Du 5 octobre au 14 décembre 2010 Fouilles

en EXPOSITION ... d’été Des chantiers à la loupe…

Chaque année, au moment des vacances estivales, les archéologues s’activent pour découvrir dans le sol quelques réponses à toutes les questions qu’ils se posent sur notre histoire. C’est en effet en été que se déroulent les fouilles programmées, mêlant archéologues , phase de décapage, la première couche est retirée à la pelleteuse. professionnels, étudiants ou amateurs venus de tous horizons. Le musée archéologique départemental de Jublains rassemble dans cette exposition toutes les recherches de l’été, mais aussi celles menées sur les chantiers d’archéologie préventive, liés aux aména- gements et pouvant durer parfois plus d’un an, comme la fouille actuelle de Moulay. Elle invite également à découvrir d’autres façons de pratiquer l’archéologie, comme la prospection

Jublains, dégagement des vestiges à la truelle. ou l’archéologie du bâti ●

Exposition produite par le Conseil général de la Mayenne.

En partenariat avec l’Institut national de recherches Jublains, relevé des vestiges. archéologiques préventives, le ministère de la culture et de la communication, le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche et l’Université de Rennes 1.

Fouilles

n Mayenne e La vallée de l’Erve, site majeur du Paléolithique Communes de Thorigné-en-Charnie, Saint-Pierre-sur-Erve,

Responsables Type de site Datation Stéphan Hinguant Habitat en grotte, Paléolithique, Institut national de recherches grottes ornées 400 000 - 10 000 av. J.-C. archéologiques préventives, UMR 6566 CReAHH, Rennes Romain Pigeaud USM 103 - UMR 7194 CNRS, département de préhistoire du MNHN, Institut de Paléontologie Humaine, Paris Vue aérienne du « canyon » de Saulges (photographie : H. Paitier) Le site des « grottes de Saulges » est un véritable gruyère, formé dans un calcaire d’une mer fossile d’époque carbonifère, fissuré par la surrection de la chaîne de montagne hercynienne, puis creusé par les eaux de l’Erve. Vingt grottes y sont actuellement Grotte de la Chèvre, caractérisée par son double porche d’entrée (photographie : R. Colleter) connues, dont les grottes de la Chèvre, Rochefort, Margot et Mayenne-Sciences.

Classé zone Natura 2000 en raison de sa biodiversité, le « canyon » de Saulges est également un site archéologique d’exception, occupé depuis Néandertal jusqu’aux Mérovingiens, et peut-être plus anciennement. En effet, une canine de tigre à dents

Porche de la Dérouine. La grotte ornée Mayenne- de sabre a été retrouvée dans une des cavités. Peut- Sciences, aujourd’hui colmatée, se développe en arrière. (photographie : R. Colleter) être cet animal côtoyait-il des Homo heidelbergensis, dont la présence dans l’Ouest, sur le site de Menez Dregan (Finistère), est attestée voici 450 000 ans ?

Fouillée et scrutée depuis une dizaine d’années par une équipe pluridisciplinaire de chercheurs et de bénévoles, la vallée de l’Erve est aujourd’hui au cœur Panneau principal de Mayenne-Sciences. (photographie panoramique : Hervé Paitier) du renouveau des recherches sur les premiers peuplements de l’Europe ●

Fouilles Dates de la fouille :

n Mayenne du 28 juin au 30 août 2010 e L’homme de Cro-Magnon dans la vallée de l’Erve Commune de Saint-Pierre-sur-Erve, grotte de Rochefort

Responsable Type de site Datation Stéphan Hinguant Habitat en grotte Paléolithique supérieur Institut national de recherches (Solutréen), archéologiques préventives, UMR 6566 CReAHH, Rennes 20 000 av. J.-C.

Fouille en cours dans la grande salle de la grotte Rochefort (photographie : R. Colleter) Archéologues et bénévoles ont repris cet été les fouilles du niveau Solutréen de la grotte Rochefort.

Un sol d’occupation, dont l’existence est confirmée par les découvertes d’une vidange de foyer et d’une Feuille de laurier en grès lustré (photographie : R. Colleter) structure circulaire de blocs agencés, est mis au jour depuis 2008. Les hommes y ont pratiqué des activités de taille d’outils lithiques et de boucherie, mais la présence d’art (plaquettes et os gravés) et d’éléments de parures (coquillages et dents perforés, pendeloque en cristal de roche), est également attestée. Parmi les pièces remarquables collectées à ce jour, dont font partie plusieurs « feuilles de laurier », rappelons celles Grand prisme de cristal de roche collecté par les de plaquettes gravées (tête de bouquetin, solutréens en vue d’un débitage (photographie : R. Colleter) représentation féminine, plusieurs chevaux…) et, cette année, d’un fragment de défense de mammouth ornée de stries parallèles et équidistantes. L’habitat de la grotte Rochefort témoigne des occupations les plus septentrionales actuellement connues pour la culture solutréenne, lors de la dernière glaciation il y a 22 000 ans ●

Fragment de défense de mammouth ornée de stries obliques parallèles et détail des incisions (photographie : R. Colleter)

Fouilles Dates de la fouille : du 28 juin au 30 juillet 2010 n Mayenne e La grotte Margot, sanctuaire orné du Paléolithique supérieur Commune de Thorigné-en-Charnie, grotte Margot

Responsable Type de site Datation Romain Pigeaud Grotte ornée Paléolithique supérieur USM 103 - UMR 7194 CNRS, (Gravettien, Solutréen, département de préhistoire du MNHN, Institut de Magdalénien), Paléontologie Humaine, Paris 25 000 - 10 000 av. J.-C.

Dessin Thomas Haessing. D'après R. Pigeaud, 2007, Comment reconstituer la Préhistoire ? Paris.

La grotte Margot est la plus grande cavité du site : près de 400 mètres à parcourir sous terre !

Plus de 150 unités graphiques y sont répertoriées, dont 9 chevaux, 9 rhinocéros laineux, 5 oiseaux et, Peinture, vieille d’environ 25 000 ans, très atténuée. Rhinocéros laineux noir tourné vers la gauche. Les depuis cette année, 1 poisson et 1 phoque ! Ce sont aplats grisés représentent des lambeaux de calcite résiduels. (Relevé R. Pigeaud et E. Bougard) des gravures et des peintures, datées d’entre 25 000 et 10 000 ans environ. Les retrouver, sous des couches de poussières, de calcite et d’argiles, est un moment magique, que les étudiants, qui s’y attellent chaque année, n’oublieront jamais. Après s’être écorché les yeux pour retrouver chaque grain de pigment atténué, chaque trait patiné, la figure est photographiée afin

Photographies et relevés sous un éclairage de type fluo- d’en établir le relevé sans toucher la paroi. Puis, le rescent, produisant une lumière froide, qui ne chauffe pas les parois, et très blanche comme en plein jour. chercheur décalque, devant l’original, retrouvant ainsi (Photographie : H. Paitier) les gestes de l’artiste préhistorique, essayant de comprendre ce qu’il a voulu faire et la raison pour laquelle le dessin ou la figure a été réalisé à cet endroit. Occasion aussi d’un bon lumbago et de futurs rhumatismes, mais la science est à ce prix ! ●

Sexe féminin gravé, qui utilise le relief et le volume de la paroi. La grotte est universellement associée au ventre de la mère nourricière. (Photographie : H. Paitier et relevé R. Pigeaud)

Fouilles Dates de la fouille :

n Mayenne du 30 juillet au 30 août 2010 e La Fosse, un site clef pour la fin du Tardiglaciaire européen Commune de Villiers-Charlemagne

Responsable Type de site Datation Nicolas Naudinot Habitat Paléolithique final, Post-doctorant, Department of 9 500 av. J.-C. Anthropology, University of Wyoming/UMR 6566 CReAAH, Université de Rennes 1 Jérémie Jacquier Doctorant, UMR 6566 CReAAH, Université de Rennes 1

Le méandre de la Fosse. (Photographie : N. Naudinot) Auprès d’un grand méandre de la Mayenne, le secteur de la Fosse a été occupé par un groupe de chasseurs-collecteurs autour de 9 500 av. J.-C.

Principal intérêt de ce gisement : ses conditions de

Fouille en cours, lors de la campagne de 2010. préservation. Elles permettent d’analyser un ensemble (Photographie : N. Naudinot) cohérent (pas de mélange avec d’autres périodes) et de comprendre les modalités d’occupation de ce site à la fin du Paléolithique.

Les ossements étant très rares du fait de l’acidité du sol, ce sont les silex taillés qui nous informent sur ces groupes humains. Les quelques 40 000 pièces déjà découvertes permettent de connaître les activités que Grande lame en silex de la Vienne. (Photographie : N. Naudinot) ces Homo sapiens sapiens ont pratiquées. On sait que pour fabriquer leurs lames en silex, ils ont exploité divers matériaux de bonne qualité, récoltés sur de grandes distances et qu’ils utilisaient des méthodes de taille très élaborées.

Autre intérêt du site, ce groupe semble avoir été en contact avec diverses influences culturelles, dont certaines inédites pour l’ouest de la . La Fosse Armatures ahrensbourgiennes. (dessins : F. Blanchet) permet donc d’actualiser notre connaissance des circulations d’idées en Europe ●

Fouilles Dates de la fouille : du 02 août au 03 septembre 2010 n Mayenne e Des Gaulois à Meslay-du-Maine

Responsable Type de site Datation Sylvaine Morin Aménagement Âge du Fer, Conseil général funéraire et habitat 6e-4e s. av. J.-C. de la Mayenne

Vue d’ensemble de l’enclos circulair.

Un diagnostic archéologique a permis la découverte à Meslay-du-Maine d’un site protohistorique des 6e-4e s. av. J.-C.

Un aménagement funéraire jouxte un habitat contemporain, association peu courante dans la Fosse d’une sépulture ? (fouillée par moitié) région pour ces périodes. L’espace funéraire se compose d’un enclos de 6 mètres de diamètre, restes d’un tumulus dont le tertre central fut réalisé avec la terre retirée du creusement du fossé circulaire. À l’intérieur, se trouvait probablement une sépulture, disparue aujourd’hui à cause de l’érosion du site. Quelques fosses pourraient appartenir à des sépultures plus tardives. Coupe d’un fossé parcellaire. L’espace d’habitat est illustré par des fossés parcellaires qui délimitaient les champs, à l’intérieur desquels pouvaient prendre place des bâtiments (non observés ici) et des fosses. Beaucoup contenaient des fragments de céramiques, qui ont permis de dater le site. Enfin, un petit four-foyer, ainsi que la découverte dans une fosse d’un peson (tissage) montrent qu’étaient pratiquées là des activités

Vue en plan du four-foyer (après fouille). culinaires ou artisanales ●

Fouilles Dates de la fouille : du 20 mai au 03 juin 2010

n Mayenne e Moulay, un oppidum revisité

Responsable Type de site Datation Elven Le Goff Habitat Âge du Fer, Institut National de Recherches 2e-1er s. av. J.-C. Archéologiques Préventives

L’oppidum de Moulay à la confluence de la Mayenne et de l’Aron. (Photographie : Gilles Leroux, Inrap) En 2004, en amont des travaux de déviation de la RN 162, sur les communes de Moulay et de Mayenne, un diagnostic archéologique a révélé la présence de nombreux vestiges des 2e et 1er siècles avant notre ère.

Ils sont situés à moins de 300 mètres à l’est de la « L’enceinte du Bourg » aménagée à l’extrémité du fortification gauloise de 12 hectares déjà connue, à promontoire granitique de l’oppidum. (Photographie : Gilles Leroux, Inrap) l’intérieur de laquelle s’est développé le bourg de Moulay. La découverte d’un second rempart, 1 000 mètres au nord de « l’enceinte du Bourg », modifie considérablement la morphologie globale du site, faisant passer sa superficie à 135 hectares, et le plaçant parmi les dix plus grands oppida* de la Gaule. La fouille archéologique, qui porte sur une surface de 11 hectares, traverse de part en part cette enceinte.

La localisation et l’envergure de l’oppidum* de Moulay en font très certainement, pour l’époque gauloise, le chef-lieu de la cité des Aulerques Restitution, sur le chantier de fouilles, d’un grenier de l’époque gauloise Diablintes qui précède Jublains, capitale romaine du (photographie : Elven le Goff, Inrap). territoire ●

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Fouilles Dates de la fouille : du 28 juin au 30 juillet 2010 n Mayenne e Moulay, ville gauloise fortifiée

Responsable Type de site Datation Elven Le Goff Habitat Âge du Fer, Institut National de Recherches 2e-1er s. av. J.-C. Archéologiques Préventives

Ces trous creusés dans le sol, dans lesquels étaient calés des poteaux de bois, révèlent les archi- tectures d’un quartier artisanal de l’oppidum. (Photographie : Elven Le Goff, Inrap) Les premiers résultats de l’intervention archéologique révèlent la présence de vestiges sur l’ensemble de la zone de fouille.

Ils attestent que l’occupation de l’oppidum se développe sans doute, au minimum, sur près de 80 Le grand bâtiment à vocation communautaire était fondé sur poteaux plantés, au cœur d’un vaste îlot hectares à l’intérieur de l’espace fortifié. Moulay est résidentiel de l’oppidum. (Photographie : Elven Le Goff, Inrap) aujourd’hui la première ville celtique pour laquelle il est possible de démontrer un tel développement spatial.

Des quartiers aux fonctions spécifiques (résidentielle, artisanale, espaces publics, etc), se dessinent. L’organisation des vestiges témoigne d’une gestion rationnelle de l’espace urbain, à l’image des voies de circulation qui structurent la ville. Les nombreux édifices découverts correspondent principalement à des maisons plus ou moins importantes et à leurs dépendances, annexes et greniers, mais aussi à des bâtiments artisanaux. Un imposant bâtiment, à l’architecture singulière, semble avoir eu une vocation communautaire publique ou cultuelle (bâtiment

L’un des quartiers résidentiels de l’oppidum administratif ou sanctuaire) ● et les traces au sol de ses bâtiments. (Photographie : Gilles Leroux, Inrap)

Fouilles Dates de la fouille : du 28 juin au 30 juillet 2010 n Mayenne e Une nouvelle fouille à Noviodunum Commune de Jublains

Responsable Type de site Datation Anne Bocquet Habitat Époque Gallo-romaine Conseil général 1er - 3e s. ap. J.-C. de la Mayenne

Le site de Jublains est identifié depuis le 18e siècle comme Noviodunum, la capitale de la cité des Diablintes, peuple gaulois.

Les recherches archéologiques, initiées en 1776 par la Plan de la ville antique avec emplacement de la fouille de 2010. découverte d’une mosaïque, se sont, dans un premier temps, attachées à la découverte des monuments publics (temple, forum, thermes et théâtre), puis ont permis de mettre en évidence un schéma urbain orthonormé couvrant une surface de 23 hectares. Les fouilles les plus récentes (1998-2004), menées à l’est de la ville, ont permis de caractériser un quartier artisanal où des potiers, des forgerons, des verriers et même des bouchers-charcutiers se sont succédés Vue supposée de Noviodunum au 3e siècle. er e (aquarelle : J.-C. Golvin) entre le début du 1 et la fin du 3 siècle. Le nouveau secteur de fouille se localise en plein cœur de la ville, dans l’îlot le plus central. Ce choix a été dicté par la présence de vestiges maçonnés repérés en photographie aérienne, et par le souhait de mettre au jour un bâtiment résidentiel, encore inédit à Jublains ●

Vue générale de la maison à la fin de la fouille.

Fouilles Dates de la fouille :

n Mayenne du 15 juin au 31 juillet 2010 e Une grande Domus urbaine Commune de Jublains

Responsable Type de site Datation Anne Bocquet Habitat Époque Gallo-romaine Conseil général 1er - 3e s. ap. J.-C. de la Mayenne

Les résultats de la première campagne Plan simplifié des vestiges découverts en 2010. montrent les vestiges d’une vaste demeure urbaine, dont la surface dépasse proba- Déesse de l’abondance en terre cuite, présentant blement celle de la fouille. une patère avec une fleur dans sa main droite et une corne d’abondance dans sa main gauche. La maison se caractérise par une série de pièces Ces petites figurines 2 étaient placées dans quadrangulaires (volume d’environ 25 m ) desservies la maison pour s’attirer les bienfaits. par un couloir. Certaines de ces pièces présentent des sols de mortier épais. A l’est du couloir, une longue pièce pourrait comporter un bassin dans sa partie centrale. La qualité de construction des maçonneries et des sols, ainsi que la présence d’enduits peints sur certains murs (bandes rouges et vertes), témoignent de la richesse de la maison et probablement du statut Détail des enduits peints. élevé de son propriétaire. La fouille de 2010 s’est arrêtée sur les niveaux d’abandon (toitures et murs effondrés) mais les prochaines campagnes s’attacheront à dégager les niveaux d’occupation pour proposer un plan complet de cette grande domus et comprendre son mode de fonctionnement ●

Vue des niveaux d’abandon.

Fouilles Dates de la fouille : du 15 juin au 31 juillet 2010 n Mayenne e La chapelle Notre-Dame de Pritz Commune de Laval

Responsable Type de site Datation Samuel Chollet Lieu de culte Moyen Âge, Ville de Laval 8e - 12e s. ap. J.-C.

Église primitive de Laval, la chapelle N.-D. de Parements de la chapelle relevés et étudiés dans le cadre de la première campagne d’étude. Pritz est l’un des rares monuments du Haut Moyen Âge en Mayenne. En 2010, une première étude du bâti, menée par le service municipal d'archéologie de Laval, a permis de renouveler notre connaissance du site avec la mise en évidence de cinq phases principales.

Au début du 8e siècle, un premier édifice composé, entre autres, d'un chevet et d'un transept est bâti au sein d'une nécropole. Il présente un petit appareil mixte composé Mur nord de la nef et restitution schématisée des d’assises de grès et de briques. principales phases des 8e (rouge), 9e (orange), 10e (jaune) et 12e siècles (vert). Vers le 9e siècle, l'édifice, ruiné, est remonté suivant des modes constructifs presque similaires. Au 10e siècle, les murs de la nef sont rehaussés. Le petit appareil mis en œuvre est désormais dépourvu d'assises de briques. Au début du 11e siècle, le plan est modifié avec la construction d’absidioles sur le transept et d’un nouveau chœur doté d’une abside semi-circulaire. Si le petit appareil reste d’usage, un matériau inédit apparaît, le tuffeau. e Détail du mur nord de la nef : à gauche, la nef Enfin, au 12 siècle, la nef est doublée. L’appareil, devenu primitive et ses petits appareils de grès successifs (8-10e s. de bas en haut) ; à droite, l’extension de irrégulier, est constitué de schistes issus du sous-sol la nef (12e s.), son appareil irrégulier de schistes, et son ouverture en grès roussard. immédiat. Seuls les ouvertures et les contreforts en grès « roussard » demeurent en pierres de tailles ●

Fouilles Dates de l’étude : du 15 décembre 2009 au 15 janvier 2010 n Mayenne e La dolérite en Mayenne au Néolithique

Responsable Type de site Datation Gwenolé KERDIVEL Site d’exploitation Néolithique, UMR 6566, Rennes et d’utilisation 5 000 – 2 200 av J.-C.

Principaux filons doléritiques du nord du Massif armoricain. 1- nord Cotentin et îles anglo-normandes, 2- Trégor, 3- Secteur occidental, 4- bassin de Châteaulin, 5- Mancellia, 6- bassin de Laval Le nord-ouest de la Mayenne se caractérise (d'après Le Gall, 1999 ; DAO : N. Fromont). géologiquement par de nombreux filons de dolérite, appelées localement bizeul, affleurant ou non.

Depuis 2006, un programme de prospection est en cours sur cinq communes afin de localiser les possibles sites de fabrication de haches en dolérite. Affleurement de dolérite tel qu’il peut s’observer au lieu-dit les Bois à Saint-Germain-d’Anxure Découvert au lieu-dit Petit-Beulin-La Bessière (Saint- (Photographie : G. Kerdivel). Germain-le-Guillaume, site 13), l’un d’eux se caractérise par des éclats de façonnage et des ébauches à différents stades de fabrication. De nombreux mégalithes de Mayenne utilisent aussi de la dolérite. Par exemple, la sépulture du Néolithique récent (entre 3 500 et 3 000 av. J.-C.) du Petit Vieux Sou (Brecé) emploie surtout de la dolérite, Sépulture du Petit Vieux Sou, répartition des piliers en granit et en dolérite. (DAO : E. Mens). mais aussi du granite pour des espaces spécifiques. Au moins un tiers de ses piliers ont nécessité l’ouverture d’une carrière. Or, à 300 mètres, un petit affleurement (Vieux Sou) permet de confirmer que des blocs mégalithiques y ont été extraits à la Préhistoire. Ce programme de recherche a des répercussions sur le Néolithique du nord-ouest de la France ● Carrière de mégalithe du Vieux Sou (Photographie : G. Kerdivel).

Fouilles Prospection et fouilles : toute l’année n Mayenne e