L'école De Nancy L'art Nouveau 1900
Total Page:16
File Type:pdf, Size:1020Kb
Histoire de l’art L’école de NaNCY Géraldine L’arT NOUVEAU CREUSOT 1900 - 1915 carte de France avec nancy située Page 1 1/- DÉFINITION L’École de Nancy fait le lien entre les différents métiers d’art. Elle est aussi à l’origine de l’Art nouveau en France dont l’inspiration essentielle est dans les formes végétales : ginkgo, ombelle, berce du Caucase, nénuphar, chardon ou encore cucurbitacée ; et animales, comme les libellules. Images de ginko, ombelle, berce du caucase, nénuphar, chardon, libellule à montrer et ils dessinent Les métiers d’art : la verrerie, la ferronnerie, la cristallerie, l’acier, l’architecture, le vitrail, l’ébénisterie, le papier peint, la typographie, l’imprimerie, la reliure d’art, l’estampe, l’affiche publicitaire, le mobilier, pour mettre le beau dans les mains de tous et ainsi faire entrer l’art dans les foyers. Villa Les Glycines, Saurupt Histoire de l’art Objectifs Les fondateurs définissent l’École de Nancy comme une «sorte de syndicat des industriels Géraldine d’art et des artistes décorateurs, qui s’efforce de constituer en province, pour la défense et CREUSOT le développement des intérêts industriels, ouvriers et commerciaux du pays, des milieux d’enseignement et de culture favorables à l’épanouissement des industries d’art». Son but, tel qu’il est décrit à l’article 1 des statuts de l’association, est de «favoriser la renaissance Page 2 et le développement des métiers d’art en province». À sa création en date du 13 février 1901, l’association est dotée d’un bureau, composé d’un président, Émile Gallé, et de trois vice-présidents, Louis Majorelle, Antonin Daum et Eugène Vallin. L’objectif est notamment de faire rayonner la Lorraine, riche de ses nombreuses industries (aciéries, etc.) et artisanats d’art (cristalleries, ébénisteries, travail du verre, du bronze d’art, de la faïence et de la céramique) au filtre d’un sentiment patriotique issu de l’immigration de nombreux Français originaires d’Alsace et de l’actuelle Moselle qui, toutes deux, avaient été incorporées à l’Empire allemand depuis la Guerre de 1870. L’École de Nancy se voulait un art total par la collaboration de tous les corps de métiers (architecture, ameublement, arts décoratifs) mais également l’héritière de l’école d’inspiration romantique de Metz, dissoute à l’annexion de 1871, et dont de nombreux membres ont émigré vers Nancy. 2/- CONTEXTE Histoire L’Art nouveau, né en Angleterre avec le mouvement Arts & Crafts (Arts et artisanats), se généralise en Europe durant la décennie 1870–1880. Il atteint des villes très importantes comme Paris, Bruxelles, Munich, Prague… Mais en premier à Nancy. Le nouvel intérêt des artistes et des artisans pour la vie quotidienne rencontre l’attrait du public pour la modernité, que ce soit dans les décors urbains ou à l’intérieur des maisons. L’activité de cette École se déroule principalement à Nancy et s’impose lors de l’Exposition universelle de Paris de 1889 où Émile Gallé et Louis Majorelle voient leur talent reconnu, jusqu’en 1909 où le mouvement connaît sa dernière manifestation collective à Nancy, dans le cadre de l’Exposition internationale de l’Est de la France. Villa majorelle Maison Majorelle – H. Sauvage (Nancy, 1898) Vase Emile Gallé Histoire de l’art 3/- CARACTÉRISTIQUES a/. Influences Géraldine Au sein du style Art nouveau, l’école de Nancy s’inspire du gothique flamboyant et du CREUSOT rococo, des décors floraux du Moyen Âge. La nature est une source d’inspiration importante dans les formes végétales : ginkgo, Page 3 ombelle, berce du Caucase, nénuphar, chardon ou encore cucurbitacée ; et animales, comme les libellules. décors floraux du moyen âge La présence du Japonais Hokkai Takashima à Nancy, de 1885 à 1889, aura un impact sur le thème oriental de nombreuses œuvres. b/. Diversités Traduction différentes suivant les pays, suivant deux approches principales - Curviligne : lignes ondulantes, organiques, inspirées de la nature (esprit rocaille) - Rectiligne : géométrie, fait de lignes droites et de murs lisses (décoration limitée). c/. En France - Style curviligne (style « nouille »), se limitant à une décoration inspirée de la nature. d/. Procédés techniques : STRUCTURES EN BÉTON En Europe, apparition de structures porteuses en béton armé, Définition du béton armé : Le béton armé est un matériaucomposite constitué de béton et de barres d’acier qui allie les résistances à la compression du béton et à la traction de l’acier. Il est utilisé comme matériau de construction. 1903 Premier immeuble à ossature en béton armé (A. Perret) Halle du Centenaire (Breslau-Wroclaw, 1913) - Max Berg Histoire de l’art Géraldine CREUSOT Page 4 Immeuble r. Franklin Auguste Perret (Paris, 1903) Maison Paul Cauchie P. Cauchie (Etterbeck, 1905) 4/- LES PLUS GRANDES ŒUVRES Entrée du métro – Hector Guimard (Paris, 1901- 1910) Jugenstil Sonnenhaus à Coburg, Allemagne Histoire de l’art ALLEMAGNE - Jugendstil se rapprochant du style « nouille » français Géraldine ESPAGNE CREUSOT - Style curviligne (sinuosités organiques) mais réflexion centrée sur la structure dont procède ensuite la décoration Sagrada Familia (Antoni Gaudí) (Barcelone) Page 5 BELGIQUE - Maison de Victor Horta - Salle à manger (Bruxelles, 1900) Victor Horta lance l’Art Nouveau dès 1895 - Style curviligne mais avec une franchise qui le rapproche de la Sécession autrichienne Maison Paul Cauchie (Etterbeck, 1905) AUTRICHE : SECESSION - Art nouveau plus géométrique, même si on peut retrouver parfois l’inspiration de motifs floraux Maison Wienzeile O. Wagner (Vienne) Palais de la Secession J.M. Olbrich (Vienne, 1898) Histoire de l’art Géraldine Palais de la Secession CREUSOT J.M. Olbrich (Vienne, 1898) Page 6 AUTRICHE : SECESSION - Architecture : recherche d’une vérité fonctionnelle : géométrisation et limitation de la décoration Palais Stoclet (Bruxelles, 1903) – J. Hoffman Postsparkasse (Wien, Palais Stoclet (Bruxelles, 1903) – J. Hoffman 1904) – O. Wagner Histoire de l’art ART NOUVEAU À PARIS Géraldine DESCRIPTION CREUSOT Alfons Mucha - Biscuits Lefèvre-Utile (1896) Moins réputée que Nancy, Paris est une ville riche Page 7 en réalisations de style Art nouveau. Le terme « Art nouveau » fut d’ailleurs emprunté à un magasin de Samuel Bing ouvert à Paris en 1895 au 19 rue Chauchat. magasin de Samuel Bing ouvert à Paris en 1895 au 19 rue Chauchat. L’Art nouveau est présent à Paris de façons multiples : • on le retrouve dans la décoration intérieure de restaurants célèbres (Maxim’s), • sur certaines tombes du cimetière du Père-Lachaise, • sur certains édicules de métro, • en devanture de magasins, • sur les affiches de spectacles et les publicités de l’époque. • Le style se retrouve également dans l’architecture de nombreuses façades d’immeubles à appartements, maisons et hôtels particuliers dans la plupart des arrondissements de la ville. LES archITECTES LES plus connus : Hector Guimard, concepteur des édicules de métro, du Castel Béranger ou encore de l’Hôtel Mezzara et surtout dans le 16ème arrondissement, Jules Lavirotte, auteur entre autres du Céramic Hôtel, plutôt du côté des 7e et 8e arrondissements. Histoire de l’art Côté arts graphiques, le Tchèque Alfons Mucha vécut à Paris de 1887 à 1906 et ne peignit quasiment que des femmes sur des affiches à thème ou publicitaires, le plus souvent pour une marque ou pour un spectacle de music-hall parisien. Géraldine Mucha CREUSOT Page 8 Réalisations Vous irai repérer une réalisation art nouveau dans votre arrondissement, vous la photographierai, me l’enverrai par mail : [email protected] et je montrerai les photos dans la classe au cours suivant. 1er arrondissement La Samaritaine : détail des motifs floraux au-dessus d’une des portes d’entrée. Édicules du métro de Paris (Hector Guimard) : Station Châtelet, rue de Rivoli et rue des Lavandières-Sainte-Opportune Station Étienne Marcel, 14 rue de Turbigo Station Louvre - Rivoli, rue de l’Amiral-de-Coligny et rue de Rivoli Station Palais Royal - Musée du Louvre, place du Palais-Royal et rue de Rivoli Station Tuileries, rue de Rivoli La Samaritaine, 19 rue de la Monnaie, 34 rue de l’Arbre-Sec, 67 rue de Rivoli et 1 rue du Pont-Neuf : décoration extérieure de Francis Jourdain, Eugène Grasset, Édouard Schenck et Alexandre Bigot (1903-1907). 2e arrondissement Édicules du métro de Paris (Hector Guimard) : Station Quatre-Septembre, rue du Quatre-Septembre et rue de Choiseul Station Réaumur-Sébastopol, 28 rue de Palestro et 63, 65 rue Réaumur Station Sentier, 87 rue Réaumur Immeuble, 124 rue de Réaumur Immeuble au 6 rue de Hanovre (édifié entre 1907 et 1908 par l’architecte François- Adolphe Bocage) 3e arrondissement Façade de la bijouterie Fouquet, reconstituée au musée Carnavalet. Édicules du métro de Paris (Hector Guimard) : Station Temple, rue du Temple et rue de Turbigo Musée Carnavalet, 23 rue de Sévigné : Reconstitution d’un salon particulier du Café de Paris (Henri Sauvage, Louis Majorelle, 1899) Reconstitution de la bijouterie Fouquet (Alfons Mucha, Léon Fargues, 1901) ; située à l’origine 6 rue Royale et démontée en 1923) Histoire de l’art 4e arrondissement Immeuble du syndicat de l’épicerie française, 12 rue du Renard. Édicules du métro de Paris (Hector Guimard) : Géraldine Station Cité, place Louis-Lépine CREUSOT Immeuble du syndicat de l’épicerie française, 12 rue du Renard (Édouard Bauhain, Raymond Barbaud, 1901) Synagogue de la rue Pavée, 10 rue Pavée (Hector Guimard, 1913) Page 9 5e arrondissement Édicules du métro de Paris (Hector Guimard) : Station Saint-Michel, boulevard Saint-Michel et rue Saint-Séverin 6e arrondissement Hôtel Lutetia,