Conseil Général Des Ponts Et Chaussées. Table Des Affaires Soumises Au Conseil Général Des Ponts Et Chaussées En 1879
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Conseil général des ponts et chaussées. Table des affaires soumises au Conseil général des ponts et chaussées en 1879. F/14/11041/175 Stéphane RODRIGUEZ-SPOLTI 2017 Archives nationales (France) Pierrefitte-sur-Seine 2017 1 Cet instrument de recherche a été réalisé à partir des relevés effectués dans le cadre du projet collaboratif ponts et https://www.siv.archives-nationales.culture.gouv.fr/siv/IR/FRAN_IR_056724 Cet instrument de recherche a été rédigé dans le système d'information archivistique des Archives nationales. Ce document est écrit en français. Conforme à la norme ISAD(G) et aux règles d'application de la DTD EAD (version 2002) aux Archives nationales. 2 Archives nationales (France) INTRODUCTION Référence F/14/11041/175 Niveau de description dossier Intitulé Table des affaires soumises au Conseil général des ponts et chaussées. Date(s) extrême(s) 1879 Nom du producteur • Conseil général des ponts et chaussées Importance matérielle et support 1 registre. Localisation physique Pierrefitte-sur-Seine Conditions d'accès En application des dispositions de l'article L. 212-3 du Code du Patrimoine, ce document est librement communicable. L'ensemble des pages du registre a été numérisé et est consultable via la SIV. Conditions d'utilisation En application des dispositions du règlement de la salle de lecture du site de Pierrefitte-sur-Seine des Archives nationales. DESCRIPTION Présentation du contenu En 1879, près de 5208 affaires sont soumises au Conseil général des ponts et chaussées. 45% d’entre elles concernent les chemins de fer, 22% les rivières et canaux et 14% les routes et ponts. Dans le contexte de début du plan Freycinet, cette répartition témoigne du lancement des chantiers d’envergure dont l’objectif est de constituer un vaste réseau de lignes de chemins de fer sur tout le territoire et de moderniser le réseau des canaux existants. Si tout le territoire est concerné, y compris les départements français d’Algérie, près de 10% des affaires concernent cependant plus particulièrement les trois départements du nord de la France (Nord, Seine-Maritime et Pas-de-Calais). Près de 5,5 % sont localisées dans les anciens départements de la Seine et de la Seine-et-Oise, dont Paris à elle-seule représente la moitié. Avec 5% des affaires, le littoral atlantique présente des projets pour les départements de la Gironde, la Loire-Atlantique et la Charente-Maritime. La Meurthe-et-Moselle et les Bouches-du- Rhône représentent chacun presque 2% des affaires. Il est également intéressant de noter que la chaîne pyrénéenne est aussi impactée avec des affaires traitant d’aménagements dans les Pyrénées-Atlantiques et les Pyrénées-Orientales. Les régions de l’est, des Pays-de-la-Loire et du littoral méditerranéen sont, en moindre mesure, concernées. Les rapporteurs. Quarante-cinq rapporteurs apparaissent dans le registre. Pour la plupart ingénieurs des ponts et chaussées, il est à noter que quatre ingénieurs des mines figurent parmi eux. Les rapporteurs les plus présents sont MM. Louis PLANCHAT (1816-1886), Louis-Philippe CROIZETTES- 3 Archives nationales (France) DESNOYERS (1816-1887), Etienne DELESTRAC (né en 1817, parti à la retraite en 1882) et Nicolas GOSSELIN (1817- 1887). Louis PLANCHAT intervient dans des affaires relatives aux chemins de fer localisées à Paris, en Normandie, dans les départements du nord des pays de la Loire, jusqu’à l’Atlantique, et en Bretagne. Louis-Philippe CROIZETTES-DESNOYERS présente aussi des affaires relatives aux chemins de fer mais pour les départements du bassin aquitain, de l’Atlantique à la Méditerranée et pour la chaîne pyrénéenne. Quant à Etienne DELESTRAC, il est le plus polyvalent des trois, puisqu’il rapporte les affaires relatives aussi bien aux routes et ponts, aux chemins de fer et aux ports des départements du sud-est et de la Corse. Parmi les ingénieurs des mines, Jean, Baptiste, Emmanuel MEISSONNIER est le plus présent dans ce registre. Il présente exclusivement les affaires concernant les chemins de fer des départements au nord de Paris, correspondant aux lignes gérées par la Compagnie des chemins de fer du Nord. • Louis PLANCHAT (1816-1896). Né à Bourges (Cher) le 12 octobre 1816, Louis PLANCHAT est élève à l’École des ponts et chaussées en 1837, après un séjour à l’école polytechnique. Durant la campagne de 1838, il est employé dans le département du Cher, aux travaux du pont suspendu de la Charité-sur-Loire et au service général du département. En 1839, il est attaché au service du port militaire de Lorient. Nommé aspirant ingénieur en 1840, il devient ingénieur ordinaire de 2e classe en 1842. De 1844 à 1854, il est attaché au service de chemin de fer de Vierzon à Châteauroux et à Limoges, ainsi qu’au service spécial des irrigations, de desséchements et des usines de l’Indre. En 1851, il épouse Amélie de Prigny, fille du général de Prigny, commandant le département du Finistère. Leur fille naît en 1856. En 1851 également, il est nommé Ingénieur ordinaire de 1ère classe. À partir de 1859, il est chargé du service de la 2e section du chemin de fer de Rennes à Brest, où il devient ingénieur en chef, et de la construction du chemin de fer de Landerneau à Châteaulin. Il est ensuite chargé du service maritime du Finistère (ports, phares et balises) où il dirige les travaux des chemins de fer de Bretagne et participe à ceux du port Napoléon de Brest, ainsi qu’à la construction de plusieurs phares (phare des Pierres Noires, d’Ar-Men). En 1874, il est nommé inspecteur général de 2e classe tout en étant chargé de l’exploitation des chemins de fer de l’Ouest, en remplacement de l’inspecteur général Cacarrié. C’est à la même époque que sa hiérarchie demande sa nomination au Conseil général des ponts et chaussées. À partir de 1875, sa carrière s’oriente vers la participation à plusieurs commissions : Commission des inventions et règlements concernant les chemins de fer (1875), Commission centrale des chemins de fer (1877), Commission chargée de l’examen des projets de chemins de fer exécutés par les ingénieurs de l’État (1878), Commission en charge de l’examen et de la vérification des comptes de la Compagnie des chemins de fer de l’Ouest et du syndicat du chemin de fer de ceinture de Paris (1881), Commission chargée d’examiner les différents systèmes de moteurs applicables aux voitures de tramways (1882). En 1883, il remplace M. Tarbé de Saint-Hardouin à la présidence de la Commission des Routes nationales, des formules et des frais fixes, ainsi qu’en tant que directeur de l’École nationale des ponts et chaussées. L’année suivante, il est chargé de la direction du service spécial créé pour l’expérimentation des divers ciments artificiels à prise lente dits de Portland tout en étant président de la commission permanente chargée de préparer les programmes d’expérimentation effectuées par ce service. Enfin, en 1885, il devient président de la Commission des Annales des ponts et chaussées. Il est admis à faire valoir ses droits à la retraite en 1886. En reconnaissance de son travail accompli, il est élevé au grade de chevalier de la Légion d’honneur (voir son dossier de légion d’honneur conservé aux Archives nationales sous la cote LH/2176/2) en 1854, à celui d’officier de la Légion d’honneur en 1865 et de commandeur en 1885. Il décède à Dinard en 1896. • Louis-Philippe CROIZETTE-DESNOYERS (1816-1887). Né le 31 mai 1816, à Paris, Louis-Philippe CROIZETTE-DESNOYERS entre à l’École des Ponts et Chaussées en 1836, après avoir été admis à l’École Polytechnique. De 1837 à 1839, il est en mission dans les départements de l’Indre, où il est en charge des études et travaux des routes de l’arrondissement de la Châtre, du Gers, puis de la Dordogne où il est chargé du service d’un arrondissement. Aspirant ingénieur dans la Nièvre en 1840, il est nommé 4 Archives nationales (France) ingénieur ordinaire en 1841. Attaché en 1844 au service de la 1ère section du chemin de fer de Tours à bordeaux, pour la ligne Tours- Châtellerault, il est attaché, en 1848, au service des irrigations, dessèchements et usines de la Vienne et service ordinaire de l’arrondissement de Châtellerault. Il est nommé ingénieur ordinaire en 1850 et est attaché au service des chemins de fer du Centre l’année suivante. Après avoir perdu son épouse, en 1854, il est mis en congé illimité, de 1855 à 1868, à sa demande, et est autorisé à passer au service de la compagnie des chemins de fer d’Orléans. Il est toutefois nommé ingénieur en chef en 1860. Durant cette période, il œuvre plus particulièrement pour les chemins de fer de Bretagne, de Vendée et du Bourbonnais, notamment la ligne de Châteaulin à Landerneau. Il est ainsi récompensé, après l’exposition du Ministère des Travaux publics de 1867, d’une médaille d’or pour la construction des viaducs de Port Launay et de Scorff. En 1868, remis en activité, il est chargé du service ordinaire et du service des ports du département de la Vendée, du contrôle des travaux de prolongement de la ligne de Bressuire vers le chemin d’Orléans et du contrôle de l’exploitation de la ligne de Napoléon-Vendée [La Roche-sur-Yon] aux Sables d’Olonne. C’est à partir de 1868 qu’il suit les études ou qu’il contrôle plusieurs lignes de chemin de fer : Bressuire à Tours, Tours à Montluçon, Napoléon- Vendée [La Roche-sur-Yon] – Bressuire, Clisson-Cholet. Il mène notamment l’étude comparative d’une ligne de chemin de fer Port Boulet [Chouzé-sur-Loire] (ligne Tours – Nantes) - La Châtre ou de Saumur-Poitiers par Loudun, de l’étude d’une ligne Clisson-Cholet.