PLAN LOCAL d'URBANISME

APPROUVE

1. Rapport de Présentation

1ère partie : diagnostic préalable

PLU approuvé par Délibération du Conseil Municipal du :

Le Maire

JANVIER 2016

ADAUHR P.L.U. de 2 Janvier 2016 Rapport de présentation

Sommaire

1. Introduction ...... 5 2. Kingersheim dans le contexte de l'Agglomération Mulhousienne ...... 7 2.1. Place dans l'armature urbaine ...... 7 2.2. Habitat/logements ...... 8 2.3. Economie-activités ...... 10 2.4. Trame verte - biodiversité...... 12 2.5. Transports-mobilité ...... 13 2.6. Energie ...... 16 3. Etat initial du site, de l'environnement et du paysage ...... 21 3.1. Environnement physique et ressources naturelles ...... 21 3.1.1. Situation et occupation du sol ...... 21 3.1.2. Géologie...... 22 3.1.3. Climat ...... 24 3.1.4. Hydrogéologie ...... 24 3.1.5. Pédologie ...... 29 3.1.6. Hydrographie ...... 31 3.1.7. Emissions de gaz à effet de serre - Energie ...... 33 3.2. L’environnement, le patrimoine naturel et la biodiversité ...... 43 3.2.1. Les zonages réglementaires et inventaires ...... 43 3.2.2. Milieux naturels et espèces associées ...... 44 3.2.3. Fonctionnement écologique, trame verte et bleue ...... 47 3.3. Le paysage ...... 48 3.4. Descriptions des sites naturels et de leur intérêt écologique ...... 52 3.5. Santé et nuisances ...... 63 3.5.1. Qualité de l’air ...... 63 3.5.2. Eau potable et assainissement ...... 69 3.5.3. Gestion des déchets ...... 73 3.5.4. Nuisances sonores ...... 76 3.6. Risques naturels et technologiques ...... 79 3.6.1. Risques naturels ...... 79 3.6.2. Risques technologiques ...... 82 3.7. Le Patrimoine ...... 87 3.7.1. Patrimoine culturel ...... 87 3.7.2. Patrimoine archéologique ...... 87 3.8. L’espace bâti ...... 88 3.8.1. Un peu d'histoire ...... 88 3.8.2. Les étapes du développement urbain ...... 88 3.8.3. Analyse des différentes formes urbaines ...... 93 3.8.4. Le réseau viaire ...... 105 3.8.5. Les espaces publics ...... 107 3.9. Bilan du POS ...... 109

ADAUHR P.L.U. de Kingersheim 3 Janvier 2016 Rapport de présentation

3.9.1. Analyse de la consommation d’espace et mutations des espaces bâtis ...... 109 3.9.2. L’évolution immobilière ...... 111 3.9.3. La transformation récente de la Ville ...... 112 3.9.4. Le potentiel de densification des terrains libres et des friches ...... 114 4. Données démographiques et socio-économiques ...... 118 4.1. La population ...... 118 4.1.1. Evolution démographique ...... 118 4.1.2. Composantes de l’évolution démographique ...... 118 4.1.3. Structure par âge ...... 119 4.1.4. Evolution de la structure par âge ...... 120 4.2. Le logement ...... 120 4.2.1. Evolution de la taille des ménages ...... 120 4.2.2. Le parc de logements ...... 122 4.2.3. Le logement : enjeux locaux ...... 125 4.3. Les activités et l’emploi ...... 126 4.3.1. Population active résidente...... 126 4.3.2. Répartition socioprofessionnelle de la population active ...... 126 4.3.3. Chiffres du chômage dans la commune ...... 127 4.3.4. Lieux de travail des actifs de la commune ...... 128 4.3.5. Provenance des travailleurs entrants dans la commune ...... 128 4.3.6. Principaux services et activités économiques ...... 128 4.3.7. Le secteur agricole ...... 130 4.4. Equipements scolaires et périscolaires ...... 130 4.5. Equipements culturels et associations ...... 130 4.6. Les transports et le stationnement ...... 131 4.6.1. Moyen de transport principal utilisé lors du déplacement domicile-travail ...... 131 4.6.2. Accessibilité de Kingersheim par les transports en commun ...... 131 4.6.3. Diagnostic des capacités de stationnement ...... 133

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1. Introduction

Les 669 ha de la commune de KINGERSHEIM se situent dans la partie Sud-Ouest de la plaine ello- rhénane, sur la bordure méridionale du Bassin Potassique, en périphérie immédiate de .

Au plan géographique, Kingersheim s'étend sur deux régions naturelles. La partie Ouest du ban communal recouvre les terrains caillouteux et secs du complexe alluvial de la Thur, alors que la partie centrale et l'Est appartient à la plaine de l' caractérisée par la couverture de limons de débordement étalés par les eaux de surface.

L'activité minière, qui autrefois a marqué fortement le milieu de son empreinte, s'est effacée progressivement de l'espace et de la société qui s'y inscrit, relayée par l'implantation d'entreprises à dominante commerciale et le développement de la fonction résidentielle, aboutissant à une urbanisation en nappe au nord de la première couronne mulhousienne.

Kingersheim fait partie du canton de Kingersheim et de Mulhouse Agglomération.

Superficie Population Population Logements (Km²) active Commune de Kingersheim 6,69 12 949 6 476 5 636 Canton de 63,59 46 715 22 461 20 935 SCOT de la Région Mulhousienne 415,53 259 117 121 068 121 961 (périmètres stats 2013) Département du Haut-Rhin 3525,17 748 614 364 011 350 409 Part départementale 0,2% 1,7% 1,8% 1,6%

Source : INSEE RP 2009 - Exploitation principale

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ADAUHR P.L.U. de Kingersheim 6 Janvier 2016 Rapport de présentation

2. Kingersheim dans le contexte de l'Agglomération Mulhousienne

Quelques chiffres

M2A % KINGERSHEIM/M2A

Superficie (km2) 313,7 2,1 Population 2009 251226 5 Logements 118595 4,75 Etablissements 17293 3,85

2.1. Place dans l'armature urbaine

KINGERSHEIM appartient à la Région Mulhousienne, territoire bénéficiant d'une situation attractive sur l'axe rhénan et le couloir Rhin-Rhône, soumis néanmoins à des difficultés de mutation et de reconversion économique, conjuguées à une perte de vitalité démographique de la ville centre. Les perspectives de développement et l'affirmation de Mulhouse en tant que capitale du Sud Alsace, pôle majeur d'emplois et de services, passent notamment par la mise en réseau de l'agglomération avec les villes de Belfort, Besançon, Dijon et Montbéliard, d'une part, et Bâle, Fribourg, et d'autre part.

Dans ce contexte, le Projet d'Aménagement et de Développement Durables du SCOT de l'agglomération mulhousienne approuvé le 15 décembre 2007 s'articule autour des 4 grands axes suivants :

 Organiser l’espace de la Région Mulhousienne ;

 Offrir un cadre de vie attractif et de qualité ;

 Répondre aux besoins de développement urbain ;

 Diversifier l’offre de transports.

Dans l'organisation et le fonctionnement du territoire sur lesquels se fonde le SCOT, Kingersheim est qualifiée de centre urbain à renforcer au même titre que les autres communes situées en périphérie de la ville centre et qui forment une couronne verte et urbaine. Cette ceinture est destinée à compléter l'offre du noyau principal en termes de logements, d’équipements, de culture, de loisirs, de services, d’activités économiques et de transports en commun.

A côté de ces fonctions urbaines, la présence d'espaces naturels, forestiers notamment, doit être consolidée en tant qu'élément structurant du cadre de vie et de l'espace vécu des populations locales.

ADAUHR P.L.U. de Kingersheim 7 Janvier 2016 Rapport de présentation

Le Document d'Orientation Générale confirme le renforcement des fonctions urbaines de Kingersheim par le développement de l'espace compris entre le site Tival et la Mairie, autour du tracé du Tramway.

Sans remettre en cause fondamentalement cette organisation, il se dégage des premières réflexions issues de la révision du SCOT la nécessité de la repenser dans le sens de plus de cohérence et d'un fonctionnement urbain plus efficient.

2.2. Habitat/logements

Dans le droit fil des objectifs de développement démographique définis au PADD, le SCOT de 2007 table sur les perspectives suivantes en ce qui concerne la production de logements neufs.

Kingersheim-Perspectives de logements neufs à l'horizon 2020

Nombre total de logements Part en densification Part en extension 95 % 5 % 1200 (dont 833 logements sociaux) 1140 60

ADAUHR P.L.U. de Kingersheim 8 Janvier 2016 Rapport de présentation

Il appartient au P.L.U. de développer une offre en habitat attractive et équilibrée en favorisant des formes alternatives au modèle pavillonnaire traditionnel du type maisons jumelées, maisons individuelles groupées, petits collectifs… Le nombre de logements sociaux est donné à titre indicatif par le SCOT qui renvoie au P.L.H. pour des chiffres plus précis. S'agissant du logement social, l'objectif est diversifié, composé d’opérations de petite taille, bien intégrées à leur environnement urbain.

Dans un souci d'articuler fortement habitat et transports en commun, le SCOT de la région mulhousienne impose une densité plus forte autour des stations TCSP. Dans un rayon de 300 m autour des stations, les densités doivent atteindre, au minimum, 35 logements/ha dans les communes de la couronne verte et urbaine dont fait partie Kingersheim.

Les anciens sites d'activités Ameco et Tival sont identifiés en tant que sites de reconversion urbaine dont le réaménagement constitue une priorité. La superficie totale des extensions urbaines à vocation d'habitat est fixée à 2 ha.

Selon le Programme Local de l'Habitat 2012-2017, l’agglomération Mulhousienne est marquée aujourd’hui par des phénomènes tels que la périurbanisation, la «fuite des ménages» aux franges du territoire, le vieillissement accentué de certains secteurs de l’agglomération, une spécialisation sociale marquée. L’objectif est de contrer ces tendances.

Ainsi, le scénario retenu vise à diversifier l’offre d’habitat pour réussir la transition vers une société Post Carbone et accompagner la stratégie économique de la m2A. Compatible avec le SCOT, la finalité du projet d’agglomération figurant au PLH est de réussir une transition exigeante du territoire : • de la désindustrialisation à une économie diversifiée ; • des énergies fossiles à la société post carbone ; • de la consommation d’espace à la prise de conscience de sa rareté ; • des fragilités sociales à un espace de solidarité ; • de la crainte du déclin à une dynamique d’avenir.

Sur cette base, le P.L.H. détermine plusieurs grands axes d'intervention.

Défi 1 : Mener une politique urbaine qui permette le développement de l’offre de logements pour réussir le scénario

Défi 2 : Offrir un parcours résidentiel sur l’agglomération pour tous les ménages

Défi 3 : Réduire la consommation énergétique des logements et lutter contre la précarité énergétique et les logements indignes

La condition de réalisation : animer une politique locale de l’habitat communautaire.

ADAUHR P.L.U. de Kingersheim 9 Janvier 2016 Rapport de présentation

Dans le but d’assurer un parcours résidentiel complet aux ménages au sein de l’agglomération, le PLH fixe commune par commune des objectifs en termes de production de logements.

Nombre de résidences Nombre réglementaire Nombre souhaitable principales/an de logements de logements 2010-2020 sociaux/an sociaux/an Kingersheim 100 19 39

2.3. Economie-activités

Au préalable, il convient de préciser que le SCOT vise à renforcer la vocation de la Région Mulhousienne en tant que pôle d’activités et d’emplois avec à la clé un équilibre numérique entre les emplois et les actifs résidents.

Au sein des centres urbains à renforcer tel que Kingersheim, le SCOT met l'accent sur la nécessité de localiser le développement des activités économiques à l'intérieur des espaces urbanisés.

En complément, pour assurer la vitalité économique de l'ensemble de l'agglomération mulhousienne, l'extension des parcs d'activités existants est programmée dont le site - Kingersheim pour une superficie de 13 ha (pour Kingersheim). Le réaménagement ou l'extension de ce site, faisant partie des 4 pôles de grande distribution de l'agglomération mulhousienne, devra être mis en œuvre dans le respect d’orientations spécifiques en matière d’aménagement paysager et de qualité architecturale, mises au point dans le cadre du P.L.U. L'exigence de qualité urbaine s'explique, notamment, par la position de vitrine le long d'un axe structurant.

Il convient de préciser que le modèle économique sur lequel s'appuie le SCOT intervient avant :  l'entrée en vigueur des lois Grenelle ;  la crise économique structurelle qui se poursuit et s'aggrave ;  le développement exponentiel du commerce par internet.

Il ressort des éléments récents de diagnostic préalable à la révision du SCOT que la Région Mulhousienne cumule de nombreux handicaps liés à des pertes d'emplois massives dans l'industrie, d'où un taux de chômage supérieur à celui de l'Alsace et de la , et à un déficit d'attractivité pour les entreprises et les actifs. Pour une part importante, l'économie de la région mulhousienne dépend de l'industrie automobile et de l'industrie chimique le long de la façade rhénane, secteurs en proie à des difficultés.

Par ailleurs, le modèle des grandes surfaces commerciales, basé notamment sur le couple consommation-croissance, est en perte de vitesse, voire dépassé. D'autres stratégies et alternatives (requalification, réaffectation des sites actuels….) sont nécessaires pour un secteur économique qui a perdu 433 emplois salariés entre 2000 et 2010 sur la Région Mulhousienne. Une réflexion en faveur d'autres modèles économiques, domaine jusqu'ici délaissé par les planificateurs et urbanistes, est indispensable et devra être menée dans le cadre de la révision du SCOT.

ADAUHR P.L.U. de Kingersheim 10 Janvier 2016 Rapport de présentation

Vallée de l'Ill

Nonnenbruch Hardt

Dollerbaechlein

Doller

La Doller et ses milieux riverains m

Scot de l'agglomération mulhousienne

ADAUHR P.L.U. de Kingersheim 11 Janvier 2016 Rapport de présentation

2.4. Trame verte - biodiversité

Au-delà de la protection stricte des espaces, la nouvelle approche relative aux espaces naturels, introduite en particulier par les lois Grenelle, vise à promouvoir la dynamique des milieux et des populations en préservant et en reconstituant des corridors écologiques reliant des noyaux centraux de biodiversité. Ces éléments de connexion, garantissant les échanges et les flux biologiques, sont le plus souvent constitués de fragments de nature ordinaire du type bosquets, prairies naturelles, réseau de haies, végétation d'accompagnement des cours d'eau…

L'agglomération mulhousienne est ceinte d'un ensemble de milieux d'une grande valeur écologique: la forêt de la Harth, les milieux forestiers et naturels du Bas Sundgau, la vallée de l'Ill, la Doller et ses milieux riverains, la forêt du Nonnenbruch…

Le territoire de Kingersheim est concerné tout particulièrement par la présence de massifs boisés qui participent à la ceinture verte du Nonnenbruch et par le Dollerbaechlein et ses milieux riverains, identifiés comme infrastructures écologiques qui irriguent l'ensemble de l'agglomération mulhousienne, jouent le rôle de pénétration de la nature au cœur des villes et permettent de relier entre eux les milieux naturels périphériques cloisonnés par l'urbanisation et les équipements routiers.

Dans le cas présent, la valorisation du Dollerbaechlein en tant que corridor écologique et pénétrante verte est soulignée à la fois par le SCOT et le GERPLAN de la M2A. Cette continuité, accompagnée d'un cheminement, permet de mettre en relation la trame riche et variée des milieux associés à la Doller en amont de et la forêt du Nonnenbruch avec la vallée de l'Ill au Nord de Kingersheim.

A l'échelle du territoire communal, le Dollerbaechlein alimente des milieux naturels enclavés d'importance locale à savoir la zone des étangs en rive gauche et le parc urbain en rive droite.

Par ailleurs, le GERPLAN met également l'accent sur :

 La nécessité de requalifier au plan paysager le périmètre de la zone commerciale ;  La préservation de l'îlot de biodiversité constitué par les étangs du Vorwald à l'extrémité Ouest du ban ;  La conservation des terres agricoles dans la perspective d'une agriculture périurbaine, écologiquement intensive, mettant en relation producteurs et consommateurs par le biais de circuits courts.

ADAUHR P.L.U. de Kingersheim 12 Janvier 2016 Rapport de présentation

2.5. Transports-mobilité

Le SCOT fait de la diversification de l'offre de transports une de ses priorités.

Dans le cadre de la poursuite du développement du réseau de transports en commun en site propre, il est programmé l'extension de la ligne de Tramway vers les communes de la couronne verte et urbaine Nord, Kingersheim et Wittenheim. A ce titre, il appartient à la commune de préserver dans le document d'urbanisme des possibilités de réaliser les infrastructures nouvelles.

Des pôles d'échanges de transfert de la voiture vers le tram sont également prévus sous la forme d'un parking de rabattement à proximité du carrefour du château d'eau.

ADAUHR P.L.U. de Kingersheim 13 Janvier 2016 Rapport de présentation

ADAUHR P.L.U. de Kingersheim 14 Janvier 2016 Rapport de présentation

En complément à une offre de transports en commun, le SCOT axe la diversification sur le développement des modes doux de déplacements avec notamment l'inscription de 2 itinéraires cyclables à l'échelle de l'agglomération mulhousienne - et - forêt de la Harth. Ces aménagements participent à la constitution d'un maillage structurant complet à l'échelle de l'agglomération mulhousienne, articulé au réseau de transports en commun et élaboré en cohérence avec le schéma cyclable départemental.

Il s'agit de promouvoir l'utilisation du vélo autant dans une optique de loisirs que dans le cadre des déplacements quotidiens (domicile-travail, accès aux commerces, équipements, écoles, collèges…). Au niveau local, ce maillage doit être complété par des liaisons qui irriguent l'ensemble de l'agglomération sous forme de pistes ou bandes cyclables, itinéraires empruntant les zones 30, cheminement continu le long du Dollerbaechlein…

Enfin, l'utilisation du vélo doit être intégrée dans les projets de construction, notamment en termes de stationnement qu'il s'agisse de locaux à usage d'habitation, d'activités ou d'équipements.

En ce qui concerne le réseau routier, à la limite de Kingersheim et , le SCOT mentionne le principe d'une liaison de la RD 55 au futur barreau Nord reliant la RD 430 à l'A 35.

La RD 430, qui traverse en son centre le territoire communal, correspond à une voie express élément majeur du réseau routier départemental supportant une circulation de l'ordre de 44 000 véhicules en moyenne journalière annuelle. Une réflexion mérite d'être engagée quant à l'évolution de cet axe et le traitement du carrefour RD 430-RD 20/Faubourg de Mulhouse.

Le P.D.U., approuvé le 2 décembre 2005, précise les options du SCOT et s'impose dans un lien de compatibilité au P.L.U. Les objectifs suivants ont été retenus :

 Développer les transports collectifs ;  Maîtriser le trafic automobile ;  Favoriser le stationnement des résidants et les activités économiques ;  Encourager la pratique du vélo et de la marche à pied ;  Améliorer l’accessibilité de la voirie et des transports publics en faveur des personnes à mobilité réduite ;  Renforcer la sécurité des déplacements ;  Se déplacer sans nuire à la santé.

Ces objectifs on été atteints en grande partie. Cependant, il ressort du diagnostic établi dans le cadre de la révision du SCOT que des efforts restent à accomplir dans le domaine des déplacements en termes de :  Stratégie de transports en commun et de rabattement ;  D'articulation renforcée entre développement urbain et transports en commun. La ville des courtes distances combinant densité d'urbanisation, aménagement des espaces publics et desserte des transports en commun reste encore à construire.  Progression de la pratique de la marche et du vélo s'agissant des déplacements de proximité.

ADAUHR P.L.U. de Kingersheim 15 Janvier 2016 Rapport de présentation

2.6. Energie

Dans le cadre du Plan Climat Territorial, a été dressé à l'échelle de l'ensemble de la M2A et de chaque commune un bilan énergétique et d'émission des gaz à effet de serre (GES).

Consommation d'énergie primaire Emissions de GES en 2002 (PRG) en 2003 Territoire En GWhep En En teq-CO En teq-CO /habitant MWhep/habitant 2 2 Kingersheim 336 26 59657 4,8

M2A 10491 42 1587213 6,4 Alsace 91644 51 20341245 11,5

Source ASPA

Il ressort de l'examen de la situation de Kingersheim que les énergies consommées sur la commune concernent principalement l'électricité (38 %), les produits pétroliers (33%) et le gaz naturel (25 %).

L'électricité est utilisée principalement par les secteurs résidentiel et tertiaire et dans une moindre mesure dans l'industrie. Les produits pétroliers constituent l'énergie principale dans les transports et sont également exploités sous forme de fioul domestique dans le secteur résidentiel. Le gaz naturel est utilisé dans le résidentiel en lien avec un réseau de distribution de gaz développé.

Il est à noter que la part des énergies renouvelables ne représente que 4% de la totalité des énergies consommées dans la commune, sous forme de bois-énergie (5% à l'échelle de l'ensemble de la M2A).

ADAUHR P.L.U. de Kingersheim 16 Janvier 2016 Rapport de présentation

Le Pouvoir de Réchauffement Global (PRG) résulte de l'émission de gaz à effet de serre, méthane (CH4), protoxyde d'azote (N2O) et le dioxyde de carbone (CO2), par les différents secteurs d'activité.

Compte tenu du passage de la RD 430 associé à un trafic important, les transports routiers contribuent à 33 % des émissions de gaz à effet de serre sur la commune contre 36 % pour le secteur résidentiel qui reste majoritaire ; viennent ensuite à part égale, 12 %, les secteurs du tertiaire et de traitement des déchets dans le PRG.

Source ASPA

Il convient de souligner que si le CO2 participe à raison de 97% des émissions totales de GES, le pouvoir de réchauffement du CH4 lui est 21 fois supérieur et le N2O 310 fois supérieur.

Face à ce diagnostic, dans le but de réduire de 20 % les émissions de GES d'ici 2020 et d'une division par 4 à l'horizon 2050, le Plan Climat Territorial, adopté en 2010, s'articule autour des 5 axes structurants suivants :

 Acheter et consommer durablement ;

 Aménager et gérer durablement notre territoire ;

 Construire et rénover pour demain ;

 Se déplacer en préservant notre environnement ;

 Informer, sensibiliser et former.

ADAUHR P.L.U. de Kingersheim 17 Janvier 2016 Rapport de présentation

Au-delà du développement des transports en commun et des circulations douces, la réduction significative localement des émissions de gaz à effet de serre suppose une planification énergétique du territoire et le développement des énergies renouvelables.

Le potentiel local de développement des énergies renouvelables concerne :

. l'énergie solaire : les plages d'ensoleillement sont assez favorables l'été, moins favorables l'hiver en raison de la nébulosité. ; . les sources froides pour l’utilisation de pompes à chaleur (nappe phréatique, géothermie basse profondeur, réseaux d’eaux usées, environnement), et l’utilisation de turbinage (sur les réseaux d’eau potable et/ou d’eaux usées) ; . les réseaux de chaleur ; . la biomasse.

Selon l'Atlas du potentiel éolien mis au point par la Région Alsace, la plaine d'Alsace se situe dans une zone insuffisamment ventilée qui n'offre que peu de perspectives pour le développement de cette énergie. S'agissant de l'hydroélectricité, la faiblesse de débit du Dollerbaechlein limite fortement les possibilités dans ce domaine, selon le service aménagement des rivières du Conseil Général contacté à ce sujet.

Comme en témoigne le graphique ci-dessous, le récent bilan du plan climat montre une réduction de 13 % résultant d'actions et d'engagements des multiples acteurs du territoire (collectivités, entreprises…..).

ADAUHR P.L.U. de Kingersheim 18 Janvier 2016 Rapport de présentation

En résumé, Kingersheim s'inscrit au sein d'un territoire, l'agglomération mulhousienne, qui s'est doté d'outils puissants, SCOT, PDU, PLH, GERPLAN, Plan climat territorial, agenda 21…afin de mener une politique d'aménagement ambitieuse et volontariste traduisant de manière concrète des objectifs en termes de développement durable. Même s'il reste beaucoup à faire, des résultats ont été obtenus dans les domaines de l'habitat, de l'énergie, des transports et déplacements permettant ainsi d'affirmer que la transition énergétique et climatique est amorcée. Dans ce contexte, Kingersheim fait figure de commune pilote compte tenu des actions et initiatives mises en œuvre dont le P.L.U. pourra en être, pour certaines, le support et l'expression.

Mais le développement durable sans l'économie ne va pas donner d'avenir à la Région Mulhousienne. En effet, la question économique reste centrale dans un territoire fragilisé par le chômage et la précarité. De nouvelles stratégies restent à inventer, qui rompent avec les modèles passés, pour créer à la fois de la richesse et des emplois sans poursuivre la consommation des terres agricoles avec des zones d'activités à faible densité d'emplois et sans augmenter les flux de matière et d'énergie.

ADAUHR P.L.U. de Kingersheim 19 Janvier 2016 Rapport de présentation

ADAUHR P.L.U. de Kingersheim 20 Janvier 2016 Rapport de présentation

3. Etat initial du site, de l'environnement et du paysage

3.1. Environnement physique et ressources naturelles

3.1.1. Situation et occupation du sol

La commune est traversée du nord au sud par trois grands axes : les routes départementales D430, D429 et D20. Deux axes principaux permettent de traverser la commune d’ouest en est : la départementale D155 qui devient par la suite la rue de Richwiller et en parallèle, la rue de . La RD 55, quant à elle, dessert la ville depuis l’autoroute. L’altitude du territoire varie entre 227 et 250 m. La commune se situe dans la plaine d’Alsace, sa topographie est donc relativement plane.

12%

9% La commune de Kingersheim est majoritairement composée de territoires artificialisés (70%). La 9% surface restante étant constituée de zones agricoles, de forêts, de milieux naturels et de plans d’eau ou gravières. Ces derniers comportent notamment 70% des zones de gravières au nord-ouest, au niveau du lieu-dit Seeboden et au sud de la commune, de part et d’autre territoires agricoles forêts et milieux semi-naturels de la rue de Pfastatt. plans d'eau et gravières territoires artificialisés

Occupation des sols par type de milieux

ADAUHR P.L.U. de Kingersheim 21 Janvier 2016 Rapport de présentation

3.1.2. Géologie

Le sous-sol de la commune de Kingersheim est composé dans son ensemble d’alluvions et de limons du Würm :

. Alluvions anciennes de basse terrasse, d’origine vosgienne : datant des glaciations du Würm, nappe d’alluvions sans couverture de lœss, dominant la zone inondable des vallées vosgiennes de la Doller, de la Thur et du ruisseau de et représentant les cônes de déjection de ces rivières. . Faible couverture de limons lœssiques sur la basse terrasse : limons ou lœss étalés par solifluxion . Alluvions holocènes : galets, graviers et sables d’origine rhénane ou vosgienne, en parfait état de conservation, où l’on peut identifier certaines roches incontestablement d’origine vosgienne (granites des ballons, porphyres du Rothutel, poudingues et grès du Trias) ou d’origine alpine (radiolarites, granites d’Albula, protogine des Alpes, grès du Flysch, phonolite du Getzau, grès du Taveyanaz).1 Une très faible surface au Sud du territoire est composée d’alluvions de l’Holocène.

Würm : Alluvions Holocène : anciennes de la Alluvions actuelles : Würm : Faible basse terrasse sables et graviers couverture de vosgiennes (zone inondable) limons sableux sur la basse terrasse

Géologie de la zone d'étude Source : BRGM

1 Source : Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM)

ADAUHR P.L.U. de Kingersheim 22 Janvier 2016 Rapport de présentation

Kingersheim est une ancienne commune minière du Bassin Potassique d'Alsace. L'exploitation de la potasse a concerné le sol et le sous-sol de 34 communes haut-rhinoises. Le chlorure de potassium était utilisé, en quasi-totalité, pour la fabrication d’engrais pour l’agriculture2.

Ensemble du bassin potassique d'Alsace

2 http://www.maison-du-mineur.fr/CARTES/googlemap-communes.htm

ADAUHR P.L.U. de Kingersheim 23 Janvier 2016 Rapport de présentation

3.1.3. Climat

Rose des vents pour la station de Bâle- Précipitations et températures mensuelles Mulhouse moyennes sur la station Source : Windfinder de Bâle-Mulhouse

Source : Météo France

Les données climatologiques sont issues de la station météorologique de Bâle-Mulhouse (à 40 km de Kingersheim). Le climat est de type semi-continental avec d’importantes variations d’amplitude pour les températures : plus de 20°C de différence entre les mois d’hiver et les mois d’été, avec une moyenne annuelle de 10°C environ. Les hivers sont vigoureux avec des précipitations neigeuses assez fréquentes et les étés sont chauds voire étouffants. L’ensoleillement moyen annuel est de 1724 heures soit environ 39% de l’année (une année complète de soleil équivaut à 4380 heures). La moyenne annuelle des précipitations est de 729 mm en 2009 et la majorité des vents vient de l’Ouest3.

3.1.4. Hydrogéologie

3.1.4.1. Données quantitatives

Le territoire de la commune de Kingersheim se situe en partie sur la masse d’eau du Pliocène de Haguenau et nappe d’Alsace. En surface, cette masse d'eau correspond à la plaine d'Alsace et à la terrasse de Haguenau- Riedseltz. Une partie des marnes de bordure de Fossé rhénan y est également incluse. Le système aquifère des alluvions plioquaternaires de la plaine d'Alsace fait partie d'un ensemble plus vaste qui s'étend dans le Fossé rhénan, de Bâle à Mayence. La nappe phréatique d'Alsace est constituée par des alluvions quaternaires qui ont été déposées par le Rhin et ses affluents dans le fossé d'effondrement compris entre les Vosges et la Forêt-Noire. Ces alluvions sont composées de galets, graviers, sables, limons et argiles. D'une épaisseur moyenne de 70 mètres, la nappe d'Alsace peut atteindre par endroit 200 mètres (forêt de la Hardt). Elle présente une faible épaisseur en bordure. Elle présente une grande vulnérabilité car les terrains de couverture sont rares. Elle est de plus en contact hydrogéologique étroit avec les cours d'eau.

3 Source : Météo France

ADAUHR P.L.U. de Kingersheim 24 Janvier 2016 Rapport de présentation

Au Sud de Colmar, où la nappe peut se trouver jusqu'à 20 mètres de profondeur, les cours d’eau peuvent perdre une part importante de leur débit par infiltration dans la nappe.4

Données piézométriques pour la nappe phréatique d'Alsace Source : Portail National d’Accès aux Données sur les Eaux Souterraines (ADES)

Le point de mesure piézométrique (point d’eau 04132X0096/29A) situé entre Wittenheim et Kingersheim donne les résultats suivants5: La nappe se situe en moyenne à 4,77 m de profondeur. La nappe n’est donc pas subaffleurante. A son niveau maximum, elle peut se trouver à 1,50 m et à son niveau minimum à 9,34 m.

3.1.4.2. Qualité des eaux souterraines

 Contexte réglementaire

La Directive cadre sur l’eau (DCE) 2000/60/CE du 23 octobre 2000

La Directive cadre sur l’eau définit de nouveaux objectifs environnementaux :

. concernant les eaux de surface :

o prévenir la détérioration de l'état de toutes les masses d'eau de surface,

o protéger, améliorer et restaurer toutes les masses d'eau de surface afin de parvenir à un bon état des eaux de surface au plus tard en 2015, o les Etats membres protègent et améliorent toutes les masses d'eau artificielles et fortement modifiées, en vue d'obtenir un bon potentiel écologique et un bon état chimique des eaux de surface au plus tard en 2015, o réduire progressivement la pollution due aux substances prioritaires et arrêter ou supprimer progressivement les émissions, les rejets et les pertes de substances dangereuses prioritaires.

4 Source : BRGM, Agence de l’eau Rhin-Meuse et (ex)DIREN Lorrain 5 ADES ADAUHR P.L.U. de Kingersheim 25 Janvier 2016 Rapport de présentation

. concernant les eaux souterraines : o mettre en œuvre les mesures nécessaires pour prévenir ou limiter le rejet de polluants dans les eaux souterraines et pour prévenir la détérioration de l'état de toutes les masses d'eau souterraines, o protéger, améliorer et restaurer toutes les masses d'eau souterraines, assurer un équilibre entre les captages et le renouvellement des eaux souterraines afin d'obtenir un bon état des masses d'eau souterraines, au plus tard en 2015, o mettre en œuvre les mesures nécessaires pour inverser toute tendance à la hausse, significative et durable, de la concentration de tout polluant résultant de l'impact de l'activité humaine afin de réduire progressivement la pollution des eaux souterraines. . concernant les zones protégées : o assurer le respect de toutes les normes et de tous les objectifs, au plus tard en 2015.

La Directive Nitrates

La directive «nitrates» (1991/676/CEE) du 12 décembre 1991 concerne la protection des eaux contre la pollution par les nitrates à partir de sources agricoles. Elle a pour objet la limitation des émissions d’azote par l’agriculture. Elle prévoit, entre autre, la désignation de «zones vulnérables», où la pollution des eaux par le rejet direct ou indirect de nitrates d'origine agricole et d'autres composés azotés susceptibles de se transformer en nitrates, menace à court terme la qualité des milieux aquatiques et plus particulièrement l'alimentation en eau potable. Sont désignées comme zones vulnérables, les zones où :

. les eaux douces superficielles et souterraines, notamment celles destinées à l'alimentation en eau potable, ont ou risquent d'avoir une teneur en nitrates supérieure à 50 mg/l, . les eaux des estuaires, les eaux côtières ou marines et les eaux douces superficielles qui ont subi ou montrent une tendance à l'eutrophisation susceptible d'être combattue de manière efficace par une réduction des apports en azote. L'arrêté du Préfet de la région Lorraine, du 23 juillet 2007 porte sur la délimitation des zones vulnérables aux pollutions par les nitrates d’origine agricole sur le bassin Rhin-Meuse. La commune de Kingersheim est concernée par ce zonage. Elle est donc soumise à l’Arrêté interdépartemental définissant le 4ème programme d’actions dans les zones désignées comme vulnérables à la pollution des eaux par les nitrates d’origine agricole. Il définit le programme d’action nécessaire à la maitrise de la fertilisation azotée et a une gestion adaptée des terres agricoles en vue de limiter les fuites de composés azotés a un niveau compatible avec les objectifs de restauration, de préservation et de non dégradation de la qualité des eaux superficielles et souterraines pour le paramètre nitrates.

La commune de Kingersheim est à la fois située en zone sensible et en zone vulnérable.

ADAUHR P.L.U. de Kingersheim 26 Janvier 2016 Rapport de présentation

Le Schéma Directeur d’Aménagement des Eaux (SDAGE) Rhin-Meuse

La Directive Cadre sur l’Eau (DCE) impose aux états membres d’atteindre le bon état des eaux superficielles et souterraines et des milieux aquatiques en 2015. Pour la France, la révision du SDAGE du Bassin Rhin-Meuse (approbation du 27 novembre 2009) et l’élaboration d’un programme de mesures constituent les outils de mise en œuvre de la DCE. Six enjeux ont été identifiés :

. Améliorer la qualité sanitaire des eaux destinées à la consommation humaine et à la baignade. . Garantir la bonne qualité de toutes les eaux, tant superficielles que souterraines. . Retrouver les équilibres écologiques fondamentaux des milieux aquatiques. . Encourager une utilisation raisonnable de la ressource en eau sur l’ensemble des bassins du Rhin et de la Meuse. . Intégrer les principes de gestion équilibrée de la ressource en eau dans le développement et l’aménagement des territoires. . Développer, dans une démarche intégrée à l’échelle des bassins versants du Rhin et de la Meuse, une gestion de l’eau participative, solidaire et transfrontalière. Pour chaque masse d’eau présente sur le territoire du SDAGE (de surface ou souterraine), un objectif a été défini. Il se compose d’un niveau d’ambition et d’un délai. Les niveaux d’ambition sont le bon état, le bon potentiel dans le cas particulier des masses d’eau fortement modifiées ou artificielles, ou un objectif moins strict. En application du principe de non détérioration lorsqu’une masse d’eau est en très bon état l’objectif est de maintenir ce très bon état. Un délai maximal permettant d'atteindre l'objectif de bon état a été associé à chaque masse d'eau, type de mesure par type de mesure. Pour cela, la durée maximale des délais techniques (motif «faisabilité technique») et économiques (motif «coûts disproportionnés»), à laquelle on a ajouté le temps de réaction du milieu (motif «conditions naturelles») ont été considérés.

A une échelle plus «locale», c’est le SAGE (Schéma d'Aménagement et de Gestion des Eaux) qui fixe les objectifs généraux et les dispositions pour une gestion équilibrée et durable de la ressource en eau6.

 Objectifs de qualité Les objectifs de qualité pour les eaux souterraines sont définis par le Comité de bassin Rhin-Meuse. Pour la masse d’eau du Pliocène de Haguenau et nappe d’Alsace, les objectifs sont les suivants :

Objectifs de qualité pour le Pliocène de Haguenau et la nappe d'Alsace Source : Comité de bassin Rhin-Meuse

Le «bon état» d’une masse d’eau souterraine est défini par la circulaire DCE 2006/18 du 21 décembre 2006.

6 www.gesteau.eaufrance.fr/ ADAUHR P.L.U. de Kingersheim 27 Janvier 2016 Rapport de présentation

 Qualité actuelle L’Alsace est particulièrement concernée par une contamination de ses eaux par les nitrates. Les rejets d’azote vers le milieu naturel sont dus pour partie à l’activité domestique et industrielle mais surtout à l’activité agricole du fait d’une utilisation massive d’engrais minéraux ou d’épandage de déjections animales. L’agriculture (maïsiculture, élevage ou viticulture) intensive est responsable d’une pollution diffuse des eaux souterraines par l’utilisation d’engrais azotés. Ainsi, la nappe d’Alsace, qui fournit plus des trois quarts des besoins en eau potable des habitants de la région, a déjà vu près de 8% de sa surface rendue impropre à la consommation, du fait de concentrations en nitrates trop élevées. Cette pollution s’observe particulièrement dans les secteurs où la nappe phréatique est peu épaisse.

La proximité à la surface et la nature poreuse du sous sol (cailloutis) confère à la nappe une grande vulnérabilité aux pollutions de surface et ce d’autant plus dans les zones d’échange entre les eaux de surface et les eaux souterraines (cours d’eau, zones de nappe affluente, plan d’eau).

Les données suivantes indiquent le niveau de contamination par les polluants principaux des masses d’eau souterraines. Elles sont issues de la station «Alluvion Quaternaire de la plaine d’Alsace à Kingersheim» (n°04136X0003). Le coloris indique la proportion de la valeur seuil que représente chaque concentration de polluants dans l’eau.

Qualité de la masse d'eau du Pliocène de Haguenau et de la nappe d'Alsace à Kingersheim Source : Système d’Information sur l’Eau Rhin-Meuse

Aucun polluant ne dépasse sa valeur seuil en 2009 ou en 2010. Ce sont les taux de nitrates et de chlorures qui se rapprochent le plus de leur valeur seuil, avec en 2009 37,6 mg(NO3)/L pour les nitrates (VS : 50 mg(NO3)/L) et 158,4 µg(Cl)/L pour les chlorures (VS : 200 µg(Cl)/L) en 2010. Malgré cette proximité, la masse d’eau à cet endroit est dans un bon état chimique.

Le SAGE Ill-Nappe-Rhin

Liste des enjeux du SAGE: -Préservation et reconquête de la qualité de la nappe phréatique, notamment vis à vis des pollutions diffuses -Gestion des débits : crues et étiages, relations entre le Rhin et la plaine - Restauration des écosystèmes : cours d'eau et zones humides - Reconquête de la qualité des eaux superficielles.

La commune de Kingersheim incluse dans le SAGE en cours de révision veillera à conserver toutes les compatibilités de son document d’urbanisme avec ce schéma, en prenant toutes les mesures nécessaires.

ADAUHR P.L.U. de Kingersheim 28 Janvier 2016 Rapport de présentation

3.1.5. Pédologie

Localisation de la commune

Carte 1 : PédolPédologieogie sur la de commune la commune (source de Kingersheim: Guide des sols d’Alsace) Source : Guide des sols d’Alsace, Petite région naturelle n°12, Piémont haut-rhinois et Ochsenfeld

On retrouve quatre types de sol sur la commune. Par surface décroissante :

. 2- Sol sablo-argilo-limoneux, acide, peu profond (20-40 cm) très caillouteux (alluvions anciennes) : Ce type de sol correspond à des dépôts d’alluvions fines récentes d’origine vosgienne mélangées de lehm. Ils présentent une épaisseur relativement importante (80 -100cm et plus) et parfois un léger excès d’eau en profondeur.

. 13- Sol limono-argileux à argilo-limoneux, décarbonaté, sur limon calcaire moyennement profond (70-100cm) : Ce type de sol correspond à des dépôts lœssiques de quelques mètres d’épaisseur, situés en haut des collines sur des surfaces planes dont la partie superficielle est décarbonatée. Ce sol présente un début d’entraînement des argiles en profondeur.

. 20- Sol argilo-limoneux à argileux, décarbonaté, profond (>100cm), hydromorphe à gley : Ce sol correspond aux cuvettes de décantation de l’Ill entre Colmar et . Sur ces plages, les sols sont argileux sur au moins 100 cm de profondeur. Ils présentent un excès d’eau élevé à la moindre pluie du fait d’une faible perméabilité à partir de 80 cm de profondeur et sont décarbonatés.

. 3- Sol sablo-argilo-limoneux, acide, profond (50-100cm), hydromorphe (H2-3+) : Ce type de sol se situe essentiellement en plaine le long des rivières vosgiennes (Doller, Thur, Lauch et Fecht). Il correspond à des dépôts d’alluvions fines récentes d’origine vosgienne. Ces sols présentent une épaisseur moyenne (60-100 cm, rarement plus), avec de rares galets épars et sont souvent marqués par un excès d’eau apparaissant rapidement (30 à 50 cm de profondeur). Dans la plupart des cas, ces sols sont plutôt acides.7

7 Source : Guide des sols d’Alsace, Petite région n°12 : Piémont haut-rhinois et Ochsenfeld ADAUHR P.L.U. de Kingersheim 29 Janvier 2016 Rapport de présentation

Type de sol Atouts Contraintes Utilisation

sol sablo-argilo- -risque de lessivage des nitrates très élevé essentiellement limoneux, peu -aucune contrainte d'excès d'eau -pouvoir épurateur insuffisant bois, friches, voire profond (20-40cm), -réssuyage rapide, peu ou pas de -excès de sel prairies ou maïs très caillouteux risques de tassement -faible réserve utile mais irrigué (alluvions anciennes) -profondeur limitée

-profondeur moyenne sol limono-argileux à -substrat perméable essentiellement argilo- -légère contrainte d'excès d'eau -ressuyage et réchauffement maïs, puis limoneux,décarbonaté -réserve utile parfois légèrement déficiente relativement rapides céréales à pailles , sur limon calcaire -risque de tassement en conditions non -risque de lessivage des nitrates ou cultures moyennement ressuyées moyen fourragères profond (70-100 cm) -pouvoir épurateur suffisant

-risque de lessivage des nitrates sol argilo-limoneux à -risque d'inondations en hiver et au printemps essentiellement moyen argileux, décarbonaté, -réserve utile limitée du fait de la texture et de maïs, parfois -pouvoir épurateur en principe correct, profond (>100 cm), l'excès d'eau céréales à pailles mais contrôle du pH indispensable, hydromorphe à gley -texture lourde dès la surface ou prairies ainsi que du niveau d'hydromorphie

-contrainte d'excès d'eau sol sablo-argilo- -risques de tassement essentiellement limoneux, acide, -profondeur moyenne -ressuyage et réchauffement relativement lent maïs, parfois profond (50-100cm), -substrat perméable -risque de lessivage des nitrates élevé à très céréales à pailles hydromorphe (H2-3+) élevé -pouvoir épurateur à peine suffisant

Synthèse des caractéristiques des différents sols présents sur la commune de Kingersheim Source : Guide des sols d’Alsace, Petite région naturelle n°12 : Piémont haut-rhinois et Ochsenfeld

En termes d’exploitation de la potentialité de ces sols, malgré la présence relictuelle de deux exploitations dont le siège est localisé dans la commune, il n’y a plus aucune surface agricole utilisée8.

8 Données issues du dernier recensement agricole, datant de 2010. DRAAF Alsace, http://www.draaf.alsace.agriculture.gouv.fr/Resultats-par-commune-canton-et, consulté le 14/12/2012. ADAUHR P.L.U. de Kingersheim 30 Janvier 2016 Rapport de présentation

3.1.6. Hydrographie

Données quantitatives

Hydrographie de la commune de Kingersheim Source : Mulhouse Alsace Agglomération

Un seul cours d’eau traverse le ban communal, en limite sud puis est du ban communal : le Dollerbaechlein. Ce cours d’eau, d’une longueur d’environ 18 km, tire son origine de la Doller sur la commune de et est un affluent de l’Ill en rive gauche. Au niveau de la station hydrologique située sur la commune de Richwiller9 (quelques kilomètres en amont de Kingersheim), son module est de 0,184 m3/s et son débit d’étiage (fréquence quinquennale) s’établit à 0,101 m3/s.

Qualité des eaux superficielles

La qualité du Dollerbaechlein au niveau de la commune de Wittenheim, à 3 km au nord de Kingersheim (station la plus proche), est présentée ci-après. En 2009, la qualité chimique générale de l’eau était passable10.

9 Source : Données issues de la station «Le Dollerbaechlein à Richwiller» sur la période 1971-1990. Agence de L’eau Rhin-Meuse. http://www.lorraine.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/dollerbaechlein_cle2ca768.pdf, consulté le 13/12/2012. 10 SIERM ADAUHR P.L.U. de Kingersheim 31 Janvier 2016 Rapport de présentation

Qualité générale du Dollerbaechlein en 2009

Concernant l’état chimique des cours d’eau, le système SEQ-Eau permet d’évaluer la qualité de l’eau et son aptitude à assurer certaines fonctionnalités : maintien des équilibres biologiques, production d’eau potable, loisirs et sports aquatiques, aquaculture, abreuvage des animaux et irrigation (des développements futurs permettront d’intégrer d’autres usages). Les évaluations sont réalisées, à ce jour, au moyen de 156 paramètres de qualité de l’eau regroupés en 15 indicateurs appelés altérations. La qualité des eaux est évaluée à partir de 15 altérations11 relatives aux macropolluants (les matières organiques et oxydables, les nitrates, les matières phosphorées, etc.) et aux micropolluants.

En ce qui concerne la biologie, l’état écologique des cours d’eau est évalué à partir des peuplements d’invertébrés et de diatomées benthiques. Deux indicateurs biologiques peuvent être utilisés :

. l’Indice Biologique Global Normalisé (IBGN) qui permet d’évaluer la qualité biologique d’un cours d’eau au moyen d’une analyse des macro-invertébrés benthiques, . l’Indice Biologique Diatomique (IBD) qui permet d’évaluer la qualité biologique de l’eau d’un cours d’eau au moyen d’une analyse de la flore diatomique benthique. La qualité de l’eau est évaluée pour chaque altération, par des classes de qualité. Elle prend en compte l’aptitude de l’eau à la biologie et aux usages. Les données ci-dessous proviennent des stations de mesure les plus proches du territoire communal et concernent les mesures faites en 2009.

11 Une altération de la qualité de l’eau est un groupe de paramètres de même nature ou de même effet. Chaque altération peut ainsi être reliée à une stratégie d’action de restauration de la qualité des cours d’eau. ADAUHR P.L.U. de Kingersheim 32 Janvier 2016 Rapport de présentation

Qualité Altérations le Dollerbaechlein à Wittenheim Matières organiques et oxydables Passable

Matières azotées hors nitrate Bonne

Nitrates Passable Matières phosphorées Bonne Effets des proliférations végétales Très bonne Particules en suspension Bonne Température Très bonne

Acidification Très bonne Macropolluants Minéralisation Bonne Couleur Bonne Micropolluants minéraux non déterminée Pesticides non déterminée Hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) non déterminée Poly-chloro-biphényles (PCB) non déterminée Micropolluants organiques autres non déterminée

Micropolluants Indice biologique diatomique non déterminée Qualité du Dollerbaechlein à Wittenheim au regard des micro- et macropolluants Source : Synthèse seq-eau du SIERM

3.1.7. Emissions de gaz à effet de serre - Energie

Changement climatique et actions à l’échelle du territoire

Contexte à l’échelle régionale

Le Schéma régional du climat, de l’air et de l’énergie (SRCAE) d’Alsace a été officiellement approuvé par les élus du Conseil Régional et par le préfet de région Alsace le 29 juin 2012. Ce document stratégique présente à la fois un état des lieux complet et des objectifs ambitieux tant en termes de réduction des consommations d’énergie et d’émissions de gaz à effet de serre, que de développement des énergies renouvelables et d’amélioration de la qualité de l’air. Les projections climatiques en Alsace prévoient pour les décennies à venir une hausse des températures moyennes et du nombre de jours où la température dépasse 25°C, ainsi qu'une diminution du nombre de jours de gel. L'illustration ci-après montre l'indicateur température moyenne sur la période de référence 1971- 2000 et aux divers horizons étudiés.

ADAUHR P.L.U. de Kingersheim 33 Janvier 2016 Rapport de présentation

Scénarios d'évolution des températures de 2030 à 2080 basés sur les périodes de référence 1971 à 2000 Le scénario B1est considéré comme optimiste, A1B comme médian et A2 comme pessimiste. Source : SRCAE Alsace (version projet)

Les moyennes établies sur la période de référence 1971-2000 donnent une température moyenne annuelle de l'ordre de 10 à 11 °C en plaine d'Alsace. Sur la majeure partie des reliefs, elle varie entre 7 et 9 °C mais est inférieure à 7 °C sur les sommets. À l'horizon 2030, l'augmentation est de l'ordre de 1 °C par rapport à la période de référence. On note peu de différences suivant le scénario étudié. Son incidence est déjà plus nette sur les projections à l'horizon 2050. La hausse de la température moyenne se situe entre 1 et 2 °C suivant le scénario suivi. À l'horizon 2080, l'augmentation de la température moyenne est encore plus marquée. Dans le scénario B1 dit optimiste, elle est de l'ordre de 1 à 2 °C suivant les secteurs. Elle oscille entre 2 et 3 °C dans le scénario A1B. Dans le scénario A2 le plus pessimiste, le réchauffement se situe entre 3,5 et 4 °C. Concernant les précipitations, les tendances sur l'Alsace sont beaucoup moins marquées que pour les températures. Les projections donnent une légère diminution des précipitations annuelles aux e différents horizons du XXI siècle. Les performances des modèles climatiques ne permettent actuellement pas de donner des résultats suffisamment fiables sur certains phénomènes météorologiques extrêmes (précipitations intenses, vents violents, grêle par exemple…). Ces phénomènes sont en effet associés à des échelles beaucoup plus fines que celle des modèles climatiques. Il est par conséquent difficile de simuler des valeurs extrêmes, pourtant observables localement.

ADAUHR P.L.U. de Kingersheim 34 Janvier 2016 Rapport de présentation

Contexte à l’échelle de la communauté d’agglomération : Plan Climat Energie Territorial

La commune de Kingersheim fait partie de l’agglomération de Mulhouse. Mulhouse Alsace Agglomération (M2A) a réalisé son Plan Climat en 2006. Le Plan Climat Energie Territorial constitue un cadre pour réaliser des actions visant à : - atténuer les émissions de gaz à effet de serre - adapter le territoire au changement climatique

Cet outil permet de mettre en cohérence et en évidence des actions conduites localement sur les territoires, tout en constituant un levier pour mobiliser les différents acteurs concernés.

Le plan d’actions du Plan Climat Territorial de la M2A est articulé autour de 5 axes que sont : - Acheter et consommer durablement - Aménager et gérer durablement le territoire - Construire et rénover pour demain - Se déplacer en respectant l’environnement - Informer, sensibiliser et former

Ce plan climat dresse le diagnostic de la consommation énergétique et des émissions de gaz à effet de serre pour toutes les communes de la M2A.

Consommation énergétique12

Depuis 1990, l’évolution de la consommation énergétique alsacienne suit une courbe ascendante pour atteindre un maximum en 2006 et se stabiliser par la suite. La consommation a ainsi augmenté d’environ 17 % et est comprise actuellement autour de 5 400 ktep/an. Une tendance à la baisse semble amorcée, mais ne modifie pas la répartition des sources d’énergie consommées.

Evolution de la consommation d'énergie par filière en Alsace entre 1990 et 2009 Source : Schéma Régional du Climat, de l’Air et de l’Eau (SRCAE) L’énergie consommée se répartit en trois parts principales : les produits pétroliers (35 %), le gaz (32 %) et l’électricité issue de la production nucléaire et hydraulique (22 %). Les énergies renouvelables représentent 5 % de l’énergie consommée.

12 Données issues du Plan Climat Territorial actualisé en 2010, http://www.mulhouse- alsace.fr/medias/competences/Developpement-durable/Plan-climat-territorial/Plan-Climat_Annexes.pdf, consulté le 20/12/2012. ADAUHR P.L.U. de Kingersheim 35 Janvier 2016 Rapport de présentation

Il apparaît que la consommation d’énergie primaire par habitant sur la commune de Kingersheim est plus faible que la consommation moyenne par habitant de l’agglomération ou de la région Alsace. Il en va de même pour l’émission de gaz à effet de serre (cf. tableau ci-dessous).

Consommation d'énergie primaire pour la commune de Kingersheim Source : Plan Climat Territorial M2A

Figure 1. Niveau de consommation d'énergie primaire et d'émission de gaz à effet de serre de la commune de Kingersheim par rapport aux autres communes de la M2A Source : Plan Climat Territorial de M2A

Le secteur du résidentiel est le premier consommateur d’énergie sur la commune de Kingersheim avec 42 % de l’énergie primaire consommée. Viennent ensuite le secteur tertiaire (26%) et les transports (22%).

Contribution des différents secteurs dans la consommation d'énergie primaire sur la commune de Kingersheim Source : Plan Climat Territorial de M2A

ADAUHR P.L.U. de Kingersheim 36 Janvier 2016 Rapport de présentation

L’électricité et les produits pétroliers représentent les deux énergies les plus consommées sur la commune de Kingersheim.

Sources de l’énergie consommée sur la commune de Kingersheim Source : Plan Climat Territorial de M2A

Emissions de gaz à effet de serre

 Contexte à l’échelle régionale

En 2007, le Pouvoir de Réchauffement Global (PRG) associé aux émissions totales de CO2, CH4 et N2O en Alsace, s’élevait à 16 093 kilotonnes-équivalent-CO2 (kteq-CO2), représentant 8,8 teq- 13 CO2/habitant. Il s’élève à 14 308 kteq-CO2 en 2009 . Le tableau ci-après illustre les émissions des trois principaux gaz à effet de serre en Alsace. On peut déduire que les émissions directes alsaciennes de dioxyde de carbone (CO2) contribuent à hauteur de 76 % en 2007, avec environ 12 200 kteq-CO2 émises. Vient ensuite le protoxyde d’azote N2O pour 19 %, devant le méthane (CH4) pour 5 %.

Emission des principaux gaz à effet de serre et PRG associés en Alsace en 2007 Source : SRCAE Alsace.

Le CO2 provient principalement de la combustion d'énergie fossile (charbon, essences, fiouls, gaz....) ou du bois. Le méthane (CH4) provient principalement de la décomposition de la matière organique dans le secteur agricole. Certaines autres activités émettent également du CH4 en quantité importante : les décharges et la combustion de biomasse ainsi que les tourbières, marais et eaux stagnantes. Le protoxyde d'azote (N2O) provient généralement de l'utilisation d'engrais azoté sur les terres cultivées et dans une moindre mesure de la combustion d'énergie fossile.

13 Profil environnemental de la Région Alsace, http://www.per.alsace.developpement- durable.gouv.fr/accueil/indicateurs/un_developpement_econome_en_ressources/diminuer_les_consommations_denergi e/ind123_prg, consulté le 21/12/2012. ADAUHR P.L.U. de Kingersheim 37 Janvier 2016 Rapport de présentation

Répartition sectorielle des émissions de gaz à effet de serre en Alsace en 2007 Source : SRCAE Alsace.

La présence forte du N2O en Alsace, se retrouve également dans le profil sectoriel des émissions de gaz à effet de serre. L’industrie représente le premier émetteur de gaz à effet de serre (42 %) devant les transports routiers (24 %) et le secteur résidentiel (19 %). Ces trois secteurs contribuent à près de 85 % des émissions de gaz à effet de serre en Alsace.

N2O 26% 71% 1%2%0%1%

CH4 47% 29% 8% 15% 0%1% type de gaz type

CO2 2% 29% 8% 29% 2% 32%

0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% 100% pourcentage d'émission pour chaque secteur

agriculture/sylviculture industrie manufacturière transformation énergie résidentiel/tertiaire autres transports transports routiers

Contribution des différents secteurs à l'émission des principaux gaz à effet de serre en Alsace Source : SRCAE Alsace

Contexte à l’échelle de Kingersheim

Le secteur résidentiel et le secteur des transports routiers sont les deux secteurs qui contribuent le plus au pouvoir de réchauffement global sur la commune de Kingersheim. Plus de 80 % du pouvoir de réchauffement global est associé aux émissions de dioxyde de carbone14.

14 Plan Climat Territorial Mulhouse Alsace Agglomération – Décembre 2010. ADAUHR P.L.U. de Kingersheim 38 Janvier 2016 Rapport de présentation

Participation de chaque secteur au Pouvoir de Réchauffement Global (PRG) sur la commune de Kingersheim15 Source : Plan Climat Territorial de M2A

Le pouvoir de réchauffement global de Kingersheim étant principalement dû au secteur résidentiel et aux transports routiers, on en déduit que le dioxyde de carbone est la principale émission sur cette commune. C’est un trait typique des communes urbaines, qui du fait de la faible présence de l’agriculture, émettent moins de CH4 et parfois moins de N2O si l’industrie n’y est pas ou peu présente.

Emissions en tonnes équivalent CO2 pour la commune de Kingersheim, M2A et l'Alsace La commune de Kingersheim, représentant 5% de Mulhouse Alsace Agglomération, produit 3,7 % des émissions de l’Agglomération.

Des données actualisées de 2009 pour la commune donnent des émissions de gaz à effet de serre

équivalentes à un PRG d’environ 47 kteq-CO2, soit 3,6 teq-CO2/hab., contre 7,8 teq-CO2/hab. pour l’Alsace pour la même année16. On constate ainsi une baisse d’environ 20 % du PRG entre 2002 et 2009, à peu près équivalente à la baisse observée sur la même période au niveau régional (de l’ordre de 22 %).

15 Données de 2002. 16 Selon les chiffres de population de l’INSEE pour l’année 2009. ADAUHR P.L.U. de Kingersheim 39 Janvier 2016 Rapport de présentation

 Energies renouvelables

L’énergie solaire

Compte tenu du taux d’ensoleillement annuel (moins de 1750h), et du potentiel énergétique moyen (1220 kWh/m²) d'énergie, la puissance moyenne d’ensoleillement (par temps ensoleillé) est d’environ 700 W/m² dans le Haut-Rhin. L'énergie thermique récupérable est de 70% pour les capteurs thermiques soit environ 800 kWh/m² par an. Cette valeur est largement suffisante pour chauffer les eaux sanitaires toute l’année (qui constitue en moyenne et environ 10 à 15% de la consommation annuelle d'énergie). En chaleur produite, cela équivaut à près de 100L de fioul par m² de panneau. L’énergie photovoltaïque récupérable est de 10% pour les panneaux photovoltaïques soit environ 120 kWh/m² par an. Une famille française moyenne (4 personnes en maison individuelle) consomme environ 4500 kWh/an. L’utilisation envisageable concerne essentiellement le solaire thermique.

Gisements solaires en France Source : www.economiedenergie.fr

La géothermie très basse énergie

L’Alsace est particulièrement favorisée par la présence de la nappe alluviale rhénane qui est l’une des plus importantes réserves en eau souterraine d’Europe. La quantité d’eau stockée pour la seule partie alsacienne est estimée à 35 milliards de m3. Cette nappe constitue le potentiel majeur pour l’exploitation géothermique très basse énergie sur aquifère. De plus, l’ensemble du soubassement de la plaine contiendrait des potentialités géothermales de haute, moyenne et basse énergie, liées à des aquifères profonds.

Ainsi, il est estimé que la géothermie a assuré en 2009 une production d’énergie renouvelable de 138 899 MWh, équivalente à 12 ktep en Alsace. En intégrant la capacité de la ressource moyennant des contraintes sur aquifères (distances des installations, rejet dans la nappe, …), un potentiel a été estimé à environ 46 ktep pour 2020 et 85 ktep pour 2050.

ADAUHR P.L.U. de Kingersheim 40 Janvier 2016 Rapport de présentation

L’éolien

L’Alsace est une région faiblement ventée au regard des autres régions françaises. Elle dispose cependant de zones suffisamment ventées, grâce à l’influence locale du relief, permettant la réalisation de projets éoliens. Le schéma régional éolien définit des zones favorables, sur la base de 3 critères : - L’exclusion des zones faisant l’objet de contraintes s’opposant strictement à l’implantation d’éoliennes (contraintes aéronautiques, hertziennes, liées aux radars météorologiques, aux réseaux de transport d’énergie, aux monuments historiques, etc.), - L’exclusion des zones dites «incompatibles» avec l’implantation d’éoliennes (sites inscrits et classés, gîtes à chiroptères, couloirs de migration de l’avifaune, zones Natura 2000 à espèces prioritaires au niveau national, etc.), - L’exclusion des zones ayant un niveau de vent inférieur à 4,5m/s à 100 m de haut, niveau minimum requis pour la validation administrative d’une «zone de développement éolien». La commune de Kingersheim n’est pas considérée comme zone propice, dû à la faible vitesse des vents.

Zones favorables au développement éolien en Alsace Source : Région Alsace et Préfet de la Région Alsace

ADAUHR P.L.U. de Kingersheim 41 Janvier 2016 Rapport de présentation

La biomasse

 Biomasse-bois Avec une forêt qui couvre 38 % de la surface régionale (316 450 ha), l’Alsace est la 5ème région forestière en termes de taux de boisement. Cette forêt est productive : son volume à l’hectare est de 245m3/ha (161 m3/ha au niveau national). Ainsi, les consommations des produits bois à destination de l’énergie représentent 260 ktep/an, avec une part importante de bois bûche. La ressource alsacienne en biomasse-bois est déjà fortement mobilisée. Toutefois, le potentiel de valorisation complémentaire est estimé à 50 ktep.

 Biomasse déchets La production d’énergie à partir des déchets notamment issus des collectes municipales est estimée à 32 ktep en 2009 en Alsace. Plus de la moitié des déchets ménagers produits en Alsace est traitée par incinération. En termes de potentiel, l’optimisation technique de la production d’énergie des quatre unités d’incinération existantes peut être envisagée. De plus, les déchets banals des entreprises représentent un potentiel susceptible d’être mobilisé. Ainsi, la production d’énergie renouvelable à partir des déchets pourrait atteindre 50 ktep en 2020.

 Biomasse agricole et agro-carburants Le territoire alsacien compte 40 % de surface agricole utilisée. Les superficies cultivées sont essentiellement des terres arables, des surfaces toujours en herbe, des vignes, puis des cultures fruitières. En termes de combustion de biomasse agricole, aucun projet en fonctionnement n’existait en 2009. Seuls des projets d’expérimentation sont en cours pour exploiter les rafles de maïs. Au niveau des agro-carburants, la société Roquette à Beinheim assure une production de bioéthanol à partir de blé provenant du . La production en agro-carburant était de 23 ktep, en 2009. De plus, le papetier UPM Stracel projette d’implanter une unité de production de biodiesel sur son site de Strasbourg.

Gisement potentiel d’économie d’énergie

Les principes de sobriété énergétique (limitation des gaspillages) et d’efficacité énergétique (réduction des consommations pour un besoin donné) permettent d’envisager plusieurs «gisements» d’énergie potentiellement récupérable principalement au niveau :

. des axes et des modes de transport : favoriser les transports doux, les transports publics, la desserte ferroviaire, la densification et multifonctionnalité du centre urbain (réduction et optimisation des déplacements). . des bâtiments : conception bioclimatique du bâtiment, notion de compacité et densité, dimensionnement des systèmes de chauffage et d’éclairage, consommation des appareils ménagers, mesures de rénovations, etc. . de la population : sensibilisation et incitation à un comportement plus économe vis-à-vis des consommations énergétiques et de l’utilisation des ressources. Afin d’augmenter la part des énergies renouvelables et d’optimiser les consommations énergétiques, il s’agit d’abord d’éviter les gaspillages (sobriété énergétique) puis de rechercher l’efficacité énergétique et la diminution de la consommation d’énergies fossiles : rechercher des formes urbaines compactes, développer les réseaux de chaleur, permettre et développer le recours aux énergies renouvelables (géothermie, chauffage au bois, …).

ADAUHR P.L.U. de Kingersheim 42 Janvier 2016 Rapport de présentation

3.2. L’environnement, le patrimoine naturel et la biodiversité

3.2.1. Les zonages réglementaires et inventaires

Aucun zonage réglementaire n’est présent sur la commune17. Seul un zonage d’inventaire existe, il s’agit de la zone humide remarquable du Seeboden, dont une partie se situe en partie ouest du ban communal. La ZNIEFF la plus proche est la ZNIEFF de type II «Forêt de la Hardt entre et -» qui si situe à environ 5 km. Les périmètres Natura 2000 les plus proches sont : - Le SIC «Vallée de la Doller» FR4201810 qui se situe à environ 4.5 km ; - La ZPS «Forêt de la Harth» FR4211809 qui se situe à environ 5 km.

Le périmètre réglementaire le plus proche est la réserve naturelle nationale de Rothmoos créée par arrêté le 4 août 1988. Elle se situe sur la commune de et s’étend sur une surface de 20.6 ha.

Zonages réglementaires du milieu naturel autour de la commune de Kingersheim Source : M2A et DREAL Alsace

17 DREAL Alsace ADAUHR P.L.U. de Kingersheim 43 Janvier 2016 Rapport de présentation

Zonages d'inventaire du milieu naturel autour de Kingersheim Source : M2A, DREAL Alsace et infogeo68

3.2.2. Milieux naturels et espèces associées

Les principaux habitats naturels et/ou semi-naturels de la commune sont :

- les étangs : anciennes gravières bordées d’arbres et arbustes avec parfois des petites zones de roselières ; - les boisements : essentiellement 3 types de boisements : saulaie sur les parties graveleuses et humides, forêt secondaire de robinier et chênaie-charmaie ; - le Dollerbaechlein : petit cours d’eau qui traverse le sud de la commune.

Il existe par ailleurs quelques alignements d’arbres, haies et vergers ainsi que des milieux humides de taille modeste qui contribuent à la diversité des habitats proposés à la faune à l’échelle de la commune.

Des observations de terrain, non exhaustives, réalisées sur les zones potentiellement visées par un changement de zonage réglementaire ont permis de recenser une faune et une flore relativement «ordinaire».

La commune est majoritairement urbanisée, néanmoins, l’association des milieux aquatiques et boises peut offrir un habitat à une flore et une faune commune et relativement diversifiées. Cette association de milieux peut constituer un milieu d’intérêt pour certaines espèces, cependant certains de ces milieux sont dégradés. A noter la présence du lucane-cerf-volant (Lucanus cervus), inscrit à l’annexe II de la Directive Habitats-Faune-Flore, exceptionnelle dans ce contexte très urbanisé.

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Cours d’eau et points d’eau

Une gravière de 45 ha et les plans d’eau autour, situés à l’extrémité ouest du territoire, au niveau des étangs de Seeboden, au sud de la forêt dénommée Vorwald, sont identifiés comme zones humides remarquables, selon l’inventaire des zones humides remarquables du Haut-Rhin de 199618.

En 1992, ce secteur était constitué de nombreux plans d’eau (une vingtaine : du très grand à la petite mare), de bancs de graviers et de falaises.

Ces milieux abritaient des habitats remarquables : Salicion albae (DH1*), Phragmition, Potamogetonion, (sans doute Nanocyperion (DH1), à confirmer) et diverses espèces animales protégées (Sonneur à ventre jaune (DH2), Triton crêté (DH2), Crapaud vert (DH4), Rainette verte (DH4), Crapaud commun (PN), etc.).

Boisements

La forêt de Nonnenbruch est classée comme forêt de protection selon le décret du 25 mai 2004 portant classement comme forêt de protection de la forêt de Nonnenbruch sur le territoire des communes de Kingersheim, Lutterbach, Pfastatt, Reiningue, Richwiller et Wittenheim dans le département du Haut-Rhin.

Les forêts de protection sont soumises à un régime forestier spécial, dérogatoire au droit commun qui concerne l'aménagement, l'exercice du pâturage et des droits d'usage, le régime des exploitations, les fouilles, extractions de matériaux ainsi que la recherche et l'exploitation par les collectivités publiques ou leurs délégataires de la ressource en eau. L'effet juridique majeur du classement en forêt de protection consiste dans l'interdiction de tout changement d'affectation ou tout mode d'occupation du sol de nature à compromettre la conservation ou la protection des boisements19.

Milieux cultivés

Le Hamster commun (Cricetus cricetus), présent seulement en Alsace, région qui constitue la limite ouest dans son aire de répartition, a presque disparu de France. Auparavant classé parmi les espèces nuisibles et donc chassé, la population de Hamster a considérablement diminué, d’autant que la monoculture du maïs et l’urbanisation réduisent ses derniers habitats. Depuis 1993, c’est une espèce protégée en France.

Malgré ce statut, les populations restent fragiles. Les campagnes de suivi annuel des populations menées par l’ONCFS depuis 2001 semblent toutefois indiquer une stabilisation des effectifs depuis 2007 dans les principales zones de présence de l’espèce après plusieurs années de baisse régulière. Dans le même temps, l’aire de répartition de l’espèce a diminué. Celle-ci occupe aujourd’hui un territoire de 9000 ha réparti sur 22 communes. L’état de conservation de l’espèce tel que défini dans la directive Habitats est donc encore jugé défavorable. La commune de Kingersheim ne fait pas partie de l’aire historique, mais se situe juste à sa limite sud-ouest. La commune est située majoritairement en sol défavorable pour le Grand Hamster. Néanmoins le sud-ouest de la commune est situé en sol favorable à très favorable pour l’espèce.

18 CG Haut-Rhin infogéo 19 http://bibliothequeenligne.espaces-naturels.fr/outilsjuridiques/?arbo=les_fiches&sel=reste:fiche&val=0:12 ADAUHR P.L.U. de Kingersheim 45 Janvier 2016 Rapport de présentation

Caractéristiques des sols vis-à-vis du Grand Hamster Source : M2A et DREAL Alsace

ADAUHR P.L.U. de Kingersheim 46 Janvier 2016 Rapport de présentation

3.2.3. Fonctionnement écologique, trame verte et bleue

L’urbanisation et la route départementale D430 constituent des obstacles pour le fonctionnement écologique du territoire. Le nord-est du territoire communal est très urbanisé, les zones agricoles restantes sont cloisonnées par l’urbanisation. Le sud du territoire dispose encore d’espaces naturels et agricoles mais ils sont également cloisonnés par l’urbanisation et par la D430. Le Dollerbaechlein constitue par contre une continuité aquatique, identifiée comme à protéger dans le SCOT de la région mulhousienne. Seul le nord-ouest du territoire, avec les étangs du Seeboden et la forêt accolée, est identifié comme couloir écologique. Il permet de connecter les espaces naturels de la commune de Kingersheim avec ceux des communes de Wittenheim et Richwiller.

Tracé schématique des continuités écologiques avec zoom sur la commune de Kingersheim Source : Agence d’Urbanisme de la Région Mulhousienne 2007

Le Schéma Régional de Cohérence Ecologique (SRCE), qui représente un renforcement de la stratégie nationale pour la biodiversité identifie sous la forme de réservoirs de biodiversité les espaces naturels situés à l’extrémité ouest du ban. Le PLU doit prendre en compte ce Schéma, qui a ici pour objectif de maintenir la fonctionnalité écologique sur la marge du réservoir de biodiversité, jusqu’à la barrière de la RD430. Dans la traversée des zones urbanisées, le cours du Dollerbaechlein, s’il est correctement mis en valeur pour son intérêt biologique, pourra faire le lien entre les réservoirs, selon une trame locale plus fine.

Extrait de la carte des objectifs du SRCE – version DREAL Alsace 2015

ADAUHR P.L.U. de Kingersheim 47 Janvier 2016 Rapport de présentation

3.3. Le paysage

Le paysage naturel

Dans cette commune de plaine à dominante urbaine, les éléments qui participent à une bonne lecture du paysage se résument aux lisières forestières et aux parcelles de culture subsistantes dans les intervalles de la nappe urbaine. Quelques terrils, vestiges du passé minier, se découpent localement sur l’horizon.

Ilot agricole subsistant entre Wittenheim et Kingersheim. Au loin, le front urbain du quartier Dahlias.

La forêt communale, qui marque encore la limite avec Mulhouse, se perd dans l’enchevêtrement des voies de circulation, mais joue un grand rôle dans le cloisonnement des zones urbaines.

Accès piéton à la forêt communale depuis la rue de Kingersheim à , en limite du ban.

Jouxtant en partie cette forêt communale, s'étend sur 40 ha environ une ancienne zone graviérable exploitée après la guerre pour la reconstruction. Ces espaces constituent ensemble aujourd’hui un poumon de verdure de grande valeur paysagère et récréative.

ADAUHR P.L.U. de Kingersheim 48 Janvier 2016 Rapport de présentation

Le paysage des entrées de ville

Les entrées de la commune sont bien marquées au Sud sur le faubourg de Mulhouse par le bois de Kingersheim et la zone d'étangs qui créent une porte végétale, un espace de respiration au milieu de l’espace urbain, et à l'Est depuis la R.D. 55 où subsiste un espace tampon naturel avec les communes voisines de Sausheim et d’Illzach.

Entrée depuis Mulhouse par le Faubourg de Mulhouse, à l’approche du carrefour du château d’eau.

Entrée depuis Mulhouse par la RD430.

Entrée Est depuis Sausheim.

ADAUHR P.L.U. de Kingersheim 49 Janvier 2016 Rapport de présentation

En venant de Richwiller, la transition à travers les zones commerciales et artisanales a gommé tous les repères. Seuls quelques arbres qui masquent les activités industrielles créent une légère séparation.

Au nord vers Wittenheim, tout l’espace est urbanisé. Le passage d’une commune à l’autre se fait ainsi sans rupture. La RD20 qui traverse les deux agglomérations est bordée de constructions de faible volumétrie et occupe tout le champ visuel.

Sur l’axe départemental qui relie le Kaligone et le Pôle 430, pas de transition visuelle entre Wittenheim et Kingersheim. Tout au plus, le quartier des maisons d’ingénieurs des Mines avec ses parcelles arborées, modifie le rythme des volumes bâtis qui bordent la route:

ADAUHR P.L.U. de Kingersheim 50 Janvier 2016 Rapport de présentation

A l’approche du Kaligone en venant du nord, la forêt laisse place aux enseignes commerciales. La zone de loisirs du site Décathlon fait office de zone-tampon.

Le paysage urbain

La plus grande partie du territoire de Kingersheim est couverte de constructions. A partir du noyau villageois installé initialement en zone rurale aux abords du Hagelbach (Dollerbaechlein), puis des Cités Fernand et Anna installées au nord du ban, s’est constituée une urbanisation en nappe, par tranches successives. L’étalement de la première couronne mulhousienne s’est fait au gré des opportunités foncières et du renforcement du réseau routier, sans tenir compte des limites administratives. Les espaces entre le village d’origine et la cité Anna ont été comblés, pendant que le desserrement de Mulhouse et d’Illzach débordait de ses frontières. Le transfert de l’activité économique de l’agglomération vers la périphérie a fini par combler les derniers espaces libres proches des grands axes et de la nouvelle voie routière du bassin potassique.

En l’absence d’accidents topographiques, la platitude du site complique la perception paysagère car les seules repères et animations verticales sont les lisières boisées (celles de la forêt communale et des zones des gravières). La faible densité bâtie du centre ancien ne permet pas de le distinguer clairement dans la juxtaposition des quartiers d’habitation. Le faubourg de Mulhouse, nouvelle colonne vertébrale de la Ville, présente des abords trop hétérogènes pour constituer visuellement un boulevard urbain dense et se distinguer des nappes pavillonnaires environnantes.

Dans les lotissements et les zones urbaines plus denses, le paysage apparaît fermé et ne laisse aucune perspective autre que celle de l’espace public. Seuls certains espaces où l’aménagement a été concerté, présentent une qualité paysagère supérieure grâce à l’équilibre des fonctions urbaines, qui tranche avec le reste du tissu.

Il est donc malaisé de distinguer des unités paysagères au sein de l’enveloppe bâtie. Ces unités se résument au type de tissu de chaque quartier ou îlot, suivant qu’il est plutôt majoritairement pavillonnaire (maisons entourées d’un jardin) ou plutôt collectif (immeubles et espaces communs), et en fonction de la place occupée par la voirie.

Le paysage des zones commerciales quant à lui est banalisé par les formes simplistes des volumes, les enseignes et bannes, les aires de stationnement.

ADAUHR P.L.U. de Kingersheim 51 Janvier 2016 Rapport de présentation

3.4. Descriptions des sites naturels et de leur intérêt écologique

La carte ci-dessous localise les zones qui ont été prospectées.

SITE 1 : Obere-Zelg

 Description générale : Cette zone comprend plusieurs étangs répartis dans un boisement au sud-ouest de la RD430.

 Les étangs : (Code CORINE : Eaux douces stagnantes 22) Les étangs sont d’anciennes gravières inexploitées depuis une cinquantaine d’années (d’après l’âge des arbres localisées au niveau des rives). Certains étangs sont privés, comme le prouvent les panneaux et les clôtures. De même, certains ont été plus ou moins aménagés (herbe tondue autour des berges, aménagements des rives,…). La qualité de l’eau semble au mieux moyenne (présence de déchets dans et aux abords de l’eau). Flore : aucune végétation immergée ou flottante n’a été relevée lors des prospections. Avifaune : Foulques, Poules d’eau, Cygnes et Canards colvert. Poissons : présence de poissons, mais les espèces n’ont pu être identifiées. Amphibiens : site de reproduction potentiel pour le Crapaud commun, la Grenouille agile et la Grenouille rousse, voire du rare Crapaud vert. Odonates : site de reproduction potentiel pour les espèces communes.

 La végétation rivulaire : Des roselières (Code CORINE : 53.1 ; Phragmition) de très petites surfaces se développent sur les rives reculées de certains plans d’eau mais elles sont très localisées et semblent ne pouvoir s’étendre du fait de la profondeur des étangs et des rives abruptes. Ripisylve : la végétation arborée rivulaire ne diffère pas de celle du reste des boisements (voir ci- dessous). A noter la présence de la renouée du Japon.

 Les boisements :

ADAUHR P.L.U. de Kingersheim 52 Janvier 2016 Rapport de présentation

Le boisement qui couvre le site semble spontané et non-géré. On distingue plusieurs types de peuplements forestiers sur le site. Le boisement autour des étangs se compose des essences ayant colonisé le site après l’arrêt de l’exploitation des gravières et qui se sont développées sur un sol remanié et chamboulé (remontée du gravier, apport de gravats) avec une proximité de la nappe phréatique. Deux types de formations forestières s’y entremêlent : la saulaie blanche (Code CORINE : 44.13 ; Salicion albae) qui se développe sur les parties graveleuses et humides car adaptée originellement à se développer sur les bancs de graviers des cours d’eau. Cette formation est accompagnée par la forêt secondaire de Robiniers (Code CORINE : 83324 ; Balloto-Robinion) liée aux sols perturbés et succédant aux friches.

La végétation relevée : - Strate arborescente : Robinier, Peuplier noir, Peuplier d’Italie, Saule blanc et fragile, Erable sycomore, Frêne, Bouleau, Erable champêtre, Tilleul et Merisier. - Strate arbustive : Cornouiller sanguin, Troène, Clématite, Orme champêtre, Aubépine monogyne, Sureau noir, Ronce, Charme. - Strate herbacée : Ronce, Gaillet gratteron, Ortie, Dactyle aggloméré, Lierre grimpant, Lierre terrestre.

Au sud du site se développe un boisement plus ancien car les essences qui le composent ne sont pas des espèces pionnières (comme le Saule, le Peuplier ou le Robinier). Le Frêne, le Charme et le Chêne sont présents. Une partie est clôturée (rue des charmes) et fait partie sans doute d’une propriété privée. Ce boisement semble établi de longue date et est entretenu.

La végétation relevée : - Strate arborescente : Chêne, Frêne, Erable champêtre, Erable sycomore et Charme. - Strate arbustive : Charme, Houx. - Strate herbacée : Lierre, Benoite commune, Anémone des bois, Sceau de Salomon, Ronce, Herbe à Robert, Sureau noir et Ortie.

Avifaune : Corneille noire, Pigeon ramier, Troglodyte mignon, Pic épeiche, Etourneau sansonnet, Fauvette à tête noire, Loriot d’Europe, Merle noire, Mésange bleue et charbonnière, Rouge-gorge, Grimpereaux des jardins, Pouillot véloce. Invertébrés : Tircis (lépidoptère), Lucane-cerf-volant (Coléoptère) inscrit à l’annexe IV de la Directive européenne habitat.

Lucane cerf-volant (Lucanus cervus) observé sur le site 1 Le boisement au Sud, plus âgé que le reste du couvert au vu de la taille de certains arbres, est parcouru par un sentier de promenade (circuit vert et arboretum). ADAUHR P.L.U. de Kingersheim 53 Janvier 2016 Rapport de présentation

La végétation relevée : - Strate arborescente : Chênes, Erable sycomore, Frêne, Aulne, Erable champêtre, Charme et Merisier. - Strate arbustive : Cornouiller sanguin, Troène, Orme champêtre, Aubépine monogyne, Sureau, Ronce, Charme. - Strate herbacée : Ronce, Ortie, Lierre, Lierre terrestre.

Figure 2 : partie sud du boisement du site 1 – Photo prise sur site

- Le Dollerbaechlein : Il s’agit d’un petit cours d’eau traversant le site le long de sa limite sud, sous le couvert forestier. Son eau semble de relativement bonne qualité à ce niveau (limpide, absence d’envasement, lit de graviers et présence de petits poissons de type Goujon). La berge du côté des habitations a été consolidée de façon anarchique par les riverains (mur de béton, empilement de briques, tôles…). Une végétation peu dense croît sur la rive située du côté du boisement certainement en raison du manque de lumière. A noter la présence sporadique de déchets.

 Synthèse L’intérêt de la zone réside dans l’association des milieux aquatiques et boisés qui peuvent offrir un habitat à une flore et une faune commune, mais relativement diversifiée au sein de l’agglomération, pour laquelle elle doit avoir un rôle de poumon vert. Mais vus séparément, ces milieux sont dégradés et ne semblent pouvoir abriter que peu d’espèces remarquables. On relève par exemple dans les parties boisées plusieurs dépôts de déchets, de remblais et de zones d’incinération de câbles électriques (pour la récupération du cuivre). La qualité de l’eau des étangs ne semble pas exceptionnelle. Cependant, la présence du lucane-cerf-volant (Lucanus cervus) est remarquable dans ce contexte. Cette espèce inscrite à l’annexe IV de la Directive européenne Habitats doit, malgré tout, trouver au sein de ce boisement les vieux Chênes ou les Chênes morts nécessaires au développement de sa larve. Ces éléments sont souvent rares dans les forêts exploitées de manière classique. Pour conclure, on peut affirmer que ce site possède un intérêt écologique moyen, qui pourrait potentiellement être développé suite à un certain nombre d’actions de renaturation par exemple.

ADAUHR P.L.U. de Kingersheim 54 Janvier 2016 Rapport de présentation

SITE 2 : bois du parcours sportif rue du Rhin (Kappellenhag)

 Description générale Il s’agit principalement d’un boisement âgé dominé par le Chêne et le frêne, au sein duquel un parcours sportif a été aménagé. L’abattage des arbres dangereux aux abords des sentiers semble être l’unique gestion pratiquée. A noter que les arbres abattus sont laissés sur place, peut-être dans un but écologique (le bois mort accroît la biodiversité). Au niveau de la bordure Ouest et à proximité d’un étang, le peuplement est dominé par le Robinier, ce qui laisse penser qu’à ce niveau le boisement est plus récent (l’étang correspond à une ancienne gravière). Le boisement du site 2 La végétation relevée : - Strate arborescente : Chênes, Frêne, Robinier, Erable champêtre, Charme et Merisier. - Strate arbustive : Cornouiller sanguin, Erable champêtre, Troène, Orme champêtre, Aubépine oxyacantha, Sureau, Ronce, charme. - Strate herbacée : Stellaire hollostée, Ronce, Ortie, Lierre, Dactyle aggloméré, Sceau de Salomon, Fougère, Gaillet gratteron et Galeopsis. La présence de l’étang et de fossé humide est favorable au Crapaud commun, dont nombre de jeunes ont été observés.

 Le Dollerbaechlein : Contrairement au site précédent, à ce niveau, le petit ruisseau semble de moins bonne qualité (appréciation toute relative, le site précédent se situant à quelques centaines de mètres). On y observe un fort envasement et une végétation riveraine plus exubérante (ortie, ronce). Cela s’explique sans doute par un courant moins rapide (lit plus large) et une meilleure mise en lumière.

Avifaune : Corneille noire, Pigeon ramier, Troglodytes mignon, Pic épeiche, Etourneau sansonnet, Fauvette à tête noire, Loriot d’Europe, Merle noire, Mésange bleue et charbonnière, Pouillot véloce.

Amphibiens : Crapaud commun (juvéniles).

 Synthèse L’état du boisement semble moins perturbé que celui décrit précédemment et avec lequel il doit être associé. Là aussi, la présence d’un tel milieu, certes banal, au sein de l’agglomération, offre un habitat à une flore et une faune commune, mais relativement diversifiées au sein de la ville. Intérêt écologique : Moyen

ADAUHR P.L.U. de Kingersheim 55 Janvier 2016 Rapport de présentation

SITE 3 : secteur au Nord de la RD430 (Cimetière sud)

 Description générale Ce site se compose d’étangs, de petits boisements et d’une prairie de fauche. Une partie du boisement se compose des essences et présente un aspect similaire au site 1. Un étang est ceinturé d’une végétation plus arbustive.

 Synthèse L’état du boisement semble proche de celui rencontré sur le site n°1 et avec lequel il doit aussi être associé car étant simplement séparé par la route. Là aussi, la présence d’un tel milieu, certes banal, au sein de l’agglomération, offre un habitat à une flore et une faune commune, mais relativement diversifiées au sein de la ville. Intérêt écologique : Moyen.

SITE 4 : plans d’eau et boisement adjacent Krumme Straenge

 Description générale Ce site bordé au sud par la RD430, se compose d’anciennes gravières réhabilitées en étangs de pêche dont certains sont clôturés et bordés d’une végétation artificialisée. A proximité et au-delà d’un espace de friche épineuse, s’étend cependant un boisement spontané et non géré. Il semble apparu à la faveur de l’arrêt de l’exploitation des gravières. Il s’agit d’un peuplement impénétrable et diversifié mêlant des espèces pionnières de zones humides (Saule blanc, Peuplier noir) ou non (Frêne, Robinier) et des espèces de boisements plus mâtures (Chêne, Charme). Cette diversité des essences est le fait des variations de terrain (buttes et dépressions). On relève quelques mares temporaires au sein du boisement et des zones de Roseaux et de Carex. On constate également la présence de nombreux arbres morts et d’arbres creux, mais aussi malheureusement, celle de nombreux déchets déposés en lisière pour les plus récents et dans les mares pour les plus anciens.

Mare temporaire et déchets Le bois mort présente intérêt pour la biodiversité

La végétation relevée dans le boisement : - Strate arborescente : Saule blanc, Peuplier noir, Chêne, Noyer, Frêne, Robinier, Erable champêtre, Charme, Merisier, Robinier. - Strate arbustive : Cornouiller sanguin, Troène, Orme champêtre, Aubépine monogyne, Sureau noir, Saule marsault. - Strate herbacée : Ronce commune, Ortie, Lierre, Carex, Phalaris arundinacea, Fougère sp, Phragmite commun, Galeopsis.

ADAUHR P.L.U. de Kingersheim 56 Janvier 2016 Rapport de présentation

Avifaune : Corneille noire, Fauvette à tête noire, Etourneau sansonnet, Pic épeiche, Pie bavarde, Merle noir, Mésange bleue, Pic vert, Grimpereau des jardins.

Mammifères : Lapin de garenne, Renard roux.

 Synthèse L’artificialisation de certains abords d’étang ne leur confère qu’un faible potentiel écologique. Par contre, ceux moins entretenus et le boisement non-géré présente un intérêt plus fort, notamment le bois de par la diversité des essences, la présence d’arbre creux ou morts, ainsi que de mares temporaires et de bas-fonds humides. Intérêt écologique : Moyen

SITE 5 : le Dollerbaechlein et sa rive en limite nord-est de Kingersheim

 Description générale Ce site se compose du cours d’eau, de sa ripisylve (code Corine 44.3 Alno-padion) et d’un chemin de promenade. Il fait la transition entre d’un côté les habitations et de l’autre les champs (de maïs surtout, la bande enherbée des 10 m ne semble pas respectée). Sur cette partie du cours, le Dollerbaechlein présente des zones envasées et des zones de galets. Il semble que cette alternance est due à la vitesse du courant : la vase est chassée lorsque le courant est plus fort là où le lit du ruisseau se ressert. La qualité de l’eau semble relativement bonne, malgré la présence d’un déversoir d’eau de pluie provenant de la ville. On y relève des plantes aquatiques, des poissons et notamment des gammares (crustacés d’eau douce). A noter que le lit du cours d’eau est jonché de coquilles de moule d’eau douce : Sphaerium rivicola. Cette espèce de mollusque (ainsi que les gammares) sont dépendants d’une eau de bonne qualité ; cependant, aucun individu vivant n’a pu être découvert.

Végétation des berges relevée : - Strate arborescente : Aulne, Peuplier noir, Saule, Frêne, Erable sycomore, Poirier et Merisier. - Strate arbustive : Cornouiller sanguin, Ronce et Sureau. - Strate herbacée : Ronce, Ortie et Galeopsis. A noter la présence de quelques plantes ornementales, sans doute plantées par les riverains.

 Synthèse La présence d’un cours d’eau est toujours un atout écologique au sein d’une agglomération car il forme un corridor écologique, d’autant plus qu’ici les abords ne sont pas artificialisés mais bordés d’une ripisylve et l’eau semble d’une apparente bonne qualité. Intérêt écologique : Moyen

SITE 6 : forêt à l’Ouest de Kingersheim (Vorwald)

 Description générale Ce site se trouve à l’extérieur de l’agglomération, au-delà de la zone commerciale et artisanale à l’Ouest de la ville en direction de Richwiller. Il se compose d’un boisement et d’étangs. Une partie de la forêt est classée en forêt de protection. Cette forêt est composée de la chênaie- charmaie naturelle (code Corine : 41.2 Querco-carpinetum). La végétation se compose : - Strate arborescente : Chêne, Charme, Erable champêtre et Frêne.

ADAUHR P.L.U. de Kingersheim 57 Janvier 2016 Rapport de présentation

- Strate arbustive : Cornouiller sanguin, Aubépine monogyne, Troène commune, Clématite, Prunellier, Chèvrefeuille des haies… - Strate herbacée : Muguet, Ortie, Carex, Alliaire, Ronce, Carex, Lierre ... Avifaune : Corneille noire, Pigeon ramier, Mésange charbonnière, Troglodyte mignon, Pic épeiche, Etourneau sansonnet, Fauvette à tête noire, Loriot d’Europe, Merle noire, Mésange bleue et charbonnière, Rouge-gorge, Grimpereaux des jardins, Pouillot véloce, Pie bavarde, Grive musicienne etc.

En transition avec ce boisement et les zones urbanisées se trouvent d’anciennes gravières désormais recolonisées par la nature. Ces plans d’eau profitent aux oiseaux et aux insectes aquatiques. La qualité de l’eau semble relativement bonne. La faible profondeur de certains permet le développement d’une végétation aquatique : Potamot, Fluteau d’eau, Cornifle nageant, characée... La végétation des berges relevée est composée : - Strate arborescente : Peuplier noir, Saule, Frêne et Robinier. - Strate arbustive : Cornouiller sanguin, Sureau… - Strate herbacée : Ronce, Ortie, Galeopsis, Carex, Roseaux, Typha, Prêle aquatique... Avifaune : Canard colvert, Héron cendré, Foulque macroule, Corneille noire, Mésange à longue queue, Rossignol philomèle, Fauvette à tête noire, Loriot d’Europe, Merle noire, Mésange bleue et charbonnière, Pouillot véloce, Goéland sp. Invertébrés: Aeschne bleue ; Libellule déprimée, Sympetrum sp., Libellule sp, Demoiselles sp. Amphibiens : Grenouille verte.

 Synthèse Cet espace naturel mêlant chênaie-charmaie et plan d’eau s’étend en marge de l’agglomération. Si aucune espèce remarquable n’a été identifié, le site est potentiellement favorable pour certaines d’entre elles : hivernage de divers oiseaux aquatiques, libellules, amphibiens, Pic mar, Milan royal, Grand Capricorne. Intérêt écologique : Moyen à fort si des espèces remarquables sont effectivement présentes.

ADAUHR P.L.U. de Kingersheim 58 Janvier 2016 Rapport de présentation

SITE 7 : prés et vergers abandonnés au Nord-Est, entre rue de Lyon et RD55

 Description générale Cet espace enclavé entre une zone pavillonnaire et la route RD55 mêle prés de fauche (code Corine: 38.22 Arrhenarion), vergers abandonnés, haie, surface tondue et cultures. Les vergers semblent abandonnés depuis de nombreuses années au vu de leur envahissement par la fruticée. Il en va de même pour une partie des prés.

Le pré de fauche et les vergers abandonnés du site 7 La végétation se compose : - Prés fauchés : Fétuque des prés, Trèfle des prés, Salsifis des prés, Plantain lancéolé, Bromus commutatus, Pâquerette, Plantain moyen, Dactyle aggloméré, Vesce hérissée, Sauge des prés. - Prés abandonnés : Vesce cracca, Cirse des champs, Prunier myrobolan, Séneçon jacobée, Bromus commutatus, Cornouiller sanguin, Gaillet jaune, Agrostis sp., Aigremoine aupatoire, Dactyle agglomérée. - Haies : Quetschier, Cornouiller sanguin, Merisier, Rosier des chiens, Ronce commune, Noisetier, Noyer, Vesce cracca, Luzerne lupuline, Gailler mollugo, Millepertuis perforé. - Verger : Quetschier, Pommier, Cognacier, Noyer. - Culture : Maïs, Ronce bleuâtre, Ortie dioïque, Brome stérile.

Avifaune : Pie bavarde, Corneille noire, Pigeon ramier, Mésange charbonnière, Rossignol philomèle, Mésange bleue, Moineau domestique, Tourterelle turque, Fauvette à tête noire, Pouillot véloce, Merle noire, Etourneau sansonnet, Martinet noir.

Cet espace est un lieu de promenade pour les riverains. Mais aussi un site de dépôt de déchets verts.

 Synthèse Cet espace offre des milieux herbacés entrecoupés de zones arbustives, ce qui est favorable à la biodiversité. Celle-ci est certes commune mais les espèces sont relativement variées pour une zone isolée dans l’agglomération. Intérêt écologique : Moyen. Il est à noter que ce site ne présente pas de caractère humide.

ADAUHR P.L.U. de Kingersheim 59 Janvier 2016 Rapport de présentation

SITE 8 : prés et vergers abandonnés, entre rue du Noyer et rue de Richwiller

 Description générale Cet espace est également enclavé au sein de l’agglomération. On y trouve un pré de fauche, un verger abandonné, des cultures, à quoi s’ajoutent une zone enfrichée et un terrain de tennis délaissé.

Le pré et le verger abandonné du site 8

La végétation rencontrée: - Pré de fauche : Fétuque des prés, Trèfle des prés, Dactyle aggloméré, Vesce hérissée. - Friche : Ronce commune, Ortie dioïque, Peuplier noir, Rosier des chiens, Merisier, Luzerne cultivée, Dactyle agglomérée, Fétuque des prés, Verge d’or du Canada, Potentille rampante. - Verger : Quetschier, Noisetier, Pommier, Merisier, Lierre. - Culture : Orge, Renouée des oiseaux, Brome stérile.

Avifaune : Pie bavarde, Corneille noire, Mésange charbonnière, Rossignole philomèle, Mésange bleue, Moineau domestique, Fauvette à tête noire, Merle noire, Fauvette grisette, Rougequeue noir.

Lépidoptère : Procris.

 Synthèse Cet espace offre des milieux herbacés entrecoupés de zones arbustives, ce qui est favorable à la biodiversité. Toutefois celle-ci est commune et les espèces relevées sont peu variées, notamment au niveau de la flore. Intérêt écologique : Faible

ADAUHR P.L.U. de Kingersheim 60 Janvier 2016 Rapport de présentation

SITE 9 : zone agricole à l’ouest (au pied des terrils)

 Description générale Cette zone se situe au nord-ouest de la commune où elle est bordée par une zone d’activités et les terrils des mines de potasse. Les cultures de céréales occupent une majeure partie du site. On y relève également une entreprise de travaux publics, une exploitation agricole, des pâtures à chevaux et des propriétés privées clôturées. Seul un petit boisement subsiste entre les terrils et la zone de stockage de matériaux d’une entreprise de travaux publics et un champ. Cependant, il ne subsiste de ce petit bois qu’une bordure d’arbres, la zone centrale ayant été défrichée à l’aide de bulldozers et comblée de remblais de terres.

La végétation rencontrée: - Culture : Blé, Bleuet des champs, Matricaire inodore. - Bois : Tilleul à petites feuilles, Chêne pédonculé, Erable plane, Merisier, Sureau noir, Rosier des chiens, Ronce commune, Aubépine monogyne, Peuplier noir. - Pâtures : Fétuque des prés, Renoncule acre.

Avifaune : Milan royal (en chasse), Corneille noir, Faucon crécerelle, Hirondelle rustique, Buse variable, Etourneau, Moineau domestique.

 Synthèse L’intérêt du site est limité et se résume à l’unique espèce patrimoniale présente qu’est le Milan royal (Milvus milvus), espèce de l’annexe 1 de la Directive Oiseaux. Ce rapace n’a fait que survoler le site au cours du passage et sa présence semble liée à la proximité de zones plus favorables au-delà des terrils. La destruction d’une partie du boisement a contribué à réduire l’intérêt du site. Intérêt du site : Faible.

SITE 10 : zone rue de Pfastatt- site de l’Eselacker

 Description générale Cette zone se situe à l’ouest de l’agglomération, en périphérie sud d’une zone d’activités. Elle se compose d’une prairie, de cultures, d’un petit bosquet et d’un étang bordé d’arbres. A noter également la présence d’une zone enfrichée servant de dépôts de déchets. La prairie est de type mésophile et est exploitée en pré de fauche, mais sert également de circuit de cross (motos, quads). Sa végétation est peu diversifiée : Fétuque des prés, Potentille rampante, Brome stérile, Chardon des champs, Dactyle agglomérée.

La prairie du site 10 L’étang du site 10

ADAUHR P.L.U. de Kingersheim 61 Janvier 2016 Rapport de présentation

L’étang présente une eau très trouble, eutrophe, voire boueuse, ce qui peut être mis en relation avec le captage réalisé pour irriguer les champs de maïs proches.

La végétation des espaces arborés (petit bosquet et bordure de l’étang) est elle aussi peu diversifiée : Robinier, Saule blanc, Peuplier noir, Frêne, Sureau noir, Prunellier, Ronce, Ortie, Benoite commune. Avifaune : Canard colvert. Lépidoptères : Petite tortue.

 Synthèse L’intérêt du site est très limité au vu de l’état du plan d’eau, de la présence de zones dégradées et de la dominance d’une végétation rudérale. Intérêt écologique : Faible.

SITE 11 : étang au nord-est (le long de RD55)

 Description générale Ce site se compose d’un plan d’eau (ancienne gravière) bordé d’arbres et d’arbustes, entrecoupé de surfaces en herbe. Il est fréquenté par les pêcheurs, ce qui atteste d’une faune piscicole. On peut lui attribuer un intérêt paysager.

Végétation rencontrée: Peuplier, Saule, Aubépine, Merisier, Prunellier, Ronce.

Avifaune : Fauvette à tête noire, Rossignol philomèle, Moineau domestique, Foulque macroule. Poissons : Perche soleil. Odonates : Demoiselle sp.

 Synthèse L’intérêt premier du site réside dans son aspect naturel. Intérêt écologique : Moyen.

ADAUHR P.L.U. de Kingersheim 62 Janvier 2016 Rapport de présentation

3.5. Santé et nuisances

3.5.1. Qualité de l’air

Contexte réglementaire

Au niveau européen La directive n°96/62/CE du 27 septembre 1996 définit le cadre de l’évaluation et de la gestion de la qualité de l’air dans l’Europe communautaire. Son objectif général est de définir les bases d’une stratégie commune visant :

. à définir et fixer des objectifs concernant la qualité de l’air ambiant dans la Communauté, . à disposer d’informations sur la qualité de l’air, . à maintenir la qualité de l’air quand elle est bonne et à l’améliorer dans les autres cas. Le territoire de chaque Etat Membre est ainsi découpé en zones pour lesquelles les modalités d’évaluation de la qualité de l’air sont définies en fonction de ses caractéristiques de population et de pollution. Cette démarche se trouve déclinée en trois premières directives filles :

. La directive n°1999/30/CE du 22 avril 1999 fixe les valeurs limites pour le dioxyde de soufre, le dioxyde d’azote et les oxydes d’azote, les particules et le plomb dans l’air ambiant. . La directive n°2000/69/CE du 16 novembre 2000 concerne les valeurs limites pour le benzène et le monoxyde de carbone dans l’air ambiant. . La directive n°2002/3/CE du 12 février 2002 est relative à l’ozone dans l’air ambiant. . La directive n°2004/107/CE du 15 décembre 2004 est relative aux hydrocarbures aromatiques polycycliques et aux métaux lourds dans l’air . La directive n°2008/50/CE du 21 mai 2008 relative à la qualité de l’air ambiant et à un air pur en Europe, fusionne les directives dites filles adoptées entre 1999 et 2002, concernant les oxydes d’azote, le dioxyde de soufre, le monoxyde de carbone, le benzène, l’ozone, les particules, etc. Elle définit le système de surveillance de la qualité de l’air (méthodes et outils), les seuils réglementaires (long et court termes) ainsi que les plans et programmes mis en œuvre en cas de dépassement de ces seuils.

Au niveau national La Loi sur l’Air et l’Utilisation Rationnelle de l’Energie (LAURE – 96-1236 du 30 décembre 1996 intégrée dans le code de l’environnement) et les nombreux décrets et arrêtés qui en découlent transposent les directives européennes de l’époque et renforcent considérablement le système de surveillance de qualité de l’air, avec le concours des collectivités territoriales, des émetteurs et l’implication des associations et personnalités qualifiées au sein des organismes régionaux de surveillance de la qualité de l’air. Elle rend obligatoire les Plans Régionaux pour la Qualité de l’Air (remplacés depuis par les Schémas Régionaux du Climat, de l’Air et de l’Energie issus de la loi 2010-788 du 12 juillet 2010 portant engagement national pour l’environnement), les Plans de Protection Atmosphérique et le volet « air » des Plans de Déplacements Urbains. A l'issue de la démarche relative au Grenelle de l’Environnement, la loi n°2009-967 du 3 août 2009 de programmation relative à la mise en œuvre du Grenelle de l'environnement et la loi n°2010-788 du 12 juillet 2010 portant engagement national pour l'environnement mettent en place une gestion transversale de l’atmosphère à travers les Schémas Régionaux du Climat, de l’Air et de l’Energie co-pilotés par le Préfet de région et le Président du Conseil Régional et les Plans Climat- Energie Territoriaux mis en œuvre dans toutes les régions, tous les départements et regroupements de communes de plus de 50 000 habitants. Elles renforcent également l’arsenal de lutte contre les niveaux de particules (plan particules national).

ADAUHR P.L.U. de Kingersheim 63 Janvier 2016 Rapport de présentation

Au niveau régional Le schéma régional du climat, de l’air et de l’énergie d’Alsace a été arrêté par le Préfet de région le 29 juin 2012. Ce document s’organise en deux parties :

. la première constitue un rapport «bilan» où sont traités la maîtrise de l’énergie, l’adaptation au changement climatique, la qualité de l’air et les énergies renouvelables, . la seconde fait état des orientations et objectifs pris dans le cadre du schéma.

De plus, des arrêtés préfectoraux précisent pour chaque département alsacien les modalités de déclenchement des procédures d’information du public en cas de dépassement d’un seuil d’information et des mesures d’urgence décidées par le Préfet en cas de dépassement d’un seuil d’alerte.

Contexte local

La commune de Kingersheim, très urbanisée (56 % du ban communal est occupé par du bâti), située au nord de l’agglomération mulhousienne, compte 5 % de la population de la zone SIVOM sur environ 2 % de la superficie. La commune est incluse dans le dôme de pollution urbaine, mais non directement située sous le panache de l’hypercentre urbain. Sa situation au regard de la qualité de l’air reflète la combinaison de sa localisation (péri-urbaine) et des émissions locales. L’inventaire présenté ci-après porte sur les principaux polluants atmosphériques comptabilisés au niveau local par l’ASPA20 pour l’année 2009 (émissions) et pour l’année 2011 (immissions21). Les données sont comparées avec les chiffres disponibles au niveau régional pour les émissions22 et les immissions23 (données principalement issues de la station "Mulhouse Nord", de typologie péri- urbaine, qui se rapproche le plus de la zone d’étude, à environ 6 km).

Les gaz acidifiants et les précurseurs de l'ozone (O3) :

24  Le dioxyde de soufre (SO2) : un polluant peu émis sur Kingersheim

Sur la commune de Kingersheim, les émissions s’élèvent à 4584 kg soit 0,35 kg/hab., contre 3,8 kg/hab. émis en 2007 en Alsace. Le secteur résidentiel tertiaire contribue à hauteur de 96 % des ces émissions sur la commune, alors que la transformation d’énergie et celui de l’industrie sont à l’origine des 2/3 des émissions au niveau de la région. A l’échelle régionale, les émissions ont enregistré une baisse régulière de près de 50 % depuis 2000, dû notamment à la substitution des combustibles soufrés (fiouls et charbons…) par le gaz naturel et l’électricité, ainsi qu'à une baisse des teneurs en soufre dans les combustibles et dans une moindre mesure aux économies d’énergie. L’industrie est le secteur qui a enregistré la plus forte baisse (près de 60 % contre 40 % en moyenne pour les autres).

20 Association pour la Surveillance et l'étude de la Pollution atmosphérique en Alsace (http://www.atmo-alsace.net). Source d'information ASPA 12071302- TD 21 Concentrations des polluants dans l'air ambiant. 22 SRCAE, Bilan des émissions de gaz à effet de serre et de polluants atmosphériques, ASPA – 10113001-ID, http://www.atmo-alsace.net/medias/produits/SRCAE_Bilan_des_emissio.pdf, consulté le 20/12/2012. 23 CODERST 2011, Bilan de la qualité de l’air dans les départements du Bas-Rhin et du Haut-Rhin, Année 2011, ASPA 12082001-ID, http://www.atmo-alsace.net/medias/produits/CODERST_20111.pdf, consulté le 20/12/2012. 24 Le dioxyde de soufre provient principalement de la combustion des combustibles fossiles (charbons, fuels, …), au cours de laquelle les impuretés soufrées contenus dans les combustibles sont oxydées par l’oxygène de l’air O2 en dioxyde de soufre SO2. Ce polluant gazeux est ainsi rejeté par de multiples petites sources (installations de chauffage domestique, véhicules à moteur diesel, …) et par des sources ponctuelles plus importantes (centrales de production électrique ou de vapeur, chaufferies urbaines, …). Certains procédés industriels produisent également des effluents soufrés (production d’acide sulfurique, raffinage de pétrole, métallurgie des métaux non ferreux, …). ADAUHR P.L.U. de Kingersheim 64 Janvier 2016 Rapport de présentation

S’agissant des immissions, aucune des normes de qualité de l’air pour cette substance n’a été dépassée à la station Mulhouse Nord en 2011.

 Les oxydes d'azote (NOx) : des polluants des transports25

Sur la commune de Kingersheim, les émissions s’élèvent à environ 102 tonnes soit 7,86 kg/hab., contre 21,4 kg/hab. émis en 2007 en Alsace. Le secteur des transports routiers représente le premier émetteur avec 73 % des émissions sur la commune, contre 51 % à l’échelle régionale. Les secteurs de l'agriculture et de l'industrie arrivent ensuite à parts égales (17 % chacun) et le secteur résidentiel/tertiaire représente moins de 10 % à la même échelle. Dans les zones sensibles où le trafic est important (grandes agglomérations et vallées des Vosges), le secteur du transport routier peut représenter alors jusqu'à plus de 60 % des émissions. Les rejets ont globalement diminué de 18 % depuis 2000, dû à l'amélioration du parc routier et plus particulièrement à la progression des normes Euro applicables aux véhicules. L'industrie a également réduit ses émissions dans les mêmes proportions que le transport routier soit environ 20 %. S’agissant des immissions, aucune des normes de qualité de l’air pour cette substance n’a été dépassée à la station Mulhouse Nord en 2011. Sur la période 2000-2010, le niveau de recommandation (200 µg/m3 sur 1 heure) a été dépassé au cours de 6 journées à l’une ou l’autre des deux stations localisées à Mulhouse.

 Le monoxyde de carbone (CO) : un polluant des secteurs résidentiel et routier

Sur la commune de Kingersheim, les émissions s’élèvent à environ 488 tonnes soit 37,65 kg/hab., contre 42,2 kg/hab. émis en 2007 en Alsace. Les principaux secteurs émetteurs sont le résidentiel/tertiaire - 71 % contre 45 % en Alsace - et les transports routiers - 28 % contre 36 % en Alsace. L'industrie alsacienne est peu émettrice du fait de la faible présence de la métallurgie des métaux non ferreux, l’industrie contribue ainsi à moins de 10 % des émissions, soit autant que l’agriculture. Les émissions ont globalement diminué depuis les années 2000. C'est le secteur du transport routier avec l'amélioration du parc roulant (véhicules de plus en plus catalysés) qui en est à l'origine. Le secteur du résidentiel/tertiaire a connu en revanche une évolution plus chaotique mais la tendance reste tout de même à la baisse. S’agissant des immissions, aucune des normes de qualité de l’air pour cette substance n’a été dépassée à la station Mulhouse Nord en 2011. Par ailleurs, entre 2000 et 2009, les stations de mesure du réseau ASPA n'ont présenté aucun dépassement de l'objectif de qualité de l'air (10 mg/m3/8h).

Les composés organiques volatils non méthaniques (COVNM) : des origines multiples

Sur la commune de Kingersheim, les émissions s’élèvent à environ 161 tonnes soit 12,41 kg/hab., contre 26,7 kg/hab. émis en 2007 en Alsace. Ces composés sont émis par diverses sources : le résidentiel/tertiaire est le principal émetteur à l’échelle communale (68 %), suivi du transport routier (16 %) et du secteur de l’industrie/traitement des déchets (14 %). Les chiffres sont distincts à l’échelle régionale, avec l'agriculture/sylviculture et l’industrie tout d’abord (respectivement 46 % et 21 %), mais également le résidentiel/tertiaire (20 %) et les transports routiers (11 %). Depuis 2000, les émissions sont en continuelle diminution en Alsace, avec une baisse du secteur industriel de près de 50 % sur cette période et une stagnation des rejets de l’agriculture et du résidentiel/tertiaire.

25 Pour information, les rejets de NOx (NO+NO2) proviennent essentiellement de la combustion de combustibles de tous types (gazole, essence, charbons, fiouls, GN...). Ils se forment par combinaison de l'azote (atmosphérique et contenu dans les combustibles) et de l'oxygène de l'air à hautes températures. Tous les secteurs utilisateurs de combustibles sont concernés, en particulier les transports routiers. Enfin quelques procédés industriels émettent des NOx en particulier la production d'acide nitrique et la production d'engrais azotés. ADAUHR P.L.U. de Kingersheim 65 Janvier 2016 Rapport de présentation

L’ammoniac (NH3) : un polluant agricole

Sur la commune de Kingersheim, les émissions s’élèvent à environ 45 tonnes soit 3,5 kg/hab., contre 4,2 kg/hab. émis en 2007 en Alsace. Les deux principaux secteurs émetteurs sont l'agriculture (47 % contre 86 % des émissions au niveau régional) et l’industrie/ traitement des déchets (50 % contre 10 % des émissions au niveau régional). Depuis 2000, les émissions sont en légère diminution.

Les particules

Sur la commune de Kingersheim, les émissions de particules de diamètre inférieur à 10 µm (PM10) s’élèvent à environ 94 tonnes soit 7,29 kg/hab., contre 5,2 kg/hab. émis en 2007 en Alsace. Ces particules sont des polluants multi-sources : le résidentiel/tertiaire (combustion du bois) et l’agriculture (moissons, labours, élevages) sont les premiers secteurs émetteurs avec respectivement 50 et 31 % des émissions (31 % chacun au niveau régional), devant les transports routiers (9 % contre 21 % au niveau régional) et l’industrie (10 % contre 14 % au niveau régional). Les émissions de particules de diamètre inférieur à 2,5 µm (PM2,5)s’élèvent quant à elles à environ 46 tonnes soit 3,5 kg/hab., contre 3,1 kg/hab. émis en 2007 en Alsace. Le secteur résidentiel contribue à 61 % des émissions via la combustion du bois (50 % au niveau régional). Suivent le secteur agricole (19 %, contre 10 % au niveau régional) et les transports routiers (14 %, contre 26 % au niveau régional). Que l’on considère les PM10 ou bien les PM2,5, l’évolution des émissions régionales entre 2000 et 2007 est semblable : globalement à la baisse. Concernant les PM10, le résidentiel/tertiaire, les transports routiers et l’industrie enregistrent une baisse respective d'environ 20 % depuis 2000. Pour ce qui est des PM2,5, les émissions dues aux transports routiers et au secteur industriel, en baisse depuis 2000, ont diminué de 25 %. Cette baisse est légèrement moins importante pour le secteur résidentiel (20 %) alors que l’agriculture enregistre une diminution de 12 %. S’agissant des immissions, aucune des normes de qualité de l’air pour les PM10 n’a été dépassée à la station Mulhouse Nord en 2011, au regard des seuils en vigueur en 2011. En revanche, le seuil d’information en vigueur depuis le 1er février 2012 (50 μg/m3 en moyenne glissante sur 24 heures) a été dépassé au moins au cours d’une journée sur cette même station26 en 2011, le maxima observé étant de 77 μg/m3. Par ailleurs, l’objectif de qualité (moyenne annuelle maximale de 30 μg/m3) n’a pas été dépassé sur cette station, avec une valeur de 25 μg/m3 obtenue après modélisation. Sur la période 2000-2010, le niveau de recommandation en vigueur avant le 1er février 2012 pour 3 les PM10 (80 μg/m en moyenne glissante sur 24 heures) a pas été dépassé au cours de 36 journées à l’une ou l’autre des deux stations localisées à Mulhouse. En ce qui concerne les PM2,5, aucune des normes de qualité de l’air n’a été dépassée à la station Mulhouse Sud 2 pour l’année 2011.

Les métaux lourds

 Le plomb (Pb) : un indicateur du secteur résidentiel et de l'aviation

Sur la commune de Kingersheim, les émissions s’élèvent à environ 8,9 kg soit 0,69 g/hab., contre 0,91 g/hab. émis en 2007 en Alsace. Sur Kingersheim, ce sont les secteurs des transports et résidentiel/tertiaire qui sont les plus émetteurs, avec respectivement 53 % et 47 % des émissions. A l’échelle régionale, le secteur résidentiel/tertiaire est le premier émetteur avec près de 50 % des émissions. L’industrie et les transports non routiers (l’aviation légère utilise encore de l'essence plombée) contribuent respectivement à 28 % et 16 % des émissions. Les rejets sont globalement en diminution depuis 2000 au niveau régional. Cette tendance est valable quel que soit le secteur d'activité mais des différences entre secteurs peuvent être importantes. En effet, le secteur du traitement des déchets enregistre une baisse d'environ 75 % suivie par le secteur industriel avec environ 60 %. Le secteur résidentiel qui représente près de 50 % des émissions en 2007 a de son

26 Données détaillées non disponibles. ADAUHR P.L.U. de Kingersheim 66 Janvier 2016 Rapport de présentation

côté baissé d'environ 20 % ainsi que les transports non routiers et la production distribution d’énergie. Au regard des normes de qualité, l’objectif de qualité de l’air et la valeur limite en moyenne annuelle sont largement respectés.

 L’arsenic (As) : des origines variées liées aux consommations d'énergie

Sur la commune de Kingersheim, les émissions s’élèvent à environ 600 g soit 0,05 g/hab., contre 0,13 g/hab. émis en 2007 en Alsace. Sur Kingersheim, l’arsenic est émis très majoritairement par le secteur résidentiel/tertiaire, à hauteur de 91 %. A l’échelle régionale, l’arsenic est émis par diverses sources : le résidentiel/tertiaire tout d’abord (42 % des émissions sont liées à la consommation de fioul et de bois), mais également la transformation de l’énergie et l’industrie. Les émissions sont restées assez stables entre 2000 et 2004. Les années 2005 et 2006 se sont en revanche accompagnées d’une forte hausse avant de revenir en 2007 à un niveau inférieur à celui de 2000. Cette variation s’explique par le traitement des déchets avec la mise en place de l’usine d'incinération des ordures ménagères de Sausheim. Les émissions entre 2000 et 2007 sont en baisse pour le résidentiel (-20 % environ) et la transformation de l'énergie (-30 % environ). Les émissions du secteur industriel subissent depuis 2000 des variations annuelles relativement importantes mais n'ont au final, en 2007, pas évolué sur la période. Au regard des normes de qualité, les concentrations enregistrées en proximité industrielle en 2009, restent faibles et en dessous de la valeur cible.

 Le nickel (Ni) : un Indicateur de la combustion de fioul lourd

Sur la commune de Kingersheim, les émissions s’élèvent à environ 1,26 kg soit 0,10 g/hab., contre 1,7 g/hab. émis en 2007 en Alsace. Les émissions, dont le ratio par habitant est bien inférieur à la moyenne régionale, proviennent du transport routier (53 %) et du résidentiel/tertiaire (47 %). Au niveau régional les émissions sont dominées par deux secteurs : la transformation de l’énergie et l’industrie (contribuant respectivement à 50 % et 42 % des émissions), du fait d’une forte utilisation du fioul lourd. Les émissions enregistrent une baisse d’environ 25 % entre 2000 et 2007, en lien avec une diminution de la consommation de fioul lourd. En effet, les rejets atmosphériques de nickel proviennent principalement de l’utilisation de ce combustible. La transformation de l'énergie et de l’industrie (92 % des émissions) voient leurs émissions respectives diminuer entre 2000 et 2007 de 30 % environ pour la transformation de l'énergie, et de près de 10 % pour l’industrie. Au regard des normes de qualité, les concentrations enregistrées en proximité industrielles en 2009, restent faibles et en dessous de la valeur cible.

 Le cadmium (Cd) : des origines diverses

Sur la commune de Kingersheim, les émissions s’élèvent à environ 246 g soit 20 mg/hab., contre 58 mg/hab. émis en 2007 en Alsace. Le cadmium est un polluant émis par un grand nombre de secteurs consommateur de combustibles fossiles (fioul ou charbon) ou de bois, mais aussi par l’incinération des déchets. Les émissions régionales se répartissent donc essentiellement entre l'industrie (46 %), le résidentiel/tertiaire (27 %), la transformation de l’énergie (14 %), les transports routiers (11 %). Sur Kingersheim, les émissions proviennent des secteurs résidentiel/tertiaire (68 %) et transports routiers (31 %). Après une hausse relativement importante en 2002, les émissions sont depuis lors à la baisse au niveau régional. En 2007, les rejets sont environ de 25 % inférieurs à ceux de l’année 2000. Les variations sont liées principalement au secteur du traitement des déchets et plus particulièrement aux usines d'incinération d'ordures ménagères. Les émissions des autres secteurs sont en revanche assez variables : à la baisse pour le résidentiel/tertiaire et la transformation de l’énergie (- 25 % environ entre 2000 et 2007), alors que pour le secteur des transports routiers, les rejets en 2007 sont de 5 % supérieurs à ceux de l’année 2000.

ADAUHR P.L.U. de Kingersheim 67 Janvier 2016 Rapport de présentation

Au regard des normes de qualité, les concentrations enregistrées en proximité industrielles en 2009, restent faibles et en dessous de la valeur cible.

 Le mercure (Hg) : un indicateur du raffinage du pétrole et la chimie du chlore

Sur la commune de Kingersheim, les émissions s’élèvent à environ 145 g soit 10 mg/hab., contre 170 mg/hab. émis en 2007 en Alsace. Sur Kingersheim, la totalité des émissions est attribuée au secteur résidentiel/tertiaire. A l’échelle régionale, les rejets proviennent en grande partie (95 %) des secteurs de l’industrie (industrie du chlore) et de la transformation de l’énergie (raffinage). Les activités du traitement des déchets, en particulier l’incinération, sont également des sources non négligeables. L’évolution des émissions entre 2000 et 2007 est caractérisée par quelques fluctuations. Depuis 2006, les rejets suivent une tendance à la baisse atteignant, en 2007, un niveau inférieur de 25 % aux émissions de l’année 2000. Les variations observées sont en grande partie fonction de l'activité du secteur industriel (industrie du chlore) et de la transformation de l’énergie (raffinage). Ces secteurs voient une baisse par rapport à 2000 (-14 % pour l’industrie et -30 % pour la production d’énergie). Il faut aussi noter que près de 90 % des émissions industrielles sont le fait d'une seule installation à Thann. Le traitement des déchets (en particulier l’incinération) impacte également l’évolution des émissions par la forte augmentation observée en 2005.

Les composés organiques cancérigènes

 Le Benzène (C6H6) : un indicateur des transports routiers27

Sur la commune de Kingersheim, les émissions s’élèvent à environ 9,5 t soit 740 g/hab., contre 133 g/hab. émis en 2007 en Alsace. Au niveau de la commune, 93 % des émissions sont attribuées au secteur résidentiel/tertiaire. A l’échelle régionale, avec 44 % des émissions, les transports routiers sont les premiers émetteurs, devant le secteur résidentiel/tertiaire à cause de la combustion de biomasse (24 %) et l’agriculture à cause des engins mobiles (19 %). Les émissions sont en constante diminution depuis 2000. En 2007, une baisse de plus de 45 % est enregistrée par rapport à 2000. L’évolution constatée est due en grande partie aux transports routiers, qui ont diminué de 65 % entre 2000 et 2007 par une diminution du taux de benzène dans les essences et surtout la baisse de l’utilisation de moteurs de type essence du parc automobile au profit des moteurs diesel. Les émissions du résidentiel/tertiaire et de l’agriculture ont peu évolué depuis 2000. S’agissant des immissions, aucune des normes de qualité de l’air pour cette substance n’a été dépassée à la station Mulhouse Nord en 2011.

 Le Benzo(a)pyrène : un indicateur de la combustion du bois

Sur la commune de Kingersheim, les émissions s’élèvent à environ 1,34 kg soit 0,10 g/hab., contre 0,35 g/hab. émis en 2007 en Alsace. Les émissions sont liées à la consommation de bois comme moyen de chauffage. En effet, les rejets proviennent presque exclusivement du secteur résidentiel/tertiaire (98 % sur Kingersheim et 97 % en Alsace). Les émissions ont diminué de 15 % entre 2000 et 2007 avec toutefois des variations importantes. L’évolution est surtout liée aux variations observées dans le secteur résidentiel/tertiaire en fonction de la consommation en bois énergie. Au regard des normes de qualité, la valeur cible (1 ng/m3 en moyenne annuelle) n’a pas été dépassée sur ma station Mulhouse Nord de 2008 à 2011 (valeur mesurée de 0,26 ng/m3 en 2011 pour cette station).

27 Le benzène est principalement émis par les transports routiers et dans une moindre mesure par les secteurs agricole (engins mobiles) et résidentiel/tertiaire (combustion de biomasse). ADAUHR P.L.U. de Kingersheim 68 Janvier 2016 Rapport de présentation

Synthèse

Les émissions liées aux transports et au secteur résidentiel/tertiaire sont des causes de pollution de l'air dans la commune de Kingersheim. Des dépassements des normes de qualité de l’air ont été enregistrés concernant les émissions de particules de diamètre inférieur à 10 µm (PM10) et de dioxyde d’azote (NO2). La commune de Kingersheim est globalement peu émettrice en gaz acidifiants et précurseurs d’ozone (à nuancer cependant pour le monoxyde de carbone), en composés organiques volatiles et en métaux lourds. En revanche, les émissions de particules fines sont légèrement plus importantes en termes de ratio d’émission par habitant en comparaison avec la moyenne alsacienne. Les émissions en benzène sont beaucoup plus importantes que la moyenne régionale (cinq fois plus importantes). Le principal secteur émetteur en polluants est le secteur résidentiel et tertiaire, avec une contribution maximale pour le mercure (100%), quasi-exclusive pour le benzo(a)pyrène, l’arsenic et le dioxyde de soufre.

3.5.2. Eau potable et assainissement

Eau potable

Paramètre Valeur Limite de qualité Référence de qualité Ammonium (en NH4) < 0,05 mg/L ≤ 0,1 mg/L Aspect (qualitatif) 0 qualitat. Chlorures 19 mg/L ≤ 250 mg/L Coloration < 5 mg/L Pt ≤ 15 mg/L Pt Conductivité à 25°C 247 µS/cm ≥ 200 et ≤ 1100 µS/cm Entérocoques /100mL-MS 0 n/100mL ≤ 0 n/100mL Escherichia coli /100mL - MF 0 n/100mL ≤0 n/100mL Nitrates (en NO3) 9,8 mg/L ≤ 50 mg/L Nitrites (en NO2) <0,01 mg/L ≤ 0,5 mg/L Odeur (qualitatif) 0 qualitat. Saveur (qualitatif) 0 qualitat. Sulfates 12 mg/L ≤ 250 mg/L Température de l'eau 10,2 °C ≤ 25 °C Turbidité <0,10 NFU ≤ 2 NFU 6,90 unité pH pH ≥ 6,5 et ≤ 9 unité pH Qualité de l'eau à Kingersheim cités minières lors des prélèvements du 7 juin 2012

ADAUHR P.L.U. de Kingersheim 69 Janvier 2016 Rapport de présentation

Paramètre Valeur Limite de qualité Référence de qualité Ammonium (en NH4) 0,05 mg/L ≤ 0,1 mg/L Aspect (qualitatif) 0 qualit. 0,06 Chlore total mg/L(Cl2) ≤ 250 mg/L Coloration < 5mg/L Pt ≤ 15 mg/L Pt Conductivité à 25°C 896 µS/cm ≥ 200 et ≤ 1100 µS/cm Entérocoques /100mL-MS 0 n/100mL ≤ 0 n/100mL Escherichia coli /100mL - MF 0 n/100mL ≤0 n/100mL Nitrates (en NO3) - ≤ 50 mg/L Nitrites (en NO2) - ≤ 0,5 mg/L Odeur (qualitatif) 0 qualitat. Saveur (qualitatif) 0 qualitat. Sulfates - ≤ 250 mg/L Température de l'eau 17,3 °C ≤ 25 °C Turbidité 0,45 NFU ≤ 2 NFU 6,85 pH unitépH ≥ 6,5 et ≤ 9 unité pH Qualité de l'eau à Kingersheim centre lors des prélèvements du 12 juin 2012 Source : www.orobnat.gouv.fr

L'eau de la commune de Kingersheim provient majoritairement d'un forage communal (95%), dont l'eau est désinfectée par dioxyde de chlore. Le château d’eau situé sur le faubourg de Mulhouse est en capacité d’alimenter tout le réseau d’eau communal avec une pression constante. Lors de travaux sur le château d'eau ou en période de pointe due aux fortes chaleurs, la Ville peut être amenée exceptionnellement à interconnecter son réseau, générant un perte de pression d’environ 1 bar. Dan tous les cas de figure, la capacité de la commune à fournir de l’eau potable est suffisante pour tous les habitants avec une marge de progression démographique.

Un appoint est fait par mélange d'eau de la Régie de Mulhouse et du SIVU du Bassin potassique (dont l'eau subit deux traitements par filtration et adsorption des pesticides sur un lit de grains de charbon actif, puis désinfection par javellisation)28. L'eau contient des traces de pesticides à une concentration inférieure à la limite de qualité. L'eau distribuée à Kingersheim est dure29. Un périmètre de protection rapproché et un périmètre de protection éloigné sont présents sur la commune de Kingersheim au sud-est du ban.

28 http://www.ville-kingersheim.fr/ 29 GERPLAN Communauté d’agglomération Mulhouse Sud Alsace – Diagnostic territorial – Novembre 2007 ADAUHR P.L.U. de Kingersheim 70 Janvier 2016 Rapport de présentation

Périmètres de captage d'eau potable sur la commune de Kingersheim Source : IGN et DDASS du Haut-Rhin, 2007

Assainissement

La commune de Kingersheim est reliée à la station d’épuration de . Cette station construite en 1997 est gérée par le SIVOM de l’agglomération mulhousienne qui a confié son exploitation à la société VEOLIA environnement. La population raccordée correspond à 48 000 EH (équivalents habitants), le débit urbain maximum est de 25000 m3/heure. L’Ill est le milieu récepteur. Les boues sont déshydratées par un filtre presse et sont ensuite compostées. Elles sont épandues en quasi-totalité. Il n’est pas prévu de projet de rénovation ou de remplacement car la station répond actuellement aux normes et elle n’a pas de problème de surcharge.30

30 SIVOM M2A http://www.sivom-mulhouse.fr/ ADAUHR P.L.U. de Kingersheim 71 Janvier 2016 Rapport de présentation

Synthèse des différents éléments techniques permettant de juger de la performance de la station d'assainissement sur la station d’épuration de Ruelisheim Source : Rapport annuel 2010 Service Public Assainissement dco : Demande Chimique en Oxygène C'est la quantité d'oxygène fournie par un oxydant chimique fort pour oxyder les matières réductrices contenues dans une eau usée. Elle représente la totalité de ce qui peut être oxydé, en particulier certains sels minéraux oxydables (sulfures,...) et la majeure partie des composés organiques (hors ammoniac). dbo5 : Demande Biochimique en Oxygène sur 5 jours C'est la quantité d'oxygène consommée par les matières biodégradables présentes dans une eau usée et qui se dégradent au cours du temps par des processus biochimiques naturels. Elle représente une fraction des matières organiques biodégradables contenues dans les eaux usées. La norme établie est de 5 jours et donne une valeur par défaut. mes : Matières En Suspension Représente l'ensemble des matières solides de diverses natures, insolubles, en suspension dans les eaux usées, susceptibles d'être séparées de l'eau du fait de leur dimension ou de leur poids spécifique (par décantation ou filtration). ntk : Azote total Kjeldahl : azote organique + azote ammoniacal. Un processus biologique peut ensuite avoir lieu, la nitrification, par lequel l’azote ammoniacal et l’azote organique sont transformés en nitrite puis en nitrate.

Pt : Phosphore total Un apport excessif de phosphore entraîné surtout par l'utilisation intensive de détergents, provoque une croissance excessive d'algues dans les lacs et les rivières, phénomène appelé eutrophisation.31

31 Rapport annuel 2010 Service Public Assainissement ADAUHR P.L.U. de Kingersheim 72 Janvier 2016 Rapport de présentation

3.5.3. Gestion des déchets

Cadre réglementaire

La loi sur les déchets du 13 juillet 1992 renforce la politique nationale en matière des déchets. Elle relance la dynamique de collecte et d'élimination des déchets et met l'accent sur leur traitement. En outre, le décret du 13 juillet 1994 fait obligation aux producteurs de déchets d’emballages industriels de les trier et les remettre à des collecteurs déclarés en vue d’une valorisation.

Plan Départemental de Gestion des Déchets Ménagers et Assimilés

Dans le Haut-Rhin, une première mouture du Plan départemental d’élimination des déchets ménagers et assimilés a été arrêtée par le Préfet le 25 septembre 1995. Depuis, le Département a décidé de prendre la compétence du Plan, par délibération en date du 15 décembre 1995. Ce plan a fait l’objet d’une révision approuvée par délibération du Conseil Général du Haut-Rhin du 21 mars 2003. Ce Plan est un document destiné à coordonner et à programmer sur 5 à 10 ans les actions de modernisation de la gestion des déchets dans le département. Il a priorisé les actions suivantes : . Réduire les déchets, . Maximiser la valorisation matière des déchets via le recyclage ou le compostage, . Incinérer les déchets restants avec récupération d'énergie et épuration des fumées selon les normes européennes, . Appliquer le « principe de proximité », . Réserver aux seuls déchets ultimes le stockage en décharge et diminuer progressivement les quantités enfouies. Contexte local

La gestion des déchets est de la compétence de l’EPCI Mulhouse Alsace Agglomération (253 859 habitants sur 32 communes). La collecte des ordures ménagères et la collecte sélective s’effectuent à la fois en régie et via un prestataire extérieur (parmi les prestataires : VALEST et COVED). Le traitement est réalisé par le SIVOM de l’Agglomération Mulhousienne.

Production

En 2010, la collecte des déchets ménagers totaux sur le territoire de la M2A représente 155 955 kg, soit 614 kg/hab./an (contre une moyenne de 594 kg/hab./an pour le département pour la même année).

Le tableau ci-contre récapitule les différents types de déchets occasionels déchets produits dans l’EPCI 42% des ménages Mulhouse Alsace 46% Agglomération. collecté sélective Pour les ordures ménagères résiduelles, l’EPCI se situe ordures ménagères au-dessus de la moyenne résiduelles départementale (en kg par habitant) mais en dessous de 12% la moyenne nationale.

Répartition par type des déchets produits sur l'Agglomération M2A ADAUHR P.L.U. de Kingersheim 73 Janvier 2016 Rapport de présentation

Source : Bilan 2010 de Gestion des Déchets du Haut-Rhin32

Collecte

La collecte des ordures ménagères s’effectue une à trois fois par semaine dans l’agglomération, les contenants variant d’une commune ou d’un quartier à l’autre : soit en sacs plastique, soit dans des bacs à roulettes. A Kingersheim, la collecte sélective se fait en porte à porte. Les habitants doivent déposer leurs ordures dans des contenants prévus à cet effet : sacs jaunes pour les habitats individuels et bacs jaunes pour les habitats collectifs. Ces déchets sont ramassés une fois par semaine ou tous les 15 jours et sont acheminés dans les centres de recyclage. Une déchetterie est ouverte à Kingersheim du lundi au samedi et est gérée par le SIVOM Mulhouse Alsace Agglomération. Des conteneurs de proximité existent dans toute l’agglomération pour recueillir le verre, le papier, les cartons, les bouteilles et flaconnage en plastique. Il existe aussi des «pointTRI» (conteneur à verre + conteneur à papier/ carton OU flaconnage plastique) et des «pointTRI plus» (conteneur à verre + conteneur à papier/carton + flaconnage plastique). Une opération «compostage individuel» avait été lancée par le SIVOM dans l’agglomération en 2006 et réalisée en 2010 à Kingersheim.

Données de collecte pour les ordures ménagères issues des collectes sélectives dans l’agglomération M2A Source : Bilan 2010 de Gestion des Déchets du Haut-Rhin

32 http://www.infogeo68.fr/Infogeo68/files/bilan_dechets/2010/bilan_2010.pdf, consulté le 17/12/2012. ADAUHR P.L.U. de Kingersheim 74 Janvier 2016 Rapport de présentation

Données de collecte pour les déchets occasionnels des ménages dans l’agglomération M2A Source : Bilan 2010 de Gestion des déchets du Haut-Rhin

Traitement des déchets

Un centre de tri existe à Illzach depuis 1999 ; il est exploité par le SIVOM en relation avec la M2A. Il est d’une capacité de 45 000 tonnes et accueille les déchets industriels banals (DIB), les déchets de chantier, ainsi que les déchets encombrants des ménages (DEM) qui sont collectés par les bennes à encombrants après avoir été déposés sur la voie publique. Tous les éléments recyclables (papiers, cartons, briques alimentaires et bouteilles en plastique) sont triés en plusieurs catégories pour ensuite être compactés et envoyés dans des centres de recyclages. Un objectif de valorisation de 25% des déchets entrants a été fixé, le restant étant envoyé à l’usine d’incinération de Sausheim, dont l’exploitation est confiée à l’entreprise NOVERGIE. Celle-ci date également de 1999, et a été construite pour remplacer celle de Didenheim qui ne répondait plus aux normes de rejets. Elle permet de valoriser les déchets ménagers, en utilisant l’énergie libérée par la combustion pour créer de l’électricité.

ADAUHR P.L.U. de Kingersheim 75 Janvier 2016 Rapport de présentation

Les différentes filières d'éliminations de l'EPCI Source : Syndicat Intercommunal à Vocation Multiple (SIVOM) de M2A

3.5.4. Nuisances sonores

Règlementation

La loi bruit du 31 décembre 1992 a fixé les bases d’une nouvelle politique pour se protéger contre le bruit des transports :

- les maîtres d’ouvrage d’infrastructures doivent prendre en compte les nuisances sonores dans la construction de voies nouvelles et la modification de voies existantes, et s’engager à ne pas dépasser des valeurs seuils de niveau sonore (Article 12 de la loi bruit, décret 95-22 du 9 janvier 1995, arrêté du 5 mai 1995) - les constructeurs de bâtiments (type habitations, tertiaire etc.), quant à eux, ont l’obligation de prendre en compte le bruit engendré par les voies bruyantes existantes ou en projet, en dotant leur construction d’un isolement acoustique adapté par rapport aux bruits de l’espace extérieur (Article 13 de la loi bruit, décret 95-21 du 9 janvier 1995, arrêté du 30 mai 1996).

Ainsi, dans chaque département, le préfet recense et classe les infrastructures de transports terrestres (routes et voies ferrées) en fonction de leurs caractéristiques sonores et du trafic (article L571-10 du code de l’environnement). Ce dispositif réglementaire préventif permet de repérer les secteurs les plus affectés par le bruit. Les bâtiments d’habitation, les établissements d’enseignement et de santé, ainsi que les hôtels, venant s’édifier dans les secteurs classés doivent respecter des prescriptions particulières d'isolement acoustique de façade. La Directive Européenne 2002/49/CE du 25 juin 2002, transposée en droit français par les articles L572-1 à 572-11 et R572-1 à R572-11 du code de l’environnement, par le décret n°2006-361 du 24 mars 2006 et par les arrêtés du 3 avril 2006, du 4 avril 2006 et plus récemment par l’arrêté préfectoral du 21 février 2013, définit pour les grandes agglomérations et les grandes infrastructures routières, ferroviaires et aéroportuaires, les modalités de réalisation des cartes de bruit stratégiques et les plans de prévention du bruit dans l’environnement.

ADAUHR P.L.U. de Kingersheim 76 Janvier 2016 Rapport de présentation

Contexte local

Plusieurs portions de routes sont affectées par le bruit sur la commune de Kingersheim, au sens de l’article L571-10 du code de l’environnement. Ces portions sont présentées dans le tableau ci-après. Ce classement implique le respect de règles d’isolation acoustique pour les nouvelles habitations de part et d’autre de la route, avec une largeur qui est fonction de la catégorie de classement de la route.

Portions de routes classées sur la commune de Kingersheim Largeur

(00+000) = Point repère kilométrique de la voie classée Source : DDT du Haut-Rhin33 Arrêté du 14 août 2014

Par ailleurs, le bruit dépasse les normes sur quatre secteurs localisés le long de la départementale 430. Ainsi, le bruit moyen journalier (Lden) dépasse les 68 décibels (valeur limite du code de l’environnement) au lieu-dit Kaligone, au sud de ce même lieu-dit au niveau des bretelles d’accès et de sortie et à proximité du château d’eau au sud de la commune. Le bruit moyen nocturne (Ln) généré par la route départementale au lieu-dit Kaligone dépasse les 62 décibels (valeur limite du code de l’environnement)34. Entre 2 et 4 habitations sont concernées.

A une échelle plus large, celle de l’ensemble de la RD 430, on estime qu’environ 121 personnes sont exposées à un bruit moyen journalier supérieur à 68 dB (Ln) et 93 personnes sont exposées à un bruit moyen nocturne supérieur à 62 dB (Ln)35.

Un PPBE (Plan de Prévention du Bruit dans l’Environnement) doit être élaboré prochainement par la commune. L'établissement de la carte de bruit stratégique est actuellement en cours. Le PPBE pourra ensuite être élaboré.

33 http://www.haut-rhin.gouv.fr/Politiques-publiques/Environnement-risques-naturels-et-technologiques 34 http://www.haut-rhin.gouv.fr/content/download/11264/78815/file/Projet 35 http://www.haut-rhin.gouv.fr/environnement/bruit/Doc_Bruit_Reseau_Dep.pdf ADAUHR P.L.U. de Kingersheim 77 Janvier 2016 Rapport de présentation

Carte de trafic 2014 Source : DDT68, haut-rhin.gouv.fr

ADAUHR P.L.U. de Kingersheim 78 Janvier 2016 Rapport de présentation

3.6. Risques naturels et technologiques

3.6.1. Risques naturels

Trois types de risques naturels ont été recensés sur la commune de Kingersheim, à partir du Dossier Départemental sur les Risques Majeur du Haut-Rhin (inondation, sismicité et mouvement de terrain).

Mouvements de terrain

Les mouvements de terrain sont des phénomènes naturels d'origines diverses, résultant de la déformation, de la rupture et du déplacement du sol. Leur apparition est conditionnée par les contextes géologiques, hydrogéologiques et topographiques, aggravés par les conditions météorologiques et l’action de l’homme. Les mouvements de terrains comprennent : les chutes de blocs, les effondrements et affaissements de cavité souterraine, les coulées de boues, les glissements de terrains et les phénomènes de tassements différentiels appelés aussi retrait-gonflement, ces derniers ne représentent pas de danger direct pour l’homme mais endommagent les constructions. La commune n’est pas soumise au risque de mouvements de terrain d’après le portail de prévention des risques majeurs (prim.net). Néanmoins, une coulée d’eau boueuse a été recensée dans les années 1980, a priori au centre de la commune de Kingersheim36.

Sismicité

Un séisme est une fracturation brutale des roches en profondeur provoquant la formation de failles dans le sol et parfois en surface, et se traduisant par des vibrations du sol transmises aux bâtiments. Il est principalement caractérisé par : . Son foyer, lieu où une faille se forme ou bien rejoue ; c’est le point de départ du séisme. . Sa magnitude (énergie totale libérée), calculée à partir des ondes sismiques sur l’échelle dite de «Richter», qui comporte 9 degrés. . Son intensité (effets produits), définie à partir de l’importance des dégâts observés à la surface de la terre. Un zonage sismique de la France selon cinq zones a ainsi été élaboré (décret no 2010-1255 du 22 octobre 2010) : . zone 1 : sismicité très faible, . zone 2 : sismicité faible, . zone 3 : sismicité modérée, . zone 4 : sismicité moyenne, . zone 5 : sismicité forte. La commune de Kingersheim se situe dans une zone de sismicité modérée selon le nouveau zonage sismique de la France et la nouvelle réglementation entrée en vigueur au 1er mai 201137.

Elle est également soumise à un sur-risque sismique et de remontée de nappe phréatique.

36 Base de Données Nationale Mouvements de Terrain, http://www.bdmvt.net/fiche_detaillee.asp?INIT=on&IDT=66800594, consulté le 17/12/2012. 37 www.planseisme.fr/ ADAUHR P.L.U. de Kingersheim 79 Janvier 2016 Rapport de présentation

Zonage sismique en France Source : Ministère de l'Ecologie, du Développement durable, des Transports et du Logement

Inondations

L’inondation est une submersion, rapide ou lente, d’une zone habituellement hors d’eau. Le risque d’inondation est la conséquence de deux composantes : l’eau qui peut sortir de son lit habituel d’écoulement et l’homme qui s’installe dans l’espace alluvial pour y implanter toutes sortes de constructions, d’équipements et d’activités. La commune est soumise au risque d’inondation sur une partie de son territoire (remontée de nappe ou submersion).

ADAUHR P.L.U. de Kingersheim 80 Janvier 2016 Rapport de présentation

Elle fait partie du Plan de Prévention des Risques d’Inondation (PPRI) de l’Ill, approuvé en 2006, et du Plan de Prévention des Risques d’Inondation par remontée de nappes naturelles sur le bassin potassique, prescrit en 200038.

PPRI de l'Ill approuvé par arrêté préfectoral du 27 décembre 2006

38 www.prim.net/ ADAUHR P.L.U. de Kingersheim 81 Janvier 2016 Rapport de présentation

3.6.2. Risques technologiques

Transport de matières dangereuses

Voie routière La commune de Kingersheim est concernée par le risque lié au transport de matières dangereuses via les routes départementales D430 et D20.

Gare de triage de Mulhouse Dans un environnement fortement urbanisé et industriel, l’emprise du triage couvre une superficie d’environ 65 ha sur les bans de Mulhouse et de Pfastatt. Compte tenu de l’activité importante de cette gare de triage où transitent de nombreux wagons contenant des produits dangereux (toxiques, inflammables, explosifs) qui pourraient présenter un risque pour la population riveraine, le Préfet a prescrit un Plan Particulier d’Intervention (PPI). 13 autres communes sont également concernées par ce risque, dans un rayon de 4000 mètres (Lutterbach, Morschwiller-le-Bas, Illzach, Didenheim, (infime partie), Reiningue, Wittelsheim (infime partie), Sausheim, , Brunstatt, Richwiller, Kingersheim, Wittenheim)39.

Zonage PPI lié à la gare de triage de Mulhouse Source : M@ppemonde n°9740

39 Dossier départemental des risques majeurs 2006 & Plan communal de sauvegarde de la ville de Mulhouse, http://www.mulhouse.fr/medias/mairie/prevention-securite/prevenir-les-riques/pdf/plan-communal-sauvegarde.pdf, consulté le 17/12/2012. 40 http://mappemonde.mgm.fr/num25/articles/art10105.html, consulté le 17/12/2012. ADAUHR P.L.U. de Kingersheim 82 Janvier 2016 Rapport de présentation

Trois scénarios sont possibles : . Un rejet de gaz toxiques (chlore) ayant des conséquences pour les populations présentes sur un rayon de 4km, . Un risque de fuite de gaz inflammable, avec explosion possible, dans un rayon de 500m, . Un risque d’incendie susceptible de s’étendre à d’autres wagons. Selon la nature du produit, les mesures à prendre et le périmètre de sécurité sont différents.

La commune de Kingersheim est concernée par le risque lié au rejet de gaz toxiques.

Anciens sites industriels

La base de données BASIAS recense 18 anciens sites industriels et activités de service, ayant pu être à l’origine de pollution du sol.

Anciens sites industriels de la commune de Kingersheim Source : BASIAS

ADAUHR P.L.U. de Kingersheim 83 Janvier 2016 Rapport de présentation

Sites et sols pollués

La base de données BASOL recense 2 sites sur la commune de Kingersheim dont le sol est pollué. Ces deux sites se situent au même endroit.

Sites pollués sur la commune de Kingersheim Source : BASOL

Il s’agit d’une ancienne décharge au lieu-dit Eselacker. Ce même endroit était également un ancien dépôt sauvage de déchets industriels et ménagers mélangés. La Ville de Mulhouse a exploité une décharge d’ordures ménagères autorisée sur la commune de KINGERSHEIM entre 1959 et 1969 (autorisation préfectorale du 22 septembre 1959). L’utilisation de cette décharge a été détournée progressivement de sa vocation initiale et des désordres annexes ont été constatés (contamination de puits privés, présence de gaz dans les sols, tassements de terrain, présence de déchets d’origine industrielle sur le site et sur les parcelles avoisinantes). En particulier, il était noté la présence de déchets visiblement industriels dans les parcelles occupées par Cochery Eurovia et Gival avec probablement du lindane en vrac et des fûts d'origine textile ou chimique. Le site est notamment pollué par des pesticides, de l’arsenic, du chrome, du plomb, du mercure, des hydrocarbures, des H.A.P, des PCB et des solvants halogénés. Cette décharge est aujourd’hui responsable d’une pollution des eaux souterraines notamment par des pesticides, des hydrocarbures et des composés organochlorés entre autres polluants. L’arrêté municipal du 24 novembre 2006 porte interdiction de certains usages de l’eau de la nappe phréatique (consommation humaine, arrosage) au regard de ce constat, sur une zone située autour de l’ancienne décharge.

La commune a pris deux arrêtés municipaux en juin 2005 et novembre en 2006, afin d'interdire strictement l'usage des eaux des puits personnels à l'arrosage des jardins et au remplissage des piscines.

ADAUHR P.L.U. de Kingersheim 84 Janvier 2016 Rapport de présentation

Périmètre d’interdiction d’usage de l’eau de la nappe phréatique, au regard de la pollution constatée au lieu-dit Eselacker Source : Arrêté municipal du 24 novembre 2006

A l'issue d’une série d’études dont les conclusions ont été rendues publiques en 2013, le Préfet du Haut-Rhin a fixé, par arrêté préfectoral, un plan d’actions à moyen terme, conforme aux propositions de la Ville de Mulhouse et du Coderst (Conseil départemental de l'environnement et des risques sanitaires et technologiques) :  mise en place d’une barrière hydraulique (création d’un système de pompage pour permettre de rendre les eaux propres à l’utilisation),  renforcement de la surveillance de la qualité des eaux, air et gaz des sols,  renforcement de l’Interprétation de l’état des milieux (réalisation de campagnes de mesures à différentes étapes),  confinement de surface des sols (isolation du contact avec les sols et l’inhalation des poussières),  création d’une Commission de suivi par la Ville de Mulhouse associant les acteurs concernés,  obligation d’information systématique du Préfet du Haut-Rhin.

ADAUHR P.L.U. de Kingersheim 85 Janvier 2016 Rapport de présentation

ICPE (Installation Classée pour la Protection de l'Environnement)

Toute exploitation industrielle ou agricole susceptible de créer des risques ou de provoquer des pollutions ou nuisances, notamment pour la sécurité et la santé des riverains, est une installation classée. 3 exploitations sont encore classées ICPE sur le territoire communal mais aucune n’est classée Seveso41. Il s’agit d’une entreprise de traitement des déchets urbains et d’une entreprise de vente de poissons tropicaux et marins. L’ancien élevage de volailles du Domaine des Peupliers, situé en limite avec Richwiller est aujourd’hui démantelé.

Localisation des Installations Classées pour la Protection de l'Environnement et sites et sols pollués Source : M2A, BASOL, ICPE et prim.net

Les friches de l’industrie textile (TIVAL

Le territoire de Kingersheim est également en partie concerné par la friche TIVAL, qui a fait l’objet d’une reconversion à usage d’habitat en plusieurs tranches. La ZAC Tival 1 (première tranche est achevée depuis plusieurs années) et n'est aujourd’hui plus concernée par une éventuelle mise en compatibilité pour un changement d’usage. Tival 2, la deuxième tranche a été ouverte à l'urbanisation et un permis d'aménager a d'ores et déjà été délivré en 2014. Le propriétaire-aménageur a mis en œuvre un plan de désamiantage et procédé à la dépollution du site.

41 installationsclassees.ecologie.gouv.fr/ ADAUHR P.L.U. de Kingersheim 86 Janvier 2016 Rapport de présentation

3.7. Le Patrimoine

3.7.1. Patrimoine culturel

Il n’y a pas de monuments historiques classés sur la commune de Kingersheim. En revanche, treize éléments d’intérêt culturel sont recensés sur le territoire communal d’après la base Mérimée1, qui recense le patrimoine monumental français, dont une croix monumentale du 17e siècle, des fermes et maisons d’ouvriers, un presbytère et l’église Saint-Adelphe.

3.7.2. Patrimoine archéologique

Dix-sept entités archéologiques sont recensées sur le ban communal : habitats, cimetière, chapelle, hache, squelette et dépôts monétaires. De plus, deux périmètres archéologiques (à la fois zones de présomption de prescription archéologique2 et zones de sensibilité archéologique3) sont recensés sur la commune. Le premier périmètre concerne des sites à l’est du ban communal datant de la protohistoire et de l’époque gallo-romaine et le second, datant du néolithique, se trouve au sud. (DRAC Alsace).

Zonages archéologiques sur Kingersheim Source : DRAC Alsace

1 http://www.culture.gouv.fr/culture/inventai/patrimoine/, consulté le 14/12/2012. 2 Au sein des secteurs à fort potentiel archéologique, l’État peut définir des zones où les projets d’aménagement affectant le sous-sol sont présumés faire l’objet de prescriptions de diagnostic préalablement à leur réalisation. Dans ces zones, les autorisations d’urbanisme sont traitées par le SRA selon des seuils pré- définis par le Préfet de Région. Ces zonages, amenés à évoluer, sont transmis à titre informatif et réglementaire selon leur catégorie : A : transmission de tous les dossiers au Préfet de Région B : transmission des projets > 300 m² C : transmission des projets > 500 m² D : travaux > 50 m² soumis à déclaration préalable 3 Ces périmètres donnent un aperçu schématique de la localisation des vestiges déjà mis au jour sur le territoire. Ces périmètres n’ont pas de valeur réglementaire et sont transmis à titre indicatif. Source : Guide pratique de l’archéologie préventive à l’usage de l’aménageur en Alsace, PAIR & SRA, 2009, http://www.cebtp- alsace.asso.fr/documentsPublic/guideamenagarcheo.pdf, consulté le 14/12/2012.

ADAUHR P.L.U. de Kingersheim 87 Janvier 2016 Rapport de présentation

3.8. L’espace bâti

3.8.1. Un peu d'histoire1

A l'origine, appartenant au comté de , le village est rattaché à la seigneurie de Thann. Au 15ème siècle, la famille d'Andlau développe l'économie de la cité. Le marché et les foires confèrent à Kingersheim une notoriété qui attire de nombreux marchands. Comme Mulhouse, Kingersheim connaît l'essor de l'industrie tout au long du 19ème siècle. Les liens avec la métropole haut-rhinoise se renforcent dès la fin de ce siècle avec la mise en service d'un tramway électrique reliant Mulhouse à Ensisheim via Kingersheim et Wittenheim. Au 20ème siècle, l'exploitation minière va bouleverser la vie économique et sociale de la commune.

3.8.2. Les étapes du développement urbain

Avant l'exploitation de la potasse, à la fin du 19ème siècle, Kingersheim offrait l'aspect d'un village dont l'économie reposait sur l'activité agricole et l'impression sur tissus apparue en 1834. Ce noyau primitif s'est établi à l'écart du Dollerbaechlein et de ses débordements. De vastes espaces naturels, bois, forêts, prairies et cultures séparaient encore Kingersheim des agglomérations voisines et de Mulhouse.

Carte d'état major au 1/40000ème(1820-1866), source Géoportail

1 Source : Le patrimoine des communes du Haut-Rhin.

ADAUHR P.L.U. de Kingersheim 88 Janvier 2016 Rapport de présentation

Evolution de l'urbanisation

ADAUHR P.L.U. de Kingersheim 89 Janvier 2016 Rapport de présentation

Pendant toute la première moitié du 20ème siècle, l'économie minière se développe. A l'intérieur du bassin géologique s'est créé un bassin d'activités et d'emploi. L'activité minière a engendré des formes d'urbanisation spécifiques. Le carreau Anna avec tous ses équipements, son puits, sa cité minière et ses terrils s'est constitué à cheval sur la limite communale entre Kingersheim et Wittenheim, indépendamment des villages préexistants.

Ainsi voit le jour un réseau urbain dense et hétérogène qui agrège les communes du bassin potassique entre elles. L'activité minière marque ainsi très tôt et très profondément le paysage et le territoire.

Parallèlement à l'exploitation de la potasse, les entreprises manufacturières se développent et engendrent avec elles également des formes d'habitat particulières. Jusque dans les années 1960, l'activité industrielle textile est renommée dans le monde entier et emploie jusqu'à 800 personnes. D'autres entreprises à caractère industriel et artisanal s'implantent sur la commune et contribuent dans le droit fil des Mines de Potasse à un nouvel essor démographique après 1945. De 708 habitants en 1870, la population passe à 3 635 en 1951.

Les extensions urbaines se réalisent aux dépens essentiellement des espaces agricoles qui subissent un morcellement croissant et un mitage par la multiplication des ouvertures de gravières. Kingersheim, Richwiller et Wittenheim regroupent à elles seules 85 % des emprises de gravières du Bassin Potassique.

Dans la 2ème moitié du 20ème siècle, les formes de développement urbain engagées précédemment vont être renforcées et amplifiées. De 1951 à 1976, les espaces urbains progressent de 164 ha, soit une évolution de plus de 166 %, la plus forte des 12 communes du Bassin Potassique. Kingersheim, bien desservie par les voies de communication, proche de Mulhouse et peu affectée par les affaissements miniers et sans contraintes naturelles majeures, devient un terrain privilégié pour la réalisation de logements, essentiellement sous forme pavillonnaire. La commune détient le record du nombre de logements construits depuis 1968 dans les communes du Bassin Potassique (Source : Encyclopédie de l'Alsace).

Les données démographiques (3 635 habitants en 1951, 7928 en 1975, 11961 en 1999 et 12949 en 2009) illustrent parfaitement cette forte croissance urbaine par le développement de la fonction résidentielle de la commune, alimentée notamment, par le desserrement de Mulhouse, ville centre confrontée ces dernières années à une perte de vitalité démographique.

Des nouvelles formes d'urbanisation apparaissent sous la forme d'habitat collectif, de zones d'activités et de zones commerciales, grandes consommatrices d'espace. Des activités nouvelles, tournées vers le commerce et les services, se sont implantées attirées là aussi par la proximité de la clientèle urbaine et la bonne desserte en voies de communication.

ADAUHR P.L.U. de Kingersheim 90 Janvier 2016 Rapport de présentation

ADAUHR P.L.U. de Kingersheim 91 Janvier 2016 Rapport de présentation

Ainsi, le développement de l'habitat et des zones commerciales a été induit par l'expansion mulhousienne aboutissant à une urbanisation en nappe, entérinée par les différents documents d'urbanisme, sans qu'aucun projet recherchant une organisation spatiale rationnelle et compacte n'ait vu le jour jusque dans les années 90.

Kingersheim, désormais complètement intégrée à l'agglomération mulhousienne, s'est constituée par juxtaposition de quartiers sans liens organiques entre eux, mal reliés et très éloignés pour certains du centre et des services. Cette situation d'agglomération périurbaine éclatée, de puzzle urbain, s'est aggravée avec l'aménagement de la rocade RD 430. Cette voie a pour effet de cloisonner le territoire communal et de renforcer l'isolement de Kingersheim- par rapport au bourg. Dans ce contexte, le centre-ville n'assure pas les fonctions habituellement attachées à un cœur d'agglomération. Il demeure pénalisé par plusieurs handicaps : peu lisible, il s'affirme avec difficultés, n'occupant pas le centre de gravité de la commune, il ne joue pas de rôle véritablement fédérateur.

Plus récemment, grâce à une politique volontariste, notamment par le biais des préemptions et des actions sur les espaces publics, les grands axes du projet urbain sont en train de trouver une traduction spatiale. Le centre-village s'étoffe, le pôle culturel TIVAL se complète par de l'habitat dense et des projets de traitement du faubourg de Mulhouse se concrétisent peu à peu. Ils se poursuivent et s’intensifient avec l’amélioration de la desserte en trasport en commun.

L'enjeu pour l'avenir de Kingersheim consiste à passer d'une urbanisation diffuse et étalée à une agglomération fédérée, s'appuyant sur :

 un centre-ville qui s'affirme encore davantage et plus accessible ;

 une nouvelle organisation associant espaces publics, équipements, services, commerces ;

 un maillage complet du territoire par des continuités piétonnes et cyclables.

Cette mutation profonde devra probablement comprendre plusieurs phases. Une première consistant à compéter le tissu urbain dans un périmètre proche du village d’origine, avec pour objectif d’augmenter la centralité et diversifier l’offre en logement pour tous. Elle est déjà engagée. A plus long terme, la mutation indispensable des très vastes quartiers pavillonnaires, en déprise pour certains, devra être favorisée.

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3.8.3. Analyse des différentes formes urbaines

Les différentes phases de développement urbain précitées, outre leur époque et leur localisation, se distinguent par leur forme urbaine, leur localisation et leurs caractéristiques architecturales.

 Le centre ancien

Patrimoine bâti Etabli à l'écart du Dollerbaechlein, le centre ancien s'est organisé autour d'un quadrilatère formé par la rue de Hirschau, la rue de Ruelisheim, la rue de l'Eglise et la R.D. 20. Les usines sont déjà en place en 1885. Les teintureries jouxtant le noyau ancien et les fabriques à Strueth se sont implantées le long du Dollerbaechlein.

Vue aérienne du centre – rue de Hirschau

Ce cœur de la ville, qui la rattache à son passé, comprend plusieurs maisons de l'habitat rural traditionnel principalement de part et d'autre de la rue de Ruelisheim. Ces constructions adoptent une implantation classique avec pignon sur rue.

Il faut signaler au numéro 7 de la rue de Ruelisheim une maison à 2 niveaux combles exclus, particulièrement intéressante par son volume général, son cachet et sa toiture à "fausse croupe". Aujourd’hui occupé par la maison de la Musique. On notera les encadrements de porte et de fenêtre arrondis en grès des Vosges au rez-de-chaussée. Cette maison datée vraisemblablement du 18ème siècle a été construite en pierres de taille.

Rue de Ruelisheim - Alignement de pignons sur rue Rue de Ruelisheim - Maison de la musique

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Une partie de la ferme Schurch a également été conservée dans le cadre de la création de la maison de la Citoyenneté. Cette maison est une des plus anciennes de Kingersheim, et comporte également des encadrements en pierres, ainsi que des boulets encastrés dans le pignon.

Rue de Ruelisheim - Maison de la citoyenneté

Toujours rue de Ruelisheim, demeurent plus ou moins bien conservées des maisons de journaliers à un seul niveau avec une toiture très basse agrémentée d'une petite croupe. Ces maisons, toutes simples, construites au 19ème siècle, présentent un intérêt plus historique qu'architectural comme témoin du passé de la commune.

Qualité urbaine Le Village d’origine est identifiable par l’architecture traditionnaliste et son alignement avec la rue, et confirmé par des restructurations du patrimoine en équipements publics, permettant de conserver des volumétries et notamment des éléments architecturaux anciens (maison de la musique, maison de la citoyenneté, CREA).

La voirie quant à elle, est de gabarit limité, conforme à l’identité de la partie ancienne. Cependant, son traitement est fortement dévolu à la voiture, avec des espaces très large, du stationnement et des trottoirs limités au minimum. Cette configuration est également dictée par le trafic de transit qui emprunte le centre ville. Ce qui aujourd’hui ne permet pas de dégager une hiérarchie dans les voies, qui ont toutes un gabarit relativement large, malgré la présence d’une zone trente, identifiée par des panneaux, mais manquant de matérialité par rapport aux profils et à la matérialité au sol. L’espace urbain étant essentiellement composé d’enrobé au niveau de la voirie.

Les stationnements existent en nombre importants sur l’ensemble des voies du centre village, soit regroupés en parkings, soit le long des voies. Ce qui permet d’obtenir une offre suffisante, mais limite la place dédiée à des modes de déplacements plus doux (piétons, cycles).

La densité du bâti est très hétérogène avec des volumétries plus contenues sur la rue de Ruelisheim, et des gabarits plus imposants sur la rue de Hirschau. La typologie du bâti comporte de l’habitat, mais également de nombreux services (boulangeries, restauration, coiffeur, esthétique, tabac-presse, …) et équipements publics qui structurent le quartier.

Rue de Hirschau - Stationnements et commerces Rue de Hirschau - CREA

ADAUHR P.L.U. de Kingersheim 94 Janvier 2016 Rapport de présentation

La place du piéton se limite à des circulations sur le trottoir, sur des largeurs minimale, mais que ne sont pas prépondérantes aux niveaux des flux de circulation. Les passages piétons ne sont identifiés que par de la peinture au sol, dans des versions très minimalistes. Ce qui donne également une ambiance urbaine plutôt dédié à la voiture.

Une respiration végétale par le biais du parc urbain cadré par l’église, la maison de la musique et la maison de la citoyenneté, permet de préserver un espace de convivialité au centre du quartier.

Les revêtements utilisés sont peu nombreux et essentiellement composés d’enrobés noir ; alors que les matériaux de sol d’une rue permettent de délimiter des fonctions et suggèrent une utilisation potentielle de l’espace.

Mobilier urbain Totem signalétique

La signalétique est peu présente, sauf pour la partie directionnelle. Les équipements publics sont indiqués par des totems, mais que ne sont pas uniformisés entre les équipements.

Le mobilier urbain est présent dans le parc public, mais également par le biais d’une colonne Morris (affichage), de barrières de sécurité (CREA, parc urbain), de bancs et de corbeilles.

La perception du quartier en période diurne apporte surtout un éclairage de sécurité, mais propose une illumination limitée d’ambiance ou de soulignement de points spécifiques (patrimoine, équipement public, ….).

ADAUHR P.L.U. de Kingersheim 95 Janvier 2016 Rapport de présentation

La trame bâtie

ADAUHR P.L.U. de Kingersheim 96 Janvier 2016 Rapport de présentation

 La cité Anna

Implantée à proximité de l'ancien carreau de mine situé sur la commune de Wittenheim et complètement déconnectée du village ancien spatialement et fonctionnellement, la cité Anna, comme toute cité ouvrière, exprime un projet social.

Ce quartier, se caractérise par un plan urbanistique et une conception générale du plan masse qui offre une grande diversité au tissu bâti. Certaines rues au tracé en diagonale multiplient les orientations possibles des maisons rompant ainsi la monotonie du plan en damier. La cité est dotée d'équipements, d'une église et d'espaces verts. Le principe qui préside à la réalisation de ces cités repose sur la réalisation de maisons individuelles ou jumelées entourées d'un vaste jardin. Cette importance donnée aux jardins contribue à noyer le tissu bâti dans une trame verte.

L'implantation des maisons par rapport à la voirie varie d'une parcelle à l'autre. Il s'agit de maisons à un étage avec combles comprenant un logement, ou deux logements accolés avec entrées distinctes. On rencontre également des maisons à 4 logements de même type, mais de surface différente, organisés symétriquement.

Au plan architectural, ces maisons, dites maisons M.D.P.A., empruntent au style alsacien par leurs pans de bois rectilignes et leur toiture coupée par une croupe.

ADAUHR P.L.U. de Kingersheim 97 Janvier 2016 Rapport de présentation

Les maisons à 4 logements témoignent d'une certaine recherche au plan architectural avec loggias et lucarnes.

Ces maisons font l'objet de modifications successives qui altèrent l'harmonie d'origine. Dans le cas d'un agrandissement, le C.A.U.E. (Conseil d'Architecture, d'Urbanisme et d'Environnement) du Haut-Rhin recommande de tenir compte de l'implantation des nouvelles réalisations par rapport à la maison d'origine, de leur insertion dans le voisinage et des caractéristiques architecturales originales (style, volume).

Les clôtures sont constituées pour l'essentiel par un grillage lâche soutenu par des poteaux en béton, d’une hauteur faible permettant de prolonger visuellement les jardins sur les espaces publics.

En prolongement de ce quartier, il convient de mentionner la présence d'un ensemble de maisons cossues (anciennes maisons des cadres des Mines) sur des vastes parcelles dans un îlot de verdure, en lien également avec les MDPA.

 Les cités liées aux anciennes usines textiles

Dans la cité jardin et rue de Sausheim les maisons jumelées ont été construites dans les années 1920-1930. Ces constructions avec jardin ont été édifiées par les industriels du textile et présentent également un caractère social. Elles constituent un des hauts-lieux de la mémoire ouvrière de Kingersheim.

ADAUHR P.L.U. de Kingersheim 98 Janvier 2016 Rapport de présentation

 Les extensions spontanées

Pendant la première moitié du 20ème siècle, le noyau ancien s'étoffe par des développements linéaires de manière spontanée le long des axes, les faubourgs :

- le long de la rue de Richwiller ;

- le long du Faubourg de Mulhouse vers au Sud et vers Wittenheim au Nord ; A l'origine, il s'agit d'une voie de contournement du village et de délestage de la rue de Hirschau devenue aujourd'hui l'axe principal de l'agglomération. Avec le renforcement des transports collectifs de l’agglomération, cette artère est appelée à se densifier et à se structurer en affirmant davantage sa fonction urbaine.

- le long de la rue de .

 Les extensions postérieures à 1950

La forte croissance urbaine se traduit durant la seconde moitié du 20ème siècle par la constitution :

 des zones d'habitat collectif ;

 des zones d'habitat exclusivement pavillonnaire ;

 les secteurs d'habitat intermédiaire ;

 une zone industrielle et commerciale ;

 des secteurs d'équipements éducatifs et sportifs.

Les ensembles d'habitat collectif

Certains à vocation plus résidentielle, d'autres à vocation plus sociale, ces ensembles se distribuent en plusieurs points de l'agglomération, noyés au milieu de l'habitat pavillonnaire. Ces ensembles, qui ne constituent pas de véritables quartiers mais plutôt des îlots dispersés, ont été édifiés depuis plusieurs décennies dans le cadre d'opérations menées au gré des besoins et des opportunités foncières, sans logique globale.

Les immeubles en présence qui peuvent atteindre jusqu'à 8 niveaux sont accompagnés d'espaces publics et d'espaces verts au sein desquels la place de la voiture est importante.

Ce type d'habitat, au-delà de l'économie d'espace qu'il réalise, crée des conditions qui favorisent l'implantation de commerces, de services et rend possible la création de lieux de rencontre et d'animation.

Grâce à des règles de hauteur, d'emprise ainsi que des prospects adaptés, ce type d'habitat permet d'atteindre des densités de l'ordre de 60 logements/ha.

ADAUHR P.L.U. de Kingersheim 99 Janvier 2016 Rapport de présentation

Ensemble d'habitat collectif quartier Tulle

Les immeubles collectifs du quartier des Dahlias réalisent un front bâti le long de la rue Debussy.

Le quartier Béarn forme un îlot collectif au milieu d'une nappe pavillonnaire.

ADAUHR P.L.U. de Kingersheim 100 Janvier 2016 Rapport de présentation

L'ancienne friche textile Tival a fait l'objet d'une reconversion dans le cadre d'une opération associant des logements, des services et des commerces.

Les ensembles pavillonnaires

L'habitat pavillonnaire individuel représente la forme d'habitat spatialement dominante sur le territoire de Kingersheim, mise en œuvre dans le cadre d'opérations successives de lotissements : rue de la Doller, rue du Rhin, Verte Campagne, Croix-Marie… Les maisons, d'un niveau plus combles, comprennent un garage semi-enterré ou accolé. Si le style architectural évolue au fil du temps (toiture à 2 pans, toiture à 4 pans à faible pente), la forme urbaine reste celle de la construction installée au milieu de la parcelle pour s'isoler de l'espace public et du voisin.

ADAUHR P.L.U. de Kingersheim 101 Janvier 2016 Rapport de présentation

Ce type d'habitat a connu son apogée dans les années 1960 à 1990. Le type d'organisation exprime, d'une certaine façon, la réussite et l'accomplissement d'un modèle à la fois urbain et social qui a atteint aujourd’hui ses limites et qui n'est plus en mesure de répondre aux enjeux actuels en termes d'offre diversifiée en logements compte tenu de l'évolution des parcours résidentiels et de gestion économe des sols. Le nombre de logements à l'hectare se situe ici entre 10 et 15 logements. Des opérations de renouvellement et de densification n'y ont pas été menées jusqu'ici.

Conçus dans une logique individualiste, ces quartiers ne comptent que peu d'espaces publics et de rencontre, les espaces communs se limitant bien souvent à la voirie.

L'habitat intermédiaire

La cité Daverio (1955-1960) représente une des formes les plus anciennes (avec la cité Anna) de ce type d'habitat aussi appelée individuel groupé. Il s'agit de logements jumelés disposant chacun d'un jardin. Ce type d'habitat offre l'avantage de créer des fronts bâtis qui structurent la forme urbaine, d'apporter de l'urbanité tout en répondant à un besoin d'intimité et de confort de vie des habitants.

Rue de Nancy, rue de Brest et rue du Drumont, rue du Tilleul, rue du Châtaigner et rue du Hêtre à Kingersheim Strueth, c'est une autre forme d'habitat intermédiaire qui a vu le jour avec des maisons en bande regroupant sur deux niveaux 3 à 5 logements disposant d'une entrée séparée et d'un jardin. Cette organisation de l'habitat permet d'atteindre des densités plus élevées que l'habitat pavillonnaire classique, de l'ordre de 20 à 30 logements/ha.

Rue de Brest Rue du Drumont

ADAUHR P.L.U. de Kingersheim 102 Janvier 2016 Rapport de présentation

Plus récemment, ce modèle s'est également développé dans le cadre de l'aménagement des lotissements "Vert-Village", avec notamment des logements accolés par le garage, et Dahlias. Il convient également d'évoquer le quartier récent aménagé de part et d'autre de la RD 430 pour le relogement des nomades sédentaires en lieu et place de l’ancien campement insalubre.

Une part importante de l'ensemble de ce patrimoine bâti est confrontée à la question de l'efficacité énergétique des constructions nécessitant des travaux de réhabilitation et de rénovation. Cette question se pose de manière particulière dans le cas des copropriétés devant mettre en œuvre un programme de travaux d'économie d'énergie.

Par ailleurs, dans le cas des quartiers d'habitat pavillonnaire, caractérisés par le faible nombre de logements à l'hectare, les règles du P.L.U. devront être élaborées de manière à permettre le renouvellement et la densification du tissu bâti.

 La zone industrielle et commerciale

Créée à partir des années 1970, cette aire d'activités économiques couvre une surface totale d'environ 80 ha environ occupée en majorité par des surfaces commerciales, mais aussi par des entreprises artisanales, des dépôts et stockages. Elle est aujourd’hui l’une des plus grandes zones commerciales d’Alsace, et se prolonge vers Richwiller et Wittenheim.

Cette zone s'est constituée sur des friches industrielles issues de l'activité minière et des espaces délaissés.

Elle demeure à l'image des sites d'activités banalisés qui occupent la périphérie des villes, conçus prioritairement en fonction de la desserte routière :

. Le fonctionnement et l'organisation sont réfléchis de manière exclusive pour la voiture, piétons et cyclistes ne peuvent évoluer et accéder de façon satisfaisante et en toute sécurité à ces équipements commerciaux ;

. L'organisation interne n'a pas été conçue selon un plan d'ensemble cohérent. Cette zone se résume à une juxtaposition de bâtiments et de parkings. Chaque lot est aménagé de façon différente. L'absence d'unité et d'homogénéité nuit fortement à l'image de marque du site et à sa lecture visuelle tant interne qu'externe ;

. En l'absence de tout éléments d'animation, il s'agit de lieux de chalandise pure sans lien social ;

. Les très vastes aires de stationnement en façade sans aménagement paysager confèrent au site un aspect aride ;

. Le développement incontrôlé de la signalisation le long de la R.D. 430 par une profusion de panneaux publicitaires imprime une image désordonnée au site, et qui se prolonge sur les communes voisines, complique la lisibilité du lieu ;

. L'architecture très pauvre des bâtiments, du style "hangars" renforce l'impression de monotonie et d'uniformisation.

ADAUHR P.L.U. de Kingersheim 103 Janvier 2016 Rapport de présentation

Sur le plan de la desserte en transports en commun, on peut signaler le prolongement des lignes de bus qui relient désormais le Kaligone à Kingersheim, puis Illzach, et via le Nouveau bassin de Mulhouse.

Pour faire évoluer positivement cette zone, devront être pris en compte les circulations piétonnes et cyclistes, un meilleur raccordement aux zones d'habitat, la mise en place de services et équipements fédérateurs, ainsi que l’amélioration paysagère par un renforcement des espaces verts.

ADAUHR P.L.U. de Kingersheim 104 Janvier 2016 Rapport de présentation

3.8.4. Le réseau viaire

Au niveau supérieur, la RD 430 joue le rôle de voie express de niveau départemental qui permet de relier l'agglomération mulhousienne au pôle Soultz-Guebwiller, d'accéder aux différentes zones commerciales et de raccorder la RD 83 à l'A 36. Cet axe crée un effet de barrière au sein du territoire communal, scinde la zone des étangs en deux et isole le secteur de Strueth du reste de l'agglomération. A l'échelle de Kingersheim le réseau viaire se structure autour des axes principaux, qui relient la commune au reste de l'agglomération mulhousienne, constitués par le Faubourg de Mulhouse et la rue de Guebwiller, empruntés par le réseau de transports en commun, et à un niveau moindre la rue Claude Debussy, Le reste du territoire communal est ensuite irrigué par un ensemble de voies inter-quartiers et de voies de desserte des ensembles d'habitat.

A cette trame viaire se rajoute un réseau d'aménagements cyclables sous forme : - de pistes cyclables bidirectionnelles ; - de pistes cyclables unidirectionnelles ; - de bandes cyclables ; - d'itinéraires de liaison.

Source : M2a Carte des aménagements cyclables

ADAUHR P.L.U. de Kingersheim 105 Janvier 2016 Rapport de présentation

ADAUHR P.L.U. de Kingersheim 106 Janvier 2016 Rapport de présentation

A l'échelle de l'ensemble de l'agglomération mulhousienne, ce réseau cyclable est en constante évolution et extension dans l'optique de relier, en toute sécurité, les zones d'habitat aux équipements, écoles, commerces, zones de loisirs et espaces naturels dans l'optique d'une utilisation du vélo "vie quotidienne" associée au "vélo loisirs".

Ce maillage de liaisons participe d'une imbrication de continuités à plusieurs niveaux d'échelle : le quartier, le territoire communal, l'agglomération, le département, le niveau régional.

A ce titre, la coulée verte le long du Dollerbaechlein (photo ci-contre), jusqu'ici discontinue, pourrait être réalisée de manière continue dans toute la traversée du territoire communal.

Dans les quartiers classés en "zone 30" dans lesquels la circulation motorisée est apaisée et ralentie, la réalisation d'aménagements cyclables devient superflue ; voitures, vélos et piétons sont susceptibles de cohabiter en bonne intelligence.

3.8.5. Les espaces publics

Les espaces publics jouent un rôle majeur en tant que lieux de rencontre et d'échange, d'affirmation de la centralité et sont indispensables à toute vie sociale. La présence d'aménagements paysagers contribue à la qualité de l'environnement urbain en atténuant la dureté du bâti.

On distingue plusieurs types :

 Places, placettes, espaces engazonnés aux carrefours et le long des chaussées ;

 Les espaces d'accompagnement des ensembles d'immeubles collectifs ;

 Les aires de jeux en libre accès, la commune dispose d'un réseau complet d'espaces de jeux répartis sur l'ensemble de l'agglomération (Bramont, Béarn, Vert-Village, Tival, Plaine du foot et des loisirs….) ;

 Les espaces publics centraux autour du cœur historique.

ADAUHR P.L.U. de Kingersheim 107 Janvier 2016 Rapport de présentation

Au croisement de la rue Claude Debussy et de la Rue de Béarn (photo ci-contre), la présence de commerces associés à un espace public sous forme d'aire de jeux développent une centralité secondaire à la convergence de plusieurs quartiers.

L’éloignement de ces ensembles denses par rapport au centre ville explique la persistance de ce noyau d’urbanité. A plus long terme et dans l’hypothèse d’une reconversion progressive des tissus exclusivement pavillonnaires, la multiplication de ces points fédérateurs secondaires n’est pas à exclure.

A ce chapitre, il convient d'évoquer le projet du Parc des Gravières qui marque l'ambition de la commune de transformer une friche sportive, rue de Pfastatt, en un lieu de promenade, de détente, de loisirs ouvert à tous qui fédère une agglomération éclatée. Ce projet à haute qualité paysagère et environnementale se déploie sur un site de 7 ha et sera aménagé de manière à accueillir des manifestations et évènements (ci-dessous).

ADAUHR P.L.U. de Kingersheim 108 Janvier 2016 Rapport de présentation

3.9. Bilan du POS

3.9.1. Analyse de la consommation d’espace et mutations des espaces bâtis

Entre 2001 et 2012, l'application du P.O.S. a donné lieu à une croissance urbaine importante. L’évolution de la nappe urbaine apparaît sur la carte ci-dessous :

Evolution du bâti entre 2001 et 2012 par application du POS

Elle s'est effectuée de 3 façons différentes :

 Par remplissage des zones UA, UC et UE du POS au coup par coup sous la forme de constructions diffuses à vocation d'habitat, d'équipement et à caractère économique ;

 Par des opérations de renouvellement urbain sur des friches urbaines et industrielles: ZAC TIVAL I, reconversion-rénovation EHPAD les Violettes, réhabilitation d'une friche commerciale en logements. On peut estimer qu'au total cette croissance endogène a concerné une superficie d'environ 5 ha ;

ADAUHR P.L.U. de Kingersheim 109 Janvier 2016 Rapport de présentation

Mutation du tissu existant entre 2001 et 2012 par application du POS. TIVAL2, en limite du ban d’Illzach est à considérer comme engagée.

 Par des extensions sur des terrains agricoles principalement dans le cadre d'opérations d'ensemble : quartier Dahlia (ZAC Dahlia II), réalisation de logements pour les nomades sédentarisés, poursuite de l'aménagement de la zone commerciale avec l'installation de nouvelles enseignes, aménagement d'une zone sportive. Ce sont le quartier Dahlias et l'extension de la zone économique qui ont constitué l'essentiel du développement urbain dans un passé récent. Cette situation témoigne de la poursuite de l'étalement urbain, observé par ailleurs au niveau national, qui se partage ici de manière quasi équivalente entre l'habitat et le développement économique.

ADAUHR P.L.U. de Kingersheim 110 Janvier 2016 Rapport de présentation

Compléments d’urbanisation par extension sur zones naturelles et agricoles de 2001 à 2012.

Par application de la loi ALUR, des détails sur la consommation d’espace dans les zones du POS au cours des 10 dernières années sont détaillées dans un chapitre spécifique dans un document annexe au rapport de présentation joint au présent PLU. Il y est fait état de la consommation d’espace par le bâti et par le foncier. Les résultats différent bien entendu suivant que l’on prenne en compte ou non les espaces consacrés aux loisirs et aux sports, mais on peut conclure qu’environ 30 hectares de terrains ont été affectés à la construction dans les zones urbaines et d’urbanisation future du POS dans cette période.

3.9.2. L’évolution immobilière

Les opérations immobilières les plus importantes sont : - La ZAC TIVAL, qui produit a elle seule 195 logements, dont 35 logements locatifs aidés, - Le Clos des Poètes, qui complète l’urbanisation au nord de l’agglomération avec 108 logements collectfs, - La ZAC Dahlias II.

L'opération Dahlias II, par sa taille, 14 ha, et son ampleur, réunissant différentes formes d'habitat, permet d'établir la production de 27 logements à l'hectare dans le cadre d'un programme récent volontairement équilibré.

ADAUHR P.L.U. de Kingersheim 111 Janvier 2016 Rapport de présentation

ZAC Dahlias II

Type de logement Nombre de logements Nombre moyen de logements ha Collectif 228 dont 86 locatifs sociaux Individuel groupé 11

Pavillonnaire traditionnel 138

Total 377 27

Source : Commune

Cette opération illustre à quel point l'habitat pavillonnaire traditionnel est consommateur d'espace : avec 138 logements, soit 36 % du total du nombre de logement de l'opération, cette forme d'habitat occupe plus des deux tiers du périmètre considéré, et participe pour l’essentiel, sur la période 2001-2012, à la consommation supplémentaire d’espaces naturels et agricoles.

3.9.3. La transformation récente de la Ville

Quelques opérations importantes participent peu à peu à la mutation de la cité. Elles sont illustrées ci-dessous :

Tranche d’urbanisation sur le site TIVAL en intercommunalité avec Illzach :

Situation de la friche en 2004 Travaux de démolition en 2011

Etat en 2013 : le site est prêt pour recevoir l’opération (250 logements sur le ban de Kingersheim)

ADAUHR P.L.U. de Kingersheim 112 Janvier 2016 Rapport de présentation

Réhabilitation du site « Point P »

Situation du site d’activité en 2007 Etat de la friche en 2011

2013 : installation de l’enseigne LID’L et d’un ensemble immobilier collectif

Création d’une plaine sportive au nord de la Ville :

Situation en 2004 Travaux en 2011

2013 : finalisation de la plaine du foot et des loisirs

ADAUHR P.L.U. de Kingersheim 113 Janvier 2016 Rapport de présentation

3.9.4. Le potentiel de densification des terrains libres et des friches

Si on exclut les zones naturelles et agricoles productives du POS et les espaces principalement affectés à des équipements de sport ou de loisirs de plein-air, la vaste nappe urbaine de Kingersheim comporte encore des potentialités de densification.

Intervalles disponibles à la densification (Etat juillet 2013). Capacité de densification du tissu sur des espaces libres (suivant zonage du POS approuvé)

Ce potentiel, qu'il convient de mobiliser de préférence avant d'entamer les espaces naturels et agricoles périphériques, est présent sous des formes différentes :

 Terrains viabilisés situés le long des voies ou en cœur d'îlot imbriqués en zone urbaine (taille variant de quelques ares à plus d'un ha) ;

 Friches industrielles (classées au P.O.S. en zone NA);

 Grandes enclaves agricoles classées d’urbanisation future au P.O.S. ;

 Espaces non aménagés compris au sein de la zone commerciale et industrielle.

ADAUHR P.L.U. de Kingersheim 114 Janvier 2016 Rapport de présentation

L'article L.121-1 du Code de l'Urbanisme précise que les P.L.U. doivent, dans le respect des objectifs du développement durable, assurer l'équilibre entre : a) Le renouvellement urbain, le développement urbain maîtrisé, la restructuration des espaces urbanisés, la revitalisation des centres urbains et ruraux ; b) L'utilisation économe des espaces naturels, la préservation des espaces affectés aux activités agricoles et forestières, et la protection des sites, des milieux et paysages naturels ; c) La sauvegarde des ensembles urbains et du patrimoine bâti remarquables.

Dans une perspective de gestion économe des sols et de préservation des terres agricoles, il est souhaitable de créer les conditions permettant l'optimisation de ces surfaces.

Le tableau ci-dessous montre le détail des parcelles identifiées dans les zones du POS.

Nb de Superficies des parcelles vides Intitulé parcelles part de vide POS en m2 en ha vides en % UA 5 1 816 0,2 0,1% UB 15 6 987 0,7 0,4% UC 124 81 831 8,2 4,2% UCa 3 1 865 0,2 0,1% UE 16 34 199 3,4 1,8% NAa-j 45 48 959 4,9 2,5% NAe 44 31 948 3,2 1,6% NAd 127 248 099 24,8 12,8% NA 181 300 334 30,0 15,5% NC 89 164 465 16,4 8,5% NCa 11 47 469 4,7 2,4% ND 546 938 462 93,8 48,3% NDa 26 36 254 3,6 1,9% Totaux 1 232 1 942 689 194,3 100%

Signalons que le secteur NAd (zones des gravières) et les zones NC, NCa, ND et NDa ne sont pas des zones urbanisables au sens de la densification. Ce sont donc 50 hectares qui constituent le véritable potentiel de densification du POS.

Une analyse détaillée des emprises bâties par zones a été réalisée dans le cadre de l’application de la loi ALUR, et figure, avec la méthodologie d’analyse, dans le document annexe au rapport de présentation joint au présent PLU.

Déclinaison du potentiel de densification

Terrains non bâtis compris en zones urbaines équipées Environ 10 ha

Friches industrielles Environ 8 ha

Grandes enclaves Environ 12 ha Terrains libres en zone commerciale et industrielle Environ 6 ha

ADAUHR P.L.U. de Kingersheim 115 Janvier 2016 Rapport de présentation

Détails du potentiel

3 2

1 8

4 6 7

9

5

Localisation des principaux sites du potentiel de développement

 Grandes enclaves classées « d’urbanisation future » au P.O.S. ; Ces espaces cultivés se localisent principalement sur les sites 1, 2 et 3. On y pressent majoritairement un aménagement en faveur du logement et des équipements de proximité, du fait de leur imbrication dans le tissu d’habitat existant. Les sites 1 et 2 font d’ores et déjà l’objet d’orientations d’aménagement permettant notamment de dégager des espaces pour la construction d’une résidence pour séniors, et pour fixer les conditions d’une greffe satisfaisante au tissu existant.

Enclave agricole entre la rue du Noyer et la rue de Richwiller bénéficiant de la proximité des équipements

 Friche Tival 2 classée au P.O.S. en zone NA (site 4) Cette friche contiguë au site TIVAL 1, est destinée à un projet d’aménagement intercommunal avec Illzach, par reconversion en direction du logement. On y

ADAUHR P.L.U. de Kingersheim 116 Janvier 2016 Rapport de présentation

envisage la construction d’environ 350 logements en tout dont environ 200 sur le ban de Kingersheim, avec prise en compte du couloir écologique du Dollerbaechlein.

 Friche industrielle Ameco (Site 5), compléments de la zone économique (site 6) et décharge de l’Eselacker (Site 7) Pour ces espaces au positionnement stratégique aux portes de Mulhouse, l’affectation future doit encore être réfléchie. Le site 8 ne peut être considérée comme un espace classique de densification, car en grande partie du fait de la pollution les occupations du sol qu’il pourra admettre seront très limitées.

La friche industrielle Ameco

 Multi site 8 Des terrains restent vacants au sein de la zone économique.

 Site 9, la zone des gravières. Bien que classé en NAd au POS (zone d’urbanisation future, cet ensemble d’étangs et de boisements ne peut être considéré comme un potentiel de développement.

A cette capacité d'accueil globale, se rajoute une part des 283 logements vacants recensés en 2009, susceptibles d'être remobilisés afin de créer du logement au sein de l'agglomération tout en redynamisant le tissu bâti. L'utilisation de ce potentiel pourra réduire la consommation de nouveaux espaces naturels.

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4. Données démographiques et socio-économiques

4.1. La population

4.1.1. Evolution démographique Evolution globale de la population 14 000 12 949 11 957 11 258 12 000 9 655 10 000 7 928 8 000 5 925 6 000

4 000

2 000

0 1965 1970 1975 1980 1985 1990 1995 2000 2005

Source : INSEE RP 1968-2009 - Exploitation principale

Au dernier recensement de la population de l’INSEE en 2009, Kingersheim comptait 12 949 habitants. Sur la période 1968-2009, soit en l’espace de 40 ans, la population a gagné 7 024 habitants, affichant un taux de croissance très substantiel de près de 118 %. A titre de comparaison, sur la même période, le département n’a augmenté sa population que de 28 %. D’une manière générale, la croissance de la population relevée sur la période considérée demeure particulièrement forte. On note cependant un certain fléchissement sur les dernières périodes intercensitaires : le rythme tend à ralentir avec une croissance moyenne de 89 habitants/an, relevée entre 1990 et 2009. A titre de comparaison, ce chiffre atteignait 172 habitants/an sur la période 1968-1990, avec une croissance continue.

4.1.2. Composantes de l’évolution démographique

Variation de population

1968-1975 1975-1982 1982-1990 1990-1999 1999-2009 +2 500 +2 003 +2 000 +1 727 +1 606 +1 603 +1 500 +1 261 +992 +852 +1 000 +751 +699 +613 +613 +397 +466 +500 +379 +86 +0 Naturelle Migratoire Totale

Source : INSEE RP 1968-2009 - Exploitation principale

ADAUHR P.L.U. de Kingersheim 118 Janvier 2016 Rapport de présentation

On note que le facteur d’évolution démographique prépondérant à Kingersheim est le solde migratoire (bilan des arrivées de nouveaux habitants par rapport aux départs) : l’augmentation de la population enregistrée depuis 1968 lui est imputable à hauteur de 60 %. Le solde naturel affiche pour sa part des chiffres positifs sur l’ensemble de la période considérée : il est imputable à hauteur de 40 % de la croissance démographique globale, ce qui est relativement important. D'une manière générale, on constate que la dynamique démographique s’essouffle au fil des décennies :  sur les périodes intercensitaires 1968/1975 et 1975/1982, la croissance démographique est essentiellement due (pour 80 %) au solde migratoire, largement positif,

 pour la période de 1982/1990, le mouvement naturel intervient presque autant que le solde migratoire dans la croissance démographique (le mouvement naturel intervient pour 46 % dans la croissance, le solde migratoire pour 54 %),

 pour les deux dernières périodes intercensitaires (1990/1999 et 1990/2009), le solde naturel contribue davantage à l'augmentation de la population mais reste assez faible, autour de 600 habitants. Le solde migratoire, largement positif depuis 1968, accuse une forte baisse sur ces deux périodes.

Les entrées migratoires des années 70 et 80 n’ont pas apporté la dynamique démographique qu’on aurait pu attendre, puisque l’excédent naturel reste assez stable depuis les années 70.

4.1.3. Structure par âge Pyramide des âges

100 ans et + 95-99 ans 90-94 ans 85-89 ans 80-84 ans 75-79 ans 70-74 ans 65-69 ans 60-64 ans 55-59 ans 50-54 ans 45-49 ans 40-44 ans 35-39 ans 30-34 ans 25-29 ans 20-24 ans 15-19 ans 10-14 ans 5-9 ans 0-4 ans 6,0% 4,0% 2,0% 0,0% 2,0% 4,0% 6,0%

Le Haut-Rhin H Le Haut-Rhin F Kingersheim H Kingersheim F

Source : INSEE RP 2009 - Exploitation complémentaire Kingersheim se caractérise par une répartition des classes d’âges en décalage avec le profil départemental, en particulier sur les tranches d’âge 0-19 ans et au-delà de 50 ans. En dépit d’une répartition assez équilibrée de la population par sexe, on observe en effet une faiblesse au niveau des jeunes (0-19ans) ainsi que, dans une moindre mesure, des jeunes actifs (19-39 ans). Les classes d’âges médianes (45-59 ans) sont au contraire mieux représentées que la moyenne départementale : ce sont les actifs actuels mais pas ceux qui assureront le renouvellement générationnel attendu.

ADAUHR P.L.U. de Kingersheim 119 Janvier 2016 Rapport de présentation

Ce profil démographique atypique est la conséquence des apports successifs de population, dans les années 70 et 80 notamment, et annonce un vieillissement sensible de la population.

4.1.4. Evolution de la structure par âge Structure par âges 14 000 12 000 2 010 1 549 10 000

8 000 65 ans et + 7 132 8 030 6 000 20 à 64 ans 4 000 0 à 19 ans 2 000 3 276 2 909 0 1999 2009

Source : INSEE RP 1999-2009 - Exploitation complémentaire

On constate des changements assez sensibles à Kingersheim entre 1999 et 2009. Ainsi, l’effectif des jeunes populations (0-19 ans) accuse un net recul (- 5 points), tandis que la tranche d’âge des actifs (20 à 64 ans) augmente légèrement (+2 points). On remarque que la catégorie des séniors (65 ans et +) augmentent dans les mêmes proportions (+2 points). Pris dans leur ensemble, ces résultats démontrent une certaine tendance au vieillissement de la population. Si on se réfère aux chiffres de la démographie et de son évolution récente, on peut craindre que la situation se dégrade car les jeunes ménages en âge d’avoir des enfants sont en déficit, alors que les classes de « vieux actifs » vont alimenter peu à peu la catégorie des 65 ans et +. En déficit, ces tranches d’âge n’alimentent plus les tranches les plus basses de la pyramide

4.2. Le logement

4.2.1. Evolution de la taille des ménages

Commune et département

Nombre moyen de personnes par ménage 4,0 3,5 3,0 2,5 Le Haut-Rhin 2,0 Kingersheim 1,5

Source : INSEE RP 1968-2009- Exploitation principale

ADAUHR P.L.U. de Kingersheim 120 Janvier 2016 Rapport de présentation

La définition du ménage adoptée correspond au concept de « ménage-logement ». On appelle ménage l’ensemble des occupants d’un même logement (occupé comme résidence principale), quels que soient les liens qui les unissent. Il peut se réduire à une seule personne. Il comprend également les personnes qui ont leur résidence personnelle dans le logement mais qui séjournent à l’époque du recensement dans certains établissements (élèves internes des établissements d’enseignement et militaires du contingent qui sont « réintégrés » dans la population des ménages).

Si la tendance générale est à la baisse du nombre de personnes par ménage, elle se situe encore à un niveau supérieur à la moyenne départementale. Globalement, les deux courbes évoluent parallèlement jusqu’en 2009 mais le chiffre moyen de 2,4 personnes par ménages va être atteint également à Kingersheim. Plusieurs phénomènes sociétaux se conjuguent pour expliquer cette diminution : - la décohabitation (desserrement des ménages dû à des divorces, des séparations, des jeunes qui s'installent) et conduit à une représentation de plus en plus forte des ménages de petite taille ; - l’allongement de la durée de la vie : de plus en plus de personnes âgées vivent seules, longtemps, dans leur maison ou appartement ; - les ménages arrivant dans la commune ne sont composés que d’une, ou deux personnes.

L’offre en logement doit s’adapter à ce phénomène lourd de conséquences. Il faudra trouver les leviers, en terme d’habitat en particulier, pour fixer les jeunes et les jeunes actifs afin de créer une dynamique démographique équilibrante. En parallèle, trouver également des solutions pour assurer la prise en charge des personnes âgées.

Commune seule Répartition des ménages par tailles 2 500

2 000 1 912

1 441 1 personne 1 500 2 personnes 964 1 033 3 personnes 1 000 4 personnes ou plus

500

0

Source : INSEE RP 2009- Exploitation complémentaire

Le graphique vient appuyer les observations précédentes sur la taille des ménages. Les ménages de deux personnes sont majoritaires, et un ménage sur quatre est une personne seule.

ADAUHR P.L.U. de Kingersheim 121 Janvier 2016 Rapport de présentation

4.2.2. Le parc de logements Evolutions comparées de la population et des résidence principales 14 000 12 949 11 957 11 258 12 000 9 655 10 000 7 928 8 000 5 925 6 000 Population

4 000 5 349 3 850 4 310 Résidences 2 000 3 234 principales 2 448 0 1 711

Source : INSEE RP 1968-2009 - Exploitation principale

L’évolution comparée de la population et des résidences principales témoigne de cette tendance au desserrement des ménages : en 1968, on comptait plus de 3,4 personnes par résidence principale contre seulement 2,4 en 2009. Le nombre d’habitants a donc augmenté moins rapidement que le nombre de résidences principales. Une forte corrélation existe entre le nombre de logements et l’évolution de la taille des ménages. Elle permet d’appréhender les disponibilités immobilières au regard de la composition des ménages.

Evolution du parc de logements et sa composition Nombre de Résidences Résidence Logements logements principales secondaires vacants 1968 1 771 1 711 2 58 1975 2 535 2 448 2 85 1982 3 418 3 234 32 152 1990 3 973 3 850 18 105 1999 4 454 4 310 12 132 2009 5 636 5 349 4 283 Source : INSEE RP 1968-2009 - Exploitation principale

En 2009, la composition du parc de logements de Kingersheim, qui compte 5 636 unités, se répartit entre 95,0 % de résidences principales, 0,1 % de résidences secondaires et 4,9 % de logements vacants. Au niveau des tendances, on remarque une augmentation conséquente du nombre de résidences principales entre 1968 et 2009 avec un quasi triplement du nombre de logements en seulement 40 ans, témoignant d’une progression de près de 220 %. Cela représente une moyenne annuelle de 97 nouvelles résidences sur la période. Le nombre de résidences secondaires se maintien à un niveau bas. Le chiffre des logements vacants, assez stable jusqu’en 1999, accuse une très nette progression à partir de 1999 pour culminer à 283 unités en 2009 (soit une augmentation de 151 logements vacants en seulement 10 ans). Il doit être relativisé car il inclut les logements neuf non encore occupés.

ADAUHR P.L.U. de Kingersheim 122 Janvier 2016 Rapport de présentation

Nombre de pièces en fonction du type de logement 1 2 3 4 5 pièces Total pièce pièces pièces pièces ou plus général Maison 39 278 706 2 243 3 266

Appartement 103 562 693 729 227 2 313 Autre 20 36 1 57

Total général 123 636 971 1 436 2 469 5 636 Source : INSEE RP 2009 - Exploitation complémentaire

On observe une prédominance d’habitations spacieuses : les logements de 5 pièces ou plus sont très largement dominants. On les localise principalement dasn l’habitat individuel, l’habitat collectif comprenant le plus souvent 4 pièces. La part des logements plus petits (jusqu’à 3 pièces) est faible et en inadéquation avec la composition des ménages. Nous pouvons en déduire que certains quartiers anciens, majoritairement pavillonnaires, sont sous-occupés et se dédensifient. Les logements à mettre sur le marché dans l’avenir devront être adaptés à des ménages plus petits. Année de construction des logements Avant 1949 à 1975 à 1982 à 1990 à 1999 à Total 1949 1974 1981 1989 1998 2004 général Maison 482 1040 570 536 329 291 3249 Appartement 70 525 500 151 235 712 2193 Autre 2 2

Total l 552 1565 1070 687 564 1005 5444 Source : INSEE RP 2008 - Exploitation complémentaire

Le parc immobilier de Kingersheim est particulièrement récent. Seul 15 % des logements existaitent avant-guerre. L’essentiel du parc est postérieur à 1949 avec un développement marqué par deux temps forts : la période 1975 à 1981 et la séquence 1990 à 2004. C’est au total plus d’un tiers (38 %) du parc de logements de la commune qui a été construit sur ces 12 années cumulées. On peut ajouter que ces pics de constructions concernent aussi bien des maisons que des appartements. La maison individuelle a marqué la période d’après- guerre, la construction de pavillons individuels a été majoritaire jusque dans les années 2000 durant lesquelles plusieurs programmes immobiliers collectifs d’envergure sont sortis de terre (ZAC Tival, Dahlias, Clos des Poêtes….) L’essentiel du parc de logements de la commune témoigne donc actuellement d’un développement urbain plutôt récent et la répartition individuel/collectif s’améliore peu à peu.

Statut d’occupation des résidences principales en 2009 dont Ensemble Prop. Loc. Logé Grat. Prop. Loc. locataire HLM % résidence % % grat. % HLM principales Commune de 3 804 71,1% 1 452 27,1% 462 8,6% 93 1,7% 5 349 Kingersheim Canton de Wittenheim 13 088 67,1% 5 976 30,6% 2 265 11,6% 454 2,3% 19 518 SCOT de la Région Mulhousienne (périmètres 60 038 54,7% 47 576 43,3% 16 272 14,8% 2 242 2,0% 109 855 stats 2013) Département du Haut- 190 419 61,0% 114 405 36,6% 39 827 12,8% 7 522 2,4% 312 347 Rhin Source : INSEE RP 2009- Exploitation principale

ADAUHR P.L.U. de Kingersheim 123 Janvier 2016 Rapport de présentation

En 2009, le statut d’occupation des résidences principales à Kingersheim privilégie les propriétaires avec 71 % des logements concernés (67 % pour le canton et près de 58 % pour le territoire du SCOT). Le chiffre communal est nettement plus élevéque ceklui du Département, qui affiche un taux de 61 %. Le taux global de locataires s’établit à 27 % pour la commune (31 % pour le canton, 43 % pour le territoire du SCOT et 37 % pour le Haut-Rhin). Les résultats de la commune sont donc là encore en décalage avec ceux de son territoire ainsi qu’avec les moyennes départementales. Les ménages bénéficiant d’un logement à loyer modéré restent en retrait par rapport au territoire haut-rhinois. Mais des efforts importants ont été fait récemment pour augmenter la proportion de logements adaptés aux revenus modestes.

Le parc des logements sociaux

La commune dispose en 2013 de 812 logements à caractère social, ce qui représente environ 15% du parc total. En 1999 il représentait seulement 5 % du nombre de logements de la commune. Depuis une dizaine d’années, avec les efforts en faveur du logement collectif, une part de 30% environ de logements locatifs aidés est prévue dans chaque grande opération. La commune s’engage à poursuivre tous les efforts nécessaires pour maintenir un taux suffisant de logements locatifs aidés pour s’inscrire pleinement dans les objectifs de l’agglomération et pour permettre de répondre aux besoins : deux opérations nouvellement programmées (sur le site Dahlias 2 et sur le stade Buck) prévoieent plus d’une trentaine de logements aidés supplémentaires.

Nombre de logements commencés entre 2000 et 2010 400 350 300 250 200 150 100 50 0 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 Individuels purs 50 42 39 17 19 8 10 8 6 7 Individuels groupés 8 0 12 3 4 8 3 1 1 14 Collectifs 71 56 102 359 123 45 0 48 6 9 En résidence 0 0 0 0 33 37 0 0 0 0

Source : MEDDTL SIT@DEL2 2012

Sur la période 2001-2010, le nombre de logements commencés a atteint 1 185 unités avec un rythme moyen de près de 132 logements neufs par an : 18 % seulement des logements se caractérise par de l’individuel pur, 5 % par de l’individuel groupé, 71 % par du collectif et 6 % concerne du logement en résidence. Un pic de constructions est nettement visible en 2004 avec 379 logements commencés (initié en 2003 et se prolongeant en 2005), marqué par une large prédominance de collectifs. Cette activité de constructions est imputable à 3 opérations principales : Dahlias, Tival et Clos des Poêtes. On notera en 2005 et 2006 la construction de 70 logements en résidence.

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4.2.3. Le logement : enjeux locaux

Les enjeux locaux en termes de logement identifiés par le Plan Départemental de l’Habitat du Haut-Rhin sont les suivants (ces données concernent la première couronne urbaine du territoire de Mulhouse) :  La gestion de la pression foncière et la maîtrise de l’étalement urbain  La diversification de l’offre en logements, tant en termes de formes et de densités qu’en termes de statuts d’occupation.

Plus précisément pour Kingersheim, dont l’étalement urbain est notable en raison de la construction de très nombreux programmes d’habitat individuel juxtaposées sur plusieurs décennies, on peu dire que le bâti actuel n’est pas adapté aux besoins futurs des habitants, surtout les personnes âgées et les jeunes ménages. Compte tenu des faibles disponibilités foncières encore existantes sur le ban communal, la politique foncière devra être particulièrement axée sur la reconversion du bâti existant et des friches.

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4.3. Les activités et l’emploi

4.3.1. Population active résidente Evolutions comparées de la population et des actifs

14 000 12 949 11 957 12 000

10 000

8 000 6 455 5 627 Population 6 000 Actifs de 15 à 64 ans 4 000

2 000

0 1999 2009

Source : INSEE RP 2009 - Exploitation principale

En 2009, Kingersheim compte 6 455 actifs pour 12 949 habitants, soit la moitié de la population totale concernée. Le taux départemental affiche un chiffre similaire (49 %). Ce taux communal a tendance à augmenter dans le temps, le chiffre de 1999 étant de 47 %.

4.3.2. Répartition socioprofessionnelle de la population active

En 2009, les employés, les ouvriers et les professions intermédiaires prédominent puisque ces trois catégories socioprofessionnelles regroupent 88 % des actifs. Les cadres et professions intellectuelles supérieures représentent 8 %. Enfin, les artisans, commerçants et chefs d’entreprise comptabilisent 4 % tandis que l’activité agricole n’est plus représentée. La tendance observée entre 1999 et 2009 témoigne d’une progression modérée de la catégorie des employés qui passe de 29 % des actifs en 1999 à 32 % en 2009, gagnant ainsi 3 points. On peut observer un phénomène similaire pour la catégorie des professions intermédiaires (+ 2 points sur la période). A l’inverse, les ouvriers chutent de manière sensible avec un recul de 3 points. Cette tendance est visible depuis le début des années 80 : les mutations intervenues au niveau du secteur de l’industrie des mines de potasse contribuent largement à expliquer ce phénomène.

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Agriculteurs Répartition par CSP en 1999 Artisans, exploitants commerçants 0% , chefs d''entreprise 6% Cadres, Ouvriers professions 33% intellectuelles supérieures 8% Profession Employés intermédiaire 29% 24%

Répartition par CSP en 2009 Artisans, Agriculteurs commerçants exploitants , chefs 0% d''entreprise 4%

Ouvriers Cadres, 30% professions intellectuelles supérieures 8% Profession Employés intermédiaire 32% 26%

Source: INSEE RP 1999-2009 - Exploitation complémentaire

4.3.3. Chiffres du chômage dans la commune

1999 2009 Nombre de chômeurs 463 741 Taux de chômage (au sens du RP) 8,2% 11,5% Taux de chômage des hommes 6,4% 10,3% Taux de chômage des femmes 10,5% 12,7% Part des femmes parmi les chômeurs 57,7% 53,1%

Source : INSEE RP 2009 - Exploitation principale

La progression du nombre de chômeurs entre 1999 et 2009 est sensible (+ 3,3 points) avec un taux de chômage de 11,5 % à l’arrivée. Ce taux apparait légèrement supérieur à celui du département (11 %). La population la plus touchée dans la commune est celle des femmes avec un résultat de 12,7 % en 2009, mais avec une part au sein du taux global qui baisse de plus de 4 points entre les deux dates.

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4.3.4. Lieux de travail des actifs de la commune

En 2009, 17 % des actifs sont résidants et près des 9/10 des actifs restent dans le Haut- Rhin. Le territoire du ScoT (Kingersheim exclu) capte plus de la moitié des actifs (56%). L’essentiel des emplois sont occupés sur le ban de Mulhouse (26%).

1999 2009 TOTAL 5150 5734 A Kingersheim 790 929 Dans le Haut-Rhin 3 720 4 167 Dans le Bas-Rhin 32 45 dans une autre région en France métropolitaine 49 73 à l'étranger 559 520 Source : INSEE RP 2009 - Exploitation principale

Globalement, on observe peu de changements au niveau des lieux de travail des actifs de la commune. La répartition des destinations de travail évolue légèrement pour deux catégories entre 1999 et 2009 : la part d’actifs travaillant dans la commune de résidence d’une part, qui tend à augmenter légèrement (+ 1 point) et d’autre part, celle des actifs travaillant à l’étranger qui voit, quant à elle, son taux baisser de 2 points sur la période. Ces deux constats dénotent une certaine tendance au repli sur le niveau local, l’agglomération mulhousienne fournissant de nombreux emplois.

4.3.5. Provenance des travailleurs entrants dans la commune

La seule ville de Mulhouse fournit près d’un actif sur cinq travaillant sur le ban de Kingersheim. Un actif sur deux est originaire du territoire du SCoT. Le chassé-croisé des actifs aux heures de bureau est très clairement un phénomène d’agglomération, ce qui complique le trafic global au sein de l’intercommunalité, étant donné que la très grande majorité des actifs se déplace en voiture, en raison de l’éclatement des zones d’emploi sur le territoire , et en dépit de la qualité des trasport sen commun.

4.3.6. Principaux services et activités économiques

Services, commerces et équipements recensés dans la commune en 2011 Source : INSEE BPE 2011

Equipements scolaires et de santé École maternelle 5 École élémentaire 3 Collège 1 Centre de santé 1 Médecin omnipraticien 10 Chirurgien dentiste 6 Infirmier 10 Masseur kinésithérapeute 7 Pédicure-podologue 3 Pharmacie 3 Laboratoire d'analyses médicales 1 Personnes âgées : hébergement 2 Garde d'enfant d'âge préscolaire 1

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Commerce et services Nbre d'équipts Banque, Caisse d'Epargne 4 Pompes funèbres 3 Bureau de poste 1 Relais poste commerçant 1 Réparation automobile et de matériel agricole 14 Location automobiles, utilitaires légers 2 Ecole de conduite 5 Maçon 11 Plâtrier peintre 14 Menuisier, charpentier, serrurier 8 Plombier, couvreur, chauffagiste 16 Électricien 11 Coiffure 14 Vétérinaire 1 Restaurant 11 Agence immobilière 12 Soins de beauté 6 Hypermarché 1 Supermarché 1 Grande surface de bricolage 1 Épicerie 1 Boulangerie 5 Boucherie charcuterie 3 Librairie papeterie journaux 1 Magasin de vêtements 8 Magasin d'équipements du foyer 1 Magasin de chaussures 2 Magasin d'électroménager et de matériel audio-vidéo 2 Magasin de meubles 11 Magasin d'articles de sports et de loisirs 5 Magasin de revêtements murs et sols 3 Droguerie quincaillerie bricolage 1 Horlogerie Bijouterie 1 Fleuriste 4 Magasin d'optique 2 Taxi 4

Equipements sportifs Tennis 1 Athlétisme 1 Parcours sportif 1 Plateau extérieur ou salle multisports 7 Salle de terrains de petits jeux 3 Terrains de grands jeux 5 Salle de combat 1 Salle ou terrain spécialisé 1 Roller-Skate-Vélo bicross et freestyle 1

Accueil touristique Hôtel homologué 2

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4.3.7. Le secteur agricole

1988 2000 2010 Orientation technico-économique de la Polyculture et commune - Volailles polyélevage Nombre d'exploitations agricoles 7 6 2 Travail dans les exploitations agricoles (en UTA) 9 51 2 Surface agricole utilisée (en ha) 140 11 0 Cheptel (en UGBTA*) 3743 2806 0 Superficie en terres labourables (en ha) 129 nc 0 Superficie en cultures permanentes (en ha) nc nc 0 Superficie toujours en herbe (en ha) 11 2 nc

*UGBTA : L'unité gros bétail alimentation totale (UGBTA) compare les animaux selon leur consommation totale, herbe, fourrage et concentrés (par exemple, une vache laitière = 1,45 UGBTA, une vache nourrice = 0,9 UGBTA, une truie-mère = 0,45 UGBTA). L'unité gros bétail "alimentation grossière" (UGBAG) les compare selon leur consommation en herbe et fourrage et ne concerne que les herbivores (par exemple, une vache laitière = 1 UGBAG, une vache nourrice = 0,85 UGBAG, une brebis = 0,15 UGBAG). Source : RGA 2010

Le nombre d’exploitations agricoles est passé de 7 à 2 entre 1988 et 2010, soit une réduction de 70 % des effectifs. Une seule exploitation à temps complet aujourd’hui. Dans le même temps, la surface agricole utile (SAU) a également subi un recul de 77 %. Ces chiffres témoignent de la disparition progressive de ce secteur d’activité face à l’extension des surfaces bâties, au sein d’un milieu déjà densément urbanisé.

En 2010, l’orientation technico-économique de la commune indique un profil privilégiant la polyculture et l’élevage.

4.4. Equipements scolaires et périscolaires

Chiffres de l’année scolaire 2012-2013 : Groupes scolaires  Le Village des enfants (111 élèves en maternelles, 206 en cours élémentaire + un périscolaire)  Strueth (84 élèves en maternelles, 198 en cours élémentaire + un périscolaire)  Centre (210 élèves en maternelles, 71 en cours élémentaire + un périscolaire)

Ecoles maternelles  Croix-Marie (51 élèves)  Des Tilleuls (53 élèves)

Collège  Emile Zola (340 élèves)

Lycées  Lycées d’enseignement général : Wittelsheim et Mulhouse  Lycées professionnels : Wittenheim et Illzach

4.5. Equipements culturels et associations

La Ville est particulièrement dotée sur le plan culturel, grâce à plusieurs équipements de renommée internationale :

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- L’Espace TIVAL : construite en 2000 sur l’ancien site Tival, la salle de spectacles et de conférences est le fruit de la réhabilitation d'un des derniers bâtiments de l’usine textile. Son architecture brute et épurée est un hommage à son passé industriel. Avec une capacité modulable de 290 places assises et jusqu’à 670 places debout, - Le CREA (Centre de Rencontre d'Echange et d'Animation) est un lieu culturel incontournable du centre ville. Ces deux sites accueillent en particulier le fameux festival Momix pour jeune public.

Avec 71 structures recensées en 2013, la commune compte un bel éventail d’associations. Elle est aussi particulièrement active pour fédérer et dynamiser les activités et associations présentes sur son territoire, à travers notamment le Centre de Ressources Associatif (CRA). Les activités associatives s’établissent dans des domaines d’une très grande variété (culture, sports, musique, solidarité, santé, éducation, écologie…) On notera ainsi l’existence d’une Société d’Histoire, d’un groupe spécialisé dans la musique ‘Gospel’, ainsi qu’une forte représentation du milieu sportif où une large place est accordée aux sports de self-défense (Krav Maga, Judo, Tae Kwan Do).

4.6. Les transports et le stationnement

4.6.1. Moyen de transport principal utilisé lors du déplacement domicile-travail

Pas de Marche à Voiture, camion, Transports Deux roues transport pied fourgonnette en commun Commune de Kingersheim 3% 3% 3% 82% 9% Canton de Wittenheim 3% 3% 3% 82% 9% SCOT de la Région Mulhousienne (périmètres stats 3% 7% 4% 75% 12% 2013) Département du Haut-Rhin 3% 7% 4% 78% 8% Source: INSEE RP 2009- Exploitation complémentaire

Le moyen de transport largement privilégié dans la commune est la voiture (+ camion et fourgonnette) avec plus des 4/5 des déplacements concernés. Ce chiffre, légèrement supérieur au taux départemental (78 %), accorde cependant - toute proportion gardée - une place non négligeable aux transports en commun.

4.6.2. Accessibilité de Kingersheim par les transports en commun

Depuis la défection de la Gare de Richwiller, la gare SNCF la plus proche est située à Mulhouse, mais elle est moins accessible que celle de Bollwiller sur la ligne Mulhouse- Strasbourg. En ce qui concerne les transports en commun de la commune, Mulhouse Alsace Agglomération gère les réseaux de bus et de tramway et le Domibus (bus destiné aux personnes à mobilité réduite).

ADAUHR P.L.U. de Kingersheim 131 Janvier 2016 Rapport de présentation

Le tram de l’agglomération comprend une branche nord-sud qui se prolonge jusqu’à Kingersheim et dessert la gare de Mulhouse.

Terminus de la ligne 1 du tram à l’arrêt « chataigner »

Plan du réseau Solea à Kingersheim (septembre 2013)

La ligne 19 dessert le centre de Kingersheim et les communes nord du bassin potassique. La ligne 22 dessert le kaligone et le nouveau bassin à Mulhouse. La ligne 23 relie Lutterbach à la Strueth via Bourtzwiller, et se prolonge vers le nord. La ligne 54 dessert Kingersheim depuis la place du rattachement (Bourtzwiller) vers Bollwiller.

L’offre de transport public s’étoffe avec la mise en service, à la rentrée 2013, de la ligne 4. Cette nouvelle ligne de Bus à haut niveau de service (BHNS) offrira des services proches de ceux du tramway. La ligne 4 reliera le cœur de ville de Kingersheim au centre-ville de Mulhouse. Connectée à la ligne 1 du tramway à la station "Châtaignier", cette nouvelle ligne remplace l’actuelle ligne 19 avec un cadencement ajusté à celui du tramway.

ADAUHR P.L.U. de Kingersheim 132 Janvier 2016 Rapport de présentation

La création de cette ligne et la réorganisation des autres lignes Solea desservant la commune s’inscrivent dans la volonté de m2A de moderniser le réseau de transport, avec l’objectif d’augmenter la fréquentation des transports publics de 25 % d’ici à 2020 et de desservir 80 % de la population avec des lignes structurantes d’ici 2025. Cette nouvelle ligne, la première du genre dans l’agglomération, renforce et améliore la desserte du Nord de l’agglomération.

L’amélioration des transports en commun, en particulier à l’intérieur de l’agglomération mulhousienne où se fait l’essentiel des échanges, est primordiale pour la reprise de l’attractivité résidentielle de la commune.

4.6.3. Diagnostic des capacités de stationnement

L’adoption en 2014 de la loi ALUR (Accès au logement et un urbanisme rénové) insiste sur la nécessité d’intégrer dans le diagnostic du PLU une analyse des capacités de stationnement, une composante particulièrement importante dans le cas de Kingersheim, où le développement des transports alternatifs à l’automobile est un des volets du développement durable. La question du stationnement doit être traitée suivant deux pistes distinctes : - La place de la voiture sur le domaine public : la commune se donne les moyens d’inciter les habitants à garer leur voiture sur leur propriété plutôt que dans la rue, en jouant sur les normes de stationnement, - Les aires de stationnement public : elles doivent être adaptées aux fonctions de chaque équipement, mais sans être trop vastes car il s’agit d’encourager les usagers à se déplacer à pied et à bicyclette, dans l’esprit de la ville des courts trajets.

La commune a déjà beaucoup travaillé sur le sujet, en aménageant des places publiques là où elles sont nécessaires : à proximité des services publics (mairie, poste), aux abords des équipements sportifs, des groupes scolaires, aux entrées des sites de détente et de loisirs. Le stationnement le long des voies publiques est plus particulièrement organisé dans les secteurs pourvus en commerces et vers le centre. Dans les quartiers résidentiels on tend à réduire la place de la voiture sur la rue. L’essentiel des aires de stationnement de la ville sont des parkings privés ouverts au public, ceux notamment des supermarchés et des grandes enseignes de la zone commerciale ; ces dernières étant moins bien desservies par les transports en commun et mal adaptées aux piétons et cycles, les capacités doivent y rester importantes. Des efforts constants sont réalisés en faveur des personnes à mobilité réduite.

Dans l’avenir et en particulier dans les nouveaux ensembles immobiliers, on s’attachera à rendre la voiture plus discrète, en proposant des solutions pour mutualiser les aires.

ADAUHR P.L.U. de Kingersheim 133 Janvier 2016 Rapport de présentation

La réduction de la place de l’automobile pourra se faire peu à peu, notamment par les nombreuses actions en faveur de la ville des courts trajets, des circuits courts, et l’éducation des citoyens pour la réduction de leur empreinte écologique.

Inventaire des stationnements publics

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