SOMMAIRE DE L’ETUDE D’IMPACT

1 – Description du projet...... 1 1.1. PREAMBULE ...... 2 1.2. NATURE ET EXPLOITABILITE DU GISEMENT ...... 3 1.3. CONDITIONS D ’EXPLOITATION DE LA CARRIERE ...... 5 1.4. ESTIMATION DES RESIDUS ET EMISSIONS ATTENDUS ...... 13 2 – Scénario de référence ...... 15 3 – Analyse de l’état initial du site et de son environnement ...... 21 3.1. SITUATION GEOGRAPHIQUE ET ACCES ...... 15 3.2. PAYSAGE ET OCCUPATION DES SOLS ...... 18 3.3. GEOLOGIE ...... 34 3.4. HYDROGEOLOGIE ...... 39 3.5. HYDROLOGIE ...... 52 3.6. CLIMATOLOGIE ...... 58 3.7. MILIEU NATUREL ...... 62 3.8. ENVIRONNEMENT ECONOMIQUE ET HUMAIN ...... 88 3.9. LE BRUIT ...... 98 3.10. L’ AIR ...... 101 3.11. SANTE PUBLIQUE ...... 106 3.12. INTERRELATIONS ENTRE CES ELEMENTS ...... 108 3.13. SYNTHESE DES CONTRAINTES ET DES ENJEUX ...... 111 4 – Analyse des effets directs et indirects du projet sur l’environnement ...... 114 4.1. EFFETS SUR LES SITES ET PAYSAGES ...... 115 4.2. EFFET SUR LA FAUNE , LA FLORE , LES MILIEUX NATURELS ET LES EQUILIBRES BIOLOGIQUES ...... 117 4.3. EFFETS SUR LE CLIMAT ...... 128 4.4. EFFETS SUR LES ACTIVITES ECONOMIQUES ET TOURISTIQUES ...... 131 4.5. EFFETS SUR LA COMMODITE DU VOISINAGE ...... 134 4.6. EFFETS SUR L ’AIR ...... 146 4.7. EFFETS SUR LA SECURITE PUBLIQUE ...... 149 4.8. EFFETS SUR LA SANTE PUBLIQUE ...... 150 4.9. EFFETS SUR LA PROTECTION DES BIENS MATERIELS ET DU PATRIMOINE CULTUREL ...... 159 4.10. EFFETS SUR LES EAUX ...... 160 4.11. EFFETS DANS LE DOMAINE DES DECHETS ...... 165 4.12. EFFETS DANS LE DOMAINE INCENDIE – EXPLOSION ...... 168 4.13. EFFETS LIES A LA CIRCULATION DES VEHICULES ...... 170 4.14. EFFETS LIES AUX TECHNOLOGIES ET SUBSTANCES ...... 174 4.15. INTERACTIONS DES EFFETS DU PROJET ...... 175 4.16. SYNTHESE DES IMPACTS ...... 177 5 – Effets cumulés ...... 181 6 – Incidences négatives notables sur l’environnement du fait de la vulnérabilité du projet aux risques d’accidents et de catastrophes majeurs ...... 188 7 – Raisons pour lesquelles le projet présenté a été retenu...... 193 7.1. CONTEXTE ET HISTORIQUE ...... 194 7.2. L’ EXPLOITATION ACTUELLE ...... 195 7.3. MOTIVATIONS DE CHOIX DU PROJET ...... 196 7.4. CHOIX DE L ’EMPLACEMENT DU PROJET ...... 198 8 – Documents de gestion et servitudes ...... 199 8.1. URBANISME ET SERVITUDES ...... 200 8.2. SCHEMAS DIRECTEURS ...... 205 9 – Mesures prévues pour prévenir, réduire, supprimer et si possible compenser les conséquences dommageables du projet sur l’environnement ...... 210 9.1. LIMITATION DES EFFETS VISUELS ...... 211 9.2. LIMITATION DES EFFETS SUR LE MILIEU NATUREL ...... 214 9.3. LIMITATION DES EFFETS SUR LE CLIMAT ...... 224 9.4. LIMITATION DES EFFETS SUR L ’AGRICULTURE ...... 225 9.5. LIMITATION DES EFFETS SUR LE BRUIT ET LES VIBRATIONS ...... 226 9.6. LIMITATION DES EFFETS SUR L ’AIR ...... 228 9.7. LIMITATION DES EFFETS SUR LA SECURITE PUBLIQUE ...... 230 9.8. LIMITATION DES EFFETS SUR LA SANTE PUBLIQUE ...... 233 9.9. LIMITATION DES EFFETS SUR LES EAUX ...... 234 9.10. LIMITATION DES EFFETS DUS AUX DECHETS ...... 238 9.11. LIMITATION DES EFFETS RESULTANTS D ’UN INCENDIE ...... 239 9.12. LIMITATION DES EFFETS DUS AUX TRANSPORTS ...... 240 9.13. UTILISATION RATIONNELLE DE L ’ENERGIE ...... 242 9.14. ESTIMATION DES COUTS DE MESURES DE PROTECTION ...... 243 9.15. SYNTHESE DES MESURES ...... 244 9.16. SUIVI DES MESURES ...... 248 10 – Remise en état du site ...... 250 10.1. REMISE EN ETAT DU SITE...... 251 10.2. ESTIMATION DES COUTS DE REMISE EN ETAT ...... 257 11 – Analyse des méthodes ...... 258 12 – Difficultés rencontrées ...... 268 13 – Auteurs des études ...... 271

ANDESITE – Commune du Mont-Dore – « Installations Classées » – Mars 2017 LISTE DES FIGURES

Figure 1 – Plan de phasage général ...... 9 Figure 2 – Cartes de situation géographique ...... 16 Figure 3 – Carte géographique de l’ ...... 19 Figure 4 – Atlas des paysages – Carte des paysages – Puy-de-Dôme (source : DREAL Auvergne) ...... 21 Figure 5 – Cartographie du paysage – Massif du Sancy (source : Inventaire des paysages du département du Puy-de-Dôme – Juin 1997) ...... 22 Figure 6 – Vue aérienne du site et de son environnement (Mission IGN) ...... 26 Figure 7 – Vue d’avion du site depuis le Nord (Mission 4 Vents – Juin 2015) ...... 27 Figure 8 – Vue du site depuis l’Ouest (TECHNIDRONE – 2016) ...... 28 Figure 9 – Vues du site (TECHNIDRONE – 2016) ...... 29 Figure 10 – Prises de vue sur le site ...... 31 Figure 11 – Carte de localisation des prises de vue ...... 32 Figure 12 – Contexte géologique régionale en coupe (Extrait de la Chaîne des Puys et de la petite chaîne des Puys par Ph. GLANGEAUD) ...... 35 Figure 13 – Carte géologique (source : BRGM) ...... 37 Figure 14 – Fiche masse d’eau souterraine 5061 Volcanisme du Mont-Dore (source : BRGM)...... 40 Figure 15 – Fiche de synthèse – Evaluation de l’état chimique des masses d’eau souterraine 2000-2007 (source : ADES) ...... 41 Figure 16 – Localisation des différentes émergences sur la commune du MONT-DORE (source : rapport du BRGM : BRGM/RP-51941-FR / site Internet Infoterre) ...... 44 Figure 17 – Carte des captages AEP proches du projet (source : ARS) ...... 46 Figure 18 – Résultats des analyses physico-chimiques de la source « Tir aux pigeons » (source : BRGM/RP- 51941-FR) ...... 50 Figure 19 – Carte du réseau hydrographique proche du projet ...... 54 Figure 20 – Qualité biologique et physico-chimique de la Dordogne à Singles (source : DREAL Auvergne) ...... 56 Figure 21 – Fiche climatologique de la station de (1990-2000) ...... 59 Figure 22 – Rose des vents de la station de Chastreix (1991-2006) ...... 60 Figure 23 – Carte des ZNIEFF (source : NATURE Consultants) ...... 64 Figure 24 – Carte des sites Natura 2000 (source : NATURE Consultants) ...... 65 Figure 25 – Carte des Réserves naturelles (source : NATURE Consultants) ...... 66 Figure 26 – Carte des habitats naturels sur la zone d’étude (source : NATURE Consultants) ...... 68 Figure 27 – Carte des stations et nombre de pieds estimés de Sesamoides pygmaea (source : NATURE Consultants) ...... 72 Figure 28 – Carte des stations et densités estimées de Sesamoides pygmaea (source : NATURE Consultants) 73 Figure 29 – Carte des principaux massifs de Renouée du Japon (source : NATURE Consultants) ...... 76 Figure 30 – Carte des enjeux faunistiques (source : NATURE Consultants) ...... 82 Figure 31 – Extrait de la trame verte et bleue du Schéma Régional de Cohérence Ecologique (SRCE) (source : NATURE Consultants) ...... 84 Figure 32 – Carte des sensibilités écologiques (source : NATURE Consultants) ...... 86 Figure 33 – Localisation de la carrière par rapport aux pistes de ski de fond ...... 90 Figure 34 – Chemins de randonnée proches du projet ...... 92 Figure 35 – Carte des monuments historiques proches du projet (source : Géoportail de l’urbanisme dans le Puy- de-Dôme) ...... 93 Figure 36 – Carte de localisation des habitations ...... 94 Figure 37 – Carte des comptages routiers (source : Conseil Général du Puy de Dôme - 2006) ...... 96 Figure 38 – Localisation de la mesure de bruit ...... 100 Figure 39 – Établissements sensibles à proximité du projet ...... 107 Figure 40 – Vitesse particulaire prévisionnelle en fonction de la distance et de la charge unitaire...... 142 Figure 41 – Trajets des camions ...... 171 Figure 42 – Interaction des effets du projet ...... 176 Figure 43 – Localisation des activités voisines du projet ...... 183 Figure 44 – Plan du site réaménagé ...... 213 Figure 45 – Carte des stations de Sesamoides pygmaea en évitement du projet et des stations destinées à être impactées par le projet (source : NATURE Consultants) ...... 216 Figure 46 – Localisation des mesures d’évitement et des mesures compensatoires (source : NATURE Consultants) ...... 222 Figure 47 – Suivi des mesures ...... 249 Figure 48 – Plan du site réaménagé ...... 253 Figure 49 – Coupes de la remise en état ...... 254 Figure 50 – Insertion paysagère du site ...... 256

ANDESITE – Commune du Mont-Dore – « Installations Classées » – Mars 2017 1 - Instruction et Procédure suivie CHAPITRE 1 1.1. PREAMBULE

Le projet présenté par la société ANDESITE vise le renouvellement de l’exploitation d’une carrière de roches massives basaltiques (pierre de taille) sur le territoire de la commune du MONT DORE, au lieu-dit « Les Moulins ».

La principale caractéristique de la roche basaltique extraite de la carrière est la présence de petits cristaux blancs qui lui confèrent de très bonnes propriétés thermophysiques. C’est pourquoi la majeure partie des blocs extraits du site, après transformation en plaques dans l’atelier de sciage d’ANDESITE à , servent à fabriquer des façades de radiateurs électriques haut de gamme pour la société CAMPA. Une petite partie de la production de blocs est destinée à un réseau d’artisans d’art. Ponctuellement, la lave de la carrière des Grands Moulins est utilisée par des architectes en utilisation de voirie.

Le 16 mai 1997, la SARL VOLCAMAT est autorisée à exploiter le site des Grands Moulins, selon les caractéristiques suivantes : • la surface autorisée est de 30 001 m 2 ; • la production maximale s’élève à 350 m 3/an soit 900 t/an de blocs ; • la durée de l’autorisation est de 20 ans (jusqu’au 16 mai 2017) ; • l’extraction des blocs se fait au perforateur pneumatique, à l’aide d’explosifs et au coin éclateur ; • dans le cadre de la remise en état, le front d’extraction sera taluté à 45° maximum.

Le 18 juillet 2013, l’arrêté préfectoral n°13/01468 autorise le changement d’exploitant au nom d’ANDESITE.

L’arrêté préfectoral d’autorisation arrive à échéance en mai 2017. Le site actuellement autorisé n’a pas été entièrement exploité et ne le sera pas avant cette date. Les besoins de l’Entreprise en matériaux demeurent, pour satisfaire ses clients actuels, aussi bien au niveau local qu’international.

C’est pourquoi ANDESITE dépose le présent dossier de demande de renouvellement de sa carrière des Grands Moulins au Mont-Dore.

La présente étude d’impact a pour objet de présenter l’état initial environnemental du site, les contraintes et enjeux du projet et d’apporter des mesures d’évitement, réduction et/ou compensation en cas de besoin.

ANDESITE – Commune du Mont-Dore – « Installations Classées » – Mars 2017 2 CHAPITRE 1 1.2. NATURE ET EXPLOITABILITE DU GISEMENT

Le présent dossier concerne : • la demande d’autorisation d’exploitation d’une carrière de lave (renouvellement) ; • la mise en place d’une activité de recyclage des stériles d’exploitation pour valorisation dans les chantiers locaux du BTP.

1.2.1. DELIMITATION PARCELLAIRE DE LA DEMANDE

Les terrains, objet du présent dossier, sont cadastrés sous les références parcellaires suivantes.

1.2.1.1 Renouvellement

Les terrains qui font l’objet de l’arrêté préfectoral du 16 mai 1997 et donc de la demande de renouvellement sont les suivants :

SECTION NUMERO DE PARCELLE OCCUPATION DU SOL SUPERFICIE A AUTORISER D 80pp et 133pp Carrière et friches 29 290 m² Total…………………………………… ………………………... …….……..29 290 m²

pp : pour partie

1.2.1.2 Abandon

La parcelle n°82 de la section D, d’une surface de 711 m 2, est abandonnée. Elle n’a jamais été exploitée en carrière.

1.2.2. EXPLOITATION DE LA CARRIERE

1.2.2.1 Caractéristiques de l’exploitation

Nature du matériau : Basalte Superficie exploitable : 25 735 m2 Épaisseur moyenne de la découverte et des stériles : 0,2 m de terre Epaisseur moyenne des stériles de découverte : 0,8 m de stériles (frange supérieure non exploitable en blocs) Epaisseur moyenne exploitable : 10 m Epaisseur maximale exploita ble : 12 m Volume des réserves : 240 000 tonnes Production annuelle moyenne : 8 000 t/an dont 3 600 t/an de blocs et 4 400 t/an de stériles Production annuelle maximale : 10 000 t/an dont 4 500 t/an de blocs et 5 500 t/an de stériles Volume des terres et des stériles de découverte : 6 500 m 3 Niveau NGF minimum de l'exploitation : 1 190 m NGF

1.2.2.2 Durée de l’exploitation

L’exploitation est prévue pour une durée de 30 ans, comprenant l’extraction du tonnage autorisé et la remise en état coordonnée.

ANDESITE – Commune de MONT DORE – « Installations Classées » – Mars 2017 3 CHAPITRE 1 1.3. CONDITIONS D’EXPLOITATION DE LA CARRIERE

Cette durée globale est compatible avec les réserves de gisement, le rythme d’exploitation retenu et la remise en état proposée.

L’exploitation se répartira en 6 phases d’exploitation de 5 années chacune.

1.2.2.3 Conditions d’exploitation

L’exploitation comportera les phases suivantes : • extraction des blocs à l’aide de tirs de mine et/ou de matériels de sciage ; • transport pour transformation vers l’usine d’ANDESITE à Mazaye ; • commercialisation ; • remise en état du site.

1.2.3. VALORISATION DES MATERIAUX

1.2.3.1 Valorisation des blocs

Les blocs seront extraits par tirs de mines et/ou à l’aide de matériels de sciage (fils ou haveuse diamantée qui fonctionnent avec un compresseur d’air et un groupe électrogène).

Un compresseur mobile d’une puissance de 140 kW sera utilisé sur le site. Il sera alimenté par un groupe électrogène d’une puissance de 150 kW.

1.2.3.2 Valorisation des stériles d’exploitation

ANDESITE valorisera les stériles d’exploitation dans des installations mobiles de concassage et de criblage. Elles seront présentes sur le site par campagne :

: Un concasseur mobile sur chenilles, une cribleuse Nature de l’installation mobile sur chenilles, une série de convoyeurs à bande Puissance de l’installation : 550 kW

ANDESITE – Commune de MONT DORE – « Installations Classées » – Mars 2017 4 CHAPITRE 1 I.3. CONDITIONS D’EXPLOITATION DE LA CARRIERE

1.3.1. MESURES GENERALES LIEES A L ’EXPLOITATION

1.3.1.1 Information du public

Avant le début de l’exploitation, ANDESITE actualisera, à l’entrée du site, le panneau indiquant en caractères apparents son identité, la référence de l’autorisation, l’objet des travaux et l’adresse de la mairie où le plan de remise en état du site peut être consulté.

1.3.1.2 Bornage

Avant la mise en exploitation du projet, ANDESITE placera : • des bornes en tous les points nécessaires pour déterminer le périmètre de l’autorisation ; • le cas échéant, des bornes de nivellement.

Ces bornes demeureront en place jusqu’à l’achèvement des travaux d’exploitation et de remise en état du site.

1.3.1.3 Clôtures et barrières

La clôture actuelle, solide et efficace, sera maintenue pendant toute la durée de l’autorisation sur le pourtour de la zone d’extraction. Elle sera déplacée au fur et à mesure de l’avancée de l’extraction.

L’entrée de la carrière est matérialisée par un dispositif, interdisant l’accès en dehors des heures d’exploitation (portail fermé en dehors des heures d’ouverture du site).

1.3.1.4 Registres et plans

Il sera établi un plan d’échelle adapté à la superficie de l’exploitation. Ce plan sera mis à jour au moins une fois par an.

Sur ce plan seront reportés : • les limites du périmètre sur lequel porte le droit d’exploiter ainsi que ses abords dans un rayon de 35 mètres, avec repérage par rapport au cadastre ; • l’emplacement des fronts de taille ; • les courbes de niveau ou cotes d’altitude des points significatifs ; • les zones remises en état ; • des éléments de la surface dont l’intégrité de l’emprise conditionne le respect de la sécurité et de la salubrité publique.

1.3.1.5 Limites d’exploitation

1.3.1.5.1 Limites en plan

L’accès aux zones dangereuses des travaux d’exploitation sera interdit par une clôture efficace et le danger est signalé par des pancartes.

ANDESITE – Commune de MONT DORE – « Installations Classées » – Mars 2017 5 CHAPITRE 1 1.3. CONDITIONS D’EXPLOITATION DE LA CARRIERE

Le bord de l’excavation est maintenu à une distance horizontale telle que la stabilité des terrains avoisinants ne soit pas compromise avec un minimum de 10 mètres.

En tout état de cause le niveau bas de l’exploitation sera arrêté de telle façon que la stabilité des terrains avoisinants ne soit pas compromise. Cette distance prend en compte la hauteur des excavations, la nature et l’épaisseur des différentes couches présentes sur toute cette hauteur.

1.3.1.5.2 Limites en profondeur

La cote minimale de l’exploitation se tiendra à 1 190 m NGF.

1.3.2. EXPLOITATION DE CARRIERE

1.3.2.1 Principes généraux

L’exploitation de la carrière sera menée, à ciel ouvert et à sec. Elle sera réalisée de manière continue sur l’année (sauf en cas de neige en hiver où l’activité sera arrêtée).

La méthode d’exploitation sur la carrière comprendra : • l’abattage des blocs par tirs de mines et à l‘aide de matériels de sciage ; • l’enlèvement des blocs et leur acheminement à l’usine de sciage d’ANDESITE à Mazaye ; • la valorisation des stériles d’exploitation par concassage-criblage (par campagne) ; • la commercialisation des blocs ; • la remise en état du site.

Les limites de l’exploitation sont situées à une distance minimale de 10 m des limites de parcelles appartenant à des tiers conformément à l’arrêté du 22 septembre 1994 relatif aux exploitations de carrières.

1.3.2.2 Travaux de défrichement et découverte

 Défrichement

Dans l’emprise de la carrière, les terrains sont entièrement défrichés.

 Découverte

Les travaux de découverte ont été en partie réalisés sur les terrains de la carrière actuelle.

Les travaux de découverte restant seront réalisés au fur et à mesure de la progression du gisement. Ils concernent une épaisseur d’en moyenne 1 m de terre et de stériles.

ANDESITE – Commune de MONT DORE – « Installations Classées » – Mars 2017 6 CHAPITRE 1 1.3. CONDITIONS D’EXPLOITATION DE LA CARRIERE

Les terres décapées seront soit directement utilisées pour le réaménagement des zones exploitées, soit momentanément stockées en attendant d'être réutilisées pour le réaménagement du site. Dans ce dernier cas, la bonne terre de couverture sera stockée en merlons d'une hauteur inférieure à 2 mètres pour éviter qu'elle ne perde ses qualités agronomiques.

La découverte sera décapée sélectivement. La bonne terre de découverte sera réservée au recouvrement des terrains réaménagés.

Une partie des stériles sera valorisée dans des installations mobiles de traitement (concassage et criblage) qui seront présentes 1 fois par an pendant 1 mois environ. Elles transformeront les matériaux en granulats de différentes coupures (selon la demande) pour les besoins des chantiers locaux du BTP (dans un rayon de 30 km environ).

Les stériles non valorisables en granulats (matériaux trop altérés) serviront aux aménagements du site dans le cadre de sa remise en état.

1.3.2.3 Extraction

1.3.2.3.1 Principes

L’exploitation du site se fera pour la partie engins au moyen d’une pelle mécanique sur chenilles équipée d’un Brise Roche Hydraulique, d’une chargeuse sur pneus et éventuellement selon les besoins d’un dumper articulé. Il sera également utilisé du matériel de sciage et de forage.

L’extraction se fera par tranches verticales de 5 m de hauteur maximum.

Entre chaque front d’extraction, il est prévu la mise en place d’une banquette de 10 à 15 m de largeur environ pour permettre l’accès, pendant l’exploitation du site, de la perforatrice et des engins de reprise et de transport. L’ensemble des fronts avancera avec ce décalage de 10 à 15 m de largeur.

1.3.2.3.2 Exploitation des blocs de lave

Deux méthodes d’exploitation pourront être utilisées pour exploiter les blocs de lave : l’extraction par sciage ou l’extraction par tir de mine. Ces méthodes d’exploitation sont détaillées au § 6.3.3.2 du dossier de Demande.

Après extraction, les blocs seront triés et répartis selon leur qualité. Les matériaux inutilisables pour valorisation dans l’usine de Mazaye d’ANDESITE seront soit stockés sur le site en vue de la remise en état, soit valorisés dans les installations mobiles de concassage et criblage pour les chantiers locaux du BTP.

1.3.2.3.3 Stériles de découverte et matériaux non valorisables dans l’usine de Mazaye

Les matériaux non valorisables pour la taille (stériles de découvertes et fragments non valorisables du gisement) seront repris à la pelle et stockés sur le site.

ANDESITE – Commune de MONT DORE – « Installations Classées » – Mars 2017 7 CHAPITRE 1 1.3. CONDITIONS D’EXPLOITATION DE LA CARRIERE

Ils alimenteront les installations mobiles de concassage et de criblage présentes sur le site par campagne. Les granulats obtenus auront différentes coupures, selon les besoins des chantiers locaux du BTP auxquels ils sont destinés. Les installations seront présentes une fois par an pendant 1 mois environ.

1.3.2.4 Transport

Les blocs extraits sont chargés sur des camions de 20 tonnes de charge utile en moyenne. Ils sont à destination de l’usine de transformation d’ANDESITE à Mazaye puis commercialisés en et à l’international.

Les stériles d’exploitation valorisés seront également transportés par camions de 20 tonnes de charge utile. La zone de chalandise s’étendra sur un rayon de 30 km autour du site de la carrière.

1.3.2.5 Remise en état

La remise en état aura pour objectif : • d’assurer la sécurité du site ; • de réintégrer harmonieusement la carrière dans le paysage environnant.

Elle consistera en : • la création d’un milieu aquatique au point bas du site (à partir des bassins d’orage du site) ; • l’aménagement des fronts et du carreau pour favoriser le développement de la faune et de la flore locale.

On se reportera au chapitre 10 pour plus de détails sur la remise en état du site.

1.3.3. PHASAGE D ’EXPLOITATION

Le phasage général de l’exploitation est reporté sur le plan ci-après. Il comporte 6 phases de 5 années chacune.

1.3.4. TRAITEMENT DES MATERIAUX ISSUS DU SITE

On peut distinguer deux types de matériaux qui seront extraits sur le site : • les stériles de découverte, laves altérées et les stériles d’exploitation ; • les blocs de roche massive utilisés pour la taille et transformés dans l’usine de Mazaye.

Les stériles de découverte, laves altérées et les stériles d’exploitation impropres à la taille, seront entièrement valorisés dans des installations mobiles de traitement. En effet, des installations mobiles de concassage et de criblage seront amenées sur le site une fois par an pour valoriser les matériaux impropres à la taille, en granulats. Les coupures seront déterminées en fonction de la demande du marché. Les opérations de recyclage seront sous-traitées.

ANDESITE – Commune de MONT DORE – « Installations Classées » – Mars 2017 8 ANDESITE Site de MONT-DORE (63) Plan de phasage général Echelle : 1/1250

Limite de l'autorisation demandée

Limite d'extraction

2 Sens de progression de l'exploitation et phase

Approfondissement

1205.00 1199.00

1205.48 1207.67

1204.28 1208.58 1212.04 1197.75 00.00 206.00 12 1202.03 1208.36 1 1200.22

1201.25 1205.55 1213.55 .52 1198 1200.57 1 1199.53 1211.32 1199.23 1207.66 1216.96 133 1204.68 1213.00 00.31 1204.04 12 1211.79 .00 8 1213 1200.0 41 .20 2 1215. 1199 a 1217.55 1205.50 1205.72 1 1205.11 1199.93 1200.94 1210.54 1205.74 1211.53 1208.11 17.64 1206.83 12 1200.10 2 1218.06 1.53 1211.44 120 1207.22 1220.76 1216.00 1207.10 1217.34 .28 1207 1219.11 11.39 1210.22 12 201.57 206.92 1 1 1222.21 1207.46 1202.10 07.76 12 1211.30 3 23.03 05.41 12 12 1213.71 1204.06 1221.35 8 1203.04 1208.3 1211.17 4.48 120 4 0 1214.67 1220.0 .54 3 1217.00 1214 1226.51 1203.79 123.30 1222.18 209.72 1 1212.88 24.29 1204.33 1206.66 1211.93 12 1224.95 4 1229.28 0.99 121 1216.00 1204.41 1206.11 225.57 80 1209.63 1 1228.83 6 1215.00 5 6

1210.00 1215.00

1204.00 5 1215.00

1210.00

1205.00 CHAPITRE 1 1.3. CONDITIONS D’EXPLOITATION DE LA CARRIERE

On trouvera une fiche technique de présentation de chacun des 2 types d’appareils envisagés dans l’annexe 6 du document des annexes.

Ils seront installés sur le carreau du site. Ils fonctionneront ensemble, la cribleuse classant les matériaux fragmentés par le concasseur.

Ils seront alimentés par la pelle mécanique.

1.3.5. PRODUITS CONFECTIONNES ET DESTINATION DES MATERIAUX

1.3.5.1 Produits confectionnés

Les produits confectionnés seront : • des blocs de lave destinés à être valorisés en usine de sciage ; • et des granulats valorisés dans des installations de concassage-criblage.

1.3.5.2 Destination des matériaux

 Les blocs

Ils seront transportés à l’usine de sciage d’ANDESITE à Mazaye pour être débités et transformés.

Une fois sciés, les blocs seront destinés : • principalement à la société CAMPA pour la confection de façades de radiateurs haut de gamme (en France et à l’international) ; • aux artisans d’art locaux ou internationaux ; • aux chantiers locaux (dallage, restauration du patrimoine, etc.).

 Les granulats valorisés

Les matériaux valorisés en granulats sur le site seront utilisés pour les différents chantiers locaux du BTP. Le rayon de chalandise sera d’environ 30 km autour de la carrière.

1.3.6. MOYENS UTILISES

1.3.6.1 Effectif

Il se composera de quatre personnes polyvalentes (2 chefs de carrière et 2 ouvriers) réalisant : • la conduite de l’engin de reprise, le transport des matériaux extraits, le décapage et/ou de réaménagement ; • la conduite et les opérations sur machine (haveuse ou fil diamanté) ; • le pilotage et la maintenance des installations de traitement.

Les opérations de minage seront réalisées par une entreprise extérieure ou par le personnel qualifié de l’entreprise.

ANDESITE – Commune de MONT DORE – « Installations Classées » – Mars 2017 10 CHAPITRE 1 1.3. CONDITIONS D’EXPLOITATION DE LA CARRIERE

1.3.6.2 Matériels

 Engins

L’exploitation du site se fera pour la partie « engins » au moyen d’une pelle mécanique sur chenilles équipée d’un Brise Roche Hydraulique, d’une chargeuse sur pneus et éventuellement selon les besoins d’un dumper articulé.

La pelle mécanique sur chenilles sera utilisée d’une part pour débiter les stériles de découverte suites aux tirs de mines, afin de rendre les masses admissibles dans le concasseur.

D’autre part, elle pourra aussi servir pour coucher les bancs sciés afin de les découper en blocs. Cet engin sera donc amené à travailler le plus souvent au cœur de la zone d’extraction (au pied des bancs et fronts).

La chargeuse sur pneus sera très polyvalente puisqu’elle pourra autant charger les poids lourds en marchandises (granulats, blocs) au niveau de la zone de chargement, mais aussi servir pour la création des pistes et merlons et pour les opérations de remise en état. La chargeuse travaillera donc sur l’ensemble du site.

Le dumper articulé sera utilisé pour les créations de pistes et les opérations de remise en état. Sa zone de travail n’est donc pas limitée et s’étend à l’ensemble du site.

 Matériels

Concernant le matériel d’extraction proprement dit, comme nous l’avons mentionné ci-avant, il sera utilisé une ou plusieurs haveuses ainsi qu’un ou plusieurs fils diamantés (avec l’utilisation d’une foreuse pour le passage du câble) assureront le travail de découpe des masses.

L’abattage et le clivage des masses découpées seront faits avec des marteaux perforateurs et des coins éclateurs (enfoncés à la masse). Les besoins en air comprimé seront assurés par un compresseur mobile.

Un compresseur mobile d’une puissance de 140 kW sera utilisé sur le site. Il sera alimenté par un groupe électrogène d’une puissance de 150 kW.

1.3.6.3 Installations annexes

Elles comprennent les éléments suivants, localisés à l’entrée du site : • un local sanitaire avec réfectoire, vestiaire et WC reliés à une fosse régulièrement vidée ; • deux hangars ; • une aire de ravitaillement en carburant des engins. Il s’agit d’une aire étanche sans exutoire. L’engin à ravitailler et le véhicule ravitailleur extérieur se tiennent au-dessus de cette aire étanche lors de chaque opération de ravitaillement en carburant. Le petit entretien des engins est également réalisé au-dessus de cette aire étanche. Le gros entretien est réalisé hors site, dans les ateliers des entreprises spécialisées.

ANDESITE – Commune de MONT DORE – « Installations Classées » – Mars 2017 11 CHAPITRE 1 1.3. CONDITIONS D’EXPLOITATION DE LA CARRIERE

Il n’y a pas de stockage d’hydrocarbure sur le site.

1.3.6.4 Horaires de fonctionnement

Les horaires de fonctionnement de la carrière et des installations seront compris dans la période de 7h00 à 19h00 du lundi au vendredi (sauf jours fériés).

Les horaires d’ouverture du site (accueil des camions) seront les mêmes.

En période hivernale l’activité pourra être suspendue si les conditions climatiques l’exigent.

ANDESITE – Commune de MONT DORE – « Installations Classées » – Mars 2017 12 CHAPITRE 1 1.4. ESTIMATION DES RESIDUS ET EMISSIONS ATTENDUS

Le projet de renouvellement de la carrière des Grands Moulins au MONT-DORE, de la société ANDESITE, tel que décrit au chapitre 1.3 précédent, engendrera les résidus et émissions suivantes.

 Poussières

Elles sont liées aux engins et camions présents sur le site d’extraction.

Les installations de concassage-criblage qui valoriseront les stériles impropres à la taille peuvent également être génératrices de poussières. Toutefois, ces installations mobiles seront présentes uniquement par campagne, une fois par an, pendant un mois, ce qui limitera fortement les émissions de poussières.

Des mesures de limitation et de réduction des poussières seront mises en place dans le cadre de ce projet.

 Bruits

Les niveaux sonores émis par le projet dépendent également du nombre d’engin présent sur le site, du mode d’exploitation et de la présence d’installations de traitement des stériles.

Les niveaux sonores du projet ont été évalués dans cette étude. Des mesures de limitation et de réduction des bruits seront mises en place dans le cadre de ce projet.

 Rejets gazeux

La présence d’engins et de camions va générer des rejets atmosphériques : CO/CO 2 et NO x ainsi que des poussières comme décrit ci-avant.

 Eaux

Il n’y aura pas d’eau de process sur le site (pas de lavage des matériaux et pas d’utilisation d’eau pour la découpe des blocs de basalte).

Il n’y aura pas de pompage des eaux de circulation souterraines dans le cadre du projet.

Les eaux de ruissellement pluviales qui s’abattent sur le site sont aujourd’hui dirigées par gravité vers une série de 3 bassins d’orage. Les eaux s’y décantent. Les eaux claires sont ensuite rejetées dans le milieu naturel par surverse.

 Hydrocarbures

Les petites opérations d’entretien des engins seront réalisées sur le site au- dessus de l’aire étanche.

ANDESITE – Commune de MONT DORE – « Installations Classées » – Mars 2017 13 CHAPITRE 1 1.3. CONDITIONS D’EXPLOITATION DE LA CARRIERE

Le ravitaillement en carburant des engins se fait directement sur le site de la carrière via un camion-citerne, sur l’aire étanche spécialement aménagée. Il n’y aura pas de rejet d’hydrocarbures sur le site.

 Déchets

L’extraction des matériaux n’est pas une opération génératrice de déchets.

Il n’y a pas de stockage d’hydrocarbures sur le site.

Seuls les petits entretiens des engins, seront réalisés sur le site : sur l’aire étanche de ravitaillement en carburant.

Les déchets générés sur le site seront donc :

CODE MODE DESIGNATION QUANTITE CONDITIONNEMENT NOMENCLATURE D’ELIMINATION 13 01 11* et Recyclage Pots et fûts hors Huiles usagées 1 000 l 13 02 06* régénération site

Métaux 17 04 07 0,1 tonne Recyclage Benne

Caoutchouc 16 01 04 0,5 tonne Recyclage Vrac Déchets industriels banals en mélange 15 01 06 1 tonne DC 2 Container (papiers-cartons- plastiques)

 Incendie – Explosion

Le scénario « catastrophe » le plus important entraînerait des émissions d’imbrûlés à base de caoutchouc dans l’atmosphère provenant du brûlage des bandes transporteuses des installations mobiles de concassage-criblage.

ANDESITE – Commune de MONT DORE – « Installations Classées » – Mars 2017 14 2 - Scénario de référence CHAPITRE 2 2. SCENARIO DE REFERENCE

2.1.1. EVOLUTION DE L ’ENVIRONNEMENT DANS LE CADRE DU PROJET DE CARRIERE : SCENARIO DE REFERENCE

2.1.1.1 Description de l’état actuel de l’environnement

 Topographie et nature des terrains

Actuellement, les terrains du projet se composent : • d’une zone en exploitation (fronts apparents, stocks, etc.) donc en dépression par rapport au terrain naturel ; • d’une zone décapée à la topographie naturelle.

 Perceptions visuelles

Les points de vue sur le site depuis l’extérieur sont inexistants, sauf depuis l’entrée de la carrière, du fait : • des boisements denses qui entourent les terrains de la carrière ; • du positionnement du site au sommet d’une butte (ancienne coulée du Capucin).

 Géologie

La carrière exploite une coulée de basaltes doréitiques qui ont des laves à phénocristaux de pyroxène associés à de l’olivine ou à de la biotite.

 Hydrogéologie

D’un point de vue hydrogéologique, le massif basaltique exploité comprend un réseau de fissures, siège de circulations d’eaux souterraines. Bien que réduites, les formations volcaniques locales offrent un potentiel d’alimentation en eau potable par la présence de nombreuses petites sources exploitées.

 Hydrologie

Au niveau du projet, la Cliergue passe dans la vallée à environ 230 m à l’Ouest. Un ruisseau longe le site à l’Est puis se dirige vers la Cliergue. Des écoulements ont lieu sur le site de la carrière, au droit des fissures de la roche.

 Climatologie

La pluviosité moyenne du Puy de Dôme est de l’ordre de 900 mm par an. La répartition saisonnière des précipitations est assez régulière avec cependant un minimum en mars et des précipitations estivales très abondantes. Les températures maximales sont relevées en juillet et août. Les températures minimales en janvier et février. Le Puy-de-Dôme est un département où les nuits sont assez froides. Les vents dominants sont d’Ouest.

ANDESITE – Commune du Mont-Dore – « Installations Classées » – Mars 2017 15 CHAPITRE 2 2. SCENARIO DE REFERENCE

 Milieu naturel

Le site Natura 2000 le plus proche est à environ 850 m au Sud du site. Il s’agit du site FR8301042 « Monts Dore ».

Les habitats situés dans le périmètre d’exploitation de la carrière sont répertoriés comme « sites industriels en activité et zones rudérales associées ». La sensibilité de ces habitats est faible.

Une unique plante protégée régionalement en Auvergne a été repérée en très grande abondance dans la carrière : l’Astérocarpe nain ( Sesamoides pygmaea (Scheele) Kuntze var. sesamoides ). Cette plante est hautement patrimoniale : protégée, quasi-menacée et très rare. On note la présence de plusieurs gros massifs de Renouée du Japon (Reynoutria japonica Houtt. ) dans la carrière et en limite de cette dernière, plutôt aux abords de l’entrée de cette dernière et des bâtiments.

Le Lézard des murailles est bien présent sur la carrière. Un amphibien protégé, le Triton palmé, est présent dans les bassins de décantation de la carrière. Ces deux espèces sont classées sur la liste rouge Auvergne comme espèces à préoccupation mineure. Les enjeux faunistiques sont localisés en dehors de la zone d’exploitation de la carrière. Deux espèces de chauve-souris fréquentent la zone d’étude : la Pipistrelle commune et la Pipistrelle Pygmée. Elles utilisent la zone d’étude comme zone de chasse.

La zone d’étude se situe donc dans un espace à forte naturalité et à forte perméabilité écologique vis-à-vis de la trame verte et bleue. La carrière constitue une enclave ouverte et minérale au sein d’un vaste secteur boisé. La faune forestière peut aisément contourner la carrière pour se déplacer.

 Environnement économique et humain

Agriculture En 2010, la SAU représente environ 6,5 % du territoire de la commune du MONT-DORE. Les terrains du projet ne sont pas des terrains agricoles.

Habitations Les habitations les plus proches de l’emprise du projet se trouvent à environ 250 m au Nord-Ouest et à environ 300 m au Nord.

Voies de communication L’accès au site se fait depuis la RD 645, puis par une voie communale qui se poursuit en chemin. Il n’y a pas de comptages routiers sur la RD 645.

ANDESITE – Commune du Mont-Dore – « Installations Classées » – Mars 2017 16 CHAPITRE 2 2. SCENARIO DE REFERENCE

 Bruits

Les bruits liés aux activités actuelles des terrains du projet peuvent provenir : • des engins de chantiers qui sont utilisés sur le site ; • des tirs de mines ; • des activités de sciage des blocs.

 Pollution atmosphérique

Les polluants atmosphériques liés à l’activité actuelle du site sont : • les poussières, liées à la circulation des engins sur les pistes par temps sec ; • les rejets de CO/CO 2 et NO x liés aux gaz d’échappement des engins.

 Santé publique

Les agents émis dans l’environnement, par l’activité actuelle de carrière et pouvant porter atteinte à la santé publique sont les suivants : • bruit lié aux engins ; • silice cristalline (quartz) provenant des matériaux ; • particules en suspension provenant de la manutention des produits pondéreux et de la circulation sur les pistes internes non enrobées. Ces particules en suspension proviennent également de la circulation automobile sur les routes ; • gaz à effet de serre indirects – composés volatils : CO (monoxyde de carbone) NO x (oxydes d’azote) SO 2 (dioxyde de soufre) provenant de la combustion du carburant diesel utilisé (pour le fonctionnement des engins de chantier) ; • polluants hydrocarburés conséquents d'une pollution de type fuite pouvant atteindre le sous-sol et les eaux souterraines.

2.1.1.2 Evolution de l’environnement dans le cadre du projet de renouvellement de l’autorisation de la carrière

 Topographie et nature des terrains

La topographie générale du site va être modifiée par le projet puisque les terrains vont reculer vers l’Est et le Sud, sous forme de fronts et qu’un espace ouvert sera créé au pied.

 Perceptions visuelles

Compte-tenu de la topographie très vallonnée du secteur, de la présence de nombreux obstacles visuels (morphologie, boisements, etc.) et de l’absence d’habitation en face du site, les perceptions visuelles actuelles resteront inchangées.

 Géologie

Les mêmes matériaux basaltiques vont être exploités sur le site.

ANDESITE – Commune du Mont-Dore – « Installations Classées » – Mars 2017 17 CHAPITRE 2 2. SCENARIO DE REFERENCE

 Hydrogéologie

Les fronts d’exploitation actuels montrent bien la morphologie globale des écoulements : les circulations d’eau sont extrêmement limitées. Ceci laisse supposer qu’il n’y aura pas de nappe superficielle ou profonde impactée par l’exploitation.

 Hydrologie

Il n’y aura pas d’évolution de l’hydrologie du secteur.

 Climatologie

Il n’y aura pas d’évolution du climat du secteur.

 Milieu naturel

Il n’y aura pas d’évolution des zonages « milieux naturels » liés au projet.

L’impact sur les habitats, la faune et la flore actuelle du site sera faible. Après remise en état du site, la biodiversité sera améliorée.

 Environnement économique et humain

Agriculture Il n’y aura pas de changement de la SAU communale.

Habitations Il n’y aura pas d’évolution liée à l’exploitation du projet de carrière en matière d’habitations.

Voies de communication Pas de modification de l’entrée/sortie du site. Augmentation faible du trafic routier local.

 Bruits

Les bruits liés au projet pourront provenir : • des engins de chantiers qui sont utilisés sur le site ; • des tirs de mines ; • des activités de sciage des blocs ; • des installations de valorisation des stériles en granulats.

Après remise en état du site, les seuls bruits proviendront de l’environnement naturel (avifaune par exemple).

 Pollution atmosphérique

Pendant l’exploitation du site en carrière, les polluants atmosphériques seront liés aux engins d’extraction et aux camions de transport des matériaux.

ANDESITE – Commune du Mont-Dore – « Installations Classées » – Mars 2017 18 CHAPITRE 2 2. SCENARIO DE REFERENCE

Après remise en état, il n’y aura plus de polluants atmosphériques liés au site.

 Santé publique

Pendant l’exploitation du site en carrière, les agents émis dans l’environnement, et pouvant porter atteinte à la santé publique, seront liés à l’extraction : • bruit lié aux engins et camions ; • silice cristalline (quartz) provenant des matériaux ; • particules en suspension provenant de la manutention des produits pondéreux et de la circulation sur les pistes internes non enrobées. Ces particules en suspension proviennent également de la circulation automobile sur les routes ; • gaz à effet de serre indirects – composés volatils : CO (monoxyde de carbone) NO x (oxydes d’azote) SO 2 (dioxyde de soufre) provenant de la combustion du carburant diesel utilisé (pour le fonctionnement des engins de chantier) ; • polluants hydrocarburés conséquents d'une pollution de type fuite pouvant atteindre le sous-sol et les eaux souterraines.

Après remise en état, il n’y aura plus d’émission d’agent dans l’environnement pouvant porter atteinte à la santé publique.

2.1.2. EVOLUTION PROBABLE DE L’ENVIRONNEMENT SANS LE PROJET DE RENOUVELLEMENT DE L ’AUTORISATION DE LA CARRRIERE

 Topographie et nature des terrains

La topographie générale actuelle serait sous forme d’un cirque ouvert, car l’exploitation de la carrière se poursuivrait jusqu’à la fin de l’autorisation actuelle d’exploiter.

 Perceptions visuelles

Les perceptions visuelles resteront inchangées par rapport à l’état actuel.

 Géologie

Les matériaux basaltiques seraient extraits jusqu’à la fin de l’autorisation actuelle d’exploiter

 Hydrogéologie

Il n’y aurait pas de modification de l’hydrogéologie du secteur par rapport à son état actuel.

 Hydrologie

Il n’y aurait pas d’évolution de l’hydrologie du secteur.

ANDESITE – Commune du Mont-Dore – « Installations Classées » – Mars 2017 19 CHAPITRE 2 2. SCENARIO DE REFERENCE

 Climatologie

Il n’y aurait pas d’évolution du climat du secteur.

 Milieu naturel

Il n’y aurait pas d’évolution des zonages « milieux naturels ».

Les milieux naturels resteraient inchangés par rapport à l’état actuel : biodiversité moins riche qu’avec la mise en œuvre du projet.

 Environnement économique et humain

Agriculture Il n’y aurait pas de modification de la SAU communale.

Habitations Il n’y aurait pas d’évolution par rapport à la situation actuelle.

Voies de communication Il n’y aurait pas de modification par rapport à la situation actuelle.

 Bruits

Il n’y pas de modification par rapport à la situation actuelle : les bruits seraient liés aux activités extractives mais pas aux installations de valorisation des stériles.

 Pollution atmosphérique

Il n’y aurait pas de modification des polluants atmosphérique présents sur le site actuel.

 Santé publique

Il n’y aurait pas de modification des agents actuellement émis dans l’environnement, et pouvant porter atteinte à la santé publique.

ANDESITE – Commune du Mont-Dore – « Installations Classées » – Mars 2017 20 3 - Analyse de l’état initial du site et de son environnement CHAPITRE 3 3.1. SITUATION GEOGRAPHIQUE ET ACCES

3.1.1. SITUATION GEOGRAPHIQUE

Le site du projet de renouvellement de la carrière d’ANDESITE se trouve dans la région de l’Auvergne, dans le département du Puy de Dôme (63), sur le territoire de la commune du MONT-DORE, au lieu-dit « Les Moulins ».

La commune se trouve également dans le territoire du Parc Naturel Régional des Volcans d’Auvergne.

Le village du MONT-DORE appartient à l'arrondissement de Clermont-Ferrand et au canton Le Sancy.

Plus précisément, le projet de carrière est localisé à environ (distances à vol d’oiseau) : • 4,3 km au Sud-Est du centre de ; • 1,2 km à l’Ouest du centre du MONT-DORE ; • 1,1 km au Nord du sommet du Capucin ; • 7,8 km au Nord-Est de Chastreix ; • 32,2 km au Sud-Ouest du centre-ville de Clermont-Ferrand ; • 230 m à l’Est du ruisseau le Cliergue.

La carrière s’insère au sommet d’une butte (ancienne coulée du Capucin), dans un environnement entièrement boisé. Le site en lui-même a été entièrement défriché conformément à l’arrêté préfectoral d’autorisation en cours.

La carrière se situe à environ 600 m au Nord-Ouest d’un « Parcours aventure » et d’un départ de pistes de ski de fond.

Les habitations les plus proches de l’emprise du projet se trouvent à environ 250 m au Nord-Ouest et à environ 300 m au Nord.

3.1.2. ACCES

L’accès au site se fait depuis la RD 645, puis par une voie communale qui se poursuit en chemin.

Les cartes de la page suivante précisent globalement la situation géographique du site et son accès.

ANDESITE – Commune du Mont-Dore – « Installations Classées » – Mars 2017 15

CHAPITRE 3 3.1. SITUATION GEOGRAPHIQUE ET ACCES

3.1.3. SYNTHESE

Le projet se trouve dans le département du Puy de Dôme (63), sur le territoire de la commune du MONT-DORE, au lieu-dit « Les Moulins ».

La carrière s’insère au sommet d’une butte, dans un environnement entièrement boisé. Le site en lui-même a été entièrement défriché conformément à l’arrêté préfectoral d’autorisation en cours.

Les habitations les plus proches de l’emprise du projet se trouvent à environ 250 au Nord-Ouest et à environ 300 m au Nord.

L’accès au site se fait depuis la RD 645, puis par une voie communale qui se poursuit en chemin.

ANDESITE – Commune du Mont-Dore – « Installations Classées » – Mars 2017 17 CHAPITRE 3 3.2. PAYSAGE ET OCCUPATION DES SOLS

3.2.1. PAYSAGE REGIONAL

L’Auvergne comprend quatre départements, comme le montre la carte géographique page suivante : • l’Allier ; • le Cantal ; • la Haute-Loire ; • et le Puy-de-Dôme.

Avec une superficie de 26 000 km 2, cette région montagneuse représente 5 % de la superficie française (0,8% de la superficie européenne).

Disposée comme un amphithéâtre ouvert sur le Nord, l’Auvergne est une région aux reliefs et altitudes variés. Les paysages s’échelonnent de 1886 m (Puy-de-Sancy) à moins de 250 m, ce qui engendre des contrastes climatiques et thermiques importants.

Prolongement Sud du Bassin parisien, elle s’organise autour d’un système de plaines (les limagnes), encadrées, à l’Ouest comme à l’Est, par de moyennes montagnes dont l’originalité relève largement de leur nature volcanique.

Ces espaces ont de tout temps constitué un ensemble de bonnes terres et un axe de circulation.

Située au cœur du Massif central, l’Auvergne a fait de l’agriculture un secteur économique majeur. La forêt, quant à elle, est à l’origine de l’essor d’une industrie de transformation du bois autour des scieries et de l’ameublement.

3.2.2. LE DEPARTEMENT DU PUY DE DOME

Le Puy-de-Dôme fait partie de la région d'Auvergne. Il est limitrophe des départements de l'Allier, de la Loire, de la Haute-Loire, du Cantal, de la Corrèze et de la Creuse.

Dans le département, se trouvent plusieurs chaînes de montagnes : • la chaîne des Puys au Nord-Ouest (où se trouve le puy de Dôme) ; • les monts Dore au Sud-Ouest (où se trouve le puy de Sancy, le point culminant du département et du Massif central) ; • les monts du Forez à l'Est ; • le Livradois au Sud ; • les massifs des bois noirs au Nord-Est ; • le Cézallier au Sud/Sud-Ouest ; • et la plaine de la Limagne au Nord et au centre.

ANDESITE – Commune du Mont-Dore – « Installations Classées » – Mars 2017 18

CHAPITRE 3 3.2. PAYSAGE ET OCCUPATION DES SOLS

La carte ci-dessous, extraite de la carte des paysages du département, montre le relief important du Puy-de-Dôme :

Emplacement du projet

(source : Carte des paysages – Puy-de-Dôme – DREAL Auvergne)

D’après la carte des paysages du Puy-de-Dôme, le site du projet de carrière d’ANDESITE se trouve dans la famille de paysage « Les hautes terres », dans l’entité « des Monts Dore ». On se reportera à la figure de la page suivante. Les éléments du paragraphe « L’entité paysagère des Monts Dore » ci-après sont extraits de la fiche de l’Atlas des paysages.

D’après l’Inventaire des paysages du département du Puy-de-Dôme (E. Auberger – SYCOMORE – Juin 1997), le projet se localise au sein du paysage nommé « Massif du Sancy ». On se reportera à la carte ci-après. Les éléments du paragraphe « Le massif du Sancy » ci-après sont extraits de l’Inventaire des paysages.

3.2.2.1 L’entité paysagère des Monts Dore

D’après l’Atlas des paysages, disponible sur le site Internet de la DREAL Auvergne, le projet se localise dans le massif des Monts Dore. Ce massif se compose de plusieurs montagnes : • le massif de l’Aiguiller ; • le massif de la Banne d’Oranche ; • et le massif du Sancy.

Le massif des Monts Dore est un massif volcanique (strato-volcan) dont la forme est complexe. C’est ce qui reste de trois grands volcans dont les émissions ont duré plus de trois millions d’années. Il a été modelé ensuite par une érosion glaciaire qui l’a entaillé pour aboutir à ces formations de cirques et de vallées aux formes spécifiques. L’érosion fluviale a fini de sculpter les formes du relief actuel du massif.

Cette histoire géologique a façonné des espaces naturalistes devenus des ressources touristiques : lacs volcaniques, sommets fréquentés par les randonneurs, cirques et falaises glaciaires, etc.

Le thermalisme, notamment au MONT-DORE, et les sports d’hiver ont engendré un développement des lignes ferroviaires dans le secteur.

ANDESITE – Commune du Mont-Dore – « Installations Classées » – Mars 2017 20

CHAPITRE 3 3.2. PAYSAGE ET OCCUPATION DES SOLS

L’occupation traditionnelle du sol se cale étroitement sur la topographie, l’exposition, l’altitude et les possibilités de mise en valeur. Les étagements de la montagne sont bien marqués dans le paysage : les espaces boisés en altitude ; les estives et les landes d’altitude ; en partie basse les grands terroirs agricoles.

Les changements actuels dans le paysage sont le résultat du développement du tourisme hivernal ou estival (pistes de ski, hébergements, station d’épuration, etc.) et de la modernisation agricole.

3.2.2.2 Le massif du Sancy

Le massif du Sancy qui s’inscrit dans une ellipse allongée du Nord au Sud, et s’intercale (se mêle sur les franges) entre le Cézallier, les plateaux de I’Artense et la Chaîne des Puys. Il se compose de plusieurs sous-ensembles les Mont-Dore au sens strict, le massif de l’Aiguiller, celui de la banne d’Ordanche et le Sancy.

 Organisation des territoires

L’occupation du sol se cale étroitement sur la topographie, l’exposition, l’altitude les possibilités de mise en valeur.

• L’altitude et l’exposition

On a ici un très grand étagement où l’on retrouve • un étage subalpin : ici le hêtre et le sapin ne dépassent pas 1500 m, même si des arbustes comme le sorbier ou le saule des lapons montent au-dessus de 1550 m. C’est aussi un espace d’estives. • un étage montagnard qui regroupe formations forestières (hêtraies, hêtraies sapinières, chênaies hêtraies, pinèdes de substitution), les espaces cultivés (parcours, prairies de fauche, pelouses) et les landes

• La Forêt

De vastes espaces boisés qui forment de grandes plaques continues sur les reliefs : versants Ouest, Bois de Domais, Bois de Gayme, Massif au Sud de la vallée de la Dordogne (La Tour, Bois de Charbonnières, Montagne de Bozat...)

Cette forêt joue un rôle important dans les paysages : • le couvert forestier gomme la perception des micros reliefs ne laissant lisibles que les grandes lignes du site ; • ce sont des espaces particuliers traversés d’axes routiers ou de chemins de randonnées qui offrent souvent de remarquables ambiances paysagères ; • le mode de gestion de la forêt est déterminant : maintien de peuplements équilibrés (futaies jardinée) ou au contraire gestion avec des coupes importantes qui se voient de loin ; • ces grands massifs boisés ont souvent des peuplements mixtes qui allient sapins et hêtres.

Des forêts de pente (Couze Chambon, Couze de Chaudefour...). Ces massifs en rubans se découpent sur les pentes. Ce sont le plus souvent des hêtraies, mais où l’on voit des régénérations en résineux trouer le couvert feuillu.

ANDESITE – Commune du Mont-Dore – « Installations Classées » – Mars 2017 23 CHAPITRE 3 3.2. PAYSAGE ET OCCUPATION DES SOLS

Des massifs anciens lacérés par des pistes de ski : hêtraies dans le cirque de Besse.

Forêts replantées autour du lac Pavin : des formes caractéristiques de ce genre de peuplement : • peuplements mono spécifiques composés de résineux ; • des lisières raides et géométriques qui suivent les parcellaires et non les lignes de relief.

• De vastes espaces ouverts, des physionomies différentes

En partie haute : les estives et les landes d’altitude : des espaces ouverts et continus où se côtoient herbages, landes, et zones humides. Pourtant ces espaces ne sont jamais homogènes et de subtiles nuances de couleurs et de textures animent les surfaces.

Les grands terroirs agricoles en partie basse On y retrouve plusieurs modes d’organisation et de structure selon les types d’exploitation et de gestion du parcellaire : • des secteurs où persistent une trame bocagère qui limite les parcelles (Nord de Picherande, ,..) • des secteurs où au contraire les structures du parcellaires ont été remembrées et où la clôture électrique et les prairies artificielles se substituent aux formes de bocage

Des terroirs où la forêt et les espaces agricoles s’imbriquent plus intimement (Murat le Quaire, Nord Est de , Vernines...) Les parcelles restent petites et limitées par des haies qui s’épaississent donnant une apparence très boisée à l’ensemble. Dans ces réseaux s’intercalent de petits boisements, des friches ou des landes.

 Le bâti et les paysages

Le paysage bénéficie d’une architecture typée, mais variée et à bien des titres, exemplaire : • les fermes ; • les maisons de bourg ; • les burons ; • l’architecture thermale (notamment au MONT-DORE) ; • l’architecture moderne, en rupture avec les modes traditionnels.

 Eléments de valeur

Les principaux éléments de valeur paysagère de l’entité du Massif du Sancy sont : • les ensembles paysagers : crêtes, zones d’estives, cirques glaciaires, lacs, tourbières, etc. ; • l’architecture variée : vernaculaire et thermale ; • les ambiances forestières et le patrimoine rural ; • les paysages urbains forts, comme le MONT-DORE ou la Bourboule.

ANDESITE – Commune du Mont-Dore – « Installations Classées » – Mars 2017 24 CHAPITRE 3 3.2. PAYSAGE ET OCCUPATION DES SOLS

La carte ci-dessous, extraite de l’Inventaire des paysages, nous indique que les terrains du projet font partie d’une zone d’intérêt national d’un point de vue paysager (paysages emblématiques) :

Emplacement du projet

(source : Inventaire des paysages du département du Puy-de-Dôme)

3.2.3. PAYSAGE LOCAL

3.2.3.1 L’Environnement paysager de la carrière

Nous avons fait figurer ci-après des vues du site (Mission IGN, Mission 4 vents – Juin 2015 et TECHNIDRONE – 2016).

Ces vues montrent : • l’emprise de la carrière actuelle et du projet dans l’environnement ; • la morphologie du secteur ; • l’occupation des sols au droit du projet et des alentours.

Le site de la carrière a été entièrement défriché conformément à l’arrêté préfectoral d’autorisation en cours.

ANDESITE – Commune du Mont-Dore – « Installations Classées » – Mars 2017 25

CHAPITRE 3 3.2. PAYSAGE ET OCCUPATION DES SOLS

 Les abords du projet

Comme le montre la vue d’avion depuis le Nord, la carrière d’insère au sommet d’une butte boisée (ancienne coulée du Capucin) au niveau du flanc Ouest de la vallée formée par la Dordogne et dans laquelle s’inscrit la ville du MONT- DORE.

Au Sud s’élèvent les crêtes du Sancy, avec le Puy de Sancy, le Puy Ferrand, le Puy de Cliergue, le Puy de Cacadogne. A environ 1,1 km au Sud de la carrière se trouve le sommet du Capucin, ancien volcan aujourd’hui boisé.

Le secteur paysager du projet se présente sous forme de collines arrondies, de plateaux ondulés et de petits monts. Cet espace homogène est fragmenté par la vallée profonde de la Dordogne.

Dans le secteur du projet les terrains sont boisés. Puis avec l’altitude les forêts disparaissent et laissent place à de vastes espaces ouverts de landes.

Aux abords du site, les vues sont très fortement limitées par les boisements denses qui l’entourent comme le montrent les vues depuis le Nord-Ouest et depuis le Sud-Est. Bien que le site de la carrière soit aujourd’hui entièrement défriché, il n’est toujours pas visible depuis le chemin de randonnée qui passe à l’Est.

On note la présente d’une tourbière, le Pré des Sagnes, au Sud du site. Il s’agit d’un espace ouvert qui se remarque dans le paysage depuis l’avion, tout comme la carrière.

3.2.3.2 Occupation des sols sur le site

On se reportera aux vues aériennes ci-avant.

Le site en lui-même se compose de plusieurs secteurs : • le secteur technique, avec les deux bâtiments techniques (hangars), la petite maison qui sert au personnel, la zone de ravitaillement en carburant et les bassins d’orage du site ; • le secteur d’exploitation Nord, qui a été exploité et qui sert aujourd’hui de zone de stockage des matériaux (tout comme la partie centrale) ; • le secteur d’exploitation Sud, qui est en cours d’exploitation et qui justifie la demande de renouvellement de l’autorisation d’exploiter.

Nous rappelons que l’ensemble des terrains du projet a été défriché.

On se reportera de plus aux prises de vue de la page suivante, réalisées sur le site en mai 2016 et à la carte de localisation associée.

ANDESITE – Commune du Mont-Dore – « Installations Classées » – Mars 2017 30

CHAPITRE 3 3.2. PAYSAGE ET OCCUPATION DES SOLS

3.2.4. LES POINTS DE VUE SUR LE SITE

Les points de vue sur le site depuis l’extérieur sont inexistants, sauf depuis l’entrée de la carrière, du fait : • des boisements denses qui entourent les terrains de la carrière ; • du positionnement du site au sommet d’une butte (ancienne coulée du Capucin).

C’est pourquoi nous n’avons pas réalisé de prises de vue éloignées du site : sa position en fosse, entouré de boisements empêche toute vue depuis l’extérieur.

Le site est invisible depuis le chemin de randonnée qui se trouve à l’Est, comme le montrent les photographies ci-avant.

3.2.5. SYNTHESE

D’après la carte des paysages du Puy-de-Dôme, le site du projet de carrière d’ANDESITE se trouve dans la famille de paysage « Les hautes terres », dans l’entité « des Monts Dore ». D’après l’Inventaire des paysages du département du Puy-de-Dôme (E. Auberger – SYCOMORE – Juin 1997), le projet se localise au sein du paysage nommé « Massif du Sancy ».

La carrière exploite une coulée du Capucin.

Le secteur paysager du projet se présente sous forme de collines arrondies, de plateaux ondulés et de petits monts. Cet espace homogène est fragmenté par la vallée profonde de la Dordogne.

Le site en lui-même se compose de plusieurs secteurs : • le secteur technique, avec les deux bâtiments techniques (hangars), la petite maison qui sert au personnel, la zone de ravitaillement en carburant et les bassins d’orage du site ; • le secteur d’exploitation Nord, qui a été exploité et qui sert aujourd’hui de zone de stockage des matériaux (tout comme la partie centrale) ; • le secteur d’exploitation Sud, qui est en cours d’exploitation et qui justifie la demande de renouvellement de l’autorisation d’exploiter.

L’ensemble des terrains du projet a été défriché.

Les points de vue sur le site depuis l’extérieur sont inexistants, sauf depuis l’entrée de la carrière, du fait : • des boisements denses qui entourent les terrains de la carrière ; • du positionnement du site au sommet d’une butte (ancienne coulée du Capucin).

ANDESITE – Commune du Mont-Dore – « Installations Classées » – Mars 2017 33 CHAPITRE 3 3.3. GEOLOGIE

3.3.1. GEOLOGIE REGIONALE : FORMATION DES MONTS DORE

L’activité éruptive du Massif central a débuté il y a environ 60 millions d’années, mais elle ne devint significative qu’il y a environ 20 Ma, en relation avec l’effondrement des bassins des Limagnes.

Le massif des Monts Dore est un volcan complexe (stratovolcan double) en forme d’ellipse allongée nord-sud. Un stratovolcan est un amoncellement de produits de projections consolidés, de coulées de lave, recoupés par des intrusions, le tout émis par une multitude de centres éruptifs.

Le massif volcanique repose sur un socle formé essentiellement de granite, micaschiste et gneiss.

Le volcanisme débute il y a 18 millions d’années par des coulées de basalte. Une longue période de repos précède une phase explosive importante entre – 5 et – 3 millions d’années, caractérisée par l’émission d’une grande nappe de ponces (cendres volcaniques visibles aux environs d’, Rochefort-Montagne par exemple) qui vide suffisamment la chambre magmatique pour provoquer l’effondrement du socle.

La période calme qui suit voit l’installation d’un lac dans la fosse et la formation de dépôts lacustres et détritiques.

L’activité volcanique se déplace ensuite à la périphérie de cette fosse, entre – 2,5 et – 1,5 millions d’années, d’abord au nord : dômes et dômes-coulées (Banne d’Ordanche, Aiguiller), intrusions de phonolite (Tuilière et Sanadoire), nuées ardentes. Les roches résultantes sont des ordanchites, des phonolites, des basaltes.

Après une nouvelle période de repos, le volcanisme se poursuit de – 500 000 à – 250 000 ans à partir d’une nouvelle chambre magmatique, au sud de la précédente. La composition du magma est différente : les roches obtenues sont des trachyandésites, dorélites, sancyites.

Les sommets actuels vont s’édifier par des dômes-coulées, des intrusions : Sancy, Cliergue, Ferrand, Cuzeau, Angle… Finalement, quelques coulées de basalte s’épanchent sur les flancs externes (Combauges) mais elles sont modestes, comparées aux planèzes cantaliennes.

Le massif a ensuite subi une intense érosion glaciaire (dernière glaciation il y a 12 000 ans) qui a remodelé le relief : vallée en auge de Chaudefour, de Rochefort- Montagne vers les Roches Tuilière et Sanadoire, cirques de Chaudefour, de la Haute Dordogne, de la Biche, de la Fontaine Salée…

Une dernière phase volcanique, de – 8 000 à – 3 500 ans, liée au volcanisme de la Chaîne des Puys a construit des édifices stromboliens et des maars (cratères d’explosion occupés par des lacs) sur les bords du massif : puy de Monténard, lac Servières, lac Pavin et puy de Montchal, lac Chauvet, puy et lac de Montcineyre, puy de Tartaret.

ANDESITE – Commune du Mont-Dore – « Installations Classées » – Mars 2017 34 CHAPITRE 3 3.3. GEOLOGIE

La morphologie du massif résultant de la géologie et de l’érosion climatique, notamment en période glacière, comprend une zone de hauts sommets culminant à 1 885 mètres (Puy de Sancy) entaillée par de profonds ravins : au nord, vallée de la Dordogne et Val-d’Enfer ; à l’est, vallée de Chaudefour et cirque de la Biche (ou de Super-Besse) et enfin, vallée de la Fontaine-Salée, au sud-ouest.

Entre ces vallées d’érosion, l’empilement des coulées constitue des plateaux qui s’inclinent doucement vers l’ouest (La Tour-d’Auvergne, Le Vernet Sainte Marguerite, Picherande, pont de la Clamouze).

Quelques langues se prolongent plus à l’est encore, mais elles sont plus fortement attaquées par l’érosion et parfois elles sont réduites à une arête d’une centaine de mètres de largeur (coulée de Rosier-Soubre à -Soubre).

Dans tous les cas, le toit des coulées est fortement masqué par les dépôts morainiques du glaciaire alors qu’à chaque rupture de pente et à leur place se développent des dépressions marécageuses.

Figure 12 – Contexte géologique régionale en coupe (Extrait de la Chaîne des Puys et de la petite chaîne des Puys par Ph. GLANGEAUD)

ANDESITE – Commune du Mont-Dore – « Installations Classées » – Mars 2017 35 CHAPITRE 3 3.3. GEOLOGIE

3.3.2. GEOLOGIE LOCALE

 Observations de terrain

La carrière étant en cours d’exploitation, cela permet d’observer la géologie du secteur à partir des coupes formées par les fronts d’extraction. Les photos ci-dessous nous montrent : • une couche superficielle de terre et de matériaux altérés. Leur altération provient de l’érosion liée à l’infiltration des eaux de surface, des effets du gel en hiver et du vent ; • un banc de basalte sain qui peut présenter quelques micro-fissures ; • la présence de cristaux blancs (plagioclases).

 Indications de la carte géologique

Comme le montre la carte géologique du BRGM de la page suivante (feuille n°716 – Bourg-Lastic), la carrière exploite une formation de basalte doréitiques (do β) et une formation de doréites (D o-a). Il s’agit d’une coulée provenant du volcan le Capucin, situé au Sud de la carrière.

D’après la notice associée à la carte géologique, les basaltes doréitiques sont des laves à phénocristaux de pyroxène associés à de l’olivine ou à de la biotite : La spécificité de ces basaltes est de ressembler aux doréites en raison de la présence de plagioclases à faciès globuleux et nuageux (plagioclases zones dont une des zones, riche en inclusions vitreuses ou en petites cristaux, présente un aspect globalement nuageux) associés à de rares sanidines, elles-mêmes globuleuses.

ANDESITE – Commune du Mont-Dore – « Installations Classées » – Mars 2017 36

CHAPITRE 3 3.3. GEOLOGIE

Plagioclases et sanidines montrant d'évidentes traces d'usure, sont des cumulats issus de niveaux de différenciation doréitique dans le réservoir magmatique. Les basaltes doréitiques appartiennent à la troisième phase d'édification du Mont-Dore.

La notice associée à la carte géologique mentionne le gisement basaltique exploité sur la carrière : Doréites à phénocristaux d'olivine, pyroxène et amphibole. Son lithotype est celui de la coulée de doréite de la carrière des Grands Moulins, près du Capucin. L'amphibole, non déstabilisée, est présente en grands cristaux et voisine avec de l'olivine, de la salite (Ca47-Mg38-Fel5) et de la sanidine. Dans la pâte, l'anorthose devient importante. Dans les vacuoles cristallisent généralement de la biotite (anomite) accompagnée ou non de cristobalite-tridymite.

3.3.3. SYNTHESE

La carrière exploite une coulée de basaltes doréitiques qui ont des laves à phénocristaux de pyroxène associés à de l’olivine ou à de la biotite.

ANDESITE – Commune du Mont-Dore – « Installations Classées » – Mars 2017 38 CHAPITRE 3 3.4. HYDROGEOLOGIE

3.4.1. CONTEXTE HYDROGEOLOGIQUE GENERAL

D’après le SDAGE Adour-Garonne 2016-2021, les terrains du projet ne se situent pas au-dessus de nappes à protéger pour l’alimentation en eau potable (voir la carte ci-dessous).

Emplacement du projet

(source : SDAGE Adour-Garonne 2016-2021, p143)

Les formations associées au volcanisme fournissent 30 % de la ressource de la région et donnent l’image de marque des aquifères auvergnats (, le Mont- Dore, La Bourboule…).

3.4.1.1 La masse d’eau « Volcanisme du Mont-Dore »

Le projet se situe au-dessus de la masse d’eau souterraine référencée FRFG061 « Volcanisme du Mont-Dore ». On trouvera la fiche de la masse d’eau page suivante. Il s’agit d’une masse d’eau d’édifice volcanique.

La fiche de synthèse de l’évaluation de l’état chimique de la masse d’eau est présentée ci-après.

ANDESITE – Commune du Mont-Dore – « Installations Classées » – Mars 2017 39 Masse d'eau souterraine :5061 EU Code FRFG061 Nouveau code national (Sandre ve1.1) : FG061 Volcanisme du Mont-Dore - BV Adour-Garonne

Caractéristiques principales Niveaux de Type Edifice volcanique recouvrement Ecoulement Libre ordres % 1 100.00% Caractéristiques secondaires Surface en km² Karstique N affleurante sous totale Eco-Region Intrusion saline N couverture Hautes terres occidentales District Entités disjointes Y 221 221 L'Adour, la Garonne, la Dordogne, la Charente et les cours d'eau Trans-bassin N Trans-frontière N

GG050 GG098 ·

La Dord ogne

GG134

FG061

FG006

GG097

e

u

h

R

e

d

n

a r

G

u

a

e

s

s Types de masse d'eau Niveaux de i superposition u Alluvial R 1 6 Dominante sédimentaire FG060 2 7 Edifice volcanique Imperméable localement aquifère 3 8

Intensément plissé 4 9 01020 40 60 80 Kilomètres Socle 5 10 FG011

Commentaires surf. < 300 km2 : pas d'autre partie de ce volcan en AG. 606a partiel

BRGM/STI/SIG Décembre 2009 Fiche de synthèse - Évaluation de l’état chimique des masses d’eau souterraine 2000-2007 FRFG061  VOLCANISME DU MONT DORE BV Adour-Garonne

- Nombre de stations de suivi NO 3 : 23 Nombre de stations de suivi RCS : 0

0 50 100 Nombre de stations de suivi pesticides : 20 Kilomètres

TYPE D’EAU

Diagramme de Piper Eaux hétérogènes 100

3 O N l+ C C a + + 4 M pH 7,2 - 5,7 Majoritairement acide O g S Conductivité (µS/cm) 107 - 24 Minéralisation faible

0 0

0 1 0 0 0 0 0 1

3 O 2+ 2+ + + - 2- - N C S Ca Mg Na K Cl SO HCO H g a 4 3 + + O M K 3 4 O (mg/l) (mg/l) (mg/l) (mg/l) (mg/l) (mg/l) (mg/l) C

0 1 100 0 0 0 0 0 1 113 - 2 25 - 0,2 23 - 0,1 1,5 - 0 35 - 0 82 - 0,7 309 - 0 100 Ca 0 0 Cl+NO3 100

LE FOND GEOCHIMIQUE - LES METAUX ET LES ELEMENTS INDESIRABLES

Les éléments suivants peuvent être retrouvés de façon naturelle dans les eaux : non définis .

As Pb Hg Cd Fe Mn F Ba (µg/l) (µg/l) (µg/l) (µg/l) (µg/l) (µg/l) (mg/l) (µg/l) Maximum mesuré n.d n.d n.d n.d 6 12 0,07 n.d

- + Se Cu B Ni Zn Al NO 2 NH 4 (µg/l) (µg/l) (µg/l) (µg/l) (µg/l) (µg/l) (mg/l) (mg/l) Maximum mesuré n.d n.d n.d n.d n.d 8 0,004 0,06 n.d : non détecté

Les métaux et éléments indésirables détectés ont des concentrations moyennes inférieures aux valeurs réglementaires. Le tétrachloréthène et le trichloroéthylène n’ont jamais été détectés.

NITRATES

60

Valeur réglementaire Le nombre de stations « à problème » : 50 Suivant les règles DCE : 0

40 75% de la valeur réglementaire Suivant la règle des maximums : 0

30 COMMENTAIRES : Valeur Guide 20 Aucun dépassement de la valeur réglementaire et aucune tendance à la 10 hausse n’ont été identifiés. Concentration moyenne en Nitrates (mg/l) Nitrates en moyenne Concentration Les concentrations mesurées sont 0 presque toutes inférieures à 10 mg/l, qui est la valeur au-dessus de laquelle on considère que les nitrates sont

07166X0008/S 07166X0007/S 07167X0046/S 07167X0037/S 07167X0045/S 07167X0041/S 07167X0050/S 07167X0053/S 07167X0040/S 07168X0071/S d’origine anthropique. 07408X0017/682 07404X0025/680 07403X0004/681 07167X0065/474 07167X0072/585 07404X0023/678 07167X0070/576 07403X0002/257 07404X0021/262 07167X0064/2790 07404X0022/2484 07167X0074/3898 07404X0026/2781

Classement par tri décroissant des stations de mesure en fonction de la moyenne inter-annuelle (2000-2007) des concentrations en nitrates - 1/2 - PRODUITS PHYTOSANITAIRES

> 0.1 µg/l Le nombre de stations « à problème » : < 0.1 µg/l Suivant les règles DCE : 0 Non détectés Suivant la règle des maximums : 0

COMMENTAIRES : Les produits phytosanitaires n’ont jamais été détectés.

0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 %

Taux de quantification par molécules (période 2000-2007)

EVALUATIONS DE L’ETAT DES MASSES D’EAU

Incidence de l’état de la masse d’eau souterraine sur les cours d’eau ou les écosystèmes terrestres associés : Non évaluée.

Observation d’une invasion salée : Aucune invasion salée n’est observée.

RNABE Éléments déclassants

État des lieux RNABE Qualitatif 2004-2006 RNABE Quantitatif

Évaluation de l’état chimique Éléments déclassants État des lieux 2008 Bon état

COMMENTAIRE :

L’évaluation de l’état chimique réalisée en 2008 confirme les observations faites lors des précédents états des lieux. La MESO 5061 ne présente pas de problème de qualité. Les concentrations mesurées en nitrates sont faibles, inférieures à 10 mg/l, qui est la valeur au-dessus de laquelle on considère que les nitrates sont d’origine anthropique et les produits phytosanitaires n’ont jamais été détectés sur la période d’étude. La masse d’eau ne semble pas présenter de problème vis-à-vis des métaux et des éléments indésirables.

Notons que tous les points de contrôle de la qualité sont des captages utilisés pour l’Alimentation en Eau Potable (AEP). Il n’y a pas de station de suivi RCS sur la masse d’eau.

La masse d’eau est exploitée pour un usage AEP par de très nombreux petits captages. D’après la base de données non exhaustive sur les captages abandonnés, trois captages auraient été abandonnés sur la masse d’eau. Les raisons de l’abandon ne sont pas précisées.

INFORMATIONS SUR LES ZONES REGLEMENTAIRES INFORMATIONS SUR LES ZONES SDAGE

Zones Vulnérables : Zone à Objectif plus Strict :

Zone à Protéger pour le Futur :

Captages stratégiques :

Source : ADES extraction mars 2008 DCP-SCV - 2009 - 2/2 - CHAPITRE 3 3.4. HYDROGEOLOGIE

D’une manière générale, les formations cristallines ou cristallophylliennes donnent essentiellement des sources d'arènes résultant d'une altération souvent profonde en surface : arènes plutôt sableuses sur le granite, plus argileuses sur les gneiss, caillouteuses sur les micaschistes qui forment un territoire où les faciès détritiques ont tendance à se développer. Les sources d'arènes ont des débits irréguliers, souvent faibles. L'eau délivrée, agressive et faiblement minéralisée, est généralement de bonne qualité.

Classiquement, des sources nombreuses se trouvent au front ou au flanc des coulées basaltiques ou phonolitiques.

3.4.2. CONTEXTE HYDROGEOLOGIQUE DU SITE DE CARRIERE

La carrière exploite une formation de basaltes doréitiques et de doréites. Ces formations sont peu perméables mais renferment des circulations d’eaux limitées à la frange superficielle d’altération et aux fissures profondes.

Les coulées basaltiques offrent une porosité intéressante avec fissures et interstices. Au contact du socle, les bases de coulées renferment des circulations d’eaux souterraines importantes, exploitées pour l’alimentation en eau potable des collectivités.

Au niveau des terrains du projet, le schéma de circulation des eaux est le suivant :

(source : SMDA – JCP Agrément source de la Chantade – 2000)

ANDESITE – Commune du Mont-Dore – « Installations Classées » – Mars 2017 42 CHAPITRE 3 3.4. HYDROGEOLOGIE

Les eaux s’infiltrent au niveau du plateau du Rigolet – Capucin, circulent dans les trachi-andésites (basaltes doréitiques et doréites) avant d’apparaître en pied de trachyte au niveau de fentes de retrait, légèrement au-dessus du plancher de la coulée volcanique.

3.4.3. USAGES LOCAUX DES EAUX SOUTERRAINES

3.4.3.1 Généralités

Afin d’alimenter en eau potable le bourg du MONT-DORE et quelques villages, la commune a recours au captage de 8 sources sur son territoire (15 ont été recensées mais 7 sont non exploitées pour des raisons de qualité physico- chimique). L’usine d’embouteillage capte 5 sources différentes.

Il existe également 2 sources d’eau minérale sur la commune. La source « Croizat » n’est plus utilisée aujourd’hui.

On se reportera à la carte ci-après et au tableau ci-dessous :

(source : rapport du BRGM, BRGM/RP-51941-FR)

D’autres sources superficielles sont connues sur le territoire (source des Egravats, source du plateau de Durbize et source Mareuilh) mais aucune n’est actuellement exploitée pour l’AEP ou l’embouteillage.

Les sources AEP et les « eaux de source » embouteillées se situent géographiquement en des points hauts. Ces eaux sont pour la plupart issues d’aquifères volcaniques et bénéficient de forts débits, alimentés par les précipitations. Sous les surfaces d’altération à sols argileux, les ponces scories et cendres trachytiques constituent un aquifère superficiel capté par drains et galeries. Le niveau de l’eau est peu profond (2 à 4 m) et la surface piézométrique suit la topographie. Les sources émergent de nombreux endroits du fait du substratum volcanique peu perméable.

ANDESITE – Commune du Mont-Dore – « Installations Classées » – Mars 2017 43

CHAPITRE 3 3.4. HYDROGEOLOGIE

3.4.3.2 Alimentation en eau potable

Il existe 2 sources destinées à la consommation en eau potable dans le secteur du projet : « La Chantade » à environ 270 m au Nord et « Tir aux pigeons » à environ 480 m au Sud-Est. On se reportera à la carte ci-après qui localise les différentes sources d’alimentation en eau potable sur la commune du MONT-DORE.

 La source « La Chantade »

La source « La Chantade », appartenant à la commune du MONT-DORE, constitue un captage regroupant 3 venues d’eau. Elle n’alimente qu’une seule maison d’habitation partiellement occupée en haute saison. La ressource retourne presque en totalité au milieu naturel. Il s’agit d’une source de type « intra-basaltique », c’est-à-dire qu’elle apparaît dans une coulée volcanique.

La carrière d’ANDESITE se situe en dehors du bassin versant géographique de la source d’après les informations disponibles dans la base de données ADES.

Toutefois, le bassin versant hydrogéologique de la source s’étendrait à l’ensemble de la doréite du Salon du Capucin. D’après les données fournies par l’ARS, il n’y a pas de périmètre de protection autour de cette source.

Les caractéristiques de la source ont été mesurées le 7 mai 2000 : • Température : 6,0 °C ; • Conductivité : 46,5 µS/cm -1.

Au niveau de la source, les eaux superficielles sont drainées par le ruisseau qui provient du Pré des Sagnes (et qui longe la carrière à l’Est). Le ruissellement se fait sur un sol surmontant la zone d’altération des trachytes.

Dans le cadre de la surveillance préalable à l’exploitation de cette ressource, un suivi des débits a été effectué. Les moyennes hebdomadaires sont reportées dans le tableau ci-après.

ANDESITE – Commune du Mont-Dore – « Installations Classées » – Mars 2017 45

CHAPITRE 3 3.4. HYDROGEOLOGIE

(source : SMDA – JCP Agrément source de la Chantade – 2000)

Les phases d’étiage et de crue ont été définies :

(source : SMDA – JCP Agrément source de la Chantade – 2000)

ANDESITE – Commune du Mont-Dore – « Installations Classées » – Mars 2017 47 CHAPITRE 3 3.4. HYDROGEOLOGIE

Les débits caractéristiques de la source ont été déterminés :

(source : SMDA – JCP Agrément source de la Chantade – 2000)

L’amplitude des moyennes des débits observés et les relevés pluviométriques pendant la même période montrent une réactivité moyenne de la ressource :

(source : SMDA – JCP Agrément source de la Chantade – 2000)

Les débits d’exploitation de la source « La Chantade » sont les suivants :

(source : SMDA – JCP Agrément source de la Chantade – 2000)

Le projet de renouvellement de l’exploitation de la carrière n’aura pas d’impact sur cette source (ni en quantité, ni en qualité) car : • il ne prévoit pas l’approfondissement du site ; • le carreau est peu perméable du fait de la présence de fines d’exploitation ; • et les eaux de ruissellement de la carrière sont rejetées (après passage dans une série de bassin de décantation) sur un versant opposé au bassin versant de la source « La Chantade ».

ANDESITE – Commune du Mont-Dore – « Installations Classées » – Mars 2017 48 CHAPITRE 3 3.4. HYDROGEOLOGIE

 La source « Tir aux pigeons »

La source d’eau potable « Tir aux pigeons » à environ 480 m au Sud-Est de la carrière regroupe une seule source captée. D’après les données fournies par l’ARS, la carrière se situe en dehors de tout périmètre de protection de cette ressource. Dans son rapport BRGM/RP-51941-FR, le BRGM résume les mesures réalisées en 2002 au niveau de cette ressource :

DEBIT TEMPERATURE CONDUCTIVITE DENOMINATION ETAT L/MIN M3/H °C µS/ CM Tir aux 108 9,9 6,4 43,3 Exploité pigeons

Des analyses de la qualité ont également été réalisée en 1998. On se reportera au tableau de la page suivante.

3.4.3.3 Eaux thermales

Deux périmètres de protection des eaux minérales ont été mis en place sur le territoire de la commune. Ils sont reportés sur la carte ci-dessous, extraite du rapport du BRGM « Avis sur la vulnérabilité des captages d’eau minérale des communes de Beauregard-Vendon, Châtelguyon et Le Mont-Dore (63) » BRGM/RP-56252-FR. Les informations ci-après sont extraites de ce même rapport.

Emplacement du projet

ANDESITE – Commune du Mont-Dore – « Installations Classées » – Mars 2017 49 CHAPITRE 3 3.4. HYDROGEOLOGIE

Figure 18 – Résultats des analyses physico-chimiques de la source « Tir aux pigeons » (source : BRGM/RP-51941-FR)

ANDESITE – Commune du Mont-Dore – « Installations Classées » – Mars 2017 50 CHAPITRE 3 3.4. HYDROGEOLOGIE

La source « Croizat » n’est plus exploitée actuellement. La source « Espérance » concerne une dizaine d’émergences qui sont utilisées dans l’établissement thermal.

Dix sources sont exploitées pour les usages thérapeutiques de l’établissement thermal du MONT-DORE. Elles sont captées de manière sommaire mais leur vulnérabilité n’est pas très élevée compte-tenu de leur implantation à l’intérieur de l’établissement.

3.4.4. SYNTHESE

D’un point de vue hydrogéologique, le massif basaltique exploité comprend un réseau de fissures, siège de circulations d’eaux souterraines.

Bien que réduites, les formations volcaniques locales offrent un potentiel d’alimentation en eau potable par la présence de nombreuses petites sources exploitées. La carrière d’ANDESITE fait partie du bassin versant hydrogéologique de la source « La Chantade », captée pour l’alimentation en eau potable d’une habitation. D’après les données fournies par l’ARS, il n’y a pas de périmètre de protection autour de cette source.

Le projet de renouvellement de l’exploitation de la carrière n’aura pas d’impact sur cette source (ni en quantité, ni en qualité) car : • il ne prévoit pas l’approfondissement du site ; • le carreau est peu perméable du fait de la présence de fines d’exploitation ; • et les eaux de ruissellement de la carrière sont rejetées (après passage dans une série de bassin de décantation) sur un versant opposé au bassin versant de la source « La Chantade ».

ANDESITE – Commune du Mont-Dore – « Installations Classées » – Mars 2017 51 CHAPITRE 3 3.5. HYDROLOGIE

3.5.1. CONTEXTE REGIONAL

Alimentant les cours supérieurs de cinq émissaires principaux (la Loire, l’Allier, le Cher, la Dordogne et le Lot) l’Auvergne possède un réseau hydrographique dense et ramifié dont le linéaire cumulé approche les 23 000 km pour les cours d’eau permanents et les 38 000 km si on y additionne les écoulements temporaires.

3.5.1.1 Bassins versants

Ce réseau s’organise entre 2 grands bassins versants : • celui de la Loire, qui occupe environ 80 % de la superficie de la région et qui se subdivise en 3 sous-bassins : - la Loire proprement dite, avec la Loire Supérieure qui concerne le département de la Haute-Loire (Région du Puy-en-Velay et l’Est du département) et la Loire Moyenne qui concerne le quart Est du département de L’Allier ; - l’Allier, affluent rive gauche de la Loire, qui concerne les 4 départements de la Région. Il occupe à lui seul la moitié de la surface de l’Auvergne et la rivière Allier la traverse totalement du Sud au Nord. L’Allier compte trois principaux affluents : la Sioule, la Dore et l’Alagnon ; - le Cher, qui couvre une toute petite partie du Puy-de-Dôme et la partie Ouest du département de l’Allier ; • celui de la Garonne , qui représente environ 20 % de la superficie de la région et qui se subdivise en 2 sous-bassins : - la Dordogne, sur le Cantal et une partie du Puy-de-Dôme ; - le Lot et son affluent la Truyère, sur le Sud du Cantal.

Le projet s’inscrit dans le sous-bassin de la Dordogne.

3.5.1.2 La morphologie des cours d’eau

Concernant la morphologie des cours d’eau, la région Auvergne offre des situations très diversifiées : • un relief contrasté entre plaines et montagnes ; • des formations géologiques variées où l’on rencontre un socle ancien, des plaines sédimentaires et des massifs volcaniques ; • un climat mixte avec des influences océaniques, continentales et méditerranéennes.

Sur le socle, les têtes des bassins-versants correspondent souvent à des zones de plateaux érodés, avec un chevelu de petits émissaires très ramifié en relation avec des zones humides diffuses.

Par la suite, le réseau hydrographique se concentre pour former des cours d’eau à fortes pentes, avec des écoulements rapides qui empruntent des gorges et des vallées au profil en V. Les lits de ces cours d’eau sont généralement composés d’éléments grossiers (galets et graviers), voire de blocs rocheux.

ANDESITE – Commune du Mont-Dore – « Installations Classées » – Mars 2017 52 CHAPITRE 3 3.5. HYDROLOGIE

Dans les plaines, la pente et la vitesse diminuant, la proportion d’éléments grossiers diminue au profit des sables qui deviennent prédominants. Les rivières se présentent alors comme des cours d’eau à fond mobile et berges basses, avec une dynamique d’érosion-sédimentation forte et active. Ainsi selon la pente, le lit adopte un tracé en plan sinueux (lits en méandres) ou qui se scinde en plusieurs bras séparés par des îles (lits en tresse).

3.5.1.3 Les régimes hydrologiques

L’abondance de ses précipitations (920 mm/an en moyenne) a valu à l’Auvergne l’image traditionnelle de « Château d’eau de la France ».

Son réseau écoule vers les régions aval des volumes d’eau importants (plus de 10 milliards de m 3) représentant un débit fictif continu de 320 m 3/s.

Les écoulements spécifiques, très variés, s’étagent schématiquement comme la pluviométrie annuelle : de plus de 40 l/s/km² pour les hauts bassins, à moins de 6 l/s/km² pour les petits affluents de plaine.

Les écoulements sont le plus souvent de type torrentiel, y compris dans les vallées de plaine où ils s’atténuent sans tout à fait disparaître.

L'Auvergne est riche aussi de marais et tourbières d'altitude qui sont liées à des dépressions volcaniques ou d'origine glaciaire.

3.5.2. CONTEXTE HYDROLOGIQUE LOCAL

Le contexte hydrographique général du site est donc dominé par la Dordogne, comme le montre la carte de la page suivante. Elle s’écoule à environ 1 km à l’Est de la carrière d’ANDESITE. Au niveau du projet, la Cliergue passe dans la vallée à environ 230 m à l’Ouest. Un ruisseau longe le site à l’Est puis se dirige vers la Cliergue. Des écoulements ont lieu sur le site de la carrière, au droit des fissures de la roche.

3.5.2.1 La Dordogne

La Dordogne prend sa source sur le flanc Nord du Puy de Sancy, à environ 4,7 km au Sud de la carrière des Grands Moulins, par l’apport de deux petits cours d’eau, la Dore et la Dogne.

La Dordogne s’écoule sur environ 483 km et traverse 6 départements. Elle se jette dans la Garonne au niveau du bec d’Ambès.

 Débits caractéristiques

La DREAL Auvergne donne les débits de la Dordogne au niveau de la station de Saint-Sauves-d’Auvergne, située à environ 8,7 km au Nord-Ouest de la carrière. On trouvera la fiche ci-après.

ANDESITE – Commune du Mont-Dore – « Installations Classées » – Mars 2017 53

CHAPITRE 3 3.5. HYDROLOGIE

(source : DREAL Auvergne)

 Qualité biologique et physico-chimique

On trouvera ci-après la fiche de la station de Singles où est étudiée la qualité biologique et physico-chimique de la Dordogne. Cette station se situe à environ 21 km à l’Ouest de la carrière. On constate que la qualité biologique de la rivière est « très bonne » à « bonne » de 2007 à 2011. La qualité physico-chimique est globalement « très bonne » à « bonne » pour cette période. On note que le bilan oxygène était « moyen » en 2010.

ANDESITE – Commune du Mont-Dore – « Installations Classées » – Mars 2017 55

STATION DU RESEAU DCE DE LA REGION AUVERGNE

Finalité : RRP RCS RCO

Bassin : Adour - Garonne

Hydroécorégion : 21- Massif Central Nord

Cours d’eau : DORDOGNE

Département : Puy-de-Dôme

Commune : Singles

Code INSEE : 63421

Localisation : pont de la D73

Altitude (m) : 574 Extrait IGN scan 1/250

Lambert 93 Coordonnées Longitude (X) Latitude (Y) Code hydrographique : P0010000 (UTM) 664 819 6 498 543 Rang de Strahler : 4 Site eau (464805) (5048094) 665 073 6 498 684 amont Largeur Lpb (m) : 20 (465058) (5048235) Site macroinvertébrés 664 876 6 498 572 Longueur Lt (m) : 180 aval (464861) (5048123)

Présence d’une station hydrométrique associée : oui non Remarques : Code : Intitulé :

Localisation de la station Code station : 05069400 Nom : Dordogne à Singles

Messeix

SCAN IGN 2008 1/25000

DORDOGNE à SINGLES Code station: 05069400 Finalité : RCS

Cours d'eau : Dordogne Bassin : Adour-Garonne Type national : Hydroécorégion : 3 - massif central sud Département : Puy-de-Dôme Code masse d'eau : FRFR107A Commune : Singles Nom masse d'eau: La Dordogne du confluent du Vendeix à la retenue de Bort-les-Orgues

QUALITE BIOLOGIQUE MACROINVERTEBRES

limites des classes d'état IBGN DCE* pour cette station très bon bon moyen médiocre mauvais > ou = 18 17 à 15 14 à 11 10 à 6 < ou = 5 * valeurs seuil arrêté du 25 janvier 2010

2007 2008 2009 2010 2011 2012 Effectif total 1218 1525 2568 2372 2311 DCE u.s. famille 35 40 35 34 31 12 prélèvements u.s. genre 40 48 39 39 39 Effectif total 733 1227 1601 1754 1251 u.s. famille 30 40 33 30 29 GFI 8 9 9 9 9 IBGN DCE Perlidae 8 prélèvements Taxon indicateur Brachycentridae Perlidae Perlidae Perlidae Perlodidae

Note 16 19 18 17 17 Robustesse 16 19 16 16 15 u.s : nombre d'unité systématique GFI : Groupe Faunistique Indicateur

IBGN-DCE limite très bon état 20 limite bon état 18 limite état moyen 16 limite état médiocre 14 12 10

IBGN 8 6 4 2 0 Année 2007 2008 2009 2010 2011

moyenne inter-annuelle 17.4

DIATOMEES

limites des classes d'état IBD* pour cette station très bon bon moyen médiocre mauvais > ou = 18 17.9 à 16 15.9 à 13 12.9 à 9.5 < 9.5 * valeurs seuil arrêté du 25 janvier 2010

2007 2008 2009 2010 2011 2012 IBD 14.3 15.2 15.2 12.7 15.5 IPS 13.5 16.4 14.0 15.1 Classe de qualité Indice Biologique Diatomée (IBD) OMNIDIA v3 IPS : Indice de Polluosensibilité

IBD limite très bon état 20.0 limite bon état limite état moyen 18.0 limite état médiocre 16.0 14.0 12.0 10.0 IBD 8.0 6.0 4.0 2.0 0.0 2007 2008 2009 2010 2011 Année

moyenne inter-annuelle 14.6

MACROPHYTES

Niveau trophique de l'eau Très faible Faible Moyen Fort Très élevé IBMR > 14 14>= IBMR >12 12>= IBMR >10 10>= IBMR >8 IBMR <= 8 D'après la norme détermination de l'IBMR NF T90-395 d'octobre 2003

2008 2010 2012 IBMR 13.20 11.56 Robustesse 12.20 11.47

Source données : DREAL Auvergne

DREAL Auvergne - Avril 2012 DORDOGNE à SINGLES Code station: 05069400 Finalité : RCS

Cours d'eau : Dordogne Bassin : Adour-Garonne Type national : Hydroécorégion : 3 - massif central sud Département : Puy-de-Dôme Code masse d'eau : FRFR107A Commune : Singles Nom masse d'eau: La Dordogne du confluent du Vendeix à la retenue de Bort-les-Orgues

QUALITE PHYSICO-CHIMIQUE

Macropolluants DCE limites des classes d'état très bon bon moyen médiocre mauvais 1 2 3 4 5

2007 2008 2009 2010 2011 2012 BILAN OXYGENE 2 1 1 3 NUTRIMENTS 2 2 2 2 TEMPERATURE 1 1 1 1 ACIDIFICATION 1 1 2 1

Altérations SEQEAU

limites des classes de qualité SEQEAU très bon bon moyen médiocre mauvais 100-80 79-60 59 à 40 39 à 20 <20

2007 2008 2009 2010 2011 2012 MOOX 71 82 81 54 AZOT 74 80 78 78 NITR 76 67 74 74 PHOS 77 64 67 71 EPRV 84 80 79 84

Source données : Agence de l'eau Adour-Garonne (mesures brutes :http://adour-garonne.eaufrance.fr/)

DREAL Auvergne - Avril 2012 CHAPITRE 3 3.5. HYDROLOGIE

3.5.2.2 La Cliergue

Le ruisseau de Vernières prend sa source au Sud-Ouest du Capucin. Il s’écoule vers le Nord et forme le ruisseau de la Cliergue au niveau du projet de carrière. Il se jette dans la Dordogne à l’entrée de La Bourboule, à environ 3 km au Nord- Ouest de la carrière d’ANDESITE.

3.5.2.3 Le ruisseau issu du Pré des Sagnes

Ce ruisseau se forme par les écoulements du Pré des Sagnes qui est une tourbière située à environ 50 m au Sud-Est de la carrière. Le ruisseau s’écoule à l’Est du site puis est canalisé au niveau du chemin d’accès à la carrière et du chemin de la Chantade. Il se jette dans le ruisseau de Cliergue.

Ce ruisseau a été suivi ponctuellement. En amont, à proximité du Salon du Capucin, ses caractéristiques sont les suivantes ( mesure du 04 mai 2000, source : SMDA – JCP : Agrément source de la Chantade – 2000 ) : • Température extérieure : 10,3 °C à l’ombre ; • Température de l’eau : 8,4 °C ; • Conductivité : 45 µS/cm -1.

Ces valeurs ont été comparées à celles mesurées sur le captage de « La Chantade » (voir § 3.4.3.2 ci-avant). Elles montrent que les eaux de captage sont différentes.

3.5.2.4 Les ruissellements sur le site de la carrière

Dans le cadre de l’étude de la source « La Chantade », les caractéristiques des écoulements de la carrière avaient été mesurées : • Température extérieure : 10,3 °C à l’ombre ; • Température de l’eau : 6,4 à 6,5 °C ; • Conductivité : 25 µS/cm -1.

Les eaux de ruissellement de la carrière sont différentes des eaux du captage de « La Chantade ».

Par ailleurs, l’écoulement est aujourd’hui dirigé naturellement par gravité dans un réseau de 3 bassins d’orage. Les eaux claires sont rejetées par surverse à l’Ouest du site, dans un versant opposé au bassin versant de la source « La Chantade ».

3.5.3. SYNTHESE

Le contexte hydrographique général du site est dominé par la Dordogne qui s’écoule à environ 1 km à l’Est de la carrière d’ANDESITE. Au niveau du projet, la Cliergue passe dans la vallée à environ 230 m à l’Ouest. Un ruisseau longe le site à l’Est puis se dirige vers la Cliergue. Des écoulements ont lieu sur le site de la carrière, au droit des fissures de la roche.

ANDESITE – Commune du Mont-Dore – « Installations Classées » – Mars 2017 57 CHAPITRE 3 3.6. CLIMATOLOGIE

3.6.1. GENERALITES

Si, globalement, l’eau tombe abondamment dans le Puy de dôme (la pluviosité moyenne est de l’ordre de 900 mm par an), elle est très inégalement répartie du fait de la disposition Nord-Sud du relief, conjuguée à différentes influences climatiques.

L’influence océanique est dominante sur les plateaux de l’Ouest. Elle génère une forte pluviosité, très étagée selon l’altitude sur les reliefs volcaniques et avec une forte dissymétrie entre les versants Ouest et Est. La répartition saisonnière des précipitations est assez régulière avec cependant un minimum en été et des précipitations hivernales très abondantes qui se produisent souvent, mais de façon irrégulière et intermittente, sous forme de neige.

Le Puy-de-Dôme est un département où les nuits sont assez froides. En plaine, les journées de beau temps s’accompagnent d’une forte amplitude, et les jours de chaleur sont assez nombreux. Le temps demeure plus frais en altitude. Les vents dominants sont d’Ouest.

La station météorologique de Chastreix, située à environ 7,5 km au Sud-Ouest de la carrière des Grands moulins, fournit les données climatologiques ci-après (données disponibles les plus proches et les plus représentatives du secteur du projet).

On trouvera ci-dessous la carte des quantités de pluies recueillies annuellement sur le département du Puy-de-Dôme (valeurs exprimées en centimètres).

Emplacement de la carrière

ANDESITE – Commune du Mont-Dore – « Installations Classées » – Mars 2017 58 FICHE CLIMATOLOGIQUE

Statistiques 1990−2000 et records

CHASTREIX (63) Indicatif : 63098001, alt : 1385m, lat : 45°31’54"N, lon : 02°46’24"E

Janv. Févr. Mars Avril Mai Juin Juil. Août Sept. Oct. Nov. Déc. Année

La température la plus élevée (°C) Records établis sur la période du 26−10−1990 au 10−07−2006 17.0 16.5 18.3 22.3 24.0 27.8 27.6 30.6 25.2 23.2 18.3 16.6 30.6

Date 06−1999 20−1998 17−2004 30−2005 27−2005 22−2003 16−1994 12−2003 04−2005 12−2001 20−1994 15−1998 2003

Température maximale (moyenne en °C) 2.8 3.0 5.4 6.7 12.4 14.7 17.7 18.5 13.7 9.5 4.9 3.0 9.4

Température moyenne (moyenne en °C) 0.0 0.0 2.2 3.4 8.6 10.8 13.6 14.4 10.1 6.5 2.3 0.4 6.0

Température minimale (moyenne en °C) −2.8 −3.0 −1.0 0.0 4.7 6.9 9.4 10.4 6.6 3.5 −0.4 −2.2 2.7

La température la plus basse (°C) Records établis sur la période du 26−10−1990 au 10−07−2006 −15.7 −16.8 −14.8 −8.8 −5.0 −0.9 0.7 2.1 −1.3 −8.3 −13.3 −16.8 −16.8

Date 22−1992 08−1991 01−2005 15−1994 04−1991 14−1995 12−2000 28−1998 19−1994 25−2003 22−1999 14−2001 2001

Nombre moyen de jours avec Tx >= 30°C ...... Tx >= 25°C . . . . . 0.3 2.1 2.0 . . . . 4.4 Tx <= 0°C 6.8 8.1 5.2 3.2 0.8 . . . . 0.8 5.3 7.6 37.8 Tn <= 0°C 23.8 21.0 18.3 14.9 3.1 0.3 . . 0.6 5.0 16.4 21.0 124.4 Tn <= −5°C 7.7 7.7 4.6 2.2 0.1 . . . . 0.1 3.7 7.2 33.3 Tn <= −10°C 1.0 2.4 0.1 ...... 0.4 1.6 5.4 Tn : Température minimale, Tx : Température maximale

La hauteur quotidienne maximale de précipitations (mm) Records établis sur la période du 26−10−1990 au 10−07−2006 47.8 45.6 43.0 51.6 38.4 69.7 61.2 92.0 77.0 69.8 88.0 58.0 92.0

Date 06−1991 14−1997 05−1995 26−1998 17−1999 17−2006 07−1996 04−2004 21−1992 03−2001 04−1994 03−2003 2004

Hauteur de précipitations (moyenne en mm) 119.3 131.2 82.2 129.5 144.5 140.4 139.0 107.5 196.9 171.7 186.1 142.2 1690.5

Nombre moyen de jours avec Rr >= 1 mm 11.4 11.9 9.8 14.9 15.0 11.9 10.9 10.8 14.5 14.9 15.5 13.4 154.8 Rr >= 5 mm 7.2 7.9 5.4 8.3 9.1 7.7 7.4 6.2 9.7 10.6 10.5 8.6 98.6 Rr >= 10 mm 4.4 4.7 3.1 4.7 5.4 4.9 5.1 4.2 6.7 6.6 6.9 5.6 62.3 Rr : Hauteur quotidienne de précipitations

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Centre départemental du Puy−de−Dôme Aéroport de Clermont Ferrand Auvergne 63510 AULNAT Tél. : 04 73 28 61 46 − Fax : 04 73 92 32 87 FICHE CLIMATOLOGIQUE

Statistiques 1990−2000 et records

CHASTREIX (63) Indicatif : 63098001, alt : 1385m, lat : 45°31’54"N, lon : 02°46’24"E

Janv. Févr. Mars Avril Mai Juin Juil. Août Sept. Oct. Nov. Déc. Année

Degrés Jours Unifiés (moyenne en °C) 557.9 508.6 489.3 438.8 297.7 216.4 142.1 118.6 236.4 355.1 471.9 544.8 4377.6

Rayonnement global (moyenne en J/cm²) − − 39423 44695 53620 − − − 35916 22729 14612 11353 −

Durée d’insolation (moyenne en heures) Données non disponibles

Nombre moyen de jours avec fraction d’insolation Données non disponibles

Evapotranspiration potentielle (ETP Penman moyenne en mm) Données non disponibles

La rafale maximale de vent (m/s) Records établis sur la période du 01−11−1990 au 10−07−2006 45 43 35 35 31 37 40 29 37 31 39 47 47

Date 31−1999 26−2003 22−2001 22−1996 10−1993 13−1994 24−1999 08−2005 23−1994 11−1993 12−1999 17−2001 2001

Vitesse du vent moyenné sur 10 mn (moyenne en m/s) 6.0 5.0 5.4 5.4 4.7 4.2 3.5 3.5 4.2 4.7 5.1 6.0 4.8

Nombre moyen de jours avec rafales >= 16 m/s 16.2 − 11.6 13.1 8.6 − − − 7.3 10.1 − 15.4 − >= 28 m/s 1.9 − 0.8 1.3 0.3 − − − 0.2 0.3 − 1.8 − 16 m/s = 58 km/h, 28 m/s = 100 km/h

Nombre moyen de jours avec brouillard / orage / grêle / neige Données non disponibles

Ces statistiques sont établies sur la période 1990−2000 sauf pour les paramètres suivants : rayonnement global (1991−2000)

− : donnée manquante . : donnée égale à 0

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Centre départemental du Puy−de−Dôme Aéroport de Clermont Ferrand Auvergne 63510 AULNAT Tél. : 04 73 28 61 46 − Fax : 04 73 92 32 87 ROSE DES VENTS Vent horaire à 10 mètres, moyenné sur 10 mn Du 01 JANVIER 1991 au 30 JUIN 2006

CHASTREIX (63) Indicatif : 63098001, alt : 1385 m., lat : 45°31’54"N, lon : 02°46’24"E

Fréquence des vents en fonction de leur provenance en % Valeurs trihoraires entre 0h00 et 21h00, heure UTC

Tableau de répartition Nombre de cas étudiés : 44554 Manquants : 726

Dir. [ 1.5;4.5 [ [ 4.5;8.0 ] > 8.0 m/s Total

20 1.4 1.6 0.7 3.6

40 1.7 2.0 1.6 5.3

60 1.8 2.1 2.3 6.3

80 1.5 1.8 2.0 5.3

100 1.2 1.1 0.9 3.2

120 1.4 1.6 1.1 4.1

140 1.8 2.2 1.5 5.4

160 2.1 1.6 1.2 4.9

180 2.1 0.8 0.3 3.2

200 2.7 1.4 0.1 4.2

220 3.4 2.8 0.6 6.8

240 3.9 3.3 0.9 8.0

260 3.9 2.8 0.7 7.4

280 2.9 1.7 0.3 4.9

300 2.0 1.1 0.2 3.2

320 1.6 1.0 0.1 2.7

340 1.5 0.8 0.1 2.5

360 1.2 1.1 0.3 2.6

Total 37.9 30.7 14.7 83.3

[ 0;1.5 [ 16.7

Dir. : Direction d’où vient le vent en rose de 360° : 90° = Est, 180° = Sud, 270° = Ouest, 360° = Nord le signe + indique une fréquence non nulle mais inférieure à 0.1%

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3.6.2. SYNTHESE

La pluviosité moyenne du Puy de Dôme est de l’ordre de 900 mm par an.

La répartition saisonnière des précipitations est assez régulière avec cependant un minimum en mars et des précipitations estivales très abondantes. Les températures maximales sont relevées en juillet et août. Les températures minimales en janvier et février.

Le Puy-de-Dôme est un département où les nuits sont assez froides.

Les vents dominants sont d’Ouest.

ANDESITE – Commune du Mont-Dore – « Installations Classées » – Mars 2017 61 CHAPITRE 3 3.7. MILIEU NATUREL

3.7.1. GENERALITES

Dans le cadre de l’élaboration du présent dossier ANDESITE a mandaté la société NATURE Consultants pour la réalisation d’une expertise visant à déterminer les impacts sur les milieux naturels, sur la flore et sur la faune de ce projet. Cette étude se trouve intégralement en annexe 3 du document des annexes. Nous avons repris ci-après les principaux éléments de l’étude en ce qui concerne l’état initial du site.

Une notice d’incidences Natura 2000 a également été réalisée par NATURE Consultants. Elle est intégralement reproduite en annexe 4 du document des annexes.

Un complément « milieu naturel » a été réalisé en juillet 2018, suite à l’avis du CBNMC d’octobre 2017. Le complément porte sur les populations de Sesamoides pygmaea. Le dossier complet se trouve en annexe 9 du document des annexes et nous avons repris ci-après les paragraphes concernant l’état initial des populations de plantes.

3.7.2. STATUTS DE PROTECTION LIES A LA ZONE DU PROJET

On trouvera ci-après les cartes des espaces naturels répertoriés à proximité de la zone d’étude.

3.7.2.1 Parc naturel régional des Volcans d’Auvergne

Le Parc Naturel Régional des Volcans d’Auvergne a été créé en 1977. Le périmètre du parc s’étend sur 395 068 hectares. C’est l’un des plus vaste Parc Naturel Régional de France. Il est placé sur deux départements : le Cantal et le Puy-de-Dôme. 153 communes font partie de ce parc. Il est constitué de 5 régions naturelles : • massifs volcaniques : - Monts Dômes - Monts Dore - Cézalier - Monts du Cantal • 1 plateau granitique : l’Artense

Les Monts Dômes, au nord du Parc, se caractérisent par un alignement de 80 volcans aux formes diverses. Les Monts Dore au profil de crêtes est un volcan complexe de type stratovolcan double. Le Cézallier est un massif volcanique émoussé aux reliefs de hauts plateaux. Les Monts du Cantal culminent à 1855 m et sont constitués du plus important stratovolcan d’Europe. Seul l’Artense n’est pas le résultat d’une activité volcanique mais un plateau granitique.

Ce parc est essentiellement situé en zone de moyenne montagne, mais il abrite une grande diversité d’habitats naturels. Il est surtout remarquables pour ses nombreux lacs d’origine glaciaire ou volcanique, les grandes étendues d’estives du Cézallier, les vallées (les « Couzes) et les nombreuses tourbières d’altitude.

La faune et la flore présentes sur le parc sont essentiellement montagnardes. Les espèces emblématiques sont le chamois, le mouflon corse, le faucon pèlerin et la loutre.

ANDESITE – Commune du Mont-Dore – « Installations Classées » – Mars 2017 62 CHAPITRE 3 3.7. MILIEU NATUREL

Quatre réserves naturelles nationales sont présentes dans le parc : • La vallée de Chaudefour : elle est constituée d’habitats forestiers de moyenne montagne, éboulis et falaises, de pelouses et prairies. Elle accueille des espèces remarquables comme le chamois, le mouflon corse, le tichodrome échelette, le faucon pèlerin, des plantes rares comme la Soldanelle des Alpes ou le Saule herbacé. • Les Sagnes de : elles protègent une tourbière et d’autres biotopes humides. Plus de 1500 espèces animales et végétales sont présentent dans cette réserve dont 80 sont protégées au niveau régional, international ou / et inscrits sur les listes rouges des espèces menacées au niveau régional à européen. • Le Rocher de la Jaquette : c’est une petite réserve, elle est d’une grande richesse naturelle avec beaucoup d’insectes. Ainsi 70 % des espèces de papillons diurne connues dans le département du Puy-de-Dôme ont été recensées sur la réserve. • La Réserve naturelle nationale de Chastreix-Sancy compte 1 894,5 hectares au sein du massif des Monts Dore.

3.7.2.2 Les Zones Naturelles d’Intérêt Écologique Faunistique et Floristique (ZNIEFF)

Le projet est intégralement situé dans la Espèces déterminantes ZNIEFF vaste ZNIEFF de type II « Monts Dore ». Groupe Nombre d'espèces En effet, sur la commune de Mont-Dore, Arachnides 3 seuls les espaces les plus urbanisés situés dans la vallée de la Dordogne sont Insectes 22 exclus de cette ZNIEFF. Mammifères 13 41 habitats déterminants ZNIEFF et 143 Oiseaux 18 espèces déterminantes ZNIEFF (détail Poissons 1 des groupes concernés dans le tableau ci- Reptiles 1 contre) sont recensés dans le formulaire Phanérogames 78 de la ZNIEFF. Ptéridophytes 7 Total 143

3.7.2.3 Autres zonages proches du projet

Le projet se situe à l’extérieur de tout autre espace naturel répertorié par la DREAL, mais à proximité des zonages suivants : • ZNIEFF de type I n°00150028 « Ruisseau des Vernières » ; ce zonage se situe immédiatement à l’aval du projet ; • Site Natura 2000 FR8301042 « Monts Dore » ; ce zonage se situe à un peu plus de 850 m au sud du site, il concerne l’ensemble des habitats ouverts du massif volcanique du Sancy et occupe donc de nombreux secteurs d’altitude autour du village de Mont-Dore (secteur du Sancy incluant notamment les réserves de Chastreix-Sancy et de la vallée de Chaudefour ainsi que la Montagne de Bozat ; secteur de l’Aiguillier et des Roches Tuilière et Sanadoire, secteur de la Banne d’Ordanche...). • Site Natura 2000 FR8301095 « Lacs et rivières à Loutres ». Ce site concerne de nombreux cours d’eau auvergnats sur plusieurs bassins versants. La rivière de la Dordogne est incluse dans ce site. Cette rivière et donc le site Natura 2000 sont situés à un peu plus de 1 km à l’est du projet (à vol d’oiseau) et à plus de 3 km en aval du projet (portion de la rivière en direction du nord-ouest du projet). • Réserve Naturelle de Chastreix-Sancy à environ 2,3 km au sud du projet. • Réserve Naturelle de la vallée de Chaudefour et son périmètre de protection associé, à plus de 4 km au sud-est du projet.

ANDESITE – Commune du Mont-Dore – « Installations Classées » – Mars 2017 63

CHAPITRE 3 3.7. MILIEU NATUREL

3.7.3. INTERVENANTS POUR LES PROSPECTIONS NATURALISTES

Les inventaires concernant la flore et les habitats naturels du site ont été conduits par Sylvain FOUQUE, chargé d’études écologue au sein du bureau d’études NATURE Consultants sur la zone d’étude.

Les inventaires diurnes concernant la faune ont été réalisés par Émilie PELAT, chargée d’études écologue au sein du bureau d’étude « NATURE Consultants ». Ces inventaires ont été complétés par une prospection crépusculaire et nocturne (chiroptères, amphibiens et avifaune nocturne) réalisée par Émilie PELAT le 24 juin 2015.

3.7.4. DATES DE PROSPECTION

Le tableau ci-dessous mentionne les dates d’inventaires pour ce site, en 2015 et 2016 :

Ces inventaires ont été réalisés sur les périodes les plus favorables à l’observation des milieux naturels et permettent de conclure de façon fondée sur la sensibilité du site.

Ce site n’étant pas un site d’hivernage ou de migration de la faune, et la carrière étant plutôt un milieu banal pour la faune, sans véritable enjeu, aucune prospection hivernale n’a été réalisée. Notons par ailleurs que l’accès au site est très difficile en hiver et l’exploitation n’a pas cours à ces moments.

Un passage de terrain supplémentaire a été réalisé le 3 juillet 2018 sur le site du Mont-Dore dans le but de mettre à jour la cartographie de présence de l’Astérocarpe nain ( Sesamoides pygmaea (Scheele) Kuntze) sur le site et d’estimer les effectifs présents et les densités de présence de l’espèce selon les secteurs.

3.7.5. LES HABITATS NATURELS

On trouvera page suivante la carte des habitats naturels sur le site et ses abords.

Le tableau suivant répertorie les habitats de la zone d’étude selon les typologies « CORINE Biotope » et « EUNIS », et pointe les éventuels habitats d’intérêt communautaire (aucun habitat d’intérêt communautaire dans le cas présent).

ANDESITE – Commune du Mont-Dore – « Installations Classées » – Mars 2017 67

CHAPITRE 3 3.7. MILIEU NATUREL

3.7.6. INVENTAIRES FLORISTIQUES

3 passages ont été effectués concernant l’inventaire floristique sur le site du projet et ses abords immédiats : les 18 mai, 8 juillet et 20 octobre 2015.

135 taxons ont été recensés dans l’ensemble de la zone d’étude et de ses abords, dont 129 sont classés indigènes et évalués dans la liste rouge d’Auvergne.

Les trois tableaux ci-après synthétisent l’ensemble des statuts de la flore indigène sur le site : Classe de rareté en Auvergne après 1989 Nombre de taxons concernés CC Très commun 83 C Commun 31 AC Assez commun 9 PC Peu commun 4 AR Assez rare 1 R Rare 0 RR Très rare 1 total taxons 129

Cotation LR Auvergne Nombre de taxons concernés LC Préoccupation mineure 128 NT Quasi-menacé (Sesamoides pygmaea ) 1 total taxons 129

Statut d'intérêt national ou local Nombre de taxons concernés Nom du taxon Protégé en Auvergne 1 Sesamoides pygmaea Intérêt local dans le 1 Sesamoides pygmaea département du Puy-de-Dôme Déterminant ZNIEFF 1 Sesamoides pygmaea Plante inscrite à l'annexe B 1 Orchis mascula de la Convention CITES

ANDESITE – Commune du Mont-Dore – « Installations Classées » – Mars 2017 69 CHAPITRE 3 3.7. MILIEU NATUREL

3.7.6.1 Plantes protégées

Une unique plante protégée régionalement en Auvergne a été repérée en très grande abondance dans la carrière : l’Astérocarpe nain (Sesamoides pygmaea (Scheele) Kuntze var. sesamoides) . Cette plante est cotée « Quasi-menacée » (NT) sur la liste rouge d’Auvergne. Elle est « très rare » à l’échelle régionale : en effet elle n’est présente que sur six mailles régionales, dont cinq dans les Monts Dore et une dans les Monts du Cantal. Cette plante est également signalée d’intérêt local dans le Puy-de-Dôme et déterminante ZNIEFF en Auvergne. Cette plante est donc hautement patrimoniale : protégée, quasi-menacée et très rare.

L’écologie et la répartition de cette espèce aide à comprendre son abondance dans la carrière de Mont-Dore. Selon le CBNMC : • En France, cette plante est « présente en altitude dans les Pyrénées, le Massif Central et la Corse » ; • régionalement, cette plante est « présente dans les Monts Dore et les Monts du Cantal (où elle est plus localisée), principalement à l’étage subalpin et plus rarement à l’étage montagnard ». • L’écologie de cette plante correspond aux « Zones érodées dans des pelouses et landes d’altitude (Caricetea curvulae) » et « bords d’éboulis ».

La fiche espèce de cette plante en Auvergne, selon le CBNMC (Source : http://www.cbnmc.fr/cartoweb3/Chloris/atlas_auv/imprim_fiche_auv.php , consulté le 5/11/2015), figure page suivante.

Le caractère à la fois pionnier et montagnard à subalpin de cette plante explique sa grande rareté en Auvergne : seuls des secteurs minéraux érodés ou en bordure d’éboulis et à une altitude suffisamment élevée sont susceptibles d’abriter cette espèce. Ses habitats de prédilection sont donc très rares régionalement.

En revanche, la carrière du Mont-Dore a artificiellement recréé un milieu très favorable à cette espèce. Dans la carrière, cette espèce affectionne les secteurs de graviers (exclusions des secteurs de blocs rocheux) pas trop perturbés par des passages répétés d’engins (exclusions des principales pistes) et pas trop végétalisés (exclusions des friches herbacées à fort recouvrement), ce qui laisse quand même de nombreux secteurs favorables.

Vue d’ensemble de la plante Photo des inflorescences Habitat favorable à la plante

Les cartes pages suivantes réalisent la synthèse des stations, densités et effectifs estimés de Sesamoides pygmaea sur le site du Mont-Dore.

ANDESITE – Commune du Mont-Dore – « Installations Classées » – Mars 2017 70 CHAPITRE 3 3.7. MILIEU NATUREL

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CHAPITRE 3 3.7. MILIEU NATUREL

 Estimation de l’importance quantitative des stations, des effectifs et des densités

On estime à environ 1490 pieds la population de Sesamoides pygmaea présente dans la zone d’étude. Les surfaces de la zone d’étude concernées par les stations de cette espèce couvrent environ 4 660 m², soit près de 16% de la surface de la demande (29 290 m²). La densité moyenne est donc d’environ 0,32 pieds par m², avec de fortes disparités selon les secteurs (de 0.017 pieds/m² à 1.416 pieds/m²).

 Localisation des principales stations

On compte 5 grands secteurs d’un seul tenant totalisant chacun plus de 50 pieds de Sesamoides pygmaea : • trois de ces secteurs concernent les stériles d’exploitation situés en partie nord de la demande, à moins d’une cinquantaine de mètres des bâtiments ; • un concerne les stériles d’exploitation vers le centre du carreau de la carrière ; • un dernier, totalisant environ 820 pieds, concerne les corniches et éboulis rocheux en surplomb et en continuité sud des fronts de taille, en partie sud de la demande.

D’autres stations comptent moins de 20 pieds. Sur ces secteurs, les densités de population de Sesamoides pygmaea ont été calculées pour des soucis de représentation cartographique homogène des résultats, mais ces chiffres ont peu de sens.

3.7.6.2 Plantes peu communes à assez rares en Auvergne

Une plante est classée « assez rare » en Auvergne : l’Adénostyle à feuilles d’Alliaire (Adenostyles alliariae (Gouan) A.Kern. subsp. alliariae) . Cette plante est caractéristique des mégaphorbiaies subalpines. D’après la carte de répartition du CBNMC en Auvergne, cette espèce est présente presque exclusivement dans les secteurs d’altitude : Monts Dore, Massif du Cantal, Massif du Forez, Massif du Mézenc, Aubrac, Monts de la Margeride). Le caractère subalpin de cette plante explique probablement sa classification en plante « assez rare » en Auvergne.

Dans la zone d’étude, cette plante est présente dans les bois humides et clairières humides autour de la zone du projet. Elle est absente de l’emprise du projet, trop minérale et globalement trop sèche.

Quatre autres taxons sont classés « peu commun » en Auvergne : • L’Euphorbe d’Irlande (Euphorbia hyberna L. subsp. hyberna) . Cette plante des bois et pâturages des montagnes a été observée dans la hêtraie-sapinière humide au nord-ouest de la carrière (hors de l’emprise du projet). • La Laitue de Plumier (Lactuca plumieri (L.) Gren. & Godr.) . Cette plante des bois et rochers des montagnes a été observée en de nombreux endroits à la fois dans les hêtraies-sapinières de la zone d’étude et dans les friches herbacées de la carrière. Elle est présente à la fois dans et hors emprise du projet.

ANDESITE – Commune du Mont-Dore – « Installations Classées » – Mars 2017 74 CHAPITRE 3 3.7. MILIEU NATUREL

• La Platanthère bifoliée (Platanthera bifolia (L.) Rich. subsp. bifolia) . Cette plante plutôt des pelouses, bois et ourlets sur sol neutre à acidicline a été observée dans la hêtraie-sapinière, non loin des berges du ruisselet forestier au nord-est de la zone d’étude (hors emprise du projet). • Le Groseilliers des pierriers (Ribes petraeum Wulfen) . Cette plante des bois et rochers des hautes montagnes a été observée dans la hêtraie-sapinière humide et le long du ruisselet forestier, au nord de la carrière (hors emprise du projet).

Seule la Laitue de Plumier est présente, entre-autres, dans l’emprise du projet. Hormis la Platanthère bifoliée, au large gradient altitudinal, ces plantes affectionnent les secteurs d’altitude. La relative rareté régionale de ces taxons est probablement essentiellement liée à la relative rareté des secteurs géographiques avec des influences subalpines aussi marquées.

3.7.6.3 Plantes à autre statut

Une plante inscrite à l’annexe B de l’application de la convention CITES (Convention de Washington) au sein de l’Union Européenne est présente dans la zone d’étude : Orchis mascula (L.) L. subsp. mascula (Orchis mâle). Cette plante est commune et non menacée en Auvergne. Quelques pieds de cette orchidée ont été observés dans une clairière forestière derrière le bâtiment le plus au nord vers l’entrée de la carrière (hors emprise du projet).

Ce classement dans la convention CITES concerne uniquement le commerce international des espèces, il est sans objet par rapport au présent projet de renouvellement d’une carrière.

3.7.6.4 Plantes exotiques invasives

Dans ce secteur reculé et assez préservé de l’Auvergne, les plantes exotiques invasives sont assez peu fréquentes, notamment en comparaison de secteurs plus denses en infrastructures de transports.

On note cependant la présence de plusieurs gros massifs de Renouée du Japon (Reynoutria japonica Houtt.) dans la carrière et en limite de cette dernière, plutôt aux abords de l’entrée de cette dernière et des bâtiments.

La carte page suivante localise les principaux massifs de Renouée sur le site.

Cette plante invasive est difficile à maîtriser du fait de son fort pouvoir de dissémination végétative à partir de tronçons de tiges ou de rhizomes (10 g de rhizome suffiraient à régénérer un individu –Source : CBNMC, base Chloris).

Notons enfin que les données anciennes concernant le groupe des Renouées d’origine asiatique (R. japonica, R. sachalinensis et l’hybride R. x bohemica) sont souvent erronées et à revoir. L’hybride R. x bohemica serait a priori le taxon le plus répandu en France. Cependant, les feuilles des spécimens observés étant plutôt relativement peu longues, assez larges et à base tronquée plutôt anguleuse, il s’agit probablement de R. japonica au sens strict.

ANDESITE – Commune du Mont-Dore – « Installations Classées » – Mars 2017 75

CHAPITRE 3 3.7. MILIEU NATUREL

3.7.7. FAUNE SUR LE SITE

3.7.7.1 L’avifaune

Le tableau ci-après énumère les différentes espèces recensées sur la zone d’étude.

Protection Liste Liste Nom français Nom scientifique Rouge Rouge France CE Europe France Région Bergeronnette des ruisseaux Motacilla cinerea Tunst. Art. 3 B2 Lc Lc Chardonneret élégant Carduelis carduelis (L.) Art. 3 B2 Lc Lc Fauvette à tête noire Sylvia atricapilla (L.) Art. 3 B2 Lc Lc Geai des chênes Garrulus glandarius O2/2 Lc Lc Grimpereau des jardins Certhia brachydactyla Brehm Art. 3 B2 Lc Lc Grive musicienne Turdus philomelos O2/2 B3 Lc Lc Merle noir Turdus merula L. O2/2 B3 Lc Lc Mésange bleue Parus caeruleus L. Art. 3 B2 Lc Lc Mésange charbonnière Parus major L. Art. 3 B2 Lc Lc Mésange nonnette Parus palustris L. Art. 3 B2 Lc Lc Pinson des arbres Fringilla coelebs L. Art. 3 B3 Lc Lc Pouillot véloce Phylloscopus collybita (Vieillot) Art. 3 B2 Lc Lc Rougegorge familier Erithacus rubecula (L.) Art. 3 B2 Lc Lc Rougequeue noir Phoenicurus ochruros (Gmelin) Art. 3 B2 Lc Lc Sittelle torchepot Sitta europaea L. Art. 3 B2 Lc Lc Troglodyte mignon Troglodytes troglodytes (L.) Art. 3 B2 Lc Lc

Art.3 : Oiseau inscrit à l'article 3 de l'arrêté du 29 octobre 2009 : protection des individus et de leurs habitats au niveau national O1 : Espèce inscrite à l'annexe I de la Directive « Oiseaux » (espèce faisant l'objet de mesures spéciales de conservation en particulier en ce qui concerne leur habitat) O2/1 : Espèce inscrite à la partie 1 de l'annexe II de la Directive « Oiseaux » (espèce chassable dans tous les États membres) O2/2 : Espèce inscrite à la partie 2 de l'annexe II de la Directive « Oiseaux » (espèce chassable dans certains États membres) O3/1 : Espèce inscrite à la partie 1 de l'annexe III de la Directive « Oiseaux » (espèce commercialisable dans tous les États membres sous certaines conditions) B2 : Espèce inscrite à l'annexe II de la Convention de Berne (espèce strictement protégée) B3 : Espèce inscrite à l'annexe III de la Convention de Berne (espèce protégée dont l'exploitation est réglementée) R ou Fr : populations restreintes ou fragiles Lc : Préoccupation mineure

Sur l’ensemble de la zone d’étude, 16 espèces d’oiseaux ont été recensées.

Parmi les 16 espèces contactées sur la zone du projet, 13 sont protégées au niveau national et aucune n’est protégée au niveau européen par l’annexe 1 de la directive européenne « Oiseaux ».

La plupart des espèces recensées sur la zone du projet sont liées aux espaces boisés ou aux lisières présentes autour de la zone : Mésange nonnette, Mésange charbonnière, Pouillot véloce…

Aucune espèce d’oiseau ne niche sur la zone du projet.

3.7.7.2 Les mammifères

La prospection a porté sur les mammifères terrestres et les chauves-souris.

 Les mammifères terrestres

Une espèce de mammifère terrestre a été recensée sur la zone d’étude : le Lapin de garenne. Cette espèce n’est pas protégée.

ANDESITE – Commune du Mont-Dore – « Installations Classées » – Mars 2017 77 CHAPITRE 3 3.7. MILIEU NATUREL

 Les chauves-souris

Deux espèces de chauve-souris ont été recensées sur la zone d’étude : La Pipistrelle commune et la Pipistrelle Pygmée.

Protection Liste rouge Nom vernaculaire Nom scientifique France CE Europe France Région Pipistrelle commune Pipistrellus pipistrellus Art.2 DH4 Lc Lc Pipistrelle Pygmée ou soprane Pipsitrellus pygmaeus Art.2 DH4 B2 Lc Dd

Légende DH4 : Espèce nécessitant une protection stricte Art.2 : Protection stricte des spécimens et des habitats nécessaires à leur cycle de vie Lc : Préoccupation mineure Dd : Données insuffisantes

Ces espèces sont protégées au niveau national et européen (annexe IV de la directive habitat). La Pipistrelle commune est dans un bon état de conservation en Auvergne avec un statut de conservation sur les listes rouge Auvergne d’espèce à préoccupation mineure (Lc). La Pipistrelle pygmée a un statut de protection comme espèce avec des données insuffisantes pour connaître son statut de protection en Auvergne.

Pipistrelle commune C’est l’espèce la plus présente sur le site.

- Biologie de l’espèce

Cette espèce s’installe dans tous les milieux. En zone urbaine comme dans les petits villages, c’est souvent la plus contactée des chauves-souris.

En été comme en hiver, elle niche dans des gîtes fortement anthropiques : maisons, granges, immeubles. Elle aime particulièrement le confinement : arrière de volet, habillage de façade, panneau ou enseigne lumineuse décollés d’un mur, coffre de store…

Elle chasse partout où il peut y avoir des insectes mais avec une préférence pour les milieux humides (rivières, étangs, lacs) qu’elle exploite surtout au printemps. Elle chasse aussi dans les lotissements, jardins et parcs, les forêts, zones boisées et les milieux agricoles.

Elle chasse beaucoup autour des éclairages publics. Son territoire de chasse est assez réduit : certaines colonies ne s’éloignent pas à plus de 400 m de leur gîte, c’est souvent le cas en forêt où les territoires de chasse ne couvrent que de 3 à 18 ha. La distance maximum parcourue entre leurs gîtes et leurs territoires de chasse ne dépasse pas les 5 km et en moyenne, elles parcourent de 1 à 2 km.

Elle se nourrit d’insectes volants. Elle est généraliste même si ce sont les diptères qui représentent la plus importante partie de ses proies, puis viennent ensuite les lépidoptères, coléoptères, trichoptères, neuroptères, cigales et éphémères.

- Localisation de l’espèce sur le site d’étude Elle a été localisée en chasse sur toute la zone du projet : sur la zone en exploitation et en lisière de forêt.

ANDESITE – Commune du Mont-Dore – « Installations Classées » – Mars 2017 78 CHAPITRE 3 3.7. MILIEU NATUREL

Pipistrelle Pygmée

- Biologie de l’espèce

Cette espèce fréquente des zones boisées proche de grandes rivières, de lacs ou d’étangs. Elle gîte en été, proche de milieux boisés en général des ripisylves. Elle est très anthropophile, elle s’infiltre dans les espaces accessibles des toitures, des isolations, derrière les volets ou entre les moellons des murs, derrière l’habillage en bois des façades ou des constructions en bois et forme d’importantes colonies dans les joints de dilatation des ponts modernes qui enjambent les rivières. Elle utilise les cavités d’arbres en automne pour les pariades. En hiver, elle gîte dans les nichoirs, les bâtiments, les cheminées ou les cavités arboricoles. Elle chasse près de l’eau surtout dans les forêts claires de feuillus avec taillis, les clairières ou les lisières. Elle peut chasser dans de petits massifs de résineux ouverts mais toujours à proximité d’une zone humide. Elle se nourrit principalement de Diptères aquatiques.

- Localisation de l’espèce sur le site d’étude

Elle a été localisée en chasse sur certaines zones du projet : à côté des hangars et près des fronts de taille.

3.7.7.3 Les reptiles

Deux espèces de reptiles ont été recensées sur la zone d’étude : le Lézard des murailles et la Vipère péliade.

Nom Protection Liste rouge Dans Hors Nom vernaculaire scientifique France CE Europe France Région projet projet Lézard des murailles Podarcis muralis Art.2 DH4 B2 Lc Lc X Vipère péliade Vipera berus Art.2 B3 Vu De X

Légende Art.2 : Protection stricte des spécimens et des habitats nécessaires à leur cycle de vie Art. 3 : Protection stricte des spécimens DH4 : Espèce nécessitant une protection stricte B2 : Espèce inscrite à l'annexe II de la Convention de Berne (espèce strictement protégée) B3 : Espèce inscrite à l'annexe III de la Convention de Berne (espèce protégée dont l'exploitation est réglementée) Lc : Préoccupation mineure De : en Déclin

 Lézard des murailles

Le lézard des murailles (Podarcis muralis Laur.) est présent dans toute l’Europe du Sud, et presque partout en France. Il affectionne les vieux murs, les tas de pierre, les rochers, les carrières, les éboulis et présente un caractère beaucoup plus urbain que les autres espèces de Lacertidés. Le lézard des murailles ne présente qu’un intérêt patrimonial faible du fait de sa bonne représentativité sur l’ensemble du territoire départemental, régional et national. Cette espèce fréquente la carrière et les chemins présents sur le haut de la carrière.

 Vipère péliade

Cette vipère de petite taille se nourrit principalement de micromammifères. En France, elle est localisée dans le quart nord-ouest, dans le Massif Central et le Jura.

ANDESITE – Commune du Mont-Dore – « Installations Classées » – Mars 2017 79 CHAPITRE 3 3.7. MILIEU NATUREL

C’est un serpent diurne. Cette vipère colonise les versants exposés au sud. Elle préfère les milieux herbacés et humides aux biotopes très secs. Une couverture végétale dense lui est nécessaire pour se dissimuler et trouver refuge, en cas de menace, l’espèce étant plutôt lente.

L’accouplement a lieu vers avril, ce qui correspond à la sortie d’hibernation. L’espèce est ovovivipare, les petits naissent début septembre.

Dans les zones humides, elle se nourrit de grenouilles rousses. Elle se nourrit également de micromammifères et de lézards.

Cette espèce a été contactée en dehors du site sur le chemin à l’entrée de la carrière.

3.7.7.4 Les amphibiens

Deux espèces d’amphibiens ont été recensées sur la zone du projet : la Grenouille rousse et le Triton palmé. Seul le Triton palmé est strictement protégé au niveau national.

Protection Liste rouge Nom vernaculaire Nom scientifique Dans France CE Europe France Région projet Grenouille rousse Rana temporaria Art.4 DH5 B3 Lc Lc X Triton palmé Triturus helveticus Art.3 B3 Lc Lc X

Légende Art. 3 : Protection stricte des spécimens Art.4 : Protection partielle des spécimens : Interdiction de mutiler, détenir, transporter, naturaliser, colporter, vendre, acheter et utiliser commercialement ou non des spécimens prélevés.

 Triton palmé

C’est le plus petit des tritons européens. Il a une coloration discrète. La partie supérieure du corps est généralement vert-olive ou brun, le ventre orangé et la gorge couleur chair. La queue marquée de petites taches noires est terminée par un court filament. Les doigts des pattes arrière sont palmés. En phase aquatique, il se rencontre dans les étangs et les marais mais également dans les zones forestières humides ou dans les flaques pérennes de landes de bruyère. Il se déplace peu, et le fait qu’il ne s’éloigne pas trop de ses lieux de reproduction le rend vulnérable à la destruction de ses habitats. Il est essentiellement actif la nuit mais on peut l’observer de jour par temps pluvieux ou pendant la période de reproduction. Il hiberne à terre dans un trou du sol.

Il migre vers les sites de reproduction dès le mois de février. Ces sites se situent au maximum à une centaine de mètre de son lieu d’hibernation. La femelle peut pondre jusqu’à 300 œufs qui seront déposés un par un dans la végétation. Les larves écloront au bout de 2 ou 3 semaines. Il se nourrit de petits invertébrés ou de crustacés mais il peut également se nourrir de têtards de grenouille.

Plusieurs spécimens ont été observés dans les bassins de décantation en partie basse du site, en limite ouest de la carrière.

ANDESITE – Commune du Mont-Dore – « Installations Classées » – Mars 2017 80 CHAPITRE 3 3.7. MILIEU NATUREL

 Grenouille rousse

C’est l’espèce qui présente la robe la plus colorée et la plus variée. La couleur varie du jaune jusqu’au noir en passant par le brun, l’olive, le rouge, le brun foncé et le gris. Son museau est de forme busquée. L’œil est doré, avec la pupille horizontale. Son tympan, inclus dans une tache sombre se prolongeant jusqu’à la narine, est en général bien visible et de taille équivalente ou plus petite que l’œil. La Grenouille rousse vit souvent près de terrains humides : mares, prairies, fossés… Son mode de vie est essentiellement terrestre mais elle reste toujours à proximité d’eau dans laquelle elle se reproduit. Elle peut s’installer jusqu’à 2800 m d’altitude. En hiver, elle s’envase ou se glisse sous des feuilles mortes ou une souche pour se protéger du froid. La saison de reproduction débute à la fin de l’hivernation qui se déroule de novembre à janvier-février. L’accouplement est axillaire. Les femelles pondent généralement de nuit jusqu’à 4 000 œufs déposés en amas sur le fond ou à la surface des eaux. La maturation des œufs dépendant de la température environnante, l’éclosion a lieu entre mars et fin juin. Le stade larvaire dure 2 à 3 mois puis les juvéniles sortent de l’eau lorsque leurs poumons sont fonctionnels. La maturité sexuelle est atteinte autour des 2-3 ans. Elle se nourrit exclusivement d’insectes, d’arthropodes, de petits mollusques et parfois des larves d’amphibiens.

Elle a été observée aux abords du bassin de décantation en partie basse de la carrière.

3.7.7.5 Les insectes

6 espèces d’insectes ont été recensées sur la zone d’étude : 1 libellule et 5 papillons.

Protection Liste Liste Dans Nom français Nom scientifique Rouge Rouge projet France CE Europe France Région LIBELLULES Libellule déprimée Libellula depressa Lc Lc X PAPILLONS L'Ariane Lasiommata maera Lc Lc X Moro sphinx Macroglossum stellatarum Lc X Petite tortue Aglais urticae Lc Lc X Piéride de la rave Pieris rapae Lc Lc X Vulcain Vanessa atalanta Lc Lc X

Toutes ces espèces sont communes et n’ont pas de statut de protection particulier.

3.7.7.6 Synthèse des enjeux faunistiques du site

Le Lézard des murailles est bien présent sur la carrière. Un amphibien protégé, le Triton palmé, est présent dans les bassins de décantation de la carrière. Ces deux espèces sont classées sur la liste rouge Auvergne comme espèces à préoccupation mineure. Deux espèces de chauve-souris fréquentent la zone d’étude : la Pipistrelle commune et la Pipistrelle Pygmée. Elles utilisent la zone d’étude comme zone de chasse.

La carte ci-après synthétise les principaux enjeux faunistiques du site.

ANDESITE – Commune du Mont-Dore – « Installations Classées » – Mars 2017 81

CHAPITRE 3 3.7. MILIEU NATUREL

3.7.8. TRAME VERTE ET BLEUE

3.7.8.1 Extrait du Schéma Régional de Cohérence Ecologique (SRCE)

L’étude du Schéma Régional de Cohérence Écologique (SRCE) révèle les éléments suivants sur la zone du projet et ses abords (voir carte ci-après) : • A l’échelle régionale, les Monts Dore, l’Artense et le Cézallier appartiennent à un vaste ensemble bien préservé au niveau de la trame verte. - Cet ensemble est constitué de plusieurs « réservoirs de biodiversité à préserver » en partie centrale, et de « corridors écologiques diffus à préserver » autour et entre ces réservoirs de biodiversité. - Il est délimité par de grands axes routiers représentant une rupture de la trame verte (plus ou moins franchissable à certains endroits stratégiques) : l’A75 à l’est, la RD2089 au nord, la RD922 au nord-ouest, la RD3 au sud- ouest et la RD927 au sud. - La trame verte est cependant très morcelée dans le nord-est de cet ensemble (secteur d’altitudes plus modestes) qui abrite de nombreuses enclaves hors de la trame verte (secteur du Vernet-Sainte-Marguerite, secteur de Besse-et- Saint-Anastaise, secteur de ...). - Quelques petites enclaves hors de la trame verte sont également présentes autour de Neussargues-Moissac. - A proximité de la zone d’étude, les villes de Mont-Dore et de la Bourboule correspondent également à de petites enclaves locales, en grande partie occupées par des « zones urbaines denses ». - Un très vaste « réservoir de biodiversité à préserver » d’un seul tenant occupe la partie occidentale de cet ensemble, il englobe les Monts Dore (incluant de vastes espaces autour de la Banne d’Ordanche et le Puy de Sancy), le plateau de l’Artense et un vaste secteur autour de Condat (vallée de la et plateaux dominés par l’élevage). Au moins dans la partie nord de cet ensemble, les estives d’altitude dominent. • La zone d’étude se situe au sein de ce vaste ensemble bien préservé au niveau de la trame verte. Elle se situe dans un espace cartographié comme « corridors écologiques diffus à préserver », non loin du vaste « réservoir de biodiversité à préserver » d’un seul tenant centré sur les Monts Dore, le plateau de l’Artense et le secteur de Condat. • Du point de vue de la trame bleue, l’ensemble des cours d’eau situés en amont de la confluence entre Dordogne et Vendeix (confluence dans la ville de la Bourboule) sont dans un bon état écologique (« cours d’eau à préserver »). La plupart des ruisseaux de montagne prenant leur source aux abords du Puy de Sancy sont dans un bon état écologique (sauf le ruisseau de la Trentaine). En revanche, les plus grosses rivières et notamment les parties aval des cours d’eau sont classées « à remettre en état », c’est notamment le cas de la Dordogne en aval de sa confluence avec le Vendeix.

La zone d’étude se situe donc dans un espace à forte naturalité et à forte perméabilité écologique.

ANDESITE – Commune du Mont-Dore – « Installations Classées » – Mars 2017 83

CHAPITRE 3 3.7. MILIEU NATUREL

3.7.8.2 Corridors à l’échelle du site et de sa proche périphérie

L’analyse des photos aériennes et de la carte des écopaysages selon le SRCE d’Auvergne révèle que le projet est enclavé dans un secteur boisé, délimité au nord et à l’est par la haute-vallée de la Dordogne (vallée glaciaire relativement densément urbanisée), au sud- est par les landes et pelouses d’altitude du Puy-de-Cliergue, de la montagne de Bozat et de Chambourguet et au sud-ouest et à l’ouest par un paysage ouvert dominé par les prairies permanentes (abords de Peubret, Sauzet et Féreyrolles sur la commune de La Tour-d’Auvergne, secteur de Liournat sur la commune de Saint-Sauves-d’Auvergne). Ce massif boisé est en lien avec les versants boisés de la vallée de la Dordogne plus en aval, lien un peu interrompu aux abords de Saint-Sauves-d’Auvergne, du fait notamment du passage de la RD922. Une bande boisée continue d’au minimum cinquante mètres de large encercle la carrière sur l’ensemble de son périmètre (le Pré des Sagnes, premier secteur ouvert proche, est distant d’environ 50 mètres au sud-est de la carrière), et si l’on exclut les petites parcelles de milieux ouverts enclavées au sein du massif boisé, le premier vaste secteur agricole ouvert (autour de Rigolet-Haut et les plaines) est à plus de 350 mètres de la carrière, au- delà d’une large zone boisée.

La carrière constitue donc une enclave ouverte et minérale au sein d’un vaste secteur boisé. La faune forestière peut aisément contourner la carrière pour se déplacer.

3.7.9. DETERMINATION DES ENJEUX A L ’ECHELLE DU SITE ET DE SON ENVIRONNEMENT

On se reportera à la carte de la page suivante.

3.7.10. SYNTHESE

Les terrains du projet sont inclus dans le périmètre du Parc Naturel Régional des Volcans d’Auvergne et dans la ZNIEFF de type 2 intitulée « Monts Dore ». Le site Natura 2000 le plus proche est à environ 850 m au Sud du site. Il s’agit du site FR8301042 « Monts Dore ».

Les habitats situés dans le périmètre d’exploitation de la carrière sont répertoriés comme « sites industriels en activité et zones rudérales associées ». La sensibilité de ces habitats est faible.

La zone d’étude se situe donc dans un espace à forte naturalité et à forte perméabilité écologique vis-à-vis de la trame verte et bleue.

La carrière constitue une enclave ouverte et minérale au sein d’un vaste secteur boisé. La faune forestière peut aisément contourner la carrière pour se déplacer.

Une unique plante protégée régionalement en Auvergne a été repérée en très grande abondance dans la carrière : l’Astérocarpe nain ( Sesamoides pygmaea (Scheele) Kuntze var. sesamoides ). Cette plante est hautement patrimoniale : protégée, quasi-menacée et très rare.

ANDESITE – Commune du Mont-Dore – « Installations Classées » – Mars 2017 85

CHAPITRE 3 3.7. MILIEU NATUREL

On note la présence de plusieurs gros massifs de Renouée du Japon ( Reynoutria japonica Houtt. ) dans la carrière et en limite de cette dernière, plutôt aux abords de l’entrée de cette dernière et des bâtiments.

Le Lézard des murailles est bien présent sur la carrière. Un amphibien protégé, le Triton palmé, est présent dans les bassins de décantation de la carrière. Ces deux espèces sont classées sur la liste rouge Auvergne comme espèces à préoccupation mineure. Les enjeux faunistiques sont localisés en dehors de la zone d’exploitation de la carrière.

Deux espèces de chauve-souris fréquentent la zone d’étude : la Pipistrelle commune et la Pipistrelle Pygmée. Elles utilisent la zone d’étude comme zone de chasse.

ANDESITE – Commune du Mont-Dore – « Installations Classées » – Mars 2017 87 CHAPITRE 3 3.8. ENVIRONNEMENT ECONOMIQUE ET HUMAIN

3.8.1. LA COMMUNE DU MONT-DORE

Le MONT-DORE est situé dans le département du Puy de Dôme. Le village appartient à l'arrondissement de Clermont-Ferrand et au canton de Sancy. La commune a une superficie de 35,9 km 2.

Station thermale et de sports d’hiver, le Mont-Dore est situé dans la vallée de la Dordogne, au cœur du massif du Sancy, dominé par le Puy de Sancy qui culmine à 1886 m.

3.8.2. POPULATION

Le MONT-DORE comptait 1 329 habitants au dernier recensement de 2012, d’après l’INSEE. La densité de population est de 37,1 hab/km 2. La population est en diminution depuis 2007 (1 427 habitants).

En 2012, la tranche d’âge la plus représentée est la tranche 45 à 59 ans. Le taux de chômage a diminué depuis 2007 sur la commune et le nombre d’emploi a augmenté :

3.8.3. AGRICULTURE

Les données du recensement agricole de 2000 et de 2010 sont résumées dans le tableau ci-dessous :

EXPLOITATIONS SUPERFICIE EN SUPERFICIE EN AGRICOLES SUPERFICIE SUPERFICIE ORIENTATION TERRES CULTURES AYANT LEUR AGRICOLE TOUJOURS EN ECONOMIQUE LABOURABLES PERMANENTES SIEGE DANS LA UTILISEE HERBE (HA ) (HA ) (HA ) COMMUNE 2010 2000 2010 2000 2010 2000 2010 2000 2010 2000 2010 2000 Autres Bovin 5 9 229 341 0 0 0 0 229 341 herbivores mixte

Le nombre d’exploitation agricole a diminué depuis 2000.

La Superficie Agricole Utilisée (SAU) communale est de 229 ha en 2010, soit environ 32,8 % de moins qu’en 2000 (341 ha).

En 2010, la SAU représente environ 6,5 % du territoire de la commune du MONT- DORE. 100 % de la SAU communale est toujours en herbe. Il n’y pas de culture permanente sur la commune.

ANDESITE – Commune du Mont-Dore – « Installations Classées » – Mars 2017 88 CHAPITRE 3 3.8. ENVIRONNEMENT ECONOMIQUE ET HUMAIN

 IGP et AOC

La commune du Mont-Dore est concernée par des aires d’Indication Géographique Protégée (I.G.P), des Appellations d’Origine Contrôlées et Protégées (AOC et AOP), sans contrainte pour le projet.

3.8.4. VIE ECONOMIQUE DE LA COMMUNE

 Le tourisme

Le Mont-Dore doit sa réputation à ses eaux thermales et aux activités de plein air qu’elle propose en hiver (domaine skiable) et en été (randonnées et visites natures).

Le tourisme est un acteur économique important de la commune, avec la présence de nombreux hébergements, restaurants, entreprises d’activités sportives, etc.

 Services et entreprises

La commune compte plusieurs entreprises de services : une mairie, une pharmacie, des médecins, un cabinet d’infirmières, un bureau de poste, etc. et des associations.

Elle est dotée de plus d’une soixantaine artisans et commerçants. On trouve notamment : des supérettes, des boulangeries-pâtisseries, des boucheries- charcuteries, un magasin d’électroménager, des bureaux de tabac/presse, plusieurs artisans, plombiers, maçons, couvreurs, menuisiers, électriciens, charpentiers, etc.

Des hébergements et des restaurants sont installés sur le territoire communal.

Il y a également deux écoles primaires (publiques et privés) et un collège, une micro-crèche, un centre aéré et un peloton de gendarmerie de montagne.

3.8.5. LOISIRS ET PATRIMOINE

3.8.5.1 Sports d’hiver

La station de ski du Mont-Dore est située sur le versant Nord du Puy de Sancy. Elle est reliée à la station de ski du Super-Besse sur le versant Sud (avec notamment près de 500 km de pistes de ski de fond, de raquette, etc…). La station est la troisième créée en France, après Chamonix et Megève.

La carrière se situe à environ 600 m au Nord-Ouest d’un départ de pistes de ski de fond : départ du secteur « Le Mont-Dore – Le Capucin » comprenant 47 km de pistes. On se reportera au plan ci-après.

ANDESITE – Commune du Mont-Dore – « Installations Classées » – Mars 2017 89 CHAPITRE 3 3.8. ENVIRONNEMENT ECONOMIQUE ET HUMAIN Emplacement de la carrière

Figure 33 – Localisation de la carrière par rapport aux pistes de ski de fond

ANDESITE – Commune du Mont-Dore – « Installations Classées » – Mars 2017 90 CHAPITRE 3 3.8. ENVIRONNEMENT ECONOMIQUE ET HUMAIN

3.8.5.2 Sports d’été

Le secteur du Mont-Dore offre de nombreuses activités sportives en été.

La carrière se situe notamment à environ 600 m au Nord-Ouest d’un « Parcours aventure » (à proximité du départ des pistes de ski de fond).

On trouve également de la luge d’été à environ 1,1 km au Sud-Est de la carrière (sur le versant Ouest du Mont-Dore).

De nombreux chemins de randonnée sillonnent le secteur. Le plus proche du projet se trouve à environ 50 m au Sud-Est. On se reportera à la carte ci-après.

3.8.5.3 Patrimoine

La commune du MONT-DORE compte plusieurs sites ou monuments inscrits ou classés aux Monuments Historiques. Les plus proches du projet sont reportés sur la carte ci-après. Il s’agit : • des thermes ; • du funiculaire du Capucin (le plus ancien funiculaire à traction électrique de France également classé à l’inventaire des monuments historiques depuis 1898 date de son inauguration) ; • de l’hôtel le Sarciron.

Aucun site ou monument historique ne se trouve à moins de 500 m du projet de carrière d’ANDESITE.

3.8.6. HABITATIONS

Le projet s’inscrit dans un secteur rural et forestier, plutôt vallonné. Les habitations les plus proches du site sont isolées.

On trouvera ci-après un plan de localisation des habitations les plus proches de la carrière.

Les distances du projet par rapport aux habitations les plus proches sont les suivantes :

DISTANCE PAR RAPPORT AUX LIMITES DISTANCE PAR RAPPORT AUX REPERE SUR PLAN D’AUTORISATION DEMANDEES LIMITES D ’EXPLOITATION DU SITE 1 « Les Moulins » 250 m 330 m 2 « Les Moulins » 300 m 385 m 3 « Les P laines » 420 m 520 m 4 « Capucin » 420 m 430 m 5 « Capucin » 560 m 570 m 6 « Rigolet haut » 470 m 515 m 7 « Le Buron » 510 m 580 m

ANDESITE – Commune du Mont-Dore – « Installations Classées » – Mars 2017 91

CHAPITRE 3 3.8. ENVIRONNEMENT ECONOMIQUE ET HUMAIN

3.8.7. VOIES DE COMMUNICATION

On trouvera ci-après, une carte des comptages routiers aux abords du site (les données datent de 2006).

L’accès au site se fait depuis la RD 645, puis par une voie communale qui se poursuit en chemin. Il n’y a pas de comptages routiers sur la RD 645. Mais il en existe sur la RD 996 qui permet de relier le site de la carrière à l’usine de sciage de Mazaye. ROUTE MJA D 996 2 190 véhicules/jour

MJA : Moyenne Journalière Annuelle dans les 2 sens.

(Source Conseil Général du Puy de Dôme). Carte des comptages routiers

Il s’agit d’une route au trafic modéré.

3.8.8. SYNTHESE

Station thermale et de sports d’hiver, le Mont-Dore est situé dans la vallée de la Dordogne, au cœur du massif du Sancy, dominé par le Puy de Sancy qui culmine à 1886 m.

Le MONT-DORE comptait 1 329 habitants au dernier recensement de 2012, d’après l’INSEE. La densité de population est de 37,1 hab/km 2.

La Superficie Agricole Utilisée (SAU) communale est de 229 ha en 2010, soit environ 32,8 % de moins qu’en 2000 (341 ha). En 2010, la SAU représente environ 6,5 % du territoire de la commune du MONT- DORE.

La commune du Mont-Dore est concernée par des aires d’Indication Géographique Protégée (I.G.P), des Appellations d’Origine Contrôlées et Protégées (AOC et AOP), sans contrainte pour le projet.

La carrière se situe à environ 600 m au Nord-Ouest d’un départ de pistes de ski de fond : départ du secteur « Le Mont-Dore – Le Capucin » comprenant 47 km de pistes. La carrière se situe également à environ 600 m au Nord-Ouest d’un « Parcours aventure » (à proximité du départ des pistes de ski de fond).

De nombreux chemins de randonnée sillonnent le secteur. Le plus proche du projet se trouve à environ 50 m au Sud-Est.

Aucun site ou monument historique ne se trouve à moins de 500 m du projet de carrière d’ANDESITE.

ANDESITE – Commune du Mont-Dore – « Installations Classées » – Mars 2017 95

CHAPITRE 3 3.8. ENVIRONNEMENT ECONOMIQUE ET HUMAIN

Les habitations les plus proches de l’emprise du projet se trouvent à environ 250 m au Nord-Ouest et à environ 300 m au Nord.

L’accès au site se fait depuis la RD 645, puis par une voie communale qui se poursuit en chemin. Il n’y a pas de comptages routiers sur la RD 645.

ANDESITE – Commune du Mont-Dore – « Installations Classées » – Mars 2017 97 CHAPITRE 3 3.9. LE BRUIT

3.9.1. INTRODUCTION

L’intensité d’un son est appréciée par une grandeur physique : le niveau de pression acoustique dont l’unité est le décibel. L’échelle des décibels suit une loi logarithmique qui correspond à l’augmentation des sensations perçues par l’oreille.

Cette pression acoustique est corrigée en fonction de la « hauteur » du son, c’est-à- dire sa fréquence en hertz. Les sonomètres apportent ce type de correction ; la pondération A, qui correspond le mieux à la sensation perçue, est généralement celle qui est retenue.

L’unité est donc le décibel A ou dB(A).

La mesure de bruit correspond donc à un niveau sonore équivalent (Leq) ou niveau de bruit continu et constant qui a la même énergie totale que le bruit réel pendant la période considérée.

3.9.2. MESURES DE NIVEAUX SONORES

Dans le cadre du projet de renouvellement de la carrière au lieu-dit « Les Moulins », nous avons réalisé des mesures du niveau sonore résiduel (sans activité de carrière) au droit des habitations les plus proches.

Ces mesures permettent de rendre compte de l’état initial du site d’un point de vue sonore. Elles nous ont permis par la suite d’évaluer l’impact sonore du projet (voir le chapitre 4.5).

3.9.2.1 Période d’intervention

Les mesures se sont déroulées le 21 octobre 2015.

Les mesurages ont été effectués conformément à la norme NFS 31-010 «Caractérisation et mesurage des bruits de l’environnement» sans déroger à aucune de ses dispositions, selon la méthode dite d'expertise.

Les conditions météorologiques étaient satisfaisantes, conformément à la norme : ciel dégagé, vent de vitesse nulle, température de jour : 10°C.

3.9.2.2 Sources de bruits présentes lors de nos mesures

Dans l’environnement du site nous avons essentiellement constaté : les chants d’oiseaux.

La carrière actuelle ne fonctionnait pas lors de nos mesures.

3.9.2.3 Appareillage utilisé

Sur le site, nous avons effectué des mesures de bruit avec un sonomètre intégrateur ACLAN SOLO 2. Nous avons mesuré des niveaux de bruits équivalents (Leq) avec une durée de mesure par point de 30 minutes.

ANDESITE – Commune du Mont-Dore – « Installations Classées » – Mars 2017 98 CHAPITRE 3 3.9. LE BRUIT

Pour le traitement des données, nous avons utilisé le logiciel dBtrait Version 4.510 de 01dB qui permet l’exploitation des résultats bruts et le codage des sources de bruit.

3.9.2.4 Définition des points de mesures

Nous avons réalisé une mesure de bruit au niveau de l’habitation référencée 2 « Les Moulins » au § 3.8.6 ci-avant. Il ne s’agit pas de l’habitation la plus proche du site mais il s’agit de celle pour laquelle il peut y avoir un impact sonore. L’habitation la plus proche (référencée 1 « Les Moulins » au § 3.8.6 ci-avant) bénéficie d’un écran sonore naturel (elle est adossée à un versant de la vallée de la Cliergue) donc l’impact sonore est très faible voire inexistant.

POINTS OBJECTIF DU POINT LOCALISATION DU POINT A Mesure en zone à émergence réglementée Habitation « Les Moulins »

On trouvera page suivante la carte qui localise ce point de mesure.

3.9.3. RESULTATS DES NIVEAUX SONORES RESIDUELS

Les résultats sont exprimés en dB(A) réponse lente :

PERIODE DIURNE POINT DE MESURE NIVEAU SONORE A 38,00 dB(A)

Nous relevons donc un bruit résiduel, au droit de la zone à émergence réglementée, de 38,00 dB(A). Cette valeur de bruit est caractéristique d’un environnement rural et agricole. La mesure réalisée est cohérente.

3.9.4. SYNTHESE

Les valeurs de bruits résiduels, au droit des habitations les plus proches, sont caractéristiques d’un environnement rural et agricole.

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