Flaque et Cours d’eau n° 11(Janvier 2012) Le Journal du Collège Etienne de Flacourt – Tuléar - (www.collegetulear.fr) ———————————————————————-- Année Scolaire 2011-2012 Prix : 1000 Ariary

EDITORIAL

Directeur de la pêche et reporters du CFT L’équipe du journal vous présente ses meilleurs devant le coelacanthe capturé en juin 2011 : vœux pour l’année 2012. Que cette année nouvelle p. 4 vous donne l’occasion de réaliser pleinement vos projets et de faire les bons choix. Nous pensons tout particulièrement aux élèves du collège et des autres établissements de Tuléar dans leurs études et leur orientation. On peut dire que s’ils acceptent de souffrir maintenant, ils récolteront les fruits plus tard.

Nous continuerons à nous intéresser aux activités programmées, à relater les exploits et les réussites des uns et des autres, à l’intérieur et en dehors du collège. Il nous paraît bon d’être autant que pos- sible sur le terrain et interroger ceux qui ont quelque chose à nous apprendre sur les réalités locales et régionales, que ce soit au niveau écono- mique, social, culturel ou sportif.

Nous aimerions sentir battre le cœur de Tuléar et SOMMAIRE essayer de comprendre comment cette ville bâtit TANY MEVA : p.2 son avenir. Nous voudrions continuer à observer ∗ comment les uns et les autres vivent dans cette ∗ CORESEL : p.3 terre du sud-ouest malgache. Il nous semble im- ∗ L’Onilahy : p.4 portant d’appréhender ce que les habitants ressen- Interview de GILBERT François : p.5 tent, en particulier les acteurs de la vie locale. ∗ ∗ L’eau de la JIRAMA à Tuléar : p.6 Comment rester indifférent à tous les attraits de ∗ L’électricité de la JIRAMA à Tuléar : p.7 notre région, à toutes ses particularités, à la ri- ∗ Atelier jardinage au collège : p.8 chesse de son patrimoine ? Mais devant souvent tant de misère, comment ne pas essayer de voir ∗ Cerfs-volants à la Batterie: p.9 naître l’espoir et ce qui y contribue ? « Un monde ∗ Sculptures de ballons : p.9 sans espoir est irrespirable » a dit André Malraux. ∗ Le coelacanthe: p.10

Gilbert POSÉ, ∗ Météo: p.10 Professeur d’Histoire-géographie au CFT ∗ Noël : p.11 ∗ Conte : Lova la sirène : p. 11 ∗ Coupe de Noël : p.12

1 Savez- vous….______

TANY MEVA

- innovation en énergie La fondation Tany Meva œuvre à tra- renouvelable. vers un plan stratégique quinquennal (2010-2014). Elle finance des actions, Ainsi, Tany Meva est projets et programmes qui contribuent à destiné au renforcement la préservation et à l’amélioration de des communautés. Sa l’environnement au niveau communau- vision est de rendre la taire à Madagascar. Son slogan est communauté respon- « Madagasikara tany meva !» ou sable dans la gestion « Madagascar, terre de merveilles ! » durable des ressources Depuis sa création en 1996 par les gou- naturelles et vivre en vernements malgache et américain, la harmonie avec les fondation Tany Meva a financé plus de ressources. Bâtiment de Tany Meva à Andranomena, en face de SPIRNAM 920 projets pour un montant total de 11,8 milliards d’ariary, touchant tout Les zones d’intervention de Tany Meva pour les élèves (visite d’un parc ou Madagascar. On s’attend à voir des sont : d’une aire protégée) ; une opération de communautés conscientes, capables et - Tsimanampesotse pour le plateau Maha- verdissement de l’environnement sco- engagées dans la protection et la gestion faly ; laire (création et entretien d’un espace durable de leur environnement. La pre- - Le complexe Mikea pour la zone Mikea ; vert d’au moins 200 m² de superficie ; mière activité a commencé en 1998. - Les zones récifales et côtières, Madagas- utilisation d’au moins un support didac- car étant la troisième zone récifale du tique d’éducation environnementale Les domaines d’intervention : monde. déjà éprouvé. Les sites de gestion communautaire dans Depuis son lancement, le programme - La gestion durable des ressources le plateau de Belomotse sont également EDENA a appuyé 345 projets, permet- naturelles ; concernés. tant à 21 000 élèves et étudiants de visi- - L’adaptation au changement clima- La démarche de Tany Meva est orientée ter 23 aires protégées de la Grande Ile. tique ; vers la recherche d’impacts. Sa cible est la - La lutte contre la désertification forêt sèche et épineuse. L’objet général est - Le développement du réflexe environ- d’aider les communautés locales. GEF SGP MADAGASCAR nemental suivant l’approche « Pôle de La fondation Tany Meva est reconnue développement du- rable ». C’est une autre institution qui se trouve dans les locaux de Tany Meva. En 2007, un programme On doit agir sur un lieu précis, par TOSIKA MEVA a pour exemple à Ankiloaka (village au sud de objectif de contribuer à Tuléar). La cause du projet est le fait la recherche de solutions que les gens brûlent les forêts pour y aux problèmes environ- planter du maïs. Pourtant des animaux nementaux actuels, en endémiques y vivent et méritent d’être soutenant et en primant protégés, car ils sont en voie de dispari- les projets nationaux GEF : Global Environnement Found innovants et méritoires (Fonds mondial) en matière de l’environ- SGP : Small Greats Programme ; un nement promus par les des programmes du fonds mère (petites organisations locales. subventions).

En 2010, la fondation Elèves du CFT en compagnie du coordinateut local GEF tion. Tany Meva a attribué SGP, Mr RAKOTOMANANA Faliarimino 11 prix d’innovation Un slogan : « Penser globalement, agir pour les idées tech- d’utilité publique. Elle est la première localement ». niques méritoires, créatives ainsi que fondation malgache environnementale. Le GEF SGP contribue à donner aux les expériences prouvées et les résultats Chaque année, la fondation Tany Meva communautés et à la société civile mal- de recherche applicables sur les lance un appel à projets pour appuyer gache l’opportunité de prendre des res- thèmes : les communautés scolaires et universi- ponsabilités croissantes dans la protec- - communication communautaire ; taires titulaires de projets visant à déve- tion de l’environnement, tout en amélio- - adaptation face au changement clima- lopper le réflexe environnemental posi- rant leur condition de vie. Il aide par tique ; tif et responsable chez les citoyens. conséquent les communautés locales. La - valorisation des déchets à fin d’utili- Chaque projet soumis doit comprendre valorisation des ressources naturelles est sation énergétique et agricole ; les volets suivants : une classe verte nécessaire.

2 Savez- vous….______CORESEL (COMPTOIR REGIONAL DU SEL DE TULEAR )

Le site de production de CORESEL se fonction de la saison. Quand il trouve à Ambohitsabo, quartier nord de fait chaud, la production aug- Tuléar. Les élèves d’IDD de 4ème ont été mente. Cependant, CORESEL traite moins de sel entre les mois de décembre et de mars, en raison des intempéries. Il y a 25 producteurs à Ambo- hitsabo et 30 producteurs à Ankiembe. 7 personnes travail- lent à CORESEL.

En saison chaude, les récoltes de sel se font une fois par se- maine et pendant la saison fraîche, elles se font une fois Elèves du CFT avec le responsable de CORESEL toutes les trois semaines. La accueillis en juin 2011 par Mr Jérôme dans les salines. Le sel est récolté avec GOURDON, le spécialiste en production un ratoir et on le nettoie en le secouant de sel et Patrick, l’assistant technique. Les dans une soubique. Des femmes peuvent élèves se sont promenés entre les bassins ramasser le sel tout simplement avec de production et ont visité le centre de trai- une écuelle et une soubique. Il est mis tement et de stockage du sel. ensuite dans des sacs de CORESEL.

CORESEL, organisme d’Etat, dépend de Le transport du sel est assuré par char- l’ONG Trans-Mad’ Développement qui rette ou par véhicules motorisés. Ainsi paie tous les employés et une partie du prix une partie de la production n’est pas trai- du sel. Grâce à Trans-Mad, toute la popula- tée par l’iode et le fluor, comme cela tion peut bénéficier du sel traité. devrait se faire.

Une saline comprend : Transport de sel par charrette CORESEL est le seul organisme habilité - un canal principal production de sel varie de 10 à 20 000 tonnes par an à Tuléar. Elle fait vivre au moins 1000 personnes. Cependant, pour ces personnes, le travail du sel ne constitue pas l’activité essentielle. La fleur de sel est le premier cristal produit par l’eau des bassins, formant une fine couche au-dessus de l’eau. C’est un sel plus pur et plus raffiné au goût. Cependant, il n’est pas commer- cialisé à Tuléar.

On utilise un matériel rudimentaire Stockage du sel à traiter le sel dans la région de Tuléar. Il Femme travaillant avec écuelle et soubique dispose d’une machine à traiter le sel. Après traitement, le sel est stocké non - un canal secondaire loin du lieu de production, dans le bâti- - des bassins de décantation ment de CORESEL. Mais cette société - des bassins de cristallisation pour la achète également du sel d’Andavadoaka. production de sel La saline d’ambohitsabo compte envi- 500 tonnes de sel peuvent être stockées ron 70 bassins. L’eau arrive par capilla- dans un grand bâtiment de stockage. Il est rité (par le sol) dans les canaux, ou di- vendu dans de gros sacs. Mais une ma- rectement lors des grandes marées. On chine permet également de mettre ce sel pompe l’eau des canaux pour la déverser dans des sacs d’un kg, pour une meilleure dans les bassins. commercialisation. Les canaux et les bassins doivent être entretenus régulièrement. Machine à traiter le sel Jean Yves, 3ème La production de sel est variable en 3 Savez- vous….______

Un fleuve du sud-ouest : l’Onilahy

L’Onilahy (étymologie : ony lahy, « le fleuve mâle ») est le plus grand fleuve au sud de , dans le Sud-Ouest de Ma- dagascar. Son bassin-versant s’étend sur environ 31 600 km2. Il a un régime simple, où le maximum hydrologique est lié au maximum pluviométrique. Le bassin supérieur du fleuve est situé entièrement sur le socle cristallin. Après le confluent de l’Imaloto et du Mangoky, le bas- sin est entièrement situé sur des formations sédimentaires.

Le village de Lavenombato, sur la rive gauche

nana, plus au nord.

La vallée de l'Onilahy s’encaisse en un large canyon. On la parcourt en pirogue en période de hautes eaux pour accéder aux Sept Lacs, site touristique réputé mais difficilement acces- sible en voiture. En période d’étiage (saison sèche), il n’est guère possible d’aller au-delà du premier village rencontré, à partir de l’embouchure : Lavenombato. Dans la partie de la vallée située en aval de entail- lée dans un vaste causse (plateau calcaire), le fleuve coule dans des zones assez basses et marécageuses qui ont permis l’amé- nagement de belles rizières. Elles sont cultivées par des com- munautés rurales Tanosy. L’Onilahy à Saint-Augustin Cependant la présence du fleuve rend les communications dif- Ses principaux affluents sont l’Isoanala, l’, la Sakoa, la ficiles vers le sud. En voiture, il faut passer par Betioky, sur la Sakamena sur sa rive gauche, l’Imaloto, la Sakamare, la Taheza RN 10, en direction de Fort-Dauphin, pour se rendre à Anakao. et le Mangoky sur la rive droite (au nord). Il reçoit par consé- Un bac permettra bientôt le passage des voitures par la côte. quent des affluents venant de l’Isalo ou du massif d’Ivakoany A l’embouchure du fleuve, sur sa rive gauche, on peut distin- (1300m). L'embouchure ne donne pas de delta, mais débouche brutale- ment dans la baie de Saint-Augustin. Cela s'explique par la pré- sence d'un profond canyon sous-marin dans le prolongement du fleuve, sur le talus continental. Ce canyon encaissé, est méandri- forme et bien visible encore à 2600m de profondeur. Il reçoit sur sa rive droite deux affluents, eux-mêmes encaissés et de parcours sinueux. Signalons aussi qu’une vallée sous-marine importante apparaît d’autre part en face de l’embouchure actuelle du fleuve Fihere-

Visite de la mangrove, à l’embouchure de fleuve

guer une zone de mangrove. Se promener en pirogue, en con- trebas de la falaise calcaire est un véritable plaisir. On peut parfois observer des flamants roses sur les bancs de sable de la rive droite. Après avoir circulé sur l’Onilay, le touriste aura certainement envie de passer la nuit dans un petit hôtel à Saint-Augustin, ancien repaire de pirates. Rêves garantis! Sylvain, 3ème Pont sur l’Onilahy, à Tongobory, sur la RN 10 4 Interview de GILBERT François, directeur régional de la pêche à Tuléar

1) On dit parfois pêcheries. Qu’appelle-t-on pêcheries ? De quel ministère dépendez-vous ? - Les pêcheries sont l’ensemble des activités de la pêche. Il existe dans la région deux sortes de pêche : la pêche à pied et la pêche traditionnelle. La direction régionale dépend du Mi- nistère de la pêche et des ressources halieutique.

2) Depuis quand êtes-vous directeur régional ? Que faisiez- vous auparavant ? - Cela fait à peu près un an que je suis directeur régional a Tuléar. J’ai fait des études en rapport avec la pêche à Cuba, en France et en Espagne. J’ai été directeur provincial et natio- nal de la pêche.

3) Combien de personnes sont employées dans cette direc- Mr GILBERT François tion ? Que font-elles ? - Il y a 14 fonctionnaires qui travaillent pour le Ministère de commence à faire une nouvelle enquête-cadre, et on saura la pêche et des ressources halieutiques. Ils ont des projets avec plus de précision en 2012 le nombre de pêcheurs et de avec la Banque Africaine, avec l’écosystème marin et avec pirogues. japon JK coopération. Il y a 4 services dont 3 sont techniques. 8) Quels sont les problèmes rencontrés par les pêcheurs ? 4) En quoi consiste votre travail ? Jusqu’où s’étend votre - Le taux d’analphabétisme est important. Les communications intervention ? restent difficiles avec certains villages de pêcheurs ; on trouve - Mon travail est de gérer tout ce qui concerne la pêche dans des villages vraiment enclavés. Les pêcheurs rencontrent beau- la région de Tuléar, depuis au sud jusqu’à Morombe coup de difficultés à gérer ce qu’ils gagnent. au nord. Il faut suivre toutes les activités de pêche. 9) Respecte-t-on bien les périodes d’interdiction de pêche ? 5) Est-ce que vous vous déplacez souvent ou devez-vous res- - Non, pas vraiment. Le manque d’information peut contribuer ter à votre bureau ? à cette situation, en même temps que l’analphabétisme. - Oui, je me déplace souvent. La moitié de mon temps de travail se passe sur le terrain. J’aime beaucoup passer dans les 10) Quels sont vos moyens d’intervention ? villages pour apporter l’aide technique aux pêcheurs. Je dois - Il y a un centre d’interdiction de pêche. Des bateaux, des également aller parfois à Tananarive ou sortir du territoire avions et des voitures peuvent assurer la surveillance et consta- dans le cadre de mon travail. ter les infractions.

11) Y a-t-il surpêche aujourd’hui dans la région ? - Il y a surpêche parce que les pêcheurs ne veulent pas changer d’endroit pour pêcher. Ils veulent toujours rester sur la même zone où il n’y a plus beaucoup de poissons. S’ils avaient les moyens techniques pour aller en dehors du lagon, il y aurait moins de problèmes.

12) Peut-on bien vivre de la pêche aujourd’hui ? - Oui, mais encore faut-il que les pêcheurs arrivent à bien gérer leur argent.

13) Quand ne faut-il pas consommer de poisson ? Pourquoi ? - En période chaude, quand il y a une prolifération d’algues. Cette restriction est limitée à certains poissons comme les sardi- nelles.

Direction Régionale de la pêche, à proximité du port 14) Quel est l’avenir de la pêche dans la région de Tuléar ? - Il peut être meilleur La communauté de pêcheurs envoie leurs 6) Quelle est l’évolution de la pêche dans le sud-ouest ? enfants à l’école. - Les activités de pêche ont tendance à stagner ; les quantités de produits provenant de a mer n’ont guère augmenté. Cepen- 15) Quels sont les poissons les plus pêchés du lagon ? Quel est dant, le nombre de pêcheurs, de pirogues et des engins de votre préféré et comment aimez-vous le cuisiner ? pêche a augmenté. - Les poissons les plus pêchés sont : la carangue, le mérou, le perroquet, la marguerite. 7) Combien de pêcheurs et de pirogues y a-t-il dans la ré- Mon poisson préféré est la marguerite. J’aime le préparer en gion ? filet ou en friture. - Depuis 1990, année de l’enquête-cadre, on dénombre envi- Quentin, 3ème ron 25 000 pêcheurs et entre 10 000 et 12 000 pirogues. On 5

la journée. Pendant les heures de pointe le pompage de L’EAU DE LA JIRAMA A TULEAR l’eau devient plus important. On utilise alors les trois forages de 9 h à 12 h et de 16 h à 18 h. Le Comment la ville est-elle approvision- reste du temps, seules deux née en eau potable ? Comment sa pompes fonctionnent. La pression qualité est-elle contrôlée ? Ces points d’eau est faible le matin et plus importants pour tous les citoyens de- vive l’après-midi, car la JIRAMA vaient être étudiés lors de la visite de n’arrive pas à suivre la demande. la station de le 15 novembre 2011. La station de Miary alimente Risques et futur presque tout Tuléar en eau potable et Même si la population de Tuléar la station d’Andranomena complète augmente encore, les réserves cet apport. d’eau seront suffisantes. Par contre, les activités humaines L’origine de l’eau que l’on boit : polluent eaux et sols : avant de le pompage. Forage qui pompe l’eau souterraine former des zones aquatiques, la L’eau est pompée grâce à des puits pluie tombe sur le sol. Ce qui appelés forages. Un forage contient d’hypochlorite de calcium sont dis- une pompe (moteur immergé) qui fait sous dans l’eau puis le mélange est monter l’eau du réservoir naturel : la envoyé dans le réservoir circulaire nappe souterraine du fleuve Fiherena- situé en hauteur, lieu de stockage de na. En effet, le fleuve semble asséché l’eau pour Tuléar. L’hypochlorite de en ce moment. Pourtant, il existe bien calcium Ca(ClO)2 est comparable à de en profondeur sous forme d’une l’eau de javel en poudre ; il est utilisé nappe. couramment comme désinfectant pour Les tuyaux qui puisent l’eau de la piscine. nappe souterraine s’enfoncent jusqu’à Le chlore n’étant pas sans danger pour 34 mètres de profondeur. En tout, il y la santé, le technicien surveille sa a 6 forages : 4 à Miary et 2 à Andrano- quantité grâce à un test utilisant un mena. Le débit d’un forage varie de indicateur appelé orthotolidine 154 à 196 m3 par heure. Au total on (indicateur peu précis utilisé pour les estime que 9000 m3 sont pompés par piscines). Il ne faut donc pas mettre ni jour. Un des forages ne fonctionne trop de Ca(ClO)2 , ni pas assez ! pas, car il n’a plus de pompe. Comme ce traitement fait baisser Cette eau brute est naturellement l’acidité, le technicien doit également claire mais contiendrait des micro- surveiller ce paramètre avec un test organismes qui peuvent être dange- appelé « indicateur de pH » qui utilise reux pour la santé (eau non potable). un produit appelé bleu de bromothy- Comment la rendre potable ? mol. Le pH est donc contrôlé et doit Elvy interrogeant le technicien dans s’approcher de la zone neutre la salle de traitement (pH=7). Ces tests se font toutes les heures. pollue le sol pollue donc l’eau. Microor- Pour terminer, un traitement méca- ganismes, déchets urbains, agricoles nique par filtration est appliqué à (excréments de zébus), industriels, jus l’entrée du réservoir circulaire pour d’une décharge contaminent sol et eau… réduire le taux de particules en sus- Pensez à la Batterie, décharge sauvage pension. non contrôlée ! Il n’y a pas de surveillance de la mi- Dernier point : les eaux usées (après crobiologie, des taux de nitrates, des utilisation par tous : douche, toilettes, métaux et autres polluants possibles. cuisine…) devraient être traitées La nappe phréatique de la Fiherenana (nettoyées) avant d’être restituées à son doit être de bonne qualité, sans milieu naturel. Il y a souvent dans les Bidon d’hypochlorite de sodium pollution environnante. villes une station d’épuration (n’existe pas à Tuléar) ou bien des fosses sep- tiques individuelles (cas général ici). Le stockage et la distribution de Le traitement de l’eau. l’eau à Tuléar Le problème des déchets, eaux usées et L’eau passe dans un laboratoire ou La distribution d’eau à partir du réser- pollutions diverses, pourra être pris en voir circulaire de Miary, à l’aide compte dans un avenir proche, pour un salle de traitement pour subir un traite- développement durable du sud-ouest de ment chimique dont le but est d’élimi- d’énormes tuyaux reliés en réseau, varie Madagascar.. ner les micro-organismes (pollution selon l’heure, car il y a des heures où les organique) : pendant 6 heures, 4 kg gens utilisent plus ou moins d’eau dans Alexias, Barth & Jean-Yves, 3ème 6

L’électricité de la JIRAMA à Tuléar

La classe de 3ème s’est rendue le mardi gé de mettre des tenues comme 15 novembre 2011 à la JIRAMA. des combinaisons, des casques JIRAMA (jiro sy rano Malagasy) est une et des bouchons d’oreilles. société semi-privée d’eau et d’électricité Il y a deux sortes d’employés : qui a été créée en 1981 (59% privée et des temporaires et des perma- 41% à l’Etat). Elle est en association nents. Ils travaillent 8 heures avec d’autres centres comme Henri par jour et chaque agent a droit Fraise. Leurs appareils sont associés à un mois de congé dans l’an- pour produire de l’électricité. Il y a 13 née. On travaille 24heures sur centres sous la direction de la JIRAMA 24, vu que les employés sont de Tuléar. divisés en 4 équipes. La JIRAMA produit 500 mégawatts dans toute l’île et 6 mégawatts à Tuléar. Les métiers

Usine thermique d’Andranomena Pour travailler à la JIRAMA, il A Andranomena , nous avons eu d’abord faut être ingénieur, mécanicien, une présentation de la JIRAMA avec le ron 600 000 litres de gasoil, ce qui cor- électricien, technicien, avec au minimum chef de production respond à la consommation d’un mois le niveau BAC. L’Ingénieur c’est celui qui (le chef d’usine), Mr Pierrot. Puis nous de la JIRAMA de Tuléar. Cela nécessite dirige et qui commande l’entreprise, le avons visité les usines où se trouvent les beaucoup d’argent. technicien et le mécanicien s’occupent des groupes électrogènes et le transforma- teur élévateur d’électricité qui trans- Dans la centrale électrique de forme la tension de 20000 volts en 5000 Tuléar, il y a 11 services volts. (services de production d’élec- tricité). Le chef de production Une centrale thermique commande les pièces par ordi- nateur pour les centres de Tu-

léar, de Manja et de Fort- La centrale de la JIRAMA est ther- Dauphin. mique, c'est-à-dire qu’elle fonctionne Le transfo-élévateur sert à aug- avec des groupes électrogènes. Il y a 9 menter la tension électrique et groupes de marque Caterpillar ou Mitsu- le transfo-abaisseur est utilisé bishi, dont 6 appartiennent à la JIRAMA pour la baisser. et les 3 autres à la société Henri Fraise.

Ainsi la JIRAMA loue ces groupes à Le transport de l’électricité se cette société d’Antananarivo. fait à l’aide de câbles à haute Les groupes électrogènes ont besoin de Technicien tension. La distribution d’électricité se 20 000 litres de gasoil par jour. Les fait à partir de Betania qui ren- groupes électrogènes. voie le courant aux autres quar- Le technicien est un professionnel maîtri- tiers, dont le centre-ville, Anda- sant des techniques. Il s’occupe des boly, Sanfily, Maniday… groupes électrogènes. Les délestages sont dus à des Le mécanicien diéséliste est un technicien problèmes mécaniques, de ré- d’atelier qui assure l’entretien, la mainte- seau et surtout économiques. La nance. Ainsi, il peut prévoir les coupures Jirama a un problème de bud- de courant. Il s’occupe aussi des groupes get pour la gestion de l’électri- électrogènes. C’est lui qui répare les gros cité, et il n’y a parfois pas assez moteurs. Ses compétences lui permettent d’argent pour acheter du carbu- d'être impliqué dans le contrôle et la mise rant. en œuvre du diagnostic, la réparation et l’entretien, les réglages et la mise au Conditions de travail point. Groupe électrogène Néanmoins, on trouve aussi des ma- Le personnel travaille à l’intérieur et à nœuvres, des jardiniers, des soudeurs et l’extérieur de l’usine. Il exerce sur des fournisseurs de gasoil sont étrangers. des chauffeurs. sites différents, en équipe. Ils ont des L’importation de gasoil se fait par ba- collaborateurs à Tananarive et à l’exté teau jusqu’au port de Tuléar. Le gasoil Zenabe, Johanna & Shan Aly, 3ème rieur. Dans l’usine, le personnel est obli- est ensuite amené à Andranomena par camion-citerne. Un bateau apporte envi- 7

Atelier jardinage au collège

Un atelier jardinage fonctionne depuis l’année dernière au collège, le mercredi de 14h30 à 16h. Il accueille des élèves de 5 à 10 ans, de la grande section au CM2.

Les animatrices sont Mme Daisy POSÉ et Mme Hanitra RA-

KOTONIRINA, qui ont bien voulu répondre à quelques ques- tions des journalistes du collège.

1) Quel est le but de cet atelier

- On voudrait créer de la beauté par l’aménagement d’es- paces fleuris, apprendre aux élèves à aimer les fleurs et leur faire connaitre les différentes formes de plantation : boutures, semis. Les journalistes , avec les animatrices de l’atelier 2) Comment fonctionne l’atelier et comment est-il organisé - Le fonctionnement change en fonction des besoins. Parfois, 8) Les élève font-ils des progrès ? il faut nettoyer ou préparer les parterres. D’autres fois, on - Oui, ils progressent bien, et surtout ils ont l’air de prendre doit semer ou planter ou encore s’occuper des fleurs. On ar- plaisir à cette activité. rose à chaque séance. Quand il pleuvra, il faudra prévoir autre chose : faire un album par exemple. 9) Va-t-on mettre des plantes dans tout le collège ? - Dans la mesure du possible, on mettra des plantes un peu partout, mais cela prendra beaucoup de temps.

10) Peut-on tout planter à Tuléar ? - On peut planter ici presque tout. Il faut seulement créer les bonnes conditions pour chaque plante.

11) Quelles qualités faut-il, pour être un bon jardinier ? - On devient un bon jardinier avec du courage, beaucoup de patience, de persévérance et surtout de générosité. Il faut évi- demment aimer les plantes.

12) Que représentent les plantes pour vous ? - Elles sont un régal pour les yeux et les papilles. En jardi- nant, on peut apprendre beaucoup de choses sur la vie comme le respect des autres.

Les élèves s’occupent des fleurs

3) Quel matériel utilise-t-on ? - On utilise un sécateur, des seaux, un tuyau d’arrosage, des petites bêches.

4) Que plante-t-on au collège ? - On veut faire pousser des plantes aromatiques et des fleurs.

5) Quelle sont les fleurs déjà plantées ? - Les élèves ont déjà planté des coréopsis, des cannas, des pourpiers, des rosiers, des plantes grasses, des coléus, des violettes, des impatiens, des capucines, du géranium, des zin- nias.

6) Quelles sont les autres plantes ? 13) Vous occupez-vous de plantes en dehors de l’atelier ? - Ce sont des plantes aromatiques comme le basilic, la - Bien sûr : à la maison et même pour aider ceux qui le sou- menthe, le persil, la coriandre, l’origan, le piment. haitent.

7) Faut-il arroser ces plantes tous les jours ? Qui le fait ? 14) Quelle est votre plante préférée ? - Les plantes doivent être arrosées tous les jours. Ce sont les gardiens de nuit qui le font. - Nous aimons toutes les plantes.

Laya & Angila , CM2; Nolwenn, CM1 8

Cerfs-volants à La Batterie Le jeudi 20 octobre 2011, les 17 élèves Plastiques en 3 semaines. On dispo- de l’option Arts Plastiques de 4ème ont sait pour cela de papier, de bois et fait une sortie à la Batterie de Tuléar. de colle. La première semaine, nous avons choisi la forme de nos cerfs-volants et commencé à les fabriquer. Les deuxième et troi- sième semaines, nous avons en- core continué. Les élèves qui avaient terminé, ont pu commencer à les faire voler.

Puis, la semaine suivante, nous définitif, au plus grand désespoir de sommes partis à la Batterie en mini- leurs concepteurs. Ce n’était pas une bus. Ce dernier s’est ensablé à deux grande perte dira-t-on. reprises. Heureusement que les filles étaient là pour les aider à sortir d’af- faire ! Certains élèves sont montés sur une grande dune pour faire voler Elle était organisée par Mr Stéphane, le leur cerf-volant. professeur d’Arts Plastiques, pour faire voler les cerfs-volants que les élèves Les cerfs-volants étaient très colo- avaient fabriqués. rés, différents d’aspects les uns des autres. Malheureusement, certains se Nous les avons réalisés en option Arts sont cassés dès le premier vol, juste après notre arrivée à la Batterie, à cause d’un Atterrissage du mini-parapente de Mr Montagny fort vent. Il est évident que Cette séance originale d’Arts Plastiques nous en tien- a duré environ 3 heures. Nous nous drons compte sommes bien amusés, même si certains la prochaine élèves se sont plaints d’avoir raté leur fois, pour en fabriquer de récréation habituelle de 16h 20. plus solides. D’autres cerfs- Lisa, 4ème A Décollage parfois difficile volants ont pris leur envol

SCULPTURES DE BALLONS AU CFT Laurent Montagny est passé dans notre classe en octobre L’impression de gonfler des ballons pour faire des 2011. Il a soufflé dans un ballon noir en forme de saucisse. formes ressemblant à un chien ou à une moto est in- Il a fait des petites boules avec le ballon. Et c’était devenu croyable. C’est une œuvre artistique impressionnante. un TOUTOU très gentil. Bravo Laurent ! Naïme, 6ème A Les élèves de la Moyenne Section

Passage en maternelle 9 Passage en primaire

Le cœlacanthe.

En août 1995, deux pêcheurs des environs de Tuléar décou- vrent le poisson préhistorique nommé cœlacanthe. Ce poisson existe depuis plus de 360 millions d’années, bien avant les di- nosaures. Ces pêcheurs l’ont capturé à 190 mètres de profon- deur. C’est le deuxième coelacanthe découvert dans les eaux de l’hémisphère sud. Le premier a été pêché en Afrique du Sud en décembre 1938.

Depuis, le musée de la mer, à l’IHSM de Tuléar conserve, grâce au formol, huit spécimens de cette espèce préhistorique. Le dernier cœlacanthe a été capturé en juin 2011 près de Saint- Augustin et se trouve à la Direction Régionale de la pêche de Elèves du CFT et coelacanthe Tuléar.. Il semble qu’une douzaine de coelacanthes aient été capturés dans la région de Tuléar. Alors qu’on ne les croyait qu’à l’état de fossile, des coela- canthes vivants sont capturés aujourd’hui. Le coelacanthe cons- titue une relique du groupe des crossoptérygiens. Il peut at- teindre 1,50 m de long possède un corps massif et des na- geoires charnues.

La mer est d’ailleurs le biome terrestre qui rassemble le plus grand nombre d’espèces à l’apparence primitive. Mais, l’espèce qui peut le plus s’enorgueillir du titre de fossile vivant est sans aucun doute le cœlacanthe.

La capture récente d’un cœlacanthe en Indonésie a remis en question l’hypothèse que cette espèce est unique en son genre. L’analyse génétique et morphologique, menée sur ce spécimen par des chercheurs de l’Institut Français de Recherche pour le Développement (IRD) et d’instituts scientifiques indonésiens, vient de montrer que celui-ci appartiendrait à une nouvelle es- Directeur régional de la pêche et coelacanthe pèce. Houssen, 5è B

CHARADES METEO

Mon premier est un oiseau parfois bavard, qu'on dit voleur. L’épisode La Nina s’est renforcé au cours du mois de no- Mon deuxième coupe du bois. vembre 2011. Des anomalies négatives atteignant –1°C étaient Mon troisième aide à dire non. présentes sur la partie Est de l’Océan Pacifique Equatorial. Mon tout est rempli d'eau, mais pas de poissons. Selon les prévisions des centres mondiaux de prévisions clima-

tiques, cet épisode persistera au cours des trois mois à venir.

Mon premier est une voyelle. Dans la région du sud-ouest, les précipitations seraient suffi- Mon deuxième fait peur lorsqu'on le dit par surprise. santes à supérieures à la normale pour décembre 2011 et jan- Mon tout est un oiseau de nuit. vier-février 2012. Par contre, les températures seraient plus élevées que la normale.

Mon premier est un morceau. Liste des noms pour désigner les cyclones dans le bassin du Mon deuxième est une lettre de l'alphabet. sud-ouest de l’Océan Indien (entre parenthèses: pays qui ont Mon tout s'allume dans une citrouille. donné le nom):

Alenga (Kenya); Benilde (Mozambique); Chanda (Mauritius); Dan-

do (Tanzania); Ethel (Zimbabwe); Funso (Malawi); Giovanna Mon premier mouille. (Seychelles); Hilwa (Comores); Irina (Madagascar); Joni Mon deuxième se fait par 2 ou par 3, mais ce n'est pas une (Botswana); Kuena (Lesotho); Lesego (South Africa); Michel multiplication. Mon troisième est très apprécié des enfants. (France); Noyana (Swaziland); Olivier (Mauritius); Pokera Mon tout est une couleur qu'on trouve beaucoup à Halloween. (Malawi); Quincy (Seychelles); Rebaone (Botswana); Salama (Comores); Tristan (France); Ursula (Kenya); Violet (South Africa); Angila, CM2 Wilson (Mozambique); Xavier (Madagascar); Yekela (Swaziland); Zaina (Tanzania). 10 Le Christ est né dans le village de Be-

Noël thléem, qui compte aujourd’hui à peu Noël vient du latin « natalis », qui si- près 7 000 habitants. Joseph et Marie y gnifie « natal ». Noël est célébré le avaient été amenés par le grand recense- jour de la naissance de Jésus- Christ. ment ordonné par César, en l’an 8 avant On ne sait pas précisément quand Jésus J-C. Ils étaient partis de leur village, est né, mais on pourrait penser que ce Nazareth (qui compte aujourd’hui 23 fut le 25 décembre de l’année 0. 000 âmes), et avaient couvert en quatre D’après des données historiques, et le jours une distance de 176 kilomètres témoignage des apôtres, on peut dé- jusqu’à Bethléem. duire que Jésus est né vers l’An 6 ou 7 avant le commencement de notre ère. La fête de Noël s’accompagne de nom- breuses coutumes : le sapin, la crèche, le Quant au 25 décembre, ce n’est là Père Noël, les cadeaux, le houx, les qu’un jour qui a été fixé vers l’année contes, les cantiques, la dinde, la bûche, 300 par Rome pour des raisons de les chocolats… commodité. En effet, cette date corres- C’est Saint Nicolas qui a inspiré le Père pondait à une grande fête païenne, le « Noël. Importé aux Etats-Unis au XVIIe Soleil invaincu ». Cette fête était célé- siècle par des immigrés allemands ou brée en l’honneur du retour des jours hollandais, il fut transformé petit à petit plus longs, puisque le 21 décembre est en un Père Noël convivial. Il serait reve- le jour le plus court de l’année, et nu en Europe au début du XXe siècle , qu’après cette date, les jours s’allon- sous les traits que l’on connaît. gent. Ainsi, il était plus facile de con- vertir les gens, car ils pouvaient tou- Fanasina, 3ème jours faire leur fête à la même date.

Conte : LOVA LA SIRENE

Une très jolie sirène qu’on appelait Lova vivait dans la mer. la mer en pleurant. Ses amis les crocodiles la protégeaient du danger. Elle sor- tait parfois mais ne pouvait pas vivre longtemps hors de Bora avait gagné. ! Il s’empara de Lova. Il l’emmena cepen- l’eau. Le roi de la tribu malgache dant au village où il fut accueilli en héros. Sou- la vit et en tomba amoureux. Il dain, Lova tomba sur le sol, évanouie. Surpris, ordonna à ses gardes de tuer tous Bora en oublia son sac d’or. Tout confus, il déci- les crocodiles et de ramener la da de la ramener à la mer. Il prit Lova dans ses sirène au palais. Tous les croco- bras et repartit vers la plage, poursuivi par les diles furent tués. Les soldats gardes du roi. Leurs lances lui sifflaient aux pensèrent alors pouvoir capturer oreilles mais il leur échappa sans aucune égrati- la sirène. Mais Lova ne craignait gnure. rien. Il restait l’Immense, un énorme crocodile pour la proté- Fou de rage, le roi ordonna à ses gardes d’arrêter ger. toute la famille de Bora. Sans pitié, elle fut jetée à la mer, où vivaient de méchants crocodiles. Dès qu’elle lui en donna l’ordre, celui-ci ouvrit sa gueule. Effrayés, Au même moment, Bora plongea Lova dans la tous les soldats prirent la fuite. mer. Aussitôt, la sirène ouvrit les yeux et respira, Tout essoufflés, ils annoncèrent heureuse de retrouver l’Immense, l’énorme croco- leur échec au roi. Furieux le roi dile venu l’accueillir. cria : « Vous êtes des inca- pables ! J’offrirai un sac d’or à Bora se cachait. Il était triste sans Lova et sans sa celui qui vaincra l’énorme croco- famille jetée aux crocodiles parce qu’il avait trahi dile et me ramènera Lova ». Bora, un garçon malin, accep- le roi. Assis sur la plage, il pleurait. Lova s’approcha et le ta le défi. Bora captura un hérisson. Ainsi armé, il partit consola. « Ne pleure pas, dit-elle. Tu m’as sauvé la vie, bravement sur la plage affronter l’Immense, l’énorme croco- alors, j’ai sauvé ta famille en l’enlevant aux crocodiles. Et dile qui protégeait Lova. si tu m’épouses, ils ne mangeront jamais nos enfants.

Il s’approcha sans peur de Lova. « Un pas de plus et l’Im- C’est ainsi que Lova et Bora se marièrent et que leurs fa- mense te brisera les os ! », lui cria la sirène. Mais il ne l’écou- milles vécurent toujours heureuses au bord de la mer…au ta pas et continua. L’Immense ouvrit grand sa gueule pour pays de Madagascar… l’avaler mais Bora lui jeta le hérisson au fond de la gorge. Le Proposé par Mélissa, CE2 A pauvre crocodile avait la gorge en feu. Il s’enfuit au fond de (Collection ONG Bel Avenir, conte 4) 11

La coupe de noël: victoire de Fiherena (catégorie A) et CEG Betania 2 (catégorie B)

Chaque année, le Collège Français de Tuléar organise la « Coupe de Noël de football à 7», ouverte à tous les collèges publics et privés de la ville. Pour favoriser la participation des C.E.G. à cette manifestation sportive, le Collège Français met en place une tombola permettant de collecter des fonds destinés à l'achat de ballons, au paiement des frais de repas et de transport pour les équipes de ces établissements dont le manque de moyens est bien connu.

17 équipes étaient prévues en catégo- Les organisateurs, de gauche à droite: rieA, concernant les jeunes nés en . Zacharie RAHERILALAO, 1998 et 1999. En catégorie B, 20

équipes se sont présentées, formées de Jean-Michel RAKOTOARIMO jeunes nés en 1996 et 1997.Les matchs (gestion des terrains et des matchs), se sont déroulés au stade Maître Kira, sur 4 samedis, entre le 19 no- Sébastien KATAKE (président de la vembre et le 10 décembre. On com- ligue d’athlétisme du Sud-Ouest), mençait à jouer le matin à 7h 30, pour terminer en fin de matinée. On a joué Guy IZOUNGOU parfois l’après-midi. Le grand terrain du stade a été divisé en 3, ce qui a per- Georges RAZAFIMAHATRATRA mis de faire jouer 3 matchs en même (arbitres) temps. Les joueurs étaient pieds- nus.Les deux premiers samedis était CEG Centre et Fiherena 2 (catégorie A) ; Les Moineaux, Les Roitelets, S.C. Mahavatse, CEG Betania 2 (catégorie B). Un peu de déception se voyait chez les joueurs du Collège français. Le 3 décembre, en demi-finale, Fine- rena 2 bat S.C. Mahavatse (8-0) : catégorie A. Les Roitelets gagnent contre S.C. Mahavatse (1-0) : catégo- rie B. Les organisatrices de la tombola

Equipe du collège français (catégirie A) La finale du 10 décembre voit une affluence de spectateurs, mais aussi d’un public attiré par les lots de la tombola. L’ambiance était à la fête. En catégorie A, Fiherena 1 remporte la coupe en battant CEG Centre (3-2) et en catégorie B, la coupe revient à CEG Betania 2, après les tirs au but (4-3).

Joueurs et encadreurs se sont retrou- vés ensuite à l’internat du collège Catégorie B du CFT en pleine action autour d’un pot bien réconfortant. Maître Kira dans les tribunes Bravo à tous et à l’année prochaine !

Frédéric, 5ème A

Collégiens du CFT en match amical La coupe remise à CEG Betania 2 organisée la phase de poule, permet- La coupe remise à Fiherena tant de sélectionner les équipes sui- vantes : S.C. Mahavatse, Fiherena 1, 12