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Jean-Philippe Billarant, Président du Conseil d’administration Laurent Bayle, Directeur général

Mercredi 22 novembre Orchestre National de France

Dans le cadre du cycle New York Du samedi 11 novembre au samedi 2 décembre 2006 | novembre 22 Mercredi

Vous avez la possibilité de consulter les notes de programme en ligne, 2 jours avant chaque concert, à l’adresse suivante : www.cite-musique.fr

La librairie-boutique reste ouverte jusqu’à la fin de l’entracte. Un stand de vente est disponible dans le hall à l’issue du concert. Orchestre National de France National de France Orchestre NP ONF 22 novembre:ONF 22 novembre NY 16/11/06 14:03 Page 2

Cycle New York DU SAMEDI 11 NOVEMBRE AU SAMEDI 2 DECEMBRE

New York, ville des contrastes, capitale du jazz, de la comédie musicale, SAMEDI 11 NOVEMBRE, 20H des avant-gardes minimalistes, des expériences éphémères ou durables… SALLE PLEYEL

Né à New York en 1936, est l’un des principaux représentants du Samuel Barber courant dit minimaliste, qui vit le jour dans la mégalopole américaine au milieu Adagio pour cordes op. 11 des années soixante. Si Music for Eighteen Musicians (1976) est un classique George Gershwin du genre, sa musique se fait aussi le reflet du monde qui l’entoure, que ce soit Rhapsody in Blue avec les Daniel Variations, ancrées dans l’actualité politique des États-Unis, Charles Ives ou avec You are et , qui évoquent l’importante communauté juive de Three Places in New England New York. George Gershwin/Robert Russell Bennett Il en est de même pour City Life, œuvre phare dans laquelle résonne Porgy & Bess, A Symphonic Picture le paysage sonore urbain de New York, interprétée le 21 novembre par l’Ensemble intercontemporain. Au programme également, le compositeur Orchestre National de France new-yorkais Elliott Carter et le musicien français Tristan Murail, qui enseigne , direction la composition depuis 1997 à l’université Columbia, à New York. Fazıl Say,

Jean-Yves Thibaudet et James Conlon avec l’Orchestre National de France présentent le 22 novembre trois visions différentes de la musique MARDI 14 NOVEMBRE, 20H new-yorkaise, de Leonard Bernstein à Aaron Jay Kernis, représentant d’une nouvelle génération de compositeurs américains, en passant par , Steve Reich toujours fidèle, dans le Concerto-fantaisie pour deux timbaliers et orchestre Daniel Variations (création française) (2000), au style répétitif qu’il a développé à la fin des années soixante. L’Orchestre National d’Île-de-France, avec le violoniste Olivier Charlier et sous la direction de Yoel Levi, confronte de son côté Bernstein à Samuel Barber Steve Reich and Musicians et Aaron Copland. Synergy Vocals Brad Lubman, direction Le 28 novembre, les quatre membres du groupe Sex Mob investissent Steve Reich, percussions, diffusion l’Amphithéâtre de la Cité : le trompettiste Steven Bernstein est une figure sonore connue de la scène new-yorkaise, tandis que Briggan Krauss, Tony Scherr et Kenny Wollesen comptent parmi les meilleurs musiciens new-yorkais. SAMEDI 18 NOVEMBRE, 20H Né à New York en 1953, le saxophoniste et compositeur John Zorn, qui se produit dans la Salle des concerts le 30 novembre, est une figure inclassable Samuel Barber dont les influences – les cartoons, la pop, Anthony Braxton, Stravinski Souvenirs op. 28 ou Kagel – sont aussi variées que le paysage musical contemporain. Leonard Bernstein Serenade Du côté du jazz, enfin, deux ensembles : celui de Maria Schneider, new-yorkaise Aaron Copland d’adoption dont les compositions, originales et ambitieuses, témoignent d’une Symphonie n° 3 conception très personnelle et aboutie de l’orchestration, et le Dizzy Gillespie All Star Big Band, formé en 1998 pour rendre hommage au maître disparu Orchestre National d’Île-de-France en 1993. Yoel Levi, direction Olivier Charlier, violon

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MARDI 21 NOVEMBRE, 20H SAMEDI 25 NOVEMBRE, 11H JEUDI 30 NOVEMBRE, 20H Concert éducatif Tristan Murail John Zorn « Moonchild » Légendes urbaines (création) Musiques de la ville Elliott Carter John Zorn, machines Concerto pour clarinette Steve Reich Mike Patton, voix Steve Reich City Life Trevor Dunn, basse City Life Joey Baron, batterie Emmanuelle Cordoliani, texte Ensemble intercontemporain et mise en espace Jonathan Nott, direction Ensemble intercontemporain SAMEDI 2 DÉCEMBRE, 16H30 Alain Damiens, clarinette Jonathan Nott, direction Victor Duclos, présentation Maria Schneider Orchestra

MERCREDI 22 NOVEMBRE, 20H Maria Schneider, direction SAMEDI 25 NOVEMBRE, 20H et composition Leonard Bernstein Symphonie n° 2 « The Age Steve Reich of Anxiety » You Are (Variations) SAMEDI 2 DÉCEMBRE, 20H Aaron Jay Kernis (création française) SALLE PLEYEL Newly Drawn Sky (création française) Tehillim Philip Glass Dizzy Gillespie All Star Big Band Concerto-fantaisie pour deux Orchestre Philharmonique timbaliers et orchestre de Radio France Slide Hampton, direction Synergy Vocals Orchestre National de France Brad Lubman, direction James Conlon, direction Jean-Yves Thibaudet, piano Jonathan Haas, Didier Benetti, MARDI 28 NOVEMBRE, 20H timbales Sex Mob

Steven Bernstein, trompette Briggan Krauss, saxophones Tony Scherr, basse Kenny Wollesen, batterie

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Leonard Bernstein Symphonie n° 2 pour piano et orchestre « The Age of Anxiety » D’après un poème de W. H. Auden

entracte

Aaron Jay Kernis Newly Drawn Sky Création française

Philip Glass Concerto-fantaisie pour deux timbaliers et orchestre

Orchestre National de France James Conlon, direction Jean-Yves Thibaudet, piano Jonathan Hass, Didier Benetti, timbales

Ce concert est diffusé en direct par France Musique.

Coproduction Cité de la musique, Radio France.

Fin du concert vers 21h50.

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Leonard Bernstein (1918-1990) Symphonie n° 2 pour piano et orchestre « The Age of Anxiety »

Première partie A. The Prologue (Le prologue). Lento moderato B. The Seven Ages (Les sept âges) : Variations 1 à 7 C. The Seven Stages (Les sept stades) : Variations 8 à 14

Deuxième partie A. The Dirge (Le chant funèbre). Largo B. The Masque (Le masque). Extremely fast C. The Epilogue (L’épilogue). L’istesso tempo – Adagio – Andante – Con moto

Les six sections s’enchaînent sans interruption.

Composition : 1947-1949 ; révision en 1965. Commande de la Fondation Koussevitzky. Dédicace : à Serge Koussevitzky. Création : création partielle (uniquement « The Dirge ») le 28 novembre 1948 à Tel Aviv par l’Orchestre Philharmonique d’Israël sous la direction de George Singer, avec Leonard Bernstein au piano ; création de la version intégrale le 8 avril 1949 au Symphony Hall de Boston (Massachusetts) par l’Orchestre Symphonique de Boston et Leonard Bernstein au piano, sous la direction de Serge Koussevitzky ; création de la version révisée le 15 juillet 1965 au Philharmonic Hall de New York par l’Orchestre Philharmonique de New York sous la direction de Leonard Bernstein avec Philippe Entremont au piano. Effectif : 2 flûtes (et piccolo), 2 hautbois (et cor anglais), 2 clarinettes (et clarinette basse), 2 bassons (et contrebasson) – 4 cors, 3 trompettes, 3 , 1 – percussion (3-4 exécutants) : timbales, caisse claire munie d’un timbre, caisse roulante, grosse caisse, cymbales, cymbale suspendue, gong, triangle, blocs chinois, xylophone, glockenspiel – célesta – 2 harpes (II ad libitum) – piano droit – cordes. Éditeur : Leonard Bernstein Music Publishing Company. Durée : environ 36 minutes.

Durant l’été 1947, Leonard Bernstein découvrit la longue églogue baroque de W. H. Auden, The Age of Anxiety, et éprouva le « besoin urgent » de transposer le texte en musique. Le compositeur s’imprégna tant du poème que sa symphonie y répond de façon linéaire : « J’imagine que la conception d’une symphonie avec piano solo est due à l’extrême degré auquel était parvenue mon identification personnelle avec le poème. En ce sens, le pianiste fournit un protagoniste de nature presque autobiographique, opposé à un miroir orchestral qui lui renvoie son image, analytiquement, dans l’ambiance moderne. C’est pourquoi cette œuvre n’est pas un « concerto » dans l’acception d’une composition de virtuosité. » À la fin des années quarante, le langage de Bernstein accueille des influences germaniques (le dernier romantisme de Brahms ou de Mahler, l’Allemagne des années vingt de Hindemith et de l’École de Vienne) en même temps qu’il puise dans les sources modernes de la musique américaine (Charles Ives et Aaron Copland, mais aussi Broadway, le blues et le jazz) – sa musique restera tributaire de cette double racine musicale. En outre,

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délibérément « programmatique », la Symphonie n° 2 se présente comme une véritable mise en scène musicale du poème de Auden.

Ce dernier présente une réflexion très âpre sur la condition humaine, à travers la conversation, dans un bar de la Troisième Avenue, entre trois hommes et une femme, que rapprochent pour un soir la solitude et l’alcool. Après le court prologue (section 1) de présentation, le compositeur tente de rendre la fragilité des personnages et de leur colloque à quatre voix à travers le caractère non conventionnel de la double série de variations (sections 2 et 3) qui ne sont pas bâties sur un thème commun, mais reliées les unes aux autres par un fil musical ténu – par exemple un petit motif qu’une variation développera, avant de laisser le soin à la variation suivante de choisir un autre élément pour sa propre construction.

Le chant funèbre (section 4) est celui que chantent les quatre personnages dans le taxi qui les conduit pour un dernier verre à l’appartement de la jeune femme. Ils pleurent la figure paternelle, le « Colossal Dad » (selon les mots de Auden), qui aurait pu les aider à trouver un sens à leur existence. Une partie dodécaphonique contraste avec un thème aux accents romantiques, « presque brahmsiens », qui souligne le côté un peu grotesque et emphatique de ce chant rauque et aviné. Le masque (section 5) se joue dans l’appartement, entre le piano soliste et le pupitre de percussions – ce scherzo rapide emprunte son énergie au jazz et à ses multiples facettes, à la fois vif et lascif, nerveux et langoureux, brutal et sentimental. La cassure de l’orchestre laisse la place, de façon significative, au seul piano droit (intégré à l’orchestre), qui symbolise la disjonction du sujet, la « séparation du moi et de la réalité » (Bernstein).

Dans l’épilogue, l’atmosphère onirique est rompue ; après cet effet de distanciation, il appartient aux personnages d’observer froidement la situation : ce qui leur reste, au petit matin, c’est la solitude, mais aussi la foi, l’apparition de « quelque chose de pur » – symbolisé par le diatonisme de la trompette ? Après le climax de l’orchestre, le soliste est doté d’une « ultime et explosive cadence avant la coda ».

Grégoire Tosser

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Aaron Jay Kernis (1960) Newly Drawn Sky

Création : le 1er juillet 2005 au Festival de Ravinia, Illinois, par le Chicago Symphony Orchestra sous la direction de James Conlon. Commande: Welz Kauffman et le Festival de Ravinia à l’occasion de la première saison de James Conlon en tant que directeur musical. Durée : environ 15 minutes.

Newly Drawn Sky est une pièce pour orchestre lyrique et expressive. Elle m’a été inspirée par la première nuit d’été que j’ai passée au bord de l’océan avec mes jeunes jumeaux (ils avaient alors six mois) et par la couleur changeante du ciel d’été au crépuscule. Bien que la partition ne soit pas particulièrement descriptive (il ne s’agit pas d’une musique à programme), il s’en dégage un sentiment de changement et de fluctuation permanents, tant sur le plan musical que sur le plan personnel.

La pièce commence par des accords de trois notes qui se déplacent chromatiquement vers l’aigu. Ces accords sont tout d’abord joués par les cordes, puis ils s’étendent aux cors et aux vents pour composer l’arrière-plan d’une longue ligne chantante des altos – les accords et leur glissement entre conduite des voix diatonique et chromatique sont un élément central de la partition. De courts éclats de musique vive, scherzando, alternent avec la ligne mélodique et des explosions rythmiques de cuivres et de percussions – l’orchestration des éclats de musique s’étoffe à mesure que la mélodie se fait plus chantante, plus expressionniste. Un climax absolument chaotique aboutit au retour des quintes (les premières notes de la pièce) qui sont, cette fois, jouées par l’ensemble de l’orchestre et par les percussions métalliques. La section du milieu est nettement plus calme. Elle se distingue par une écriture mélodique plus sereine dans les parties de vents et de trompette solo, lesquelles parties sont soutenues par des harmonies ondulantes se déplaçant lentement aux cordes. La ligne mélodique du début se fait de nouveau entendre aux cordes, mais elle aboutit cette fois à une brève interruption, une transformation de la musique scherzando qui disparaît rapidement alors que les premières mesures de la pièce sont reprises intégralement avant d’évoluer en un vaste paysage de sons joués par l’ensemble de l’orchestre et débouchant, cette fois encore, sur un climax bref mais intense. Newly Drawn Sky s’achève sur une coda simple, consonante, qui efface progressivement le souvenir des tensions apparues au fil de l’œuvre.

Newly Drawn Sky dure environ seize minutes. La pièce – qui a été commandée par Welz Kauffman et le Festival de Ravinia à l’occasion de la première saison de James Conlon en tant que directeur musical – a été créée par l’Orchestre Symphonique de Chicago au Festival de Ravinia en juillet 2005.

Aaron Jay Kernis

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Philip Glass (1937) Concerto-fantaisie pour deux timbaliers et orchestre

I. Fast – II. Slower – Cadenza – III. Very fast

Composition : 2000. Commande de l’American Symphony Orchestra (Leon Botstein, directeur musical), du Milwaukee Symphony Orchestra (Andreas Delfs, directeur musical), du Peabody Symphony Orchestra (Hajime Teri Murai, directeur musical), du Phoenix Symphony (Hermann Michael, directeur musical) et du Saint Louis Symphony Orchestra (Hans Vonk, directeur musical) pour le timbalier Jonathan Haas. Création : le 19 novembre 2000 à l’Avery Fisher Hall, Lincoln Center, New York, par Jonathan Haas et Svetoslav Stoyanovby (timbales), et l’American Symphony Orchestra dirigé par Leon Botstein. Effectif : 2 flûtes (et piccolo), 2 hautbois, 2 clarinettes (et clarinette en mi bémol, et clarinette basse), 2 bassons – 4 cors, 3 trompettes, 2 trombones (et basse), 1 tuba – percussion (6 exécutants) : xylophone, glockenspiel, caisse claire munie d’un timbre, caisse roulante, grosse caisse, triangle, chimes, wood-blocks, tambour de basque, cymbales, cymbale suspendue, tom-toms, grand gong, marimba, – harpe – piano – cordes (14/12/10/10/8). Éditeur : Dunvagen Music Publishers. Durée : environ 27 minutes.

Admirateur de Philip Glass, le timbalier Jonathan Haas, au début des années quatre-vingt dix, adressa une requête au compositeur pour qu’il accepte de composer un concerto pour timbales et orchestre. Le projet, longtemps différé du fait des nombreuses commandes dont Glass faisait l’objet, vit le jour en 2000. À l’image des concertos de la tradition (genre important dans la production de Glass), le Concerto-fantaisie se divise en trois mouvements (rapide-lent-rapide), auxquels vient s’adjoindre une cadence curieusement placée avant le troisième mouvement – sans doute la « fantaisie » formelle qu’évoque le titre. Les deux timbaliers jouent sur un total de quatorze timbales placées devant eux, au bord de la scène. « Typiquement américain », selon les termes de son dédicataire, le Concerto-fantaisie met en avant les caractéristiques principales de l’œuvre de Glass depuis la fin des années soixante : les figures rythmiques sont répétées de façon régulière et créent de larges espaces d’ostinato ; l’harmonie est tonale, soutenant des mélodies diatoniques ; entièrement fondée sur la répétition de cellules, la structure musicale se dévoile clairement. Le « minimalisme » de Glass fait feu de tout bois, et ne rejette a priori aucune influence. Ici, des harmonies et des rythmes caractéristiques de la world music, du jazz ou du rock alimentent l’immense mécanique musicale mise en mouvement.

La particularité de la timbale est sa capacité à produire un son percussif à hauteur déterminée : au bruit de la mailloche frappant la peau vient s’ajouter le son produit par cette même peau tendue. Cette caractéristique va aider Glass à démarquer les timbales solistes aussi bien de l’orchestre que du large pupitre de percussion. Un système de pédales permet au timbalier de faire varier la tension de la peau, au cours de l’œuvre, et d’accorder l’instrument à la hauteur désirée.

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Le premier mouvement est, de ce point de vue, extrêmement périlleux car les changements de tonalité sont rapides et fréquents. Le thème initial peut faire penser à l’appel des cors, puis des bois, au début du second mouvement de la Symphonie n° 4 de Brahms ; mais le tempo rapide et l’omniprésence des percussions lui confèrent un caractère héroïque. Le second mouvement, lent, se met en marche progressivement. Glass nous livre un bel exemple de sa maîtrise de l’orchestre, qui enfle peu à peu comme une foule éparse s’agglutinant en une immense procession. Seules les percussions et les timbales solistes sont utilisées dans la cadence ; délibérément virtuose, celle-ci reprend un matériau musical déjà présenté dans le premier mouvement, tout comme le mouvement final, où l’oscillation constante entre deux mesures, l’une « stable » (4/4), l’autre dissymétrique et « bancale » (7/8), crée une atmosphère dansante que la répétition compulsive et énergique des motifs rapproche de la transe. La coda tonitruante de l’orchestre est soutenue par les deux timbaliers jouant à pleine puissance.

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Biographies des compositeurs davantage de temps à la composition, d’encourager la création de contribuant en partie au succès de masterclasses en Europe et dans toute Leonard Bernstein Broadway. Il collabore à l’écriture de l’Asie. Leonard Bernstein était Issu d’une famille de Juifs russes nombreux spectacles avec Betty également un homme engagé pour immigrés, Leonard Bernstein est né Comden et Adolph Green (On the Town, la paix dans le monde, à l’image de à Lawrence dans le Massachusetts 1944 et Wonderful Town, 1953). ce concert de décembre 1989 où il en 1918. Pianiste de talent, chef La gloire vient en 1957, lorsque dirigea, de chaque côté du mur de d’orchestre fougueux, compositeur Leonard Bernstein compose la comédie Berlin démonté, un concert historique populaire, il sera jusqu’à sa mort l’un musicale West Side Story pour qui réunissait des musiciens des deux des personnages les plus en vue de Broadway, dont est tiré un film. Allemagnes ainsi que des quatre la musique américaine. Diplômé En 1976, il compose avec Alan Jay puissances qui avaient découpé Berlin. d’Harvard, il étudie le piano et la Lerner 1600 Pennsylvania Avenue. Leonard Bernstein est décédé à direction d’orchestre avec Fritz Reiner En plus de la composition, les activités New York le 14 octobre 1990, après et l’orchestration à Philadelphie. de Bernstein ont toujours été avoir créé la Fondation Bernstein Il fait des arrangements musicaux sous multiples: concerts, enseignement, Education Through the Arts. Le style le pseudonyme de Lenny Amber. conférences. En tant que chef de Bernstein mêle le jazz, la musique En 1943, chef assistant d’Arthur d’orchestre réputé, il fait connaître populaire, le choral religieux, les songs, Rodzinski à l’Orchestre Philharmonique la musique contemporaine en créant l’opéra italien, la pop music... de New York, il est amené à remplacer des œuvres de Charles Ives, Francis On retrouve dans ses œuvres les Bruno Walter et c’est le début d’une Poulenc, Olivier Messiaen, Aaron influences d’Igor Stravinski, Aaron grande carrière de chef d’orchestre. Copland, Hans Werner Henze, Samuel Copland, Gustav Mahler ou encore De 1945 à 1948, Bernstein dirige Barber ; il joue également en soliste Paul Hindemith. Dans un langage le New York City Center Orchestra. des concertos de Mozart, Ravel, universel et accessible, il parvient à Dès 1946, il travaillait déjà avec les plus Gershwin et publie aussi quelques traiter certains grands thèmes, celui grands orchestres du monde entier, poèmes. Parmi son œuvre de de la condition humaine, celui de la foi dont la Philharmonie d’Israël, pays avec compositeur, se trouvent des pièces perdue et recouvrée. lequel il établit une très forte relation pour orchestre, notamment trois qui durera jusqu’à sa mort. En 1953, symphonies, où l’héritage de sa culture Aaron Jay Kernis il est le premier chef américain invité juive transparaît : Jeremiah, 1943, The Aaron Jay Kernis est né à Philadelphie à l’Orchestre Symphonique de la Scala Age of Anxiety, 1949, et enfin Kaddish, le 15 janvier 1960. Il a commencé par de Milan, où il dirige Maria Callas dans composé en 1963 et créé par apprendre le violon avant de se mettre Médée de Cherubini. Il est encore l’Orchestre Philharmonique d’Israël. au piano en autodidacte à l’âge de le premier Américain à être nommé Une place importante est également 12 ans, puis à la composition l’année directeur musical de l’Orchestre réservée à la musique de chambre suivante. Il a poursuivi sa formation Philharmonique de New York en 1958. (Brass Music, 1948 ; Red, White and dans des institutions comme L’Orchestre lui donnera, à son départ, Blues pour trompette et piano, 1984) ; le Conservatoire de musique de le titre honorifique de « chef lauréat », il écrit également un opéra (Trouble San Francisco, la Manhattan School of jamais décerné auparavant. Avec cet in Tahiti, 1952), une opérette (Candide, Music et la Yale School of Music, où orchestre, il enregistre plus de la moitié 1955), de la musique sacrée (Messe, il a travaillé avec des compositeurs de toute sa production discographique. 1971), des musiques de scène (A Quiet comme John Adams, Charles Wuorinen À partir de 1969, Bernstein mène une Place, 1983), et de nombreuses et Jacob Druckman. Sa première œuvre carrière de grand chef international. musiques de films… Passionné par pour orchestre, Dream of the Morning C’est aussi une période où il consacre l’enseignement, il n’eut de cesse Sky, a été créée par le New York

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Philharmonic Orchestra au Horizons Symphonique de San Francisco, Air Center, une bourse de la Fondation Festival de 1983 et elle a reçu un (qui lui a valu une nomination aux Guggenheim, le Prix de Rome, une accueil très favorable dans le reste Grammy Awards) pour le violoniste bourse de la NEA, le Prix Bearns, des États-Unis. Joshua Bell, Ecstatic Meditations pour un prix de la New York Foundation for Aaron Jay Kernis est l’un des musiciens le chœur et les chanteurs des « Séries the Arts et trois prix BMI pour jeunes les plus respectés de sa génération ; musicales » de Plymouth, Lament and compositeurs. Il est également devenu il a été l’un des plus jeunes Prayer (une œuvre pour violon et l’une des personnalités les plus compositeurs à se voir attribuer le Prix orchestre à cordes) pour Pamela Frank célèbres et les plus appréciées de Grawemeyer, à recevoir le Prix Pulitzer et l’Orchestre du Minnesota, et Double la région de Twin Cities et à être nominé aux Grammy Awards. Concerto pour violon, guitare et (Minnesota) après avoir été nommé Son travail est caractérisé par une orchestre, une commande de compositeur en résidence de imagination débridée, fertile et l’Orchestre de chambre de Saint Paul, l’Orchestre de chambre de Saint Paul façonnée par les langages musicaux du Festival de musique d’Aspen et de en septembre 1993, puis à la Radio des années quatre-vingt et quatre- l’Orchestre de chambre de Los Angeles publique du Minnesota et à l’American vingt-dix. Sa musique, qui regorge pour Nadja Salerno-Sonnenberg et Composers Forum. Il y est revenu d’idées poétiques et de couleurs Sharon Isbin. en 1998 en tant que conseiller en instrumentales brillantes, véhicule Aaron Kernis a participé aux festivités musique nouvelle de l’Orchestre du un esprit caractéristique et une organisées à l’occasion du passage à Minnesota – un poste qu’il occupe exubérance contagieuse. Ses œuvres l’an 2000 avec sa monumentale encore aujourd’hui. La musique ont été inspirées par les horreurs de symphonie chorale commandée par d’Aaron Jay Kernis est éditée par la Guerre du Golfe (Symphonie n° 2), Disney : Garden of Light. Plus Hendon Music/Boosey & Hawkes et les poèmes d’amour d’Anna Swir récemment, il a reçu d’autres par Associated Music Publishers. (Love Scenes), les rythmes anciens de commandes de la Société de musique la salsa (100 Greatest Dance Hits), de chambre du Lincoln Center et de Philip Glass les farces d’un enfant (Before Sleep and l’Orchestre de Philadelphie, réalisé une Philip Glass est né à Baltimore, Dreams) ou encore les complexités de installation sonore pour le Rose Center Maryland. Il a découvert la musique l’art des mosaïques italiennes (Invisible for Earth and Space du Muséum grâce au rayon de disques que son père Mosaic III). d’histoire naturelle de New York et avait installé dans sa boutique de La musique d’Aaron Jay Kernis figure composé deux versions d’un cycle de réparation de radios. Quand des en bonne position dans les mélodies pour Renée Fleming – enregistrements de grandes œuvres programmes de concert du monde la première, pour voix et piano, sera de musique de chambre se vendaient entier – qu’il s’agisse de concerts de créée dans le cadre de la série « Great mal, Ben Glass les ramenait en effet musique de chambre, de concerts Performers » du Lincoln Center et la à la maison pour les faire écouter à d’orchestre ou de récitals. Les plus seconde par l’Orchestre du Minnesota. ses enfants. Très tôt, Philip Glass s’est grandes institutions musicales des Aaron Kernis est l’un des jeunes ainsi familiarisé avec les quatuors de États-Unis lui ont déjà passé compositeurs américains les plus Beethoven, les sonates de Schubert, commande : il a notamment écrit New récompensés. En plus du Prix les symphonies de Chostakovitch et Era Dance pour le 150e anniversaire du Grawemeyer pour Colored Field en d’autres musiques alors considérées New York Philharmonic (cette œuvre 2002 et du Prix Pulitzer pour son comme « excentriques ». Ce n’est qu’à a également été enregistrée par Quatuor à cordes n° 2 (musica la fin de l’adolescence qu’il a découvert le Symphonique de Baltimore), instrumentalis) en 1998, il a reçu d’autres « standards » du répertoire Colored Field (un concerto pour cor le Prix Stoeger de la Société de classique. Glass a commencé la anglais) pour Julie Giacobassi et le musique de chambre du Lincoln musique à 6 ans, et la flûte à 8.

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À 15 ans, frustré par le répertoire pour expérience lui a permis de découvrir des domaines aussi divers que l’opéra, flûte et par la vie musicale de l’après- la musique indienne. Après s’être livré le ballet, la musique de chambre, guerre à Baltimore, il a demandé son à d’autres recherches musicales en la musique pour orchestre et la admission à l’Université de Chicago. Afrique du Nord, en Inde et en musique de film. Il a notamment Il n’était alors qu’en deuxième année Himalaya, il est finalement rentré à enregistré Songs From Liquid Days sur de lycée, mais sa candidature fut New York, où il a renié les œuvres qu’il des paroles de David Byrne, Paul acceptée. Avec le soutien de ses avait écrites jusque-là et commencé à Simon, Laurie Anderson et Suzanne parents, il a donc emménagé à Chicago, utiliser des techniques orientales dans Vega, ainsi qu’un disque en où il a vécu en multipliant les emplois son propre travail. En 1974, Glass avait collaboration avec Ravi Shankar de serveur et en chargeant les avions déjà composé un grand nombre de (Passages). Ses opéras comprennent dans les aéroports. À ses moments de pièces nouvelles pour son propre des œuvres comme The Making of the loisir, il travaillait le piano et groupe, le Philip Glass Ensemble, et Representative for Planet 8 et s’intéressait à des compositeurs pour la compagnie de théâtre à la Marriages Between Zones Three, comme Ives et Webern. À 19 ans, création de laquelle il avait participé : Four and Five (livrets de Doris Lessing Glass a obtenu sa licence à l’Université Mabou Mines. L’œuvre la plus d’après ses propres romans), Hydrogen de Chicago avec une double marquante de cette période est sans Jukebox (livret d’Allen Ginsberg d’après spécialisation en mathématiques et en doute Music in 12 Parts, un résumé de sa propre poésie), The Voyage (livret de philosophie. Déterminé à devenir trois heures du nouveau style de Philip David Henry Hwang inspiré par une compositeur, il a ensuite déménagé à Glass. En 1976, le compositeur a atteint exploration de Christophe Colomb), New York, où il est entré à la Juilliard un sommet avec Einstein on the Beach, La Chute de la maison Usher (d’après School. À l’époque, il avait déjà une épopée de cinq heures créée en la nouvelle d’Edgar Allan Poe) et abandonné les techniques collaboration avec Robert Wilson, qui un « opéra de poche » intitulé In the dodécaphoniques qu’il avait adoptées est aujourd’hui considérée comme une Penal Colony (d’après une nouvelle de à Chicago, et il commençait à évoluer œuvre majeure de la musique pour Franz Kafka). Son dernier opéra, dans l’entourage de compositeurs théâtre du XXe siècle. Il a ensuite Galileo Galilei (en collaboration avec américains comme Aaron Copland et décidé d’intégrer Einstein on the Beach Mary Zimmerman), a été créé en 2002. William Schuman. À 23 ans, Glass avait à une trilogie qui s’est matérialisée Les œuvres pour orchestre de Glass travaillé avec Vincent Persichetti, avec la création de deux autres opéras : comprennent de nombreuses pièces Darius Milhaud et William Bergsma. Satyagraha et Akhnaten. Au fil des pour chœur et orchestre comme Itaipu Tout en rejetant le sérialisme et en années, Glass et Wilson ont travaillé et la Symphonie n° 5 (sur des textes s’intéressant à des compositeurs ensemble sur de nombreux projets : empruntés à des traditions de sagesse indépendants comme Harry Partch, Civil Wars (acte V de l’épopée écrite du monde entier), la Symphonie n° 2, Charles Ives, Moondog, Henry Cowell par plusieurs compositeurs pour les la Symphonie n° 3 et la Symphonie n° 6 ou Virgil Thomson, il continuait de Jeux Olympiques de 1984), White (« Ode plutonienne », sur un texte chercher sa propre voie. C’est alors Raven (un opéra commandé par le d’Allen Ginsberg), sans oublier les qu’il a décidé de se rendre à Paris, Portugal pour célébrer l’histoire de symphonies Low et Heroes (toutes deux où il a passé deux années à étudier de ses découvertes, créé à l’Exposition basées sur la musique de David Bowie façon intensive avec Nadia Boulanger. universelle de Lisbonne en 1998 et et Brian Eno). Glass a également C’est également là qu’il a été engagé repris en 2001 dans le cadre du Festival composé des concertos pour violon et par un réalisateur pour transcrire la du Lincoln Center) et Monsters of Grace orchestre, pour quatuor de saxophones musique de Ravi Shankar dans un (un opéra numérique en 3-D). Glass a et orchestre, pour deux timbaliers et système de notation déchiffrable par su élargir son répertoire en travaillant orchestre, et pour clavecin et des musiciens occidentaux. Cette avec une grande variété d’artistes dans orchestre. Son Tirol Concerto pour

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violoncelle et orchestre, créé en 2001 Les Enfants terribles. Lors de sa Biographies des interprètes au Festival de Pékin, a été commandé dernière tournée, Philip on Film, à l’occasion du cinquantième il a accompagné avec son ensemble Jean-Yves Thibaudet anniversaire de Julian Lloyd Webber. une série de courts-métrages et de Né à Lyon de parents français et Parmi les nombreux films dont Glass classiques comme Koyaanisqatsi, allemand, Jean-Yves Thibaudet a a composé la musique, on peut Powaqqatsi, La Belle et la Bête et commencé l’étude du piano à l’âge de mentionner la trilogie de Godfrey Dracula. En juin 2004 a été créé Orion, 5 ans et donné son premier concert Reggio (Koyaanisqatsi, Powaqqatsi et une œuvre pour ensemble et musiciens public deux ans plus tard. À 12 ans, Naqoyqatsi), The Thin Blue Line d’Errol ethniques commandée par l’Olympiade il entre au Conservatoire de Paris Morris, Une brève histoire du temps et Culturelle Athènes 2004. (CNSMDP), où il étudie avec Aldo The Fog of War, Mishima de Paul Ciccolini et Lucette Descaves, une amie Shrader, Candyman de Bernard Rose et et collaboratrice de Ravel. À l’âge de Candyman II de Bill Condon, ou encore 15 ans, il remporte un premier prix Dracula, à l’occasion de la re-sortie du Conservatoire et, trois ans plus tard, du classique de 1930 avec Bela Lugosi. les Young Concert Artists Auditions à Les musiques de films qui lui ont valu New York. En 2001, la République ses plus grands succès critiques sont française lui décerne le titre de probablement celles qu’il a écrites pour Chevalier de l’Ordre des Arts et des Kundun de Martin Scorsese (LA Critics Lettres et, en 2002, le « Premio Award, nomination aux Oscars et aux Pegasus » lui est attribué pour sa Golden Globes dans la catégorie réussite artistique et son dévouement Meilleure musique) et pour The Truman continu à la direction du Festival de Show de Peter Weir (Golden Globe Spoleto en Italie. Award pour la Meilleure musique en Au cours de la saison, Jean-Yves 1999). Sa dernière bande originale Thibaudet se produit sur quatre (pour The Hours de Stephen Daldry) continents : aux États-Unis, il joue en a quant à elle remporté le BAFTA dans récital à Washington, Chicago, West la catégorie Musique de film et elle a Palm Beach, Portland et Vancouver. été nominée aux Golden Globe, aux Il est le soliste des orchestres Oscars et aux Grammy Awards. Tout philharmoniques et symphoniques de en composant des ballets comme In Los Angeles, San Francisco, Atlanta, the Upper Room (chorégraphie de Dallas et Nashville parmi d’autres. Twyla Thärp) ou Descent Into the En Europe, il donne des récitals en Maelstrom, Glass a continué d’écrire Hollande, en Allemagne, en Suisse et des musiques de scène inclassables, en Espagne, joue avec l’Orchestre Royal notamment The Photographer, du Concertgebouw d’Amsterdam, The Mysteries and What’s So Funny? l’Academy of St-Martin-in-the-Fields, et 1000 Airplanes on the Roof (livret l’Orchestre Symphonique de de David Henry Hwang, graphismes de Birmingham, l’Orchestre Jerome Sirlin). On lui doit en outre Philharmonique de Munich, l’Orchestre une trilogie de pièces pour le théâtre de la Radio de Cologne (WDR), inspirées des films de Jean Cocteau – l’Orchestre National d’Espagne, Orphée, La Belle et la Bête et l’Orchestre Philharmonique d’Israël,

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l’Orchestre Symphonique de la NDR, de Musique d’Aspen. Également Jonathan Haas crée l’œuvre avec l’Orchestre National de France, directeur de la section percussions l’American Symphony Orchestra, avant l’Orchestre Philharmonique de classiques du département musique et de la reprendre à Carnegie Hall avec le Strasbourg et l’Orchestre Symphonique arts du spectacle à l’Université de New New York Pops, au Festival de Ravinia du Danemark. Il donne une série de York, il introduit un certain nombre avec l’Orchestre Symphonique de cinq concerts de musique de chambre d’innovations dans la discipline. Chicago sous la direction de James en Hollande avec le Quatuor Rossetti Jonathan Haas a donné de très Conlon, et avec les orchestres et part en tournée avec l’Orchestre nombreuses masterclasses à travers les symphoniques de Saint Louis, Seattle, National de Lyon en Turquie, en États-Unis et dans le monde entier. Phoenix, Long Beach, parmi d’autres Slovénie, en Croatie et en Autriche. Au début de sa carrière, Jonathan Haas nombreux orchestres américains et Jean-Yves Thibaudet a publié une se produit en soliste et donne le seul européens. Pour la création trentaine de disques. Il est le soliste récital de timbales jamais programmé européenne de l’œuvre, Jonathan Haas de la bande-son du film Pride and à Carnegie Hall, en 1980. Comme joue avec l’Orchestre Symphonique de Prejudice qui a reçu un Oscar en 2005. soliste, il fait ses débuts avec Londres. La première mondiale de la Ses récents enregistrements l’Orchestre de Chambre de New York version pour orchestre de chambre du comprennent l’intégrale de la musique sous la direction de Maxim Concerto a été donnée à Memphis, et pour piano seul de Satie, la Burlesque Chostakovitch. Il joue le Concerto celle de la version pour ensemble de Richard Strauss avec l’Orchestre pour percussions, timbales et orchestre d’instruments à vents à Baltimore. du Gewandhaus de Leipzig, un disque de Andrzej Panufnik avec l’Orchestre Les multiples efforts menés par intitulé Night Songs gravé avec de la Garde Républicaine et le Concerto Jonathan Haas dans le but d’élargir le la soprano Renée Fleming, un pour huit timbales, hautbois et répertoire pour timbales l’ont conduit enregistrement consacré à la musique orchestre de Georg Druschetsky à commander plus de vingt-cinq de Duke Ellington, Réflexions avec avec l’Orchestre de Chambre d’Aspen. œuvres contemporaines. Outre Philip Duke, ainsi que Conversations avec Il prend fait et cause pour la nouvelle Glass, il sollicite Stephen Albert, Marius Bill Evans. Hors de la scène musicale, musique et présente d’aventureux Constant, Irwin Bazelon, Eric Ewazen, Jean-Yves Thibaudet est apparu dans programmes, tel celui consacré à Thomas Hamilton, Robert Hall Lewis, le film Bride of the Wind de Bruce Varèse et Frank Zappa au Lincoln Jean Piche, Karlheinz Stockhausen et Beresford en 2001, dans la bande-son Center. Premier timbalier solo de Andrew Thomas, parmi d’autres. duquel il a joué, tout comme dans celle l’Orchestre EOS de New York et de Jonathan Haas s’est également de Portrait of a Lady. Il est apparu dans l’Orchestre de Chambre d’Aspen, il est intéressé de très près à la facture de l’émission spéciale « Piano Grand » des également premier percussionniste de l’instrument. Il crée l’événement avec antennes télévisées PBS/Smithsonian l’American Symphony Orchestra, et la conception de timbales en 2000 pour la célébration du membre de l’American Composers exceptionnellement larges, réalisées tricentenaire de l’instrument. Orchestra. Jonathan Haas joue et à partir d’ustensiles destinés à enregistre par ailleurs avec l’Orchestre la fabrication du fromage suisse au Jonathan Haas Philharmonique de New York, début du XXe siècle, dont le diamètre Diplômé de l’Université de Washington l’Orchestre de Chambre de Stuttgart, atteint près d’un mètre quatre-vingt. à Saint-Louis, Jonathan Haas étudie l’Orpheus Chamber Orchestra et Outre le Concerto de Philip Glass à la Juilliard School, où il obtient un l’Orchestre Symphonique de Saint enregistré avec Evelyn Glennie, master après avoir travaillé avec Saul Louis. Son interprétation du Concerto- Jonathan Haas a notamment gravé Goodman. Aujourd’hui professeur, fantaisie pour deux timbaliers et deux disques : 18th Century Concertos il dirige le Peabody Conservatory orchestre de Philip Glass a suscité for Timpani and Orchestra et Johnny H. Percussion Studio et enseigne à l’École d’innombrables éloges. En 2000, and the Prisoners of Swing, qui

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comprend plusieurs standards de jazz enthousiasme les œuvres du grand Londres, le Lyric Opera de Chicago, ainsi que « Tympaturbably Blues » de répertoire, le répertoire lyrique et la le Maggio Musicale Fiorentino… Duke Ellington. Musicien aux multiples musique d’aujourd’hui, avec une Cette saison, il dirige La Traviata, facettes, il enregistre également avec prédilection toutefois pour les œuvres Don Carlo, Tannhäuser et Grandeur Aerosmith, Michael Bolton, Black hautes en couleur et en rythme. et décadence de la ville de Mahagonny Sabbath et le groupe de rock Auteur de recueils pédagogiques, à l’Opéra de Los Angeles, Simon Clozshave. il a à son catalogue de composition Boccanegra à l’Opéra National de Paris deux concertos pour percussion, et Falstaff à Bologne. En outre, il est Didier Benetti un concerto pour harpe, un ballet chef invité des orchestres de La carrière de Didier Benetti débute au pour orchestre symphonique et Philadelphie et du Minnesota, de sein de l’Orchestre Philharmonique de de nombreux arrangements et l’Orchestre Philharmonique de Munich, Monte-Carlo, puis de l’Orchestre adaptations. de l’Orchestre National de France, Philharmonique de Radio France. de l’Orchestre Philharmonique de Il est ensuite nommé timbalier solo à James Conlon Rotterdam, de l’Orchestre l’Orchestre National de France. Il joue Chef d’orchestre de nationalité Philharmonique National de Russie, sous la direction de prestigieux chefs Américaine, James Conlon s’est de l’Orchestra dell’Accademia d’orchestre (Lorin Maazel, Riccardo distingué aussi bien dans à l’opéra Nazionale di Santa Cecilia et sera en Muti, Seiji Ozawa…) et est invité à que dans le répertoire symphonique. tournée en Allemagne avec le NDR de se produire avec l’Orchestre Il est actuellement directeur musical du Hambourg. Philharmonique de Montpellier, Festival de Ravinia, résidence d’été de Diplômé et ancien membre du corps l’Orchestre National d’Île-de-France, l’Orchestre Symphonique de Chicago enseignant de la Juilliard School de l’Orchestre Philharmonique de et, depuis août 2006, directeur musical New York, il dirige l’orchestre de la Bucarest, l’Orchestre de Bretagne, de l’Opéra de Los Angeles. Il est Juilliard lors de plusieurs concerts l’Orchestre Philharmonique de Liège, également directeur musical du célébrant le 100e anniversaire de l’Ochestre Lyrique d’Avignon ou l’Opéra Cincinnati May Festival depuis 1979. l’institution, y compris au Lincoln Royal de Wallonie. Il joue régulièrement James Conlon a passé la majeure Center, à Carnegie Hall et au Kennedy en soliste dans le cadre de concerts de partie des deux dernières décennies Center à Washington. musique de chambre avant de se en Europe, où il a été chef principal de Dans un soucis d’éveiller la conscience consacrer à la direction d’orchestre, l’Opéra National de Paris (1995-2004), publique à la signification des travaux qu’il travaille avec Manuel Rosenthal, directeur musical de la ville de Cologne des compositeurs dont les vies ont été ainsi qu’à la composition. (1989-2002) et directeur musical du affectées par l’Holocauste, James En 1993, il est lauréat de la Fondation Philharmonique de Rotterdam Conlon interprète cette musique avec Yehudi-Menuhin. En 1996, il est premier (1983-1991). Depuis ses débuts avec le plus possible d’orchestres américains chef invité à l’Orchestre des Concerts le Philharmonique de New York en 1974, et européens. Il programme et dirige Colonne. Depuis, il dirige régulièrement il est apparu comme chef invité avec les travaux de compositeurs tels l’Orchestre Philharmonique de Liège, les principaux grands orchestres Alexander von Zemlinsky, Viktor Ullmann, l’Orchestre Philharmonique de américains et européens. Ces trois Pavel Haas, Bohuslav Martinu, Erich Montpellier, l’Orchestre National de dernières décennies, il a dirigé plus Korngold, Karl-Amadeus Hartmann ou Lille, l’Orchestre National de France, de 250 représentations au Erwin Schulhoff. l’Orchestre Philharmonique de Bucarest Metropolitan Opera de New York et Il a enregistré pour les maisons de et l’Orchestre Philharmonique de travaillé régulièrement avec les plus disques EMI, SONY Classical, ERATO, Barcelone. Son éclectisme musical lui prestigieux théâtres internationaux : CAPRICCIO et TELARC. Ses permet d’aborder avec le même La Scala de Milan, Covent Garden à enregistrements des œuvres

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d’Alexander von Zemlinsky ont été Après la guerre, Manuel Rosenthal, Chostakovitch dans le cadre du cycle récompensés. En 1999, il a reçu le Prix André Cluytens, Roger Désormière, consacré par l’orchestre à Zemlinsky pour ses efforts en faveur Charles Munch, Maurice Le Roux et ce compositeur depuis trois saisons. d’une meilleure diffusion de la musique Jean Martinon poursuivent la tradition. Au nombre des autres événements du compositeur. À Sergiu Celibidache, premier chef majeurs de la saison : Roméo et Juliette James Conlon a reçu un des cinq Opera invité de 1973 à 1975, succède Lorin de Berlioz par Sir en News Awards décernés par les figures Maazel, qui deviendra le directeur octobre 2006, la Symphonie n° 15 de les plus importantes du monde de musical de l’orchestre. De 1989 à 1998, Chostakovitch à Paris et Toulouse par l’opéra en novembre 2005. Il a été Jeffrey Tate occupe le poste de premier . Ce dernier reviendra nommé docteur honorifique par chef invité et, de 1991 à 2001, Charles en juin pour une version scénique de la Juilliard School en mai 2004. Dutoit celui de directeur musical. Pelléas et Mélisande au Théâtre des En septembre 2002, il a reçu des mains En septembre 2002, Kurt Masur Champs-Élysées, reprise pour une du Président de la République devient directeur musical de soirée au Concertgebouw Française la distinction de Chevalier l’Orchestre National de France. d’Amsterdam. Citons encore un cycle de la Légion d’Honneur. Au nombre des événements marquants consacré à Robert Schumann dirigé par entrepris depuis son arrivée figurent Kurt Masur, Katarina Ismaïlova de Orchestre National de France d’importants cycles consacrés à Chostakovitch donnée au Châtelet sous L’Orchestre National de France est né Beethoven, Mendelssohn, Brahms, la baguette de Tugan Sokhiev en mars en 1934. Destiné au départ à nourrir Tchaïkovski, ainsi que plusieurs 2007, la Messe solennelle de Berlioz les antennes radiophoniques tournées à l’étranger : Festival de dirigée par en avril, le françaises, il est devenu un acteur Hong-Kong, grandes villes War Requiem de Britten dirigé par Kurt essentiel de la vie musicale de notre européennes, Japon et États-Unis. Masur en juillet 2007 au Festival de pays, et compte parmi les formations En décembre 2004, l’Orchestre Saint-Denis. La saison prendra fin aux musicales les plus prestigieuses au National de France, sous la direction Chorégies d’Orange avec Le Trouvère monde. Depuis sa naissance, l’orchestre de Kurt Masur, a été le premier dirigé par Gianandrea Noseda. a tout à la fois illustré une tradition orchestre étranger à se produire dans Sous l’impulsion de Kurt Masur, française d’interprétation, révélé des le Théâtre de la Scala rénové. Chaque les activités pédagogiques de l’ONF partitions peu connues et assuré un saison, Kurt Masur et l’Orchestre prennent un nouvel essor : partenariat grand nombre de créations, offrant la National de France donnent des avec le Conservatoire de Paris musique au plus grand nombre par concerts à Toulouse, au Festival de (CNSMDP), ateliers de création destinés le biais de la radio, tout en contribuant Saint-Denis et sous la Pyramide du aux étudiants, classes en résidence à la vie musicale française et Louvre lors de la fête de la musique. à Paris et en tournée avec l’orchestre. internationale par ses concerts publics En août 2005, Kurt Masur a dirigé L’Orchestre National de France donne et ses tournées. la Symphonie n° 9 de Beethoven dans en moyenne soixante-dix concerts par À travers la personnalité de ses l’Amphithéâtre d’Orange lors des an à Paris, en particulier au Théâtre directeurs musicaux et des chefs qui Chorégies. des Champs-Élysées, sa résidence l’ont régulièrement dirigé, le National De retour d’une tournée des festivals principale, et lors de tournées en s’est forgé un répertoire et une européens (Lucerne, Saint-Sébastien, France et à l’étranger (Europe, sonorité incomparables : D. E. BBC Proms de Londres…), l’orchestre États-Unis, Extrême-Orient). En 1999, Inghelbrecht, premier chef titulaire, et Kurt Masur inaugurent la saison il est le premier orchestre symphonique va fonder la tradition musicale de 2006/2007 avec deux concerts au français à se rendre en Afrique du Sud. l’orchestre, un répertoire où les œuvres Théâtre des Champs-Élysées célébrant Orchestre de Radio France, tous les de Debussy et Ravel prédominent. le centenaire de la naissance de concerts du National sont diffusés sur

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l’antenne de France Musique et l’Académie du Disque Lyrique), Edgar Clarinettes fréquemment retransmis sur les radios de Puccini dirigé par Joël Levi et Mirra Patrick Messina, 1ersolo internationales. de Domenico Alaleona dirigé par Juraj Nicolas Baldeyrou, 2e solo Tout au long de son histoire, l’orchestre Valcuha, un « Hommage à Evgueni Jean-Marc Volta, 1er cl. basse solo a multiplié les rencontres avec des Svetlanov », la Symphonie n° 5 de Jean-Louis Sajot, 2e cl. artistes tels que Martha Argerich, Bruckner dirigée par Lovro von Matacic et 2e cl. basse solo Leonard Bernstein, Pierre Boulez, et la Symphonie n° 10 de Chostakovitch Jessica Bessac, clarinette Sir Colin Davis, Nelson Freire, Bernard par Kurt Sanderling, la Symphonie n° 6 et petite clarinette Haitink, Eugen Jochum, Yo-Yo Ma, « Pathétique » de Tchaïkovski par Anne-Sophie Mutter, Yehudi Menuhin, Riccardo Muti. Les premiers Bassons Riccardo Muti, Mstislav Rostropovitch, enregistrements de l’Orchestre Philippe Hanon, 1er solo Isaac Stern, Seiji Ozawa, Evgueni National de France dirigés par Kurt Régis Poulain, 2e solo Svetlanov ou Yuri Temirkanov. Masur sont consacrés aux Symphonies Julien Hardy, 2e solo Il peut s’enorgueillir d’avoir créé des n° 2 et n° 6 de Beethoven, à Pierre-André Leclercq, œuvres majeures du XXe siècle : la Symphonie n° 5 de Tchaïkovski et à 1er contrebasson solo Le Soleil des eaux de Pierre Boulez, la Symphonie n° 7 « Léningrad » de Michel Douvrain, 2e contrebasson solo la Turangalîla-Symphonie de Messiaen Chostakovitch. Sous le label EMI, (1950, création française), Déserts l’opéra de Berlioz Benvenuto Cellini Cors d’Edgar Varèse, dont l’exécution dirigé par John Nelson est paru en Vincent Léonard, 1er solo déclencha un mémorable scandale décembre 2004. David Guerrier, 1er solo (1954), ou Jonchaies de Iannis Xenakis Philippe Gallien, 2e cor (1977) ainsi que, de Henri Dutilleux, Directeur musical François Christin, 2e cor la Symphonie n° 1 (1951), Timbres, Kurt Masur Jocelyn Willem, 3e cor Espace, Mouvement (1978), le concerto Jean Pincemin, 3e cor* pour violon L’Arbre des songes avec Flûtes Jean-Paul Quennesson, 4e cor le concours d’Isaac Stern (1985), Philippe Pierlot, 1er solo Michel Cantin, 5e cor le nocturne pour violon et orchestre Philippe Gauthier, 2e solo Sur le même accord (2003, création Michel Moraguès, 2e solo Trompettes française) et Correspondances pour Hubert de Villele, 1er piccolo solo Marc Bauer, 1er solo voix et orchestre (2004, création de Patrice Kirchhoff, 2e piccolo solo N.N., 1er solo la version révisée). Raphaël Dechoux, 1er , 3e trompette De très nombreux enregistrements Hautbois Dominique Brunet, 2e trompette, jalonnent la vie de l’orchestre. Parmi Nora Cismondi, hautbois solo 2e cornet solo les plus récents, parus sous le label Pascal Saumon, 1er hautbois Grégoire Méa, 2e trompette, 2e cornet Naïve-Radio France, citons Pelléas et Laurent Decker, 1er hautbois Mélisande de Debussy, donné en et 2e cor anglais Trombones concert au mois de mars 2000 sous Bertrand Grenat, hautbois Joël Vaisse, 1er solo la direction de Bernard Haitink et et hautbois d’amour Julien Dugers, 2e solo couronné « enregistrement classique François Merville, cor anglais solo Jacques Fourquet, 2e solo de l’année » aux Victoires de et heckelp Sébastien Larrère, 2e solo la musique classique 2002, les opéras Olivier Devaure, 3e solo, Ivan IV de Bizet sous la direction de 1er trombone basse Michaël Schönwandt (distingué par

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Tuba Violons II Jean-Marie Beutin Bernard Neuranter Florence Binder, 1er chef d’attaque Hervé Derrien Laurent Manaud-Pallas, 1er chef d’attaque Carlos Dourthé Timbales Constantin Bobesco, 2e chef d’attaque Emmanuel Petit Didier Benetti, 1er solo Nguyen Nguyen Huu, 2e chef d’attaque Emma Savouret François Desforges, 2e solo et percussion Gaëtan Biron Laure Vavasseur Catherine Bourgeat Pierre Vavasseur Percussions Nathalie Chabot Emmanuel Curt, 1er solo Benjamin Estienne Contrebasses Florent Jodelet, 2e solo Claudine Garçon Gabin Lauridon, 1er solo Gilles Rancitelli, 3e solo Xavier Guilloteau Jean-Edmond Bacquet, 2e solo Claire Hazera Morand Thomas Garoche, 3e solo Harpes Khoi Nam Nguyen Huu Grégoire Blin, 3e solo Laurence Cabel, 1er solo Ji-Hwan Park Song Jean-Olivier Bacquet Isabelle Perrin, 2e solo Edouard Popa Didier Bogino Josiane Raoul Dominique Desjardins Claviers David Rivière Claude Joly Franz Michel Nicolas Vaslier Stéphane Logerot Françoise Verhaeghe Violons I Altos Luc Héry, 1er solo , 1er solo * Membre non titulaire Sarah Nemtanu, 1er solo Nicolas Bône, 1er solo Elisabeth Glab, 2e solo Teodor Coman, 2e solo Bertrand Cervera, 3e solo Raymond Glatard, 3e solo N.N., 3e solo Cyril Bouffyesse, 3e solo Brigitte Angélis Marcelle-Marie Beauchêne Hélène Bouflet-Cantin Emmanuel Blanc Véronique Castegnaro Franck Chevalier Annie Cormery Noriko Inoué Marc-Olivier de Nattes Michel Falconnat Hisako Fujika Christine Jaboulay Stephane Henoch Ingrid Lormand Martine Ledru Paul Radais Jérôme Marchand Françoise Séjourné Philippe Pouvereau Sophie Terrier Sumiko Hama-Prévost Agnès Quennesson Violoncelles Caroline Ritchot Jean-Luc Bourré, 1er solo Bertrand Walter Raphaël Perraud, 1er solo Hélène Zulke Muriel Gallien, 2e solo Raymond Maillard, 3e solo Oana Unc, 3e solo Hervé Beutin Concert enregistré par France Musique

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> CONCERT > DOMAINE PRIVÉ BETSY JOLAS > MÉDIATHÈQUE Du mercredi 6 au dimanche 10 décembre VENDREDI 19 JANVIER, 20H • Venez réécouter ou revoir 6/12 • Orchestre National de Lyon, Jun les concerts que vous avez aimés. Œuvres de Luigi Nono et Wolfgang Rihm Märkl (direction), Antoine Tamestit (alto) • Enrichissez votre écoute en suivant la Œuvres de Igor Stravinski, Betsy Jolas partition et en consultant Ensemble intercontemporain et Robert Schumann les ouvrages en lien avec l’œuvre. Jonathan Nott, direction • Découvrez les langages et les styles Noa Frenkel, contralto 8/12 • Solistes de Lyon-Bernard Tétu, musicaux à travers les repères Susan Otto, contralto Solistes de l’Orchestre National de Lyon, musicologiques, les guides d’écoute Étudiants de la classe de percussion Bernard Tétu (direction) • Portraits croisés et les entretiens filmés, en ligne du Conservatoire de Paris Betsy Jolas/Roland de Lassus sur le portail. Experimentalstudio der Heinrich- http://mediatheque.cite-musique.fr Strobel-Stiftung des SWR Freiburg 9/12, 15h • Forum Betsy Jolas Concert avec Jay Gottlieb (piano), LA SÉLECTION DE LA MÉDIATHÈQUE Dominique My (piano, voix et direction), Paul-Alexandre Dubois (baryton), Frédéric CONSULTER EN LIGNE dans les Monino (guitare basse), Antoine Illouz « Dossiers pédagogiques » : > LEÇON MAGISTRALE (trompette), Sarah Breton (mezzo-soprano) Le Synthétiseur dans les « Instruments du et Dorothée Lorthiois (soprano) Musée » • Musique américaine dans les Musique savante, musique populaire : « Repères musicologiques » • Entretien une transmission ? 9/12 • Orchestre du Conservatoire filmé avec David Robertson Guillaume Kosmicki, musicologue de Paris, Dominique My (direction) mardi 28 novembre, de 14h à 15h Raphaël Oleg (violon) LIRE : Œuvres de Betsy Jolas, Claude Debussy, Musiques Nord-américaines, in Revue Henri Dutilleux et Leonard Bernstein Contrechamps n° 6 > COLLÈGE 10/10 • Solistes de l’Ensemble REGARDER OU ECOUTER avec la intercontemporain, Marie-Bénédicte partition les enregistrements des

La musique contemporaine 757543 757542, 757541, Souquet (soprano) concerts de la Cité de la musique : o Œuvres de Betsy Jolas, François Symphonie n° 2 “The Age of Anxiety” de 15 séances du mercredi 14 février Narboni/Mark André/Thierry Blondeau, Leonard Bernstein par le London au mercredi 27 juin, de 19h30 à 21h30 Luciano Berio et Pascal Dusapin Symphony Orchestra, dir. Michael Tilson Thomas (avril 1998) • Concerto pour violon de Philip Glass avec Gidon Kremer, violon, et l’Orchestre Philharmonique de > JOURNÉES D’ÉTUDE > JEUNE PUBLIC Radio France, dir. Mario Venzago (mars 2006) Musique et architecture : de quel espace MERCREDI 22 NOVEMBRE, 15H sensible la musique est-elle contemporaine ? JEUDI 23 NOVEMBRE, 10H ET 14H30 Samedi 25 novembre, de 10h à 18h Le Mouton-cachalot Musique et politique : de quel monde la musique est-elle contemporaine ? Texte de Ramona Badescu Samedi 13 janvier, de 10h à 18h > MUSÉE DE LA MUSIQUE Sophie Agnel, piano Musique et littérature : de quelle prose la VISITES GUIDÉES POUR ADULTES Catherine Jauniaux, voix musique est-elle contemporaine ? La ville, le voyage Juliette Agnel, images Samedi 17 mars, de 10h à 18h Samedi 18 et samedi 25 novembre à 15h Photo couverture © Burt Glinn/Magnum Photos n couverture | Licences Photo Repro | Imprimeur SIC | France

Éditeur: Hugues de Saint Simon | Rédacteur en chef: Pascal Huynh | Rédactrice: Gaëlle Plasseraud | Correctrice : Sandrine Blondet | Maquette: Ariane Fermont