Histoire De La Grèce

Total Page:16

File Type:pdf, Size:1020Kb

Histoire De La Grèce HISTOIRE DE LA GRÈCE depuis les temps les plus reculés jusqu’à la fin de la génération contemporaine d’Alexandre Le Grand George Grote traduction d’Alfred Sadous DOUZIÈME VOLUME CHAPITRE I — DE LA BATAILLE DES ARGINUSÆ AU RÉTABLISSEMENT DE LA DÉMOCRATIE À ATHÈNES, APRÈS L’EXPULSION DES TRENTE. La victoire des Arginusæ donna pour le moment l’empire décisif des mers asiatiques à la flotte athénienne ; et on dit même qu’elle découragea les Lacédæmoniens au point de les amener à envoyer à Athènes des propositions de paix (406 av. J.-C.). Mais cette assertion est très douteuse, et je regarde comme fort probable qu’il ne fut fait aucune proposition de ce genre1. Toute grande que fût cette victoire, nous cherchons en vain des résultats positifs obtenus par Athènes. Après une tentative malheureuse sur Chios, la flotte victorieuse alla à Samos, où il semble qu’elle resta jusqu’à l’année suivante, sans faire d’autres mouvements que ceux qui lui, étaient nécessaires pour se procurer de l’argent. Dans l’intervalle, Eteonikos, qui recueillait à Chios les restes de la flotte péloponnésienne défaite ; étant laissé par Cyrus sans secours d’argent, se trouva très gêné, et fut forcé de ne pas payer ses marins. Pendant le dernier été et le dernier automne, ces hommes se suffirent à eux-mêmes en travaillant pour un salaire sur les terres de Chios ; mais quand vint l’hiver, cette ressource cessa, de sorte qu’ils se trouvèrent hors d’état de se procurer même des vêtements ou des chaussures. Dans cette condition désespérée, beaucoup d’entre eux formèrent une conspiration pour attaquer et piller la ville de Chios ; un jour fut fixé pour l’entreprise, et on convint que les conspirateurs se reconnaîtraient les uns les autres en portant une paille ou un roseau. Instruit de ce dessein, Eteonikos fut en même temps intimidé par le nombre de ces porteurs de paille : il vit que s’il agissait avec les conspirateurs ouvertement et ostensiblement, il se pourrait faire qu’ils courussent aux armes et réussissent à piller la ville : en tout cas, il s’élèverait un conflit dans lequel beaucoup d’entre les alliés seraient tués, ce qui produirait le plus mauvais effet sur toutes les opérations futures. En conséquence, ayant recours à un stratagème, il prit avec lui une garde de quinze hommes armés de poignards, et traversa la ville de Chios. Bientôt il rencontra un de ces porteurs de paille, — homme qui avait mal aux yeux, et qui sortait de la 1 L’assertion repose sur l’autorité d’Aristote, auquel s’en réfère le Scholiaste sur le dernier vers des Ranæ d’Aristophane. Et c’est là, que je sache, la seule autorité ; car lorsque M. Fynes Clinton (Fast. Hellen, ad ann. 406) dit qu’Æschine (de Fals. Legat., p. 38, c. 24) mentionne les ouvertures de paix, — je pense qu’en examinant le passage, personne n’inclinera à fonder sur lui quelque conclusion. Nous pouvons faire observer contre cette assertion : 1° Xénophon ne la mentionne pas. C’est quelque chose, bien que ce soit loin d’être concluant, quand cela est seul. 2° Diodore ne la mentionne pas. 3° Les conditions que l’on prétend avoir été proposées par les Lacédœmoniens sont exactement les mêmes que l’on dit avoir été proposées par eux après la mort de Mindaros à Kyzikos, savoir : Evacuer Dekeleia — chaque partie belligérante devant rester dans l’état où elle était. Non seulement les conditions sont les mêmes, — mais encore la personne qui était en avant comme s’y opposant est dans les deux cas la même : Kleophôn. Les ouvertures après la bataille des Arginusæ sont en fait une seconde édition de celles qui suivirent la bataille de Kyzikos. Or, la supposition que dans deux occasions différentes les Lacédæmoniens aient fait des propositions de paix, et que Xénophon les laisse toutes deux sans les signaler, me parait extrêmement improbable. Par rapport aux propositions qui suivirent la bataille de Kyzikos, le témoignage de Diodore l’emportait, à mon avis, sur le silence de Xénophon ; mais ici Diodore se tait également. De plus, la ressemblance exacte des deux événements allégués me fait croire que le second n’est qu’une répétition du premier, et que le Scholiaste, en citant d’après Aristote, prenait la bataille des Arginusæ pour celle de Kyzikos, qui fut de beaucoup la plus décisive des deux. maison d’un médecin ; — et il ordonna à ses gardes de le mettre à mort sur-le- champ. Il se rassembla à l’entour une foule, pleine d’étonnement aussi bien que de sympathie, qui demanda pour quelle raison cet homme était mis à mort : alors Eteonikos ordonna a ses gardes de répondre que c’était parce qu’il portait une paille. La nouvelle s’étant répandue, les autres personnes qui portaient des pailles conçurent une telle alarme qu’elles les jetèrent aussitôt1. Eteonikos profita de cette panique pour demander de l’argent aux gens de Chios, comme condition à laquelle il emmènerait son armement affamé et dangereux. Après avoir obtenu d’eux un mois de paye, il embarqua immédiatement ses troupes, et s’appliqua à les encourager et à leur faire croire qu’il ne savait rien de la récente conspiration. Les gens de Chios et les autres alliés de Sparte se réunirent bientôt à Ephesos pour délibérer, et résolurent, conjointement avec Cyrus, de dépêcher des ambassadeurs aux éphores, pour demander que Lysandros fût envoyé une seconde fois comme amiral. Sparte n’était pas dans l’habitude d’envoyer le même homme comme amiral une seconde fois, après son année de service. Néanmoins les éphores accédèrent en substance à la requête ; ils désignèrent Arakos comme amiral, mais avec lui Lysandros sous le titre de secrétaire, investi de tous les pouvoirs réels du commandement. Lysandros, étant arrivé à Ephesos vers le commencement de 405 avant J.-C., s’appliqua immédiatement avec vigueur à faire renaître et le pouvoir lacédæmonien et sa propre influence. Les partisans dans les diverses villes alliées dont il avait assidûment cultivé la faveur pendant sa dernière année de commandement, les associations et les unions factieuses qu’il avait organisées et stimulées au point d’en faire une société d’ambition mutuelle, — saluèrent tous son retour avec transport. Découragés et abattus par le patriotisme généreux de son prédécesseur Kallikratidas, ils se relevèrent alors, reprirent une nouvelle activité, et devinrent jaloux d’aider Lysandros à équiper de nouveau sa flotte et à l’augmenter. Et Cyrus ne fut pas moins sincère dans sa préférence qu’auparavant. En arrivant à Ephesos, Lysandros se hâta d’aller lui rendre visite à Sardes, et sollicita un renouvellement de l’aide pécuniaire. Le jeune prince répondit que tous les fonds qu’il avait reçus de Suse avaient déjà été dépensés, avec beaucoup d’autres en plus ; comme preuve, il présenta une spécification des sommes fournies à chaque officier péloponnésien. Néanmoins sa partialité pour Lysandros était telle, qu’il accorda même la demande additionnelle faite alors, de manière à le renvoyer satisfait. Ce dernier put ainsi retourner à Ephesos avec les ressources nécessaires pour remettre la flotte en état de combattre. Il solda immédiatement tous les arriérés- de paye dus aux marins, établit de nouveaux triérarques, — appela de Chios Eteonikos avec la flotte ainsi que toutes les autres escadres dispersées, — et ordonna qu’on mît immédiatement de nouvelles trirèmes sur les chantiers à Antandros2. Dans aucune des villes grecques l’effet de la seconde arrivée de Lysandros ne se fit sentir avec plus de violence qu’à Milêtos. Il y avait une puissante faction ou association d’amis, qui avaient fait de leur mieux pour embarrasser et molester Kallikratidas dès son arrivée, niais qui avaient été réduits au silence, et même forcés de faire parade de’ zèle, par la résolution sans détour de cet amiral au noble cœur. Impatients de se dédommager de cette humiliation, ils formèrent 1 Xénophon, Helléniques, II, 1, 1-4. 2 Xénophon, Helléniques, II, I, 10-13. alors une conspiration, au su de Lysandros e. avec son concours, afin de s’emparer du gouvernement pour eux-mêmes. Ils se décidèrent (s’il faut en croire Plutarque et Diodore) à renverser la démocratie existante, et à établir une oligarchie à sa place. Mais nous ne pouvons croire qu’il ait pu exister une démocratie à Milêtos, qui avait été pendant cinq ans dans la dépendance de Sparte et des Perses conjointement. Nous devons plutôt comprendre ce mouvement comme un conflit entre deux partis oligarchiques ; les amis de Lysandros étant plus complètement égoïstes et antipopulaires que leurs adversaires, — et peut-être même les décriant, par comparaison, comme étant une démocratie. Lysandros se prêta au projet, — excita l’ambition des conspirateurs, qui étaient à un moment disposés à un compromis, et même trompa le gouvernement en lui inspirant une fausse sécurité, par des promesses d’appui qu’il n’avait pas l’intention de remplir. A la fête des Dionysia, les conspirateurs, se levant en armes, saisirent quarante de leurs principaux adversaires dans leurs maisons, et trois cents en plus dans la place du marché ; tandis que le gouvernement, — confiant dans les promesses de Lysandros, qui affectait de réprouver Ies insurgés, mais qui continuait secrètement à les exciter, — ne fit qu’une faible résistance. Les trois cent quarante chefs saisis ainsi, hommes probablement qui avaient été sincèrement pour Kallikratidas, furent tous mis à mort, et un nombre encore plus considérable de citoyens, pas moins de mille, s’enfuirent en exil. Milêtos passa ainsi complètement dans les mains des amis et partisans de Lysandros1. Il paraîtrait que des mouvements factieux dans d’autres villes, moins révoltants sous le rapport de l’effusion du sang et de la perfidie, toutefois encore d’un caractère semblable à celui de Milêtos, signalèrent la réapparition de Lysandros en Asie, et placèrent les villes plus ou moins entre les mains de ses partisans.
Recommended publications
  • In Dialogue with the Greeks 1St Edition Kindle
    IN DIALOGUE WITH THE GREEKS 1ST EDITION PDF, EPUB, EBOOK Rush Rhees | 9781351964586 | | | | | In Dialogue with the Greeks 1st edition PDF Book Become an author Sign up as a reader Sign in. Oxford: Oxford University Press. Worlds Apart. This article needs additional citations for verification. Consequentialism Deontology Virtue. Ancient Philosophy. Notify us with 7 days of receiving, and we will offer a full refund without reservation! Kenklies, Karsten Minor wear and tears to head and foot of spine and some slight wear to spine edges. More information about this seller Contact this seller 8. Nabu Press, All Plato's writing, except for The Apology and the Letters, is in dialogue form. Social gadfly Socratic dialogue Socratic intellectualism Socratic irony Socratic method Socratic paradox Socratic questioning. Subjects; Plato. More information about this seller Contact this seller 1. I [69], , [1] o Vol. Plato wrote approximately 30 dialogues, in most of which Socrates is the main character. The translations of Meno, Laches and Euthydemus are included here for the first time. First Edition Thus. Wright, M. First Edition in this Format. Recco, Gregory and Eric Sanday eds. Socratic dialogue remained a popular format for expressing arguments and drawing literary portraits of those who espouse them. In some dialogues Plato's main character is not Socrates but someone from outside of Athens. Plato's Laws : Force and Truth in Politics. It is also said to be the longest day of the year, allowing for the densely packed twelve chapters. Details: Collation: Complete with all pages; 2 volumes o Vol. Cooper in Plato, Complete Works.
    [Show full text]
  • |||GET||| Euthyphro 1St Edition
    EUTHYPHRO 1ST EDITION DOWNLOAD FREE Plato | 9781605977409 | | | | | Euthyphro dilemma Tsedeq is something that happens here, and can be seen, and recognized, and known. Practical Ethics 3d ed. Related topics Criticism of religion Ethics in religion Exegesis Faith and rationality History of religions Religion and science Religious philosophy Theology. Roughly, it is the view that there are independent moral standards: some actions are right or wrong in themselves, independent of God's commands. Euthyphro's final suggestion is that holiness is a kind of trading with Euthyphro 1st edition gods, where we give them sacrifices and they grant our prayers. Socrates points out that if both options were true, they together would yield a vicious circle, with the gods loving the pious because it is the Euthyphro 1st edition, and the pious being the pious because the gods love it. Positions Aesthetics Formalism Institutionalism Aesthetic response. At this point the dilemma surfaces. Early life. Euthyphro's first definition of piety is what he is doing now, that is, prosecuting his father for manslaughter 5d. Clearly, the answer is again the latter, something becomes beloved when it is loved. Something is a meter long inasmuch as it is the same length as the standard meter bar, and likewise, something is good inasmuch as it approximates God. Essentialists apply labels to things because they possess certain essential qualities that make them what they are. Is something "beloved" in and of itself like being big or redor does it become beloved when it is loved by someone? Emrys Westacott is a professor Euthyphro 1st edition philosophy at Alfred University.
    [Show full text]
  • His Motive Was Partly, No Doubt, That He Had Fallen out of Touch with Official Theology
    194 THE ETHICAL TEACHING OF ST. PAUL. His motive was partly, no doubt, that he had fallen out of touch with official theology. But it was also, partly, that he might lay still deeper the foundations of his magnum opus. He had long urged the importance of wide Semitic studies for an understanding of the religion of Israel. Ana· the chair he had now accepted gave him a free and spacious field for pursuing these studies.1 ALEX. R. GORDON. THE ETHICAL TEACHING OF ST. PAUL. (3) 'rHE PAGAN VIRTUES. CHRISTIAN teachers, in their eagerness to maintain the dependence of morality upon religion, have not always done justice to the moral ideals to which man has attained with­ out the aid of revelation. We may, indeed, argue that morality without religion is maimed and imperfect, but to speak as if, apart from the Bible, we have no sure know­ ledge of duty, and no adequate motive to its performance, is to fly in the face of the most obvious facts of history. "Natural morality," as it has been called, is a real and a great thing ; and though its light does not shine with the clear and steady radiance of the Christian revelation, we must not forget that it was the only guide vouchsafed to some of the noblest teachers of moral truth that the world bas seen. There is a well-known passage in John Stuart Mill's Autobiography in which he describes the kind of education which he received from his father. It was, as nearly as his father knew how to make it, the education of a well-trained pagan.
    [Show full text]
  • Letters to Atticus
    THE LOEB CLASSICAL LIBRARY FOUNDED BY JAMES LOEB, LL.D. EDITED BY fT. E. PAGE, C.H., LITT.D. H. D. ROUSE, litt.d. t E. CAPPS, PH.D., LL.D. t W. f.b.hist.soo. L. A. POST, L.H.D. E. H. WARMINGTON, m.a., LETTERS TO ATTICUS III CICERO LETTERS TO ATTICUS WITH AN ENGLISH TRANSLATION BY E. (). WliNSTEDT, M.A. OF MAGDALEN COLLEGE, OXFORD IN THREE VOLUMES III LONDON WILLIAM HEINEMANN LTD CAMBRIDGE, MASSACHUSETTS HARVARD UNIVERSITY PRESS ilCMLSl First printed 1918 Reprinted 1925, 1945, 1953, 1961 I Printed in Qreal Britain CONTENTS Introduction #P«g« vii Letters to Atticus Book XII 1 Letters to Atticus Book XIII 109 Letters to Atticus Book XIV 217 Letters to Atticus Book XV 293 Letters to Atticus Book XVI 369 Chronological Order of the Letters 445 Index of Names 449 INTRODUCTION The lettei's contained in this volume begin with one written just after Caesar's final victory over the remains of the Pompeian party at Thapsus in April, 46 B.C., and cover three of the last four years of Cicero's life. When they open, Cicero was enjoying a restful interval after the troublous times of the Civil War. He had made his peace with Caesar and reconciled himself to a life of retirement and literary activity. In the Senate he never spoke except to deliver a speech pleading for the return from e.xile of his friend Marcellus ; and his only other public appearance was to advocate the cause of another friend, Ligarius. In both he was successful ; and, indeed, so he seems also to have been in private appeals to Caesar on behalf of friends.
    [Show full text]
  • The Trial and Death of Socrates: Euthyphro, Apology, Crito, Death Scene from Phaedo Pdf
    FREE THE TRIAL AND DEATH OF SOCRATES: EUTHYPHRO, APOLOGY, CRITO, DEATH SCENE FROM PHAEDO PDF Plato,G. M. A. Grube,John M. Cooper | 64 pages | 01 Jul 2001 | Hackett Publishing Co, Inc | 9780872205543 | English | Cambridge, MA, United States The Trial and Death of Socrates (Euthyphro, Apology, Crito, Phaedo Quotes by Plato Plato's dialog called Euthyphro relates a discussion that took place between Socrates and Euthyphro concerning the meaning of piety, or that virtue usually regarded as a manner of living that fulfills one's duty both to gods and to humanity. It is of particular interest in relation to the fate of Socrates inasmuch as he has recently been charged with impiety and is about to be tried before the Athenian court to determine his guilt or innocence of the crime attributed to him. Because he felt quite sure that the Athenian people in general did not understand the real nature of either piety or impiety, Socrates asks Euthyphro to answer the question "What is piety? He wants to see if Euthyphro is as wise as he claims to be, and if he is not, Socrates will expose the shallowness of his claim. Euthyphro The Trial and Death of Socrates: Euthyphro the reputation of being a wise person, a diviner, and a soothsayer. As a teacher, he gives instruction on moral and political matters, as well Death Scene from Phaedo the practical problems of everyday living. The discussion that is carried on between Socrates and Euthyphro takes place on the porch of King Archon. Both Socrates and Euthyphro are involved in matters of a legal nature.
    [Show full text]
  • |||GET||| in Dialogue with the Greeks 1St Edition
    IN DIALOGUE WITH THE GREEKS 1ST EDITION DOWNLOAD FREE Rush Rhees | 9781351964555 | | | | | Socratic dialogue Cunningham and Prof. Dust Jacket Condition: Fine clipped dustwrapper. Worlds Apart. More information about this seller In Dialogue with the Greeks 1st edition this seller 9. As a genre, however, other texts are included; Plato's Laws and Xenophon's Hiero are Socratic dialogues in which a wise man other than Socrates leads the discussion the Athenian Stranger and Simonides In Dialogue with the Greeks 1st edition, respectively. First Edition; First Printing. Very lightly read copy with In Dialogue with the Greeks 1st edition pencil annotation corrected proper name on page 34 of Ion. Henry Jackson. Bookplates of Francis M. Rubbing to edges and corners. The Laws is similar to and yet in opposition to the Republic. About this Item: A. Bobonich, Chris; Meadows, Katherine []. A handsome volume with gilt decorations on the covers, gilt page edges, a hubbed spine, and accompanying decorated end papers. Repair to inner bottom corner of title-page, minimal loss of text. Carbondale: Southern Illinois Univ. Mass Market Paperback. Oxford: Oxford University Press. Socratic problem Socratici viri. Bobonich, In Dialogue with the Greeks 1st edition Both pseudo-Xenophon and Plutarch are stark admirers of the Spartan system, showing less reserve than Plato in expressing that admiration. Volume Two Plato; B. Jowett: Translator; Raphael Demos: Introduction. Halcyon Socratic Letters. The Apology records Socrates' defense at his trial. Dust Jacket Condition: Very Good. About this Item: London Printed by T. Some light marking and sunning. Morrow, G. Just as Socrates felt that it was necessary to create a tension in the mind so that individuals could rise from the bondage of myths and half truths to the unfettered realm of creative analysis and objective appraisal, so must we see the need for nonviolent gadflies to create the kind of tension in society that will help men rise from the dark depths of prejudice and racism to the majestic heights of understanding and brotherhood.
    [Show full text]
  • The Philosophy Handbook
    THE PHILOSOPHY HANDBOOK Practical Readings and Quotations on Wisdom and the Good Life LENNOX JOHNSON Copyright © 2018 by Lennox Johnson. All rights reserved. Cover design by Lennox Johnson. Cover art features busts of Sokrates, Antisthenes, Chrysippos, and Epikouros. Featuring photo by Matt Neale. Licenced under Creative Commons 2.0 Please visit thedailyidea.org for more philosophical quotes and passages as well as links to beginner-friendly philosophy resources. ISBN: 9781696464161 CONTENTS Introduction 1 Section 1: The Good Life Pg 2 Section 2: Life and Death Pg 8 Section 3: The Unexamined Life Pg 27 Section 4: Reason and Emotion Pg 56 Section 5: The Human Condition Pg 83 Section 6: Seeking Truth Pg 91 Section 7: Avoiding Truth Pg 117 Section 8: Freedom and Individuality Pg 125 Section 9: Desire and Greed Pg 144 Section 10: The Value of Philosophy Pg 163 Further Reading Pg 172 INTRODUCTION Socrates famously declared that the unexamined life was not worth living, and after being put on trial on charges of impiety and corrupting the youth, he maintained that he would rather be sentenced to death than cease practicing philosophy. Generations of philosophers since Socrates have been inspired by his conviction to live a life according to reason and virtue, and following Socrates, they have sought to better understand the role of philosophy in living a good life. This book contains ten readings and over one hundred quotations exploring this theme. Unlike many other introductory philosophy books which focus on highly abstract philosophical arguments and are disconnected from the problems of ordinary life, this collection focuses on the practical role that philosophy can have in understanding what it means to live a good life.
    [Show full text]
  • The Republic 1St Edition Pdf, Epub, Ebook
    THE REPUBLIC 1ST EDITION PDF, EPUB, EBOOK Plato | 9780195003642 | | | | | The Republic 1st edition PDF Book He then gives the example of a chimera to further illustrate justice and the tripartite soul. The core of the second part is the Allegory of the Cave and the discussion of the theory of ideal forms. Product Details. In the physical education and diet of the guardians, the emphasis is on moderation, since both poverty and excessive wealth will corrupt them a1. A visually appealing demagogue is soon lifted up to protect the interests of the lower class. The populism of the democratic government leads to mob rule, fueled by fear of oligarchy, which a clever demagogue can exploit to take power and establish tyranny. Also by Plato. Learn more - eBay Money Back Guarantee - opens in new window or tab. He advances an authoritarian ideal, following Plato's paternalistic model. An 'as new' copy - bright, clean and unmarked in a similar, unclipped dustjacket. Socrates tells a tale which is the "allegory of the good government". More information about this seller Contact this seller 3. Since the philosopher recognizes what is truly good only he is fit to rule society according to Plato. Item added to your basket View basket. He advances an authoritarian ideal, following Plato's paternalistic model. However, in The Concept of Injustice , [37] Eric Heinze challenges the assumption that 'justice' and 'injustice' form a mutually exclusive pair. The Interpretation of Plato's Republic. Condition: New. Published by Dent Everyman's Library Sesonske, Alexander, ed. Therefore, his most base desires and wildest passions overwhelm him, and he becomes driven by lust, using force and fraud to take whatever he wants.
    [Show full text]
  • PDF Download Euthyphro 1St Edition Ebook
    EUTHYPHRO 1ST EDITION PDF, EPUB, EBOOK Plato | 9781605977409 | | | | | Euthyphro 1st edition PDF Book Eschatological verification Language game Logical positivism Apophatic theology Verificationism. Categories : Philosophy of religion Religious ethics Theodicy Dilemmas. Part of a series on. Thus Euthyphro's theory does not give us the very nature of the pious, but at most a quality of the pious 11ab. Indeed, Plato's approach in this dialogue is anachronistic , because it is unlikely that Socrates was a master metaphysician; nonetheless, Aristotle 's expositional treatment of metaphysics [ citation needed ] is rooted in the Platonic dialogues, especially in the Euthyphro. Yet Socrates argues that disputes would still arise — over just how much justification actually existed; hence, the same action could be pious and impious; again, Euthyphro's definition cannot be a definition of "piety". Euthyphro's first definition of piety is what he is doing now, that is, prosecuting his father for manslaughter 5d. Socrates asked whose bias do y'all seek. This means that a given action, disputed by the gods, would be both pious and impious at the same time — a logical impossibility. Make sure your voice is heard. Philosophy portal. As philosopher and Anselm scholar Katherin A. Halcyon Socratic Letters. At that juncture of their dialogue, Euthyphro does not understand what makes his definition of "piety" a circular argument; he agrees with Socrates that the gods like an action because it is pious. Richard Swinburne and T. Again, the Euthyphro dilemma is a false one; the third option that it fails to consider is that what is morally obligatory is what God commands in accordance with a non-arbitrary and unchanging standard of goodness that is not independent of Him Socrates wonders what Euthyphro means by "looking after the gods.
    [Show full text]
  • M. Tulli Ciceronis Epistulae
    WaX-'^ <S3l SCRIPTORUM CLASSICORUM BIBLIOTHECA OXONIENSIS OXONII E TYPOGRAPHEO CLARENDONIANO LONDINI ET NOVI EBORACI APUD HUMPHREDUM MILFORD M. TVLLI CICERONIS EPISTVLAE VOL. II EPISTVLAE AD ATTICVM RECOGNOVIT BREVIQVE ADXOTATIONE CRITICA INSTRVXIT L\'DOVICYS CLAVDE PVRSER COLI.EGII SANCTAE ET INDIVIDVAE TRINITATIS IVXTA D\'BLIM SOCIVS PARS POSTERIOR LIBRI IX-XVI OXONII E TVPOGRAPHEO CLARENDONIANO OXOMl Excitdebat Homtiits Hait Tyto^raphns acadewicns SIGLA C = margo editionis Cratandrinae (Basileae 152S) Crat. = lectiones in textii editionis Cratandrinae Z = codex Tornesianus iam deperditus (vid. Praef.) Z', Z'', Z^ = codex Tornesianus secundum Lambini et Bosi et Turnebi testimonia Lniiib. = lectiones in textu editionis Lambinianae vel Lambini coniecturae L {iitarg.) = lectiones Lambini in marg. editionis posterioris -c\ c. = lectiones veteris codicis (fortasse Z) in margine ed. Lambinianae posterioris W = fragmenta codicis Wurceburgensis, saecl. ut vid. xi exeuntis vel xii ineuntis J/ = codex Mtdiceus 49. 18, anni 1389 s = codex Vrbinas in bibl. Vaticana 322, saecl. xv A = consensus codicum M et s E = excerpta Ambrosiana E 14, saecl. ut vid. xiv A^ = codex Laurentianus ex abbatia Florentina n. 14, saecl. xiv exeuntis vel .\v ineuntis N = codex Landianus in bibl. Placentina 8, eiusdem aetatis n = codex Parisinus in bibl. nationali (Xouv. Fonds 16 248), fere eiusdem aetatis O = codex Taurinensis i. 5. 34 in bibl. Vniversitatis, saecl. XV P = codex Farisinus in bibl. nationali 8336, saecl. xv ineuntis A' = ccdex Parisinus in bibl. nationali 8538, anni 1419 2 = consensus codicum ENHOP aut EOR aut ORP SIGLA Ra7'. = codex Ravennas in bibl. Classensi, saecl. xiii secundum Momnisenum A/i/. et T^ = codex Antonianus et codex Faerni quibus Malaspina usus est / = editio lensoniana princeps (Venetiis 1470) • Rom.
    [Show full text]
  • M. T. Ciceron Is
    M. TULLII CICERONIS OPERA , E X E DI T I O N I BU S O L I V E T I nr E R N E S T ] , SEDU LA R E C E NS I O NE ACC URATA A ceeesexunt incerti A… Rh… An H nnm mum . OMU T S XI . 9 L O N DI N I suum mus nonwx u . m MAR T no x n IN ; J . o n u w w , cu nocx m J OY . n , ; G rr w . w nrrn n ; m ne m u x anax n n , , m , onmn, m aowu ; CAM:LL n nAvms m wu ms m il… n J . n omuson . Ex c un u T . Dmn so u. CICERONIS M. TULLII EPISTOLlE, E X EDI T I ONI BU S 1 O L I V E T I ar E R N E S T , ' ' SEDULA RE CEIÎSI ONE AC CUI AI E . TOMUS III . 9L 0 N DI N I - sum s Mmmm. n m an n ; man n ; u mnww c u u , nocx , n uo v ; o . n w . n. wn rr x fl , w m x am n, n um , nu s, o u n, n m o x ; ca nt u . mm… ; m m … n suu m; m a nso n. El oum r T. DAv n o x . In hoc volumine oonfinentur E ola , Ad Atticum, l . XI XII . XIII XIV XV. 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 XVI Ad Brutum A Germanis ' ua in nostrd editionè uncini: in Q , , [hanc mora n] inclusa le untur ea g , vel plane adulterìna aut imi critioorum tamen diuemim in …un vocata .
    [Show full text]
  • John Stuart Mill Harriet Taylor Myth
    JOHN STUART MILL AND THE HARRIET TAYLOR MYTH H. O. PAPPE THE AUSTRALIAN NATIONAL UNIVERSITY SOCIAL SCIENCE MONOGRAPH 19 John Stuart Mill and the Harriet Taylor Myth H. O. PAPPE RESEARCH FELLOW IN SOCIAL PHILOSOPHY THE AUSTRALIAN NATIONAL UNIVERSITY MELBOURNE UNIVERSITY PRESS ON BEHALF OF THE AUSTRALIAN NATIONAL UNIVERSITY FIRST PUBLISHED i960 PRINTED AND BOUND IN AUSTRALIA BY MELBOURNE UNIVERSITY PRESS, PARKVILLE N. 2, VICTORIA REGISTERED IN AUSTRALIA FOR TRANSMISSION BY POST AS A BOOK London and New York: Cambridge University Press Ottilie followed the conversation attentively though she took no part in it. The next morning Eduard said to Charlotte: ‘She is a pleasant and interesting girl.’ ‘Interesting,’ Charlotte replied with a smile, ‘why, she never said a word.’ ‘Did she not,’ Eduard rejoined while he seemed to retrace his thoughts, ‘how very strange . .’ —Goethe, Elective Affinities Thus let thy power, which like the truth Of nature on my passive youth Descended, to my onward life supply Its calm—to one who worships thee, And every form containing thee, Whom, Spirit fair, thy spells did bind To fear himself, and love all human kind. —Shelley, Hymn to Intellectual Beauty However urgent may be the necessity for a breaking up of old modes of belief, the most strong-minded and discerning, next to those who head the movement, are generally those who bring up the rear of it. —John Stuart Mill, Thoughts on Poetry and its Varieties Amis, qu’est-ce qu’une grande vie sinon une pens6e de la jeunesse ex^cutöe par l’äge mür? —Alfred de Vigny, Cinq-Mars, xx PREFACE I have not used any unpublished source material for this study.
    [Show full text]