société des mines de saint elie SAS au capital de 7 622,45 Euros Siret n° 398 522 037 000 58 Code APE 07.29Z
DEAL Service risques, énergie, mines et déchets Unité Mines et Carrières CS76003 97306 Cayenne cedex
Matoury, le 20 avril 2020
Objet: Déclaration d’arrêt partiel et temporaire de travaux miniers au titre du Code Minier sur la concession n°01/80 dite «Concession de Saint-Elie» située sur la commune de Saint-Elie Annule et remplace la version du 9 mars 2020
Madame MAHE,
Comme suite à votre courriel du 15 avril dernier et relatif au dossier cité en objet, veuillez trouver ci-après sa version corrigée aux pages 2, 12, 13, 29 et 30.
En résumé, la superficie concernée par notre déclaration d’arrêt partiel et temporaire de travaux miniers est de 331,56 ha. Cette superficie inclue des chantiers primaires pour 173,26 ha et des chantiers secondaires pour 158.30 ha (alluvionnaire + éluvionnaire).
Vous en souhaitant bonne réception, nous restons à votre disposition pour toute information complémentaire, et vous prions d’agréer, Madame MAHE, nos respectueuses salutations.
NO Consulting – Directeur général Représenté par Nicolas OSTORERO
Page 1 sur 1 Adresse postale : Carrefour du Larivot – 97351 MATOURY – Guyane Française Tel : 0594 29 80 01 - Fax : 0594 35 16 58 Siège social : Bourg de Saint-Elie – 97312 SAINT-ELIE société des mines de saint elie SAS au capital de 7 622,45 Euros Siret n° 398 522 037 000 58 Code APE 07.29Z
DEAL Service risques, énergie, mines et déchets Unité Mines et Carrières CS76003 97306 Cayenne cedex
Matoury, le 9 mars 2020
Objet: Déclaration d’arrêt partiel et temporaire de travaux miniers au titre du Code Minier sur la concession n°01/80 dite «Concession de Saint Elie» située sur la commune de Saint -Elie
Madame MAHE,
Veuillez trouver ci-après notre dossier complet de déclaration d’arrêt partiel et temporaire des travaux miniers sur notre concession, et détaillant les points suivants :
- Extraction de minerai aurifère primaire - Extraction de minerai aurifère alluvionnaire - Mise en place de verses à stériles - Ouvrages hydrauliques miniers
Vous en souhaitant bonne réception, nous restons à votre disposition pour toute information complémentaire, et vous pri d’agréer, Madame MAHE, nos respectueuses salutations.
NO Consulting – Directeur général Représenté par Nicolas OSTORERO
Page 1 sur 1 Adresse postale : Carrefour du Larivot – 97351 MATOURY – Guyane Française Tel : 0594 29 80 01 - Fax : 0594 35 16 58 Siège social : Bourg de Saint-Elie – 97312 SAINT-ELIE Déclaration d’arrêt partiel et temporaire de travaux miniers au titre du Code Minier
- Extraction de minerai aurifère primaire - Extraction de minerai aurifère alluvionnaire - Mise en place de verses à stériles - Ouvrages hydrauliques miniers
Mine d’or de Saint-Élie
Commune de Saint-Élie - Guyane Française (973)
Rapport R19071101 – Travaux Miniers
Octobre 2019
e-mail: [email protected] SARL au capital de 120 000 euros - RCS : Toulouse 435 114 129 - Code NAF : 7112B Siège social et Agence Sud Le Château 31 290 GARDOUCH Tél : 05 34 66 43 42 / Fax : 05 61 81 62 80 Agence Centre et Nord 2 rue Joseph Leber 45 530 VITRY AUX LOGES Tél : 02 38 59 37 19 / Fax : 02 38 59 38 14 Agence Ouest 5 rue de la Rôme 49 123 CHAMPTOCE SUR LOIRE Tél : 02 41 34 35 82 / Fax : 02 41 34 37 95 Agence Sud-Est 1175 route de Margès 26 380 PEYRINS Tél : 04 75 72 80 00 / Fax : 04 75 72 80 05 Agence Est 7 rue du Breuil 88 200 REMIREMONT Tél : 03 29 22 12 68 / Fax : 09 70 06 14 23 Antenne Afrique Centrale BP 831 LIBREVILLE - GABON Tél : (+241) 02 85 22 48 Site internet : www. geoplusenvironnement.com SMSE– Mine d’or de Saint Elie - Commune de Saint Elie (Guyane Française - 973) Déclaration d’arrêt partiel et temporairede travaux miniers au titre du Code Minier
PREAMBULE
La mine d’or de Saint-Élie est localisée dans une zone traditionnelle d'exploitation et d'exploration minières depuis la fin du XIXème siècle et le Décret d’octroi d’origine de la Concession n°01/80 dite de « Saint-Élie » le 9 février 1889. Saint Élie est le plus grand placer historique de Guyane, avec une production cumulée estimée entre 20 et 30 t d’or depuis sa découverte en 1873. La Société des Mines de Saint-Élie (SMSE), filiale à 100% de la Compagnie Minière Espérance (CME), exploite depuis 2005 les gisements d’or primaire, alluvionnaire et éluvionnaire présents sur la Concession. Cette exploitation est actuellement autorisée au titre du Code Minier, par l’Arrêté Préfectoral n°648 du 7 avril 2006 portant autorisation d’ouverture de travaux miniers au profit de la société SMSE (Cf. Annexe ), complété par l’Arrêté Préfectoral n°R03-2018-12-13-003 édictant des mesures conservatoires permettant la poursuite des travaux d’exploitation éluvionnaires menés par SMSE jusqu’au 31/12/2019 (Cf. Annexe 2 ).
Les travaux miniers effectués par SMSE sur la concession de Saint-Elie sont les suivants : • exploitation de minerai alluvionnaire : 1 8,3 ha, répartis sur secteurs ; • exploitation de minerai primaire : 17 , ha, répartis sur 6 secteurs ; • mise en place de verses à stériles : verses, réparties sur secteurs.
Au total, les différentes zones sur lesquelles la SMSE a réalisé des travaux entre 2005 et 2018 s’étendent sur une superficie de 36 ha.
SMSE prévoit l’arrêt temporaire des activités d’extraction de minerai sur la plupart de ses secteurs mais poursuivra d’autres activités sur la concession de Saint-Elie, notamment : • la remise en état (réhabilitation et revégétalisation) des secteurs exploités ; • la poursuite et l’intensification de l’exploration minière, avec des campagnes de sondages carottés prévues dans les années à venir ; • la reprise éventuelle de l’exploitation minière d’ici environ 10 ans.
ha sont concernés par la présente déclaration d’arrêt partiel et temporaire de travaux miniers, dont 127, ha ont déjà été revégétalisés au 3 / /2019.
Afin de pouvoir continuer les travaux sur le site, un certain nombre d’espaces devront rester accessibles (déboisés) : • accès aux pistes principales et secondaires ; • base-vie et ses annexes ; • zones centrales des principaux gisements, stabilisées et enherbées, afin de permettre l’intervention des sondeuses.
Bien qu’il ne s’agisse que d’un arrêt partiel et temporaire des activités, SMSE souhaite se conformer aux exigences suivantes (en termes de mise en sécurité, de réhabilitation et de revégétalisation des secteurs exploités) : • articles L.163-1 à L.163-12 et L.174-1 à L.174-12 du Code Minier ; • article 8 de la convention d’occupation temporaire du domaine forestier privé de l’Etat pour activité minière, passées avec l’Office National des Forêts (ONF) ; • article 8 de l’Arrêté Préfectoral n°648 du 07/04/2006
L’objectif est de faire valider par l’administration et l’Etat, propriétaire des terrains, représenté par l’Office National des Forêt, les travaux de réhabilitation et de revégétalisation réalisés par SMSE sur le site.
GéoPlusEnvironnement R 19071101 – Arrêt partiel travaux miniers 2 SMSE– Mine d’or de Saint Elie - Commune de Saint Elie (Guyane Française – 973) Déclaration d’arrêt partiel et temporaire de travaux miniers au titre du Code Minier
SMSE a sollicité la prolongation de la concession n°01/80 dite de « Saint-Elie » pour une durée de 25 ans. La société conservera la responsabilité des installations hydrauliques (bassins de décantation) et de la surveillance des risques miniers résiduels.
Une Déclaration de cessation partielle d’activité des installations classées au titre des ICPE (Code de l’Environnement) a été déposée en parallèle afin de déclarer l’arrêt du traitement gravimétrique du minerai, et l’arrêt du stockage des résidus dans le bassin Jonquemont.
Le présent dossier constitue donc la Déclaration d’arrêt partiel et temporaire de travaux miniers au titre du Code Minier pour : • l’extraction de minerai aurifère (primaire et alluvionnaire) ; • la mise en verses des stériles ; • les ouvrages hydrauliques miniers (bassins, digues).
GéoPlusEnvironnement R 19071101 – Arrêt partiel et temporaire des travaux miniers 3 SMSE– Mine d’or de Saint Elie - Commune de Saint Elie (Guyane Française – 973) Déclaration d’arrêt partiel et temporaire de travaux miniers au titre du Code Minier
SOMMAIRE
PREAMBULE ...... 2
1. BASES REGLEMENTAIRES GENERALES ...... 8
2. IDENTIFICATION DU DECLARANT ...... 10
3. LETTRE DE DECLARATION D’ARRET PARTIEL ET TEMPORAIRE DE TRAVAUX MINIERS AU TITRE DU CODE MINIER ...... 11
4. SITUATION GEOGRAPHIQUE ET ACCES ...... 13
5. MEMOIRE SUR LA MINE DE SAINT ÉLIE ET LES TRAVAUX MINIERS REALISES...... 15 5.1. Historique du site de Saint Élie ...... 15 5.2. Historique réglementaire Récent ...... 16 5.3. Nature des activités exercées sur la mine de Saint Élie ...... 17 5.3.1. Exploitation alluvionnaire ...... 19 5.3.2. Exploitation primaire ...... 19 5.3.3. Synthèse des travaux et d’exploitation de ces dernières années ...... 20 5.3.4. Etat des surfaces exploitées ...... 29
6. SYNTHESE DU CONTEXTE ENVIRONNEMENTAL ET IMPACTS BRUTS POTENTIELS DE L’ARRET DES TRAVAUX MINIERS ...... 31 6.1. Pédologie et qualité des sols ...... 31 6.2. Ecoulement et qualité des eaux superficielles ...... 31 6.2.1. Bassins versants du site de Saint Élie ...... 31 6.2.2. Qualité des eaux superficielles ...... 34 6.3. Ecoulement et qualité des eaux souterraines ...... 37 6.3.1. Ecoulement des eaux souterraines ...... 37 6.3.2. Piézométrie et qualité des eaux souterraines ...... 38 6.4. Usage de l’eau ...... 40 6.4.1. Usages de l’eau et réseaux ...... 40 6.4.2. Captages AEP ...... 40 6.5. Le milieu naturel (habitats, faune et flore) ...... 40 6.5.1. Les Habitats naturels ...... 42 6.5.2. La Flore ...... 44 6.5.3. La Faune ...... 44 6.6. Le paysage ...... 45 6.6.1. Unités paysagères du site de Saint Élie ...... 45 6.6.2. Paysage à proximité des secteurs concernés par l’arrêt des travaux miniers ...... 46 6.7. Environnement anthropique ...... 48
GéoPlusEnvironnement R 19071101 – Arrêt partiel et temporaire des travaux miniers 4 SMSE– Mine d’or de Saint Elie - Commune de Saint Elie (Guyane Française – 973) Déclaration d’arrêt partiel et temporaire de travaux miniers au titre du Code Minier
6.7.1. Populations et habitations proches ...... 48 6.7.2. Les activités autour de la mine ...... 48 6.7.3. Patrimoine culturel ...... 49 6.8. Impacts bruts potentiels liés à l’arrêt des travaux miniers ...... 49 6.8.1. Sur la stabilité des sols...... 49 6.8.2. Sur la qualité des sols ...... 50 6.8.3. Sur l’écoulement des eaux ...... 50 6.8.4. Sur la qualité des eaux ...... 51 6.8.5. Sur le paysage ...... 51
7. MESURES PRISES ET PREVUES PAR SMSE POUR PROTEGER LES INTERETS MENTIONNES DANS LE CODE MINIER ...... 52 7.1. Principes de base appliqués par SMSE lors de la remise en état des zones après exploitation ...... 52 7.1.1. Eléments généraux ...... 52 7.1.2. Remodelage des surfaces ...... 53 7.1.3. Opérations de revégétalisation ...... 57 7.2. Etat des lieux des travaux réalisés sur les secteurs primaires, de leur évolution et des travaux restant à mettre en œuvre ...... 60 7.2.1. Surfaces remise en état à fin mbre 2019 ...... 60 7.2.2. Secteur Michel ...... 66 7.2.3. Secteur Sable ...... 71 7.2.4. Secteur Saint-Auguste ...... 74 7.2.5. Secteur Chemin de Fer ...... 76 7.2.6. Conclusion sur la stabilisation et la mise en sécurité des fosses d’extraction et verses à stériles de la mine de Saint Elie ...... 81 7.3. Etat des lieux des travaux réalisés sur les secteurs alluvionnaires ...... 81 7.3.1. Secteur Chemin de fer ...... 81 7.3.2. Secteurs Montagne Jaguar et Conrad ...... 81 7.3.3. Secteur Saint-Auguste ...... 83 7.3.4. Secteur Pactole ...... 83 7.3.5. Secteur Louise ...... 87 7.3.6. Secteur Mirabelle ...... 87 7.3.7. Secteur Sable ...... 87 7.3.8. Secteur Michel ...... 91 7.4. Evacuation des produits dangereux et des déchets ...... 91 7.5. Dépollution du site (sol et eaux)...... 93 7.5.1. Qualité des sols ...... 93 7.5.2. Qualité des eaux ...... 98 7.6. Suppression du risque incendie et explosion ...... 100 7.7. Mise en sécurité du site – Limitation d’accès – Surveillance du site...... 100 7.8. Programme de suivi post-exploitation ...... 101
GéoPlusEnvironnement R 19071101 – Arrêt partiel et temporaire des travaux miniers 5 SMSE– Mine d’or de Saint Elie - Commune de Saint Elie (Guyane Française – 973) Déclaration d’arrêt partiel et temporaire de travaux miniers au titre du Code Minier
8. USAGES ULTERIEURS, SERVITUDES ET RESTRICTIONS D’USAGE ...... 102
FIGURES Figure 1 : Localisation régionale et accès à la mine de Saint Élie ...... 14 Figure 2 : Localisation des secteurs concernés par l’arrêt partiel et temporaire des travaux miniers ...... 18 Figure 3 : Plan d’ensemble de la Mine de Saint-Elie en 2015 ...... 21 Figure 4 : Plan d’ensemble du secteur Chemin de fer en 2015 ...... 22 Figure 5 : Illustration de chantiers d'exploitation alluvionnaire et des méthodes d’exploitation et de traitement sur la concession de Saint-Elie ...... 23 Figure 6 : Aspect visuel du site et illustration de quelques chantiers d’exploitation en 2015 ...... 24 Figure 7 : Illustration de quelques chantiers d’exploitation, problématiques de gestion des eaux et de stabilité ...... 25 Figure 8 : Illustration de quelques chantiers d’exploitation, aspects visuels, problématique de réaménagement coordonné...... 26 Figure 9 : Localisation des stations de mesure de débit (2009) ...... 33 Figure 10 : Localisation des stations de prélèvement d’eau superficielle (2016) ...... 35 Figure 11 : Qualité des eaux souterraines en Guyane ...... 39 Figure 12 : Localisation des captages AEP de Saint-Elie ...... 41 Figure 13 : Planche photographique des visibilités depuis le bourg de Saint-Elie ...... 47 Figure 14 : Illustration de la méthode de revégétalisation de SMSE ...... 54 Figure 15 : Principes de remise en état des flats alluvionnaires et des pistes ...... 56 Figure 16 : Planche photographique des secteurs Sable, Pactole, et de la verse Devis ...... 63 Figure 17 : Planche photographique des secteurs Montagne Jaguar, Michel, et Chemin de Fer ...... 64 Figure 18 : Planche photographique des secteurs Conrad, Saint-Auguste, et Louise ...... 65 Figure 19 : Illustration des travaux de stabilisation du talus de la fosse Michel ...... 67 Figure 20 : Illustration des travaux de remodelage des verses su secteur Michel...... 70 Figure 21 : Illustration des travaux de remise en état de la fosse Sable ...... 72 Figure 22 : Illustration des travaux de remodelage des verses su secteur Sable ...... 73 Figure 23 : Illustration des travaux de remise en état de la fosse Saint Auguste ...... 75 Figure 24 : Illustration des travaux de remise en état des fosses du secteur Chemin de fer ...... 78 Figure 25 : Illustration des travaux de remodelage des verses à stériles du secteur Chemin de fer ...... 80 Figure 26 : Planche photographique du secteur alluvionnaire de Chemin de fer ...... 82 Figure 27 : Planche photographique des secteurs alluvionnaires de Montagne Jaguar et Conrad ...... 84 Figure 28 : Planche photographique du secteur alluvionnaire de Saint-Auguste ...... 85 Figure 29 : Planche photographique du secteur Pactole ...... 86 Figure 30 : Planche photographique du secteur alluvionnaire Louise ...... 88 Figure 31 : Planche photographique du sous-secteur alluvionnaire Mirabelle ...... 89 Figure 32 : Planche photographique du secteur alluvionnaire Sable ...... 90 Figure 33 : Planche photographique du secteur alluvionnaire Michel ...... 92 Figure 34 : Localisation des points de prélèvements d’eau et de sol ...... 95
GéoPlusEnvironnement R 19071101 – Arrêt partiel et temporaire des travaux miniers 6 SMSE– Mine d’or de Saint Elie - Commune de Saint Elie (Guyane Française – 973) Déclaration d’arrêt partiel et temporaire de travaux miniers au titre du Code Minier
Annexe 1 : Convention d’Occupation Temporaire du domaine forestier privé de l’Etat pour Activité Minière (COTAM) du 13/08/2008 et Arrêté Préfectoral n°648 du 7 avril 2006 portant autorisation d’ouverture de travaux miniers au profit de la société SMSE - - - - Annexe 3 : Arrêté Préfectoral n°R03-2018-12-12-006 du 11/12/2018 mettant en demeure SMSE de régulariser la situation administrative d’une partie des travaux miniers réalisés sur la Concession n°01/80 Annexe : Mise en sécurité de la Mine de Saint-Elie : stabilisation des fosses, des verses à stériles et du bassin de résidus – Site minier de Saint Elie (Mine&Avenir, RP-973/1192/02, octobre 2019) Annexe : Réhabilitation de la mine de Saint-Elie – – Décembre 2019 Annexe 6 : Fiches descriptives des prélèvements de sol réalisés par GeoPlusEnvironnement en 2019 Annexe 7 : Résultats des analyses des prélèvements de sol effectués en 2019
GéoPlusEnvironnement R 19071101 – Arrêt partiel et temporaire des travaux miniers 7 SMSE– Mine d’or de Saint Elie - Commune de Saint Elie (Guyane Française – 973) Déclaration d’arrêt partiel et temporaire de travaux miniers au titre du Code Minier
1. BASES REGLEMENTAIRES GENERALES
La Déclaration objet de ce dossier est constituée en application : • des Article L.163-1 à 12 du Code Minier, concernant l’arrêt des travaux miniers ; • des Articles L. 174-1 à L. 174-126 du Code Minier, concernant la prévention des risques ; • du décret n°2006-649 du 2 juin 2006, notamment les articles 43 à 50, relatifs à l’arrêt définitif de travaux et d’utilisation d’installations minières et de stockage ; • de la note technique du 6 juillet 2018 relative aux modalités d’application de la procédure d’arrêt définitif des travaux miniers, du transfert des installations hydrauliques et hydrauliques de sécurité, et de la prévention et de la surveillance des risques miniers résiduels. • de l’Arrêté Préfectoral n°648 du 07/04/2006 portant autorisation d’ouverture de travaux miniers au profit de la SMSE, et notamment de son article 8, relatif à la remise en état du site (Cf. Annexe ) ; • de la convention d’occupation temporaire du domaine forestier privé de l’Etat pour activité minière, accordé par l’ONF, et notamment de son article 8 relatif à la remise en état des lieux affectés par la déforestation (Cf. Annexe 1) ; • de l’Arrêté Préfectoral n°R03-2018-12-12-006 du 11/12/2018 mettant en demeure SMSE de régulariser la situation administrative d’une partie des travaux miniers réalisés sur la Concession n°01/80, notamment déposant d’un dossier de cessation d’activité conforme à l’article 43 du décret n°2006-649 du 2 juin 2006 (Cf. Annexe 3).
Ainsi, dans le détail :
Article L. 163-1 du Code Minier : La procédure d’arrêt des travaux miniers s’applique à une installation particulière lorsqu’elle cesse d’être utilisée pour l’exploitation, à l’ensemble des installations et des travaux concernés lors de la fin d’une tranche de travaux, et en tout état de cause à l’ensemble des installations et des travaux n’ayant pas fait l’objet de la procédure d’arrêt lors de la fin de l’exploitation.
Article L. 163-3 du Code Minier : Lors de la cessation d'utilisation d'installations mentionnées à l'article L. 175-1 ou lors de la fin de chaque tranche de travaux ou, au plus tard, lors de la fin de l'exploitation et lors de l'arrêt des travaux, l'explorateur ou l'exploitant fait connaître les mesures qu'il envisage de mettre en œuvre pour préserver les intérêts mentionnés à l’article L. 161-1, pour faire cesser de façon générale les désordres et nuisances de toute nature engendrés par ses activités, pour prévenir les risques de survenance de tels désordres et pour ménager, le cas échéant, les possibilités de reprise de l'exploitation.
Article L.163-5 du Code Minier : Dans tous les cas, l'explorateur ou l'exploitant dresse le bilan des effets des travaux sur la présence, l'accumulation, l'émergence, le volume, l'écoulement et la qualité des eaux de toute nature, évalue les conséquences de l'arrêt des travaux ou de l'exploitation sur la situation ainsi créée et sur les usages de l'eau et indique les mesures envisagées pour y remédier en tant que de besoin.
Article L.147-1 du Code Minier : Lorsque des risques importants d'affaissement de terrain ou d'accumulation de gaz dangereux, susceptibles de mettre en cause la sécurité des biens ou des personnes, ont été identifiés lors de l'arrêt des travaux, l'exploitant met en place les équipements nécessaires à leur surveillance et à leur prévention et les exploite.
GéoPlusEnvironnement R 19071101 – Arrêt partiel et temporaire des travaux miniers 8 SMSE– Mine d’or de Saint Elie - Commune de Saint Elie (Guyane Française – 973) Déclaration d’arrêt partiel et temporaire de travaux miniers au titre du Code Minier
Article 8 de l’Arrêté Préfectoral n°648 du 07/04/2006 : • Les opérations de remise en état seront conduites au fur et à mesure de l’avancement des activités ; • Les zones affouillées seront remblayées avec les matériaux mis en découverte en respectant, au mieux, la stratification originelle du terrain ; • La topographie du terrain après remblaiement se rapprochera, autant que faire se peut, de celle du terrain originel. Aucune excavation ou bassin ne subsistera ; • Les débris végétaux résultant du déforestage seront étalés sur le terrain ainsi reconstitué ; • Les installations fixes et les matériels ainsi que les déchets résiduels devront être évacués du site à la fin des travaux.
Article 8 de la convention d’occupation temporaire du domaine forestier privé de l’Etat : Le bénéficiaire est tenu de remettre en état les lieux affectés par les travaux de déforestage. La remise en état comprend la mise en sécurité des fronts de taille, le comblement des tranchées, fosses ou puits de sondage, le régalage des terres de découverte préalablement conservées afin d’assurer une repousse végétale naturelle, ainsi que le nettoyage de l’ensemble des terrains qui devront être débarrassés de tous les matériels et matériaux introduits par le bénéficiaire.
Article 2 de l’Arrêté Préfectoral R03-2018-12-12-2006 du 11/12/2018 : L’exploitant doit sous 1 an régulariser la situation administrative des travaux miniers non autorisés ayant lieu sur le périmètre de la concession n°01/80 : • soit en déposant un dossier de demande d’autorisation d’ouverture de travaux miniers conforme au titre II chapitre 2 du décret n°2006-649 du 2 juin 2006 ; • soit en cessant les activités en situation irrégulière conformément à la procédure définie aux articles L.163-1 à L.163-12 du Code Minier et en transmettant un dossier de déclaration d’arrêt définitif des travaux (DADT) conforme à l’article 43 du décret n°2006-649 du 2 juin 2006 comportant notamment : o si le cas le nécessite « il n’existe pas de mesures techniques raisonnablement envisageables permettant de prévenir ou faire cesser tout désordre », une étude des risques importants – article L.163-4 du Code Minier. Le contenu de cette étude doit répondre aux dispositions de l’article 12 à 15 de l’Arrêté du 8 septembre 2004 susvisé ; o un bilan des effets des travaux sur le régime des eaux et ses différents usages – article L.163-5 du Code Minier. Le contenu de ce bilan doit répondre aux dispositions de l’article 10 de l’arrêté du 8 septembre 2004 susvisé ; o l’analyse de la conséquence de l’arrêt des travaux sur les eaux de toute nature – article L.163-5 du Code Minier. Le contenu de cette analyse doit répondre aux dispositions de l’article 11 de l’arrêté du 8 septembre 2004 susvisé.
La situation administrative du site est détaillée plus précisément au § 5.2.
GéoPlusEnvironnement R 19071101 – Arrêt partiel et temporaire des travaux miniers 9 SMSE– Mine d’or de Saint Elie - Commune de Saint Elie (Guyane Française – 973) Déclaration d’arrêt partiel et temporaire de travaux miniers au titre du Code Minier
2. IDENTIFICATION DU DECLARANT
Raison sociale : SOCIETE MINIERE DE SAINT-ÉLIE - SMSE
Statut social : Société par Actions Simplifiée (SAS) au capital de 7 622,45 euros dont la Compagnie Minière Espérance (CME) est l’associé unique
Siège social : Le Bourg 97 312 Saint-Élie, Guyane Française
Bureaux administratifs : Carrefour du Larivot 97 351 MATOURY, Guyane Française
Téléphone : 0594 29 80 01
Fax : 0594 35 16 58
RCS : Cayenne TMC 398 522 037
SIRET : n° 398 522 037 00058
Date d’immatriculation : 11 décembre 1995
Code APE : 0729 Z - Extraction d’autres minerais de métaux non ferreux
Représentée par : Madame Carol OSTORERO, de nationalité française, agissant en qualité de représentant permanent, personne physique, de la SMSE, présidée par la société CO CONSULTING dont elle est Gérante-Associée unique
Suivi du dossier – Correspondance locale : Alexandre CAILLEAU, géologue Carrefour du Larivot 97 351 MATOURY Tél : 0594 29 80 01 Fax : 0594 35 16 58
Aide au montage du dossier : GéoPlusEnvironnement Michael LALOUA James-Louis DALY
Le Château 31 290 Gardouch Tél : 05 34 66 43 42 Fax : 05 61 81 62 80
GéoPlusEnvironnement R 19071101 – Arrêt partiel et temporaire des travaux miniers 10 SMSE– Mine d’or de Saint Elie - Commune de Saint Elie (Guyane Française – 973) Déclaration d’arrêt partiel et temporaire de travaux miniers au titre du Code Minier
3. LETTRE DE DECLARATION D’ARRET PARTIEL ET TEMPORAIRE DE TRAVAUX MINIERS AU TITRE DU CODE MINIER
GéoPlusEnvironnement R 19071101 – Arrêt partiel et temporaire des travaux miniers 11 Société deS MineS de Saint élie SAS au capital de 7 622,45 Euros Siret n° 398 522 037 00058 Code APE 0729Z
Préfecture de Guyane Rue Fiedmond – BP 7008 97 307 CAYENNE Cedex
Objet : Société des Mines de Saint Élie - Concession minière de Saint Élie, commune de Saint Élie (973) Déclaration d’arrêt partiel et temporaire de travaux miniers au titre du Code Minier
Monsieur le Préfet,
Je soussigné, Carol OSTORERO, représentante permanente, personne physique, de la Société des Mines de Saint Élie (SMSE), ai l’honneur de vous déclarer l’arrêt partiel et temporaire des travaux miniers suivants, sis sur la commune de Saint Élie (973) :
• Extraction de minerai aurifère sur les secteurs suivants : o Conrad, Crique Pactole, Crique Louise (extraction alluvionnaire) ; o Sable, Michel, Saint-Auguste, Montagne Jaguar, Chemin de Fer (extraction primaire saprolitique). • Stockage des stériles sous forme de verses ; • Mise en place d’ouvrages hydrauliques (bassins, digues).
La superficie concernée par l’arrêt partiel et temporaire de travaux miniers est de 3 ha, dont 127,49 ha ont déjà été revégétalisés au 3 / /2019. Les terrains concernés par cette Déclaration n’étant pas cadastrés, le détail parcellaire est inexistant.
Malgré l’arrêt partiel et temporaire des activités d’extraction de minerai sur la plupart de ses secteurs, SMSE poursuivra d’autres activités sur la concession de Saint-Elie, notamment : • la poursuite de la remise en état des secteurs exploités ; • la poursuite et l’intensification de l’exploration minière, avec des sondages prévus dans les années à venir ; • la reprise éventuelle de l’exploitation minière d’ici environ 10 ans.
Afin de pouvoir continuer les travaux sur le site, un certain nombre d’espaces devront rester accessibles, à savoir : les pistes principales et secondaires, la base-vie et ses annexes, ainsi que les zones centrales des principaux gisements, stabilisées et enherbées, afin de permettre l’intervention des sondeuses.
Vous trouverez dans le dossier accompagnant la présente Déclaration : • un mémoire technique décrivant les activités concernées ; • une synthèse du contexte environnemental déterminant les intérêts à protéger ; • les mesures prises par SMSE pour assurer la sécurité du site après l’arrêt partiel des activités et son insertion dans l’environnement ; • un plan de localisation des secteurs concernés par la présente demande, ainsi qu’un état des lieux des surfaces remises en état (Cf. Figure 2) ; • un état des lieux des travaux de remise en état.
Dans l'attente, veuillez agréer, Monsieur le Préfet, l'expression de ma haute considération.
A Saint Élie, Le
Pour la Société des Mines de Saint Élie (SMSE), La représentante permanente, Carol OSTORERO
Adresse postale : Carrefour du Larivot – 97351 MATOURY – Guyane Française Tel : +594 29 80 01 - Fax : +594 594 351 658 12 Siège social : Le bourg – 97312 Saint Élie SMSE– Mine d’or de Saint Elie - Commune de Saint Elie (Guyane Française – 973 Déclaration d’arrêt partiel et temporaire de travaux miniers au titre du Code Minier
4. SITUATION GEOGRAPHIQUE ET ACCES
Les différentes activités concernées par le présent dossier se trouvent dans le coin Sud-Est de la Concession n°01/80 dite de Saint Élie, à l’Ouest du territoire de la commune de Saint Élie, en Guyane Française. La Concession n°01/80 de Saint-Élie recouvre une superficie de 99 km², soit 9 900 ha. Au sein de ce périmètre, les secteurs concernés par l’arrêt partiel des activités minières au titre du Code Minier représentent une superficie d 3 ha, soit environ 3, % de la surface totale de la Concession.
La commune de Saint Élie est située à environ 110 km à l’Ouest de la ville de Cayenne, et à l’Ouest-Sud- Ouest du lac du barrage de Petit-Saut. Elle englobe un territoire de 5 824 km² et a pour coordonnées géographiques (Mairie) : 4°49’30’’ Nord / 53°17’18’’ Ouest. Le village se situe au Sud-Est de la concession et compte officiellement quelques 148 habitants selon l’INSEE 2016, mais il s’avère que seule une dizaine de personnes habitent réellement sur le bourg.
Le camp établi par SMSE est situé à environ 1 km de la limite Sud du village de Saint Élie. Les coordonnées de l’entrée principale du camp sont les suivantes : 04°48’51’’ N et 53°17’10’’ O.
Du fait de l’historique du secteur de Saint Élie, le village (d’origine 100% minière) présente la particularité de se trouver à l’intérieur de la concession, non loin des zones travaillées par SMSE. Ainsi, bien que situées en pleine forêt équatoriale, il existe quelques habitations relativement proches des secteurs de travaux.
L’accès au site de SMSE se fait en plusieurs étapes. Il faut d’abord compter 1 à 2 heures de route pour se rendre jusqu’au dégrad du barrage de Petit-Saut depuis Cayenne, en passant par Kourou (environ 125 km). Ensuite, il faut au minimum 1h30 de pirogue sur le lac du barrage pour rejoindre, au dégrad PK 7, la piste qui mène à Saint Élie. Celle-ci, aménagée et entièrement entretenue par deux sociétés minières (SMSE et AMG [ex-AUPLATA]), est alors empruntée en véhicules tout terrains 4x4 sur environ 15 km. Selon l’état de la piste, il faut environ 40 minutes à 1 heure pour atteindre le village.
On peut également accéder au site par hélicoptère (environ 35 minutes depuis Cayenne). Le camp dispose de son propre héliport, sur la base-vie, pour faciliter les transferts de matériel par hélicoptère. Cet ouvrage est entretenu et est propriété de la SMSE.
Concernant la localisation cadastrale des terrains, seul le bourg de Saint Élie dispose d’un cadastre. Les terrains concernés par le présent dossier d’arrêt partiel d’activités minières ne sont pas cadastrés.
Les points nodaux du périmètre de la Concession « Saint-Élie » présentent les coordonnées suivantes (projection RGFG95 - Fuseau 22 - Nord) :
Point Nodal Latitude X – RGFG95 UTM 22N Longitude Y - RGFG 95 UTM 22N (m) (m) A 239 345 542 965 B 248 313 542 965 C 248 313 531 843 D 239 345 531 843
Une carte de localisation régionale et d’accès à la mine de Saint Élie du site est présentée en Figure 1.
GéoPlusEnvironnement R 19071101 – Arrêt partiel et temporaire des travaux miniers – V1 13
Déclaration d'arrêt partiel de travaux miniers au titre du Code Minier SMSE– Mine d’or de Saint Elie - Commune de Saint Elie (Guyane Française – 973) Déclaration d’arrêt partiel et temporaire de travaux miniers au titre du Code Minier
5. MEMOIRE SUR LA MINE DE SAINT ÉLIE ET LES TRAVAUX MINIERS REALISES
5.1. HISTORIQUE DU SITE DE SAINT ÉLIE
Le site minier de Saint Élie est localisé dans une zone traditionnelle d'exploitation et d'exploration minières depuis la fin du XIXème siècle et le Décret d’octroi d’origine de la Concession du 9 février 1889. En effet, concernant l’exploitation aurifère, Saint Élie est le plus grand placer historique de Guyane, avec une production cumulée estimée entre 20 et 30 t d’or depuis sa découverte en 1873. Voici un bref historique des évènements marquants du secteur de Saint Élie :
• 1873 : Première découverte d'or sur la commune de Saint Élie, par le guyanais VITALO ;
• 1873 à 1878 : Travaux de Vitalo – exploitation des placers de Saint Élie, Courriège et Dieu-Merci (1 656 kg Au) ;
• 1878 à 1919 : La zone est exploitée par la « Société Anonyme des Gisements d'Or de Saint Élie » o Exploitation des placers : 13 tonnes d'or ; o 1884 à 1891 : construction de la voie ferrée de Gare Tigre à Saint Élie ; o 1887 : « épuisement » des placers ; o Décret d’octroi d’origine de la Concession : 9 février 1889, à M. Baudin ; o Exploitation du minerai primaire sur le secteur Michel (saprolite).
• 1919 à 1923 : Reprise de l’exploitation par les liquidateurs ;
• 1923 à 1956 : Reprise du site par la « Société Nouvelle de Saint Élie et Adieu-Vat » o Acquisition de la Concession en 1923 ; o Production : 3,6 tonnes d'or ; o Exploitation du minerai primaire et secondaire de Michel o 1931 : découverte du secteur Devis et exploitation du minerai primaire (saprolite) : o 1949, puis 1952 à 54 : essais sur les tailings de la crique Saint Élie ; o 1952 : travaux géologiques de Boris Choubert ; o Tentatives de reprise par : le groupe américain « Equatorial Mining Corporation » (08/1948 à 03/1949) ; l’ « Union Française d’Exploitations Minières », dite UFREMINES (09/1949 à 10/1950) ; o Déchéance de la Concession par Arrêté Ministériel le 23 mai 1978 ;
• 1956 à 1980 : Période de latence pour l’exploitation aurifère ;
• 1963 : Publication de la carte géologique feuille de Saint Élie / Adieu-Vat au 1/100 000 ;
• 1975 à 1995 : Travaux de l’Inventaire Minier du département de la Guyane (BRGM), secteur GU-03 sur Saint Élie ;
• 9 octobre 1979 : Demande de Concession par R. Blanchard ;
• Décret du 4 août 1980 (JO du 9 août 1980) : Autorisation de cession n° 01/80 dite de Saint Élie à R. Blanchard ;
• 1985 : Evaluation des tailings de la crique Saint Élie par le BRGM ;
GéoPlusEnvironnement R 19071101 – Arrêt partiel et temporaire des travaux miniers 15 SMSE– Mine d’or de Saint Elie - Commune de Saint Elie (Guyane Française – 973) Déclaration d’arrêt partiel et temporaire de travaux miniers au titre du Code Minier
• 28 août 1992 : Acte de cession de la Concession n°01/80 « Saint Élie » sous condition suspensive de R. Blanchard à la Compagnie Minière Espérance (CME), résilié le 25 octobre 1993 ; • 1992 à 1993 : Exploitation alluvionnaire par la CME (G. OSTORERO) sur les flats des criques Loupé, Pactole, Madeleine et Lalanne ; • 1992 : Reprise du secteur Dieu-Merci par la société Texmine SA, jusqu’en 1998 ; • 1992 – 1993 : Arrivée des premiers orpailleurs clandestins brésiliens ; • 25 octobre 1993 : Acte de cession sous condition suspensive de R. Blanchard à Guyanor Ressources SA ; • 31 mars 1993 : Rachat de la Concession de Saint Élie par Guyanor Ressources SA ; • 1994 : Premiers travaux de reconnaissance de Guyanor pour or primaire ; • 30 septembre 1994 : Création de la Société des Mines de Saint Élie (SMSE) sarl ; • 27 janvier 1994 au 26 mai 1998 : Partenariat Guyanor-Asarco ; • 20 mars 1995 : Demande de cession de la Concession à la SMSE ; • Septembre 1995 : Début des campagnes intensives d’exploration pour or primaire de Guyanor-Asarco ; • Décret du 24 avril 1996 (JO du 27/04/1996) : Cession de la Concession à la SMSE ; • 19 février 1997 au 17 décembre 1998 : Contrat d’option d’achat de Dieu-Merci et phases d’exploration sur les titres miniers de Texmine SA ; • Mi-1998 : Intensification de l’orpaillage clandestin (près de 1000 orpailleurs sur l’ensemble du secteur) ; • 26 décembre 1998 : Mise en place d’un poste fixe de gendarmerie à Saint Élie ; • 31 décembre 1998 : Arrêt des travaux d’exploration de Guyanor Ressources – Asarco pour or primaire sur Saint Élie et Dieu-Merci ; • 1997 à 1998 : Exploitation alluvionnaire par conventions privées entre SMSE et des orpailleurs légaux ; • 1999 à 2002 : Exploitation alluvionnaire par AEX et conventions privées entre SMSE et des orpailleurs légaux ; • 18 octobre 2002 : Vente de la SMSE à la CME ; • Juillet 2005 : Début de l’exploitation en cours du secteur Devis-Sable par SMSE-CME ; • Septembre 2018 arrêt de l’exploitation primaire et démantèlement de l’usine gravimétrique.
5.2. HISTORIQUE REGLEMENTAIRE RECENT
L’exploitation minière est actuellement autorisée au titre du Code Minier sur la Concession n°01/80 « Saint Élie », par Arrêté préfectoral n°648/ SGAR du 7 avril 2006 portant autorisation d’ouverture de travaux miniers au profit de la société SMSE (Cf. Annexe ). Elle est également couverte par une Convention d’Occupation Temporaire du Domaine forestier privé de l’Etat pour Activités Minières (COTAM, Concession n°C01/80 du 07/01/2009 .
GéoPlusEnvironnement R 19071101 – Arrêt partiel et temporaire des travaux miniers 16 SMSE– Mine d’or de Saint Elie - Commune de Saint Elie (Guyane Française – 973) Déclaration d’arrêt partiel et temporaire de travaux miniers au titre du Code Minier
Jusqu’en septembre 2018, la récupération de l’or sur le site de Saint Élie était effectuée par une installation de concassage à laquelle succédait une unité de concentration par voie physique (gravitaire), dont la construction avait été achevée en 2014. L’Arrêté Préfectoral n°R03-2018-12-12-006 du 11/12/2018 met en demeure SMSE de régulariser la situation administrative des activités minières qu’elle effectue sur la Concession n°01/80, notamment en déposant un dossier de cessation d’activité conforme aux articles L.163-1 à L.163-12 du Code Minier et à l’article 43 du décret n°2006-649 du 2 juin 2006 (Cf. Annexe 3).
5.3. NATURE DES ACTIVITES EXERCEES SUR LA MINE DE SAINT-ÉLIE
Les activités exercées sur la concession de St-Elie consistaient principalement en l'extraction de matériaux (primaires et alluvionnaires), effectuée à ciel ouvert, dans des fosses d’extraction (pour le minerai primaire) et des flats (pour le minerai alluvionnaire) sur 9 secteurs (Sable, Devis, Pactole, Conrad, Montagne Jaguar, Chemin de Fer, Michel, Saint-Auguste, Louise).
Le minerai extrait était traité par un procédé gravimétrique (aucune utilisation de produits chimiques) dans une usine de traitement présente sur le site (pour le minerai primaire) ou une usine mobile suivant les chantiers d’extraction alluvionnaire. Ce procédé permettait de produire un concentré d'or, qui était alors fondu sur place (dans une "goldroom") afin de produire des lingots de "doré".
La mise en œuvre de ces activités nécessite la présence de personnel et de matériel adapté. Ainsi, plusieurs activités annexes ont été mises en place, notamment : • une base-vie (logements, sanitaires, groupes électrogènes pour l'éclairage du site); • une aire de stockage pour les hydrocarbures, utilisés pour alimenter les engins d'exploitation (camions, pelles, dumper, quad,…), ainsi que l'aire de ravitaillement (station service) associée; • une aire de stockage de pièces métalliques nécessaires aux opérations d'entretien (maintenance de l'usine, pièces de rechange pour les engins)… • un parc à résidus, accueillant les stériles de production de l'usine de traitement gravimétrique (faisant actuellement l’objet d’une déclaration de cessation).
Une cartographie globale localisant les différentes activités réalisées par SMSE sur le site de Saint-Elie est fournie en Figure 2.
Malgré l'arrêt de l’exploitation d’or primaire et alluvionnaire sur la Mine de Saint Élie, SMSE restera active sur sa Concession : • une petite activité temporaire d’exploitation d’or éluvionnaire a été maintenue au niveau du secteur Sable (Cf. Figure 2) ; • des opérations de remise en état sont effectuées depuis 2012 (remodelage de terrains, plantations, etc. Cf. § 7.1) et se poursuivent. Plus de 82 000 arbres ont été plantés sur une surface de ; • les travaux d’exploration géologique se poursuivent en continu et des campagnes de sondages de reconnaissance devront reprendre dans les prochaines années pour caractériser de nouvelles ressources.
L’installation de traitement gravimétrique et le parc à résidus associé font actuellement l’objet d’une Déclaration de cessation partielle d’activité au titre des ICPE, déposé en parallèle du présent dossier.
GéoPlusEnvironnement R 19071101 – Arrêt partiel et temporaire des travaux miniers 17
SMSE– Mine d’or de Saint Elie - Commune de Saint Elie (Guyane Française – 973) Déclaration d’arrêt partiel et temporaire de travaux miniers au titre du Code Minier
SMSE souhaite conserver les installations annexes nécessaires à la poursuite de ces activités (base-vie, scierie, alimentation en eau, groupes électrogènes, atelier mécanique, stockage et distribution de carburant, stockage de pièces métallique…). L'aire de stockage de distribution de gazole et l'aire de stockage des métaux (stock de pièces et déchets métalliques) sont soumises à Déclaration au titre des rubriques 4734, 1435 et 2713 des ICPE. Elles font l'objet d’une Déclaration de régularisation déposée en parallèle du présent dossier.
Les activités effectuées sur le site et concernées par le Code Minier étaient les suivantes :
5.3.1. Exploitation alluvionnaire Le gravier était extrait à la pelle et mis en tas. La pelle creusait des fosses d'extraction successives de 8 mètres de large et de longueur variable en fonction de la largeur de flat exploitable. La fosse était aussitôt comblée avec les stériles de la suivante. Au fur et à mesure de l'avancement des travaux, le gravier était repris à la pelle et suivait les chantiers d'extraction pour former finalement un tas prêt à être lavé par la laverie mobile.
Une permutation dans l'ordre d'extraction de la dernière « bande » permettait d'extraire le gravier et de creuser un bassin de décantation adapté au volume de gravier à traiter. Le lavage se faisant en circuit fermé, ce bassin visait à fournir une eau dont la charge en Matières En Suspension (MES) restait compatible avec le procédé employé. Cette opération d'extraction concernant les « bandes » était effectuée successivement plusieurs fois sans laver immédiatement le gravier. On se retrouvait donc avec plusieurs tas de graviers à traiter à côté de plusieurs bassins de décantation.
Le lavage du gravier se faisait en circuit d'eau fermé. L’unité de lavage comportait un crible éliminant la fraction du gravier supérieure à 40 mm. Il permettait de faire des économies d'eau importantes comparé à une exploitation traditionnelle (monitoring, tables) où le démantèlement du gravier se faisait uniquement par la force de l'eau.
L'eau servait presque exclusivement au lavage du gravier. Le passant était recueilli dans une caisse et repris par une pompe à gravier. La pompe à gravier permettait d’effectuer un débourbage parfait du matériel et de le diriger sur une unité de récupération gravimétrique statique constituée d’un piège à pépites et d’une table garnie de moquettes spéciales.
5.3.2. Exploitation primaire Le défrichement était effectué au moyen d’un bouteur et d’une pelle mécanique sur chenilles. Les troncs étaient valorisés (construction de carbets, de ponts, etc.). Les terres végétales étaient quant à elles stockées en bordure.
Le minerai était extrait en mine à ciel ouvert, à la pelle mécanique, par tranches successives de 5 mètres et transporté par dumper. Les zones présentant des densités filoniennes inférieures à 3% en volume étaient écartées et traitées comme le stérile. Le stérile d’extraction était mis en verse ou transporté par dumper vers les flats déjà orpaillés pour être utilisé dans le cadre de la remise en état. Les verses à stériles étaient ensuite talutées et revégétalisées. Le minerai était ensuite transporté par tombereaux jusqu’à la plateforme de stockage tampon en amont de l’unité de traitement via le réseau de pistes qui relient les différentes fosses d’extraction à l’unité de traitement. Le minerai de ce stock tampon était repris au fur et à mesure des besoins par un chargeur pour alimenter l’usine. Ce stock tampon permettait une alimentation continue de l’usine et compensait les arrêts d’extraction, par exemple pendant les périodes de pluie intense.
GéoPlusEnvironnement R 19071101 – Arrêt partiel et temporaire des travaux miniers 19 SMSE– Mine d’or de Saint Elie - Commune de Saint Elie (Guyane Française – 973) Déclaration d’arrêt partiel et temporaire de travaux miniers au titre du Code Minier
Cette usine de traitement a été démantelée en 2018 et fait actuellement l’objet d’une Déclaration de cessation partielle d’activité déposée en parallèle du présent dossier. Des illustrations des chantiers alluvionnaires et primaires sont fournies en Figure 5 à Figure 8 (photographies de 2015 localisées sur les plans de la Figure 3 et de la Figure 4). Une fois leur exploitation achevée, les secteurs d’extraction sont remis en état suivant un protocole qui sera détaillé plus loin dans le dossier (§ 7.1.3 p 57).
A noter que les secteurs Louise et Pactole (et son sous-secteur Mirabelle) ont été intégralement remis en état et ne seront plus retravaillés.
Notons également la présence de bassins utilisés dans le cadre des activités minières, notamment le bassin Delta, à proximité du campement SMSE, recevant une grande partie des eaux ruisselant sur le secteur Sable. La fermeture de ce bassin est abordée dans le dossier de cessation partielle d’activités classées au titre des ICPE, instruit en parallèle du présent dossier, car il reçoit un volume d’eau plus important en provenance du parc à résidus, classé comme ICPE.
Bien que plus réduite, une activité d’exploitation éluvionnaire a été réalisée sur le site. Ce type d’exploitation consiste à récupérer les produits meubles situés sur les pentes en surface, et à les transporter par camion jusqu’au au crible ou la grille fixe pour lavage.
5.3.3. Synthèse des travaux et d’exploitation de ces dernières années Les données d’exploration de GUYANOR ont permis à la SMSE, après son rachat par la CME, de développer une importante activité d’exploitation aurifère des minéralisations aurifères primaires en saprolite sur des différents secteurs à potentiel aurifère (Michel, Sable, Devis, Chemin de Fer, Auguste, Pactole…). En 2011, la CME a décidé d’arrêter temporairement l’exploitation de son site d’Espérance et d’orienter sa production sur sa filiale SMSE et vers de petites exploitations alluvionnaires. La production annuelle du site de Saint-Élie a alors augmenté de 30% entre 2011 (148,157 kg) et 2012 (195,848) et jusque +87% entre 2011 et 2013 avec une production de 276,835 kg d’or.
Fin 2014, la SMSE a pu démarrer sa nouvelle usine de traitement gravimétrique, dont la construction avait démarré en 2011 et qui représente un investissement de l’ordre de 2 000 000 €. Cette nouvelle usine, alimentée par un groupe électrogène de 1,2 MW permet de traiter un tonnage annuel de 1,2 Mt et de réduire sensiblement la teneur de coupure.
Le bilan exposé ci-après est issu des rapports annuels d’activité transmis par SMSE à la DEAL Guyane.
5.3.3.1. Travaux réalisés en 2010 En 2010 la SMSE a poursuivi l’exploitation du secteur de Chemin de Fer. En fin d’année, suite à une campagne de prospection par tranchées confirmant les données acquises par Guyanor en 1998, des chantiers-tests ont été entrepris sur les secteurs Sable et St Auguste. Ils ont fourni une production régulière sur une surface importante.
822 000 tonnes de matériaux ont été extraites sur le secteur Chemin de Fer, dont 164 000 tonnes de saprolites minéralisées. La production d’or s’est élevée en 2010 à 120,484 kg.
GéoPlusEnvironnement R 19071101 – Arrêt partiel et temporaire des travaux miniers 20
- - -
- -
- -
- -
- - SMSE– Mine d’or de Saint Elie - Commune de Saint Elie (Guyane Française – 973) Déclaration d’arrêt partiel et temporaire de travaux miniers au titre du Code Minier
5.3.3.2. Travaux réalisés en 2011 En 2011, la SMSE a poursuivi l’exploitation sur le secteur Chemin de Fer et a redémarré l’exploitation sur les secteurs Sable et Michel. Des travaux d’exploration ont été menés sur les flats des criques Pactole et Mirabelle afin de découvrir de nouvelles ressources alluvionnaires. La production d’or s’est élevée en 2011 à 148,157 kg.
5.3.3.3. Travaux réalisés en 2012 • Exploitation Sur le premier semestre 2012, l’extraction de minerai s’est concentrée sur le secteur Devis, proche de l’usine. Au troisième trimestre, l’arrivée de la saison sèche a permis de reprendre l’activité sur le secteur Sable. D’autre part, suite aux prospections réalisées sur les secteurs Michel et Saint Auguste, des chantiers tests ont été entrepris. La minéralisation, d’une teneur moyenne plus forte que celles des autres secteurs, s’est confirmée sur St Auguste. En fin d’année, une transition a été effectuée sur le secteur Saint Auguste. On constate sur la période une nette amélioration de la production. Le minerai y est plus riche en or, mais aussi plus riche en quartz ce qui augmente les coûts d’exploitation (usure) et diminue le rendement de l’usine. La production d’or s’est élevée en 2012 à 195,848 kg.
• Unités de traitement Suite aux prospections menées en 2011, une grille a pu être installée et fonctionner toute l’année 2012 pour traiter les gisements alluvionnaires de la Concession. L’exploitation s’est concentrée sur les têtes de la crique Pactole au premier semestre, puis sur la crique Mirabelle au second semestre. A la fin du premier semestre 2012, suite à la découverte d’une quantité importante d’or dans les éluvions, les stériles des anciens et leurs rejets d’exploitation, il a été décidé d’investir dans une petite unité de traitement dédiée. Les teneurs sont relativement faibles mais les volumes intéressants. Les travaux de construction de la nouvelle usine ont également démarré en 2012.
Avancement des travaux de construction de la nouvelle usine en juillet 2012
5.3.3.4. Travaux réalisés en 2013 En 2013, l’exploitation s’est poursuivie sur le secteur Saint Auguste.
GéoPlusEnvironnement R 19071101 – Arrêt partiel et temporaire des travaux miniers 27 SMSE– Mine d’or de Saint Elie - Commune de Saint Elie (Guyane Française – 973) Déclaration d’arrêt partiel et temporaire de travaux miniers au titre du Code Minier
La grille installée depuis 2012 a continué de traiter les éluvions des secteurs Devis et Sable. Au second trimestre, elle a été déplacée sur le secteur de Saint Auguste, sur lequel avaient été recensées des réserves représentant environ un an d’exploitation. Une petite unité de concentration gravimétrique comportant un broyeur et un concentrateur centrifuge Knelson a été mise en place. La production d’or s’est élevée en 2013 à 276,835 kg.
Mise en place d’une unité de concentration RG200 en 2013
5.3.3.5. Travaux réalisés en 2014 En 2014, l’exploitation s’est poursuivie sur les secteurs Saint Auguste et Michel. La nouvelle usine a démarrée au quatrième trimestre 2014. En 2014, la grille installée depuis 2012 continue de traiter les éluvions de la Concession. Les secteurs de Saint Auguste et de la crique Louise ont été prospectés et ont été mis en exploitation d’exploitation. La production d’or s’est élevée en 2014 à 255,545 kg.
5.3.3.6. Travaux réalisés en 2015 • Exploration : en 2015, 15 sondages ont été effectués dans le quart Sud-Est de la concession de Saint-Elie, sur les secteurs de Michel, Madeleine, et Pédral, pour une longueur total forée de 1 252,9 m. Aucune opération de défrichement n’a été nécessaire, les zones forées correspondant à des sites d’exploitation minière en activité ou saccagés par les orpailleurs clandestins.
• Production : en 2015, la production d’or s’est élevée à 250,903 kg.
5.3.3.7. Travaux réalisés en 2016 • Exploration : les travaux d’exploration se sont poursuivis aux alentours des gisements connus, entre les secteurs Sable et Devis, ainsi que le secteur Pedral.
• Production : en 2016, l’exploitation alluvionnaire s’est poursuivie sur les secteurs Louise Nord et Rejets de la crique Saint-Elie. Une seule unité mobile de traitement subsistait à la fin de l’année. Concernant l’exploitation primaire, l’usine de traitement gravimétrique a été principalement alimentée par le gisement du secteur Sable (à hauteur de 90 %), ainsi que par le secteur Michel.
GéoPlusEnvironnement R 19071101 – Arrêt partiel et temporaire des travaux miniers 28 SMSE– Mine d’or de Saint Elie - Commune de Saint Elie (Guyane Française – 973) Déclaration d’arrêt partiel et temporaire de travaux miniers au titre du Code Minier
• Remise en état : d’importants travaux de réhabilitation ont été réalisés sur le secteur Louise Nord afin de remettre en état l’ensemble des 10 ha exploités dans l’année. • 5.3.3.8. Travaux réalisés en 2017 • Exploration : en 2017, les travaux d’exploration se sont concentrés sur les secteurs Sable, Dévis, Saint-Auguste, Montagne Jaguar, et Pédral, avec la réalisation de 20 tranchées échantillonnées et 3 profils de rainurage, pour un total de 1 751 échantillons prélevés.
• Production : en 2017, la production d’or s’est élevée à 294,042 kg.
5.3.3.9. Travaux réalisés en 2018 • Exploration : les travaux d’explorations ont consistés au retraitement des données issues des anciennes campagnes d’exploration sur les secteurs Devis et Pédral (données structurales, données des tranchées). Un important programme de sondage a été établi afin de permettre notamment la reconnaissance en profondeur des gisements Michel, Chemin de fer, et Saint-Auguste (383 sondages pour un linéaire total de 60 595 m).
• Production : les activités d’extraction ont été mises en sommeil en septembre 2018. L’usine de traitement gravimétrique a également été démantelée durant cette période.
D’importants travaux de remise en état (nivellement des sols, revégétalisation, reforestation) ont été réalisés sur une superficie de plusieurs dizaines d’hectares.
5.3.4. Etat des surfaces exploitées
La mine de St-Elie a un historique minier de près de 140 ans, la première Concession ayant été attribuée le 9 février 1889. Ainsi, lors du démarrage des travaux de SMSE en 2005, une très grande surface avait déjà été déforestée par les « anciens », d’autres opérateurs miniers (AEX dans la concession) et les orpailleurs illégaux : • Travaux d’exploitation alluvionnaires, • Travaux d’exploitation primaires • Campement de la mine • Retenues d’eau et rejets des usines de traitement
Entre 2005 et 2018, SMSE a : • Repris l’exploitation d’une partie de ces travaux anciens, notamment au niveau des secteurs Michel, Devis, Saint Auguste et crique Louise ; • Exploité de nouveaux secteurs : Chemin de Fer, Sable ; • Laissé intact d’autres secteurs exploités auparavant.
Au total, les différentes zones sur lesquelles la SMSE a réalisé des travaux entre 2005 et 2018 s’étendent sur une superficie de 3 8 ha, dont ha sont concernés par la présente déclaration d’arrêt partiel et temporaire de travaux miniers (voir carte en Figure 2). Le détail des surfaces exploitées et concernées par la déclaration d’arrêt partiel et temporaire de travaux miniers est donné dans le tableau page suivante.
GéoPlusEnvironnement R 19071101 – Arrêt partiel et temporaire des travaux miniers 29 SMSE– Mine d’or de Saint Elie - Commune de Saint Elie (Guyane Française – 973) Déclaration d’arrêt partiel et temporaire de travaux miniers au titre du Code Minier
Concession de Saint-Elie n° 01/80 Déclaration d’arrêt partiel et temporaire de travaux miniers (DATM)
Secteur Type d'exploitation Date d'exploitation Surface Alluvionnaire 2018 8.85 ha CHEMIN DE FER Primaire 2007-2018 53.90 ha Alluvionnaire 2015 8.41 ha DEVIS Primaire 2005-2018 23.52 ha FACE VILLAGE Alluvionnaire 2015 5.06 ha LOUISE CENTRE Alluvionnaire 2015-2016 14.35 ha LOUISE NORD Alluvionnaire 2015-2016 16.09 ha LOUISE SUD Alluvionnaire 2015-2016 17.02 ha Alluvionnaire 2018 4.63 ha MICHEL Primaire 2005-2017 52.40 ha MIRABELLE Alluvionnaire 2013 9.70 ha Alluvionnaire 2012 et 2017 10.37 ha PACTOLE Primaire 2011-2016 0.64 ha POLYDOR Alluvionnaire 2011-2017 12.16 ha RAOUL-CONRAD Alluvionnaire 2015-2016 15.99 ha Alluvionnaire 2015-2018 10.13 ha SABLE Primaire 2010-2018 33.10 ha Alluvionnaire 2013-2016 25.54 ha SAINT-AUGUSTE Primaire 2011-2016 9.70 ha
CONCESSION Alluvionnaire 158.30 ha 2005-2018 SAINT-ELIE Primaire 173.26 ha
TOTAL 331.56 ha
Superficie concession de Saint-Elie 99.00 km²9 900.00 ha Surface totale DATM 3.32 km² 331.56 ha Rapport entre la surface totale concernée par la DATM 3.3% et la superficie de la Concession
L’exploitation de type primaire s’est arrêtée au 31 août 2018 afin de reprendre les travaux d’exploration à grande échelle. Seule, subsistera, jusqu’au 31 décembre 2019, une exploitation éluvionaire par grille sur le secteur Sable. Plus aucune déforestation n’aura lieu sur le site dans les années qui viennent, avant la reprise d’un projet d’exploitation de plus grande ampleur.
GéoPlusEnvironnement R 19071101 – Arrêt partiel et temporaire des travaux miniers 30 SMSE– Mine d’or de Saint Elie - Commune de Saint Elie (Guyane Française – 973) Déclaration d’arrêt partiel et temporaire de travaux miniers au titre du Code Minier
6. SYNTHESE DU CONTEXTE ENVIRONNEMENTAL ET IMPACTS BRUTS POTENTIELS DE L’ARRET DES TRAVAUX MINIERS
6.1. PEDOLOGIE ET QUALITE DES SOLS
La pédologie du secteur de Saint Élie est caractérisée par la dominance des sols ferrallitiques acides typiques : • Appauvris, rajeunis et cuirassés sur matériaux granitiques de la série guyanaise (secteurs Devis, Sable et Chemin de Fer pour partie) ;
• Remaniés et rajeunis sur complexe volcano-sédimentaire de la série du Paramaca (secteurs de Michel, Saint Auguste, Sable Chemin de Fer pour partie.
La couche de terre reste très mince. La forêt génère, par la chute permanente des feuilles, son propre humus qui lui permet de vivre.
Dans le détail, plusieurs types de sols sont rencontrés : les sols sur alluvions des flats, les sols sur restes de cuirasse sur altérite argileuse (sols ferralitiques sur restes de cuirasses, argiles tachetées et saprolite), les sols sur saprolite sur roches de la série du Paramaca, et les sols sur saprolite sur granites / granodiorites.
Les terrains ne possédant plus de couvert végétal sont sensibles à l’érosion du fait du fort ruissellement des eaux pluviales qui n’est plus limité par la végétation. L’infiltration des eaux sur ce type de terrain est fortement limitée, du fait de leur nature argileuse (très peu perméable) et de l’absence de végétation.
Synthèse : Les terrains latéritiques sont sensibles à la déstructuration de la couverture végétale qui facilite leur érosion. Les sols latéritiques, relativement peu perméables, sont donc peu sensibles aux infiltrations et donc peu vulnérables aux pollutions. Cependant, l’érosion de ces terrains peut faciliter la migration des pollutions, et les rendre donc plus vulnérables. Du point de vue de la sensibilité des sols à l’infiltration, celle-ci est quasi-nulle pour les secteurs déjà décapés, moyenne sur les terrains possédant encore leur couvert végétal. La sensibilité des reliquats de sols alluviaux est forte (du fait de leur importante perméabilité). En revanche, du point de vue de la sensibilité des sols à l’érosion, celle-ci est forte pour les secteurs déjà décapés, et faible pour les terrains possédant encore leur couverture végétale.
6.2. ECOULEMENT ET QUALITE DES EAUX SUPERFICIELLES
6.2.1. Bassins versants du site de Saint Élie
Au niveau du périmètre de cessation partielle d’activité au titre des ICPE, les principaux cours d’eau concernés sont la crique Saint Élie et la crique Sable. Elles se jettent toutes les deux dans la crique Céïde, qui rejoint ensuite la crique Leblond. Les données présentées par la suite sont issues de mesures effectuées par GéoPlusEnvironnement en novembre 2009 (saison sèche) pour les criques Sable et Saint Élie et en juillet 2009 (saison des pluies) pour la crique Céide.
GéoPlusEnvironnement R 19071101 – Arrêt partiel et temporaire des travaux miniers 31 SMSE– Mine d’or de Saint Elie - Commune de Saint Elie (Guyane Française – 973) Déclaration d’arrêt partiel et temporaire de travaux miniers au titre du Code Minier
Le réseau hydrographique du secteur a fait l’objet de mesures de débit. Les stations de jaugeage sont localisées sur la Figure 9, et présentées dans le tableau ci-dessous :
Station Emplacement
H1 St Élie en amont H6 St Élie en aval H7 Sable en amont piste CDF H9 Rejets bassin d'eau claire crique Sable H12 Céide aval SMSE / amont AMG (ex-AUPLATA)
Les mesures ont été réalisées à l’aide d’un vélocimètre électromagnétique.
6.2.1.1. Crique St Élie
Les mesures de débits ont été réalisées en novembre 2009, pendant des épisodes secs. Le tableau suivant synthétise les résultats obtenus sur la station de la crique St Élie (H1) :
Débit Débit Station Emplacement Date Heure Commentaires m3/s m3/h 11/11/2009 14h15 0,014 50,4 Faible pluie la veille H1 St Élie en amont 13/11/2009 16h00 0,0021 7,56 pas de pluie 15/11/2009 7h35 0,00476 17,136 pas de pluie
Les débits, observés sur une période de quelques jours, n’ont pas varié de façon considérable du fait d’une faible pluviométrie.
6.2.1.2. Crique Sable
Le tableau suivant synthétise les résultats obtenus sur la station de la crique Sable (H1) :
Débit Débit Station Emplacement Date Heure Commentaires m3/s m3/h 12/11/2009 9h00 0,00012 0,432 pas de pluie H7 Sable en amont piste CDF 14/11/2009 9h45 0,00012 0,432 pas de pluie
Aucun épisode pluviométrique n’ayant eu lieu, les débits de cette crique n’ont pas présenté de variation.
6.2.1.3. Crique Céide
Ces mesures ont été faites pendant des périodes de quelques jours sans pluie. Ces deux criques collectent les eaux de l’ensemble des secteurs anciennement exploités dans le Sud-Est de la Concession.
débit débit Station date heure 3 3 Commentaires (m /s) (m /h)
H12 (Céïde) 27/07/2009 14H50 0,485 1 746 pas de pluie
GéoPlusEnvironnement R 19071101 – Arrêt partiel et temporaire des travaux miniers 32
s 9
s SMSE– Mine d’or de Saint Elie - Commune de Saint Elie (Guyane Française – 973) Déclaration d’arrêt partiel et temporaire de travaux miniers au titre du Code Minier
6.2.2. Qualité des eaux superficielles
Des analyses in situ et prélèvements d’eau pour analyse en laboratoire ont été effectués par GéoPlusEnvironnement entre le 23 et le 27 février 2016, dans le cadre du suivi environnemental du site minier SMSE de Saint Élie. 7 stations ont fait l’objet de prélèvements et d’analyses in situ. Le tableau suivant résume leur localisation, leur représentativité et les dates et heures de prélèvement.
N° de Localisation Représentativité Date et heure station
Crique Sable, aval bassin delta, surverse du H1 Surverse du bassin d'eau claire 25/02/2016 à 17h bassin d'eau claire
Crique Pactole, au niveau de la confluence Aval d’anciens chantiers alluvionnaires H2 24/02/2016 à 17h avec la crique Figue réaménagés
Crique Saint Élie, au niveau du pont de Aval du chantier Michel et amont du 24/02/2016 à H3 l'héliport du bourg chantier Chemin de Fer 16h12 Aval du chantier Michel avant la confluence H4 Crique Saint Michel, aval Michel 23/02/2016 à 17h avec la crique Saint Élie
H6 Crique Saint Élie, le long de la digue CDF1 Aval du chantier Chemin de Fer 27/02/2016 à 8h35
Crique Saint Auguste, aval filon Madeleine, Aval du chantier filon Madeleine et d’un 23/02/2016 à H7 ancien emprunt de gravier ancien emprunt de gravier 15h24 H8 Crique Madeleine, aval Saint Auguste Aval du chantier Saint Auguste 23/02/2016 à 16h
Ces stations sont localisées sur la Figure 10. Les résultats d’analyse ont été comparés aux seuils de l’Arrêté du 02/02/1998 relatif aux prélèvements et à la consommation d'eau ainsi qu'aux émissions de toute nature des installations classées pour la protection de l'environnement soumises à autorisation.
Conditions météorologiques Les prélèvements et analyses ont été effectués pendant ou suite à des épisodes pluvieux à très pluvieux (156,7 mm entre le 20 et le 26 février 2016 sur la station de Kourou CSG). Ces conditions sont particulièrement défavorables pour les concentrations en matières en suspension.
Résultats de mesures in situ
N° de station Date et heure pH T(°C) O2 dissout (mg/L) Conductivité (µS/cm) Potentiel redox (mV)
H1 25/02/2016 à 17h 6,5 28,3 6,8 35,3 -440,4 H2 24/02/2016 à 17h 6,5 28,2 6,6 43,9 -487,2 H3 24/02/2016 à 16h12 6,2 29,5 5,9 49,4 -344,4 H4 23/02/2016 à 17h 7,2 30,8 6,8 40,5 -460,1 H6 27/02/2016 à 8h35 6,9 25,8 7,2 45,2 -460,2 H7 23/02/2016 à 15h24 6 28,2 4,2 39,7 -433,3 H8 23/02/2016 à 16h 7,9 28,9 7,2 44,3 -360,5
GéoPlusEnvironnement R 19071101 – Arrêt partiel et temporaire des travaux miniers 34 s Localisation des stations de prélèvement d’eau superficielle (2016)
SMSE– Mine d’or de Saint Elie - Commune de Saint Elie (Guyane Française – 973) Déclaration d’arrêt partiel et temporaire de travaux miniers au titre du Code Minier
Résultats des analyses en laboratoire
N° de station H1 H2 H3 H4 H5 H6 H7 H8
Paramètres Unités LQ
Matières en suspension mg/l 2 3,5 82 21 190 61 19 10 18 Demande chimique en mg O2/l 30 <30 <30 <30 <30 <30 <30 <30 <30 oxygène (DCO) DBO-5 mg O2/l 3 <3 <3 <3 <3 <3 <3 <3 <3 Aluminium (Al) mg/l 0,05 0,05 0,12 <0,05 0,1 <0,05 0,06 0,47 <0,05 Antimoine (Sb) mg/l 0,02 <0,02 <0,02 <0,02 <0,02 <0,02 <0,02 <0,02 <0,02 Argent (Ag) mg/l 0,01 <0,01 <0,01 <0,01 <0,01 <0,01 <0,01 <0,01 <0,01
Arsenic (As) mg/l 0,005 <0,005 <0,005 <0,005 <0,005 0,074 <0,005 <0,005 <0,005
Baryum (Ba) mg/l 0,005 0,022 0,023 0,082 0,05 0,156 0,07 0,151 <0,005 Béryllium (Be) mg/l 0,002 <0,002 <0,002 <0,002 <0,002 <0,002 <0,002 0,004 <0,002 Bismuth mg/l 0,05 <0,05 <0,05 <0,05 <0,05 <0,05 <0,05 <0,05 <0,05 Bore (B) mg/l 0,05 <0,05 <0,05 <0,05 <0,05 0,09 <0,05 <0,05 <0,05 Cadmium (Cd) mg/l 0,005 <0,005 <0,005 <0,005 <0,005 <0,005 <0,005 <0,005 <0,005 Calcium mg/l 1 <1,00 2,36 <1,00 7,04 66,8 <1,00 5,47 2,52 Chrome (Cr) mg/l 0,005 <0,005 <0,005 <0,005 <0,005 <0,005 <0,005 <0,005 <0,005 Cobalt (Co) mg/l 0,005 <0,005 <0,005 <0,005 <0,005 <0,005 <0,005 <0,005 <0,005 Cuivre (Cu) mg/l 0,01 <0,01 <0,01 <0,01 <0,01 <0,01 <0,01 0,03 <0,01 Etain (Sn) mg/l 0,02 <0,02 <0,02 <0,02 <0,02 <0,02 <0,02 <0,02 <0,02 Fer (Fe) mg/l 0,01 0,26 1,31 1,48 0,22 0,82 2,63 0,22 0,55 Lithium (Li) mg/l 0,005 <0,005 <0,005 <0,005 <0,005 0,144 <0,005 <0,005 <0,005 Magnésium (Mg) mg/l 0,01 0,34 1,39 0,61 1,64 13,3 0,62 2,42 1,23 Manganèse (Mn) mg/l 0,005 0,319 0,266 0,565 0,027 0,329 0,495 0,206 0,561 Molybdène (Mo) mg/l 0,005 <0,005 <0,005 <0,005 <0,005 <0,005 <0,005 <0,005 <0,005 Nickel (Ni) mg/l 0,005 <0,005 <0,005 <0,005 <0,005 <0,005 <0,005 0,01 <0,005 Phosphore mg P/l 0,005 <0,005 <0,005 <0,005 0,058 0,082 <0,005 0,021 0,043 Plomb (Pb) mg/l 0,005 <0,005 <0,005 <0,005 <0,005 <0,005 <0,005 <0,005 <0,005 Potassium mg/l 0,1 0,55 0,9 0,42 2,73 4,39 0,52 2,35 1,16 Sélénium (Se) mg/l 0,01 <0,01 <0,01 <0,01 <0,01 <0,01 <0,01 <0,01 <0,01 Silicium mg/l 0,02 1,34 4,73 2,3 3,93 10,1 3,59 4,55 2,39 Sodium (Na) mg/l 0,05 2,92 3,12 2,86 3,39 2,56 2,98 2,17 3,09 Soufre (S) mg/l 0,02 0,88 0,55 0,65 1,11 0,99 0,53 0,9 0,79 Strontium (Sr) mg/l 0,005 0,007 0,015 0,008 0,033 0,92 0,009 0,053 0,017 Thallium (Tl) mg/l 0,02 <0,02 <0,02 <0,02 <0,02 <0,02 <0,02 <0,02 <0,02 Titane (Ti) mg/l 0,005 <0,005 <0,005 <0,005 <0,005 <0,005 <0,005 <0,005 <0,005 Tungstène mg/l 0,05 <0,05 <0,05 <0,05 <0,05 <0,05 <0,05 <0,05 <0,05 Vanadium (V) mg/l 0,005 <0,005 <0,005 <0,005 <0,005 <0,005 <0,005 <0,005 <0,005 Zirconium (Zr) mg/l 0,02 <0,02 <0,02 <0,02 <0,02 <0,02 <0,02 <0,02 <0,02 Zinc (Zn) mg/l 0,02 <0,02 <0,02 <0,02 <0,02 <0,02 <0,02 0,08 <0,02 Mercure (Hg) µg/l 0,2 <0,20 <0,20 <0,20 <0,20 <0,20 <0,20 <0,20 <0,20 Indice Hydrocarbures mg/l 0,03 <0,03 <0,03 <0,03 <0,03 <0,03 <0,03 <0,03 <0,03 (C10-C40)
GéoPlusEnvironnement R 19071101 – Arrêt partiel et temporaire des travaux miniers 36 SMSE– Mine d’or de Saint Elie - Commune de Saint Elie (Guyane Française – 973) Déclaration d’arrêt partiel et temporaire de travaux miniers au titre du Code Minier
Légende des annotations des 2 tableaux précédents :
Valeur supérieure aux seuils de rejets dans le milieu naturel Valeur inférieure à la limite de quantification (Arrêté du 02/02/1998)
Classe de qualité SEQ-Eau (aptitude à la Très Très Paramètre non Bonne Moyenne Mauvaise biologie) bonne mauvaise déterminant
La valeur mesurable en arsenic relevée au niveau de la station H5 est vraisemblablement liée au fait que les analyses ont été réalisées sans filtration préalable. L’arsenic mesuré n’est donc vraisemblablement pas de l’arsenic dissous mais de l’arsenic adsorbé sur les matières en suspension. Conclusion Les cours d’eau analysés présentent les caractéristiques « classiques » des cours d’eau amazoniens : un pH inférieur à 7 la plupart du temps, une température et une oxygénation élevées, et une faible minéralisation. De tels cours d’eau présentent une concentration en MES variable, et pouvant être relativement élevée du fait des fortes pluies qui lessivent les saprolites et latérites présentes sous une faible couche de sol. En février 2016, les stations H2 (Crique Pactole, au niveau de la confluence avec la crique Figue), H4 (Crique Saint Michel, aval Michel) et H5 (Crique Saint Élie, au niveau de l'entrée de la piste SMSE/AMG (ex- AUPLATA) présentaient des teneurs plus élevées en MES, ce qui soulevait, à l’époque, une problématique de gestion des eaux de ruissellement issues du chantier Michel.
Actions menées par SMSE depuis février 2016 Suite au constat effectué en février 2016, SMSE a mis en place une nouvelle digue, en aval de la confluence entre les criques Saint Michel et Prune afin d’assurer la décantation des eaux de ruissellement issues de l’amont (fosse Michel). Une campagne de prélèvement d’eau a ensuite été menée au niveau des stations H1, H4 et H5. Ces résultats montrent une baisse importante de la concentration en MES au niveau des stations H4 (3,2 mg/L contre 190 mg/L en février 2016) et H5 (6,6 mg/L contre 61 mg/L en février 2016). Ces résultats montrent l’efficacité des aménagements mis en place par SMSE.
Synthèse : D’une manière générale, les eaux des criques principales du secteur d’étude sont de bonne qualité physico-chimique. La turbidité, parfois élevée, est essentiellement due aux forts épisodes pluvieux qui ruissellent sur des sols peu perméables et dont les premiers centimètres sont facilement remobilisables. On peut également remarquer un pH naturel relativement faible (toujours inférieur à 7), caractéristique des eaux naturelles s’écoulant en milieu tropical.
6.3. ECOULEMENT ET QUALITE DES EAUX SOUTERRAINES
6.3.1. Ecoulement des eaux souterraines
Le site de Saint-Élie fait partie de la masse d’eau souterraine de socle FR 9307 : « Sinnamary-Kourou ».
Cependant, les seuls aquifères identifiés à ce jour sur le secteur de Saint-Élie correspondent aux formations alluviales (alluvions de la crique Sable principalement et des criquots affluents, et plus modestement de la crique Saint-Élie). Ces nappes alluviales (nappes d’accompagnement des cours d’eau) sont rechargées directement par la pluviométrie, et leur puissance varie selon leur localisation dans le réseau hydrographique. Les formations alluviales constituent l’essentiel des anciens secteurs d’exploitation alluvionnaire.
GéoPlusEnvironnement R 19071101 – Arrêt partiel et temporaire des travaux miniers 37 SMSE– Mine d’or de Saint Elie - Commune de Saint Elie (Guyane Française – 973) Déclaration d’arrêt partiel et temporaire de travaux miniers au titre du Code Minier
Ainsi, les anciennes zones d’exploitation alluvionnaires sont constituées de matériaux très perméables (alluvions) abritant des nappes alluviales liées aux criques circulant sur ces formations.
Les formations d’altération de surface des roches (cuirasses, saprolite) sont aussi connues pour leur capacité à emmagasiner de l’eau. Les cuirasses accueillent souvent des nappes perchées à capacité limitée, qui ont tendance à se tarir en saison sèche. Elles peuvent être à l’origine de phénomènes de résurgence au contact avec les altérites sous-jacentes. La saprolite est faiblement aquifère. Bien que très argileuse, on admet qu’elle renferme une porosité inter-granulaire. Ses propriétés restent cependant essentiellement capacitives. Ces formations constituent l’essentiel des fosses d’extraction primaire.
Ainsi, les fosses d’extraction primaires sont essentiellement constituées d’argiles latéritiques, peu perméables, voire imperméables, d’une puissance pouvant aller jusqu’à 50 m. Ces argiles ont une faible capacité en termes de réservoir et les vitesses d’écoulement sont très faibles. Par contre, on peut supposer que la zone de contact avec la roche saine est une surface de drainage non négligeable des eaux souterraines.
6.3.2. Piézométrie et qualité des eaux souterraines
Un réseau de surveillance existe pour les principales masses d’eau en Guyane, démarré en 2007, et constitué de 17 points pour le suivi qualité (2 mesures par an), et 16 point pour le suivi quantité (réalisé en continu). Le contrôle sanitaire est effectué par l’Agence Régionale de la Santé (ARS). Aucun de ces points de suivi n’est localisé à proximité du site de Saint-Elie. La Figure 11 montre la qualité globale des masses d’eau souterraines en Guyane en 2006. Celle-ci est correcte sur la majorité du territoire, mis à part deux zones côtières. Depuis le démarrage du suivi en 2007, les eaux souterraines de Guyane présentent un état chimique « globalement bon ». D’après un document de synthèse publié par le BRGM en 2019 « Les ressources en eaux souterraines pour l’alimentation en eau de la Guyane », les aquifères Guyanais présentent toutefois un fond géochimique marqué par différents éléments chimiques, tels que l’aluminium, le fer, le manganèse et le baryum. Plus localement, un captage situé sur la commune de Saint-Elie et destiné à l’alimentation en eau potable de la commune, a fait l’objet d’analyses en 2005. Il s’agit d’une eau très acide et excessivement peu minéralisée, mais ne contenant pas de trace de pollutions (matière organique, micropolluants organiques et minéraux, nitrates, et contamination bactériologique) (Source : Protection du forage « Crique Léo » destiné à l’alimentation de la commune, Avis de l’hydrogéologue Agréé en matière d’hygiène publique, 2006). On peut donc considérer que la qualité des eaux souterraines de l’aire d’étude est bonne.
Synthèse : la nature très peu perméable, voir imperméable, des latérites et saprolites du site, sur une épaisseur importante (50 m environ) limite fortement la circulation des eaux souterraines et permet d’assurer une protection efficace des aquifères sous-jacent (zone de contact entre les argiles et la roche saine). Ces latérites et saprolites constituent la majeure partie des terrains concernés par le présent dossier. La sensibilité du site par rapport à l’écoulement des eaux souterraines est faible. Toutefois, les nappes alluvionnaires, ainsi que la nappe perchée des parcs à résidus, peuvent avoir des perméabilités plus importantes, du fait d’une granulométrie plus grossières, et donc présenter une sensibilité plus importante aux pollutions de surface (infiltration plus rapide). La sensibilité du site par rapport à la qualité des eaux souterraines peut donc être considérée comme faible au niveau des zones latéritiques et saprolitiques, et forte au niveau des zones alluvionnaires et du parc à résidus.
GéoPlusEnvironnement R 19071101 – Arrêt partiel et temporaire des travaux miniers 38
SMSE– Mine d’or de Saint Elie - Commune de Saint Elie (Guyane Française – 973) Déclaration d’arrêt partiel et temporaire de travaux miniers au titre du Code Minier
6.4. USAGE DE L’EAU
6.4.1. Usages de l’eau et réseaux
Au niveau de l’aire d’étude, les réseaux de canalisations existants concernent l’eau potable et l’assainissement. Ces réseaux, propriété de la SMSE, sont situés au niveau de la base-vie. Aucun réseau n’est présent au niveau des secteurs d’exploitation.
6.4.2. Captages AEP
Les captages AEP publics les plus proches (au nombre de 2) sont ceux utilisés pour l’alimentation en eau potable du bourg de Saint-Elie. Ils sont situés à environ 750 m au Nord de la base-vie SMSE :
• un effectué directement dans une petite crique (crique Léo), alimentée par une source qui draine le flanc Ouest du mont Coupart. Les ouvrages de la prise d’eau sont constitués d’un barrage (retenue collinaire), d’un bac filtrant, d’une bâche de reprise, d’un kit de chloration et d’un château d’eau situé au-dessus du village (flanc du mont Coupart) ; • le second est un forage captant la même source, non loin du premier.
Ces 2 captages disposent de périmètres de protection identiques. Ces derniers sont recoupés par la piste privée SMSE, utilisée pour relier le site minier au dégrad PK7. Le Périmètre de Protection Rapproché (PPR) de ces captages recoupe également l’extrémité Nord-Ouest du secteur Sable. Cette zone, très argileuse (et donc très peu perméable) a depuis fait l’objet de travaux de remise en état (terrassement, revégétalisation, etc.).
La société SMSE dispose d’un captage privé pour alimenter la base-vie en eau potable. Ce captage est situé en bordure du bassin Conrad, à environ 100 m au Nord de la base-vie.
La localisation de ces captages AEP est indiquée sur la Figure 12.
Synthèse : Le Périmètre de Protection Rapproché (PPR) du captage du bourg de Saint-Elie recoupe l’extrémité Nord-Ouest du secteur Sable, zone très argileuse et très peu perméable qui a fait l’objet de travaux de remise en état. Les seuls réseaux présents sur les terrains de SMSE sont localisés sur la base-vie et sont propriété de SMSE. La sensibilité du site par rapport aux usages de l’eau est donc très faible.
6.5. LE MILIEU NATUREL (HABITATS, FAUNE ET FLORE)
Les données liées au milieu naturel sont issues d’un inventaire réalisé par G. GREPIN en novembre/décembre 2009. Les formations forestières primaires et secondaires, ainsi que les formations végétales liées aux criques ont été identifiées et reconnues à pied sur la concession au niveau des secteurs Sable et Devis. Les habitats rencontrés ont été décrits en utilisant le code CORINE Biotopes.
GéoPlusEnvironnement R 19071101 – Arrêt partiel et temporaire des travaux miniers 40 Bourg de Saint-Elie Captages AEP SMSE Bourg de Saint-Elie Périmètres de protection du captage du bourg Zone 1 du Périmètre de Protection Rapproché (PPR) Périmètre de Protection Rapproché (PPR)
Base vie SMSE
Echelle au
SMSE - Commune de Saint-Elie (973) Déclaration d'arrêt partiel et temporaire de travaux miniers au titre du Code Minier Concession n°01/80 dite de "Saint-Elie" Figure 12 Localisation des captages AEP de Saint-Elie Source : SMSE, ARS Guyane SMSE– Mine d’or de Saint Elie - Commune de Saint Elie (Guyane Française – 973) Déclaration d’arrêt partiel et temporaire de travaux miniers au titre du Code Minier
6.5.1. Les Habitats naturels
Les principaux habitats concernés par les secteurs anciennement exploités sont constitués de 3 habitats forestiers secondaires, issus des activités d’orpaillage (légales ou non) :
• La végétation secondaire forestière des flats alluvionnaires exploités et des bords de flats (Codes CORINE Biotopes 4A.54, 46.231 et 46.2317) : o sur les flats alluvionnaires anciennement exploités s’est développée une végétation adaptée aux divers substrats crées par l’homme et progressivement remaniés par les crues. Ces dépôts miniers sont des sables et des graviers lavés, alternant avec des zones argileuses. Ces sables et graviers forment des zones généralement ouvertes et couvertes d’une végétation secondaire pionnière. Le niveau de recolonisation par les espèces forestières est très variable. Quelques rares zones anciennement exploitées et pas encore remises en exploitation clandestine sont visibles sur les photographies aériennes IGN. Elles sont couvertes d’une végétation fermée, assez dense, et parfois assez haute. o dans le cas de remaniements récents, la végétation pionnière est très clairsemée. Cette végétation secondaire pionnière se rencontre également le long des pistes et lisières forestières bien éclairées et sur les anciennes verses à stérile des exploitations d’or primaire formées de graviers et de blocs de quartz de toutes tailles ; les barranques, qui sont les anciens bassins d’exploitation des placers aurifères, sont devenues des zones marécageuses colonisées par une végétation de zones humides. En aval des verses à stérile abandonnées les argiles entrainées par les pluies se sont déposées pour former des marécages colonisés par des peuplements de cypéracées ou d’autres espèces pionnières des milieux marécageux ; o la forêt inondable dégradée (4A.54) des flats alluvionnaires exploités peut être divisée en deux groupes : - les repousses anciennes formées par le cortège habituel en milieu forestier de plantes pionnières forestières arbustives et arborées (dominées en général par diverses espèces de cecropia, etc.), formant par place des îlots de végétation dense dans lesquels des essences forestières nomades peuvent être rencontrées (46.231). - les exploitants clandestins ont parfois exploité le bas du piémont, déchaussant les arbres et ces zones sont à présent couvertes par une forêt dégradée ou secondaire (46.231), bordée par une végétation cicatricielle typique des lisières forestières.
• La végétation secondaire non forestière des flats exploités (alluvionnaires) : o 86.45 : sites d’exploitations aurifères : les repousses récentes sur les flats remis en exploitation par les opérateurs clandestin (garimpeiros) ; cette végétation est caractérisée par la présence de plantes annuelles herbacées de friche, quelques arbustes et divers cecropias. Elle est généralement basse et clairsemée et laisse voir un sol nu, d’albédo élevé et de couleur grise ou blanche sur les photos aériennes ; o 87.15 : friches herbacées sur sols hydromorphes : Ces friches de faible étendue correspondent au dépôt de matériaux argileux en provenance des verses à stériles et déposés dans le bas fond avoisinant. Sur le périmètre ICPE les espèces les plus courantes sont les graminées (Poaceae), des Cypéraceae dans et autour des bassins (Eleocharis interstincta (vahl), Scleria mitis (Bergius) et des fougères, parfois en peuplement dense constitué de une ou deux espèces dans les zones découvertes (pourtour de la source St Élie entouré par Lycopodiella cernua et Dicranopteris pectinata) et les verses à stérile colonisées par Gleichenella pectinata, Dicranoptéris pectinata. o 89.23 : lagunes industrielles / barranques abandonnées : Les bassins de décantation des résidus des mines d’or primaire sont généralement nus ; les zones correspondant aux dépôts les plus anciens portent quelques pieds d’espèces herbacées adaptées à ce milieu
GéoPlusEnvironnement R 19071101 – Arrêt partiel et temporaire des travaux miniers 42 SMSE– Mine d’or de Saint Elie - Commune de Saint Elie (Guyane Française – 973) Déclaration d’arrêt partiel et temporaire de travaux miniers au titre du Code Minier
hydromorphe (principalement les Cyperaceae Scleria mitis, et Eleocharis interstinct). Un couvert végétal varié s’est développé autour et dans les anciennes barranques abandonnées, allant d’un couvert de plantes marécageuses dans les bassins en eau partiellement comblés jusqu'à un couvert arboré pré forestier autour de très anciennes barranques (la succession classique des plantes pionnières et de lisière en forêt de basse altitude et forêt de flat) ; o 3E : cambrouses de Guyane : Une cambrouse de très faible superficie (quelques ares), d’origine probablement anthropique, est installée en aval d’une ancienne verse à stériles ; d’autres petites cambrouses probables ont été repérées sur les photos aériennes à proximité de sites anciennement exploités sur le permis SMSE (les cambrouses peuvent se trouver en dehors des flats sur des pentes).
• La végétation secondaire non forestière des zones exploitées : o 46.232 : Lisières forestières diverses. o 46.2332 : Bords de pistes forestières. Il s’agit principalement des bords de pistes minières anciennes ou récentes et des sentiers utilisés récemment par les garimpeiros. La végétation des lisières les plus récentes est encore clairsemée, constituée principalement d’espèces pionnières communes, dont plusieurs espèces de ptéridophytes. Les pistes d’exploration anciennes, non utilisées depuis 5 a 10 ans sont recouvertes d’un recru dense de plants forestiers de diverses espèces. o 86.3 : Sites industriels en activités. Les sols aux abords immédiats du camp minier sont nus ou recouverts d’une végétation clairsemée d’herbacées pionnières. Quelques arbres fruitiers ont été plantés par la cuisinière et diverses surfaces sont enherbées. o 86.4 : Sites industriels anciens. o 86.42 : Terrils, crassiers et autres tas de détritus : verses à résidus miniers. Les anciennes verses a stériles abandonnées sont disséquées par l’érosion et fortement ravinées ; la végétation y est très clairsemée et essentiellement herbacée, ou formée de rares arbustes bas. o 86.43 : Voies de chemin de fer, gares de triage et autres espaces ouverts. Un chemin de fer à voie étroite parcourait le nord du permis au début du vingtième siècle. Une piste forestière est établie le long d’une partie de son tracé. Le tracé est recouvert en partie par la canopée d’un couvert forestier secondaire de hauteur moyenne à haute et dense. Les sites industriels présents de chaque coté sont recouverts par une dense végétation forestière. o 87.17 : Fourrés à bambous. Dans les îlots de recru forestier installés sur les anciennes exploitations alluvionnaires en piémont du village de St Élie, on note la présence d’un fourré à bambou de très faible extension et de fougères arborescentes épineuses. o 87.19 : Défrichements récents. Les défrichements récents sont colonisés par des espèces herbacées pionnières (Poaceae), des fabaceae (Lonchocarpus negrensis, Berth), des 12 rubiaceae (Spermacoce verticillata), des gentanaceae (Chelomanthus alatus), et quelques espéces de fougères (Lycopodielle cernua, Gleichenella pectinata, Dicranopteris pectinata). o 87.24 : Bords de routes et de pistes. Les sols sont généralement nus au bord des pistes récentes. Des tentatives de plantations manuelles d’une herbacée pérenne (Poaceae : sp en cours d’identification) réalisées en 2009 ont eu un certain succès : malgré une saison sèche prolongée le taux de reprise constatée permet d’espérer une colonisation des surfaces en 2 ou 3 ans, à condition de replanter les zones totalement dénudées.
A noter que depuis 2012, de nombreux travaux de remise en état ont été entrepris sur la quasi-totalité des secteurs anciennement exploités de la concession Saint-Elie (talutage des fronts, régalage de terres végétales, végétalisation, etc.).
GéoPlusEnvironnement R 19071101 – Arrêt partiel et temporaire des travaux miniers 43 SMSE– Mine d’or de Saint Elie - Commune de Saint Elie (Guyane Française – 973) Déclaration d’arrêt partiel et temporaire de travaux miniers au titre du Code Minier
6.5.2. La Flore
La végétation secondaire pionnière sur flat forme une couverture extrêmement hétérogène. Le couvert va du sol nu ou quasi nu formé de stériles récemment remaniés par les orpailleurs clandestins, ou déplacés par les pluies, jusqu'à un couvert dense de végétation arbustive et arborée basse, limitée à de petites surfaces. Cette hétérogénéité est liée à la nature du substrat remanié et au temps passé depuis la fin des activités. Les espèces végétales rencontrées sont des espèces ubiquistes de friches et des espèces pionnières de milieux ouverts, mais également des espèces pionnières de forêt. Les remaniements anciens et récents dus à l’orpaillage ont entrainé la mise en place de zones de graviers formant des sols filtrants et de zones de boues formant des sols engorgés, marécageux sur de grandes surfaces, ainsi que des bassins de retenue d’eau. Il est très peu probable de voir se réinstaller naturellement sur ces zones une forêt de flat semblable à la forêt inondable / inondée initiale, tant que les phénomènes naturels d’érosion / accrétion n’auront pas remanié fortement le substrat du bas fond.
Les secteurs primaires anciennement exploités correspondent à des zones d’interface entre les zones remaniées et la forêt primaire. Le couvert végétal y est relativement peu présent, du fait des activités liées à l’exploitation minière (décapage, extraction).
La végétation présente provient soit d’une revégétalisation spontanée (notamment à proximité de la forêt), principalement constituée de formations herbacées ; ainsi que de la végétation provenant des opérations de remise en état du secteur Sable. Ces dernières ont consisté notamment :
• en un talutage des fronts afin d’adoucir les pentes et permettre une meilleure gestion des eaux de ruissellement ; • en la plantation de jeunes plants issus de la pépinière du site suivant diverses méthodes : régalage de terre végétale, mise en place de paillage, utilisation d’hydro-rétenteurs, etc.
L’évolution de la biodiversité dépendra de la pression humaine ultérieure : si l’accès à ces zones est réduit par fermeture des pistes minières et par contrôle de l’accès (fermeture), les prélèvements seront réduits et cette discontinuité temporaire dans le couvert forestier correspondra à une perturbation initiale (relativement ponctuelle à l’échelle de la superficie de forêt actuelle) pouvant générer une plus grande biodiversité au cours des siècles à venir. Dans le cas où ces zones seraient accessibles à des populations migrantes, la fragmentation du massif serait possible, à plus ou moins long terme.
6.5.3. La Faune
Des traces et indices de présence des espèces les plus ubiquistes tout autour des zones en cours d’exploitation, jusque sur les bords des parcs à stériles, ou dans la forêt proche (pécaris) ont pu être observées. Au total, 9 espèces de grands mammifères ont été inventoriées sur le site. Il s’agit du Fourmilier tamandua, du Tatou à 9 bandes, de 2 primates connus de la zone de St Élie (le Singe hurleur roux, le Tamarin à mains jaunes) du Pécari à lèvres blanches, du Pécari à collier, de 3 gros rongeurs (agouti, pac, cabiaï).
La présence de cinq autres espèces a été révélée par des observations trop courtes (capucin, coati roux, acouchi), des empreintes peu nettes (daguet), ou une pièce osseuse à expertiser (tayra). Ces 9 (14) espèces se trouvent toutes dans les limites du permis SMSE. Quatre espèces se trouvent sur la zone ICPE (Pac, Cabiaï, Agouti, Acouchi) Les espèces liées aux zones humides sont très présentes sur le site de la mine et leurs empreintes sont visibles sur les bassins à résidus et dans le périmètre ICPE.
GéoPlusEnvironnement R 19071101 – Arrêt partiel et temporaire des travaux miniers 44 SMSE– Mine d’or de Saint Elie - Commune de Saint Elie (Guyane Française – 973) Déclaration d’arrêt partiel et temporaire de travaux miniers au titre du Code Minier
Les espèces liées aux zones humides sont très présentes sur le site de la mine et leurs empreintes sont visibles sur les bassins à résidus et dans le périmètre ICPE. Les traces d'activité des pécaris ont été trouvées en divers endroits du permis, en forêt dense, en forêt perturbée, sur des recrus et des chablis. Les singes hurleurs roux ont été identifiés dans le permis, en dehors de la zone ICPE. Deux espèces retrouvées aux abords des bassins et des bas fonds des criques St Élie et Sable, sont liées aux cours d'eau et secteurs humides par leur biologie et leur écologie: • l’agouti, Agouti paca. • le cabiaï, Hydrochaeris hydrochaeris.
Deux autres espèces, le pécari à lèvre blanche, et l'agouti, fréquentent les abords des deux criques et les lisières proches du site ICPE. L'absence de chasse sur le site minier SMSE et la présence de secteurs humides artificiels et naturels semblent être des conditions expliquant la présence de ces espèces au contact du site industriel en activité. La plupart des espèces vertébrées protégées fréquentant les habitats de forêt sur flat et les habitats de forêt humide de basse altitude sont potentiellement présentes sur les habitats forestiers intacts de la Concession SMSE. Au niveau des secteurs déjà exploités, la végétation est fortement dégradée et les habitats très appauvris : l’inventaire de faune a montré une grande pauvreté de la faune vertébrée de grands mammifères.
Synthèse : le site d’étude apparaît comme marqué par les activités d’extraction minière, plus ou moins anciennes (dont celles antérieures à l’exploitation récente par la SMSE). Le contraste est prononcé entre la végétation des zones exploitées (sols nus et végétation clairsemée) et la forêt primaire environnante. Seules quelques espèces faunistiques ont été recensées aux abords des zones ICPE, notamment à proximité des secteurs humides (bassins), traduisant la pauvreté de la faune vertébrée de grands mammifères. La plupart des espèces vertébrées protégées fréquentant les habitats de forêt sur flat et les habitats de forêt humide de basse altitude sont potentiellement présentes sur les habitats forestiers intacts de la concession SMSE.
Rappelons que de nombreuses opérations de revégétalisation ont été réalisées depuis 2012 sur le site.
6.6. LE PAYSAGE
6.6.1. Unités paysagères du site de Saint Élie
Au niveau du secteur de la mine de St Élie, des vestiges des anciennes exploitations sont encore visibles dans le paysage. Les différentes zones de repousse de forêt qui ressortent à travers le paysage sont dues à l’historique minier du site, aux différentes activités d’extractions qui ont lieu depuis sa découverte en 1873. Cela ne provient donc pas de l’activité de la société SMSE qui a commencé ses travaux d’exploitations en 2005.
Dans le détail, les alentours de la zone couverte par le périmètre de la demande regroupe plusieurs petites unités paysagères marquantes et bien délimitées :
• une zone marquée par l’exploitation minière, au niveau de laquelle la couleur prononcée de la latérite accentue l’impact visuel lié à la déforestation (secteurs d’exploitation primaire) ; • une bordure forestière, très dense et très étendue, qui encercle le site ; • les lits mineurs des criques parcourant le site ; • les barranques, anciennes zones d’exploitation alluvionnaire (légales ou clandestines) et les anciens tailings, qui se caractérisent par des zones déforestées et au niveau desquelles la nappe, mise à nu, apparaît sous forme de « lacs résiduels ».
GéoPlusEnvironnement R 19071101 – Arrêt partiel et temporaire des travaux miniers 45 SMSE– Mine d’or de Saint Elie - Commune de Saint Elie (Guyane Française – 973) Déclaration d’arrêt partiel et temporaire de travaux miniers au titre du Code Minier
6.6.2. Paysage à proximité des secteurs concernés par l’arrêt des travaux miniers
Aux alentours des anciens secteurs exploités, le paysage est marqué par l’exploitation minière et les aménagements associés.
Ces activités se traduisent par la présence d’anciens fronts d’extraction, de couleur orangée à rouge ; de plusieurs bassins de décantation ; ainsi que de verses à stériles. La plupart des anciens fronts et des verses ont fait l’objet de travaux de revégétalisation, se traduisant par la présence de végétation plus ou moins développée.
Le secteur est également marqué par la présence du campement SMSE et des différentes activités associées (base-vie et logements, atelier d’entretien des engins, stockage de matériaux, etc.).
Enfin, l’ensemble du site est ceinturé par la forêt Guyanaise, dont la couleur vert sombre tranche avec le rouge orangé du site.
Le bourg de Saint-Elie, seul regroupement d’habitations dans les environs, est un village s’étant développé avec l’exploitation minière. Il est situé dans la concession de Saint-Elie, à une distance d’environ 400 m au Nord du campement SMSE. Deux secteurs de Saint-Elie sont directement visibles depuis le bourg :
• Secteur montagne Jaguar, sur les sous-secteurs « face village » et « Polydor », anciennes exploitations alluvionnaires ayant fait l’objet de travaux de revégétalisation en 2016 et 2018 ; • Secteur Michel. La visibilité est limitée à l’extrémité Sud de la fosse Michel, ayant fait l’objet de travaux de revégétalisation en 2017, ainsi qu’aux pistes d’accès au secteur Michel.
Ces visibilités se font depuis les parties hautes du village. En contrebas du village, la visibilité est fortement limitée par les écrans végétaux.
Des planches photographiques des secteurs d’exploitation sont fournies en Figure 16 à Figure 18.
Une planche photographique des visibilités depuis le bourg de Saint-Elie est fournie en Figure 13.
Synthèse : Les secteurs concernés par le présent dossier s’inscrivent donc dans un paysage marqué par l’activité extractive, présentant un contraste fort entre les zones d’extraction (secteurs défrichés avec latérite mise à nu, anciennes barranques) et la forêt environnante.
Deux secteurs (Montagne Jaguar et Michel) présentent une visibilité directe avec le bourg de Saint-Elie.
Ce village s’est développé avec l’industrie minière, et les secteurs présentant une visibilité directe ont fait l’objet de travaux de revégétalisation. La sensibilité paysagère peut être considérée comme moyenne.
GéoPlusEnvironnement R 19071101 – Arrêt partiel et temporaire des travaux miniers 46 Secteur Michel
Secteur Montagne Jaguar Sous-secteur "Face Village"
Photo A : panorama depuis la route d'accès au bourg
Echelle au
Photo B : panorama depuis la mairie de Saint-Elie
Photo C : Vue du sous-secteur "Face Village" depuis le chemin amenant à la station de pompage de Saint-Elie
Photo E : Vue sur le sous-secteur "Face Village" depuis l'église de Saint-Elie Photo F : Vue sur le secteur "Michel" depuis les hauteurs du bourg
SMSE - Commune de Saint-Elie (973) Déclaration d'arrêt partiel et temporaire de travaux miniers au titre du Code Minier Concession n°01/80 dite de "Saint-Elie" Figure 13 Planche photographique des visibilités depuis Photo D : Vue du sous-secteur "Face Village" depuis l'ancien centre de Santé de Saint-Elie le bourg de Saint-Elie Source : GéoPlusEnvironnement (septembre 2019) SMSE– Mine d’or de Saint Elie - Commune de Saint Elie (Guyane Française – 973) Déclaration d’arrêt partiel et temporaire de travaux miniers au titre du Code Minier
6.7. ENVIRONNEMENT ANTHROPIQUE
6.7.1. Populations et habitations proches La Concession de Saint Élie est située au sein de la commune de Saint Élie, comptant officiellement 148 habitants en 2016, pour une densité moyenne de population de 0,05 habitant/km2 (INSEE, 2016).
Du fait de l’historique du secteur de Saint Élie, le village (d’origine 100% minière) est localisé non loin des zones travaillées par SMSE. Créé par des orpailleurs au XIXe siècle, le bourg de Saint Élie a attiré à la fin des années 90 une « ruée vers l’or », constituée en majeure partie de clandestins brésiliens. Plus de 500 personnes vivaient alors au bourg qui devient, comme les autres sites clandestins du département, une zone de non-droit. En 2002, les autorités françaises lancent en Guyane l’opération « Anaconda », mobilisant 200 gendarmes dans des missions ponctuelles contre les garimpeiros. Elle sera suivie de l’opération « Harpie », avec des effectifs triplés, en 2008. Cette année-là, à Saint Élie, vingt-deux commerçants sont arrêtés, accusés de complicité d’orpaillage illégal. L’enquête montrera qu’en cinq ans, ils ont acheminé vers des sites d’orpaillage illégaux près de 150 000 euros de matériels divers et quelque 200 tonnes de nourriture. Aujourd’hui, le bourg bâti à flanc de colline n’abrite plus qu’une dizaine de personnes : gendarmes mobiles présents ponctuellement, deux à 3 employés municipaux, régulièrement relevés, et un commerçant.
On compte malgré tout 38 inscrits sur la liste électorale, dont la plupart vit à Cayenne.
La base-vie de SMSE n’accueille que des travailleurs. Aucune famille non salariée n’y est logée.
Des campements clandestins sont situés aux alentours, à proximité des criques. Du fait de leur caractère temporaire et illégal, ils ne seront pas considérés dans ce dossier comme des habitations à proprement parler.
6.7.2. Les activités autour de la mine La commune de Sait Élie possède un potentiel touristique certain (criques, sauts, historique minier…). Elle abrite notamment la Réserve Naturelle Nationale de la Trinité gérée par l’ONF, et une partie de la zone cœur du parc national avec un site emblématique sur le plan patrimonial et paysager, le Saut Parasol, situé sur le cours supérieur du Sinnamary. La Mairie de Saint Élie affiche clairement sa volonté de développer ce potentiel touristique. Elle a organisé, en juillet 2014, un week end découverte des sites emblématiques (bourg de Saint Élie, crique Filon et Saut Lucifer), entièrement financé par la commune et qui a accueilli une centaine de participants.
La population active de Saint Élie se partage entre les quelques emplois du secteur public, les activités relevant de l’autosubsistance (agriculture sur brûlis, chasse…) et les rares emplois du secteur privé (transport, exploitation minière…), qu’ils soient informels ou déclarés. L’activité commerciale est très réduite, on note simplement la présence de petits commerces de proximité.
A Saint Élie, la principale activité économique est depuis toujours l’exploitation de l’or. Depuis sa découverte en 1873, le plus grand placer historique de Guyane aurait produit entre 20 et 30 t d’or. Cette ressource, non épuisée aujourd’hui, attire de plus en plus d’orpailleurs illégaux en quête de nouvelles richesses.
GéoPlusEnvironnement R 19071101 – Arrêt partiel et temporaire des travaux miniers 48 SMSE– Mine d’or de Saint Elie - Commune de Saint Elie (Guyane Française – 973) Déclaration d’arrêt partiel et temporaire de travaux miniers au titre du Code Minier
L’activité minière est représentée par 2 compagnies : SMSE (1 Concession) et AMG (ex-AUPLATA, 3 Concessions et 1 PER en cours de demande). Cependant, de nombreuses traces d’orpaillage sauvage sont présentes aux alentours, à proximité ou à l’intérieur des Concessions, le long des différentes criques. Toute la région de Saint Élie est marquée par l’activité constante des orpailleurs clandestins.
6.7.3. Patrimoine culturel Il existe dans la commune de St Élie quelques vestiges précolombiens. Cependant, d’après le Service Régional de l’Archéologie de la Direction Régionale des Affaires Culturelles (DRAC), il n’y aurait pas de sites archéologiques dans la zone concernée. En raison de la présence de ses gisements aurifères remarquables, Saint Élie est un site historique de l’implantation française au cours de la ruée vers l’or du 19e siècle. Une part non négligeable du patrimoine culturel réside donc dans des vestiges de cette époque : machines, chaudières, voie ferrée de Decauville… Malheureusement, leur état d’abandon total n’est pas propice à une bonne conservation dans le temps.
Illustration des vestiges industriels du site de Saint Élie (ancien broyeur au bord de l’ancienne voie ferrée à proximité du bourg)
6.8. IMPACTS BRUTS POTENTIELS LIES A L’ARRET DES TRAVAUX MINIERS
Les travaux miniers réalisés sur la concession de Saint-Elie ont entraîné le creusement de plusieurs fosses, ainsi que la mise en place de verses à stériles et de bassins de décantation. Les principaux thèmes potentiellement impactés par l’arrêt de ces différents travaux sont les suivants : • stabilité des terrains ; • écoulement des eaux ; • qualité des sols et des eaux ; • impacts sur le paysage.
6.8.1. Sur la stabilité des sols Les différents travaux réalisés sur la concession SMSE ont entraîné la mise en place de fronts d’extraction au niveau des fosses d’exploitation de minerai primaire, dont la pente est plus importante que celle du terrain naturel. Les verses à stériles mises en place sont constituées de matériaux moins cohésifs que les argiles du terrain naturel (car extraits et décompactés). Ces verses présentent donc une stabilité moindre que les terrains argileux naturels, et particulièrement sensibles aux écoulements d’eaux superficielles et l’érosion potentielle en résultant.
GéoPlusEnvironnement R 19071101 – Arrêt partiel et temporaire des travaux miniers 49 SMSE– Mine d’or de Saint Elie - Commune de Saint Elie (Guyane Française – 973) Déclaration d’arrêt partiel et temporaire de travaux miniers au titre du Code Minier
6.8.2. Sur la qualité des sols Les activités liées aux travaux miniers (extraction, mise en verse) étaient réalisées par des engins mécaniques (pelles, chargeurs, etc.) utilisant des hydrocarbures. De ce fait, les sols peuvent être pollués suite à un déversement accidentel d’hydrocarbures.
Les matériaux extraits étant alluvionnaires (barranques) ou constitués de minerais oxydés (saprolites primaires), les sulfures potentiellement présents dans la roche-mère profonde ont déjà été suffisamment oxydés pour ne pas présenter de risques de Drainage Minier Acide (DMA).
6.8.3. Sur l’écoulement des eaux Eaux souterraines :
Les formations latéritiques (minerai primaire) sont très argileuses et possèdent une perméabilité très faible. Elles sont donc peu susceptibles d’abriter des aquifères. Quelques écoulements souterrains, se produisant de façon très localisée à la faveur de passées moins argileuses, peuvent toutefois avoir été interrompus.
Les exploitations alluvionnaires réalisées au niveau des flats entraînent la mise à la surface des eaux souterraines contenues dans les formations alluvionnaires, très perméables. Cette mise à la surface entraîne une horizontalisation des plans d’eau, diminuant les niveaux piézométriques en amont et augmentant les niveaux piézométriques en aval.
Après traitement, les stériles sont replacés dans les barranques. Ces stériles sont généralement constitués d’une fraction grossière (mise en place d’un cône de déversement de sables et graviers) et d’une fraction plus fine (argiles se décantant sur l’ensemble de la barranque). Cette ségrégation des matériaux peut entraîner une modification des conditions d’écoulement des eaux souterraines (fraction fine peu perméable).
Ces extractions ont toutefois été réalisées sur des surfaces réduites, limitant ainsi l’impact sur l’écoulement des eaux souterraines.
Les verses à stériles étant mises en place en surface, elles n’ont aucun impact sur l’écoulement des eaux souterraines.
Eaux superficielles :
Les travaux miniers réalisés ont entraîné le décapage de la végétation afin de pouvoir exploiter les matériaux sous-jacents. Cette mise à nu des terrains augmente fortement le ruissellement des eaux et l’érosion qui y est associée.
L’exploitation alluvionnaire au niveau des barranques a nécessité la déviation du lit mineur des criques associées (Cf. Figure 5).
Les exploitations primaires ont entraîné une modification de la topographie (creusement de fosses et mises en place de stériles), modifiant de ce fait les écoulements des eaux superficielles sur les terrains. Aucune verse n’a été mise en place sur une crique.
GéoPlusEnvironnement R 19071101 – Arrêt partiel et temporaire des travaux miniers 50 SMSE– Mine d’or de Saint Elie - Commune de Saint Elie (Guyane Française – 973) Déclaration d’arrêt partiel et temporaire de travaux miniers au titre du Code Minier
6.8.4. Sur la qualité des eaux
Les principaux impacts potentiels sur la qualité des eaux sont de 2 natures : • écoulement accidentel des hydrocarbures d’un engin (fuite, accident) ; • remobilisation des particules fines (argiles) lors du ruissellement des eaux pluviales, augmentant de ce fait la concentration en Matières en Suspension (MES) dans les eaux.
6.8.5. Sur le paysage
Les travaux miniers réalisés sur la concession de Saint-Elie sont clairement visibles au sein de la forêt Guyanaise. Le contraste entre les zones exploitées, constituées principalement de secteurs défrichés et de sols mis à nu (de couleur rouge orangée), et la forêt Guyanaise, constituée de boisements denses (de couleur vert sombre), est particulièrement marqué.
De même, les secteurs alluvionnaires présentent un contraste marqué avec la forêt environnante (sols sableux clairs contrastant avec la forêt vert sombre).
La proximité de certains secteurs exploités avec le bourg de Saint-Elie entraîne une visibilité directe depuis le bourg sur ces secteurs.
GéoPlusEnvironnement R 19071101 – Arrêt partiel et temporaire des travaux miniers 51 SMSE– Mine d’or de Saint Elie - Commune de Saint Elie (Guyane Française – 973) Déclaration d’arrêt partiel et temporaire de travaux miniers au titre du Code Minier
7. MESURES PRISES ET PREVUES PAR SMSE POUR PROTEGER LES INTERETS MENTIONNES DANS LE CODE MINIER
7.1. PRINCIPES DE BASE APPLIQUES PAR SMSE LORS DE LA REMISE EN ETAT DES ZONES APRES EXPLOITATION
7.1.1. Eléments généraux a gestion des zones après exploitation sur le site de Saint-Élie s’appuie sur grand s es mis en œuvre par SMSE et en constante amélioration depuis 2012 :
• emodelage des estion des eaux de ruissellement : cette phase de terrassement des anciennes zones d’exploitation (digues, talus, fosses, verses à stériles) a pour objectif reconstituer des pentes, collecteurs et fossés permettant collecter et diriger les eaux de ruissellement vers l’exutoire le plus proche en limitant les phénomènes d’érosion. Les grands principes de la gestion des eaux sur le site sont les suivants : • ne pas concentrer les eaux (augmentation de la force érosive) ; • ne pas retenir les eaux (risque de suffosion) ; • diriger au maximum les eaux vers le couvert forestier (résistan à l’érosion) ; • faire s’écouler les eaux du point le plus haut vers le point le plus bas, par le chemin le plus court ; • dans le cas de réalisation de banquettes ou de pentes douces, réaliser des collecteurs d’eaux météoriques dans le terrain naturel (résistance à l’érosion) à intervalles réguliers ; • renforcer les collecteurs et autres cours d’eau avec des roches ou des troncs d’arbre. • Le but de cette première étape de remodelage est de stabiliser les sols des afin de permettre la mise en place de la phase de revégétalisation. Tant que la végétation n’a pas repris ses droits, les eaux s’écoulant sur les terrains mis à nus se chargent de Matières En Suspension (MES). Des bassins de décantation sont systématiquement placés sur son cheminement avant de rejoindre les cours d’eau naturels. • hase de revégétalisation : les conditions présentes après exploitation sont relativement peu propices au développement optimal d’espèces végétales. Même après un développement des plants en pépinière, le taux survie après plantation restait relativement faible. Pour palier cette contrainte et augmenter les chances de succès de la revégétalisation, SMSE a développé plusieurs solutions : • épandage de terre végétale sur les parcelles avant plantation pour améliorer la qualité du substrat ; • apport d’hydrorétenteurs lors de la plantation. Il s’agit d’une poudre pouvant capter jusqu’à 100 fois son poids en eau et qui fournit aux jeunes arbres une ressource en eau même par temps sec (retient de l’eau jusqu’à 3 semaine par temps sec, et se recharge aux première pluies) ; • apport d’engrais organiques lors de la plantation. Ces derniers fourniront une ressource nutritive aux jeunes arbres sur le long terme tout en favorisant le réenclenchement de la vie microbienne du sol ; • paillage des jeunes arbres quelques mois après plantation (en saison sèche) : le paillage protège la partie basse des arbres des rayons du soleil et apporte une certaine fraicheur aux arbres. Il s’agit également d’un amas de matière organique disponible sur le long terme et qui profitera également à la vie microbienne du sol ; • les zones fortement pentées peuvent être revégétalisées par la technique des « seedbombs ». Il s’agit d’un mélange de terre végétale et de compost implémenté de graines sélectionnées pour leur caractère pionnier, façonné sous formes de petites boules relativement humides (de la taille d’une balle de tennis). Les seedbombs sont ensuite épandues sur les zones pentées. La possibilité de les
GéoPlusEnvironnement R 19071101 – Arrêt partiel et temporaire des travaux miniers 52 SMSE– Mine d’or de Saint Elie - Commune de Saint Elie (Guyane Française – 973) Déclaration d’arrêt partiel et temporaire de travaux miniers au titre du Code Minier
lancer et leur capacité d’adhésion sont particulièrement adaptées à la revégétalisation des zones difficiles d’accès. • Les espèces utilisées pour la revégétalisation sont élevées par SMSE sur sa propre pépinière pouvant accueillir 50 000 arbres. Ces espèces, à caractère pionnier, sont prélevées sur site (récolte des graines ou transplantation de plantules) dans des secteurs ouverts déjà naturellement recolonisés (bords de pistes, anciennes zones d’exploitation). Depuis 2012, SMSE a planté plus de 82 000 arbres pour une surface remise en état de 263,5 ha.
La Figure 14 illustre la méthode de revégétalisation de SMSE.
7.1.2. Remodelage des surfaces Avant toute opération de revégétalisation, un travail de remodelage du terrain est indispensable. Plusieurs étapes sont nécessaires avant de réaliser des travaux de plantations : • stabiliser les terrains ; • limiter leur sensibilité à l’érosion ; • leur donner un relief naturel adapté à la croissance d’espèces végétales ; • recréer un réseau hydrographique permettant de faire circuler l’eau, notamment au niveau des bassins potentiellement présents ; • permettre l’accès aux engins et au personnel qui réalisera les travaux de plantations.
7.1.2.1. Concernant les verses Les verses à stériles sur le site présentent un risque d’instabilité accru, du fait de la nature des matériaux (remblais, matériaux décompactés). Des travaux de « passivation » ont été engagés et seront poursuivis sur les verses afin de garantir leur stabilité. Il s’agit de respecter, dans la mesure du possible, les écoulements naturels et de s’adapter à eux, plutôt que de vouloir les canaliser sans réellement avoir les matériaux indispensables pour ce faire (roches).
Les principes retenus sont les suivants : • privilégier la réutilisation des canaux déjà creusés par l’érosion ; • chercher à stopper l’approfondissement des canaux réutilisés par l’apport de roches, cailloux, morceaux de bois, etc. ; • réaliser les nouveaux canaux en priorité dans le terrain naturel (et non dans les terres rapportées, remblais) ; • les écoulements doivent circuler au maximum sur la couche latéritique, plus résistante que la couche saprolitique ; • chercher au maximum à éviter de reprendre les terrains déjà stabilisés par le temps (quelques années), afin de ne pas remettre des particules fines en surface ; • ne jamais réaliser de canaux ou de dépressions en hauteur dans des terrains sensibles, même pour y planter des arbres, afin d’éviter tout phénomène de suffosion ; • renvoyer le plus possible les eaux dans les écoulements forestiers car ils y sont généralement plus stables ; • modeler les pentes de verses de façon à éviter toute concentration des eaux et limiter la pente intégratrice via la mise en place de risbermes ; • dans tous les cas, limiter le plus possible l’impluvium en amont des zones sensibles (verses, pentes, etc.) en déviant systématiquement l’eau de part et d’autre de la zone, quitte à inverser le sens d’écoulement sur des petites surfaces quand cela est possible. • La Figure 20, la Figure 22 et la Figure 25 illustrent les travaux de remodelage réalisés sur les verses à stériles de la mine de Saint Elie.
GéoPlusEnvironnement R 19071101 – Arrêt partiel et temporaire des travaux miniers 53
9 Déclaration d'arrêt partiel et temporaire de travaux miniers au titre du Code Minier SMSE– Mine d’or de Saint Elie - Commune de Saint Elie (Guyane Française – 973) Déclaration d’arrêt partiel et temporaire de travaux miniers au titre du Code Minier
7.1.2.2. Concernant les fosses primaires Les fosses minières sont constituées de banquettes successives dans la saprolite. Ces dernières sont relativement stables puisque créées dans le matériau en place (et non remblayé). La réhabilitation des fosses consiste donc en un remodelage basé essentiellement sur la gestion des eaux : • banquettes légèrement déversantes pour éviter toute concentration des eaux ; • réalisation de collecteurs transverses tous les 60 m environ afin de drainer les écoulements en contrebas ; • implantation ou maintien d’un bassin en aval direct de chaque zone pour limiter le départ de matières en suspension vers le milieu naturel ; • implantation d’herbacées entre les drains, de manière à stabiliser la surface des talus. Une attention particulière a été portée à l’interaction entre les différentes zones afin, par exemple, de ne surtout pas déverser les eaux provenant d’une fosse en amont des différentes verses.
7.1.2.3. Concernant les secteurs d’exploitation alluvionnaire Lorsque l’exploitation aurifère est de type alluvionnaire, le cours d’eau a été dévié pour la durée de l’exploitation. L’un des enjeux de la réhabilitation du site est donc de replacer les cours d’eau dans leur lit d’origine.
Le processus de remise en état se déroule en plusieurs étapes : • connecter les ba ranques de l’amont vers l’aval en alternant le passage des eaux. Laisser décanter les bar anques, puis ouvrir le bar anque aval sur la crique afin de le purger ; • étaler les sables et graviers sur le futur lit de la crique en décrivant des méandres de façon à reproduire le tracé originel de la crique ; • disposer quelques troncs ou gros blocs de pierre en bordure de la crique pour ralentir le courant et limiter l’érosion. Répartir les terres végétales, les troncs d’arbre et autres déchets végétaux à proximité pour couvrir le sol ; • ouvrir en partie l’amont de la crique pour la remise en eau. Penser à créer des accès pour véhicules pour faciliter la revégétalisation du site (rampes, talus soignés) ; • attendre un jour pour la remise en eau complète, reboucher le canal de déviation d’amont vers aval.
De plus, tout le matériel végétal ayant été stocké depuis le début des travaux d’exploitation (terre végétale, arbres, etc.) est disposé en andains aux abords de la forêt pour faciliter la recolonisation de celle-ci ainsi qu’offrir à la faune des abris et ainsi favoriser la dispersion de graines sur le site fraichement réhabilité.
Ce processus de remise en état est illustré en Figure 15.
7.1.2.4. Concernant les pistes La majorité des pistes rencontrées sur la mine sont encore utilisées et il n’est pas prévu de les réhabiliter. Pour celles qui devront être abandonnées, un décompactage en surface pourra être réalisé si les matériaux sous-jacents sont de bonne qualité. Dans le cas contraire, et afin de ne pas destructurer totalement la couche en surface qui protège la piste de l’érosion, des tranchées ou « jardinières » seront réalisées en travers sur un tiers de la piste. Elles seront remplies de terre forestière puis ensemencées afin de créer des îlots répartis en quinconce dans le sens de la longueur.
GéoPlusEnvironnement R 19071101 – Arrêt partiel et temporaire des travaux miniers 55 SMSE– Mine d’or de Saint Elie - Commune de Saint Elie (Guyane Française – 973) Déclaration d’arrêt partiel et temporaire de travaux miniers au titre du Code Minier
7.1.2.5. Concernant les bassins Plusieurs types de bassins peuvent être rencontrés sur la mine. Les bar anques ouvert s dans le cadre de chantiers alluvionnaires sont traité s dans le . Les autres bassins peuvent être des bassins de rétention fermés par une digue et mis en place pour décanter les eaux issues du traitement ou de l’érosion avant leur rejet au milieu naturel.
Initialement, il était envisagé de vider systématiquement ces différents bassins une fois l’exploitation terminée, mais au fur et à mesure des premiers travaux de réhabilitation, SMSE a réalisé que même en l’absence d’exploitation à proximité ces bassins pouvaient continuer à jouer leur rôle. En effet ils collectent et décantent les eaux de ruissellement météoriques chargées de matières en suspension après un écoulement sur des zones en attente de réhabilitation ou fraichement revégétalisées. SMSE a donc décidé de les conserver lorsqu’ils ont une telle utilité vis-à-vis de la protection des cours d’eau naturels.
D’un autre côté, SMSE a remarqué en plusieurs endroits un impact positif à la présence d’un bassin au sein d’une zone réhabilitée. En plus de l’apport en eau aux plantes avoisinantes, il s’agit aussi d’une ressource en eau facilement accessible pour la faune environnante, favorisant leur déplacement sur les zones récemment revégétalisées et ainsi un apport de graines par transport (fourrure des animaux, déjections des biches, oiseaux et chauves souris, etc.).
Ainsi, il apparaît que la conservation de certains bassins présente un intérêt certain : • Collecte des eaux de ruissellement ; • Décantation des Matières En Suspension (MES) suite au ruissellement des eaux pluviales sur des terrains décapés en attente de revégétalisation ; • Maintien de secteurs humides favorables à la biodiversité (alimentation en eau des plantes environnantes, améliorant ainsi la revégétalisation, point d’eau pour la faune locale, etc.)
Une localisation des bassins présents sur le site de Saint-Elie est fournie en Figure 2.
7.1.3. Opérations de revégétalisation
7.1.3.1. Matériel Les opérations de revégétalisation requièrent de nombreuses ressources, autant humaines (planteurs) que matérielles (outils, amendements, engrais, plants…).
SMSE a créé une équipé dédiée à la réhabilitation, composée d’ingénieurs et de techniciens spécialisés. Sur le terrain, la composition de l’équipe a évolué en fonction des grandes phases de travaux : 1 à 2 pépiniéristes également chef d’équipe pour les opérations de plantation, 3 à 8 planteurs (variable selon la saison).
Avec le démantèlement de l’usine gravimétrique et l’arrêt de la production primaire, les efforts de la flotte d’engins de la SMSE se sont tournés vers la remise en état des surfaces impactées en vue de leur reboisement. Toute la flotte d’engins lourds de la SMSE a ainsi participé aux opérations de réhabilitation des sols selon leur disponibilité. Un crible mobile d’exploitation a même été utilisé pour réaliser du compost forestier sur le site.
Le site dispose de 2 pépinières, un séchoir à graines et un laboratoire de traitement des concentrés. Une pièce climatisée a également été dédiée au séchage et au stockage des graines. Enfin, une serre de 1 m², construite aux côtés de la nouvelle pépinière, est dédiée au séchage des seedbomb destinées à la revégétalisation des talus abrupts.
GéoPlusEnvironnement R 19071101 – Arrêt partiel et temporaire des travaux miniers 57 SMSE– Mine d’or de Saint Elie - Commune de Saint Elie (Guyane Française – 973) Déclaration d’arrêt partiel et temporaire de travaux miniers au titre du Code Minier
Amendement des sols
Les sols étant extrêmement pauvres, un amendement est généralement nécessaire pour permettre la mise en place d’un couvert végétal qu’il soit herbacé ou forestier. Plusieurs méthodes d’amendement ont été utilisées : • Les terres végétales. Prélevées manuellement ou à l’aide d’une pelle mécanique dans les sous-bois longeant les pistes de la mine, elles sont utilisées pour le mélange de terre servant à remplir les pots en pépinières, à la réalisation de seedbombs, ainsi qu’à la fabrication du compost qui sera utilisé comme paillage pour favoriser le développement des arbres plantés sur site ; • Le compost. • Le Bois Raméal Fragmenté (BRF) est constitué de copeaux de bois obtenus par le broyage de jeunes rameaux fraîchement coupés. Enfoui ou épandu, le BRF a pour but d’améliorer la fertilité, la structure, et de relancer l’activité biologique du sol ; • La bagasse est un déchet issu de la transformation de la canne à sucre (résidu obtenu après extraction du suc). La bagasse a un pouvoir de rétention d’eau considérable (car constituée en majeure partie de cellulose) et peut être utilisée comme paillage au sol ou en mulch pour limiter l’érosion de surface et assurer un apport constant d’eau aux plantes. Cependant, le coût de transport important entre la rhumerie de Saint-Laurent du Maroni et le site de Saint-Elie est trop élevé pour que la valorisation de ce déchet soit possible ; • Le mulch/paillage correspond à une « couverture du sol » avec des éléments d’origine végétale, minérale, synthétique, ou encore vivantes (plantations). Sur la mine de Saint-Elie, plusieurs types de mulch organiques sont utilisés au pied des arbres lors de la plantation, à base de BRF ou de compost forestier. Le mulch permet de favoriser le développement des plants. • Les cendres de bois sont récupérées auprès de la centrale thermique de Kourou. Elles peuvent servir à améliorer la structure du sol ainsi que son pH. Elles sont conservées à l’abri de la pluie avant d’être ajoutées au mélange de terre au niveau de la pépinière.
Utilisation d’engrais
Les engrais sont des fertilisants qui permettent d’apporter des éléments nutritifs de base (azote, phosphore et potassium) à la plante, améliorant ainsi sa croissance. Il existe 3 catégories d’engrais : les engrais organiques, les engrais minéraux, et les engrais organo-minéraux.
Les engrais utilisés par SMSE sont les suivants : • - - ; • Engrais organique constitué de fientes de poules. Ces dernières sont mélangées à de la sciure de bois et disponibles en grande quantité. Cet engrais a été utilisé avec succès pour la fertilisation des arbres, en pépinière ou sur le terrain. Il s’agit de l’engrais principalement utilisé par SMSE ; • Engrais organique constitué de cornes de bœuf . Sous-produit issu des abattoirs, cet engrais est de • Engrais minéral - engrais n’était utilisé que pour l’enherbement. Il ne s t plus
Pus de détails sur les différents types d’amendements et d’engrais utilisés par SMSE sont donnés dans le rapport fourni en Annexe .
Utilisation d’hydrorétenteurs
Les hydrorétenteurs sont des éléments capables de retenir une quantité importante d’eau et de la restituer progressivement à la plante. Ils permettent d’assurer une réserve d’eau pour la plante en cas de précipitations trop faible après la plantation.
GéoPlusEnvironnement R 19071101 – Arrêt partiel et temporaire des travaux miniers 58 SMSE– Mine d’or de Saint Elie - Commune de Saint Elie (Guyane Française – 973) Déclaration d’arrêt partiel et temporaire de travaux miniers au titre du Code Minier
Pépinières et espèces retenues Au cour de l’année 2017, grâce à l’expertise et aux conseils de la SOLICAZ, SMSE a décidé de construire une nouvelle pépinière sur le site de Saint-Elie. pépinière 324 m² un système d’arrosage automatique programmable et un réservoir d’eau de 2 00 litres accueillir 50 000 plants permet de sélectionner des plantes capables de recréer un sol riche et propice au développement de la forêt, notamment des espèces fixatrices d’azote qui vont enrichir le sol et restaurer sa fertilité. De plus, les espèces sélectionnées sont dites « pionnières », c'est-à-dire adaptées aux milieux miniers (sol pauvre, luminosité extrême, chaleur) et à croissance rapide (3-5 m par an). Ces espèces vont créer un couvert arbustif et permettre aux espèces plus adaptées aux conditions ombragées de se développer. En plus des espèces sélectionnées, plusieurs autres espèces peuvent être récupérées auprès des nombreux producteurs de denrées alimentaires à base de ruits (Délices de Guyane, O Rey de Açai, etc.). Ces différents producteurs fournissent des graines de wassaï, comou, patawa, mombins, abricotiers pays, cerisiers pays et autres fruitiers selon leur approvisionnement.
Enfin, SMSE a fait appel à l’Ecole de la Nature pour sélectionner et identifier de nouvelles espèces poussant déjà sur la mine.
7.1.3.2. Techniques de revégétalisation Enherbement Réalisé en saison des pluies, l'objectif premier de l'enherbement est la lutte contre l'érosion via la couverture du sol. Il est mis en place dans les secteurs encore susceptibles d'être exploités ou pour stabiliser et préparer le sol en attendant la plantation d'espèces arborées. En effet, un couvert herbacé de légumineuses et de graminées va permettre de faciliter et de favoriser l’implantation d’espèces arbustives : les légumineuses grâce à leur symbiose avec une bactérie du sol vont permettre d’enrichir le sol en azote. Le système racinaire fasciculé des graminées, va quant à lui permettre de structurer et de protéger le sol. Leur présence va limiter l'érosion, le lessivage des nutriments et enfin augmenter la porosité et ainsi permettre le développement des micro-organismes responsables de la fertilité. Suivant le degré de la pente initiale de la zone, les techniques de mise en forme du terrain sont utilisées (réalisation de banquettes successives ou talutage en pente douce). La création de fossés autour de la parcelle va permettre le drainage des eaux de pluies et leur redirection vers la forêt ou un bassin. Le sol est ensuite aéré à l’aide du godet de l’excavatrice. L’enherbement est réalisé par parcelles de 625 m² (25 m x 25 m). Le semis est réalisé à l’aide d’un épandeur manuel. Les parcelles sont ensuite fertilisées par épandage manuel. Une petite herse est passée sur la parcelle afin d’enfouir les graines et l’engrais sous environ 1-2 cm de sol. P us de détails technique sont donnés Annexe . Plantation
La plantation est, comme l’enherbement, réalisée en saison des pluies. Elle peut avoir lieu sur une zone préalablement enherbée ou non, suivant la sensibilité à l’érosion.
Une fois les plants suffisamment robustes, ils sont sortis de la pépinière pendant 1 à 2 semaines pour les habituer aux conditions difficiles et ainsi réduire le choc lors de la plantation
GéoPlusEnvironnement R 19071101 – Arrêt partiel et temporaire des travaux miniers 59 SMSE– Mine d’or de Saint Elie - Commune de Saint Elie (Guyane Française – 973) Déclaration d’arrêt partiel et temporaire de travaux miniers au titre du Code Minier
Les arbres plantés forment un maillage d'environ 3x3 mètres, en alternant des arbres fixateurs d’azote (Ingas, Clitorias, Moutouchis…) et d’autres espèces forestières (Peigne macaque, Vismia..) ou fruitières (Mombins, Ficus, Jamelon…).
L’objectif est de créer un maximum de biodiversité pour attirer et créer de nouveaux habitats pour la faune, important vecteur de la dispersion de graines forestières. Les arbres sont plantés avec apport d’hydrorétenteurs et d’engrais. Lors de la saison sèche suivant leur plantation, les arbres sont de nouveaux fertilisés à l’aide de fiente de poule, un paillage est disposé sur cette fiente de poule pour limiter son lessivage et apporter de la fraîcheur à la plante en limitant l’impact des rayons solaires, tout en conservant davantage l’humidité qu’un sol nu.
Utilisation de seed bombs
Dans l’optique de revégétaliser les zones difficiles d’accès ou très pentues, l’utilisation de seed bombs est envisagée. Les seed bombs sont des boules d’un mélange de terre (argile, sable, sciure, fientes de poules et matière organique selon disponibilité…) contenant un stock de graines variées. La matière organique contenue dans la seed bomb permet aux graines de se développer rapidement en leur fournissant tous les nutriments nécessaires. De plus leur application est très simple, il suffit de les jeter sur les zones à revégétaliser. Cette technique est donc très utile dans les pentes ou crevasses. Des tests ont déjà été réalisés pour étudier l’influence de nombreux paramètres sur l’efficacité des seed bombs (taille, composition, graines, humidité, utilisation…). A ce jour, les résultats sont , les plants issus des bombs se développent très bien, forment des troncs épais, des racines profondes et un feuillage bien vert, bien que leur germination soit plus longue qu’en pépinière.
Utilisation d’andains
De nombreux tests (commencés dès 2012 sur la mine d’Espérance) ont montré les excellents résultats de revégétalisation à partir de ces matériaux naturellement présents (terre végétale et/ou bois morts). La mine de S t-Elie étant exploitée depuis plus de 140 ans, il n’existe plus aujourd’hui suffisamment de stocks de bois et terre végétale pour réhabiliter toute la mine. C’est uniquement pour cette raison que d’autres procédures (plantation, seeds bombs, enherbement…) ont été mises en place. La terre végétale et les bois morts, lorsqu’ils sont disponibles, sont disposés en andains sur la zone à revégétaliser. Les andains devront permettre la création de corridors écologique entre les deux bordures de forêt entourant la zone.
7.2. ETAT DES LIEUX DES TRAVAUX REALISES SUR LES SECTEURS PRIMAIRES, DE LEUR EVOLUTION ET DES TRAVAUX RESTANT A METTRE EN ŒUVRE 7.2.1. Surfaces remise en état à fin embre 2019
SMSE a anticipé les travaux de revégétalisation dès 2012 avec la réalisation du projet « GUYAFIX » en partenariat avec l’entreprise SOLICAZ pendant 3 ans. Ce projet a notamment permis de sélectionner des espèces pionnières fixatrices d’azote et adaptées aux sols miniers (genres Ingas et Clitorias).
En Janvier 2017, SMSE a poursuivi la reforestation de ses chantiers alluvionnaires (Louise Nord, entre et Sud). Ne disposant pas des moyens suffisants pour produire ses propres plants (pépinière, main d’œuvre, …), elle a commandé 12 340 plants d’Ingas Edulis et de Clitorias Fairchildiana à SOLICAZ.
GéoPlusEnvironnement R 19071101 – Arrêt partiel et temporaire des travaux miniers 60 SMSE– Mine d’or de Saint Elie - Commune de Saint Elie (Guyane Française – 973) Déclaration d’arrêt partiel et temporaire de travaux miniers au titre du Code Minier
u l’enjeu suscité par les surfaces à replanter, en juillet 2017 la SMSE a fait construire une pépinière supplémentaire de 324 m² (18 x 18 m) permettant d’accueillir 000 plants. Elle a embauché un pépiniériste à temps plein, titulaire d’un BTSA DARC (Développement Agricole des Régions Chaudes) et ayant plusieurs expériences en reboisement d’exploitations minières (Nouvelle-Calédonie). Les arbres produits ont permis de replanter les Saint-Auguste, Raoul, Polydor, et les abords de la crique Saint- Elie.
A fin embre 2019, les surfaces plantées s’élèvent à 127,49 ha pour 82 691 arbres plantés (sans compter les seed bombs et plantations fruitières [manioc, wassaï, bananier, etc.]). La majorité des plants sont des Ingas et des Clitorias, cependant de nombreuses autres espèces sont également étudiées dans le but d’apporter de la diversité.
Les surfaces ayant été sujettes à une revégétalisation naturelle, spontanée (bordure de forêts, zones déforestées mais non exploitée…) ou suite à la réalisation d’andains ou à l’apport de terre végétale s’élèvent à 40,46 ha
En parallèle, dès 2014, la CME a réalisé des tests d’enherbement sur la mine d’Espérance afin de lutter contre l’érosion des sols. L’implantation des mêmes espèces a été testée sur la mine de S t-Elie en 2016, avec succès. Aujourd’hui, ces surfaces enherbées s’élèvent à 20.84 ha partie d’entre elles étant situé en dehors des zones centrales des gisements, elles devront faire l’objet d’une plantation d’arbres et ne comptent pas encore dans les zones réhabilitées.
Les zones considérées comme réhabilitées et qui ne devraient pas faire l’objet de travaux supplémentaires, représentent une surface de 263,6 ha
Le tableau ci-dessous récapitule les dates d’exploitation et de revégétalisation des différents secteurs d’exploitation de minerai :
Opérations de revégétalisation
Secteur Type de gisement Début d’exploitation Fin d’exploitation Surface Date plantée (ha) Primaire 2010 2018 2012 0,83 Sable 2019 24,99 Alluvionnaire 2015 2018 2019 0,84 Primaire 2005 2018 A venir - Devis Alluvionnaire 2015 2015 A venir - Primaire 2011 2016 2019 0,59 Pactole 2012 1,20 Alluvionnaire 2012 2017 2013 1,23 Mirabelle Alluvionnaire 2013 2013 2013 2,13 Polydor Alluvionnaire 2011 2017 2018 4,50 2017 0,42 Primaire 2005 2017 2018 11,46 Michel 2019 4,76 Alluvionnaire 2018 2018 - - 2017 1,36 Chemin de fer Primaire 2007 2018 2019 18,77
GéoPlusEnvironnement R 19071101 – Arrêt partiel et temporaire des travaux miniers 61 SMSE– Mine d’or de Saint Elie - Commune de Saint Elie (Guyane Française – 973) Déclaration d’arrêt partiel et temporaire de travaux miniers au titre du Code Minier
Opérations de revégétalisation
Secteur Type de gisement Début d’exploitation Fin d’exploitation Surface Date plantée (ha) 2018 4,76 Chemin de fer Alluvionnaire 2018 2018 2019 1,53 Raoul – Conrad Alluvionnaire 2015 2016 2018 11,08 Primaire 2011 2016 2019 3,73 2017 2,95 Saint-Auguste Alluvionnaire 2013 2016 2018 6,34 2019 0,94 Louise Alluvionnaire 2015 2016 2017 19,84 2016 0,57 Face Village Alluvionnaire 2011 2017 2018 2,67 Primaire 66,91 TOTAL Alluvionnaire 60,58 Global 127,49
Une synthèse des travaux de réhabilitation de chacun des secteurs du site est présentée
Un état des lieux des surfaces revégétalisées est fourni en Figure 2.
Les résultats des travaux de revégétalisation sont illustrés dans les pages suivantes.
Les paragraphes qui suivent dressent un état des lieux des travaux de remodelage et de la stabilité géotechnique des fosses Michel, Sable, Saint-Auguste et Chemin de Fer et des verses à stériles associées. Ils sont issus du rapport Mine&Avenir d’octobre 2019 fourni en Annexe qui fait suite au suivi des travaux de remodelage des terrains et de leur évolution réalisé par Mine&Avenir en février, avril, juin et septembre 2019.
GéoPlusEnvironnement R 19071101 – Arrêt partiel et temporaire des travaux miniers 62
SMSE– Mine d’or de Saint Elie - Commune de Saint Elie (Guyane Française – 973) Déclaration d’arrêt partiel et temporaire de travaux miniers au titre du Code Minier
7.2.2. Secteur Michel
7.2.2.1. Fosse d’extraction D’importants travaux de terrassement ont été effectués sur la fosse afin d’améliorer sa stabilité et limiter une érosion pluviale très active. Un grand glissement de versant était constaté avant la réalisation des travaux de stabilisation. Le versant a été remodelé, avec la mise en place de 7 risbermes (numérotées depuis le pied du versant) accompagnées de fossés collecteurs des eaux de surface (afin de maîtriser l’érosion pluviale). La mise en place d’un massif de remblai-poids en pied de la fosse a permis de bloquer le grand glissement. Enfin, certains canyons d’érosion ont été utilisés comme collecteurs d’eaux pluviales. Le résultat de ces travaux est illustré en Figure 19. La dernière visite de contrôle de Mine&Avenir en septembre 2019 à permis de constater l’évolution des travaux réalisés et de mettre en place des mesures correctives.
Les désordres du remblai de butée de pied Le remblai de butée mis en place en pied de versant a été réalisé de façon continue et fait obstacle à l'écoulement des eaux souterraines qui émergent en partie basale du grand glissement. Ces eaux pour partie à l’origine du mouvement de terrain, sont issues de l'aquifère du massif de protolithe fracturé et circulent notamment le long des surfaces de rupture. Elles s’écoulent actuellement de part et d’autre de la zone traitée avec des écoulements côté Est et surtout coté Ouest mais se trouvent bloquées par le remblai de butée mis en place avec mise en charge et augmentation de la piézométrie. Il s'en suit un risque de déstabilisation conduisant à une nouvelle génération de désordres qui affectent ce remblai avec, outre une loupe de glissement en pied vers l'Est, une amorce plus ou moins développée de rupture de la tête de ce remblai. Suite à ce constat, la mise en place de 6 éperons drainants, disposés sur l’ensemble du remblai, a été lancée en septembre 2019. Il s’agit de tranchées profondes (jusqu’à -10 m), à fond plat ou très peu penté, de la largeur de la pelle mécanique, traversant l’ensemble du remblai jusqu'à rencontrer le terrain naturel saprolitique en place. Ces tranchées sont ensuite comblées de matériaux graveleux propres (matériaux triés ou lavés) sur une épaisseur de 1,5 m environ, puis par des matériaux graveleux tout-venant jusqu’à -2 m environ du sommet de la tranchée en conservant une structure en chenal, à rôle de stabilisation des parois et de protection contre l’érosion.
Les risbermes et les collecteurs d'eaux pluviales Quelques anomalies sont apparues au droit des risbermes du talus de la fosse, induisant différents désordres avec des érosions directement liées à des défauts de maîtrise des eaux de ruissellement : • Défaut de pente transversale de la risberme n°2, déversant vers l’aval au lieu de déverser vers le fossé de pied de talus coté amont. Cette situation conduit à concentrer les eaux dans les pentes avec apparition de profonds canyons d'érosion évolutifs. La pente transversale du fossé a été inversée et le merlon supprimé, restituant un bon fonctionnement du système de collecte de eaux de surface. Par ailleurs, à l’extrémité Est de la risberme n°2, la pente du fossé, qui se trouvait localement comblé, a été inversée de façon à rejoindre le collecteur d'eaux pluviales au droit de l'éperon drainant n°6 ;
• Défauts dans la nature du sol dans lequel le fossé pluvial des risbermes n° 3 et 4 a été creusé : en six points, le fossé n’est pas creusé dans le terrain naturel mais dans des remblais mis en place pour le remodelage du site. Cette situation conduit à un creusement par l'érosion pluviale avec infiltrations partielles ou totales des eaux, circulation au contact saprolites en place/remblais et développement de canyons d'érosion dans les talus en aval.
GéoPlusEnvironnement R 19071101 – Arrêt partiel et temporaire des travaux miniers 66
SMSE– Mine d’or de Saint Elie - Commune de Saint Elie (Guyane Française – 973) Déclaration d’arrêt partiel et temporaire de travaux miniers au titre du Code Minier
Au droit de chaque zone de désordre, la risberme a été élargie vers l’amont de façon à ce que le fossé de pied soit creusé dans le terrain naturel, et une pente transversale de la risberme vers l’amont a été réalisée.
Enfin, différents canyons résultant de ces défauts de collecte des eaux superficielles ont été traités en collecteurs avec déversement de matériaux graveleux à rôle anti-érosion.
Les derniers travaux en cours sont illustrés en Figure 19. Des travaux de plantation ont été réalisés au fond de la fosse sur environ 10 ha. Le résultat des travaux de remodelage et de revégétalisation est illustré en Figure 17.
D’après le dernier rapport de Mines&Avenir, à l'issue de ces travaux, la stabilité d’ensemble de la fosse Michel apparaît acquise, notamment à travers sa buttée et les ouvrages de drainage réalisés. Les travaux de revégétalisation des talus de la fosse Michel seront réalisés en saison des pluies, au deuxième trimestre 2020. Ils permettront de renforcer les travaux de remodelage réalisés et contribueront à la lutte contre l’érosion.
7.2.2.2. Verses à stériles Verse Michel 1 ou aval Allongée selon un axe Nord-Nord-Ouest / Sud-Sud-Est, cette verse est longue de 180 m pour une hauteur de 10 m au plus, avec une large surface plane en tête. Deux collecteurs latéraux se sont installés spontanément au contact du terrain naturel en parties Sud et Nord de la verse. L’implantation en tête de criquot permet à cette verse de ne pas perturber les écoulements naturels. La verse reçoit les eaux du versant, avec celles de la piste venant du Sud et celles de la piste d’accès à la verse Michel 2, auxquelles s’ajoute une surface du versant en bord de piste décapée pour un emprunt de latérite. Peu de désordres ont été observés en mai 2018, constitués d’une faible érosion de surface et de deux canyons d’érosion régressifs, induits par des défauts de modelage de la surface avec points bas induisant des stagnations, des pentes inadaptées, etc. Les berges des canyons d’érosion sont instables (indices de glissement, zones d’infiltration, etc.).
Plusieurs opérations ont été réalisées sur cette verse entre mai 2018 et septembre 2019, notamment pour maîtriser le ruissellement des eaux depuis l’amont (pistes au Sud et à l’Est de la verse) : • la verse a été divisée en 2 unités hydrauliques distinctes, séparées par le collecteur central existant qui a été conforté et stabilisé ; • les collecteurs latéraux existants au Nord et au Sud ont été conservés, avec recalibrage et stabilisation ; • un fossé de colature a été créé en bordure aval de la piste creusée dans le terrain naturel qui est ici affleurant. Ce fossé reçoit les eaux du versant et de la verse remodelée. Ce fossé, réalisé en 2 tronçons, renvoit les eaux dans le collecteur central et dans le collecteur latéral Nord ; • un fossé de colature a été créé en travers de la piste à l’extrémité Sud de la verse pour interrompre les eaux de la piste Sud et les déverser dans le collecteur latéral Sud ; • la verse a été remodelée pour obtenir un sens d’écoulement des eaux de surface au plus court vers les fossés et collecteurs (mise en place d’une contre-pente vers l’amont) ;
GéoPlusEnvironnement R 19071101 – Arrêt partiel et temporaire des travaux miniers 68 SMSE– Mine d’or de Saint Elie - Commune de Saint Elie (Guyane Française – 973) Déclaration d’arrêt partiel et temporaire de travaux miniers au titre du Code Minier
• aplanissement du petit relief central qui rejette les eaux vers le Nord au droit du collecteur central. Mise en place d’un fossé collecteur le long de la voie sur sa bordure aval. Remodelage de la verse pour que la surface soit déversante vers l’amont et vers ce collecteur.
Des travaux de plantation ont été réalisés sur 0,59 ha et des andains de terre végétale on été installés et revégétalisés sur une surface de 1,03 ha sur le sommet de la verse. Le résultat des travaux de remodelage et de revégétalisation est illustré en Figure 20.
La visite de suivi géotechnique de septembre 2019 a mis en évidence, malgré les travaux réalisés, une instabilité du talus aval de la verse, avec d'une part un fluage superficiel lié à l’infiltration des eaux à la faveur des andains et d'autre part une amorce de loupe de glissement avec une rupture circulaire plus en amont, en liaison avec des infiltrations depuis le fossé ouvert longitudinal. Afin de faire face à ces nouveaux problèmes, SMSE prévoit, avant la fin du premier trimestre 2020 : • De fragmenter les andains de terre végétale afin qu'ils ne fassent plus obstacle à l’écoulement des eaux ; • D'inverser la pente du fossé de colature en partie Ouest et d'en combler les dépressions en partie Est ; • D’étudier la mise en place d'une étanchéité par bâche dans le fossé de colature si des désordres persistent ; • De créer un fossé pluvial plus en amont en bordure de piste afin de diminuer le volume d'eau reçu par le fossé de colature.
Les désordres observés sur le talus de la verse n'auront que peu d’incidence sur l’allure du site car la verse se trouve en tête de crique (calage en pied par la pente de la rive droite, pas de formation d'obstacle à l'écoulement des eaux, …). Si l'état de la verse devrait encore évoluer sur son talus aval, sa stabilité d'ensemble n’apparaît pas compromise et devrait s'améliorer avec les travaux de maîtrise des eaux préconisés. Dans tous les cas, la verse fera l’objet d’un suivi régulier afin d’établir, le cas échéant, des mesures correctives légères.
Verse Michel 2 ou amont La verse Michel 2 est située à 300 m au Sud-Est et en amont de la verse Michel 1, en bordure de la piste d’accès au sommet de la fosse Michel. Elle est constituée d’une forte proportion de matériaux latéritiques et de saprock issue de roches basiques peu altérables. Elle présente 2 importants canyons résultant de l’érosion liée au ruissellement des eaux pluviales. Un fossé pluvial a été réalisé en bordure de piste, afin de canaliser les eaux de ruissellement et les empêcher de se déverser sur le remblai de la verse. Ce fossé se jette plus en aval dans la forêt. SMSE prévoit, avant la fin du premier trimestre 2020, de : • Céer un nouveau fossé entre la forêt et la bordure Sud de la verse afin de diminuer le volume d’eau collecté par le fossé existant ; • Traitement des canyons par des matériaux graveleux.
Les derniers travaux à réaliser sur les verses du secteur Michel sont illustrés dans la Figure 20.
La stabilité d’ensemble de cette verse apparaît donc très bonne et se trouvera renforcée avec le traitement des canyons d'érosion encore présents dans son talus aval.
GéoPlusEnvironnement R 19071101 – Arrêt partiel et temporaire des travaux miniers 69
SMSE– Mine d’or de Saint Elie - Commune de Saint Elie (Guyane Française – 973) Déclaration d’arrêt partiel et temporaire de travaux miniers au titre du Code Minier
7.2.3. Secteur Sable
7.2.3.1. Fosse d’extraction La fosse Sable comporte deux parties à l'Est et à l’Ouest d'un relief collinaire, avec souvent le substratum rocheux peu altéré (saprock ou protolithe) affleurant dans les fronts de taille, qui se trouvent masqués sur leur partie aval par des stériles remblayés.
La fosse a été réaménagée et les talus de déblai ne montrent pas de désordre avec dans l'ensemble des matériaux en place résistants.
Du coté Ouest de la fosse, des remblais se trouvaient présents dans les pentes en aval de la piste d'accès. Différents désordres ont été observés au sein de ces remblais lors de la dernière visite de contrôle géotechnique en septembre 2019 avec : • un fluage des remblais de la partie Sud, en relation avec les tas de terre mis en place en tête du remblai pour sa végétalisation ; • un glissement plus important avec fluage général en partie Nord, qui résulte de la présence d'un canal collectant les eaux pluviales avec un trajet des eaux beaucoup trop long et qui se trouve creusé dans le remblai saprolitique avec manifestement des pertes par infiltration.
Du coté Est, sur le versant de la crique Bouteille, la verse montre un bon comportement d’ensemble. Toutefois, la risberme supérieure du front de taille concentre les eaux et les rejette en aval, sans dommage car le talus est occupé par du rocher sain ou du saprock.
Des travaux de plantation ont été réalisés sur l’ensemble de la fosse sur environ 21 ha. Le résultat des travaux de remodelage et de revégétalisation est illustré en Figure 16 et Figure 21.
SMSE continuera d’assurer le suivi géotechnique de la fosse Sable et étudiera la mise en place d'une étanchéité par bâche dans les fossés de colature. Si canyon s’installent dans la pente des remblais, ces derniers seront stabilisé par apport de matériaux graveleux.
7.2.3.2. Verse Sable 1 (Verse Nord) Située dans la partie Nord-Est de la fosse Sable, la verse Sable 1 est localisée en rive gauche de la tête de la crique Sable et domine un large bassin de décantation. Elle comporte deux risbermes intermédiaires (R1 en aval, R2 en amont) séparées par les talus T1 et T2. Sa partie supérieure est plane (risberme R3) et localisée en sommet d’un relief collinaire. L
Un modelage général de la verse a été réalisé afin de la segmenter en unités hydrauliques de faible surface. Un fossé de colature a été placé en tête de verse, avec plusieurs points de rejet dans le couvert forestier. Le canyon ouvert en pied (collecteur central principal) a été comblé par des latérites graveleuses et se prolonge le long de l’ancienne piste d’accès vers le Sud. Trois fossés collecteurs d’eaux pluviales ont été mis en place et traités contre l’érosion par un revêtement de latérites graveleuses.
L'état général de la verse est bon, notamment au droit de la risberme et des talus aval, mais il subsiste dans le talus amont coté Sud une zone de glissement actif avec une loupe divisée en trois petits glissement superficiels. Cette situation résulte d'un fossé de collecte des eaux en tête de talus dont la pente est mal adaptée ou insuffisante. Par ailleurs, le fossé pluvial sur la risberme n°2 déverse ses eaux dans le collecteur central après un trajet en « Z », au lieu de les évacuer directement vers le Sud, sans dommage pour le moment mais cette situation se trouve de nature à induire une surcharge sur le fossé d'évacuation central.
GéoPlusEnvironnement R 19071101 – Arrêt partiel et temporaire des travaux miniers 71
SMSE– Mine d’or de Saint Elie - Commune de Saint Elie (Guyane Française – 973) Déclaration d’arrêt partiel et temporaire de travaux miniers au titre du Code Minier
SMSE prévoit, avant la fin du premier trimestre 2020, de réaliser, selon plan en Figure 22 : • L'inversion de la pente du fossé en tête de talus au droit de la zone en glissement ; • Le recalibrage du fossé de la risberme n°2 afin d’envoyer ses eaux vers le Sud.
L’intégralité de la surface de la verse (environ 3,2 ha) a été végétalisée en 2019 à l’aide d’un mélange de plusieurs espèces provenant de la pépinière.
7.2.3.3. Verse Sable 2 (Verse de la crique Bouteille) Cette verse est située dans la partie Sud-Est de la fosse Sable, en amont de la crique Bouteille. Il s’agit d’une verse de faible importance, longue de 80 m environ et large de 10 à 15 m en tête. Un collecteur latéral est présent à l’Est dans un criquot, et un autre sur la bordure Ouest, qui reçoit peu d’eau de par sa position et la pente transversale de la tête de la verse. La verse reçoit les eaux de la piste en amont et des plateformes terrassées d’une partie de la fosse.
La verse, qui était l'objet d'un fluage général, a été remodelée et les eaux de la piste ou des fonds en amont maîtrisées par des fossés.
Des travaux de plantation ont été réalisés sur l’ensemble de la verse sur environ 1,8 ha. Le résultat des travaux de remodelage et de revégétalisation est illustré en Figure 16 Figu .
7.2.4. Secteur Saint-Auguste
7.2.4.1. Fosse d’extraction La fosse de Saint-Auguste a été en partie comblée et un fossé y a été ouvert afin de ne pas y concentrer les eaux. Ces dernières s’écoulent vers un bosquet où elles rejoignent un collecteur existant creusé dans le terrain naturel. En tête de talus une contre-pente vers l'amont a été donnée au collecteur existant sur la risberme amont de façon à pérenniser ses écoulements et à assurer une évacuation dans le couvert forestier. Le site reçoit les eaux de la piste en contre-haut, qui devront être déviées et déversées sur le site de la verse Sud. Les remblais en aval montrent une bonne végétalisation, avec quelques indices d'érosion dans les talus qui devraient disparaître avec le frein que la végétalisation va donner au ruissellement.
Suite à l’inspection géotechnique de septembre 2019, plusieurs désordres de faible importance ont été constatés : • la fosse reçoit les eaux provenant de la piste en contre-haut ; • quelques indices d’érosion dans les talus des remblais en aval. Ces indices devraient toutefois disparaître au fur et à mesure de la progression de la revégétalisation ; • une petite fosse en aval, créée afin de recevoir les eaux de la fosse amont par un canal, reçoit également les eaux de la piste du côté Nord qui risquent de développer un canyon d’érosion.
3,10 ha ont été enherbés, notamment au niveau des banquettes et 1,37 ha ont été plantés en sommet de versant. Le résultat des travaux de remodelage et de revégétalisation est illustré en Figure 23.
La stabilité d'ensemble à long terme de la fosse Saint-Auguste apparaît à présent parfaitement acquise.
GéoPlusEnvironnement R 19071101 – Arrêt partiel et temporaire des travaux miniers 74
SMSE– Mine d’or de Saint Elie - Commune de Saint Elie (Guyane Française – 973) Déclaration d’arrêt partiel et temporaire de travaux miniers au titre du Code Minier
7.2.4.2. Verses à stériles La verse Nord : les eaux pluviales se trouvent gérées de part et d'autre de la verse par des collecteurs installés au contact de la forêt. En tête de verse du coté Ouest, un fossé ouvert déverse les eaux colletées du coté forêt et allège ainsi le ruissellement sur la pente. La partie centrale, très raide, a été réaménagée avec des pentes transversales régulières vers chacun de ces collecteurs évitant ainsi des circulations de surface sur toute la longueur du talus.
La verse Sud, située au droit d'une petite fosse, n'appelle pas d'observation non plus. Elle comporte des matériaux graveleux (filons et éboulis de quartz) notamment en place, avec des écoulements de part et d’autre au contact du couvert forestier et il n'y quasiment pas de surface comportant des matériaux meubles exposée à l'érosion météorique.
La stabilité d'ensemble à long terme de ces deux verses apparaît ainsi parfaitement acquise.
7.2.5. Secteur Chemin de Fer
Le secteur Chemin de Fer comporte principalement deux importantes fosses et trois zones de verses, dont deux de part et d'autre de la fosse Sud.
7.2.5.1. Fosse d’extraction La fosse Chemin de fer Sud Les trois collecteurs d'eau pluviale côté Nord-Est ont été traités avec un comblement par des matériaux latéritiques. Toutefois, le matériau mis en place est trop fin et se trouve emporté vers l'aval par les eaux, ne laissant subsister que quelques blocs rocheux isolés. SMSE prévoit de mettre en place un nouveau comblement en matériaux graveleux déversés sur chacun des collecteurs, mais cette fois avec des matériaux sensiblement plus grossiers afin qu'ils ne se trouvent pas emportés par l'érosion.
Du coté Sud-Ouest, les talus, la large risberme intermédiaire et le collecteur se comportent convenablement après différentes adaptations. Toutefois, le fossé pluvial de la piste en bordure de la fosse apparaît partiellement comblé et se déverse sur la plate-forme, entraînant de nouvelles amorces de suffosion. SMSE prévoit, avant la fin du premier trimestre 2020 : o D'enlever le bourrelet coté Ouest de la piste et de procéder au recalibrage de ce fossé sans point bas et avec une pente régulière, vers le Nord ou vers le collecteur immédiatement à l'Est de la zone. o De reboucher les amorces de trous de suffosion. o De mettre en place un comblement graveleux dans le collecteur central d'eau pluviale en partie Ouest de la fosse, qui montre un début d'érosion régressive.
Le reste de la fosse n'appelle pas de remarques particulières et on peut considérer que la stabilité à long terme de la fosse sera acquise.
GéoPlusEnvironnement R 19071101 – Arrêt partiel et temporaire des travaux miniers 76 SMSE– Mine d’or de Saint Elie - Commune de Saint Elie (Guyane Française – 973) Déclaration d’arrêt partiel et temporaire de travaux miniers au titre du Code Minier
La fosse Chemin de fer Nord Cette fosse se localise à l'extrémité Nord du site exploité. Sa partie Ouest n'appelle pas de remarque particulière avec une segmentation en petites unités hydrauliques qui évitent de concentrer les eaux de ruissellement, mais sa bordure Est consiste en un fort talus de saprolites blanches qui apparaît aisément altérable et érodable.
En effet les eaux pluviales de ce talus Est s'y trouvent canalisées à la faveur de différents fossés plus ou moins bien implantés et plus ou moins bien réalisés (fossés aveugles sans exutoires, etc.) mais qui aboutissent en tête du fort talus de la fosse. Le talus et le relief collinaire se trouvent ainsi puissamment affectés par des phénomènes de suffosion et d'érosion avec l’apparition de micro-canyons d'érosion étroits (parfois une dizaine de centimètres seulement) mais manifestement très profonds.
Il n'existe pas ici de solution réaliste de traitement car la situation résulte à la fois des pentes fortes vers la fosse, non modifiables sauf à détériorer la végétalisation et les travaux déjà réalisés, et du matériau saprolitique qui apparaît particulièrement sensible, également non modifiable évidement. Cette situation apparaît ici non maîtrisable et évolutive jusqu’à obtenir des pentes d'équilibre, sans doute assez faibles ici. Le traitement des canyons par des matériaux graveleux sera inefficace en raison de l'importance des pentes dominant le bassin de décantation de la fosse qui conférera trop d'énergie au régime d'écoulement des eaux infiltrées ou circulant dans les canyons en cours de formation. Ce site risque donc de voir son érosion se poursuivre avec démantèlement des talus. Toutefois, ce phénomène demeurera sans grande incidence car, outre que le site se localise en tête de bassin- versant, le bassin en aval permettra de maîtriser la turbidité des eaux. Ce bassin, à rôle d’unité de décantation, est d’ailleurs suivi par un second bassin en cascade avant rejet des eaux au milieu naturel.
Environ 13ha ont été plantés sur les talus des fosses du secteur Chemin de fer. Le résultat des travaux de remodelage et de revégétalisation est illustré en Figure 24.
7.2.5.2. Verses à stériles La verse Chemin de fer Est (verse n°2) Il s’agit de la verse à stériles la plus importante de Saint-Elie en termes d’extension, de hauteur et de volumes stockés. Elle s’étend sur 260 m selon un axe Nord-Sud en rive droite de la crique Saint-Elie avec un dénivelé d’environ 20 m. Les matériaux de remblai sont issus de terrassements dans les formations du Paramaca particulièrement médiocres, très altérables et sensibles à l’eau. Un long fossé de colature des eaux de ruissellement est localisé en partie haute de la verse sur toute sa longueur, avec un exutoire dans un collecteur latéral au contact du terrain naturel au Sud. Elle a fait l’objet de différents désordres, avec notamment un important glissement de terrain en partie amont par les infiltrations des eaux d'un canal de collecte et par de profonds canyons et une violente érosion pluviale.
La verse a été segmentée en différentes unités hydrauliques de faible impluvium avec dans la mesure du possible des pentes latérales et non longitudinale se déversant dans des collecteurs latéraux stabilisés par des remblais graveleux (latérites) ou de petits ouvrages en bois dans les zones de faible pente.
GéoPlusEnvironnement R 19071101 – Arrêt partiel et temporaire des travaux miniers 77 u or
SMSE– Mine d’or de Saint Elie - Commune de Saint Elie (Guyane Française – 973) Déclaration d’arrêt partiel et temporaire de travaux miniers au titre du Code Minier
Toutefois, en partie Nord, on observe un fluage généralisé de la pente, qui se trouve en relation avec la mise en place des tas de terre végétale en tête de talus qui conduisent à infiltration des eaux de surface et à une saturation des remblais. SMSE prévoit, avant la fin du premier trimestre 2020, de mettre en place des fossés peu profonds creusés entre les tas de terre jusqu'à la saprolite remblayée pour permettre l'écoulement des eaux.
La verse Chemin de fer Est (verse n°2) apparaît aujourd’hui en bon état général avec une végétalisation active (3,48 ha plantés). Le grand glissement a disparu et on n'y rencontre pas d’indices d'érosion important avec une absence de canyons.
La verse Chemin de fer Nord (verse n°1) La verse Chemin de fer Nord, orientée Nord-Nord-Ouest, est placée en bordure d’un criquot, sur une longueur de 250 m avec une largeur de 30 à 50 m pour une hauteur d’environ 10 m. Le sommet de la verse est plan avec une légère inclinaison. Les matériaux de remblai sont issus de terrassements dans les formations du Paramaca et sont apparues ici particulièrement médiocres, fortement altérables et sensibles à l’eau.
Cette verse, en fort mauvais état initialement avec notamment une intense suffosion et des ravinements en canyons, a été entièrement remodelée avec segmentation en petites unités hydrauliques, réduction des surfaces d'impluvium, création de fossés, etc. Elle montre actuellement une relativement bonne allure après diverses mesures correctives intervenues en cours de travaux. Sa partie Nord a reçu un léger remodelage de surface avec différents fossés déversant leurs eaux dans le milieu forestier. En partie Sud subsiste un canyon en train de s'enfoncer, avec régression et suffosion coté Est. De plus un canyon parallèle est en train de se creuser. SMSE prévoit, avant la fin du premier trimestre 2020, de traiter ces deux canyons avec déversement sur leur aval de matériaux graveleux grossiers de façon à créer un seuil qui va limiter leur enfoncement général et leur régression.
La verse Chemin de fer Ouest (verse n°3) Cette verse qui avait une fort mauvaise allure avec une érosion active et des canyons profonds et régressifs apparaît aujourd’hui en très bon état à la suite de la segmentation de son impluvium et de la création de collecteurs de faible pente traités et stabilisés par des matériaux graveleux (latérites). Elle n'appelle ainsi pas de remarque particulière avec une bonne végétalisation en cours.
Environ 7,5 ha ont été plantés sur les verses à stériles du secteur Chemin de fer. Le résultat des travaux de remodelage et de revégétalisation est illustré en Figure 25.
GéoPlusEnvironnement R 19071101 – Arrêt partiel et temporaire des travaux miniers 79
SMSE– Mine d’or de Saint Elie - Commune de Saint Elie (Guyane Française – 973) Déclaration d’arrêt partiel et temporaire de travaux miniers au titre du Code Minier
7.2.6. Conclusion sur la stabilisation et la mise en sécurité des fosses d’extraction et verses à stériles de la mine de Saint Elie
D’après Mine&Avenir, l’ensemble des travaux de réhabilitation des verses et des fosses peuvent être considérés comme réalisés et la stabilisation des différents sites acquise. Il reste à réaliser un ensemble de travaux mineurs pour traiter des désordres dans l’ensemble à caractère local et dont aucun ne compromet la stabilité des différents sites concernés. Il reste toutefois à réaliser leur bonne végétalisation dans les meilleurs délais, celle-ci se trouvant en cours pour l'essentiel des sites concernés et demeurant à compléter pour certains (talus de la fosse Michel, it Chemin de fer, et ecteur Dévis). L'évolution spectaculaire de l'état des verses et des talus terrassés qui ont été traités illustre l'efficacité de la méthode de segmentation des impluviums avec création d’unités hydrauliques séparées les unes des autres et rejet dans des collecteurs d'eaux pluviales traités contre l'érosion judicieusement implantés.
Il convient cependant à présent que la végétalisation prenne de vitesse l’érosion dans certains secteurs de façon à freiner les écoulements et achever de stabiliser les pentes.
Toutefois, il est vraisemblable que le talus Est de la fosse Chemin de Fer Nord soit amené à poursuivre son érosion en l'absence de possibilité technique de confortement et de ralentissement de l'érosion, avec là aussi nécessité d'une végétalisation rapide et énergique qui représentera ici le seul facteur pertinent pour maîtriser les eaux de surface.
Enfin, une surveillance de l'évolution des différents sites sera nécessaire afin de déterminer l’opportunité des traitements ponctuels et des adaptations locales qui s'avéreront nécessaires en fonction de la réalité des évolutions constatées. SMSE prévoit une visite de contrôle géotechnique tous les ans pendant 3 ans puis une dernière visite à 10 ans outre les interventions ponctuelles susceptibles d’être déclenchées en fonction des évolutions constatées.
7.3. ETAT DES LIEUX DES TRAVAUX REALISES SUR LES SECTEURS ALLUVIONNAIRES
L’ensemble des secteurs d’extraction alluvionnaires ont été réaménagés d’après les principes généraux énoncés au § 7.1.2.3. Des opérations de revégétalisation ont été effectuées par la suite.
7.3.1. Secteur Chemin de fer
Un enherbement a été réalisé sur une surface d’environ 0,83 ha à l’aide de légumineuses. Des opérations de revégétalisations ont été réalisées en 2018 et 2019 sur une superficie ,9 ha, soit % de la superficie totale exploitée
Une planche photographique du secteur alluvionnaire de Chemin de Fer est fournie en Figure 26.
7.3.2. Secteurs Montagne Jaguar et Conrad Le secteur Montagne Jaguar est intégralement constitué d’anciennes zones d’extraction alluvionnaires : • sous-secteur Polydor ; • sous-secteur Raùl ; • sous-secteur Face village.
GéoPlusEnvironnement R 19071101 – Arrêt partiel et temporaire des travaux miniers 81 Secteur alluvionnaire Opérations d'enherbement Graminées Légumineuses Mélange Opérations de revégétalisation 2012 2013 2016 2017 2018 2019
Echelle au
SMSE - Commune de Saint-Elie (973) Déclaration d'arrêt partiel et temporaire de travaux miniers au titre du Code Minier Concession n°01/80 dite de "Saint-Elie" Figure 26 Planche photographique du secteur alluvionnaire de Chemin de Fer Source : SMSE, GéoPlusEnvironnement (septembre 2019) SMSE– Mine d’or de Saint Elie - Commune de Saint Elie (Guyane Française – 973) Déclaration d’arrêt partiel et temporaire de travaux miniers au titre du Code Minier
Les sous-secteurs Polydor et Face Village ont été revégétalisés en 2016 et 2018, sur une superficie de 7,74 ha, soit environ 44,9% de leur superficie exploitée
Le sous-secteur Polydor présente un résultat mitigé suite aux opérations de revégétalisation. La partie haute (talus) présente un bon développement des espèces plantées, tandis que espèces plantées en partie basse poussent moins bien. La partie basse de ce sous-secteur sera fertilisée afin de favoriser le développement des plants. Le bassin présent sur le sous-secteur Polydor a été partiellement vidangé suite à un abaissement de sa surverse.
Le secteur Conrad et le sous-secteur Raùl ont été revégétalisés en 2017 et 2018, sur une superficie de 11,07 ha, soit environ 69,2% de leur superficie exploitée. Notons également qu’un enherbement à base de graminées a été réalisé en 2016 sur le secteur Conrad, sur une superficie d’environ 0,19 ha.
Le secteur Conrad et le sous-secteur Raùl apparaissent comme de véritables réussites d’un point de vue de la revégétalisation, les espèces plantées se développent bien.
Une planche photographique de ces secteurs alluvionnaires est fournie en Figure 27.
7.3.3. Secteur Saint-Auguste Des opérations d’enherbement ont été effectuées en 2017 sur le secteur alluvionnaire. Ces enherbements ont été réalisés à partir de graminées sur une superficie d’environ 1,38 ha, de légumineuses sur environ 1,04 ha, et d’un mélange hydroseeding sur environ 3,84 ha.
Certains secteurs présentaient initialement une croissance fortement ralentie des arbres, due à la présence d’herbacées. Aujourd’hui, les arbres ont dépassé les herbes et leur croissance est désormais correcte, voire améliorée, grâce à la compétition avec l’herbe.
Les opérations de revégétalisations ont été réalisées de 2017 à 2019, sur une superficie d’environ 10,23 ha (soit 43,3% de la superficie exploitée).
Un apport de terres végétales et des opérations de plantations sont prévues sur les zones où la revégétalisation spontanée n’est pas marquée.
Les bassins présents sont en cours de vidange.
Une planche photographique de ce secteur alluvionnaire est fournie en Figure 28. 7.3.4. Secteur Pactole Le secteur alluvionnaire de Pactole a fait l’objet de tests de revégétalisation en 2012 et 2013 par la société SOLICAZ, dans le cadre du programme GUYAFIX, dont le but était d’apporter les outils nécessaires à la mise en place d’une filière de production d’espèces locales adaptées au milieu guyanais et pouvant être utilisées pour la restauration de sites miniers.
Environ 2,43 ha ont été replantés, soit environ 46,6 % de la superficie exploitée. Cette dernière est aujourd’hui un sous-bois relativement dense, témoignant de ce fait de l’efficacité des mesures réalisées. Les espèces plantées ont bien poussées, et une végétation s’est par la suite développée naturellement sur la quasi-totalité du secteur exploité.
Une seconde zone d’exploitation alluvionnaire du secteur Pactole, d’une superficie d’environ 4,42 ha, n’a pour l’instant pas fait l’objet de travaux de revégétalisation. Cette zone est constituée de plusieurs bassins en cours de vidange, dont l’un est utilisé comme bassin décanteur de la verse du secteur Devis.
Une planche photographique de ce secteur alluvionnaire est fournie en Figure 29.
GéoPlusEnvironnement R 19071101 – Arrêt partiel et temporaire des travaux miniers 83 Photographie du sous-secteur Polydor : à gauche : partie haute avec bonne revégétalisation; à droite : partie basse avec revégétalisation moins marquée
Secteurs alluvionnaires
Opérations d'enherbement Graminées
Légumineuses
Mélange Photographie du sous-secteur Face-Village
Opérations de revégétalisation 2012
2013
2016
2017
2018
2019 Echelle au
Photographie du bassin du secteur Conrad Photographie des sous-secteurs Conrad au 1er plan, Raùl au 2ème plan
SMSE - Commune de Saint-Elie (973) Déclaration d'arrêt partiel et temporaire de travaux miniers au titre du Code Minier Concession n°01/80 dite de "Saint-Elie" Figure 27 Planche photographique des secteurs alluvionnaires de Montagne Jaguar et Conrad Panorama du secteur Conrad et du sous-secteur Raùl Source : SMSE, GéoPlusEnvironnement (septembre 2019) Secteur alluvionnaire
Opérations d'enherbement Graminées
Légumineuses
Mélange
Opérations de revégétalisation 2012
2013
2016
2017
2018
2019 Panorama du secteur Saint-Auguste
Echelle au
Photographies des anciens bassins alluvionnaires vidés et des stocks de terre végétale à régaler revégétalisé Photographie d'unPhotographie secteur puis enherbé
Photographie de la crique SMSE - Commune de Saint-Elie (973) reconstituée Fossé de vidange des anciens bassins Déclaration d'arrêt partiel et temporaire de travaux miniers au titre du Code Minier Concession n°01/80 dite de "Saint-Elie" Figure 28 Planche photographique du secteur alluvionnaire de Saint-Auguste Source : SMSE, GéoPlusEnvironnement (septembre 2019) Opérations de Secteur alluvionnaire revégétalisation Revégétalisation naturelle 2012
Opérations d'enherbement 2013
Graminées 2016
Légumineuses 2017
Mélange 2018
2019
Photographies de la zone revégétalisée du secteur alluvionnaire de Pactole
Echelle au
Bassin en cours de vidange Buse de vidange
Buse de vidange du bassin amont de la piste Canal de dérivation des eaux amont Bassin décanteur de la verse Devis
SMSE - Commune de Saint-Elie (973) Déclaration d'arrêt partiel et temporaire de travaux miniers au titre du Code Minier Concession n°01/80 dite de "Saint-Elie" Figure 29 Planche photographique du secteur alluvionnaire de Pactole Source : SMSE, GéoPlusEnvironnement (septembre 2019) SMSE– Mine d’or de Saint Elie - Commune de Saint Elie (Guyane Française – 973) Déclaration d’arrêt partiel et temporaire de travaux miniers au titre du Code Minier
7.3.5. Secteur Louise
Le secteur Louise est composé de 3 zones d’exploitations alluvionnaires : Sud, Centre, et Nord.
Les opérations de remise en état sur le secteur Louise ont été réalisées en 2017 : • Louise Sud : 8,1 ha revégétalisés (soit environ 47,6% de la surface exploitée) ; • Louise Centre : 8,52 ha revégétalisés (soit environ 59,4% de la surface exploitée). Des andains ont également été mis en place sur une superficie d’environ 4,2 ha afin de favoriser une revégétalisation naturelle ; • Louise Nord : 3,4 ha revégétalisés (soit environ 21,1% de la surface exploitée). Des andains ont également été mis en place sur une superficie d’environ 9,5 ha afin de favoriser une revégétalisation naturelle.
Les résultats observés varient fortement, entre des zones où la croissance des plants a été efficace (hauts abres) et des zones où les plants ont végété sans pour autant mourir.
Sur le secteur Louise Sud, des bassins sont actuellement en cours de vidange.
Une planche photographique du secteur alluvionnaire Louise est fournie en Figure 30.
7.3.6. Secteur Mirabelle
Le secteur Mirabelle, correspondant à un sous-secteur du secteur Pactole, a été revégétalisé en 2013, principalement à l’aide de plants de Clitoria fairchildiana issus du programme GUYAFIX de SOLICAZ, ainsi que de la 1ère phase de production de la pépinière SMSE sur le site.
Les zones non plantées en bordure du secteur alluvionnaire ont été recouvertes d’andains de terre végétale et de bois mort issus de la phase de déforestation du flat.
Tout comme le secteur Pactole, les résultats des opérations de revégétalisation sont concluants et ont permis la formation d’un sous-bois relativement dense, avec une revégétalisation naturelle importante.
Une planche photographique du sous-secteur alluvionnaire Mirabelle est fournie en Figure 31.
7.3.7. Secteur Sable
Le secteur alluvionnaire de Sable, d’une superficie exploitée d’environ 10,13 ha, a été revégétalisé en 2019 sur une superficie d’environ 1,24 ha, soit environ 12,2% de la superficie exploitée.
Les bassins présents sur ce secteur ont utilisés comme bassins de décantation fonctionnant en circuit fermé dans le cadre de (lavage des matériaux).
Une planche photographique du secteur alluvionnaire Sable est fournie en Figure 32.
GéoPlusEnvironnement R 19071101 – Arrêt partiel et temporaire des travaux miniers 87
Secteur alluvionnaire exploité Révégétalisation naturelle Opérations de revégétalisation 2012 2013 2016 2017 2018 Panorama du sous-secteur alluvionnaire Mirabelle 2019
Echelle au
Photographie de la zone de l'ancien camp GUYANOR
SMSE - Commune de Saint-Elie (973) Déclaration d'arrêt partiel et temporaire de travaux miniers au titre du Code Minier Concession n°01/80 dite de "Saint-Elie" Figure 31 Planche photographique du sous-secteur alluvionnaire Mirabelle Source : SMSE, GéoPlusEnvironnement (septembre 2019) Secteur alluvionnaire exploité Verse à stériles du secteur Sable Opérations de revégétalisation 2012
2013
2016
2017
2018
2019
Echelle au
Photographie des bassins du secteur alluvionnaire Sable, vue depuis la verse Sable (utilisés comme bassins de décantation en circuit fermé, d'où la turbidité des eaux)
Photographies du secteur alluvionnaire de Sable depuis la piste à l'Ouest de la zone alluvionnaire
SMSE - Commune de Saint-Elie (973) Déclaration d'arrêt partiel et temporaire de travaux miniers au titre du Code Minier Concession n°01/80 dite de "Saint-Elie" Figure 32 Planche photographique du secteur alluvionnaire Sable Source : SMSE, GéoPlusEnvironnement (2019) SMSE– Mine d’or de Saint Elie - Commune de Saint Elie (Guyane Française – 973) Déclaration d’arrêt partiel et temporaire de travaux miniers au titre du Code Minier
7.3.8. Secteur Michel
Le secteur alluvionnaire de Michel, d’une superficie exploitée d’environ 4,63 ha, est principalement constitué d’un bassin servant à décanter les eaux avant leur rejet dans la crique Saint-Michel.
Saint-Michel. Une revégétalisation naturelle a été constatée à l’amont du bassin.
Aucune plantation n’a été réalisée sur le secteur alluvionnaire. Toutefois, les environs proches ont été revégétalisés à l’aide d’arbres fruitiers, canne à sucre, manioc, etc.
Une planche photographique du secteur alluvionnaire Michel est fournie en Figure 33.
7.4. EVACUATION DES PRODUITS DANGEREUX ET DES DECHETS
Les produits dangereux et/ou polluants liés à l’activité de la mine de Saint Élie sont constitués des hydrocarbures et autres huiles et graisses utilisés dans le cadre du fonctionnement et de l’entretien des engins diverses machines du site (engins mobiles, véhicules légers, générateurs, moteurs de pompes, etc.).
Les huiles usagées ainsi que les objets souillés par les hydrocarbures (chiffons, etc.) sont stockés sur rétention dans des fûts au niveau du campement SMSE avant d’être expédiés vers un centre de traitement agréé.
De même, les fûts d’hydrocarbures, une fois vides, sont stockés sur rétention sur le campement SMSE en attendant d’être expédiés vers un centre de traitement agréé.
Aucun produit dangereux n’est stocké sur les secteurs liés aux travaux miniers.
Photographies de fûts vides stockés au niveau de l’atelier de maintenance des véhicules, en attente d’enlèvement (GéoPlusEnvironnement, septembre 2019)
GéoPlusEnvironnement R 19071101 – Arrêt partiel et temporaire des travaux miniers 91 Opérations de revégétalisation Surface alluvionnaire exploitée 2012 Revégétalisation naturelle 2013 Opérations d'enherbement 2016 Graminées 2017 Légumineuses 2018 Mélange 2019
Exutoire vers la crique Saint-Michel
Echelle au
Vue du secteur alluvionnaire depuis les fronts de la fosse Exemples d'espèces plantées dans les environs du secteur Michel au Sud alluvionnaire (ici manioc)
Photographie du bassin de décantation à proximité du Photographie du canal de surverse vers la crique Saint- déversoir vers la crique Saint-Michel Michel
SMSE - Commune de Saint-Elie (973) Déclaration d'arrêt partiel et temporaire de travaux miniers au titre du Code Minier Concession n°01/80 dite de "Saint-Elie" Figure 33 Planche photographique du secteur alluvionnaire Michel Source : SMSE, GéoPlusEnvironnement (septembre 2019) SMSE– Mine d’or de Saint Elie - Commune de Saint Elie (Guyane Française – 973) Déclaration d’arrêt partiel et temporaire de travaux miniers au titre du Code Minier
7.5. DEPOLLUTION DU SITE (SOL ET EAUX)
Les principaux impacts potentiels sur la qualité des sols et des eaux liés aux activités minières sont les suivants : • une pollution suite à un écoulement accidentel d’hydrocarbures (circulation d’engins) ; • une remobilisation importante des particules argileuses, notamment lors d’évènements pluvieux intenses, entraînant une augmentation de la concentration en MES et de la turbidité des eaux.
Pour « tester » ces 2 cas, des analyses de sols et d’eau ont été réalisées par GEO+ en septembre 2019, soit 1 an après l’arrêt des activités de traitement du minerai et de stockage des résidus miniers.
7.5.1. Qualité des sols
Un inventaire minier réalisé par le BRGM à partir de 30 échantillons à permis de déterminer un fond géochimique moyen pour le secteur. Le tableau ci-dessous synthétise les paramètres statistiques élémentaires calculés à partir des données de cet inventaire minier :
Nd : non déterminé, mini : valeur minimale, maxi : valeur maximale, détermination du fond géochimique dans la zone d’Adieu Vat (MOTTI, 1973), fourchettes e valeurs de sols ordianires métropolitains (programme ASPITET INRA), valeurs moyennes provenant du référentiel européen (CARY et al., 2009), valeurs moyennes dans des sols mondiaux (SPOSITO, 1989)
Ces valeurs moyennes constitueront les valeurs de référence pour la qualité des sols sur le site de Saint- Elie.
Pour le paramètre du mercure (Hg), la valeur de 0,5 mg/kg peut être considérée comme représentative du fond géochimique Guyanais (GRIMALDI, M., J.P. GAUDET, C. GRIMALDI, M.A. MELIERES, L. SPADINI, 2001).
Pour le paramètre des hydrocarbures, il n’existe pas de seuil en France permettant de considérer un sol comme pollué. La valeur de 1 600 mg/kg peut être considérée comme la valeur à partir de laquelle un sol est considéré comme contaminé (Australie, Department of Environment and Conservation).
Mercure 0,5a mg / kg MS Indice hydrocarbures 1 600b mg / kg MS
a. GRIMALDI, M., J.P. GAUDET, C. GRIMALDI, M.A. MELIERES, L. SPADINI, 2001. Sources, stocks et transferts dans les sols et les sediments, Programme Mercure en Guyane, Rapport Final 1ère partie (peut être assimilé au fond géochimique de Guyane) b. Australie, Department of Environment and Conservation (Février 2010).Contaminated Sites Management Series - Assessment levels for soils, sediment and water (peut être assimilé au seuil à partir duquel un sol est considéré comme contaminé)
Vingt prélèvements de sol ont été effectués sur l’ensemble des secteurs d’activités de la concession de Saint-Elie.
Les prélèvements consistent en un trou creusé à la tarière manuelle sur une profondeur de 50 cm. Un quartage est ensuite réalisé afin de procéder à un échantillonnage représentatif de l’ensemble de l’horizon creusé.
GéoPlusEnvironnement R 19071101 – Arrêt partiel et temporaire des travaux miniers 93 SMSE– Mine d’or de Saint Elie - Commune de Saint Elie (Guyane Française – 973) Déclaration d’arrêt partiel et temporaire de travaux miniers au titre du Code Minier
Une quantité d’environ 370 g est prélevée dans un bocal en verre fermé par un bouchon.
Des fiches de chacun des sondages réalisés sont fournies en Annexe 6.
Les échantillons ont été transportés en glacière et expédiés aux laboratoires EUROFINS, qui a procédé à l’analyse des paramètres suivants :
• métaux ; • mercure ; • hydrocarbures.
Une carte de localisation des prélèvements est fournie en Figure 34.
Les résultats des analyses sont présentés dans le tableau ci-après (Cf. Annexe 7).
GéoPlusEnvironnement R 19071101 – Arrêt partiel et temporaire des travaux miniers 94 Prélèvement de sol réalisés en 2019 (GEO+) Prélèvements d'eau superficielle réalisés en 2019 (GEO+) Zones exploitées Verse à stériles Secteurs de Saint-Elie Secteur Sous-secteur
SMSE-DADT-14
SMSE-DADT-19
SMSE-DADT-3 SMSE-DADT-12
SMSE-DADT-1 SMSE-DADT-24
SMSE-DADT-4
SMSE-DADT-17 Localisation des points de prélèvements d'eau et de sol en 2019 en sol de et d'eau prélèvements de points des Localisation Déclaration d'arrêt partiel et temporaire de travaux miniers au titre du Code Minier du titre au miniers travaux de temporaire et partiel d'arrêt Déclaration
SMSE-DADT-22 SMSE-DADT-18 Concession n°01/80 dite de "Saint-Elie" SMSE-DADT-11 SMSE - CommuneSaint-Elie (973) de - SMSE SMSE-DADT-23 SourceGéoPlusEnvironnement :
SMSE-DADT-7 SMSE-DADT-8 SMSE-DADT-10 SMSE-DADT-9
SMSE-DADT-2 SMSE-DADT-6 SMSE-DADT-13
SMSE-DADT-5
SMSE-DADT-16
SMSE-DADT-15 SMSE-DADT-25
SMSE-DADT-20 SMSE-DADT-21 SMSE-DADT-26 Figure 34 Figure
Echelle au SMSE– Mine d’or de Saint Elie - Commune de Saint Elie (Guyane Française – 973 Déclaration d’arrêt partiel et temporaire de travaux miniers au titre du Code Minier
Fond géochimique SMSE- SMSE- SMSE- SMSE- SMSE- SMSE- SMSE- SMSE- SMSE- SMSE- SMSE- SMSE- SMSE- SMSE- SMSE- Limite de SMSE- SMSE- SMSE- SMSE- SMSE- Unité de Saint-Elie DADT- DADT- DADT- DADT- DADT- DADT- DADT- DADT- DADT- DADT- DADT- DADT- DADT- DADT- DADT- quantification DADT-1 DADT-4 DADT-7 DADT-8 DADT-9 (Cf. tableau p 93) 2 3 5 6 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 Aluminium (Al) après mg/kg 5 / 39500 17400 3270 32000 12200 22600 24000 54100 33300 16100 17900 8040 23500 4350 5200 23500 5150 11000 10100 22700 minéralisation Eau M.S. Régale mg/kg Antimoine (Sb) 1 / 7,04 <1.00 <1.00 <1.00 1,89 <1.00 <1.00 5,64 6 3,07 3,92 <1.00 <1.00 <1.00 <1.00 <1.00 2,08 1,55 <1.00 <1.00 M.S. mg/kg Argent (Ag) 5 / <5.00 <5.00 <5.00 <5.00 <5.00 <5.00 <5.00 <5.00 <5.00 <5.00 <5.00 <5.00 <5.00 <5.00 <5.00 <5.00 <5.00 <5.00 <5.00 <5.00 M.S. mg/kg Arsenic (As) 1 10 3,02 2,09 <1.00 <1.00 1,88 1,95 1,79 2,4 2,49 1,82 2,55 1,54 5,08 <1.00 <1.00 2,59 1,24 2,6 2,07 1,9 M.S. mg/kg Baryum (Ba) 1 / 9,55 4,79 21,3 43,3 15 50,9 13,6 6,45 12,1 21,4 61,4 12,4 21,6 7,21 9,74 11 7,32 5,83 8,18 33,6 M.S. mg/kg Béryllium (Be) 1 / <1.00 <1.00 <1.00 <1.00 <1.00 <1.00 <1.00 <1.00 <1.00 <1.00 <1.00 <1.00 <1.00 <1.00 <1.00 <1.00 <1.00 <1.00 <1.00 <1.00 M.S. mg/kg Bismuth (Bi) 5 / 28,1 8,25 <5.00 19,5 6,74 9 18 22,7 21 11,9 17,9 6,22 13,6 <5.00 <5.00 6,01 7,98 5,34 6,72 11,8 M.S. mg/kg Bore (B) 5 / <5.00 <5.00 <5.00 <5.00 <5.00 <5.00 <5.00 <5.00 <5.00 <5.00 <5.00 <5.00 <5.00 <5.00 <5.00 <5.00 <5.00 <5.00 <5.00 <5.00 M.S. mg/kg Cadmium (Cd) 0,4 / <0.40 <0.40 <0.40 <0.40 <0.40 <0.40 <0.40 <0.40 <0.40 <0.40 <0.40 <0.40 <0.40 <0.40 <0.40 <0.40 <0.40 <0.40 <0.40 <0.40 M.S. mg/kg Calcium (Ca) 50 / 959 448 327 <50.0 800 162 176 <50.0 251 86,2 146 <50.0 1090 4070 <50.0 129 299 141 412 948 M.S. mg/kg Chrome (Cr) 5 104 103 36,4 <5.00 92,9 81,4 27,7 51,1 103 53 48,3 83,4 11,4 47 <5.00 <5.00 <5.00 26,2 13 16,9 175 M.S. mg/kg Cobalt (Co) 1 5 1,89 <1.00 <1.00 6,5 4,51 4,03 4,6 8,83 4,84 2,19 3,98 <1.00 3,75 <1.00 <1.00 4,12 <1.00 <1.00 2,23 9,03 M.S. mg/kg Cuivre (Cu) 5 15 42,8 <5.00 <5.00 70,9 14,5 12,2 83,4 19,2 14,3 23,7 38,4 <5.00 28,9 <5.00 9,63 <5.00 7,4 <5.00 <5.00 36,3 M.S. mg/kg Etain (Sn) 5 / <5.00 <5.00 <5.00 <5.00 <5.00 <5.00 <5.00 <5.00 5,92 <5.00 <5.00 <5.00 <5.00 <5.00 <5.00 <5.00 <5.00 <5.00 <5.00 <5.00 M.S. mg/kg Fer (Fe) 5 / 187000 41700 14400 119000 42800 47200 114000 146000 144000 83900 114000 32600 95000 2960 5090 35000 51200 36900 34700 78900 M.S. mg/kg Lithium (Li) 20 / <20.0 <20.0 <20.0 <20.0 <20.0 <20.0 <20.0 <20.0 <20.0 <20.0 <20.0 <20.0 <20.0 <20.0 <20.0 <20.0 <20.0 <20.0 <20.0 <20.0 M.S. mg/kg Magnésium (Mg) 5 / 58,9 63,8 15 31,6 158 27,5 132 37,6 50,8 46,6 40,3 32 72,4 119 14,6 67,9 22,1 75 109 79,9 M.S. mg/kg Manganèse (Mn) 1 / 181 49,9 52,1 383 65,8 212 215 107 58,7 177 371 28,8 266 15,5 7,84 26,5 66,8 19,8 17,9 233 M.S. mg/kg Molybdène (Mo) 1 / 4,09 1,07 1,52 6,36 <1.00 2,38 39 1,14 2,77 1,37 2,7 1,35 1,68 <1.00 24 2,53 1,21 <1.00 <1.00 1,1 M.S. mg/kg Nickel (Ni) 1 19 6,23 3,85 <1.00 8,22 5,32 2,01 5,63 4,57 3,46 4,39 5,7 <1.00 3,94 <1.00 <1.00 <1.00 3,44 1,22 1,1 12,3 M.S. mg/kg Phosphore (P) 1 / 268 29,8 35,5 543 83 75,9 346 178 58,8 198 271 41,7 254 9,58 24,4 22,3 58,1 28,3 58,2 329 M.S. mg/kg Plomb (Pb) 5 29 11,7 <5.00 <5.00 20,7 6,35 16,5 16,3 7,23 9,89 8,88 20,6 <5.00 15,9 <5.00 <5.00 14 9,89 5,76 <5.00 13,2 M.S. mg/kg Potassium (K) 20 / 91,6 110 200 28,9 84,1 237 93,7 70,5 248 79,7 77,1 171 139 192 179 207 101 111 85 101 M.S. mg/kg Sélénium (Se) 1 / <1.00 <1.00 <1.00 <1.00 <1.00 <1.00 <1.00 <1.00 <1.00 <1.00 <1.00 <1.00 <1.00 <1.00 <1.00 <1.00 <1.00 <1.00 <1.00 <1.00 M.S. mg/kg Silicium (Si) 10 / 608 545 426 545 533 425 619 544 541 575 656 752 854 417 294 419 653 548 524 639 M.S. mg/kg Sodium (Na) 20 / <20.0 <20.0 <20.0 <20.0 50,8 <20.0 <20.0 <20.0 <20.0 <20.0 <20.0 <20.0 <20.0 <20.0 <20.0 34,1 <20.0 <20.0 <20.0 <20.0 M.S.
GéoPlusEnvironnement R 19071101 – Arrêt partiel et temporaire des travaux miniers – V1 96 SMSE– Mine d’or de Saint Elie - Commune de Saint Elie (Guyane Française – 973) Déclaration d’arrêt partiel et temporaire de travaux miniers au titre du Code Minier
Fond géochimique SMSE- SMSE- SMSE- SMSE- SMSE- SMSE- SMSE- SMSE- SMSE- SMSE- SMSE- SMSE- SMSE- SMSE- SMSE- Limite de SMSE- SMSE- SMSE- SMSE- SMSE- Unité de Saint-Elie DADT- DADT- DADT- DADT- DADT- DADT- DADT- DADT- DADT- DADT- DADT- DADT- DADT- DADT- DADT- quantification DADT-1 DADT-4 DADT-7 DADT-8 DADT-9 (Cf. tableau p 93) 2 3 5 6 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 mg/kg Soufre (S) 20 / 738 245 46,2 410 298 206 443 628 435 218 190 89 442 39,7 103 155 114 113 116 338 M.S. mg/kg Strontium (Sr) 5 / <5.00 <5.00 <5.00 <5.00 <5.00 <5.00 <5.00 <5.00 <5.00 <5.00 <5.00 <5.00 <5.00 <5.00 <5.00 <5.00 <5.00 <5.00 6,25 <5.00 M.S. mg/kg Thallium (Tl) 1 / <1.00 <1.00 <1.00 <1.00 <1.00 <1.00 <1.00 <1.00 <1.00 <1.00 <1.00 <1.00 <1.00 <1.00 <1.00 <1.00 <1.00 <1.00 <1.00 <1.00 M.S. mg/kg Titane (Ti) 5 / 1310 246 89,5 2000 281 250 986 1090 369 674 649 285 873 84,4 26,5 162 649 199 123 846 M.S. mg/kg Tungstène (W) 10 / <10.0 <10.0 78,7 <10.0 <10.0 <10.0 <10.0 <10.0 <10.0 <10.0 <10.0 171 <10.0 87,4 108 <10.0 104 <10.0 200 411 M.S. mg/kg Vanadium (V) 1 91 458 91 5,64 395 126 78,4 306 353 151 183 225 46,4 209 4,85 4,87 14,1 46,6 60 47,9 194 M.S. mg/kg Zinc (Zn) 5 25 51,4 9,1 <5.00 27,6 33,9 14,2 29,3 28,4 13,8 23,6 26,6 8,46 24,5 <5.00 <5.00 18 20,3 9,05 5,46 25,9 M.S. mg/kg Zirconium (Zr) 1 / 45,1 13,9 4,96 18,7 8,89 15,6 24,1 34,6 28,6 17,4 16,3 9,17 27,2 2,3 3,06 15,4 43,2 19,7 9,06 13,6 M.S. mg/kg Mercure (Hg) 0,1 / 0,2 0,21 <0.10 <0.10 0,13 0,11 <0.10 0,16 0,27 0,43 0,75 <0.10 <0.10 <0.10 <0.10 <0.10 <0.10 <0.10 0,26 0,12 M.S. Hydrocarbures mg/kg 15 / <15.0 <15.0 <15.0 <15.0 16,5 <15.0 <15.0 <15.0 16,3 <15.0 <15.0 <15.0 21 <15.0 <15.0 <15.0 <15.0 20,3 <15.0 <15.0 totaux M.S.
GéoPlusEnvironnement R 19071101 – Arrêt partiel et temporaire des travaux miniers 97 SMSE– Mine d’or de Saint Elie - Commune de Saint Elie (Guyane Française – 973 Déclaration d’arrêt partiel et temporaire de travaux miniers au titre du Code Minier
Ces résultats montrent une prédominance des paramètres Aluminium et Fer, ce qui est normal au vu du contexte géologique (sols latéritiques).. L’ensemble des analyses montrent des résultats du même ordre de grandeur et toujours inférieurs aux valeurs moyennes du fond géochimique de Saint-Elie (Cf. tableau p.58).
Des traces d’hydrocarbures ont été relevées sur 4 échantillons de sol, dans des proportions relativement limitées (entre 15 et 20 mg/kg). Ces concentrations sont très proches de la limite de quantification (15 mg/kg) et très inférieure à la valeur de référence (1 600 mg/kg).
Concernant le mercure, 6 valeurs ont été mesurées, dont 1 très légèrement supérieure au fond géochimique guyanais (SMSE-DADT-11, secteur Montagne Jaguar, sous-secteur « Face Village ») avec une concentration de 0,75 mg/kg. Les secteurs correspondant à d’anciennes exploitations alluvionnaires présentent des concentrations plus élevées en mercure. La présence de mercure peut correspondre à un reliquat des activités historiques d’exploitation minière.
Ainsi, aucune pollution notable des sols n’a été constatée. Seule 1 légère contamination au mercure (0,75 mg/kg par rapport à un fond géochimique de 0,5 mg/kg) a été mesurée dans un secteur alluvionnaire en contrebas du bourg de Saint-Elie. Ce dernier correspond à un secteur d’exploitation historique. Les traces de mercure mesurées peuvent être potentiellement associées aux anciennes exploitations, et non à l’exploitation actuelle de SMSE.
7.5.2. Qualité des eaux
Plusieurs prélèvements d’eau ont été effectués le 15/09/2019 au niveau des principaux exutoires de la concession de Saint Élie (6 au total, Cf. Figure 34). Les résultats des analyses sont synthétisés dans le tableau ci-après (Cf. Annexe ).
GéoPlusEnvironnement R 19071101 – Arrêt partiel et temporaire des travaux miniers – V1 98 SMSE– Mine d’or de Saint Elie - Commune de Saint Elie (Guyane Française – 973 Déclaration d’arrêt partiel et temporaire de travaux miniers au titre du Code Minier
SMSE-DADT-21 SMSE-DADT-22 SMSE-DADT-23 SMSE-DADT-24 SMSE-DADT-25 SMSE-DADT-26 Proche crique Crique Saint- Crique Madeleine – Raphaël – Bassin Bouteille – Crique Sable – unités Valeur seuil (Arrêté du 02/02/1998) Crique Pactole – Exutoire Elie – Exutoire Exutoire du secteur Exutoire du flat Exutoire des verses Surverse du bassin du secteur Pactole des verses de Saint-Auguste de Chemin de du secteur Sable Delta Chemin de Fer fer pH in situ 5,5 < x < 8,5 7,0 7,1 7,5 7,0 6,7 6,2 Conductivité in situ µS/cm 39,9 34,9 39,6 30,0 22,4 22,0 Conductivité corrigée µS/cm automatiquement à 25°C 52 46 51 32 35 32 Titre Alcalimétrique simple °F (TA) <2,00 <2,00 <2,00 <2,00 <2,00 <2,00 Titre Alcalimétrique complet °F (TAC) <2,00 <2,00 <2,00 <2,00 <2,00 <2,00 Matières en suspension mg/l (MES) 5,8 4,7 <3,3 2,9 <2,9 2,1 Nitrates mg NO3/l <1,00 1 <1,00 1,09 <1,00 1 mg N- Azote nitrique NO3/l <0,22 0,23 <0,22 0,25 <0,22 0,23 Chlorures (Cl) mg/l 3,8 4,1 4,2 3,7 4,4 4,2 SO4 mg SO4/l <5,00 <5,00 <5,00 <5,00 <5,00 <5,00 Orthophosphates (P) mg P/l <0,03 <0,03 <0,03 <0,03 <0,03 <0,03 Orthophosphate (PO4) mg PO4/l <0,10 <0,10 <0,10 <0,10 <0,10 <0,10 ST-DCO mg/l 300 17 <10,0 <10,0 <10,0 <10,0 <10,0 DBO-5 mg O2/l 100 <3,00 <3,00 <3,00 <3,00 <3,00 <3,00 Aluminium (Al) mg/l 5 <0,10 0,17 <0,10 <0,10 <0,10 <0,10 Antimoine (Sb) mg/l <0,01 <0,01 0,02 <0,01 0,02 <0,01 Argent (Ag) mg/l <0,01 <0,01 <0,01 <0,01 <0,01 <0,01 Arsenic (As) mg/l <0,01 <0,01 <0,01 <0,01 <0,01 <0,01 Baryum (Ba) mg/l 0,02 0,02 0,01 0,04 0,01 0,02 Béryllium (Be) mg/l <0,01 <0,01 <0,01 <0,01 <0,01 <0,01 Bismuth mg/l <0,05 <0,05 <0,05 <0,05 <0,05 <0,05 Bore (B) mg/l <0,02 <0,02 0,02 <0,02 <0,02 <0,02 Cadmium (Cd) mg/l <0,01 <0,01 <0,01 <0,01 <0,01 <0,01 Calcium (Ca) mg/l 2,9 <2,00 9,9 <2,00 9,2 <2,00 Calcium (Ca) soluble mg/l 2,8 <2,00 2,9 <2,00 <2,00 <2,00 Chrome (Cr) mg/l 0,1 <0,01 <0,01 <0,01 <0,01 <0,01 <0,01 Cobalt (Co) mg/l <0,01 <0,01 <0,01 <0,01 <0,01 <0,01 Cuivre (Cu) mg/l 0,15 <0,02 <0,02 <0,02 <0,02 <0,02 <0,02 Etain (Sn) mg/l 2 <0,05 <0,05 <0,05 <0,05 <0,05 <0,05 Fer (Fe) mg/l 5 1,63 2,54 0,06 3,5 0,05 1,01 Lithium (Li) mg/l <0,01 <0,01 <0,01 <0,01 <0,01 <0,01 Magnésium (Mg) mg/l 1,54 0,91 0,81 0,67 0,77 0,37 Magnésium soluble dans mg/l l'eau 1,52 0,89 1,27 0,63 0,55 0,34 Manganèse (Mn) mg/l 1 0,27 1,48 0,01 0,24 <0,01 0,69 Molybdène (Mo) mg/l <0,01 <0,01 <0,01 <0,01 <0,01 <0,01 Nickel (Ni) mg/l 0,2 <0,01 <0,01 <0,01 <0,01 <0,01 <0,01 Phosphore mg/l <0,01 <0,01 0,04 <0,01 0,03 <0,01 Plomb (Pb) mg/l 0,1 <0,01 <0,01 <0,01 <0,01 <0,01 <0,01 Potassium (K) mg/l 0,57 0,49 2,84 0,43 2,43 0,37 Potassium (K) soluble mg/l 0,47 0,43 0,45 0,51 0,67 0,35 Sélénium (Se) mg/l <0,02 <0,02 <0,02 <0,02 <0,02 <0,02 Silicium mg/l 5,2 2,15 5,93 3,8 1,1 1,4 Sodium (Na) mg/l 3,11 2,54 39,9 2,66 37,7 2,06 Sodium soluble mg/l 3,11 2,5 3,33 2,7 2,21 2 Soufre (S) mg/l 0,39 0,9 2,95 0,55 2,63 0,8 Strontium (Sr) mg/l 0,01 <0,01 0,05 <0,01 0,05 <0,01 Thallium (Tl) mg/l <0,01 <0,01 <0,01 <0,01 <0,01 <0,01 Titane (Ti) mg/l <0,01 <0,01 <0,01 <0,01 <0,01 <0,01 Tungstène (W) mg/l <0,10 <0,10 <0,10 <0,10 <0,10 <0,10 Vanadium mg/l <0,01 <0,01 <0,01 <0,01 <0,01 <0,01 Zinc (Zn) mg/l 0,8 <0,02 <0,02 <0,02 <0,02 <0,02 <0,02 Zirconium (Zr) mg/l 0,01 0,01 <0,01 0,01 <0,01 0,01 Mercure (Hg) µg/l <0,5 <0,5 <0,5 <0,5 <0,5 <0,5 mg SiO3 2- SiO3 2- /l 14,1 5,81 16,1 10,3 2,97 3,79 Indice Hydrocarbures (C10- mg/l 10 C40) <0,50 <0,50 <0,50 <0,50 <0,50 <0,50
GéoPlusEnvironnement R 19071101 – Arrêt partiel et temporaire des travaux miniers – V1 99 SMSE– Mine d’or de Saint Elie - Commune de Saint Elie (Guyane Française – 973 Déclaration d’arrêt partiel et temporaire de travaux miniers au titre du Code Minier
Les résultats ont montré l’absence de toute contamination des sols et des eaux on sein du périmètre de cessation ICPE. Aucune opération de dépollution des sols n’est nécessaire.
Les analyses d’eau et l’aspect visuel des exutoires montrent que le réseau hydrographique reconstitué au sein des anciennes zones et les bassins de décantation mis en place par SMSE jouent parfaitement leurs rôles de gestions des eaux de ruissellement et d’atténuation des MES avant rejet au milieu naturel.
Seul le paramètre du Manganèse mesuré au point SMSE-DADT-22 présente une teneur plus importante. Cette mesure est à relativiser du fait de l’existence d’un fond géochimique Guyanais fortement marqué par le fer et le manganèse, notamment pour les eaux souterraines (d’après « les ressources en eaux souterraines pour l’alimentation en eau de la Guyane », BRGM).
7.6. SUPPRESSION DU RISQUE INCENDIE ET EXPLOSION Les produits susceptibles de provoquer un incendie ou une explosion sur le secteur d’étude sont les suivants : • carburant contenu dans les réservoirs des engins utilisés dans le cadre des travaux miniers.
Une fois que l’exploitation d’un secteur est terminée, et que les verses ont été mise en place de façon définitive, les engins seront évacués du secteur.
Aucun autre élément inflammable ou produit explosif n’est stocké sur les secteurs liés aux travaux miniers.
Le risque d’incendie et d’explosion lié aux travaux miniers sont donc supprimés sur ces zones en cessation partielle d’activité.
7.7. MISE EN SECURITE DU SITE – LIMITATION D’ACCES – SURVEILLANCE DU SITE La mise en sécurité du site consiste en un certain nombre d’actions : • évacuation des engins de chantier et véhicules à la fin des travaux (réalisée) ; • assurer la stabilité des terrains concernés ; • limiter l’accès aux zones en cessation
Les mesures mises en place dans le cadre du maintien de la stabilité des terrains (mesures de passivation des fosses et verses, suivi de la stabilité, etc.) permettront d’assurer une stabilité passive et pérenne.
Dans le cadre de la prolongation à venir de la Concession n°01/80 (demande en cours d’instruction) SMSE poursuivra ses activités d’exploration minière, dans l’objectif, à terme, de redémarrer une exploitation minière.
SMSE continuera donc d’assurer la sécurité du site et notamment des zones objet de la présente Déclaration. L’accès au site SMSE continuera d’être interdit à toute personne étrangère à l’entreprise. Des panneaux d’interdiction sont et seront présents le long de la piste d’accès au site, et l’entrée de ce dernier est fermé par une barrière cadenassée.
SMSE continuera également d’assurer la surveillance et l’entretien du site minier : • la surveillance des accès ; • l’entretien des pistes ; • l’entretien de la végétation et des fossés.
GéoPlusEnvironnement R 19071101 – Arrêt partiel et temporaire des travaux miniers – V1 100 SMSE– Mine d’or de Saint Elie - Commune de Saint Elie (Guyane Française – 973) Déclaration d’arrêt partiel et temporaire de travaux miniers au titre du Code Minier
La concession de Saint-Elie (incluant les terrains concernés par la présente demande de cessation partielle et temporaire d’activité) fait l’objet d’une demande de prolongation actuellement en cours d’instruction. Ces terrains seront donc conservés par la société SMSE.
De plus, la société SMSE conservera la responsabilité des installations hydrauliques et de la prévention et de la surveillance des risques miniers résiduels.
7.8. PROGRAMME DE SUIVI POST-EXPLOITATION
Le présent programme de suivi post-exploitation est destiné à confirmer l’efficacité des différentes activités de réhabilitation tout en poursuivant le suivi des effets sur l’environnement.
Le programme servira à établir si la stabilité physique et chimique du site de Saint Élie est atteinte ou s’améliore.
Les grandes étapes du programme de suivi post-fermeture sont présentées ci-après :
• Suivi géotechnique annuel : un audit géotechnique des fosses (fronts, banquettes), des verses à stériles, ainsi que des digues et des ouvrages réalisés dans le cadre de la gestion sera réalisé annuellement pendant 3 ans. Si aucun désordre notable n’apparaît durant 3 années consécutives, le suivi sera arrêté, et un nouveau bilan sera réalisé 10 ans après la fin de l’exploitation ;
• La surveillance de la qualité des eaux superficielles : la qualité des eaux sera contrôlée une fois par an pendant 3 ans au niveau des 6 exutoires identifiés sur la Figure 34. Si aucune non-conformité n’apparaît durant 3 années consécutives, le suivi sera arrêté, et un nouveau bilan sera réalisé 10 ans après la fin de l’exploitation. Les paramètres suivants seront analysés : o pH, Conductivité ; o DCO ; o MES ; o HCT ; o Mercure (Hg) ; o Métaux (Cf. tableau p.99).
• Un état des lieux de la revégétalisation sera réalisé 3 ans après la fin de l’exploitation.
Principe Fréquence Durée Intervenant 3 ans Géotechnicien Inspection - Suivi expert visuelle des Annuelle Si aucun désordre constaté durant 3 géotechnique (Société ouvrages années consécutives, arrêt du suivi et externe) réalisation d’un bilan 10 ans après. 3 ans Prélèvements - Suivi de la d’échantillons Si aucune non-conformité constatée qualité des eaux au niveau des Annuelle interne durant 3 années consécutives, arrêt superficielles exutoires et du suivi et réalisation d’un bilan 10 analyses ans après. Suivi visuel des Réalisation d’un état des lieux des Etat des lieux des plantations. opérations de révégétalisations opérations de - Interne Comparaison de effectuées 3 ans après la fin de revégétalisation photographies l’activité du site
GéoPlusEnvironnement R 19071101 – Arrêt partiel et temporaire des travaux miniers 101 SMSE– Mine d’or de Saint Elie - Commune de Saint Elie (Guyane Française – 973) Déclaration d’arrêt partiel et temporaire de travaux miniers au titre du Code Minier
8. USAGES ULTERIEURS, SERVITUDES ET RESTRICTIONS D’USAGE
A moyen terme, la société SMSE prévoit (sous réserve de validation de la demande de prolongation de la concession) de poursuivre l’exploitation de la mine de Saint-Elie, se traduisant par : • une poursuite des campagnes d’exploration et la réalisation de sondages ; • une sécurisation du site et une interdiction d’accès au public ; • un entretien régulier du site.
A long terme, les terrains concernés par la présente déclaration d’arrêt partiel et temporaire de travaux miniers au titre du Code Minier ont pour vocation ultime le retour à leur état naturel.
Les opérations de revégétalisation menées par SMSE ont montré leur efficacité sur de nombreux secteurs (notamment Conrad, Montagne Jaguar et Pactole), qu’ils correspondent à d’anciennes extractions primaires ou alluvionnaires.
Les travaux nécessaires à la stabilisation passive des fosses et verses, associés aux opérations de revégétalisation, permettront d’assurer la bonne stabilité des terrains ainsi que leur intégration dans le paysage environnant, en se rapprochant du mieux possible de l’état naturel initial.
GéoPlusEnvironnement R 19071101 – Arrêt partiel et temporaire des travaux miniers 102