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Le accueille la CAN-2017 dès aujourd’hui

Samba, la panthère noire, vous souhaite la bienvenue

©D. R.

C’est parti pour une nouvelle édition de la Coupe d’Afrique des nations. Le Gabon accueille l’évènement, cette fois en solo, après l’édition organisée en 2012 conjointement avec le pays voisin, la Guinée équatoriale. Après Gaguie, le gorille en 2012, les Gabonais ont choisi, cette fois, Samba la panthère noire en guise de mascotte pour cette CAN-2017. Il n’y a pas un endroit où on ne voit pas la panthère noire arborer différents maillots aux différentes couleurs du drapeau gabonais (vert, bleu, jaune et blanc) tout en souhaitant la bienvenue aux hôtes du Gabon pendant un peu plus de trois semaines. Et le jour J est arrivé puisque la compétition démarre cet après-midi avec deux matches au menu, Gabon-Guinée-Bissau pour l’ouverture, suivi d’un choc du Groupe A entre le Burkina-Faso et le Cameroun. C’est demain que l’Algérie entrera en lice lorsqu’elle affrontera le Zimbabwe avant que la Tunisie et le Sénégal ne se donnent la réplique dans un des chocs du Groupe B. Depuis notre arrivée au Gabon, on sent qu’un évènement grandiose est en préparation. Ce riche pays de l’Afrique centrale semble avoir mis tous les moyens pour assurer une bonne organisation et la réception de ses invités. Certes, nous avons constaté de grosses anomalies dans le domaine organisationnel, mais ce qui est sûr c’est que beaucoup de moyens et toutes les personnes réquisitionnées pour cet évènement (officiels et volontaires) font le maximum pour rendre le séjour des “étrangers” au Gabon agréable. C’est une manière de donner aussi une autre image du pays, écorchée par les derniers évènements qui se sont produits au lendemain de la victoire d’Ali Bango à l’élection présidentielle contestée par Jean Ping.

Un rendez-vous sportif à connotation politique Les partisans de ce dernier veulent faire de cette CAN une réussite et surtout clouer le bec aux opposants, qui n’attendent qu’un faux pas pour montrer que l’actuel régime n’est pas en mesure d’organiser quoi que ce soit et que le chef de l’opposition, Jean Ping, qui avait perdu l’élection sur le fil devant Ali Bango (49,8 % des voix contre 48,2 %), est bien digne d’être le président du Gabon. Ses partisans ont appelé au boycott de l’évènement, mais il semble que cet appel n’ait pas reçu d’échos au sein de la population gabonaise, du moins dans la capitale . C’était la principale crainte pour les organisateurs, surtout que pays avait sombré dans la violence après l’annonce de la victoire d’Ali Bango aux élections et nous avons bien constaté des stigmates des échauffourées entre les partisans des deux hommes politiques puisque le QG de Jean Ping a été bien saccagé. Donc, le camp du président victorieux fait le maximum pour requinquer l’image d’un pays, qui avait failli sombrer dans le chaos, il n’y a pas si longtemps. Tous les espoirs reposent sur les épaules de Pierre-Emerick Aubameyang pour porter l’équipe et l’emmener le plus loin possible dans ce tournoi. Cet après-midi, il y aura le grand test pour l’État gabonais. Ce dernier mise sur une présence massive du public dans les stades afin de donner le ton sur un rendez-vous sportif à connotation politique puisque l'opposition ne ratera aucune opportunité pour en faire un échec du pouvoir actuel. Les organisateurs s’activent et ne rechignent sur aucun effort. Déjà on s’est aperçu de l’hospitalité des Gabonais dès qu’on a posé les pieds sur le sol de ce pays. À l'aéroport Léon M’ba, le premier président de la République et père de la nation gabonaise comme le désignent ses compatriotes, des personnes du comité d'organisation pullulent et ne laissent rien au hasard pour faciliter les formalités douanières et l’entrée au Gabon des hôtes de ce pays.

Beaucoup d’imperfections tout de même Tout le monde est au petit soin, mais force est de reconnaître que certaines lacunes ont lézardé la bonne volonté des organisateurs. En effet, des journalistes et des supporters, notamment des Algériens, ont éprouvé d’énormes difficultés pour rejoindre la ville de Franceville mercredi et jeudi. D’ailleurs pour la journée du jeudi, aucun vol n’a été programmé pour cette ville, alors que l’hébergement constitue un véritable problème, aussi bien à Libreville que dans les trois autres villes retenues pour l’évènement. En parallèle, l’État gabonais a fait d’énormes efforts pour ce qui est des infrastructures sportives puisque les quatre stades retenus sont construits avec des normes internationales. Concernant la couverture médiatique, tout le monde sait qu’une Coupe d’Afrique ne passe jamais inaperçue et ne laisse personne insensible. L’édition du Gabon-2017 ne déroge pas à la règle. Un nombre important de journalistes se trouvent déjà sur place, dans les différentes villes qui accueillent le tournoi (Libreville, Franceville, Oyem et Port-Gentil). Contrairement aux précédentes éditions, nous avons noté une nette régression dans la représentation médiatique de la presse algérienne. En effet, on a noté la présence d’une trentaine de personnes seulement entre journalistes, photographes et cameramen, alors que lors des deux précédentes éditions par exemple, le nombre frôlait la centaine. Les Français arrivent en force pour couvrir la CAN.

M. A.

Il fait chaud et humide à Franceville Les joueurs de l’équipe nationale connaissent parfaitement les conditions de l’Afrique, et les équipes qu’ils rencontreront tout au long de la compétition qui débutera demain pour les Verts. Le premier constat est qu’à Libreville, il fait bon par rapport à Franceville et surtout le lieu d’hébergement des Verts à Moanda, distante de 40 km. À Franceville, une très forte chaleur sévit et le thermomètre dépasse les 35° avec un taux d’humidité assez élevé. En revanche, des chutes de pluie sont généralement enregistrées par intermittence, ce qui accentue le taux d’humidité. Les Algériens savent donc à quoi s’attendre, eux qui sont habitués à ces conditions climatiques afin de savoir gérer leurs efforts tout au long de leur séjour africain.

Les Verts rassurés de jouer sur une bonne pelouse Si les joueurs de la sélection nationale vont rencontrer des problèmes d’acclimatation lors des premiers jours, notamment concernant les conditions climatiques, il n’en demeure pas moins qu’ils sont rassurés à propos de la pelouse du stade de Franceville. Contrairement à la Guinée équatoriale alors que les Verts avaient du mal à produire leur jeu, surtout à , Brahimi, Mahrez et Ghezzal pourraient faire étalage de leur technique sur une pelouse en très bon état. Les craintes des Algériens se sont dissipées surtout que le terrain n’était pas bien lors de la dernière rencontre entre le Gabon et le Maroc pour le compte de la première journée des éliminatoires de la Coupe du monde 2018. Les Gabonais ont réussi à remettre la pelouse dans un excellent état.

M. A.