Préfecture de la Seine-Maritime ------Installations classées pour la protection de l’environnement

Société Linex Panneaux SAS à Allouville-Bellefosse Demande d’autorisation environnementale en vue de l’extension du périmètre d’épandage de cendres issues de la chaudière biomasse sur le territoire de 27 communes de la Seine-Maritime

ENQUÊTE PUBLIQUE du 26 octobre au 12 novembre 2019

Décision du tribunal administratif de du 23 septembre 2019 (n° E19081/76) Arrêté préfectoral en date du 7 octobre 2019

1ère partie

RAPPORT

DU COMMISSAIRE ENQUÊTEUR

Les conclusions motivées et l'avis font l'objet d'une « présentation séparée » du présent rapport, conformément à l'article R. 123-19 du code de l'environnement.

______Projet d’extension du périmètre d’épandage de cendres de la société Linex Panneaux à Allouville-Bellefosse Enquête du 26 octobre au 12 novembre 2019 - 1ère partie - Rapport d'enquête du commissaire enquêteur - 1/36 Sommaire

A : GÉNÉRALITÉS SUR LA PROCÉDURE ET LE DOSSIER D’ENQUÊTE...... 3 A.1: Objet de l'enquête publique...... 3 A.2 : Cadre législatif et réglementaire...... 4 A.3 : Contenu du dossier soumis à l'enquête publique...... 4 A.4 : Présentation de la société Linex Panneaux SAS...... 5 A.4 : Présentation de la demande d’autorisation...... 6 A.4.1 : Les 27 communes concernées par l’enquête publique...... 7 A.4.2 : Les 15 exploitations concernées par le plan d’épandage de cendres...... 9 A.4.3 : La valeur agronomique des cendres de Linex...... 9 A.4.4 : Les éléments-traces métalliques...... 10 A.4.5 : Les composés-traces organiques...... 11 A.4.6 : Flux en éléments-traces métalliques et en composés-traces organiques...... 11 A.4.7 : Modalités d’exploitation de la valorisation des cendres...... 12 A.4.8 : Suivi et auto-surveillance des livraisons et des épandages de cendres...... 14 A.5 : La compatibilité du projet avec les documents d’orientation...... 15 A.6 : Les mesures E.R.C. : « Éviter, Réduire, Compenser »...... 15 A.7 : L’avis de hydrogéologue agréé...... 16 A.8 : Les avis émis sur le dossier par les services de l’État...... 16 A.8.1 : L’Agence régionale de santé...... 16 A.8.2 : La Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement 16 B : ORGANISATION ET DÉROULEMENT DE L'ENQUÊTE...... 17 B.1 : Modalités d'organisation de l'enquête...... 17 B.1.1 : Phase préparatoire de l’enquête...... 17 B.1.2 : Mise à disposition du dossier d'enquête...... 17 B.1.3 : Déposition des observations et propositions du public...... 18 B.2 : Les mesures de publicité...... 18 B.3 : Réunion et visites du commissaire enquêteur...... 19 B.4 : Les permanences du commissaire enquêteur...... 19 B.4.1 : Permanence du samedi 26 octobre de 9 à 12 heures...... 20 B.4.2 : Permanence du jeudi 31 octobre 2019 de 16 à 19 heures...... 20 B.4.3 : Permanence du mardi 12 novembre 2019 de 16 à 19 heures...... 20 C : BILAN DE L'ENQUÊTE...... 21 C.1 : Observations du public...... 21 C.2 : Délibérations des conseils municipaux...... 21 C.3 : Le procès-verbal des observations...... 22 C.4 : Le mémoire en réponse du pétitionnaire...... 23 D : PIÈCES ANNEXÉES AU PRÉSENT RAPPORT D'ENQUÊTE...... 36 E : PIÈCES ANNEXÉES AU DOSSIER D'ENQUÊTE...... 36

______Projet d’extension du périmètre d’épandage de cendres de la société Linex Panneaux à Allouville-Bellefosse Enquête du 26 octobre au 12 novembre 2019 - 1ère partie - Rapport d'enquête du commissaire enquêteur - 2/36 A : GÉNÉRALITÉS SUR LA PROCÉDURE ET LE DOSSIER D’ENQUÊTE

A.1: Objet de l'enquête publique

Depuis plus de 25 ans, la société Linex Panneaux SAS est installée sur le territoire de la commune d’Allouville-Bellefosse en Seine-Maritime. Son usine fabrique des panneaux composés de particules de bois bruts et de résidus de lin. En 2008, Linex Panneaux a mis en service une chaudière biomasse pour le fonctionnement des installations de combustion, de séchage et de presse en continu. Cette chaudière développe une puissance de 19 MW et elle est soumise à autorisation préfectorale selon la rubrique 2910 A1 de la nomenclature des installations classées pour la protection de l’environnement (ICPE). La dernière autorisation d’exploitation pour la fabrication de panneaux d’agglomérés a été délivrée le 23 mars 2017 par arrêté préfectoral. La chaudière est alimentée à partir de résidus de bois non traités, et de racines et de particules de lin (la biomasse). Son fonctionnement produit une grosse quantité de cendres humidifiées sous foyer qui est de l’ordre de 2 500 à 3 000 tonnes par an. Celles-ci étant de qualité, elles sont recyclables par épandage sur les terres agricoles cultivées. C’est ainsi qu’en 2014, Linex Panneaux a sollicité du préfet une autorisation pour la valorisation en agriculture des cendres produites par sa chaudière biomasse. Une enquête publique, préalable à la délivrance de cette autorisation, a été prescrite du 16 décembre 2014 au 23 janvier 2015. A l’issue de la procédure, le commissaire enquêteur a rendu, le 13 février 2015, un avis favorable au projet d’épandage de cendres. Ensuite, l’autorisation a été délivrée au pétitionnaire le 4 mai 2015 par arrêté préfectoral. Les parcelles autorisées pour l’épandage concernaient le territoire de 16 communes1. Le tonnage annuel a été autorisé pour une quantité maximale de 2 000 tonnes par an de matière sèche. Pour faire face à l’augmentation de sa production de cendres, Linex Panneaux a déposé une nouvelle demande d’autorisation afin de lui permettre de porter de 2 000 à 3 210 tonnes de cendres2 par an, la valorisation par épandage des cendres produites par sa chaudière biomasse. La société a par conséquent sollicité le préfet de la Seine-Maritime, afin qu’il diligente une enquête publique. Aussi, sur saisine de l’autorité organisatrice de cette enquête (la préfecture), la présidente du tribunal administratif de Rouen, par décision du 23 septembre 2019, a désigné le soussigné, Jean-Jacques Delaplace, en qualité de commissaire enquêteur pour conduire la procédure d’enquête. Le 25 septembre 2019, j'ai déclaré sur l'honneur « ne pas être intéressé à l'opération à titre personnel ou en raison de mes fonctions, notamment au sein de la collectivité, de l'organisme ou du service qui assure la maîtrise d'ouvrage, la maîtrise d’œuvre ou le contrôle de l'opération soumis à enquête au sens des dispositions de l’article L. 123-5 du code de l'environnement ». Par arrêté du 7 octobre 2019, le préfet de la Seine-Maritime a prescrit l'ouverture de cette enquête du samedi 26 octobre au mardi 12 novembre 2019. Au terme de la procédure, j'ai rédigé le présent rapport (1ère partie) qui est complété par mes conclusions motivées et mon avis (2ème partie) sur le projet d’extension du périmètre d’épandage de cendres issues de la chaudière biomasse sur des parcelles agricoles de 27 communes de la Seine-Maritime.

1 L’enquête concernait 18 communes mais l’autorisation d’épandage n’a porté que sur 16 communes, celles d’Auzouville-Auberbosc et de ayant été exclues (parcelles inaptes à l’épandage de cendres). 2 3 210 tonnes de matière sèche correspondent à environ 3 800 tonnes de cendres brutes humidifiées. ______Projet d’extension du périmètre d’épandage de cendres de la société Linex Panneaux à Allouville-Bellefosse Enquête du 26 octobre au 12 novembre 2019 - 1ère partie - Rapport d'enquête du commissaire enquêteur - 3/36 A.2 : Cadre législatif et réglementaire

La demande présentée par la société Linex Panneaux SAS porte sur la délivrance d’une autorisation environnementale en vue d’étendre son périmètre d’épandage, sur des parcelles agricoles, des cendres issues de sa chaudière biomasse. Ces activités relèvent de la rubrique de la nomenclature des installations classées pour la protection de l'environnement suivante :

Rubrique Libellé de la rubrique Activité / Volume autorisé Régime Combustion à l'exclusion des installations visées par les rubriques 2770 et 2771, lorsque l'installation consomme Générateurs de fluide exclusivement, seuls ou en mélange, du gaz naturel, des thermique et de gaz gaz de pétrole liquéfiés, du fioul domestique, du charbon, d'une puissance des fiouls lourds ou la biomasse, à l'exclusion des 2910 - A thermique maximale de installations visées par d'autres rubriques de la nomen- 19 MW consommant de la E clature pour lesquelles la combustion participe à la fusion, biomasse. la cuisson ou au traitement, en mélange avec les gaz de combustion, des matières entrantes, la puissance thermique maximale de l'installation étant supérieure ou égale à 20 MW mais inférieure à 50 MW.

Le projet relève d’un examen « au cas par cas » en application des dispositions de l’article R. 122-3 du code de l’environnement. Sur la base de la nature et des caractéristiques du projet, l’autorité environnementale de la Seine-Maritime a considéré que la réalisation de l’opération projetée n’apparaissait pas susceptible d’avoir des incidences notables sur l’environnement et la santé humaine. En conséquence, ce projet n’a pas été soumis à évaluation environnementale (décision préfectorale du 18 mars 2019). L’opération présentée par le pétitionnaire reste toutefois soumise à enquête publique préalable, organisée selon les dispositions suivantes du code de l'environnement : • pour la partie législative : les articles L. 123-1 et suivants, • pour la partie réglementaire : les articles R.123-1 et suivants. Le projet n’étant pas soumis à évaluation environnementale, la durée minimale de l’enquête publique peut être de seulement 15 jours minimum au lieu de 30 jours. L’arrêté préfectoral du 7 octobre 2019 a prescrit une durée d’enquête de 18 jours, du 26 octobre au 12 novembre 2019. A l'issue de l'enquête, l'autorité compétente pour prendre, ou ne pas prendre, la décision d'autorisation environnementale est le préfet de la Seine-Maritime.

A.3 : Contenu du dossier soumis à l'enquête publique

Le dossier présenté au public durant l'enquête comprenait un document relié de 550 pages environ divisé selon les trois parties suivantes : • Partie 1 : Demande d’autorisation d’exploiter Outre la présentation du dossier et du pétitionnaire, ainsi que le résumé non technique, les 4 chapitres suivants composaient cette 1ère partie du dossier : 1. Objet de la demande d’autorisation 2. Étude d’incidence 3. Étude des dangers 4. Notice d’hygiène et de sécurité

______Projet d’extension du périmètre d’épandage de cendres de la société Linex Panneaux à Allouville-Bellefosse Enquête du 26 octobre au 12 novembre 2019 - 1ère partie - Rapport d'enquête du commissaire enquêteur - 4/36 • Partie 2 : Étude préalable Cette 2ème partie du dossier était divisée selon les 9 chapitres suivants : 1. La chaudière et la production de cendres 2. Le contexte réglementaire 3. Le milieu 4. Étude hydrogéologique 5. Environnement agricole 6. Étude des sols et aptitude à l’épandage 7. Stratégie du suivi de la filière 8. Modalité d’exploitation 9. Conclusion • Partie 3 : Documents cartographiques et diverses pièces justificatives Au total, 14 annexes composaient cette 3ème partie du dossier avec, notamment, le bilan de l’analyse des cendres, les fichiers parcellaires et les références cadastrales, les plans parcellaires des 27 communes concernées par l’enquête publique, les avis hydrogéologiques, l’avis de l’Agence régionale de santé, etc.

Mon avis sur l'ensemble du dossier : Le dossier, globalement de qualité, était complet et conforme à la réglementation. Bien que technique, il était accessible et pédagogique pour la bonne compréhension du public. Les 14 pièces annexées (379 pages) étaient indis- pensables et complémentaires aux études réalisées. Le dossier aurait toutefois mérité de traiter le bilan des campagnes d’épandages réalisées depuis cinq ans, notamment : tonnage annuel de cendres épandues, liste des parcelles ayant reçues des cendres depuis 2015, délais de retour à la parcelle, liste des parcelles non épandues, etc. Comme suite à ma demande, toutes les informations m’ont été communiquées rapidement par le pétitionnaire, en liaison avec son prestataire « SEDE Véolia » dont les bureaux sont situés à en Seine-Maritime. Le résumé non technique était également de qualité et il était de nature à faciliter sa lecture par un public non initié à l’étude d’un dossier technique à caractère scientifique.

A.4 : Présentation de la société Linex Panneaux SAS

Plan de situation de l’usine Linex à Allouville-Bellefosse

______Projet d’extension du périmètre d’épandage de cendres de la société Linex Panneaux à Allouville-Bellefosse Enquête du 26 octobre au 12 novembre 2019 - 1ère partie - Rapport d'enquête du commissaire enquêteur - 5/36 Ainsi que précisé en introduction du présent rapport, la société Linex Panneaux SAS1 fabrique, dans son usine située sur la commune d’Allouville-Bellefosse, des panneaux d’agglomérés composés de particules de bois broyés et d’anas2 de lin. Cette société qui emploie environ 190 salariés, exporte 80 % de sa production dans environ 35 pays. L’usine fonctionne en flux continu (24 heures sur 24 et 7 jours sur 7). Les panneaux de particules encollées sont fabriqués en trois phases : 1. préparation de la matière première : broyage, séchage et triage (bois et lin), 2. fabrication des panneaux : encollage et pressage à chaud, 3. finitions : ponçage, découpage et colisage. Sur son site d’Allouville-Bellefosse, qui occupe 20,6 hectares, ses installations comprennent les cinq activités principales suivantes : 1. le stockage des matières premières (bois et lin en vrac), 2. la préparation du bois, 3. la préparation du lin, 4. la fabrication des panneaux, 5. la finition des panneaux. Linex Panneaux SAS est une installation classée pour la protection de l’environnement (ICPE) soumise à autorisation. Elle est réglementée notamment par les arrêtés préfectoraux du 2 avril 2012 et 23 mars 2017.

Plan des abords de l’usine Linex à Allouville-Bellefosse

A.4 : Présentation de la demande d’autorisation

Dans le cadre des dispositions de l’arrêté préfectoral du 4 mai 2015, la société Linex a été autorisée à épandre 2 000 tonnes par an de cendres (matière sèche) produites par sa chaudière biomasse, sur des parcelles agricoles aptes à l’épandage. Actuellement, la surface autorisée est d’environ 555 hectares répartis sur le territoire de 16 communes situées dans un périmètre rapproché de l’usine Linex. Compte tenu de l’augmentation de sa production de cendres et du besoin de résorber un stock important de cendres estimé entre 5 000 et 6 000 tonnes, Linex a par conséquent présenté une nouvelle demande d’auto- risation pour lui permettre de porter de 2 000 à 3 210 tonnes de matière sèche (MS) par an, les épandages de cendres sur un périmètre supérieur à celui fixé par l’arrêté du 4 mai 2015.

1 La société Linex Panneaux SAS sera dénommée « Linex » (ou le pétitionnaire) dans la suite du présent rapport. 2 Les anas sont les fragments de la paille récupérés lors du teillage du lin, opération qui consiste à séparer les fibres textiles des tiges de lin pour obtenir de la filasse destinée à fabriquer ensuite des fils de lin. ______Projet d’extension du périmètre d’épandage de cendres de la société Linex Panneaux à Allouville-Bellefosse Enquête du 26 octobre au 12 novembre 2019 - 1ère partie - Rapport d'enquête du commissaire enquêteur - 6/36 La matière sèche (MS) des cendres humidifiées étant d’environ 84,5 %, 3 210 tonnes de matière sèche correspondent à 3 800 tonnes de cendres brutes humidifiées à épandre. Il est important de préciser que les cendres produites par la chaudière biomasse de l’usine sont de qualité au regard de la réglementation et qu’elles constituent, d’une part, un amendement basique améliorant le pH1 du sol, et, d’autre part, un fertilisant avec un apport de calcium, potasse et magnésium. Leur épandage, encadré et contrôlé, permet aux agriculteurs de limiter leur consommation d’engrais chimiques. A cet égard, Linex a pu constater que, par le bouche à oreille, de nouveaux exploitants agricoles étaient intéressés par l’épandage de cendres sur leurs terres. Le plan d’épandage actuel, depuis 2015, concernent 7 exploitations (5 exploitants). Le projet d’épandage sur un périmètre élargi comprend 15 exploitations (12 exploitants).

A.4.1 : Les 27 communes concernées par l’enquête publique

Le tableau de la page suivante fait apparaître les 27 communes concernées par l’enquête publique. Lors de la première enquête en 2014-2015, 18 communes étaient concernées par la procédure d’enquête mais seulement 16 communes ont été autorisées par l’arrêté du 4 mai 2015 (les communes d’Auzouville-Auberbosc et de Foucart n’ont pas été retenues au plan d’épandage autorisé car aucune parcelle n’était apte à recevoir des cendres). La nouvelle surface totale des parcelles est de 1 184,80 hectares, toutefois la surface apte à recevoir des cendres est de 1 063,39 hectares. La différence de 121,41 hectares correspond aux surfaces inaptes à recevoir des épandages de cendres. Sur la base des études préalables menées en liaison avec un hydrogéologue agréé et les services de l’État, les parcelles et les surfaces inaptes à recevoir des cendres ont été définies en fonction des trois contraintes suivantes : 1. Les contraintes réglementaires2 et hydrogéologiques. 2. Les contraintes pédologiques, c’est-à-dire relatives aux propriétés physiques, chimi- ques et biologiques des sols (pas de contraintes particulières observées sur le secteur du projet d’épandage). 3. Les contraintes culturales (aucun épandage sur les prairies et dans les vergers). A partir de ces différentes contraintes, les épandages de cendres sur des terres agricoles doivent respecter des distances minimales en fonction de la pente des terrains et de leur proximité avec des ressources en eau potable, ou de cours d’eau et plans d’eau. C’est ainsi que les épandages sont interdits dans les périmètres de protection immédiats et rapprochés des captages d’alimentation en eau potable. De même à proximité des bétoires, de manières ouvertes et de zones karstiques (qui présentent des cavités). En outre, une distance minimale de 50 mètres des habitations doit être respectée. Pour ce qui concerne le stockage des cendres en bout de parcelle, il est interdit : • dans les périmètres de protection immédiat et rapprochés des captage d’eau potable, • à moins de 100 mètres des habitations, • à moins de 3 mètres des routes et des fossés. Le stockage des cendres en « bout de champ » est temporaire et doit être limité à trois mois (article 3.7.2 de l’annexe à l’arrêté préfectoral du 4 mai 2015 autorisant l’épandage de cendres sur des parcelles agricoles). La réglementation nationale fixe cette durée à un an.

1 pH : potentiel hydrogène. Le pH des cendres est en général supérieur à 10. L’épandage des cendres n’est pas autorisé sur des terres agricoles dont le pH est inférieur à 6. 2 Arrêté ministériel du 2 février 1998 modifié relatif aux prélèvements et à la consommation d’eau ainsi qu’aux émissions de toute nature des installations classées pour la protection de l’environnement soumises à autorisation. ______Projet d’extension du périmètre d’épandage de cendres de la société Linex Panneaux à Allouville-Bellefosse Enquête du 26 octobre au 12 novembre 2019 - 1ère partie - Rapport d'enquête du commissaire enquêteur - 7/36 Les 27 communes concernées par l’enquête publique

Surface initiale Surface nouvelle Surface classe 0 Surface classe 2 Commune (ha) (a) (ha) (b) (ha) (c) (ha) (d) Allouville-Bellefosse 100,96 132,67 8,94 123,73 33,35 38,06 1,03 37,03 0,00 21,69 6,31 15,38 12,75 11,55 0,00 11,55 Bois-Himont 60,94 66,07 0,82 65,25 Bolleville 0,00 75,42 2,00 73,42 Cléville 10,53 10,53 4,19 6,34 0,00 25,80 6,33 19,47 Étoutteville 0,00 47,50 3,60 43,90 Foucart (1) 5,90 5,90 5,90 0,00 Grand-Camp 0,00 2,65 0,12 2,53 Hautot-le-Vatois 0,00 15,86 0,57 15,29 Héricourt-en-Caux 0,00 15,31 0,00 15,31 Les Hauts-de-Caux 2) 0,00 5,90 0,31 5,59 8,29 15,20 1,02 14,18 Maulévrier-Ste-Gertrude 8,94 16,52 5,99 10,53 0,00 19,98 2,92 17,06 Port-Jérôme-sur-Seine (3) 0,00 23,10 0,39 22,71 Saint-Arnoult 6,61 16,35 5,37 10,98 Saint-Aubin-de-Crétot 116,36 139,15 12,27 126,88 Saint-Gilles-de-Crétot 17,61 104,34 16,39 87,95 Saint-Nicolas-de-la-Haie 0,00 11,48 1,22 10,26 Terres-de-Caux (4) 126,59 157,86 27,21 130,65 Touffreville-la-Corbeline 32,47 32,47 2,51 29,96 Trouville-Alliquerville 8,05 68,39 2,04 66,35 71,58 96,62 3,90 92,72 Yébleron 0,00 8,43 0,06 8,37 Total 620,93 1 184,80 121,41 1 063,39

(1) La commune de Foucart, bien que faisant partie des 27 communes concernées par l’enquête publique, ne compte aucune parcelle agricole apte à recevoir des cendres sur son territoire. Elle ne figurait pas au titre des communes autorisées par l’arrêté préfectoral du 4 mai 2015. (2) Depuis le 1er janvier 2019 les communes d’Autretot et de Veauville-lès-Baons ont fusionné pour former la nouvelle commune « Les Hauts-de-Caux ». (3) Depuis le 1er janvier 2016, la nouvelle commune « Port-Jérôme-sur-Seine » est issue de la fusion des quatre communes déléguées suivantes : Auberville-la-Campagne, Notre-Dame-de- Gravenchon, Touffreville-la-Cable et Triquerville. (4) Depuis le 1er janvier 2017, la nouvelle commune « Terres-de-Caux » est issue de la fusion des sept communes déléguées suivantes : Auzouville-Auberbosc, Bennetot, Bermonville, Fauville-en-Caux, Ricarville, Saint-Pierre-Lavis et Sainte-Marguerite-sur-Fauville.

(a) Surface initiale par commune résultant du plan d’épandage de 2015. La surface totale de 620,93 hectares correspond à une surface totale initiale autorisée de seulement 555 hectares. (b) Surface nouvelle, par commune, pour le projet de plan d’épandage de 2019 (1 184,80 ha). (c) Surface de classe 0, par commune, inapte à l’épandage (surface totale inapte de 121,41 ha. (d) Surface de classe 2, par commune, apte à l’épandage (surface totale apte de 1 063,39 ha).

______Projet d’extension du périmètre d’épandage de cendres de la société Linex Panneaux à Allouville-Bellefosse Enquête du 26 octobre au 12 novembre 2019 - 1ère partie - Rapport d'enquête du commissaire enquêteur - 8/36 A.4.2 : Les 15 exploitations concernées par le plan d’épandage de cendres

Le tableau suivant est présenté selon l’année d’accord des exploitants (7 exploitations en 2013 et 8 nouvelles exploitations en 2018) et par exploitation selon la surface des parcelles aptes à recevoir des cendres (classe 2, la classe 0 étant inapte aux épandages). La surface totale apte à recevoir des cendres (1 063,39 hectares) tient compte de la suppression de la parcelle SEB14 (SCEA Brémare) de 5,91 hectares conformément à la demande de l’Agence régionale de santé. En annexe 14 du dossier d’enquête (dernières pages), la fiche parcellaire de l’exploitation Brémare a été modifiée en conséquence, à savoir : 11,95 ha en classe 0 inapte, et 69,78 ha en classe 2 apte à recevoir des cendres. Concernant cette parcelle SEB 14, j’y reviendrai au point C.4.2.2, pages 24 et 25 sur l’observation de M. Benoît Sery qui conteste la suppression de cette parcelle du plan d’épandage. Ce tableau tient compte également de la suppression d’une surface totale de 20,7 hectares inapte à recevoir des cendres afin de répondre au rapport d’étude de l’hydrogéologue agréé (cf. chapitre A.7 page 16 sur l’avis de l’hydrogéologue).

Année Surface Classe 0 Classe 2 Nom de l’exploitation (Ferme) Nom de l’exploitant accord parcelles (ha) (ha) préalable (ha) GAEC de Biard Stéphane et Sébastien 2013 171,77 32,79 138,98 GAEC de la Ferme du Chêne Pesqueux Jean-Baptiste 2013 140,88 9,22 131,66 SCEA de la Galantière Paris Frédéric 2013 135,94 8,76 127,18 SCEA Brémare Sery Benoît 2013 81,73 11,95 69,78 SCEA Sery Sery Olivier 2013 78,17 7,89 70,28 Soudais Dominique Sery Olivier 2013 10,55 3,95 6,60 SCEA de la Forge Sery Benoît 2013 5,12 0,00 5,12 GAEC du Mesnil au Coffre Cotterel Baptiste 2018 192,87 8,91 183,96 SCEA des Trois Communes Maingot Jean-François 2018 105,77 13,77 92,00 EARL de la Fermette Duval Fabrice 2018 51,59 2,87 48,72 Colboc Muriel Colboc Muriel 2018 45,72 0,50 45,22 EARL Ferme des Murs Bréant Samuel 2018 52,68 8,19 44,49 SCEA Grancher Grancher-Scellos Laurence 2018 47,50 3,60 43,90 SCEA du Fond des Mares Sery Benoît 2018 50,44 7,40 43,04 GAEC La Grande Ferme Gréaume Denis et Éric 2018 14,07 1,61 12,46 Total 1 184,80 121,41 1 063,39

A.4.3 : La valeur agronomique des cendres de Linex

Le tableau de la page suivante présente la synthèse des 24 analyses de paramètres agronomiques réalisées entre 2015 et 2017 (cf. résultats détaillés en annexes 1 et 2 du dossier d’enquête). La valeur fertilisante a été calculée à partir de ces analyses. Ces résultats figurent également sur la fiche de présentation du produit dénommée : « fiche produit », remise aux agriculteurs pour la constitution du plan d’épandage. Les cendres de bois non traités contiennent principalement du calcium, du potassium, du magnésium et du phosphore. Le calcium : Un épandage de cendres de 10 tonnes de matière sèche (MS) par hectare apporte environ 658 kg de calcium par hectare. Il a un double rôle dans la relation plante-sol. Il accroît la résistance des tissus végétaux et favorise le développement du système radiculaire. D’autre part, le calcium maintient le pH des sols et améliore leur structure.

______Projet d’extension du périmètre d’épandage de cendres de la société Linex Panneaux à Allouville-Bellefosse Enquête du 26 octobre au 12 novembre 2019 - 1ère partie - Rapport d'enquête du commissaire enquêteur - 9/36 Le potassium : Il est un élément essentiel pour l’alimentation des végétaux. Il stimule la photosynthèse ainsi qu’un grand nombre de réactions biologiques et favorise la constitution de réserves énergétiques. Les cendres de Linex apporte environ 168 kg de potassium par hectare pour 10 tonnes de cendres (MS) épandues par hectare. Le magnésium : L’apport est de 79 kg par hectare pour 10 tonnes de cendres (MS). Le magnésium est un constituant de la chlorophylle et il participe à la synthèse des protéines cellulaires et favorise la migration du phosphore dans les plantes. Le phosphore : Il est indispensable à la croissance des végétaux. Il contribue directement au développement racinaire et stimule l’alimentation. Il augmente la précocité et favorise la fécondation. Bien qu’il apporte 103 kg pour 10 tonnes de cendres (MS), sous cette forme, le phosphore ne présente pas l'intérêt principal pour les exploitants agricoles lesquels prennent des cendres essentiellement pour l'apport en calcium. Pour ceux qui souhaitent un apport en phosphore, ils se dirigent le plus souvent vers des boues de stations d’épuration. L’intérêt agronomique des cendres de Linex repose donc essentiellement sur leur teneur en calcium, en potassium et en magnésium dont les éléments agissent très favorablement, à la fois sur le sol et sur les cultures. Naturellement, la dose d’épandage doit être ajustée et revue à la hausse ou à la baisse, en fonction des analyses réalisées dans le cadre du suivi agronomique.

Valeurs agronomiques des cendres de Linex

Teneurs moyennes Éléments totaux en Éléments disponibles en kg/ha Paramètres kg/ha pour 10 Teneurs moyennes Ramené sur le sec tonnes de cendres Coefficient de Pour 10t/ha de (en kg/t) (kg/TMS) disponibilité cendres pH 10,87 - - - C/N1 47,4 - - - Matière sèche 848,83 - 8 488,30 - - Matière organique 11,45 13,49 57,25 10 % 5,73 Phosphore (P2O5) 10,30 12,13 103,00 100 % 103,00 Potasse (K2O) 16,78 19,77 167,80 100 % 167,80 Magnésie (MgO) 7,90 9,31 79,00 100 % 79,00 Calcium (CaO) 65,80 77,52 658,00 100 % 658,00

A.4.4 : Les éléments-traces métalliques

Le tableau de la page suivante compare les teneurs en éléments-traces métalliques des cendres de Linex aux valeurs limites réglementaires de l’arrêté national du 2 février 1998 modifié. Les teneurs moyennes résultent de 24 analyses réalisées entre 2015 et 2017. Le détail de ces analyses est présenté aux annexes 1 et 2 du dossier d’enquête. Les éléments- traces métalliques correspondent aux métaux lourds. Les teneurs en éléments-traces métalliques des cendres de Linex figurant à la page suivante sont inférieures aux valeurs limites fixées par l’arrêté national du 2 février 1998 modifié. Il est toutefois à noter que pour le plomb, la valeur la plus proche de la valeur réglementaire est de 458,50 mg/kg de matière sèche (MS), soit 57 % de la valeur autorisée qui est de 800 mg/kg.

1 L’indicateur C/N est le rapport massique carbone sur azote. Le rapport élevé de 47,4 signifie que les cendres ne sont pas azotées et que leur décomposition dans le sol est lente (l’humus produit sera stable). ______Projet d’extension du périmètre d’épandage de cendres de la société Linex Panneaux à Allouville-Bellefosse Enquête du 26 octobre au 12 novembre 2019 - 1ère partie - Rapport d'enquête du commissaire enquêteur - 10/36 Les éléments-traces métalliques

Éléments-traces Valeurs limites de Cendres de Linex métalliques l’arrêté national du 02/02/98 en mg/kg MS (*) Teneurs moyennes en Moyenne en % de la mg/kg MS (*) valeur limite Cadmium (Cd) 10 4,2 42 % Chrome (Cr) 1000 50,9 5 % Cuivre (Cu) 1000 116,8 12 % Mercure (Hg) 10 < 0,11 1 % Nickel (Ni) 200 22,9 11 % Plomb (Pb) 800 458,5 57 % Zinc (Zn) 3000 1474,8 49 % Cr + Cu + Ni + Zn 4000 1 664,7 42 %

(*) MS : matière sèche

A.4.5 : Les composés-traces organiques

Le tableau suivant compare les teneurs en composés-traces organiques (PCB * et HAP **) des cendres de Linex aux valeurs limites réglementaires de l’arrêté national du 2 février 1998 modifié. Les teneurs moyennes résultent de six analyses réalisées entre 2015 et 2017. Le détail de ces analyses figure aux annexes 1 et 2 du dossier d’enquête.

Valeurs limites de Cendres de Linex Composés-traces organiques l’arrêté national du 02/02/98 en mg/kg MS Teneurs moyennes en Moyenne en % de la mg/kg MS valeur limite Total des 7 principaux PCB (*) 0,80 < 0,035 4 % Fluoranthène : HAP (**) 5,00 < 0,050 1 % Benzo (b) fluranthène : HAP (**) 2,50 < 0,050 2 % Benzo (a) pyrène HAP (**) 2,00 < 0,050 3 %

(*) PCP : Polychlorobiphényles n° 28, 52, 101, 118, 138, 153, 180 (**) HAP : Hydrocarbures aromatiques polycycliques Les teneurs en composés-traces organiques des cendres de Linex figurant ci-dessus sont très inférieures aux valeurs limites fixées par l’arrêté national du 2 février 1998 modifié.

A.4.6 : Flux en éléments-traces métalliques et en composés-traces organiques

Les deux tableaux de la page 12 de la partie 2 du dossier d’enquête mettent en exergue les flux en éléments-traces métalliques et en composés-traces organiques apportés par les cendres de Linex sur 10 ans à la dose maximale de matières sèches (MS) calculée sur la base des informations présentées aux deux tableaux ci-dessus. Les flux sont comparés aux flux maximums fixés par l’arrêté national du 2 février 1998 modifié. A la dose maximale d’épandage de 30 tonnes de MS/ha/10 ans, les flux d’éléments-traces métalliques et de composés-traces organiques apportés par les cendres sont inférieurs aux valeurs limites autorisées. Les valeurs de flux calculées sont les suivantes pour les éléments-traces métalliques : • Zinc : 98,32 % • Plomb : 91,70 % ______Projet d’extension du périmètre d’épandage de cendres de la société Linex Panneaux à Allouville-Bellefosse Enquête du 26 octobre au 12 novembre 2019 - 1ère partie - Rapport d'enquête du commissaire enquêteur - 11/36 • Cadmium : 84,00 % • Cuivre : 23,36 % • Nickel : 22,90 % • Chrome : 10,18 % • Mercure : 2,20 % Pour les composés-traces organiques, les résultats sont de quelques pourcents seulement (maximum de 8,75 % pour les PCB). De ces résultats, on constate que les éléments-traces métalliques (zinc, plomb et cadmium) constituent un facteur limitant les épandages sur 10 ans à raison de 30 tonnes de matières sèches par hectare. Les flux devront par conséquent être surveillés avant chaque nouvel épandage dans le cadre du bilan annuel.

A.4.7 : Modalités d’exploitation de la valorisation des cendres

A.4.7.1 : La chaudière biomasse Depuis 2008, Linex utilise une chaudière biomasse pour ses installations de séchage et de chauffage de la presse en continu fabriquant les panneaux agglomérés. Cet investissement de 8 millions d’euros a notamment permis de réduire l’alimentation en énergie fossile (gaz naturel). La chaudière a une puissance de 19 mégawatts (MW), correspondant à 7 MW en fluide thermique et 12 MW en air chaud. Les fumées sont dépoussiérées par passages successifs dans deux systèmes en série : électrofiltre et multicyclone. La chaudière est alimentée par de la biomasse composées uniquement de déchets d’origine végétale c’est-à-dire de bois non traités provenant, d’une part, des résidus internes de bois impropres à la fabrication des panneaux agglomérés (écorces et branchages) et, d’autre part, d’apports extérieurs achetés par Linex tels que : • bois de déchets verts les plus gros (branchages) qui sortent des installations de broyage et de criblage des plates-formes de valorisation qui n’ont pas la taille pour être compostés (refus de compostage), • en faible proportion, bois non traités de classe A (notamment : broyage de palettes non traitées et de bois d’emballage non traité) Les convoyeurs d’alimentation en biomasse en amont de la chaudière sont munis d’un tambour magnétique qui permet la séparation des métaux. D’autre part, Linex alimente également sa chaudière avec des résidus de lin (étoupes1, racines, poussières). Les proportions de combustibles (intrants de biomasse) sont les suivantes : • résidus de bois non traités internes à l’usine2 : 19 %, • résidus de lin Linex : 24 %, • approvisionnements complémentaires de biomasse extérieure : 57 %. Il s’agit là d’ordre de grandeur car de légères variations peuvent intervenir suivant les années. Le tonnage de cendres humides produites annuellement par la chaudière biomasse est compris entre 2 500 et 3 000 tonnes.

1 Les étoupes de lin sont un sous-produit du travail du lin. 2 Il est important de souligner que les déchets de panneaux agglomérés, donc encollés, ne sont pas incinérés mais broyés et remis dans le process de fabrication des panneaux. ______Projet d’extension du périmètre d’épandage de cendres de la société Linex Panneaux à Allouville-Bellefosse Enquête du 26 octobre au 12 novembre 2019 - 1ère partie - Rapport d'enquête du commissaire enquêteur - 12/36 A.4.7.2 : Le stockage des cendres sur le site de l’usine Les cendres issues de la chaudière sont, dans un premier temps, stockées sur le site de l’usine. Elles sont préalablement humidifiées en sortie de chaudière (15 % environ par rapport à la matière sèche) afin de contenir leur pulvérulence et ainsi éviter les envols de poussières. Actuellement, Linex dispose d’un stock sur son site estimé entre 5 000 et 6 000 tonnes, la capacité de stockage sur la plate-forme étant de 8 000 tonnes. L’augmentation du tonnage de cendres à épandre, sous-estimé lors de la demande d’autorisation présentée en 2014 par Linex, passant de 2 000 à 3 210 tonnes de matière sèche, ce qui correspond à environ 3 800 tonnes de cendres brutes (humidifiées) par an. Cette augmentation de tonnage devrait permettre le déstockage progressif sur plusieurs années (cinq ou six ans). A.4.7.3 : Le transport, le stockage et l’épandage des cendres sur le terrain Le dossier (page 12 de la partie 1 et page 66 de la partie 2) indique que deux campagnes d’épandage sont organisées annuellement, l’une en mars-avril et l’autre en août-septembre1 mais transport et épandage doivent s’effectuer sur une courte période, limitée à trois mois au maximum. Ce délai est souvent tributaire des conditions météorologiques (pluviométrie). Depuis 2015 (première année des épandages autorisés par l’arrêté préfectoral du 4 mai 2015), aucune campagne n’a eu lieu au printemps. Elles ont toutes été réalisées en juillet- août, plus rarement en septembre et exceptionnellement en octobre pour deux parcelles en 2019. Les cultivateurs préfèrent les épandages après les récoltes d’été (notamment céréales, colza, lin) c’est-à-dire avant les semis d’hiver. Sur la base de 3 800 tonnes de cendres humidifiées à épandre et d’une benne de 25 tonnes, il faut 8 allers-retours par jour pendant 19 jours environ sur l’année, soit un total de 152 attelages tracteurs-bennes pour transporter les 3 800 tonnes de cendres. Les cendres sont stockées en bordure de parcelles concernées par les épandages. Le stockage est interdit sur les périmètres de protection rapprochés et immédiats de captage d’eau potable. Sur les périmètres éloignés la durée du stockage est limitée à un mois. L’épandage des cendres doit obligatoirement s’effectuer à une distance minimale de 50 mètres des habitations (100 mètres pour le stockage). L’arrêté préfectoral du 4 mai 2015 autorise le stockage in situ dans la limite de trois mois mais, dans la pratique, les cendres sont épandues aussi rapidement que possible, en fonction bien sûr de la pluviométrie. Le tableau suivant résume les situations constatées depuis 2015. On peut noter que le délai de trois mois a été respecté et qu’il a toujours été inférieur à deux mois. La plupart du temps, les épandages sont effectués dans le courant du mois qui suit la livraison des cendres.

Délai entre livraison et épandage Nombre de situations constatées Entre 2 et 9 jours 27 fois Entre 12 et 19 jours 13 fois Entre 20 et 29 jours 25 fois Entre 31 et 39 jours 25 fois Entre 49 et 51 jours 5 fois Total 95 fois

Linex a mandaté la société SEDE Véolia pour assurer le transport et l’épandage des cendres mais l’ensemble de ces opérations est sous-traité à une entreprise de travaux agricoles (entreprise Vasset). Je reviendrai sur ce point dans le cadre de mon procès-verbal des observations (cf. point C.4.4.3, page 30 du présent rapport).

1 La campagne d’épandage était terminée lors de ma désignation comme commissaire enquêteur et je n’ai donc pas pu me rendre sur le terrain pour assister à un épandage de cendres. ______Projet d’extension du périmètre d’épandage de cendres de la société Linex Panneaux à Allouville-Bellefosse Enquête du 26 octobre au 12 novembre 2019 - 1ère partie - Rapport d'enquête du commissaire enquêteur - 13/36 Les cendres, reprises sur tas par un chargeur, sont déversées au sol avec des épandeurs adaptés d’une capacité de 10 à 15 tonnes. La quantité épandue et la qualité de répartition doivent être parfaitement maîtrisées pour respecter les doses prescrites par parcelles en fonction des analyses préalables. C’est pour cette raison que ce ne sont pas les exploitants agricoles qui épandent les centres mais ce sont eux qui doivent les enfouir aussi rapidement que possible - en fonction bien sûr de la pluviométrie -, dans le délai de 48 heures après épandage, à l’aide de « cultivateurs » (scarificateurs, déchaumeuses). Des visites régulières sur le terrain d’un technicien de la SEDE Véolia permettent de contrôler le bon déroulement des différentes opérations. A.4.7.4 : Prise en charge financière La valorisation des cendres, comprenant le transport et l’épandage des cendres mais également les suivis agronomiques et réglementaires, est totalement prise en charge par Linex selon la formule du « rendu racine gratuit » ce qui représente un intérêt financier important pour les agriculteurs. En effet, outre le réel intérêt agronomique, ils réalisent une économie substantielle sur leurs achats de fumures minérales pour amender leurs terres (économie de transport et d’épandage, l’enfouissement étant seulement à leur charge). Linex a choisi de développer sa filière de recyclage agricole locale en partenariat avec les agriculteurs intéressés par l’épandage de cendres. L’autre filière potentielle consisterait à éliminer les cendres par enfouissement, en centre de stockage de déchets de classe 2 alors qu’elles peuvent être valorisées. A noter que cette solution serait plus coûteuse pour Linex. Elle serait toutefois rendue obligatoire si les résultats d’analyses n’étaient pas conformes aux valeurs admises ou bien si Linex constatait une désaffection massive des exploitants agricoles, ce qui n’est nullement la tendance actuellement. Linex est au cœur d’une économie circulaire dans la mesure où est utilisée en matières premières combustibles autorisées, la quasi-totalité des déchets internes de bois non traité et de lin (43 % de déchets internes, étant rappelé que les déchets de panneaux agglomérés encollés ne sont pas brûlés mais broyés et remis dans le process de fabrication des panneaux). Le complément de 57 % provient d’apports de déchets autorisés externes à l’usine.

A.4.8 : Suivi et auto-surveillance des livraisons et des épandages de cendres

Le recyclage des cendres de la chaudière biomasse de l’usine Linex impose une gestion rigoureuse de cette filière. Les objectifs affichés sont d’assurer, d’une part, le suivi d’exploitation et, d’autre part, le suivi d’auto-surveillance des épandages de cendres. Ces suivis concernent l’organisation logistique de la filière, la traçabilité des cendres, ainsi que la qualité du recyclage agricole depuis le site de l’usine jusqu’à l’épandage sur les parcelles agricoles autorisées à recevoir des cendres. Cette prestation est actuellement réalisée par la société SEDE Véolia pour le compte de la société Linex Panneaux. La mission consiste notamment aux mesures suivantes : • Prise de commandes « en amont » auprès des agriculteurs : Les surfaces épan- dables en fonction des pratiques culturales, les doses d’apport, les tonnages à livrer et les lieux de stockage, les périodes de livraison et d’épandage, etc. • Préparation et suivi des livraisons et des épandages : Un planning est établi en liaison avec les agriculteurs et l’entreprise agricole chargée des livraisons et des épandages. Chaque benne de cendres est pesée sur le site de l’usine à la suite du chargement des cendres. • Préparation et suivi des épandages : Toutes les informations sont consignées dans un cahier d’épandage, lequel est conservé pendant 10 ans et mis à la disposition de l’administration. Des visites sur le terrain sont effectuées par un technicien. Un

______Projet d’extension du périmètre d’épandage de cendres de la société Linex Panneaux à Allouville-Bellefosse Enquête du 26 octobre au 12 novembre 2019 - 1ère partie - Rapport d'enquête du commissaire enquêteur - 14/36 programme prévisionnel des épandages est défini un mois avant le début des épandages. • Suivi qualitatif des cendres : Les analyses portent notamment sur le taux de matières sèches et sur les éléments de substances chimiques susceptibles d’être présents dans les cendres (éléments-traces métalliques et composés-traces organiques, etc). La traçabilité des cendres est donc totalement assurée. • Suivi des sols : Il est assuré à partir de parcelles de référence, avant et après épandages, dans une zone homogène qui correspond à une partie d’unité culturale d’un point de vue pédologique n’excédant pas 30 hectares. Les analyses portent sur le pH et sur les éléments-traces métalliques. Le projet du nouveau plan d’épandage prévoit 36 points de référence dans le cadre du suivi agronomique des sols, au lieu de 19 points de prélèvement au plan actuel d’épandage. • Bilan agronomique : Il reprend toutes les données de la campagne d’épandage nécessaire à l’information des agriculteurs et de l’administration. Annuel, ce bilan est à la fois quantitatif et qualitatif. • Réunions : Selon le dossier, elles peuvent être organisées annuellement avec les agriculteurs pour dresser le bilan de la campagne d’épandage écoulée et pour préparer la suivante. Dans la pratique, le bilan est présenté individuellement, à chacun des exploitants, et non au cours d’une réunion générale.

A.5 : La compatibilité du projet avec les documents d’orientation

Dans le domaine de la ressource en eau et du respect des milieux aquatiques, le dossier soumis à enquête publique met en exergue la compatibilité du projet d’épandage avec les orientations du schéma directeur d’aménagement et de gestion des eaux (SDAGE) de Seine-Normandie. De même, il est compatible avec les schémas d’aménagement et de gestion des eaux (SAGE) dont les objectifs sont déclinés sur une plus petite échelle (unité hydrographique) à partir des priorités définies par le SDAGE. Deux SAGE sont recensés sur le périmètre d’épandage projeté, d’une part, le SAGE du Commerce (5 communes concernées) et, d’autre part, le SAGE des Six Vallées (16 communes concernées). Plusieurs syndicats d’eau potable couvrent le secteur d’épandage de cendres. Le dossier prend bien en compte les périmètres de captage et les zones d’exclusion validées par un hydrogéologue agréé (cf. chapitre A.7). Le projet d’épandage de cendres n’est pas du tout concerné avec les documents d’urba- nisme des communes autorisées à recevoir des cendres. Il n’est pas concerné non plus avec une zone Natura 2000. A noter la présence de deux zones naturelles d’intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) mais les activités agricoles n’y sont bien sûr pas interdites.

A.6 : Les mesures E.R.C. : « Éviter, Réduire, Compenser »

Le projet d’épandage prévoit un certain nombre de mesures dites E.R.C. (éviter, réduire et compenser) notamment pour empêcher l’envol de poussières par humidification des cendres. Il limite à quelques jours, en fonction des conditions météorologiques, la durée de la campagne d’épandage avant l’enfouissement des cendres. Il n’y a pas, à proprement parler, de mesures de compensation des impacts potentiels sur l’environnement mais plutôt des mesures d’accompagnement relatives aux suivis et aux contrôles rigoureux : analyses des cendres et des sols avec le suivi agronomique sur la fertilité chimique des sols et remise aux services de l’État d’un bilan annuel des opérations d’épandage.

______Projet d’extension du périmètre d’épandage de cendres de la société Linex Panneaux à Allouville-Bellefosse Enquête du 26 octobre au 12 novembre 2019 - 1ère partie - Rapport d'enquête du commissaire enquêteur - 15/36 A.7 : L’avis de hydrogéologue agréé

Lors de la première demande d’épandage de cendres issues de la chaudière biomasse de Linex, sur le territoire de 18 communes recensées, un avis avait été émis le 8 avril 2014 par un hydrogéologue agréé, M. Gilles Allain (annexe 12 du dossier d’enquête). Compte tenu de la demande du pétitionnaire d’étendre la zone d’épandage sur de nouvelles communes, un second avis a été rendu le 22 juin 2018 par M. Bruno Tomasi, expert hydrogéologue. Le rapport d’étude (annexe 12 du dossier d’enquête) conclut à l’exclusion de 20,7 hectares de surfaces d’épandage selon des critères hydrogéologiques (8 parcelles ou partie de parcelles sont concernées). Il est en outre recommandé d’assurer une vigilance spécifique dans les secteurs de forte densité d’indices karstiques, les phénomènes étant évolutifs avec des zones d’effondrement potentiel et de nouvelles bétoires qui pourraient apparaître.

A.8 : Les avis émis sur le dossier par les services de l’État

Dans le cadre de ces études préalables et de l’instruction de sa demande d’autorisation, le pétitionnaire (Linex, par l’intermédiaire de son bureau d’études « SEDE Véolia »), a consulté les services de l’État suivants : • L’Agence régionale de santé de Normandie (ARS), • La Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement de Normandie (Dréal). • La Direction départementale des territoires et de la mer de la Seine-Maritime (DDTM). Les observations suivantes ont été émises par ces trois services.

A.8.1 : L’Agence régionale de santé

L’ARS de Normandie a rendu un avis favorable le 30 juillet 2019 à la demande présentée par le pétitionnaire sous réserve de la prise en compte des observations suivantes : • Procéder à l’épandage et à l’enfouissement des cendres dès leur livraison ou mettre en place des mesures de prévention de la dispersion des poussières dans l’environnement, tel que bâchage des tas. • L’apport des cendres et l’épandage sur les prairies temporaires ne devra se faire que juste avant leur mise en culture. • Poursuivre, étant donné la basicité élevée des cendres, le suivi du pH des terres sur lesquelles elles sont épandues. • Revoir les zones d’exclusion qui ne semblent pas avoir été complètement prises en compte1 et retirer la parcelle SEB142.

A.8.2 : La Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement

Dans son avis du 7 août 2019, la Dréal de Normandie a considéré que « les réserves émises par l’ARS ne sont pas bloquantes et [qu’elles] seront reprises dans les prescriptions préfectorales. »

1 L’ARS fait référence, à la page 2/3 de son avis, aux parcelles BRE 01 (Ferme des Murs) et SEY 06 (SCEA du Fond des Mares). 2 Considérée comme étant inapte à recevoir des cendres (périmètre immédiat de captage d’alimentation en eau potable), la parcelle SEB 14 a été retirée (cf. dernières pages de l’annexe 14 du dossier). ______Projet d’extension du périmètre d’épandage de cendres de la société Linex Panneaux à Allouville-Bellefosse Enquête du 26 octobre au 12 novembre 2019 - 1ère partie - Rapport d'enquête du commissaire enquêteur - 16/36 En conclusion, la Dréal estime que « la phase d’examen montre que le dossier de la demande d’autorisation environnementale présenté par la société Linex Panneaux est complet et régulier. » Et d’ajouter : « Il n’y a donc pas d’obstacle au passage à la phase d’enquête publique (…). » Par ailleurs, la Dréal précise que la DDTM 76 n’a pas formulé de remarques sur le dossier considérant que « le pétitionnaire avait bien sollicité l’avis d’un hydrogéologue agréé pour valider l’aptitude à l’épandage de parcelles compte tenu de la présence de plusieurs captages d’alimentation en eau potable. »

B : ORGANISATION ET DÉROULEMENT DE L'ENQUÊTE

B.1 : Modalités d'organisation de l'enquête

B.1.1 : Phase préparatoire de l’enquête

Dès ma désignation comme commissaire enquêteur par la présidente du tribunal administratif de Rouen (décision du 23 septembre 2019), j'ai pris contact avec l'autorité organisatrice de l'enquête publique, la préfecture de la Seine-Maritime. Le 27 septembre 2019 à 14 heures, j'ai participé à une réunion avec Mme Laura Bonnet et Mme Tatiana Castello en charge de la procédure d'enquête publique à la direction de la coordination des politiques de l’État. D'un commun accord, nous avons fixé les dates de l'enquête ainsi que les dates et horaires de mes trois permanences en mairie d’Allouville-Bellefosse. Il m'a été remis le dossier d'enquête et j'ai paraphé 27 registres (un par commune concernée par la demande d’autorisation). L'arrêté préfectoral en date du 7 octobre 2019 a fixé les modalités d'organisation de l'enquête. Celles-ci ont été reprises dans l'avis d'enquête destiné à informer le public de l'ouverture de l'enquête.

B.1.2 : Mise à disposition du dossier d'enquête

Tous les documents composant le dossier soumis à l'enquête, ont été mis à la disposition du public, ainsi qu'un registre, pendant toute la durée de la procédure à la mairie d’Allouville- Bellefosse, siège de l’enquête, aux heures habituelles d'ouverture au public, les lundi, mardi, jeudi et vendredi de 15 à 19 heures et le samedi de 10 à 12 heures. D’autre part, les 26 autres communes concernées par l’enquête publique avaient reçu, outre un registre « papier », une version numérisée du dossier sur CD-Rom. A la suite d’une erreur du bureau d’études, ce support numérique ne comportait pas l’annexe 14 relative à l’instruction du dossier. Je suis intervenu le 23 octobre 2019 auprès du pétitionnaire pour qu’il adresse aux communes concernées par l’enquête, un nouveau CD-Rom complet comprenant donc l’annexe 14, ce qui a été fait avant l’ouverture de l’enquête. A noter que la préfecture n’avait pas été destinataire de cette annexe mais la mise en ligne sur son site a été effectuée le 24 octobre 2019. Pour ce qui concerne la mise à disposition du dossier d’enquête, je regrette qu’un dossier « papier » ne soit pas mis à disposition des mairies et du public dès lors que la commune est concernée par l’enquête. La version numérisée sur CD-Rom n’est pas du tout satisfaisante d’autant plus quand un dossier comprend plusieurs centaines de pages avec de très nombreux tableaux, cartes et annexes. Plusieurs maires m’ont d’ailleurs dit avoir renoncé à consulter le dossier sur l’ordinateur de la mairie car, m’ont-ils dit, « on se s’y retrouve pas ». ______Projet d’extension du périmètre d’épandage de cendres de la société Linex Panneaux à Allouville-Bellefosse Enquête du 26 octobre au 12 novembre 2019 - 1ère partie - Rapport d'enquête du commissaire enquêteur - 17/36 Je partage ce point de vue. Selon moi, le support numérique doit être un complément au support papier dans la mesure où tout le monde n’est pas forcément familiarisé avec la lecture sur écran d’un dossier volumineux et complexe. Autre problème rencontré : la plupart des mairies dans les petites communes rurales ne disposent que d’un seul ordinateur utilisé par l’unique secrétaire de mairie. Dès lors qu’une personne voudrait consulter à la mairie le dossier numérisé, la secrétaire devrait mettre à disposition son propre ordinateur. C’est donc loin d’être une solution satisfaisante.

B.1.3 : Déposition des observations et propositions du public

Conformément à l'arrêté et l'avis d'enquête, le public avait la possibilité de déposer ses observations et propositions, pendant la durée de l'enquête, de la manière suivante : • Sur le registre d'enquête déposé dans chacune des mairies des 27 communes concernées par l’enquête. • Par courrier postal adressé au commissaire enquêteur à la mairie d’Allouville- Bellefosse • Par courriel envoyé au commissaire enquêteur à l'adresse électronique suivante :

B.2 : Les mesures de publicité

L’avis d’enquête, de couleur jaune au format A2 (42 x 59,4 cm), a été affiché en mairie, dans les 27 communes concernées par l’enquête, le 9, le 10 ou le 11 octobre 2019, soit 15 jours au minimum avant l’ouverture de l’enquête. Pour Saint-Arnoult, la mairie a reçu par la Poste le 15 octobre 2019, l’envoi de la préfecture daté du 8 octobre 2019. L’avis a donc été affiché le 15 octobre. Un certificat d’affichage a été adressé à la préfecture par les maires après la clôture de l’enquête le 12 novembre 2019. Cet avis a également été mis en ligne le 8 octobre 2019 (le 9 octobre pour les annexes) sur le site de la préfecture de la Seine-Maritime : D’autre part, l’avis a été affiché aux deux entrées de l’usine Linex, d’une part, à l’entrée principale « visiteurs » et, d’autre part, à l’entrée « poids lourds ».

Affichage de l’avis à l’entrée principale Affichage de l’avis à l’entrée poids lourds

Par ailleurs, l'avis d'enquête a été publié dans la rubrique des annonces légales des deux journaux suivants : - Paris-Normandie : 11 octobre 2019 (1er avis) et 28 octobre 2019 (2ème avis).

______Projet d’extension du périmètre d’épandage de cendres de la société Linex Panneaux à Allouville-Bellefosse Enquête du 26 octobre au 12 novembre 2019 - 1ère partie - Rapport d'enquête du commissaire enquêteur - 18/36 - Le Courrier Cauchois : 11 octobre 2019 (1er avis) et 1er novembre 2019 (2ème avis). En conséquence, toutes les mesures de publicité réglementaires ont été respectées.

B.3 : Réunion et visites du commissaire enquêteur

Réunion et visite du site le 7 octobre 2019 : Dès ma désignation comme commissaire enquêteur, par le tribunal administratif de Rouen, pour conduire cette enquête publique, j'ai pris contact avec M. Baptiste de Sutter, directeur de l’usine Linex Panneaux à Allouville- Bellefosse. Nous sommes convenus de nous rencontrer sur le site de l’usine le lundi 7 octobre 2019 à 14 heures. Ont assisté à cette réunion les personnes suivantes : • M. Baptiste de Sutter, directeur de l’usine, • M. Jean-François Joly : responsable environnement et sécurité de l’usine, • Mme Quemin et M. Jean-Paul Parmentier, représentants de la SEDE Véolia, le bureau d’études mandaté par Linex. Nous avons échangé sur certains points du dossier et des avis émis par l’ARS et la Dréal (cf. points A.8.1 et A.8.2 pages 16 et 17 du présent rapport. Il a été répondu très précisément aux questions que j’ai posées. A l’issue de notre réunion, j’ai effectué une rapide visite des installations de l’usine avec M. de Sutter. J’ai quitté l’usine à 16 heures. Visite du site de l'usine Linex le 31 octobre 2019 : Avant de tenir ma deuxième permanence à 16 heures à la mairie d'Allouville-Bellefosse, j'ai souhaité effectuer une nouvelle visite plus approfondie du site de l'usine concernant la production de cendres issues de la chaudière biomasse. Rendez-vous avait été pris à 15 heures avec M. Jean-François Joly, responsable environnement et sécurité. Nous nous sommes rendus sur les lieux de stockage de la biomasse (déchets de bois non traités et résidus de lin). Le godet d'un chargeur d'un volume de 5 à 6 m3 de biomasse alimente toutes les demi-heures environ une fosse de stockage qui dessert la chaudière. En sortie de ce générateur les cendres sont humidifiées et tombent dans la benne d'un tracteur, laquelle est vidée toutes les 8 heures environ sur le dépôt de cendres situé dans l'enceinte de l'usine. J'ai pu me rendre compte que les cendres sont totalement inodores et que leur teneur en eau (environ 15% par rapport à la matière sèche) permet qu'elles ne soient pas du tout volatiles. Elles se tiennent parfaitement en tas de plusieurs mètres de hauteur. M. Joly, très expérimenté, m'a donné toutes les explications utiles en réponse aux nom- breuses questions que je lui ai posées.

B.4 : Les permanences du commissaire enquêteur

L'arrêté préfectoral du 7 octobre 2019 prescrivant l'ouverture de l'enquête avait fixé, comme suit, trois permanences du commissaire enquêteur : • le samedi 26 octobre 2019 de 9 à 12 heures, • le jeudi 31 octobre 2019 de 16 à 19 heures, • le mardi 12 novembre 2019 de 16 à 19 heures. B.4.1 : Permanence du samedi 26 octobre de 9 à 12 heures

Avant d’arriver à la mairie d’Allouville-Bellefosse, je suis passé à l’usine Linex et j’ai ainsi pu constater que l’avis d’enquête était bien affiché aux deux entrées du site industriel.

______Projet d’extension du périmètre d’épandage de cendres de la société Linex Panneaux à Allouville-Bellefosse Enquête du 26 octobre au 12 novembre 2019 - 1ère partie - Rapport d'enquête du commissaire enquêteur - 19/36 Ensuite, à mon arrivée à la mairie d’Allouville-Bellefosse je me suis assuré que l’avis d’enquête était toujours affiché sur le panneau situé à l'extérieur de la mairie et que toutes les pièces du dossier, ainsi que le registre d’enquête, étaient mis à la disposition du public. La salle du conseil municipal avait été mise à ma disposition. J’ai pu m’entretenir un moment avec M. Didier Terrier, maire d’Allouville-Bellefosse. Il m’a notamment parlé du projet d’extension de l’usine Linex sur une quinzaine d’hectares, projet soutenu par la municipalité et la communauté de communes de la région d’. Les acquisitions sont en cours par Linex avec les propriétaires concernés. L’extension du site de Linex fait l’objet d’une orientation d’aménagement et d’orientation (OAP) dans le cadre du projet de plan local d’urbanisme intercommunal qui sera soumis à enquête publique à partir du 28 octobre 2019. Au cours de ma permanence j’ai reçu les trois personnes suivantes demeurant toutes dans la commune. • M. Dominique Héron : souhaitait recueillir des informations sur l’objet de l’enquête et sur la qualité des cendres. M. Héron n’est pas opposé à l’épandage de cendres sur des terres agricoles dès lors qu’elles ne sont pas polluées et que les analyses sont bonnes. • M. Cédric Bouquet : salarié de chez Linex, cette personne souhaitait savoir en quoi consistait l’enquête. • M. Jocelyn Pesqueux : agriculteur avec son frère (GAEC1 de la Ferme du Chêne à Allouville-Bellefosse), M. Pesqueux est venu me dire qu’il était très satisfait d’utiliser les cendres de chez Linex pour amender les terres agricoles qu’il exploite avec son frère. Les résultats des analyses sont très bons.

B.4.2 : Permanence du jeudi 31 octobre 2019 de 16 à 19 heures

Lors de cette deuxième permanence j'ai reçu la personne suivante demeurant à Allouville- Bellefosse : • M. Jean-Paul Saint-Léger : cette personne est venue consulter le dossier d'enquête et m'a entretenu longuement des nuisances qu'il subit en provenance de l'usine Linex (pollutions de l'air et mauvaises odeurs). M. Saint-Léger m'a dit qu'il ferait une déposition écrite et je l'ai invité à me présenter ses observations en lien avec l'objet de l'enquête, c'est-à-dire l’extension du périmètre d'épandage de cendres.

B.4.3 : Permanence du mardi 12 novembre 2019 de 16 à 19 heures

A mon arrivée, j’ai constaté que M. Saint-Léger, reçu le 31 octobre, avait consigné, le 8 octobre, trois pages d’observations sur le registre d’enquête, les observations (difficiles à lire) n’étant pas toutes en lien avec l’objet de l’enquête. Pendant cette dernière permanence, j’ai reçu les personnes suivantes : • M. Jean-Paul Saint-Léger : Je lui ai demandé de me lire ses observations consignées sur le registre car je n’arrivais pas à comprendre certains mots. M. Saint- Léger m’a commenté ses observations et il m’a tenu les mêmes propos que lors de notre rencontre du 31 octobre. Je lui ai demandé des précisions sur ses observations écrites relatives à l’objet de l’enquête. • M. Benoît Sery : exploitant agricole demeurant à Saint-Aubin-de-Crétot, M. Sery est venu me rendre visite pour me faire part de différentes observations qui sont reprises, ainsi que celles de M. Saint-Léger, dans mon procès-verbal de synthèse des observations annexé au présent rapport).

1 GAEC : groupement agricole d’exploitation en commun. ______Projet d’extension du périmètre d’épandage de cendres de la société Linex Panneaux à Allouville-Bellefosse Enquête du 26 octobre au 12 novembre 2019 - 1ère partie - Rapport d'enquête du commissaire enquêteur - 20/36 J’ai quitté ma permanence à 19h30 après avoir clos le registre d’enquête et m’être assuré auprès de Mme Billochon, secrétaire de mairie, qu’aucune observation n’avait été transmise par voie électronique, à l’adresse numérique de la mairie, avant la clôture de l’enquête fixée à 19 heures. En réponse à la question de Mme la secrétaire de mairie, je lui ai dit que l’avis d’enquête affiché au tableau spécial de la mairie, pourrait être retiré dès le 13 novembre 2019, c’est-à-dire le lendemain de la clôture de l’enquête.

C : BILAN DE L'ENQUÊTE

C.1 : Observations du public

A l'occasion de mes trois permanences, j'ai reçu au total six personnes (dont deux fois la même personne). Trois d’entre elles n’avaient pas de questions particulières à poser mais souhaitaient recueillir de ma part des renseignements sur le dossier d’enquête. Au terme de la procédure, j'ai constaté avoir reçu, d’une part, une contribution manuscrite de trois pages consignée sur le registre déposé à la mairie d’Allouville-Bellefosse et, d’autre part, une contribution de quelques lignes, sur le registre de Louvetot. Pour les 25 registres déposés dans les autres communes concernées par l’enquête, ils ne comportaient aucune observation du public. Durant l’enquête, je n’ai reçu aucun courriel à l’adresse de la mairie d’Allouville-Bellefosse : , ni aucun courrier à l’adresse postale de la mairie d’Allouville-Bellefosse. A la date de la rédaction du procès-verbal (14 novembre 2019), je n’avais reçu aucune délibération des conseils municipaux des 27 communes concernées par l’enquête.

C.2 : Délibérations des conseils municipaux

Conformément à l’article 8 de l’arrêté préfectoral du 7 octobre 2019 prescrivant l’enquête publique, les conseils municipaux des 27 communes concernées par la procédure, étaient appelés à donner leur avis sur le projet d’épandage de cendres sur leur commune respective. Les avis devaient être exprimés pendant l’enquête et au plus tard dans les 15 jours suivant la clôture d’enquête fixée au 12 novembre 2019. Plusieurs maires, bien que n’étant pas opposés au projet, n’ont pas souhaité réunir leur conseil municipal pour mettre ce seul point à l’ordre du jour. Il faut dire que dans les petites communes le conseil municipal ne se réunit que quatre fois par an. La municipalité de Foucart a été appelée à délibérer sur le projet d’épandage de cendres sur la commune alors qu’aucune parcelle n’est concernée par un épandage de cendres. En effet, la seule parcelle identifiée sur le territoire communal (BIA 40 A de 5,90 ha) est totalement inapte à recevoir des cendres. La municipalité a toutefois donné un avis favorable à la demande d’autorisation pour permettre l’épandage de cendres sur 27 communes. Le tableau de la page suivante synthétise les résultats des avis émis. La plupart d’entre eux sont favorables au projet d’épandage. Seules les municipalités d’Auzebosc et de Maulévrier- Sainte-Gertrude ont donné un avis défavorable.

______Projet d’extension du périmètre d’épandage de cendres de la société Linex Panneaux à Allouville-Bellefosse Enquête du 26 octobre au 12 novembre 2019 - 1ère partie - Rapport d'enquête du commissaire enquêteur - 21/36 Délibérations des conseils municipaux (Tableau mis à jour au 9 décembre 2019)

Date de la Commune Avis du conseil municipal Observations délibération Allouville-Bellefosse 19 nov. 2019 Avis favorable unanimité Alvimare 21 nov. 2019 Avis favorable unanimité Anquetierville 13 déc. 2019 Délibération prise hors délai Auzebosc 29 nov. 2019 Avis défavorable unanimité Bois-Himont 12 nov. 2019 Le CM s’est déclaré incompétent pour donner un avis Bolleville 14 nov. 2019 Avis favorable unanimité Cléville 25 nov. 2019 Avis favorable unanimité Envronville 28 nov. 2019 Avis favorable unanimité Étoutteville 29 oct. 2019 Pas d’avis émis unanimité Foucart 7 nov. 2019 Avis favorable 8 pour et 1 contre Grand-Camp 29 nov. 2019 Avis favorable unanimité Hautot-le-Vatois 18 nov. 2019 Avis favorable sous réserve d’informations (innocuité) Héricourt-en-Caux Pas de date de fixée pour la réunion du conseil municipal Les Hauts-de-Caux 28 nov. 2019 Avis favorable unanimité Louvetot Conseil municipal non consulté sur le projet d’épandage de cendres Maulévrier-Ste-Gertrude 19 nov. 2019 Avis défavorable unanimité Nointot 25 nov. 2019 Avis favorable unanimité Port-Jérôme-sur-Seine Conseil municipal non consulté sur le projet d’épandage de cendres Saint-Arnoult 18 nov. 2019 Avis favorable 8 pour et 4 abstentions Saint-Aubin-de-Crétot Conseil municipal non consulté sur le projet d’épandage de cendres Saint-Gilles-de-Crétot 31 oct. 2019 Avis favorable unanimité Saint-Nicolas-de-la-Haie 14 nov. 2019 Avis favorable unanimité Terres-de-Caux 25 nov. 2019 Avis favorable unanimité Touffreville-la-Corbeline 21 nov. 2019 Avis favorable unanimité Trouville-Alliquerville 14 nov. 2019 Réunion du conseil municipal reportée Valliquerville 25 nov. 2019 Avis favorable unanimité Yébleron Pas de date de fixée pour la réunion du conseil municipal

C.3 : Le procès-verbal des observations

En application des dispositions réglementaires, le commissaire enquêteur est tenu d’établir un procès-verbal de synthèse des observations recueillies au cours de l’enquête publique et le pétitionnaire, ou le maître d’ouvrage, est invité à présenter un mémoire en réponse. Dans le cadre de l’enquête qui vient de s’achever j’ai donc dressé un procès-verbal des observations du public complété par mes propres remarques et questions. J’ai envoyé par courriel ce document au pétitionnaire le 14 novembre 2019 en soirée, et je lui ai remis la version « papier » lors d’une réunion à 14 heures le 15 novembre 2019 dans les locaux de l’usine Linex à Allouville-Bellefosse. A cette réunion, ont participé : M. Jean-François Joly de la société Linex (représentant le directeur de l’usine) et M. Jean-Paul Parmentier responsable de l’agence SEDE Véolia de Bihorel. Après avoir commenté les différents points du procès-verbal des observations, j’ai invité le pétitionnaire (Linex Panneaux) à me présenter ses réponses dans le délai de 15 jours, délai fixé par la réglementation.

______Projet d’extension du périmètre d’épandage de cendres de la société Linex Panneaux à Allouville-Bellefosse Enquête du 26 octobre au 12 novembre 2019 - 1ère partie - Rapport d'enquête du commissaire enquêteur - 22/36 C.4 : Le mémoire en réponse du pétitionnaire

Le directeur de l’usine Linex Panneaux a répondu, dans le cadre d’un mémoire, aux points soulevés dans le procès-verbal des observations que j’avais établi. J’ai reçu ce mémoire de 19 pages, en date du 22 novembre 2019, par courriel dans l’après-midi du 27 novembre 2019 et par voie postale le 29 novembre 2019. Pour faciliter la lecture du présent rapport, les réponses suivantes du pétitionnaire sont en bleu et mes commentaires sont encadrés. Les parties en « italique » sont des citations extraites des contributions écrites du public.

C.4.1 : Observations ne portant pas sur l’objet de l’enquête Dans mon procès-verbal des observations du public, j’ai fait état de celles qui ne concer- naient pas l’objet de l’enquête (cf. page 2 du PV). Le pétitionnaire n’avait donc pas à répondre aux observations de M. Saint-Léger, lesquelles ne se rapportaient pas au dossier d’enquête proprement dit. Je précise toutefois que les observations de M. Saint-Léger relevaient de la compétence de la « commission de suivi de sites isolés », comprenant le site de Linex, commission placée sous l’égide des services de l’État (préfecture et Dréal). Une association locale1 est membre de cette commission et elle y participe régulièrement. Je note toutefois que, lors de l’enquête, je n’ai pas reçu de représentants de cette association, ni de contributions écrites de celle-ci (registre, courriel ou courrier) afin de déposer des obser- vations sur le dossier d’enquête publique d’épandage de cendres provenant de l’usine Linex.

C.4.2 : Observations du public en lien avec l’objet de l’enquête Deux personnes seulement ont présenté des observations durant l’enquête publique, d’une part, celles de M. Jean-Paul Saint-Léger demeurant à Allouville-Bellefosse (observations orales et écrites) et, d’autre part, de M. Benoît Sery, exploitant agricole demeurant à Saint- Aubin-de-Crétot (observations orales) et utilisateur des cendres de l’usine Linex.. C.4.2.1 : Observations de M. Jean-Paul Saint-Léger Sur les cendres, M. Saint-Léger écrit : « Dans les retours du laboratoire Galys, dans les cendres il y a du formaldyde [« formaldéhyde »], de l’arsenic, du plomb. Pas d’information sur ces produits. Je demande de faire dans les communes […] des analyses de la terre. Pas de visibilité dans cette affaire. Pour voir les résultats, rien pour le contrôle ? ». Réponse du pétitionnaire : Dans le cadre des textes réglementaires actuels, la réalisation de l'étude préalable porte sur la caractérisation des cendres avec la mesure des teneurs en éléments fertilisants, en éléments-traces métalliques (dont le plomb) et en composés-traces organiques. A cela s’ajoute la réalisation d’un maillage de prélèvements de sols permettant de suivre l’évolution du pH et de la teneur en éléments-traces métalliques sur une période de 10 ans par rapport à un prélèvement témoin réalisé au moment de l’étude préalable. Le suivi détaillé de ces paramètres est remis chaque année à l’administration. Mon avis : Je suis d’accord avec la réponse donnée. Le dossier est parfaitement clair sur ce point et les cendres de Linex sont conformes à la réglementation. Par rapport à l’affirmation de M. Saint-Léger, je précise que ce sont les cendres issues notamment de l’incinération des ordures ménagères et des chaudières de centrales thermiques qui contiennent du formaldéhyde (méthanal) et de l’arsenic. Ce n’est pas le cas des cendres de Linex. J’ajoute que l’alimentation de la chaudière se fait uniquement à partir de bois non traités et de résidus de lin. Les déchets provenant de la fabrication des panneaux agglomérés à partir de colles « urée-formol » sont remis dans le process de fabrication des panneaux et ne sont, en aucun cas, utilisés en biomasse pour alimenter le générateur.

1 Association de défense de l’environnement, de la santé et du cadre de vie des riverains de l’usine Linex dont le siège est à Valliquerville. ______Projet d’extension du périmètre d’épandage de cendres de la société Linex Panneaux à Allouville-Bellefosse Enquête du 26 octobre au 12 novembre 2019 - 1ère partie - Rapport d'enquête du commissaire enquêteur - 23/36 Et M. Saint-Léger de poursuivre : « Dans la région, il y a 40 exploitants qui demandent à réduire l’usage des herbicides. Je ne pense qu’ils seront d’accord pour prendre du formaldyde [formaldéhyde], arsenic, plomb, etc. La prise de conscience doit être réelle si on veut vraiment changer les règles de cette pollution des terres et non rester sur des idées reçues de dire on a besoin des cendres ». Réponse du pétitionnaire : Les cendres de Linex peuvent être épandues en agriculture dans le respect de la réglementation en vigueur. A ce titre, elles ne sont donc pas nocives pour l’environnement. Les exploitants qui ont accepté d’intégrer le plan d’épandage des cendres de Linex ne le sont pas par contrainte. Ils peuvent donc le quitter quand ils le souhaitent en prévenant Linex SAS en amont. Mon avis : Je suis d’accord. Les agriculteurs qui utilisent actuellement les cendres de Linex sont très satisfaits et de nouveaux exploitants sont intéressés. Depuis 2015, aucun agriculteur n’a demandé son retrait du plan d’épandage.

M. Saint-Léger constate que si des exploitants agricoles utilisent des cendres, les proprié- taires des terres ne sont pas forcément au courant et qu’ils ne seraient probablement pas d’accord, pour certains d’entre eux, que des cendres soient épandues sur leurs terres. Réponse du pétitionnaire : Les propriétaires des terres agricoles ne peuvent pas s’opposer à l’épandage des cendres sur les terres qu’ils ont louées. C’est donc à l’appréciation de l’exploitant de prévenir ou pas son propriétaire. Mon avis : Avis conforme de ma part. Les différents produits apportés aux terres agricoles et cultures - les intrants - , quelle que soit leur nature, sont de la seule responsabilité de l’exploitant et non de celle de son propriétaire.

M. Saint-Léger attire l’attention sur « le mélange des pesticides avec le formaldyde [formal- déhyde], le plomb et l’arsenic, et d’autres produits ». Il considère que « les cendres de Linex tuent les insectes, les abeilles, les vers de terre nécessaires pour les plantes ». Réponse du pétitionnaire : La valorisation des cendres par retour au sol est strictement réglementée par la réalisation d’un plan d’épandage qui respecte les dispositions de l’arrêté du 2 février 1998 modifié. Ce plan d’épandage intègre notamment une étude d’incidence. Celle-ci liste de manière exhaustive tous les effets que l'épandage de cendres peut avoir sur le milieu récepteur et alentours. La dernière étape étant de vérifier également les interrelations entre eux. Les cendres de Linex répondent à toutes les exigences régle- mentaires pour permettre une valorisation agricole. Mon avis : Je suis d’accord avec la réponse apportée. Les cendres de Linex sont conformes aux dispositions et prescriptions réglementaires.

C.4.2.2 : Observations de M. Benoît Sery Parcelle SEB 14 à Saint-Aubin-de-Crétot : M. Sery s’est étonné de ne pas avoir été mis au courant, par la SEDE Véolia, que sa parcelle SEB 14 située à Saint-Aubin-de-Crétot a été déclarée inapte à recevoir des cendres (c’est moi qui le lui ai appris), alors qu’elle était autorisée en 2015 et qu’un épandage de cendres a été effectué en 2016. A cet égard, la parcelle n’est pas cadastrée C 191 comme indiquée par erreur dans le dossier, mais C 323, devenue C 329 de 6,08 hectares à la suite de l’établissement d’un récent bornage. M. Sery ne comprend pas pourquoi sa parcelle n’est plus autorisée car aucun axe de ruissel- lement se dirige vers la bétoire qui se situe sur une parcelle voisine cadastrée C 322, laquelle ne reçoit pas les eaux d’écoulement de la parcelle SEB 14 (un bassin de rétention a d’ailleurs été réalisé en bordure de la route départementale). En conséquence, M. Sery

______Projet d’extension du périmètre d’épandage de cendres de la société Linex Panneaux à Allouville-Bellefosse Enquête du 26 octobre au 12 novembre 2019 - 1ère partie - Rapport d'enquête du commissaire enquêteur - 24/36 demande que soit reconsidérée l’exclusion de sa parcelle SEB 14. A noter que rien n’interdit l’épandage de produits chimiques sur cette parcelle d’où l’étonnement de M. Sery de ne plus pouvoir utiliser des cendres. Réponse du pétitionnaire : Comme vous le faites remarquer, les références cadastrales évoluent rapidement, du fait notamment de nouvelles constructions sur la commune par exemple. Le retrait de la parcelle SEB 14 fait suite à l'avis de l'ARS, la parcelle faisant partie du précédent arrêté donc elle était apte à recevoir des cendres en 2016. L'aptitude des parcelles peut évoluer, c'est le cas de la parcelle SEB 14. Le dossier étant en cours d'instruction, les parcellaires définitivement retenus n'ont pas encore été communiquées aux agriculteurs puisque des évolutions sont encore possibles jusqu’à la signature du nouvel arrêté.

Mon avis : Je suis d’accord sur le fait qu’il peut y avoir une évolution sur l’aptitude ou non à l’épandage de cendres sur certaines parcelles. Toutefois, il serait souhaitable d’étudier à nouveau la possibilité - ou non - d’épandre des cendres sur la parcelle SEB 14 car, en fait, rien ne semble justifier qu’elle soit désormais exclue. Une visite sur le terrain me paraît souhaitable avec l’exploitant. Je note au passage que si les épandages de cendres sont interdits sur la parcelle SEB 14, rien ne fait obstacle à des traitements chimiques potentiellement dangereux sur cette parcelle. Je note également que l’hydrogéologue agréé qui a remis son rapport d’études en juin 2018 (annexe 12 du dossier) n’a pas exclu la SEB 14, ni d’ailleurs un autre hydrogéologue dans son rapport d’avril 2014.

Parcelle SEB 10 à Auzebosc : Selon la SEDE Véolia, la parcelle SEB 10 aurait été épandue le 2 août 2016. M. Sery pense que c’est une erreur car, selon lui, la parcelle n’aurait pas reçu de cendres cette année-là, d’autant que la parcelle a été épandue en 2018, ce qui fait un retour à la parcelle au bout de deux ans et non de trois. A vérifier. Réponse du pétitionnaire : La parcelle SEB 10 a bien été épandue en 2016. Elle figure bien sur le planning prévisionnel et le bilan des épandages remis à la DREAL.

Mon avis : Dont acte, pas de commentaires.

Parcelle SEF 01 à Alvimare : Cette parcelle devait être épandue en 2019 mais elle ne l’a pas été à cause de l’entreprise Vasset. M. Sery s’est montré critique à l’égard de cette entreprise alors qu’il était très satisfait des prestations de l’entreprise Tiffay, reprise il y a deux ans environ par l’entreprise Vasset (cf. point 4.3 page 6/10 du présent procès-verbal). Réponse du pétitionnaire : L'entreprise Vasset a récemment repris les activités d'épandage de la SARL Tiffay. Nous suivons de près les activités de l'entreprise Vasset et travaillons en étroite collaboration avec son responsable afin d'améliorer l'organisation des épandages au plus vite.

Mon avis : Je suis d’accord.

Parcelles SEB 07 et SEB 08 à Bois-Himont : C’est également à cause de l’entreprise Vasset si ces deux parcelles n’ont pas été épandues en 2019 alors que 136,42 tonnes de cendres avaient été livrées le 25 juillet. Elles ont dû être rechargées et ramenées au stock de l’usine Linex le 29 octobre (cf. point 4.2 page 6/10 du présent procès-verbal). Réponse du pétitionnaire : Même réponse que précédemment. Les parcelles auraient dû être épandues en fin de campagne mais les conditions climatiques désastreuses de ces dernières semaines ont également contribué au retard pris.

______Projet d’extension du périmètre d’épandage de cendres de la société Linex Panneaux à Allouville-Bellefosse Enquête du 26 octobre au 12 novembre 2019 - 1ère partie - Rapport d'enquête du commissaire enquêteur - 25/36 Mon avis : Si les conditions météorologiques (forte pluviométrie) n’ont pas permis d’épandre les cendres au mois d’octobre, elles auraient pu l’être sans problèmes après le 25 juillet, date de leur livraison.

C.4.2.3 : Observations de Mme Catherine Pointel (adresse inconnue) Cette personne a écrit sur le registre de Louvetot : « Mme Catherine Pointel, propriétaire des parcelles suivantes : n° 112, 298, 302, 313 (sect B), 32, 36, 1005 [?] (sect C), 084, 0152, 062, (sect A), s’oppose à l’épandage des cendres issues de la chaudière biomasse de la société Linex sur ses terres situées sur les communes de Louvetot et Maulévrier ». Selon M. le maire de Louvetot, que j’ai interrogé, l’exploitant des terres de Mme Pointel serait M. Jean-Marc Demeules. Ce cultivateur n’est pas recensé dans le projet de plan d’épandage. A vérifier à partir des parcelles mentionnées ci-dessus, étant précisé que l’on ne sait pas sur laquelle des deux communes elles se situent (Louvetot ou Maulévrier-Saint- Gertrude). Réponse du pétitionnaire : Mme Pointel fait erreur, ces références cadastrales ne sont pas recensées dans le projet. Nous avons seulement retrouvé la parcelle B112 mais cadastrée sur la commune de Saint-Gilles-de-Crétot, ce qui n’a rien à voir avec ses remarques et l’exploitant cité. Mon avis : Effectivement, il s’agit d’une erreur. En fait, la propriétaire s’est opposée par principe à l’épandage de cendres sur ses terres, n’ayant pas vérifié qu’elles n’étaient pas concernées, faute d’avoir étudié le dossier.

C.4.3 : Points soulevés par l’Agence régionale de santé

Dans son avis favorable du 30 juillet 2019, l’Agence régionale de santé (ARS) a néanmoins présenté les remarques et réserves suivantes appelant de votre part une réponse : • « Il conviendra de clarifier les zones d’exclusion des parcelles BRE 01 et SEY 06. » Réponse du pétitionnaire : Se reporter au pages 4 à 7 du mémoire en réponse. Mon avis : Dans sa réponse très détaillée, le pétitionnaire fait référence au rapport de l’hydrogéologue agréé et s’appuie sur les états parcellaires et la cartographie. Ces documents figuraient déjà au dossier d’enquête.

• « Un focus est fait sur le plomb. Bien que retenus pour la caractérisation des risques, les autres métaux ne font pas l'objet d'un développement aussi poussé que le plomb. » Réponse du pétitionnaire : La démonstration de la méthodologie pour caractériser les risques a été faite sur le facteur limitant le plomb. Les calculs ont cependant été réalisés et comparés sur le même principe pour tous les éléments-traces métalliques mentionnés dans l’arrêté du 2 février 1998 modifié dans deux tableaux de synthèse repris ci-dessous [se reporter aux pages 8 et 9 du mémoire] pour rappel (issus de l’annexe 14 du dossier).

Mon avis : La réponse est satisfaisante dans le mesure où les éléments justificatifs avaient déjà été intégrés à l’annexe 14 du dossier d’enquête.

• « Procéder à l'épandage et à l'enfouissement des cendres dès leur livraison, ou mettre en place des mesures de prévention de la dispersion des poussières dans l'environnement, tel que le bâchage des tas. »

______Projet d’extension du périmètre d’épandage de cendres de la société Linex Panneaux à Allouville-Bellefosse Enquête du 26 octobre au 12 novembre 2019 - 1ère partie - Rapport d'enquête du commissaire enquêteur - 26/36 Réponse du pétitionnaire : L’entreposage des cendres doit répondre aux exi- gences suivantes de l’arrêté actuel du plan d’épandage de Linex :

Les cendres de Linex répondent à toutes ces conditions : elles tiennent parfaitement en tas et ne sont pas pulvérulentes. Par conséquent, bâcher les tas ajouterait une manipulation supplémentaire et complexe à réaliser pour le prestataire en charge du transport, obligerait à l’ajout de poids pour retenir les bâches contre le vent et laisserait la possibilité de retrouver des morceaux de bâches usagées ou abîmées dans les tas. Nous rappelons que la durée maximale de stockage des cendres est limitée à 3 mois.

Mon avis : Je suis tout à fait d’accord avec la réponse apportée. D’une part, la réglementation n’impose pas le bâchage des tas de cendres et, d’autre part, les cendres sont humidifiées et ne sont donc pas volatiles. Le bâchage serait par conséquent totalement superfétatoire et présenterait d’ailleurs plus d’inconvénients que d’avantages. Je reviendrai sur ce point important dans mes conclusions.

• « L’apport des cendres et l'épandage sur les prairies temporaires ne devra se faire que juste avant leur mise en culture. » Réponse du pétitionnaire : Il n’y a pas d’épandage de cendres sur prairies temporaires.

Mon avis : Effectivement, il n’y a pas d’épandage de cendres sur les prairies, qu’elles soient temporaires ou permanentes. Toutes les parcelles aptes à l’épan- dage sont toutes des terres cultivées.

• « Poursuivre, étant donné la basicité élevée des cendres, le suivi du pH des terres sur lesquelles elles sont épandues. » Réponse du pétitionnaire : Le suivi du pH des terres va bien être poursuivi dans le cadre du suivi agronomique annuel.

Mon avis : Je suis d’accord, le suivi du pH des terres fait l’objet d’un suivi agrono- mique régulier. J’ai d’ailleurs pu constater que les exploitants contrôlent également, de leur propre initiative, le pH de leurs sols.

L’ARS fait également état de l’inaptitude de la parcelle SEB14 (Saint-Aubin-de-Crétot) or j’ai noté à la lecture du dossier d’enquête que cette parcelle a bien été retirée conformément à la demande de l'hydrogéologue agréé dans le cadre de l’étude initiale (annexe 14 du dossier

______Projet d’extension du périmètre d’épandage de cendres de la société Linex Panneaux à Allouville-Bellefosse Enquête du 26 octobre au 12 novembre 2019 - 1ère partie - Rapport d'enquête du commissaire enquêteur - 27/36 avec tableau parcellaire et cartographie modifiés). Sur ce point, ainsi que précisé précédemment, M. Benoît Sery, qui exploite la parcelle, n’est pas d’accord. Réponse du pétitionnaire : Nous ne pouvons pas revenir sur le retrait d’une parcelle demandée par un hydrogéologue.

Mon avis : Se reporter au point supra C.4.2.2 sur les observations de M. Benoît Sery concernant la parcelle SEB 14.

C.4.4 : Points soulevés par le commissaire enquêteur

C.4.4.1 : Tonnage autorisé de cendres à épandre en matière sèche Dans le cadre du plan actuel d’épandage de cendres, l’arrêté préfectoral du 4 mai 2015 autorise une quantité maximale de 2 000 tonnes de matière sèche de cendres à épandre annuellement sur des parcelles d’une surface totale d’environ 555 hectares (article 1.2.2 de l’annexe de l’arrêté). Or le dossier d’enquête, notamment à la page 4 de la partie 1, indique que la mise à jour du périmètre d’épandage existant consiste à « valoriser jusqu’à 3 800 tonnes de cendres par an (soit 1 800 tonnes de plus que dans l’arrêté du 04/05/2015) ». Ce n’est pas exact puisque les 3 800 tonnes correspondent à des cendres brutes si l’on s’en tient à la lecture du dossier, notamment à la page 18 de la partie 1 : « A terme, le tonnage, exprimé en matière sèche, recyclé en agriculture sera de l’ordre de 3 420 t de MS/an soit jusqu’à 3 800 tonnes de cendres brutes ». Il subsiste donc une ambiguïté dans la mesure où est comparé un tonnage de cendres brutes, donc humidifiées, à celui des cendres non humi- difiées (matière sèche). Dans ces conditions la demande d’autorisation doit porter sur un tonnage annuel de matière sèche et non sur un tonnage de cendres brutes humidifiées. A cet égard, le dossier nous apprend que les cendres sont humidifiées sous foyer de la chaudière biomasse. A la page 12 de la partie 2, la siccité des cendres est estimée à 84,49 %, étant toutefois précisé que la matière sèche peut varier de 70 à 90 %. Si je m’en tiens à une valeur moyenne indiquée de 84,49 %, la demande d’autorisation porterait donc sur un tonnage annuel de matière sèche à épandre de 3 210 tonnes, c’est-à-dire 1 210 tonnes supplémentaires aux 2 000 tonnes autorisées actuellement (et non 1 800 tonnes comme indiqué, semble-t-il par erreur, dans le dossier). D’autre part, à partir des différentes analyses effectuées sur les cendres de Linex, peut-on se baser sur une valeur moyenne de 84,5 % de matière sèche comme indiqué à la page 12 de la partie 2 du dossier, sachant que, par ailleurs, il a été pris en compte dans vos calculs le pourcentage de la fourchette haute de 90 % de MS (3 420 / 0,90 = 3 800) ? En conséquence, sur quel tonnage autorisé de matière sèche devra précisément porter la quantité de cendres à épandre annuellement ?

Réponse du pétitionnaire : Le tonnage brut à prendre en compte est bien de 3 800 tonnes soit 3 210 tonnes de matières sèches.

Mon avis : Je suis d’accord sur les tonnages de cendres brutes (3 800 tonnes par an) et de cendres en matière sèche (3 210 tonnes par an). Le dossier n’était pas clair sur ce point.

C.4.4.2 : Tonnage annuel des cendres livrées et épandues Comme suite à ma demande (les éléments ne figurant pas dans le dossier d’enquête), vous m’avez communiqué le tonnage de cendres brutes (humidifiées) livrées chaque année depuis 2015 pour être épandues sur les parcelles agricoles autorisées. Le tableau suivant résume la situation sur les tonnages de cendres brutes, d’une part, et de matière sèche, d’autre part. Pour le calcul, je me base sur le taux de 84,5 % de matière sèche (page 12 de

______Projet d’extension du périmètre d’épandage de cendres de la société Linex Panneaux à Allouville-Bellefosse Enquête du 26 octobre au 12 novembre 2019 - 1ère partie - Rapport d'enquête du commissaire enquêteur - 28/36 la partie 2 du dossier). sachant que le tonnage annuel autorisé par l’arrêté préfectoral du 4 mai 2015 est de 2 000 tonnes de matière sèche, ce qui correspond à environ 2 365 tonnes annuelles de cendres hydratées.

Année de Tonnage livré de Tonnage de matière livraison cendres brutes sèche 2015 1 926,82 1 628,16 2016 2 315,67 1 956,74 2017 1 963,44 1 659,11 2018 2 223,50 1 878,86 2019 1 009,46 852,99 Total 9 438,89 tonnes 7 975,86 tonnes (MS)

On peut constater que le tonnage de matière sèche épandue aura été sur cinq ans de 7 975 tonnes alors qu’il aurait pu être de 10 000 tonnes (2 000 t x 5 ans). Comment expliquez-vous ce déficit de 2 025 tonnes qui correspond, en moyenne, à une année de matière sèche autorisée non épandue ? Ce déficit est d’autant plus patent en 2019 : 853 tonnes épandues au lieu de 2 000 tonnes autorisées. Réponse du pétitionnaire : Nous sommes dépendants des conditions climatiques et de la demande en cendres des exploitants du périmètre d’épandage, demande conditionnée entre autres par les cultures prévues après épandage. Nous sommes dépendants de la volonté des agriculteurs et nous ne pouvons aucunement leur imposer de prendre plus de cendres que ce qu’ils souhaitent. Mon avis : Manifestement il y a eu des problèmes en 2019 qui ne découlent pas seulement des mauvaises conditions météorologiques du mois d’octobre (les mois précédents, il faisait particulièrement beau temps !). Je suis d’accord sur le fait que la commande de cendres reste de l’initiative des exploitants mais je confirme qu’ils ont constaté en 2019 des problèmes d’organisation, ce qui explique probablement, en partie, le faible tonnage de cendres épandues en 2019.

Concernant 2019, j’ai bien noté que les 1 009,46 tonnes de cendres brutes, livrées et épandues, tiennent compte des 136,42 tonnes qui avaient été livrées le 25 juillet, pour les parcelles SEB 07 et SEB 08 à Bois-Himont, et qui ont été ramenées le 29 octobre sur le stock de Linex à cause, selon la SEDE, des mauvaises conditions météorologiques (pluviométrie abondante en octobre), ce qui n’a pas permis l’épandage des cendres sur ces deux parcelles. Je note toutefois qu’elles avaient été livrées le 25 juillet et qu’elles auraient probablement pu être épandues en août, ou septembre au plus tard. D’ailleurs j’ai noté, à partir des informations communiquées par la SEDE, que les 10 parcelles livrées entre le 23 juillet et le 1er août, ont toutes été épandues entre le 19 et le 30 août. Concernant donc les parcelles SEB 07 et SEB 08, il semblerait plutôt que l’entreprise Vasset, chargée des livraisons et des épandages, soit responsable de la situation, ce que m’a confirmé M. Benoît Sery (voir chapitre suivant). Réponse du pétitionnaire : Les parcelles auraient dû être épandues en fin de campagne mais les conditions climatiques désastreuses de ces dernières semaines ont également contribué au retard pris par l’entreprise Vasset. Effectivement, nous avons relevé quelques soucis d’organisation dans l’entreprise Vasset et nous travaillons en étroite collaboration avec eux afin de prolonger le savoir-faire dont l’entreprise SARL Tiffay faisait preuve historiquement en épandage agricole sur ce secteur.

Mon avis : Voir commentaires ci-dessous.

______Projet d’extension du périmètre d’épandage de cendres de la société Linex Panneaux à Allouville-Bellefosse Enquête du 26 octobre au 12 novembre 2019 - 1ère partie - Rapport d'enquête du commissaire enquêteur - 29/36 C.4.4.3 : Retard pris par l’entreprise Vasset Dans le cadre de l’enquête publique, et des prérogatives attachées à la fonction de commissaire enquêteur, je me suis entretenu au téléphone avec les cinq exploitants agricoles concernés actuellement par le plan d’épandage autorisé depuis 2015, à savoir, : M. Stéphane Biard, M. Frédéric Paris, M. Jean-François Pesqueux, M. Benoît Sery et M. Olivier Sery. Tous mes interlocuteurs m’ont affirmé être très satisfaits de pouvoir bénéficier des cendres provenant de l’usine Linex (les analyses sont bonnes). Ils sont également très satisfaits des prestations de la SEDE qui est leur interlocutrice « terrain ». En revanche, ils m’ont signalé que depuis que l’entreprise de travaux agricoles Vasset à repris l’entreprise Tiffay, il y a un problème d’organisation interne chez Vasset alors que ce n’était pas le cas chez Tiffay. Ce sont pourtant les mêmes équipes qui livrent et épandent les cendres et qui ont donc une parfaite connaissance du terrain depuis des années. Mais la mauvaise organisation de l’entreprise Vasset conduit souvent au non respect des plannings. Cela deviendrait un réel problème, principalement constaté en 2019 (moins de problèmes en 2018). Le témoignage ci-dessus de M. Benoît Sery confirme ce qui m’avait déjà été dit lors de mes entretiens téléphoniques avec les exploitants agricoles concernés par le plan d’épandage en vigueur. J’ai pensé utile de vous faire part de cette situation anormale qui m’a été signalée.

Réponse du pétitionnaire : Nous vous remercions pour la remontée de ces informations précieuses. Nous les avons d’ores et déjà relayées au responsable de l'entreprise Vasset avec pour objectif d’atteindre une organisation des épandages optimum en 2020. Mon avis : Je ne doute pas que tout va rentrer dans l’ordre dès 2020 au niveau de l’organisation au sein de l’entreprise Vasset. Les exploitants m’ont tous dit qu’ils étaient très satisfaits des prestations antérieures de l’entreprise Tiffay. Dans la mesure où l’entreprise Vasset a gardé les mêmes équipes intervenant sur le terrain, il y a tout lieu de penser que la direction de chez Vasset va « reprendre les choses en main » pour parfaire son organisation interne dès 2020. C’est ce que souhaitent les agriculteurs.

C.4.4.4 : Humidification des cendres Les cendres sont humidifiées en sortie de la chaudière biomasse, de l’ordre de 15 % par rapport à la matière sèche. J’ai pu constater que les cendres, dans l’enceinte de l’usine Linex, se tiennent parfaitement en tas sur plusieurs mètres de hauteur et qu’elles ne sont nullement pulvérulentes compte tenu de leur teneur en eau élevée. Pourquoi alors avoir écrit dans le dossier, à la page 12 de la partie 1, que : « Pour empêcher la pulvérulence des cendres lors du transport et de l’épandage, celles-ci sont évacuées par voie humide lors du chargement ». Cette affirmation induit que les cendres subissent un second traitement d’humidification, lors du chargement chez Linex avant livraison, alors que ce n’est pas exact. Je suppose qu’il d’une erreur de rédaction ?

Réponse du pétitionnaire : Effectivement, les cendres ne sont humidifiées qu’une seule fois en sortie de la chaudière.

Mon avis : Je suis d’accord, rien ne justifie que les cendres soient humidifiées une seconde fois lors de leur chargement dans les bennes pour être ensuite livrées sur le terrain. Toutefois, le dossier laissait supposer qu’elles étaient humidifiées une seconde fois lors du chargement dans les bennes.

C.4.4.5 : Durée de stockage des cendres entre les livraisons et les épandages Les dispositions de l’arrêté ministériel du 2 février 1998 modifié, prescrivent une durée

______Projet d’extension du périmètre d’épandage de cendres de la société Linex Panneaux à Allouville-Bellefosse Enquête du 26 octobre au 12 novembre 2019 - 1ère partie - Rapport d'enquête du commissaire enquêteur - 30/36 maximale d’un an pour le stockage temporaire des cendres. Cette prescription a été ramené, à juste titre, à trois mois par l’arrêté préfectoral du 4 mai 2015 (article 3.7.2 de l’annexe). En fonction des éléments que vous m’avez transmis, comme suite à ma demande avant l’ouverture de l’enquête, j’ai fait le constat suivant sur la durée de stockage en bout de parcelle entre 2016 et 2019 (éléments non fournis au titre de l’année 2015) concernant 95 situations enregistrées sur quatre ans :

Délai entre livraison et épandage Nombre de situations constatées Entre 2 et 9 jours 27 fois Entre 12 et 19 jours 13 fois Entre 20 et 29 jours 25 fois Entre 31 et 39 jours 25 fois Entre 49 et 51 jours 5 fois Total 95 fois

On peut observer que le délai de trois mois a été respecté. Cependant, comment expliquez- vous la grande disparité dans les délais constatés entre la livraison et l’épandage des cendres, l’éventail se situant entre deux jours seulement et une cinquantaine de jours ?

Réponse du pétitionnaire : Les épandages s’organisent en fonction de la culture prévue après épandage : nous épandons en règle générale plus tôt pour une culture de Colza ou un CIPAN à venir. Les épandages avant blé interviennent en fin de campagne. il faut également que l’exploitant donne son autorisation pour que nous venions épandre sa parcelle. Mon avis : Bien que la durée de stockage soit au maximum de trois mois, je pense qu’il convient, autant que faire se peut, que les cendres soient épandues dès que possible après leur livraison. On peut d’ailleurs noter que, globalement, elles ont été épandues, depuis 2015, dans un délai inférieur à deux mois et dans la plupart des situations dans un délai inférieur à un mois. Je précise que « CIPAN » signifie : culture intermédiaire piège à nitrates.

C.4.4.6 : Délai entre deux épandages Le délai entre deux épandages de cendres sur une même parcelle ne doit pas être inférieur à trois ans (le retour à la parcelle), or il semblerait que des épandages sur une même parcelle aient été effectués au bout de deux ans seulement, voire un an. Un agriculteur m’a d’ailleurs dit que cela ne posait pas de problèmes notamment pour les céréales. J’ai bien compris que certaines parcelles d’une surface importante, de l’ordre de 10 à 30 hectares, qui constituent un îlot comprenant des cultures différentes sur ce même îlot, fassent l’objet d’épandage annuel ou bisannuel en fonction des cultures pratiquées annuellement, une même culture n’occupant pas la totalité de l’îlot. Dans le tableau de la page suivante, j’ai repris les « petites » parcelles d’une superficie inférieure à 5 hectares et l’on peut constater que les épandages ont été pratiqués tous les deux ans. Trois parcelles ont été épandues deux années de suite, en 2015 et 2016 : PES 07 (1,57 ha), PES 410 A (4,88 ha) et PES 410 B (3,88 ha). En outre, on peut également noter que trois parcelles ont reçu des cendres en 2015, 2017 et 2018 : PAR 18 (1,61 ha), PAR 19 (2,88 ha) et PAR 20 (1,59 ha). Quelles explications pouvez-vous donner à ces situations ? D’autre part, quel tonnage de cendres les parcelles figurant au tableau ci-après ont-elles reçu de cendres annuellement, à chaque livraison ? Nota : Les tonnages livrés, communiqués par le pétitionnaire, sont précisés aux pages 14 et 15 de son mémoire en réponse, et figurent dans la colonne bleue

______Projet d’extension du périmètre d’épandage de cendres de la société Linex Panneaux à Allouville-Bellefosse Enquête du 26 octobre au 12 novembre 2019 - 1ère partie - Rapport d'enquête du commissaire enquêteur - 31/36 du tableau ci-dessous. Réponse du pétitionnaire : Le retour tous les 3 ans est un retour moyen et non un retour imposé ou un retour maximal. Chaque année, dans le cadre du suivi agronomique, une vérification des flux de matières sèches et des flux ETM/CTO est réalisée afin de vérifier le respect des flux de l’arrêté du 2 février 1998 modifié à ne pas dépasser.

Mon avis : Pour les « petites » parcelles inférieures à 5 hectares (page 8 du PV des observations), j’ai indiqué celles qui ont reçu des cendres tous les deux ans, voire deux années de suite. Sur le tableau ci-dessous, et sur la base des tonnages livrés annuellement (colonne bleue), j’indique le tonnage à l’hectare. Il est en moyenne de 11,15 tonnes de cendres humidifiées, soit 9,45 de matière sèche. On peut toutefois constater une pointe à 15,92 tonnes pour la parcelle PES 07 épandue en 2016. Pour ces parcelles qui ont reçu des cendres sur deux ou trois ans, le tonnage moyen à l’hectare et par an se situe à environ 10 tonnes (colonne de droite) ce qui est globalement conforme à la réglementation. Cependant, il conviendra d’être particulièrement vigilants afin que soit respecté le dosage de 30 tonnes de matière sèche par hectare par période de 10 ans, soit en moyenne 10 tonnes par hectare tous les trois ans. A noter que les parcelles PAR 18, PAR 19 et PAR 20 ont déjà reçu une trentaine de tonnes par hectare en 3 ans, au lieu de 10 ans.

Tonnage Surface Date Tonnage Tonnage à Tonnage total Tonnage moyen Parcelle moyen en 2 classe 2 épandage livré l’hectare livré ha/an/parcelle ou 3 ans PES 03 3,87 ha 13/08/15 37,77 t 9,76 t PES 03 16/08/17 39,70 t 10,26 t 77,47 t/2 ans 20,02 t/ha 10,01 t/ha/an PES 07 1,57 ha 13/08/15 18,59 t 11,84 t PES 07 01/09/16 25,00 t 15,92 t 43,59 t/2 ans 27,76 t/ha 13,88 t/ha/an PES 26 2,52 ha 01/09/16 25,28 t 10,03 t PES 26 27/08/18 25,76 t 10,22 t 51,04 t/2 ans 20,25 t/ha 10,13 t/ha/an PES 38 3,25 ha 14/08/15 36,49 t 11,23 t PES 38 16/08/17 34,50 t 10,62 t 70,99 t/2 ans 21,84 t/ha 10,92 t/ha/an PES 410 A 4,88 ha 14/08/15 48,47 t 9,93 t PES 410 A 01/09/16 58,46 t 11,98 t 106,93 t/2 ans 21,91 t/ha 10,96 t/ha/an PES 410 B 3,38 ha 14/08/15 33,57 t 9,93 t PES 410 B 01/09/16 43,52 t 12,88 t 77,09 t/2 ans 22,81 t/ha 11,40 t/ha/an PES 42 0,99 ha 01/09/16 11,15 t 11,26 t PES 42 20/08/18 11,11 t 11,22 t 22,26 t/2 ans 22,48 t/ha 11,24 t/ha/an PES 43 1,20 ha 01/09/16 13,51 t 11,26 t PES 43 27/08/18 13,47 t 11,23 t 26,98 t/2 ans 22,48 t/ha 11,24 t/ha/an PES 44 3,35 ha 14/08/15 44,47 t 13,27 t PES 44 16/08/17 26,92 t 8,04 t 71,39 t/2 ans 21,31 t/ha 10,66 t/ha/an BIA 12 1,44 ha 04/09/17 19,12 t 13,28 t BIA 12 30/10/19 14,83 t 10,30 t 33,95 t/2 ans 23,58 t/ha 11,79 t/ha/an SEB 10 2,05 ha 02/08/16 30,80 t 15,02 t SEB 10 27/08/18 22,06 t 10,76 t 52,86 t/2 ans 25,79 t/ha 12,89 t/ha/an PAR 17 2,98 ha 17/08/15 33,62 t 11,28 t PAR 17 11/08/17 29,26 t 9,82 t 62,88 t/2 ans 21,10 t/ha 10,55 t/ha/an PAR 18 1,61 ha 17/08/15 18,22 t 11,32 t PAR 18 11/08/17 15,81 t 9,82 t PAR 18 13/08/18 19,43 t 12,07 t 53,46 t/3 ans 33,20 t/ha 11,07 t/ha/an PAR 19 2,88 ha 17/08/15 22,48 t 7,81 t PAR 19 11/08/17 28,28 t 9,82 t PAR 19 13/08/18 34,76 t 12,07 t 85,52 t/3 ans 29,69 t/ha 9,90 t/ha/an PAR 20 1,59 ha 17/08/15 18,68 t 11,75 t PAR 20 11/08/17 15,61 t 9,82 t PAR 20 13/08/18 19,21 t 12,08 t 53,50 t/3 ans 33,65 t/ha 11,22 t/ha/an Totaux 37,56 ha 889,91 t 11,15 t

______Projet d’extension du périmètre d’épandage de cendres de la société Linex Panneaux à Allouville-Bellefosse Enquête du 26 octobre au 12 novembre 2019 - 1ère partie - Rapport d'enquête du commissaire enquêteur - 32/36 C.4.4.7 : Parcelles qui n’ont reçu qu’un seul épandage en cinq ans Pourquoi les parcelles figurant au tableau suivant, d’une surface totale de 150,69 hectares, n’ont-elles reçu qu’un seul épandage en 5 ans ? Nota : Les 24 parcelles en cause figurent à la page 9 du PV des observations. éponse du pétitionnaire : Comme indiqué auparavant, le délai de 3 ans est un retour moyen donc il est tout à fait normal d’avoir des parcelles épandues une seule fois en 5 ans. Cela s’explique par l’assolement pratiqué par les exploitants qui conditionnent les cultures disponibles pour les épandages ou tout simplement la volonté de l’exploitant d’épandre ou pas sa parcelle. Mon avis : Cette réponse est crédible et donc satisfaisante.

C.4.4.8 : Épandage des cendres au printemps Le dossier d’enquête indique que les épandages des cendres s’effectuent à raison de deux campagnes dans l’année, la première en mars-avril, et la seconde en août-septembre1. Depuis 2015, les 128 épandages sont intervenus principalement au mois d’août (101 épandages) et plus rarement en juillet (5 épandages) et septembre (20 épandages), et exceptionnellement en octobre 2019 pour deux épandages. Pour quelle raison n’y a-t-il pas eu d’épandage au printemps ainsi que le dossier le laisse supposer ? Le tableau suivant résume la situation depuis 2015 selon les renseignements communiqués.

Année Juillet Août Septembre Octobre Total 2015 0 31 2 0 33 2016 5 9 10 0 24 2017 0 30 2 0 32 2018 0 21 6 0 27 2019 0 10 0 2 12 Total 5 101 20 2 128

Réponse du pétitionnaire : Le dossier laisse la possibilité de réaliser des épandages au printemps si la société Linex SAS le souhaite et si les exploitants du plan ont la possibilité et/ ou la volonté de recevoir des cendres dans de bonnes conditions climatiques.

Mon avis : Pour les avoir tous interrogés, les exploitants préfèrent les épandages après les récoltes d’été (conditions météorologiques plus favorables qu’au printemps). Je suis toutefois d’accord pour que soient maintenues les possibilités d’épandage au printemps si, dans l’avenir, des cultivateurs souhaitaient que des cendres soient épandues à cette période de l’année.

C.4.4.9 : Parcelles autorisées qui n’ont pas reçu de cendres depuis 2015 Pour quelle(s) raison(s), depuis 2015, les cinq parcelles suivantes n’ont-elles pas reçu de cendres : BIA 05, BIA 21, BIA 22, PES 23 et SEF 01 (elle devait en recevoir en 2019), ce qui représente 29,91 hectares de surfaces autorisées, soit 300 tonnes de cendres (MS). Réponse du pétitionnaire : Réponse identique au 4.7 du mémoire (point supra C.3.4.7 du présent rapport). Mon avis : Même commentaires qu’au point C.3.4.7 ci-dessus.

1 Page 12, partie 1 : [la période d’épandage] « principalement mars/avril et août-septembre ». Page 65, partie 2 : « L’épandage des cendres est effectué pour l’essentiel en mars-avril et août-septembre ». ______Projet d’extension du périmètre d’épandage de cendres de la société Linex Panneaux à Allouville-Bellefosse Enquête du 26 octobre au 12 novembre 2019 - 1ère partie - Rapport d'enquête du commissaire enquêteur - 33/36 C.4.4.10 : Les parcelles non concernées par le plan d’épandage

Surface Surface Surface Année Parcelle Commune Ancienne commune totale (ha) classe 0 classe 2 2015 PES 39 4,38 4,38 0,00 Allouville-Bellefosse 2015 BIA 40 A 5,90 5,90 0,00 Foucart 2015 PAR 50 A 5,75 5,75 0,00 Maulévrier-Ste-Gertrude 2015 SEB 14 5,91 5,91 0,00 Saint-Aubin-de-Crétot 2015 SEB 15 4,84 4,84 0,00 Saint-Gilles-de-Crétot 2015 SOU 03 3,94 3,94 0,00 Saint-Gilles-de-Crétot 2015 BIA 08 7,29 7,29 0,00 Terres-de-Caux Bermonville 2015 BIA 09 5,02 5,02 0,00 Terres-de-Caux Bermonville 2015 SER 02 5,33 5,33 0,00 Terres-de-Caux Auzouville-Auberbosc

Le tableau ci-dessus indique les neuf parcelles qui sont inaptes à recevoir des cendres (classe 0) sur la totalité de leur surface respective. D’ailleurs, en dehors de la parcelle SEB 14 sur Saint-Aubin-de-Crétot, autorisée en 2015, les huit parcelles : PES 39 (Allouville- Bellefosse), BIA 40 A (Foucart), PAR 50 A (Maulévrier-Sainte-Gertrude), SOU 03 et SEB 15 (Saint-Gilles-de-Crétot), BIA 08 et BIA 09 (Bermonville) et SER 02 (Auzouville-Auberbosc) ne sont pas citées à l’annexe 2 de l’arrêté préfectoral du 4 mai 2015. A cet égard, cet arrêté d’autorisation ne mentionne nullement les communes d’Auzouville- Auberbosc et de Foucart bien qu’elles aient fait partie des 18 communes concernées par l’enquête publique de 2014-2015, l’annexe 2 de l’arrêté ne visant, quant à elle, que 16 communes et non 17 comme précisé aux pages 9 et 16 de la partie 1 du dossier. En fait, l’annexe 2 aurait dû concerner une 17ème commune (Envronville) pour la parcelle BIA 03 de 19,47 hectares de classe 2, attribuée par erreur à la commune de Bermonville (cf. page 10 de la partie 1). S’agissant de la commune d’Auzouville-Auberbosc, j’ai noté aux pages 9 et 16 de la partie 1 du dossier que cette « commune a été enquêtée pour la parcelle SER 02 mais la parcelle n’a pas été retenue dans l’arrêté final ». Dès lors, pourquoi ne pas avoir écrit la même phrase pour la parcelle BIA 40 A sur la commune de Foucart ? C’eut été pourtant logique dans la mesure où les parcelles SER 02 et BIA 40 A sont l’une et l’autre inaptes à recevoir des cendres et donc exclues du plan d’épandage autorisé par l’arrêté préfectoral du 4 mai 2015. Réponse du pétitionnaire : La parcelle BIA 40 forme un îlot PAC complet à cheval sur 2 communes. La partie A est totalement inapte sur la commune de Foucart alors que la partie B sur la commune de Cléville est partiellement apte. Afin d’éviter une incompréhension avec l’agriculteur, nous avons volontairement conservé le découpage comme lors du premier dossier où la commune de Foucart avait fait partie des communes enquêtées pour la même parcelle. Cette demande venait historiquement de la MIRSPAA pour éviter les malentendus lors des prises de commandes, à savoir qu’un agriculteur considère son îlot cultural dans son ensemble et non par commune. Mon avis : Je précise que « MIRSPAA » (ci-dessus) signifie : mission interdépartementale de recyclage des sous-produits de l’assainissement en agriculture. Je suis d’accord sur le fait que la parcelle BIA 40 est en partie sur Cléville (BIA 40 B apte sur 6,34 ha), et en partie sur Foucart (BIA 40 A totalement inapte sur 5,90 ha). S’il est logique que l’exploitant considère son îlot (BIA 40) dans son ensemble et non par commune, il n’en demeure pas moins que l’unique parcelle, cadastrée ZD 4, sur Foucart est totalement inapte aux épandages de cendres. Dans ce contexte, il ne me paraît nullement logique d’avoir appelé la municipalité de Foucart à donner un avis pour l’épandage de cendres sur sa commune alors qu’elle n’est pas du tout concernée.

______Projet d’extension du périmètre d’épandage de cendres de la société Linex Panneaux à Allouville-Bellefosse Enquête du 26 octobre au 12 novembre 2019 - 1ère partie - Rapport d'enquête du commissaire enquêteur - 34/36 Ainsi que précisé au chapitre C.2 sur les délibérations des conseils municipaux, je rappelle que la municipalité de Foucart a donné un avis favorable à la demande d’autorisation pour permettre l’épandage de cendres sur 27 communes et non spécialement sur son territoire communal. Je reviendrai sur ce point important dans mes conclusions.

Mon avis global sur le mémoire en réponse de la société Linex Panneaux : D'une manière générale, les réponses apportées sont claires, précises et cohérentes. Elles sont par conséquent, dans l’ensemble, satisfaisantes bien qu’un peu synthétiques.

* * * Mes conclusions motivées et mon avis sur la demande d’autorisation environnementale en vue de l’extension du périmètre d’épandage de cendres de la chaudière biomasse de la société Linex Panneaux SAS, sont développés dans un document distinct du présent rapport (2ème partie de ce rapport). Rapport établi le 9 décembre 2019

______Projet d’extension du périmètre d’épandage de cendres de la société Linex Panneaux à Allouville-Bellefosse Enquête du 26 octobre au 12 novembre 2019 - 1ère partie - Rapport d'enquête du commissaire enquêteur - 35/36 D : PIÈCES ANNEXÉES AU PRÉSENT RAPPORT D'ENQUÊTE

Sont joints au présent rapport, les documents suivants : ➔ Le procès-verbal de synthèse des observations du public en date du 14 novembre 2019. ➔ Le mémoire en réponse de la société Linex Panneaux en date du 22 novembre 2019. Mon rapport d'enquête comprend deux parties distinctes : le rapport proprement dit (1ère partie) et mes conclusions et avis (2ème partie). Les deux parties sont reliées dans un même document mais avec une pagination propre à chaque document.

E : PIÈCES ANNEXÉES AU DOSSIER D'ENQUÊTE

Sont annexés au dossier d'enquête déposé à la préfecture de la Seine-Maritime, les documents suivants : ➔ Toutes les pièces du dossier d'enquête composé de deux parties et de 14 annexes. ➔ Les quatre insertions dans la presse : Paris-Normandie et Le Courrier Cauchois. ➔ Les 27 registres d'enquête qui avaient été mis à la disposition du public dans les 27 mairies concernées par l’enquête publique. Seuls deux registres ont reçu des obser- vations (Allouville-Bellefosse et Louvetot). ➔ Les certificats d’affichage de l’avis d’enquête dans les 27 communes concernées par l’enquête publique. ➔ Les délibérations des municipalités qui ont donné leur avis sur le projet d’épandage de cendres de la société Linex Panneaux sur le territoire de leur commune. ➔ Mon rapport d'enquête, d'une part, et mes conclusions motivées et mon avis sur le projet, d'autre part. Un exemplaire de mon rapport et de mes conclusions est adressé, pour information, à la présidente du Tribunal administratif de Rouen.

______Projet d’extension du périmètre d’épandage de cendres de la société Linex Panneaux à Allouville-Bellefosse Enquête du 26 octobre au 12 novembre 2019 - 1ère partie - Rapport d'enquête du commissaire enquêteur - 36/36 Préfecture de la Seine-Maritime ------Installations classées pour la protection de l'environnement

Société Linex Panneaux SAS à Allouville-Bellefosse Demande d’autorisation environnementale en vue de l’extension du périmètre d’épandage de cendres issues de la chaudière biomasse sur le territoire de 27 communes de la Seine-Maritime

ENQUÊTE PUBLIQUE du 26 octobre au 12 novembre 2019

Décision du tribunal administratif de Rouen du 23 septembre 2019 (n° E19081/76) Arrêté préfectoral en date du 7 octobre 2019

PROCÈS-VERBAL DE SYNTHÈSE DU COMMISSAIRE ENQUÊTEUR SUR LES OBSERVATIONS DU PUBLIC

Projet d’extension du périmètre d’épandage de cendres de la société Linex Panneaux à Allouville-Bellefosse Enquête du 26 octobre au 12 novembre 2019 Procès-verbal du commissaire enquêteur sur les observations recueillies au cours de l'enquête - 1/10 L'arrêté du préfet de la Seine-Maritime, en date du 7 octobre 2019, a prescrit l'ouverture d'une enquête publique dans le cadre de la demande d’autorisation environnementale présentée par la société Linex Panneaux SAS, en vue de l’extension du périmètre d’épandage de cendres, issues de sa chaudière biomasse, sur le territoire de 27 communes de la Seine-Maritime. Cette enquête s'est déroulée du 26 octobre au 12 novembre 2019 au cours de laquelle j'ai tenu, en tant que commissaire enquêteur, trois permanences à la mairie d’Allouville-Bellefosse. Conformément aux dispositions réglementaires imposées par le code de l'environnement régissant les enquêtes publiques (article R. 123-18), le présent procès-verbal est présenté sous forme de synthèse concernant les observations abordées, soit sous forme écrite, soit oralement. Il comporte également mes propres remarques et questions. A l'occasion de mes trois permanences, j'ai reçu au total six personnes (dont deux fois la même personne). Trois personnes n’avaient pas de questions particulières à poser mais souhaitaient recueillir de ma part des renseignements sur le dossier d’enquête. Au terme de la procédure, j'ai constaté avoir reçu, d’une part, une contribution écrite consignée sur le registre déposé à la mairie d’Allouville-Bellefosse et, d’autre part, une contribution écrite sur le registre de Louvetot. Pour les 25 registres déposés dans les autres communes concernées par l’enquête publique, j’ai constaté qu’ils ne comportaient aucune observation du public. A la date de la rédaction du présent procès-verbal (14 novembre 2019), je n’ai reçu aucune délibération des conseils municipaux des 27 communes qui étaient appelés à donner leur avis sur le projet d’épandage de cendres sur leur territoire communal.

1 : Observations ne portant pas sur l’objet de l’enquête

Lors de l’enquête j’ai reçu des observations orales et écrites de M. Jean-Paul Saint-Léger, lesquelles n’entrent pas dans le cadre de l’objet de l’enquête. Cependant, je vous fais part, pour information, des observations recueillies mais vous n’êtes pas tenu d’y répondre. Les parties « en italique » correspondent à des citations extraites du texte manuscrit de M. Saint- Léger. Cet habitant d’Allouville-Bellefosse se plaint des pollutions (il demande « un contrôle de l’ARS de Rouen ») et des nuisances qu’il subit, ainsi que les riverains de l’usine Linex située à 1 200 mètres des habitations et de l’école : « retombées de poussières, plaquettes, formaldyde (il est écrit plusieurs fois dans le texte « formaldyde » mais il s’agit en fait de « formaldéhyde » ), dioxines, arsenic ». Et de préciser : « Impossible d’ouvrir mes Vélux la nuit ». M. Saint-Léger se plaint de difficultés respiratoires, pour lui et d’autres riverains, et signale également des problèmes de bruyance provenant de l’usine : « Nous avons le droit de vivre dans nos villages ». M. Saint-Léger affirme que les pollutions émises par l’usine Linex sont à l’origine de la mort des abeilles. Et de conclure ses observations concernant l’usine Linex, dont le directeur aurait déclaré le 17 novembre 2017 qu’elle est « la plus écologique » : « Il reste beaucoup [à faire] pour être en conformité. Jamais de contrôle de la qualité de l’air chez moi. Il faut rétablir la vérité sur les nuisances que nous subissons les riverains ».

2 : Observations du public en lien avec l’objet de l’enquête Deux personnes seulement ont présenté des observations durant l’enquête publique, celles de M. Jean-Paul Saint-Léger demeurant à Allouville-Bellefosse (observations orales et écrites) et de M. Benoît Sery, exploitant agricole demeurant à Saint-Aubin-de-Crétot (observations orales) et utilisateur des cendres provenant de l’usine Linex..

Projet d’extension du périmètre d’épandage de cendres de la société Linex Panneaux à Allouville-Bellefosse Enquête du 26 octobre au 12 novembre 2019 Procès-verbal du commissaire enquêteur sur les observations recueillies au cours de l'enquête - 2/10 2.1 : Observations de M. Jean-Paul Saint-Léger (observations consignées au registre1) • Il est fait état dans le dossier de « conformités qui sont du 2 novembre 1993 » : « Pourquoi. Non conforme, il y a 27 ans. Demande dépassée pour les dates ». Après discussion avec M. Saint-Léger, il s’agit en fait de l’arrêté préfectoral du 2 novembre 1993 de l’ « Acte déclaratif d’utilité publique et cessibilité » relatif au captage d’eau potable de Fauville-en-Caux. Ce document, toujours d’actualité, est reproduit à l’annexe 4 du dossier d’enquête. Vous n’avez pas à répondre sur ce point. • Sur les cendres, M. Saint-Léger écrit : « Dans les retours du laboratoire Galys, dans les cendres il y a du formaldyde [« formaldéhyde »], de l’arsenic, du plomb. Pas d’information sur ces produits. Je demande de faire dans les communes […] des analyses de la terre. Pas de visibilité dans cette affaire. Pour voir les résultats, rien pour le contrôle ? ». • Et de poursuivre : « Dans la région, il y a 40 exploitants qui demandent à réduire l’usage des herbicides. Je ne pense qu’ils seront d’accord pour prendre du formaldyde [formaldéhyde], arsenic, plomb, etc. La prise de conscience doit être réelle si on veut vraiment changer les règles de cette pollution des terres et non rester sur des idées reçues de dire on a besoin des cendres ». • M. Saint-Léger constate que si des exploitants agricoles utilisent des cendres, les propriétaires des terres ne sont pas forcément au courant et qu’ils ne seraient probablement pas d’accord, pour certains d’entre eux, que des cendres soient épandues sur leurs terres. • M. Saint-Léger attire l’attention sur « le mélange des pesticides avec le formaldyde [formaldéhyde], le plomb et l’arsenic, et d’autres produits ». Il considère que « les cendres de Linex tuent les insectes, les abeilles, les vers de terre nécessaires pour les plantes ». Par souci de transparence et de bonne information, sont jointes au présent procès-verbal les trois pages d’observations manuscrites consignées au registre d’enquête d’Allouville- Belfosse par M. Saint-Léger.

2.2 : Observations de M. Benoît Sery Parcelle SEB 14 à Saint-Aubin-de-Crétot : M. Sery s’est étonné de ne pas avoir été mis au courant, par la SEDE Véolia, que sa parcelle SEB 14 située à Saint-Aubin-de-Crétot a été déclarée inapte à recevoir des cendres (c’est moi qui le lui ai appris), alors qu’elle était autorisée en 2015 et qu’un épandage de cendres a été effectué en 2016. A cet égard, la parcelle n’est pas cadastrée C 191 comme indiquée par erreur dans le dossier, mais C 323, devenue C 329 de 6,08 hectares à la suite de l’établissement d’un récent bornage. M. Sery ne comprend pas pourquoi sa parcelle n’est plus autorisée car aucun axe de ruissel- lement se dirige vers la bétoire qui se situe sur une parcelle voisine cadastrée C 322, laquelle ne reçoit pas les eaux d’écoulement de la parcelle SEB 14 (un bassin de rétention a d’ailleurs été réalisé en bordure de la route départementale). En conséquence, M. Sery demande que soit reconsidérée l’exclusion de sa parcelle SEB 14. A noter que rien n’interdit l’épandage de produits chimiques sur cette parcelle d’où l’étonnement de M. Sery de ne plus pouvoir utiliser des cendres. Parcelle SEB 10 à Auzebosc : Selon la SEDE Véolia, la parcelle SEB 10 aurait été épandue le 2 août 2016. M. Sery pense que c’est une erreur car, selon lui, la parcelle n’aurait pas reçu de cendres cette année-là, d’autant que la parcelle a été épandue en 2018, ce qui fait un retour à la parcelle au bout de deux ans et non de trois. A vérifier.

1 Les parties en italique sont extraites de la déposition écrite de M. Saint-Léger.

Projet d’extension du périmètre d’épandage de cendres de la société Linex Panneaux à Allouville-Bellefosse Enquête du 26 octobre au 12 novembre 2019 Procès-verbal du commissaire enquêteur sur les observations recueillies au cours de l'enquête - 3/10 Parcelle SEF 01 à Alvimare : Cette parcelle devait être épandue en 2019 mais elle ne l’a pas été à cause de l’entreprise Vasset. M. Sery s’est montré critique à l’égard de cette entreprise alors qu’il était très satisfait des prestations de l’entreprise Tiffay, reprise il y a deux ans environ par l’entreprise Vasset (cf. point 4.3 page 6/10 du présent procès-verbal). Parcelles SEB 07 et SEB 08 à Bois-Himont : C’est également à cause de l’entreprise Vasset si ces deux parcelles n’ont pas été épandues en 2019 alors que 136,42 tonnes de cendres avaient été livrées le 25 juillet. Elles ont dû être rechargées et ramenées au stock de l’usine Linex le 29 octobre (cf. point 4.2 page 6/10 du présent procès-verbal).

2.3 : Observations de Mme Catherine Pointel (adresse inconnue) Cette personne a écrit sur le registre de Louvetot : « Mme Catherine Pointel, propriétaire des parcelles suivantes : n° 112, 298, 302, 313 (sect B), 32, 36, 1005 [?] (sect C), 084, 0152, 062, (sect A), s’oppose à l’épandage des cendres issues de la chaudière biomasse de la société Linex sur ses terres situées sur les communes de Louvetot et Maulévrier ». Selon M. le maire de Louvetot, que j’ai interrogé, l’exploitant des terres de Mme Pointel serait M. Jean-Marc Demeules. Ce cultivateur n’est pas recensé dans le projet de plan d’épandage. A vérifier à partir des parcelles mentionnées ci-dessus, étant précisé que l’on ne sait pas sur laquelle des deux communes elles se situent (Louvetot ou Maulévrier-Saint- Gertrude).

3 : Points soulevés par l’Agence régionale de santé

Dans son avis favorable du 30 juillet 2019, l’Agence régionale de santé (ARS) a néanmoins présenté les remarques et réserves suivantes appelant de votre part une réponse : • « Il conviendra de clarifier les zones d’exclusion des parcelles BRE01 et SEY06. » • « Un focus est fait sur le plomb. Bien que retenus pour la caractérisation des risques, les autres métaux ne font pas l'objet d'un développement aussi poussé que le plomb. » • « Procéder à l'épandage et à l'enfouissement des cendres dès leur livraison, ou mettre en place des mesures de prévention de la dispersion des poussières dans l'environnement, tel que le bâchage des tas. » • « L’apport des cendres et l'épandage sur les prairies temporaires ne devra se faire que juste avant leur mise en culture. » • « Poursuivre, étant donné la basicité élevée des cendres, le suivi du pH des terres sur lesquelles elles sont épandues. » L’ARS fait également état de l’inaptitude de la parcelle SEB14 (Saint-Aubin-de-Crétot) or j’ai noté à la lecture du dossier d’enquête que cette parcelle a bien été retirée conformément à la demande de l'hydrogéologue agréé dans le cadre de l’étude initiale (annexe 14 du dossier avec tableau parcellaire et cartographie modifiés). Sur ce point, ainsi que précisé précédemment, M. Benoît Sery, qui exploite la parcelle, n’est pas d’accord. Par ailleurs, j’ai bien noté également que vous aviez apporté à l’ARS des réponses satisfaisantes comme suite à sa demande par courriel du 15 mai 2019 adressé à la Dréal concernant notamment l’évaluation des risques sanitaires (ERS) et les choix des valeurs toxicologiques de référence (VTR). Vos réponses figurant déjà au dossier d’enquête, vous n’avez donc pas à me répondre sur ce point.

Projet d’extension du périmètre d’épandage de cendres de la société Linex Panneaux à Allouville-Bellefosse Enquête du 26 octobre au 12 novembre 2019 Procès-verbal du commissaire enquêteur sur les observations recueillies au cours de l'enquête - 4/10 4 : Points soulevés par le commissaire enquêteur

4.1 : Tonnage autorisé de cendres à épandre en matière sèche Dans le cadre du plan actuel d’épandage de cendres, l’arrêté préfectoral du 4 mai 2015 autorise une quantité maximale de 2 000 tonnes de matière sèche de cendres à épandre annuellement sur des parcelles d’une surface totale d’environ 555 hectares (article 1.2.2 de l’annexe de l’arrêté). Or le dossier d’enquête, notamment à la page 4 de la partie 1, indique que la mise à jour du périmètre d’épandage existant consiste à « valoriser jusqu’à 3 800 tonnes de cendres par an (soit 1 800 tonnes de plus que dans l’arrêté du 04/05/2015) ». Ce n’est pas exact puisque les 3 800 tonnes correspondent à des cendres brutes si l’on s’en tient à la lecture du dossier, notamment à la page 18 de la partie 1 : « A terme, le tonnage, exprimé en matière sèche, recyclé en agriculture sera de l’ordre de 3 420 t de MS/an soit jusqu’à 3 800 tonnes de cendres brutes ». Il subsiste donc une ambiguïté dans la mesure où est comparé un tonnage de cendres brutes, donc humidifiées, à celui des cendres non humi- difiées (matière sèche). Dans ces conditions la demande d’autorisation doit porter sur un tonnage annuel de matière sèche et non sur un tonnage de cendres brutes humidifiées. A cet égard, le dossier nous apprend que les cendres sont humidifiées sous foyer de la chaudière biomasse. A la page 12 de la partie 2, la siccité des cendres est estimée à 84,49 %, étant toutefois précisé que la matière sèche peut varier de 70 à 90 %. Si je m’en tiens à une valeur moyenne indiquée de 84,49 %, la demande d’autorisation porterait donc sur un tonnage annuel de matière sèche à épandre de 3 210 tonnes, c’est-à-dire 1 210 tonnes supplémentaires aux 2 000 tonnes autorisées actuellement (et non 1 800 tonnes comme indiqué, semble-t-il par erreur, dans le dossier). D’autre part, à partir des différentes analyses effectuées sur les cendres de Linex, peut-on se baser sur une valeur moyenne de 84,5 % de matière sèche comme indiqué à la page 12 de la partie 2 du dossier, sachant que, par ailleurs, il a été pris en compte dans vos calculs le pourcentage de la fourchette haute de 90 % de MS (3 420 / 0,90 = 3 800) ? En conséquence, sur quel tonnage autorisé de matière sèche devra précisément porter la quantité de cendres à épandre annuellement ?

4.2 : Tonnage annuel des cendres livrées et épandues Comme suite à ma demande (les éléments ne figurant pas dans le dossier d’enquête), vous m’avez communiqué le tonnage de cendres brutes (humidifiées) livrées chaque année depuis 2015 pour être épandues sur les parcelles agricoles autorisées. Le tableau suivant résume la situation sur les tonnages de cendres brutes, d’une part, et de matière sèche, d’autre part. Pour le calcul, je me base sur le taux de 84,5 % de matière sèche (page 12 de la partie 2 du dossier). sachant que le tonnage annuel autorisé par l’arrêté préfectoral du 4 mai 2015 est de 2 000 tonnes de matière sèche, ce qui correspond à environ 2 365 tonnes annuelles de cendres hydratées. Année de Tonnage livré de Tonnage de matière livraison cendres brutes sèche 2015 1 926,82 1 628,16 2016 2 315,67 1 956,74 2017 1 963,44 1 659,11 2018 2 223,50 1 878,86 2019 1 009,46 852,99 Total 9 438,89 tonnes 7 975,86 tonnes (MS)

Projet d’extension du périmètre d’épandage de cendres de la société Linex Panneaux à Allouville-Bellefosse Enquête du 26 octobre au 12 novembre 2019 Procès-verbal du commissaire enquêteur sur les observations recueillies au cours de l'enquête - 5/10 On peut constater que le tonnage de matière sèche épandue aura été sur cinq ans de 7 975 tonnes alors qu’il aurait pu être de 10 000 tonnes (2 000 t x 5 ans). Comment expliquez-vous ce déficit de 2 025 tonnes qui correspond, en moyenne, à une année de matière sèche autorisée non épandue ? Ce déficit est d’autant plus patent en 2019 : 853 tonnes épandues au lieu de 2 000 tonnes autorisées. Concernant 2019, j’ai bien noté que les 1 009,46 tonnes de cendres brutes, livrées et épandues, tiennent compte des 136,42 tonnes qui avaient été livrées le 25 juillet, pour les parcelles SEB 07 et SEB 08 à Bois-Himont, et qui ont été ramenées le 29 octobre sur le stock de Linex à cause, selon la SEDE, des mauvaises conditions météorologiques (pluviométrie abondante en octobre), ce qui n’a pas permis l’épandage des cendres sur ces deux parcelles. Je note toutefois qu’elles avaient été livrées le 25 juillet et qu’elles auraient probablement pu être épandues en août, ou septembre au plus tard. D’ailleurs j’ai noté, à partir des informations communiquées par la SEDE, que les 10 parcelles livrées entre le 23 juillet et le 1er août, ont toutes été épandues entre le 19 et le 30 août. Concernant donc les parcelles SEB 07 et SEB 08, il semblerait plutôt que l’entreprise Vasset, chargée des livraisons et des épandages, soit responsable de la situation, ce que m’a confirmé M. Benoît Sery (voir chapitre suivant).

4.3 : Retard pris par l’entreprise Vasset Dans le cadre de l’enquête publique, et des prérogatives attachées à la fonction de commissaire enquêteur, je me suis entretenu au téléphone avec les cinq exploitants agricoles concernés actuellement par le plan d’épandage autorisé depuis 2015, à savoir, : M. Stéphane Biard, M. Frédéric Paris, M. Jean-François Pesqueux, M. Benoît Sery et M. Olivier Sery. Tous mes interlocuteurs m’ont affirmé être très satisfaits de pouvoir bénéficier des cendres provenant de l’usine Linex (les analyses sont bonnes). Ils sont également très satisfaits des prestations de la SEDE qui est leur interlocutrice « terrain ». En revanche, ils m’ont signalé que depuis que l’entreprise de travaux agricoles Vasset à repris l’entreprise Tiffay, il y a un problème d’organisation interne chez Vasset alors que ce n’était pas le cas chez Tiffay. Ce sont pourtant les mêmes équipes qui livrent et épandent les cendres et qui ont donc une parfaite connaissance du terrain depuis des années. Mais la mauvaise organisation de l’entreprise Vasset conduit souvent au non respect des plannings. Cela deviendrait un réel problème, principalement constaté en 2019 (moins de problèmes en 2018). Le témoignage ci-dessus de M. Benoît Sery confirme ce qui m’avait déjà été dit lors de mes entretiens téléphoniques avec les exploitants agricoles concernés par le plan d’épandage en vigueur. J’ai pensé utile de vous faire part de cette situation anormale qui m’a été signalée.

4.4 : Humidification des cendres Les cendres sont humidifiées en sortie de la chaudière biomasse, de l’ordre de 15 % par rapport à la matière sèche. J’ai pu constater que les cendres, dans l’enceinte de l’usine Linex, se tiennent parfaitement en tas sur plusieurs mètres de hauteur et qu’elles ne sont nullement pulvérulentes compte tenu de leur teneur en eau élevée. Pourquoi alors avoir écrit dans le dossier, à la page 12 de la partie 1, que : « Pour empêcher la pulvérulence des cendres lors du transport et de l’épandage, celles-ci sont évacuées par voie humide lors du chargement ». Cette affirmation induit que les cendres subissent un second traitement d’humidification, lors du chargement chez Linex avant livraison, alors que ce n’est pas exact. Je suppose qu’il d’une erreur de rédaction ?

Projet d’extension du périmètre d’épandage de cendres de la société Linex Panneaux à Allouville-Bellefosse Enquête du 26 octobre au 12 novembre 2019 Procès-verbal du commissaire enquêteur sur les observations recueillies au cours de l'enquête - 6/10 4.5 : Durée de stockage des cendres entre les livraisons et les épandages Les dispositions de l’arrêté ministériel du 2 février 1998 modifié, prescrivent une durée maximale d’un an pour le stockage temporaire des cendres. Cette prescription a été ramené, à juste titre, à trois mois par l’arrêté préfectoral du 4 mai 2015 (article 3.7.2 de l’annexe). En fonction des éléments que vous m’avez transmis, comme suite à ma demande avant l’ouverture de l’enquête, j’ai fait le constat suivant sur la durée de stockage en bout de parcelle entre 2016 et 2019 (éléments non fournis au titre de l’année 2015) concernant 95 situations enregistrées sur quatre ans :

Délai entre livraison et épandage Nombre de situations constatées Entre 2 et 9 jours 27 fois Entre 12 et 19 jours 13 fois Entre 20 et 29 jours 25 fois Entre 31 et 39 jours 25 fois Entre 49 et 51 jours 5 fois Total 95 fois

On peut observer que le délai de trois mois a été respecté. Cependant, comment expliquez- vous la grande disparité dans les délais constatés entre la livraison et l’épandage des cendres, l’éventail se situant entre deux jours seulement et une cinquantaine de jours ?

4.6 : Délai entre deux épandages Le délai entre deux épandages de cendres sur une même parcelle ne doit pas être inférieur à trois ans (le retour à la parcelle), or il semblerait que des épandages sur une même parcelle aient été effectués au bout de deux ans seulement, voire un an. Un agriculteur m’a d’ailleurs dit que cela ne posait pas de problèmes notamment pour les céréales. J’ai bien compris que certaines parcelles d’une surface importante, de l’ordre de 10 à 30 hectares, qui constituent un îlot comprenant des cultures différentes sur ce même îlot, fassent l’objet d’épandage annuel ou bisannuel en fonction des cultures pratiquées annuellement, une même culture n’occupant pas la totalité de l’îlot. Dans le tableau de la page suivante, j’ai repris les « petites » parcelles d’une superficie inférieure à 5 hectares et l’on peut constater que les épandages ont été pratiqués tous les deux ans. Trois parcelles ont été épandues deux années de suite, en 2015 et 2016 : PES 07 (1,57 ha), PES 410 A (4,88 ha) et PES 410 B (3,88 ha). En outre, on peut également noter que trois parcelles ont reçu des cendres en 2015, 2017 et 2018 : PAR 18 (1,61 ha), PAR 19 (2,88 ha) et PAR 20 (1,59 ha). Quelles explications pouvez-vous donner à ces situations ? D’autre part, quel tonnage de cendres les parcelles figurant au tableau ci-après ont-elles reçu de cendres annuellement, à chaque livraison ?

Projet d’extension du périmètre d’épandage de cendres de la société Linex Panneaux à Allouville-Bellefosse Enquête du 26 octobre au 12 novembre 2019 Procès-verbal du commissaire enquêteur sur les observations recueillies au cours de l'enquête - 7/10 Petites parcelles qui auraient reçu des cendres dans un délai inférieur à trois ans

Surface Date Exploitation Agriculteur Parcelle classe 2 épandage GAEC de la Ferme du Chêne Pesqueux Jean-Baptiste PES 03 3,87 13/08/15 GAEC de la Ferme du Chêne Pesqueux Jean-Baptiste PES 03 16/08/17 GAEC de la Ferme du Chêne Pesqueux Jean-Baptiste PES 07 1,57 13/08/15 GAEC de la Ferme du Chêne Pesqueux Jean-Baptiste PES 07 01/09/16 GAEC de la Ferme du Chêne Pesqueux Jean-Baptiste PES 26 2,52 01/09/16 GAEC de la Ferme du Chêne Pesqueux Jean-Baptiste PES 26 27/08/18 GAEC de la Ferme du Chêne Pesqueux Jean-Baptiste PES 38 3,25 14/08/15 GAEC de la Ferme du Chêne Pesqueux Jean-Baptiste PES 38 16/08/17 GAEC de la Ferme du Chêne Pesqueux Jean-Baptiste PES 410 A 4,88 14/08/15 GAEC de la Ferme du Chêne Pesqueux Jean-Baptiste PES 410 A 01/09/16 GAEC de la Ferme du Chêne Pesqueux Jean-Baptiste PES 410 B 3,38 14/08/15 GAEC de la Ferme du Chêne Pesqueux Jean-Baptiste PES 410 B 01/09/16 GAEC de la Ferme du Chêne Pesqueux Jean-Baptiste PES 42 0,99 01/09/16 GAEC de la Ferme du Chêne Pesqueux Jean-Baptiste PES 42 20/08/18 GAEC de la Ferme du Chêne Pesqueux Jean-Baptiste PES 43 1,20 01/09/16 GAEC de la Ferme du Chêne Pesqueux Jean-Baptiste PES 43 27/08/18 GAEC de la Ferme du Chêne Pesqueux Jean-Baptiste PES 44 3,35 14/08/15 GAEC de la Ferme du Chêne Pesqueux Jean-Baptiste PES 44 16/08/17 GAEC de La Londe Biard Stéphane BIA 12 1,44 04/09/17 GAEC de La Londe Biard Stéphane BIA 12 30/10/19 SCEA Brémard Sery Benoît SEB 10 2,05 02/08/16 SCEA Brémard Sery Benoît SEB 10 27/08/18 SCEA de La Galantière Paris Frédéric PAR 17 2,98 17/08/15 SCEA de La Galantière Paris Frédéric PAR 17 11/08/17 SCEA de La Galantière Paris Frédéric PAR 18 1,61 17/08/15 SCEA de La Galantière Paris Frédéric PAR 18 11/08/17 SCEA de La Galantière Paris Frédéric PAR 18 13/08/18 SCEA de La Galantière Paris Frédéric PAR 19 2,88 17/08/15 SCEA de La Galantière Paris Frédéric PAR 19 11/08/17 SCEA de La Galantière Paris Frédéric PAR 19 13/08/18 SCEA de La Galantière Paris Frédéric PAR 20 1,59 17/08/15 SCEA de La Galantière Paris Frédéric PAR 20 11/08/17 SCEA de La Galantière Paris Frédéric PAR 20 13/08/18

Projet d’extension du périmètre d’épandage de cendres de la société Linex Panneaux à Allouville-Bellefosse Enquête du 26 octobre au 12 novembre 2019 Procès-verbal du commissaire enquêteur sur les observations recueillies au cours de l'enquête - 8/10 4.7 : Parcelles qui n’ont reçu qu’un seul épandage en cinq ans Pourquoi les parcelles figurant au tableau suivant, d’une surface totale de 150,69 hectares, n’ont-elles reçu qu’un seul épandage en 5 ans ?

Surface Date Exploitation Agriculteur Parcelle classe 2 épandage GAEC de la Ferme du Chêne Pesqueux Jean-Baptiste PES 04 0,84 13/08/15 GAEC de la Ferme du Chêne Pesqueux Jean-Baptiste PES 11 1,18 13/08/15 GAEC de la Ferme du Chêne Pesqueux Jean-Baptiste PES 16 7,55 16/08/17 GAEC de la Ferme du Chêne Pesqueux Jean-Baptiste PES 21 0,99 13/08/15 GAEC de la Ferme du Chêne Pesqueux Jean-Baptiste PES 30 6,03 14/08/15 GAEC de la Ferme du Chêne Pesqueux Jean-Baptiste PES 48 1,19 28/08/18 GAEC de La Londe Biard Stéphane BIA 03 19,47 30/09/16 GAEC de La Londe Biard Stéphane BIA 06 4,56 14/09/18 GAEC de La Londe Biard Stéphane BIA 07 39,63 04/09/17 GAEC de La Londe Biard Stéphane BIA 11 5,46 30/10/19 GAEC de La Londe Biard Stéphane BIA 13 5,56 14/09/18 GAEC de La Londe Biard Stéphane BIA 16 1,01 26/07/16 GAEC de La Londe Biard Stéphane BIA 17 6,76 26/07/16 GAEC de La Londe Biard Stéphane BIA 18 2,70 14/09/18 GAEC de La Londe Biard Stéphane BIA 19 6,76 14/09/18 GAEC de La Londe Biard Stéphane BIA 40 B 6,34 30/09/15 SCEA Brémard Sery Benoît SEB 06 3,96 16/08/17 SCEA Brémard Sery Benoît SEB 09 4,47 16/08/17 SCEA Brémard Sery Benoît SEB 12 4,00 02/08/16 SCEA de La Galantière Paris Frédéric PAR 03 2,59 26/08/16 SCEA de La Galantière Paris Frédéric PAR 12 8,98 23/08/18 SCEA de La Galantière Paris Frédéric PAR 13 6,30 24/08/18 SCEA Sery Sery Olivier SER 10 2,82 20/08/19 Soudais Dominique Sery Olivier SOU 02 1,54 31/08/18

4.8 : Épandage des cendres au printemps Le dossier d’enquête indique que les épandages des cendres s’effectuent à raison de deux campagnes dans l’année, la première en mars-avril, et la seconde en août-septembre1. Depuis 2015, les 128 épandages sont intervenus principalement au mois d’août (101 épandages) et plus rarement en juillet (5 épandages) et septembre (20 épandages), et exceptionnellement en octobre 2019 pour deux épandages. Pour quelle raison n’y a-t-il pas eu d’épandage au printemps ainsi que le dossier le laisse supposer ? Le tableau suivant résume la situation depuis 2015 selon les renseignements communiqués.

Année Juillet Août Septembre Octobre Total 2015 0 31 2 0 33 2016 5 9 10 0 24 2017 0 30 2 0 32 2018 0 21 6 0 27 2019 0 10 0 2 12 Total 5 101 20 2 128

1 Page 12, partie 1 : [la période d’épandage] « principalement mars/avril et août-septembre ». Page 65, partie 2 : « L’épandage des cendres est effectué pour l’essentiel en mars-avril et août-septembre ».

Projet d’extension du périmètre d’épandage de cendres de la société Linex Panneaux à Allouville-Bellefosse Enquête du 26 octobre au 12 novembre 2019 Procès-verbal du commissaire enquêteur sur les observations recueillies au cours de l'enquête - 9/10 4.9 : Parcelles autorisées qui n’ont pas reçu de cendres depuis 2015 Pour quelle(s) raison(s), depuis 2015, les cinq parcelles suivantes n’ont-elles pas reçu de cendres : BIA 05, BIA 21, BIA 22, PES 23 et SEF 01 (elle devait en recevoir en 2019), ce qui représente 29,91 hectares de surfaces autorisées, soit 300 tonnes de cendres (MS). 4.10 : Les parcelles non concernées par le plan d’épandage

Surface Surface Surface Année Parcelle Commune Ancienne commune totale (ha) classe 0 classe 2 2015 PES 39 4,38 4,38 0,00 Allouville-Bellefosse 2015 BIA 40 A 5,90 5,90 0,00 Foucart 2015 PAR 50 A 5,75 5,75 0,00 Maulévrier-Ste-Gertrude 2015 SEB 14 5,91 5,91 0,00 Saint-Aubin-de-Crétot 2015 SEB 15 4,84 4,84 0,00 Saint-Gilles-de-Crétot 2015 SOU 03 3,94 3,94 0,00 Saint-Gilles-de-Crétot 2015 BIA 08 7,29 7,29 0,00 Terres-de-Caux Bermonville 2015 BIA 09 5,02 5,02 0,00 Terres-de-Caux Bermonville 2015 SER 02 5,33 5,33 0,00 Terres-de-Caux Auzouville-Auberbosc

Le tableau ci-dessus indique les neuf parcelles qui sont inaptes à recevoir des cendres (classe 0) sur la totalité de leur surface respective. D’ailleurs, en dehors de la parcelle SEB 14 sur Saint-Aubin-de-Crétot, autorisée en 2015, les huit parcelles : PES 39 (Allouville- Bellefosse), BIA 40 A (Foucart), PAR 50 A (Maulévrier-Sainte-Gertrude), SOU 03 et SEB 15 (Saint-Gilles-de-Crétot), BIA 08 et BIA 09 (Bermonville) et SER 02 (Auzouville-Auberbosc) ne sont pas citées à l’annexe 2 de l’arrêté préfectoral du 4 mai 2015. A cet égard, cet arrêté d’autorisation ne mentionne nullement les communes d’Auzouville- Auberbosc et de Foucart bien qu’elles aient fait partie des 18 communes concernées par l’enquête publique de 2014-2015, l’annexe 2 de l’arrêté ne visant, quant à elle, que 16 communes et non 17 comme précisé aux pages 9 et 16 de la partie 1 du dossier. En fait, l’annexe 2 aurait dû concerner une 17ème commune (Envronville) pour la parcelle BIA 03 de 19,47 hectares de classe 2, attribuée par erreur à la commune de Bermonville (cf. page 10 de la partie 1). S’agissant de la commune d’Auzouville-Auberbosc, j’ai noté aux pages 9 et 16 de la partie 1 du dossier que cette « commune a été enquêtée pour la parcelle SER 02 mais la parcelle n’a pas été retenue dans l’arrêté final ». Dès lors, pourquoi ne pas avoir écrit la même phrase pour la parcelle BIA 40 A sur la commune de Foucart ? C’eut été pourtant logique dans la mesure où les parcelles SER 02 et BIA 40 A sont l’une et l’autre inaptes à recevoir des cendres et donc exclues du plan d’épandage autorisé par l’arrêté préfectoral du 4 mai 2015. * * * * * C'est sur la base de l'ensemble des éléments qui précèdent dans le présent procès-verbal de synthèse que la société Linex Panneaux SAS est invitée à me présenter ses réponses. Procès-verbal établi le 14 novembre 2019

Projet d’extension du périmètre d’épandage de cendres de la société Linex Panneaux à Allouville-Bellefosse Enquête du 26 octobre au 12 novembre 2019 Procès-verbal du commissaire enquêteur sur les observations recueillies au cours de l'enquête - 10/10

Société Linex Panneaux SAS à Allouville-Bellefosse

Demande d’autorisation environnementale en vue de l’extension du périmètre d’épandage de cendres issues de la chaudière biomasse sur le territoire de 27 communes de la Seine-Maritime

MÉMOIRE EN RÉPONSE AU PROCÈS- VERBAL DE SYNTHÈSE DU COMMISSAIRE ENQUÊTEUR SUR LES OBSERVATIONS DU PUBLIC

Projet d’extension du périmètre d’épandage de cendres de la société Linex Panneaux à Allouville-Bellefosse Enquête du 26 octobre au 12 novembre 2019 Mémoire de réponse du 22 novembre 2019 - 1/19 2.1 : Observations de M. Jean-Paul Saint-Léger

• Sur les cendres, M. Saint-Léger écrit : « Dans les retours du laboratoire Galys, dans les cendres il y a du formaldyde [« formaldéhyde »], de l’arsenic, du plomb. Pas d’information sur ces produits. Je demande de faire dans les communes […] des analyses de la terre. Pas de visibilité dans cette affaire. Pour voir les résultats, rien pour le contrôle ? ».

→ Dans le cadre des textes réglementaires actuels, la réalisation de l'étude préalable porte sur la caractérisation des cendres avec la mesure des teneurs en éléments fertilisants, en éléments-traces-métalliques (dont le plomb) et en composés-traces-organiques. A cela s’ajoute la réalisation d’un maillage de prélèvements de sols permettant de suivre l’évolution du ph et de la teneur en éléments traces métalliques sur une période de 10 ans par rapport à un prélèvement témoin réalisé au moment de l’étude préalable. Le suivi détaillé de ces paramètres est remis chaque année à l’administration.

• Et de poursuivre : « Dans la région, il y a 40 exploitants qui demandent à réduire l’usage des herbicides. Je ne pense qu’ils seront d’accord pour prendre du formaldyde [formaldéhyde], arsenic, plomb, etc. La prise de conscience doit être réelle si on veut vraiment changer les règles de cette pollution des terres et non rester sur des idées reçues de dire on a besoin des cendres ».

→ Les cendres de LINEX peuvent être épandues en agriculture dans le respect de la réglementation en vigueur. A ce titre, elles ne sont donc pas nocives pour l’environnement. Les exploitants qui ont accepté d’intégrer le plan d’épandage des cendres de LINEX ne le sont pas par contrainte. Ils peuvent donc le quitter quand ils le souhaitent en prévenant LINEX SAS en amont.

• M. Saint-Léger constate que si des exploitants agricoles utilisent des cendres, les propriétaires des terres ne sont pas forcément au courant et qu’ils ne seraient probablement pas d’accord, pour certains d’entre eux, que des cendres soient épandues sur leurs terres.

→ Les propriétaires des terres agricoles ne peuvent pas s’opposer à l’épandage des cendres sur les terres qu’ils ont louées. C’est donc à l’appréciation de l’exploitant de prévenir ou pas son propriétaire.

• M. Saint-Léger attire l’attention sur « le mélange des pesticides avec le formaldyde [formaldéhyde], le plomb et l’arsenic, et d’autres produits ». Il considère que « les cendres de Linex tuent les insectes, les abeilles, les vers de terre nécessaires pour les plantes ».

→ La valorisation des cendres par retour au sol est strictement réglementée par la réalisation d’un plan d’épandage qui respecte les dispositions de l’arrêté du 02/02/98 modifié. Ce plan d’épandage intègre notamment une étude d’incidence. Celle-ci liste de manière exhaustive tous les effets que l'épandage de cendres peut avoir sur le milieu récepteur et alentours. La dernière étape étant de vérifier également les interrelations entre eux. Les cendres de LINEX SAS répondent à toutes les exigences réglementaires pour permettre une valorisation agricole.

Projet d’extension du périmètre d’épandage de cendres de la société Linex Panneaux à Allouville-Bellefosse Enquête du 26 octobre au 12 novembre 2019 Mémoire de réponse du 22 novembre 2019 - 2/19 2.2 : Observations de M. Benoît Sery Parcelle SEB 14 à Saint-Aubin-de-Crétot : M. Sery s’est étonné de ne pas avoir été mis au courant, par la SEDE Véolia, que sa parcelle SEB 14 située à Saint-Aubin-de-Crétot a été déclarée inapte à recevoir des cendres (c’est moi qui le lui ai appris), alors qu’elle était autorisée en 2015 et qu’un épandage de cendres a été effectué en 2016. A cet égard, la parcelle n’est pas cadastrée C 191 comme indiquée par erreur dans le dossier, mais C 323, devenue C 329 de 6,08 hectares à la suite de l’établissement d’un récent bornage. M. Sery ne comprend pas pourquoi sa parcelle n’est plus autorisée car aucun axe de ruissellement se dirige vers la bétoire qui se situe sur une parcelle voisine cadastrée C 322, laquelle ne reçoit pas les eaux d’écoulement de la parcelle SEB 14 (un bassin de rétention a d’ailleurs été réalisé en bordure de la route départementale). En conséquence, M. Sery demande que soit reconsidérée l’exclusion de sa parcelle SEB 14. A noter que rien n’interdit l’épandage de produits chimiques sur cette parcelle d’où l’étonnement de M. Sery de ne plus pouvoir utiliser des cendres.

→ Comme vous le faites remarquer, les références cadastrales évoluent rapidement, du fait notamment de nouvelles constructions sur la commune par exemple. Le retrait de la parcelle SEB 14 fait suite à l'avis de l'ARS, la parcelle faisant partie du précédent arrêté donc elle était apte à recevoir des cendres en 2016. L'aptitude des parcelles peut évoluer, c'est le cas de la parcelle SEB 14. Le dossier étant en cours d'instruction, les parcellaires définitivement retenus n'ont pas encore été communiquées aux agriculteurs puisque des évolutions sont encore possibles jusqu’à la signature du nouvel arrêté. Parcelle SEB 10 à Auzebosc : Selon la SEDE Véolia, la parcelle SEB 10 aurait été épandue le 2 août 2016. M. Sery pense que c’est une erreur car, selon lui, la parcelle n’aurait pas reçu de cendres cette année-là, d’autant que la parcelle a été épandue en 2018, ce qui fait un retour à la parcelle au bout de deux ans et non de trois. A vérifier.

→ La parcelle SEB 10 a bien été épandue en 2016. Elle figure bien sur le planning prévisionnel et le bilan des épandages remis à la DREAL. Parcelle SEF 01 à Alvimare : Cette parcelle devait être épandue en 2019 mais elle ne l’a pas été à cause de l’entreprise Vasset. M. Sery s’est montré critique à l’égard de cette entreprise alors qu’il était très satisfait des prestations de l’entreprise Tiffay, reprise il y a deux ans environ par l’entreprise Vasset (cf. point 4.3 page 6/10 du présent procès-verbal). → L'entreprise Vasset a récemment repris les activités d'épandage de la SARL Tiffay. Nous suivons de près les activités de l'entreprise Vasset et travaillons en étroite collaboration avec son responsable afin d'améliorer l'organisation des épandages au plus vite. Parcelles SEB 07 et SEB 08 à Bois-Himont : C’est également à cause de l’entreprise Vasset si ces deux parcelles n’ont pas été épandues en 2019 alors que 136,42 tonnes de cendres avaient été livrées le 25 juillet. Elles ont dû être rechargées et ramenées au stock de l’usine Linex le 29 octobre (cf. point 4.2 page 6/10 du présent procès-verbal).

→ Même réponse que précédemment. Les parcelles auraient dû être épandues en fin de campagne mais les conditions climatiques désastreuses de ces dernières semaines ont également contribuées au retard pris.

Projet d’extension du périmètre d’épandage de cendres de la société Linex Panneaux à Allouville-Bellefosse Enquête du 26 octobre au 12 novembre 2019 Mémoire de réponse du 22 novembre 2019 - 3/19 2.3 : Observations de Mme Catherine Pointel (adresse inconnue) Cette personne a écrit sur le registre de Louvetot : « Mme Catherine Pointel, propriétaire des parcelles suivantes : n° 112, 298, 302, 313 (sect B), 32, 36, 1005 [?] (sect C), 084, 0152, 062, (sect A), s’oppose à l’épandage des cendres issues de la chaudière biomasse de la société Linex sur ses terres situées sur les communes de Louvetot et Maulévrier ». Selon M. le maire de Louvetot, que j’ai interrogé, l’exploitant des terres de Mme Pointel serait M. Jean-Marc Demeules. Ce cultivateur n’est pas recensé dans le projet de plan d’épandage. A vérifier à partir des parcelles mentionnées ci-dessus, étant précisé que l’on ne sait pas sur laquelle des deux communes elles se situent (Louvetot ou Maulévrier-Saint- Gertrude).

→ Mme Pointel fait erreur, ces références cadastrales ne sont pas recensées dans le projet. Nous avons seulement retrouvé la parcelle B112 mais cadastrée sur la commune de Saint Gilles de Crétot, ce qui n’a rien à voir avec ses remarques et l’exploitant cité.

3 : Points soulevés par l’Agence régionale de santé

Dans son avis favorable du 30 juillet 2019, l’Agence régionale de santé (ARS) a néanmoins présenté les remarques et réserves suivantes appelant de votre part une réponse : « Il conviendra de clarifier les zones d’exclusion des parcelles BRE01 et SEY06. »

→Voici notre réponse détaillée ci-dessous extraite du rapport de l’hydrogéologue et comparée au parcellaire retenu et à la cartographie.

Projet d’extension du périmètre d’épandage de cendres de la société Linex Panneaux à Allouville-Bellefosse Enquête du 26 octobre au 12 novembre 2019 Mémoire de réponse du 22 novembre 2019 - 4/19

Projet d’extension du périmètre d’épandage de cendres de la société Linex Panneaux à Allouville-Bellefosse Enquête du 26 octobre au 12 novembre 2019 Mémoire de réponse du 22 novembre 2019 - 5/19

Projet d’extension du périmètre d’épandage de cendres de la société Linex Panneaux à Allouville-Bellefosse Enquête du 26 octobre au 12 novembre 2019 Mémoire de réponse du 22 novembre 2019 - 6/19

« Un focus est fait sur le plomb. Bien que retenus pour la caractérisation des risques, les autres métaux ne font pas l'objet d'un développement aussi poussé que le plomb. » →La démonstration de la méthodologie pour caractériser les risques a été faite sur le facteur limitant : le plomb. Les calculs ont cependant été réalisés et comparés sur le même principe pour tous les éléments traces métalliques mentionnés dans l’arrêté du 02/02/98 modifié dans deux tableaux de synthèse repris ci-dessous pour rappel (issus de l’annexe 14 du dossier).

Projet d’extension du périmètre d’épandage de cendres de la société Linex Panneaux à Allouville-Bellefosse Enquête du 26 octobre au 12 novembre 2019 Mémoire de réponse du 22 novembre 2019 - 7/19

Projet d’extension du périmètre d’épandage de cendres de la société Linex Panneaux à Allouville-Bellefosse Enquête du 26 octobre au 12 novembre 2019 Mémoire de réponse du 22 novembre 2019 - 8/19

« Procéder à l'épandage et à l'enfouissement des cendres dès leur livraison, ou mettre en place des mesures de prévention de la dispersion des poussières dans l'environnement, tel que le bâchage des tas. » → L’entreposage des cendres doit répondre aux exigences suivantes de l’arrêté actuel du plan d’épandage de LINEX SAS :

Projet d’extension du périmètre d’épandage de cendres de la société Linex Panneaux à Allouville-Bellefosse Enquête du 26 octobre au 12 novembre 2019 Mémoire de réponse du 22 novembre 2019 - 9/19

Les cendres de LINEX SAS répondent à toutes ces conditions : elles tiennent parfaitement en tas et ne sont pas pulvérulentes. Par conséquent, bâcher les tas ajouterait une manipulation supplémentaire et complexe à réaliser pour le prestataire en charge du transport, obligerait à l’ajout de poids pour retenir les bâches contre le vent et laisserait la possibilité de retrouver des morceaux de bâches usagées ou abîmées dans les tas.

Nous rappelons que la durée maximale de stockage des cendres est limitée à 3 mois.

« L’apport des cendres et l'épandage sur les prairies temporaires ne devra se faire que juste avant leur mise en culture. » → Il n’y a pas d’épandage de cendres sur prairies temporaires.

« Poursuivre, étant donné la basicité élevée des cendres, le suivi du pH des terres sur lesquelles elles sont épandues. » → Le suivi du pH des terres va bien être poursuivi dans le cadre du suivi agronomique annuel. L’ARS fait également état de l’inaptitude de la parcelle SEB14 (Saint-Aubin-de-Crétot) or j’ai noté à la lecture du dossier d’enquête que cette parcelle a bien été retirée conformément à la demande de l'hydrogéologue agréé dans le cadre de l’étude initiale (annexe 14 du dossier avec tableau parcellaire et cartographie modifiés). Sur ce point, ainsi que précisé précédemment, M. Benoît Sery, qui exploite la parcelle, n’est pas d’accord.

→ Nous ne pouvons pas revenir sur le retrait d’une parcelle demandée par un hydrogéologue. Par ailleurs, j’ai bien noté également que vous aviez apporté à l’ARS des réponses satisfaisantes comme suite à sa demande par courriel du 15 mai 2019 adressé à la Dréal concernant notamment l’évaluation des risques sanitaires (ERS) et les choix des valeurs toxicologiques de référence (VTR). Vos réponses figurant déjà au dossier d’enquête, vous n’avez donc pas à me répondre sur ce point.

Projet d’extension du périmètre d’épandage de cendres de la société Linex Panneaux à Allouville-Bellefosse Enquête du 26 octobre au 12 novembre 2019 Mémoire de réponse du 22 novembre 2019 - 10/19 4 : Points soulevés par le commissaire enquêteur

4.1 : Tonnage autorisé de cendres à épandre en matière sèche Dans le cadre du plan actuel d’épandage de cendres, l’arrêté préfectoral du 4 mai 2015 autorise une quantité maximale de 2 000 tonnes de matière sèche de cendres à épandre annuellement sur des parcelles d’une surface totale d’environ 555 hectares (article 1.2.2 de l’annexe de l’arrêté). Or le dossier d’enquête, notamment à la page 4 de la partie 1, indique que la mise à jour du périmètre d’épandage existant consiste à « valoriser jusqu’à 3 800 tonnes de cendres par an (soit 1 800 tonnes de plus que dans l’arrêté du 04/05/2015) ». Ce n’est pas exact puisque les 3 800 tonnes correspondent à des cendres brutes si l’on s’en tient à la lecture du dossier, notamment à la page 18 de la partie 1 : « A terme, le tonnage, exprimé en matière sèche, recyclé en agriculture sera de l’ordre de 3 420 t de MS/an soit jusqu’à 3 800 tonnes de cendres brutes ». Il subsiste donc une ambiguïté dans la mesure où est comparé un tonnage de cendres brutes, donc humidifiées, à celui des cendres non humidifiées (matière sèche). Dans ces conditions la demande d’autorisation doit porter sur un tonnage annuel de matière sèche et non sur un tonnage de cendres brutes humidifiées. A cet égard, le dossier nous apprend que les cendres sont humidifiées sous foyer de la chaudière biomasse. A la page 12 de la partie 2, la siccité des cendres est estimée à 84,49 %, étant toutefois précisé que la matière sèche peut varier de 70 à 90 %. Si je m’en tiens à une valeur moyenne indiquée de 84,49 %, la demande d’autorisation porterait donc sur un tonnage annuel de matière sèche à épandre de 3 210 tonnes, c’est-à-dire 1 210 tonnes supplémentaires aux 2 000 tonnes autorisées actuellement (et non 1 800 tonnes comme indiqué, semble-t-il par erreur, dans le dossier). D’autre part, à partir des différentes analyses effectuées sur les cendres de Linex, peut-on se baser sur une valeur moyenne de 84,5 % de matière sèche comme indiqué à la page 12 de la partie 2 du dossier, sachant que, par ailleurs, il a été pris en compte dans vos calculs le pourcentage de la fourchette haute de 90 % de MS (3 420 / 0,90 = 3 800) ? En conséquence, sur quel tonnage autorisé de matière sèche devra précisément porter la quantité de cendres à épandre annuellement ?

→ Le tonnage brut à prendre en compte est bien de 3800 tonnes soit 3210 tonnes de matières sèches.

4.2 : Tonnage annuel des cendres livrées et épandues Comme suite à ma demande (les éléments ne figurant pas dans le dossier d’enquête), vous m’avez communiqué le tonnage de cendres brutes (humidifiées) livrées chaque année depuis 2015 pour être épandues sur les parcelles agricoles autorisées. Le tableau suivant résume la situation sur les tonnages de cendres brutes, d’une part, et de matière sèche, d’autre part. Pour le calcul, je me base sur le taux de 84,5 % de matière sèche (page 12 de la partie 2 du dossier). sachant que le tonnage annuel autorisé par l’arrêté préfectoral du 4 mai 2015 est de 2 000 tonnes de matière sèche, ce qui correspond à environ 2 365 tonnes annuelles de cendres hydratées.

Projet d’extension du périmètre d’épandage de cendres de la société Linex Panneaux à Allouville-Bellefosse Enquête du 26 octobre au 12 novembre 2019 Mémoire de réponse du 22 novembre 2019 - 11/19 Année de Tonnage livré de Tonnage de matière livraison cendres brutes sèche 2015 1 926,82 1 628,16 2016 2 315,67 1 956,74 2017 1 963,44 1 659,11 2018 2 223,50 1 878,86 2019 1 009,46 852,99 Total 9 438,89 tonnes 7 975,86 tonnes (MS) On peut constater que le tonnage de matière sèche épandue aura été sur cinq ans de 7 975 tonnes alors qu’il aurait pu être de 10 000 tonnes (2 000 t x 5 ans). Comment expliquez-vous ce déficit de 2 025 tonnes qui correspond, en moyenne, à une année de matière sèche autorisée non épandue ? Ce déficit est d’autant plus patent en 2019 : 853 tonnes épandues au lieu de 2 000 tonnes autorisées.

→ Nous sommes dépendants des conditions climatiques et de la demande en cendres des exploitants du périmètre d’épandage, demande conditionnée entre autre par les cultures prévues après épandage. Nous sommes dépendant de la volonté des agriculteurs et nous ne pouvons aucunement leur imposer de prendre plus de cendres que ce qu’ils souhaitent. Concernant 2019, j’ai bien noté que les 1 009,46 tonnes de cendres brutes, livrées et épandues, tiennent compte des 136,42 tonnes qui avaient été livrées le 25 juillet, pour les parcelles SEB 07 et SEB 08 à Bois-Himont, et qui ont été ramenées le 29 octobre sur le stock de Linex à cause, selon la SEDE, des mauvaises conditions météorologiques (pluviométrie abondante en octobre), ce qui n’a pas permis l’épandage des cendres sur ces deux parcelles. Je note toutefois qu’elles avaient été livrées le 25 juillet et qu’elles auraient probablement pu être épandues en août, ou septembre au plus tard. D’ailleurs j’ai noté, à partir des informations communiquées par la SEDE, que les 10 parcelles livrées entre le 23 juillet et le 1er août, ont toutes été épandues entre le 19 et le 30 août. Concernant donc les parcelles SEB 07 et SEB 08, il semblerait plutôt que l’entreprise Vasset, chargée des livraisons et des épandages, soit responsable de la situation, ce que m’a confirmé M. Benoît Sery (voir chapitre suivant).

→ Les parcelles auraient dû être épandues en fin de campagne mais les conditions climatiques désastreuses de ces dernières semaines ont également contribué au retard pris par l’entreprise Vasset. Effectivement, nous avons relevé quelques soucis d’organisation dans l’entreprise Vasset et nous travaillons en étroite collaboration avec eux afin de prolonger le savoir-faire dont l’entreprise SARL Tiffay faisait preuve historiquement en épandage agricole sur ce secteur.

4.3 : Retard pris par l’entreprise Vasset Dans le cadre de l’enquête publique, et des prérogatives attachées à la fonction de commissaire enquêteur, je me suis entretenu au téléphone avec les cinq exploitants agricoles concernés actuellement par le plan d’épandage autorisé depuis 2015, à savoir, : M. Stéphane Biard, M. Frédéric Paris, M. Jean-François Pesqueux, M. Benoît Sery et M. Olivier Sery. Tous mes interlocuteurs m’ont affirmé être très satisfaits de pouvoir bénéficier des cendres provenant de l’usine Linex (les analyses sont bonnes). Ils sont également très satisfaits des

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→ Nous vous remercions pour la remontée de ces informations précieuses. Nous les avons dors-et-déjà relayées au responsable de l'entreprise Vasset avec pour objectif d’atteindre une organisation des épandages optimum en 2020.

4.4 : Humidification des cendres Les cendres sont humidifiées en sortie de la chaudière biomasse, de l’ordre de 15 % par rapport à la matière sèche. J’ai pu constater que les cendres, dans l’enceinte de l’usine Linex, se tiennent parfaitement en tas sur plusieurs mètres de hauteur et qu’elles ne sont nullement pulvérulentes compte tenu de leur teneur en eau élevée. Pourquoi alors avoir écrit dans le dossier, à la page 12 de la partie 1, que : « Pour empêcher la pulvérulence des cendres lors du transport et de l’épandage, celles-ci sont évacuées par voie humide lors du chargement ». Cette affirmation induit que les cendres subissent un second traitement d’humidification, lors du chargement chez Linex avant livraison, alors que ce n’est pas exact. Je suppose qu’il d’une erreur de rédaction ?

→ Effectivement, les cendres ne sont humidifiées qu’une seule fois en sortie de la chaudière.

4.5 : Durée de stockage des cendres entre les livraisons et les épandages Les dispositions de l’arrêté ministériel du 2 février 1998 modifié, prescrivent une durée maximale d’un an pour le stockage temporaire des cendres. Cette prescription a été ramené, à juste titre, à trois mois par l’arrêté préfectoral du 4 mai 2015 (article 3.7.2 de l’annexe). En fonction des éléments que vous m’avez transmis, comme suite à ma demande avant l’ouverture de l’enquête, j’ai fait le constat suivant sur la durée de stockage en bout de parcelle entre 2016 et 2019 (éléments non fournis au titre de l’année 2015) concernant 95 situations enregistrées sur quatre ans :

Délai entre livraison et épandage Nombre de situations constatées Entre 2 et 9 jours 27 fois Entre 12 et 19 jours 13 fois Entre 20 et 29 jours 25 fois Entre 31 et 39 jours 25 fois Entre 49 et 51 jours 5 fois Total 95 fois

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→ Les épandages s’organisent en fonction de la culture prévue après épandage : nous épandons en règle générale plus tôt pour une culture de Colza ou un CIPAN à venir. Les épandages avant blé interviennent en fin de campagne. il faut également que l’exploitant donne son autorisation pour que nous venions épandre sa parcelle.

4.6 : Délai entre deux épandages Le délai entre deux épandages de cendres sur une même parcelle ne doit pas être inférieur à trois ans (le retour à la parcelle), or il semblerait que des épandages sur une même parcelle aient été effectués au bout de deux ans seulement, voire un an. Un agriculteur m’a d’ailleurs dit que cela ne posait pas de problèmes notamment pour les céréales. J’ai bien compris que certaines parcelles d’une surface importante, de l’ordre de 10 à 30 hectares, qui constituent un îlot comprenant des cultures différentes sur ce même îlot, fassent l’objet d’épandage annuel ou bisannuel en fonction des cultures pratiquées annuellement, une même culture n’occupant pas la totalité de l’îlot. Dans le tableau de la page suivante, j’ai repris les « petites » parcelles d’une superficie inférieure à 5 hectares et l’on peut constater que les épandages ont été pratiqués tous les deux ans. Trois parcelles ont été épandues deux années de suite, en 2015 et 2016 : PES 07 (1,57 ha), PES 410 A (4,88 ha) et PES 410 B (3,88 ha). En outre, on peut également noter que trois parcelles ont reçu des cendres en 2015, 2017 et 2018 : PAR 18 (1,61 ha), PAR 19 (2,88 ha) et PAR 20 (1,59 ha). Quelles explications pouvez-vous donner à ces situations ? D’autre part, quel tonnage de cendres les parcelles figurant au tableau ci-après ont-elles reçu de cendres annuellement, à chaque livraison ? → Le retour tous les 3 ans est un retour moyen et non un retour imposé ou un retour maximal. Chaque année, dans le cadre du suivi agronomique, une vérification des flux de matières sèches et des flux ETM/CTO est réalisée afin de vérifier le respect des flux de l’arrêté du 02/02/98 modifié à ne pas dépasser. PES 3: 2015=37.77t PES 3: 2017=39.7t PES 7: 2015=18.59t PES 7: 2016=25t PES 26: 2016=25.28t PES 26: 2018=25.76t PES 38: 2015=36.49t PES 38: 2017=34.5t PES 410A: 2015= 48.47t PES 410A: 2016= 58.46t PES 410B: 2015= 33.57t

Projet d’extension du périmètre d’épandage de cendres de la société Linex Panneaux à Allouville-Bellefosse Enquête du 26 octobre au 12 novembre 2019 Mémoire de réponse du 22 novembre 2019 - 14/19 PES 410B: 2016= 43.52t PES 42: 2016= 11.15t PES 42: 2018= 11.11t PES 43: 2016 = 13.51t PES 43: 2018= 13.47t PES 44: 2015= 44.47t PES 44: 2017= 26.92t BIA 12: 2017= 19.12t BIA 12: 2019= 14.83t SEB10: 2016= 30.8t SEB 10: 2018= 22.06t PAR 17: 2015= 33.62t PAR 17: 2017= 29.26t PAR 18: 2015=18.22t PAR 18: 2017 = 15.81t PAR 18: 2018= 19.43t PAR 19: 2015= 22.48t PAR 19: 2017= 28.28t PAR 19: 2018= 34.76t PAR 20: 2015= 18.68t PAR20: 2017= 15.61t PAR 20: 2018= 19.21t

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Projet d’extension du périmètre d’épandage de cendres de la société Linex Panneaux à Allouville-Bellefosse Enquête du 26 octobre au 12 novembre 2019 Mémoire de réponse du 22 novembre 2019 - 16/19 4.7 : Parcelles qui n’ont reçu qu’un seul épandage en cinq ans Pourquoi les parcelles figurant au tableau suivant, d’une surface totale de 150,69 hectares, n’ont-elles reçu qu’un seul épandage en 5 ans ?

→ Comme indiqué auparavant, le délai de 3 ans est un retour moyen donc il est tout à fait normal d’avoir des parcelles épandues une seule fois en 5 ans. Cela s’explique par l’assolement pratiqué par les exploitants qui conditionne les cultures disponibles pour les épandages ou tout simplement la volonté de l’exploitant d’épandre ou pas sa parcelle.

4.8 : Épandage des cendres au printemps Le dossier d’enquête indique que les épandages des cendres s’effectuent à raison de deux campagnes dans l’année, la première en mars-avril, et la seconde en août-septembre1. Depuis 2015, les 128 épandages sont intervenus principalement au mois d’août (101 épandages) et plus rarement en juillet (5 épandages) et septembre (20 épandages), et exceptionnellement en octobre 2019 pour deux épandages. Pour quelle raison n’y a-t-il pas eu d’épandage au printemps ainsi que le dossier le laisse supposer ? Le tableau suivant résume la situation depuis 2015 selon les renseignements communiqués.

Année Juillet Août Septembre Octobre Total

2015 0 31 2 0 33

1 Page 12, partie 1 : [la période d’épandage] « principalement mars/avril et août-septembre ». Page 65, partie 2 : « L’épandage des cendres est effectué pour l’essentiel en mars-avril et août-septembre ».

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2017 0 30 2 0 32

2018 0 21 6 0 27

2019 0 10 0 2 12

Total 5 101 20 2 128

→ Le dossier laisse la possibilité de réaliser des épandages au printemps si la société LINEX SAS le souhaite et si les exploitants du plan ont la possibilité et/ou la volonté de recevoir des cendres dans de bonnes conditions climatiques. 4.9 : Parcelles autorisées qui n’ont pas reçu de cendres depuis 2015 Pour quelle(s) raison(s), depuis 2015, les cinq parcelles suivantes n’ont-elles pas reçu de cendres : BIA 05, BIA 21, BIA 22, PES 23 et SEF 01 (elle devait en recevoir en 2019), ce qui représente 29,91 hectares de surfaces autorisées, soit 300 tonnes de cendres (MS).

→ Réponse identique au 4.7

4.10 : Les parcelles non concernées par le plan d’épandage

Le tableau ci-dessus indique les neuf parcelles qui sont inaptes à recevoir des cendres (classe 0) sur la totalité de leur surface respective. D’ailleurs, en dehors de la parcelle SEB 14 sur Saint-Aubin-de-Crétot, autorisée en 2015, les huit parcelles : PES 39 (Allouville- Bellefosse), BIA 40 A (Foucart), PAR 50 A (Maulévrier-Sainte-Gertrude), SOU 03 et SEB 15 (Saint-Gilles-de-Crétot), BIA 08 et BIA 09 (Bermonville) et SER 02 (Auzouville-Auberbosc) ne sont pas citées à l’annexe 2 de l’arrêté préfectoral du 4 mai 2015. A cet égard, cet arrêté d’autorisation ne mentionne nullement les communes d’Auzouville- Auberbosc et de Foucart bien qu’elles aient fait partie des 18 communes concernées par l’enquête publique de 2014-2015, l’annexe 2 de l’arrêté ne visant, quant à elle, que 16 communes et non 17 comme précisé aux pages 9 et 16 de la partie 1 du dossier. En fait, l’annexe 2 aurait dû concerner une 17ème commune (Envronville) pour la parcelle BIA 03 de 19,47 hectares de classe 2, attribuée par erreur à la commune de Bermonville (cf. page 10 de la partie 1). S’agissant de la commune d’Auzouville-Auberbosc, j’ai noté aux pages 9 et 16 de la partie 1 du dossier que cette « commune a été enquêtée pour la parcelle SER 02 mais la parcelle n’a

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→ La parcelle BIA 40 forme un îlot PAC complet à cheval sur 2 communes. La partie A est totalement inapte sur la commune de Foucart alors que la partie B sur la commune de Cléville est partiellement apte. Afin d’éviter une incompréhension avec l’agriculteur, nous avons volontairement conservé le découpage comme lors du premier dossier où la commune de Foucart avait fait partie des communes enquêtées pour la même parcelle. Cette demande venait historiquement de la MIRSPAA pour éviter les malentendus lors des prises de commandes, à savoir qu’un agriculteur considère son îlot cultural dans son ensemble et non par commune.

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