UNIVERSITE D’ANTANANARIVO ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES DEPARTEMENT AGRO-MANAGEMENT FORMATION DOCTORALE

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MEMOIRE POUR L’OBTENTION DU DIPLOME D’ETUDES APPROFONDIES

EXPLOITATION LAITIERE DANS DEUX GRANDES FERMES

DE LA REGION

Présenté par : Maholitiana Lovasoa RAHARILALAO

Membres de Jury Président : Professeur Jean de Neupomuscène RAKOTOZANDRINY Encadreur : Professeur Romaine RAMANANARIVO Examinateurs : Professeur Rolland RAZAFINDRAIBE Professeur Sylvain RAMANANARIVO Docteur Abel RATOVO Henri Lucien Promotion Ambioka (2011-2012) Soutenu le 12 octobre 2013

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Je bénis Le Seigneur qui s’est fait mon conseil, et même la nuit, mon cœur m’instruit. J’ai mis Dieu devant moi sans relâche ; puisqu’Il est à ma droite, je ne puis chanceler. Aussi, mon cœur exulte, mes entrailles jubilent, et ma chair reposera en sûreté. Psaumes 16 : 7-9 ii

REMERCIEMENTS Je ne saurais présenter ce document sans témoigner mon immense gratitude et ma profonde reconnaissance aux institutions, Comités et personnes qui ont contribué à l’achèvement de ce travail : - L’Université d’Antananarivo, l’Ecole Supérieure des Sciences agronomiques et le Département Agro-Management - Le Comité de Coordination du Programme Vert au sein du Fiangonana Loterana Malagasy qui a financé l’étude - Le Comité Directeur de la Ferme Ecole TOMBONTSOA qui nous a accordé à effectuer cette recherche - Docteur Lala Hajanirina RASOLOSON, Directeur de la Ferme Ecole TOMBONTSOA de nous avoir donné l’opportunité à poursuivre l’étude - Madame Vololoniaina RAMALANJAONA, Directeur du Centre FIFAMANOR, qui nous a autorisé à faire cette recherche au sein de son institution. Je réitère aussi mes remerciements aux membres de jury: - Professeur Jean de Neupomuscène RAKOTOZANDRINY, Directeur Scientifique à la Formation Doctorale du Département Agro-Management. Pour le grand honneur que vous nous faites d’accepter d’être le Président de Jury de cette soutenance. Nous vous adressons nos profonds respects. - Professeur Romaine RAMANANARIVO, Responsable de la Formation Doctorale au sein du Département Agro-Management, notre encadreur attentionné. Pour votre dévouement, votre encadrement et pour les précieuses directives que vous nous avez gratifié tout au long de l’étude. Nous vous témoignons nos sincères et profondes gratitudes. - Professeur Sylvain RAMANANARIVO, Professeur Titulaire, Enseignant-Chercheur au sein du Département Agro-Management. Pour l’honneur que vous nous faites de faire partie des examinateurs malgré vos responsabilités. Nous vous adressons nos vifs remerciements - Professeur Rolland RAZAFINDRAIBE, Professeur Titulaire, Enseignant-Chercheur au sein du Département Agro-Management. Vous nous avez accordé du temps pour examiner ce travail, malgré vos multiples occupations. Nous vous remercions infiniment. - Docteur Abel RATOVO Henri Lucien, Professeur Titulaire, Enseignant-Chercheur, au sein du Département Agro-Management. Malgré vos multiples responsabilités, vous avez consacré votre temps à examiner ce travail. Soyez assurée de notre sincère gratitude. » iii

J’adresse également mes remerciements à : - Tout le personnel enseignant et administratif de la Formation Doctorale Agro- Management - Tout le personnel du Centre FIFAMANOR - Tout le personnel de la Ferme Ecole TOMBONTSOA - Tous les étudiants de la promotion Ambioka Finalement, je remercie spécialement mon mari et mes enfants qui ont sacrifié beaucoup de temps durant mes études, ainsi que toute ma famille. Merci pour votre compréhension et pour votre soutien.

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RESUME

Dans l’objectif d’analyse des exploitations laitières des fermes professionnelles de la Région Vakinankaratra, une étude sur trois années, de 2010 à 2012, au sein des grandes fermes FIFAMANOR et TOMBONTSOA, a été réalisée. Pour apprécier leurs potentialités, une étude se rapportant au capital laitier, à la production laitière ainsi qu’à la conduite d’élevage telle la reproduction, l’alimentation et la santé animale a été effectuée. Les deux fermes possèdent trois catégories des vaches : les « peu performantes », les « moyennement performantes » et les « très performantes ». Elles assurent la pérennité de la filière lait de la Région par la vulgarisation des races améliorées et par une production importante de lait. Annuellement, plus de 88% du lait produit par les grandes fermes sont vendus à l’état frais auprès de trois types de clients : consommateurs, revendeurs et transformateurs semi-industriels ou industriels. Ces derniers constituent les clients potentiels des deux fermes par leur achat continu tout au long de l’année. Néanmoins, ce sont leurs prix qui sont les moins élevés de tous les clients. Pour les grandes fermes, le choix du type de clients repose sur la sécurité d’écoulement du lait en saison de pluie mais non pas sur la qualité et ce sont toujours les clients qui imposent le prix. Par rapport à la situation actuelle, l’exploitation laitière « professionnelle » ne sera plus rentable dans le futur si le prix moyen du litre de lait est moins de 1 350Ariary. C’est surtout l’instabilité de la filière et le non-respect des règles en vigueur qui pénalisent les grandes fermes.

Mots clés : FIFAMANOR, TOMBONTSOA, Vakinankaratra, lait, filière.

ABSTRACT In order to analyze dairy production in professional farms in the region of Vakinankaratra, a three year study was performed from 2010 to 2012 in large farms of FIFAMANOR and TOMBONTSOA. To assess their potential, a study relating to the dairy capital, milk production and breeding practice such as reproduction, feeding and animal health has been completed. Both farms have three categories of cows: the « weakly competitive », the « medium competitive », and « highly competitive ». They ensure the sustainability of the dairy industry in the region through the popularization of improved breeds and a large milk production. Annually, more than 88% of the milk produced by the large farms is sold fresh to three types of customers: consumers, retailers and semi-industrial or industrial processors. The semi-industrial and industrial processors are potential customers who buy from the two farms throughout the year. However, their price is the lowest of all customers. For large farms, the choice of type of customers depends more on the guarantee of milk flow during the rainy season than on the quality, and the customers always require the price. Compared to the current situation, "professional" dairy farm sector will no longer be profitable in the future if the average price of a liter of milk is less than 1 350 Ariary. The instability of the industry and the non-observance of regulations especially penalize large farms.

Key-words : FIFAMANOR, TOMBONTSOA, Vakinankaratra, milk, sector

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SOMMAIRE

INTRODUCTION 1.1. MATERIEL 1.1.1. Justification du choix du thème 1.1.2. Justification du choix des institutions dans le Vakinankaratra 1.2. METHODES 1.2.1. Démarches de vérification communes aux hypothèses 1.2.2. Démarche de vérification spécifique à l’hypothèse 1 1.2.3. Démarche de vérification spécifique à l’hypothèse 2 1.2.4. Démarche de vérification spécifique à l’hypothèse 3 1.2.5. Limite de l’étude et chronogramme de réalisation des activités II. RESULTATS 2.1. LES POTENTIALITES DES GRANDES FERMES 2.1.1. Les reproductrices des grandes fermes 2.1.2. Indice de renouvellement du cheptel 2.1.3. Production laitière 2.1.1. Productivité des vaches 2.1.2. Conduite d’élevage 2.2. COMMERCIALISATION DE LAIT, PRODUITS LAITIERS ET ANIMAUX DES GRANDES FERMES 2.2.1. Commercialisation du lait et des produits laitiers 2.2.2. Commercialisation des animaux 2.3. SIMULATION DE LA SITUATION FUTURE DES GRANDES FERMES 2.3.1. Evolution du cheptel laitier 2.3.2. Investissements 2.3.3. Charges 2.3.4. Production 2.3.5. Stocks d’animaux 2.3.6. Solde intermédiaire de Gestion III. DISCUSSIONS ET RECOMMANDATIONS 3.1. DISCUSSIONS 3.1.1. Les potentialités des grandes fermes 3.1.2. Commercialisation de lait, des produits laitiers et animaux 3.1.3. Calcul économique 3.2. RECOMMANDATIONS 3.2.1. Potentialités des grandes fermes 3.2.2. Commercialisation 3.2.3. Economie de la ferme CONCLUSION BIBLIOGRAPHIE LISTE DES ANNEXES TABLE DES MATIERES vi

LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1 : Effectif des vaches retenues dans la typologie ...... 7 Tableau 2 : Clients des grandes fermes (Année 2012) ...... 12 Tableau 3 : Modalités et codification des variables ...... 13 Tableau 4 : Effectif des catégories d'animaux vendus en 2012 ...... 14 Tableau 5 : Chronogramme des activités ...... 19 Tableau 6 : Caractéristiques des classes des vaches ...... 21 Tableau 7 : Indice de renouvellement du cheptel ...... 23 Tableau 8 : Productivité des vaches ...... 24 Tableau 9 : Taux de réussite de la première insémination des grandes fermes ...... 26 Tableau 10 : Pourcentage des femelles inséminées au moins trois fois en 2012 ...... 26 Tableau 11 : Pourcentage des vaches à (V-IF) moins de 110 jours ...... 27 Tableau 12 : Superficie fourragère exploitée depuis 2010...... 27 Tableau 13 : Quantité de concentrés journalière moyenne attribuée aux catégories d'animaux 28 Tableau 14 : Evolution du cheptel laitier ...... 35 Tableau 15 : Plan d’investissement ...... 36 Tableau 16 : Récapitulatif des charges dans dix ans ...... 36 Tableau 17 : Récapitulatif des recettes ...... 37 Tableau 18 : Variation des stocks d'animaux ...... 37 Tableau 19 : Solde intermédiaire de gestion ...... 38 Tableau 20 : Taux de rentabilité des investissements ...... 39

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LISTE DES FIGURES

Figure 1 : Typologie des vaches des grandes fermes ...... 20 Figure 2 : Moyenne par classe des variables ...... 22 Figure 3 : Participation des fermes dans la formation des classes (en effectif) ...... 22 Figure 4 : Evolution de la production laitière (en litre) ...... 23 Figure 5 : Répartition des vaches des grandes fermes selon l’intervalle entre vêlage depuis 2010 à 2012...... 25 Figure 6 : Répartition par classe des clients ...... 30 Figure 7 : Type des clients des grandes fermes ...... 31 Figure 8 : Destination du lait produit par les grandes fermes ...... 32 Figure 9: Pourcentage d'animaux vendus par rapport aux effectifs totaux annuels de chaque catégorie ...... 33 Figure 10 : Evolution de la trésorerie et du TRI ...... 39 viii

LISTE DES ABREVIATIONS

ACM : Analyse des Correspondances Multiples AFD : Analyse Factorielle Discriminante CAF : Capacité d’Auto-Financement FFOM : Forces, Faiblesses, Opportunités, Menaces FIFAMANOR : FIompiana FAmbolena MAlagasy NORvegianina GMQ Gain Moyen Quotidien Hab : Habitant IA : Insémination Artificielle MAEP : Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la pêche MCDRF : Maison de Coopération De la République Française OMS : Organisation Mondiale de la Santé PDR : Plan de Développement Régional PRN : Pie Rouge Norvégienne ROVA : ROnonon’I Vakinankaratra TRI : Taux de Rentabilité Interne TSIM : Test de Simulation UFL : Unité Fourragère Lait VAN : Valeur Actuelle Nette INTRODUCTION 1

INTRODUCTION

Le premier Objectif du Millénaire pour le Développement est d’éliminer l’extrême pauvreté et la faim. La majorité des paysans malgaches souffrent encore d’une malnutrition malgré la diversification de leurs activités. L’élevage laitier a été pratiqué par les paysans malgaches depuis plusieurs années et constitue une source de revenu permanente pour les producteurs laitiers. Comme le lait est un aliment complet, elle contribue à l’amélioration de la ration alimentaire ; c’est pourquoi l’OMS préconise une consommation de 60 litres de lait par personne par an (PLEURDEAU, 2009). A , la politique nationale pour la filière lait vise à augmenter de 50% la consommation moyenne nationale de 5l/Hab/an à 7,5l/Hab/an en 5 ans (MAEP, 2008). Le but est d’atteindre une production nationale estimée à plus de 181 millions de litres en 2012. RABEFENOMANANTSOA (2009), affirmait que la production laitière est évaluée à 50 millions de litres par an correspondant à environ 35% des besoins alimentaires. Parmi les zones productrices de lait, la région Vakinankaratra, possédant des potentialités favorables à la production laitière quant à son environnement physique, social, économique et technique, produit plus de la moitié de la production laitière nationale (RABEMANAMBOLA, 2007). Selon KASPRSYK en 2008, sa production laitière mensuelle est estimée entre 300 000 et 325 000l de lait. Ce qui classe cette zone parmi les plus fortes productrices de la région (RARIVOARIMANANA, 2010). Cette production est assurée par les éleveurs laitiers de la région et les grandes fermes comme TOMBONTSOA et FIFAMANOR. Depuis longtemps, la filière lait à Vakinankaratra est instable à cause de la production saisonnière. A partir de 2009 et suite à la fermeture de l’industrie TIKO qui représentait plus de 50% du marché, la filière lait a été désorganisée. Des problèmes persistent encore et les contraintes se trouvent surtout au niveau des producteurs (PLEURDEAU, 2009). En 2012, RAHARILALAO et al. affirmaient que pour faire face au coût élevé de la production laitière ainsi qu’au problème de commercialisation, les éleveurs laitiers de Vakinankaratra ont changé de pratiques et de stratégies. Ils ont préféré diminuer le coût de revient du litre de lait que d’accroître la production. Les changements s’observent surtout au niveau de l’alimentation, de la conduite de la reproduction et de la capitalisation. Il y a aussi des changements de stratégies de commercialisation des acteurs de la filière : multiplication des collecteurs, prolifération des transformateurs artisanaux, la distribution de lait frais vers Antananarivo. Les réalités contradictoires persistent car la promotion et la pérennité de la filière lait dans la Région Vakinankaratra reposent avant tout sur la professionnalisation de INTRODUCTION 2 tous les acteurs surtout les producteurs. Actuellement, la problématique est que les grandes fermes déjà professionnelles rencontrent de plus en plus des problèmes suite à cette instabilité et désorganisation de la filière. Comment les grandes fermes procèdent alors actuellement pour faire face à cette situation ? A travers cette étude, des questions de recherche se posent : -Quelle est la situation actuelle des grandes fermes? -Quels sont les facteurs influençant la commercialisation du lait, des produits laitiers et animaux des grandes fermes ? -Quel sera l’avenir des grandes fermes laitières par rapport à la situation actuelle ? L’objectif global de cette étude est de connaître la capacité de production et de commercialisation du lait et des produits laitiers des grandes fermes afin de proposer des solutions permettant l’amélioration de leurs situations. Les objectifs spécifiques consistent à : -Analyser les facteurs de production des grandes fermes ; -Déterminer les facteurs internes et externes devant influencer la commercialisation ; -Simuler l’évolution de la production et de la commercialisation dans le futur. Trois hypothèses sont ainsi avancées : -Les grandes fermes possèdent des atouts particuliers pour améliorer la productivité ; -Le circuit de commercialisation du lait, des produits laitiers et animaux des grandes fermes n’est pas adapté ; -L’exploitation laitière demeure encore rentable dans le futur pour les grandes fermes. Les résultats attendus de cette étude sont : -La situation actuelle des grandes fermes sera identifiée ; -Les facteurs qui influencent la commercialisation du lait, des produits laitiers et animaux des grandes fermes seront mis en évidence ; -L’analyse de la situation financière future de la ferme sera effectuée. Ce document comprend trois parties : La partie matériel et méthodes développe la justification du choix de thème et des institutions, les démarches à suivre pour la vérification des hypothèses basée sur l’analyse des données à l’aide des outils statistiques XLSTAT, SPSS, et les limites de l’étude. Elle synthétise alors les données obtenues lors de la recherche bibliographique ainsi que celles obtenues auprès des personnes ressources. La partie résultats met en évidence la situation actuelle des grandes fermes, du point de vue production laitière, conduite d’élevage ainsi que de leurs potentialités par rapport aux autres producteurs laitiers de la région. La connaissance des facteurs qui INTRODUCTION 3 influencent la commercialisation du lait et des produits laitiers, l’analyse économique de chaque ferme permettent également de savoir leur situation dans le futur. En dernière partie, les discussions des résultats permettront de proposer des suggestions pour l’amélioration des activités des grandes fermes au profit de chacune d’entre elles et au profit de la Région Vakinankaratra.

MATERIEL ET METHODES 4

I. MATERIEL ET METHODES

1.1 MATERIEL

1.1.1. Justification du choix du thème Dans le cadre de la politique nationale du lait, l’objectif est d’atteindre une production nationale de plus de 181 millions de litres en 2012 (RABEFENOMANANTSOA, 2009). Nombreux projets de promotion de la filière lait sont lancés à Madagascar dans le but de rendre professionnels les acteurs de la filière lait, essentiellement les producteurs laitiers. Leurs objectifs visent à améliorer la production tant sur la quantité que sur la qualité, à renforcer le système de commercialisation. Il s’agit alors de comprendre la réalité au niveau des acteurs professionnels de la filière qui sont les grandes fermes et d’évoquer les problèmes au niveau de la commercialisation. Ce qui permet de mesurer la pertinence de la professionnalisation des acteurs face aux environnements internes et externes de la commercialisation et de mesurer également l’avenir des grandes fermes qui assurent une part importante de la production laitière régionale.

1.1.2. Justification du choix des institutions dans le Vakinankaratra L’étude a été menée auprès de deux grandes fermes : FIompiana FAmbolena MAlagasy NORvegianina (FIFAMANOR) et TOMBONTSOA. Ce sont des fermes qui assurent la promotion de la filière lait par la formation des producteurs laitiers, par la vulgarisation des races améliorées et par la diffusion des techniques de conduite de l’élevage laitier. La ferme école TOMBONTSOA fondée en 1963 était le premier importateur des vaches laitières Pie Rouge Norvégienne (PRN) à Madagascar. Un de ses objectifs est la formation des paysans en matière d’agriculture et d’élevage, plus particulièrement l’élevage des vaches laitières, d’où l’importation des premières races améliorées (PRN) en 1965. Elle est reconnue par sa production laitière et elle continue de donner des formations aux éleveurs laitiers en ce qui concerne la conduite d’élevage des vaches laitières. FIFAMANOR, un centre de recherche et de production des vaches laitières, a œuvré depuis plus de 40 ans dans l’élevage des vaches laitières PRN et continue de promouvoir la production laitière par l’approvisionnement des paysans en animal laitier et en semences fourragères, par la recherche sur l’alimentation et la production fourragère. Actuellement, les réalités au niveau des petits, moyens et grands producteurs du Vakinankaratra ont montré que la production laitière n’est plus rentable si on ne change pas de pratiques et de stratégies (RAHARILALAO et al., 2012). Cette dernière met MATERIEL ET METHODES 5 en cause l’avenir du cheptel laitier. A cet effet, cette étude permet alors de comprendre si cette situation est aussi valable pour les grandes fermes. L’étude consiste alors à clarifier la situation des grandes fermes professionnelles face à la situation actuelle et de trouver des solutions pour améliorer leurs activités.

1.2. METHODES

1.2.1. Démarches de vérification communes aux hypothèses

1.2.1.1 Phase exploratoire a-Recherche bibliographique/webographie Des études bibliographiques ont été effectuées tout au long de l’étude. Elle a consisté à l’analyse des documents se rapportant au thème. Cette étape a été nécessaire afin de connaître les recherches antérieures déjà effectuées sur le thème et permet de bien situer la problématique. Elle permet également de mettre au point la méthodologie à adopter pour bien mener l’étude par l’intermédiaire d’un protocole de recherche. La documentation a été faite auprès des centres de documentation et sur internet et a porté sur les thèmes : contexte de la filière lait à Madagascar et à Vakinankaratra, facteurs de production laitière, environnements internes et externes de la commercialisation du lait, contexte socio-économique de la production laitière. b-Entretien auprès des personnes ressources Des entretiens auprès des personnes ressources ont été nécessaires car ils ont permis de recouper et compléter les informations obtenues par la documentation. Ce sont les autorités communales et régionales, le personnel des fermes, les techniciens d’élevage, les personnes ressources au sein des coopératives ou institutions concernées par la filière comme le ROnonon’i Vakinankaratra (ROVA), la plateforme de la filière lait.

1.2.1.2 Phase opérationnelle a. Descente sur terrain Collecte des données Deux types d’enquêtes ont été effectués. L’une auprès des fermes et l’autre auprès des clients - L’enquête auprès des fermes (Annexe I) a consisté à la collecte d’informations sur les éléments suivants : o Capital laitier : effectif du cheptel en 2010, 2011 et 2012, achat et vente, o Conduite du troupeau : alimentation (fourrages et concentrés), reproduction, santé animale MATERIEL ET METHODES 6

o Production laitière : quantité, vente, transformation o Commercialisation : clients, prix, stratégies de commercialisation o Coût de production : charges fixes et variables. Pour constituer la base de données de base, plusieurs personnes ont été enquêtées à savoir les responsables des fermes, responsables de la production fourragère, responsables de la vente, responsables financiers, magasiniers, inséminateurs et autres personnel de la ferme. Et par la suite, les données ont été obtenues après consultations de nombreux documents comme les fiches de stocks, fiches de contrôle journalier de la production laitière, fiche individuelle des animaux, rapport d’activités annuelles, fiche de suivi de la reproduction et fiche d’inventaire. -L’enquête auprès des clients (Annexe II) : L’organisation de cette enquête a été établie selon les informations obtenue auprès de la ferme. La collecte d’informations a concerné les : o Les stratégies des clients o Les caractéristiques des clients o La commercialisation : quantité achetée, évolution des prix, mode de paiement, livraison et problèmes rencontrés. Enquête exhaustive et échantillonnage Compte tenu des informations disponibles auprès des fermes sur les types et le nombre des clients, une enquête exhaustive a été effectuée auprès des clients revendeurs et transformateurs. Pour les consommateurs, ils ont été représentés dans l’échantillon avec un taux de représentativité fonction de son effectif total dans chaque ferme. b. Saisie et traitement des données Toutes les données collectées dans les questionnaires ont été enregistrées dans un classeur du logiciel EXCEL. Une codification a été nécessaire pour pouvoir traiter les données qualitatives. Les outils de traitements utilisés sont: le logiciel SPSS pour les données descriptives, Excel dont XLStat pour l’analyse multi variée et le logiciel TSIM pour l’étude de la rentabilité

1.2.2. Démarche de vérification spécifique à l’hypothèse 1 : « Les grandes fermes possèdent des potentialités qui permettent d’accroitre la production »

1.2.2.1. Typologie des vaches Pour connaître la performance individuelle des vaches en production laitière, une typologie a été effectuée. Moyennant le logiciel Statistique XLStat, on a procédé à une analyse des données en utilisant le K-means qui a donné une classification homogène des observations. Cette analyse permet d’identifier les caractéristiques des classes et de savoir les potentialités MATERIEL ET METHODES 7 des grandes fermes en termes de femelles reproductrices. Ainsi, les vaches ont été classées selon les variables suivantes : -L’âge des vaches : Il a été pris en date du 31 décembre 2012 -L’intervalle de vêlage : C’est le nombre de jours qui sépare deux vêlages successifs. Entre 2010 et 2012, une femelle a mis bas deux ou trois fois et c’est la valeur moyenne de ces intervalles de vêlages qui est retenue pour chaque femelle. -Le rang de lactation : Il a été obtenu à partir du nombre de mise-bas de chaque vache jusqu’au 31 décembre 2012. Parmi les 66 vaches de Tombontsoa, 52 ont été retenues dans la typologie et pour Fifamanor, elles ont été de 108 sur 144 (tableau 1). -Le nombre de mois de traite : C’est le nombre de mois où les vaches ont été traites journalièrement. -La production laitière de chaque vache en 2012 : Elle a été obtenue à partir de la somme de production journalière de chaque vache. A cet effet, seules les vaches en production durant cette année sont considérées dans la typologie. Néanmoins, il y avait des vaches qui ne sont pas traites que quelques mois seulement ; alors seules les vaches traites au moins pendant neuf mois sont retenues dans la classification. En tenant compte de ces critères, parmi les 144 vaches recensées chez Fifamanor, 108 sont retenues et parmi les 66 identifiées chez Tombontsoa, 52 ont répondu aux critères. Tableau 1 : Effectif des vaches retenues dans la typologie

FIFAMANOR TOMBONTSOA Nombre des vaches en production en 2012 144 66 Nombre des vaches retenues dans la typologie 108 52 Source : Auteur, 2013 Par rapport à la valeur des autres variables de la typologie, la valeur de la variable production laitière est très grande nécessitant par la suite l’utilisation de la moyenne centrée réduite. Cette approche réduit les écarts entre les valeurs des variables. Pour l’analyse descriptive des classes, les données sont traitées sur SPSS. Pour connaitre les potentialités des fermes et afin de considérer les autres femelles laitières, les variables suivantes ont été aussi étudiées : -La production laitière annuelle de la ferme et la productivité des vaches, -L’indice de renouvellement du cheptel, -La conduite d’élevage : alimentation, reproduction, santé animale MATERIEL ET METHODES 8

1.2.2.2. Indice de renouvellement du cheptel L’Indice de renouvellement du cheptel est obtenu à partir de la formule :

La connaissance de la valeur de ce rapport a été importante pour juger l’évolution globale du troupeau durant les trois années d’études. Il est obtenu à partir du rapport entre la somme de l’effectif total des génisses1 et velles2 sur l’effectif total des reproductrices3. Il permet de connaître si le rythme de renouvellement du cheptel est normal ou non. Pour les trois années d’études, l’effectif annuel des velles est la somme du nombre des velles au 01 janvier et du nombre des nouveau-nées pendant l’année. Pour les génisses, il s’agit du nombre des génisses au 01 janvier avec nombre des velles reclassées en génisses tout au long de l’année. Pour les reproductrices, c’est le nombre des vaches au début de l’année.

1.2.2.2. Production laitière annuelle Pour la production laitière annuelle, une courbe d’évolution a été élaborée pour déterminer la variation de la production tout au long des années 2010, 2011 et 2012. Elle a permis de visualiser la variation de production entre la saison de pluie et la saison sèche. Saisons qui affectent beaucoup de facteurs tels que le prix du lait, qualité du lait, qualité et quantité des fourrages. La production annuelle a été calculée selon la formule :

X = ∑ xj Avec X : Production laitière annuelle totale de la ferme

xj : Production journalière de chaque vache pendant l’année

1.2.2.3. Productivité du cheptel et productivité individuelle des vaches En relation avec la production annuelle, la productivité moyenne permet de mesurer la performance des fermes en production laitière. Il y a deux méthodes pour calculer cette productivité. L’une par rapport au nombre des vaches totales et l’autre par rapport au nombre des vaches traites. La première tient compte de la performance du cheptel laitier et la deuxième de la performance individuelle des vaches. L’effectif des vaches a été calculé à partir de la somme du nombre des vaches au début de l’année et du nombre des vaches à la fin de l’année, le tout divisé par deux.

1 Femelle de 6 mois jusqu’au premier vêlage (25 à 27 mois) 2 Femelle de 0 à 6mois d’âge 3 Femelle ayant déjà une mise-bas MATERIEL ET METHODES 9

Avec X : Production laitière annuelle totale de la ferme Pcheptel : Productivité du cheptel Pcheptel : Productivité du cheptel Pindividuelle : Productivité individuelle des vaches Nreproductrices : Effectif destotal reproductrices des reproductrices Ntraites : Effectif des vaches traites Pindividuelle : Productivité individuelle des vaches

1.2.2.4. NConduitetraites d’élevage: Effectif total des vaches traites a. Reproduction Pour Tombontsoa, l’étude de la reproduction a été effectuée sur les vaches et génisses ayant une première insémination depuis 2010. Elles sont au nombre de 115. Pour Fifamanor, elle a été menée avec les 144 femelles qui ont eu une date de dernier vêlage depuis 2010.

 Age au premier vêlage

Il a été calculé à partir de la date de naissance des vaches et la date du premier vêlage. L’âge au premier vêlage dépend essentiellement de l’âge à la première insémination. La puberté ou apparition de l’ovulation, conditionne chez les génisses, l’âge au premier vêlage. Pour s’assurer que la génisse vêle à l’âge de 24 mois, la puberté doit se produire à l’âge de 12-13 mois au plus tard et à cet âge l’animal doit avoir un poids au moins 250 kg. Pour les deux fermes, l’âge au premier vêlage de chaque vache a été calculé.

 Intervalle de vêlage Cet intervalle reflète l’efficacité de la reproduction du troupeau et influe le nombre de veaux à obtenir. A cet effet, il présente une forte signification économique. Cet intervalle doit être égal à 12.5 mois (RAKOTONIAINA, 2001). Plus il est long, moins la fécondité est faible. Ainsi, le nombre de vaches ayant un intervalle de vêlage connu est de 47 pour Tombontsoa et 100 pour Fifamanor.

 Taux de réussite en première insémination

L’avenir du cheptel laitier dépend de la fertilité des vaches. A cet effet, la connaissance de ce facteur permet de déterminer la situation de la conduite de la reproduction. Le taux de réussite en première insémination est le pourcentage des vaches gravides après une première insémination. Il traduit l’efficacité de la mise à la reproduction. Il doit atteindre 65% à 70% et un taux de 45% à 50% prouve une mauvaise détection des chaleurs ou une mauvaise fertilisation (qualité des semences, mauvais moment d’insémination) (MEYERS et MATERIEL ET METHODES 10

DENIS ,1999). Tout pourcentage inférieur à 50 % doit être considéré comme anormal et doit entrainer une étude des causes d’infertilité (PANIS, 1978). Pour les deux fermes, le taux de réussite de la première insémination pour l’année 2012 a été calculé selon la formule :

Avec TRIA1 : Taux de réussite de la première insémination

 Pourcentage de vaches nécessitant trois inséminations ou plus

Il a été obtenu à partir de la formule :

Avec

PIA3 : Pourcentage des vaches nécessitant trois inséminations ou plus Le taux des vaches n’ayant pas été fécondées après la deuxième insémination ne doit pas excéder 15 % (CHARRON ,1978). Dans les exploitations bien conduites, l’objectif est de 10 %. (PANIS, 1978).

 Intervalle vêlage-Insémination fécondante (V-IF)

C’est le nombre de jours entre l’insémination fécondante confirmée et le vêlage précédent pour une même vache. Cet intervalle est aussi la période post-partum moyenne durant laquelle les animaux du troupeau ne sont pas gravides. Ce paramètre apprécie la fécondité du troupeau et la qualifie de bonne, moyenne ou mauvaise selon le pourcentage des vaches ayant un (V- IF) < 110 jours. Alors, le nombre de jours entre le dernier vêlage et l’insémination fécondante a été calculé. Puis, le pourcentage des vaches ayant un V-IF < 110 jours a été calculé selon la formule :

b. Alimentation L’alimentation affecte la production laitière ainsi que la reproduction. Les troupeaux sous- alimentés ont un pourcentage de conception faible, une proportion de vaches revenant en chaleur élevée (COSNARD, 1980). Le taux de fécondation est de 69% chez les animaux ayant un niveau de nutrition bas contre 97% chez les animaux bien nourris (GALINA et MATERIEL ET METHODES 11 al, 1989). La ration des cheptels laitiers a été constituée des fourrages, des concentrés, de drêche et de l’eau. Pour les fourrages, afin de comparer les deux fermes, les variétés de fourrages cultivées durant les saisons, les superficies cultivées ont été déterminées. Pour les concentrés et la drêche, la quantité journalière moyenne attribuée à chaque tête pour les catégories d’animaux a été calculée à partir de la quantité totale annuelle sur effectif moyen de chaque catégorie. L’effectif des animaux retenu dans le calcul a été la moyenne entre les effectifs au début et à la fin des années. c. Santé animale La connaissance des maladies fréquentes permet d’identifier si l’hygiène est respectée ou non. Lorsqu’elle n’est pas respectée, les maladies peuvent survenir et auront des influences sur la reproduction (RAMILITIANA, 1999). Ainsi, le type, la fréquence de maladie ont été prélevés sur les fiches individuelles des animaux et le taux de chaque maladie a été calculé selon le rapport entre effectif des animaux malades et effectif total des animaux.

1.2.3. Démarche de vérification spécifique à l’hypothèse 2 : « Le circuit de commercialisation du lait, des produits laitiers et animaux des grandes fermes n’est pas adapté » L’objectif dans cette démarche est d’identifier les facteurs qui influencent directement ou indirectement la commercialisation.

1.2.3.1. Commercialisation du lait et des produits laitiers a- Echantillonnage Les enquêtes préliminaires auprès des personnel des fermes a permis de connaître l’effectif et le type des clients et permettant ainsi le choix d’échantillonnage. Les clients ont été constitués de quatre types et le taux d’échantillonnage varie d’un type à un autre (Tableau 2). MATERIEL ET METHODES 12

Tableau 2 : Clients des grandes fermes (Année 2012)

FIFAMANOR TOMBONTSOA TYPES CLIENTS Effectif Enquêtés Taux Effectif Enquêtés Taux total (%) total (%) Consommateurs 8 4 50 19 10 50 Revendeurs 2 2 100 17 17 100 Transformateurs artisanaux 0 0 12 12 100 Transformateurs semi- 3 3 100 1 1 100 industriels ou industriels TOTAL 13 9 49 40 Source : Auteur, 2013 Le choix du taux d’échantillonnage pour les types de clients est fonction de la quantité de lait achetée par chaque type auprès des grandes fermes. Ainsi, la part de lait achetée par les consommateurs est minime par rapport aux autres types de clients ce qui conduit au choix du taux d’échantillonnage 50%, 50% pour Fifamanor et Tombontsoa. Par contre, les clients revendeurs et transformateurs des grandes fermes sont tous enquêtés. b-Typologie des clients lait Les clients ont été classés en fonction de la période d’achat, la quantité achetée et le prix d’achat du lait chez les grandes fermes. L'objectif de cette démarche cherche à connaître si le choix des clients a des impacts à la commercialisation et à l’économie de la ferme. Ainsi, les clients ont été groupés selon leur caractéristique. Cette classification facilitera le choix des clients potentiels. Pour établir cette typologie ainsi que les caractéristiques des classes, les outils statistiques utilisés sont le XLSTAT. Au départ, les variables considérées dans la classification ont été au nombre de 12 à savoir : -Lieu d’habitation ou provenance du client, -Le nombre d’année d’achat de lait du client au sein des grandes fermes, -La période de l’achat, -La fréquence de l’achat, -La quantité achetée en saison de pluie, -Le prix du litre de lait en saison de pluie, -La quantité achetée en saison sèche, -Le prix du litre en saison sèche, -Le mode de distribution des grandes fermes, -Le mode de paiement des clients MATERIEL ET METHODES 13

-Le type du client -L’existence ou non d’autres fournisseurs de lait pour les clients. Ce sont des variables affectant directement la commercialisation du lait durant toute l’année. Après apurement des données, la variable « période d’achat » est éliminée parce qu’elle n’a pas changé pour toutes les observations. Tous les clients ont acheté le lait auprès des grandes fermes toute l’année en saison de pluie et à la fois en saison sèche. Les variables « prix du litre en saison de pluie » et « prix en saison sèche » sont fortement corrélées avec un coefficient de corrélation égal à 1, donc une des deux variables seulement est considérée. A cet effet, les variables retenues dans la typologie a été réduit à 10 (Annexe III). Il y a des variables qui ont des valeurs qualitatives et des variables ayant des valeurs quantitatives très différentes. Pour uniformiser les données et réduire les écarts entre les variables, les données quantitatives ont été transformées en données qualitatives et par la suite, quatre modalités ont été choisies (Tableau 3). Tableau 3 : Modalités et codification des variables

Modalités VARIABLES CODE 1 2 3 4 Habitation des Autres H clients régions Année d’achat A [1-5] ] 5 -10] ] 10 - 20] Plus de 20 ans (an) Fréquence de une fois par 2 ou 3 fois une fois par F l’achat jour par semaine semaine Quantité saison QP [1-15] ] 15 - 50] ] 50 - 500] Plus de 500 pluvieuse (l) Quantité saison sèche QS [1-15] ] 15 - 50] ] 50 - 500] Plus de 500 (l) Prix saison ] 1050 - PS [900 - 1050] ] 1100 - 1400] Plus de 1400 sèche (Ar) 1100] Achat auprès Livraison Distribution D ferme de la ferme Mode de P Par jour Par semaine Par mois paiement Transformateurs Transformateurs Type clients T Consommateurs Revendeurs semi-industriels artisanaux ou industriels Autres Fournisseurs Non Oui fournisseurs Source : Auteur, 2013 MATERIEL ET METHODES 14

Le traitement des données sur K-means donne une classification homogène des observations. Puis le résultat de l’AFD couplé avec l’ACM permet de dégager le graphe symétrique des variables et des observations. c- Vente de lait et des produits laitiers Le traitement des données sur EXCEL permet d’élaborer un graphe montrant l’évolution de la vente de lait des grandes fermes ainsi que la quantité de lait transformé durant les trois années d’études.

1.2.3.2. Commercialisation des animaux En tant que centre de formation et de vulgarisation des races améliorées des vaches laitières, la connaissance de l’effectif total des animaux vendus par catégorie a permis de constater la capacité des grandes dans le maintien et la pérennisation de la filière au niveau régional et national. A cet effet, les taux en pourcentage de chaque catégorie d’animaux vendus par les grandes fermes ont été calculés à partir du tableau 4. Tableau 4 : Effectif des catégories d'animaux vendus en 2012

ANNEE FERME VACHES GENISSES VELLES VEAUX4 TAURILLON5 TAUREAUX6 TOTAL FIFA 25 15 2 48 13 11 114 2010 TOMB 31 9 23 63 FIFA 40 28 2 45 5 21 141 2011 TOMB 24 15 31 70 FIFA 36 10 2 28 3 19 98 2012 TOMB 6 10 30 46 Source : Auteur, 2013 Les pourcentages annuels de chaque catégorie d’animaux vendus pour les trois dernières années ont été calculés selon les formules ci-après :

Avec

P.Vavendues : Pourcentage des vaches vendues Va : Effectif des vaches vendues vendues Va0 : Effectif des vaches au début de l’année Géreclassées : Effectif des génisses reclassées en vaches

4 Mâle de 0 à 6 mois d’âge 5 Mâle de 6 à 12 mois d’âge 6 Mâle reproducteur MATERIEL ET METHODES 15

Avec

P.Gvendues : Pourcentage des génisses vendues Gévendues : Effectif des génisses vendues G0 : Effectif des génisses au début de l’année Vereclassées : Effectif des velles reclassées en génisses Géreclassées : Effectif des génisses reclassées en vache

Avec :

P.Vevendues : Pourcentage des velles ou veaux vendues Vevendues : Effectif des velles ou veaux vendues Ve0 : Effectif des velles ou veaux au début de l’année Venaissance : Effectif nouveau-nés

Avec

P.Tauvendus : Pourcentage des taurillons vendus Tauvendus : Effectif des taurillons vendus Tau0 : Effectif des taurillons au début de l’année Veauxreclassés : Effectif des veaux reclassés en taurillon Taureclassés : Effectif des taurillons reclassés en taureaux

Avec

P.Tovendus : Pourcentage des taureaux vendus To : Effectif des taureaux vendus vendus To0 : Effectif des taureaux au début de l’année Taureclassés : Effectif des taurillons reclassés en taureaux

Pour la commercialisation du lait, des produits laitiers et animaux laitiers, une analyse des Forces- Faiblesses-Opportunités-Menaces (FFOM) des grandes fermes ont été effectuée pour connaître les environnements externes et internes de la commercialisation. Des personnes ressources ont été enquêtées pour connaître les dispositifs déjà mis en place par les autorités régionales ou communales en ce qui concerne la commercialisation. Des interviews auprès des acteurs de la filière ont été aussi nécessaires pour analyser la situation interne qui MATERIEL ET METHODES 16 détermine les forces et les faiblesses, et analyse externe pour déterminer leurs opportunités et menaces de la commercialisation au sein des grandes fermes.

1.2.4. Démarche de vérification spécifique à l’hypothèse 3 : « L’exploitation laitière des grandes fermes sera encore rentable dans le futur » Un test de simulation a été effectué pour connaître la situation future des fermes dans les dix années à venir. Ainsi, l’évolution du cheptel laitier, la situation économique ont été simulées à partir du logiciel Test de SIMulation (TSIM).

1.2.4.1. Simulation de l’évolution du cheptel laitier Par rapport à la situation des trois dernières années, l’évolution du cheptel a été simulée. Ainsi, pour Fifamanor et Tombontsoa, la moyenne des taux de naissance, la moyenne des taux de reclassement pour chaque catégorie d’animaux ont été calculées et ce sont les meilleurs taux des deux fermes qui sont retenus dans l’élaboration du tableau d’évolution du cheptel laitier (Annexe IV). Les effectifs des catégories d’animaux retenus au début de la simulation ont été de 71 pour les vaches, 64 pour les génisses et 21 pour les velles. - Taux de naissance Le taux de naissance est le pourcentage des nouveau-nés par rapport à l’effectif total des vaches dans une année. Il a été calculé selon la formule :

Avec : TN : Taux de naissance Venées : Effectif des nouveau-nées Vaunés : Effectif des nouveau-nés Va0 : Effectif des vaches au début Géreclassée : Effectif des génisses reclassées Vavendue : Effectif des vaches vendues Ainsi, le taux de naissance annuel pour les trois dernières années a été déterminé, et une moyenne a été calculée. Il s’agit d’un même calcul pour la moyenne en pourcentage des veaux et des velles. Elles ont été calculées à partir des valeurs annuelles en pourcentage de chaque catégorie. - Taux de reclassement C’est le pourcentage des catégories d’animaux qui ont changé de classe durant l’année. Il concerne les génisses et les velles. Pour les deux catégories, ils ont été calculés à partir des formules suivantes MATERIEL ET METHODES 17

Avec

TRgénisse : Taux de reclassement des génisses Géreclassées : Effectif des génisses reclassées Gé0 : Effectif des génisses au début de l’année Vereclassées : Effectif des velles reclassées Gémorte : Effectif de génisses mortes Gévendue : Effectif des génisses vendues

Avec :

TRvelle : Taux de reclassement des velles Vereclassées : Effectif des velles reclassées Ve0 : Effectif des velles au début de l’année Venées : Effectif des nouveau-nées Vemorte : Effectif des velles mortes Vevendue : Effectif des velles vendues

- Taux de vente Dans le calcul des taux de vente annuels, l’objectif a été d’avoir des effectifs de catégories constants tout au long des années afin d’éviter le problème d’insuffisance de fourrages.

1.2.4.2. Investissement Les vaches sont réparties en six classes en fonction de leur âge. Dans la simulation, selon le taux d’amortissement de chaque classe, des vaches reformées sont vendues annuellement auprès des éleveurs. Ainsi, un nouvel investissement pour chaque classe vendue est de nouveau effectué et les recettes occasionnées par la vente sont déjà considérées dans la production. Les tracteurs et machines amortis sont vendus au début de l’année 1 et les recettes occasionnées par cette vente sont déjà considérées dans la production.

1.2.4.3. Tableau récapitulatif des charges Les charges en 2012 ont été reparties aux catégories d’animaux existantes dans les fermes (Annexe V). Cette répartition tient compte de l’effectif d’animaux dans chaque catégorie par rapport à l’effectif total des animaux ainsi que des charges spécifiques à chaque catégorie. Ces charges annuelles par tête et par catégorie ont été utilisées pour simuler les charges totales de la ferme dans les années à venir compte tenu du nombre d’animaux existants (Annexe VI). MATERIEL ET METHODES 18

Les charges sont constituées de : charges personnel, JIRAMA, alimentation, santé et reproduction, entretiens divers ainsi que des autres charges. Les charges en alimentation sont l’achat des concentrés, drêche, lait pour les veaux ainsi que les dépenses pour la production fourragère dans lesquelles il y a les semences fourragères, engrais chimiques, carburant et lubrifiants, bâche plastique pour ensilage et main d’œuvre. Les charges pour la santé et reproduction sont constituées des achats des semences bovines, de l’azote liquide pour leur conservation ainsi que des produits vétérinaires. Les autres charges concernent l’achat des petits outillages et petites fournitures. Les charges entretiens divers sont composées des dépenses en entretien des bâtiments, tracteurs et machines, matériels et outillages.

1.2.4.4. Production La production est constituée du lait, des animaux, des tracteurs et des machines. En tenant compte des charges décrites en alimentation, ainsi que la production laitière depuis 2010 (cas de FIFAMANOR), la moyenne de la productivité d’une vache par rapport au nombre de vache totale (traite et tarie) est de 14l par jour et cette quantité a été retenue dans la simulation de la production dans le futur (Annexe VI). Compte tenu de la situation des trois dernières années, 95% de la production sont destinées à la vente et le reste est constitué de perte et d’allaitement pour les veaux. Alors, en fonction du nombre de vaches, la production annuelle et la quantité de vente réalisée ont été simulées pour les dix années à venir. Toutes les productions sont considérées comme vendues à l’état frais. Pour la vente des animaux, comme leur âge, leur poids, leur rang de lactation et leur productivité sont différents, alors leur prix est aussi varié. A cet effet, dans la simulation, le prix moyen pour chaque catégorie vendu a été estimé à 3 000 000 Ar pour une vache, 2 500 000 Ariary pour une génisse et 200 000 Ariary pour un veau. Ainsi, un tableau récapitulatif des recettes annuelles a été élaboré.

1.2.4.5. Stocks Seules les génisses et les velles sont considérées dans les stocks et à partir du tableau d’évolution de l’effectif du cheptel, les valeurs initiales et finales de ces deux catégories ont été calculées chaque année. Ainsi, un tableau de variation annuelle de stocks a été élaboré pour les dix années. MATERIEL ET METHODES 19

1.2.5. Limite de l’étude et chronogramme de réalisation des activités -La comparaison des deux fermes est parfois limitée. Tombontsoa ne pratique pas des pesages périodiques des velles et des génisses ainsi que des analyses systématiques des fourrages. -Les données sur les types et les fréquences des maladies ne sont pas disponibles chez Fifamanor ainsi que la production annuelle de chaque vache pour les années 2010 et 2011. -Les données relatives à certains clients, surtout les transformateurs semi-industriels et industriels, ne sont pas disponibles vu la conjoncture politique actuelle. -Les pratiques différentes des grandes fermes constituent une limite pour le traitement des données. -Beaucoup de matériels et machines sont considérés comme amortis mais assurent encore le bon déroulement des activités au sein des deux fermes. Le chronogramme des activités est présenté dans le tableau 5. Tableau 5 : Chronogramme des activités

2012-2013 Activités J A S O N D J F M A M J J A S O Recherches bibliographiques Rédaction de protocole de recherche Formulation des questionnaires et fiches d’enquêtes Descente sur terrain Traitement des données Rédaction Correction Soutenance Source : Auteur, 2013

RESULTATS 20

II. RESULTATS

2.1. LES POTENTIALITES DES GRANDES FERMES

Pour FIFAMANOR et TOMBONTSOA, les cheptels sont constitués des races pures Pie Rouge Norvégienne. Avant de procéder à la typologie, les données ont été analysées pour déterminer la corrélation entre les variables. A partir de la matrice de similarité/dissimilarité, il a été constaté que les variables « âge des vaches » et « rang de lactation » sont fortement corrélées avec un coefficient de corrélation égal à 0,92 (Annexe VII). L’une de ces deux variables devrait être éliminée et c’est la variable « rang de lactation » qui a été retenue dans la typologie. A cet effet, le nombre des variables considérées dans la typologie des vaches a été réduit à 4 et le nombre d’individus considéré a été de 160.

2.1.1. Les reproductrices des grandes fermes Les vaches des grandes fermes sont groupées en trois classes (Figure 1).

Figure 1 : Typologie des vaches des grandes fermes

Source : Auteur, 2013 Les axes F1 et F2 représentent 100% des observations. Ils ont été choisis à cause de ce taux de représentation élevée. La classe 1 regroupe les vaches peu performantes et elle représente 38% de toutes les classes. Dans cette classe, Tombontsoa a été représentée à 41% et Fifamanor à 59%. Elles sont caractérisées par des productions moyennes annuelles entre 1 800l et 6 600l avec une RESULTATS 21 moyenne de 4 500l (± 928l). L’intervalle de vêlage peut atteindre jusqu’à 619 jours avec une moyenne de 443 jours (.± 76 jours). Le rang de lactation varie de 1 à 4 et a comme moyenne 2,1 (± 0,8). Le nombre du mois de vêlage est entre 9 et 11 mois. La classe 2 est composée des vaches moyennement performantes dont les fermes Tombontsoa et Fifamanor sont respectivement représentées à 40% et 60%. Les productions laitières moyennes de cette classe varient de 2 200 à 7 700l par an avec une moyenne de 4 900l

(± 1088l) L’intervalle de vêlage varie de 305 à 630 jours. Le rang de lactation est entre 4 et 9 avec une moyenne 5,3 (± 1,2). Les vaches de la classe 2 sont traites durant 9 à 12 mois. La classe 3 rassemble les vaches très performantes et elle est la moins représentée de toutes les classes avec un taux de représentation 29%. Dans cette classe, Tombontsoa a été représenté à 13% et Fifamanor à 87%. Les vaches de cette classe sont caractérisées par des productions en litre entre 4 000 à 8 900l par an avec une moyenne de 6 100l (± 1285l). La moyenne de l’intervalle de vêlage est de 423 jours (± 78 jours) avec un minimum de 277 jours. Le rang de lactation des vaches est de l’ordre de 1 à 7 et les vaches sont traites durant 10 à 12 mois pendant l’année. Les caractéristiques des classes sont résumées dans le tableau 6. Tableau 6 : Caractéristiques des classes des vaches

Peu performantes Minimum Maximum Moyenne Ecart type

Production annuelle 1 808 6 616 4 477 928 Intervalle entre vêlages 310 619 443 76 Rang de Lactation 1,0 4,0 2,1 0,8 Durée de mois de traite 9,0 11,0 10,0 0,6 Moyennement performantes Minimum Maximum Moyenne Ecart type

Production annuelle 2 227 7 756 4 932 1 089 Intervalle entre vêlages 305 630 393 73 Rang de Lactation 4,0 9,0 5,3 1,2 Durée de mois de traite 9,0 12,0 10,2 0,7 Très performantes Minimum Maximum Moyenne Ecart type

Production annuelle 4 040 8 978 6 193 1 285 Intervalle entre vêlages 277 621 424 78 Rang de Lactation 1,0 7,0 2,9 1,3 Durée de mois de traite 10,5 12,0 11,8 0,5 Source : Auteur, 2013 La moyenne par classe des variables est représentée dans la figure 2. RESULTATS 22

Figure 2 : Moyenne par classe des variables

Source : Auteur, 2013

Pour FIFAMANOR, les effectifs des vaches ayant participé à la formation des classes peu performantes, moyennement performantes et très performantes sont respectivement de 36, 32 et 40. Pour TOMBONTSOA, ils sont de 25, 21 et 6 (Figure 3). Figure 3 : Participation des fermes dans la formation des classes (en effectif)

Source : Auteur, 2013 RESULTATS 23

2.1.2. Indice de renouvellement du cheptel L’indice de renouvellement reflète le taux de renouvellement du cheptel laitier. Pour les deux fermes, il est supérieur à 1 durant les trois dernières années et varie de 1,22 à 1,83 (tableau 7). Il devrait être supérieur à 0,8. Tableau 7 : Indice de renouvellement du cheptel

Indice de renouvellement du cheptel Années FIFAMANOR TOMBONTSOA 2010 1,22 1,26 2011 1,37 1,47 2012 1,32 1,83 Source : Auteur, 2013

2.1.3. Production laitière La production laitière en litre des grandes fermes a été continue durant les trois dernières années avec une variation tout au long de l’année (Figure 4). Figure 4 : Evolution de la production laitière (en litre)

Source : Auteur, 2013 La production laitière est fonction du nombre de vaches traites. Ainsi, ces courbes sont obtenues à partir des 150 vaches pour Fifamanor et 58 vaches pour Tombontsoa. La production laitière annuelle de chaque ferme peut être observée en Annexe VIII. RESULTATS 24

2.1.1. Productivité des vaches Depuis 2010, la productivité individuelle des vaches est plus de 17l pour FIFAMANOR, et plus de 11l pour TOMBONTSOA pour les deux dernières années. Pour la productivité du cheptel, elle a été plus de 14l pour FIFAMANOR et moins de 11l pour TOMBONTSOA (Tableau 8). Tableau 8 : Productivité des vaches

ANNEE 2010 2011 2012

FERME FIFAMANOR TOMBONTSOA FIFAMANOR TOMBONTSOA FIFAMANOR TOMBONTSOA Production (litres) 833 091 222 572,5 797 850,5 240 051 817 029,5 250426

Nreproductrices 155 78 151 65 148 66

Ntraites 128 58 125 59 127 58

Ntaries 27 20 26 5 21 8

Pcheptel 14,7 7,8 14,4 10,2 15 10,2

Pindividuelle 17,8 10,5 17,4 11,1 17,6 11,8 Source : Auteur, 2013

Nreproductrices : Effectif des reproductrices N : Effectif total des vaches traites traites Ntaries : Effectif total des vaches taries Pcheptel : Productivité du cheptel Pindividuelle : Productivité individuelle des vaches:

L’effectif total des vaches de FIFAMANOR pour les trois dernières années a été aux alentours de 150. Les vaches taries représentent respectivement 17,5%, 17,2% et 14,2% pour les années 2010, 2011 et 2012. La production journalière moyenne par vache et par rapport aux vaches totales est de 14,7l en 2010, 14,4l en 2011 et 15,1l en 2012. Par rapport au nombre des vaches traites, cette production est de 17,8l en 2010, 17,5l en 2011 et de 17,6l en 2012. L’effectif moyen des vaches traites est de 58 têtes, pour les trois années pour Tombontsoa. En 2011, les vaches taries ont représenté 7,7% des vaches totales et en 2012, ce taux est de 12,1%. Par rapport au nombre des vaches traites, la production moyenne par tête est de 10,5l en 2010 ; 11,1l en 2011 et 11,8l en 2012. RESULTATS 25

2.1.2. Conduite d’élevage

2.1.2.1. Reproduction

a. Age au premier vêlage

Pour Fifamanor, l’analyse menée sur 144 vaches a donné un âge moyen au premier vêlage égal à 26,7 mois (± 3 mois). Pour Tombontsoa, avec les 108 vaches enregistrées depuis 2010, l’âge moyen des vaches au premier vêlage est de 36,4 mois (.± 6,7 mois).

b. Intervalle entre vêlages

Les nombres de vaches à intervalle de vêlage connu sont respectivement de 100 et 47 pour Fifamanor et Tombontsoa et dans les deux fermes, elles sont été réparties en quatre classes (Figure 5). Figure 5 : Répartition des vaches des grandes fermes selon l’intervalle entre vêlage depuis 2010 à 2012.

Source : Auteur, 2013

Pour Tombontsoa, 38% des vaches mettent bas au moins deux fois en 3 ans, 98% ont un intervalle de vêlage moins de 2 ans et 21% des individus vêlent tous les ans. Pour Fifamanor, 85% des individus ont mis bas au moins deux fois par trois ans et le pourcentage des femelles ayant un intervêlage moins de 2 ans est de 99%. La proportion des vaches qui vêlent tous les ans est de 23%. La moyenne de l’intervalle de vêlage est de 435 jours (± 94 jours) pour Fifamanor dont le minimum et le maximum sont respectivement de 305 jours et 881 jours. La moyenne pour Tombontsoa est de 433 jours (.± 100 jours) dont le minimum est de 330 jours et le maximum 882 jours. RESULTATS 26

c. Taux de réussite en première insémination (TRIA1)

Par rapport au nombre des vaches inséminées en 2012 (Annexe IX), le taux de réussite en première insémination pour les deux fermes ensembles est de 47% (Tableau 9). Tableau 9 : Taux de réussite de la première insémination des grandes fermes (année 2012)

FERME TRIA1 (%)

FIFAMANOR 41

TOMBONTSOA 69 FIFAMANOR ET TOMBONTSOA 47 Source : Auteur, 2013 Pour Fifamanor, les vaches sont tous inséminées avec des semences spécialement « élite ». Il s’agit d’une semence provenant d’une source très performante en matière de production laitière. En 2012, le nombre d’insémination effectué est de 412 sur 174 femelles. Le taux de réussite en première insémination est de 41%. Pour Tombontsoa, les femelles sont inséminées avec des semences bovines « élite » et « ordinaire » et l’utilisation de la première était limitée à 20 en 2012. L’effectif des femelles inséminées en 2012 est de 52 avec un nombre d’insémination égal à 73. Le pourcentage des femelles gravides après une première insémination est de 69%.

d. Pourcentage des vaches nécessitant trois inséminations ou plus (PIA3).

Plus de 64% des vaches sont gravides soit en première ou en deuxième insémination pour Fifamanor et 94% pour Tombontsoa. Le pourcentage des femelles inséminées au moins trois fois pour les deux fermes a été de 29% (Tableau 10). Tableau 10 : Pourcentage des femelles inséminées au moins trois fois en 2012

FERME PIA3 (%)

FIFAMANOR 36

TOMBONTSOA 6 FIFAMANOR ET TOMBONTSOA 29 Source : Auteur, 2013 Le pourcentage des femelles nécessitant trois inséminations ou plus des grandes fermes est de 36% pour Fifamanor et 6% pour Tombontsoa. RESULTATS 27

e. Intervalle vêlage- insémination fécondante (V-IF)

Pour Fifamanor, avec les 47 vaches à fécondation confirmée en 2012, la moyenne de (V-IF) est de 191 jours (± 114 jours) dont 11 vaches ont un intervalle moins de 110 jours avec un minimum de 48 jours et un maximum de 526 jours. Pour Tombontsoa, la moyenne sur 43 vaches est de 158 jours (± 104 jours) avec minimum 46 jours et maximum 599 jours. Le nombre de vaches à intervalle moins de 110 jours est de 18 (Tableau 11) Tableau 11 : Pourcentage des vaches à (V-IF) moins de 110 jours (Année 2012)

FERME EFFECTIF MOYENNE FEMELLES A FEMELLES A DES (Vêlage - (Vêlage - (Vêlage- VACHES Insémination Insémination Insémination fécondante) fécondante) < 110 fécondante) < 110 jours (effectif) jours (%) FIFAMANOR 47 191 (± 114 11 23,4 jours) TOMBONTSOA 43 158 (± 104 18 41,8 jours) FIFAMANOR ET 90 175 (± 110 29 32 TOMBONTSOA jours) Source : Auteur, 2013. 2.1.2.2. Alimentation L’alimentation concerne essentiellement les fourrages, les concentrés, la drêche et l’eau.

a. Fourrages

Les fourrages constituent une alimentation de base pour le troupeau laitier et pour les grandes fermes, la superficie fourragère exploitée change d’une année à une autre (Tableau 12). Tableau 12 : Superficie fourragère exploitée depuis 2010.

EFFECTIF DU TROUPEAU SURFACE FOURRAGERE 2010 2011 2012

TOMBONTSOA FIFAMANOR TOMBONTSOA FIFAMANOR TOMBONTSOA FERME Verdure pluviale et mais (ha) 179 73 154 86 166 79 Verdure de contre saison (ha) 15 0 24 0 27 0 Superficie fourragère totale (ha) 195 73 178 86 193 79 Source : Auteur, 2013 RESULTATS 28

Pour Fifamanor, la verdure pluviale est cultivée sur 179 ha en 2010, 154 en 2011 et 166 ha en 2012. Elle est composée de sept variétés de fourrages à savoir : Brachiaria, chloris, pennissetum relaza, kikuyu, avoine /trèfle, radis et maïs. Ce dernier planté sur une surface de 75 ha en 2010 et 2012 et sur 88 ha en 2011 est destiné uniquement à la fabrication d’ensilage. La verdure de contre saison est composée de deux variétés (avoine, ray grass) et par rapport à la superficie fourragère totale, elle représente un pourcentage de 7,6 en 2010, 13,4 en 2011 et 13,7 en 2012. Les fourrages distribués aux vaches sont à volonté. Pour Tombontsoa, les superficies cultivées lors de la saison de pluie sont respectivement 73ha, 86ha et 79ha en 2010, 2011 et 2012 et la ferme ne pratique pas la culture fourragère de contre saison. La verdure pluviale est constituée de trois variétés qui sont les Kizozi, chloris et maïs fourrager. La surface destinée à la culture de maïs est de 34 ha en 2010, 45 ha en 2011 et 46 ha en 2012.

b. Concentrés

Les deux grandes fermes possèdent des usines de provenderie qui leur permettent de formuler des concentrés en fonction de la disponibilité des matières premières (achats, stocks). Pour Fifamanor, l’existence du laboratoire de nutrition animale lui permet également d’adapter la formulation du concentré en fonction du type et de la qualité des fourrages. Le nombre d’analyse des fourrages effectué était de 13 en 2012 et la formule de concentré a changé 57 fois. La formulation de concentré pour Tombontsoa a été fonction de la disponibilité des matières premières ainsi que du prix de ces dernières. Le stockage des matières premières est souvent limité. En tenant compte des quantités de concentrés annuelles consommées par chaque catégorie d’animaux ainsi que l’effectif de chaque catégorie (Annexe X), les vaches de FIFAMANOR sont rationnées avec une quantité de concentrés plus de 5kg par jour depuis 2010. Pour TOMBONTSOA, elle a été moins de 5 kg. (Tableau 13). Tableau 13 : Quantité de concentrés journalière moyenne attribuée aux catégories d'animaux

QUANTITE DE CONCENTRE PAR TETE PAR JOUR (en kg) 2010 2011 2012 CATEGORIES FIFAMANOR TOMBONTSOA FIFAMANOR TOMBONTSOA FIFAMANOR TOMBONTSOA Vache 5,9 3,6 5,3 4,2 5,9 4,7 Génisse/taurillon 2,9 1,2 3,0 1 3,4 1,5 Veau 1,5 0,3 1,2 0,4 0,8 0,4 Source: Auteur, 2013. RESULTATS 29

Les quantités de concentrés attribuées aux animaux sont variables suivant leurs catégories. Dans les deux fermes, ce sont les vaches qui ont une quantité importante de concentrés. 2.1.6.3. Drèche et eau Depuis 2011, chez Fifamanor une vache a consommé une quantité moyenne de drêche de 6,3 kg par jour. Pour Tombontsoa, elle est de 6,6 kg par jour. L’eau est distribuée à volonté pour les animaux dans les deux fermes.

c. Santé animale

En 2012, les maladies fréquentes chez Tombontsoa sont les mammites atteignant 28% des vaches, la rétention placentaire 7,2%, l’avortement 3,61% et la métrite 2,4%. Les mammites sont des inflammations de la mamelle des vaches. Elles peuvent avoir des impacts sur la reproduction. Elles peuvent retarder le rétablissement de la cyclicité postpartum et allonger l’intervalle vêlage-première insémination lorsqu’elles surviennent avant la première ovulation (TILLARD, 2007). La rétention placentaire est le non rejet des enveloppes fœtales 24 heures après le vêlage, caractérisée par la présence d’une masse tissulaire pendue à la vulve. L’avortement se définit comme une interruption prématurée de la gestation qui ne permet pas la naissance d’un animal viable. (BARRET, 1992). Les avortements mal soignés peuvent entrainer des inflammations au niveau de la muqueuse utérine ou Métrite. La cause de la mortalité des animaux est d’habitude d’origine accidentelle. Le taux de mortalité était de l’ordre de 1,8% en 2010, de 1,2% en 2011 et 2% en 2012 pour Fifamanor. Aucune mortalité n’a été observée pour Tombontsoa en 2010, en 2011, le taux a été de 1,2% et en 2012, il était de 0,7%. RESULTATS 30

2.2. COMMERCIALISATION DE LAIT, PRODUITS LAITIERS ET ANIMAUX DES GRANDES FERMES

2.2.1. Commercialisation du lait et des produits laitiers

2.2.1.1. Typologie des clients a. Caractéristiques des classes Les clients des grandes fermes se répartissent en trois classes homogènes à savoir les revendeurs, les consommateurs et les transformateurs (Figure 6). Figure 6 : Répartition par classe des clients

Source : Auteur, 2013

Le type I composé des clients consommateurs et transformateurs artisanaux regroupe 36,7% des clients des grandes fermes habitant à Antsirabe et qui ont acheté du lait par la livraison journalière de la ferme avec une quantité variant de 3 à 40l en saison de pluie et allant jusqu’à

80l en saison sèche. Ce sont des clients qui ont acheté du lait depuis longtemps chez les grandes fermes. Le prix d’achat du litre pour ces clients varie de 1 000Ar à 1 475Ar en saison de pluie et de 1 200Ar à 1 475Ar en saison sèche. Ils ont effectué un paiement journalier. Ce sont tous les clients de la ferme Tombontsoa. Le type II, regroupant les clients consommateurs et transformateurs artisanaux, a représenté 50% des clients dont Fifamanor a un pourcentage de 20% dans la formation de cette classe et Tombontsoa 80%. Ils achètent du lait auprès des grandes fermes en saison de pluie avec un prix moyen de 1 008Ar à 1 450Ar. La quantité achetée en saison pluvieuse peut atteindre 40l et diminue jusqu’à 10l lors de la saison sèche. RESULTATS 31

Le type III, constituée des clients revendeurs et transformateurs industriels, est la moins représentée des classes avec un taux de représentation de 18%. Mais ce sont surtout les clients potentiels des grandes fermes depuis six ans. Ils achètent jusqu’à 1 000l de lait par jour pour Fifamanor et 500l pour Tombontsoa. Par rapport aux classes I et II, le prix du litre du lait dans cette classe est la plus faible que ce soit en saison pluvieuse ou en saison sèche avec une valeur de 900 Ar à 1 100Ar pour la première et de 1 008 Ar à 1 200 Ar pour la seconde avec une facilité de paiement d’une semaine. Pour les deux fermes, les détails des caractéristiques des classes et l’effectif des clients dans chaque classe sont observés en Annexe XI et XII.

b. Interprétation des axes Le couplage des trois classes avec les variables a permis d’élaborer la figure 7. Figure 7 : Types de clients des grandes fermes

Source : Auteur, 2013

Par rapport aux autres axes, F1 et F2 ont été retenus à cause de leurs valeurs d’inertie élevées et qu’ils extraient beaucoup plus d’informations. De plus, ils ont dégagé une forte représentativité des variables et des observations (Annexe XIII). Plus de 78% des observations sont représentées. Le premier axe F1 représentant 58,38% de l’inertie totale, met en opposition les clients qui ont d’autres fournisseurs de lait (Frns-2) outre que les grandes fermes et ceux qui n’ont pas (Frns-1). Dans la partie positive de l’axe, sont observés les clients transformateurs semi- RESULTATS 32 industriels ou industriels (T-3) qui habitent dans une autre région que Vakinankaratra (H-2) et qui achètent des quantités importantes de lait en saison de pluie (QP-3 et QP-4) et en saison sèche (QS-3 et QS-4). Ainsi, la fidélité des clients aux grandes fermes en saison sèche est alors reflétée par l’axe F1. L’axe F2 sépare les clients revendeurs et consommateurs. Il met en évidence dans la partie supérieure de l’axe les clients consommateurs (T-1) qui ont acheté une faible quantité de lait en saison de pluie (QP-1) et en saison sèche (QS-1) chez les grandes fermes depuis peu longtemps (A-2) par la livraison de ces dernières (D-2). Du côté négatif de l’axe F2 se trouvent les clients revendeurs (T-2) et transformateurs artisanaux (T-3) qui de se déplacent auprès des grandes fermes pour acheter une quantité moyenne de lait (QS-2 et QP-2) malgré l’augmentation des prix en saison sèche (QS-3 et QS-4).

2.2.1.2. Vente de lait et des produits laitiers Pour les grandes fermes, la production laitière a été destinée à la vente à l’état frais, à l’alimentation des veaux et à la transformation. Néanmoins, chaque année, une perte en quantité minime occasionnée par une panne d’électricité ou un problème de stockage lors de la saison pluvieuse a été observée dans les deux fermes (Figure 8). Figure 8 : Destination du lait produit par les grandes fermes

Source : Auteur, 2013

RESULTATS 33

Durant les trois dernières années, les grandes fermes n’ont pas changé de stratégies. La majorité du lait sont vendues à l’état frais avec un pourcentage de vente plus de 95% depuis 2011 pour Fifamanor et autour de 90% pour Tombontsoa. Ensuite, le lait destiné à l’allaitement des veaux est d’environ 9% de la production totale annuelle pour Tombontsoa contre 4% pour Fifamanor. Il est constaté que la quantité de lait transformée est très faible dans les grandes fermes avec un pourcentage moins de 1% chaque année en 2011 et 2012. Le lait a été transformé en beurre pour Fifamanor et en fromage et crème fraîche pour Tombontsoa.

2.2.2. Commercialisation des animaux Les pourcentages des catégories d’animaux laitiers vendus par les grandes fermes sont résumés dans le tableau 14. Ils ont été calculés par rapport aux effectifs totaux annuels de chaque catégorie.

Figure 9: Pourcentage d'animaux vendus par rapport aux effectifs totaux annuels de chaque catégorie

Source : Auteur, 2013 Chaque année, FIFAMANOR a vendu toutes catégories d’animaux laitiers avec un pourcentage de 2% pour les velles en 2010, 2011 et 2012. Comme la dite ferme a élevé des mâles reproducteurs, seulement 57% des veaux sont vendus en 2010, 54% en 2011 et 38% en 2012. Contrairement pour Tombontsoa, toutes les velles sont gardées et tous les nouveau-nés sont vendus périodiquement quelques jours après leur naissance. En 2010 et 2012, tous les taureaux de Fifamanor ont été vendus et en 2011, 87% de cette catégorie sont vendus. Pour le taurillon, les pourcentages annuels de vente sont respectivement de 36%, 29% et 14% en 2010, 2011 et 2012. RESULTATS 34

Pour les vaches, 14% sont vendues en 2010 contre 19% en 2012 pour Fifamanor. Et pour Tombontsoa, 29% en 2010 contre 8% en 2012. Les génisses vendues par Fifamanor depuis 2010 est de 12%, 22% et 10% en 2012. Tombontsoa a vendu 13% de leur génisse en 2010 et 2012 et 18% en 2011. RESULTATS 35

2.3. SIMULATION DE LA SITUATION FUTURE DES GRANDES FERMES

2.3.1. Evolution du cheptel laitier L’effectif des catégories d’animaux retenu au début de l’année de simulation est la situation à la fin de l’année 2012. Il était de 71 pour les vaches, 64 pour les génisses et 21 pour les velles. Chaque année 58% des vaches ont mis bas dont la moitié sont des veaux qui vont être vendus juste après leur naissance. Le taux de reclassement des velles est de 59%. Pour les génisses, il est de 25%. Le pourcentage annuel des génisses vendues est de 20% et pour les vaches, il est de 22%. Ainsi, l’évolution du cheptel dans les dix années à venir est présentée dans le tableau 15. Tableau 14 : Evolution du cheptel laitier

Velle Génisse Vache Naissance Reclas Res Velle Génisse Nouveaux- Année Début Mort Début Total Vendue Reclassée Reste Début Total Vendue Reste Veaux Velle sée te reclassée reclassée nés 1 21 1 12 8 64 12 76 15 19 42 71 19 90 20 70 41 20 20 2 28 1 17 11 59 17 75 15 19 41 70 19 89 20 69 40 20 20 3 32 1 19 13 60 19 79 16 20 43 69 20 89 20 69 40 20 20 4 33 1 20 14 63 20 82 16 21 45 69 21 90 20 70 41 20 20 5 34 1 20 14 65 20 85 17 21 47 70 21 92 20 71 41 21 21 6 35 1 20 14 67 20 88 18 22 48 71 22 93 21 73 42 21 21 7 35 1 21 14 69 21 90 18 22 49 73 22 95 21 74 43 22 22 8 36 1 21 15 71 21 92 18 23 51 74 23 97 21 76 44 22 22 9 37 1 22 15 72 22 94 19 24 52 76 24 99 22 78 45 22 22 10 38 1 22 15 74 22 96 19 24 53 78 24 102 22 79 46 23 23 Source : Auteur, 2013

2.3.2. Investissements Les investissements tiennent compte de l’achat des vaches qui présentent des états physiologiques différents selon la situation actuelle au sein de la ferme. Ainsi, parmi les 71 vaches, elles ont été groupées en six classes suivant leur taux d’amortissement. Il y a aussi l’achat des machines et matériels suivants : Tracteurs et machines agricoles, véhicule pour la livraison du lait, tank réfrigérant pour le stockage de lait, chauffe-eau, bidons aluminiums, soude sac électrique pour la mise en sachet du lait, brouettes, seaux, pelle et coupeaux pour le nettoyage périodique de l’étable. Les grandes fermes disposent déjà une vaste étendue de terrain. Le plan d’investissements sur dix ans est représenté dans le tableau 16. RESULTATS 36

Tableau 15 : Plan d’investissement

P.U MONTANT ALLOUE DESIGNATION Annuité Nb (*1000Ar) 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 Vache 1 2 500 6 12 30 000 0 0 0 0 0 30 000 0 0 0 Vache 2 2 600 5 12 31 200 0 0 0 0 31 200 0 0 0 0 Vache 3 3 000 4 12 36 000 0 0 0 36 000 0 0 0 36 000 0 Vache 4 2 800 3 12 33 600 0 0 33 600 0 0 33 600 0 0 33 600 Vache 5 1 200 2 12 14 400 0 14 400 0 14 400 0 14 400 0 14 400 0 Vache 6 900 1 11 9 900 9 900 9 900 9 900 9 900 9 900 9 900 9 900 9 900 9 900 Chauffe-eau 100 3 1 100 0 0 100 0 0 100 0 0 100 Brouette 50 2 6 300 0 300 0 300 0 300 0 300 0 Pelle 3 1 6 18 18 18 18 18 18 18 18 18 18 Coupeau 3 1 8 24 24 24 24 24 24 24 24 24 24 Seaux 5 3 8 40 0 0 40 0 0 40 0 0 40 Tracteur 50 000 5 1 50 000 0 0 0 0 50 000 0 0 0 0 Machine 15 000 5 1 15 000 0 0 0 0 15 000 0 0 0 0 Véhicule 25 000 5 1 25 000 0 0 0 0 25 000 0 0 0 0 Tank 5 000 7 2 10 000 0 0 0 0 0 0 10 000 0 0 Bidon alu 40 4 30 1 200 0 0 0 1 200 0 0 0 1 200 0 Soude sac 1 000 4 1 1 000 0 0 0 1 000 0 0 0 1 000 0 TOTAL 257 782 9 942 24 642 43 682 62 842 131 142 88 382 19 942 62 842 43 682 Source : Auteur, 2013 Ainsi, le montant de l’investissement à la première année s’élève à 257 782 000 Ariary.

2.3.3. Charges En tenant compte de la répartition des charges par catégories et par tête d’animaux dans chaque catégorie en 2012, un tableau de répartition des charges annuelles, en fonction du nombre d’animaux existant, a été élaboré. Par la suite, le tableau ci-dessous récapitule les charges dans les dix années à venir. Tableau 16 : Récapitulatif des charges sur dix ans (*1000 Ariary) ANNEES CHARGES 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 Personnel 87809 94 001 90 623 92 875 95 126 97 378 99 629 101 881 104 132 106 947 JIRAMA 38 205 38 205 38 205 38 205 38 205 38 205 38 205 38 205 38 205 38 205 Concentré (kg) 113 413 115 688 112 360 112 360 114 588 116 815 120 022 122 250 125 113 128 460 Drèche et lait 9 329 9 198 9 067 9 067 9 198 9 329 9 592 9 724 9 986 10 249 Fourrages 86 892 93 019 91 905 91 905 94 133 96 361 98 589 100 817 103 045 105 830 Santé et reproduction 9 745 10 026 9 640 9 640 9 848 10 057 10 338 10 546 10 777 11 068 Autres charges 18 659 19 196 18 946 18 946 19 318 19 690 20 192 20 564 21 065 21 628 Entretien divers 20 806 22 273 22 006 22 006 22 540 23 073 23 606 24 140 24 673 25 340 Source : Auteur, 2013

2.3.4. Production Compte tenu de l’effectif annuel des vaches avec une productivité moyenne de 14l par tête et un prix moyen du litre de lait à 1 350 Ariary, ainsi que l’effectif d’animaux vendus dans RESULTATS 37 chaque catégorie (Tableau 15), les recettes annuelles estimées dans l’exploitation laitière sont présentées dans le tableau 19. Notons que pour les vaches, il y aussi les recettes obtenues suite à la vente des vaches amorties chaque année. Tableau 17 : Récapitulatif des recettes (*1000 Ariary) ANNEE VENTE 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 Lait 465 304 460 559 455 137 455 428 460 404 468 155 477 363 487 322 497 709 508 390 Animaux et 55 500 50 400 67 300 86 500 105 950 109 250 136 200 58 200 111 100 94 450 machines TOTAL 520 804 510 959 522 437 541 928 566 354 577 405 613 563 545 522 608 809 602 840 Source : Auteur, 2013 2.3.5. Stocks d’animaux Selon l’évolution annuelle de l’effectif du cheptel (Tableau 14) ainsi que les prix moyens des génisses et velles, la variation en valeur des stocks d’animaux pour ces deux catégories dans dix ans peut atteindre jusqu’à 7700 000 Ariary (Tableau 20). Tableau 18 : Variation des stocks d'animaux (*1000 Ariary) STOCKS ANNEES ANIMAUX 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 Initial 164 200 153 100 156 400 164 100 169 300 174 500 179 500 184 700 187 400 192 600 Final 153 100 156 400 164 100 169 300 174 500 179 500 184 700 187 400 192 600 197 600 Variation -11 100 3 300 7 700 5 200 5 200 5 000 5 200 2 700 5 200 5 000 Source : Auteur, 2013 RESULTATS 38

2.3.6. Solde intermédiaire de Gestion Le solde intermédiaire de gestion pour dix ans est résumé dans le tableau 21.

Tableau 19 : Solde intermédiaire de gestion ) (*1000 Ariary ANNEE DESIGNATION 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10

Ventes 520 804 510 959 522 437 541 928 566 354 577 405 613 563 545 522 608 809 602 840 Variation de stock de produits finis -11 100 3 300 7 700 5 200 5 200 5 000 5 200 2 700 5 200 5 000 PRODUCTION 509 704 514 259 530 137 547 128 571 554 582 405 618 763 548 222 614 009 607 840

Achats non stockés 20 580 20 580 20 580 20 580 20 580 20 580 20 580 20 580 20 580 20 580 CONSOMM.INTER. 20 580 20 580 20 580 20 580 20 580 20 580 20 580 20 580 20 580 20 580 VALEUR AJOUTEE 489 124 493 679 509 557 526 548 550 974 561 825 598 183 527 642 593 429 587 260

Frais de personnel 99 224 106 221 102 404 104 949 107 493 110 037 112 581 115 125 117 670 120 850 Charges externes et impots et taxes 261 170 271 703 266 199 266 200 271 926 277 666 284 726 290 477 297 149 305 116

RESULTAT BRUT 128 730 115 756 140 954 155 400 171 555 174 122 200 876 122 040 178 610 161 294 D'EXPLOITATION

Dotation aux amort.&prov. 68 757 68 757 68 757 68 757 68 757 68 757 68 757 68 757 68 757 68 757 RESULTAT D'EXPL. 59 972 46 999 72 197 86 642 102 798 105 365 132 118 53 283 109 853 92 536

Frais financiers 10 423 7 817 5 212 2 606 0 0 0 0 0 0 RESULT.FINANCIER -10 423 -7 817 -5 212 -2 606 0 0 0 0 0 0 RESULT.AVANT IBS 49 549 39 181 66 985 84 037 102 798 105 365 132 118 53 283 109 853 92 536 IBS 22 297 17 632 30 143 37 817 46 259 47 414 59 453 23 977 49 434 41 641 RESULT.NET 27 252 21 550 36 842 46 220 56 539 57 951 72 665 29 306 60 419 50 895 Source : Auteur, 2013 Le résultat net de l’exploitation à la première année est évalué à 27 252 000 Ariary et à la dixième année, il sera de 50 895 000 Ariary. Le taux de rentabilité des investissements (TRI) est de 21% et la valeur actuelle nette (VAN) de l’exploitation est évaluée à 7 692 000 Ariary (Tableau 17). RESULTATS 39

Tableau 20 : Taux de rentabilité des investissements INVESTISSEMENT. CAF TRI -289 530 0 -289 530 96 009 96 009 -9 942 90 307 80 365 -24 642 105 599 80 957 -43 682 114 977 71 295 -62 842 125 296 62 454 -131 142 126 708 -4 434 -88 382 141 422 53 040 -19 942 98 063 78 121 -62 842 129 176 66 334 -43 682 119 652 75 970 TRI 21% VAN 7 692 Source : Auteur, 2013 La trésorerie augmente chaque année et une diminution du TRI est observée à la cinquième année (Figure 9. Figure 10 : Evolution de la trésorerie et du TRI

Source : Auteur, 2013

DISCUSSIONS ET RECOMMANDATIONS 40

III. DISCUSSIONS ET RECOMMANDATIONS

3.1. DISCUSSIONS

3.1.1. Les potentialités des grandes fermes

3.1.1.1. Typologie des vaches La classe 3, qui représente les vaches très performantes, constitue une idéale dans la typologie. Elle est caractérisée par une production laitière maximale avec un maximum du nombre de mois de traite. Concernant l’âge, le rang de lactation et l’intervalle de vêlage, l’idéal est d’avoir des vaches qui ne sont pas très jeunes ni trop âgées, ainsi qu’un rang de lactation et intervalle de vêlage moyens. Parmi les vaches considérées dans la typologie, Tombontsoa a représenté les 32,5% de l’effectif total des vaches avec les 52 têtes et Fifamanor les 67,5% avec 108 têtes. A cet effet, dans toutes les classes, le pourcentage de représentation de Fifamanor est toujours supérieur à celui de Tombontsoa. Pour les deux fermes, les classes des vaches peu performantes et moyennement performantes prédominent avec des pourcentages respectifs de 38% et 33%. Dans la classe des vaches peu performantes, le taux de représentation de Tombontsoa (42%) est supérieur au taux de représentation de Tombontsoa dans la typologie (32,5%). Pour Fifamanor, ce taux est de 59% contre 67%. A cet effet, une augmentation de 9,5% est observée dans la participation de Tombontsoa dans la formation de la classe des vaches peu performantes. Par contre pour Fifamanor, une diminution de 8,5% de participation a été observée dans cette classe. Pour la classe « moyennement performantes », le pourcentage de représentation pour les deux fermes sont respectivement de 40% et 60% pour Tombontsoa et Fifamanor. Une augmentation de 7,5% a été observée pour la première et une diminution de 7% pour la deuxième. Ces situations expliquent alors que la majorité des vaches des deux fermes est constituée des vaches peu et moyennement performantes. L’augmentation ou la diminution du taux de participation de chaque ferme dans les classes, par rapport à sa participation dans la typologie, a permis d’apprécier les différences entre les deux fermes. Pour Tombontsoa, une augmentation de participation a été toujours observée dans les classes peu performantes et moyennement performantes. Plus la classe s’améliore, plus la participation de Tombontsoa diminue. Par contre pour Fifamanor, une diminution a été constatée. DISCUSSIONS ET RECOMMANDATIONS 41

La classe « très performantes » est la moins représentée de toutes les classes (29%). Tombontsoa a représenté les 13% des vaches de cette classe et Fifamanor les 87%. Dans cette classe et par rapport au taux de participation dans la typologie, une diminution de 19,5% a été observée pour Tombontsoa et une augmentation de participation de 19,5% a été observée pour Fifamanor. Ainsi les vaches de Fifamanor prédominent dans la classe « très performantes » La majorité des vaches des grandes fermes sont constituée des vaches peu et moyennement performantes et la ferme Tombontsoa a participé largement à la formation de ces deux classes. Concernant la production laitière des vaches et selon l’étude de la courbe de lactation menée à Tombontsoa en 2006, l’âge de la mère au moment de vêlage le plus approprié est celle située entre 5 et 6 ans (ANDRIANARISON, 2006). En 2012, pour Tombontsoa et Fifamanor, la plupart des vaches dans la classe « très performantes » ont un rang de lactation entre 2 et 4 (Cf : figure 2)

3.1.1.2. Indice de renouvellement du cheptel La détermination du taux de renouvellement est nécessaire pour apprécier l’avenir du cheptel laitier. Pour les grandes fermes, depuis 2010, l’indice de renouvellement du cheptel est toujours supérieur à 100%. Comme ces indices sont supérieurs à 80%, le taux d’accroissement du troupeau est normal et compris entre 3 et 4% (MCDRF, 1991). Il s’agit alors d’un troupeau qui se renouvelle bien. En comparaison avec les autres producteurs laitiers de la Région Vakinankaratra et selon l’étude menée par ANDRIANALISON en 2003, dans les Districts d’Antsirabe I, Antsirabe II et , pour les producteurs laitiers de ces trois Districts, cet indice est respectivement de 76,9%; 68,8% ; 77,8%. A cet effet, les grandes fermes possèdent encore leur potentialité surtout ceux qui œuvrent particulièrement à la vulgarisation des races améliorées comme Tombontsoa et Fifamanor pour assurer l’avenir de la production laitière de Vakinankaratra. Il est à noter que le pourcentage de naissance des veaux et des velles pour les grandes fermes est respectivement de 50% durant les trois dernières années.

3.1.1.3. Production laitière La production de Tombontsoa est inférieure à celle de Fifamanor compte tenu du nombre des vaches traites. Mais il est constaté que si l’effectif de Tombontsoa est 2,58 fois moindre que Fifamanor, la production de cette dernière est 3,4 fois plus que la première. Ce qui confirme à la fois que Fifamanor possède beaucoup plus de vaches très performantes. DISCUSSIONS ET RECOMMANDATIONS 42

Pour Fifamanor, les vaches produisent plus de 500l de lait par mois, et il y a des vaches qui produisent jusqu’à 40,8l par jour (maximum en 2012). Contrairement au cas de la majorité des producteurs laitiers du Vakinankaratra, l’évolution de la production mensuelle des deux fermes montre que la production augmente à partir du mois de juin, mois par lequel les fourrages produits pendant la saison pluvieuse sont épuisées. C’est à partir de ce moment que les paysans, qui ne pratiquent pas la culture fourragère de contre- saison, ont du problème à l’affouragement des vaches et leurs productions diminuent alors que le prix du litre commence à être intéressant en cette période. Pour FIFAMANOR, à partir de ce mois, les vaches sont rationnées avec des fourrages de contre saison d’où l’augmentation de la production durant cette saison sèche. L’existence de plusieurs box de séparation a permis également à Fifamanor de mieux gérer la productivité par tête des vaches. Il y a des box spéciaux pour les vaches très performantes qui sont toujours traitées en premier. De plus, le contrôle journalier de la production de chaque vache a permis de connaître leur état ainsi que leur santé et de prendre à temps les mesures adéquates. Pour les trois années et par rapport à la saison pluvieuse, la production laitière de la ferme Tombontsoa a augmenté durant la saison sèche. Cette augmentation est surtout due au changement de la ration de base des vaches qui commencent à être rationnées avec de l’ensilage. Contrairement au cas de la Fifamanor, cette augmentation n’est pas maintenue et n’est pas continue à cause de la non pratique de la culture de fourrage de contre saison. Néanmoins, une amélioration de la production a été observée en 2012 par rapport aux deux années précédentes pendant cette période. Pour Tombontsoa, le contrôle de la production laitière a été effectué toutes les deux semaines et l’insuffisance des box de séparation a surement des impacts sur la performance individuelle des vaches surtout pour celles qui sont en fortes productivité. La production laitière des grandes fermes a augmenté lors de la saison sèche, contrairement au cas des autres producteurs laitiers de Vakinankaratra. Les grandes fermes ont procédé à la production des fourrages de contre saison et/ou à la conservation des fourrages de la saison pluvieuse par la fabrication d’ensilage et du foin. En 2007, la production laitière régionale a été estimée par FIFAMANOR à 35,5 millions de litre. (FIFAMANOR, 2008). Le lait produit par la zone Antsirabe en 2007 était de 234 000l contre 633 965l à Antsapanimahazo (RARIVOARIMANANA, 2010). A cet effet, la ferme Tombontsoa a produit chaque année des quantités de lait voisines à la production de Vinaninkarena durant DISCUSSIONS ET RECOMMANDATIONS 43 les trois années d’études (Annexe IX). Par contre, Fifamanor a produit la totalité de production laitière de ces deux zones depuis 2010. Donc les grandes fermes ont toujours une capacité de production laitière élevée.

3.1.1.4. Productivité des vaches La connaissance de la productivité des vaches a permis de connaître la performance de chaque ferme en termes de production laitière. Les pourcentages annuels des vaches traites pour Fifamanor et Tombontsoa sont respectivement : 82,5% et 74,4 % en 2010, 82,8% et 90,7% en 2011, 85,8% et 87,8%. en 2012. Durant ces trois dernières années, l’effectif moyen des vaches traites dans les deux fermes a été plus de 80%. En comparant les deux fermes, la production journalière moyenne par vache (que ce soit par rapport au nombre des vaches totales que ce soit par rapport au nombre des vaches traites) de Fifamanor est largement supérieure à celle de Tombontsoa. Il a été constaté durant trois années que même les productivités moyennes par rapport au nombre des vaches totales de Fifamanor ont été plus élevées que les productions moyennes par rapport au nombre des vaches traites de Tombontsoa. Pour les vaches, la perte de poids dans les premiers jours de lactation devrait être gardée au plus bas par des bonnes stratégies alimentaires (BRISSON, 2003). Du point de vue interne de chaque ferme, il a été constaté que durant les trois années d’études, la productivité de la ferme Fifamanor est élevée et presque constante alors que celle de Tombontsoa est moyen mais a connu une légère augmentation que ce soit par rapport au nombre des vaches totales que ce soit par rapport au nombre des vaches traites.

3.1.1.5. Conduite d’élevage a. Reproduction

 L’âge au premier vêlage

L’âge moyen des vaches au premier vêlage est de 26,7 mois (± 3 mois) pour Fifamanor. Comparée au résultat de RAJERISON (2006) qui est de 30,8 mois (± 10 mois), la situation de Fifamanor s’est améliorée et il s’agit d’un meilleur résultat par rapport aux résultats des différents autres. RAMILITIANA (1999) et RANARISON (1986) ont trouvé respectivement 29,6 (± 6,2 mois) et 28,6 (± 3,5 mois). Le résultat est très mauvais pour Tombontsoa avec une moyenne de 36,4 (± 6,7 mois). Comme les génisses ne sont pas pesées périodiquement, la quantité de concentré attribuée à chaque tête est aléatoire faisant impact à leur croissance donc à leur âge à la première DISCUSSIONS ET RECOMMANDATIONS 44 insémination. Même si les génisses ont eu de la chaleur, leurs poids ne sont pas encore adaptés à la gestation. L’insémination nécessite un poids minimum de 250kg. D’après RAKOTONIAINA (2001), la première insémination d’une vache doit avoir lieu à l’âge de 15 mois. C’est donc le niveau alimentaire et la croissance qui contrôlent cet état physiologique.

 Intervalle entre vêlages En tenant compte de la répartition des vaches par rapport aux classes d’intervalle de vêlage, les individus ont mis bas au moins deux fois par trois ans est de 85% pour Fifamanor et 38% pour Tombontsoa. Le résultat trouvé par RAJERISON (2006) était de 86%. A cet effet, cette classe est presque stable pour Fifamanor. En comparant les deux fermes, le résultat de Tombontsoa dans cette classe est 2,2 fois plus faible que celui de Fifamanor. Le pourcentage des femelles ayant un intervalle de vêlage moins de 2 ans est respectivement 99% et 98% pour Fifamanor et Tombontsoa. Ces valeurs sont supérieures au résultat de RAJERISON (2006) qui était de 97%. Concernant la proportion des vaches qui vêlent tous les ans, les deux fermes ont des résultats semblables (21% pour Tombontsoa et 23% pour Fifamanor). Mais ces résultats sont inférieurs au résultat de RAJERISON en 2006 (30%) et encore plus bas par rapport au résultat trouvé par RAMILITIANA en 1999 (67.7%). Pour la moyenne entre deux vêlages successifs, Tombontsoa a la même valeur que celle trouvée par RANARISON (1986) avec un intervalle de vêlage moyen de 433 jours. Pour FIFAMANOR, par rapport en 2006, cet intervalle s’est amélioré en allant de 436 jours (± 111 jours) à 435 jours (.± 94 jours). RAMILITIANA (1999) a trouvé une valeur moyenne moins élevée de 374 jours (± 75 jours).

 Taux de réussite en première insémination

Sur les 174 femelles inséminées en 2012 chez Fifamanor, le taux de réussite en première insémination 41% est très faible. Il doit atteindre 65% à 70% et un taux de 45% à 50% prouve une mauvaise détection de chaleur ou une mauvaise fertilisation (qualité des semences, mauvais moment d’insémination) (MEYERS et DENIS ,1999). Tout pourcentage inférieur à 50 % doit être considéré comme anormal et doit entrainer une étude des causes d’infertilité (PANIS, 1978). D’après RANARISON (1986), le taux de conception à la première saillie diminue chez le sujet à production élevée. En 2006, la fertilité des femelles du Fifamanor était mauvaise avec un taux de réussite en première insémination 48% (RAJERISON, 2006) et ce taux a encore diminué en 2012. DISCUSSIONS ET RECOMMANDATIONS 45

Pour Tombontsoa, le pourcentage des femelles gravides après une première était de 69% si l’objectif minimum est d’atteindre 65%.

 Pourcentage des vaches nécessitant trois inséminations ou plus. Dans les grandes fermes, le pourcentage des femelles n’ayant pas été fécondées après une deuxième insémination est respectivement de 36% pour Fifamanor et de 6% pour Tombontsoa. Ce taux ne doit pas excéder 15% (CHARRON ,1987). Pour Fifamanor, la norme n’a pas été atteinte. Ce résultat est semblable au résultat de RAJERISON en 2006 avec un taux 35%. Par contre pour Tombontsoa, il s’agit d’un meilleur taux de réussite car dans les exploitations bien conduites, l’objectif est de 10 %. (PANIS, 1978),

 Intervalle Vêlage-Insémination fécondante

Les moyennes (V-IF) pour les deux fermes sont respectivement 191 jours et 158 jours pour Fifamanor et Tombontsoa. Le pourcentage des vaches ayant un (V-IF)>110 jours est de 76,6% pour Fifamanor et 58,2% pour Tombontsoa. D’après COURTOIS (2005), un troupeau est considéré comme ayant une fécondité mauvaise si la moyenne (V-IF) est supérieure à 150 jours et que si plus de 60% des vaches ont un (V-IF)>110 jours. L’objectif est d’avoir une moyenne (V-IF) entre 70 et 80 jours et aucune vache à (V-IF) plus de 110 jours (CHARRON, 1987). En 2006 chez Fifamanor, RAJERISON a trouvé une moyenne de (V-IF) égale à 166 jours (± 110 jours) et un pourcentage de (V-IF)>110 jours égal à 63,59%. Actuellement, la fécondité des vaches est encore plus mauvaise. Pour Tombontsoa, la moyenne a dépassé 8 jours et le pourcentage des vaches à (V-IF)>110 jours est un peu moins de 60%. Alors, la fécondité pour Tombontsoa est qualifiée de moyenne mais reste encore très loin de l’objectif décrit par CHARRON (1987). b. Alimentation Pour Fifamanor, les fourrages sont distribués à volonté tandis que pour Tombontsoa, ils sont limités pour des raisons économiques. Par conséquent, il arrive parfois que certains fourrages ont dépassé le stade de coupe optimum pour un meilleur rendement. En 2010, Tombontsoa a effectué des analyses de fourrages verts (à un stade de coupe servant de référence moyenne) et des fourrages conservés (ensilage et foin) et les résultats de ces analyses ont été utilisés comme référence pour la formulation des provendes dans les années suivantes. Pour les deux fermes, le vol des fourrages est très fréquent surtout lors de la saison sèche et affecte l’avenir de la culture, le rendement fourrager ainsi que la production laitière. La pratique de la culture de contre saison par le biais de l’existence d’une source d’eau DISCUSSIONS ET RECOMMANDATIONS 46 d’irrigation constitue un atout particulier pour Fifamanor car c’est surtout pendant la saison sèche que le prix du lait est intéressant donc la production laitière doit augmenter. Concentrés : Pour Fifamanor, la formulation de concentré a été fonction du type de fourrages. A cet effet, chaque fois qu’il y avait changement de ration, une analyse a eu lieu. La disponibilité des matières premières accompagnée de la présence du laboratoire de nutrition animale ainsi qu’une usine de provenderie a facilité ces opérations au profit des troupeaux tout entier. L’absence des stocks de matières premières fait augmenter le prix de revient des concentrés. Ainsi, la quantité consommée sera par la suite limitée, ce qui pénalise la performance des vaches en production laitière, en reproduction et en leur croissance. Notons que c’est surtout pendant la saison sèche que les prix des matières première augmentent alors que c’est durant cette saison que les femelles de Tombontsoa n’ont pas accès aux fourrages verts. La quantité de concentré attribuée aux vaches est fonction de la production laitière journalière de chaque vache. Plus la production est élevée, plus la quantité de concentré donnée aux vaches augmente. Elle est alors variable tout au long de l’année de lactation. Dans cette catégorie, la quantité moyenne pour Tombontsoa est inférieure à celle de Fifamanor et cette situation justifie davantage que la productivité des vaches de Tombontsoa est inférieure à celle de Fifamanor. Les génisses de Tombontsoa sont alimentées avec une quantité de concentrés 2 à 3 fois moindre par rapport à Fifamanor. La moyenne du Gain Moyen Quotidien (GMQ) pour les génisses de Fifamanor est de 660 grammes par jour durant les trois années d’études (FIFAMANOR, 2012). Pour Tombontsoa, durant les trois dernières années, il n’y a aucun pesage effectué sur les génisses et le GMQ des génisses n’est pas connu. Il semble alors que la quantité attribuée n’est pas suffisante et les génisses sont mal nourries d’où l’augmentation de leur âge au premier vêlage. La sous-alimentation des jeunes retarde l’âge de la puberté et donc la première mise-bas. (RAKOTONIAINA, 2001). C’est surtout au niveau de la conduite d’élevage (reproduction, alimentation) que les grandes fermes ont rencontrés des problèmes. Mais par rapport aux moyens dont elles disposent, les grandes fermes ont la possibilité pour améliorer leur situation. Il ressort alors de l’analyse des moyens de production et des dispositifs mis en place au sein des grandes fermes qu’elles possèdent des potentialités pour accroître leurs productivités. DISCUSSIONS ET RECOMMANDATIONS 47

3.1.2. Commercialisation de lait, des produits laitiers et animaux

3.1.2.1. Typologie des clients lait Les clients des grandes fermes sont constitués des consommateurs, revendeurs, transformateurs artisanaux et transformateurs semi-industriels ou industriels. Comme la production laitière de Vakinankaratra est saisonnière, la commercialisation du lait en saison de pluie est toujours difficile surtout pour ceux qui ont une quantité énorme. Ainsi, le choix des clients est aussi difficile pour les grandes fermes parce que la majorité des clients ne sont pas fidèles lors de la saison pluvieuse malgré l’engagement d’achat par un contrat. A cet effet, pour faire face à cette situation, l’approche des grandes fermes est de privilégier les clients fidèles malgré d’autres contraintes pour éviter tous problèmes de commercialisation en saison de pluie. Ainsi, pour les clients fidèles qui ont acheté des quantités faibles de lait mais à prix élevé (certains consommateurs et revendeurs), Tombontsoa a dû effectuer des livraisons journalières auprès des clients et celà a fait augmenter les charges. Par contre, pour les clients revendeurs et transformateurs semi-industriels ou industriels de Fifamanor et Tombontsoa, le lait leur est vendu à bon prix. Il est à noter que pour Fifamanor, le prix est unique pour tout type de clients et pour toute l’année. La désorganisation et l’instabilité de la filière lait dans la Région Vakinankaratra pénalisent les professionnels. La non application des règles régissant la commercialisation a mis au profit les activités des collecteurs illégaux au profit des producteurs. En termes de marge bénéficiaire, ce sont surtout les collecteurs qui bénéficient la situation la plus avantageuse (PENOT, 2011). Un décret ministériel (Annexe XIV) approuvé par différents ministères tels que le Ministère de l’Elevage, Ministère de la Santé publique, Ministère du Commerce est sorti le 20 septembre 2011. Le décret comporte plusieurs articles sous divers chapitres : les règles générales relatives à la production primaire du lait, les conditions de transport, le contrôle et la surveillance de qualité, sur le conditionnement lors de la traite et la collecte, ainsi que la traçabilité du produit mais il n’y a aucune application réelle sur le terrain Un arrêté régional (Annexe XV) a été établi le 18 novembre 2011 dans le but de préserver l’importance de la filière. Malheureusement, l’arrêté n’a pas été respecté. Un paiement par la qualité suivant les taux de matière grasse, protéine et la qualité bactériologique a été déjà proposé pour servir un moyen de motiver les acteurs au respect des règles mais n’a pas été appliqué (RAKOTONDRANDRIANA, 2010). DISCUSSIONS ET RECOMMANDATIONS 48

Vu la non application des règles régissant la production et la vente de lait et produits laitiers, les atouts des grandes fermes dans la commercialisation reposent sur l’augmentation de leur production en saison sèche mais non pas sur la qualité de lait. Ce dernier reste encore sans prix pour la plupart des clients. La pérennité de la filière passe ainsi par la sécurisation de l’approvisionnement et par une meilleure maîtrise du marché ainsi que de l’existence d’un environnement institutionnel favorable à son développement (RABEFENOMANANTSOA, 2009). Pour Fifamanor, l’achat de lait en saison sèche par les clients est soumis d’un contrat écrit par un achat en saison pluvieuse et peut faire l’objet d’une poursuite judiciaire en cas de non- respect du contrat. De plus, la possibilité de crédit d’une semaine pour l’achat de lait a constitué un atout pour les clients. Par contre, pour Tombontsoa, le contrat est verbal et risque de ne pas perdurer et que les clients n’ont pas droit au crédit. Par rapport à la recherche des clients potentiels, l’existence d’un responsable marketing constitue aussi un atout particulier pour Fifamanor pour la vente de tous les types de produits de la ferme.

3.1.2.2. Vente des produits laitiers Pour les grandes fermes, la transformation a servi seulement un moyen de conservation de lait non écoulé c’est pourquoi, elle présente un pourcentage très faible par rapport à toute autre destination de lait. De plus, la transformation n’est pas très rentable. Pour le fromage, la marge réalisée par le transformateur est de 510 Ar/kg ce qui est relativement faible (PENOT, 2011). Dans ce calcul, le prix du litre de lait était de 700 ariary et le prix de vente du fromage de 9 000ariary le kilo. Actuellement, par rapport au prix du litre de lait des grandes fermes (plus de 1000 ariary) et le prix du kilo de fromage (10 000 Ariary), la transformation est devenue de moins en moins rentable surtout pour les grandes fermes qui n’ont pas encore des clients potentiels.

3.1.2.3. Vente des animaux Avec les pourcentages de catégories vendues, les grandes fermes assurent encore leur rôle dans la pérennisation de la filière lait en tant que producteur laitier et à la fois en tant que vulgarisateur des races améliorées. Pour l’élevage laitier, le Centre ARMOR de FIFAMANOR constitue un centre de recherche en collaboration avec la ferme école TOMBOTSOA pour la vulgarisation de l’amélioration de la race Pie-Rouge Norvégienne (PDR, 2005). Le système de vente aux enchères des femelles chez Fifamanor leur a permis d’avoir un meilleur prix des animaux. DISCUSSIONS ET RECOMMANDATIONS 49

Le circuit de commercialisation reste encore dominé par le secteur informel constituant des freins pour le développement de la commercialisation du lait. Dans la Région Vakinankaratra, par rapport à l’instabilité de la filière et la production saisonnière, les grandes fermes ont privilégié les clients fidèles pour éviter le problème d’écoulement du lait lors de la saison de pluie en vendant le lait à bon prix sans tenir compte de la qualité du lait. La transformation n’a servi qu’un moyen de stockage du lait non vendu.

3.1.3. Calcul économique

3.1.3.1. Charges Les charges par tête et par catégorie d’animaux ont été simulées à partir de la réalisation de Fifamanor en 2012. Ainsi, les charges en concentrés tiennent compte de l’existence des stocks de matières premières. Comme toute la production annuelle a été considérée toute vendue, un achat de lait pour l’allaitement du veau a été effectué chaque année.

3.1.3.2. Production Dans la simulation, pendant les dix années, le minimum de prix de revient pour un litre de lait a été de 1270 Ariary à la première année. Le maximum a été observé à la deuxième année avec une valeur de 1320 Ariary. Ainsi, le prix du litre retenu pour la vente de lait est alors fixé à 1 350 Ariary. Chaque année, toute la production laitière est considérée comme écoulée et aucune transformation laitière n’a été effectuée vue qu’elle n’est pas encore rentable pour les grandes fermes dans la situation actuelle. Pour la vente des animaux et machines, chaque année, à part l’effectif des génisses retenu dans les stocks d’animaux, il y a aussi des effectifs destinés à la vente selon l’évolution du cheptel (Tableau 14). A la première année, quinze têtes ont été prévues à la vente à prix moyen de 2 500 000 Ariary. 20 têtes de veaux sont vendues à 150 000 Ariary et 11 vaches de reformes sont vendues à 900 000 Ariary chacune. Les recettes perçues pour la vente des machines agricoles sont évaluées à 15 000 000 Ariary. D’où le total de la vente pour animaux et machines à 55 500 000 Ariary à la première année. Aucune vente n’a pas été effectuée pour les velles mais le prix de 200 000 Ariary a été utilisé seulement pour la valorisation des stocks pour cette catégorie. Notons que les vaches vendues sont seulement celles considérées comme amorties selon le taux d’amortissement de chaque classe dans le plan d’investissement (Tableau 15). Pour l’année 6, 18 génisses et 2 veaux sont vendues. 12 vaches amorties sont vendues à 2 600 000 Ariary et 11 vaches à 900 000 Ariary. Le montant perçu pour la vente du tracteur amorti est de 20 000 000 Ariary. Le total de la recette pour cette année est alors évalué à 109 250 000 Ariary. DISCUSSIONS ET RECOMMANDATIONS 50

3.1.3.3. Stocks A l’année 1, le stock est négatif car l’effectif des velles reclassées en génisse (12 têtes) n’est pas proportionnel à l’effectif des génisses reclassées en vaches (17) selon le tableau d’évolution du cheptel (Tableau 14). Ce qui réduit le nombre de génisse au début de la deuxième année à 59 têtes. De plus, par rapport au prix moyen des velles (200 000 ariary), le prix moyen d’une génisse est beaucoup plus élevé (2 500 000 Ariary). Comme les stocks ont été pris entre les débuts de ces deux années, la variation est par la suite négative.

3.1.3.4. Rentabilité de l’exploitation Le résultat net de l’exploitation en première année est évalué à 27 252 000 Ariary et le maximum a été observé à la neuvième avec une somme de 60 419 000 Ariary. Par rapport à la situation actuelle, c’est-à-dire la capacité de production, les moyens à disposition, les charges occasionnées par l’exploitation, l’exploitation laitière des grandes fermes sont encore rentable à condition que le prix de vente est maintenu 1350 Ariary. Prix qui tient compte de toutes les charges dans l’exploitation.

DISCUSSIONS ET RECOMMANDATIONS 51

3.2. RECOMMANDATIONS

3.2.1. POTENTIALITES DES GRANDES FERMES

3.2.1.1. Production laitière Pour Tombontsoa, il faut augmenter le nombre de box de séparation et identifier la productivité de chaque vache par un contrôle journalier. Le contrôle de la productivité individuelle des vaches toutes les deux semaines est trop tard et aura surement des impacts sur la production totale. La quantité de concentré attribuée à chaque vache, l’ordre de traite, le traitement contre les maladies, etc pourraient changer d’un jour à l’autre. Pour Fifamanor, il y a parmi les vaches très performantes celles qui sont rationnées avec des concentrés trois fois par jour. Pour Tombontsoa, cette approche pourrait améliorer la productivité des vaches et faire diminuer l’effectif de la classe peu performante et améliore la classe des moyennement et très performantes. Tombontsoa devrait utiliser aussi des concentrés pour la préparation au vêlage.

3.2.1.2. Reproduction Pour la ferme Tombontsoa, l’utilisation des semences bovines « élite » devrait être augmentée pour améliorer la performance des vaches dans la production laitière. Les génisses devraient être pesées périodiquement afin de bien gérer la quantité d’aliments attribuée à chaque tête par rapport à sa croissance et par la suite pour mieux améliorer l’âge des vaches au premier vêlage. Pour Fifamanor, une étude de suivi de la réussite de l’insémination devrait être effectuée pour faire diminuer le taux de réussite après une deuxième insémination. L’étude devrait axée sur la relation entre la productivité individuelle des vaches, leur rang de lactation et état physiologique des femelles. Un suivi systématique de la chaleur devrait être pris en compte pour améliorer la fertilité des femelles.

3.2.2.3. Alimentation Concernant la production fourragère, il est conseillé pour Tombontsoa de fusionner les départements « étable » et « agriculture » afin d’éviter le souci économique sur la quantité de fourrages consommée par les troupeaux et orienter plutôt le souci vers la production laitière donc de la qualité et de la quantité des fourrages. A cet effet, les normes de quantité et de qualité des fourrages attribués aux troupeaux seront respectées. La ferme devrait également DISCUSSIONS ET RECOMMANDATIONS 52 pratiquer la culture fourragère de contre saison pour atteindre le maximum de production durant cette saison où le prix du litre du lait est intéressant. Pour le concentré, Tombontsoa devrait faire un maximum de stock de matières premières pour éviter de suivre la fluctuation du prix. Ainsi, le prix du kilo de concentrés sera moindre et la quantité consommée pourra augmenter. De plus, le prix du litre de lait pourra être compétitif par rapport à ceux d’autres producteurs laitiers de Vakinankaratra. A cet effet, une possibilité de vente promotionnelle sera possible lors de la période pluvieuse où l’écoulement de lait est souvent difficile. Des analyses systématiques des aliments devraient être effectuées surtout chaque fois qu’un changement de ration aura lieu.

3.2.2. COMMERCIALISATION L’application des réglementations régissant la pérennisation depuis l’amont jusqu’à l’aval de la filière lait est une condition sine qua non de l’amélioration de la commercialisation du lait et de ses dérivés au profit de tous les acteurs. Un contrat d’engagement d’achat en saison de pluie devrait être signé par les clients de la saison sèche pour limiter la prolifération des clients « clandestins » durant la saison sèche. La recherche d’un nouveau marché dans la capitale ou autres régions que Vakinankaratra pourrait constituer aussi une solution pour les grandes fermes. Ainsi, avec la qualité et la quantité de lait qu’elles ont, elles présentent beaucoup plus d’avantages que d’autres collecteurs de lait.

3.2.3. ECONOMIE DE LA FERME A moins de 1 350 Ariary, l’exploitation laitière ne sera plus rentable. Ainsi, pour pouvoir maintenir ce prix tout au long de l’année, les grandes fermes devraient trouver des clients fidèles surtout dans des régions autres que Vakinankaratra. Si le prix diminue en saison de pluie, une augmentation à plus de 1 350 Ariary devrait être effectuée en saison sèche pour combler la perte durant la saison pluvieuse. Si les grandes fermes voulaient procéder à la vente des produits transformés, le prix de vente devrait tenir compte à la fois du prix de revient du lait et des charges pour la transformation. Pour FIFAMANOR, il est recommandé d’envisager deux prix différents tout au long de l’année. Un prix plus bas pour la saison de pluie où la vente de lait est parfois difficile et un prix plus élevé en saison sèche où le lait est rare et que la qualité du lait est de plus en plus meilleure. DISCUSSIONS ET RECOMMANDATIONS 53

Pour TOMBONTSOA, en tant que centre de formation, spécialement en élevage laitier, la rentabilité de l’exploitation laitière devrait être mise en évidence afin que les exploitants futurs puissent tirer des leçons de l’exploitation des grandes fermes qui sont considérées comme des professionnelles.

CONCLUSION 54

CONCLUSION

La Région Vakinankaratra est connue par sa production laitière assurée par l’ensemble des petits éleveurs ainsi que des grandes fermes comme FIFAMANOR et TOMBONTSOA. Depuis longtemps, ces deux fermes participent activement pour le maintien de la filière lait par différentes manières : en formant les paysans en élevage laitier, en approvisionnant les fermiers en animal laitier ou en semences fourragères. L’exploitation laitière des grandes fermes a été connue par ses particularités. Du point de vue alimentation, les fermes professionnelles ont investi en cultivant des fourrages, en faisant des conservations sous forme de foin ou d’ensilage, en pratiquant les cultures fourragères de contre saison. Pour les concentrés, elles ont chacune une usine de provenderie leur permettant de formuler des concentrés en fonction de ses besoins. Les moyens à disposition des grandes fermes tels les machines, le terrain, les infrastructures, le personnel ou même la qualité de l’animal laitier en question constituent des atouts pour les grandes fermes. Ainsi, elles se distinguent des autres fermes par la qualité et la quantité du lait et des animaux qu’elles produisent. A cet effet, l’hypothèse 1 qui stipule « les grandes fermes possèdent des atouts particuliers pour accroître leur productivité » a été confirmée. Néanmoins, des améliorations de la conduite d’élevage méritent d’être effectuées pour accroître davantage la production. La production laitière est saisonnière et instable. L’abondance des fourrages en saison de pluie favorise l’augmentation de la production régionale provoquant ainsi un problème d’écoulement du lait pendant cette saison et par la suite, une réduction du prix du litre. De plus, la conservation du lait est souvent difficile durant cette période vue la diminution de la qualité du lait. Pour les grandes fermes qui ont une quantité importante de lait, le défi est très grand. Soit elles vendent leurs produits à bas prix malgré les charges, soit elles ont recours à la transformation qui n’est pas aussi rentable. L’existence des industries de transformation industrielles ou semi-industrielles dans la région ne résout pas le problème de commercialisation du lait des producteurs de Vakinankaratra essentiellement pour les grandes fermes. Le respect du rapport qualité/prix a été pris à la légère. Et une différence de prix de 20 Ariary par litre pour un lait de « qualité moyenne » et un lait de « bonne qualité » ne reflète aucune réalité des charges occasionnées par cette appréciation. Des fois, les charges créées par ce « prestige » des grandes fermes sont souvent énormes. Depuis 2009, l’ouverture du marché après la fermeture de TIKO fait naître beaucoup d’opérateurs laitiers surtout des collecteurs intermédiaires qui sont très actifs en saison sèche. La chaîne de la filière est devenue de plus en plus long et les marges bénéficiaires se répartissent entre tous les acteurs. CONCLUSION 55

C’est souvent au sein des producteurs que les marges bénéficiaires sont très minimes. Pour les grandes fermes, les contraintes de la commercialisation repose toujours au niveau de l’écoulement du lait en saison de pluie ainsi qu’au prix correspondant. Comme la transformation n’est pas très rentable, elles ont dû négocier avec les clients potentiels qui profitent de la situation pour acheter le lait à meilleur prix. Il ressort alors de cette analyse que le circuit de commercialisation du lait, des produits laitiers ainsi que des animaux des grandes fermes n’est pas adapté. ». L’hypothèse 2 est donc confirmée. Mais Tant que la règlementation de la commercialisation du lait n’est pas encore respectée, la filière restera toujours instable. Néanmoins, les grandes fermes jouent encore un rôle important dans la pérennisation de la filière, mais avec le système de commercialisation actuelle, c’est-à-dire le non-respect des règles qui régissent les activités au sein de la filière depuis la production, la collecte jusqu’à la commercialisation, les activités des grandes fermes sont menacées. Elles ont la capacité de produire davantage mais à un prix « réel » afin que leurs exploitations soient rentables. Avec un prix du litre à plus de 1350 Ariary, l’exploitation laitière des grandes fermes sera encore rentable dans le futur. L’hypothèse 3 est alors confirmée en partie. En analysant les exploitations laitières des grandes fermes professionnelles de Vakinankaratra, les réalités au sein de FIFAMANOR et TOMBONTSOA font ressortir que la professionnalisation des producteurs ne suffit pas en elle seule à résoudre le problème de la filière malgré l’insuffisance de la production nationale. C’est surtout au niveau de la commercialisation que le respect les règles devrait être suivi de près.

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BIBLIOGRAPHIE

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15. PANIS M. C. C., 1978, Contribution à l’étude de l’infécondité des troupeaux bovins laitiers, Thèse de Doctorat vétérinaires, Toulouse, 103p. 16. PDR Vakinankaratra, 2005, 68 p. 17. PENOT E., RAZANAKOTO N., 2012, Etude des circuits de commercialisation du lait et de ses dérivés dans la Région du Vakinankaratra en 2011, CORUS, CIRAD, 43p. 18. PLEURDEAU G., 2009, Diagnostic technico-économique des potentialités de développement des centres de collecte de lait, Rapport de stage, Université Montpellier, 51p. 19. RABEFENOMANANTSOA A., 2009, Facteurs déterminant la commercialisation du lait et des produits laitiers dans la Région Vakinankaratra, cas d’Antsirabe I, Antsirabe II et de Betafo, Mémoire de fin d'étude pour l'obtention du diplôme d’Etudes Approfondies en Agro-Management, ESSA, Université d'Antananarivo, 44p. 20. RABEMANAMBOLA M. F., 2007, Le "Triangle laitier Malgache", Contribution à l'étude d'une filiere alimentaire et son inscription spaciale dans un pays en voie de developpement, Thèse pour l'obtention de grade de Docteur en Géographie, Université de Clermont, 322p+ annexes. 21. RAHARILALAO L., TOMBOARISENDRA A., VAHISOA F., 2012, Analyse des changements de comportement des producteurs laitiers dans la Région du Vakinankaratra, Recherche-Action, Département Agro-Management, ESSA, 15p. 22. RAJERISON A., 2006, Contribution à l’étude de la reproduction chez les vaches laitières PRN, Cas du centre ARMOR- Antsirabe, Mémoire d'Ingéniorat, Département Elevage, ESSA, Université d'Antananarivo, 73 p. 23. RAKOTONDRANDRIANA M. H., 2010, Appui à la commercialisation pour les acteurs de la filière lait de la Région Vakinankaratra pendant la saison de pluie, Mémoire d’ingéniorat, Département Elevage, ESSA, Université d’Antananarivo, 46p. 24. RAKOTONIAINA H. G., 2001, Influence de l’alimentation des vaches sur la performance économique des petites exploitations laitières de la Région Péri-urbaine d’Antananarivo. Mémoire d’Ingéniorat, Département Elevage, ESSA, Université d'Antananarivo, 67 p + annexes. 25. RAMILITIANA A., 1999, Contribution à l’étude de l’impact technico-économique de la reproduction chez les vaches PRN, cas de la ferme Mahafaly-Antsirabe, Mémoire d’ingéniorat, Département Elevage, ESSA, Université d’Antananarivo, 92p. 58

26. RANARISON J., 1986, Contribution à l’étude de la production laitière chez la race Pie Rouge Norvégienne dans le contexte malgache : Service période, performance de la production laitière, Thèse de Doctorat en troisième Cycle en Science Biologie Appliquée, Option : Génétique Animale, Faculté des Sciences, Université d’Antananarivo, 121p + annexes. 27. RARIVOARIMANANA H. B., 2010, Diversité des systèmes d'alimentation des vaches laitières à Vinaninkarena et à Antsapanimahazo - Région Vakinankaratra, Mémoire d'Ingéniorat, Département Elevage, ESSA, Université d'Antananarivo, 76 p + annexes. 28. TILLARD, 2007, L’approche globale des facteurs associés à la fertilité des vaches laitières : Importance relative des facteurs nutritionnels et des troubles sanitaires dans les élevages de l’île de La Réunion. Thèse de Doctorat, Montpellier II, Université de Montpellier, Science et Technique de languedoc, 484p.

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LISTE DES ANNEXES

ANNEXE I : FICHE D’ENQUETE FERME...... 1 ANNEXE II : FICHE D’ENQUETE CLIENTS ...... 5 ANNEXE III : COEFFICIENT DE CORRELATION DES VARIABLES DANS LA TYPOLOGIE DES CLIENTS ...... 7 ANNEXE IV : TAUX DE NAISSANCE, TAUX DE RECLASSEMENT DES CATEGORIES D’ANIMAUX RETENUS DANS LA SIMULATION ...... 8 ANNEXE V : REPARTITION DES CHARGES DES GRANDS FERMES EN 2012 ...... 9 ANNEXE VI : EVOLUTION DES CHARGES ET DES PRODUCTIONS LAITIERES DANS 10 ANS ...... 11 ANNEXE VII : COEFFICIENT DE CORRELATION DES VARIABLES DANS LA TYPOLOGIE DES VACHES ...... 14 ANNEXE VIII : PRODUCTION LAITIERE ANNUELLE EN LITRE DES GRANDES FERMES ...... 15 ANNEXE IX : RANG DE L'IA ET EFFECTIF DES FEMELLES INSEMINEES EN 2012 .... 16 ANNEXE X : QUANTITE DE CONCENTRES ATTRIBUES AUX CATEGORIES D’ANIMAUX ...... 17 ANNEXE XI : CONTRIBUTION DES VARIABLES DE COMMERCIALISATION A LA FORMATION DES AXES ...... 19 ANNEXE XII : ANALYSE DESCRIPTIVE DES CLIENTS ...... 18 ANNEXE XIII : EFFECTIF DES CLIENTS DE LA FERME DANS CHAQUE CLASSE ..... 19 ANNEXE XIV : DECRET MINISTERIEL REGLEMENTANT LA PRODUCTION PRIMAIRE DE LAIT DESTINE A LA CONSOMMATION HUMAINE ...... 21 ANNEXE XV : ARRETE PORTANT REGLEMENTATION DE LA COLLECTE, DE LA TRANSFORMATION ET DU TRANSPORT DU LAIT ET DES PRODUITS LAITIERS ...... 29 1

ANNEXE I : FICHE D’ENQUETE FERME FERME : CODE : I-PRODUCTION 1- Cheptel laitier Caté Effectifs Mortalité VENTE tota Clien gorie 201 201 201 201 201 201 Etat Qté Interva Qté Interva Qté Interva l ts 0 1 2 0 1 2 201 lle prix 201 lle prix 201 lle prix ven 0 1 2 te Vache Vide Pleine Refor mée Geniss Vide e Pleine Velle Veau Taurill on Taurea u Nouve au-né Nouve au-née 2

2- Production laitière 2010 2011 2012 Nombre moyen des vaches en production Quantité totale de lait produit Quantité totale de lait vendu Prix moyen du litre Clients : Problèmes rencontrés 3- Transformation 2010 2011 2012 Quantité lait transformée Période de transformation Fréquence transformation Problèmes rencontrés

Année Produits Qté lait Cout Qté de Quantité Clients Prix Livraison Mode Contrat Pbs transformés transformée total Xts vendue /achat paiement Oui/non rencontrés transf° finis 2010 Beurre Yaourt Fromage Crème 2011 Beurre Yaourt Fromage Crème 2012 Beurre Yaourt Fromage Crème

3

4- Alimentation a- Production fourragère Superficie Engrais Rendement Nb de coupe 2010 2011 2012 2010 2011 2012 2010 2011 2012 2010 2011 2012 Kizozi Chloris Pennissetum Radis Avoine Autres Pbs rencontrés b- Conservation des fourrages

Production Qté attribuée Qté vendue Prix vente Qté Prix Nb mois /vache achetée achat d’utilisa tion 20 20 20 20 20 20 20 20 20 20 20 20 20 20 2012 10 11 12 10 11 12 10 11 12 10 11 12 10 11 Ensila ge Foin Paille de riz Pbs rencon trés c- Concentrés 2010 2011 2012 Prix moyen du kilo Qté attribuée tête Vaches Génisse Velle Veau Taureau Taurillon Pbs rencontrés

4

5- Reproduction 2010 2011 2012 Prix de semences d’insémination Nombre d’IA effectuée Nombre vache inséminée Nombre du vêlage/an Problèmes rencontrés Autres 6- Santé animale 2010 2011 2012 Maladies fréquentes Causes Traitement Coût du traitement Problèmes rencontrés II-COMMERCIALISATION 2010 2011 2012 Critères de choix des clients Lieu de vente Moyen de transport Moyen de stockage Nom et Types des clients -- Prix du litre CHARGES 2010 2011 2012 Produits véto Personnel Alimentation fourrages Alimentation concentrés Alimentation drèche Autres charges en alimentation Transformation Commercialisation transports Commercialisation publicité Autres charges 5

ANNEXE II : FICHE D’ENQUETE CLIENTS FERME : I-IDENTITE DU CLIENT Nom : Adresse : Age : Niveau d’études : Types du client :  CONSOMMATEURS DIRECTS : Voir II  REVENDEURS : Voir III-A  TRANSFORMATEURS : Voir III-B  COLLECTEURS : Voir III-C

II-ACHAT DE LAIT Année de début d’achat de lait :

Année Fournisseurs Période Fréq (F) Quantité Prix Mode de Achat/ Moyen de Matériels Contrat : Pbs d’achat de l’achat achetée/F du paiement livraison transports de Oui/ non rencontrés litre transports

2010

2011

2012

6

III-VENTE DE LAIT ET DES PRODUITS LAITIERS

A-REVENDEURS 1-lait

Année Types Période Fréq (F) Qté Prix Mode de Achat / Moyen de Matériels de Contrat : Pbs 2010 clients vente vente vendue (litre) paiement livraison transports transports Oui/ non rencontrés /F 2011 2012 2-Fromage

Année Types Période Fréq Qté Prix Mode de Achat / Moyen de Matériels de Contrat : Pbs 2010 clients vente (F) vendue (unité/kg) paiement livraison transports transports Oui/ non rencontrés vente /F 2011 2012 3-Beurre

Année Types Période Fréq Qté Prix Mode de Achat / Moyen de Matériels Contrat : Pbs 2010 clients vente (F) vendue/F (unité /kg) paiement livraison transports de Oui/ non rencontrés vente transports 2011 2012

4-Crème

Année Types Période Fréq (F) Qté Prix Mode de Achat / Moyen de Matériels de Contrat : Pbs clients vente vente vendue/F (litre) paiement livraison transports transports Oui/ non rencontrés 2010 2011 2012

B-TRANSFORMATEURS

Année Période Fréq Produits Quantité Coût Prix Qté Clients Achat/ Mode de Pbs de transf° transformés transformées Transf° de vendue livraison paiement rencontrés tranf° vente 2010 2011 2012

C-COLLECTEURS

Année Période de Fréquence de Clients Qté vendue Prix de vente Mode de Achat Pbs rencontrés vente vente (l) paiement /livraison 2010 2011 2012 7

ANNEXE III : COEFFICIENT DE CORRELATION DES VARIABLES DANS LA TYPOLOGIE DES CLIENTS

Matrice de proximité (Coefficient de corrélation de Pearson) : H A F QP PP QS PS D P T frns H 1 -0,184 -0,074 0,502 -0,383 0,599 -0,383 0,283 0,542 0,095 0,504 A -0,184 1 -0,083 -0,198 0,208 -0,214 0,208 -0,195 -0,255 -0,173 -0,263 F -0,074 -0,083 1 0,175 -0,264 0,240 -0,264 -0,095 -0,102 0,056 -0,146 QP 0,502 -0,198 0,175 1 -0,319 0,898 -0,319 0,025 0,560 0,503 0,571 PP -0,383 0,208 -0,264 -0,319 1 -0,404 1,000 -0,628 -0,118 -0,071 -0,070 QS 0,599 -0,214 0,240 0,898 -0,404 1 -0,404 0,064 0,487 0,429 0,522 PS -0,383 0,208 -0,264 -0,319 1,000 -0,404 1 -0,628 -0,118 -0,071 -0,070 D 0,283 -0,195 -0,095 0,025 -0,628 0,064 -0,628 1 0,189 -0,336 0,052 P 0,542 -0,255 -0,102 0,560 -0,118 0,487 -0,118 0,189 1 0,259 0,698 T 0,095 -0,173 0,056 0,503 -0,071 0,429 -0,071 -0,336 0,259 1 0,412 frns 0,504 -0,263 -0,146 0,571 -0,070 0,522 -0,070 0,052 0,698 0,412 1 8

ANNEXE IV : TAUX DE NAISSANCE, TAUX DE RECLASSEMENT DES CATEGORIES D’ANIMAUX RETENUS DANS LA SIMULATION Moyenne FIFAMANOR TOMBONTSOA Taux de naissance 58 58 Pourcentage des velles 49 50 Pourcentage des veaux 51 50 Taux de reclassement des velles 57 59 Taux de reclassement des génisses 25 15 Source : Auteur, 2013

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ANNEXE V : REPARTITION DES CHARGES DES GRANDS FERMES EN 2012 Cas : Fifamanor MONTANT Vache Génisse Taurillon Taureau CHARGES FIFAMANOR 2012 (Ar) (148) (98) Velle (55) (15) (3) 187 409 Dépenses alimentation 050 47 379 169 40 737 099 26 590 350 7 652 019 165 793 Concentrés 2012 255 067 307 750 47 379 169 7 652 019 26 590 350 7 652 019 Drèche 21 615 300 21 615 300 Lait 33 085 080 33 085 080 Production fourragères 82 435 642 54 585 763 30 634 867 8 354 964 1 670 993 Engrais chimiques 2011 97 127 334 45 490 017 30 121 768 16 905 074 4 610 475 922 095 Semences fourrages 5 612 000 2 628 405 1 740 430 976 772 266 392 53 278 Gas oil 62 298 600 29 177 825 19 320 452 10 843 111 2 957 212 591 442 Lubrifiants 2 330 478 1 091 490 722 743 405 621 110 624 22 125 Bache ensilage 2 060 000 964 810 638 861 358 544 97 785 19 557 Main d'œuvre 6 582 824 3 083 095 2 041 509 1 145 745 312 476 62 495 Santé et reproduction 12 028 560 5 775 938 530 884 144 787 28 957 Semence bovine (445) 14 490 000 9 660 000 4 830 000 Azote liquide 940 000 940 000 Produits vétérinaires 2 730 669 1 278 921 846 853 475 275 129 620 25 924 Produits de traitement 319 500 149 639 99 085 55 609 15 166 3 033 111 451 Autres charges 248 61 107 164 34 294 837 9 353 139 1 870 627 Jirama 38 205 744 28 000 000 5 848 905 3 282 549 895 242 179 048 Personnel FERME 177 869 592 83 306 011 55 162 089 30 958 315 8 443 177 1 688 635 Petits outillages 215 100 100 743 66 708 37 438 10 210 2 042 Château d'eau 95 000 44 494 29 462 16 535 4 509 902 Entretien divers 19 738 754 13 070 256 7 335 348 2 000 549 400 110 Batiment d'exploitation 13 564 280 6 352 891 4 206 644 2 360 872 643 874 128 775 Batiment d'habitation 3 010 000 1 409 747 933 481 523 892 142 880 28 576 Materiel et outillage 354 000 165 797 109 785 61 614 16 804 3 361 Matériels info 710 000 332 532 220 190 123 576 33 703 6 741 Matériels et mobiliers de bureau 38 100 17 844 11 816 6 631 1 809 362 Automobile 1 767 245 827 697 548 070 307 590 83 888 16 778 Tracteur 6 022 859 2 820 833 1 867 849 1 048 282 285 895 57 179 Machine et matériels agricole 4 070 110 1 906 254 1 262 249 708 405 193 201 38 640 Matériels info 710 000 332 532 220 190 123 576 33 703 6 741 Matériels et mobiliers de bureau 38 100 17 844 11 816 6 631 1 809 362 Automobile 1 767 245 827 697 548 070 307 590 83 888 16 778 Tracteur 6 022 859 2 820 833 1 867 849 1 048 282 285 895 57 179 Machines et matériels agricole 4 070 110 1 906 254 1 262 249 708 405 193 201 38 640 413 063 181 918 113 533 11 622 TOTAL DES CHARGES 2012 762 789 436 254 291 035 46 443 788 707

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Cas : Tombontsoa

MONTANT Vache Genisse Velle CHARGES TOMBONTSOA 2012 (Ariary) (71) (64) (21) ALIMENTATION 117 515 792 29 715 300 12 771 210 Concentrés 138 045 202 105 204 992 29 715 300 3 124 910 Drèche 10 810 800 10 810 800 Achat minéraux 1 500 000 1 500 000 Achat lait (ferme interne) 9 646 300 9 646 300 Production fourrages 34 954 383 31 508 176 10 338 620 Achat semence fourrages 660 000 300 385 270 769 88 846 Engrais chimiques 26 421 200 12 025 033 10 839 467 3 556 700 Main d'œuvre 3 627 068 1 650 781 1 488 028 488 259 Herbicides 527 200 239 944 216 287 70 969 Produits chimiques 524 400 238 669 215 138 70 592 Carburants 41 770 200 19 010 796 17 136 492 5 622 912 Lubrifiants 3 271 112 1 488 775 1 341 995 440 342 SANTE ET REPRODUCTION 2 405 392 1 316 128 267 792 Semence bovine 2 000 000 1 500 000 500 000 Produits vétérinaire 1 989 313 905 392 816 128 267 792 AUTRES DEPENSES 52 361 010 27 298 199 7 904 084 Frais de transport sur vente 6 681 060 6 681 060 Fournitures de bureau 640 000 291 282 262 564 86 154 Achat emballages 5 942 886 5 942 886 Salaires personnel 39 328 615 17 899 562 16 134 816 5 294 237 Charges personnel 230 800 105 044 94 687 31 069 Missions et receptions 1 213 600 552 344 497 887 163 369 Transports sur achats 73 700 33 543 30 236 9 921 Autres charges 1 076 240 489 827 441 534 144 878 Eau et éléctricité 20 587 488 15 000 000 5 000 000 587 488 Autres travaux 5 532 500 2 517 997 2 269 744 744 760 Petits outillages 239 820 109 149 98 388 32 283 Entretiens et réparations route 5 600 2 549 2 297 754 Entret et répar équipements 76 200 34 681 31 262 10 258 Entretien batiments 761 700 346 671 312 492 102 537 Entret et répar équipements 356 000 162 026 146 051 47 923 Entretien et réparation tracteur et machine 4 652 484 2 117 477 1 908 711 626 296 Voyages et déplacements 79 600 36 228 32 656 10 715 Telex et Fax, recharges 5 000 2 276 2 051 673 Location tracteur exterieur 80 000 36 410 32 821 10 769 TOTAL DES CHARGES 2012 328 356 088 207 236 578 179 675 607 62 563 414

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ANNEXE VI : EVOLUTION DES CHARGES ET DES PRODUCTIONS LAITIERES DANS 10 ANS

Année 1 Cheptel avec Vache Génisse Velle Effectif 71 64 21 PU Total Concentré (kg) 1 119 893 79 512 403 483 990 30 975 360 139 284 2924964 113 412 727 Drèche 131 400 9 329 400 9 329 400 Fourrages 557 000 39 547 000 557 000 35 648 000 557 000 11697000 86 892 000 Santé et reproduction 81 274 5 770 454 58 938 3 772 032 9 652 202692 9 745 178 Salaire 562 878 39964338 562 878 36 024 192 562 878 11820438 87 808 968 Autres charges 190 171 13 502 141 60 664 3 882 496 60 664 1273944 18 658 581 Entretien divers 133 370 9 469 270 133 370 8 535 680 133 370 2800770 20 805 720 Production lait 5 110 362 810 Année 2 Cheptel avec Vache Génisse Velle Effectif 70 69 28 PU Total Concentré (kg) 1 119 893 78 392 510 483 990 33 395 310 139 284 3899952 115 687 772 Drèche 131 400 9 198 000 9 198 000 Fourrages 557 000 38 990 000 557 000 38 433 000 557 000 15596000 93 019 000 Santé et reproduction 81 274 5 689 180 58 938 4 066 722 9 652 270256 10 026 158 Salaire 562 878 39401460 562 878 38 838 582 562 878 15760584 94 000 626 Autres charges 190 171 13 311 970 60 664 4 185 816 60 664 1698592 19 196 378 Entretien divers 133 370 9 335 900 133 370 9 202 530 133 370 3734360 22 272 790 Production lait 5 110 357 700 Année 3 Cheptel avec Vache Génisse Velle Effectif 69 60 32 PU Total Concentré (kg) 1 119 893 77 272 617 483 990 29 039 400 139 284 4457088 110 769 105 Drèche 131 400 9 066 600 9 066 600 Fourrages 557 000 38 433 000 557 000 33 420 000 557 000 17824000 89 677 000 Santé et reproduction 81 274 5 607 906 58 938 3 536 280 9 652 308864 9 453 050 Salaire 562 878 38838582 562 878 33 772 680 562 878 18012096 90 623 358 Autres charges 190 171 13 121 799 60 664 3 639 840 60 664 1941248 18 702 887 Entretien divers 133 370 9 202 530 133 370 8 002 200 133 370 4267840 21 472 570 Production lait 5 110 352 590 Année 4 Cheptel avec Vache Génisse Velle Effectif 69 63 33 PU Total Concentré (kg) 1 119 893 77 272 617 483 990 30 491 370 139 284 4596372 112 360 359 Drèche 131 400 9 066 600 9 066 600 Fourrages 557 000 38 433 000 557 000 35 091 000 557 000 18381000 91 905 000 Santé et reproduction 81 274 5 607 906 58 938 3 713 094 9 652 318516 9 639 516 Salaire 562 878 38838582 562 878 35 461 314 562 878 18574974 92 874 870 Autres charges 190 171 13 121 799 60 664 3 821 832 60 664 2001912 18 945 543 Entretien divers 133 370 9 202 530 133 370 8 402 310 133 370 4401210 22 006 050 Production lait 5 110 352 590

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Année 5 Cheptel avec Vache Génisse Velle Effectif 70 65 34 PU Total Concentré (kg) 1 119 893 78 392 510 483 990 31 459 350 139 284 4735656 114 587 516 Drèche 131 400 9 198 000 9 198 000 Fourrages 557 000 38 990 000 557 000 36 205 000 557 000 18938000 94 133 000 Santé et reproduction 81 274 5 689 180 58 938 3 830 970 9 652 328168 9 848 318 Salaire 562 878 39401460 562 878 36 587 070 562 878 19137852 95 126 382 Autres charges 190 171 13 311 970 60 664 3 943 160 60 664 2062576 19 317 706 Entretien divers 133 370 9 335 900 133 370 8 669 050 133 370 4534580 22 539 530 Production lait 5 110 357 700 Année 6 Cheptel avec Vache Génisse Velle Effectif 71 67 35 PU Total Concentré (kg) 1 119 893 79 512 403 483 990 32 427 330 139 284 4874940 116 814 673 Drèche 131 400 9 329 400 9 329 400 Fourrages 557 000 39 547 000 557 000 37 319 000 557 000 19495000 96 361 000 Santé et reproduction 81 274 5 770 454 58 938 3 948 846 9 652 337820 10 057 120 Salaire 562 878 39964338 562 878 37 712 826 562 878 19700730 97 377 894 Autres charges 190 171 13 502 141 60 664 4 064 488 60 664 2123240 19 689 869 Entretien divers 133 370 9 469 270 133 370 8 935 790 133 370 4667950 23 073 010 Production lait 5 110 362 810 Année 7 Cheptel avec Vache Génisse Velle Effectif 73 69 35 PU Total Concentré (kg) 1 119 893 81 752 189 483 990 33 395 310 139 284 4874940 120 022 439 Drèche 131 400 9 592 200 9 592 200 Fourrages 557 000 40 661 000 557 000 38 433 000 557 000 19495000 98 589 000 Santé et reproduction 81 274 5 933 002 58 938 4 066 722 9 652 337820 10 337 544 Salaire 562 878 41090094 562 878 38 838 582 562 878 19700730 99 629 406 Autres charges 190 171 13 882 483 60 664 4 185 816 60 664 2123240 20 191 539 Entretien divers 133 370 9 736 010 133 370 9 202 530 133 370 4667950 23 606 490 Production lait 5 110 373 030 Année 8 Cheptel avec Vache Génisse Velle Effectif 74 71 36 PU Total Concentré (kg) 1 119 893 82 872 082 483 990 34 363 290 139 284 5014224 122 249 596 Drèche 131 400 9 723 600 9 723 600 Fourrages 557 000 41 218 000 557 000 39 547 000 557 000 20052000 100 817 000 Santé et reproduction 81 274 6 014 276 58 938 4 184 598 9 652 347472 10 546 346 Salaire 562 878 41652972 562 878 39 964 338 562 878 20263608 101 880 918 Autres charges 190 171 14 072 654 60 664 4 307 144 60 664 2183904 20 563 702 Entretien divers 133 370 9 869 380 133 370 9 469 270 133 370 4801320 24 139 970 Production lait 5 110 378 140 Année 9 Cheptel avec Vache Génisse Velle Effectif 76 72 37 PU Total

13

Concentré (kg) 1 119 893 85 111 868 483 990 34 847 280 139 284 5153508 125 112 656 Drèche 131 400 9 986 400 9 986 400 Fourrages 557 000 42 332 000 557 000 40 104 000 557 000 20609000 103 045 000 Santé et reproduction 81 274 6 176 824 58 938 4 243 536 9 652 357124 10 777 484 Salaire 562 878 42778728 562 878 40 527 216 562 878 20826486 104 132 430 Autres charges 190 171 14 452 996 60 664 4 367 808 60 664 2244568 21 065 372 Entretien divers 133 370 10 136 120 133 370 9 602 640 133 370 4934690 24 673 450 Production lait 5 110 388 360 Année 10 Cheptel avec Vache Génisse Velle Effectif 78 74 38 PU Total Concentré (kg) 1 119 893 87 351 654 483 990 35 815 260 139 284 5292792 128 459 706 Drèche 131 400 10 249 200 10 249 200 Fourrages 557 000 43 446 000 557 000 41 218 000 557 000 21166000 105 830 000 Santé et reproduction 81 274 6 339 372 58 938 4 361 412 9 652 366776 11 067 560 Salaire 562 878 43904484 562 878 41 652 972 562 878 21389364 106 946 820 Autres charges 190 171 14 833 338 60 664 4 489 136 60 664 2305232 21 627 706 Entretien divers 133 370 10 402 860 133 370 9 869 380 133 370 5068060 25 340 300 Production lait 5 110 398 580

14

ANNEXE VII : COEFFICIENT DE CORRELATION DES VARIABLES DANS LA TYPOLOGIE DES VACHES

Matrice de proximité (Coefficient de corrélation de Pearson)

P A IV L T P 1 0,166 -0,005 0,203 0,422 A 0,166 1 -0,071 0,924 0,048 IV -0,005 -0,071 1 -0,120 -0,033 L 0,203 0,924 -0,120 1 -0,058 T 0,422 0,048 -0,033 -0,058 1 P: Production laitière en 2012 A: Age des vaches IV: Intervalle entre velâges L: rang de lactation T : Nombre de mois de traite 15

ANNEXE VIII : PRODUCTION LAITIERE ANNUELLE EN LITRE DES GRANDES FERMES

PRODUCTION LAITIERE ANNUELLE EN LITRE Années Tombontsoa Fifamanor 2010 222 573 833 091 2011 240 051 797 851 2012 240 051 817 030

16

ANNEXE IX : RANG DE L'IA ET EFFECTIF DES FEMELLES INSEMINEES EN 2012 FIFAMANOR TOMBONTSOA Rang de l’IA Femelles Femelles Femelles Femelles inséminées gestantes inséminées gestantes IA1 174 72 52 36 IA2 102 39 16 13 IA3 63 29 3 1 IA4 34 11 2 2 IA5 23 7 0 IA6 16 0 TOTAL 412 73 Source : Auteur, 2013 17

ANNEXE X : QUANTITE DE CONCENTRES ATTRIBUES AUX CATEGORIES D’ANIMAUX

2010 2011 2012 CATEGORIES Concentrés Effectif Concentrés Effectif Concentrés Effectif FIFAMANOR (kg) s (kg) s (kg) s Vache en production 315 115 149 283 607 149 311 989 148 Génisse/taurillon 120 458 114 132 622 121 140 325 113 Préparation de vêlage 5 700 6 350 4 898 Veau 23 086 42 20 553 46 15 910 54 Taureaux 5 739 5 11 119 3 13 301 3 TOTAL 470 097 454 250 486 422

CATEGORIES 2010 2011 2012 TOMBONTSOA Concentrés (kg) Effectifs Concentrés (kg) Effectifs Concentrés (kg) Effectifs Vache 108 350 83 102 050 67 112 050 66 Génisse 25 500 58 23 350 63 35 700 66 Veau 2 800 22 2 900 18 2 400 17 18

ANNEXE XI: ANALYSE DESCRIPTIVE DES CLIENTS

Type I

Statistiques descriptives N Minimum Maximum Moyenne Ecart type A 18 1 30 8,17 7,793 QP 18 3 40 15,22 11,760 PP 18 1000 1475 1309,72 185,333 QS 18 0 80 11,22 19,744 PS 18 1200 1475 1354,17 126,680 N valide (listwise) 18

Type II Statistiques descriptives N Minimum Maximum Moyenne Ecart type A 22 1 20 9,18 5,342 QP 22 ,5 40,0 5,591 8,5838 PP 22 1008 1450 1131,00 134,556 QS 22 0,5 10,0 2,977 3,0608 PS 22 1008 1450 1206,00 130,323 N valide (listwise) 22 Type III Statistiques descriptives N Minimum Maximum Moyenne Ecart type A 9 1 6 2,89 1,616 QP 9 100,0 1000,0 394,444 273,2266 PP 9 900 1100 1026,67 65,115 QS 9 50,0 1000,0 377,778 292,7361 PS 9 1008 1200 1071,11 82,771 N valide (listwise) 9 19

ANNEXE XII: EFFECTIF DES CLIENTS DE LA FERME DANS CHAQUE CLASSE EFFECTIF DES CLIENTS DES FERMES TYPES I II III FIFAMANOR 0 4 5 TOMBONTSOA 18 18 4 TOTAL 18 22 9 20

ANNEXE XIII : CONTRIBUTION DES VARIABLES DE COMMERCIALISATION A LA FORMATION DES AXES

Contributions (Variables) :

Poids Poids (relatif) F1 F2 F3 F4 F5 F6 F7 F8 H-1 46 0,085 0,005 0,000 0,002 0,002 0,000 0,001 0,000 0,000 H-2 3 0,006 0,084 0,000 0,023 0,032 0,003 0,009 0,004 0,002 A-1 29 0,054 0,011 0,004 0,002 0,000 0,043 0,000 0,029 0,001 A-2 9 0,017 0,004 0,042 0,000 0,041 0,047 0,102 0,060 0,004 A-3 7 0,013 0,007 0,009 0,001 0,021 0,180 0,075 0,017 0,007 A-4 4 0,007 0,006 0,000 0,002 0,014 0,107 0,022 0,071 0,020 F-1 45 0,083 0,000 0,001 0,005 0,008 0,003 0,009 0,003 0,014 F-2 1 0,002 0,002 0,008 0,000 0,008 0,037 0,134 0,272 0,100 F-3 3 0,006 0,007 0,001 0,069 0,086 0,010 0,026 0,006 0,419 QP-1 30 0,056 0,020 0,033 0,003 0,000 0,027 0,033 0,022 0,006 QP-2 10 0,019 0,006 0,092 0,003 0,002 0,081 0,093 0,020 0,010 QP-3 7 0,013 0,071 0,002 0,089 0,046 0,000 0,002 0,005 0,005 QP-4 2 0,004 0,053 0,002 0,058 0,087 0,001 0,005 0,019 0,048 QS-1 32 0,059 0,021 0,018 0,017 0,004 0,016 0,017 0,025 0,004 QS-2 9 0,017 0,001 0,056 0,024 0,018 0,030 0,085 0,060 0,000 QS-3 7 0,013 0,081 0,001 0,049 0,023 0,002 0,000 0,000 0,001 QS-4 1 0,002 0,030 0,003 0,091 0,121 0,006 0,020 0,046 0,148 PS-1 10 0,019 0,078 0,014 0,001 0,000 0,000 0,000 0,040 0,017 PS-2 25 0,046 0,010 0,016 0,008 0,002 0,015 0,024 0,122 0,001 PS-3 13 0,024 0,011 0,049 0,000 0,035 0,038 0,060 0,108 0,008 PS-4 1 0,002 0,000 0,044 0,177 0,165 0,012 0,015 0,006 0,003 D-1 27 0,050 0,009 0,067 0,009 0,000 0,002 0,024 0,006 0,002 D-2 22 0,041 0,011 0,082 0,011 0,001 0,002 0,030 0,007 0,003 P-1 43 0,080 0,015 0,001 0,010 0,000 0,000 0,000 0,000 0,003 P-2 5 0,009 0,128 0,000 0,010 0,019 0,000 0,000 0,000 0,032 P-3 1 0,002 0,000 0,044 0,177 0,165 0,012 0,015 0,006 0,003 T-1 24 0,045 0,008 0,081 0,020 0,000 0,033 0,023 0,000 0,004 T-2 9 0,017 0,001 0,067 0,007 0,031 0,056 0,081 0,007 0,001 T-3 11 0,020 0,007 0,029 0,022 0,041 0,187 0,004 0,014 0,000 T-4 5 0,009 0,080 0,000 0,039 0,013 0,005 0,020 0,001 0,040 frns-1 39 0,072 0,018 0,007 0,008 0,000 0,000 0,000 0,001 0,019 frns-2 10 0,019 0,068 0,026 0,032 0,000 0,000 0,001 0,002 0,073 Classe-1 18 0,033 0,012 0,106 0,000 0,012 0,026 0,040 0,001 0,000 Classe-2 22 0,041 0,015 0,093 0,008 0,004 0,021 0,030 0,003 0,001 Classe-3 9 0,017 0,119 0,000 0,023 0,002 0,000 0,000 0,016 0,002 0,029 0,029

21

ANNEXE XIV : DECRET MINISTERIEL REGLEMENTANT LA PRODUCTION PRIMAIRE DE LAIT DESTINE A LA CONSOMMATION HUMAINE

MINISTERE DE L'ELEVAGE

DECRET N° 2011-588 Réglementant la production primaire de lait destiné à la consommation humaine

LE PREMIER MINISTRE, CHEF DU GOUVERNEMENT

Vu la Constitution ; Vu la loi du 1er août 1905 sur la répression des fraudes dans la vente des marchandises et des falsifications des denrées alimentaires et des produits agricoles ; Vu la loi n° 2006-030 du 24 novembre 2006 relative à l'Elevage à Madagascar ; Vu le décret n° 89-152 du 07 juin 1989 portant réglementation de l'administration de certains produits et contrôle des résidus toxiques dans les viandes et le lait des animaux d'élevage ; Vu le décret n° 93-844 du 16 novembre 1993 relatif à l'hygiène et à la qualité des aliments et produits d'origine animale ; Vu le décret n° 2011-137 du 16 mars 2011 portant nomination du Premier Ministre, Chef du Gouvernement ; Vu le décret n° 2011-140 du 26 mars 2011 portant nomination des membres du Gouvernement ; Vu le décret n° 2010-373 du 1er juin 2010 fixant les attributions du Ministre de l'Elevage, ainsi que l'organisation générale de son ministère ; Sur proposition du Ministre de l'Elevage, En conseil de Gouvernement ; DECRETE : CHAPITRE PREMIER DES DISPOSITIONS GENERALES Article premier : En application des dispositions de la loi n° 2006-030 du 26 novembre 2006 relative à l'élevage à Madagascar, le présent décret détermine les règles générales relatives à la production primaire du lait destiné à la consommation humaine, issu des femelles laitières de l'espèce bovine, ovine et caprine, de race locale ou améliorée. Article 2 : Au sens du présent décret, on entend par : Additif alimentaire : substance ajoutée au lait ou aux produits laitiers ; Animal laitier : le mâle ou la femelle destiné à la production du lait ; Colostrum : le lait extrait de la mamelle pendant les sept (7) jours suivant la mise - bas ; 22

Contaminant : tout agent biologique ou chimique, toute matière étrangère ou toute autre substance n'étant pas ajoutée intentionnellement aux produits d'origine animale et pouvant en compromettre la sécurité ou la salubrité ; Contamination : l'introduction ou la présence d'un contaminant dans le lait ou les produits laitiers ou dans un environnement des produits d'origine animale ; Danger : agent biologique, biochimique ou physique ou état de l'aliment ayant potentiellement un effet nocif sur la santé ; Désinfection : la réduction du nombre de microorganismes présents dans l'environnement, au moyen d'agents chimiques ou de méthodes physiques, jusqu'à l'obtention d'un niveau ne risquant pas de compromettre la sécurité ou la salubrité des aliments ; Emballage : l'opération consistant à placer un ou plusieurs produits conditionnés ou non dans un contenant, ainsi que ce contenant lui-même ; Exploitation d'élevage laitier: appelée aussi ferme d'élevage laitier, désigne le lieu et l'installation dans lesquels sont entretenus les animaux laitiers ; Femelles laitières : femelles de toutes les espèces, de race locale ou améliorée, pouvant produire du lait.

CHAPITRE II DES REGLES GENERALES RELATIVES A LA PRODUCTION PRIMAIRE DU LAIT Section 1 De l'habitat Article 3 : L'habitat des animaux laitiers doit comprendre des compartiments séparés : - selon le sexe ; - selon la catégorie : sous mère, sevré, jeune, adulte ; - selon l'état physiologique : en lactation, en gestation; L'habitat doit comporter en outre des annexes, tels que le local de traite, la fosse à fumier, la fosse à purin et autres. Article 4 : L'habitat doit être conçu de manière à permettre :

- de placer les animaux dans un environnement favorable à la production de lait en les protégeant des intempéries et des prédateurs ; - de faciliter l'alimentation et l'abreuvement des animaux ; - d'installer des systèmes d'approvisionnement en eau potable ; - de faciliter le nettoyage, la désinfection et l'évacuation quotidienne des déjections ; - d'assurer la sécurité corporelle de l'éleveur. Article 5 : L'installation de l'habitat avec ses annexes doit répondre aux conditions d'hygiène et exigences édictées par les normes techniques et environnementales déterminées par arrêtés du Ministre chargé de l'Elevage. Section 2 Des conditions d'élevage de l'animal laitier Article 6 : Chaque animal laitier doit avoir une fiche technique de suivi contenant toutes les informations, opérations et événements relatifs aux traitements et à la production de lait. Les données de chaque fiche technique de suivi de tous les animaux laitiers doivent être consignées dans un registre d'élevage tenu et mis à jour par l'éleveur. 23

Ce registre doit être mis à la disposition des agents du Ministère chargé de l'Elevage chargés du contrôle Paragraphe 1 De l'abreuvement et de l'alimentation des animaux laitiers Article 7 : Les animaux laitiers doivent être abreuvés et alimentés convenablement. L'eau d'abreuvement doit être potable. L'éleveur doit pratiquer une technique simple et hygiénique facilitant l'accès à l'eau, sa distribution, et d'en améliorer la salubrité. Article 8 : Les aliments destinés aux animaux laitiers doivent être de bonne qualité et de quantité suffisante pour satisfaire leurs besoins de croissance et de production. Le fourrage naturel ou cultivé constitue l'aliment de base des animaux. En cas de besoin, un complément alimentaire est utilisé pour équilibrer l'aliment de base de la ration. Article 9 : Est interdite l'utilisation dans l'alimentation des animaux laitiers : - d'aliments avariés; - d'aliments toxiques; - de produits anabolisants ; - et de tout autre produit pouvant altérer les caractéristiques organoleptiques du lait.

Paragraphe 2 Des conditions sanitaires de l'animal laitier Article 10 : La femelle laitière doit être en bonne santé pour produire du lait propre et sain destiné à la consommation humaine. Article 11 : La condition d'élevage et l'état de santé de l'animal doivent faire l'objet : - d'une surveillance rigoureuse journalière par l'éleveur; - d'une mise en place d'un programme sanitaire efficace du troupeau par l'administration vétérinaire. Article 12 : Le troupeau doit être soumis deux fois par an à l'épreuve de la tuberculine effectuée par l'administration vétérinaire. Article 13 : Toutefois, si l'animal réagissant positivement ne présente aucun signe clinique de tuberculose, une contre-épreuve doit être effectuée par le vétérinaire chargé du contrôle pour la recherche de l'agent infectieux dans le lait. La contre-épreuve est faite contradictoirement deux mois après la première épreuve par un vétérinaire sanitaire. Pendant ces deux mois, l'animal doit être séparé de ses congénères. Celui n'ayant réagi positivement qu'à l'une d'entre elles est éprouvé à nouveau six mois après. Article 14 : Dans tous les cas, l'animal ayant réagi positivement et présentant des signes cliniques de tuberculose doit être éliminé de l'élevage. Dans le cas contraire, il peut être gardé dans l'élevage. Article 15 : La liste des maladies animales qui peuvent rendre le lait impropre à la consommation humaine est fixée en annexe 1 du présent décret. Section 3 De la traite 24

Article 16 : La traite, manuelle ou mécanique, est l'opération qui consiste à extraire le lait des mamelles d'une femelle laitière. Le lait est le liquide blanc sécrété par les glandes mammaires normales des femelles, obtenu par une ou plusieurs traites, sans aucune addition ni soustraction. Aucun additif n'est autorisé pour le lait cru destiné à la consommation humaine. Article 17 : Pour obtenir du lait propre et sain, le lieu où se déroule la traite doit être un local aménagé et réservé uniquement à cette opération. Article 18 : Une bonne technique de traite doit comprendre les étapes suivantes : - prioriser la traite en commençant par les femelles saines et, en dernier, les femelles malades ou infectées ; - vérifier l'état sanitaire et l'hygiène de la mamelle ; - éliminer systématiquement les premiers jets de tous les quartiers en les mettant à l'écart du reste du lait ; - traire l'animal au moins deux fois par jour ; - traire l'animal d'une façon complète, ininterrompue et douce ; - pratiquer la traite de façon à ne pas blesser la femelle ; - éviter la sur - traite et le stress excessif. Le lait issu de la traite est filtré à l'aide d'un tissu en voile à grandes mailles ou d'un tamis, nettoyé et stérilisé, avant d'être transvasé dans un bidon.

Article 19 : Les ustensiles de traite et les équipements utilisés doivent être fabriqués en matériaux qui n'altèrent pas les caractéristiques physico-chimiques, organoleptiques et la valeur nutritive du lait et qui permettent facilement leur nettoyage et leur désinfection. Les caractéristiques physico-chimiques organoleptiques et la valeur nutritive du lait cru sont déterminées en annexe 2 du présent décret. Article 20 : Les bonnes conduites de l'élevage sont déterminées par arrêté du Ministre chargé de l'Elevage. Section 4 De l'autorisation d'exploitation d'élevage laitier Article 21 : En application de l'article 6 de la loi n°2006-030 du 24 novembre 2006 relative à l'élevage à Madagascar, l'installation de l'habitat et de ses annexes doit répondre aux conditions d'hygiène et exigences édictées par les normes techniques et environnementales déterminées par arrêtés du Ministre chargé de l'Elevage.

Article 22 : Toute personne morale ou physique désirant installer une exploitation d'élevage laitier doit adresser une demande à l'administration zootechnique.

En application de l'article 7 de la même loi, l'autorisation d'installation délivrée par l'Administration zootechnique doit être accompagnée d'un plan d'aménagement approuvé par le responsable du Service chargé de l'environnement. Article 23 : La délivrance de l'autorisation d'installation et d'exploitation est subordonnée au paiement de droits d'analyse du dossier fixés par arrêté du Ministre chargé de l'Elevage. Article 24 : Chaque exploitation d'élevage laitier doit comporter un numéro d'identification délivré par l'Administration zootechnique. 25

Tout exploitant d'élevage laitier autorisé par arrêté du Ministre chargé de l'Elevage est doté d'une carte d'éleveur laitier conforme au numéro d'identification de son exploitation. Article 25 : Le retrait de l'autorisation d'exploitation se fait dans la même forme que l'octroi de l'autorisation d'exploitation.

CHAPITRE III DE LA COLLECTE DU LAIT Article 26 : La collecte est l'opération de regrouper et de transférer le lait provenant de la ferme vers d'autres destinations, à savoir : - le point de collecte; - le centre de collecte; - rétablissement de traitement, de transformation ou de conditionnement Chaque exploitation doit disposer d'un livre journal de livraison de lait qui précise le nom de chaque collecteur ou acheteur et les quantités livrées correspondantes à chaque collecteur ou acheteur. Article 27 : Le point de collecte est un lieu fixe, en général au bord d'une route, où les éleveurs livrent leur lait à un collecteur pour être transporté vers le centre de collecte ou directement aux usines ou aux unités de transformation, avec un moyen de transport approprié.

Article 28 : Le centre de collecte est le lieu où le lait livré par les éleveurs producteurs est conservé et stocké. Il peut être équipé ou non de matériels de réfrigération et au moins des outils de test de qualité physico-chimique et microbiologique tels que l'alcootest, le lactodensimètre. Article 29 : Si le lait n'est pas collecté dans l'heure suivant la traite, il doit être refroidi dans un local d'entreposage à une température inférieure à 15°C. Il est interdit aux producteurs ne possédant pas des équipements de réfrigération de mélanger le lait issu de la traite du soir avec celui du lendemain. Article 30 : La collecte doit respecter l'hygiène des opérations suivantes : transvasement, chargement et déchargement du lait. Article 31 : Chaque collecteur doit tenir un livre journal de collecte de lait. La collecte est organisée en collecte primaire et en collecte secondaire. Section 1 De la collecte primaire Article 32 : La collecte primaire consiste à collecter le lait de la ferme, transporté vers les points de collecte ou pour ravitailler directement le centre de collecte ou un établissement laitier. Article 33 : La collecte primaire doit se faire avec : - des équipements conçus pour protéger l'hygiène de la manutention du lait contre toute contamination au cours des transports, et pendant les opérations prévues à l'article 30 ci- dessus ; - des outils de test primaire de microbes tels que l'alcootest, le lactodensimètre. 26

Article 34 : Les ustensiles de collecte utilisés uniquement à cet effet doivent être faits en inox, ou en aluminium, ou en plastique alimentaire et comporter un système de fermeture étanche. Tous les ustensiles doivent être maintenus en bon état d'entretien, être propres et stérilisés après chaque utilisation. Est prohibée l'utilisation des emballages de récupération pour la collecte du lait.

Section 2 De la collecte secondaire Article 35 : La collecte secondaire consiste à collecter le lait provenant des points de collecte. Le lait collecté est conservé et stocké dans un lieu appelé centre de collecte. Le centre de collecte procède à la réfrigération du lait dès sa réception. La durée de conservation dans le tank de réfrigération ne doit pas dépasser 24 heures. La réfrigération du lait consiste à abaisser la température du lait et à la maintenir à 4°C jusqu'à la livraison. Article 36 : Le centre de collecte doit être subdivisé en deux compartiments afin d'éviter toute source de contamination : - le compartiment de réception du lait ; - le compartiment de stockage.

Article 37 : Tout collecteur de lait, primaire ou secondaire, doit être muni d'une carte professionnelle de collecteur de lait dont les caractéristiques et les modalités de délivrance et de retrait sont déterminées par voie réglementaire. Article 38 : Un registre de collecteur professionnel de lait est établi pour chaque région par le Chef de Service Régional chargé de l'élevage. Les données de chaque registre régional des cartes professionnelles de collecteur de lait sont transmises semestriellement à la Direction chargée des Systèmes d'Information du Ministère chargé de l'Elevage pour la mise à jour du registre national des cartes professionnelles des collecteurs de lait.

CHAPITRE IV DU TRANSPORT DU LAIT Article 39 : Le transport du lait, quels que soient la destination ou l'éloignement, doit être effectué dans des récipients appropriés n'altérant pas les caractéristiques physico- chimiques, organoleptiques et la valeur nutritive du lait Article 40 : Le lait réfrigéré doit être transporté et livré sans délai pour éviter sa contamination et limiter au minimum le développement des micro-organismes. Dans le cas de transport de lait non refroidi par les éleveurs, directement vers les centres de collecte, la durée du transport ne doit pas dépasser deux (2) heures. Article 41 : Les citernes et les véhicules de transport doivent être maintenus en bon état de propreté, d'entretien et de marche. Il faut les nettoyer à fond et les désinfecter entre chaque chargement. 27

Les matériels et équipements utilisés pour le transport du lait doivent être nettoyés et désinfectés après chaque livraison. Le rinçage doit éliminer toutes les traces de produit de nettoyage. Le lait transporté doit être accompagné de documents permettant d'identifier l'exploitation d'origine.

CHAPITRE V DU CONTROLE ET DE LA SURVEILLANCE

Article 42 : L'emploi du terme «LAIT», est réservé strictement pour le lait de vache ou de zébu. L'emploi des expressions ou images tendant à représenter la vache est strictement interdit pour tout produit dont la matière ne provient pas en totalité du lait de vache ou de zébu. Toute autre provenance doit être désignée par la dénomination «Lait» suivie de l'indication de l'espèce animale dont il provient. Article 43 : Le lait doit : a) être propre et le demeurer jusqu' au moment de la consommation, sa propreté étant reconnue par l'épreuve de la filtration sur ouate ; b) être refroidi immédiatement après la traite et être maintenu jusqu'au moment de la vente à une température inférieure à +15°C, sauf en cas de vente directe au consommateur à la ferme moins de deux heures après la traite. Article 44 : Sont considérés comme impropres à la consommation humaine et ne peuvent être mis à la vente. - le lait extrait moins de sept jours après le vêlage et, d'une manière générale, le lait contenant du colostrum ; - le lait coloré, malpropre ou malodorant ; - le lait provenant d'animaux mal nourris et manifestement surmenés ; - le lait provenant d'animaux atteints de maladies fébriles, de mammites et, en général, de toute affection susceptible d'y introduire des germes pathogènes ou des produits toxiques ; - le lait dont l'emballage ne répond pas aux conditions fixées par l'article 34 du présent décret ; - le lait mouillé. Article 45 : Toute personne en contact direct avec le lait doit produire avant l'embauche un certificat médical attestant qu'elle est indemne de maladie contagieuse et notamment de la tuberculose. L'employeur ou l'éleveur est en outre tenu de soumettre au moins une fois par an tout le personnel concerné à une visite médicale de contrôle dont le résultat conditionne le maintien en activité de ce personnel dans l'exploitation. Article 46 : Afin d'assurer la traçabilité du lait, le responsable de l'exploitation doit enregistrer dans une fiche toutes les informations permettant de remonter à l'origine ainsi que, le cas échéant, celles relatives à la destination immédiate. La fiche de chaque produit doit être tenue à la disposition de l'administration vétérinaire. 28

Article 47 : La surveillance sanitaire de la production du lait destiné à la consommation humaine relève de la compétence du Ministère chargé de l'Elevage qui l'exerce suivant des plans de surveillance mis en place par l'administration vétérinaire. Article 48 : Le prélèvement d'échantillons de lait nécessaires aux analyses est effectué par les agents assermentés des Ministères chargés de l'Elevage, de la Santé Publique et du Commerce. Les méthodes d'échantillonnage et d'analyse du lait doivent se faire selon les normes CODEX et ISO. TITRE VI DES DISPOSITIONS DIVERSES ET FINALES Article 49 : Les infractions aux dispositions du présent décret et de ses textes subséquents sont passibles des sanctions et pénalités en la matière, et par le code pénal et la loi n° 2006 -030 du 24 novembre 2006 relative à l'élevage à Madagascar. Article 50 : Les exploitations d'élevage laitier déjà en activité sont tenues de régulariser leur situation dans un délai de deux ans conformément aux dispositions du présent décret. Article 51 : Est et demeure abrogé le décret n° 64-530 du 23 décembre 1964 relatif aux laits destinés à la consommation humaine, en ce qui concerne principalement les dispositions sur la production primaire du lait. Article 52 : Le Ministre de l'Elevage, le Ministre de la Santé Publique et le Ministre du Commerce sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l'exécution du présent décret qui sera publié au Journal officiel de la République. Fait à Antananarivo le 20 septembre 2011

Par le Premier Ministre, Le Général de Brigade Chef du Gouvernement, VITAL Albert Camille Le Ministre de l'Elevage Le Ministre de la Santé Publique Le Médecin Général. Le Ministre du Commerce POUR AMPLIATION CONFORME Antananarivo le

LE SECCRETAIRE GENERAL DU GOUVERNEMENT

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ANNEXE XV : ARRETE PORTANT REGLEMENTATION DE LA COLLECTE, DE LA TRANSFORMATION ET DU TRANSPORT DU LAIT ET DES PRODUITS LAITIERS

REPOBLIKAN’ I MADAGASIKARA Fitiavana - Tanindrazana– Fandrosoana

ARRETE N° 007/2011 -REG/VAK/SG portant réglementation de la Collecte, de la Transformation et du Transport du lait et des produits laitiers MINISTERE DE L’AMENAGEMENT DU TERRITOIRE ET DE LA DECENTRALISATION ----- x ----- REGION VAKINANKARATRA

LE CHEF DE REGION

Vu la Constitution, Vu la loi n°94-008 du 26 avril 1995 fixant les règles relatives à l’organisation, au Fonctionnement et aux attributions des Collectivités Territoriales Décentralisées, Vu la loi n°2004-001 du 11 juin 2004 relative aux Régions ; Vu la loi n°2005-020 du 17 octobre 2005 sur la concurrence ; Vu la loi n°2006-030 du 24 novembre 2006 relative à l’élevage à Madagascar ; Vu le décret n°64-530 du 23 décembre 1964 relatif aux laits destinés à la consommation ; Vu le décret n°2004-859 du 17 septembre 2004 fixant les règles relatives à l’organisation, au fonctionnement et aux attributions des Régions en application des dispositions transitoires de la loi n°2004-001 du 11 juin 2004 relative aux Régions Vu le décret n°2007-531 du 11 juin 2007 portant organisation générale des Régions ; Vu le décret n° 2008-771 du 28 juillet 2008 fixant les conditions d’application de la loi n°2005-020 du 17 octobre 2005 sur la concurrence ; Vu le décret n°2009-430 du 19 avril 2009 portant nomination des Chefs de Région ;

ARRETE Article Premier : - Dans le but de préserver l’importance que tient la filière LAIT au développement de la Région, le présent Arrêté fixe les conditions générales, fiscales, sanitaires et techniques de collecte, de transformation et de transport du Lait et des Produits Laitiers dans la Région du Vakinankaratra. Article 2 : - Tout collecteur de lait, aussi bien pour la revente que pour la transformation, ainsi que tout transformateur du lait, doivent adresser une demande écrite au Centre Fiscal de rattachement de son domicile principal, afin de formaliser sa situation conformément aux textes en vigueur. Cette demande peut se faire par l’intermédiaire du Centre de Gestion Agréé ou CGA de la Région. 30

La demande acheminée par voie hiérarchique requiert : - L’avis du Maire et du Délégué Administratif territorialement compétent du (ou des) lieu(x) de collecte. - L’avis du Chef de District. Article 3 : - Au vu de la demande régulièrement établie, Le Responsable de l’Administration Fiscale détermine les obligations fiscales afférentes aux activités de collecte ou de transformation du lait et des produits laitiers, se rapportant à la situation de l’intéressé et en avise leur libération aux autorités administratives compétentes. Article 4 : - Le Chef de District délivre une autorisation de collecte et/ou de transformation après avoir vérifié que le demandeur ait rempli les conditions fiscales énumérées ci-dessus, les conditions d’obtention de l’attestation annuelle de collecte, ainsi que les conditions sanitaires et techniques approuvées par la Commission Régionale de Contrôle de la Qualité des Produits Laitiers et prévues par l’Article 5 du présent Arrêté. L’autorisation doit obligatoirement mentionner les limites territoriales de sa validité. Elle est strictement individuelle et personnelle. Article 5 : - Nul ne peut collecter, transformer ou transporter du lait ou des produits laitiers, si ces derniers ne répondent pas aux conditions d’hygiène décrites ci-après : -a)- Les récipients de conservation doivent être conçus de telle sorte qu’ils ne favorisent pas la multiplication des bactéries dans les produits, et ceci, conformément aux textes en vigueur. -b)- Afin d’assurer la qualité du lait à écouler sur le marché, tout collecteur et transformateur doivent disposer : - d’un test alcool - d’un thermo lactodensimètre ou d’un lactodensimètre et thermomètre. La densité du lait en fonction de la température doit correspondre aux normes définis dans le tableau annexé au présent Arrêté. -c)-Le lait frais doit en même temps satisfaire au test d’acidité suivant les textes en vigueur, et doit être exempt de particules et de produits additifs non afférents au lait. -d)- On peut détecter les maladies contagieuses transmissibles à l’homme à partir d’analyses effectuées auprès des services agréés à cet effet. Pour ce faire, des descentes inopinées seront effectuées par la Commission Régionale de Contrôle de la Qualité du lait et des produits laitiers, et ce, afin d’établir des tests sur laboratoire à la charge des Opérateurs Economiques concernés, et qui détermineront les décisions à prendre sur l’octroi, la suspension ou la continuité des autorisations de collecte, de transformation ou de transport du lait et des Produits laitiers. -e)- Les lieux de stockage du lait et des produits laitiers, leurs moyens de transport, leurs lieux de transformation ainsi que les alentours et environnements y afférents, doivent satisfaire à des conditions d’hygiène. Et de la même manière que précédemment, des descentes inopinées par la Commission Régionale de Contrôle de la Qualité du lait et des produits laitiers seront établies afin de déterminer les décisions à prendre sur l’octroi, la suspension ou la continuité des autorisations de collecte, de transformation ou de transport du lait et des produits laitiers. Article 6 : La collecte ou la transformation du lait donne droit au paiement de prélèvement qui se fera auprès du régisseur de recettes conformément aux règlementations en vigueur. Article 7 : L’inobservation des dispositions du présent Arrêté entraîne la saisie d’office du lait collecté ou transporté, ainsi que les produits laitiers transformés, et ce, nonobstant l’application d’autres sanctions prévues par les textes en vigueur. Article 8 :- Il est créé dans la Région une Commission de contrôle de la qualité de produit laitier. Sont nommés membres de ladite commission les personnalités suivantes : Président : -Le Chef de Région Vakinankaratra ou son représentant, Membres : -Tous les Chefs de District ou leurs Représentants respectifs, 31

-Le Directeur Régional de la Santé ou son représentant, -Le Directeur Régional du Commerce ou son représentant, -Le Directeur Interrégional de l’Elevage ou son représentant, -Le Directeur Régional du Développement Rural ou son représentant, -Le Directeur Régional de l’Economie et de l’Industrie ou son représentant, -Le Directeur Régional des Impôts ou son représentant, -Le Président de la Chambre de Commerce et de l’Industrie ou son représentant, -Le Directeur de la FIFAMANOR ou son représentant, -Le Représentant de Malagasy Dairy Board -Le Représentant de Land O’ Lakes Article 9 : Le Chef de District, Le Maire, Le Commandant de Groupement de Gendarmerie, Le Directeur Régional de la Sécurité Intérieure, Le Directeur Régional des Impôts, Le Directeur Régional du Commerce, Le Directeur Régional de Santé, Le Directeur Régional de l’Elevage, Le Directeur Régional du Développement Régional sont chargés, chacun en ce qui les concerne dans la limite de sa circonscription, de l’exécution du présent Arrêté qui sera enregistré, publié et communiqué partout où besoin sera.

Antsirabe le 18 novembre 2011

RAZANAKOLONA ANDRIAMASITERA Paul

MINISTERE DE L’AMENAGEMENT DU N° 050-REG/VAK/SG TERRITOIRE POUR AMPLIATION CONFORME TRANSMISE ET DE LA DECENTRALISATION A : ----- x ----- MM : REGION VAKINANKARATRA -TOUS CHEFS DE DISTRICT ----- x ------LE COMMANDANT DE GROUPEMENT DA LA COPIE A: GN MM : -LE DIRECTEUR REGIONAL DE LA SECURITE -LE PREMIER MINISTRE, CHEF DE INTERIEURE GOUVERNEMENT -LES MEMBRES DE LA COMMISSION -LE MINISTRE DE LA « Pour instruction et exécution chacun en ce qui le DECENTRALISATION ET DE concerne » L’AMENAGEMENT DU TERRITOIRE -LE MINISTRE DE L’INTERIEUR -LE MINISTRE DE COMMERCE Antsirabe le 18 février 2011 -LE MINISTRE DE L’ECONOMIE ET DE L’INDUSTRIE LE SECRETAIRE GENERAL -LE MINISTRE DE L’ELEVAGE

ANTANANARIVO « A titre de compte rendu » ANDRIAMANANTSOA Philibert Hervé Administrateur Civil

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TABLE DES MATIERES

RESUME ...... iv SOMMAIRE ...... v LISTE DES TABLEAUX ...... vi LISTE DES FIGURES ...... vii LISTE DES ABREVIATIONS ...... viii INTRODUCTION ...... 1 I. MATERIEL ET METHODES ...... 4 1.1 MATERIEL ...... 4 1.1.1. Justification du choix du thème ...... 4 1.1.2. Justification du choix des institutions dans le Vakinankaratra ...... 4 1.2. METHODES ...... 5 1.2.1. Démarches de vérification communes aux hypothèses ...... 5 1.2.1.1 Phase exploratoire ...... 5 1.2.1.2 Phase opérationnelle ...... 5 1.2.2. Démarche de vérification spécifique à l’hypothèse 1 : « Les grandes fermes possèdent des potentialités qui permettent d’accroitre la production » ...... 6 1.2.2.1. Typologie des vaches ...... 6 1.2.2.2. Indice de renouvellement du cheptel ...... 8 1.2.2.2. Production laitière annuelle ...... 8 1.2.2.3. Productivité du cheptel et productivité individuelle des vaches ...... 8 1.2.2.4. Conduite d’élevage ...... 9 1.2.3. Démarche de vérification spécifique à l’hypothèse 2 : « Le circuit de commercialisation du lait, des produits laitiers et animaux des grandes fermes n’est pas adapté » ...... 11 1.2.3.1. Commercialisation du lait et des produits laitiers ...... 11 1.2.3.2. Commercialisation des animaux ...... 14 1.2.4. Démarche de vérification spécifique à l’hypothèse 3 : « L’exploitation laitière des grandes fermes sera encore rentable dans le futur » ...... 16 1.2.4.1. Simulation de l’évolution du cheptel laitier ...... 16 1.2.4.2. Investissement...... 17 1.2.4.3. Tableau récapitulatif des charges ...... 17 1.2.4.4. Production...... 18 1.2.4.5. Stocks ...... 18 1.2.5. Limite de l’étude et chronogramme de réalisation des activités ...... 19 II. RESULTATS ...... 20 2.1. LES POTENTIALITES DES GRANDES FERMES ...... 20 2.1.1. Les reproductrices des grandes fermes ...... 20 2.1.2. Indice de renouvellement du cheptel ...... 23 2.1.3. Production laitière ...... 23 2.1.1. Productivité des vaches ...... 24 2.1.2. Conduite d’élevage ...... 25 33

2.1.2.1. Reproduction ...... 25 2.2. COMMERCIALISATION DE LAIT, PRODUITS LAITIERS ET ANIMAUX DES GRANDES FERMES ....30 2.2.1. Commercialisation du lait et des produits laitiers ...... 30 2.2.1.1. Typologie des clients...... 30 2.2.1.2. Vente de lait et des produits laitiers ...... 32 2.2.2. Commercialisation des animaux ...... 33 2.3. SIMULATION DE LA SITUATION FUTURE DES GRANDES FERMES ...... 35 2.3.1. Evolution du cheptel laitier ...... 35 2.3.2. Investissements ...... 35 2.3.3. Charges ...... 36 2.3.4. Production ...... 36 2.3.5. Stocks d’animaux ...... 37 2.3.6. Solde intermédiaire de Gestion ...... 38 III. DISCUSSIONS ET RECOMMANDATIONS ...... 40 3.1. DISCUSSIONS ...... 40 3.1.1. Les potentialités des grandes fermes ...... 40 3.1.1.1. Typologie des vaches ...... 40 3.1.1.2. Indice de renouvellement du cheptel ...... 41 3.1.1.3. Production laitière ...... 41 3.1.1.4. Productivité des vaches ...... 43 3.1.1.5. Conduite d’élevage ...... 43 3.1.2. Commercialisation de lait, des produits laitiers et animaux ...... 47 3.1.2.1. Typologie des clients lait ...... 47 3.1.2.2. Vente des produits laitiers ...... 48 3.1.2.3. Vente des animaux ...... 48 3.1.3. Calcul économique ...... 49 3.1.3.1. Charges ...... 49 3.1.3.2. Production...... 49 3.1.3.3. Stocks ...... 50 3.1.3.4. Rentabilité de l’exploitation ...... 50 3.2. RECOMMANDATIONS ...... 51 3.2.1. POTENTIALITES DES GRANDES FERMES ...... 51 3.2.1.1. Production laitière ...... 51 3.2.1.2. Reproduction ...... 51 3.2.2.3. Alimentation ...... 51 3.2.2. COMMERCIALISATION ...... 52 3.2.3. ECONOMIE DE LA FERME ...... 52 CONCLUSION ...... 54 BIBLIOGRAPHIE ...... 56 LISTE DES ANNEXES ...... 59