ux Note d’enjeux des ’enje ote d services de l’État N Élaboration du PLUi de la Communauté de Communes Entre et

Service Urbanisme et appui aux territoires SUAT Unité planification locale et aménagement opérationnel Mars 2019 - Table des matières

1. Un territoire rural plutôt attractif à valoriser...... 1 1.1. Paysages et patrimoine remarquable...... 1 1.2. Des espaces agricoles et viticoles de valeur...... 2 1.3. Un territoire rural sous influences externes...... 3 1.4. Un cadre de vie qualitatif à conforter...... 4 1.5 Synthèse cartographique...... 7

2. Un capital naturel précieux à préserver...... 8 2.1. Les Monts du Mâconnais, une richesse écologique...... 8 2.2. Deux vallées aux ressources abondantes mais fragiles...... 9 2.3. Des nuisances, des risques naturels et technologiques avec lesquels composer....9 2.4. Un développement du tissu urbain maîtrisé...... 10 2.5 Synthèse cartographique...... 12 3 Annexes...... 13 Cadre de la note d’enjeux

Cette note expose les enjeux prioritaires de l’État sur le territoire de la Communauté de Communes Entre Saône et Grosne (CCESG) pour l’élaboration du plan local d’urbanisme intercommunal prescrit le 19 septembre 2017. Elle est établie au titre de l’association des services de l’État. Elle a pour but d’identifier les enjeux sur lesquels les services de l’État porteront une attention particulière tout au long de la procédure. Il ne s’agit pas de se substituer à la collectivité, qui demeure seule compétente pour mener cette procédure et pour définir les objectifs d’aménagement de son territoire, mais de formaliser la position de l’État sur certains thèmes majeurs, de manière à la clarifier le plus en amont possible et faciliter ainsi, sa prise en compte dans le cadre des échanges et des débats qui jalonneront la démarche, jusqu’à l’adoption définitive du document par l’intercommunalité. La CCESG révèle un territoire rural plutôt attractif et à valoriser mais qui doit composer avec un capital naturel précieux à préserver.

Entre Chalonnais, Clunisois et Mâconnais...

L’ancienne communauté de communes Entre Saône-et-Grosne était composée de 17 communes. Le 16 avril 2004, elle a approuvé l’un des premiers SCoT nationaux dont la ligne directrice était la préservation et la mise en valeur de la grande qualité des patrimoines naturels et bâtis du territoire. Depuis le 1er octobre 2012, l’EPCI est rattaché au périmètre du SCoT du Chalonnais en cours d’élaboration. En 2017, la mise en œuvre du nouveau schéma départemental de coopération intercommunale a élargi son périmètre à 6 nouvelles communes. L’intercommunalité étant compétente en matière de document d’urbanisme, les conseillers communautaires ont délibéré pour élaborer un PLUi à l’échelle du territoire élargi, le 19 septembre 2017, La dynamique démographique de ce territoire est modérée, avec un accroissement annuel de population de 0,4 % entre 2011 et 2016 (département à 0 % sur cette même période) ; elle s’exprime différemment selon les secteurs : • le sud-ouest, avec un attrait touristique, confirmé par une sur-représentation de résidences secondaires, se caractérise par un repli démographique,

• le nord-est, connecté avec le bassin de vie du Chalonnais, présente un attrait résidentiel.

Sa situation géographique entre la vallée de la Grosne, la vallée de la Saône et les Monts du Mâconnais lui confère une grande diversité paysagère, renforcée par une activité agricole et viticole qui façonne le paysage. Cette richesse est agrémentée de monuments patrimoniaux remarquables et de patrimoine vernaculaire. La position géographique de la CCESG la situe au cœur d’infrastructures importantes qui participent à une dynamique touristique et économique : • elle est traversée par un réseau routier d’ampleur nationale : l’A6, la RD 906 et à proximité la RCEA (RN80)

• elle est traversée par une voie ferrée Paris-Lyon-Marseille avec une desserte en gare de Sennecey-le-Grand. Elle est proche de la gare du Creusot TGV.

• elle est bordée à l’est par la Saône, liaison fluviale à grand gabarit de l’axe Rhin-Saône-Rhône, avec la présence d’une halte nautique à Gigny sur Saône. 1. Un territoire rural plutôt attractif à valoriser

Ce territoire présente des atouts multiples, dont a fait état le SCoT de 2004. Les charpentes paysagères et la présence d’espaces agricoles et viticoles soignés favorisent l’attrait touristique et résidentiel. Le projet de territoire devra comporter des exigences afin de maintenir cette qualité de vie. La consolidation de sa structuration, le renforcement des pôles d’équilibres, le développement d’autres atouts (mixité fonctionnelle et sociale, accès aux soins, ressources énergétiques…) renforceront la qualité de ce cadre de vie.

1.1. Paysages et patrimoine remarquable

L’atlas des paysages de Saône-et-Loire, qui identifie les séquences paysagères les plus lisibles, a recensé 4 paysages différents: le pays de , la basse Grosne, les Monts du Mâconnais et le val de Saône. Les limites franches à l’urbanisation existante favorisent la lecture paysagère et encouragent à la découverte du territoire ; il conviendra d’identifier et valoriser les cônes de vue remarquable sur les grandes étendues agricoles et sur les Monts du Mâconnais. Plus localement, le maintien des coupures vertes de moindre ampleur sera assuré par leur identification et leur protection. Leur préservation est particulièrement nécessaire pour les communes où la pression foncière est croissante depuis ces dernières années : , Saint-Cyr, Boyer, Beaumont-sur-Grosne, Laives, et Vers. L’authenticité et la diversité architecturale du territoire concourent au cadre de vie et à son attractivité. Afin de préserver ces caractères, il est conseillé de distinguer les aspects architecturaux du bâti traditionnel constitutifs des 2 typologies urbaines dans les deux vallées, la vallée de la Saône, la vallée de la Grosne et de celle du piémont des Monts du Mâconnais. Il conviendra de prévenir la banalisation du territoire pour conserver son cachet. Plus modestement, les éléments du petit patrimoine apportent une particularité au territoire. Il sera opportun de mener une réflexion de valorisation et d’embellissement de ce patrimoine vernaculaire. Les outils modernisés du PLUi permettront, au travers des orientations d’aménagements programmés (OAP) et du règlement, de fixer des exigences dans le traitement architectural, adaptées à ces enjeux, notamment sur Sennecey-le-Grand. Toutes ces entités paysagères contribuent au capital touristique du territoire. D’autres atouts viennent renforcer l’attractivité touristique: la liaison voie bleue/ voie verte, les circuits et balades balisées de découverte, les circuits viticoles, la base nautique de Laives, la halte nautique de Gigny-sur-Saône ainsi que les sites aménagés pour les activités de pêche. Il conviendra de préserver et développer cette variété d’offre.

Enjeux :

Conformément aux priorités nationales et en accord avec le projet du SCoT du Chalonnais, il convient de : • Préserver les séquences paysagères qui favorisent la découverte du territoire, exemples : Cormatin où se devine le paysage de la Grosne entre les articulations du bâti et des clôtures, Étrigny avec des petits aménagements

Note d’enjeux des services de l’État – Élaboration du PLUi de la CC Entre Saône et Grosne – mars 2019 1/13 d’espaces publics avec vue sur la vallée, les hauts de Curtil-sous-, le long de l’A6.

• Identifier les cônes de vues remarquables à maintenir, exemples : Château d’Uxelles, Château aux Teppes qui domine à 360°, Chapelle Saint-Martin de Laives.

• Identifier et sauvegarder les limites franches à l’urbanisation existante pour maintenir les coupures vertes, car elles confèrent une qualité du cadre de vie, exemples : les coupures paysagères entre Étrigny et Laives, les coupures vertes entre les hameaux d’Étrigny -Tallant – Veneuse – Balleure - Champlieu

• Préserver l’attractivité du territoire en conservant son authenticité (typologie des vallées et celle du piémont). Utiliser les outils modernisés du PLUi pour fixer des exigences qualitatives (OAP sectorielles, règlement – R.151-43 du Code de l’urbanisme).

• Mener une réflexion sur les éléments du petit patrimoine vernaculaire afin de conserver son identité. L’embellissement des bourgs et la mise en valeur de ce patrimoine favoriseront l’attrait touristique.

• Pérenniser et développer les autres ressources touristiques locales, exemples : la liaison voie bleue/ voie verte, les circuits et balades balisées de découverte, les circuits viticoles, la base nautique de Laives, la halte nautique de Gigny-sur-Saône, pontons handipêche...)

1.2. Des espaces agricoles et viticoles de valeur

La CCESG est un territoire à caractère rural, tourné vers l’agriculture à l’image des tendances du département de Saône-et-Loire, sans déprise agricole sur ce secteur. L’âge moyen des exploitants de la CCESG est de 46 ans (âge moyen en Saône-et-Loire est de 52,5 ans). Une réflexion sur la reprise des terres et des exploitations à l’horizon 2027- 2030 devra être engagée (âge de départ à la retraite prévisible d’une partie des exploitants). Afin de réduire le risque de spéculation foncière, et de donner une visibilité sur le long terme aux exploitants, il sera nécessaire de préserver le foncier agricole et maraîcher local. La filière « bio » connaît un essor avéré depuis 2015, à l’échelle du département... Le maraîchage biologique se pratique sur des petites parcelles avec une commercialisation de la production en circuit court. Les recommandations du contrat de ruralité et les préconisations du SCoT du Chalonnais, affichent la volonté de soutenir ces filières et de mobiliser les outils de type zone agricole protégée (ZAP) et projet alimentaire territorial (PAT). La préservation des espaces agricoles périurbains, notamment autour des bourgs de Sennecey-le-Grand et Cormatin, est stratégique Le territoire est couvert par 9 AOP1, 7 AOC viticoles dont un groupement de producteurs produisant du Mâcon-, 8 IGP2. Sur 12 communes concernées par ce groupement, 10 sont dans le périmètre de l’EPCI. Afin de préserver le potentiel de ces productions, les

1. Appellation d’Origine Protégée 2. Identification Géographique Protégée

Note d’enjeux des services de l’État – Élaboration du PLUi de la CC Entre Saône et Grosne – mars 2019 2/13 secteurs stratégiques devront être identifiés et protégés prioritairement en cohérence avec les préconisations du SCoT du Chalonnais.

Enjeux :

• Préserver les terres agricoles afin de garantir la pérennité des exploitations et leur reprise à l’horizon 2027-2030.

Comme préconisé dans le SCoT du Chalonnais

• Identifier les zones au fort potentiel agronomique des sols et les préserver en mobilisant les outils ZAP et PAT notamment sur les terres à haute valeur ajoutée.

• Recenser, identifier et protéger strictement les terres agricoles et viticoles participant à la production d’AOP

1.3. Un territoire rural sous influences externes

Le territoire est caractérisé par une dichotomie nord-est/sud-ouest, marquée par les Monts du Mâconnais. Deux communes de la communauté de communes rassemblent les principales activités, services et emplois ; le SCoT du Chalonnais les distingue comme pôles principaux : • La commune de Sennecey-le-Grand, au nord-est du territoire où se concentre une population jeune. Elle est identifiée comme pôle intermédiaire d’équilibre. Elle dispose d’une gare ferroviaire et est traversée par une ligne régulière de bus, en direction de Mâcon et de Chalon sur Saône. Sa position est stratégique le long des axes majeurs, que sont l’A6 et la RD 906.

• La commune de Cormatin, au sud-ouest du territoire, présente une population plus âgée. Cette commune est identifiée comme pôle rural de proximité. Elle est traversée par une ligne régulière de bus, en direction de Mâcon et de Chalon sur Saône. Elle est située sur une axe routier très fréquenté entre et Chalon-sur-Saône, la RD 981.

La CCESG s’inscrit dans une logique d’interaction avec trois territoires voisins. • Le nord-est plutôt résidentiel est sous la forte influence de l’agglomération chalonnaise pour ses emplois, activités et services.

• Les mouvements pendulaires en direction de montrent que la partie sud-est du territoire est aussi sous l’influence du Tournugeois, pour des raisons similaires mais dans une moindre mesure.

• Le sud-est de la CC, secteur plus touristique, est rattaché à la dynamique du Clunisois.

Le projet de territoire devra conforter le rôle des deux pôles principaux dans une logique de non-concurrence avec les bassins de vie voisins et hiérarchiser le rôle des autres communes. Le développement de l’habitat, des activités et des services devra être

Note d’enjeux des services de l’État – Élaboration du PLUi de la CC Entre Saône et Grosne – mars 2019 3/13 organisé en tenant compte des besoins de la population et des axes structurants essentiellement situés le long de la vallée de la Saône. 3/4 des actifs travaillent à l’extérieur du territoire, dont 25% effectuent une distance inférieure à 1 km, et 57 % effectuent une distance supérieure à 10 km. Nombreux sont les navetteurs domicile-travail qui se déplacent avec leur véhicule, dans les entreprises du territoire ou celles des territoires voisins. Ces déplacements quotidiens pourraient donner lieu à une réflexion sur la mise en place d’un plan de déplacement d’entreprise (PDE) ou d’un plan de déplacement inter-entreprise (PDI). Selon les communes du territoire, 15 à 25 % de la population est considérée comme captive (personnes âgées ou à faible revenu). La CCESG offre un service de transport à la demande (TAD) peu onéreux en direction de Sennecey-le-Grand et met à disposition 2 minibus. D’autres pistes de mobilité pourraient être explorées (co-voiturage organisé, auto-partage, taxi à la demande). En outre, pour limiter les besoins de déplacements, il serait opportun de proposer une offre de logement adaptée à cette population, au plus près des secteurs stratégiques. Cette offre de logement devra s’accompagner d’une étude pour favoriser les modes de déplacements doux.

Enjeux :

• Dans une logique de non-concurrence avec les territoires voisins, conforter Sennecey-le-Grand comme pôle d’équilibre pouvant recevoir des activités et Cormatin comme pôle rural de proximité. Maintenir l’armature du territoire en tenant compte des axes structurants existants, particulièrement le long de la vallée de la Saône.

• Penser l’urbanisation en cohérence avec la réduction de la demande de déplacements au plus près des services et avec les entreprises, examiner la possibilité d’une offre diversifiée de mobilité (tenir compte du potentiel PDE ou PDI).

• Favoriser les modes de déplacements doux dans les aménagements en ciblant les secteurs favorables.

1.4. Un cadre de vie qualitatif à conforter

La rénovation des logements vacants et leur remobilisation, en visant la sobriété énergétique du bâti, constituent un enjeu fort et permettraient de diversifier les ressources urbaines sur le territoire en contribuant à une gestion économe des espaces naturels agricoles et forestiers. Le SCoT du Chalonnais fixe pour la CCESG, la remise sur le marché de 84 logements vacants au minimum, pour atteindre un taux de vacance de 6% à l'horizon 2030. Les communes ciblées pour le développement de l'habitat ont actuellement un taux de vacance entre 7% et 11 %. D'autres communes, comme Nanton et Gigny-sur-Saône, qui ont eu un essor urbain important depuis 2008, ont un taux de vacance supérieur à 11%. Les outils modernisés du contenu des PLUi permettraient d’aller plus loin pour utiliser le potentiel des logements vacants en assurant la flexibilité et la réversibilité des bâtiments à usage d’habitations entre commerce, habitat, bureau. En outre, ces règles facilitant l’adaptation des logements vers une mixité fonctionnelle et sociale, répondraient aux besoins des diverses classes d’âges (logements

Note d’enjeux des services de l’État – Élaboration du PLUi de la CC Entre Saône et Grosne – mars 2019 4/13 intergénérationnels, par exemple). Il conviendra d’utiliser ces outils pour revitaliser les centres-bourgs, par la réhabilitation et la rénovation énergétique de logements vacants. Cette rénovation des centres-bourgs pourrait s'accompagner d'une réflexion concernant l'égalité d'accès aux soins, par la création de maisons médicales. Le développement numérique favorise l'implantation des professionnels de santé en milieu rural. Il offre une opportunité de répartition sur les polarités et ouvre l'accès à la télémédecine. Il est recommandé que cette démarche prenne en compte le déploiement du numérique inscrit dans le shéma directeur territorial de Saône-et-Loire (SDTAN). Par ailleurs, la rénovation du bâti s’accompagnera d’une étude sur le potentiel du territoire en termes d’autonomie énergétique. Les coûts énergétiques de la CCESG sont estimés à 66 M€, le poste transport représentant une part importante du fait de la présence de l'A6 sur le territoire (voir annexes). Le poste résidentiel représente 15 % des coûts, les postes du tertiaire et de l’agriculture représentent 1 à 2 % des coûts. Le poste industriel contribue pour moins de 1%. Le potentiel énergétique est optimisable par l’utilisation de diverses énergies présentes sur le territoire. Le territoire de la CCESG est couvert par une surface importante de forêt (35 %), ainsi, le recours à l’utilisation du bois-énergie (cheminée à foyer fermé, chaudières à bois) est à prendre en compte. Cette énergie est considérée comme neutre au plan des émissions de gaz à effet de serre (GES). Les espaces boisés, paysagers ainsi que la trame verte du territoire, offrent un contexte favorable aux capacités des puits de carbone, avec de multiples co-bénéfices, notamment la lutte contre le changement climatique. Cette problématique est à prendre en compte dans la stratégie foncière de l’EPCI. De même, le potentiel de surfaces total de toitures disponibles pour l’implantation de panneaux photovoltaïques permettrait une couverture des besoins énergétiques du territoire de 55 %. Une étude sur l’intégration architecturale des capteurs solaires par le CAUE et la DDT a été effectuée en 2017 sur laquelle le conseil communautaire peut utilement s’appuyer. En outre, la valorisation des déchets ménagers complétée par l’apport des effluents d’élevage pourrait permettre la production de chaleur et/ou d’électricité en cogénération par une production de biogaz, via le principe de méthanisation. Le recours à l’énergie éolienne est également un potentiel à explorer. L’utilisation de ces atouts énergétiques présents sur le territoire de la CCESG, favoriserait la sobriété et la performance énergétique ainsi que la réduction de recours aux énergies fossiles. Par ailleurs, l’intercommunalité a signé un protocole "habiter mieux" pour aider les propriétaires à la rénovation énergétique des logements de plus de 15 ans (11 communes ont une proportion de propriétaires occupants éligibles aux aides de l’Anah).

Enjeux :

• Poursuivre une réflexion globale visant à réduire la vacance dans le tissu urbain, revitaliser les centres-bourgs par la mise sur le marché des logements vacants en améliorant les performances énergétiques de ces bâtiments (Cormatin, Nanton, Sennecey-le-Grand, Gigny-sur-Saône).

• Permettre la mixité fonctionnelle et sociale par les outils de la modernisation du contenu du PLUi (règlement par le changement de destination des constructions, incitation ou obligation d’implanter certaines

Note d’enjeux des services de l’État – Élaboration du PLUi de la CC Entre Saône et Grosne – mars 2019 5/13 fonctions, emplacement réservé, Orientation d’Aménagement et de programmation) .

• Lier les possibilités de rénovation du bâti aux besoins des habitants comme ceux de l’accès aux soins ex : locaux dédiés aux professionnels de santé.

• Favoriser la sobriété, la performance énergétique et la réduction de recours aux énergies fossiles en exploitant le potentiel d’autonomie énergétique de la CCESG par exemple par la valorisation de la filière bois.

Note d’enjeux des services de l’État – Élaboration du PLUi de la CC Entre Saône et Grosne – mars 2019 6/13 1.5 Synthèse cartographique

Note d’enjeux des services de l’État – Élaboration du PLUi de la CC Entre Saône et Grosne – mars 2019 7/13 2. Un capital naturel précieux à préserver

Le territoire foisonne de richesses écologiques avec lesquelles le projet du PLUi devra s’accorder. Y sont ainsi inventoriés: 5 sites Natura 2000, 15 ZNIEFF de type I, 4 ZNIEFF de type II et 3 sites retenus au titre du schéma départemental des espaces naturels sensibles (ENS). La présence d’une biodiversité variée et les prévisions de changement climatique avec une hausse des températures à l’horizon 2050, appellent à une vigilance particulière pour ne pas aggraver un équilibre précaire, mais favoriser le développement de cette biodiversité. Le schéma régional de cohérence écologique (SRCE), décliné au travers de la trame verte et bleue en 5 sous-trames, a pour mission de préserver et remettre en bon état les continuités écologiques repérées. Ces 5 sous-trames constituent un maillage, qui se déploie sur tout le territoire et qu’il conviendra de prendre en compte, à partir des travaux menés dans le cadre de l’élaboration du SCoT du Chalonnais.

2.1. Les Monts du Mâconnais, une richesse écologique

Sur les Monts du Mâconnais déjà bien identifiés par la présence de ZNIEFF de type I et II, le SRCE a repéré des enjeux majeurs (pelouses sèches, prairie-bocage, forêt, plan d’eau et zone humide). L’axe forestier des Monts du Mâconnais à l’est de Montceaux-Ragny abrite un écosystème remarquable, identifié aussi par le SDAGE Rhône-Méditerranée (RM). Ce secteur est caractérisé par la présence de nombreux cours d’eau et petites sources qui alimentent des masses d’eau souterraines: • deux zones d’intérêt actuel (ZIA), masses d’eau souterraines peu profondes (cf cartographie).

• trois zones d’intérêt futur (ZIF), masses d’eau souterraines profondes non exploitées à ce jour garantissant l’accès à une eau potable de qualité et en quantité suffisante pour les générations futures (cf cartographie).

Comme préconisé par le SCoT du Chalonnais, ces ressources stratégiques en eau doivent faire l’objet de précautions particulières afin de préserver leur rôle. Les Zones d’Intérêt Actuel et Futur (ZIA et ZIF) doivent être identifiées en prenant l’attache des structures de gestion de l’eau concernée (EPTB Saône Doubs) afin de repérer les secteurs menacés, à court terme par une dégradation importante de leur fonctionnalité et pour prendre des mesures de protections adéquates notamment vis-à-vis des pollutions, assainissements défectueux, nitrates et pesticides, avec les acteurs concernés (usagers, collectivités, agriculteurs...). Afin de confirmer la fonctionnalité des corridors identifiés sur le piémont à l’ouest des Monts du Mâconnais, le PLUi devra maintenir les coupures vertes entre les séquences urbanisées de Laives à Étrigny pour préserver ce milieu. La commune de Laives est dotée de puits de captages d’eau potable. La qualité dégradée de l’eau a nécessité la mise en place d’un programme d’action (arrêté préfectoral du 24 décembre 2013) sur l’aire d’alimentation de ces puits. Les communes de Nanton, , Laives, Beaumont-sur-Grosne et Saint-Ambreuil sont concernées. Le PLUi devra poursuivre les actions de contribution à l’amélioration de la qualité des eaux brutes captées pour consommation humaine en préservant de l’urbanisation, les zones à forte vulnérabilité.

Note d’enjeux des services de l’État – Élaboration du PLUi de la CC Entre Saône et Grosne – mars 2019 8/13 Enjeux :

• Décliner et préciser la trame verte et bleue sur le secteur des Monts du Mâconnais. Maintenir les coupures vertes entre les séquences urbanisées de Laives à Étrigny

• Prendre en compte les préconisations du SCoT du Chalonnais pour préserver la ressource stratégique en eau. Au titre du SDAGE des exigences supérieures aux normes peuvent être mises en place pour protéger ces ressources stratégiques ZIA et ZIF et seraient à prendre en compte le cas échéant.

• Prendre en compte le programme d’action sur les captages d’eau potable des puits de Laives.

2.2. Deux vallées aux ressources abondantes mais fragiles

Les vallées de la Grosne et de la Saône et leurs affluents respectifs le Grison et la Natouze, sont couverts par des sites Natura 2000 au titre de la directive zones de protections spéciales (ZPS) pour la conservation des oiseaux. Ce secteur est constitué de prairies et forêts inondables, notamment la forêt de la Ferté. L’est de la vallée de la Grosne est concerné par une zone spéciale de conservation (ZSC), composée de bocage, milieux humides, et par la forêt de Chapaize. Ces zones identifient les besoins de conservation des habitats, d’espèces animales et végétales. Il conviendra d’affiner la connaissance locale de ces secteurs, de décliner la trame verte et bleue et de mettre en place des mesures de préservation. La commune de Boyer est équipée de puits de captage d’eau potable, le PLUI devra intégrer les protections nécessaires à la qualité de l’eau issue de ces puits.

Enjeux :

• Prendre en compte les zones Natura 2000, décliner la trame verte et bleue dans le projet du PLUi sur le secteur des vallées de la Grosne et du Grison, de la Saône et de la Natouze, mettre en place des mesures de conservation.

• Prendre en compte les périmètres de protection des puits de captage de Boyer.

2.3. Des nuisances, des risques naturels et technologiques avec lesquels composer

La CCESG est un territoire sous influence de deux rivières couvertes par des documents de gestion des risques. La Saône à l’est fait l’objet d’un plan de prévention des risques inondation (PPRI) approuvé le 05/07/2011. La Grosne à l’ouest, fait l’objet d’un atlas des zones inondables (AZI) depuis 1997.

Note d’enjeux des services de l’État – Élaboration du PLUi de la CC Entre Saône et Grosne – mars 2019 9/13 Il conviendra de préserver les champs d’expansion des crues et d’intégrer ces risques dans la rédaction du règlement écrit et graphique du PLUi. La côte viticole au sud de la CC est soumise aux risques d’érosion viticole. Les secteurs végétalisés ne seront pas artificialisés et la mise en place de dispositifs d’écrêtage des crues (bassins d’orage) sera à étudier notamment sur le secteur de Mancey. Même si le risque de retrait et gonflement d’argile ne couvre pas la totalité du territoire, dans un contexte de prévision de la hausse des températures, cet aléa pourrait devenir prégnant. Il sera nécessaire de prendre en compte ce phénomène dans le projet du PLUi. Un réseau routier et ferroviaire axe nord/sud traverse les communes de Saint-Ambreuil, Beaumont-sur-Grosne, Sennecey-le-Grand et Boyer. Les possibilités d’urbanisation excluront au maximum, les zones de nuisances sonores et les sources de bruit. Sur les secteurs de développement concernés par les nuisances sonores, le PLUi indiquera les dispositifs obligatoires à la protection et formulera des propositions d’aménagements urbains atténuant la contrainte (écrans végétaux, orientation et implantation du bâti...) L’entreprise Butagaz est classée SEVESO seuil de type 2, il conviendra de prendre en compte ce risque technologique notamment dans le développement de la zone d’activité située au sud de la commune de Sennecey-le-Grand.

Enjeux :

• Prendre en compte le risque inondation de tous type à travers la préservation des champs d’expansion des crues de la Saône et intégrer ce risque dans la rédaction du règlement écrit et graphique .

• Procéder à la réalisation d’une étude pour préciser le risque érosion viticole. Fixer des règles pour limiter les atteintes aux biens et aux personnes, prévoir les réserves foncières nécessaires aux dispositifs d’écrêtage des crues, notamment sur la commune de Mancey.

• Éviter de développer l’urbanisation sur les secteurs impactés par le risque de retrait et gonflement d’argile.

• Prendre en compte le risque radon de niveau 3 sur les communes de Nanton et Étrigny

• Identifier les périmètres des zones dans lesquelles les nuisances sonores sont importantes, les choix d’urbanisation et de construction devront être adaptés à ces nuisances.

• Intégrer la présence du risque technologique SEVESO généré par l’entreprise BUTAGAZ à Sennecey le Grand

2.4. Un développement du tissu urbain maîtrisé

Au regard des éléments remarquables cités plus haut, les espaces ouverts à l’urbanisation seront réduits aux seuls besoins identifiés, en tenant compte des intentions chiffrées de densité et de réduction de la vacance, issues du SCoT du Chalonnais. Les outils modernisés du PLUi permettront de respecter ces objectifs et de maîtriser la consommation des espaces naturels, agricoles et forestiers.

Note d’enjeux des services de l’État – Élaboration du PLUi de la CC Entre Saône et Grosne – mars 2019 10/13 Le territoire de la CCESG compte trois zones d'activités occupées à 80% à Cormatin, Lalheue et Sennecey-le-Grand. La commune de Sennecey-le-Grand projette d’étendre la zone actuelle dite "Echo-parc". En cohérence avec le SCoT du Chalonnais, il conviendra de prioriser le développement économique sur un ou deux secteurs. Afin d’identifier et préciser les problématiques ainsi qu’anticiper l’accueil de nouvelles entreprises, une réflexion pourrait utilement être conduite en partenariat avec les chambres consulaires (CCI – CMA). L’ouverture à l’urbanisation devra être conditionnée à la capacité d’assurer l’approvisionnement en eau potable de qualité et à la conformité des rejets des réseaux d’assainissement. Neuf communes présentent un assainissement collectif non conforme : Saint-Ambreuil, Beaumont-sur-Grosne, Gigny-sur-Saône, Lalheue, Laives, Sennecey-le- Grand, Étrigny, Cormatin, Jugy. Le territoire est marqué par un apport d’eaux claires parasites dans les réseaux. Une partie du territoire est couvert par un assainissement non collectif. Dans un contexte karstique, la concentration des rejets peut compromettre le bon état écologique des petits cours d’eau. Il serait approprié d’établir un schéma directeur d’assainissement conformément aux prescriptions du SDAGE RM et définir des exigences sur une logique de préservation de la ressource en eau. La prévision de l’augmentation des températures peut avoir des conséquences sur le bien être relatif à l’habitat. Des îlots de chaleur dans les centres-bourgs peuvent se former dans ces lieux plus refermés, peu végétalisés ou vers des espaces publics au caractère plus minéral. Ces prévisions peuvent aussi avoir des effets négatifs sur l’environnement, sur la trame verte et bleue avec un appauvrissement de la biodiversité et une diminution sensible de l’effet puits de carbone par la consommation de ces espaces. Les outils du PLUi devront faciliter l'adaptation bio-climatique des bâtiments et des aménagements climatiques (bio climatisme).

Enjeux :

• Mobiliser les espaces urbanisés existants, optimiser le foncier dans l’aménagement en réfléchissant à une urbanisation plus compacte et qualitative.

• Prioriser l’aménagement économique en compatibilité avec le SCoT du Chalonnais. Faire un état des lieux avec les chambres consulaires ( CCI – CMA). Réaliser un diagnostic économique pour identifier les problématiques et spécialiser les ZAE avec les besoins pour favoriser l’accueil de nouvelles entreprises.

• Conditionner l’ouverture à l’urbanisation aux possibilités d’alimentation en eau potable et à la conformité des dispositifs de collecte et d’épuration des eaux usées.

• S’adapter aux conditions du changement climatique en favorisant les projets de bio-climatisme dans l’aménagement et les constructions, pour améliorer le confort d’été tout en protégeant les zones naturelles et forestières (puits de carbone) .

Note d’enjeux des services de l’État – Élaboration du PLUi de la CC Entre Saône et Grosne – mars 2019 11/13 2.5 Synthèse cartographique

Note d’enjeux des services de l’État – Élaboration du PLUi de la CC Entre Saône et Grosne – mars 2019 12/13 3 Annexes

Note d’enjeux des services de l’État – Élaboration du PLUi de la CC Entre Saône et Grosne – mars 2019 13/13 Note d’enjeux des services de l’État – Élaboration du PLUi de la CC Entre Saône et Grosne – mars 2019 14/13 Note d’enjeux des services de l’État – Élaboration du PLUi de la CC Entre Saône et Grosne – mars 2019 15/13 Note d’enjeux des services de l’État – Élaboration du PLUi de la CC Entre Saône et Grosne – mars 2019 16/13