Les tribunes téléphoniques radiophoniques ont joué un rde méconnu dans l'histoire du Québec. À I'aube de la Révolution tranquille, dans Lne société démocratique en émergence. les émissions de lignes ouvertes ont été un lieu de démocratisation. Elles ont permis aucitoyens d'apprendre a s'exprimer. a donner publiquement une opinion et a remettre en cause le bien-fondé des décisions prises par les autofités en place. Elles ont été un lieu d'information. d'apprentissage et d'entraide populaire et ce. dans differents domaines de la vie quotidie~e: relations familiales. vie sexuelle. entretien ménager. questions d'actualité. etc. Sous la contrainte d'impératifs économiques. cette fonction démocratique des lignes ouvertes * est graduellement placée au second plan. Cette étude identifie des moments forts de cette évolution tout en ayant comme contexte l'utilisation de la radio comme outil de développement dans la premiére moitié du siècle au Québec. À mes grands-parents maternels. feue Germaine Royer née Lavertu et Germain Royer pow lew courage. leur persévérance et lew tenaciré à profiter pleinement de la vie malgré les épreuves apportées par la maladie. AVANT PROPOS

Ma plus vive reconnaissance va à mon directeur de recherche. Roger de la Garde. Ce maitre intellectuel a su me redonner confiance en mes capacités de chercheuse. Il a cru en moi et en la valeur de mon projet de recherche. Il a su m'accompagner avec doigté. patience et humanité. Merci d'avoir été là.

Mes remerciements aux organismes suivants pour leur support financier: Fonds pour la formation des chercheurs et I'aide à la recherche (FCAR). Université Laval et Radiomutuel. Merci aussi a feu mon grand-oncle Yvon Royer, prétre. et à Alain.

Au cours de cette maitrise. de nombreuses personnes ont été contactées à des fins professionnelles. Pour leur précieuse collaboration. j'aimerais remercier Marie-Hélène Lavoie du Centre d'étude sur les médias, Martine Roberge du Laboratoire d'ethnologie urbaine de l'université Laval, Michel Gagné du ministère de la Culture et des Communications du Québec ainsi que le directeur de l'Office des communications sociales pour m'avoir accordé la permission de consulter les archives de l'organisme. Merci aussi à ma collègue Samira Lebbar pour son aide informatique et à Colette Brin. Isabelle Pouliot et Patrick Roy pour leur amitié et leur soutien moral. Merci aussi à ma fidèle et loyale amie Judith qui m'a souvent remise en contact avec la vie quotidienne.

Aux membres de ma famille et plus particuliérement à ma marraine Claire Royer. à ma mére Jeannine Chaperon et à ma soeur Joanne. mille mercis pour leur support et affection. Elles ont relevé le défi de m'épauler dans un domaine peu familier pour elles. Elles connaissaient I'irnportance de ce projet pour moi et elles ont cm fermement au mérite des études universitaires. Merci de votre présence. INTRODUCTION ...... 1

CHAPITRE 2. LA METHODOLOGIE ...... 26 RECESSIOS DOCUW3TAIRE ...... 26 La don~nierirarionécrire ...... 26 Les pilles de progranimarion ...... 28 Docrrnienrs ai~dioiisrirls...... 33 La ge.~riondocusieriroire ...... 53 E\TREIID:S ...... 35

LA PROûRIhllrlAnOS ...... 39 LES E\IR!ZiE.VS ...... 41 LA RECHERCHEMXU>IRTAIRE...... 42 L'&%LYSE ...... 45 Des iltnrorrs poirr rrne hisroire...... 45 Diverses coinposafiresdi: genre radioplioriiyirr ...... 46 Lïnsrallarion d'ir~ieplace pir6Iiyire i.inirelle...... 53 Les grandes périodes des rri611nes~CIiphoniqi:es ...... 60 Les rhhries ...... 66 Les aniniareirrs...... 67 PLUS ÇA CHkVGE PLUS C'ESTPAREIL ...... 70 LIEUDE DÉMOC~WTISATIOS'?...... 74

CONCLUSION ...... 83

USE FORMULE A F&h'\TER ...... S5 DES VOIES A WLORUI ...... 89

RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES...... -9 1 BIBLIOGRAPHIE ...... 9 9

IlVREEïCHAPiiREDEUVRE ...... 99

ARTICLE DEREVbE SCLEITmQLE ...... 109 ARTICLE DE XIAGAZE...... 115 ARTIaEDEJOiJRVAUX ...... 129 AUDIOVISUEL ...... 145 ALrmE DOÇLihiEhT ...... 146 COh7h!ZVCE...... i4Y ANNEXE A. ORGANlShlES ET PERSONNES CONTACTÉS ...... 150 ANNESE B. FICHE BIBLIOGRAPHIQUE INFOR~IATIS~E...... 13: ANNEXE C . LISTE DES INTERVIEWÉS...... 134 ANNESE D . SCHÉRIA D'ENTRETIEN I ...... 15.; ANNESE E . SCHEhIA D'ENTRETIEN II...... 157

ANNESE F . FICHE SIGNALÉTIQUE ...... 159 ANNEXE G . REVUES D'ANALYSE ET D'INDEXATION ...... 160 ANNESE H . SYNONYhlES FRANÇAIS ...... 162 ANSEXE 1. SYNONYhlES ANGLAIS ...... 163 ANNEXE J . PUBLICITE DES * LIGNES OUVERTES * ...... 163 ANSEXE K . ÉMISSIONS SPÉCIALES ...... 174 INTRODUCTION

La radio québécoise a fait l'objet de peu d'études universitaires. Les premières recherches d'envergure sur ce sujet ont commencé au début des années 1970. À cette période. un groupe de chercheurs s'est formé à l'université àu Québec à Montréal (UQAM). Leur intérét va à la littérature radiophonique et télévisuelle et plus particulièrement à ses archives. a En 1971. un important article publié par le professeur et historien Ebéar Lavoie de l'université ïaval. aujourd'hui décédé. ouvrait le chemin aux historiens de l'institution radiophonique. (Legris. 1997:l).

Trente ans plus tard. les recherches sur la radio se font toujours aussi rares. Malgré leur petit nombre. les premiers travaux ont produit des acquis considérables qui ont enrichi les connaissances sur la radio québécoise (Pagé. Legris, Vipond. Fink. etc.). Notons aussi la mise en place. d'une part. en 1981. du Centre for Broadcasting Studies à runiversité Concordia qui se consacre a l'étude de la production de CBC (radio publique de langue anglaise) et. d'autre part. d'une collection microfilmée des Archives de la littérature radiophonique du Québec (Legris. 1997:l).

Ces contributions majeures ont tous la particularité d'étre tournées vers le passé. Peu d'études ont été réalisées sur la radio québécoise d'aujourd'hui. Au Québec et au Canada. la radio est sous-estimée et sous-étudiée par les chercheurs et les professionnels. Il fait plus chic d'étudier la télévision et le multimédia. le cinéma et la vidéo mais en attendant. tout le monde. absolument tout le monde [en gras dans le texte]. écoute la radio à un moment ou l'autre de la journée. [...] depuis longtemps. il n'existe plus une voiture qui soit vendue sans radio. Aux heures de pointe dans les voitures privées ou à tout moment pour les camions et les autos de senfice, la radio est là. (Pagé. communication personnelle. 1997 : 3).

Cette absence de préoccupation scientifique pour la radio et plus particulièrement le désintérêt des historiens a été souligné par Mary Vipond (1997 : 29). Canadians historians of al1 @es. then. unfortunately evhibit a continuing lack of interest in radio history. A perusai of the latest edition of the Register of Post- Graduate Dissertations produced by the Canadian Historical Association reveais that out of approximately 1500 MA or Ph.D. dissertations on Canadian history topics completed. abandoned or in progress. exactly four concern early Canadian radio history. The only one of those which has been fuiished. Jefitey Webb's The Invention of in Newfoundland and the Marifime Provinces. 1922-1939. mainly concerns striictures and policies. but also attempts some programs anaiysis.

Il y a donc au Québec une pénurie de recherches sur la radio et peu d'universitaires intéressés à étudier la question. Dans de telles conditions. entreprendre un mémoire de maitrise ou une thése de doctorat sur le sujet. c'est faire oeuvre de pionnier et ce. dans tous les sens du terme. Le caractère premier de la recherche est encore plus marqué lorsque l'objet de recherche porte sur la radio contemporaine. Les quelques recherches réalisées jusquïci portent principalement sur la radio d'avant la Révolution tranquille ou encore. sur la radio publique.

Le manque de littérature scientifique pour appuyer une recherche s'ajoute à la difficulté de rencontrer et d'échanger avec des spéciaiistes. Toute personne rompue à la recherche connait l'importance des réseaux d'échanges pour générer des connaissances inédites. Qui plus est. les matériau de base sont absents.

S'il [Roger Baulul est amer. il l'admet à un moment. Il déplore que les stations radiophoniques n'aient pas gardé d'archives. l...1 Baulu a interviewé Roosevelt. Il a fait une émission d'une heure avec Henri Bourassa vers la fin de sa vie. qui lui a livré son testament politique. Rien de tout cela n'a été conservé. (Cousineau. 1980a : D6). [...] tous les initiateurs de la radio culturelle au Québec sont à remettre en lumiére. Leur histoire devra ëtre écrite, si seulement les gestionnaires d'aujourd'hui. du secteur public ou de l'entreprise privée. acceptent de ne plus laisser à l'abandon le patrimoine archivistique de la radio (Pagé. La Pressc 1997a)

En outre. il faut ajouter à ces difficultés le caractère hermétique du milieu radiophonique. La radio et plus particuliérement la radio privée est un milieu fermé. Il est impératif d'avoir des contacts pour réaliser de façon efficace une enquëte-terrain dans ce milieu.

Tous ces éléments sont peu connus. Pour notre part, ce n'est qu'une fois sur le terrain que nous avons réalisé l'ampleur des difficuités qui attendaient notre objet de recherche. Les contraintes rencontrées ont été détenninantes pour la suite de nos travaux. Elles ont imposée l'obligation de rester au stade d'une étude exploratoire sur la radio québécoise et plus particulièrement sur les tribunes téléphoniques. En effet. si la radio est peu étudiée. que dire de la recherche (ou plutot son absence) sur les émissions de lignes ouvertes comme outil d'expression populaire ? Malgré leur omniprésence et leur emplacement stratégique dans toute grille radiophonique. très peu dc recherche leur ont été consacrées. Pourtant, il y a trente ans. la présence et la pertinence des tribunes téléphoniques étaient déjà discutées : un aspect particulier de la presse radiophonique [...] pourrait justement faire l'objet de solides études par un groupe de recherches formé a cette fui: le hot liner (Saucier. 1968 : 217).

Dans de telles circonstances. nous avons donc utilisé le matériel le plus immédiatement accessible. À défaut d'une littérature scientifique. notre mémoire repose principalement sur les articles de presse tant des quotidiens que des magazines. Rassembler un tel corpus a représenté. a lui seul. un travail de longue haleine comme en fait foi notre bibliographie. Nous nous sommes aussi appuyée sur un petit nombre d'entrevues réalisées avec des praticiens de la radio. Si notre mémoire déçoit par son manque de caractère novateur. il saura offrir un outil de recherche à ceux et a celles qui voudront poursuivre dans ce domaine. soi: une piste de réflexion sur les liens possibles entre radio et démocratie, entre tribunes téléphoniques et débat public. Il mettra aussi a la disposition de chercheurs professionnels et apprentis un premier répertoire d'écrits sur ces deux aspects de la radio québécoise. CHAPITRE 1. LA PROBLE~TIQUE

Les signes de la modernité sont omniprésents dans la société quëbëcoise. Des objets de la vie quotidienne jusqu'aux attitudes et valeurs. tout indique aux visiteurs etrangers que les Québécois vivent bel et bien dans une société moderne.

La modernitë peut ëtre déhie comme une ouverture d'esprit à certaines valeurs telles l'individualisme. la laïcité, la science. En fait. c'est une nouvelle façon de percevoir et d'interpréter sori environnement et le sens de l'histoire. C'est. en partie. remettre en question les interprétations traditionnellement acceptées dans tous les dommes. Ëtre moderne. c'est donc une façon. parmi d'autres. de questionner les pratiques existantes et de remettre en question I'ordre des choses. La modernité. c'est questionner I'ordre établi et les interprétations courantes à partir des assises d'une révolution de la pensée qui est celle du Siëcle des Lumières. celle de la science.

La modernitë prend différentes formes selor. les pays. Il ne faut donc pas chercher a reconnaître une sociétë moderne en la comparant a une autre (ex. : les ~tats-uniset les Indes). Il faut savoir reconnaître les diverses manifestations de la modernité en tenant compte des particularités du pays.

Les conjonctures historiques. culturelles. religieuses. entre autres. influencent les diverses manifestations de la modernité. 11 serait donc inopportun de juger du caractére moderne d'un pays en se basant uniquement. par exemple. sur son équipement technologique. La modernité ne se manifeste pas seulement par la possession de biens matériels mais aussi par un changement d'attitudes et de comportements face a la notion mëme de propriété. Il est donc préférable de déterminer le caractère moderne d'un pays en se basant sur les différents rapports qu'il établit entre les indices communément admis de la modernité.

La modernité :la définition de Canglini

Le sociologue et anthropologue Nëstor Garcia Canglini (Canglini.1995 : 12) a établi ainsi le concept de la modernité : four basic movements constitute modernity: an emancipating project. an expansive project. a renovatinç project. and a democratizing project. B. Cette approche de Canglini a l'avantage d'étre applicable dans des contextes socioculturels très différents. Reconnaître I'cxistence et les multiples entrecroisements de ces quatre projets de société précités - émancipation. expansion, rénovation et démocratisation - dans un milieu donné. c'est jauger l'état de modernité d'une société. ou encore les nombreuses manifestations d'une société moderne.

Selon Canglini le projet d'émancipation recouvre quatre aspects : la sécularisation des champs culturels. la régulation autonome des pratiques culturelles. la libre production de ces pratiques culturelles et le développement de marchés culturels autonomes. Se trouvent liés à ce projet la tendance forte de rationrfser le social. surtout dans le contexTe de I'urbanisation et l'accroissement de I'individualisme dans tous les domaines.

Quant au projet d'expansion il s'agit de la tendance. d'une part. de mieus connaitre les forces de I'environnement naturel pour mieux les maîtriser et. d'autre part. d'accroître la production. circulation et consommation des biens. Dans un régime capitaliste. ce projet est aiimenté par I'appat du gain mais. au-delà des systèmes économiques. le concept d'expansion vise surtout la promotion du développement industriel et des activités scientifiques.

Canglini distingue. a I'intérieur du projet de rénovation. deux aspects complémentaires : d'une part. un travail constant et innovateur pour soustraire à toute prescription a caractère sacré les rapports entre les individus et la société. entre les individus et la nature. et. d'autre part. un travail constant pour reproduire les signes de distinction entre les classes sociales que la consommation de masse tend à niveler. En d'autres termes. il y a ici deux aspects en apparence contradictoires mais qui sont complémentaires : on veut, d'une part. établir des rapports égalitaires avec la nature. en I'absence d'un ordre divin supérieur. et. d'autre part. maintenir des rapports inégalitaires entre les classes sociales a travers des pratiques de consommation apparemment égalisatrices.

Et finalement le dernier des projets modernistes. le projet de démocratisation. confie a l'éducation universelle. a la diffusion de I'art et 6 aux savoirs spécialisés la mission d'assurer le progrés de la raison er de la morale'.

La seule relation que Canglini postule entre ces quatre projets constitutifs de la modernité est leur CO-présencedans des rapports souvent antagonistes. sinon de contradiction. Il n'établit ni rapport de préséance. ni rapport de causalité entre les projets. Autant leurs manifestations que leurs apparitions. que leurs rapports mutuels sont marquées par la conjoncture de la société particulière qui de gré ou de force s'engage dans la modernité m.

Notre objectif n'est pas de discuter cette théorie de la modernité mais de s'en servir. Notre intérét porte sur la radio comme I'un des signes et outils de la modernité au Québec. Trop souvent il y a tendance à enfermer la modernité dans une date couperet : avant et aprés. Au Québec la modernité est souvent associée à la Révolution tranquille : avant 1960 et I'élection de I'équipe libérale de Jean Lesage. c'est I'ancien régime duplessiste qui agonise. aprés c'es: I'État moderne qui s'affme. Cette façon de concevoir la modernité comme I'effet d'un jeu de pouvoir circonscrit plutet qu'un processus historique de transformation conjoncturelle des structures d'une société risque de passer sous silence le travail de fond de certaines institutions et de certains innovations telles la radio dans ce mouvement de transformation. Cette façon un peu réductiomiste risque de nous amener à considérer les médias d'avant la Révolution tranquille soit comme les seuls précurseurs du modernisme parce que trés * américains 11 soit. au contraire. comme des otages du conservatisme en raison de leur mode de propriété (les grandes familles) et de leurs liens avec la classe politique. Sans nier I'influence du modéle massmédiatique étatsunien. ni celle du mode de propriété familiale. nous pensons que cette façon un peu rapide de démarquer I'histoire de la modernité au Québec risque de produire une histoire hachurée. épisodique de la radio. On risque de croire que la vieille radio a été récupérée par la modernité au lieu de la voir comme partie prenante de la mise en oeuvre du projet social de la modernité ou plutot. comme le suggère Canglini. de la mise en oeuvre. souvent conîlictuelle. des quatre projets constitutifs de la modernité.

Nous nous servons de Canglini parce que son approche à la modernité nous semble dynamique et permet une analyse plus nuancée. et surtout plus 7 localisée. Elle oblige de considérer les projets dans leurs interrelations. dans un réseau de rapports mutuels. En retour. ceci permet et oblige de concevoir I'histoire de la radio au Québec non seulement dans ses rapports à un marché de consommation de masse (projet d'expansion) mais aussi dans ses rapports avec les projets d'émancipation, de rénovation et de démocratisation. C'est particulièrement ce dernier qui nous intéresse.

Nous choisissons également Canglini comme guide dans nos choix d'ouvrages d'histoire. Ainsi nos lectures ont-elles privilégié les historiens identifiées à I'Ëcole continentaiiste tels Lamonde (1995) ou comme spécialistes de la a petite histoire a. celle de la trame quotidienne et des gens ordinaires tels Linteau et aL (Linteau. Durocher et Robert. 1989)

Dans un premier temps. nous allons repérer des signes de manifestation des quatre projets constitutifs de la modernité au Québec et dans un deuxième temps nous allons essayer de détecter dans I'histoire (peu) connue de la radio des liens associatifs avec ces projets. Et finalement. nous annoncerons quel sera I'objet de notre recherche.

Au cours de la période de 19iW à 1960. le Québec connait des transformations majeures dans plusieurs domaines : économique, politique. culturel. social, religieux. Le plus souvent ces changements ont été accompagnés de luttes et d'affrontements. non seulement à I'inténeur de chaque domaine mais entre eux. Aux luttes intestines ont succédé des alliances inter-mouvements. Ainsi par exemple I'aile plut6t * engagée socialement du clergé québécois a apporté son soutien à la lutte des travailleurs et à leurs syndicats (par exemple. les abbés CSNeil et Dion) ou encore aux efforts du milieu artistique et scientifique pour le renouveau de la pensée (par exemple le Père Legault et le frère Marie-Victorin).

D'une certaine manière la Révolution tranquille a été davantage le fruit que le germe de la modernité au Québec. Retraçons à larges traits les événements indicateurs d'un travail de réalignement. de réajustement des lignes de force qui structurent la société québécoise. En d'autres mots. évoquons ces événements qui indiquent bien un changement majeur dans l'orientation et I'organisation des principaux domaines (travail. politique. économique. santé, éducation. loisirs) et dans leurs rapports entre eux [Église. État. syndicats, École. mëdias. etc.).

Le Québec a connu deux mouvements de migration sur son temtoire. La premiére prit la forme d'un exode, à la seconde moitié du 19e siècle, quand prés d'un demi million de Canadiens français. la majorité du Québec. émigrent dans les États de la Nouvelle-Angleterre pour travaiiler dans les usines de textiles. les sweat simps. La deuxiéme migration s'est limitée au temtoire québécois. pendant la première moitié du 20e siècle, sous la poussée de lïndustrialisation. Le développement industriel. dans les deux cas. a déclenché l'exode et a largement contribué à changer les modes de vie et les mentalités. Panni ses effets d'entraînement à moyen et long terme signalons I'urbanisation. la hausse de scolarité. la consommation et les loisirs de masse et la baisse de natalité. Pendant la seconde moitié du 19e siécle, le Québec connaît à son tour ce processus de transformation radicale des conditions de la production qu'en Angleterre on a baptisé révolution industrielle B. L'industrialisation a des effets profonds non seulement sur lëconomie mais aussi sur la structure sociale. la répartition spatiale des populations et les mentalités. Elie est un facteur déterminant de I'urbanisation. (Linteau. Durocher et Robert. 1989 : 153)

Pendant cette période d'industrialisation. la population urbaine du Québec se double à tous les cinquante ans ou presque.

Tableau 1. Pourcentage de la population urbaine au Québec :

1851 14.9 %

1901 36.1 %

En 1921. pour la premiére fois. plus de la moitié de la population vit dans un milieu urbain et à partir de 1961. ce sont les trois quarts. Si I'urbanisation n'a pas attendu I'idustrialisation pour naitre. son évolution en fut profondément marquée. Par contre I'industrialisation a eu des retombées autres que économiques. Elle contribua. directement. à la naissance d'un syndicalisme revendicateur et indirectement au mouvement féministe du Québec. Phénomène encore marginal à I'époque de la Confédération [le mouvement ouvrier québécois] émerge, trente ans plus tard. comme une force dynamique au sein de la société. [Linteau. Durocher et Robert. 1989 : 239)

Si les revendications ouvrières sont d'abord formulées à I'occasion des conflits du travail * et portent généralement sur les changements dans les conditions de travail et sur les niveaux de salaires imposés par la nouvelle classe des entrepreneur. d'autres revendications s'adressent au gouvernement pour qu'il adopte des lois favorables aux travailleurs. Jusqu'à la fin du siècle. toutefois. I'action de l'État québécois reste bien timide. ce qui améne plusieurs syndicalistes à chercher une solution dans I'action politique directe. [Linteau. Durocher et Robert. 1989 : 243)

Pendant les premières décennies du 20e siècle. plusieurs phénomènes touchent le monde du travail. D'abord la proportion de la population totale se qualifiant d'active atteint presque le tiers comme suite à la chute du [secteur] primaire [...] tandis que la part du secondaire tend à se stabiliser : le phénomène dominant est I'ascension rapide du tertiaire ". [Linteau. Durocher et Robert. 1989 : 537)

La forte poussée du syndicalisme. parallèle à la forte expansion du secteur industriel. fait trop souvent oublier la progression d'un mouvement de fond qui marquera de façon radicale non seulement le monde du travail mais son mode d'organisation et sa législation qui, soit dit en passant. demeure très timide de la part du gouvernement québécois. Mais le phénomène le plus significatif de la période est la croissance rapide des effectifs employés dans le secteur tertiaire. C'est évidemment un secteur très vaste et fort d:sparate. dans lequel on inclut les transports et communications. les services financiers. le commerce. I'administration publique et tous les services professionnels et personnels. il regroupe un peu moins du quart de la main-d'oeuvre en 1891 et 40 % en 1931. (Linteau. Durocher et Robert. 1989 : 538)

C'est aussi un mouvement qui ouvre le marché aux femmes et plus tard à la reconnaissance de leur statut politique et économique. L'un des aspects les plus frappants de la tertiarisation est cependant la croissance des fonctions de gestion. résultat de la montée de la grande entreprise. [...] Il s'agit d'emplois moins bien rémunérés. que l'on confie de plus en plus a des femmes.

[...] Un véritable univers de cols blancs est donc en voie d'élaboration. avec des habitudes et des comportements qui se distinguent de ceux des cols bleus. (Linteau. Durocher et Robert. 1989 : 538-540).

L'un des moteurs de cette nouvelle économie sera les transports et les télécommunications qui jouerout un rde clef dans la montée d'une société dite de consommation et d'information. le prototype de la société dite moderne. La diffusion de l'automobile. par exemple. multiplie rapidement les postes de mécaniciens et de garagistes. celle du téléphone fait de méme pour les téléphonistes. L'expansion rapide du syst2me bancaire. avec la création d'un grand nombre de succursales, permet d'ajouter des milliers de nouveaux emplois à la caisse ou à la comptabilité. Enfin. dans une société où la consommation s'élargit. le commerce requiert les services d'une armée de vendeurs et de vendeuses [Linteau, Durocher et Robert. 1989 : 5381

Alors que des changements profonds s'articulent autour de projets d'émancipation et d'expansion surtout identifiés à l'industrialisation. à I'urbanisation. au marché du travail. à la tertiarisation, au syndicalisme et au mouvement féministe, les mentalités et les idéologies en place subissent des assauts que facilitent et multiplient les grands moyens de II communication. Les grandes idéologies conservatrice et libérale. les nationaiismes à tout crin. sont mis à rude épreuve d'une part par une culture savante naissante (sciences. littérature, poésie. arts visuels. théâtre) et. d'autre part. par une culture des médias. Pour ëtre vraiment complet, un tableau de I'histoire de la culture au Québec devrait aussi tenir compte du vaste domaine de la culture de grande diffusion. c'est-à-dire des activités et des productions symboliques qui rejoignent le public le plus large. On sait que se prodident. a cet égard. entre 1867 et 1896. et encore dus entre 1897 et 1529. des changemen& n'otamment 1; ieci de la culture traditionnelle liée à la civilisation rurale. et la montée, d'une part. des nouveaux loisirs de type urbain et. d'autre part, des moyens de communication de masse. qui transmettent souvent des valeurs et des modèles de provenance américaine. Ne faisant I'objet que d'études récentes et encore peu nombreuses [...] ce domaine reste insuffisamment connu. (Linteau. Durocher et Robert. 1989 : 365)

Etroitement liés a I'activité commerciale et au marché. les moyens de diffusion collective connaissent au tournant du siécle des progrès notoires. à la fois dans le secteur de la presse écrite, de la télégraphie et de la radio.

Le plus ancien des médias. le journal. subit à la fin du 19e siècle une mutation profonde. inspirée de l'exemple américain. Le journal québécois du 19e siècle. en effet. était un journal d'opinion plutôt que de nouvelles. au tirage restreint. et lié de prés à un groupe politique. Ce type de journal fait place à la presse à grand tirage et à bon marché à partir des années 1880-1890. Elle ne vise plus un petit groupe de lecteurs cultivés mais veut atteindre le grand public. La concentration accrue de la population dans les villes et la proportion beaucoup plus élevée de Québécois sachant lie lui créent un marché. Ce nouveau journal attire des lecteurs en mettant I'accent sur la nouvelle. le fait divers et le reportage à sensation. en utilisant abondamment la photographie et I'illustration. et en développant des rubriques spécialisées susceptibles d'intéresser des publics différents2 Parmi les transformations du journal. il faut souligner aussi la place considérable qu'occupe la publicité. Les grands journaux créent une section de petites annonces. Les entreprises commerciales achètent de pleines pages de publicité pour faire connaître leurs produits. En 1920. la compagnie Marconi met en se~ceà Montréal la première station de radio au Canada. Deux ans plus tard. la première station de langue anglaise [CKAC) obtient son permis. Selon Elzéar Lavoie. le Québec compte neuf stations émettrices a la fin de la décennie. Le nouveau médium ne rejoint encore qu'une minorité de foyers : 28 % apréç le recensement de 1931. (Linteau. Durocher et Robert, 1989 : 458-459)

Chacune a sa manière. l'Église et l'École seront interpellées autant par I'industrialisation que par le débat sur les idées reçues que diffuse de plus en plus les médias. &s trois premières décennies du 20e siècle posent. a YEglise et à l'école. de nouveaux défis. D'une part, la poussée d'urbanisation et d'industrialisation du début du siecle modifie en profondeur l'environnement dans lequel YEglise est habituée a se mouvoir et. d'autre part. récole doit s'adapter aux nouvelles demandes de la société pour former une main-d'oeuvre mieux qualifiée. (Linteau. Durocher et Robert. 1989 : 601)

Malgré des progrès certes modestes le bilan de ces premières décennies est plutôt négatif: les opposants a la création d'un ministère de l'Instruction publique et a l'école obligatoire triomphent *. Le quasi-monopole de l'Église catholique et de la minorité protestante sur le système [...] Le système public catholique est inadéquat. la formation des maitres est insuffisante et trop de commissions scolaires refusent de payer des salaires convenables aux enseignants et de se doter d'oquipementç adéquats (Linteau. Durocher et Robert, 1989 : 628)

Seule exception notable. voire remarquable. de la période a est certainement I'expansion des écoles techniques et professionnelles et des facultés de sciences 8 (Linteau. Durocher et Robert. 1989 : 626).

Mais les gains sont fragiles et il faut plutôt parler d'une époque de pionniers. Marie-Victorin. puis le mathématicien de Lavai. Adrien Pouliot. soulèvent une polémique lorsqu'ils demandent publiquement que l'enseignement secondaire fasse une plus large place a l'étude des sciences. Ces quelques scientifiques déclenchent réellement le processus, mais les résultats sont modestes au début. Les scientifiques de cette génération sont les pionniers de la recherche universitaire ci s'efforcent en méme temps de vulgariser les connaissances scientii5ques afin de sensibiliser le gouvernement. le public et les jeunes a l'importance de la science pour assurer le progrés économique de la nation (Linteau. Durocher et Robert. 1989 : 627-628).

Si la crise des années 1920 a interrompu ou ralenti les progrés de I'industriaiisation. de l'urbanisation. de la scolarisation et de I'avancement des sciences et de la culture savante. elle n'a pas pour autant brisé le mouvement. Plus lents. les progrès continuent.

L'après-guerre se démarque par une activité économique en plein essor. une démographie a la hausse. une urbanisation sans retour et une a ouverture sur le monde @ce aux médias et aux arts. Débordée I'Ëglise perd ses assises de pouvoir et ses fidèles l'abandonnent : I'Ëcole doit s'adapter ... et vite. Dans I'après-guerre. les questions d'éducation soulèvent un intérét considérable. Y concourent la croissance démographique rapide el le retour de la prospérité qui encouragent l'investissement individuel et collectif dans la scolarisation. mais aussi le développement de la science et de la technologie. l'ouverture sur le monde et la volonté de rattrapage ou de modernisation. Or au lendemain de la guerre. le système scolaire ne peut répondre adéquatement aux besoins et aux attentes de la population. On assiste alors a une intense remise en question et a des tentatives de renouvellement d'un appareil devenu désuet. [Linteau. Durocher. Robert et Ricard. 1989. tome 2 : 338)

Malgré les efforts consentis. la réforme en profondeur viendra dans les années i960. La création du ministère de l'Éducation deviendra un véritable s-ymbole de la volonté collective de rénovation et de démocratisation.

De toute évidence il e-siste des liens nécessaires mais aussi antagonistes entre I'industriaiisation. l'urbanisation et les institutions chargées de former la main-d'oeuvre et de l'adapter a des nouvelles conditions de production et a 14 la vie citadine. Ici comme ailleurs. c'est par cette &gence de formation d'une main-d'oeuvre, non seulement pour des taches de production mais aussi de gestion de I'entreprise. que s'est introduite la recherche et renseignement scientifiques.

A un autre niveau. tous ces bouleversements mais aussi la réarticulation des rapports sociaux et économiques ont engendré des changements dans les mentalités et dans les rapports de pouvoir politique. au sens large. Il faut aussi ajouter que la constitution des nouveaux rapports et l'apparition de nouvelles représentations ont, en retour. influer sur les développements d'ordre industriel. urbain et éducatif.

Il est bon de rappeler la mise en garde de Linteau : Il n'est pas facile de décrire l'évolution culturelle d'une société comme celle du Québec contemporain. D'abord. le concept méme de culture a subi récemment des modifications qui le rendent à la fois plus riche et plus complexe. et qui font voir les interdépendances étroites liant I'activité culturelle aux autres dimensions de la vie sociale [...] Une autre difficulté que doit affronter l'histoire culturelle du Québec est I'état encore fragmentaire des connaissances. [Linteau. Durocher. Robert et Ricard. 1989. tome 2 : 167)

S'appuyant sur la distinction dumontienne entre * culture première. au sens anthropologique du terme. [...] c'est-à-dire les façons de vivre. de penser et de travailler * et la u culture seconde : divertissements. massmédias. arts 11. Linteau considére que celle-ci usans être [exempte] de rapports avec la culture première. non plus qu'avec les autres aspects de la réalité sociale. économique et idéologique n forme en effet un * domaine relativement autonome *.

Sans nier les changements importants et significatifs qui ont traverse le champ de la créativité artistique et littéraire. et leurs répercussions sur les autres champs d'activité de la société. nous allons nous arrëter à la N culture de grande diffusion. celle qui est pratiquée par le grand nombre ou qui lui est destinée : presse. mass-médias. spectacles et musique populaire n. 15 Si les premières décennies du vingtième siècle ont été marquées par l'apparition. sinon I'explosion. de nouvelles technologies dans le domaine des transports (dont I'automobile et I'avion] et des communications (la grande presse. la télégraphie. la radio. le cinéma. la publicité). la période de 1930- 1945 sera perçue comme une importante phase de transition B pendant laquelle sera franchi le seuil de non retour dans le monde de la consommation et des loisirs de masse. Au cours de cette période se poursuit un processus commencé depuis le tournant du siècle et qui sera pratiquement accompli avec la guerre et les années qui suivent : la généralisation progressive au Québec des formes. des conceptions et des pratiques nouvelles qui marquent alors la culture dans I'ensemble des sociétés libérales (Linteau. Durocher, Robert et Ricard. 1989. tome 2 : 168) Ce mouvement d'ensemble on pourrait le décrire comme une urbanisation de la culture. Depuis les années 1920. en effet. et encore plus a partir des années 1930. c'est dans les villes - et surtout a Montréal - que s'élaborent les nouveaux modèles culturels. en particulier pour tout ce qui touche la culture de grande diffusion. qui tend à devenir rapidement ce qu'elle est dans les autres sociétés industrialisées : une culture de consommation (Linteau. Durocher. Robert et Rcard. 1989. tome 2 : 171).

Avec I'arrivée et le succés instantané et complet de la télévision en 1952 c'est non seulement I'installation d'un système de production symbolique orienté de façon péremptoire vers le a ici et maintenant m. vers la consommation des biens matériels et des symboles associés a la modernité mais c'est le triomphe de la culture de grande diffusion. Ainsi se développe une véritable industrie du 2ivertissement de masse. Dominée par quelques grands producteurs. presque tous des étrangers. cette industrie dépend de facteurs comme le revenu et le temps disponibles. I'accessibilité des marchés. les capacités de production et de diffusion des fabricants. toutes choses que favorisent éminemment I'urbanisation et le progrés de ce qui s'appellera plus tard les mass-médias (Linteau, Durocher. Robert et Rcard. 1989, tome 2 : 171-172).

Que ce soit les partis traditionnels ou les tiers partis. un vent de réforme traverse la vie politique. Et cette réforme a pour nom s démocratie * et pour mot d'ordre accessibilité et libre expression. Les comportements de plus en 16 plus individualisés au niveau du travail (des métiers et des professions ] et de la consommation (liberté de choix) connaissent leur contrepartie au niveau de l'exercice du pouvoir politique. L'exemple venant d'ailleurs. tout particuliérement des démocraties libérales telles les États-unis, des demandes de tous ordres (travail mieux rémunéré. protection des travailleurs et des consommateurs, accès à un enseignement professionnel et scienîSque. meilleurs soins de santé) proviennent de tous les milieu. (syndicaliste. nationaliste, féministe. intellectuel) et obligent les institutions a chercher à instaurer une culture politique W. à favoriser la formation du citoyen et de la citoyenne. Il s'agit de favoriser I'avènement d'un électorat formé d'individus animés de l'esprit du bien commun et conscients de leurs devoirs et de leurs responsabilités civiles. Il s'agit. par l'éducation populaire. de valoriser I'information et la participation. de susciter chez chacun et chacune l'intérét de la chose publique et le goût du débat ouvert.

Parmi les moyens privilégiés pour diffuser cette culture démocratique 1). cette participation aux pratiques de la démocratie. il y a bien sür l'école publique et les associations communauta&es. Grâce aux nouvelles technologies. il y a aussi les médias. les moyens de grande diffusion dont la presse écrite. la radio et la télé\~sion.

Notre objet de recherche s'inscrit dans cette question plus large : dans le discours sur la modernité. quel role est dévolu aux massmédias québécois dans le projet social de démocratisation. Nous nous intéressons plus particuliérement à la radio. À ses débuts elle fut. comme tous les nouveau. médias. tiraillée dans ses fonctions de divertissement. d'information et d'éducation entre son rôle de reproduire les valeurs de la culture traditionnelle et son role de véhicule du progrès et du changement. Notre recherche sera guidée par un questionnement particulier : dans quelle mesure la radio a-t-elle profité de son caractère d'interactivité pour susciter chez ses auditeurs la pratique de la prise de parole en public? Dans quelle mesure peut-on considérer les tribunes téléphoniques à la radio comme un banc d'essai pour l'instauration d'un espace public virtuel a des fms de discussion et de débat des questions du joui? Quelle évolution a connu ce genre radiophonique depuis ces dernières décennies? Peut-on encore considérer ces N lignes ouvertes comme des lieux de débats publics et de démocratisation? Voilà les principales questions qui ont orienté nos recherches et présidé à nos analyses.

Les médias :outils de modernité

Les médias sont à la fois signe et outil de la modemité. Ils servent autant à promouvoir la modernité qu'à éduquer les gens et à les informer sur la modernité. Ils sont aussi un mécanisme important de la démocratie. Ils permettent aux décideurs de transmettre des informations nécessaires au bon fonctionnement de la vie collective. Pour leur part. les citoyens utilisent les médias afin de connaitre (entre autres choses) les décisions prises par leurs représentants. Ils peuvent aussi se servir de la radio, de la télé\lsion ou de la presse écrite pour faire valoir leurs points de vue et pour faire gression sur les élus. Les médias sont indispensables à l'avènement de la modernité dans une société. Selon Daniel Lemer. la croissance de l'urbanisation implique la croissance de l'alphabétisation. Laquelle implique la croissance de l'exposition aux médias. Celle-ci, à son tour. * conduit 18 à une participation économique étendue (revenu par tête) et à la participation politique (vote). Ce modéle développé en Occident est un fait historique [...]. Le mëme modéle de base se retrouve dans toute société en voie de modernisation. sur tous les continents. indépendamment des variations de race. de couleur et de credos. (Moumouni et Beauchamp. 1997 : 162)

Au début du siècle apparaît la presse à grand tirage. Son avènement est rendu possible gece à des équipements adéquats mais surtout a un conte-xte sociodémographique : un nombre suffisant de Québécois est alphabétisé pour en permettre la viabilité. De plus. la concentration des citoyens dans un mëme milieu (ville) permet des ventes et des revenus publicitaires suffisants pour assurer la suMe financière du journal.

Au fil des ans. la presse quotidienne contribuera autant aux projets de transformation de la société québécoise qu'elle sera transformée par ces mémes projets. Gràce à une amélioration des moyens de transport, la poste pourra livrer. en milieu rural. des quotidiens ainsi que des catalogues. Ces derniers permettront aux ruraux de découvrir tant les innovations que les modes de consommation. Une nouvelle culture basée sur récrit émergera de 18 façon irréversible à partir de 1942 quand le gouvernement rend obligatoire la fréquentation scolairejusqu'à l'âge de 14 ans. La presse mais aussi le livre se découvrent de nouveaux publics et de nouvelles exigences. La lecture. comme comportement nouveau lié à l'urbanisation et à la scolarisation. s'associe a d'autres comportements. cette fois davantage liés à des nouvelles formes d'expression de l'imaginaire que privilégient la narration et la musique populaire.

Le cinéma apporte un vent de modernisme au Québec. Les salles de cinéma font leur apparition au cours des années 1910. Dés 1931. plus de la moitié des sailes offrent des films * parlants B. En 1940. le Québec compte 190 salles de cinéma au Québec : en 1954.451 lieux de diffusion. En 1952. 60 millions d'entrées dans les sailes de cinéma sont enregistrées (Lever, 1995 : 123).

Le cinéma présente aux Québécois des exemples de comportements et d'attitudes modernes. Les différentes productions étrangères contribuent a l'ouverture d'esprit des citoyens. Par contre. de 1945 a 1960. des productions locales interpellent les Québécois et a font voir M que la société québécoise est bel et bien entrée dans un processus de transformation. Un film de Bernard Devlin. réalisé en 1955. montre bien ce changement. Awed J... présente non seulement un nouvel esprit de revendication syndicale. mais aussi des paroles fortes de citoyens tannés d'avoir peur W. affiant que la misère est intolérable m. que notre force, c'est notre solidarité 8. qu:. il faut arréter de se dire qu'on n'est pas capable B. que .cest fmi le temps des courbettes devant les patrons N. (Lever. 1995 : 135).

Dans l'accès du Québec à la modernité. la radio joue un rôle important. La radio apparait au Québec en 1922. En 1931. la province compte trois stations émettrices : 27.8 % des ménages ont un récepteur. Dix ans plus tard, le Québec compte 16 stations émettrices et désormais 70.6 % des foyers ont un récepteur. En 1947, 88 % des ménages ont un récepteur et en 1961. c'est pratiquement I'ensemble des foyers (97.6 %) qui en possède un. La radio est reconnue comme étant la voix qui répand les idées du monde moderne. Média de loisir et de divertissement à l'origine. elle devient I'outil privilégié d'information lors de la Deuxiéme Guerre mondiale. Cette fonction d'information occupera une plus large place après l'apparition de la télévision 19 en 1952 car pour suvivre. la radio doit en effet délaisser sa fonction de divertissement (radioroman. quiz. variétés) et miser sur lïnformation et la musique.

La télévision apparaît au Québec en 1952 et fait rapidement la conquête des Québécois : en 1960. 89 % des ménages québécois possèdent un récepteur. Elle donne un visage a des voix connues grâce à la radio. De plus. elle contribue a la formation des citoyens et à leur éducation en présentant des émissions d'affaires publiques ou d'information. Sans égard a leurs caractéristiques sociodémographiques. tous les Québécois peuvent désormais avoir accès aux grands débats de l'heure et aux informations internationales. L'émission Poht de mire. animée par René Lévesque. est un exemple qui a encore aujourd'hui valeur de modéle.

La télévision permet d'assister à des débats d'idées. Gràce à elle. les simples citoyens peuvent connaitre les débats politiques en cours et s'y familiariser : les échanges sur les grandes questions de l'heure ne sont plus l'apanage d'une élite instruite et conscientisée. De plus. elle offre un forum de discussion aux intellectuels et aux journalistes : * Les émissions d'affaires publiques offrent une tribune a ceux qui ne sont pas au gouvernement et veulent faire connaitre leurs idées et sont préts a en débattre. 1) [Koninck. 1995 : 163).

Les travaux réalisés par les scientifiques bénéficient de l'arrivée des médias de masse. En effet. dans l'accès du Québec a la modernité. ces derniers jouent un rde important. Ils contribuent à l'éducation des Québécois et a la formation d'une collectivité * québécoise *.

Au cours de la période 1945-60. la radio et la télévision font partie des changements qui caractérisent l'émergence de la société de consommation et de loisirs. mais elles sont aussi porteuses de valeurs dites modernes. (Konincl;. 1995 : 145). Au cours des années suivantes la radio. la télévision et la vidéo sont spécifiquement utilisées pour instaurer des changements sociaux au Québec. 20 Radio et changements au Québec

La radio occupe une place méconnue dans le développement du Québec. Et pourtant elle a joué un r6le considérable dans l'éducation de la population ; elle a contribué à la modernité du Québec en participant. entre autres. a l'ouverture d'esprit des Québécois et à la métamorphose de la vie culturelle de cette société.

C'est au printemps 1922. rappelons-le. qu'apparaît a Montréal les premières stations québécoises dinusant a l'intention du grand public ; les plus connues sont CFCF. propriété de Marconi Wireless, et CKAC. propriété de La Press.2. Celle-là diffuse dans les deux langues officielles tandis que celle-ci diffuse uniquement en langue française.

L'apparition de ce nouveau massmédia survient alors que le théâtre est dans une phase dacile et méme * anémique B. Seule une élite fréquente les salles de théâtre et les troupes de théâtre qui parcourent la campagne présentent des pièces de vaudeville (Beauchamp. 1948). La radio donne une nouvelle \le au théâtre avec la transmission de piéces originales ainsi qu'avec ses émissions de radiothéâtre. Elle diffuse des classiques mais aussi des créations québécoises auxquelles les Québécois s'idenw~ent: tout comme plus tard, ils se reconnaîtront dans les téléromans.

Des piéces de théâtre sont spécifiquement créées pour la radio et ainsi naît une écriture dramatique. Cette nouvelle activité artistique crée des débouchés pour les écrivains mais aussi pour les comédiens. L'arrivée de la radio marque aussi l'apparition de nouveaux métiers tel celui de bruiteur. La radio fournit donc aux artistes une nouvelle source de revenus trës intéressante.

L'arrivée de la radio au Québec change graduellement le paysage culturel des Québécois. Ils redécouvrent les vieilles chansons françaises et surtout. la musique. Selon Beauchamp (1948 : 102). la musique est le champ artistique ayant le plus profité de la présence de la radio. Par exemple. eile provoque une augmentation appréciable de la vente de disques. En effet, méme si des pièces musicales sont disponibles gratuitement sur les ondes radiophoniques. les gens multiplient leurs achats de disques. En faisant 21 connaitre des artistes francophones au grand public et surtout des pièces classiques, la radio a ainsi aidé l'industrie de la musique enregistrée.

En fait. on assiste à l'émergence d'une culture mais aussi d'une industrie musicale. Les concerts d'é.té connaissent une grande popularité. C'est au cours des années 1930-1945. identifiées comme la période de rage d'or de la radio québécoise, que 12s programmes de formation musicale se multiplient. Selon Beauchamp [1948). la radio a été un mécène pour la musique : elle a aussi provoqué la reconnaissance du métier de musicien comme profession.

Pour de nombreux Québécois. la radio devient une véritable école musicale. Ce fut entre autres le cas de l'éditeur de La Presse. Roger Land-. personnalité québécoise bien connue dans les médias. Ce mécéne4 a découvert l'art lyrique à l'âge de 12 ans en écoutant une émission radiophonique hebdomadaire [le samedi aprés-midi) qui diffusait en direct de New York un opéra dans sa version intégrale. L'importance accordée a I'éducation musicale était méme reconnue explicitement par les stations radiophoniques. Un des objectifs de CKAC. a l'origine, était de rendre accessible à tous une musique que seuls !es fortunés pouvaient s'offrir en salle de spectacle.

La priorité donnée à la qualité et a la variété des émissions de musique s'est amplifiée. au point que nous pouvons considérer la station CKAC. pour ses dix premières années. comme une institution culturelle importante dans la société québécoise (Pagé. 1997c : 52).

Dès sa fondation. la radio québécoise a eu comme préoccupation I'éducation populaire : forums. causeries et conférences sont donc au programme.

Dès son ouverture. la station de radio CKAC diffuse des causeries sur des sujets d'ordre socio-économique et sanitaire. En 1925. elles figurent régulièrement dans sa programmation. Un des premiers thèmes abordés est le développement du tourisme au Québec : chaque député et ministre présente à tour de r6le une conférence sur une région du Québec. Au fil de ces causeries suivent d'autres exposés sur différents sujets : par exemple. la santé publique. Cette dernière était devenue une préoccupation suite à l'adoption. en 1922, d'une loi sur l'hygiène publique et en 1924. d'une autre loi sur la tuberculose et la mortalité infantile. On voit donc que le développement des causeries radiophoniques est tout autre chose qu'une manière d'occuper du temps d'antenne. mais que c'est manifestement une contribution du nouveau media à des objectifs socio-sanitaires. Le texte de ces causeries est d'ailleurs publié intégralement dans La Presse le lendemain (Pagé. 1997c : 48).

Des causeries plus formelles sont présentées sous la forme de cours. Dès 1925. CKAC présente une série de trente cours consacrée au piano. Un pianiste québécois de réputation internationale. Émiliano Renaud. en assure l'enseignement. En 1929 débute L'Heure provincide. financée par le ministère des Terres et Forêts. Sn dix ans. cette émission !ivre 1000 conférences économiques et sociales. L'Heure provinciale était diffusée deux fois par semaine et durait une heure. Les quinze premiéres minutes étaient consacrées à une conférence. Les 45 minutes restantes étaient consacrées à la musique. entrecoupée par des propos du conférencier.

En 1931, les autorités religieuses mettent sur pied L'Heure cathoIique et en 1933. YUniversité de Montréal lance une nouvelle émission éducative. meure universitaire animée par des professeurs émérites. L'émission éducative par excellence de cette époque demeure Radio-Collègd. Longtemps aprés sa disparition. elle est encore citée comme référence.

En 1941. Radio-Canada créa Radio-Coliège. Ce collège virtuel présente des cours dans différentes disciplines : sciences. botanique. chimie. psychologie. etc. Il se distingue en imposant un théme commun à i'ensemble des cours : par exemple. une année. le thème était le 18e siècle. Le contenu abordé dans chaque discipline devait donc avoir un lien avec ce thème.

Radio-Collège s'adressait principalement aux enseignants et aux étudiants6 et les cours faisaient partie d'un programme scolaire régulier. Les examens avaient lieu sous forme de concours : par exemple. une dissertation sur un sujet. la confection d'un herbier pour le cours de botanique. etc. Les matières présentées étaient sous la responsabilité de professeurs et de spécialistes tels le frère Marie-Victorin.

Le contenu de chaque émission était publié dans les journaux et des exemplaires du cours étaient distribués aux individus et aux institutions. 23 Selon Beauchamp (1948) 15 000 exemplaires de corn de Radio-Collége ont été distribués dans 480 endroits au Québec en 1946-47. Des clubs d'écoute furent aussi créés.

Radio-CoUège a aussi contribué à la formation culturelle de la population en diffusant hebdomadairement des classiques du théâtre. L'arrivée de la télévision en 1952 change radicalement la scène médiatique et Radio-Canada supprime I'émission en 1956 (Pagé. 1993). Démocratisation et formation du citoyen

Dès 1925 la radio joue un rôle dans le processus de démocratisation au Québec. Le directeur de CKAC à I'époque, Jacques-Narcisse Cartier. met sur pied une unité mobile de retransmission des assemblées publiques tenues lors de la campagne électorale fédérale. Cette unité rediffuse. entre autres. une assemblée présidée par Mackenzie King au forum de Montréal où sont réunies 18 000 personnes. Plus tard. gràce au téléphone, la radio offre la possibilité au citoyen non seulement d'entendre les opinions des autres mais d'exprimer les siennes. +, Les auditeurs-citoyens . (Bouchard 1996 : 80)'.

Selon le spécialiste de la radio québécoise. Pierre Pagé. les tribunes téléphoniques sont apparues en 1959 à CKVL avec l'émission Madame X. animée par Reine Charrier et elles sont rapidement devenues populaires. En 1979. près d'un cinquième (17 %) du temps d'antenne est consacrée aus émissions de lignes ouvertes. Aujourd'hui. la grande majorité des stations radiophoniques ont leur tribune téléphonique et dans plusieurs cas. plus d'une émission de lignes ouvertes.

Les clignes ouvertes> furent d'abord saluées comme un nouvel outil important de participation des citoyens à la vie démocratique (Sauvageau 1995: 9). Elles étaient un lieu de discussion où les citoyens pouvaient échanger sur des sujets variés tout en obtenant des informations susceptibles de mieux les aider à comprendre leur environnement et à prendre des discussions plus éclairées sur celui-ci. 24 Aujourd'hui, les thèmes abordés et les propos tenus en ondes lors de ces émissions permettent de douter de leur caractère démocratique. Les émissions de lignes ouvertes sont-elles toujours un lieu de démocratisation? L'ont-elles d'ailleurs vraiment été? Nous tenterons de répondre à ces questions par l'observation de l'usage des tribunes téléphoniques depuis leur apparition au milieu des années 1950.

1 By the emancipating [en itaiique dans le textel project we understand the secularization of cultural fields. the self expressive and self-regulated production of syrnbolic practices. and their development in autonomous markets. The rationalization of social life and increasing individuaiism form part of this emancipation project, especiaiiy in big cities. lie cd1 the expansive projects the tendency of modernity that seeks to exqend the knowledge and possession of nature. and the production. circulation. and consumption of goods. ln capitaiism. this expansion is motivated chiefly by the increasing of profits: but in a broader sense it is manifested in the promotion of scientific discovenes and industrial development. The renouating project is comprised of two aspects. which are frequently complementary: on the one hand. the yursuit of constant improvement and innovation proper to a relation to nature and Society that is liberated from ail sacred prescription over how the world must be: on the other hand. the need to continualiy reformulate the signs of distinction that mass consumption wears away. We cd1 the democratizing project that movement of modernity that trusts in education. the dinusion of art. and specialized knowledge to achieve rationai and moral evolution. [Canglini. 1995 : 12 et 13) * LQ Presse est le plus important quotidien et son tirage atteint 135 000 exemplaires en 1914 N [Linteau. 1989 : 4581. CKAC est habituellement présentée comme la premiere station radiophonique de langue française au monde. Ce n'est qu'une des erreurs historiques les plus fréquentes sur la radio [Pagé. 1996 : 151-1681. Roger Landry est reconnu comme étant un des grands mécénes de la musique au Québec : il est particuliérement attiré par l'opéra. Les cours de Radio-Collège. diffusés par Radio-Canada. étaient tellement bien faits que SUNESCO a demandé a ce radiodinuseur de participer a la reconstruction de SEurope après la guerre. Radio-Collége a enregistré sur disque ses émissions et les a expédiées en Europe pour suppléer au manque de manuels scolaires et a la destruction de plusieurs stations radiophoniques (Page. 1996 : 82-85). Deux périodes peuïcnl &e établies dans l'existence de Radio-Collège: 1941 a 1951. 1951 a 1956. La première période peut étre identifiée comme étant la période scolaire de Radio-Collége : au cours de la seconde période. Radio-Collège devient plus divertissant et plus accessible a tous. ' Bouchard s'est intéressée aux animateurs de tribunes téléphoniques comme étant une catégorie de nouveaux informateurs dans la sphère publique. Elle désirait vérifier si les relationnistes tenaient compte de ces nouveaux informateurs lors de la planification de leurs stratégies-médias. CHAPITRE 2. LA MÉTHoDoLDGIE

Différents instruments de collecte de données ont été utilisés pour recueillir l'information pertinente. Les instruments retenus sont la recension documentaire et les entretiens. Recension documentaire

Plusieurs des renseignements furent obtenus par voie téléphonique et par échange de coumer. La liste des personnes et organismes contactés se trouve à I'annexe A. Lorsque nous ferons référence à ces sources d'information. nous indiquerons. entre parenthèses. le nom de la personne ou de l'organisme ressource. le mode de contact (ex.: lettre) et la date.

La documentation écrite

Afin de répertorier les thèses et mémoires sur les tribunes téléphoniques. une recherche a été effectuée dans les revues d'analyse et d'indesation suivantes : Joumalisrn Abstract et Dissertation Abstract. Cette dernière fait état des théses de doctorat nord-américaines alors que Joumalisrn Abstract ne consigne que les théses et les mémoires étatsuniens traitant du journalisme ou de la communication. Pour les besoins de cette recherche. les données les plus récentes (1983 a 1995) ont été consultées.

Un premier tour d'horizon a permis de repérer environ 20 titres pertinents. Par contre. une analyse plus attentive des résumés abaisse ce nombre à une dizaine, tout au plus. La majorité font état de recherches sur la taUc radio'. D'autres sont trop spécüiques. par exemple une étude de trois stations de radio dans le Missouri. Nous n'avons retenu qu'un seul titre mëme si I'étude porte davantage sur des groupes d'écoute radiophonique plutot que sur des émissions de lignes ouvertes (Senior. 1984).

Une dizaine de livres seulement ont été publiés sur les tribunes téléphoniques radiophoniques ou sur les tribunes téléphoniques sans égard à la nature des médias qui les diffusent (par exemple. la télévision). Parmi eux. un seul traite des tribunes téléphoniques radiophoniques au Québec. Cette publication présente une analyse de l'usage des tribunes téléphoniques lors de la crise amérindienne de 1990 a Oka au Québec (Sauvageau. Trudel et Lavoie. 1995). Différentes facettes des émissions de lignes ouvertes y sont traitées : cadre réglementaire. animation et production. infiuence psychologique.

Les autres titres recensés traitent des tribunes téléphoniques aux États- Unis. Deux sont particulièrement intéressants à connaitre pour mieux saisir l'évolution de ce genre radiophonique : Munson (1993) et Scott (1996). Sans porter exclusivement sur les tribunes téléphoniques. ils permettent de mieux connaître leur importance. Le livre de l'historien Munson est particuliérement instructif à cet égard.

Il faut aussi noter l'existence d'une abondante littérature américaine sur le phénoméne des places publiques virtuelles médiatisées telles les reality show et le teU alL Par contre. notre recension n'a débusqué aucun titre du coté du Canada anglaisg.

Une trentaine d'articles scieneiques ont été recensés surtout à I'aide des références bibliographiques contenues dans d'autres publications [livres et chapitres de livres]. La majorité porte sur les tribunes téléphoniques aux ~tats-unis: rôle social. rôle politique. portrait des appelants. etc. Deux abordent les tribunes téléphoniques à la radio québécoise : Schiele (1982) et Lavoie (1994)

Une importante liste d'articles de journaux et de magazines des quarante dernières années a été constituée1° à I'aide des index suivants : Index de Le Devoir. de 1966 à 1871. Index de l'actualité à travers la presse écrite. de 1972 a 1981. LaBibliothèque québécoise. de 1982 à 1993 et Actuaiité-Québec. de 1992 à mars 1997 : Canadian Periodical Index de 1948 a 1965. Index analytique. de 1966 à 1972. RADAR. de 1972 à 1979 et Repère, de 1980 à novembre 1996.

En tout. plus de 300 articles ont été répertoriés dont les deux tiers proviennent des journaux. Leur pertinence par rapport à notre recherche varie selon le type de publication. Les articles de magazine. moins nombreux. font plus état de la radio que des tribunes téléphoniques et sont souvent trës riches : à titre d'exemple. Desmarais (1973) et Guay (1968). Notre corpus comprend aussi des publications de divers organismes. Les documents en provenance du CFTC occupent la majeure partie de cette section de notre relevé de littérature dont divers documents de nature réglementaire et un intéressant rapport portant sur la situation des tribunes téléphoniques radiophoniques à Montrëal. au début des années 1970. Une revue de presse sur les tribunes téléphoniques figure aussi parmi les documents fournis par le CRTC.

Une deuxième source de renseignements sur les médias est l'Office des communications sociales (OCS) qui a publié pendant de nombreuses années le magazine Inter. Celui-ci comprend des informations d'intérët général sur la radio mais aucune sur la question des tribunes téléphoniques.

De précieuses données statistiques ont été obtenues du Bureau de commercialisation de la radio du Québec. Elles nous permettent de connaitre le profil sociodémographique des auditeurs de tribunes téléphoniques.

Mentionnons enfin comme autre source de renseignements. la revue de presse effectuée par le ministère de la Culture et des Communications : Documents de presse :I'injonnation et les communications. Une consultation exploratoire a permis de conclure que la probabilité d'y trouver des articles sur les émissions de lignes ouvertes était plutot faible.

Ces sources documentaires ont été portées à notre connaissance par des informateurs ou encore. par des coupures de presse. Des démarches téléphoniques nous ont permis de compléter lïdentification des sources.

Les @illes de programmation

Dans le cdre de cette recherche. un intérét particulier a d'abord été porté aux grilles de programmation radiophonique. 11 apparaissait pertinent de les étudier comme indicateurs de changement des émissions de lignes ouvertes. De façon plus précise. leur étude devait permettre de tracer l'évolution du genre (selon le thème principal abordé par l'émission) et du nombre des tribunes téléphoniques. Les résultats obtenus auraient aussi seni a déterminer les moments marquants de ce type d'émission (par exemple. première ligne ouverte consacrée a la sexualité). Des recherches ont été effectuées ah de recueillir les grilles de programmation de stations radiophoniques montréalaises pour les années suivantes: 1960. 1965. 1970. 1975. 1985 et 1995. Cette démarche a été limitée à trois stations qui sont toutes des tétes de réseau : Radio-Canada AM. CJMS et CKAC. A ce titre. elles exerçaient une grande iduence dans le marché radiophonique. De plus. gr5ce à leurs stations affiliées. leurs productions étaient susceptibles d'étre dimisées sur la majeure partie du territoire du Québec. De plus notre choix a porté sur des stations radiophoniques de Montréal qui ont w la naissance des émissions de lignes ouvertes (Lavoie. 1986 : Pagé. 1997d).

L'aspect historique a aussi été déterminant dans le choix des années retenues. Puisque les tribunes téléphoniques sont apparues vers 1955. il a été décidé de retenir les grilles-horaires seulement à partir de 1960 : il apparaissait diffkile selon nos premiéres explorations de trouver des traces d'un phénomène aussi marginal dans une grille-horaire avant cette date. Vers 1960. ce nouveau genre radiophonique s'était solidement implanté dans des stations radiophoniques et était régulièrement inscrit dans leurs grilles de programmation.

Au cours des premiéres années d'apparition des émissions de lignes ouvertes. la recherche s'est arrétée a des intervalies de cinq ans (1960. 1965. 1970. 1975) pour bien mesurer l'évolution du phénomène : par la suite. sur des intervalles de dix ans (1975. 1985 et 1995).

A prime abord. cette recherche semblait facile à effectuer mais nous avons rapidement rencontré de grandes difficultés. Nous avons consulté La Presse pour constater qu'elle a cessé la publication des grilles de programmation radiophonique en 1969. Sans doute un indice de la place centrale de la télévision qui voit de plus en plus ses horaires diffusés trés largement.

Nous avons dü effectuer des démarches aupréç de divers organismes pour tenter d'obtenir des renseignements sur les grilles-horaires radiophoniques.

Contrairement à nos attentes. le CRTC ne conserve pas les ,@iles-horaires radiophoniques : du moins. il n'a pas de dossiers spécifiques les regroupant. C'est le constat posé au terme des démarches effectuées (appels téléphoniques et demandes écrites] et ce, tant au bureau général du CFRC à Montréal qu'aux archives de l'organisme à Hull.

tant l'organisme de réglementation de la radiodiffusion canadienne. nous étions en droit de penser que le CRTC puisse foürnir des informations relatives à la programmation des stations : par exemple. le nombre d'heures d'émissions francophones. le genre des émissions.

Les stations. en vertu du Règlement de 1986 sur In radio. sont obligées de tenir un registre de programmes. Pour chaque émission diffisée. il faut inscrire le titre et une brève description de l'émission. le code numérique de la catégorie de teneur correspondante. l'heure du début et de la fin de chaque émission, la durée de l'émission. les codes indiquant l'origine de l'émission et s'il y a lieu. la langue. le type ou le groupe de I'émission. mdel et Abran. 1991 420)

Or si les stations sont tenues de conserver ce registre de ?nagammes pour une période d'un an. son envoi au CRTC se fait uniquement à sa demande [Tardif. téléphone : 16.07.96).

Des gens bien au fait du monde de la radio ont affirmé que les grilles- horaires étaient obligatoirement fournies par les stations lors de leur demande de renouvellement de licence. Le CRTC a aimablement accepte de soumettre à notre attention une copie d'une telle demande" [Gauthier. téléphone : 23.05.97) : elle ne contenait ni grille-horaire ni éléments susceptibles d'aider à la reconstruction d'une gnlle-horaire".

À défaut de résultats concluants du coté du CRTC. des démarches ont été entreprises auprès d'un important organisme public canadien : la Société de Radio-Canada. De ce coté. des surprises de taille étaient au rendez-vous. La bibliothèque de Radio-Canada, réputée pour la richesse de ses collections. n'est plus accessible au public. En raison des compressions budgébires. elle est fermée. En fait. elle existe toujours physiquement mais aucun employé ne s'y trouve. Quant au centre de documentation de Radio-Canada. à Montréal. il est strictement réservée aux employés de la maison et aux employés de maisons de production sous contrat avec Radio-Canada (Guay. téléphone : 03.10.96).

Une banque de données des émissions de Radio-Canada est présentement en élaboration par le Service des archives de cet organisme. Son inventaire actuel comprend uniquement des émissions des années récentes. De plus. il faut comaitre certaines données essentielles pour y effectuer une recherche (Leclaire. téléphone : 12.06.97). Dans ces conditions. ii est impossible d'y faire une recherche. historique de surcroît. en ayant comme seul critère de sélection N énission de lignes ouvertes a. Cet outil informatique n'a donc pu ëtre utilisé pour &tenir des informations relatives aux grilles de programmation.

C'est finalement auprès de la directrice des affaires généraies et des relations extérieures (radio française) de Radio-Canada. Madame Hélène Robillard- Frayne. que des grilles-horaires ont été obtenues. Elle a pu fournir les grilles de programmation des années 1970. 1975. 1985 et 1995 mais non pas celles des années 1960 et 1965 (Robillard-Fayne.lettre : 16.06.97).

Des démarches ont aussi été effectuées auprès d'un autre organisme canadien : les Archives publiques du Canada a Ottawa. Appel téléphonique (Filion. 01.10.96) et lettre (Séyin. 13.05.97) ont fourni la méme réponse a notre demande : il n'existe aucun dossier spécifique sur les grilles-horaires radiophoniques. ni aucun susceptible de les contenir de façon substantielle.

Des démarches ont aussi été effectuées auprès d'autrpc organismes publics et parapublics mais sans résultat : Association canadienne des radiodiffuseurs [téléphone : 27.09.97). Bureau de commercialisation de la radio du Québec (téléphone : 09.09.97) et ministére de la Culture et des Communications du Québec (Gagné. téléphone : 14.05.97). Par contre. I'Office des communications sociales. situé a Montréal. possède la collection complète de La semaine à Radio-Canada [et les titres subséquents) et ce. dès 1950. Nous avons donc pu récupéré les grilles-horaires de Radio-Canada de 1960. 1965 et 1970. Cet organisme possède un inventaire trés complet des émissions religieuses diffusées annuellement sur les ondes canadiennes. Ces 7:elevës annuels présentent un intérét car un bon pourcentage des émissions religieuses était en fait des émissions de lignes ouvertes. De plus. l'Office a accepté de nous ouvrir ses dossiers d'émissions religieuses (consultation: 3.07.97). Nous avons pu constaté l'importance que les tribunes téléphoniques occupaient dans les émissions religieuses radiophoniques et ainsi connaitre les noms d'émissions de lignes ouvertes. à caractère religieux. diffusées en langue française au cours des décennies 1960 et 1970 au Canada.

Maintes et maintes fois. il a été suggéré de contacter les stations radiophoniques pour obtenir leurs gnlles de programmation. Nous avons donc rejoint la station montréalaise CKAC. L'objectif visé était d'obtenir des grilles de programmation de CKAC et de CJMS puisqu'à l'automne 1994. CJMS avait été fusionné avec CKAC. Un coup de fil à CKAC (Bissonnette. 09.09.97) nous apprend que seule la grille-horaire de 1995 était disponible. De plus. peu d'espoir a été entretenu sur la probabilité de mettre un jour la main sur des grilles de programmation de CJMSI3.

Ne négligeant aucune piste. des requétes ont été adressées à des entreprises susceptibles d'avoir de l'information sur la programmation radiophonique. La plus ancienne compagnie québécoise en revue de presse. tant électronique que papier. a été contactée mais sans résultat car Caisse & Chartier ne conserve aucune information qui dépasse quatre semaines (Cyr. téléphone : 15.05.97).

L'entreprise de sondage. BBM. n'a pu répondre à notre demande. L'écoute radiophonique est compilée par période-horaire et non pas par émis~ion'~.En télé\lsion. BBM peut fournir les cotes d'écoute des émissions. Cette particularité s'explique par la dynamique publicitaire. Les commanditaires achètent de la publicité pour des émissions télévisées mais ils requiérent par contre que leurs messages publicitaires soient diffusés a la radio selon des périodes fxes prédéterminées: les achats publicitaires ne sont donc pas effectués en fonction des émissions'? Les auditeurs n'écoutent pas la radio en fonction des émissions mais plut6t en fonction de contraintes extérieures comme le trajet matinal en automobile. Selon la période d'écoute. les commerçants peuvent aussi déterminer l'âge des auditeurs (Robert. téléphone : 08.05.97). Parallélement à cette quéte auprés d'organismes. publics et parapublics. et d'entreprises, nous avons effectué une importante recherche documentaire en bibliothéque. Elle visait à trouver des grilles-horaires ou à défaut de celles-ci. des éléments permettant leur reconstitution.

A titre informatif. voici des documents consultés mais sans résultat pour les années préalablement choisies : L'Almanach des vedettes. Téié-Radiomonde (et ses titres subséquents)16et TV-Hebdo". Des recherches. toutes aussi vaines. ont aussi été effectuées à l'aide de nouvelles technologies. Le CD-Rom Info- CRTC et le site web de cet organisme (http : //www.crtc.gc.cal comprennent uniquement des informations portant sur une période récente: ils ne peuvent ëtre d'aucune aide pour une recherche à caractère historique. De plus. il n'y a pas de grilles-horaire.

Documents audiovisuels

Cette partie comprend peu d'éléments et la majorité sont des enregistrements audio faits maison. Fidéle auditrice de la radio. nous avons capté à quelques reprises des émissions ayant un certain intérét pour notre mémoire. Dans deux cas. il s'agit de l'enregistrement de l'émission C'est la faute aux médias de la radio MA de Radio-Canada. Un autre enregistrement est en fait un extrait d'une émission spéciale de CHRC lors du tremblement de terre survenu au Québec le 5 novembre 1997''.

Un seul document audiovisuel fait par des professionnels figure dans notre corpus. Il s'agit d'une émission de Radio-Canada. diffusée à Première Ligne et titrée La Guerre des ondes. Elle porte sur la radio et. en partie. sur les animateurs de tribunes téléphoniques. Ce document a été repéré à l'aide du catalogue informatisé de la bibliothèque de l'université Laval.

La gestion documentaire

La recension documentaire a été échelonnée sur plusieurs mois. Il a donc été nécessaire de mettre au point un çystéme de classement étant donné la variété des documents recherchés : articles de journaux. articles de magazines. grilles de programmation. rapports. La pierre d'assise de notre système de classement est la fiche bibliographique informatisée. Elle a été montée a l'aide de FileMaker 2.1 en s'inspirant des modèles d'usage (Beaud et Latouche, 1988 : 55). Elle comprend les éléments essentiels d'une référence bibliographique : auteur. titre, lieu d'édition, maison d'édition. année de publication et nombre de pages. Par contre. elle se distingue des fiches bibliographiques traditionnelles par l'ajout de certains éléments : titre du document ou nom de la personne ayant fourni la référence : caractère pertinent du document : chapitre du mémoire correspondant et un bref résumé explicatif sur les raisons justifiant le rejet ou l'acceptation de ce document pour les fins du mémoire. La fiche comprend aussi des informations sur la localisation du document. sa cote et son statut documentaire [présence d'une copie dans les dossiers de recherche ou non). Sy trouve aussi une petite note permettant de déterminer si l'article a été lu et dépouillé pour les fins du mém~ire'~[voir annexe B).

Cette fiche informatisée présente plusieurs avantages. Elle permet de dresser rapidement un bilan qui facilite grandement la manipulation des documents. En bibliothèque. copie pdpier en mains. elle permet de consigner par écrit les nouvelles informations qui seront ultérieurement saisies à l'ordinateur. Un des avantages notables de FileMaka 2.1 pour les fiches bibliographiques. c'est qu'il permet de faire des recherches multiples selon différents critères. Par exemple. il est possible de rechercher toutes les fiches bibliographiques du Magaziqe Maclean ou encore de réunir toutes les annotations à propos d'un sujet ou d'un auteur. Les fiches ont particulièrement été utiles lors du travail sur microfilms. Elles facilitaient le classement de Iïnfomation : l'article imprimé étant placé a la suite de la fiche correspondante. il n'y avait alors pas de confusion possible entre les articles recherchés et non recherchés.

L'imposante recherche documentaire aura porté fruit. Plus de 700 documents ont finalement été répertorié^^^. De plus. elle a permis de constater que les recherches sur les tribunes téléphoniques (une trentaine d'articles scientifiques) étaient relativement plus abondantes que l'&lait Sauvageau qui n'en a recensé qu'un seul. Aussi pouvons-nous corriger son affhmation a

savoir qu'il * nkxiste aux États-unis que peu de travaux sur les tribunes B (Sauvageau. 1995 : 18). Après de nombreuses heures de recherche et malgré la contribution de divers informateurs. l'ensemble des gnlles n'a pas été réuni. Gr5ce à la contribution de deux sources. seules les grilles de Radio-Canada ont été obtenues. Tel que mentionné précédemment. la Direction des affaires générales et des relations extérieures de Radio-Canada nous a fourni les grilles de programmation de CBF 690 pour les années 1970. 1975. 1985 et 1995 alors que La Semaine a Radio-Canada nous a permis de connaître la programmation de 1960 et 1965.

Le bilan est plutot mince pour les stations CKAC et CJMS : nous ne possédons que la grille-horaire de CKAC pour l'année 1995. Pour sa part. le journal La Presse nous a livré la programmation de CKAC et CJMS pour les années 1960 et 1965. Entretiens

Notre second instrument de cueillette de données fut l'entretien. Devant la rarete de renseignements écrits sur les tribunes téléphoniques. les entretiens devaient permettre de compenser cette lacune. En interrogeant des gens du monde de la radio. il était acquis que des informations de base seraient rapidement obtenues sur les émissions de lignes ouvertes.

Deux mes d'entretien étaient prévus dès le départ. Les entretiens avec les observateurs du milieu radiophonique avaient pour objectif de préparer nos rencontres avec les animateures de tribunes téléphoniques en nous fournissant des informations sur l'évolution de ce genre radiophonique.

Afin de limiter les coüts de déplacement. nous avons choisi des observateurs qui résidaient dans l'agglomération urbaine de Québec. Compte tenu de l'importance que les stations radiophoniques montréalaises ont historiquement accordée aux émissions de lignes ouvertes. il était prévu que les entretiens avec les animateurs auraient lieu dans la région montréalaise.

La sélection des interciewés ne fut pas tache facile en raison du peu de recherche compiiée sur les tribunes téléphoniques. Non seulement étions- nous confrontée à un manque de documentation mais aussi à un manque d'experts et de personnes ressources. Dans de telles conditions. il est difficile d'établir une liste de personnes pouvant poser un regard d'analyste sur le phénoméne des tribunes téléphoniques. Afin de remédier à cette situation. différents moyens ont été employés mais un a particuliérement été efficace : le réseautage. Différentes personnes du milieu universitaire et professionnel de la radio ont été approchées afi qu'eues fournissent les noms de candidats potentiels.

Le premier contact avec un éventuel observateur a été établi par téléphone gràce, le plus souvent. a l'intervention d'une tierce partie. Dans certains cas. une tierce partie. habituellement une connaissance qui l'avait déjà avisé de notre intérët. L'appel téléphonique comprenait cinq parties : présentation personnelle. présentation de la recherche en cours. demande de collaboration. modalités techniques [durée. genre de questions) et prise de rendez-vous. Dans la majorité des cas, il était convenu que la rencontre se déroule sur le lieu de travail de I'inte~ewé.Au terme du processus. ce sont finalement cinq observateurs [voir annexe C) qui ont été rencontrés. soit deux animateurs de radio [Maritchu dVAbbadied'Arrast et André Paillé). deux anciens réalisateurs a la radio de Radio-Canada maintenant a la retraite (Jean-Charles Déziel et Michel Gariépy) et un professeur d'université [François Baby).

Le déroulement de l'entretien de type semi-directif comprenzit quatre grandes parties : une prise de contact avec l'interviewé ainsi qu'un rappel de l'objectif de la rencontre et de la durée prévue :I'entretien proprement dit (voir schéma dans annexes D et E) : la collecte de renseignements sociodémographiques sur le répondant [voir annexe F) et finalement. notre remerciement pour la collaboration apportée. Afin de faciliter le traitement des données recueillies au cours de ces entretiens, un magnétophone a été utilisé. De plus. des notes manuscrites ont été prises.

Dans tous les cas. la mëme question a été systématiquement utilisée afin d'amorcer l'échange : * Quel est votre premier souvenir d'une tribune téléphonique? S. Le schéma d'entretien comportait une vingtaine de sujets. Ceux-ci avaient été établis en fonction d'une préoccupation pour l'histoire des émissions de lignes ouvertes. Ils devaient principalement permettre de découvrir les changements apportés aux tribunes téléphoniques au fil des ans. Selon l'un des principes de l'entretien semi-dirigé. aucun nouveau théme ne fut ajouté par I'interviewer pendant la rencontre mais il pouvait exploiter. à I'occasion. des sujets fournis par I'inteniewé. La liste des sujets avait été établie et servait a vérifier si tous avaient été abordés pendant l'entretien.

Idéalement. pour faciliter la vérification, les éléments auraient du ëtre coches au fur et à mesure qu'ils étaient abordés. Cette méthode a été écartée au profit d'une relation soutenue avec I'inteniewé. L'établissement d'un climat de confiance se prëtait mal. selon nous. à la consultation régulière d'une feuille de papier. L'interviewé aurait pu percevoir cette liste de petits crochets comme un jugement sur la pertinence de ses propos. ce qui aurait pu affecter son désir de participer à I'enquëte.

Cette méme discrétion n'a pas été observée pour les informations sociodémographiques [voir annexe F Il était évident pour l'interviewé qu'un mini cumculum Wae était en train d'étre élaboré sous ses yeux. Ce questionnaire avait été élaboré afin de disposer d'éléments permettant une meilleure mise en contexte de l'information : par exemple. rage du répondant et ses années d'expériences a la radio sont des facteurs permettant de mieux évaluer la pertinence des propos tenus.

Les entrevues avec les animateurs montréalais n'ont finalement pas eu lieu. D'importantes contraintes de temps ont mis un terme aux entretiens. De plus. i'absence de contacts et une méconnaissarice de ce milieu particulier de tribunes téléphoniques rendaient exeémement difficiles la sélection et la collaboration de ces informateurs pri~ilégiées*~.

* La talk radio est surtout répandue aux États-unis. Il s'agit d'un format radiophonique où la préséance est accordée a l'expression de l'animateur et au. échanges avec le public. Les stations adoptant ce format offrent trés peu de musique a leurs auditeurs et beaucoup d'heures oii la parole est maître. Le NTC's Mass Media Dictionary (1991 : 590) fournit la déihition suivante de la talk radio: :A radio format in which a host interviews weil-known personaiities and accepts calls from the audience :W. Ce format radiophonique n'a pas de traduction francaise connue. En ce qui concerne la talk radio. mentionnons la thèse de Rivlin 11995) portant sur l'auditoire d'une station ayant adopté ce format radiophonique. A notre connaissance. c'est la seule publication scientifique d'importance s'intéressant aux auditeurs de ralk radio (ou de tribunes téléphoniques radiophoniques). "ette revue de littérature a été effectuée a partir du catalogue informatisé de k bibliothéque de l'université Laval. Eue est donc tributaire de l'état de sa collection.

'O Les articles amassés dépendent grandement des revues d'analyse et/ou d'indexation consultées. Leur contenu et leur degré de raffinement (dans l'emploi de descripteursl varient énormément au fi des ans. " Cette demande avait été présentée au CRTC par Radiomédia SENC, le 30 septembre 1994. Le titre du document que nous a fourni le CRTC pour consultation est : Demande en vue d'obtenir une nouveUe entreprise d'émission de radiodwion AM :Partie 2. Description de la programmation. " Les éléments suivants y figurent : pourcentage de musique francophone. orientation générale de la programmation. pourcentage de contenu canadien, etc. '' Les recherches n'ont pas été poussées plus loin. Boursière de CKAC. nous étions déja en contact avec le vice-président a la planifkation et secrétaire corporatif de l'entreprise. M. Michel Arpin. Mis au courant de nos difficultés a localiser des grilles de programmation. il nous avait précédemment aiguiilonnée vers l'Office des communications sociales et le SeMce des archives du CRTC. a Hull. '' Une consultation des rapports de BBM démontre éloquemment ce fait. Il n'y a aucun nom d'émission radiophonique. '' A la radio. il y a quatre périodes de vente publicitaires soit le déjeuner. le jour (10 h 00 a 15 h 00). le retour et la soirée. '" A titre indicatif. mentionnons que dans les années 1950. Télé-Radiomonde publiait l'horaire de CBFT. Dans les années 1960, il publiait uniquement une grille détaillée de programmation télévisuelle. Dans les années 1970. aucune horaire. sans égard a la nature du rnédia. n'est publiée. " A titre d'information. mentionnons que TV-Hebdo publiait en 1965 une gnile- horaire radiophonique mais seulement pour le MF. '"épicentre de ce tremblement de terre d'une magnitude de 5.2 sur l'échelle de Richter était situé a Cap-Rouge. en banlieue de la ville de Québec. Ce tremblement de terre a surtout été perceptible par les habitants de l'agglomération urbaine de Québec. '"ne fiche informatisée a aussi été créée pour retenir les éléments pertinents des tekTes analyses.

'O Notre corpus comprend une dizaine d'articles du périodique Télé-Radiomonde. glanés lors de la consultation de cette revue pour trouver des griiles de programmation. Nous déplorons que ce périodique ne soit indexé par aucune revue d'anaiyse et/ou d'indexation. Ce magazine unique en ce genre serait d'un apport important pour d'autres recherches sur la radio.

?' Un exemple iilustre bien les difficultés rencontrées : nous n'avons jamais réussi a savoir si la célébre Reine Charrier. mieux connue sous le nom de Madame X était toujours vivante. CHAPITRE 3. ANAtYSE DES DONMES

Notre projet a pour objectif. d'une part. d'esquisser un survol de l'évolution des tribunes téléphoniques à la radio québécoise et, d'autre part. de lancer une réflexion sur le possible rapport entre la radio en général. et ce genre radiophonique en particulier. et ce que d'aucuns nomment l'instauration de la modernité au Québec vu sous l'angle de la démocratisation de ses principales institutions.

Pour réaliser notre projet. nous avons eu recours à deux instruments de cueillette de données : la recherche documentaire et l'entretien. Ces deux instruments devaient nous livrer trois catégories de données :

la programmation. à l'aide de grilles-horaires. des têtes de réseaus radiophoniques québécois [un public et deux privés) pour les années 1960. 1965. 1970. 1975, 1985 et 1995. Ces données devaient nous permettre de tracer l'évolution des émissions de tribunes téléphoniques. selon le nombre et. peut-ëtre. leur format : par exemple. affaires publiques. affiires du coeur. affaires religieuses.

les témoignages d'experts et de professionnels. Grâce à des entretiens. nous espérions fixer les points charniéres de l'histoire des tribunes téléphoniques a la radio ainsi que I'évolution des pratiques professionnelles.

une recension des écrits scientûiques et journalistiques. Cette documentation. en plus de fournir des renseignements inédits. devait compléter les témoignages et l'analyse de la programmation.

Pour les raisons évoquées dans le chapitre précédent. les résultats sont inégaux dans l'ensemble. Nous allons donc procéder à l'analyse des différentes catégories de données en coinmençant par la plus faible. La programmation

Une analyse attentive des grilles obtenues commande deux constats. Premièrement. il est permis de douter de la validité des informations fournies car le contenu d'une grille-horaire varie selon la source. Ainsi. pour 1970- 1971. nous avons noté plusieurs différences entre deux sources": la Semaine à Radio-Canada et la Société Radio-Canada.

chansons 16h Radiojournal 16h Radiojod 16h03 Mon pqs. cést l'été 16h45 Ceux de la nuit

Notons qu'il y a méme confusion sur la présence de la première ligne ouverte d'actualité de Radio-Canada. Présent à lecoute. La grille-horaire de Radio- Canada la présente de 12 h 30 à 13 h 00 tandis qu'aux mêmes heures. la Semaine à Radio-Canada inscrit Le Pain quotidien un magazine d'actualité agricole3. Cette comparaison a pu étre établie seulement pour les années ou plus d'une source d'informations étaient disponibles. Par contre. ce constat fait peser un doute sérieux sur la véracité des sources. Dans un tel cas. quelle source privilégier? Sur quels critères fonder ce choix?

Deuxièmement. I'exarnen de la programmation confie notre pressentiment. Il est impossible. a partir des seules gnlles-horaire (titre de lëmission, heure de diffusion). de déterminer s'il s'agit d'une émission ou non de tribunes téléphoniques. ou de * lignes ouvertes m. Les brefs résumés présentés par La Semaine à Radio-Canada dans ses grilles de programmation ne sont pas plus éclairants. Il est donc impossible de déterminer le nombre de tribunes téléphoniques pour une année donnée ainsi que leurs divers formats. Par ailleurs. les documents d'archives de l'Office des communications sociales sont utiles à cet égard. Ils présentent généralement des informations détaillées sur les émissions et. selon la classification de l'organisme. sur le genre de l'émission. Rappelons que les documents consultés présentent exclusivement les émissions religieuses, ce qui limite leur utilité.

Pour ces raisons. il a été décidé de mettre de côté ce volet de la recherche malgré les efforts considérables qui ont été investis afii de usuver des grilles-horaires radiophoniques : recherche en bibliothéque. consultation auprés de documentalistes. appels téléphoniques. etc. Il semble que la démarche la plus prometteuse serait de se rendre à la salle d'examen public (section archives] du CWTC à Hull et vérifier si des grilles-horaires se trouvent effectivement dans des dossiers d'avis de renouvellement de licences.

Notre expérience du terrain montre bien la difficulté de trouver des grilles- horaires radiophoniques. Par contre. il semblerait qu'il soit plus facile d'en obtenir pour la télévision qui bénéficie dès ses débuts de la publication de ses horaires. Le magazine TV-Hebdo est un fidèle témoin de la programmation de celle-ci et ce. depuis ses origines ou presque. Les entretiens

Dans presque tous les cas. nous n'avons pu épuiser la liste des sujets que renfermait notre schéma d'entretien soit par manque de connaissances chez l'inte~ewé.soit par manque de temps. Le déroulement des entretiens varie : du témoignage axé sur l'expérience personnelle à un exiosé universitaire sur l'évolution historique des tribunes téléphoniques.

En fait, les entretiens semi-airectifs auront mis encore plus en évidence la difficulté de trouver de l'information sur les tribunes téléphoniques. Deus des entretiens réalisés n'ont donné aucun résultat escompté : les interviewés étant insuffisamment informés sur les tribunes téléphoniques. Une rencontre a particulièrement été décevante. Une personne a accepté de prendre part à un entretien semi-directif alors qu'il était évident qu'elle connaissait peu de choses sur les tribunes téléphoniques et surtout. qu'elle ne souhaitait pas livrer une réflexion sur le sujet. En moins de quinze minutes. l'entretien était terminé. Pourtant, comme tous les autres, elle avait été informée préalablement du but de la rencontre.

Malgré leur trés petit nombre. les entretiens contiennent beaucoup de renseignements de première valeur (voir annexe C). Nous aborderons leur analyse dans la partie centrale de ce chapitre. La recherche documentaire

Des difficultés importantes sont survenues au cours de la recherche documentaire. La première a été les variations de présentation de l'information dans les revues d'indexation et d'analyse (index) des articles de journaux et de magazines. du moins pour les journaux francophones. Au fil des ans. non seulement des changements notables ont été apportés (voir annexe G)mais ils varient selon le type d'index (journaux ou magazines). Il a donc fallu adapter les termes-clés utilisés en fonction de la précision de l'index employé.

La méthode d'indexation elle-méme varie régulièrement et ce en fonction du type d'article recherché : les revues d'indexation des articles de journaux ne sont pas du tout conçues comme ceux des articles de magazines.

Il faut noter que les revues d'indexation et d'analvse n'effectuent pas un dépouillement systématique des journaux. Par exemple. une recherche dans la base de données La Bibliothèque québécoise a permis de repérer quelques articles pertinents. En consultant le journal correspondant. d'autres articles intéressants ont été découverts. Aussi il faut savoir que ce n'est qu'après 1975 que l'Index de Le Devoir dépouille les cahiers ~conomie et Consommation * du Soleü. La constitution du corpus est donc tributaire des limites des outils d'indexation.

Une deuxiéme difficulté est la (non) précision des descnpteurs. Clés d'accés a l'information. les descripteurs doivent étre sélectionnés en fonction du degré de raffiiement des descnpteurs de la revue d'indexation retenue. Ainsi. dans certaines éditions de revues d'indexation. il est tout simplement inutile de chercher le terme * tribunes téléphoniques *. Il est beaucoup trop pointu : il faut plut6t chercher radio en espérant trouver un élément quelconque. La situation est encore plus complexe avec les descripteurs en langue anglaise. Une troisième difficulté de taüle a été les informations fournies par l'indes (es. : titre. nom de l'auteur. etc.) et les différences de présentation.

Plusieurs index comprennent deux sections : une méthodique et une anaiytique. Dans certains cas. il n'est pas possible de faire le lien entre les deux. Parfois. il faut trouver les articles pertinents dans une section et en consulter une seconde pour pouvoir lire les résumés.

Les informations fournies varient grandement d'une revue d'indexation a l'autre et mëme. d'une édition à l'autre. De plus. le caractére générai des descripteurs employés n'aide pas à évaluer la pertinence d'un article. La présentation des références bibliographiques rend inutilement complese leur consultation. Dans plusieurs cas. le titre exact de l'article n'est méme pas fourni. Il s'agit plut6t d'un résumé analytique de deus ou trois li_@es. A l'aide du descripteur et du titre. il faut alors évaluer la pertinence de l'article. La référence codée de l'article rend ardue la recherche d'un article et souvent doit étre interprétée (voir annexe G). Ce désagrément s'amplifie quand une revue d'indexation dépouille de nombreux périodiques. Il faut alors systématiquement se référer à un :ableau pour obtenir le titre complet du périodique. Parfois. il est difficile de savoir si le code fait référence à une année de publication. à un volume ou au numéro. Une fois encore. il faut se référer à un tableau. Toutes ces subtilités exigent de nombreuses heures avant de pouvoir travailler efficacement avec les revues d'indexation.

Plus les revues d'indexation sont anciennes. plus elles sont dépouillées d'information. 11 faut donc le plus souvent consulter l'article à la source mëme. Dans de telles conditions. plusieurs articles recensés et consultés se sont fmalement révélës peu pertinents pour notre projet de recherche.

Des difficultés d'une autre nature sont survenues lors de la recherche en bibliothèque des articles recensés et de leur consultation.

Rapidement est apparue la nécessité d'établir une liste de synonymes pour le terme * tribunes téléphoniques *. Ce besoin est devenu de plus en plus pressant au fur et à mesure que les recherches progressaient du côté des revues d'indexation et d'anaiyse en langue anglaise. Différents dictionnaires spécialisés en communication ont été consiiltés dont le Nn='s Mas Media Dictionary. Dans plusieurs cas. la traduction la plus usuelle du terme

français a tribunes téléphoniques b. hot line. ne s'y retrouve pas.

Afin d'établir une liste de synonymes en langue française. le répertoire de vedettes-matières du catalogue informatisé de la bibliothèque de l'université Laval. Ariane. a été consultée. Cette première liste a été enrichie au fil des consultations et des lectures. La liste établie (voir annexes H et 1) est .beaucoup plus riche en anglais qu'en français : cet état reflète peut-ëtre l'énorme popularité des émissions de lignes ouvertes aux États-unis. À ce propos, les ouvrages sur la taik radio sont pertinents à lire dans le cadre d'une recherche sur les tribunes téléphoniques. Les stations radiophoniques du format talk radio sont en fait des stations où les citoyens peuvent appeler à toute heure du jour et de la nuit pour échanger avec l'animateuif. En anglais. ce terme recouvre plusieurs genres : il désigne les reality show (ex. : Oprah Winfiey). les émissions de variété (ex. : Johnny Carson Show) et les tribunes téléphoniques. Cette méconnaissance de la littérature anglo- saxonne peut avoir pour conséquence de restreindre la recherche sur les tribunes téléphoniques au Québec.

Une quatriéme difficulté a été l'accessibilité : les articles de quotidiens ont été beaucoup plus faciles a obtenir que les articles de magazines. Ils sont tous sur microfilms. un support qui présente des avantages indéniables. De même, le support électronique (CD-Rom) offre plus fréquemment le texte des articles de journaux que de magazines. La base de données Actualité-Québec fournit le texte intégral des articles recensés. Pour sa part, la base Repère en fournit à l'occasion. Maigre cela. il faut apprendre à travailler emcacement avec des appareils tels les lecteurs de microfüms et les nouveaux supports technologiques tels le CD-Rom.

Il n'est pas inutile de mentionner au passage que travailler avec des microfilms. c'est s'exposer à une fatigue oculaire importante. Cette fatigue survient beaucoup plus rapidement que celie consécutive à un travail sur ordinateur. Elle survient plus tôt pour différentes raisons : la qualité de l'image. la vitesse de défilement des pages. la difficulté de repérer un article dans une page entière. Il est pertinent de traiter ici de cette fatigue oculaire car elle affecte directement l'organisation de la collecte de données. 11 est difficile de travailler plus de deux heures consécutives à la lecture de microfilms : il faut donc répartir sur plusieurs jours le repérage des articles pertinents. C'est un élément important de toute planification d'une recherche.

Malgré tout. la consultation d'articles sur microfilms a des avantages indéniables. Le principal est l'exhaustivité des documents. Contrairement aux livres et revues. il est impossible que des articles y soient dérobes. De plus. sans égard à leur année de publication. les microfilms se repérent trés facilement à la bibliothèque : il est plus difficile de localiser des revues anciennes sur les rayons. Ils se manipulent plus facilement : nulle crainte de les déchirer malgré leur age avancé. contrairement aux revues. De plus. il est facile de tirer une impression de l'article pertinent. beaucoup plus faci!e que de photocopier un article d'une revue ancienne où la reliure rend parfois difficile une bonne reproduction. C'est pour ces diverses raisons que la consultation d'articles sur support microfilm a été préférée à celle sur support papier.

L'analyse

Des éléments pour une histoire

Nous sommes partie d'un constat : la modernité au Québec ne fut pas la résultante d'une révolution. méme tranquille, mais d'un long travail. le plus souvent souterrain. de transformation. sous la pression de mouvements sociaux conjoncturels. des anciennes structures sociales. politiques. économiques et religieuses. À l'aide des travaux d'historiens. nous avons pu relever les traces de ce que Canglini a identifié comme les quatre projets énonciateurs de la modernité.

Nous nous intéressons au projet de démocratisation. du rde des mas mëdias et tout particulièrement de la radio dans l'avènement de la modernité au Québec dont la durée s'échelonne sur plusieurs décennies. Nous nous attachons au rôle d'apprentissage à la * prise de parole *. à l'éveil du citoyen * de la radio. Et. dans cette lignée, nous avons ciblé les émissions de tribunes téléphoniques comme I'un des genres radiophoniques privilégiés où s'est réalisé cet apprentissage. Les tribunes téléphoniques. du moins à lem début. peuvent ëtre considérées comme une sorte d'école de la prise de parole par une citoyenneté en émergence. Tel nous apparaît ëtre I'esprit qui caractérisait les premiers animateurs : la radio est vue comme une école d'éducation populaire où I'on dispense des connaissances utiles mais où I'on enseigne. aussi. les droits et les responsabilités du citoyen.

A ce stade-ci de notre recherche. nous ne pouvons ni infumer. ni confier une telle hypothèse. Comme nous I'avons noté. le champ de la recherche sur I'histoire de la radio et de ses genres est à peine défriché. Nous avons tenté de rassembler quelques matériaux disponibles. et dispersés. autour d'un tel projet. Les matériaux rassemblés ici sont hétéroclites. et incomplets. et en ce sens très représentatifs de I'état de la question.

Pour présenter un premier tableau. forcément inachevé. de I'histoire des émissions de tribunes téléphoniques à la radio québécoise des années 1950 à aujourd'hui. nous nous appuyons. a la fois. sur nos entretiens et sur notre recherche documentaire. Nous indiquerons dans chaque cas nos sources.

Diverses composantes du eenre radiophonique

Les tribunes téléphoniques sont des émissions le plus souvent en direct qui font appel à la participation du public. Elles permettent aux auditeurs citoyens d'avoir accès aux ondes. Elles sont prises en charge par un animateur (parfois deux) qui échange avec les appelants. Cet animateur est parfois accompagné de spécialistes (au téléphone ou en studio) pour I'aider a répondre aux questions de l'auditoire ou commenter les propos des appelants. C'était souvent le cas à l'émission Le Midi 15 de Michel kicombe à Radio-Canada dans les années 1990. Les invités peuvent soit défendre leur point de vue. soit fournir des informations sur le sujet du jour. Dans certains cas. les spécialistes occupent une place importante dans l'émission. Ainsi. pour I'aider à répondre aux questions du public lors de son émission Radio-Sexediffusée sur les ondes de la station montréalaise CJMS en 1974. Huguette Proulx était assistée d'un médecin et d'un sexologue. Les tribunes téléphoniques peuvent ëtre une source privilégiée d'information et d'aide. Selon le cas. elles offrent les services d'un psycholo@e. d'un sexologue ou d'un travailleur social. Il y a dix ou vingt ans [avant l'arrivée de Madame X]. la majorité de ces femmes ou de ces hommes allaient trouver le cure ou le vicaire pour demander conseil ou recevoir une absolution qui les libérerait de leurs angoisses. [...] Il est évidemment hors de propos pour eux d'aller voir un psychiatre. Par préjugé, * parce qu'ils ne sont pas fous H, ou tout simplement parce qu'ils n'ont pas les moyens ou qu'ils ne savent pas comment atteindre ces personnages. (Guay. 1968 : 215)

Pour des sujets délicats. les tribunes peuvent donc constituer une bonne source d'informations. C'est particuliérement le cas des tribunes qui abordent des sujets d'ordre psychologique. parental. sexuel. etc. En écoutant l'échange entre un appelant et le spécialiste. l'auditeur peut se comparer. se situer par rapport aux témoignages présentés. Il peut s'y reconnaître ou y reconnaître quelqu'un de son entourage (voir annexe J). Cette identification lui suggérera des solutions adaptées a sa situation.

Les émissions de lignes ouvertes sont souvent ridiculisées en faisant allusion a une époque où les gens y traitaient de recettes culinaires et de taches sur les vétements. Animatrice d'une ligne ouverte pendant 20 ans a CHRC. Française Larochelle-Roy note que ces questions sur les taches étaient e-xtrémement pertinentes à l'époque. Lorsque les tissus synthétiques sont apparus. les gens n'avaient aucune idée du traitement qu'ils devaient y accorder. Il y avait un bouleversement total dans le mode d'entretien des vëtements ; même les teinturiers ignoraient le traitement à donner am nouveaux tissus (Berger. Mathieu et Roberge. 1997 : 21 1 et 213).

L'écoute de telles tribunes peut permettre aux gens de mieux situer leur probléme. Ainsi lors de la ligne ouverte * Un psy à lëcoute (émission du 13 aoüt 1997 a CHRC). une femme n'ayant pas le sentiment d'étre mère découvre avec stupéfaction qu'elle n'est pas la seule : de plus. cela ~stdû au type d'accouchement [probablement une césarienne) qu'elle a subi et au fait qu'elle a été séparée de I'enfant pendant les premières heures de sa vie. Cette absence de sentiments maternels la torturait. Il est fort probable que cette dame n'avait jamais abordé ce sujet avec quiconque : l'amour maternel ou plutôt son absence est un sujet tabou au Québec. Ce témoignage a certainement dû rendre service à de nombreuses femmes.

Parfois I'émission est en fait un publi-reportage : le temps d'antenne a été paye et retenu par des commanditaires. C'est le cas. notamment. de La racine de vie à CHRC qui met en vedette deux invités et un animateur à I'autornne 1997. Cette émission est animée par un naturopathe. Ii est précisé en début d'émission que le temps d'antenne est payé par des commanditaires. Ce sera la seule * mise en garde * de cette émission d'une heure. Pourtant. Raynald Brière. directeur générai de CKAC. est catégorique: * C'est de l'infopublicité M. dit-il en parlant des émissions La santé en direct et La racine de vie diffusées par sa station. (Lamarche. 1996 : 28)

L'auditeur peut se retrouver devant deux animateurs qui adoptent les positions pour et contre à propos d'un sujet donné comme par exemple l'émission Face à Face à CKVL animée par Jean Cournoyer et Mathias Rious au début des années 1980 (Schiele, 1982 : 40-57).Dans d'autres cas. les animateurs adoptent des rôles complémentaires. par exemple. Un psy à Z'écoute où Manon Lépine permet aux appelants de s'identifier à elle et qui. à I'occasion. médiatise les questions adressées au psychiatre Pierre Maillou..

Les appels peuvent étre filtrés ou non. Par exemple. lors de son émission matinale à CHRC. André Arthur vérifiait lui-méme I'intérét de I'appel avant de donner à l'appelant I'accés aux ondes (Lemay, 1990 : D14). L'action de filtrer peut viser différents types de contrde : soit assurer une plus grande diversité de points de vue. soit interdire des propos diffamatoires. Lorsque l'appel est retenu. le nom. l'àge et un résumé de l'opinion de l'appelant apparaissent sur I'écran cathodique dont dispose I'animateur (Cournoyer. 1997). Avant l'introduction de l'écran cathodique. ces informations étaient transmises à l'animateur à I'aide d'un systéme d'intercom.

Dans certains cas. les entrevues avec les personnalités du jour peuvent étre difiusées en différé. C'était le cas de Pierre Pascau et de son émission iïnformateur (Lemay, 1990 : D14). La formation des animateurs varie énormément : comédien, animateur de télévision. syndicaliste. ancien ministre. ancien journaliste.

cornrnunicateur 1. Cette hétérogénéité dans la formation des animateurs et la grande variété de leurs expériences professionnelles seraient a l'origine de bien des dimcultés que connaissent actuellement les tribunes téléphoniques.

Habituellement. l'animateur propose un sujet de discussion et reçoit tout appel se rapportant au thëme de l'émission (ex. : les actualités et les affaires publiques au Midi 10 de Radio-Canada). Il est fréquent. que l'animateur accepte. à la suggestion des auditeurs. que d'autres sujets soient greffés a la question du jour. Dans certains cas. les animateurs de tribunes téléphoniques doivent ëtre prëts a échanger sur n'importe quel sujet : les actualités. les problémes personnels, le poids de la solitude ou encore la critique de son émission ou de celles de ses collègues (Vézina. 1976a : 36). Les émissions ouvertes. sans sujet pré-choisi. ont habituellement lieu la nuit.

Nos observateurs ont insisté sur deux aspects relatifs aux auditeurs des tribunes : la langue populaire et la participation sélective. Comme le rappelle Michel Gariépy en entrevue. tout ce qui se disait en ondes dans les premiers temps de Radio-Canada était écrit à l'avance. Ce qui accentuait le clivage entre les gens instruits et non instruits : on terrorisait ces derniers avec le bon parler français. Avant la création des piéces de théâtre de Michel Trem2ny. plusieurs avaient honte de leur langue. Au début. les gens n'étaient pas habitués a prendre la parole et certains se défoulaient. Ils utilisaient un langage vert ou blasphématoire. Cela n'a duré qu'un temps et ce n'était qu'un épiphénomène. note toujours Michel Gariépy. Déziel note aussi un changement dans les propos des individus. Au fil des ans. certaines préoccupations disparaissent. surtout d'ordre religieux.

Baby note que si les Québécois s'expriment mieux et possèdent un vocabulaire plus enrichi. cela est davantage le résultat d'une amélioration générale de l'accessibilité a l'enseignement et non pas le résultat de l'impact des tribunes téléphoniques. L'apprentissage de la prise de parole par les Québécois a nécessité du temps.

André Paille rappelle quSHuguetteProulx disait a ses auditeurs : e Attendez pas que I'émission fmisse pour appeler *. 11 se souvient d'un cas ou. pour assurer une participation des auditeurs à une tribune téléphonique sur la sexualité à CHRC. on avait installé dans un autre studio des individus qui appelaient pour échanger avec I'animatrice : leurs propos étaient diffusés et visaient à stimuler les auditeurs à prendre la parole sur ce thème délicat. D'ailleurs. au moment de lancer son émission. le réalisateur Déziel avait deux craintes : que les gens n'appellent pas ou encore. que n'importe qui appelle pour dire n'importe quoi. Lcs temps ont changé et il existe maintenant le phénomène des * abonnés M. Selon Maritchu d'Abbadie d'hast, 60 % des appelants sont des rappelants. Paillé prétend aussi que ce sont surtout les gens qui ont le goüt de parler qui appellent et qui ont la disponibilité nécessaire. La grande majorité des auditeurs sont davantage des

<,spectateurs N.

Les tribunes téléphoniques couvrent un large éventail de sujets (St-Laurent. 1989 : 2) : horticulture. rénovation domiciliaire. chasse et péche. astrologie. conseils médicaux (The Medical Show à CFCF-Montréal). counier du coeur (Questions de vie à CJRP-Québec). affaires publiques (Québec Express à CBV- Québec), sports (Sport Magazine à CHRC-Québec). Les themes abordés varient en fonction de l'auditoire-cible de la station et de l'heure de diffusion de I'émission : par exemple. La ligne sentimentale à CKAC avec André Vézina s'adressait spécifiquement aux femmes. Elle était diffusée en matinée de 9 h 00 à 11 h 00 alors que ces dernières étaient seules à la maison. Des plaintes ont été formulées contre cette émission jugée trop a seq n (Morais. 1972 : 4) et qui portaient sur les * secrets d'alcove N: des sujets aussi intimes que ma nuit de noces. étaient abordés sous le couvert de l'anonymat (Roy. 1972 : 14). Selon St-Laurent (1989) il est possible de regrouper les * lignes ouvertes * dans quatre catégories : les actualités et affaires publiques : la \le privée : le monde sportif : les conseils et les renseignements fonctionnels. Les tribunes téléphoniques s'adresseraient à l'auditeur en tant qu'indi~ldu (ex. : tribunes psychologiques). citoyen [ex. : actualité et affaires publiques) ou consommateur (ex. conseils pratiques et amateur de sport). Plusieurs synonymes existent pour désigner les forums de discussion populaires sur les ondes. Nous utiliserons fréquemment le terme tribune téléphonique ou émission de lignes ouvertes * pour traiter d'une seule et mëme réalité. Pour sa part. Jean Cournoyer. animateur de tribunes téléphoniques depuis plus de 20 ans. fait une distinction entre ces deux termes. Pour lui (1997). une tribune téléphonique consiste en la présentation de points de vue sur un sujet donné: une émission de lignes ouvertes regroupe des histoires de cas. L'appelant désire une solution à son probléme.

Les émissions de lignes ouvertes occupent une place de choix au sein de la programmation des stations radiophoniques québécoises. * [Elles] sont maintenant un ingrédient traditionnel de toute gnlle horaire [du MA] 1, (Lavoie. 1986 : 253). Sauvageau n'hésite pas à parler d'un * foisonnement de tribunes téléphoniques à Montréal : presque toutes les émissions ont un espace pour la participation du public n (Sauvageau. 1995 : 9). Au début des années 1980. sept stations radiophoniques montréalaises diffusaient hebdomadairement 190 heures de * lignes ouvertes par semaine25. soit une moyenne de 27 h/sem. par station (Schiele. 1982 : 29). En 1975. 47 stations radiophoniques québécoises offraient un total de 215 heures d'émissions de lignes ouvertes. Dans tout le Québec. seulement neuf stations n'avaient pas de lignes ouvertes. La moitié de l'offre provenait des stations montréalaises avec 109 heures. soit une moyenne de 23 heures par semaine. Parmi les stations qui diffusaient des * lignes ouvertes six avaient deux émissions quotidiennes : dix en avaient une : cinq. une émission hebdomadaire et treize. à l'occasion [Bizier. 1975 : 44). Fait à noter. CKVL diffusait alors 21 des 3 1 émissions montréalaises de lignes ouvertes.

Les tribunes téléphoniques radiophoniques sont extrêmement populaires au Québec : le nombre d'auditeurs et le vedettariat dont jouissent leurs animateurs sont des indicateurs de ce phénoméne. Au Saguenay. Louis Champagne (CKRS)domine avec 41.4 % de l'écoute du matin (enquëte BBM. automne 1994) m. *André Arthur. avec son émission de lignes ouvertes du matin. est * le numéro 1 de la radio du matin à Québec (Sauvageau. 1995 : 9). Selon le Bureau de cornrnercialisation de la radio les deux émissions les plus écoutées à Montréal et au Québec en 1997 étaient les tribunes téléphoniques Face àface et Les amateurs de sport a CKAC. La popularité des tribunes téléphoniques se mesure par l'effet d'entrainement dont jouissent les animateurs. En 1982. en changeant d'employeur. André Arthur a entraîné avec lui ses milliers d'auditeurs : ce qui lui a permis de réintégrer en force par la suite la station qu'il avait quittée et d'en devenir copropriétaire. Une situation semblable a été observée au Saguenay-Lac-St- Jean : le départ de Louis Champagne a causé des * embarras * à son ancien employeur mais son arrivée a nettement amélioré la situation du nouvel employeur.

Certains auteurs sïnquiétent de l'influence qu'exercent des animateurs en dehors de leurs émissions de lignes ouvertes. Cette préoccupation était présente dés les premières années des lignes ouvertes. En 1968. Jacques Guay jugeait inacceptable que Madame X. une animatrice jouissant d'une autorité morale aussi gande que celle du prëtre autrefois. puisse faire des commerciaux : Il y a cependant une différence importante. Le vicaire ou le curé ne se servaient pas. eux. de leur autorité pour vendre des perruques vivantes. des bains de vapeur portatifs. du sirop ou des dispositifs pour empécher de faire pipi au lit. Ils ne suggéraient pas non plus à une personne a qui ils venaient de conseiller d'équilibrer son budget d'acheter un congélateur sur un plan budgétaire. forme la plus coüteuse d'achat à crédit [p. 215).

Cette popularités nécessite aujourd'hui des budgets importants consacrés a la production des tribunes téléphoniques : Marc Simoneau. animateur d'une tribune téléphonique sportive a CJRP. commandait au début des années 1990 un salaire annuel de 200 000 S (Labbé. 1994 : S11). En 1990. le budget annuel d'une autre tribune téléphonique de CJRP. Réaction se chiffrait à 150 000 S. Le phénomène des salaires trës élevés des vedettes radiophoniques est connu. mais peu documenté * (Lavoie. 1995 : 36)

Différents facteurs peuvent expliquer cette popularité. Pour sa part. le professeur François Baby en retient principalement quatre : l'appartenance sociale. le phénoméne de consensus. la parole aux sans-voix et le phénomène de catharsis. L'appartenance sociale renvoie à la fonction para-sociale de la radio. c'est-à-dire I'écoute des tribunes téléphoniques de la veille permet à l'individu de s'insérer dans des relations sociales. de participer aux .conversations * de son entourage : il est in il est dans la mouvance 8 de I'actualité. Comme corollaire, cette intégration sécurise l'individu car il accëde au consensus qui s'établit autour de certains sujets discutes. et le renforce. Troisiëmement. les tribunes téléphoniques permettent aux sans- voix de prendre la parole. Dans la société actuelle. les gens se sentent isolés et cherchent à qui raconter leurs problémes quotidiens et leurs frustrations. Les tibunes téléphoniques leur offrent momentanément une oreille - attentive W. celle de l'animateur et celle d'un public. Et finalement. les tribunes téléphoniques peuvent devenir le lieu d'une catharsis sociale. une sorte de défoulement collectif face a des figures d'autorité

L'installation d'une place publique virtuelle

Il est e-xtrémement dificile de préciser la date de la premiëre émission de tribune téléphonique au Québec. Roger Lebel et Frenchie Jarraud sont fréquemment cités comme les premiers animateurs de tribunes téléphoniques au milieu des années 1950. Cependant il ne s'agirait pas d'émissions entièrement consacrées a des échanges avec l'auditoire et identifiées comme telles dans la programmation de la station.

Sauvageau aime que les premières tribunes téléphoniques sont animées par Lucien Frenchie * Jarraud. a CJMS. et par Roger Lebel à CKAC : elles auraient débuté au milieu des années 1950. Animateur depuis préç de trente ans a la radio et auteur du livre en préparation L'histoire de la radio francophone au Canada (en préparation), Michel Desrochers a confié lors d'une rencontre que Roger Lebel a été le premier a inviter les gens a s'exprimer en ondes. Il ne le faisait pas dans un cadre formel mais plut& au cours de son émission régulière de la matinée. Ainsi. il pouvait inciter les femmes au foyer à l'appeler pour lui faire part de leurs commentaires sur la température du jour. sur la demiére couleur à la mode pour une robe. ProuLx déceme aussi a Lebel le titre de premier animateur d'une tribune téléphonique au Québec: par contre. il souligne que Lebel abordait les questions de l'heure avec ses auditeurs (Proulx, 1986 : 139). Ces premiers animateurs ont été suivis de nombreux autres dont Pierre Pascau (actualité et affaires publiques). Zotique L'Espérance (sport) et le père Legault (conseils religieux et spirituels). Pour leur part, les chercheurs Elzéar Lavoie et Pierre Pagé établissent les débuts des tribunes téléphoniques avec i'arrivée en ondes de l'émission Madame X (Lavoie. 1986 : 252). Ce premier courrier du coeur radiophonique. animé par Reine Charrier. une survivante des camps de concentration. est apparu en 1959 (Pagé. 1997d : 27 1).

Pour sa part le professeur François Baby apporte un tout autre éclairage. Selon lui, les émissions de lignes ouvertes auraient débuté beaucoup plus tôt soit pendant la Deuxième Guerre mondiale. Entre 1940 et 1945. Radio- Canada aurait permis les échanges de voeux entre les militaires bases en Europe et leurs familles. La communication entre le militaire et ses proches était alors diffusé en direct ou en différé (Berger, Mathieu et Roberge. 1997 : 198-1991.

Comme premiëres tribunes téléphoniques, le professeur Baby renvoie aussi aux émissions du Père Noël. Il se souvient d'avoir entendu en ondes des échanges (en direct ou en différé) entre le Përe Noël et les enfants. Ces émissions seraient apparues à Québec vers 1947. Aucune émission pour enfants n'a surpassé en popularité celle du Përe Noël. Le personnage apparut très tôt dans la programmation des stations privées et y resta très longtemps. [...] CKCV et CHRC ont eu leur Père Noël attitré. * (Berger. Mathieu et Roberge. 1997 : 215).

Ce sont la deux exemples d'émissions du Përe Noël qui font appel à une participation restreinte des auditeurs. Comme le précise le professeur Baby. elles visaient un public-cible bien précis et elles étaient de courte durée.

A la fin des années 1940. le populaire animateur St-Georges Côté achëte du temps d'antenne a son employeur. la station radiophonique CKCV. pendant cette période du jour peu utilisée par la radio. le matin. St-Georges Côté remplissait ce temps d'antenne. trouvait les commanditaires et conservait les revenus publicitaires produits par l'émission. C'est ainsi qu'a débuté le premier morning man de l'Amérique du Nord selon Baby. Il a aussi mis en ondes une émission de lignes ouvertes pendant les soirs de réveillon afin d'atténuer la solitude des gens. Il invitait les gens seuls à échanger avec lui au téléphone. Selon Baby, les auditeurs partageaient leur solitude ou encore. transmettaient des voeux a leur parenté. Ce serait d'ailleurs à la suite d'une obscénité proférée en ondes, et d'un incident semblable en Ontario. que I'organisme de réglementation des ondes canadiennes. l'actuel CFXC. aurait décidé d'obliger les stations radiophoniques a décaler légèrement la diffusion d'un appel téléphonique afin d'éviter de tels incidents à I'avenir.

Toujours selon le professeur Baby. la formule d'interpeller. en ondes. en direct et par téléphone les personnes en autorité viendrait de St-Georges Coté. Par exemple. il pouvait appeler séance tenante le maire de Québec pour se plaindre du mauvais état des routes. Pendant son séjour à Québec. Roger Lebel aurait adopté cette formule et I'aurait lancée sur les ondes de Montréal quand il changea d'employeur.

Pendant les années 1950. les lignes ouvertes sont programmées de faqon permanente a la radio québécoise. Elles font partie d'une stratégie de programmation mise de l'avant par l'industxie de la radio afïn de faire face à la concurrence d'un tout nouveau media, la télévision. Dés son apparition en 1952. la télévision a suscité un véritable engouement à travers tout le Québec. Pour retenir ses auditeurs et garder sa part de la tarte publicitaire N. la radio a dü réagir rapidement. En s'inspirant de ce qui se faisait à I'époque aux États-unis. elle a établi une toute nouvelle programmation : elle augmente la fréquence de ses bulletins de nouvelles. mise sur les moming men pcxr revitaliser ses émssions matinales. diffuse des hi& parades et instaure les tribunes téléphoniques. De plus. grâce à l'apparition du transistor au début des années 1950 et a I'achat massif des automobiles équipées d'appareil radio. le nombre de postes récepteurs radio augmente considérablement ainsi que l'écoute. Bamber (1965 : 5) estime que l'auditoire de la radio a augmenté de 25 % à cause de l'auto. A partir des années 60. la radio connut un nouveau souffle. Le développement de nouvelles technologies. i'amélioration de la qualité sonore. I'appaxition de nouveaux genres musicaux. la popularité croissante du MF ainsi que la création de nouvelles formules d'émissions dont les lignes ouvertes y furent pour beaucoup (Berger, Mathieu et Roberge. 1997 : 257).

Des améliorations sont aussi introduites du coté du système téléphonique. Au début des années 1960. la qualité du son des appareils téléphoniques augmente de façon notable. Cette amélioration technique favorise, selon Baby. l'apparition des tribunes téléphoniques de plus en plus populaires. Cette popularité, redwable en grande partie à des stratégies de programmation et aux nouvelles technologies. s'explique aussi par le fait que les gens avaient déjà pris l'habitude de participer aux médias et à s'exprimer publiquement.

Bien avant la première tribune téléphonique. les médias écrits avaient incité les gens à prendre la parole en créant une place publique virtuelle". La presse à grand tirage avait instauré deux * espaces publics * : I'un pour le citoyen et I'autre pour I'individu. L'opinion du lecteur * recueillait les propos des citoyens tandis que le coumer du coeur ouvrait ses colonnes aux préoccupations de nature privée. Les sujets ainsi livrés au a grand public sont des plus variés : problèmes conjugaux. fréquentations amoureuses. éducation des enfants. relations avec la belle-famille, règles d'étiquette sociale. recettes culinaires. etc. Ces lettres provenaient principalement de la gent féminine. Ces deux rubriques permettaient aux idées de circuler sans que leurs auteurs ne soient \.us. ni entendus mais seulement lus. Parfois. il y a un échange : des lecteurs écrivent pour répondre aux propos tenus. Dans certains cas. ces échanges se poursuivent sur plusieurs jours. Ce fut le cas au début des années 1990 avec la publication dans un quotidien montréalais de la lettre d'une étudiante. Hélène Jutras. intitulée * Le Québec me tue 1,. Elle y clame son désir de quitter la province pour s'installer dans un milieu plus propice à l'épanouissement intellectuel et personnel. Pendant des jours et des jours. des intellectuels et des simples citoyens lui ont répondu pour l'enjoindre de rester. Cette lettre a soulevé des questionnements sur la place réservée aux jeunes au Québec.

A la radio. la place publique virtuelle médiatisée s'installe d'abord sous la forme de lettres aux animateurs. Ceux-ci répondent en ondes aux lettres sélectionnées. Le tout était fait avec sérieux et professionnalisme. En 19-12. une partie de l'émission L'Heure dominicale de Radio-Canada comportait un forum d'une demi-heure. Celui-ci était animé par le père Marcel-Marie Desmarais. o.p. A chaque jeudi. le pére Desmarais réunissait quatre experts dont le père Émile Legault (futur animateur d'une tribune téléphonique) pour préparer les réponses aux questions retenues (Desmarais. 1973 : 297-305). Il ne failt pas sous-estimer la popularité de ces émissions reposant sur la correspondance des auditeurs. Deux ans après les débuts de son émission. le père Marcel-Marie Desmarais dut quitter pour le Brésil. Il reçut 17 000 lettres d'auditeurs lui souhaitant bon voyage.

Le jumelage du téléphone avec la radio permet l'échange en direct entre animateur et auditeurs. Cette innovation technologique élargit la place publique virtuelle médiatisée : les gens continuent d'écrire mais désormais ils peuvent ëtre entendus. L'arrivée de la télévision complétera l'instauration d'une place publique virtuelle [par exemple, les émissions ae débats. les reality show. les tribunes téléphoniques) oû les gens pourront se voir. s'entendre et se parler.

Les tribunes téléphoniques à la radio québécoise * [...] sont le résultat d'une lente évolution B. affirme Baby. Si elles ont pu apparaître et connaitre le succés. c'est grke au travail mené par la radio pour apprivoiser ses auditeurs. Ils sont d'abord invités à écrire puis à téléphoner aux animateurs radiophoniques pour faire part de leurs commentaires. leur poser des questions et obtenir des réponses. faire connaitre leurs goûts musicaux. pour participer à des concours et gagner des prix. Petit à petit. les auditeurs se sont habitués à faire confiance à une personne inconnue et à entendre leur propre voix a la radio. Tout était donc en place pour des échanges en direct sous forme de tribunes téléphoniques.

Voyons la chronologie des émissions mises en ondes par les stations radiophoniques de la ville de Québec et qui ont préparé la venue des tribunes téléphoniques. Au début des années 1930. CHRC met à l'antenne Le Club du coucou. Cette émission radiophonique a duré plus de trente ans. Elle détient probablement le record de longévité d'une émission sur les ondes radiophoniques de la ville de Québec. Le Club du coucou est diffusé l'avant- midi et comprend une variété de rubriques. Elle innove en présentant un programme de demandes spéciales. Les auditeurs écrivent afin qu'une chanson préférée soit diffusée en ondes. Souvent cette demande musicale est accompagnée d'une dédicace ou de voeux (par exemple. À Florence de

Paula m). Après 1945. l'animateur commence à établir des contacts téléphoniques avec les auditeurs. Il les appelle afin de parler avec eux et de connaitre les raisons de leurs demandes spéciales. Quelques années plus tard. au début des années 1950. les communications téléphoniques s'inversent : ce sont les auditeurs qui téléphonent a l'animateur. .Ce genre radiophonique nouveau [programme de demandes spéciales] s'avéra exeémement populaire en créant une interactivité entre lui et son auditoire. Il s'ensuivit un volumineux coumer. puis. a mesure que les moyens techniques évoluèrent. les demandes se firent par téléphone. *( Berger. Mathieu et Roberge. 1997 : 132).

En 1944 apparait sur les ondes de CKCV une émission extrémement populaire. une émission entiérement consacrée aux demandes spéciales : Blue Skies. De 18 h 00 a 21 h 00. les téléphonistes de la station prennent en note les demandes des auditeurs et à 21 h 00 l'animateur diffuse les pièces musicales qui sont toutes dédicacées. L'émission sert de véhicule aux pdssuccès américains et a la musique de danse et connaît une grande popularité auprès des jeunes. Blue Skies reste a l'antenne pendant près de 20 ans. Selon le professeur Baby. au début les demandes étaient acheminées par lettre. Vers 1950. des appels du public sont acceptés par la station et se prolongent en des échanges entre l'animateur et les auditeurs. Blue Skies. c'était un programme de demandes spéciales. [...] À l'époque. Ca se faisait par téléphone. mais c'était pas branché a la radio. Plus tard. on entendait notre voix raconte un habitué de cette émission (Témoignage de Marcel Drolet dans Berger. Mathieu et Roberge. 1997 : 139).

En 1936. Radio-Canada s'installe a Québec et la ville compte maintenant trois stations : CHRC. CKCV et CBV Les queSfont alors leur apparition. Rapidement. chaque station en inscrit au moins un à sa programmation réguliére : par exemple. Questionnaire musical (CHRC), Le Questionnaire musical Whistle (CKCV) et S.V.P. [CBV). * Le quiz S.V.P. faisait davantage appel a la participation active de l'auditoire. Dans ce cas. auditeurs et animateurs étaient invités a répondre par courrier aux questions de l'animateur. (Berger. Mathieu et Roberge. 1997 : 1651.

Au début des années 1950. CHRC met sur pied le concours Bonjour CHRC qui associe lëcoute radiophonique a l'usage du téléphone. L'animateur appelle

chez un individu et celui-ci doit répondre : a Bonjour CHRC! m. Les règles sont strictes ; *Allô! Bonjour CHRC! se voyait refusé. précise François Baby. Il s'agissait la d'un échange téléphonique avec un auditoire présélectionné : les appels téléphoniques étaient logés chez des gens ayant communiqué par écrit leurs coordonnées à CHRC.

À la fin des années 1950. CKVL avait lancé un concours qui nécessitait le recours au téléphone. Les gens devaient préalablement communiquer leurs coordonnées à la station afin de pouvoir prendre part au concours Avec un grain de sep. Son animateur Gaétan Plante &urne avoir été le premier a organiser un concours par téléphone.

Si les quiz étaient réservés à une certaine élite à cause des connaissances requises. les concours se voulaient légers. amusants et populaires. Tous les auditeurs y avaient facilement accès puisqu'ils ne demandaient pas d'aptitudes particulières. (Berger. Mathieu et Roberge. 1997 : 165)

Au début des années 1940, CHRC met en ondes une émission quotidienne a l'intention des femmes. Tante Monique. Cette animatrice incognito est présentée comme * la consolatrice des indécises. la mère des délaissées W. Elle répondait au courrier des dames sur toutes sortes de questions dïnterét culinaire ou sentimental 1) . Pour sa part. Le courrier de Margot se limite aux questions du coeur. Cette émission était inscrite a la grille-horaire dés le ler septembre 1945 ; l'animatrice Marguerite Laberge * eut beaucoup de succès auprès de ses auditrices qui. en ce temps de guerre. trouvaient particuliérement difficiles les relations amoureuses (Berger. Mathieu et Roberge. 1997 : 209).

En 1945. l'animatrice des Variétés léminines. à CKCV. consacrait quinze des soixante-quinze minutes de rémission aux conseils et suggestions fournies par les auditrices elles-mémes ; * chaque semaine. la meilleure suggestion

était récompensée par un prix en argent N.

Pendant 20 ans. de 1966 à 1986. Française Larochelle-Roy a animé A coeur ouvert sur les ondes de CHRC. Cette émission comprenait des chroniques féminines variées : recettes. psychologie. horticulture. littérature. Les nombreux conseils pratiques livrés par cette animatrice étaient trés appréciés par les auditrices : Et puis c'était de la petite tache à enlever sur le vêtement jusqu'a faire des beignes ou des tartes. ce que vous devez porter lors d'une réception par exemple, soit pour le mariage. la mère de la mariée, comment elle devait être habillée par rapport à la mariée. Alors des services énormes qu'elle rendait. (Témoignage de Henriette Gagnon dans Berger. Mathieu et Roberge, 1997 : 2101.

Les échanges avec I'auditoire s'établissaient soit par le coumer soit par le téléphone. Plusieurs des appels étaient diffusés sur les ondes : Quand je parlais À Coeur ouvert c'était différent ... au bout de trois ou quatre téléphones. on se rendait compte de la tournure que prenait I'émission puis on savait à peu près quels gens allaient s'attarder a écouter cela. [...] Et là, c'était beaucoup plus facile de parler. (Témoignage de Franqoise Larochelle-Roy dans Berger. Mathieu et Roberge. 1997 : 21 1).

Il ne semble pas que I'animatrice ait répondu en ondes à ses correspondantes. Px contre. chose süre, les lettres reçmes lui permettaient d'avoir une excellente idée des préoccupations de ses auditrices.

Les @-andes périodes des tribunes téléphoniques

Appames dans les années 1950 au Québec. les lignes ouvertes se sont graduellement taillé une place dans la programmation radiophonique réguliére. Elles ont d'abord traité de sujets d'ordre privé pour ensuite aborder des questions d'ordre public. Déziel rapporte qu'un certain Pierre R. Chantelois a identifié dans une chronique * Libre opinion * une typologie de l'usage du téléphone à la radio : rose. bleue. mauve. violette et noire. Au cours de la première époque. la rose. les auditeurs échangent tout simplement des voeux h iïntention de proches ou de parents éloignés. Lors de la période bleue apparait le premier coumer du coeur. Au cours de la période mauve. une forme d'n assistance sociale apparait. L'époque violette voit défüer un cortège de malheurs plus tristes les uns que les autres [problèmes sentimentaux. interrogations sexuelles). Selon nous. la période noire. identifiée par le chroniqueur au début des années 1970. e.xiste toujours : nous sommes les tristes témoins d'un machiavélisme et d'un sadisme dans I'étalage de situations qui relèvent des intimités d'alcôve 11 (Chantelois. Is.d.1 : I s.p.1).

Depuis la fin des années 1960. les tribunes téléphoniques sont aussi présentes à la télévision pour traiter de l'actualité et des affaires publiques. Elles ont rapidement connu le succës populaire mëme si le traitement des thérnes abordés et le style d'animation ont changé au fil des ans. Ce nouvel usage des tribunes téléphoniques est des plus intriguants. Alors que la télévision mise principalemeiit sur I'image. elle offre des émissions où un animateur. seul, assis a une table, reçoit des appels téléphoniques. Selon André Paillé. l'animateur Jean-Luc Mongrain ne serait pas le premier à avoir fait une tribune teléphonique télévisée. Bien avant lui. la respectée Française Gaudet-Smith en aurait tenu une avec Paul Dupuis. En fait. dés 1968. la transposition de la tribune téléphonique à la télévision avait eu lieu (Saucier. 1968 : 218) et nous savons que l'ancien maire de Montréal. Monsieur Jean Drapeau. animait une tribune téléphonique au cmal 10. d'octobre 1972 a l'été 1974 (Béliveau. 1974b : D6).

Les tribunes téléphoniques ont d'abord permis aux Québécois de s'exprimer : En 1955. lors des premières émissions hot-line. les auditeurs ne savaient pas s'e.xprimer. Ils éprouvaient de la difficulté a donner leur opinion sur un sujet précis. a la défendre avec des arguments solides. Maintenant [en 19761. ils disent ce qu'ils ont a dire. (l'animateur Frenchie Jarraud cite dans Vëzina. 1976a : 38).

Au cours des années 1960. les tribunes téléphoniques prennent véritablement leur essor. Elles augmentent en nombre et en controverse. L'animateur Pat Burns (CKGM] se distingue par son comportement a l'endroit de ses auditeurs. Il fait preuve d'insolence. d'agressivité. de grossièreté et de racisme. notamment a l'égard des Québécois francophones (Saucier. 1968 : 2181. La situation est telle qu'il fait même l'objet d'un débat à l'Assemblée nationale du Québec. Burns se distingue aussi par son mépris a l'égard des femmes : a You know. darling. when you get married. what you

really want is a pension for life S. rapporte Jean-Charles Déziel. Pour sa part. Madume X (CKVL) fait office de confes~ionnal~~.Les propos entendus à son émission donnent un aperçu de la détresse et de la misëre morale des Québécois. Certaines situations relèvent du pathétique : l'émission de Madame X est une cour des miracles de toutes les infmités physiques ou mentales [...] On devine presque toujours un univers où le cauchemar est réalité quotidienne (Guay 1968 : 2 15).

Sur les ondes de Radio-Canada. le père Legault c6toie !üi aussi la misère humaine. Par contre soa charisme s'appuie sur les propos d'un spécialiste qui I'accompagne polir l'aider à répondre aux questions des auditeurs. L'émission a la particularité de choisir ses thèmes en fonction des besoins des auditeurs. Les émissions a ouvertes (sans sujet imposé) sont un préteaute pour connaître des thèmes qui seront abordés les jours suivants: par exemple. la question d'une auditrice: Je voudrais adopter un enfant. Comment je fais?. devient le point de départ d'une série d'émissions sur le sujet. Ce fut aussi le cas pour I'alcoolisme. Pendmt deux semaines. un médecin. le Dr Boudreault. fut présent en studio pour répondre aux questions des auditeurs. En fait. il demeure en ondes tant et aussi longtemps que le réalisateur Jean-Charles Déziel estime que le sujet suscite un intérët. Le charisme du père Legault et la confiance que les gens lui portaient se traduisent par d'importantes cotes d'écoute : à Montréal. en 1968.9 % des auditeurs (soit 54 000 personnes) sont à l'écouteJ'. Diffusée en réseau national pour la première fois cette méme année, l'émission rejoint 234 100 auditeurs. Cette émission religieuse obtiendra la mëme cote d'écoute (300 000 auditeurs) que Cha Miviüe et Les Jotjewc Troubadours. deus émissions légères et humoristiques de Radio-Canada.

La fm des années 1960 et le début des années 1970 représentent I'àge d'or des tribunes téléphoniques. Elles sont de plus en plus nombreuses et couvrent des thèmes trés variés : horoscope, coumer du coeur. psychologie et conseils médicaux. Le professeur Baby n'hésite d'ailleurs pas à qualifier d'a explosion * la multiplication des tribunes téléphoniques. C'est au cours de cette période que le CRTC s'intéresse particulièrement aux tribunes téléphoniques : tenue d'audiences publiques sur le sujet et commande d'études. C'est alors que certains animateurs qui ont marqué la mémoire co1lect';-e des auditeurs foni leur apparition devant le micro des tribunes téléphoniques : par exemple. Huguette Proulx et le Professeur Gazon.

Femme aux talents multiples. Huguette Proulx anime en 1974 sur les ondes de CJMS un forum radiophonique traitant de sexualité. Radio-Sexe. Elle s'entoure de spécialistes et répond aux questions de façon franche et directe. Cette nouvelle émission suscite bien des remous. Près de 30 ans plus tard. plusieurs auditeurs considèrent toujours Mme Proulx comme étant la femme aux * propos osés N et qui. la première. a parlé de sexualité ouvertement à la radio. Pourtant Mme Prouix percevait cette émission comme étant une suite nécessaire aux nouveaux rapports au sein des couples qu'a engendrés le mouvement de 11 libération sexuelle * des années 1970. L'animatrice cherchait d'ailleurs davantage à aider les hommes et les femmes à mieux se comprendre qu'à parler uniquement de rapports sexuels. A son émission. tous les sujets reliés à la sexualité étaient abordés : gestion de l'argent, éducation des enfants. adultère, etc. (Choiniére. 1975 : 19)

Huguette ProuLv a connu la notoriété grâce à son émission mais sürement moins que le Professeur Gazon. Animateur devotre bonheur par les éroiles. cet astrologue suscite des réactions parfois hostiles chez les intellectuels. Le père Marcel-Marie Desmarais. le magazine L'Achcalité et les professeurs de physique de l'université de Montréal déposent une plainte au CRTC à son sujet. Selon eux. les astrologues sont des charlatans qui s'arrogent le droit de conseiller les auditeurs en matière de placements financiers et de santé. ce qu'interdisent les règlements de la radiodiffusion (s.n.. Le Devoir. 29 sept. 19701 : 3.).

Cette période voit aussi l'apparition d'une tribune téléphonique inusitée à l'antenne de CKAC. Jean Lévesque. chroniqueur au journal Le Devoir et animateur de lignes ouvertes. prétend donner la parole aux simples citoyens. Il est convaincü qu'on peut discuter avec eux de sujets d'actualité dans un cadre cle respect mutuel. et qu'il peut par surcroit obtenir de bonnes cotes d'écoute. Les thèmes qu'il abordait étaient reliés à l'actualité. Une brève mention au bas de sa chronique Les Antipropos de Jean Lévesque dans le journal Le Devoir invitait les gens à le contacter lors de son émission Le Point dujour. Notons qu'au cours de la Crise d'octobre. un de ses Antipropos portait sur le droit d'e.xpression des citoyens dans les tribunes téléphoniques dans le cadre de la Loi sur les mesures de guerre (Lévesque. 1970b : 6). Jean Lévesque arteindra son premier objectif mais sa cote d'écorite de 93 500 auditeursz ne réussit pas à satisfaire la direction. En 1971, après deux ans de discussions de haute teneur sur les ondes de CKAC, elle préférera embaucher Yvon Dupuis. un homme considéré par plusieurs comme étant un u démagogue d'extrëme droite n, pour animer Le Point du jour. Cette nouvelle nomination procure un troisième animateur en moins de dix ans à cette * ligne ouverte 11 qui a débuté avec Pierre Pascau au miiieu des années 1960.

Les années 1970 sont indéniablement fertiles en ce qui concerne les tribunes téléphoniques radiophoniques. 11 semblerait même que

[...] durant les événements d'octobre. les hot lines sont devenues trop hot pour le pouvoir (plusieurs auditeurs y signifiaient leur appui au manifeste du FLQ) et qu'on les a mises en veilleuse. [Cousineau. 1975 : A13).

En novembre 1975 éclate un scandale politique relié aux émissions de tribunes téléphoniques. Le parti au pouvoir. le parti Libéral. est pris en flagrant délit de a paquetage de lignes ouvertes. A mëme le Trésor public. des fonctionnaires sont rémunérés afin que les tribunes téléphoniques soient assaillies d'appelants favorables au gouvernement en place. Cette situation est portée a l'attention du public par un fonctionnaire. André Corbeil. 11 dévoile le tout lors d'une conférence de presse le jeudi 27 novembre 1975 (Desjardins. 1975 : A5). C'est aussi au cours des années 1970 qu'un animateur de lignes ouvertes a CJAE. une station anglophone de Montréal. encourage ses auditeurs a signer une pétition contre la Loi 22 sur la priorité de la langue française. C'est la premiére fois qu'un animateur prend l'initiative de diriger une action populaire à partir de son micro. L'expérience sera renouvelée par la suite avec d'autres cas dont Frenchie Jarraud et I'affaire des bonis d'Hydro-Québec (Bisson, 1992 : 6)33.

Au cours des années 1980. les diverses institutions récupérent à leur avantage la formule des tribunes téléphoniques. De plus en plus. ies tribunes téléphoniques n'ont plus pour objectif d'établir un échange avec la population mais plut6t de la consulter ou de la sonder : pour lancer sa nouvelle série Mourir d'amour, le 13 octobre prochain, Radio-Québec se joint a la radio Rock Détente qui recevra les commentaires des téléspectateurs sitot I'érnission terminée. entre 20h30 et 23h. [Rivières. 1994 : C2).

Les tribunes téléphoniques deviennent des caisses de résonance pour connaitre à l'avance la réaction du public devant I'annonce d'une décision politique ou d'une mise en marché d'un produit.

Au fil des décennies 1980 et 1990, les tribunes téléphoniques occupent une place de plus en plus importante dans le monde du sport. S'il est difficile de trouver de l'information sur les tribunes téléphoniques en générai. il l'est encore plus en ce qui concerne les tribunes téléphoniques a contenu sportif. Pourtant, leur popularité et les liens étroits qu'elles entretiennent avec la presse écrite sportive justifieraient une recherche en ce sens. Selon nous. les articles de Poulin (1983) traitent au mieux de ce sujet.

Au cours des années 1990, une nouvelle utilisation des tribunes téléphoniques apparait : elles sont utilisées de façon de plus en plus ponctuelle a I'occasion d'un événement spécial et ne sont pas inscrites à la programmation régulière. Cette utilisation ponctuelle est presqu'exclusivement initiée par la télévision. Elle fait souvent appel à cette formule pour échanger avec les téléspectateurs a la fin d'une émission spéciale de divers ordres : politique. éducation populaire. santé. Ces échanges peuvent avoir lieu immédiatement aprés l'émission concernée ou pendant sa diffusion. À titre d'exemple. la télévision de Radio-Canada présentait le 18 janvier 1998 une émission spéciale sur la prévention du cancer du sein sous le titre de Les seins on s'en occupe : celle-ci était diffusée simultanément à la radio de Radio-Canada. Cette émission spéciale fut suivie d'une ligne ouverte à la radio (voir annexe K). La parole a aussi été donnée aux auditeurs- citoyens lors de la diffusion des résultats du vote des élections fédéraies de 1993. En 1994, la télévision et la radio s'associent pour prolonger la discussion suscitée par une nouvelle série télévisuelle Maimes-tu ?. portant sur la santé émotive. La télévision de Radio-Canada a pris entente avec le réçeau Radiomutuel pour que sa tribune téléphonique du lendemain de l'émission soit consacrée au théme abordé la veille par la série Maimes-tu ? (Riviéres. 1994 : CS). La populaire animatrice Janette Bertrand" incluait parfois une tribune téléphonique dans son émission Parler pour parler diffusée le vendredi soir à la station de télévision éducative. Radio-Québec (voir annexe KI. Les appelants pouvaient échanger avec les invités de son émission.

Cette utilisation ponctuelle des émissions de lignes ouvertes ne semble pas avoir d'impact sur le temps-horaire qu'accordent les stations radiophoniques aux tribunes téléphoniques diffusées régulièrement.

Les thèmes

A l'origine. comme nous le rappellent nos observateurs. les tribunes téléphoniques portaient sur une grande variété de sujets d'ordre prive. Au fil des ans. elles ont élargi I'éventail pour inclure I'actualité et les affaires publiques qui sont devenues. rapidement. les sujets dominants.

Il est établi qu'en 1959 Reine Charrier. considérée par plusieurs (Lavoie. 1986 : Pagé. 1997d) comme la première animatrice d'une * ligne ouverte ),. avait un coumer du coeur sur les ondes de CKVL. Si les informations sont difficiles à retrouver pour cette période sur le contenu des émissions. par contre. il est connu qu'au cours des années 1960. Pat Burns de CKGM. a été un des premiers animateurs de tribunes téléphoniques à s'intéresser aux affaires publiques et a la politique. Sa présence aurait incité CKAC à programmer Le Point du Jour. une tribune téléphonique d'actualité avec Pierre Pascau (Saucier, 1968 : 218). Pour sa part. la radio publique (CBVI aurait diffusé sa première tribune téléphonique d'actualité. Présent à i'écoute. au début des années 1970 avec André Payette et Nicole Bisaillon.

Quand apparurent les premières lignes ouvertes. les animateurs devaient étre prêts à échanger sur n'importe quel sujet : problémes sentimentaux. question morale. question juridique, etc. Graduellement. ils se sont spécialisées et ont fait porter leurs échanges avec les appelants sur un sujet bien délimité. le sujet du jour * (Saucier. 1968 :218).

Les tribunes téléphoniques à caractére sportif sont apparues beaucoup plus tardivement. Selon Baby. elles auraient fait leur apparition au milieu des années 1970. Leur apparition correspondrait à la disponibilité d'entraineurs de hockey réputés tels Michel Bergeron et Jean Perron. à la venue d'un club de baseball professionnel à Montréal (les Expos) et à I'avènement des gérants d'estrade. Le populaire animateur Marc Simoneau de Québec a été l'instigateur d'une telle tribune à CHRC. en 1977 (Poulin. 1983d).

Les tribunes téléphoniques à caractére religieux occupent une place méconnue dans l'histoire de la radio du Québec. En 1967. il y en avait pourtant trois à l'antenne des stations de langue française (OCS. 1967 : 24. 26 et 28). Deux étaient diffusées quotidiennement [Le Pére Legault écoute et blairez-moi s.u.p.1 et une. hebdomadairement (Acoeur ouvert). Cette demiére. une production locale d'une station non identifiée. avait une durée de deus heures. L'émission Le Pére Legault écoute durait 30 minutes et était diffusée sur le réseau national de Radio-Canada (19 stations). L'émission de CJMS. ~clairez-moiS.V.P., était diffusée sur cinq postes et avait une durée de 25 minutes.

En 1969. 20 % du temps d'antenne des émissions religieuses diffusées au Canada français étaient des émissions de lignes ouvertes (Proulx. 1970 : 7). De plus. 64 % des émissions religieuses de Radio-Canada étaient en fait des tribunes téléphoniques à caractére religieux : ce qui identifie Radio-Canada comme étant le plus gand producteur de tribunes téléphoniques à caractére religieux. D'ailleurs la première tribune téléphonique reguliëre à Radio- Canada fut I'émission Le Père Legault écoute en 1966.

Les animateurs

Les tribunes téléphoniques ont servi de tremplin à des animateurs jugés comme polissons et irrespectueux. Les écarts dont sont accusés Gilles Proulx. André Arthur ou Louis Champagne ne sont pas des nouveautés dans le monde des tribunes téléphoniques. Depuis leurs premieres années d'existence. les animateurs rudoient et malmènent les auditeurs et les appelants. Les excès de langage et les propos irrespectueux varient tout simplement en fonction des moeurs du temps: les propos tenus sont toujours jugés exagérés par rapport à la norme de l'époque. En 1968. Pierre Saucier dans la revue Maintenant énumérait tous les avantages des lignes ouvertes comme outil d'information pour les simples citoyens. Par contre. les nombreuses lacunes de celles-ci et surtout le mode d'animation pratiqué par certains animateurs Ie poussaient a demander que des correctifs y soient apportés et que des recherches soient entreprises.

Dès les années 1960, Pat Burns de CKGM devient le point de mire :

si vous vous hasardez à lui reprocher son ton et ses opinions cavalières. il vous rabroue avec un parfait cynisme : les ondes sont la propriété de tous et si cela ne vous plaît pas. qu'attendez-vous pour tourner le bouton? (Saucier, 1968 : 218).

Au cours de la même période. Jean Duceppe se démarque aussi par son dogmatisme à l'antenne. nous révèle André Paillé. J'avais un micro et les hots Iines étaient une nouveauté. J'étais extrêmement démagogue :je posais une question, on me téléphonait. je coupais la ligne et je répondais! Propos de Jean Duceppe rapportés par Taschereau. 1977 : 6)

À l'émission Le Point du jour. le journaliste Pierre Pascau s'impose aussi : * insinuations en douceur. questions perfides. sugestions insistantes. corrections carnicales>. jugements sommaires prononcés eu

cathedra. etc. 1, (Saucier. 1968 : 2201

Les années 1970 voient les mêmes comportements se perpétuer. Leç animateurs rudoient leurs appelants quand ils ne manquent pas carrément de respect a leur égard. *Les gens sont bousculés maintenant dans les

tribunes téléphoniques : ce qu'ils disent, cela ne compte pas n. rappelle Déziel.

Ainsi l'animateur Paul Dupuis de CKVL fait preuve de paternalisme à l'égard des appelants pendant son émission Confidences et il n'hésite pas a les ridiculiser. De plus. il les incite à parler de situations amorales pour ensuite

mieux les réprimander ; 6 enfm. d'un coté on favorise l'exhibition de problèmes sexuels et de l'autre on les juge défavorablement. On excite pour mieux condamner. (CmC. 1973 : 67). Au fil des ans. ces pratiques se perpétuent sur les ondes. Plus d'une fois. l'animateur André Arthur sera l'objet d'une plainte au CRTC. En 1990 le quotidien de Québec. Le SOM. mène une bataille contre Arthur qu'il accuse de vouloir dénigrer ses employés et son directeur. Plusieurs dignitaires et organismes, souvent malmenés par Arthur. se joignent a lui : la mairesse de Ste-Foy, la mairesse de Sillery et la Süreté du Québec. Pour sa part. Arthur reçoit l'appui de députés et. chose surprenante. de gens qu'il a déjà ridiculisées ; c'est le cas de Pierre Lacroe qui avait déjà porté plainte contre Arthur. En bout de ligne. ni Arthur ni CHRC ne seront blhés par le CRTC : celui-ci renouvellera (avec réserve) la licence de la station (CRTC. 1990). Cette cause contribuera. par contre. a une augmentation des cotes d'écoute de la station pour cette période :Arthur ne manquera pas de remercier les personnes et institutions l'ayant mis sur la sellette (Rheault. 1990d : C5).

Au cours des années 1990. les accusations de mauvais goüt et dïncitation à la violence portées contre certains animateurs de lignes ouvertes atteignent un sommet. La crise d'Oka est prétexte a des expressions de haine. de violence et de racisme sur les ondes. Gilles Proulx (CJMS) et Simon Bédard (CJRPl attirent l'attention par la virulence de leurs propos. Bédard fait preuve d'une rare violence verbale : N Tu rentres là avec l'armée. tu nettoies tout ça. Cinquante morts. cent morts. cent vingt-cinq morts. ça \lent de s'éteindre. On enterre tout ça. pis on continue a vivre! m. [citation de Bédard rapportée par Lavoie. 1995 : 47). Pour sa part. Gilles Proulx est perçu comme un agitateur public.

André Arthur aurait dépassé les limites de l'indécence quand il attaque la réputation du ministre des Finances du Québec. Gérard D. Lévesque3!j. alors atteint d'une maladie en phase terminale. Selon l'animateur. la proxlnce court à sa perte parce que cet homme persiste à participer au Conseil des ministres malgré son état de santé. À l'approche de sa mort. il reproche à l'État de lui préparer des funérailles publiques. Il trouve inadmissible qu'un ministre qui a imposé un si haut niveau de taxation aux Québécois bénéficie de funérailles payées par l'~tat.par le peuple. Réchauffés par l'animateur. les appelants tiennent des propos très durs envers cet homme politique.

Certains lui souhaitent de a crever au plus vite et une auditrice dit mëme : a Suite à l'annonce de la mort prochaine de Gérard D.. je songe a créer une agence de voyage afin de permettre aux contribuables du Québec d'aller cracher sur sa tombe. N. (citation rapportée par Turenne. 1993 : B9).

Au fil des ans. les animateurs en sont venus à traiter cavalièrement les personnalités publiques. Ainsi, au mois d'août 1997. l'entourage de la ministre de la Culture (ses fonctionnaires) est identifié par Arthur comme

Louise Beaudoin et sa planète des singes N alors que l'ancien premier ministre Jacques Parizeau. sunommé - Monsieur * par les journalistes en raison de sa prestance bourgeoise B. est décrit comme un ivrogne et un malpropre aux cheveux toujours longs. Ce manque de respect à l'égard des personnalités publiques n'a pas toujours été de mise. Ainsi. en 1974. un animateur mentionne que lorsqu'un invité se trouvait dans la *soupe chaude m. le prétexte d'une annonce commerciale permettait à celui-ci de s'en tirer honorablement. De plus. l'irrespect manifesté par les auditeurs envers les personnalités publiques était inhabituel. Choqué par un appelant à une émission de lignes ouvertes. Jean Drapeau alors maire de Montréal fait une sortie contre les tribunes téléphoniques car elles permettent à n'importe quel \.a-nu-pieds. selon ses propres termes. de dire n'importe quoi aux politiciens [Béliveau. 1974b :D6). Plus ça change plus c'est pareil

Depuis leur apparition. nous avons retracé les mëmes plaintes et reproches a Sendroit des tribunes téléphoniques : des appelants anonymes. des comportements et des attitudes discutables de l'animateur vis-a4s les auditeurs. l'absence de faits pour appuyer les propos avancés. Ainsi. en 1974. un journaliste [Béliveau. 16 nov. 1974 : 06) salue I'arrivee d'une nouvelle catégorie de tribunes téléphoniques, plus axée sur l'information honnëte et exacte. Il est donc permis de penser que les tribunes téléphoniques soulevaient déjà l'insatisfaction a cette époque. En 1975. les tribunes téléphoniques préoccupent a un point tel qu'un film portant sur les conséquences néfastes des communications dans la vie quotidienne et sur les lignes ouvertes * sera réalisé: L'Amour blessé (Confidences de la nuit) de Jean-Pierre Lefebvre. Trente ans plus tard. les problemes qu'on a idenmés dans les années 1960 et les questions soulevées a I'endroit des tribunes téléphoniques sont toujours d'actualité. Lors d'une audience pubiique du CFSC en 1976. Augustin Roy. président de la Corporation professionnelle des médecins du Québec. déplorait que des charlatans abusent en ondes de la naïveté des auditeurs en leur prodiguant certains conseils et en leur proposant des traitements non cautionnés par la science médicale. Dans un article de septembre 1996 de la revue Protégez-vous. le problème des charlatans est à nouveau exposé : des charlatans profitent gratuitement des ondes radiophoniques pour faire des profits et pour dispenser des conseils discutables * sur la santé. Posée en ces termes. la question masque une réalité nouvelle : souvent les prétendus charlatans achétent leur temps d'antenne. Ce qui autrefois était une 11 tribune * est devenu un - publi-reportage m. La situation est particulièrement flagrante dans les cas des médiathérapeutes qui dispensent leurs conseils de santé lors de ces prétendues tribunes téléphoniques. Sur les sept émissions de ce genre diffusées par CKVL et CKAC au printemps 1996, seule La racine de vie de CKAC serait identifiée comme étant une infopublicité [Lamarche. 1996 : 28). Comme nous l'avons mentionné précédemment [p. 451. l'écoute de cette émission le 9 novembre 1997 révèle que cette mention de publicité n'est précisée qu'une seule fois aux auditeurs. Cette discrétion sur le caractere publicitaire des émissions animées par médiathérapeutes est encore plus surprenante lorsqu'on apprend l'importance que ces dernières occupent dans la grille-horaire de certaines stations. A I'autornne 1996. CKVL de Montréal comptait cinq .lignes ouvertes * de ce genre. a Pour un total de 31 heures d'antenne par semaine. soit prés de 20 % de sa programmation! (Lamarche. 1996 : 28).

Au cours des ans. le problème de I'anonymat refait surface maintes et maintes fois mais sans jamais trouver une solution. Certains prétendent que les tribunes téléphoniques. en permettant la diffusion. sous le couvert de l'anonymat de médisances et de rumeurs sont devenues l'équivalent oral des lettres anonymes et qu'à ce titre. elles doivent être réglementées. D'autres défendent le caractére spontané et I'esprit de conf~denceque favorise cet anonymat dont le réalisateur Jean-Charles Déziel. Une constante pourtant demeure au fil des ans : I'hésitation ou la prudence excessive du CRTC dans la réglementation des tribunes téléphoniques. 11 a toujourç hésité à prendre position. Au début des années 1970. à la suite d'une plainte déposée par le père Marcel-Marie Desmarais. L'Actualité et des professeurs de physique de runiversité de Montréal au sujet de la présence d'astrologues en ondes. dont le professeur Gazon qui recevait cette année-là le titre de * personnalité radiophonique n (s.n.. Télé-Radwmonde. 1970h : 14). le CRTC fait une petite enquéte mais qui demeure lettre morte selon les documents que nous avons consultés. D'ailleurs. après étre passé en cour. le professeur Gazon sera de retour sur les ondes environ deux ans plus tard (Rozon. 1974 : 5).

A titre d'exemple. et selon la documentation disponible, de : octobre 1986 à décembre 1988. le CRTC a reçu 134 plaintes écrites sur les émissions de lignes ouvertes concernant 35 radiodiffuseurs. huit télédiffuseurs et quatre télédistributeurs : il a pris des mesures contre seulement trois d'entre eux [CRTC. 1988d: 11.

A notre connaissance. voici les seules interventions enregistrées par un organisme fédérai de réglementation (CRTC ou autre) dans le domaine des tribunes téléphoniques :

27 mai 1964 : publication par le Bureau des gouverneurs de la radiodiffusion (BGR] du circulaire no 103 intitué Sujet sexuels aux émisswns type ligne ouverte. Par le biais de ce circulaire. le BGR ordonne aux stations d'attendre après 22 h 30 pour traiter de sujets scabreux lors des tribunes téléphoniques.

15 au 17 juin 1965: audience publique du BGR sur les tribunes téléphoniques afin de décider d'une politique à adopter sur le sujet. Aucun énoncé de politique n'c 3uivi.

1976 : audience publique du CRTC sur la présence des astrologues et des thérapeutes dans les tribunes téléphoniques.

29 juillet 1988 :publication du Projet de lignes directrices concernant les tribunes téléphoniques du CRTC. 23 décembre 1988 : avis public du CRTC Politique en matière de ûibunes téiéphoniques. Le CRTC mentionne qu'il n'est pas certain qu'il soit nécessaire ou souhaitable de légiférer à ce propos. Cet énoncé de lignes directrices ne devient donc pas un règlement et demeure bel et bien au stade de projet. Tout au plus. le CFTC encourage les radiodiffuseurs a produire leurs propres lignes directrices et se rëserve le droit d'en exiger leur dépot.

Pour sa part. le professeur Baby prétend que les modfications apportées. au début des années 1980. à la Loi sur la radiodiffusion a eu pour conséquence d'affaiblir le CRTC. Le CKïC est devenu I'ombre de lui-méme soutient-il. De plus. la formulation des politiques actuelles renferme des termes trop généraux rendant ainsi très difficile tout débat ; par exemple. comment contester en cours la notion d'e émission de qualité. surtout dans le cas d'une émission de lignes ouvertes? L'emploi de tels termes généraux rend impossible I'irnposition de sanctions de la part du Cm.

Deux autres modfications limitent le pouvoir d'intervention du CFTC. Ses décision peuvent maintenant ëtre dictées ou rétlsées par le Cabinet des ministres du gouvernement fédéral. En effet, le tribunal d'appel des décisions rendues par le CFSC se trouve au Cabinet qui a désormais un droit de directive sur le CRTC. De plus. sous la poussée du néolibéralisme. le CRTC fait de moins en moins de règlements d'ensemble et davantage du cas par cas. Les stations radiophoniques sont de moins en moins réglementées et elles conservent. à toute fin pratique. le monopole des fréquences hertziennes.

Toujours selon Baby, d'autres facteurs peuvent expliquer le peu de prise pour réglementer les tribunes téléphoniques. Au Québec. il est très difficile d'intenter un procès en libelle diffamatoire car il faut faire la preuve que les propos tenus ont porté préjudice au plaignant : ce qui est trés difficile et trës long. Le temps joue ainsi en faveur des radiodiffuseurs et animateurs lorsqu'une plainte est déposée en cour civile pour dommages et intérëts : le procès traîne en longueur et un grand nombre de plaignants optent pour un règlement hors-cour. En dernier lieu Baby prétend que le public auditeur est responsable de la qualité actuelle de certaines tribunes téléphoniques. Au début. les auditeurs réagissaient et se plaignaient auprés de la direction de la station. C'est de moins en moins le cas aujourd'hui. Les gens se sont graduellement habitués à entendre des propos de bas étage N. Lieu de démocratisation?

Aujourd'hui. participer à une tribune téléphonique ou en étre l'auditeur. c'est rentrer dans un autre monde. un monde quasi virtuel où les faits sont présentés selon I'interprétation qu'en fait l'animateur de la tribune. Cet univers est doté de rëgles non écrites. de personnages favoris. de figures mythiques ou presque et de boucs émissaires. Ignorer les régles, c'est se condamer à mourir sur la place publique. c'est se faire retirer le droit de parole comme le suggère Jacques de Guise (1995).

Pourtant. plus qu'un simple échaxge de propos entre un professionnel de la communication et un simple citoyen. la tribune téléphonique est essentiellement un forum d'expression populaire contribuant à mieux informer les citoyens dans des domaines variés et ce. afii de favoriser leur mieux-étre. Cette vocation serait actuellement occultée par le comportement et les attitudes des animateurs. * Le problème est que la radio oublie souvent sa mission d'éducation et qu'elle profite de la faiblesse humaine pour commercialiser la bëtise * (Cousineau. 1975 : A13).

Malgré le caractère hétéroclite de nos données. il est quand méme permis de

s'interroger sur la vocation a éducative. et civique des tribunes téléphoniques. La question est pertinente car elle était présente au moment de leur apparition et elle est toujours présente après plus de plus de trente ans d'existence. Les animateurs de tribunes téléphoniques prétendent pour leur part que les conditions de production ont détourné les tribunes téléphoniques de leur vocation première. Le populaire Pierre Pascau affirme qu'une tribune téléphonique est dirigée par un journaliste-animateur mais que celui-ci doit veiller à ce qu'elle ne tombe jamais à plat. cote d'écoute oblige. Pour ce faire. l'animateur doit utiliser tous les tnics r-écessaires dont l'ironie et l'humour. C'est lorsqu'il veut comger une situation qu'il trou1.e exagérée. ou protester contre une idée qu'il juge extravagante que cet auditeur prend son téléphone pour discuter avec la personne qui se trouve au micro (Pascau. 1966 : 244). Pascau prétend que c'est lors de l'appel que le coté journaliste se manifeste et qu'il rectifie les informations : N il doit se montrer suffisamment agressif pour faire oublier son trac a celui qui se trouve au bout du H. et le pousser ii derau bout de sa pensée m .

Les contraintes commerciales imposent d'elles-mémes un style particulier d'animation. A la radio privée. chaque quart d'heure d'antenne compte cinq minutes de publicité. Cette contrainte oblige un va-et-vient continuel entre les sujets discutés par la tribune téléphonique et les sujets annoncés par les publicités. Il faut aussi noter que les tribunes téléphoniques sont réguliérement interrompues par les bulletins de nouvelles de la station qui abordent forcément des sujets différents de ceux qui intéressent I'auditeur des * lignes ouvertes .. Ce va-et-vient continuel. cette alternance est trés exigeante pour les animateurs. Après cinq minutes. il faut remettre les gens dans le sujet M. note Jean Cournoyer (1997).

Aujourd'hui. les tribunes téléphoniques ressemblent trop souvent à des piéces de théâtre ou les appelants jouent des roles de figurant sous la direction de I'animateur-metteur en scène qui. grâce à son pouvoir de filtrer les appels. sélectionne les figurants et leur attribue les des. D'ailleurs. de Guise (1995) suggère que c'est le caractère amateur et bénévole des interventions qui constitue le clou du spectacle. Ceux qui téléphonent sur les émissions de tribunes téléphoniques le font à leurs risques et périls. Ce sont des figurants bénévoles [...] L'obligation. c'est d'étre intéressant pour ceux qui écoutent. pas pour ceux qui participent. Eux. on s'en fout. (Propos tenus par André Arthur sur les ondes d'une station de télévision communautaire de la ville de Québec. en octobre 1991 et rapportés par (Lavoie. 1994 : 1281).

Les gens ordinaires de la vie réelle délaissent temporairement leur identité pour empninter de nouvelles figures et se voir attribuer de nouvelles caractéristiques pendant et après leurs interventions. Il n'est pas rare d'entendre un animateur porter un jugement sur des propos tenus par un appelant après que celui-ci ait raccroché.

Les * figurants les plus maltraités sont certainement les participants aux tribunes qui abordent les sujets de la vie privée. Certains racontent leurs expériences personnelles. parfois bouleversantes et souvent de façon candide. et leur témoignage est coupé le temps d'une pause publicitaire. Après la pause. l'animateur restitue dans le contexte les auditeurs avant de laisser le .figurant N poursuivre son récit. Par contre. il semblerait que les tribunes téléphoniques sportives traitent mieux leurs fiD+mmts. II est fréquent que des billets soient offerts gratuitement aux auditeurs : les cadeaux seraient plus abondants lors des périodes de sondage de cotes d'écoute. Cette pratique semble sëtre répandue à un point tel que certains appelants n'hésitent pas à demander un cadeau.

Il n'est peut-être pas surprenant de constater le caractëre théatral ou spectaculaire qu'ont acquis les tribunes téléphoniques mëme si de nombreux témoins de I'époque ont souligné leur caractére démocratique. Les radiodiffuseurs ont toujours prétendu donner aux citoyens le libre accès aux ondes et citent a titre d'exemple exemplaire * les émissions de lignes ouvertes. Mais il n'est pas toujours facile de savoir si les radiodiffuseurs agissent par obligation. par I'appat du gain ou par un véritable souci de démocratie.

Dès 1968 Guay et Saucier reconnaissaient l'importance des tribunes téléphoniques comme lieu de démocratisation. Selon Guay. la popularité de Madame X s'e.xplique par I'inquiétude des Québécois qui. devant les institutions mises en place pour les aider. constatent qu'elles sont mal adaptées a leurs besoins. Pour Saucier (1968). le hot-line d'actualité politique peut contribuer à sensibiliser les gens a la chose civique : probablement beaucoup plus que les bulletins monotones et répétitifs [...] Ces dialogues assurent une diffusion inédite et vivante de l'information. (p. 218). La ligne ouverte représente la démocratisation de l'information. symbolise I'abaissement des barriéres entre experts et profanes. professionnels et amateurs. Elle favorise le besoin de participation qui caractérise notre siécle. (Pascau. 1968 : 2431

Selon ce méme auteur. les tibunes téléphoniques pourraient contribuer au décloisonnement social et diminuer I'incompréhension entre les diverses couches sociales : elles pourraient aussi permettre aux intellectuels de découvrir les problémes que vivent les couches populaires.

Animateur du Point dujour à CKAC. de 1969 à 1971. Jean Lévesque perçoit aussi les tribunes téléphoniques comme un lieu de démocratisation. Selon lui, une émission de lignes ouvertes serait un lieu et un moment de rencontre ou les puissants et les autres peulent dialoguer à l'intérieur de normes adultes pour dépassionner les échanges et déboucher sur une compréhension mutuelle des besoins et des aspirations de chacun (1970a : 6).

Malgré toutes les bourdes commises lors d'émissions de lignes ouvertes. le chercheur Elzéar Lavoie est du même avis: pour les auditeurs. en plus d'une information et d'un éventail d'arguments souvent des plus inattendus. c'est un appel a se formuler à eux-mêmes une opinion personnelle et un appel a la réflexion et à la participation aux mouvements collectifs (1986 : 254).

Idéalement. la technologie des communications modernes se veut au senice de la communauté. Les gens u se rassemblent publiquement N de façon virtuelle et posent un jugement sur une situation donnée. s'échangent de lïnformation ou se réconfortent. [...] la formule des lignes ouvertes apparaît comme une formule démocratique plus souple que l'institutionnel Protecteur du citoyen : elle exerce une justice populaire plus expéditive que celle des Cours de justice dont la lenteur dénie la Justice (Lavoie. 1986 : 254).

Depuis quelques années. ce jugement populaire s'exerce directement sur les décideurs et ce. dans l'irrespect des règles d'assemblée. L'important n'est plus de discuter avec les responsables d'une quelconque décision jugée déraisonnable ou injuste pour un citoyen et d'essayer de l'expliquer et de la comger comme le faisait André Arthur au cours des années 1970 ou encore Pierre Pascau à L'Informateur. La priorité semble aujourd'hui de ridiculiser et de dénigrer les agents publics et ce. tant de la part des animateurs que des appelants. Selon les témoignages que nous avons recuellis. les premières tribunes téléphoniques étaient conçues comme une école de formation pour les

citoyens : la qualité et le contenu des * cours offerts N dépendaient énormément de I'animateur-professeur et de ses critères de sélection des intervenants. En participant a une tribune téléphonique. les auditeurs- citoyens pensait-on. apprendraient a s'exprimer et a argumenter leurs propos.

Au Québec. les émissions de lignes ouvertes a visée démocratique se sont véritablement implantées dans la foulée de la Révolution tranquille et de Vatican 2. Selon le réalisateur Jean-Charles Déziel. elles ont permis aux

gens de s'exprimer : 11 Les gens disaient : ~Enfm! On peut parlep. 1, Il

rapporte qu'au tout début de Le Pére Legault écoute. c'était des gens 11 bien et

méme très bien 11 qui appelaient. Graduellement. les gens ordinaires et moins scolarisés se sont mis à appeler. Déziel se souvient d'avoir reçu des appels de camionneurs lors des émissions portant sur l'alcoolisme. Ce constat ne devrait pas surprendre méme si Radio-Canada a la réputation d'étre une radio élitiste et que Le Pére Legault écoute était une émission religieuse. Cette émission n'a pas craint d'aborder les sujets tabous de I'époque tels I'avortement. l'euthanasie et la limitation des naissances. Le père Legault

aurait dit un jour en ondes: $1 Les relations prémaritales ne sont pas nécessairement dégradantes lorsqu'elles sont conçues dans un projet de vie

de couple M. rapporte Déziel. Déclaration fracassante dans le contexte de l'époque. surtout lorsque prononcée par un religieux mais qui laisse entendre à quel point les médias en général. et la radio en particulier. étaient considérés comme outil de changement. d'éducation et de démocratisation.

En 1968. Déziel mettait en ondes L'important, c'est Lx rose. une émission s'adressant aux jeunes dans le contexte de Mai 1968 en France. Elle \%ait a découvrir les préoccupations des jeunes et était animée par deus représentants de la jeune génération.

À la fm des années 1980. Radio-Canada récidive et donne la parole a des jeunes et même a des trës jeunes : elle met a l'antenne l'émission 275-Aliô. Dés la saison 1997-98. rémission d'une heure est scindée en deus : la seconde partie se nomme 275-Ado et s'adresse aux adolescents. Ces tribunes pour enfants encouragent I'expression personnelle et invitent les jeunes auditeurs à soumettre des questions. C'est en ondes que l'animateur fournit à l'enfant la réponse à des questions présélectionnées. Les explications fournies tiennent compte du jeune âge de l'auditoire. Des questions très difficiles. dans des domaines trës variés. ont ainsi été abordés : Comment on sait que Dieu existe? b. Pourquoi j'ai pas d'amis? et Pourquoi le papier journal jaunit ? N. L'àge n'est pas un obstacle à la participation. Assis sur les genou de sa mére. un enfant de trois ans a demandé à l'animateur : a Comment les abeilles font pipi ? N.

275-A116 présente réguliérement trois rubriques : les réponses à des questions. la question du jour et les jeu. La question du jour ressemble plus au format traditionnel d'une tribune téléphonique. Il y a échange de propos entre l'animateur et l'enfant autour de questions qui s'adressent directement à lui : par exemple. Avez-vous des voisins détestables ? B. Que font vos parents comme travail ? II. etc.

275-AlIô est aussi une occasion de découvrir la culture d'origine d'enfants néo-Québécois. L'émission souligne régulièrement les fétes nationales et a cette occasion échange avec un jeune auditeur de cette nationalité. Cette tribune est une des rares qui permettent d'entendre les propos des neo- Québécois. Elle est une occasion pour les Québécois de découvrir et de mieus connaitre la réalité multiethnique de Montréal. une réalité souvent impalpable pour les gens des autres régions. En effet. les statistiques démographiques de Montréal sont telles que les animateurs doivent maintenant penser de plus en plus à attirer les néo-Québécois. lesquels pourraient bientot composer la moitié de la population de la métropole. [...] La jeunesse des néo-Québécois accroit leur importance. comme marché potentiel. [Orr. 1995 : 81).

Lors du tremblement de terre survenu à Québec le 5 novembre 1997. CHRC a interrompu sa programmation régulière et a spontanément ouvert ses lignes téléphoniques. L'animateur bien connu André Arthur a alors démontré qu'une émission de lignes ouvertes pouvait effectivement servir de relais d'informations. Ce soir-là. les lignes ouvertes de CHRC étaient la façon privilégiée de savoir ce qui se passait au Québec : les journaux et la télévision n'étaient d'aucune utilité ou presque. André Arthur invitait les Québécois de diverses régions à l'appeler pour l'informer s'ils avaient ressenti la secousse : c'était la seule façon de connaitre l'ampleur du tremblement de terren. Selon Maritchu d'Abbadie d'Arrast, les tribunes téléphoniques auraient aussi rempli la mëme fonction d'information lors de la tuerie de l'Assemblée nationale. [En 1984. un soldat déséquiiibré s'introduit au siège de l'Assemblée nationale. tue trois personnes et en blesse treize autres.) Un exemple plus récent nous est fourni par la tempéte de verglas en janvier 1998. Dès le début de la tempéte. les stations de radio devenaient des ressources indispensables. [...] les radios étaient souvent le seul lien avec le monde environnant. (Cauchon. 1998 : 13)

Ces exemples montrent bien d'une part la capacité réelle de la radio a instaurer. en temps de crise. un véritable réseau d'échanges et d'appartenance sous forme d'une qg ligne ouverte m. D'autre part. par leur caractére exceptionnel de " crise * ces exemples jettent une lumière crue sur le caractère commercial et spectaculaire des tribunes téléphoniques régulières. L'écart entre le potentiel de démocratie * des tribunes téléphoniques et leurs 11 pratiques du jour * témoigne sans doute mieux que tout autre critère du véritable rde qu'a joué la radio dans le procès de démocratisation qui a accompagné les débuts de la modernité au Québec et que la radio joue encore aujourd'hui. Il semblerait que cet #apprentissage de la parole* est maintenant limité aux n temps de crise et aux nouveau. arrivants : les trés jeunes et les néo-Québécois.

?' .Horaire radio - Saison 70-71. fourni par Radio-Canada et *Ici Radio-Canada.. 3 (371. du 5 au 11 sept. 1970. '' Une note de service interne de Radio-Canada de février 1971 mentionne que Le Pain quotidien n'était plus a l'antenne depuis plus de 6 mois.

?' Au Québec. une seule station est classée talk soit CJAD-AM 800. une station montréalaise anglophone. '" CCRTC (1988d : 111) rapporte que l'Association canadienne des radiodiffuseurs estime a environ 50 000 a 75 000 le nombre d'heures de tribunes téléphoniques que les stations MA dinusent chaque année B. '% popularité des tribunes.té1éphoniques radiophoniques s'étend a l'ensemble de l'Amérique du Nord. Am Etats-Unis. les animateurs de tak radio ont une association. The National Association of Radio Talk Show Hosts. et une publication. Talk. '' L'apparition de cette place publique virtuelle médiatisée ne remet nuliement en cause les places publiques réelles i.e. des lieu de rencontre ou les individus peuvent échanger des informations et/ou prendre des décisions concernant la communauté (ex. : conseils de ville). Ces lieux de discussion continuent a exister en parallèle avec les places publiques virtuelles médiatisées. '* Un créateur important de quiz fut René Arthur. le pére du populaire animateur de lignes ouvertes. René Arthur. M. Arthur créa. entre autres choses. le célèbre qui;?. Le Professeur Toc ICKCV) ainsi que Match inter-cités (CBV). Ce dernier quiz mettait en présence des équipes représentant différentes villes canadiennes. Ces quiz étaient d'un haut niveau intellectuel. Voir Berger. Mathieu et Roberge. 1995 : 163- 165.

29 Selon des témoignages recueiliis par du Berger (1995) ces concours auraient fait appel a des noms pris au hasard dans l'annuaire téléphonique. " Ne pouvant traiter de certains sujets a la radio ou dans les journaux a cause des moeurs de Sépoque. elle s'est fait auteure. Dans ses livres. elle répondait a certaines lettres reçues. Les sujets abordés concernaient surtout le domaine sesuel : inceste. homosexualité. masturbation. problémes sexuels au sein du couple. etc. Voir Chamer (1967).

'" Par comparaison. notons que la trés populaire émission Les Joyeux. Troubadours rejoint 10 Oh des auditeurs. " Par comparaison. 73 370 auditeurs étaient a l'écoute de Radio-Sexe d'Huguette ProuLu. au dernier sondage BBM de 1974. Cette émission. diffusée trois ans plus tard que Le Point du Jour. était pourtant considérée comme étant extrémement populaire. :'=En novembre 1991. un monteur de lignes d'Hydro-Québec révéle lors de la tribune téléphonique Libre expression de CKVL une entente survenue entre son employeur et les amérindiens d'Akwesasne. Hydro-Québec s'engage a remettre 300 S a ses clients bons payeurs d'Akwesasne et a ne pas réclamer les comptes impayés depuis plus de cinq ans. Ces mesures soulèvent le courrou. des Québécois non-autochtones. Les animateurs de tribunes téléphoniques. principalement Frenchie Jarraud a CKVL [Montréal) et Michel Charland a CHLN (Trois-Rib$éres). incitent les abonnés a porter plainte auprés d'Hydro-Québec [Bouchard. 1996 : 40-54). "'Journaliste. animatrice. une des premieres couniéristes du coeur de la presse écrite. elle fut une des premiéres a dire que Shomosexualité n'était pas une maladie. Personnalité tres connue au Québec. elle jouit d'une grande crédibilitë.

" AU COUS des années 1980. Pierre Lacroix était un télé-évangéliste trés populaire au Québec. Ses activités étaient variées : émissions de télévision. marathons de l'amour. écoute téléphonique. conférences. Des accusations de pédophilie furent portés contre ce fondateur de La Cite du Pére et il fut reconnu coupable. Les médias ayant énormément traité de cette affaire. la carrière de cet homme marié. père de cinq enfants. fut ruinée. 11 a effectué un retour a la télévision mais sans atteindre son ancienne cote de popularité.

36 Gérard D. Lévesque a été député pendant plus de 36 ans a l'&semblée nationale du Québec et ministre des Finances pendant de nombreuses années. " Un participant a la tribune téléphonique de CHRC a mentionné qu'il avait obtenu des informations sur le tremblement de terre en consultant un site web de l'Angleterre. C'est en l'écoutant que la majorité des Québécois ont appris le degré de magnitude du tremblement de terre de 5.2 sur l'échelle de Richter et son épicentre situé a Cap-Rouge. en banlieue de la ville de Québec. CONCLUSION

Les tribunes téléphoniques québécoises sont apparues dans le cadre d'une société démocratique en émergence. Au cours des premières années. elles ont véritablement été un lieu de démocratisation. Au fil des ans. cette fonction s'est peu à peu estompée pour occuper aujourd'hui une place réduite. De nombreuses émissions de lignes ouvertes accordent maintenant la priorité aux appels les plus percutants ou à ceux permettant à l'animateur de se mettre en vaieur ou de malmener un acteur de la vie publique.

Ce changement de fonction des tribunes téléphoniques s'est produit sous l'effet de différents facteurs. L'un. et non le moindre. est l'importance des cotes d'écoute et de la publicité. En provoquant les auditeurs. en les insultant. on les incite à réagir et a intervenir: ça draine l'auditoire n. précise Jean-Charles Déziel et les cotes d'écoute augmentent. De plus. certains procédés employés par les animateurs sont dictés par les contraintes de la radio : ses fréquents bulletins de nouvelles et ses pauses publicitaires régulières imposent un certain fonctionnement à une tribune téléphonique comme nous l'a rappelé Jean Cournoyer (1997).

L'apparition des tribunes téléphoniques résulte moins d'une volonté eqresse des dirigeants médiatiques de donner la parole aux simples citoyens que de la conjoncture singulière des années post-Révolution tranquille et post-Mai 1968. - II y avait glorikation de la participation du public n. se rappelle Baby. D'ailleurs. Radio-Canada n'hésite pas à s'inscrire dans ce courant et à installer un studio (vitré) dans le métro afm de permettre aus passants de prendre part a l'enregistrement J'une émission télévisée (Constantineau. 1971 : 21.

Les tribunes téléphoniques jouent un r6le important non seulement dans tout procés de démocratisation mais aussi et surtout. en temps de crise. Les exemples abondent pour soulignent leur r6le dans des événements marquants de la société québécoise : la Crise d'octobre. la Loi 22. la tuerie à l'Assemblée nationale. l'affaire des bonis d'Hydro-Québec. la Crise d'Oka. le tremblement de terre de novembre 1997 et la tempéte de verglas. De plus. ce sont principalement les tribunes téléphoniques vouées à l'actualité et aus &aires publiques qui soulevent les questions controversées et qui lancent les débats. Il ne faudrait pas oublier les nombreuses émissions de lignes ouvertes qui apportent une aide réelle aux participants et aux auditeurs en leur permettant de trouver des solutions a des problémes de la vie courante.

Par ailleurs. écouter une tribune téléphonique. c'est aussi prëter l'oreille à des grossièretés. à des jugements de valeur sans appel. a des propos méprisants pour les appelants et les invités. à des demandes d'information et de conseils sur des sujets extrëmement variés et souvent sur des sujets très personnels tels un conflit familial, un récit d'inceste ou une insatisfaction sexuelle. Cette grande diversité n'aurait pas pu survenir s'ils n'avaient pas été accompagnés d'un changement des moeurs quebecoises. Si les tribunes téléphoniques ont pu apparaître et se développer @ce à des mouvances sociales [Révolution tranquille. Mai 68). leur formule a changé @ce à l'apparition de nouvelles données sociales. Il est désormais accepté de parler des sujets les plus intimes et personnels à la télévision et a la radio. La popularité des redity show aux États-unis et leur apparition au Québec [ex. : Claire Lamarche) sont des exemples éloquents de cet engouement populaire pour le taik. Il est aussi accepté socialement de dénigrer ou de ridiculiser des figures d'autorité ou des thémes chers aux gens : la popularité du groupe Rock et Belles Oreilles. aujourd'hui disparu. témoigne de ce changement de moeurs. Depuis l'affaire du Watergate. il y a en effet une fascination de la part des gens pour faire tomber les dirigeants. affirme André Paillé au cours de son témoignage.

Par contre. il ne faudrait pas considérer l'ensemble des tribunes téléphoniques sur un même pied ; certaines sont très loin d'étre un lieu de démocratisation tandis que d'autres en sont trés proches.

[...] on voudrait aujourd'hui légitimer et mëme canoniser les tribunes téléphoniques : elles constitueraient pour le monde ordinaire une possibilité précieuse et presque unique de donner la parole aux sans-voix et de rappeler le pouvoir à l'ordre sans les risques que comporte normalement pareille audace. 11 faudrait donc. selon cette thèse. les vaioriser comme la plus extraordinaire invention de la démocratie depuis l'immunité parlementaire [Laplante. 1995 : 162). Pour que les tribunes téléphoniques retrouvent essentiellement cette vocation de porte-voix des sans-voix. certaines conditions sont à remplir. Une formule à rëmventer

Selon nous. certaines mesures peuvent étre prises afm que les tribunes téléphoniques redeviennent essentiellement un lieu d'échange. d'entraide et d'information. Nous prétendons que les a lignes ouvertes v peuvent ëtre un forum de discussion respectueux des propos de tous et autant du spécialiste que du profane. du politicien que du payeur de taxes. Évidemment. il ne nous appartient pas de proposer des changements majeurs au fonctionnement de la radio qui nécessiteraient un nouveau système de financement.

Premièrement. nous plaidons pour la continuation de la sélection des appel. Ce filtrage permet une meilleure représentativité de divers points de me et par le fait méme. le controle du nombre des rappelants. Les critères de sélection des appels doivent étre soigneusement déterminés: ils sont un facteur essentiel de la qualité des débats en ondes. De plus. ce premier contact avec le participant lors du filtrage permet de saisir sa personnalité et de prévoir son comportement en ondes.

Deuxiëmement. il nous apparaît opportun que les tribunes téléphoniques soient animées par des personnes e'cpérimentées et compétentes. Tout comme Jean Cournoyer (1997).nous prétendons qu'une certaine expérience de vie et une grande pol-walence sont pertinentes pour exercer ce métier d'animateur radiophonique. Les émissions d'actualité et d'affaires publiques esignt une certaine connaissance du passé afin d'établir des comparaisons et des analogies avec. par exemple. les * nouvelles w politiques gouvernementales. Selon nous. la compétence d'un individu plutôt que sa popularité devrait étre évaluée lors de son embauche. Sans vouloir porter de jugements sur la performance et les qualités personnelles de quiconque. nous comprenons mal que des vedettes de la télévision telles Andrée Boucher et Louise Deschatelets aient été sélectionnées pour l'animation d'émissions touche-à-tout. bobo- sentiments *. Les appelants de telles émissions ont généralement besoin d'écoute. d'empathie. de solutions et même. de recettes-miracles pour affronter des situations qui les troublent. Il faut plus que de la bonne volonté et un vécu personnel pour aider efficacement ces gens. Malgré les bonnes intentions. il est possible de faire plus de tort que de bien. 11 ne faut donc pas hésiter à recourir à des personnes compétentes en la matière et de rechercher des animateurs spécialisés qui sauront étre appréciés et écoutés du public. À cet égard. l'émission du réseau RadiomédiaUn psy à l'écoute animée par Pierre Mailloux, psychiatre, et Manon Lépine est un exemple éloquent. Dans un autre ordre d'idées mais sur un sujet aussi délicat. mentionnons le sérieux d'une autre spécialiste. la sexologue Louise-Andrée Saulnier. à la tribune téléphonique télévisée Des mots pour le due au réseau TVA. qu'elle animait en tandem avec Marguerite Blais. Ces deux exemples suscitent un commentaire d'ordre plus général : la constitution d'équipes d'animateurs composées d'une personne polyvalente et d'un spécialiste est une formule trés appréciée. De plus. dans de tels cas. il nous apparait pertinent de jumeler une vedette crédible auprès du public comme Marguerite Blais à un spécialiste qui. lui. n'est pas connu. La présence d'une telle personnalité incite alors les gens à appeler. La vedette peut alors prendre contact avec les participants et s'il y a lieu. reposer leurs questions en des termes plus usuels ou communs au spécialiste invité. comme le faisait le Pére Legault. Selon Déziel le dialogue forçe le spécialiste à vulgariser ses propos.

Comme troisième point. nous soulevons la durée des émissions. À l'instar du réalisateur Déziel. il nous apparait pertinent de produire des * lignes ouvertes m plus courtes. Déziel prétend qu'il ne faut pas lasser l'auditeur et w s'ils aiment ça. ils reviendront *. dit-il. Il prend pour exemple l'émission Le Père Legault écoute. d'une durée de 30 minutes. et qui a connu un succès durable.

Limiter la durée aurait comme autre avantage de réduire le nombre de faus- pas possibles. Nous pensons aussi qu'en ayant moins de temps pour les appels du jour. il se créerait un certain sentiment d'émulation au sein des participants. Se sentant privilégiés d'avoir été choisis. les appelants. prétendons-nous. porteraient plus attention à leurs propos.

Mettre au rancart les tribunes téléphoniques de sujets libres ou tout le monde peut appeler pour parler de n'importe quoi. nous apparaît étre un élément important pour redonner aux tribunes téléphoniques leur prestige d'autrefois. Nous prétendons qu'un animateur ne peut interagir efficacement sur une variété de sujets à l'improviste.

Ces quatre recommandations ne pourront trouver force de loi que si une certaine émulation se produit au sein de l'ensemble des radiodiffuseurs. Pour ce faire. nous pensons que des changements à la Loi sur la radiodiffusion auraient cet effet d'entrainement. Par exemple. et malgré sa difficulté inhérente ('ïrudel, 1995). le concept d'émission de qualité (l'obligation d'en produire une) devrait ëtre mieux défini de manière à être opératoire i.e.. prévoir des sanctions à la mesure de l'offense. Ainsi. le CRTC a jugé les propos suivants *problématiques n mais n'a pris aucune mesure pour les sanctionner : Ta gueule! Espéce d'écoeurant. de salopard! Petit fasciste de la gauche qui rejoint la droite tôt ou tard. Hypocrite! Tu oublies le rôle de cocufié. Hypocrite d'enculé. Petit François (sic] enculé. (Trudel. 1995 : 153).

Ces propos appartiennent a Gilles Proulx. Ils ont été prononcés. lors de la Crise d'Oka, après la prise de parole d'un intervenant avec lequel l'animateur était en désaccord.

Nous ne préconisons pas l'identification systématique des appelants. Dans certains cas par exemple. les tribunes à caractère psychologique. cette obligatim serait une géne pour les participants et les priverait d'une aide possible et accessible. Nous pensons qu'une autosélection s'effectue au sein de chaque émission. Rapidement. les auditeurs discernent si leurs appels sont les bienvenus ou pas. Ainsi, un intellectuel n'appellera pas à une émission ou les porte-parole des institutions publiques sont toujours tournés en bourrique et ce. sans égard à la qualité de leur argumentation.

Il serait opportun de favoriser une prise de conscience chez les auditeurs sur l'importance de leurs opinions et qu'ils peuvent * négocier a leur audience. ou cote d'écoute. contre une plus grande liberté d'expression. Les auditeurs semblent avoir oublié qu'ils peuvent protester contre les comportements de l'animateur en appelant à la direction du poste pour se plaindre. Une mesure encore plus efficace serait - cela ne semble pas ëtre une pratique répandue - de se plaindre directement auprès des commanditaires de l'émission. Des plaintes, téléphoniques ou écrites. aux annonceurs pourraient avoir du poids ; surtout si eues sont accompagnées d'une menace de boycott de lem produits. Les commerçants achètent du temps d'antenne pour vendre leur produit et se faire comaitre du public et non pas pour obtenir une image négative. Nul doute que si les Gaspésiens avaient employé cette méthode brs de l'affront subi par leur deputé Gérard D. Lévesque. ils auraient minimalement obtenu. prétendons-nous. des excuses de la part d'André Arthur.

Ces réfle.xions nous semblent d'autant plus importantes dans le conteste social actuel. Au cours des derniers mois. les Québécois ont connu des bouleversements importants dans les services sociaux et dans le régime de la santé. De plus, diverses mesures d'égalité sociale ont subies des modifications importantes. En bout de ligne. les Québécois reçoivent moins d'aide et d'assistance de la part du gouvernement: les prestataires de la sécurité de revenu voient leurs revenus diminuer: le temps d'attente pour subir une intervention chirurgicale s'allonge: les malades mentaus sont retournés au sein de leur famille : le soin à domicile des ainés crée des situations difficiles. Tous ces bouleversements. conjugués a une situation économique difficile ou les emplois sont rares. contribuent. selon nous. à augmenter la popularité des tribunes téléphoniques. Frustrés. les citoyens ont de plus en plus besoin d'un lieu où se défouler sur les dirigeants. Désemparés. ils auront recours aus lignes ouvertes m pour savoir quoi faire face à une nouvelle situation : doivent-ils oui ou non accepter d'héberger leurs parents en perte d'autonomie? Que faire avec un parent schizophrène qui dilapide son argent? Comment vivre une préretraite à 55 ans? La demande d'aide augmentera et dans un tel contexte. les marchands de bonheur auront des proies faciles. II est donc important que le CFTC ait en main les éléments nécessaires lui permettant d'intervenir face à des animateurs peu scrupuleux. Dans une situation où les gens sont \ulnérables. il y a lieu de prendre les mesures nécessaires pour les protéger.

Selon nous. le temps est aussi venu de réfléchir au pouvoir moral dont jouissent les animateurs de tribunes téléphoniques. Ils bénéficient d'une énorme crédibilité auprès du public ce qui. en retour. leur permet de promouvoir des produits commerciaux. Évidemment. tous n'ont pas le charisme de Madame X mais il n'empëche que la crédibilité dont jouissent les animateurs de tribunes téléphoniques se répercute favorablement sur les produits qu'ils annoncent (Guay. 1968). Faudrait-il les empëcher de préter leur voix à des campagnes de publicité? Serait-il approprié de les retenir uniquement pour faire la promotion de certaines catégories de produits? Faudrait-il les utiliser uniquement pour des messages d'intérët püblic telles l'alcool au volant? Peut-on dicter les termes d'un contrat de travail entre une station et son futur employé? Voilà quelques-unes des questions qui méritent un examen attentif.

Des voies à explorer

Figure mythique de la radio québécoise. la célèbre Reine Charrier n'a fait l'objet d'aucune étude approfondie. Pourtant * les gens citaient Madame X B. rappelle Jean-Charles Déziel. Notre relevé de littérature couvrant une période de 40 ans a permis de découvrir l'absence presque complëte d'écrits sur les pionniers et pionnières de la radio et tout particulièrement des émissions de lignes ouvertes. Du coup. cela nous prive d'un champ de connaissance sur le rôle de la radio dans le procés de démocratisation qui a marque les mouvements de modernité au Québec dans la première moitié du vingtième siècle.

Il y aurait aussi lieu de s'intéresser aux formats (ex. : sport. affaires du coeur. affaires publiques) des émissions de lignes ouvertes et à leur impact sur l'apprentissage de la parole pblique.

Tout comme les tribunes téléphoniques sportives. les lignes ouvertes a caractère personnel qui dispensent des conseils et des services sont à explorer. Entre autres choses. il serait pertinent de savoir comment elles sont perçues et évaluées par des spécialistes du domaine aborde ou encore. par les corporations professionnelles concernées : par exemple. que pensent les psychiatres de la performance de leur confrére à Un psy à l'écoute? Quels commentaires suscitent le contenu de he Medical Show à CFCF chez la Corporation professionnell~des médecins du Québec? Au fait. qui sont les

commanditaires des lignes ouvertes n? Malgré toute la controverse dont sont entourées les tribunes téléphoniques. il se trouve des commerçants pour acheter les capsules de publicité au sein de ces émissions. Qui sont-ils? Quelles sont leurs motivations? Se préoccupent-ils du contenu de l'émission commanditée ou tout simplement. de la cote d'écoute?

De par leur public ou leurs appelants. certaines tribunes téléphoniques se distinguent de l'ensemble des autres émissions de ce genre radiophonique. Ainsi. le caractére innovateur de 273-AUo justifierait à lui seul une étude approfondie de cette populaire émission du réseau de Radio-Canada. De plus. les émissions donnant la parole a la minorité anglophone comme à CJAD ou encore. à des néo-Québécois comme sur les ondes de CINQ-MF. une radio communautaire multiethnique montrëalaise. sont pertinentes a considérer dans une société où la jeunesse a de plus en plus souvent la peau noire et les yeux bridés [Orr. 1995 : St-Laurent. 1989). Et finalement. le rde important des tribunes téléphoniques comme lieu d'échange. d'information et d'entraide gagnerait à ëtre mis en valeur par des études de cas comme celles de Bouchard (19961 et de Sauvageau (Sauvageau. Trudel et Lavoie. 1995) Bamber. J. (1965). +, Que devient la radio à l'âge de la téléviçion? a Magazine Maclean. mars : 59.

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Par ordre alphabétique:

Açsociation canadienne des radiodiffuseurs. Conversation téléphonique. le 27 septembre 1997 (27.09.97).

Bissonnette. Johane. CKAC. conversation téléphonique. le 9 juillet 1997 (9.07.971.

Bureau de commercialisation de la radio du Québec. Conversation téléphonique. le 9 juillet 1997 (9.07.97).

CI. Madame. Caisse & Chartier, le 15 mai 1997 (15.05.97).

Filion. Michel. Archives publiques du Canada. conversation téléphonique. le ler octobre 1996 (1.09.96).

Gagné. Michel. Service des archives du ministère de la Culture et des Communications du Québec. conversation téléphonique. le 14 mai 1997 (14.05.971.

Gauthier. Jacqueline. Salle d'examen public du CRTC-Hull. conversation téléphonique. le 23 mai 1997 (23.05.97).

Guay. Pauline. Radio-Canada. bureau de Québec. conversation téléphonique. le 3 octobre 1996 (3.09.96).

Leclaire. Marie. Chef des Senices de documentation et information. Radio- Canada. bureau de Montréal. conversation téléphonique. le 12 juin 1997 (12.05.97).

Office des communications sociales. Consultation des archives au bureau de Montréal le 3 juillet 1997 (3.07.97).

Robert. Yves. Spécialiste de la radio chez BBM-Montréal. conversation téléphonique le 8 mai 1997 (8.05.97).

Robillard-Fayne. Hélène. Directrice des affaires générales et des relations extérieures-Radio française. Radio-Canada. lettre, le 16juin 1997 (16.06.97). Séguin, Carole G. Archiviste de référence, Archives publiques du Canada, lettre, le 13 mai 1997 (13.05.97).

Tardif, Claire. CRTC-Montréal. conversation téléphonique. le 16 juillet 1996 (16.07.96).

Type de fiche Auteur i i I 1 Titre

- -- Lieu édition Maison édition

Localisation Copie No fiche Fiche-idée CU^^ 0Origine ccPertinence Chapitre Premiers commentaires ANNEXE C. LISTE DES INTERVIEWËS

Par ordre alphabétique:

.Maritchu deAbbadied'Arrast: rencontre à son bureau le 25 avril 1997. Mme d'Abbadie d'Arrast est animatrice a la station CJMF de Québec. Elle compte 13 années d'expérience au micro.

*François Baby: rencontre à son bureau le 9 juin 1997. M. Baby est professeur en cinéma à l'université Laval. Il compte plus de 35 ans d'expérience en journalisme. Il a travaillé à la télévision et à la radio tant dans le secteur privë que public. M. Baby a occupé diverses fonctions dc::t celle de directeur de la production télévisée à Radio-Canada. à Québec.

*Jean-Charles Déziel: rencontre aux Archives nationales du Québec. a Montréal. le 6 juin 1997. M. Déziel est retraité de Radio-Canada. Il a travaille pendant trente ans au sein de la radio d'État à titre de réalisateur: il a aussi occupé briévement la fonction de directeur adjoint des programmes. M. Déziel a été le réalisateur de trois tribunes téléphoniques: Le Père Legault écoute. À votre service et L'important. c'est la rose.

*Michel Gariépy: rencontre à son domicile le 16 juin 1997. M. Gariépy est retraité de Radio-Canada. Il y a été réalisateur. principalement au réseau MF. pendant plus de 25 ans. M. Gariépy connaît le milieu radiophonique hors-Québec. ayant travaillant à Gravelbourg (CFRG) et Saskatoon (CFNS). 11 a fait ses débuts à la radio à 16 ans dans un radio-roman.

*André Paille rencontre à son bureau le 26 septembre 1996. M. Paillé est actuellement animateur à CHRC et travaille dans le monde de la radio depuis plus de 30 ans. ANNEXE D. SCHÉMAD'ENTRETIEN I

(version préliminaire)

Introduction

- présentation personnelle - but de I'entretien - contraintes du répondant (vérification du temps disponible) - permission de prendre des notes et d'enregistrer

Question de départ :

Quel est votre premier souvenir d'une émission de lignes ouvertes?

Regard sur le passé des tribunes téléphoniques

Quel est selon vous la première ligne ouverte au Q-Cjec? Qui est-ce qui explique I'apparition des tribunes téléphoniques? Quels sont les facteurs e\plicatifs dans les médias? Quels sont les facteurs explicatifs dans la société? Quel portrait pourrait-on tracer des lignes ouvertes dans les années 60. 70.80 et 90? Quelles sont. selon vous. les dix personnes qui ont le plus marque l'histoire des lignes ouvertes au Québec? Pensez-vous que les lignes ouvertes ont déja joué un role dans des événements marquants du Québec? Si oui. lesquels? Si besoin est. précisez: les lignes ouvertes ont-elles déja aidé les Québécois a être mieux informés sur une situation importante? a mieux vivre un moment difficile. inquiétant pour tous? ont-elles déja provoqué une crise dans la société?

Regard sur les tribunes téléphoniques d'aujourd'hui

1. Quelle est votre définition d'une tribune téléphonique? 2. Comment décririez-vous le déroulement d'une émission de lignes ouvertes a un étranger (ne connaissant pas ce -pe d'émissions)? 3. Qu'aimez-vous le plus dans une émission de lignes ouvertes? 3. Qu'aimez-vous le moins dans une émission de lignes ouvertes? 5. Pourquoi les lignes ouvertes sont-elles si populaires à la radio? 6. Pourquoi les médias offrent-iis autant d'émissions de lignes ouvertes à leurs auditeurs? 7. Pourquoi pensez-vous que les tribunes téléphoniques sont si populaires dans notre société? 8. Quel lien voyez-vous entre les tribunes téléphoniques et le journalisme? 9. Depuis quelques années. il y a des tribunes téléphoniques à la télévision (ex. : Mongrain de seL Un jour à la fois). Qu'en pensez-vous?

Regard sur i'évolution des tribunes téléphoniques

Quels sont les changements que vous avez observés au fil des ans dans les lignes ouvertes?

Autres informations

Connaissez-vous d'autres personnes que je pourrais interviewer pour mon mémoire?

Si praticien : combien d'années d'expériences avez-vous dans le monde de la radio?

Merci de votre collaboration ANNEXE E. sCHÉMA D'ENTRETIEN II

Question de départ : (version hale)

Quel est votre premier souvenir d'une tribune téléphonique?

Asoect historiaue des tribunes tüéohonioues

Queiles sont. selon vous. les personnes qui ont le plus marqué l'histoire des lignes ouvertes au Québec? Pourquoi?

Quels sont les changements obsen-és dans les tribunes teléphoniques pour les point suivants:

animateurs brofil sociodémoclra~hiauel?

thèmes abordés? au point de vue économique (eu. : cotes d'écoute)? I 1 au point de vue politique (ex.: accessibilité des leaders)? 1 Est-ce que l'apparition des tribunes téléphoniques au Québec a un lien avec des événements. des phénomènes ayant eu lieu à I'elTërieur du Quëbec (eu. : apparition de ce genre radiophonique aux Etaîs-Unisl?

Quelles sont. selon vous. les personnes ayant marqué l'histoire des tribunes téléphoniques au Québec? En quoi? Pourquoi? I Pensez-vous que les uibunes teli.phomques ont dkjà JOUG un rde dans des evenenienu: marquants du Québec? Si oui. lesquelles? Comment? I 1 Aspect contemporain des tribunes tUéphoniques

Que nensez-mus des tribunes téléDhoniaues?

Pourquoi les médias offrent-ils autant d'émission de lignes ouvertes a leurs auditeurs?

Pourquoi les uibunes téléphoniques sont-elles aussi populaires dans notre sociétk? ANNEXE F. FICHE SIGNALËTIQUE

Nom : Prénom : Âge : Occupation actuelle : Nombre d'années à la radio : Formation scolaire [avant de débuter sa caniëre dans les médias):

Fonctions occupées [surtout dans les médiasl: Nom entreprise/station 1 Fonction 1 Années I l

Taches en rapport avec les tribunes téléphoniques: Station 1 Titre émission (Année ( Fonction/Tache

Informations supplëmentaires: ANNEXE G. REWES DWESANACYSEET D'INDEXATION

Effectuer un relevé de littérature sur une aussi longue période. c'est établir en filigrane l'histoire des revues d'indexation au Québec. Au fil des ans. des cnangements importants sont apparus : il y a loin de l'Index de Le Devoir à Actualité-Qllébec. du support papier au support électronique. Ces changements peuvent étre utiles à connaître lors de la planification d'une recension documentaire. 11s peuvent influencer l'évaluation de temps accordé à cette phase de la recherche. A titre d'indication. voici quelques exemples des changement survenus dans les revues d'indexation de journaux.

Premier index francophone de journaux au Québec. l'Index de Le Devoir ne regroupe que des articles de ce quotidien. Sous chaque descripteur apparaît une liste de résumés analytiques avec la référence correspondante. Cette demiëre est codée : ex. : 0496-30966-017A. Les quatre premiers chiffres et lettres correspondent au code du journal : dans ce cas-ci. Le Devoir. Les cinq chiffres suivants indiquent. dans l'ordre, la date (jour. mois. année) : dans cet exemple. le 30 septembre 1966. Les quatre demiers chsres et lettres sont pour localiser l'article : les deux premiers chiffres indiquent la page : le chiffre suivant. la colonne : la lettre indique l'emplacement de l'article. Dans cet exemple. l'article se trouve donc à la page 1. colonne 7, article A soit le premier article de la colonne. 11 faut noter une subtilité d'indexation. Les cinq chiffres pour la date sont insuffisants lorsque le mois doit étre indiqué par deux chiffres [octobre. novembre et décembre]. Pour éviter de confondre avec janvier et février. le premier trait devient un facteur discriminant. 11 est remplacé par un trait oblique pour les mois d'octobre. novembre et décembre : ex. : D496-07166-017A: 7 janvier 1996 : D496/07166-017A : 7 novembre 1966. Au fil des ans. cette subtilité disparaît. Six chiffres peuvent étre maintenant notés plutôt que cinq. De plus. probablement pour tenir compte d'un changement dans la presse, le code pour localiser l'article est modifié : il compte maintenant cinq chiffres et lettres. L'ajout du cinquième élément est fait au profit du numéro de la page : les trois premiers chiffres servent désormais à la désigner plutôt que les deux premiers : es. : 0017A plutot que 017A. Ce n'est pas le seul changement effectué. Un changement de taille est apporté a l'lndex de .Le Devoir. avec un regroupement d'informations en deux parties. La revue d'indexation comprend désormais deux parties: un guide méthodique et un index analytique. Le guide méthodique est en fait une liste des descripteurs employés dans l'index analytique. Ces derniers sont regroupés en cinq sections : politique. économique. sociale. religieuse et culturelle : elles- mémes sont subdivisés en 6 a 10 sous-sections. Les descnpteurs sont toujours placés en ordre alphabétique.

L'index analytique. de par sa présentation. est en fait l'équivalent de l'ancien Index Le Devoir : présentation alphabétique des descnpteurs avec les résumés anal-ytiques correspondants et les références codées.

Le changement de nom pour l'lndex de l'actualité vue à travers la presse écrite n'apporte aucun changement. Par contre. l'année suivant ce changement. en 1973. les articles de deux autres journaux soit La Presse et Le Soleil sont recensés dans cet index. Quelque temps plus tard. une modification mineure est apportée. Une nouvelle section est aménagée : elle comprend une liste de descripteurs Cette fois-ci. ces derniers ne sont pas regroupés par sections et sous-sections. Des modifications majeures surviennent aux alentours de la méme période. Dans la premiére partie l'index note désormais 1- titre exact de l'article ainsi que le nom de l'auteur. Le résumé anaiytique est toujours présent. De plus. les références cessent d'étre inscrites sous une forme codée : elles sont désormais inscrites en toutes lettres (ex. : Le Devou: 17 avril 1974. page 11. colonne 1. article Dl. L'année suivante. la seconde partie [la partie chronologique). s'enrichit d'un résumé. Le résumé ne se trouve plus dans la premiére partie. 11 y a un code d'accès d'ajouter a la référence bibliographique de la première partie. Aprés avoir trouvé la référence bibliographique d'un article perticent. il faut consulter la seconde partie pour en avoir le résumé. Cette partie comprend donc la référence bibliographique d'articles et les résumés correspondants. Par contre. il est presqu'impossible de la consulter par elle-méme. Les articles y sont regroupés par date de publication. ANNEXE E. SYNONYMES FRANÇAïS

Mots français utilisés au cours de nos recherches pour obtenir de l'inforniation sur les tribunes téléphoniques:

Termes généraux

-débats -émissions d'affaires publiques -forum

Termes spécifiques

-émission de lignes ouvertes -émission radiotéléphonique -lignes ouvertes -tribune radiophonique -tribune téléphonique ANNEXE 1. SYNONPMES ANGLAIS

Mots anglais utilisés au cours de nos recherches pour obtenir de l'information sur les tribunes téléphoniques:

Termes généraux

-access to media -audience -debates -discussions -1istener participation -participation -particpatory media practice -popular participation -public access -radio adresses -radio format -radio programming -radio speaker

Termes spécifiques

-calLin radio -cab from audience -calls from listeners -free discussion -hot air -hot line -on-hold telephone -open forum -open-line radio news -phone in -phone-in prograrns -platform -radio forum -talk back radio -tak radio -talk radio (terme aff~é:talkers, taik radio hosts) -talk show -two-ways radio* -two-ways talk radio

*: two-wvays radio est le terme le plus souvent utilisé pour désigner les tribunes téléphoniques dans la littérature de langue anglaise.

Termes restrictifs

Les termes suivants désignent les couniers du coeur à la radio ou les tribunes abordant des sujets intimes:

-advice program -advice formats on radio -topless radio

LUNDI AU VENDREDI

. YvON DUPUIS. le dvnomisue animateur de DEFI. de l'avis de tous. est le champion aos p,otogonirtcs radiophoniques. Iil saii aborder Ics questions d'aou alitë de main de maitre:arcc l'aide de ses i~viiesio~.iours des EXpWIS il icloircit les ~rioccupoiionideses oudiieuis et >ourint leur suggiie une mlution iuste et raisonnable.

! Enue deux rendez-vous un apr&midi ensoleillt. ma radio s'at I'adulu d'aujourd'hui à gtrer sa probltma Quand on a une avenurée sur la bande AM. laste de u nourrir de musquc pehe d'mour.c'at bien [email protected] d'hurnune chanron mne à , QueUe surprise pour moi déntcndrc une femme derde mon la radio. ma6 a nést par touioun a aui nous fait avanar... Eue &mait à a fameux pyqu'e~cne savait plus avec sa mère malade qui habitait chu eue et qui La radio vient donc à nom wmm pour parler de tout a a ' empoisonnait sysémanquanmt sa vie de couple Oxvgène! qui nous toucùe et que I'on ache mpsouvent. La vie mon* QueUe bouifee d'air& pwr mid'entendre quelqu'unmoquivit parentale n'es par toujoun rorAvoir un adolercnt en aise la mime chov que moi et qui accepte d'en parler ouvertement. perpémelle n'a psain pour un muplc \ivre une gparation Et queues reponus- .Maiüwx n'en pas un psv mmme on en dtchirante tpuk n'impone qui i'adultk atune nappe qui imagine :il est l'icamah mMe dc masieur-;out-le-monde et yene plus d'un muplcEt quc dire du mas et de. ïiimmmu. du ps bon uns Sunwr pas d'apitoiement ni de pitié. G Ncation s dam ia vie de tous lajo

La prochaine fois qu'un petit nuage passera décrochez le télephone et r'oniposez le 1 SM)667-5241 ou le 511 790-022 tous les jours de la semaine. entre 13 h 45 et 16 h. CKAC 730 Le pouvoir des mots CHRC80 CHLN550 CKRWû CHLT630 CJRCllSO

HE N-KPP IN CINCINNATI . ---A*:- V WIIIIUII ( Un orage endommage le systeme d'alarme . @l-@AVEC UN GRANDA . . -q 7 . d'urgences de !a station et les employés "MARIEGLAUDS MLIE:ET GERMAIN:; . -croient etre-victimes d'une attaque -Unefemrne(Jacquelinelaurent)faitcon- .- ' nucl8aire. M. Carlson: Gordon Jump. - naissance avec un homme (AndrB Melan- .: a WALL STPEE~~E~~nformation0 çon) m,&s tenfed'e lui ~cheri'ex$tence dé : Le.mouvementc&servateur noi-lnv.: wal. Sa fille.handicapée iEmili%Auger-BarceW. .. ter E Williams. professeur dëconomie & - ' . (lh)- -:' . .. . l'université George Mason. '@ DORIS DAk A SENTIMENTAL: JOURNEV L'actrice et chanteuse Doris 0.évoque dessouvenirsdesavieet desacarri8re: pr+ sentation de photos. de films