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Difficile de classer des joueurs qui ont porté le maillot cercliste à des époques différentes. Quel est le poids dans l'histoire du CSP, de joueurs qui étaient présents en ProB ou Nationale 1 face à d'autres qui ont rapporté de nombreux trophées dans la vitrine du CSP ?

Une gymnastique complexe. Et pourtant notre jury d'experts a joué le jeu. Certains choix peuvent être contestables, mais vous pourrez donc découvrir le Top 50 des meilleurs joueurs de l'histoire du CSP Limoges dans les pages qui suivent.

Dossier réalisé par

Thierry BARDAUD et Hugues BLONDEAU

Le blog du Top 50

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Gabriel Pantel-Jouve est rédacteur sur le site d'actualité du basket.

Vincent Couty

Vincent est rédacteur sur le site Inside Basket.

Pascal Legendre

Journaliste, il a lancé le mensuel Maxi Basket en 1982. Ancien rédac' chef de BasketNews, il est aujourd'hui bloggeur sur ilovebasket.com.

Fabien Friconnet

Journaliste, Fabien est le Rédac' en chef de BasketNews. Il est également l'auteur de plusieurs ouvrages consacrés au basket (Livre d'or du basket 2011 et 2012).

Jean-Luc Thomas

Journaliste, Jean-Luc suit le basket à L'Equipe depuis 1987. Il avait auparavant couvert l'aventure du Limoges CSP pour "Le Populaire du centre". Auteur notamment de Trans Korac Express, un des premiers livres consacrés au CSP Limoges.

Thierry Bretagne

Journaliste (ancien de RMC, Europe1, L'Equipe TV, M6, …) il a écrit de nombreux livres sur le basket (L'année du basket, …) dont Les Géants consacré au Limoges CSP.

Gérard Bosc

Président et fondateur du Musée du Basket, Président du Conseil d’Honneur de l’Académie du Basket, auteur de très nombreux ouvrages sur le basket et son histoire.

Le TOP 50

1 682 27 Chris Massie 224 2 Ed Murphy 659 28 Ken Dancy 223 3 Michael Young 654 29 Valéry Demory 220 4 639 30 Alhaji Mohammed 216 5 636 31 Billy Knight 207 6 Apollo Faye 608 32 Joseph Gomis 204 7 Michael Brooks 592 33 Yves-Marie Vérove 202 8 582 34 Jerome Allen 192 9 Stéphane Ostrowski 580 35 Nenad Markovic 185 10 572 36 Paul Thompson 166 11 Jurij Zdovc 562 37 Mike Davis 164 12 Jean-Michel Sénégal 553 38 Malik Dixon 156 13 Frédéric Forte 502 39 Tim Kempton 155 14 Clarence Kea 469 40 David Thévenon 150 15 Greg Beugnot 434 41 Didier Dobbels 149 16 Frédéric Weis 424 42 JJ Conceicao 145 17 Jacques Monclar 408 43 George Vestris 139 18 Hugues Occansey 360 44 Raphaël Desroses 134 19 Willie Redden 357 45 Kyle McAlarney 129 20 Jimmy Vérove 333 46 Jean-Philippe Méthélie 121 21 328 47 Jean-Luc Deganis 119 22 Irk Kiffin 317 48 Glenn Mosley 116 23 Lionel Moltimore 303 49 Leon Douglas 112 24 Marc M'Bahia 230 50 John McCord 110 25 Franck Butter 229 26 Claude Bolotny 228

Pas de réelle surprise dans ce Top 50. Dacoury et ses 18 saisons sous le maillot cercliste n'ont laissé que peu de place à la concurrence : 682 points sur les 700 possibles ; 9 premières places sur 14 ; plus mauvaise place, 7ème. N'en jetez plus, Richard Dacoury est le numéro 1 incontesté de l'histoire du CSP Limoges.

Derrière la bataille fut rude. 5 petits points séparent Ed Murphy (classé trois fois à la 1ère place) et Michael Young. Deux américains qui auront marqué la mémoire collective à jamais. 2 Coupe Korac, 3 titres de champion de France et 3 coupes de France pour le premier. 1 titre de champion d'Europe, 2 titres de champion de France et 2 coupes de France pour le second. Les deux étaient, chacun à leur époque, les fers de lance offensifs du CSP.

Les deux dernières places du Top5 ont également donné lieu à une rude bataille. Don Collins et Yan Bonato ne se séparent qu'au finish (639 points contre 636). Les deux joueurs auront également marqué l'histoire du club limougeaud. Seuls Michael Brooks (7è) et Marcus Brown (8è) ont récolté une première place mais terminent assez loin du podium.

Ce Top50 reflète assez bien les "conflits de générations" entre les différents membres du jury. Ceux qui ont connu les heures de gloires de la période verte ont massivement voté pour les joueurs des années 80 début 90.

2 glorieux anciens, arrivés à Limoges avant que le CSP ne devienne une machine à gagner des titres, arrivent à se glisser dans ce classement. Lionel Moltimore (23è), présent au CSP de 1975 à 1980, et Claude Bolotny (26è, 1976-1980) se hissent parmi les grands noms du CSP. Sans eux, le CSP ne serait peut-être jamais devenu ce grand club!

Chris Massie (27è, 2010-2012) est le premier joueur issu du renouveau limougeaud. 7 joueurs, ayant porté le maillot cercliste après 2004, se classent entre la 27è et la 50è place.

Les chiffres du Top50

101 joueurs ont été cités.

24 joueurs de ce classement ont porté le maillot vert (c'est-à-dire jusqu'en 1992), 19 font partie de la période jaune (1993-2004) et 6 ont porté le maillot cercliste depuis la renaissance du club en N1.

25 joueurs français et 25 étrangers.

50 points étaient attribués au premier, 49 au deuxième, 48 au troisième et ainsi de suite jusqu'au 50ème qui récolte 1 point. N°1 : Richard Dacoury

« Dacoury bondissant, Dacoury smashant, Dacoury marquant. Il n'est pas joueur plus spectaculaire que lui quand il flirte avec la réussite. Il sait vous chavirer un public lorsqu'il transperce une défense, et il sait, aussi, d'un trait de génie rattraper une bavure, dont il n'est pas exempt, concédons-le. » écrit Jean-Pierre Dusseaulx à propos du ''Dac'', après une finale de Coupe Korac de haute voltige contre Sibenik, dans la Deutschlandhalle, en 1983.

Il aurait pu être avant-centre en football, sprinter ou encore boxeur mais Richard se destine à ce fabuleux sport qu'est le basket-ball et qui lui donnera des émotions inoubliables. Formé initialement à Reims puis à Lyon, Richard Dacoury n'est qu'un apprenti, au milieu des grands. Les années 70 sont alors dominées par les Gilles, Cachemire, Vérove, Purkisher, Morse et autres joueurs de renoms. Après deux saisons dans l'antichambre (N2) de l'élite, à la CRO de Lyon, Richard Dacoury, tiraillé entre Avignon et Limoges, doit prendre une décision cruciale pour la suite de sa carrière. C'est finalement Limoges qui emporte le gain et l'avenir. Aux côtés du grand Apollo Faye et de Lionel Moltimore, le jeune franco-ivoirien progresse à une allure folle.

Avec l'arrivée d'André Buffière, en 1980, la rigueur s'installe dans la vieille Salle des Sœurs de la Rivière. Dacoury transformé, dépasse toutes les attentes qui sont portées sur lui. En 1982, sa vitrine s'ouvre à la Korac et à la Coupe de la Fédération. En 1983, c'est encore la Korac et la Coupe de la Fédération qui viennent garnir son palmarès, sans oublier son premier titre de Champion de France.....un premier pour Limoges, un premier pour Dacoury, un premier d'une longue liste. Il en rajoutera 8 de plus (1983, 1984, 1985, 1988, 1989, 1990, 1993, 1994) et également 5 Coupes de France supplémentaires (1985, 1988, 1990, 1994, 1995).

Des titres acquis grâce à son travail de tous les jours et qui s'agrémentent de 160 sélections avec les Bleus (1981 à 1992) et à neuf reprises du titre de ''Meilleur Défenseur'' de la Nationale 1 / Pro A, de 1987 à 1995.

Toutefois, sa renommée revient en grande partie à ses conquêtes européennes sous les maillots Vert et Jaune du Cercle Saint-Pierre. En 1982 et 1983, la Coupe Korac est remportée par Dacoury et les siens contre le fameux Sibenka Sibenik de Drazen Petrovic. La première est une véritable surprise ; la deuxième, la continuité. Puis en 1988, à Grenoble, en finale de la Coupe des Vainqueurs de Coupe, premier ancêtre de la Coupe Saporta, devant une marée verte, c'est Badalone qui passe sous le rouleau compresseur du CSP. Mais c'est surtout, un 15 avril 1993 que le grand Dacoury atteint l'Olympe, à Athènes, après une victoire épique en finale de la Coupe des Clubs Champions (59-55) opposant le Trèvise de Mr. Benetton au Cercle Saint-Pierre bardé d'un sponsor ''Casino'' qui deviendra ''Géant''.

''Géant'', Dacoury l'est et le sera toujours pour le basket français, pour Limoges avec ses 18 saisons sous le maillot Cercliste, de 1978 à 1996. Une fidélité, une mine radieuse qu'on aimerait redécouvrir, celle du vainqueur, du bosseur, celle qui illustre une carrière avec beaucoup de hauts, peu de bas : hors-norme le monsieur.

Parcours :

Reims CB 1976-1978 : CRO Lyon 1978-1996 : Limoges CSP 1996-1998 : PSG Racing

Palmarès :

Champion de France avec Limoges en 1983, 1984, 1985, 1988, 1989, 1990, 1993 et 1994 et avec Paris en 1997. Vainqueur de la Coupe de France / Coupe de la Fédération avec Limoges en 1982, 1983, 1985, 1994 et 1995. Vainqueur du Tournoi des As avec Limoges en 1988 et 1990. Champion d’Europe avec Limoges en 1993. Vainqueur de la Coupe des Coupes avec Limoges en 1988. Vainqueur de la Coupe Korac avec Limoges en 1982, 1983. Finaliste de la Coupe Korac avec Limoges en 1987. Finaliste du Championnat de France avec Limoges en 1982, 1987, 1991 et 1992. Final Four du Championnat d’Europe des Clubs avec Limoges en 1990, 1993 et 1995.

160 sélections en équipe de France sénior. MVP français du championnat de France en 1985. Meilleur extérieur français du championnat en 1985, 1987, 1988, 1989, 1990, 1991. Meilleur défenseur du championnat en 1987, 1988, 1989, 1990, 1991, 1992, 1993, 1994, 1995.

N°2 : Ed Murphy

Au début de l'année 1981, les bonnes vieilles baskets sont encore à la mode sur les parquets, les Air Jordan n'ont pas encore envahi l'Europe ; aux States, Larry Bird et Magic Johnson commencent leurs premiers duels. La France et Limoges vont se passionner pour un autre joueur nord-américain. Il s'appelle Edward Murphy. Pour les intimes, Ed tout court. Arrivé en août 1981 sur les quais de la gare des Bénédictins de Limoges, Ed arbore un sourire discret, sous sa grande moustache, aux côtés des dirigeants Popelier et Biojout. Découvert par un ami d'André Buffière, Ed Murphy sort d'une saison exceptionnelle en Belgique. Il a glané le titre de meilleur scoreur du championnat belge de la saison 1980-1981, avec l'équipe de Malines. Convoité par plusieurs équipes européennes, Ed Murphy est finalement limougeaud.

Tout le monde s'attendait à un ''black'' mais c'est bien ce blanc d'1m93, filiforme, atypique sur le plan physique qui se pointe au premier jour d'entraînement. Dacoury, puis Apollo sont chargés de tester le Charlie Chaplin du basket. Rien n'y fait, Murphy est incontrôlable, incontrable. Premier match à Beaublanc contre Caen BC et déjà un carton pour le sosie de Tom Selleck : 36 points. Ce n'est que le premier d'une longue série pour celui qui dégaine plus vite que son ombre. Son tir n'est pas académique. Murphy dégaine dans des positions intenables, les pieds collés, les genoux pliés, le tout en extension.....incroyable. Il devient la pièce angulaire de l'équipe limougeaude.

Avec Murphy, Limoges atteint le nirvana. Une première Korac conquise grâce à ses précieux tirs mais également au dévouement sans faille de ses coéquipiers. De Sénégal, il reçoit les caviars ; d'Apollo Faye, il reçoit le ballon qu'il n'a pas réussi à faire rentrer dans le cercle.....mais tellement rare dans cette exercice où il excelle à la quasi-perfection. Apollo Faye raconte à Maxi-Basket, le phénomène, lorsqu'il prit une bière avec lui : « Il me dit : tu vas voir. Regardes bien. Et là, il lance une bouteille de bière par-dessus son épaule, vers une grande benne à verre usagée. La benne était à 10-15 mètres. Il y avait une ouverture minuscule. Pan ! La bouteille est rentrée ».

S'il était discret dans la vie de tous les jours, Ed Murphy a un don pour le basket-ball. Considéré, à tort, comme trop petit pour la NBA, Murphy ramène à Limoges une Coupe Korac supplémentaire, en 1983, en marquant 46 points lors de la finale, à Berlin. Mais il a également pris part à trois titres de Champion de France (1983, 1984, 1985) et embarqué trois Coupes de la Fédération avec les Verts (1982, 1983, 1985). Il termine quatre fois meilleur marqueur du championnat de France (1982 : 29,8 pts ; 1983 : 31,6 pts ; 1984 : 32,3 pts ; 1985 : 34,1 pts) et s'octroie à trois reprises le titre de MVP du Championnat de France (1983, 1984, 1985). Indispensable était Murphy pour son équipe, vital pour ses fans, il le fut également pour le basket français.

Hélas, en 1985, comme dans tout couple, l'imprévisible est possible. Le CSP et Ed Murphy ont rompu leur mariage, suite à une histoire d'argent... Son absence se fera sentir. Popelier et Biojout s'en mordront les doigts car son successeur, Billy Knight, recruté sur un catalogue, ne rapporte aucun titres lors de la saison 1985-1986, malgré son CV made in NBA. Encore aujourd'hui, Murphy est considéré pour un bon nombre de spécialistes, comme le meilleur joueur de l'Histoire du CSP Limoges.

Parcours :

High School : Marist 1974-78 : Merrimack (NCAA 2) 1978-79 : BOB Rotterdam (Pays-Bas) 1979-81 : Racing Malines (Belgique) 1981-85 : Limoges CSP (France) 1985-86 : Champel Genève (Suisse) 1986-87 : N’a pas joué (blessé) 1987-88 : Champel Genève (Suisse) 1988-90 : BBC Nyon (Suisse)

Palmarès :

Finaliste de NCAA2 avec Merrimack en 1977 et 1978. Champion de Belgique avec Malines en 1980. Vainqueur de la Coupe de la Fédération avec Limoges en 1982, 1983 et 1985. Champion de France avec Limoges en 1983, 1984 et 1985. Vainqueur de la Coupe Korac avec Limoges en 1982 et 1983. Vice-champion de France avec Limoges en 1982. Vainqueur de la Coupe de Suisse avec Genève en 1986.

MVP du championnat de France en 1983, 1984 et 1985. Meilleur marqueur de NCAA2 en 1977. Meilleur marqueur de l’histoire de l’université de Merrimack. Meilleur marqueur des Pays-Bas en 1979. Meilleur marqueur de Belgique en 1980. Meilleur marqueur du championnat de France en 1982, 1983, 1984 et 1985.

N°3 : Michel Young

Michael Young, c'est ''La'' classe américaine à l'état pur. Les premiers faits d'armes de ce pointeur américain remontent au début des années 1980, quand il est choisi par l'Université de Houston. En 1982, une bande nait au sein de cette équipe universitaire qu'on surnome ''Phi Slama Jama''. Leur jeu est diamétralement opposé au basket universitaire prôné par le grand ''coach'' de l'époque, John Wooden. Dans cette équipe, le numéro 42 des Houston Cougars aime la perfection, le spectacle, en délivrant des dunks, en marquant des tirs assassins comme son surnom l'indique, ''The Silent Assassin'' et aime distribuer des caviars à Clyde "The Glide" Drexler, Hakeem ''The Dream'' Olajuwon, Larry ''Mr Mean'' Micheaux, Greg ''Cadillac'' Anderson ou encore Benny ''Bomber from Bernice'' Anders. Vous l'aurez compris, la ''Phi Slama Jama'' a changé radicalement le basket-ball en laissant une plus grande place à l'improvisation et au ''Slam-Dunking''. Malheureusement, cette grande équipe perdra à deux reprises en finale NCAA (1983, 1984).

En 1984, Michael est drafté en NBA, par l'équipe du moment, les Boston Celtics de Larry Bird, à la 24ème place, du premier tour. Il n’y aura jamais eu sa chance. Puis, il baroude en NBA et en CBA (en 1986, il en est le MVP). En 1986, pour Young, commence alors les grands voyages pour ce génie sous-estimé du basket-ball. Après un passage dans les Philippines, en Espagne, puis un retour aux USA, Michael Young porte le maillot de Reggio Calabria (1990-1992), une petite équipe italienne qu’il porte à bout de bras avec une moyenne de points atteignant les 34pts lors de sa première saison, puis 27,5pts lors sa seconde saison à Calabria.

À l'été 1992, Michael Young est une piste sérieuse pour le Cercle Saint-Pierre. Alors sous coté en Europe, Young aspire à une meilleure reconnaissance dans le vieux continent. Limoges lui offre une opportunité magnifique pour qu'il puisse enfin exprimer son talent. L'équation est simple, Bozidar Maljkovic a besoin d'un artilleur de qualité et Young a besoin de s'exprimer. L'alchimie est surprenante. Young truste alors les sommets en Coupe d'Europe des Clubs Champions ! Badalone, Pesaro, le Paok, et d'autres, ont goûtés à ses exploits et se sont fracassés devant le collectif soudé autour de Young. Rien de plus beau, qu'une action où la balle circule, le chronomètre s'effrite mais la possession termine indéniablement dans les mains de Michael Young. La cinquième symphonie de Mozart rejouée par un Michael Young survolté, une image que l'on perçoit encore plus dans ce fameux Final-Four Athénien d'avril 1993. L'homme de tous les dangers est ciblé par les défenses de Madrid et Trévise. Pourtant, à 32 ans, Young est au sommet de son art et triomphe (20 points contre Madrid en demi-finale ; 18 points contre Trévise en finale). Si Kukoc pleure de douleur, en ce 15 avril 1993, Young pleure de joie! Si le titre européen reste gravé dans le marbre, Michael Young survole le championnat de France. De 1992 à 1995, il est détenteur de deux titres de champion de France avec Limoges (1993, 1994) et est également cité à deux reprises comme MVP étranger du championnat de Nationale 1A (1993, 1994) et enfin il conquiert deux Coupes Robert Busnel (1994, 1995).

En 1995, Michael Young permet au CSP Limoges, d'atteindre une nouvelle fois le summum européen, le Final-Four de la Coupe des Clubs Champions, à Saragosse. Mais Limoges et lui ont failli, terminant bon dernier de la finale à quatre. Le titre de France échappant au Limoges CSP, les dirigeants du club acte son départ. La meilleure gâchette européenne des années 90 termine sa carrière dans l'anonymat suite à sa blessure à un genou. Terrible pour celui qui fut la permanence de Limoges au ''top''.

Parcours :

Hight School : Yates (Texas) 1980-84 : University of Houston (NCAA) 1984-85 : Phœnix Suns (NBA) et Detroit Spirits (CBA) 1985-86 : Detroit Spirits (CBA) et Philadelphia Sixers (NBA) 1986-87 : Manilla Beer (Philippines) 1987-88 : Forum Valladolid (Espagne) 1988-89 : Forum Valladolid (Espagne) et Fantoni Udine (Italie, A2) 1989-90 : Los Angeles Clippers (NBA) 1990-91 : Sioux Falls Skyforce (CBA) et Panasonic Reggio Calabria (Italie, A2) 1991-92 : Panasonic Reggio Calabria (Italie) 1992-95 : Limoges CSP (France) 1995-96 : Jet Lyon (France) 1996-97 : Faber Fabriano (Italie, D2) 1997-98 : Maccabi Givat Shmuel (Israël)

Palmarès :

Finaliste du Championnat NCAA avec Houston en 1983 et 1984. Finaliste du Championnat des Philippines avec Manilles en 1986. Champion d’Europe avec Limoges en 1993. Champion de France avec Limoges en 1993 et 1994. Vainqueur de la Coupe de France avec Limoges en 1994 et 1995.

MVP étranger du championnat des Philippines en 1986. MVP de CBA en 1986. MVP du All Star Game de -88. MVP étranger de France en 1993 et 1994 (MaxiBasket) et 1994 (L’Equipe). N°4 : Don Collins

À la fin de la saison 1986-1987, Limoges doit repartir avec de nouvelles ambitions après l'échec en finale du championnat de France, face à son grand rival, l'Élan Béarnais d'Orthez et celui en finale de la Coupe Korac, contre le FC Barcelone. Le CSP Limoges est donc à la recherche d'un successeur à Paul Thompson, au talent indéniable mais trop inconstant dans les moments décisifs.

Le 11 mai 1987, Le Populaire du Centre annonce dans sa rubrique Basket, la signature d' « un arrière-shooteur haut de gamme ». Le CSP a dégoté l'oiseau rare, il s'agit de Donald Collins. Jacques Deglane écrit alors: « Don Collins, c'est du haut de gamme : drafté en 1980 dès le premier tour par Atlanta, il participa cette même année à 81 matches de NBA sous les couleurs des Hawks, puis des Bullets (Washington) ; avec cette dernière équipe, il évolua de nouveau parmi l'élite durant 79 rencontres la saison suivante. Transféré à Golden State, Collins porta les couleurs des Warriors 126 fois en deux saisons et 11 (en 1984-1985) avec les Washington Bullets ». Dans cette NBA qui avait révolutionner le jeu du basket-ball, Don Collins a réussi en « 305 rencontres (6.228 minutes de jeu), 1.244 paniers (50% de réussite) et 511 lancers francs, soit au total 3.001 points. Ses prises de rebonds furent de 844 (427 offensifs, 417 défensifs) ». En somme, Don Collins n'était pas inconnu de la NBA et avait un rôle important au sein des équipes où il jouait. Mais la drogue l'éloigna d'une carrière brillante dans la plus grande ligue américaine...... ce qui lui vaudra des ennuis par la suite.

Par la suite, il joua deux saisons en CBA, où il remporta deux fois le titre de MVP (1985, 1986), deux fois meilleur marqueur (1985, 1986) et une fois meilleur défenseur (1986). Pour Limoges, le choix est définitif après les tests (plus que) concluants contre Cognac, 48 points (à 75% de réussite) et à Vichy, 53 points (à 62% de réussite). En août 1987, malgré les soucis familiaux (son grand-père venait de mourir et son père était frappé par un cancer aux intestins), Don Collins montre son attitude professionnelle aux dirigeants et visite le Palais des Sports de Beaublanc. Il déclare alors : « Je sais que je devrais tenir aussi ce rôle à Limoges. Marquer, ça ne m'effraie pas. J'ai l'habitude après la NBA et la CBA ». Ses promesses sont toujours tenues, de quoi rendre le public de Limoges heureux.

De 1987 à 1991, Don Collins devient le joueur phare de la Nationale 1A. Il est élu à trois reprises MVP étranger du championnat (1988, 1989, 1990). Au fil des matches de la saison 1987-1988, que ce soit en Coupe d'Europe des vainqueurs de Coupe ou en championnat de France, le « Cobra » trouve toujours la faille dans les défenses adverses. Son influence est grande dans le jeu de l'équipe : « Je pense que mes coéquipiers se sont, petit à petit, aperçus que je fais en sorte que les choses arrivent, je force un peu le jeu, soit par une passe, soit par un tir, donc automatiquement, j'attire la balle. Ça peut avoir une influence sur le jeu, mais je suis avant tout un joueur pour l'équipe. Je joue défense et attaque, je suis moins marqueur que Thompson. De toute façon, je ne reconnais que cette façon de jouer. J'ai grandi comme un joueur de défense, l'attaque est venue après ».

Avec lui Limoges remportera trois championnats de France supplémentaires (1988, 1989, 1990), deux tournois des AS (1988, 1990) et une Coupe d'Europe des vainqueurs de Coupe (1988). En 1990, il était si proche du Graal européen, en accédant au Final-Four, à Saragosse, malheureusement, cette campagne se termine sur une troisième place. Après une saison douloureuse en 1990-1991 (débute la saison en Suisse avant de revenir à Limoges), il dit définitivement adieu au CSP, on ne le reverra plus, ce joueur au grand cœur, amoureux du basket et de sa ville d'adoption. Il aimerait revenir, Limoges l'attend, les bras ouverts.

Parcours :

High School : Scott (Ohio) 1976-80 : Washington State (NCAA) 1980-81 : Atlanta Hawks (NBA) et Washington Bullets (NBA) 1981-83 : Washington Bullets (NBA) 1983-84 : Golden State Wariors (NBA) 1984-85 : Washington Bullets (NBA) et Lancaster (CBA) 1985-86 : Baltimore Lightning (CBA), Tampa Bay Thrillers (CBA) et Tampa Bay Stars (USBL) 1986-87 : Milwaukee Bucks (NBA), Rapid City (CBA), Tampa Bay Thrillers (CBA) et Tampa Bay Stars (USBL) 1987-90 : Limoges CSP 1990-91 : Pully (Suisse) et Limoges CSP 1991-92 : 1992-94 : Rupela La Rochelle (France) 1994-956: Pully (Suisse) 1996-97 : Cossonay (Suisse) 1997-2002 : (Mexique)

Palmarès :

Champion CBA avec Tampa Bay en 1986. Vainqueur de l’USBL avec Tampa Bay en 1986. Vainqueur de la Division Est de la CBA avec Tampa Bay en 1986 et 1987. Champion de France avec Limoges en 1988, 1989 et 1990. Vainqueur du Tournoi des As avec Limoges en 1988 et 1990. Vainqueur de la Coupe des Coupes avec Limoges en 1988. Troisième au Final Four de Saragosse avec Limoges en 1990. Finaliste du championnat de France avec Limoges en 1991.

MVP étrangers du championnat de France en 1988, 1989 et 1990. N°5 : Yann Bonato

« Au fin fond de l'univers, à des années lumières de la terre, veille celui que le gouvernement intersidéral appelle quand il n'est plus capable de trouver une solution à ses problèmes ; quand il ne reste plus aucun espoir : Le Capitaine Flam » dit le générique de la série animée, datant de 1979. Dans une autre galaxie, l'alter-égo du Capitaine Flam tente de sauver la planète CSP d'une destruction imminente... Nous sommes alors en 2000, nouveau siècle, nouvelles mentalités, le CSP Limoges est sous la surveillance des instances judiciaires. Yann Bonato, alias le Capitaine Flam, s'est métamorphosé en protecteur et en évangélisateur d'un peuple comme Saint-Martial l'avait fait 17 siècles plus tôt. La devise de Limoges est devenue : « Dieu garde la ville et Saint-Bonato le peuple ».

Au micro des radios, des télévisions, c'est lui qui prend la parole pour défendre le monument en péril. Semaines après semaines, les informations deviennent de plus en plus mauvaises, ce qui n'empêche pas Yann Bonato et les siens, d'accéder à la finale de la Coupe Korac contre Malaga et de soulever le superbe trophée sculpté dans le bronze le 22 mars 2000. Il déclare au Populaire du Centre du 30 mars 2000 : « On a réagi en groupe. Je suis très content surtout pour cette équipe qui avait un destin. On a montré qu'on méritait cette victoire, et maintenant on va la partager avec ce merveilleux public. On a prouvé qu'avec un peu de courage, un idéal et de la bonne volonté, tout était possible et que tous les rêves étaient permis ». Oui, tous les rêves étaient permis avec cette bande de copains qui avaient rogné sur leurs salaires, pour continuer l'aventure jusqu'au bout. Et ils le feront, en remportant par la suite, la Coupe de France contre le PSG Racing, puis l'incroyable titre de champion de France. En trois manches, Limoges s'impose à deux reprises à Villeurbanne. Le titre est célébré sur le parquet de l'ASVEL. Stupéfaction pour le public villeurbannais, les limougeauds ont réussi. Bonato conclut cette saison au micro de France Télévision : « Eh bien avec tout ce qu'on a dit, maintenant il faut dire que Limoges est l'équipe de l'année, on a dit beaucoup de choses, on a entendu beaucoup de choses, des parasites. Limoges est l'équipe de l'année, bonnes vacances! ».

Mais Bonato n'a pas été toujours ainsi. En 1995, lorsqu'il arrive au club pour prendre la succession de ses aînés, Yann est encore jeune, il pense différemment. Les systèmes de jeu sont centrés sur ce joueur haut-standing. De grandes responsabilités lui sont confiées. Pourtant, pour le MVP Français de la saison 1994-1995, l'apprentissage dans ce grand club européen n'est pas facile. Certains de ses coéquipiers se plaignent de ne pas voir la balle circuler. Bonato ou plus couramment pour l'époque, "Yann la Liane" (son premier surnom), a été formé à l'américaine (deux ans en High School), il joue comme un américain et pense comme un américain. Il excelle alors dans le « showtime » et prend souvent le dernier tir ou place un « Thunder Dunk » (dunk avec une envolée longue et avec une puissance forte), puis enchaîne sur un « Tomahawk » (dunk féroce à une main ou deux mains qui se rabat sur le panier tel une hache). Ses qualités de basketteur lui vaudront un titre de MVP Français pour la saison 1996-1997. L'idole des jeunes n'a pourtant plus la côte à la fin de la saison du côté de Beaublanc. Aucun titre n'est venu garnir les vitrines du club pendant son passage tant prometteur. Limoges est déçu. Pendant deux saisons, le CSP se passe de ses services. Il est alors en Italie ; une autre culture mais bénéfique pour l'homme. Les voyages forment la jeunesse et ce fut le cas pour le fils de Jean-Claude Bonato, lorrain à la consonance italienne, ancien prodige du basket français, durant la décennie 1960. En délicatesse à Pesaro (1997-1998), il retrouve des sensations intéressantes à Reggio Emilia (1998-1999).

En 1999, le CSP Limoges fait revenir l'enfant maudit du basket français qui deviendra la Légende que l'on connaît. Bonato ce n'est pas seulement Limoges, c'est aussi 92 sélections, 1164 points chez les Bleus ou encore deux titres de champions de France (2000, 2001), le second avec l'ASVEL qui n'arrivait pas avant son arrivée, à remporter le championnat de France depuis 1981. Il revient finir sa carrière sur les bords de la Vienne en 2003, mais sa saison est gâchée par une mononucléose.

« Capitaine Flam tu n'es pas de notre voie lactée mais tu as traversé cent mille millions d'années pour sauver de ton bras les gens de Limoges ». Merci.

Parcours :

Olympique Antibes 1995-97 : Limoges CSP High School : West Florence (Etats-Unis, 1988- 1997-98 : Scavolini Pesaro (Italie) 89) et South Wayne (Etats-Unis, 1989-90) 1998-99 : Zucchetti Reggio Emilia (Italie) 1990-91 : Virginia Commonwealth (NCAA) 99-2000 : Limoges CSP (France) 1991-93 : 2000-03 : ASVEL Lyon-Villeurbanne 1993-95 : PSG Racing 2003-04 : Limoges CSP

Palmarès :

Médaille de Bronze aux Championnats d’Europe espoirs avec la France en 1992. Vice-champion du Monde espoirs avec la France en 1993. Médaille de Bronze au Championnat du Monde Militaire avec la France en 1994. Champion de France avec Limoges en 2000 et avec Villeurbanne en 2002. Vainqueur de la Coupe de France avec Limoges en 2000. Vainqueur de la Coupe Korac avec Limoges en 2000. Vice-champion olympique 2000. Finaliste du Championnat de France avec Villeurbanne en 2001. Le Top 5 par poste

Meneur

1. Jurij Zdovc (n°11)

Priorité du recrutement de Maljkovic à l'été 1992, il refuse les Lakers pour venir à Limoges. Une seule saison, mais quelle saison. Champion d'Europe, champion de France. Un match à 8/8 à trois points contre Le Mans. Un panier à trois secondes de la fin pour aller au Final-Four contre Olympiakos. Deux lancers pour clore le match contre Trévise en finale. Une saison parfaite.

2. Jean-Michel Sénégal, 1982-1986 (n°12)

La première grosse recrue tricolore du club, meneur de jeu et capitaine lors des campagnes en Coupe Korac en 1982 et 1983. En 1982, lors de la finale de Padoue, son expérience et sa défense sur Petrovic furent primordiales. L'histoire retiendra aussi ses "alley-hoop" avec Dacoury ou son missile au buzzer contre le Maccabi Tel-Aviv un soir de Coupe d'Europe. Est revenu de 1995 à 1997 comme adjoint puis coach sur le banc limougeaud.

3. Frédéric Forte (n°13)

Si l'on devait retenir une seule image de Forte au CSP ça serait surement celle-là : le ballon volé au meilleur joueur d'Europe (Kukoc) au meilleur moment de la finale de la meilleure des coupes d'Europe en 1993. Surnommé le cerveau, il est le parfait relais de Maljkovic sur le terrain. Président du CSP depuis 2004, présidentraineur lors de la saison 2007.

4. Gregor Beugnot, 1986-1989 (n°15)

5. Jacques Monclar, 1986-1988 (n°17)

Beugnot-Monclar inséparables sur le terrain comme dans la vie. Deux chouchous de Beaublanc. Une interception décisive en prolongation de la finale de Coupe des coupes en 1988 pour Beugnot, le dernier panier pour Monclar. A jamais associés au CSP. Monclar est revenu en 1997 pour coacher le CSP et l'amener jusqu'en finale en 1998.

**** Ces cinq meneurs ont permis au CSP de confortablement garnir sa vitrine. A eux 5, ils représentent la majeure partie des trophées cerclites : Champion d'Europe des clubs, vainqueur de la Coupe des Vainqueurs de Coupe et de la Korac et bien sur Champion de France et vainqueur de la Coupe de France. A chaque étape de sa conquête, le CSP a toujours pu compter sur de grands meneurs, plus présents pour le collectifs et alimenter les scoreurs que pour se la jouer perso.

Arrière

1. Richard Dacoury, 1978-1996 (n°1)

Il fut de toutes les campagnes et de tous les titres. Scoreur, magnifique athlète, il a su se reconvertir, avec l'arrivée de Maljkovic, la trentaine passée, en défenseur intraitable, l'un des meilleurs du Vieux Continent.

2. Marcus Brown, 1999-2000 (n°8)

Marcus Brown ne sera resté que quelques mois à Limoges mais il aura marqué l'histoire à l'encre indélébile! Tout le monde se souvient de son panier de la victoire à Pau (pour mettre fin à l'invincibilité paloise depuis plus d'un an) ou à sa finale aller de la Korac! Un grand joueur dans la tourmente de l'année 2000.

3. Alhaji Mohammed, 2008-2010 (n°30)

Les limougeauds en sont tombés instantanément amoureux. Il ne passe pas une inter saison depuis son départ, sans que les supporters réclament son retour. En deux saisons de ProB, le joueur d'origine ghanéenne ravit Beaublanc par son sens du show. Un des grands artisans de la première montée en ProA en 2010, malheureusement non conservé.

4. Joseph Gomis, 2011-2013 (n°32)

Grosse surprise au moment de sa signature à Limoges à l'été 2001, alors que le club est en ProB. En effet, Gomis sort d'une saison d'Euroleague et est courtisé par des top clubs de ProA. Pourtant c'est bien le projet à long terme du CSP qui le motive. Même à 34 ans, il est un des moteurs du clubs et permet au CSP de brandir un nouveau trophée (champion de France ProB), 11 ans après le dernier.

5. Yves-Marie Vérove, 1979-1982 (n°33)

Un joueur au gros CV au moment de sa signature dans le Limousin : demi-finaliste de la Coupe des Clubs Champions avec Berk en 1974, double demi-finaliste de la Coupe des Coupes avec Caen en 1978 et 1979. Va apporter toute son expérience à une jeune équipe cercliste afin de gravir les derniers échelons vers les titres. Sera consacré par le doublé Coupe Korac-Coupe de la Fédération en 1982. **** Dacoury et Brown dans le Top10, mais après il faut regarder plus loin pour trouver trace d'arrières ayant dominé. Preuve en est, Mohammed et Gomis sont arrivés à se hisser dans ce top5, alors qu'ils n'ont pas fait partie des heures glorieuses du CSP (1 seul titre de champion de France … ProB pour Gomis).

Ailier

1. Ed Murphy, 1981-1985 (n°2)

Avec sa moustache à la Magnum et son shoot invraisemblable (un shoot en bascule, haut derrière la tête, absolument incontrable), Ed Murphy fut la première grande star américaine du CSP. Un peu léger physiquement, piètre défenseur, il était en revanche un attaquant hors norme. Quelques exemples : 40 points contre le Dynamo Moscou en demi-finale de Korac, 16/17 aux tirs contre le champion d'Europe Cantù, 24 points en une mi-temps de finale de Korac. En quatre saisons, il remporte trois titres de Champion de France, deux Coupes Korac et trois Coupes de France.

2. Michael Young, 1992-1995 (n°3)

Champion NCAA avec Clyde Drexler à Houston, il connaît ensuite une carrière en dents de scie avant d'exploser à Limoges entre 1992 et 1995. Capable de gagner des matches à lui tout seul, mais aussi de se mettre au service du collectif, grâce à ses aptitudes en défense et au rebond. Le bras armé de Maljkovic. L'assassin silencieux. Une fin en queue de poisson à cause d'une blessure.

3. Don Collins, 1987-1991 (n°4)

Après Murphy, et avant Young, Don Collins, le "cobra" a martyrisé les défenses de France, de Navarre et d'Europe. A son arrivée, en 1987, Collins possède déjà une longue expérience avec près de 400 matches NBA. Sous le maillot du CSP, il sera sacré trois fois MVP du championnat, glanant trois titres de champion (de 1988 à 1990) ainsi que la Coupe des Coupes. Certainement le meilleur joueur de un contre un de toute l'histoire du championnat de France.

4. Yann Bonato, 1995-1997 puis 1999-2000 puis 2003-2004 (n°5)

Priorité du recrutement de Maljkovic à l'été 1992, il refuse les Lakers pour venir à Limoges. Une seule saison, mais quelle saison. Champion d'Europe, champion de France. Un match à 8/8 à trois points contre Le Mans. Un panier à trois secondes de la fin pour aller au Final-Four contre Olympiakos. Deux lancers pour clore le match contre Trévise en finale. Antibois de naissance, mais Limougeaud d'adoption, "la liane", devenu "Capitaine Flam", a fait trois passages au CSP. Un record. D'abord scoreur, puis leader, il est l'homme du triplé 2000. Une fin de carrière gâchée par une mononucléose.

5. Hugues Occansey, 1983-1988 puis 1995-1998 (n°18)

Espoir au grand talent, il débute à seize ans avec les pros à Beaublanc. Il revient dans la période creuse du CSP et amène le club en finale du championnat en 1998. Auteur d'un match d'anthologie pour la belle des demi-finales à l'Astroballe : 31 points et 9 rebonds. Coach du CSP, version Elite, de 2004 à 2006.

***** LE poste le plus prolifique de l'histoire. Ed Murphy pour commencer l'histoire, puis Don Collins pour le suppléer, lui-même remplacé par Michael Young qui cède finalement sa place à Yann Bonato. N'en jetez plus. Certains des meilleurs joueurs de l'histoire du championnat de France sont présents dans le Top 4… des ailiers du CSP ! Tous les titres du CSP sont représentés par ces 4 joueurs hors normes! Intérieur

1. Michael Brooks, 1988-1992 (n°7)

Avec Don Collins, Michael Brooks a constitué la plus fabuleuse paire US de l'histoire du club. Estampillé lui aussi NBA, le pivot passe ensuite quatre saison à Limoges, où il remplace avec succès Clarence Kea. Star universitaire, capitaine de l'équipe américaine pour les JO (boycottés) de Moscou, une carrière NBA gâchée par une blessure. Deux fois MVP, deux titres, un Final-Four.

2. Stéphane Ostrowski, 1985-1992 (n°9)

Arrivé du Mans pour remplacer la légende Apollo Faye, il est devenu un joueur emblématique du basket hexagonal. "Ostro" a vécu ses plus belles heures à Limoges mais est parti un an avant le sacre de 1993. Huit saisons au CSP à plus de 18 points de moyenne en championnat. Après une longue et riche carrière, il est devenu le responsable marketing du CSP.

3. Jim Bilba, 1992-1996 (n°10)

Successeur d'Ostrowski, il le remplace dans un tout autre registre : la défense. Fantastique défenseur, contreur, Bilba éteint les meilleurs intérieurs d'Europe pendant quatre ans. Deux Final- Four, quinze points et huit rebonds contre Trevise en finale en 1993.

4. Harper Williams, 1999-2000 (n°21)

Avec Marcus Brown il a formé l'une des meilleures paires US de l'histoire de la Pro A. MVP officieux des playoffs et héros de la belle de la finale à Villeurbanne (21 pts, 9 rbds).

5. Irv Kiffin, 1981-1982 (n°22)

International américain et ancien des Spurs en NBA quand il débarque à Limoges en 1981. Un pièce essentielle au coté de Murphy dans un CSP qui se découvre un appétit féroce avec la première Korac et la Coupe de la Fédération 1982. ****

Que des grands noms du championnat de France. Là encore le CSP avait un joueur majeur à ce poste quand il rajoutait une ligne à son palmarès. Seul Bilba, maître es défense, arrive à s’insérer entre des scoreurs hors pairs.

Pivot

1. Apollo Faye, 1977-85 (n°6)

Une légende. Comme ses 41 rebonds supposés un soir de match à Orthez. Né Sérigné Faye, ses décollages verticaux lui ont valu ce surnom dès ses plus jeunes années. 28,5 points en 1978. L'idole des jeunes. Boudeur, facétieux, hâbleur, prince de Limoges et roi de la nuit. Apporte ses premiers titres au CSP.

2. Clarence Kea, 1986-1988 (n°14)

Petit pivot (2m) mais costaud. Ancien boxeur. Meilleur rebondeur en CBA, en France et en Espagne ! Une première saison de feu (17,5 pts à 70,6% et 12 rebonds) puis le triplé en 1988.

3. Frédéric Weis, 1995-2000 puis 2009-2011 (n°16)

Un pivot hors normes (2m18) pour le basket français. Enfant de Beaublanc (arrivé dès la sortie de l'INSEP), il intégre très rapidement le cinq majeur. Livre sa meilleur saison basket en 1998-99, ce qui lui vaut d'être drafté en NBA. Participe au formidable triplé de la saison 2000 puis part exporter son talent en Espagne. Revient finir sa carrière à Limoges pour aider à faire remonter le club en ProA.

4. Willie Redden, 1992-1994 puis 1997-1998 (n°19)

Never Nervous. 2 saisons en jaune et grenat après 9 saisons à l’ASVEL. Pas de stats flamboyantes mais une présence capitale dans la raquette cercliste. Revient finir sa carrière à Limoges, avec une nouvelle finale de championnat à la clé.

5. Franck Butter, 1983-1985 puis 1990-1994 (n°25)

Ancien ouvrier à l’usine, Butter est formé à Limoges avant d’aller s’aguerrir loin du Limousin. Quand il revient, il n’est pas la star mais un joueur de devoir sur qui le coach peut toujours compter.

****

De la taille, des kilos, du talent offensif et défensif, des stars ou des joueurs de l'ombre. Les pivots de ce Top5 ont également marqué l'histoire du club. Seul Kea est arrivé à Beaublanc avec le statut de star. Butter et Weis sont des purs produits de la formation limousine. Ils ont REagi

Richard Dacoury (n°1)

Une réaction à ce classement ?

J’ai grandi sportivement et humainement avec ce club tout au long de ces 18 merveilleuses années. Je me suis épanoui au contact de tous ces formidables joueurs - et ensemble nous avons écrit les plus belles pages du CSP. Je me vois très humblement comme une sorte de trait d’union entre toutes ces générations de joueurs, toutes ces époques. 18 années d’aventures partagées, 18 années de souvenirs, forcément ça crée des liens et je suis heureux que cela n’ait pas laissé indifférent.

C’est avec beaucoup de plaisir et de fierté mais aussi beaucoup d’humilité que j’accueille ce classement.

Votre Top 3 ?

Honnêtement, comment voulez-vous que je réponde à cette question ?

Choisir entre des joueurs tels que Apollo, Moltimore, Murphy, Sénégal, Collins, Ostrowski, Young, Zdovc pour ne citer qu’eux, des joueurs qui ont tous eu un rôle prépondérant à leur époque et sans lesquels le CSP n’aurait pas le palmarès qui est le sien aujourd’hui ? Mission impossible pour moi ! …

Votre meilleur souvenir à Limoges ?

Vous voulez parler de mon meilleur souvenir sportif j’imagine. Encore difficile de faire un choix ! Peut-être notre premier titre de vainqueur de la coupe Korac en 82. Pourquoi ? Parce qu’il était totalement inattendu, parce que c’était le premier titre, parce la fusion avec les supporters, avec toute la ville de Limoges avait été extraordinaire de spontanéité et d’émotion. Mais dans le même registre le titre de 93 était pas mal aussi…. Et je ne vous parle pas de celui de 88 à Grenoble …et des titres de champions de France … Mon jubilé et l’hommage rendu à tous mes coéquipiers, coachs et certains de mes adversaires, tient aussi une place particulière, tout comme le jour où mon maillot a été monté aux cintres…

Que représente le CSP à vos yeux ?

C’est MON CLUB. Ma deuxième famille. J’y ai passé 18 ans de ma vie – on peut dire de ma jeunesse. Beaublanc c’était ma deuxième maison (j’en possède toujours la clé, que m’avaient remis symboliquement les responsables) j’en connais chaque recoin, les bruits, les odeurs, chaque supporter.

On parle de la chance des rencontres, c’est un peu ça , je crois que l’on s’est bien trouvé tous les deux. On peut être fier de ce que l’on a vécu ensemble ! Apollo Faye (n°6)

Une réaction à ce classement ?

Cela doit vouloir dire que j'ai bien fait mon boulot !

Votre Top 3 ?

1. IRVIN KIFFIN

2. BILLY KNIGHT

3. CLARENCE KEA

Votre meilleur souvenir à Limoges ?

Les deux victoires en Coupe Korac!

Que représente le CSP à vos yeux ?

Les meilleurs publics et supporters de France. Et surtout le début de tout...enfant...amour...gloire et célébrité !!

Hugues Occansey (n°18)

Une réaction à ce classement ?

Je suis très fier d'être dans ce classement et encore plus d'avoir vécu 11 ans pour ce club.

Votre Top 3 ?

1. ED MURPHY

2. RICHARD DACOURY

3. DON COLLINS

Votre meilleur souvenir à Limoges ?

Je dirais le triplé de 88, toute cette fin de saison.

Que représente le CSP à vos yeux ?

Le CSP a réussi à être dans les consciences collectives, génération après génération. Il n'y a rien de plus beau que la reconnaissance. Claude Bolotny (n°26)

Une réaction à ce classement ?

C’est un immense honneur, une grande fierté et la satisfaction d'avoir apporté ma contribution à la réussite du club.

Votre Top 3 ?

1. DON COLLINS

2. ED MURPHY

3. RICHARD DACOURY

Votre meilleur souvenir à Limoges ?

Le panier que je marque à la dernière seconde contre ASNIERES qui nous offre la montée en Nationale 1 en 1978 [ndlr : Le Limoges CSP réalise l'exploit, le 29 juin 1978, de s'imposer lors de la demi-finale aller à Nanterre face à Asnières sur un shoot au buzzer de Claude Bolotny qui donne la victoire au Cercle (87-88)]

Que représente le CSP à vos yeux ?

Une partie de ma vie, la ferveur d'un public extraordinaire et la certitude qu'un grand club ne meurt jamais.

Ken Dancy (n°28)

Une réaction à ce classement ?

C’est super!

Votre Top 3 ?

1. DON COLLINS

2. RICHARD DACOURY

3. ED MURPHY

Votre meilleur souvenir à Limoges ?

Les supporters.

Que représente le CSP à vos yeux ?

Pour moi cela reste toujours une période monumentale dans ma carrière de sportif. La chance de jouer contre les meilleurs joueurs d’Europe, et jouer avec les meilleurs joueurs français, c’était EXTRAORDINAIRE!!! Merci de tout mon cœur!

Alhaji Mohammed (n°30)

Une réaction à ce classement ?

Putainnnnn [ndlr : en français dans le texte !] , waouuu, là tout de suite j'en ai les larmes aux yeux. Comment une ville peut aimer autant un enfant de Chicago ? Cela compte beaucoup que vous tous vous rappeliez de moi et me classiez dans le top 50.

Votre Top 3 ?

Stéphane Ostrowski , Frédéric Forte, Frédéric Weis.

La raison est que, en plus d'être de grands joueurs, ce sont des personnes formidables. J'ai eu la chance de leur parler tous les jours, (et maintenant). Ils font parti de ma famille.

Votre meilleur souvenir à Limoges ?

Après notre qualification pour la finale lors de ma première année à Limoges, quand, debout sur la table, j'entendais Beaublanc scander mon nom. Et également tout l'amour que Beaublanc m'a donné après le décès de ma mère.

Que représente le CSP à vos yeux ?

Le CSP est ma famille. Les fans sont ma famille. La ville est ma famille.

David Thévenon (n°40)

Une réaction à ce classement ?

La surprise fut mon premier sentiment car je ne pensais sincèrement pas avoir marqué autant l'esprit des gens à ce point. Et en deuxième une sacrée fierté car être reconnu parmi les 50 meilleurs joueurs de l'histoire du plus grand club français (d'après moi...) en sachant les grands noms qui ont porté ce maillot et bien c'est la consécration de ma carrière.

Votre Top 3 ?

Voici mon top 3... (Difficile choix!!!!)

1. YANN BONATO

2. MICKAEL YOUNG

3. RICHARD DACOURY

Votre meilleur souvenir à Limoges ?

Je ne peux pas retenir une seule chose de cette expérience...L'osmose entre les joueurs et le public lors des 2 saisons de N1 était incroyable. Le public nous portait littéralement, un sentiment indescriptible!!!C'est certainement ceci la plus belle chose pour moi.

Les 3 paniers à 3 pts dans la dernière minute à Saint Chamond, mes coéquipiers de N1, Hugues (qui m'a appris à jouer tout simplement), un retour de déplacement où l'on a chanté dans une station service accompagné de Pawel à la guitare, quelques soirées sont quelques uns des événements qui resteront à jamais dans ma mémoire.

Que représente le CSP à vos yeux ?

Comme je l'ai dit c'est tout simplement le plus grand club français de l'histoire. Tous les joueurs et je dis bien tous qui sont passés par Limoges en sont fiers ou doivent l'être. Il ne connaîtront plus jamais ce qu'ils ont vécu ici hormis peut être à l'étranger. Cette ville vit pour son club.

Peut être pensez vous que j'en fais trop mais en toute sincérité les sentiments ressentis, la reconnaissance des limougeauds de l'homme que je suis peut être plus que du joueur n'aura jamais d'égal à mes yeux.

Raphaël Desroses (n°44)

Une réaction à ce classement ?

Je n'ai pas vu le reste du classement mais ça fait déjà plaisir d'en faire partie, de faire partie de l'histoire d'un club aussi riche, historiquement qui a tout connu c'est forcément une fierté.

Votre Top 3 ?

Déjà quand je pense à Limoges je pense à Richard Dacoury. J'ai commencé à regarder le basket français en 94 et il faisait partie de ces joueurs qui ont modernisé le basket français avec sa dimension athlétique. Quand j'étais jeune, que j'allumais la télé, je ne voulais pas voir de lay-up en contre attaque, je voulais voir le cercle vibrer! Ensuite je pense a Michael Young. C'était LA star. En 3eme, je dirai Yann Bonato, il avait toujours la rage sur le terrain et se débrouillait toujours pour scorer, même si c'était pas toujours élégant. Je ne sais pas si ce sont les 3 meilleurs, mais ce sont ceux qui m'ont le plus marqué.

Votre meilleur souvenir à Limoges ?

La période où j'ai vraiment commencé à me sentir chez moi à Limoges, à la fin de ma 1ère saison et pendant les playoffs avec la série contre Nanterre qui valide la montée. Puis le titre l'année dernière après des années de disette pour le club coté trophée.

Que représente le CSP à vos yeux ?

Le club de basket le plus passionné en France, pour moi qui ai découvert le basket français dans les années 90. Un de ces clubs historiquement rivaux avec Pau, l'ASVEL et Antibes. Et, en clap de fin, je ne peux m'empêcher d'avoir une pensée pour tous ceux qui ont rendu mon séjour à Limoges aussi spécial et ils sont nombreux!