport à 2012) et une hausse de ce nombre au premier semestre 2014 (+ 2,4 % entre le second trimestre 2014 et le 2nd trimestre 2013), la dynamique entrepreneuriale joue un rôle important dans le développement économique régional sous réserve que les entreprises créées parviennent à passer le cap des premières années. Le rôle des 64 Opérateurs de Création Reprise d’Entreprise (OCRE) est fondamental dans la pérennité de ces créations mais également dans la reprise d’entreprises. Depuis 2008, la Région Alsace assure le pilotage du réseau OCRE. Les interventions de la Région en faveur de la création d’entreprises, prennent différentes formes : - Les aides directes à la création/reprise d’entreprises (notamment artisanales), à la création sous forme de Société Coopérative et Participative (SCOP), et enfin aux porteurs de projets exclus du marché du travail et du système bancaire.

- La contribution à plus de 10 instruments financiers territorialisés ou régionaux (fonds de prêts d’honneur des PFIL, différents fonds de garantie en partenariat avec Alsace Active, BPIfrance, SIAGI, fonds d’avance remboursable ADIE, outils de capital investissement).

- Le soutien au fonctionnement de 25 partenaires opérateurs de la création/reprise d’entreprises : 7 PFIL, 8 pépinières sur les 14 que le territoire compte, 6 couveuses / Coopératives d’Activité et d’Emploi (CAE), un incubateur régional, et des partenariats avec Alsace Active, l’ADIE, l’URSCOP, et la Chambre de Métiers.

- La formation à l’entrepreneuriat : à travers le PASS CREALACE mis en place en faveur des projets entrepreneuriaux portés par des jeunes, et le cofinancement de formations dans le cadre des créations d’activités artisanales.

- L’animation du réseau OCRE à travers la mise en ligne en 2015 d’un portail régional « jentreprends.alsace », et le financement d’actions de formation pour les agents des opérateurs.

53

La Région interviendra au titre de ses dispositifs de droit commun. Dans ce cadre, elle pourra contribuer au Contrat de Ville en mobilisant les différents partenariats initiés avec les opérateurs, et à travers ses dispositifs d’aides propres :

Objectif du Thématique Dispositif mobilisé Type d’accompagnement dispositif

- Primes régionales sous forme de subvention plafonnées à Accompagnement 2 000 €/dossier, au bénéfice de Accompagner ces des projets de projets en amorçage dont le profils éloignés de création d’activités plan de financement justifie un l’emploi dans la portés par des besoin de financement création et le Création personnes exclues complémentaire à celui pourvu développement d’activité du marché du travail par le montant du micro crédit d’une activité et du système professionnel octroyé via l’ADIE favorisant la bancaire, à travers le création d’un partenariat mis en - Fonds d‘avances emploi pérenne place avec l’ADIE remboursables au bénéfice des microprojets en phase de développement

Accompagnement des projets de Accompagner ces création d’activités profils dans la portés par des création et le femmes et/ou des Fonds de garantie pour la développement demandeurs création de TPE d’une activité d’emploi, à travers le favorisant la partenariat mis en création d’un place avec Alsace emploi pérenne Active

Accompagner les jeunes dans Sensibiliser les PASS CREALSACE un parcours comprenant la jeunes (tout niveau, sensibilisation/formation à tout statut) à l’entreprenariat et le suivi l’entreprenariat,

54

individualisé d’un projet de puis identifier et création d’activité accompagner les projets à potentiel Soutien aux associés Favoriser la Accompagner la fondateurs dans le cadre de création et la création et la projets de créations/reprises de poursuite transmission SCOP (dispositif bourse d’activités ancrées d’activités sous forme d’émergence), dans la limite de durablement sur le coopérative (SCOP 2 000 €/associé territoire et sous principalement) forme coopérative Accompagner et financer les projets Dotation du fonds de la PFIL Favoriser la de création pour la mise en place de prêts création d’entreprises à d’honneur (avances d’entreprises sur le travers le réseau des remboursables) territoire 7 PFIL alsaciennes

Accompagnement de projets de Dispositif d’aides aux Favoriser la création d’entreprises à travers couveuses et création d’activité le réseau des couveuses et Coopératives et l’entreprenariat CAE (ANTIGONE, d’Activité et d’Emploi social sur le COOPENATES, ARTENREEL, (CAE) territoire COOBATIR et HOPLA) Soutenir la Dispositif d’aides directes en Programme GRACE compétitivité des faveur de la création et GRACE Artisanat entreprises créées d’entreprises ou reprises

Par ailleurs, la Région mène une politique régionale en faveur de l’économie sociale et solidaire.

Celle-ci est structurée autour de 4 axes :

- Favoriser l’émergence de nouveaux entrepreneurs sociaux, - Appuyer les structures de l’ESS dans leur développement et leur consolidation, - Encourager et promouvoir la vie associative, - Stimuler le développement territorial par l’ESS.

55

Les dispositifs relevant de la politique ESS peuvent être mobilisés en faveur de l’insertion dans le cadre de la contribution de la Région au contrat de ville :

Objectif du Thématique Dispositif mobilisé Type d’accompagnement dispositif Accompagner les Favoriser le - Dispositif d’Aide Régionale structures développement des aux Emplois Associatifs (AREA associatives dans structures - Fonds d’amorçage associatif leur associatives (partenariat Alsace Active) développement

- Dispositif Local d’Accompagnement (DLA) régional pour le conseil à des projets de développement collectifs (partenariat Alsace Active)

- Accompagner les projets de Accompagner et Economie création ou de développement soutenir les projets Sociale et de 30 structures « collectives » de développement Solidaire (association, SCOP, EI, EA, Favoriser la des structures de ESAT) et des partenariats croissance et la l’ESS (entreprises entreprises-associations consolidation des adaptées, (partenariat Alsace Active) structures de l’ESS entreprises

d’insertion, SCOP, - Eligibilité des entreprises associations) d’insertion aux crédits alloués au dispositif GRADIENT, dans les conditions de ce dernier

- Eligibilité des projets de développement des SCOP, entreprises d’insertion au fonds de garantie Alsace Active (voir tableau relatif à la création

56

d’activité)

2. FORMATION PROFESSIONNELLE CONTINUE

L’intervention de la Région en matière de formation professionnelle s’inscrit dans un champ de compétences décentralisées depuis 1983, renforcées en 1993 et élargies avec les lois du 13 août 2004 relative aux libertés et responsabilités locales, du 18 janvier 2005 dite « de programmation pour la cohésion sociale », et du 5 mars 2014 relative à la formation professionnelle, à l’emploi et à la démocratie sociale.

La Région Alsace a une compétence de droit commun en matière de formation continue, son objectif à travers ses programmes et ses dispositifs de formation, est d’amener chaque individu à améliorer son niveau de compétence et donner aux demandeurs d’emploi la chance de se former pour trouver un emploi.

Afin de mieux anticiper les besoins de formation, la Région établit chaque année un plan d’actions territorial et sectoriel, il répond aux questions relatives au « comment, et avec quels moyens » la Région entend répondre, avec ses partenaires, aux enjeux identifiés de formation professionnelle continue.

Ce plan d’action est la déclinaison opérationnelle :

- des objectifs du Contrat de Plan Régional de Développement des Formations Professionnelles (CPRDFP), - des contrats d’objectifs avec les branches professionnelles, - et des analyses territoriales et sectorielles réalisées par les Responsables Territoriaux de l’Offre de Formation.

Pour ce faire, la Région a construit une réponse structurée en veillant notamment à la coordination des actions des différents acteurs de la formation professionnelle continue (Etat, Pôle emploi, Branches professionnelles et OPCA…) et à la complémentarité de leurs interventions.

Cette réponse est de deux types :

57

- une réponse structurelle : la Région propose un Programme Régional de Formation aux demandeurs d’emploi et des programmes sectoriels, ils regroupent diverses formations collectives (actions préparatoires ou de remise à niveau en vue d’une entrée dans une formation qualifiante et des formations qualifiantes validées par un diplôme ou un titre reconnu). La construction de ces programmes s’appuie sur une analyse des besoins en formation des demandeurs d’emploi et de main d’œuvre effectuée par territoire. Cette analyse s’effectue en lien avec les partenaires institutionnels tels que les branches professionnelles, Pôle Emploi, les missions locales. Cette phase de concertation constitue un moment essentiel de la construction de l’offre régionale de formation.

- une réponse conjoncturelle : la Région complète l’offre de formation structurelle par des projets correspondant aux besoins de formation conjoncturels s’appuyant sur des initiatives prises dans et avec les territoires. Ce sont des projets favorisant le développement des entreprises, mais aussi visant à améliorer l’employabilité des actifs les plus fragiles, ils répondent à une double approche sectorielle et territoriale, confortant la position de la Région auprès des entreprises.

La Région interviendra au titre de ses missions d’intérêt général pour la formation professionnelle et dans la limite de son budget annuel. Dans ce cadre, elle pourra contribuer au contrat de Ville en mobilisant ses programmes et dispositifs de formation de droit commun dont :

Type Objectif Thématique Dispositif mobilisé d’accompagnement du dispositif

ACCOMPAGNEMENT

Participations aux Soutien à la Mission budgets de Accompagner des jeunes Formation locale fonctionnement et issus du bassin d’emploi d’accompagnement

STRUCTUREL

58

Amener les demandeurs d’emploi à améliorer leur Programme Régional de Financement de niveau de compétence et Formation formations leur donner la chance de

se former pour trouver un emploi CONJONCTUREL Mobilisation des jeunes décrocheurs vers une Perdus de Vue Financement de l’ingénierie démarche professionnelle jusqu’à l’acquisition de leur de formation autonomie

• Au titre du pilier renouvellement urbain et cadre de vie

3. AMENAGEMENT DURABLE En matière d’aménagement, l’action régionale a volonté à s’inscrire dans le cadre d’un développement durable cohérent, économe en foncier et équilibré du territoire.

Les projets soutenus se devront d’être compatibles avec les documents de planification régionaux en vigueur et réfléchis de manière globale, et devra proposer la mise en œuvre d’actions articulées avec les quartiers périphériques au contrat pour une réelle intégration des quartiers en difficulté dans l’agglomération.

1. Le réaménagement de la friche Bockel à Saverne La Région, soucieuse de contribuer au développement équilibré et solidaires de ses territoires, s’est dotée de dispositifs d’intervention spécifiques pour aider les communes à redynamiser leur tissu urbain. Le dispositif Projet Global d’Aménagement (PGA), développé en concordance avec le dispositif friche, a pour vocation à inciter les communes à concevoir un aménagement harmonisé de leur territoire, notamment par le réinvestissement des espaces et bâtiments laissés à l’abandon et ceci d’un souci de valorisation économique, patrimoniale et/ou culturelle et d’optimisation du foncier.

La chocolaterie Bockel, située dans le quartier Est, a été victime d’un incendie durant l’été 2014. Elle constitue aujourd’hui une verrue paysagère dans le cœur de la ville de Saverne. Afin d’aider la commune à résorber et à se réapproprier ce site, la Région pourra mobiliser le dispositif Projet Global d’Aménagement (PGA) à hauteur de 20 % des coûts éligibles, plafonné à 100 000 € (frais d’acquisition et travaux d’aménagement hors voirie et parking).

59

2. L’amélioration thermique des logements La Région, dont le rôle de chef de file en matière de transition énergétique a été affirmé en 2013 par la loi de modernisation de l'action publique territoriale et d'affirmation des métropoles (MAPTAM), encourage sur la base des objectifs du Schéma Régional Climat Air Energie (SRCAE) les travaux d’économie d’énergie et le développement des énergies renouvelables au travers du programme energivie.info.

Ainsi, le bâtiment, en tant que premier consommateur d’énergie en Alsace, constitue une priorité pour l’action régionale, tant en termes d’amélioration de l’efficacité énergétique que de prévention de la précarité énergétique.

La Région s’engage à mobiliser les dispositifs régionaux en vigueur au moment du dépôt complet des dossiers pour les projets de construction et de rénovation de logements qui seront réalisés dans le cadre du contrat de ville.

Dispositif mobilisé Type d’accompagnement Objectif du dispositif Aides : - à la réalisation d’audit énergétique d’un Inciter les bailleurs à Construction de parc de bâtiments construire des logements locatifs - aux travaux de création de logements logements sociaux locatifs neufs sous réserve de performants respecter les critères énergétiques Aides : - à la réalisation d’audit énergétique d’un Faciliter la rénovation Rénovation de parc de bâtiments BBC des bâtiments logements locatifs - aux travaux de rénovation de des bailleurs sociaux sociaux logements locatifs sous réserve de

respecter les critères énergétiques (BBC global ou par étapes) Aides : - à la réalisation d’audit énergétique pour les copropriétés non soumises à Faciliter la rénovation Rénovation de l’audit énergétique obligatoire BBC des copropriétés copropriétés - aux travaux de rénovation du bâtiment sous réserve de respecter les critères énergétiques (BBC global ou BBC par

60

étapes)

61

6.15 - Le Conseil Départemental Le Département souhaite confirmer son implication dans le champ des politiques urbaines en prenant part au projet urbain du Contrat de Ville 2015-2020, en qualité de cosignataire, au bénéfice de projets menés dans la ville de Saverne afin d’apporter une réponse concrète et concertée aux problématiques des territoires les plus en difficulté. La participation départementale se fera par les interventions menées par les services départementaux (action sociale de l’Unité territoriale d’Action Médico-Sociale, collèges…), par la mobilisation du droit commun au bénéfice des associations partenaires (centres socio-culturels, associations de prévention spécialisée…) ou par un soutien spécifique aux projets portés par les partenaires du territoire dans le cadre des appels à projet annuels du Contrat de Ville. Le Département demeure par ailleurs un partenaire privilégié des collectivités locales dans leurs projets d’investissement et une synergie avec le Contrat de Ville sera recherchée.

Pour chacun des trois piliers retenus au titre du présent contrat (cohésion sociale, cadre de vie / renouvellement urbain et emploi / développement économique), le Département a défini des enjeux liés à ses compétences (sociale, insertion, jeunesse, prévention, sport, culture notamment). Ces enjeux répondent également aux trois axes transversaux du Contrat de Ville que sont la promotion d’une approche intégrée de l'égalité femmes-hommes, la lutte contre les discriminations et le développement d’une approche transversale et globale en faveur de la jeunesse, de la petite enfance et de l'accompagnement des parents.

La participation du Département au Contrat de Ville 2015-2020 se fera dans la limite de ses champs de compétences et de ses possibilités financières. Dans le cadre des réformes territoriales en cours, toute modification portant sur l’existence et/ou les champs de compétence du Département est susceptible de remettre en cause partiellement ou entièrement cette participation.

∑ Pilier cohésion sociale

Chef de file de l’action sociale depuis les lois de décentralisation de 1982 et 2004, le Département participe particulièrement aux diverses actions qui pourront être conduites pour répondre aux enjeux de cohésion sociale. L’Unité Territoriale d’Action Médico-Sociale de Saverne assure ainsi les actions d’accompagnement médico-social de proximité par ses professionnels (travailleurs sociaux, puéricultrices, médecin) en faveur des personnes en difficultés dans les différents domaines de la vie quotidienne (précarité économique et budgétaire, logement, difficultés familiales, éducation, insertion sociale et professionnelle, santé, handicap, dépendance, etc.) en articulation avec les partenaires du Contrat de Ville.

62

Leur mise en œuvre devra néanmoins respecter le cadre éthique et déontologique défini par la loi (respect des choix des personnes, du secret professionnel et du droit des usagers).

La politique volontariste du Département en direction des jeunes de 10 à 25 ans vise à favoriser l’épanouissement et la responsabilisation des jeunes en vue d’une meilleure cohésion sociale, ainsi qu’à les accompagner dans leur accession à l’autonomie et la citoyenneté. Il s’agit de contribuer à la construction de partenariats entre l’ensemble des acteurs locaux agissant en direction de la jeunesse sur le territoire : collèges, lycées, associations de prévention spécialisée, missions locales, associations socio-éducatives, sportives et culturelles, associations familiales… Avec ses compétences en vigueur, le Département pourra intervenir dans le cadre de ses priorités, à savoir : animations culturelles, sportives et socio-éducatives, éducation, formation, culture et citoyenneté, information et communication, prévention et insertion.

A travers le contrat local d’accompagnement scolaire (CLAS) le Département favorise la réussite scolaire des collégiens en complément du soutien donné par l’éducation nationale.

Par ailleurs une mission d’accompagnement aux projets d’Education à la santé et à la citoyenneté a pour objectif d’appréhender au mieux les conduites à risque pour mieux les prévenir. Elle propose aux acteurs locaux la mise à disposition d’outils pédagogiques et un accompagnement au montage de projet.

Le Département sera particulièrement attentif à la mobilisation et à l’implication des partenaires locaux bénéficiaires d’une convention d’objectifs (relais culturel, centre socio- culturel, les centres d’interprétation du patrimoine …) qui peuvent pleinement contribuer à la politique de la ville.

∑ Pilier cadre de vie et renouvellement urbain

Dans le cadre de la mise en œuvre du Plan Départemental d’Action pour le Logement et l’Hébergement des Personnes Défavorisées (PDALHPD) et du Plan Départemental de l’Habitat (PDH), le Département soutiendra la création de logements aidés et tendra à favoriser la mixité des opérations.

En matière d’aides à la pierre, le Département intervient en sa qualité de délégataire de compétence de l’Etat (parc HLM) et de l’ANAH-Agence nationale de l’habitat (réhabilitation du parc privé) ainsi qu’au titre de sa politique volontariste. Cette intervention se traduit, d’une

63 part, par le financement de la construction de logements sociaux et d’autre part, par les aides apportées à la rénovation de l’habitat privé notamment dans le cadre des opérations programmées d’amélioration de l’habitat, des programmes d’intérêt général et d’un Programme d’Observation, de Prévention et d’Action sur les Copropriétés (POPAC) en cours d’élaboration.

Il mène également des actions de lutte contre la précarité énergétique dans le parc HLM et les logements privés, ainsi que d’adaptation des logements à la perte d’autonomie. Outre, les actions de droit commun, comme l’intervention des services sociaux de polyvalence de secteur sur la lutte contre la précarité énergétique, les volontaires en service civique sont mobilisables pour informer, sensibiliser et accompagner les ménages concernés.

En matière d’aides à la personne, le Département intervient principalement par les aides du Fonds de Solidarité pour le Logement mais aussi grâce à d’autres dispositifs tels que la maîtrise d’œuvre urbaine et sociale (MOUS) départementale visant au relogement des ménages les plus démunis avec un lot spécifique concernant la résorption de sites d’habitat très dégradé sur lesquels vivent les nomades sédentarisés.

∑ Pilier emploi et développement économique

Pour faire face à l’augmentation de la précarité, le Département a impulsé des orientations nouvelles à sa politique d’insertion qui se traduisent par un Pacte de Réussite entre l’ensemble des acteurs concernés. L’objectif est de passer d’une démarche d’accompagnement à une démarche de mobilisation vers l’emploi et l’autonomie. A ce titre, trois leviers sont mobilisés : - la mobilisation des employeurs marchands et non marchands aux côtés des chambres consulaires - l’employabilité des allocataires du RSA avec le concours de la Région Alsace et des organismes de formation - la mise en place d’outils spécifiques tels que les ateliers de mobilisation, les ateliers passerelles, les contrats aidés à durée modulables.

Le Département est par ailleurs engagé avec la Région Alsace dans un programme d’aide à la création/reprise d’entreprises.

64

L’articulation sera ainsi recherchée dans la mise en œuvre locale de ce Pacte de Réussite avec les initiatives et partenariats développés dans le cadre du Contrat de Ville de Saverne 2015-2020.

Il est à noter que pour toutes ces compétences, le Département intervient de différentes manières, en apportant un soutien individuel aux habitants mais également dans une démarche de développement social visant à mobiliser de manière collective avec les habitants et les partenaires, les différentes ressources du territoire.

6.16 – La Caisse des Dépôts La Caisse des Dépôts, acteur historique du logement social et de la politique de la ville et qui conduit des actions en faveur des quartiers prioritaires, apportera son concours financier et son appui technique à la mise en œuvre du contrat de ville de Saverne. Elle interviendra au titre de ses missions d’intérêt général pour le logement social, la cohésion sociale et la solidarité , pour le développement et la compétitivité des territoires et pour la transition écologique et l’environnement .

Dans ce cadre, la Caisse des Dépôts pourra intervenir en mobilisant son expertise et des moyens financiers sur ses fonds propres ainsi que des prêts du Fonds d’Epargne en privilégiant les volets économiques, urbains et logements du contrat de ville.

1/ En ce qui concerne le volet économique du contrat de ville, la mobilisation de la Caisse des Dépôts s’organisera autour de trois axes :

- l’accompagnement du développement économique des quartiers prioritaires, - le développement des outils de cohésion sociale favorisant l’accès à l’emploi, - les investissements immobiliers à vocation économique (immobilier commercial, immobilier de bureaux, immobilier d’entreprise…).

2/ En ce qui concerne le volet urbain du contrat de ville, la mobilisation de la Caisse des Dépôts privilégiera :

D’une part les missions d’ingénierie suivantes, sans que celles-ci soient limitativement listées : - les études stratégiques (stratégie de développement économique, attractivité du territoire, diversification de l’habitat, stratégies énergétiques…) ;

65

- les études préalables et pré-opérationnelles (diagnostics économiques, diagnostics de l’habitat privé, diagnostics environnementaux, études de faisabilité, études gestion des ressources…) ; - les actions d’aide à la maitrise d’ouvrage de la direction de projet (OPCU, AMO financière, AMO développement durable, évaluations...).

D’autre part les prêts sur fonds d’épargne pour le financement des opérations d’aménagement et d’équipement urbains des quartiers : - construction, acquisition ou réhabilitation d’équipements publics (notamment bâtiments scolaires, à vocation culturelle, sportive, sociale, administrative…), infrastructures, aménagements et requalification des espaces publics concourant au projet urbain des quartiers ; - opérations de requalification économique contribuant à la revitalisation économique (commerces, bureaux…). 3/ En ce qui concerne le volet logement , l’ensemble des prêts sur fonds d’épargne pour le logement social sera mobilisé afin de financer la démolition/construction, la réhabilitation et la résidentialisation d’immeubles. Sous certaines conditions, la CDC pourra également financer les copropriétés dégradées.

Les modalités d’intervention de la Caisse des Dépôts seront précisées dans des conventions à signer entre la Caisse des Dépôts et les différents intervenants concernés (collectivités territoriales, bailleurs, Etablissements publics…) et ce, sous réserve de l’accord des comités d’engagement compétents.

6.17 – La Caisse d’allocations familiales Par référence à la convention d’objectifs et de gestion 2013 – 2017 signée entre l’Etat et la branche Famille, la Caf assure quatre missions essentielles : - aider les familles à concilier vie professionnelle, vie familiale et vie sociale ; - soutenir la fonction parentale et faciliter les relations parents-enfants ; - accompagner les familles dans leurs relations avec l’environnement et le cadre de vie ; - créer les conditions favorables à l’autonomie, à l’insertion sociale et au retour à l’emploi des personnes et des familles. La Caf contribue à une offre globale de services aux familles au moyen du versement des prestations légales, du financement des services et des structures ainsi que de l'accompagnement des familles.

66

En se consacrant prioritairement aux territoires et aux publics les moins bien servis, l’action sociale et familiale des Caf s’inscrit dans une démarche territoriale et dans une dynamique de projet sur des champs d’intervention communs pour lesquels la Caf apporte une expertise, une ingénierie et des outils.

Les interventions de la Caf, en matière d’optimisation de l’existant et de développement d'actions nouvelles, sur les territoires ont pour finalités :

1. d’accompagner le parcours de parents autour de six situations de vie :

- devenir parent - être parent d'un jeune enfant - être parent d'un enfant de 6 à 11 ans ou être parent d’un adolescent - séparés mais toujours parents - être parent et confronté à une situation de handicap - être parent et confronté à un décès

2. de contribuer à la structuration d’une offre « enfance et jeunesse » adaptée aux besoins des familles en veillant à :

- être partenaire de la réforme des rythmes éducatifs et favoriser l’inscription des accueils périscolaires et de loisirs dans une démarche éducative de territoire - poursuivre le développement d’une offre d’accueil adaptée aux besoins avec une attention particulière aux questions d’accessibilité financière - adapter le soutien aux animations de rue en donnant la priorité à la période estivale et en les recentrant sur les publics les plus éloignés des accueils de loisirs socialement ou culturellement et sur les territoires prioritaires de la politique de la ville ou sur les territoires ruraux - soutenir les dispositifs permettant le départ en vacances des enfants et des jeunes - soutenir les projets élaborés avec les adolescents en particulier les projets comportant une dimension « développement durable » : environnement, énergies renouvelables, mixité, non-discrimination

3. de favoriser, pour les familles, des conditions de logement et un cadre de vie de qualité et à ce titre de :

- faciliter les démarches par la promotion des services dématérialisés adapté aux différents publics

67

- sensibiliser les bailleurs privés et publics en vue de la détection des impayés de loyer - définir des actions d’information et de prévention dans la lutte contre la précarité énergétique - définir des actions en vue de la détection du logement indigne - mettre en œuvre une offre d’information, de conseil et d’accompagnement social en direction des familles confrontées à une situation d’impayés et/ou de logement non décent - s’impliquer dans les actions en faveur des gens du voyage - poursuivre l'implication de la Caf dans le domaine du logement des jeunes dans le cadre des foyers de jeunes travailleurs

4. de faciliter l’intégration sociale des familles dans leur environnement et contribuer à la cohésion sociale sur les territoires avec pour objectifs de :

- développer des espaces de vie sociales sur des territoires non couverts ou en complémentarité avec les centres sociaux existants - porter une attention plus marquée aux territoires de la politique de la Ville - conforter l’action des centres sociaux en poursuivant la démarche qualité entreprise avec la Fédération départementale des centres sociaux - développer le partenariat avec les acteurs de l’animation de la vie sociale autour des moments clefs de la vie des familles et prendre appui sur eux pour initier sur les territoires des projets autour de l’accompagnement des parents

5. d’améliorer le parcours d’insertion des personnes et des familles en situation de précarité et en particulier de :

- rechercher les droits potentiels et améliorer la connaissance des mécanismes de non recours notamment face à la complexité administrative - promouvoir les services dématérialisés du caf.fr (télé procédures, test d’éligibilité), adaptés aux différents publics pour accéder à l’information et effectuer les démarches - mettre en œuvre une offre d’information conseil et d’accompagnement social en direction des familles monoparentales ayant de jeunes enfants

6. d’aider les familles confrontées à des événements ou des difficultés fragilisant la vie familiale par la mise en œuvre d’offres de service spécifiques conduites par les travailleurs sociaux avec les partenaires locaux :

- renforcer l’intervention de l’aide à domicile sur la base de diagnostics partagés

68

- proposer des rendez-vous aux futurs parents, aux familles confrontées à un deuil, à une séparation, aux familles rencontrant une difficulté liée au logement

Ces interventions sont déclinées en fonction des caractéristiques des territoires en accordant une attention particulière aux zones prioritaires identifiées dont en particulier les quartiers prioritaires de la politique de la ville.

6.18 – OPUS 67 • Sur le pilier Cadre de Vie et Renouvellement Urbain :

V Rénovation

En premier lieu, l’OPH du Bas-Rhin s’attachera à compléter sa politique de rénovation du parc d’habitations local en inscrivant le site des Gravières parmi les quartiers à prioriser dans l’élaboration de son futur nouveau Plan Stratégique de Patrimoine.

V Gestion urbaine de proximité

Au-delà des travaux à réaliser sur les immeubles stricto sensu, cette action intégrera le traitement partagé des difficultés rencontrées dans le tri des OM et les dépôts d’ordures sauvages (notamment sur les espaces extérieurs) au moyen d’interventions techniques ciblées, mais également d’initiatives pédagogiques spécifiques, en lien avec les locataires concernés et les partenaires associés.

Sous l’angle plus général de l’amélioration du cadre de vie des habitants, le dispositif « DPP » (Diagnostic de Performance Propreté) sera tout particulièrement valorisé afin de représenter un levier omniprésent et déterminant dans la recherche d’une qualité de service renforcée, tant à l’intérieur des bâtiments (parties communes) qu’à l’extérieur de ces derniers (parkings, espaces verts), lesquels pourront faire l’objet d’éventuels aménagements complémentaires dans les conditions et limites partenariales susvisées.

Dans ce contexte, des engagements de réactivité supérieurs à ceux prévus dans les Conventions d’Utilité Sociale pourraient également se concevoir dans la gestion de la résolution des réclamations techniques (dispositif GRT).

V Mixité sociale

Destinées à favoriser une meilleure mixité du peuplement, les futures orientations d’attributions à privilégier devront impérativement se fonder sur l’élaboration préalable d’un diagnostic objectif d’occupation des immeubles du patrimoine concerné, lequel sera réalisé par l’AREAL. L’Association Régionale des bailleurs sociaux d’Alsace établira également un diagnostic similaire sur l’ensemble des autres groupes implantés sur le territoire de la

69 commune, voire de la communauté de communes, afin de cerner les différentes sources de dysfonctionnement social potentiel, ce qui permettra d’identifier les options correctives à envisager à court, moyen et plus long terme, dans le respect de la législation HLM en vigueur.

Les dérogations aux plafonds de ressources évoquées nécessiteront pour leur part des mesures complémentaires tout à la fois incitatives, innovantes et partagées sous peine d’en réduire la pertinence théorique et l’efficacité pratique. Il appartiendra à chacun des acteurs du QPV de s’approprier cette thématique aussi sensible que légitime dans la recherche d’un rééquilibrage général et pérenne de l’occupation sociale du parc d’habitations considéré.

• Sur le pilier Cohésion Sociale

Bon nombre d’actions précitées, comme celles visant à améliorer la qualité du service rendu (GRT, DPP) ou à favoriser une mixité sociale encadrée, sont également de nature à influer sur la cohésion sociale à l’échelle du quartier, et par suite à entrer dans le champ d’application de cette thématique sans qu’il soit besoin d’en initier de nouvelles à ce stade d’avancement de la réflexion.

Ceci dit, le volet consacré à la prévention de la délinquance soulève le questionnement de l’éventuelle installation d’une videosurveillance extérieure. Il ne s’agit pas d’une proposition en tant que telle mais d’une opportunité de s’interroger collégialement sur l’intérêt de prévoir un tel dispositif dans un QPV, en l’occurrence celui de Saverne.

• Sur le pilier Développement Economique et Emploi

L’OPH du Bas-Rhin est ouvert à l’insertion de clauses sociales d’insertion dans l’élaboration de ses différents marchés propres à se traduire par des interventions sur le QPV considéré.

• Concernant les axes transversaux

L’OPH du Bas-Rhin peut contribuer directement ou indirectement à la réalisation de certains des objectifs recensés. Par exemple, le renforcement de l’information, de l’accès au droit et de la prise en charge des personnes victimes de violences peut être complété par un engagement de relogement prioritaire de ces publics au sein du patrimoine de l’organisme, conformément aux dispositions de l’Accord Collectif Départemental en vigueur.

De même, le soutien à des projets associatifs visant à permettre une dynamique d’activités en lien avec le logement et à destination des jeunes du quartier pourra se concevoir ponctuellement.

• S’agissant des modalités de gouvernance,

70

L’OPH du Bas-Rhin souhaiterait dans la mesure du possible être membre des différentes instances de pilotage, de suivi et d’évaluation du QPV ainsi que participer aux travaux du Conseil Citoyen, notamment dans l’optique de partager avec les habitants le cadre textuel de son action et les limites à cette dernière.

6.19 – DOMIAL • Rénovation

Il n’existe pas de projets de rénovation à court ou moyen terme sur le parc (les sources). Néanmoins nous souhaitons, en fonction de la demande proposer des logements adaptés PMR, par une rénovation des salles de bain/cuisine, l’accès de nos immeubles étant déjà facilité pour les PMR ainsi que la présence d’ascenseurs. Nous ferons déjà un audit interne sur le quartier pour voir si nos locataires souhaitent en bénéficier.

• Gestion urbaine de proximité Nous travaillons sur la réduction des charges, en particulier sur la gestion des OM et du tri, l’une des principales dépenses des foyers (amélioration des locaux poubelles, réintroduction du tri sous forme d’action pédagogique en lien avec les partenaires associés comme par ex. la grange aux paysages)

Le même type d’action sera mené sur la consommation du chauffage et de l’eau.

Suite au départ en retraite de notre employé d’immeuble, une permanence régulière (hebdomadaire) est assurée sur place afin de répondre aux besoins de nos locataires.

DOMIAL met à disposition (contrat de location) le logement du 17, rue ruth au rdc (80 m2) à la Ville de Saverne. Un accès indépendant est en cours d’étude afin de de ne pas partager l’entrée principale avec nos locataires

• Pilier cohésion sociale DOMIAL peut contribuer (de manière directe ou indirecte) à des projets de cohésion sociale telle que la fête des voisins, fête des peuples…

VII - Les modalités de gouvernance

7.1 - Le conseil citoyen des Quartiers Est V Sa composition

71

La Ville de Saverne s’appuiera sur les instances de participation existantes (conseils de quartier Fetter/Océanide et Haut-Barr/Sources, commission Gravières du centre socio- culturel) pour constituer le collège habitants du conseil citoyen qui sera complété par un second collège représentant les acteurs socio-professionnels et associatifs.

5 Conseils de quartier existent depuis 2008 à Saverne et leur création s’inscrit dans une politique ambitieuse de participation de la population qui s’est poursuivie. Chaque Conseil de quartier a son bureau, composé de 15 membres maximum. Onze places sont réservées aux acteurs locaux, dont la moitié aux habitants du Conseil de Quartier.

Les Conseils de Quartier sont composés comme suit :

- 3 élus du Conseil Municipal qui sont désignés par le Maire, en veillant à assurer la représentation de l’opposition (1 élu de chaque groupe siégeant au Conseil Municipal) - Le Maire ou son représentant est membre de droit du bureau - Les associations dont l’objet social est la vie du quartier disposent d’un siège de droit au bureau, ainsi que l’association des commerçants pour le centre-ville et un représentant de l’hôpital pour le quartier du Bouc d’Or - 11 sièges sont réservés aux habitant et professionnels du quartier qui ont répondu à l’appel à candidatures, en veillant à respecter qu’au moins la moitié soit des habitants. Si les candidatures dépassent le nombre maximum de sièges disponibles, un tirage au sort sera effectué. Les membres du bureau du Conseil de Quartier sont en fonction pendant un mandat de 3 ans renouvelable au maximum jusqu’à la fin du mandat municipal.

La commission « Gravières » du centre socio-culturel rassemble un grand nombre d’habitants. Elle n’a pas un nombre de membres prédéfini dans la mesure où l’ensemble des habitants fréquentant le centre socio-culturel sont invités aux réunions.

A noter que ces différentes instances ont été réunies à plusieurs reprises dans le cadre de l’élaboration du contrat de ville et les habitants associés aux différents groupes de travail.

Le collège habitants du conseil citoyen sera créé en septembre 2015 à partir du panel d’habitants volontaires issus des instances participatives décrites plus haut. En cas d’un surnombre de candidats, un tirage au sort sera effectué dans un souci de parité femmes- hommes.

Le collège acteurs sera issu des associations, des acteurs économiques et socioprofessionnels du QPV et du quartier vécu.

72

Les membres du conseil citoyen sont au nombre de 16. La durée de mandat des membres du conseil citoyen est de trois ans renouvelable. Les élus ne seront pas représentés au sein de cette instance.

V Ses moyens de communication - Page internet de la ville de Saverne consacrée à la démocratie participative et une adresse e-mail dédié. - Publication dans le journal municipal.

V Ses moyens de fonctionnement Le conseil citoyen sera une instance informelle sans budget propre. Les moyens relatifs au fonctionnement et à la formation des membres relèveront du budget communal. Son lieu de réunion sera au centre socio-culturel au 9, rue des Gravières Un secrétariat sera mis à disposition par la ville. Le conseil citoyen rédigera, en collaboration avec la Ville de Saverne, une charte de fonctionnement qui s’appuiera le respect des principes généraux suivants : • La liberté d’expression • L’égalité des expressions et prise en compte des avis des conseils citoyens • La fraternité et la promotion du dialogue intergénérationnel et interculturel • La laïcité

Deux représentants du conseil citoyen (1 collège habitants, 1 collège acteurs) désignés par leurs pairs participeront à toutes les instances de pilotage du contrat de ville. Ils pourront être suppléés en cas d’indisponibilité.

7.2 - Les instances de pilotage

V Le comité de pilotage

Le comité de pilotage du contrat de ville est constitué de l’ensemble des signataires. Il sera l’instance de validation du processus de mise en œuvre et de suivi-évaluation du contrat de ville, en aval du travail du comité technique : • Définition de l’appel à projet annuel • Formule des avis sur l’attribution des subventions • Validation du bilan annuel du contrat de Ville • Validation de l’évaluation du contrat de ville Il se réunira au moins deux fois par an à Saverne.

73

V Le comité technique Le comité technique sera composé des techniciens des collectivités publiques et des organismes signataires et assurera d’un point de vue technique la mise en œuvre du contrat de ville et son suivi. Il préparera les réunions du comité de pilotage.

V L’instance de coordination L’instance de coordination, rassemblant acteurs locaux, porteurs de projets et parties prenantes au contrat de ville, sera le lieu d’animation du réseau d’acteurs et d’échanges sur la mise en œuvre du contrat de ville tant sur le fond des projets que sur leurs résultats.

Elle sera également le lieu d’observation des évolutions du territoire des Quartiers Est.

74

VIII - Le dispositif de suivi-évaluation-observation

L’observation des territoires et l’évaluation des actions et du contrat de ville sont des enjeux importants pour la gouvernance du dispositif. En effet, il s’agit de suivre l’évolution du territoire afin de proposer des réponses adaptées. Par ailleurs, il est important de pouvoir mesurer les effets des actions menées.

8 .1 - Observation du territoire V Etat zéro : Les données du diagnostic territorial complétées par les données territorialisées de l’observatoire national constitueront l’état zéro de l’évaluation.

V Enquête qualitative auprès des habitants des Quartiers Est : Compte tenu de la taille du territoire et du peu de données statistiques disponibles à l’échelle du QPV, il peut être intéressant de mener un travail complémentaire d’enquête en direction des habitants afin de mieux cerner leurs ressentis sur la vie dans le quartier.

L’enquête sera réalisée en 2015 et renouvelée en 2018 puis 2020 et portera sur la qualité de vie, le cadre de vie et le vivre ensemble.

V Tableau de bord du contrat de ville : ‹ Définition d’indicateurs d’évaluation des objectifs du contrat de ville. ‹ Evaluation des actions par les porteurs de projets dont 4 indicateurs communs à l’ensemble des actions : nombre de bénéficiaires et répartition femmes-hommes, âges des bénéficiaires, partenaires institutionnels et acteurs locaux mobilisés.

8.2 - Gouvernance de l’évaluation

V L’instance de coordination : ‹ Rôle d’observation par une réunion annuelle consacrée au suivi des actions et au retour des professionnels.

V Le comité technique : ‹ Visites annuelles des actions des membres financeurs ‹ Retour sur l’évaluation des actions 1 à 2 fois par an

75

Le comité technique établit un bilan annuel en vue de sa présentation au comité de pilotage, d’une part sur les actions, et d’autre part sur la situation des Quartiers Est par rapport aux objectifs du contrat de ville.

V Le conseil citoyen : ‹ Le conseil citoyen aura une mission d’observation et d’alerte et sera associé à l’enquête.

76

PRÉFET DU BAS-RHIN

77