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Tableau de Bord de la Santé en province de Chapitre 1:Mise en page 1 26/08/10 13:13 Page 15

chapitre 1 Population

INTRODUCTION

La population d’un pays ou d’un territoire est un élément essentiel pour le caractériser. En effet, la démographie est un instrument précieux au service des politiques sociales, notamment en matière d’assurances sociales et de prévision du nombre d’individus par classe d’âge : jeunes, population active, retraités.

L’étude des populations reste encore aujourd’hui une question stratégique pour l’ensemble des pays suite à l’accroissement démographique et au vieillissement de la population. L’augmentation de l’espérance de vie, l’amélioration des soins, l’accès à la prévention sont autant de phénomènes pouvant l’expliquer.

Pour mieux appréhender les indicateurs de santé publique d’un territoire donné, il est donc essentiel d’avoir une connaissance fine de sa population et de ses caractéristiques : la densité, les taux de natalité et de fécondité, les flux migratoires, l’évolution de l’espérance de vie.

D’autres facteurs plus intrinsèques définissent également la population. Ainsi, certains indicateurs socioéconomiques tels que les revenus, le niveau d’instruction, le taux d’emploi ou de bénéficiaires d’allocations sociales donnent de précieuses indications sur les disparités sociales pouvant exister entre les individus.

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chapitre 1 Population

Quelques constats

Augmentation de la population luxembourgeoise : De 1998 à 2007, on constate un accroissement de la population aussi bien en Belgique, qu’en Région wallonne et en province de Luxembourg. C’est dans cette dernière qu’il est le plus marqué avec une augmentation de 7,5% pour les hommes et de 6,8% pour les femmes pour la période considérée.

Le sud de la province plus peuplé : De grandes différences de densité de population existent entre les communes de la province, principalement en fonction de leur localisation. Ainsi, ce sont les communes d’ et d’, situées au sud de la province, à proximité du Grand-Duché de Luxembourg, qui sont les plus peuplées avec respectivement 333,2 et 223,8 habitants par km².

Une espérance de vie à la naissance moindre dans la province de Luxembourg : Comparée à l’espérance de vie à la naissance en Belgique, l’espérance de vie à la naissance en province de Luxembourg est plus faible, que ce soit chez les femmes (81,7 ans) ou chez les hommes (74,8 ans).

Plus de naissances dans l’arrondissement d’Arlon : La province de Luxembourg connaît un taux brut de natalité plus élevé (12,6/1000 hab.) que la Belgique (11,5/1000 hab.) et la Région wallonne (11,6/1000 hab.). Au sein de la province, l’arrondissement d’Arlon présente le taux brut de natalité le plus élevé avec 13,6 naissances pour 1000 habitants.

Une population étrangère moins élevée en province de Luxembourg : Globalement, la proportion de ressortissants étrangers, toutes nationalités confondues, est moindre en province de Luxembourg (4,8%) qu’en Région wallonne (9,1%) et en Belgique (8,3%).

Plus de Français et de Grand-Ducaux en province de Luxembourg : Parmi les ressortissants étrangers présents en province de Luxembourg, les ressortissants de nationalité française (41,3%) et grand-ducale (11,2%) sont majoritaires, ceci s’explique principalement par la proximité des frontières française et luxembourgeoise.

Plus d’¼ de la population luxembourgeoise a moins de 20 ans : Au 1 er janvier 2007, les moins de 20 ans représentent 26,4% de la population totale de la province de Luxembourg. C’est plus qu’en Belgique (23,1%) et en Région wallonne (24,4%).

La population luxembourgeoise n’est pas la plus âgée : Au 1 er janvier 2007, 15,7% de la population totale de la province de Luxembourg a plus de 65 ans. C’est moins qu’en Région wallonne et en Belgique.

Le revenu moyen par habitant en province de Luxembourg est actuellement supérieur à celui de la Région wallonne : De 1993 à 1999, la province de Luxembourg présentait un revenu moyen par habitant inférieur à celui de la Région wallonne et de la Belgique. A partir de 2001, la province de Luxembourg connaît une augmentation du revenu moyen plus importante qu’en Région wallonne et en Belgique.

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Plus de richesses dans le sud du pays : Le revenu médian par déclaration fiscale au cours de l’année 2006 est plus important en province de Luxembourg de 1,5% par rapport à la Belgique et de 9,1% par rapport à la Région wallonne. Dans la province, les arrondissements d’Arlon et de présentent la valeur la plus haute de revenu médian.

Près de ¾ de la population luxembourgeoise possède un diplôme : Selon l’Enquête Socioéconomique de 2001, le pourcentage de personnes diplômées ne suivant plus d’enseignement est légèrement plus important en province de Luxembourg qu’en Belgique et en Région wallonne, puisqu’elle compte 72,5% de personnes diplômées contre 71,8% pour la Belgique et 70,9% pour la Région wallonne.

Taux d’activité un peu plus élevé en province de Luxembourg qu’en Région wallonne : Le taux d’activité en province de Luxembourg (68,2%) est légèrement plus élevé que celui en Région wallonne (67,9%). Il est par contre plus faible que celui de la Belgique (68,9%).

Le nombre de jeunes chômeurs plus élevé qu’en Belgique mais moins qu’en Région wallonne : Les jeunes de 15 à 24 ans de la province sont plus nombreux à être touchés par le chômage (27,2%) que leurs équivalents au niveau belge (25,7%) mais moins que les Wallons (36,1%).

1 /3 des chômeurs ont une durée d’inoccupation de moins d’un an : Le taux de chômage de la province de Luxembourg est inférieur à celui de la Belgique et de la Région wallonne. Concernant la durée d’inoccupation, la proportion de chômeurs de moins d’un an est supérieure en province de Luxembourg par rapport à la Belgique et à la Région wallonne.

Plus d’activités dans le domaine du tourisme en province de Luxembourg : Selon la répartition des travailleurs par branche d’activité, le secteur de l’Horeca en province de Luxembourg, emploie une proportion de travailleurs (4,2%) supérieure à celle de la Belgique (3,1%) et de la Région wallonne (2,6%).

Moins de bénéficiaires du RIS : Le nombre de bénéficiaires du Revenu d’Intégration Sociale (RIS) pour 1000 habitants en province de Luxembourg (6,3) est moins important qu’en Région wallonne (7,6) et en Belgique (10,6).

Presque 8% de contrats défaillants enregistrés à la Centrale des Crédits : En 2007, en province de Luxembourg, 7,9% des crédits sont défaillants. Cette proportion est supérieure à la proportion belge (7,2%), mais est moindre que la proportion au sein de la Région wallonne (9,4%).

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1. La population totale, évolution et répartition

1.1. L’effectif de la population en Belgique, Région wallonne et Province de Luxembourg

Tableau I.1. Population totale, par sexe, Belgique – Région wallonne – Province de Luxembourg, chiffres absolus au 01/01/2007

Hommes Femmes Total Belgique 5 181 408 5 403 126 10 584 534 Région wallonne 1 667 557 1 768 322 3 435 879 Province de Luxembourg 129 065 132 113 261 178 Arlon 27 514 28 079 55 593 s t n e 21 556 21 888 43 444 m e s s i

d Marche-en-Famenne 26 280 26 843 53 123 n o r r Neufchâteau 28 566 29 585 58 151 A Virton 25 149 25 718 50 867

Source: SPF Economie [ 1]

La province de Luxembourg compte 261 178 habitants, soit 2,5% de la population belge totale et 7,6% de la population totale en Région wallonne.

Figure I.1. Evolution de la population en province de Luxembourg, 1998-2007

300 000

261 178

250 000

Population totale

Femmes 200 000 Hommes

150 000 132 113

129 065

100 000 2002 2003 2004 2005 2006 2007 1998 1999 2000 2001 Source : SPF Economie [ 1]

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Augmentation de la population luxembourgeoise La population de la province croît progressivement, passant de 243 790 habitants en 1998 à 261 178 en 2007. Au 1 er janvier 2007, la province de Luxembourg compte une augmentation de 8 968 hommes (+7,5%) et de 8 420 femmes (+6,8%) par rapport à la population recensée au 1 er janvier 1998.

1.2. La répartition de la population dans les différents arrondissements

Figure I.2. Répartition de la population, Province de Luxembourg (par arrondissement), au 01/01/2007

Virton Arlon 19 % 21 %

Neufchâteau Bastogne 23 % 17 %

Marche-en- Famenne 20 %

Source : SPF Economie [1]

L’arrondissement de Neufchâteau est le plus peuplé avec 58 151 habitants soit 23% de la population de la province de Luxembourg. Il est suivi de l’arrondissement d’Arlon avec 21% de la population et de l’arrondissement de Marche-en-Famenne avec 20%.

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1.3. Les communes et les habitants

1.3.1. La densité de population par commune

La densité de population par commune est égale au nombre d’habitants divisé par la surface de la commune en km². [2]

Carte I.1. Densité de population, Province de Luxembourg (par commune), 01/01/2007 Liège

DURBUY Verviers

EREZEE

Namur 2 Philippeville Belgique : 346,72 habitants par km Dinant MARCHE-EN- Région wallonne : 203,97 habitants 2 FAMENNE par km LA ROCHE-EN- Province de Luxembourg : ARDENNE 2 58,83 habitants par km 2 < 25 hab./km SAINT-HUBERT SAINTE-ODE 25 hab./km 2 < x < 50 hab./km 2 BASTOGNE 2 2 DAVERDISSE 50 hab./km < x < 100 hab./km LIBIN 100 hab./km 2 < x < 150 hab./km 2 LIBRAMONT- >150 hab./km 2 CHEVIGNY VAUX-SUR-SURE

PALISEUL NEUFCHATEAU

BOUILLON LEGLISE

ATTERT Grand-Duché de Luxembourg ARLON ETALLE SAINT-LEGER MEIX-DEVANT- VIRTON VIRTON AUBANGE Source : SPF Economie [ 1] ROUVROY

Le sud de la province plus peuplé La province de Luxembourg est particulièrement peu peuplée par rapport à la Région wallonne et la Belgique puisqu’elle compte en moyenne 58,8 habitants par km² pour 204,0 habitants par km² en Région wallonne et 346,7 habitants par km² en Belgique. [3]

Le sud de la province présente une densité de population plus forte. Ceci s’explique en partie par la proximité du Grand-Duché de Luxembourg qui draine de nombreux travailleurs transfrontaliers. Les communes d’Aubange et d’Arlon sont les plus peuplées avec respectivement 333,2 et 223,8 habitants par km². Les communes de Bastogne et de Marche-en-Famenne , voies d’entrée du nord de la Province , sont également denses. Les communes précitées sont aussi des sites moins ruraux comprenant davantage d’attractions culturelles.

A l’inverse, les communes de Sainte-Ode et de Léglise sont les moins peuplées avec respectivement 23,5 et 24,2 habitants par km².

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1.3.2. Les mouvements de la population

Le taux d’accroissement total de la population (en %) est égal à l’accroissement naturel (nombre de naissances moins le nombre de décès) plus le solde migratoire (ceux qui arrivent dans la commune moins ceux qui en partent), le tout divisé par le nombre d’habitants à mi -année et multiplié par 100. [2]

Carte I.2. Taux (en %) d’accroissement annuel moyen de la population, Province de Luxembourg (par commune) sur 10 ans, 01/01/2006

Liège

DURBUY Verviers

EREZEE VIELSALM HOTTON Belgique : 0,38% MANHAY Namur Région wallonne : 0,33% Philippeville MARCHE-EN- RENDEUX GOUVY Province de Luxembourg : 0,72% Dinant FAMENNE LA ROCHE-EN- ARDENNE HOUFFALIZE NASSOGNE

TENNEVILLE Accroissement négatif TELLIN 0% < X% < 0,33% BERTOGNE WELLIN 0,33% < X% < 0,38% SAINT-HUBERT SAINTE-ODE BASTOGNE 0,38% < X% < 0,72% DAVERDISSE 0,72% < X% < 1% LIBIN LIBRAMONT- > 1% CHEVIGNY VAUX-SUR-SURE

PALISEUL FAUVILLERS BERTRIX NEUFCHATEAU

BOUILLON LEGLISE MARTELANGE HERBEUMONT

ATTERT HABAY Grand-Duché FLORENVILLE CHINY de Luxembourg ARLON TINTIGNY ETALLE

SAINT-LEGER France MEIX-DEVANT- MESSANCY VIRTON VIRTON AUBANGE MUSSON ROUVROY Source : SPF Economie [ 1]

Le taux d’accroissement annuel est important dans les communes longeant les axes routiers telles que Léglise, Etalle, Attert, Habay, Bastogne, Bertogne et Vaux-sur-Sûre. Les communes de Durbuy, Erezée, Manhay et Tellin ont également un taux d’accroissement de la population élevé. Par contre, les communes de Florenville, Bouillon, Daverdisse et Meix-devant-Virton connaissent un accroissement négatif. Ce phénomène peut s’expliquer par l’importance du nombre de personnes de plus de 65 ans vivant dans ces communes (cf. paragraphe 5.2 ). [3]

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2. L’espérance de vie à la naissance

L’espérance de vie à la naissance correspond au nombre moyen d’années que chaque individu d’une population né au cours d’une année peut espérer vivre, en fonction des taux de mortalité observés cette année -là. [2]

Tableau I.2. Espérance de vie à la naissance selon le sexe (en années), Belgique – Région wallonne – Province de Luxembourg, 2000-2006

2000-2002 2002-2004 2004-2006 Différence 2000-2006 Belgique Hommes 75,4 76,0 76,7 +1,79% Femmes 81,6 81,9 82,5 +1,06% Région wallonne Hommes 73,6 74,1 74,8 +1,59% Femmes 80,7 81,0 81,5 +1,03% Province de Luxembourg Hommes 74,1 74,6 74,8 +0,96% Femmes 81,3 81,6 81,7 +0,54%

Source: SPF Economie [ 1]

Une espérance de vie à la naissance moindre dans la province de Luxembourg L’espérance de vie en Belgique se situe dans la moyenne européenne. Elle est un bon indicateur démographique des conditions de vie et de santé de la population. Elle reflète les progrès en matière de santé, les changements de mode de vie et du contexte socioéconomique.

L’espérance de vie à la naissance est en augmentation depuis 2000 en province de Luxembourg. Pour les femmes luxembourgeoises, elle est de 81,7 ans en 2004-2006. Toutefois, elle reste plus faible qu’en Belgique (82,5 ans) mais est supérieure à celle de la Région wallonne (81,5 ans). Chez les hommes, l’espérance de vie à la naissance est de 74,8 ans en province de Luxembourg et en Région wallonne contre 76,7 ans en Belgique.

En général, l’espérance de vie est plus grande chez les femmes que chez les hommes. La province de Luxembourg n’échappe pas à ce phénomène. Cette différence peut s’expliquer notamment par les effets protecteurs de certaines hormones féminines sur les maladies cardiovasculaires et une résistance accrue à la mortalité infantile. De plus, les hommes sont davantage victimes de mort violente que les femmes (cf. chapitres II et III) et ont de manière générale plus de comportements à risque (cf. chapitre IV).

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chapitre 1 Population

Figure I.3. Evolution de l’espérance de vie à la naissance selon le sexe, en année, Belgique – Région wallone – Province de Luxembourg, 2000-2006

84

82,5 82 81,7 81,5

80 Belgique

Région wallonne 78 Province de Luxembourg 76,7

76 74,8 74,8 74

72 2000 - 2002 2002 - 2004 2004 - 2006 Source : SPF Economie [ 1]

L’écart d’espérance de vie à la naissance entre les hommes et les femmes tend à se résorber au fil du temps. La différence en province de Luxembourg était de 7,2 ans en 2000-2002, elle n’est plus que de 6,9 ans. De manière générale, l’augmentation de l’espérance de vie est plus marquée chez les hommes que chez les femmes. Cette augmentation peut être expliquée notamment par une évolution des modèles culturels. Actuellement, les hommes seraient plus enclins à consulter le médecin qu’auparavant. Le dépistage précoce pourrait aussi avoir une influence sur la prévalence de certaines maladies chroniques et dégénératives. [3]

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3. La natalité

3.1. Le taux brut de natalité

Le taux brut de natalité est égal au nombre de naissances vivantes pour 1000 habitants. Le taux de fécondité est égal au nombre de naissances vivantes divisé par le nombre moyen de femmes en âge de procréer (15-49 ans) pour l’année considérée. [2]

Tableau I.3. Nombre de naissances, taux brut de natalité, taux de fécondité , Province de Luxembourg, 2006

Nombre Taux bruts de Taux de de naissances natalité pour fécondité 1000 hab. 2006 Belgique 121 382 11,5 0,049 Région wallonne 39 513 11,6 0,049 Province de Luxembourg 3 252 12,6 0,053 Arlon 746 13,6 0,056 s t n e Bastogne 552 12,9 0,054 m e s s i

d Marche-en-Famenne 580 11,0 0,047 n o r r Neufchâteau 737 12,8 0,055 A Virton 637 12,6 0,054

Source: SPF Economie [ 1]

Plus de naissances dans l’arrondissement d’Arlon Le taux brut de natalité en province de Luxembourg (12,6) est plus élevé qu’en Belgique (11,5) et en Région wallonne (11,6) [3]. L’arrondissement d’Arlon a le taux brut de natalité le plus élevé en province de Luxembourg puisqu’il atteint 13,6 pour 1000 habitants. Une population plus jeune et proche du Grand- Duché de Luxembourg peut expliquer un taux de fécondité plus important. Les arrondissements de Bastogne, Neufchâteau et Virton ont des taux bruts de natalité sensiblement identiques et qui sont respectivement de 12,9, de 12,8 et de 12,6 pour 1000 habitants. Seul l’arrondissement de Marche-en-Famenne a un taux brut de natalité inférieur à celui de la Belgique puisqu’il est de 11,0 pour 1000 habitants. Le taux de fécondité y est également plus bas que dans l’ensemble de la province (0,047).

En 10 ans, le taux de fécondité est resté sensiblement stable en province de Luxembourg passant de 0,054 en 1997 à 0,053 en 2006.

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chapitre 1 Population

Figure I.4. Evolution des taux bruts de natalité, Belgique – Région wallonne – Province de Luxembourg, 1997-2006

14,0

13,5

13,0

12,6 Belgique 12,5 Région wallonne

Province de Luxembourg 12,0

11,6

11,5 11,5

11,0

10,5 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006

Source : SPF Economie [ 1]

Les taux bruts de natalité ont connu un pic en 2000, probablement dû au passage au millénaire et à la volonté des familles d’avoir un bébé pour l’an “2000”. Ce phénomène est surtout marqué en province de Luxembourg puisque le taux brut de natalité passe de 12,8 en 1999 à 13,6 en 2000. Alors que le taux brut de natalité tend à augmenter en Belgique et en Région wallonne depuis 2003, il se stabilise en province de Luxembourg mais reste bien plus élevé. Ce dernier phénomène pourrait être expliqué par une proportion de jeunes plus importante en province de Luxembourg.

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3.2. La natalité dans les communes de la province de Luxembourg

Carte I.3. Taux bruts de natalité pour 1000 habitants, Province de Luxembourg (par commune), 2004-2006

Liège

DURBUY Verviers

EREZEE VIELSALM Belgique : 11,3 HOTTON MANHAY Région wallonne : 11,4 Namur Province de Luxembourg : 12,5 Philippeville MARCHE-EN- RENDEUX GOUVY Dinant FAMENNE LA ROCHE-EN- ARDENNE HOUFFALIZE NASSOGNE TENNEVILLE X < 11,19 TELLIN BERTOGNE WELLIN 11,19 < X < 11,81 SAINT-HUBERT SAINTE-ODE 11,81 < X < 12,60 BASTOGNE DAVERDISSE 12,60 < X < 14,59 LIBIN X > 14,59 LIBRAMONT- CHEVIGNY VAUX-SUR-SURE

PALISEUL FAUVILLERS BERTRIX NEUFCHATEAU

BOUILLON LEGLISE MARTELANGE HERBEUMONT

ATTERT Grand-Duché HABAY FLORENVILLE CHINY de Luxembourg ARLON France TINTIGNY ETALLE SAINT-LEGER MEIX-DEVANT- MESSANCY VIRTON VIRTON AUBANGE Source : SPF Economie [ 1] MUSSON ROUVROY

Les taux bruts de natalité sont plus élevés dans les communes proches des axes routiers E41 1 et E25, cela peut s’expliquer par le fait que la population jeune a tendance à s’établir de part et d’autre de ces autoroutes. Les communes de Martelange et de Musson ont un taux brut de natalité très élevé avec respectivement 18,6 et 16,5 par 1000 habitants.

A l’inverse, les communes de Herbeumont, Bouillon et Daverdisse, ayant une population plus agée (cf. carte I.4.), connaissent une natalité plus faible que la moyenne luxembourgeoise avec respectivement 8,8; 8,9 et 9,1 par 1000 habitants.

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chapitre 1 Population

4. La population de nationalité étrangère résidant en province de Luxembourg

4.1. L’effectif de la population étrangère et son évolution

Tableau I.4. Effectifs de la population totale selon l’origine, Belgique – Région wallonne – Province de Luxembourg, 01/01/2005

Belgique Région wallonne Province de Luxembourg Nbre % Nbre % Nbre % Population belge 9 574 990 91,66 3 087 580 90,92 243 692 95,19 France 117 349 1,12 59 381 1,75 5 080 1,98 GD Luxembourg 4 290 0,04 2 522 0,07 1 383 0,54 Italie 179 015 1,71 128 631 3,79 1 130 0,44 Portugal 27 373 0,26 5 211 0,15 999 0,39 Reste UE 263 377 2,52 51 671 1,52 1 712 0,67 Reste monde 279 458 2,68 60 946 1,79 2 008 0,78

Source: SPF Economie [ 1]

Une population étrangère moins élevée en province de Luxembourg En 2005, la province de Luxembourg compte une proportion de ressortissants étrangers (4,8%) moindre qu’en Région wallonne (9,1%) et en Belgique (8,3%) [3]. Cependant, la répartition de la population étrangère selon la nationalité diffère en fonction de la zone géographique observée. En effet, en province de Luxembourg, les proportions de ressortissants français, luxembourgeois et portugais sont supérieures à celles de la Région wallonne et de la Belgique. Ce phénomène s’explique par la proximité avec la France et le Grand-Duché de Luxembourg.

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chapitre 1 Population

Figure I.5. Evolution de la proportion (en %) de ressortissants étrangers, Belgique – Région wallonne – Province de Luxembourg, 1996-2005

12,0 %

10,0 % 9,1

8,3 8,0 % Belgique

Région wallonne 6,0 % 4,8 Province de Luxembourg

4,0 %

2,0 %

0,0 % 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005

Source : SPF Economie [ 1]

Alors que la proportion de ressortissants étrangers a tendance à diminuer de 1996 à 2000 en Région wallonne et en Belgique, elle se stabilise à partir des années 2000. A l’inverse, cette proportion augmente légèrement en province de Luxembourg passant de 4,5% en 2000 à 4,8% en 2005.

28

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chapitre 1 Population

Figure I.6. Proportion (en %) et répartition des ressortissants étrangers selon le pays d’origine, Province de Luxembourg, 2005

Portugal 0,39 % Reste UE 0,67 %

Reste monde Population belge Italie 0,78 % 95,19 % 0,44 % Autres 4,81% Grand-Duché de Luxembourg 0,54 %

France 1,98 %

Source : SPF Economie [ 1]

Plus de Français et de Grand-Ducaux en province de Luxembourg Parmi les ressortissants étrangers, la province de Luxembourg compte une proportion importante de résidents français (41,3%) et de résidents grands-ducaux (11,2%). Les Italiens sont 9,2% et les Portugais 8,1%. La proximité des frontières française et luxembourgeoise est la raison principale de l’implantation de ces ressortissants étrangers en province de Luxembourg.

Le taux de résidents de nationalité française est plus élevé en province de Luxembourg (2,0%) qu’en Région wallonne (1,7%) et en Belgique (1,1%). A l’inverse, la population italienne est plus représentée en Région wallonne (3,8%) qu’en Belgique (1,7%) et qu’en province de Luxembourg (0,4%). La province de Luxembourg comptabilise donc moins de personnes étrangères qu’en Région wallonne et en Belgique. De plus, ce ne sont pas les mêmes nationalités qui sont majoritaires en province de Luxembourg et en Région wallonne ou en Belgique.

Il est probable que les étrangers d’origine italienne et portugaise présents en Région Wallonne sont venus s’implanter pour répondre aux besoins de main d’œuvre dans les industries lourdes de métaux, les sidérurgies ou les mines. Ce type d’industries n’était pas présent en province de Luxembourg.

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chapitre 1 Population

5. La structure de la population par âge et par sexe

La pyramide des âges représente la répartition d’une population par tranche d’âge et par sexe à un instant donné, pour une population donnée.

La pyramide des âges en Belgique a fortement évolué au cours des siècles, selon les évènements historiques marquants tels que les guerres, la récession, la grande crise. Les figures suivantes illustrent clairement l’évolution de la forme pyramidale de 1881 à 1991.

Figure I.7. Evolution de la structure de la population, par catégorie d’âge et de sexe, en chiffres absolus, Belgique, 1881-1948-1991

90+ 90+ 90+ 80-84 80-84 80-84 70-74 70-74 70-74

60-64 60-64 60-64

50-54 50-54 50-54

40-44 40-44 40-44

30-34 30-34 30-34

20-24 20-24 20-24

10-14 10-14 10-14

0-4 0-4 0-4 70 60 50 40 30 20 10 0 10 20 30 40 50 60 70 70 60 50 40 30 20 10 0 10 20 30 40 50 60 70 70 60 50 40 30 20 10 0 10 20 30 40 50 60 70

Pyramide des âges de 1881 Pyramide des âges de 1948 Pyramide des âges de 1991

Source : SPF Economie [ 1]

Progressivement, la longévité fait apparaître une classe plus importante de personnes de plus de 65 ans. Ce phénomène progresse continuellement. Les progrès médicaux et l’amélioration de la qualité et des conditions de vie peuvent l’expliquer. A l’inverse, le nombre de jeunes diminue.

30 Chapitre 1:Mise en page 1 26/08/10 13:15 Page 31

chapitre 1 Population

5.1. La pyramide des âges de la population de la province de Luxembourg

Figure I.8. Structure de la population, par catégorie d’âge et par sexe, en chiffres absolus, Province de Luxembourg, 01/01/2007

95 ans et plus 37 206 De 90 à 94 ans 256 844 De 85 à 89 ans 926 2042 De 80 à 84 ans 2429 4426 De 75 à 79 ans 3908 5556 De 70 à 74 ans 4605 5593 De 65 à 69 ans 4851 5444 De 60 à 64 ans 5611 5751 De 55 à 59 ans 7904 7620 De 50 à 54 ans 8550 8374 De 45 à 49 ans 9733 9240 De 40 à 44 ans 10080 9748 De 35 à 39 ans 8453 9183 De 30 à 34 ans 8804 8575 De 25 à 29 ans 8104 7933 De 20 à 24 ans 8534 8049 De 15 à 19 ans 9117 8851 De 10 à 14 ans 8923 8275 De 5 à 9 ans 8767 8314 Moins de 5 ans 8473 8089

15 000 10 000 5000 0 5000 10 000 15 000

Source : SPF Economie [ 1]

La base de la pyramide reste relativement importante. Le nombre de jeunes entre 0 et 19 ans reste stable oscillant de 65 502 personnes en 1997, soit 27,0% de la population totale , à 68 809 en 2007, soit 26,3% de la population totale. Ce pourcentage reste toutefois plus élevé qu’en Région wallonne (24,3%) et en Belgique (23,0%) en 2007. Le taux de fécondité en province de Luxembourg est également plus élevé qu’en Belgique et en Région wallonne. La pyramide des âges tient sa forme suite aux évènements historiques. Ainsi, au sommet de la pyramide, la diminution du nombre d’habitants est marquée par le nombre de décès mais aussi par le déficit de naissance durant la Première Guerre Mondiale. Cette absence de naissances est également présente chez les 60-70 ans, conséquence de la Seconde Guerre Mondiale et de la Grande Crise. Entre 40 et 60 ans, le gonflement important de la pyramide correspond au baby-boom. Cette période de forte croissance économique au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale s’étend de 1945 au milieu des années 1960 pour la plupart des pays nord-européens. [3]

31 Chapitre 1:Mise en page 1 26/08/10 13:15 Page 32

chapitre 1 Population

5.2. Le vieillissement de la population

5.2.1. La population âgée de moins de 20 ans

Figure I.9. Evolution de la proportion (en %) de la population de moins de 20 ans, Belgique – Région wallonne – Province de Luxembourg, 1998-2007

28 %

27 % 26,35

26 %

Belgique 25 % 24,39 Région wallonne

24 % Province de Luxembourg

23,06 23 %

22 %

21 % 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007

Source : SPF Economie [ 1]

1 Plus d’ /4 de la population luxembourgeoise a moins de 20 ans Au 1 er janvier 2007, la province de Luxembourg comptait 33 529 habitants de moins de 20 ans, soit 26,4% de la population totale. Cette proportion est supérieure à celles de la Belgique (23,1%) et de la Région wallonne (24,4%). Quel que soit le territoire considéré, la proportion de la population âgée de moins de 20 ans tend à diminuer entre 1998 et 2007.

32

Chapitre 1:Mise en page 1 26/08/10 13:15 Page 33

chapitre 1 Population

5.2.2. Le vieillissement en Belgique, Région wallonne et Province de Luxembourg

L’indice de vieillissement est le rapport entre les personnes de plus de 65 ans et les personnes de moins de 20 ans. [2]

L’indice de dépendance est le rapport entre les personnes de 0 à 19 ans plus les personnes de 65 ans et plus sur les personnes de 20 à 64 ans . [2]

Figure I.10. Evolution de la proportion (en %) d’hommes et de femmes de 65 ans et plus, Province de Luxembourg, 1998-2007

22 %

20 % 19,5

19,3

18 % 18,3 Belgique

Région wallonne 16 % Province de Luxembourg 14,6

14 % 13,6

13,2 12 %

10 %

1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007

Source : SPF Economie [ 1]

La population luxembourgeoise n’est pas la plus âgée Au 1 er janvier 2007, la province de Luxembourg comptait 41 123 habitants de plus de 65 ans, soit 15,7% de la population totale. Cette proportion est restée stable au fil des années passant de 16,0% en 1997 à 15,7% en 2007.

En 2007, la proportion de femmes de plus de 65 ans était de 18,3% et de 13,2% pour les hommes de la province. L’espérance de vie étant plus élevée pour les femmes que pour les hommes, la proportion de femmes âgées de 65 ans et plus est donc supérieure à la proportion d’hommes dans la même catégorie d’âge. Ces proportions sont toutefois moins importantes pour les deux sexes par rapport à la Région wallonne qui compte respectivement 19,3% de femmes de plus de 65 ans et 13,6% d’hommes. La Belgique compte, quant à elle, 19, 5% de femmes et 14,6% d’hommes de plus de 65 ans.

33

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chapitre 1 Population

Figure I.11. Evolution de l’indice de vieillissement, Belgique – Région wallonne – Province de Luxembourg, 1998-2007

0,80

0,75

0,74

0,70 Belgique

Région wallonne 0,68 Province de Luxembourg 0,65

0,60 0,60

0,55

1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007

Source : SPF Economie [ 1]

Au 1 er janvier 2007, l’indice de vieillissement est moins élevé en province de Luxembourg (0,60) qu’en Région wallonne (0,68) et en Belgique (0,74). Cet indice est inférieur à l’unité quel que soit le territoire considéré, ce qui signifie qu’il y a plus de jeunes que de personnes âgées. En 2007, les jeunes de 0 à 19 ans représentaient 26, 4% de la population luxembourgeoise alors que les plus de 65 ans étaient de 15,6 %. La faible valeur de l’indice de vieillissement en province de Luxembourg est non seulement due à la faible proportion de population âgée mais également à la proportion importante de la population jeune.

En Belgique, l’indice de vieillissement a particulièrement augmenté passant de 0,69 en 1998 à 0,74 en 2007. En Région wallonne et en province de Luxembourg, cet indice reste relativement stable au cours du temps. Il est par ailleurs respectivement de 0,67 en 1998 et de 0,68 en 2007 en Région wallonne et de 0,60 en 1998 et en 2007 en province de Luxembourg.

34

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chapitre 1 Population

Carte I.4. Indice de vieillissement de la population, Province de Luxembourg (par commune), 2007

Liège

DURBUY Verviers

EREZEE VIELSALM HOTTON MANHAY Belgique : 0,74 Région wallonne : 0,68 Namur MARCHE-EN- RENDEUX GOUVY Province de Luxembourg : 0,60 Philippeville FAMENNE Dinant LA ROCHE-EN- ARDENNE HOUFFALIZE NASSOGNE

TENNEVILLE TELLIN BERTOGNE WELLIN X < 0,48 SAINT-HUBERT SAINTE-ODE 0,48 < X < 0,58 BASTOGNE DAVERDISSE 0,58 < X < 0,65 LIBIN 0,65 < X < 0,71 LIBRAMONT- X > 0,71 CHEVIGNY VAUX-SUR-SURE

PALISEUL FAUVILLERS BERTRIX NEUFCHATEAU

LEGLISE BOUILLON MARTELANGE HERBEUMONT

ATTERT HABAY Grand-Duché FLORENVILLE CHINY de Luxembourg ARLON France TINTIGNY ETALLE SAINT-LEGER MEIX-DEVANT- MESSANCY VIRTON VIRTON AUBANGE MUSSON ROUVROY Source : SPF Economie [ 1]

Les communes qui présentent l’indice de vieillissement le plus élevé se situent à l’ouest de la province et sont notamment Bouillon, Florenville, Herbeumont, Daverdisse. Les communes de Erezée, Rendeux, Saint-Hubert et La Roche-en-Ardenne connaissent le même phénomène. A l’inverse, les communes présentant les plus faibles proportions se situent sur les axes autoroutiers E411 et E25. [3]

35 Chapitre 1:Mise en page 1 26/08/10 13:15 Page 36

chapitre 1 Population

Figure I.12. Evolution de l’indice de dépendance, Belgique – Région wallonne – Province de Luxembourg, 1998-2007

0,78

0,76

0,74 0,73

0,72 Belgique

Région wallonne 0,70 0,69 Province de Luxembourg

0,68 0,67

0,66

0,64

0,62 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007

Source : SPF Economie [ 1]

Au cours du temps, l’indice de dépendance subit une faible diminution quel que soit le territoire considéré. Toutefois, cette diminution n’est pas identique qu’il s’agisse de la Belgique, de la Région wallonne et de la province de Luxembourg. En effet, l’indice de dépendance en Belgique et en Région wallonne est égal à 0,68 et 0,71 en 1998 pour atteindre 0,67 (-1,5%) et 0,69 (-2,9%) en 2007. Par contre, en province de Luxembourg, cette diminution est plus marquée avec 0,75 en 1998 et 0,73 en 2007 soit une diminution de 3,9%.

36

Chapitre 1:Mise en page 1 26/08/10 13:16 Page 37

chapitre 1 Population

6. Les facteurs sociaux

Au cours des dernières décennies, de nombreuses études épidémiologiques ont montré que les facteurs sociaux sont des déterminants de l’état de santé des populations. Parmi les indicateurs dont les effets ont été établis, citons le statut socioéconomique, la cohésion sociale, les réseaux sociaux et les facteurs psychosociaux au travail. Les épidémiologistes ont souvent emprunté ces concepts aux sciences sociales, sans se pencher en détail sur leur signification ou la façon dont ils pourraient être modifiés afin d’améliorer la santé des populations. Néanmoins, les facteurs sociaux, qu’ils soient mesurés au niveau de l’individu (par des indicateurs tels que la profession et la catégorie sociale, le diplôme ou le soutien social) ou qu’ils représentent des caractéristiques de la structure des réseaux sociaux ou du lieu de travail, prédisent la mortalité, la morbidité et le handicap associés à un grand nombre de pathologies. [4]

6.1. Les revenus

Le revenu moyen par habitant est une donnée issue des statistiques fiscales. Il comprend la somme des revenus nets imposables déclarés pour une zone donnée sur le nombre total d’habitants dans cette zone. Seuls les ménages fiscaux imposables sont repris dans ces statistiques fiscales.

Le revenu médian déclaré par déclaration fiscale est tel que la moitié des ménages ont un revenu inférieur à cette valeur, l’autre moitié a un revenu supérieur. A la différence de la moyenne arithmétique, la médiane n’est pas influencée par les valeurs extrêmes. [2]

Figure I.13. Evolution du revenu (en euros) moyen par habitant, Belgique – Région Wallonne – Province de Luxembourg, 1993-2006 15000

14 173 14000 13 499

13000 13 297

12000 Belgique

11000 Région wallonne Province de Luxembourg 10000

9000

8000

7000 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006

Source : SPF Economie [ 1]

Le revenu moyen par habitant en province de Luxembourg est actuellement supérieur à celui de la Région wallonne Le revenu moyen par habitant est en constante augmentation au cours de la période observée, quel que soit le

37 Chapitre 1:Mise en page 1 26/08/10 13:16 Page 38

chapitre 1 Population

territoire considéré (à l’exception de la province de Luxembourg pour l’année 2000 , qui a accusé une diminution du revenu moyen cette année-là). De 1993 à 1999, la province de Luxembourg présente un revenu moyen par habitant inférieur à celui de la Région wallonne et de la Belgique. De plus, les écarts entre les revenus moyens de ces zones géographiques sont relativement constants. A partir de 2001, la province de Luxembourg amorce une augmentation plus importante du revenu moyen qui devient supérieur à celui de la Région wallonne à partir de 2005.

Tableau I.5. Revenu (en euros) des habitants, Belgique – Région Wallonne – Province de Luxembourg, 2006

Revenu médian Revenu moyen par déclaration par habitant Belgique 18 833 14 173 Région wallonne 17 508 13 297 Province de Luxembourg 19 108 13 499 Arlon 23 156 15 914 s t n

e Bastogne 18 184 12 558 m e s s i

d Marche-en-Famenne 17 192 12 368 n o r r

A Neufchâteau 17 780 12 698 Virton 19 908 13 764

Source: SPF Economie, Revenu 2006, exercice 2007 [ 1]

Plus de richesses dans le sud du pays Le revenu médian par déclaration fiscale (et non par personne) au cours de l’année 2006 en province de Luxembourg (19 108 €) est plus important de 1,5% par rapport à la Belgique (18 833 €) et de 9,1% par rapport à la Région wallonne (17 508 €). Les arrondissements d’Arlon et de Virton présentent la valeur la plus haute de revenu médian avec respectivement 23 156 € et 19 908 € par déclaration. Ce phénomène est probablement dû au nombre de travailleurs transfrontaliers présents suite à la proximité de la frontière grand ducale. De plus, ces deux arrondissements se situent, en termes de revenu médian, au-delà de la moyenne nationale. L’arrondissement de Marche-en-Famenne, par contre, possède le revenu médian par déclaration le plus faible de la province avec 17 192 €.

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chapitre 1 Population

Carte I.5. Les revenus (en euros) moyens par habitants, Province de Luxembourg (par commune), 2006

Liège

DURBUY Verviers

EREZEE VIELSALM de 11 680 à 12 408 € HOTTON MANHAY de 12 408 à 12 694 € Namur de 12 694 à 13 489 € Philippeville MARCHE-EN- RENDEUX GOUVY FAMENNE de 13 489 à 17 593 € Dinant LA ROCHE-EN- ARDENNE HOUFFALIZE NASSOGNE

TENNEVILLE TELLIN BERTOGNE WELLIN SAINT-HUBERT SAINTE-ODE BASTOGNE DAVERDISSE LIBIN LIBRAMONT- CHEVIGNY VAUX-SUR-SURE Belgique : 14 173 euros Région wallonne : 13 297 euros PALISEUL FAUVILLERS Province de Luxembourg : 13 499 euros BERTRIX NEUFCHATEAU

BOUILLON LEGLISE MARTELANGE HERBEUMONT

ATTERT HABAY Grand-Duché FLORENVILLE CHINY de Luxembourg ARLON France TINTIGNY ETALLE SAINT-LEGER MEIX-DEVANT- MESSANCY VIRTON VIRTON AUBANGE MUSSON ROUVROY Source: SPF Economie, Revenu 2006, exercice 2007 [ 1]

En province de Luxembourg, en 2006, il existe une certaine disparité du revenu moyen par habitant selon la commune considérée. De manière globale, le sud-est de la province présente les revenus moyens les plus élevés. En effet, la totalité des communes présentant un revenu supérieur à la moyenne provinciale se situe dans le Sud. Les hauts revenus dans les communes du sud-est de la province influent directement sur la moyenne provinciale. Afin de gommer cette influence, l’utilisation de la médiane des revenus moyens permet de séparer les 22 communes dont le revenu moyen est le plus bas, des 22 communes dont le revenu moyen est le plus élevé. Les conclusions concernant la disparité nord-sud sont également mises en évidence suite à l’utilisation de la médiane. En effet, au nord de la province, 5 communes sur 22 possèdent un revenu moyen supérieur à 12 694 € tandis qu’au sud, 17 communes sur 22 présentent un revenu moyen supérieur à cette médiane.

39 Chapitre 1:Mise en page 1 26/08/10 13:16 Page 40

chapitre 1 Population

6.2. Le niveau d’instruction

Tableau I.6. Répartition de la population en fonction du niveau d’instruction, Belgique – Région wallonne – Province de Luxembourg, 2001

Belgique Région wallonne Province de Luxembourg Nbre % Nbre % Nbre % Avec diplôme 5 589 333 71,84 1 766 435 70,86 131 110 72,50 Primaire 801 266 10,30 239 074 9,59 18 893 10,45 t n e

m Secondaire inférieur 1 425 711 18,32 508 497 20,40 35 666 19,72 m a t o Secondaire supérieur 1 780 779 22,89 532 569 21,36 40 096 22,17 N Enseignement supérieur 1 581 577 20,33 486 295 19,51 36 455 20,16 Diplôme non-belge 391 547 5,03 124 348 4,99 7 527 4,16 Inconnu (sans réponse) 1 799 824 23,13 602 244 24,16 42 211 23,34 Effectif de la population 7 780 704 100,00 2 493 027 100,00 180 848 100,00 ne suivant plus d’enseignement

Source: SPF Economie, Enquête Socioéconomique 2001 [ 1]

Près de ¾ de la population luxembourgeoise possède un diplôme Selon l’Enquête Socioéconomique de 2001, la province de Luxembourg compte 72,5% de personnes diplômées, parmi la population ne suivant plus d’enseignement. Ce pourcentage est supérieur à ceux de la Belgique (71,8%) et de la Région wallonne (70,9%). Au sein des diplômés en province de Luxembourg, 10,5% de la population ne suivant plus d’enseignement, déclarent posséder un diplôme de l’enseignement primaire. Pour chacune des catégories d’enseignement (secondaire inférieur, secondaire supérieur et enseignement supérieur), presqu’une personne sur 5 a un diplôme. D’une manière générale, la répartition entre les différents niveaux d’études est quasi similaire d’un territoire à l’autre. Toutefois, le nombre de non répondants limite la portée du tableau. En effet, un peu moins d’une personne interrogée sur 4 (23,3%) n’a pas répondu à la question.

40 Chapitre 1:Mise en page 1 26/08/10 13:16 Page 41

chapitre 1 Population

Carte I.6. Proportion (en %) de diplômés de l’enseignement supérieur, Province de Luxembourg (par commune), 2001

Liège

DURBUY Verviers

EREZEE VIELSALM HOTTON MANHAY Belgique : 20,33 % Région wallonne : 19,51 % MARCHE-EN- RENDEUX Namur GOUVY Province de Luxembourg : 20,16 % Philippeville FAMENNE LA ROCHE-EN- Dinant ARDENNE HOUFFALIZE NASSOGNE

TENNEVILLE TELLIN de 14,17 % à 16,58 % BERTOGNE WELLIN SAINT-HUBERT de 16,58 % à 17,93 % SAINTE-ODE de 17,93 % à 19,20 % BASTOGNE DAVERDISSE de 19,20 % à 21,80 % LIBIN LIBRAMONT- de 21,80 % à 32,98 % CHEVIGNY VAUX-SUR-SURE

PALISEUL FAUVILLERS BERTRIX NEUFCHATEAU

BOUILLON LEGLISE MARTELANGE HERBEUMONT

ATTERT HABAY Grand-Duché FLORENVILLE CHINY de Luxembourg ARLON France TINTIGNY ETALLE

SAINT-LEGER MEIX-DEVANT- MESSANCY VIRTON VIRTON AUBANGE MUSSON ROUVROY Source: SPF Economie, Enquête Socioéconomique 2001 [ 1]

La carte ci-dessus montre le pourcentage de personnes diplômées de l’enseignement supérieur par commune. La répartition de ce pourcentage varie d’une commune à l’autre. Toutefois, il est possible de regrouper différentes tendances au sein de la province de Luxembourg. La proportion de diplômés de l’enseignement supérieur est plus importante dans les communes du centre et du sud-est de la province. La présence d’écoles supérieures et de centres hospitaliers, la proximité de grands axes routiers ainsi que les 1 frontières avec les pays voisins, pourvoyeurs d’emploi, sont autant d’explications. /4 des communes de la province de Luxembourg présente un pourcentage de diplômés de l’enseignement supérieur plus important que la moyenne nationale (20,3%). Parmi ces communes, 10 d’entre elles se situent dans la moitié sud de la province. La commune présentant un pourcentage supérieur à la moyenne belge et se situant dans la moitié nord de la province est la commune de Nassogne avec 22,0%. A l’inverse, les communes présentant un pourcentage supérieure de personnes sans diplôme ou possédant un diplôme de l’enseignement primaire ont une population plus agée (cf. carte I.4).

41 Chapitre 1:Mise en page 1 26/08/10 13:16 Page 42

chapitre 1 Population

6.3. La situation de l’emploi

6.3.1. La population active

La population active est définie comme l’ensemble des personnes présentes sur le marché de l’emploi, qu’elles soient occupées (salariées ou non salariées) ou inoccupées (demandeuses d’emploi). En sont donc exclues , les personnes non demandeuses d’emploi (étudiants, retraités, femmes au foyer…).

Le taux d’activité correspond au rapport entre la population active et la population en âge de travailler (15 à 64 ans).

Le taux d’emploi correspond, selon le Bureau International du Travail, au rapport entre la population active occupée et la population en âge de travailler (de 15 à 64 ans). [2]

Tableau I.7. Population active, taux d’activité et taux d’emploi (en %), Belgique – Région Wallonne – Province de Luxembourg, 2005

Total population Taux d’activité Taux d’emploi active (15-64 ans) (en %) (en %) Belgique 4 740 429 68,90 60,30 Région wallonne 1 507 937 67,90 55,90 Province de Luxembourg 101 663 68,20 60,60 Arlon 24 070 67,30 60,70 s t n

e Bastogne 19 613 71,50 64,20 m e s s i

d Marche-en-Famenne 23 449 69,20 60,20 n o r r

A Neufchâteau 25 642 70,00 62,30 Virton 8 888 57,90 50,90

Source : IWEPS (situation au 30 juin 2005) [5]

Taux d’activité un peu plus élevé en province de Luxembourg En 2005, la province de Luxembourg compte une population active s’élevant à 101 663 personnes âgées entre 15 et 64 ans. Le taux d’activité est de 0,4% plus élevé en province de Luxembourg (68,2%) par rapport à la Région wallonne et de 1,0% plus faible par rapport à la Belgique (68,9%). Le taux d’emploi est le plus bas dans l’arrondissement de Virton (50,9%). A l’inverse, les arrondissements de Bastogne et de Neufchâteau présentent les taux d’emploi les plus élevés avec respectivement 64,2% et 62,3%.

42 Chapitre 1:Mise en page 1 26/08/10 13:16 Page 43

chapitre 1 Population

6.3.2. Le chômage

Le taux de chômage correspond au rapport entre le nombre de chômeurs demandeurs d’emploi indemnisés et la population active. Il a été calculé par l’Institut Wallon de l’Evaluation, de la Prospective et de la Statistique (IWEPS), sur base de plusieurs banques de données socioéconomiques fédérales. [2]

Tableau I.8. Taux (en %) de chômage par groupe d’âge, Belgique – Région wallonne – Province de Luxembourg, 2005

Taux de chômage (en %) 15-24 ans 25-49 ans 50-64 ans Total 15-64 ans Belgique 25,70 11,80 8,20 12,60 Région wallonne 36,10 17,10 9,80 17,70 Province de Luxembourg 27,20 9,90 6,10 11,10 Arlon 27,70 8,60 5,50 9,70 s t n

e Bastogne 25,00 9,00 5,40 10,20 m e s s i Marche-en-Famenne 29,60 11,80 7,60 13,10 d n o r

A Neufchâteau 24,70 10,00 6,30 10,90 Virton 31,60 10,50 4,70 12,00

Source : IWEPS (situation au 30 juin 2005) [5]

Le nombre de jeunes chômeurs plus élevé qu’en Belgique mais moins qu’en Région Wallonne. En 2005, le taux de chômage en province de Luxembourg (11,1%) est inférieur de 11,9% à la moyenne belge (12,6%) et de 37,7% à la moyenne de la Région wallonne (17,7%). Seul l’arrondissement de Marche-en-Famenne présente un taux de chômage (13,1%) supérieur au taux moyen de la Belgique. Ce sont les jeunes âgés de 15 à 24 ans qui sont principalement touchés par le chômage. En effet, le taux de chômage au sein de cette tranche d’âge est important en province de Luxembourg (27,2%). Ce taux est supérieur à celui de la Belgique pour la même catégorie d’âge (25,7%) mais il est inférieur à celui de la Région wallonne (36,1%). Le taux de chômage pour les personnes âgées de 15 à 24 ans est particulièrement élevé dans les arrondissements de Virton (31,6%) et de Marche (29,6%) où près de 3 jeunes sur 10 susceptibles de travailler n’ont pas d’emploi.

Remarque : La classe d’âge des 15 -24 ans a été retenue dans les chiffres produits par l’IWEPS car elle est utilisée dans les comparaisons internationales. Cependant, étant donné l’obligation scolaire jusqu’à 18 ans, les jeunes de moins de 18 ans n’interviennent pas dans ces statistiques car ils ne font pas partie de la population active.

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chapitre 1 Population

Tableau I.9. Nombre et pourcentage de demandeurs d’emploi inoccupés selon la durée du chômage, Belgique – Région Wallonne – Province de Luxembourg, 2007

Belgique Hommes Femmes Total Durée d’inoccupation Nbre % Nbre % Nbre % Moins de 1 an 55 598 31,26 59 151 28,28 114 749 29,65 Plus de 1 an 122 268 68,74 150 018 71,72 272 286 70,35 Total 177 866 100,00 209 169 100,00 387 035 100,00 Région wallonne Hommes Femmes Total Durée d’inoccupation Nbre % Nbre % Nbre % Moins de 1 an 24 792 28,38 26 531 25,49 51 323 26,81 Plus de 1 an 62 570 71,62 77 552 74,51 140 122 73,19 Total 87 362 100,00 104 083 100,00 191 445 100,00 Province de Luxembourg Hommes Femmes Total Durée d’inoccupation Nbre % Nbre % Nbre % Moins de 1 an 1 415 35,77 1 614 32,48 3 029 33,94 Plus de 1 an 2 541 64,23 3 355 67,52 5 896 66,06 Total 3 956 100,00 4 969 100,00 8 925 100,00

Source: BCSS, 2007 [6]

1 /3 des chômeurs ont une durée d’innocupation de moins d’un an En province de Luxembourg, le taux de chômage est inférieur à celui de la Belgique et de la Région wallonne (cfr tableau I .8. ). Au niveau de la durée d’inoccupation, la proportion de chômeurs de moins de 1 an, chez les hommes comme chez les femmes, est supérieure aux proportions belge et wallonne. En effet, en province de Luxembourg, un peu plus d’1 homme sur 3 a chômé moins d’une année (35,8%) alors qu’en Belgique cette proportion est de 31,3% et en Région wallonne de 28,4%. Chez les femmes , les observations sont identiques avec 32,5% de chômeuses de courte durée en province de Luxembourg contre respectivement 28,3% et 25,5% en Belgique et en Région wallonne.

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chapitre 1 Population

6.3.3. Les catégories socioprofessionnelles

Tableau I.10. Répartition de la population active occupée en fonction du statut professionnel, Belgique – Région wallonne – Province de Luxembourg, 2001

Belgique Région wallonne Province de Luxembourg Nbre % Nbre % Nbre % Agriculture, chasse et sylviculture 20 673 0,55 4 929 0,50 608 0,83 Industries extractives 3 225 0,09 2 619 0,27 210 0,29 Industries manufacturières 570 650 15,26 139 058 14,20 8 123 11,10 Électricité, gaz et eau 26 085 0,70 8 129 0,83 446 0,61 Construction 211 986 5,67 65 322 6,67 6 024 8,23 Commerce et réparations 490 707 13,12 123 059 12,57 8 989 12,29 Hôtels et restaurants 116 621 3,12 25 459 2,60 3 052 4,17 Transport, entreposage et communications 262 913 7,03 61 558 6,29 4 412 6,03 Activités financières 130 525 3,49 18 630 1,90 1 079 1,47 Immobilier, location et services aux entreprises 470 222 12,57 91 849 9,38 4 356 5,95 Administration publique 384 654 10,29 121 290 12,39 10 956 14,98 Éducation 384 832 10,29 119 746 12,23 10 105 13,81 Santé et action sociale 512 337 13,70 156 640 16,00 11 298 15,44 Services collectifs, sociaux et personnels 147 794 3,95 39 726 4,06 3 419 4,67 Divers 6 536 0,17 955 0,10 77 0,11 Total 3 739 760 100,00 978 969 100,00 73 154 100,00

Source: ONSS, 2007 [7]

Plus d’activités dans le domaine du tourisme en province de Luxembourg Le tableau I.10. montre que la répartition des travailleurs par branche d’activité n’est pas identique selon la zone géographique concernée. La province de Luxembourg présente des différences par rapport à la Région wallonne et à la Belgique. Ces différences se retrouvent dans les secteurs tels que l’agriculture, la chasse et la sylviculture où la répartition en province de Luxembourg (0,8%) est supérieure à celles de la Belgique (0,6%) et de la Région wallonne (0,5%). D’autres secteurs sont plus marqués en province de Luxembourg. Ainsi, la branche de la construction compte plus de 8% des travailleurs luxembourgeois , alors qu’en Belgique et en Région wallonne seuls 5,7% et 6,7% des travailleurs se situent dans cette branche. La province de Luxembourg possède un attrait touristique indéniable, par conséquent, l’infrastructure Horeca emploie une proportion de travailleurs (4,2%) supérieure à celles de la Belgique (3,1%) et de la Région wallonne (2,6%). La province de Luxembourg présente également au niveau de l’administration publique et de l’éducation des proportions supérieures à celles des deux autres entités géographiques précitées. La proportion de travailleurs dans la branche de la santé et de l’action sociale en province de Luxembourg (15,4%) est très légèrement inférieure à la proportion wallonne (16,0%) mais supérieure à la proportion nationale (13,1%). Par contre, en province de Luxembourg, les travailleurs présents au sein des activités financières , de l’immobilier ainsi que des industries manufacturières sont proportionnellement moins nombreux qu’en Région wallonne et en Belgique.

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chapitre 1 Population

6.4. Les bénéficiaires du Revenu d’Intégration Sociale

Le Revenu d’Intégration Sociale (RIS) est une aide financière garantie accordée par le Centre Public d’Action Sociale (CPAS). Le droit au RIS est un droit résiduaire, c’est-à-dire qu’il est subordonné à l’accomplissement de toutes les démarches utiles et nécessaires pour faire valoir ses droits à d’autres prestations sociales ou aux aliments en vertu des législations belges et étrangères. Il n’est donc octroyé qu’au demandeur qui ne peut bénéficier d’aucune autre allocation sociale.

Le Service Public de Programmation d’Intégration Sociale (SPPIS) définit le Revenu d’Intégration Sociale (anciennement appelé minimex) comme le revenu minimum accordé aux personnes qui ne peuvent pas disposer de ressources suffisantes, ni ne peuvent y prétendre, ni ne sont en mesure de se les procurer, soit par leurs efforts personnels, soit par d’autres moyens. [2]

Tableau I.11. Nombre de bénéficiaires du Revenu d’Intégration Sociale, Belgique – Région Wallonne – Province de Luxembourg, 2007

Nombre de Taux pour bénéficiaires du RIS 1000 habitants Belgique 80 408 10,57 Région wallonne 36 317 7,60 Province de Luxembourg 1 642 6,29 Arlon 378 6,80 s t n

e Bastogne 225 5,18 m e s s i Marche-en-Famenne 387 7,29 d n o r

A Neufchâteau 386 6,64 Virton 265 5,21

Source: SPPIS, 2007 [8]

Moins de bénéficiaires du RIS Le nombre de bénéficiaires du Revenu d’Intégration Sociale (RIS) pour 1000 habitants en province de Luxembourg (6,3) est moins important qu’en Région wallonne (7,6) et en Belgique (10,6). Quel que soit l’arrondissement de la province de Luxembourg considéré, le taux de bénéficiaires du RIS est inférieur aux moyennes nationale et régionale. Les arrondissements où le nombre de bénéficiaires du RIS sont les plus importants sont Marche-en-Famenne (7,3), Arlon (6,8) et Neufchâteau (6,6).

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chapitre 1 Population

Carte I.7. Taux (en %) de bénéficiaires du Revenu d’Intégration Sociale, Province de Luxembourg (par commune), 2007

Liège

DURBUY Verviers

EREZEE VIELSALM HOTTON MANHAY Belgique : 10,57 % Région wallonne : 7,60 % Namur MARCHE-EN- RENDEUX GOUVY FAMENNE Province de Luxembourg : 6,29 % Philippeville LA ROCHE-EN- Dinant ARDENNE HOUFFALIZE NASSOGNE

TENNEVILLE TELLIN BERTOGNE WELLIN de 1,18 % à 3,20 % SAINT-HUBERT SAINTE-ODE de 3,20 % à 5,57 % BASTOGNE DAVERDISSE de 5,57 % à 7,21 % LIBIN LIBRAMONT- de 7,21 % à 11,67 % CHEVIGNY VAUX-SUR-SURE

PALISEUL FAUVILLERS BERTRIX NEUFCHATEAU

BOUILLON LEGLISE MARTELANGE HERBEUMONT

ATTERT HABAY FLORENVILLE CHINY Grand-Duché

ARLON de Luxembourg France TINTIGNY ETALLE SAINT-LEGER MEIX-DEVANT- MESSANCY VIRTON VIRTON AUBANGE MUSSON ROUVROY

Source : SPPIS, 2007 [8]

Sur les 44 communes composant la province de Luxembourg, 6 présentent un taux de bénéficiaires du RIS supérieur à la moyenne régionale. Ces communes sont par ordre de taux décroissant : Bertrix (11,67/1000 hab.), Bouillon (9,65/1000 hab.), Bastogne (9,15/1000 hab.), Arlon (8,86/1000 hab.), Marche-en-Famenne (8,75/1000 hab.) et Martelange (8,21/1000 hab.).

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chapitre 1 Population

6.5. L’endettement

L’endettement provient essentiellement des crédits à la consommation proposés entre autres aux clients pour « alléger » leurs achats par le biais d’une ouverture de crédit liée à une carte personnalisée. Pour les populations vivant en état de précarité, l’endettement demeure l’un de leurs soucis majeurs. [2]

Le pourcentage de personnes ayant un contrat établi se calcule par rapport au nombre de contrats établis sur la population totale en âge de contracter un crédit, soit à partir de 18 ans.

Le pourcentage de personnes ayant un contrat défaillant se calcule par rapport au nombre de contrats défaillants sur la population totale en âge de contracter un crédit, soit à partir de 18 ans.

Tableau I.12. Proportion de personnes enregistrées dans la Centrale des Crédits aux Particuliers (CCP) de la Banque Nationale de Belgique (contrats défaillants) par rapport à l’ensemble de la population majeure, Belgique – Région wallonne – Province de Luxembourg, 2007

Proportion de personnes Proportion de personnes Rapport contrat défaillant / ayant un contrat établi ayant un contrat défaillant contrat établi Nbre % Nbre %% Belgique 4 684 232 55,8 338 933 4,0 7,2 Région wallonne 1 642 986 61,2 154 940 5,8 9,4 Province de Luxembourg 119 937 60,1 9 436 4,7 7,9 Arlon 25 353 59,3 1 919 4,5 7,6 s t n

e Bastogne 19 552 59,7 1 426 4,4 7,3 m e s s i Marche-en-Famenne 25 644 62,8 2 365 5,8 9,2 d n o r

A Neufchâteau 26 419 59,1 2 076 4,6 7,9 Virton 22 999 59,8 1 650 4,3 7,2

Source: SPF Economie et Centrale des Crédits aux Particuliers, 2007 [1,9]

Presque 8% de contrats défaillants enregistrés à la Centrale des Crédits Bien que la Centrale des Crédits aux Particuliers utilise les deux premiers indicateurs comme base de calcul, il semble plus opportun de comparer le nombre de contrats défaillants par rapport au nombre réel de contrats établis. En 2007, en province de Luxembourg, 7,9% des crédits sont défaillants. Cette proportion est supérieure à la proportion belge (7,2%) mais est moindre que la proportion au sein de la Région wallonne (9,4%). L’arrondissement de Marche-en-Famenne enregistre la proportion la plus élevée de la province de Luxembourg avec 9,2% de contrats défaillants par rapport aux contrats établis. Par contre, c’est l’arrondissement de Virton qui présente la proportion de contrats défaillants la plus faible de la province de Luxembourg avec 7,2%.

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chapitre 1 Population

7. Références bibliographiques

[1] Service Public Fédéral Economie (SPF Economie) : PME, Classes moyennes et Energie : http://statbel.fgov.be/

[2] Observatoire de la Santé du Hainaut. Tableau de bord de la santé du Hainaut - Santé en Hainaut n°6, Mons : Province du Hainaut 2006 ; 1-223.

[3] Docquier F. ; Institut Jules-Destrée. La démographie wallonne : histoire et perspective d’une population vieillissante, en Wallonie. Atouts et références d’une Région. Bruxelles : Institut Jules Destrée ; 1995. Disponible sur : http://www.wallonie-en-ligne.net

[4] Berkmann L-F., Melchior M.; Les déterminants sociaux de la santé de la population: la contribution des réseaux sociaux et de la cohésion sociale. Revue d’Epidémiologie et de Santé Publique Vol 50, N° SUP 4 - octobre 2002.

[5] Institut Wallon de l’Evaluation, de la Prospective et de la Statistique ( IWEPS ): http://statistiques.wallonie.be/ses.htm

[6] Banque Carrefour de la Sécurité Sociale (BCSS) : http://www.ksz-bcss.fgov.be/

[7] Office National de Sécurité Sociale (ONSS) : http://www.onssrszlss.fgov.be/fr/home.html

[8] Service Public Fédéral de Programmation Intégration Sociale (SPPIS) : http://www.mi-is.be/

[9] Centrale des Crédits aux Particuliers de la Banque Nationale de Belgique (CCP) : http://www.nbb.be/pub/Home.htm?l=fr

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ABRÉVIATIONS

BNB : Banque Nationale de Belgique

BCSS : Banque Carrefour de la Sécurité Sociale

BPCO : Broncho-Pneumopathie Chronique Obstructive

CBIP : Centre Belge d’Information Pharmacothérapeutique

CAGE : Cut down Annoyed Guilty Eye-opener (DETA en français)

CCP : Centrale des Crédits aux Particuliers de la Banque Nationale de Belgique

CHA : Centre Hospitalier de l’Ardenne

CIM : Classification Internationale des Maladies

CPAS : Centre Public d’Action Sociale

DDD : Defined Daily Dose (dose d’entretien quotidienne moyenne)

DETA : Diminuer Entourage Trop Alcool (CAGE en anglais)

DGSIE : Direction Générale de la Statistique et de l’Information Economique

DSM IV : Diagnostic and Statistical Manual - Revision 4

ESI : Enquête de Santé par Interview

FARES : Fond des Affections Respiratoires

IBSR : Institut Belge pour la Sécurité Routière

ICFDH : International Classification of Functioning, Disability and Health

ICM : Indice Comparatif de Mortalité

273 Chapitre 6:Mise en page 1 26/08/10 12:54 Page 274

IFAC : Intercommunale hospitalière Famenne-Ardenne-Condroz

INAMI : Institut National d'Assurance Maladie-Invalidité

ISP : Institut de la Santé Publique

IWEPS : Institut Wallon de l’Evaluation, de la Prospective et de la Statistique

MR : Maison de Repos

MRS : Maison de Repos et de Soins

OFBS : Observatoire Franco-Belge de la Santé

OMS : Organisation Mondiale de la Santé

ONE : Office de la Naissance et de l’Enfance

ONSS : Office National de Sécurité Sociale

PME : Petites et Moyennes Entreprises

RCM : Résumé Clinique Minimum

RIS : Revenu d’Intégration Sociale

RMN : Résonance Magnétique Nucléaire

SIDA : Syndrome d’ImmunoDéficience Acquise

SMUR : Service Mobile d’Urgence et de Réanimation

SPF Economie : Service Public Fédéral Economie, PME, Classes moyennes et Energie

SPMA : Standardized Procedure for Mortality Analysis

274 Chapitre 6:Mise en page 1 26/08/10 12:54 Page 275

SPF Santé Publique : Service Public Fédéral Santé Publique, Sécurité de la Chaîne alimentaire et Environnement

SPPIS : Service Public Fédéral de Programmation Intégration Sociale

VADS : Voies Aéro-Digestives Supérieures

VIH : Virus d’Immunodéficience Humaine

WHO : World Health Organization

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276 Chapitre 6:Mise en page 1 26/08/10 12:54 Page 277

GLOSSAIRE

Blessé grave : un blessé grave est toute personne blessée dans un accident de roulage dont l’état nécessite l’hospitalisation pour une durée supérieure à 24 heures.

Blessé léger : un blessé léger est toute personne blessée dans un accident de roulage pour laquelle la définition de mortellement ou gravement blessé ne s’applique pas.

Cardiopathies ischémiques : les cardiopathies ischémiques sont un terme générique regroupant tous les troubles et maladies cardiaques consécutifs à un arrêt ou une réduction de l’irrigation sanguine du coeur, quel qu’en soit le mécanisme, mais généralement lié à l’athérosclérose coronarienne.

Comorbidité : la comorbidité est la présence simultanée chez un individu de plusieurs pathologies physiques ou mentales.

Couverture par mammographie diagnostique : la couverture par mammographie diagnostique est le nombre de femmes de la population étudiée qui ont subi au moins un examen mammographique « diagnostique » et aucun mammotest pendant la période étudiée de 2 ans, divisé par la population étudiée.

Couverture par mammotest : la couverture par mammotest est le nombre de femmes de la population étudiée ayant subi un mammotest, avec ou sans mammographie diagnostique, pendant la période étudiée de 2 ans, divisé par la population étudiée.

Couverture totale : la couverture totale est l’addition de la couverture par mammotest (programme) et de la couverture par mammographie diagnostique (dépistage opportuniste). Elle mesure le nombre de femmes de la population étudiée qui ont bénéficié d’au moins une mammographie « diagnostique » et/ou d’un mammotest pendant la période étudiée de 2 ans, divisé par la population étudiée.

DDD (Defined Daily Dose) : la DDD est une mesure standard de la dose d’entretien quotidienne moyenne supposée pour un médicament utilisé dans son indication principale pour un adulte. Cette méthodologie permet de normer le calcul de la consommation et de rendre ainsi cohérentes les comparaisons des niveaux de consommation entre les pays.

Densité d’anesthésistes : la densité d’anesthésistes est le rapport entre le nombre d’anesthésistes et la population totale multiplié par 10 000.

Densité de dentistes : la densité de dentistes est le rapport entre le nombre de dentistes et la population totale multiplié par 10 000.

277 Chapitre 6:Mise en page 1 26/08/10 12:54 Page 278

Densité de gynécologues : la densité de gynécologues est le rapport entre le nombre de gynécologues et le nombre de femmes « en âge de procréer (15-49 ans) » multiplié par 10 000.

Densité d’infirmiers(ères) : la densité d’infirmiers(ères) est le rapport entre le nombre d’infirmiers(ères) et la population totale multiplié par 10 000.

Densité de kinésithérapeutes : la densité de kinésithérapeutes est le rapport entre le nombre de kinésithérapeutes et la population totale multiplié par 10 000.

Densité de lits : la densité de lits est le rapport entre le nombre de lits hospitaliers et la population totale multiplié par 1000.

Densité de médecins : la densité de médecins reprend le nombre de médecins répertoriés par l’INAMI, selon leur lieu de résidence et non leur lieu d’exercice, dont l’activité a donné lieu à au moins un remboursement au cours des 2 dernières années et la population totale multiplié par 10 000.

Densité de médecins spécialistes : la densité de médecins spécialistes est le rapport entre le nombre de médecins spécialistes et la population totale multiplié par 10 000.

Densité de pédiatres : la densité de pédiatres est le rapport entre le nombre de pédiatres et le nombre d’enfants de moins de 15 ans multiplié par 10 000.

Densité d’ophtalmologues : la densité d’ophtalmologues est le rapport entre le nombre d’ophtalmologues et la population totale multiplié par 10 000.

Densité de population par commune : la densité de population est égale au nombre d’habitants divisé par la surface de la commune en km².

Espérance de vie à la naissance : l’espérance de vie à la naissance correspond au nombre moyen d’années que chaque individu d’une population né au cours d’une année peut espérer vivre, en fonction des taux de mortalité observés cette année-là.

Fidélisation des personnes à un programme de dépistage : la fidélisation des personnes à un programme de dépistage est définie comme la participation récurrente de ces mêmes personnes aux cycles suivants du dépistage.

278 Chapitre 6:Mise en page 1 26/08/10 12:54 Page 279

Fumeur quotidien : un fumeur quotidien est défini comme étant une personne qui fume en moyenne au moins une cigarette chaque jour.

Impact positif de l’activité physique : l’impact positif de l’activité physique sur la santé est un indicateur construit qui prend en compte les durées en minutes d’activités physiques modérées et intenses au cours de la semaine. Une durée d’activité physique excédant 150 minutes par semaine est bénéfique à la santé.

Incidence : l’incidence est le nombre de cas émergeant pendant une période donnée sur une population donnée, elle s’exprime habituellement en proportion par rapport au nombre d’individus.

Incidence de la tuberculose : l’incidence de la tuberculose est le nombre de nouveaux cas de tuberculose active par an et par 100 000 habitants.

Indice Comparatif de Mortalité (ICM) : l’Indice Comparatif de Mortalité est le rapport entre le nombre de décès observés dans une zone géographique et le nombre de décès qui serait obtenu si les taux de mortalité pour chaque tranche d’âge dans cette zone géographique étaient identiques à ceux d’une zone de référence à laquelle on attribue la valeur 100.

Indice de Masse Corporelle (IMC) : l’Indice de Masse Corporelle caractérise la corpulence des adultes et se calcule suivant la formule : IMC = Poids (Kg) / Taille² (m²).

Indice de dépendance : l’indice de dépendance est le rapport entre les personnes de 0 à 19 ans plus les personnes de 65 ans et plus sur les personnes de 20 à 64 ans.

Indice de vieillissement : l’indice de vieillissement est le rapport entre les personnes de plus de 65 ans et les personnes de moins de 20 ans.

Limitations physiques : les limitations physiques sont mesurées sur base d’une classification ICFDH ou « International Classification of Functioning, Disability and Health ». Elle se fonde sur un principe plutôt dynamique de mesure d’interaction entre d’une part, le statut fonctionnel et les limitations et d’autre part, des facteurs contextuels (environnementaux et personnels). Le statut fonctionnel est central avec la distinction entre intégrité physique fonctionnelle et structurelle d’une part, et activité et participation d’autre part.

Mortalité néonatale : la mortalité néonatale est le nombre de décès survenus avant le 28 ème jour de vie.

Mortalité post-néonatale : la mortalité post-néonatale est la mortalité observée entre le 28 ème jour de la naissance et le 1 er anniversaire.

279 Chapitre 6:Mise en page 1 26/08/10 12:55 Page 280

Mortalité prématurée : la mortalité prématurée est le pourcentage de décès qui surviennent avant 65 ans.

Mortellement Blessée : une personne mortellement blessée est toute personne qui décède des suites d’un accident de roulage endéans les 30 jours suivant la date de l’accident, mais qui n’est pas décédée sur place ou avant son admission à l’hôpital.

Population active : la population active est définie comme l’ensemble des personnes présentes sur le marché de l’emploi, qu’elles soient occupées (salariées ou non salariées) ou inoccupées (demandeuses d’emploi). En sont donc exclues, les personnes non demandeuses d’emploi (étudiants, retraités, femmes au foyer,…).

Population éligible : la population éligible (du programme mammotest) comprend toutes les femmes de 50 à 69 ans, inscrites à l’assurance obligatoire maladie-invalidité durant la période étudiée.

Population étudiée : la population étudiée (du programme mammotest) comprend les femmes éligibles de 50 à 69 ans durant une période déterminée et encore en vie à l’issue de cette période.

Pourcentage de personnes ayant un contrat défaillant : le pourcentage de personnes ayant un contrat défaillant se calcule par rapport au nombre de contrats défaillants sur la population totale en âge de contracter un crédit soit à partir de 18 ans.

Pourcentage de personnes ayant un contrat établi : le pourcentage de personnes ayant un contrat établi se calcule par rapport au nombre de contrats établis sur la population totale en âge de contracter un crédit soit à partir de 18 ans.

Poids relatif : le poids relatif correspond à la proportion du nombre de décès liés à une pathologie sur l’ensemble de toutes les causes de décès considérés.

Prématurité : la prématurité est définie comme toute naissance survenant avant la 37 ème semaine de gestation.

Pyramide des âges : la pyramide des âges représente la répartition d’une population par tranche d’âge et par sexe à un instant donné, pour une population donnée.

Revenu d’Intégration Sociale (RIS) : le Revenu d’Intégration Sociale (anciennement appelé minimex) est défini comme le revenu minimum accordé aux personnes qui ne peuvent pas disposer de ressources suffisantes, ni ne peuvent y prétendre, ni ne sont en mesure de se les procurer, soit par leurs efforts personnels, soit par d’autres moyens.

280 Chapitre 6:Mise en page 1 26/08/10 12:55 Page 281

Revenu médian déclaré par déclaration fiscale : le revenu médian déclaré par déclaration fiscale est tel que la moitié des ménages ont un revenu inférieur à cette valeur, l’autre moitié a un revenu supérieur. A la différence de la moyenne arithmétique, la médiane n’est pas influencée par les valeurs extrêmes.

Revenu moyen par habitant : le revenu moyen par habitant est une donnée issue des statistiques fiscales. Il comprend la somme des revenus nets imposables déclarés pour une zone donnée sur le nombre total d’habitants dans cette zone. Seuls les ménages fiscaux imposables sont repris dans ces statistiques fiscales .

Santé subjective : la santé subjective est une mesure globale qui inclut différentes dimensions de la santé (physique, sociale et émotionnelle). La notion d’appréciation subjective témoigne du fait qu’il s’agit d’une réaction émotionnelle plutôt que d’une analyse cognitive systématique. Elle est influencée par la présence de symptômes ou de plaintes spécifiques et par le diagnostic posé par un médecin d’une maladie éventuelle.

Sensibilité d’un test : la sensibilité d’un test est la probabilité que le test soit positif lorsque la maladie est présente.

SIDA : le SIDA, acronyme de Syndrome d’ImmunoDéficience Acquise, est une maladie infectieuse causée par le VIH (Virus d’Immunodéficience Humaine), lequel entraîne la dégénérescence du système immunitaire.

Spécificité d’un test : la spécificité d’un test est la probabilité que le test soit négatif en absence de maladie.

Taux d’accroissement total de la population (en %) : le taux d’accroissement total de la population est égal à l’accroissement naturel (nombre de naissances moins le nombre de décès) plus le solde migratoire (ceux qui arrivent dans la commune moins ceux qui en partent), le tout divisé par le nombre d’habitants à mi-année et multiplié par 100.

Taux d’activité : le taux d’activité correspond au rapport entre la population active et la population en âge de travailler (15 à 64 ans).

Taux d’admission : le taux d’admission est obtenu en divisant le nombre de séjours hospitaliers pour une cause spécifique par la population de l’année considérée. La nomenclature utilisée est basée sur la 10 ème Classification Internationale des Maladies (CIM 10).

Taux d’attaque fatal : le taux d’attaque fatal correspond à la mortalité coronarienne, c’est-à-dire tous les cas d’infarctus qui ont conduit à un décès dans les 28 jours qui ont suivi les événements coronariens.

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Taux d’attaque global : le taux d’attaque global correspond aux nouveaux événements coronariens fatals et non-fatals sur une période donnée.

Taux d’attaque non fatal : le taux d’attaque non fatal correspond aux cas d’infarctus qui n’ont pas conduit à un décès dans les 28 jours des suites à l’événement coronarien.

Taux d’attaque de l’infarctus : le taux d’attaque de l’infarctus est le rapport entre le nombre de personnes affectées au cours d’une période donnée et le nombre de personnes susceptibles de l’être.

Taux de chômage : le taux de chômage correspond au rapport entre le nombre de chômeurs demandeurs d’emploi indemnisés et la population active.

Taux d’emploi : le taux d’emploi correspond au rapport entre la population active occupée et la population en âge de travailler (de 15 à 64 ans).

Taux de fécondité : le taux de fécondité est égal au nombre de naissances vivantes divisé par le nombre moyen de femmes en âge de procréer (15-49 ans) pour l’année considérée.

Taux de létalité : le taux de létalité est la proportion de cas fatals liés à une maladie ou à une condition particulière.

Taux brut de mortalité : le taux brut de mortalité est le nombre de décès enregistrés pendant l’année divisé par l’effectif de population en milieu d’année.

Taux de mortalité infantile : le taux de mortalité infantile est le nombre de décès d’enfants de moins d’un an divisé par le nombre de naissances vivantes pour une période donnée.

Taux brut de mortalité prématurée : le taux brut de mortalité prématurée est le nombre de décès de personnes de moins de 65 ans divisé par 1000 habitants de moins de 65 ans.

Taux standardisé de mortalité : le taux standardisé de mortalité est le taux obtenu en appliquant les taux de mortalité de chaque groupe d’âge et de sexe à une population de référence.

Taux standardisé de mortalité prématurée : le taux standardisé de mortalité prématurée est le taux de mortalité prématurée qui serait observé si la structure de la population était la même que celle de référence. Il permet la comparaison entre entités géographiques ou dans le temps.

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Taux de mortalité spécifique : le taux de mortalité spécifique est le nombre de décès pour cette cause spécifique divisé par le nombre d’habitants en milieu d’année.

Taux brut de natalité : le taux brut de natalité est égal au nombre de naissances vivantes pour 1000 habitants.

Taux de réponse : le taux de réponse est égal à la population éligible dépistée divisée par le nombre d’invitations envoyées.

Tué : Un tué est toute personne impliquée dans un accident de roulage, tuée sur le coup ou décédée avant son admission à l’hôpital.

Vaccin contre la grippe : le vaccin contre la grippe est recommandé dès l’âge de 65 ans et pour les personnes à risque. Il est recommandé de se faire vacciner chaque année avant l’hiver.

Vaccin contre l’hépatite B : le vaccin contre l’hépatite B est recommandé de façon systématique chez les nourrissons et les préadolescents, afin de protéger la population avec le meilleur rapport coût efficacité possible. Jusqu’à présent, aucune procédure de rappel n’est recommandée.

Vaccin contre le pneumocoque : le vaccin contre le pneumocoque est recommandé à toutes les personnes de 65 ans et plus, mais aussi aux personnes de 45 ans et plus atteintes de maladies chroniques.

Vaccination contre le tétanos : la vaccination contre le tétanos est recommandée à l’ensemble de la population quel que soit son âge et nécessite un rappel tous les 10 ans.

VIH : le VIH, acronyme de Virus de l’Immunodéficience Humaine, est un rétrovirus à mutation rapide attaquant le système immunitaire humain et causant le Sida.

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