59a!b59 59 /hb/9{{Lhb 59 aLb9{ 5 Iò5wh/!w.Üw9{ 5LÇ9  /hb/9{{Lhb 59 {!LbÇ[ÜtL9b 

5h{{L9w ![[;D; bhë9a.w9

{ t  ! "! t"#$ % "&9'( )$ ù! t C  / w ! Ç#$ % & ' (  C) % & ' ( *

{,## - !, {.-/#  ,- ! 0 w/{ & & *

59a!b59 59 /hb/9{{Lhb 59 aLb9{ 5 Iò5wh/!w.Üw9{ 5LÇ9  /hb/9{{Lhb 59 {!LbÇ[ÜtL9b 

PIÈCE 3 : DOCUMENTS CARTOGRAPHIQUES

CARTES AU 1 : 100 000 ET AU 1 : 50 000

59a!b59 59 /hb/9{{Lhb 59 aLb9{ 5 Iò5wh/!w.Üw9{ 5LÇ9  /hb/9{{Lhb 59 {!LbÇ[ÜtL9b 

PIÈCE 4 : NOTICE D’IMPACT

[ 5 í 

GEOREX Assistance Technique Z.I. Les Algorithmes, Bât. Platon 145, rue Michel Carré - 95100 Argenteuil Tél. 01.34.34.47.28 www.georex-at.com

Demande de concession Novembre 2013 “Concession de Saint-Lupien”

SOMMAIRE

1. INTRODUCTION ...... 5 1.1. Cadre réglementaire ...... 5 1.2. Objet de la notice d’impact ...... 5 1.3. Définition de la zone d’étude ...... 6 2. ANALYSE DE L’ETAT INITIAL ET DE L’ENVIRONNEMENT ...... 8 2.1. Milieu physique ...... 8 2.1.1. Topographie ...... 8 2.1.2. Géologie et géomorphologie ...... 8 2.1.3. Hydrologie ...... 9 2.1.3.1. Principaux cours d’eau ...... 9 2.1.3.2. Gestion ...... 10 2.1.3.3. Qualité des cours d’eau ...... 11 2.1.4. Hydrogéologie ...... 12 2.1.4.1. Principaux aquifères ...... 12 2.1.4.1. La nappe de la craie ...... 14 2.1.4.2. La nappe de l’Albien et du Néocomien ...... 14 2.1.5. Climatologie ...... 14 2.1.6. Risques naturels et technologiques ...... 15 2.1.6.1. Inondations ...... 15 2.1.6.2. Mouvements de terrain ...... 15 2.1.6.3. Sismicité ...... 15 2.1.6.4. Autres risques ...... 16 2.1.7. Périmètres de protection des captages AEP ...... 16 2.2. Milieu naturel et paysages ...... 17 2.2.1. Protections et réglementations des espaces naturels ...... 17 2.2.2. Sites identifiés du réseau Natura 2000 ...... 18 2.2.3. Territoires et espaces de gestion contractuelle ...... 18 2.2.4. Inventaires scientifiques ...... 18 2.3. Milieu humain ...... 20 2.3.1. Démographie et habitat ...... 20

Notice d’impact Page 2 sur 46 Demande de concession Novembre 2013 “Concession de Saint-Lupien”

2.3.2. Voies de communication ...... 20 2.3.2.1. Réseau viaire ...... 20 2.3.2.2. Réseau ferroviaire ...... 21 2.3.2.3. Réseau fluvial ...... 21 2.3.3. Aspects socio-économiques ...... 21 2.3.4. Patrimoine culturel et industriel ...... 22 2.3.4.1. Patrimoine archéologique ...... 22 2.3.4.2. Patrimoine historique ...... 22 2.3.4.3. Installations classées ...... 23 3. EVALUATION DES DIFFERENTES SOURCES DE NUISANCES ...... 24 3.1. Avant-propos...... 24 3.2. Etudes géologiques ou géophysiques ...... 26 3.3. Prospection géophysique ...... 26 3.3.1. Sismique réflexion ...... 26 3.3.1.1. Source d’énergie ...... 27 3.3.1.2. Dispositif d’enregistrement ...... 27 3.3.2. Carottages sismiques ...... 28 3.4. Travaux de forage ...... 28 3.4.1. Aléa glissement de terrain ...... 29 3.4.2. Travaux et ouvrages de génie civil ...... 30 3.4.2.1. Travaux de terrassement ...... 30 3.4.2.2. Equipements de la plate-forme ...... 30 3.4.2.3. Le forage ...... 31 3.5. Installations de production ...... 34 3.5.1. La station de production de Saint-Lupien 4 (SLU 4) ...... 34 3.5.2. Les lignes de production ...... 36 4. PRECAUTIONS PRISES POUR REDUIRE OU SUPPRIMER LES NUISANCES ..... 37 4.1. Précautions relatives à l’acquisition sismique ...... 37 4.2. Précautions relatives au forage ...... 37 4.3. Précautions relatives aux installations de production ...... 39 4.3.1. La station de production SLU 4 ...... 39 4.3.1.1. Paysage ...... 39 4.3.1.2. Bruit ...... 39 4.3.1.3. Air ...... 39

Notice d’impact Page 3 sur 46 Demande de concession Novembre 2013 “Concession de Saint-Lupien”

4.3.1.4. Déchets ...... 40 4.3.1.5. Pollution des sols ...... 40 4.3.2. Les collectes ...... 40 4.4. Dispositions prises à la fin des travaux d’exploitation ...... 42 4.4.1. Puits d’exploration et d’exploitation ...... 42 4.4.2. Installations de production ...... 43 5. ANNEXES ...... 44

TABLE DES FIGURES

Figure 1 : Localisation du périmètre de la concession ...... 6 Figure 2 : Périmètre sollicité pour la concession ...... 7 Figure 3 : Carte géologique du secteur d’étude ...... 9 Figure 4 : Coupe lithologique des formations et positionnement des nappes ...... 13 Figure 5 : Localisation des plates-formes et tracés des lignes de production ...... 25

TABLE DES TABLEAUX

Tableau 1 : Coordonnées des sommets de la concession ...... 8 Tableau 2 : Moyenne des mesures de qualité des eaux superficielles ...... 12 Tableau 3 : Liste des captages AEP pour les collectivités ...... 16 Tableau 4 : Liste des ZNIEFF (type 1) ...... 19 Tableau 5 : Liste des ZNIEFF (type 2) ...... 19 Tableau 6 : Liste des Monuments historiques classés et inscrits ...... 23 Tableau 7 : Liste des déchets produits lors de l’activité des installations de production ...... 40

Notice d’impact Page 4 sur 46 Demande de concession Novembre 2013 “Concession de Saint-Lupien”

1. INTRODUCTION

1.1. Cadre réglementaire

La société S.P.P.E. présente ce dossier de demande de concession dite de Saint-Lupien en application des dispositions du décret 2006-648 du 2 juin 2006 relatif aux titres miniers, dans sa version consolidée du 01 mars 2012, et dans le respect des dispositions de la loi n°2011- 835 du 13 juillet 2011 visant à interdire l’exploration et l’exploitation des mines d’hydrocarbures liquides ou gazeux par fracturation hydraulique.

1.2. Objet de la notice d’impact

La présente notice d’impact se propose de : • faire l’état initial du site, c’est-à-dire la description de l’environnement régional et plus précisément de l’environnement du secteur concerné par le projet ; • faire l’analyse des conséquences éventuelles sur l’environnement des différents travaux projetés pour l’exploration pétrolière du périmètre sollicité ; • établir les mesures qui seront prises afin d’éviter, de supprimer ou de réduire, dans la mesure du possible, les inconvénients ou nuisances susceptibles d’être engendrés par ces travaux.

La Société opératrice souligne qu'elle s'efforcera de tout mettre en œuvre pour protéger l'environnement. Elle veillera attentivement au respect de cet objectif, tant directement qu'en sa qualité de Maître d'Œuvre.

Au moment du dépôt de la présente demande de concession, il n'est pas possible d'indiquer précisément les lieux où seront effectués les futurs travaux d’exploitation, en particulier les forages. Ce sera l’objet, en cas d’attribution de la concession, du Dossier d’Ouverture de Travaux d’Exploitation (DOTEX) qui sera soumis aux services de l’Etat et fera l’objet d’une nouvelle enquête publique. L’implantation des sondages additionnels lors de la phase de développement du gisement, ne sera choisie qu'au vu des résultats de l'interprétation complémentaire des données géophysiques et de l’analyse des données de production sur les puits d’exploration actuellement en cours de tests de longue durée.

Néanmoins, compte tenu de notre connaissance actuelle du gisement, le forage de 10 à 15 puits horizontaux supplémentaires est envisagé dans le schéma d’exploitation prévisionnel. Ces nouveaux puits devraient être forés en partie à partir des 6 plates-formes existantes. Dans cette hypothèse, 3 à 4 plates-formes additionnelles devraient être nécessaires pour compléter le développement du champ.

Notice d’impact Page 5 sur 46 Demande de concession Novembre 2013 “Concession de Saint-Lupien”

L’architecture de ces puits de développement sera comparable à celle des puits d’exploration déjà réalisés.

1.3. Définition de la zone d’étude

Le périmètre sollicité pour cette demande de concession est présenté sur la Figure 1. Il est situé dans la Région Champagne-Ardenne, à l’Ouest du département de l’ et à proximité du département de l’Yonne.

Figure 1 : Localisation du périmètre de la concession

Il représente un polygone à 16 sommets, dont les coordonnées sont présentées dans le Tableau 1 , de 8,6 km de largeur pour 11 km en longueur, et une superficie de 75,9 km² environ.

La concession s’inscrit globalement dans un triangle formé par les villes de Marigny-le- Châtel (au Nord-Est), (au Sud-Est) et Villeneuve-L’archevêque (au Sud-Ouest).

Le périmètre de la concession concerne les communes de Marcilly-le-Hayer, Saint-Lupien, Avon-la-Pèze, Bercenay-le-Hayer, Pouy-sur-Vannes, Planty, Palis, et Faux-Villecerf (cf. Figure 2).

Notice d’impact Page 6 sur 46 Demande de concession Novembre 2013 “Concession de Saint-Lupien”

Figure 2 : Périmètre sollicité pour la concession

Notice d’impact Page 7 sur 46 Demande de concession Novembre 2013 “Concession de Saint-Lupien”

Latitude Longitude Sommets (Grades) (Grades) A 53,76 1,47 B 53,76 1,52 C 53,73 1,52 D 53,73 1,53 E 53,66 1,53 F 53,66 1,49 G 53,65 1,49 H 53,65 1,40 I 53,68 1,40 J 53,68 1,41 K 53,70 1,41 L 53,70 1,42 M 53,74 1,42 N 53,74 1,45 O 53,75 1,45 P 53,75 1,47 Tableau 1 : Coordonnées des sommets de la concession

2. ANALYSE DE L’ETAT INITIAL ET DE L’ENVIRONNEMENT

2.1. Milieu physique

2.1.1. Topographie

La demande de concession se situe dans la partie orientale du bassin de Paris, à l’Ouest du département de l’Aube. Ce territoire de plateau crayeux de faible amplitude est surmonté de petites buttes boisées et est incisé par la vallée de l’Orvin, dont la zone avale constitue naturellement le point bas avec une altitude de 120 m au niveau du Château de la Mothe à Marcilly-le-Hayer.

Les zones les plus élevées constituent des buttes avec des altitudes de 240 à 269 mètres environ, tandis que le plateau présente des altitudes de l’ordre de 150 à 180 mètres.

2.1.2. Géologie et géomorphologie

La zone appartient à la partie orientale du Bassin de Paris, sur des terrains d’âge Crétacé.

Notice d’impact Page 8 sur 46 Demande de concession Novembre 2013 “Concession de Saint-Lupien”

Les terrains représentés à l’affleurement sont principalement crayeux, d’âge Campanien (en vert sur la Figure 3 ). La limite entre le Santonien et le Campanien semble être structurale, le long d’une faille d’orientation Nord-Est / Sud-Ouest.

Les buttes témoins, présentes au Sud-Ouest (en orange sur la carte), sont constituées de sables tertiaires. Les vallées de l’Ardusson, de l’Orvin et de la Seine sont recouvertes d’alluvions quaternaires (en blanc sur la Figure 3 ).

Figure 3 : Carte géologique du secteur d’étude Source : Extrait de la carte géologique de la au 1/200.000. Infoterre, BRGM

2.1.3. Hydrologie

2.1.3.1. Principaux cours d’eau

La concession appartient au bassin versant de l’Orvin, dans le bassin collecteur de la Seine.

La partie Nord de la concession est traversée d’Est en Ouest par l’Orvin. Le bassin versant de l’Orvin a une superficie de 228 km². L’Orvin est une rivière alimentée par la nappe de la craie et la plus grande partie de la surface de son bassin versant est occupé par les cultures. Il prend sa source à Saint-Lupien (à 8 km environ vers l’est) et rejoint la Seine à Villiers-sur-Seine, après un parcours de près de 38 km. L’Orvin traverse la concession sur un peu plus de 7 km. Dans la partie Sud de la concession, les eaux de ruissellement s’écoulent vers la Vanne.

Notice d’impact Page 9 sur 46 Demande de concession Novembre 2013 “Concession de Saint-Lupien”

2.1.3.2. Gestion

Depuis la création de la directive 2000/60/CE du parlement européen et du conseil du 23 octobre 2000, a été établi un cadre pour une politique communautaire dans le domaine de l’eau. Elle a été transcrite en droit français par la loi n°2004-338 du 21 avril 2004.

Cette directive demande aux états membres de prendre des dispositions pour assurer le bon état des ressources en eau. Elle poursuit un objectif de sécurité de l’approvisionnement en eau et des usages et la protection à long terme de l’environnement aquatique et des ressources en eau. Les obligations de résultat portent sur 3 volets : - stopper toute dégradation des eaux et respect de tous les objectifs assignés aux zones protégées ; - parvenir d’ici à 2015 au bon état quantitatif et qualitatif des eaux superficielles, souterraines et côtières ; - réduire les rejets des substances prioritaires et supprimer à terme les rejets des substances « prioritaires dangereuses ».

Pour se faire, elle propose de désigner des unités de gestion : les masses d’eau (ME) soit superficielles, littorales ou souterraines. Ces masses d’eau devront à terme constituer le référentiel du suivi, des plans de gestion et d’unités de la surveillance.

Le Schéma Directeur d'Aménagement et de Gestion des Eaux (SDAGE) est né de la loi sur l'eau de 1992. Il fixe pour chaque bassin hydrographique les orientations fondamentales d'une gestion équilibrée de la ressource en eau dans l'intérêt général et dans le respect des principes de la loi sur l'eau. Ce document d'orientation s'impose aux décisions de l'Etat, des collectivités et établissements publics dans le domaine de l'eau notamment pour la délivrance des autorisations administratives (rejets...); les documents de planification en matière d'urbanisme doivent être compatibles avec les orientations fondamentales et les objectifs du SDAGE. Les SDAGE approuvés en 1996 devaient être révisés afin d'intégrer les objectifs et les méthodes de la DCE.

La Loi du 21 Avril 2004 transposant en droit français la Directive Cadre sur l’Eau a imposé la révision du SDAGE pour intégrer ces nouvelles exigences et notamment les objectifs de bon état pour toutes les eaux à l’horizon 2015. Ce chantier, confié au Comité de bassin, a débuté en 2005 et s’est clôt le 29 octobre 2009 avec l’adoption par le Comité du Bassin Seine Normandie du nouveau SDAGE Seine-Normandie. Le document révisé est désormais approuvé par arrêté du Préfet coordinateur de bassin, le 20 novembre 2009 et est entré en vigueur le 17 décembre 2009. Il est opposable aux tiers et révisé tous les 6 ans.

Elaboré à partir d’un état des lieux précis, il fixe des objectifs généraux et réglementaires mais également des objectifs propres et personnalisés pour certaines masses d’eau prioritaires.

La zone d’étude est concernée par le Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SAGE) de Bassée Voulzie, qui n’a à ce jour pas encore démarré.

La zone d’étude n’est concernée par aucun contrat de milieux.

Notice d’impact Page 10 sur 46 Demande de concession Novembre 2013 “Concession de Saint-Lupien”

Les deux masses d’eau superficielle rencontrées sur la concession sont les suivantes : - FRHR 37 : L’Orvin de sa source au confluent de la Seine (exclu), - FRHR 72 : La Vanne de sa source à sa confluence avec l’Yonne.

2.1.3.3. Qualité des cours d’eau

Globalement, la qualité des eaux superficielles est évaluée à partir :

- De campagnes systématisées dans le cadre du Réseau National de Bassin (RNB, dont les maîtres d’ouvrage sont l’Agence de l’Eau Seine Normandie et les DREAL Bourgogne et Champagne-Ardenne). Le RNB a été mis en place en 1987 par le ministère de l’environnement et les agences de l’eau, il a pour objectif de fournir les données nécessaires à l’évaluation de la qualité des grands et moyens cours d’eau et de mettre en évidence les évolutions de leur qualité au regard de l’ensemble des nuisances observées et des actions engagées. Le suivi périodique est annuel et mesure les paramètres physico-chimiques classiques, l’hydrobiologie, la chlorophylle et les micropolluants organiques. Les stations de mesures de la qualité des eaux superficielles sont présentées dans le Tableau 2 .

- D’études ponctuelles réalisées par divers organismes (DIREN, ONEMA, Collectivités, Agences de l’Eau) qui permettent de compléter la connaissance de la qualité des cours d’eau.

- Du Réseau Hydrobiologique et Piscicole (RHP), créé en 1995 en collaboration avec le Conseil Supérieur de la Pêche, compte un ensemble de stations de surveillance de la population piscicole, représentatives de la variété naturelle et du degré d'aménagement des rivières du bassin.

Le réseau de mesures DCE nécessite de définir des points donnant une vision globale du milieu (masse d’eau). Ce réseau complémentaire mesurera la qualité chimique (41 substances prioritaires auxquelles s’ajouteront d’autres non prioritaires à définir), écologique (invertébrés, diatomées, poissons, macrophytes) et physico-chimique.

Le secteur d’étude ne compte qu’une seule station de mesure de la qualité des eaux superficielle, située à Saint-Lupien. En dehors de la concession deux autres stations permettent d’avoir une idée des principales caractéristiques des eaux des cours d’eau concernés. Les principaux résultats sont présentés dans le tableau ci-dessous.

Notice d’impact Page 11 sur 46 Demande de concession Novembre 2013 “Concession de Saint-Lupien”

L’Orvin à St-Lupien L’Orvin à Trainel La Vanne à Molinons Code de la station 03012210 03012355 03044580 Période de relevés 1985-1990 2008-2013 1983-1996 Oxygène dissous (mg/l) 10,70 10,56 10,79 D.C.O. (mg/l) 2,50 11,07 7,67 D.B.O. 5 (mg/l) 1,40 0,83 2,33 Matière En Suspension (mg/l) 2,00 20,60 14,91 I.B.G.N. - - 9 Nitrates (mg/l) 45,85 32,74 20,45 Nitrites (mg/l) 0,07 0,04 0,05 Azote Kjeldahl (mg/l) 0,10 0,61 0,38 Orthophosphates (mg/l) 0,01 0,10 0,13 Phosphore total (mg/l) 0,01 0,05 0,08 Tableau 2 : Moyenne des mesures de qualité des eaux superficielles (source : Agence de l’Eau Seine-Normandie)

L’ensemble de ces mesures permet de constater que l’Orvin et la Vanne sont globalement des cours d’eau de bonne qualité. Néanmoins, des progrès d’amélioration de la qualité restent à accomplir en matière de concentration des nitrates et de la quantité des matières en suspension. Les objectifs de qualité pour l’Orvin et la Vanne, sur le périmètre d’étude, sont fixés dans le SDAGE à un bon état (chimique et biologique) à l’horizon 2015.

2.1.4. Hydrogéologie

2.1.4.1. Principaux aquifères

Le Bassin Parisien renferme de nombreuses formations aquifères parmi ces couches sédimentaires, dont la plus profonde est à plus de 3 000 mètres de profondeur. Sur l’emprise de la concession, à partir de la surface du sol nous trouvons successivement : - la craie du Crétacé supérieur, - les sables du Crétacé inférieur, - les calcaires du Lusitanien, - les calcaires du Dogger, - les grès du Rhétien.

La position des nappes au droit du forage de Saint-Lupien 3 (SLU 3-H, situé dans l’emprise de la concession) est présentée sur la Figure 4 .

Les masses d’eau souterraines concernées directement ou indirectement par le projet sont les suivantes : - ME n° 3209 (FRHG 209) : La nappe de la craie du Sénonais et Pays d’Othe, - ME n°3218 (FRHG 218) : La nappe de l’Albien et du néocomien captif

Notice d’impact Page 12 sur 46 Demande de concession Novembre 2013 “Concession de Saint-Lupien”

AGE Épaisseur LOG Description Systèmes et étages (m)

Nappe de la craie

Cénomanien à 415 Sénonien CRETACE Albien 120

Barrémien à 100 Aptien Nappe des sables du Néocomien 85 Néocomien

Kimméridgien 275 à Purbéckien Malm Oxfordien (Lusitanien- 360 Nappe des calcaires du Oxfordien- Lusitanien Argovien)

Callovien 36 JURASSIQUE

Nappe des calcaires du Bathonien à 275 Dogger Bajocien Dogger

Aalénien

Figure 4 : Coupe lithologique des formations et positionnement des nappes

Notice d’impact Page 13 sur 46 Demande de concession Novembre 2013 “Concession de Saint-Lupien”

2.1.4.1. La nappe de la craie

L’aquifère du Crétacé supérieur est constitué de craie. La nappe de la craie est une ressource en eau souterraine primordiale de par le volume qu’elle représente et son utilisation importante pour l’alimentation en eau potable, ce qui implique une vigilance particulière sur l’ensemble des zones d’affleurement. Sur la zone d’étude, la nappe de la craie est libre et est drainée par les principaux cours d’eau.

La qualité des eaux de la nappe de la craie est très variable et dépend essentiellement de la proximité de la nappe avec la surface et de l’activité anthropique en amont de son sens d’écoulement. En effet, la craie est très perméable, elle est de ce fait très sensibles aux pollutions de la surface notamment dans les zones très fracturées.

La nappe de la craie est très surveillée du fait de son importance économique et de la dégradation de sa qualité. La teneur en nitrate est en augmentation, à la limite du seuil de potabilité, du fait notamment de l’inertie de la nappe. La teneur en produits phytosanitaires est toujours inférieure aux normes européennes mais l’extension géographique des captages pollués est maintenant généralisée.

Les stations utilisées comme référence pour le niveau piézométrique de la nappe de la craie sont les mêmes que celles utilisées pour la surveillance de la qualité des eaux de la nappe. Son niveau est revenu à l’équilibre entre les apports et les débits.

2.1.4.2. La nappe de l’Albien et du Néocomien

L’aquifère multicouche du Crétacé inférieur, constitué par les sables albiens et néocomiens. Ces formations sableuse sont imbriquées, souvent glauconieuses et plus ou moins argileuses. C’est une nappe captive, alimenté par les affleurements de l’Est de la France.

Cette nappe constitue une réserve importante d’eau profonde de bonne qualité. La réserve est estimée à 655 milliards de m 3 pour l’ensemble du Bassin de Paris (425 milliards de m 3 pour la nappe albienne et 230 milliards de m 3 pour la nappe néocomienne).

Les axes d’écoulement suivent globalement le réseau hydrographique et convergent vers Paris.

2.1.5. Climatologie

Le climat du secteur est de type océanique altéré, c’est-à-dire que l’influence continentale se fait de plus en plus ressentir en progressant vers l’Est. Elle se rencontre plus particulièrement en été et en hiver.

Notice d’impact Page 14 sur 46 Demande de concession Novembre 2013 “Concession de Saint-Lupien”

Les températures sont relativement douces, la moyenne du mois le plus froid est de 2,7°C, celle du mois le plus chaud de 18,8°C. L’influence continentale se traduit par des températures record, de -23°C pour la température la plus froide et de 37,5°C pour la température la plus chaude. Les pluies sont régulières tout au long de l’année, le mois de février est le plus pluvieux avec 64 mm et le mois de juillet le plus sec avec 46 mm. Les vents dominants viennent du secteur Sud-Ouest. Ils se font surtout sentir dans la plaine champenoise, au paysage dénudé.

Malgré la faible importance des reliefs, on observe des différences significatives en ce qui concerne les précipitations. La quantité moyenne de pluie au cours d’une année est de 650 mm dans la vallée de la Seine.

L’ensoleillement avoisine les 1 800 heures par an même si dans les zones de vallées, du fait des occurrences de brouillards, l’ensoleillement en souffre un peu. On observe peu de jours de neige en général. On dénombre une moyenne de 17 jours d’orage par an.

2.1.6. Risques naturels et technologiques

2.1.6.1. Inondations

Aucun PPR inondation n’est prescrit ou approuvé sur les communes de la concession. Néanmoins, la commune de Bercenay-le-Hayer est concernée par le risque d’inondation par ruissellements et coulées de boues.

2.1.6.2. Mouvements de terrain

Aucun Plan de Prévention des Risques Mouvements de Terrain n’est prescrit sur la zone d’étude. Toutefois, toutes les communes de la concession sont concernées par le risque « Mouvement de Terrain » par tassement différentiel. De plus, les communes de Marcilly-le- Hayer, Planty, Palis et Villadin sont concernées par le risque « Mouvement de Terrain » par effondrements et tassements liés aux cavités souterraines.

2.1.6.3. Sismicité

Des mesures préventives et notamment des règles de construction d’aménagement et d’exploitation parasismiques sont appliquées aux bâtiments, aux équipements et aux installations de la catégorie dite « à risque normal ». Ces mesures sont définies par l’arrêté du 22 octobre 2010.

Le secteur d’étude n’est pas situé dans une zone sismiquement active (zone de sismicité 1 : risque très faible). Ceci ne signifie toutefois pas que le risque est nul, mais que la probabilité d’un évènement sismique destructeur reste très faible.

Notice d’impact Page 15 sur 46 Demande de concession Novembre 2013 “Concession de Saint-Lupien”

2.1.6.4. Autres risques

Aucun PPR Technologiques (nucléaire, rupture de barrage ou lié aux activités industrielles) n’est prescrit ou approuvé sur les communes de la concession. Toutefois la commune de Saint-Lupien est concernée par un risque d’effet de surpression.

Le risque de Transport de Matières Dangereuses est mentionné pour les communes d’Avon- la-Pèze, Marcilly-le-Hayer, Saint-Lupien, Planty, Pâlis et Faux-Villecerf.

Enfin, il existe a priori un risque météorologique sur l’ensemble du secteur d’étude dans la mesure où le caractère imprévisible des phénomènes météorologiques ne permet pas d’identifier de zones à risque avec suffisamment de précision.

2.1.7. Périmètres de protection des captages AEP

Trois captages sont recensés dans le périmètre de la concession. Il s’agit des captages de Marcilly-le-Hayer et de Villadin. Toutefois, une partie des périmètres de protection des captages d’Avon-la-Pèze, de Saint-Lupien et de Pouy-sur-Vannes sont inclus dans la concession.

Les captages d’eau potable pour les collectivités recensés sur la concession (surlignés en orange) et les captages dont une partie des périmètres de protection sont inclus dans la concession sont présentés dans le tableau suivant.

X L2e Y L2e Prof. Date fin ID BSS Dpt Commune Nature (m) (m) (m) travaux 02971X0032 10 Avon-la-Pèze 697520 2377080 Forage 35 15/01/1992 02971X0020 10 Avon-la-Pèze 697520 2376980 Puits 25 Avant 1958 02972X0005 10 Saint-Lupien 701669 2374676 Puits 10,7 Avant 1965 02975X0008 10 Pouy-sur-Vannes 693663 2368501 Puits 34,7 - 02976X0016 10 Villadin 701085 2369196 Source - Avant 1935 02975X0005 10 Villadin 699894 2368937 Puits 110 Avant 1960 02971X0016 10 Marcilly-le-Hayer 696746 2373149 Forage 50 03/10/1990 Tableau 3 : Liste des captages AEP pour les collectivités (Source : BRGM, Infoterre BSS)

Les périmètres de protection des captages AEP concernent les communes d’Avon-la-Pèze, de Marcilly-le-Hayer, de Pouy-sur-Vannes, de Villadin et de Saint-Lupien et de .

Notice d’impact Page 16 sur 46 Demande de concession Novembre 2013 “Concession de Saint-Lupien”

2.2. Milieu naturel et paysages

Bien que la zone d’étude corresponde à un paysage de transition au sein de l’entité paysagère de la Champagne crayeuse, elle peut toutefois être compartimentée en deux sous-entités paysagères : - La Champagne crayeuse centrale , marquée par des zones relativement plates et des zones plus vallonnées. Ici la succession d’ondulations de faibles amplitudes rythme la traversée de ce paysage ouvert et propose des vues lointaines. L’apparence générale est marquée par l’absence d’éléments verticaux et une relative monotonie et homogénéité des terres agricoles. Ce paysage est de mieux en mieux représenté vers l’Est par rapport au secteur d’étude. - Le Pays d’Orvin , situé sur le territoire d’étude, est bien entendu représenté autour de la rivière l’Orvin qui traverse d’amont en aval les communes de Saint-Lupien, Marcilly-le –Hayer et de Bercenay-le-Hayer. Cette sous-entité paysagère présente encore les mêmes caractères d’exploitation que la Champagne crayeuse mais il est maillé de petites buttes boisées. Ce paysage confronte deux types d’occupation du sol, souligne la fin de la Champagne crayeuse et annonce le Pays d’Othe vers le Sud et la large vallée de la Seine vers le Nord.

Les grands ensembles forestiers identifiés à proximité du périmètre d’étude sont : - Le bois de la Garenne (à Avon-la-Pèze) et le bois de Vamprin sur les communes d’Avon-la-Pèze et de Bourdenay, - Un ensemble de bois formant un réseau forestier presque continu constitué du bois de Chavaudon, du bois de Cornillon, etc. débouchant au Sud sur la vaste forêt domaniale de Vauluisant (autour de Courgenay), - Les ripisylves de la vallée de l’Orvin et de ses quelques petits rus affluents.

2.2.1. Protections et réglementations des espaces naturels

Réserve Naturelle Nationale : Sur le territoire étudié, aucune RNN n’est à signaler.

Réserve Naturelle Volontaire devenue Réserve Naturelle Régionale : Sur le territoire étudié, aucune RNV ou RNR n’est à signaler.

Arrêté de Protection de Biotope : Un unique APB est recensé dans le périmètre de la concession. Il s’agit des « lisières et ourlets du bois de Vamprin » (FR3800030), situé sur la commune de Bourdenay. Sa superficie est d’environ 4 ha et correspond approximativement aux limites du bois de Vamprin dans son ensemble. Cet espace fut institué le 30 octobre 1990 par arrêté préfectoral (n°90/3321 A) pour l’intérêt écologique et scientifique de ces lisières (ou ourlets) forestières thermophiles (habitat, faune et flore).

Notice d’impact Page 17 sur 46 Demande de concession Novembre 2013 “Concession de Saint-Lupien”

Sites inscrit et Site classé : Sur le territoire étudié, aucun site classé ou inscrit n’est recensé.

Parc National : Sur le territoire étudié, aucun Parc National n’est à signaler.

Zone humide d’importance internationale (Convention Ramsar) : Au sein de la concession, aucune zone humide dite « Ramsar » n’est définie.

2.2.2. Sites identifiés du réseau Natura 2000

Zone de Protection Spéciale : Aucune ZPS n’est signalée sur le territoire de la concession.

Zone Spéciale de Conservation : Aucune ZSC n’est signalée sur le territoire de la concession.

2.2.3. Territoires et espaces de gestion contractuelle

Parc Naturel Régional : Sur le territoire étudié, aucun PNR n’est à signaler.

Réserves de Biosphère : Aucun périmètre de ce type n’est présent sur le territoire d’étude.

2.2.4. Inventaires scientifiques

Zone importante pour la conservation des Oiseaux : Aucune ZICO n’est recensée dans le périmètre de la concession.

Zone Naturelle d’Intérêt Ecologique, Faunistique et Floristique : Plusieurs ZNIEFF sont répertoriées au sein de la concession.

Notice d’impact Page 18 sur 46 Demande de concession Novembre 2013 “Concession de Saint-Lupien”

Les ZNIEFF de type I présentes totalement ou partiellement sur le territoire d’étude sont présentées dans le tableau suivant.

Identifiant Surface Nom Milieux naturels et intérêt patrimonial national totale Chênaies thermophiles et supra-méditerranéennes, 210001138 Bois de Cornillon à 372 ha lisières forestières thermophiles et forêt de Pins (type 1) Marcilly-le-Hayer sylvestre Complexe 210020166 chiroptérologique et ses 1,9 ha Pelouses calcaires sub-atlantiques semi-arides (type 1) environs à Planty et Pâlis Talus de la Chapelle de Chênaies thermophiles et supra-méditerranéennes, 210008952 Saint-Flavy et bordure 11,8 ha lisières forestières thermophiles et pelouses calcaires (type 1) forestière du Bois sub-atlantiques semi-arides l’abesse Forêt de frênes et d’aulnes des fleuves médio- 210002008 Les marais de Marcilly-le- européens, roselières, communautés à grandes 84,2 ha (type 1) Hayer laîches et bois marécageux d’aulne, de saule et de myrte des marais Ourlets forestiers et chênaies thermophiles et supra- 210000676 Bois de Vamprin à Val- méditerranéennes, chênaies-charmaies subatlantiques 70,7 ha (type 1) d’Orvin à stellaire, pelouses calcicoles subatlantiques mésoxéroclines, pinèdes de Pinus sylvestris Tableau 4 : Liste des ZNIEFF (type 1) Présentes totalement ou partiellement sur le territoire de la concession (source : DREAL Champagne Ardennes)

La ZNIEFF de type II présente partiellement sur le territoire d’étude est présentée dans le tableau suivant.

Identifiant Surface Nom Milieux naturels et intérêt patrimonial national totale Massif boisé entre 210020163 Villadin, Pouy-sur-Vannes, 2690 ha Forêt de pins sylvestres et bois caducifoliés (type 2) Planty et Pâlis

Tableau 5 : Liste des ZNIEFF (type 2) Présentes totalement ou partiellement sur le territoire de la concession (source : DREAL Champagne Ardennes)

Notice d’impact Page 19 sur 46 Demande de concession Novembre 2013 “Concession de Saint-Lupien”

2.3. Milieu humain

2.3.1. Démographie et habitat

Le périmètre sollicité concerne : - la région Champagne-Ardenne, - le département de l’Aube, - 9 communes pour un total de près de 1000 habitants.

Le territoire d’étude est avant tout rural. Sa densité de population moyenne reste inférieure à 13 habitants au km² contre 50 hab./km², 52 hab./km² et 108 hab./km² respectivement pour le département de l’Aube, la région Champagne-Ardenne et le territoire national métropolitain. L’ensemble du territoire étudié est rattaché au canton de Marcilly-le-Hayer (arrondissement de Nogent-sur-Seine) et entre dans le périmètre de la Communauté de communes de l’Orvin et de l’Ardusson.

Du point de vue démographique, l’ensemble des communes concernées connaît globalement une croissance lente mais constante depuis les années 1960. Cette situation masque toutefois de nombreuses disparités. Marcilly-le-Hayer est de loin la plus grosse commune du secteur, également chef-lieu de canton (environ 6 fois plus importante qu’Avon ou Bourdenay en termes de population en 2007). D’autre part, il faut souligner que la commune de Bourdenay fut anciennement intégrée à la commune de Val-d’Orvin, dont l’existence éphémère (1973- 1999) correspond à la fusion avec les communes de Bercenay-le-Hayer et de . Ces trois communes retrouvent leur indépendance en 1999 mais demeurent liées à travers la communauté de communes de l’Orvin et de l’Ardusson.

En outre, on notera la répartition par genre suivante sur l’ensemble du territoire : 48,6 % des habitants du périmètre d’étude sont des hommes pour 51,4 % de femmes.

L’architecture majoritaire de ce territoire est construite à base de grès et silex jaunes, et de toits en ardoise.

2.3.2. Voies de communication

2.3.2.1. Réseau viaire

Le département de l’Aube dispose du réseau routier suivant : - 150 km d’autoroutes, - 33 km de routes nationales, - 4 508 km de routes départementales, - 1 779 km de routes communales.

Notice d’impact Page 20 sur 46 Demande de concession Novembre 2013 “Concession de Saint-Lupien”

La zone d’étude n’est pas traversée par des axes routiers majeurs. La trame viaire, au trafic relativement modeste, est structurée par les principaux axes départementaux suivants : - l’axe RD 153 globalement orienté Nord / Sud sur le territoire , rejoint les comunes de Saint-Lupien à Villadin, - l’axe RD 440 qui part vers le Nord-Est en formant une fourche un peu au Nord de Marcilly-le-Hayer et qui rejoint Avon-la-Pèze puis Saint-Martin-de-Bossenay en longeant la vallée du ru de Saint-Pierre, - l’axe RD 374, qui longe la vallée de l’Orvin depuis Soligny-les-Étangs jusqu’à Marcilly-le-Hayer avant de bifurquer vers le Sud vers la vallée de la Vanne, vers Pâlis, - l’axe RD 29, globalement orienté Est-Ouest, au Sud de la concession et qui relie Pouy- sur-Vannes) à Villecerf, en passant par Villadin.

Le reste du réseau routier est constitué de routes départementales de dimensions plus modestes et de voies communales.

2.3.2.2. Réseau ferroviaire

Il n’existe aucun axe ferroviaire dans le secteur étudié. Les axes les plus proches longent les vallées de la Seine au Nord (Nogent-sur-Seine / Romilly-sur-Seine / : voyageurs et fret) et de la Vanne au Sud (Sens / Troyes : fret uniquement).

2.3.2.3. Réseau fluvial

Aucune voie navigable n’est présente dans le territoire de la concession. La plus proche, la Seine, est navigable pour des gabarits de 400 à 1 000 tonnes jusqu’au port fluvial de Nogent- sur-Seine, puis pour des gabarits de 0 à 250 tonnes au-delà (source : VNF). La plate-forme portuaire la plus proche se situe à plus de 17 km au Nord-Ouest à vol d’oiseau.

2.3.3. Aspects socio-économiques

L’activité économique du secteur est essentiellement agricole. La craie et les limons des plateaux constituent en effet un excellent support de culture avec des apports nutritifs.

La surface moyenne des exploitations est de 80 Ha environ (source AGREST). Sont principalement cultivés le blé, l’orge, les oléagineux, les protéagineux, les betteraves et plus récemment le chanvre.

L’économie secondaire et tertiaire, bien qu’assez peu développée dans ce secteur, concerne des établissements des secteurs du commerce, des transports et des services divers.

Notice d’impact Page 21 sur 46 Demande de concession Novembre 2013 “Concession de Saint-Lupien”

2.3.4. Patrimoine culturel et industriel

Le patrimoine culturel du secteur est assez riche notamment du fait de sa proximité avec la vallée de la Seine qui a toujours été un vecteur de développement et un lieu de vie, favorisant la fertilité des terres et les grands échanges commerciaux.

2.3.4.1. Patrimoine archéologique

Le patrimoine archéologique du secteur est particulièrement riche. D’une part par sa position stratégique sur les routes commerciales et d’autre part par l’abondance de silex, matière première pour de nombreux outils tels que bifaces, racloirs ou couteaux.

Ainsi, les vallées de l’Orvin, de la Vanne et de la Seine offrent des habitats propices à l’implantation de groupements humains depuis le paléolithique supérieur. De nombreux édifices attestent d’une implantation forte des civilisations mégalithiques au cours du néolithique et tout au long de la période protohistorique. Ce secteur de la vallée de l’Orvin se caractérise d’ailleurs par une concentration importante de dolmens, menhirs et polissoirs. La période gallo-romaine est bien représentée à travers le réseau de voies romaines et les nombreuses villae éparses en contexte rural.

2.3.4.2. Patrimoine historique

Le patrimoine historique est assez riche, comme la présence de reste d’abbayes, d’églises et de châteaux en témoignent.

Chaque édifice protégé au titre des Monuments historiques bénéficie d’un périmètre de protection de 500 m (ou d’un Périmètre de Protection Modifié). Toute modification des lieux à l’intérieur de ces périmètres doit être soumise à l’avis de l’Architecte des Bâtiments de France. Ainsi, aucun monument n’est recensé dans le périmètre de la concession, mais les périmètres de protection s’y appliquent en partie.

La liste des monuments historiques classés et inscrits est présentée dans le tableau suivant.

Notice d’impact Page 22 sur 46 Demande de concession Novembre 2013 “Concession de Saint-Lupien”

Type de Epoque de Dénomination Commune Date de protection protection construction

Monument Eglise de Saint-Lupien Saint-Lupien 07 Mai 1926 historique inscrit

XVIème et Château de Pouy-sur- Monument Pouy-sur-Vannes XVIIIème 11 Août 1969 Vannes historique inscrit siècles

Dolmen, au lieu-dit « La Monument Néolithique - Marcilly-le-Hayer 2 Octobre 1936 Pierre couverte » historique classé Chalcolithique

Dolmen, au lieu-dit « La Monument Néolithique - Marcilly-le-Hayer 29 Septembre 1936 Pierre couverte » historique classé Chalcolithique

Pierres dites « Le Four Monument Gaulois » et « Le Marcilly-le-Hayer - 3 Mars 1959 historique classé Réservoir »

Monument XIIème et Église Marcilly-le-Hayer 21 Décembre 1977 historique inscrit XVème siècles

Dolmen du « Chemin Bercenay-le-Hayer Monument Néolithique - 11 Mai 1959 de Marcilly » (référencé à Bourdenay) historique classé Chalcolithique

Tableau 6 : Liste des Monuments historiques classés et inscrits (source : Ministère de la culture – base de données Mérimée, 2012)

Toutefois, si le patrimoine archéologique local peut être considéré comme potentiellement important, aucune recommandation particulière autre que celles relevant du code du patrimoine n’est préconisée à ce stade du projet. Le Service Régional de l’Archéologie de la Direction Régionale des Affaires Culturelles de Champagne-Ardenne souhaite néanmoins rester informée de l’évolution du projet le plus en amont possible.

D’une manière générale, il est fortement recommandé d’éviter les fonds de vallée et la proximité des hameaux et des bourgs dont le potentiel archéologique est le plus élevé. En outre, il faut garder à l’esprit qu’il existe potentiellement un site archéologique d’intérêt tous les 10 à 15 ha, et plus particulièrement dans cette région, un site gallo-romain tous les 50 ha en moyenne.

2.3.4.3. Installations classées

Une seule installation classée pour la protection de l’environnement (ICPE), en régime d’autorisation, est recensée dans la concession. Il s’agit de l’établissement Vivescia. Les rubriques en régime d’autorisation et déclarées en fonctionnement sont : - 2160 1a : Silos de stockage de céréales, grains, etc. dégageant des poussières inflammables, - 2175 1 : Dépôt d’engrais liquides en récipient supérieur ou égal à 3000 litres.

Notice d’impact Page 23 sur 46 Demande de concession Novembre 2013 “Concession de Saint-Lupien”

Aucun site SEVESO n’est recensé sur la zone d’étude.

3. EVALUATION DES DIFFERENTES SOURCES DE NUISANCES

3.1. Avant-propos

La production nouvelle provenant des puits d’exploration situés sur les anciennes plates- formes SHELL de SLU 1, SLU 2 et SLU 101 (nouvellement SLU 3), est dirigée par une collecte vers la station de production de SLU 1 située dans le périmètre de la concession de Saint-Martin-de-Bossenay. L’eau de gisement du Dogger est réinjectée dans le réservoir par le puits SLU 6-H, situé également dans la concession de Saint-Martin-de-Bossenay.

Le champ de Saint-Lupien, hors concession de Saint-Martin-de-Bossenay, est aujourd’hui équipé d’une installation de production provisoire afin de permettre d’étudier les capacités de production des différents puits d’exploration situés plus au Sud. Cette station de production existante sur la plate-forme SLU 4 sera conservée, mais remodelée, selon les normes des arrêtés 2008, en ICPE à régime déclaratif, avec 3 à 4 cuves enterrées de 120m 3 pour le stockage de l’huile.

L’huile produite de 33° API est identique à celle du gisement voisin de Saint-Martin-de- Bossenay et ne contient pratiquement pas de gaz associé.

Le transport de la production se fera comme actuellement, par camions citernes jusqu’à la raffinerie TOTAL de Grandpuits.

L’eau de gisement produite au Sud est réinjectée au Dogger par le puits d’exploration SLU 7- H reconfiguré pour cette opération. Un, voire deux puits injecteurs (auquel cas l’installation d’une nouvelle station de production sur une plate-forme de forage serait nécessaire) devraient être suffisants en phase de récupération primaire sans maintien de pression du gisement.

Le champ de Saint-Lupien présente aujourd’hui 6 plates-formes ayant servi à la réalisation des différents puits d’exploration, il s’agit de : SLU 3, SLU 4, SLU 8, MLH 2, MLH 1, MLH 3. Une ligne de production relie, au Nord, les puits SLU 5-H et 3-H à la station de SLU 1 sur Saint-Martin-de-Bossenay et une collecte relie, au Sud, SLU 8 à la station de SLU 4, le raccordement de MLH1 jusqu’à SLU 8 étant programmé (cf. Figure 5 ).

Notice d’impact Page 24 sur 46 Demande de concession Novembre 2013 “Concession de Saint-Lupien”

Figure 5 : Localisation des plates-formes et tracés des lignes de production

Notice d’impact Page 25 sur 46 Demande de concession Novembre 2013 “Concession de Saint-Lupien”

3.2. Etudes géologiques ou géophysiques

Ces travaux sont réalisés en laboratoire ou en bureau d'études. Ils n'affectent en aucune manière l'environnement du périmètre sollicité.

3.3. Prospection géophysique

Des travaux de prospection géophysique ont été réalisés par le passé sur le gisement de Saint- Lupien, la dernière campagne date de 1989. Il n'est pas prévu de lancer une nouvelle campagne d’acquisition sismique pour ces travaux d’exploitation. Dans le cas contraire, la société S.P.P.E. souligne qu'elle s'efforcerait de mettre en œuvre, dans toute la mesure du possible, les techniques les plus aptes à protéger l'environnement.

Les travaux de prospection géophysique tendent, grâce à la mesure des divers paramètres physiques du sous-sol, à reconstituer les structures souterraines, à isoler les configurations géologiques propices à des accumulations d'hydrocarbures et à recenser les anomalies de mesures qui peuvent correspondre à des gisements potentiels. Ces travaux n'impliquent au sol aucune implantation d'ouvrage. Ils sont réalisés par différents engins mobiles qui suivent des lignes de prospection se rapprochant le plus possible de la ligne droite.

Ces travaux se décomposent comme suit: - Les études topographiques: seuls des véhicules légers empruntant autant que faire se peut les chemins d'accès sont utilisés à ce niveau. Le balisage, effectué à pied, est matérialisé par de petits piquets de bois. Ces études topographiques ne provoquent pas de dégâts à l'environnement. - La pose de câble: cela consiste à dérouler des câbles et à poser des géophones à même le sol. Ce travail est réalisé au moyen de véhicules dont le poids n'excède pas 2,5 tonnes. Par temps de pluie, ces engins pourront occasionner des ornières peu profondes lors de leur passage. - L’émission de source sismique: la méthode géophysique communément utilisée en prospection est celle dite "sismique-réflexion". Cette méthode est parfois complétée par la réalisation de carottages sismiques.

3.3.1. Sismique réflexion

La technique de sismique-réflexion a fait l'objet de très nombreuses applications depuis des décennies, tant à terre qu'en mer. Elle consiste à créer à la surface du sol ou dans l'eau des vibrations qui se propagent dans le sous-sol. La source d'émission des vibrations est le plus souvent effectuée à partir de véhicules aptes à émettre dans le sous-sol des ondes à une fréquence déterminée.

Notice d’impact Page 26 sur 46 Demande de concession Novembre 2013 “Concession de Saint-Lupien”

Les échos de ces ébranlements sur les surfaces de discontinuités géologiques sédimentaires sont recueillis par des capteurs. Ces capteurs (les géophones) sont posés à terre et sont sensibles aux variations de pression engendrées par les trains d'onde grâce à leurs propriétés piézo-électriques.

Des câbles spéciaux transmettent les signaux électriques reçus par les géophones à un laboratoire mobile où ils sont amplifiés, filtrés puis numérisés et stockés.

3.3.1.1. Source d’énergie

Sur la terre ferme, la sismique réflexion utilise le plus souvent une source d'énergie mécanique, le camion vibrateur, et beaucoup plus rarement, afin d’éviter un déboisement par exemple, une source explosive, l'explosif de sécurité.

Le vibrateur est constitué par un générateur transmettant hydrauliquement des vibrations au sol par l'intermédiaire d'une plaque que le poids d'un véhicule tout terrain lourd (10 tonnes environ) maintient appliquée contre le sol.

Le signal étant le plus souvent de faible niveau par rapport au bruit ambiant, il est généralement nécessaire d'additionner les vibrations élémentaires de trois à cinq vibrateurs travaillant en synchronisme.

Il convient de préciser que, du fait de leur faible énergie unitaire, les sources sismiques actuellement employées sont sans incidences notables sur la faune et la flore.

L'explosif de sécurité est quant à lui placé au fond d'un trou de 10 centimètres de diamètre et profond de 10 à 80 mètres. Les trous, forés à l'air, à l'eau ou à la boue par des sondeuses montées sur des véhicules tout terrain, sont espacés de quelques dizaines à quelques centaines de mètres le long d'un profil sismique préétabli. Lorsque l'énergie d'un seul tir est insuffisante, il est également possible d'utiliser la technique dite de "tir en nappe" qui ne requiert que des charges unitaires faibles et des trous peu profonds, rapprochés de quelques mètres seulement.

3.3.1.2. Dispositif d’enregistrement

Les ondes émises dans le sous-sol sont captées à leur retour à la surface par les géophones. Le dispositif utilisé pour enregistrer les ondes sismiques réfléchies par les couches comprend plusieurs milliers de capteurs. Ceux-ci sont disposés le long du profil sismique à intervalles réguliers de quelques mètres.

Tous les géophones voisins sont regroupés électriquement pour constituer une trace sismique. L'espacement entre chaque trace étant de quelques dizaines de mètres (30 à 50 mètres). Le nombre de traces pour un dispositif de réflexion est de l'ordre de 48 à 120. Les signaux électriques captés par chaque trace sont transmis à un camion laboratoire. Celui-ci reste en général en bordure de routes et ne causera donc pas de dégâts.

Notice d’impact Page 27 sur 46 Demande de concession Novembre 2013 “Concession de Saint-Lupien”

Une gêne momentanée pour l'exploitation agricole résultera du passage des divers véhicules de géophysique. Dans le cas de zones boisées, des abattages de taillis peuvent s'avérer nécessaires. En effet, des layons nécessaires au passage des câbles peuvent être créés sur quelques mètres.

3.3.2. Carottages sismiques

Ils seraient éventuellement utilisés ici dans le but de calibrer en surface une campagne d’acquisition sismique, si celle-ci venait à être programmée

Pour étalonner les propriétés du sous-sol, et en particulier pour déterminer avec précision l'épaisseur des terrains superficiels plus ou moins altérés et les vitesses de propagation des ondes sismiques à travers eux, il peut être nécessaire de réaliser des carottages sismiques.

Ces carottages, de 50 à 150 mètres de profondeur et espacés de 500 mètres à plusieurs kilomètres, sont effectués en des points précis le long ou à proximité des profils sismiques: croisements, hauts et bas topographiques, anomalies dans le recouvrement.

Ils permettent de mesurer les temps de trajet des ondes sismiques entre la surface et des cotes échelonnées sur toute la profondeur. La méthode consiste à descendre un chapelet de détonateurs dans le forage, espacés de 3 mètres, renforcés au-delà de 10 mètres par un ou plusieurs renforçateurs de 10 grammes d'explosif. Les tirs se font successivement à partir du fond du trou et les enregistrements ont lieu en surface. A la fin d'une série de mesures, la partie restante du carottier chapelet est remontée et le trou est cimenté sur toute sa hauteur. Les dégâts causés par ces charges sont minimes et ne doivent pas empêcher une cimentation efficace du forage. Les consignes sont données au contracteur pour cimenter proprement le forage en veillant à la remise en l'état d'origine du sol.

3.4. Travaux de forage

L’implantation et l’architecture des futurs sondages d’exploitation est subordonnée : - aux résultats des tests de production en cours sur les puits d’exploration récemment forés ou repris sur le périmètre de la demande de concession, - aux études géologiques, géophysiques et réservoirs complémentaires que nous menons actuellement.

Il est néanmoins possible de décrire, dès à présent, la nature des travaux que nécessiterait un sondage étant entendu que les dimensions données ci-après sont variables suivant la profondeur de l'objectif géologique à atteindre. Les chiffres précisés dans la présente note sont les valeurs les plus plausibles et le plus souvent rencontrées.

Notice d’impact Page 28 sur 46 Demande de concession Novembre 2013 “Concession de Saint-Lupien”

3.4.1. Aléa glissement de terrain

Cet aléa est pris en compte lors du choix des sites ou des tracés pour des travaux concernant en particulier: - les plates-formes de forage et ses accès, - les installations de production, - les canalisations de production entre plates-formes, - les campagnes géophysiques.

Le glissement de terrain est définit comme le déplacement d'une masse de terrains meubles ou rocheux au long d'une surface de rupture par cisaillement qui correspond souvent à une discontinuité préexistante. Le mouvement est engendré par l'action de la gravité, de forces extérieures ou d'une modification des conditions aux limites.

Un aléa est un phénomène naturel défini par son occurrence et son intensité. Dans l'aléa "glissement de terrain" les principaux facteurs déterminants sont: - la pente des terrains, - les glissements historiques (relevés d'indices d'activité de mouvements), - la géologie superficielle (nature, épaisseur, propriétés, altération des terrains), - la pluviométrie, - les propriétés hydrologiques (drainage, couverture végétale) l'existence de plans préférentiels de rupture, - la séismicité, - l'action anthropique ...

L'apparition d'un glissement de terrain est le résultat de facteurs permanents (pente, propriétés mécaniques, etc.) ou variables dans le temps (action anthropique, érosion, etc.). On définit le terme facteur déclenchant lorsqu'un facteur subit une forte variation dans un laps de temps très court (épisode pluvieux exceptionnel).

Les facteurs les plus probables dans le secteur concerné sont la pente, la pluviométrie et les actions anthropiques.

Avec ces critères, les aléas sont hiérarchisés sur une échelle à quatre niveaux allant de "Faible à nul" jusqu'à "Très fort".

Les niveaux "Fort" à "Très fort" sont bien entendus concentrés sur de petites zones le long des pentes où peuvent se cumuler plusieurs facteurs déclenchant et sur les communes où l’extraction souterraine de la pierre a laissé de nombreuses cavités.

La superficie restante est concernée par les degrés d'aléas "Modéré" à "Faible". Les critères d'identification sont essentiellement des traces d'instabilité au niveau des versants et des pentes faibles à moyennes sur des terrains meubles ou altérés (sables et argiles). L'activité anthropique est un aussi un facteur déterminant.

Notice d’impact Page 29 sur 46 Demande de concession Novembre 2013 “Concession de Saint-Lupien”

3.4.2. Travaux et ouvrages de génie civil

3.4.2.1. Travaux de terrassement

Plate-forme de forage :

Trois à quatre nouvelles plates-formes de forage pourraient être nécessaires pour l’exploitation du gisement tel qu’il est reconnu aujourd’hui.

La réalisation d'un forage d'exploration ou d’exploitation, requiert des travaux de terrassements destinés à créer une plate-forme nivelée et compactée pour accueillir l'appareil de forage et ses installations annexes. L'aménagement des accès de façon à permettre la circulation de semi-remorques nécessite quelquefois également des travaux de terrassement. La terre végétale est stockée aux abords de la plate-forme.

La plate-forme ainsi créée est empierrée sur une épaisseur de 20 à 30 cm par apport extérieur de matériaux durs, propres et compactés en couches successives. Les zones susceptibles de recevoir des égouttures en cours de forage sont imperméabilisées. L'emprise de la plate-forme sera de l'ordre de 1 ha environ pour la surface terrassée.

Les travaux de terrassement s'étalent sur une durée de 4 semaines environ et nécessitent l'emploi d'engins conventionnels de travaux publics. Le nivellement et les creusements nécessaires à la création de la plate-forme provoquent un impact sur le relief plus ou moins important selon la topographie locale.

3.4.2.2. Equipements de la plate-forme

La plate-forme est équipée des ouvrages suivants: - Citernes de stockage d'eau industrielle et de réserve incendie : elles permettent de stocker l'eau industrielle pour faire face aux pointes de demande et sert de réserve incendie. Des citernes métalliques fermées seront mises à disposition. - Un puits d’eau (facultatif) : en dehors d’une source possible pour les réserves incendie, cette eau sert presque exclusivement à la fabrication des boues de forage (de l’ordre de 900m 3 par puits). - Bassins d'eau recyclée : les eaux de lavage et les eaux de pluie recueillies sur les surfaces imperméabilisées seront dirigées vers un débourbeur-déshuileur et recyclées. Un bassin tampon permettra de stocker ces eaux, même en cas d'orage violent. - Zone de stockage des effluents de forage : dans cette zone, seront stockés les déblais et fluides de forage, avant évacuation et traitement en centre agréé. On utilisera des bacs métalliques pour la réception des déblais. Ils sont dimensionnés pour permettre les prélèvements et la séparation des effluents présentant des caractéristiques différentes, notamment vis-à-vis des traitements ultérieurs. Ce système de bacs peut être associé à un système de déshydratation des boues permettant un recyclage d'une partie de l'eau contenue dans celles-ci. Les déblais sont évacués par camion régulièrement.

Notice d’impact Page 30 sur 46 Demande de concession Novembre 2013 “Concession de Saint-Lupien”

- Caves : une fosse étanche en béton dite "cave de forage" sera creusée sur la plate- forme. La partie supérieure de la cave sera au niveau fini de la plate-forme. Un tube guide en acier sera descendu par battage. Il constitue le point d'entrée du forage. A terme, la cave accueillera les équipements de tête de puits (terminaison du puits en surface). - Réseau de caniveaux : la collecte des égouttures de l'appareil recueillies sur les surfaces imperméabilisées est assurée soit par un réseau de caniveaux étanches, soit par de petits puisards installés dans les points bas des surfaces. Ces égouttures sont ensuite orientées vers les bourbiers ou vers un bac de récupération selon le type de stockage des effluents choisis. - Un ou plusieurs piézomètres afin de vérifier la présence d’une pollution éventuelle liée à l’activité. - Le pétrole du gisement de Saint-Lupien est très sous-saturé en gaz et ne nécessité pas, de ce fait, une conduite de brûlage des gaz, ni lors de opérations de forage, ni sur les installations de production.

3.4.2.3. Le forage

Le sondage est réalisé par un appareil de forage ou derrick. Il s'agit d'une opération momentanée dont la durée est relativement courte (un mois environ).

La mise en place de l'appareil sur le site implique l'amenée d'environ 50 colis (sur semi- remorques) répartis sur une durée d'une semaine environ. Les itinéraires d'accès seront établis en concertation avec la subdivision locale de la Direction Départementale du Territoire (DDT de l’Aube).

Les travaux de forage seront effectués avec un appareil de forage de capacité adaptée à l'ouvrage à réaliser.

Les principaux éléments de ce type d'appareil sont les suivants: - Le mât de forage (ou derrick) d'une hauteur de 50 m environ, c’est une structure métallique fixée sur une sous-structure. C'est la partie la plus visible de l'installation. Pour des raisons de sécurité, il est éclairé en permanence. - Le treuil de forage et son câble : ils supportent, par l'intermédiaire d'un système de poulies, le train de tiges de forage reliant l'outil à la surface du sol, et en permettent la manutention. Ils servent également à la manutention et à la descente des cuvelages. - Une tête de rotation hydraulique, qui entraîne les tiges de forage en surface et provoque la rotation de l'outil en fond de puits. Cette fonction est également assurée, lors des phases de forage en déviation, par la tête d'injection qui entraîne un moteur de fond. - Deux pompes de forage : elles permettent la circulation du fluide de forage depuis la surface jusqu'au fond du puits. Cette boue de forage permet le refroidissement de l'outil et la remontée des déblais. Elle empêche également l'éboulement intempestif de la paroi du puits et prévient l'entrée dans le puits de fluides contenus dans les formations traversées, en équilibrant la pression qui s'exerce sur les parois du puits.

Notice d’impact Page 31 sur 46 Demande de concession Novembre 2013 “Concession de Saint-Lupien”

- Un ensemble moteurs thermiques/génératrice, fournissant l'énergie nécessaire au fonctionnement de l'appareil, - Des bassins de fabrication de boue de forage. L'ensemble des bassins équipés d'installation de séparation de fluides de forage et des solides permet de fabriquer des fluides de forage à partir de produits secs (bentonite) ou d'additifs liquides et de séparer en surface les déblais de forage des fluides avant réinjection de ceux-ci dans le puits. - Un ensemble d'obturateurs de puits constitué d’équipements de sécurité anti-éruption fixés sur la tête de puits qui permettent de fermer le puits (l'isoler de la surface), quelle que soit l'opération en cours.

Un outil de forage est relié à la surface par un train de tiges métalliques ("garniture de forage") supportées par le mât de forage grâce à l'ensemble treuil-moufle fixe 1 moufle mobile (fonction de levage) est utilisé pour broyer la roche et permettre le forage du puits.

La roche broyée par l'outil est remontée en surface par circulation d'un fluide ("boue de forage") ayant des propriétés de suspension des solides. Ce fluide est injecté depuis la surface dans les tiges de forage et pénètre dans le puits au niveau du front de taille grâce à des évents ("duses") aménagés sur l'outil de forage. Ce fluide remonte ensuite du fond jusqu'en surface par l'espace annulaire créé entre les tiges de forage et les parois du trou en entraînant avec lui les déblais de roche broyée. En surface, la boue de forage passe par un circuit de traitement approprié destiné à la débarrasser des solides indésirables ("cuttings") avant sa réinjection dans le puits. Les déblais de forage sont stockés temporairement dans des bassins de rétention avant d'être traités (déshydratés) puis transportés sur un site de traitement et d'élimination autorisé.

Pendant l'exécution du forage, des cuvelages en acier sont régulièrement descendus dans le puits à différentes profondeurs et cimentés aux parois du trou afin de stabiliser cette paroi, d'isoler les unes des autres les différentes zones poreuses et perméables rencontrées et de rendre possible l'approfondissement du forage dans des conditions satisfaisantes de sécurité.

Les travaux de forage qui seront réalisés ont un caractère temporaire limité à 1 mois environ.

Ils entraînent momentanément divers inconvénients résultant de l'existence du chantier.

Les principaux impacts du projet concernent: - les impacts visuels : emprise et présence du chantier (plate-forme, mât de forage), - les impacts sur l'eau : risque de pollution accidentelle, au niveau du forage ou en surface, - les impacts sonores : une augmentation du niveau sonore ambiant est attendue pendant la phase de forage, - les impacts sur le milieu naturel (dont aléa glissement de terrain) : ils seront limités au maximum par le choix du site, - les impacts sur la sécurité publique, la circulation: une perturbation du trafic routier lors des déménagements, une gêne occasionnée par les approvisionnements en matériel.

Notice d’impact Page 32 sur 46 Demande de concession Novembre 2013 “Concession de Saint-Lupien”

Remarque sur le forage horizontal : Les nouveaux puits de développement envisagés (10 à 15) seront réalisés selon la technique du forage horizontal. Cette technique est en fait très ancienne dans l’industrie pétrolière :

Le concept du forage horizontal date de 1891 (brevet de J.S. Campbell, ‘’flexible shaft’’), mais le premier forage officiellement enregistré comme horizontal date des années 1930 avec l’introduction d’un gyroscope (société Sperry Corp) dans le trou qui permettait également de mesurer l’orientation du puits. Ce type d’architecture de puits est devenu classique au début des années 1980 avec l’apparition des mesures en cours de forage, ces outils de mesure ne nécessitaient plus de remonter la garniture de forage au jour pour faire un contrôle de déviation. Cette technologie de la mesure en temps réel a permis de réduire ainsi de manière dramatique la durée des forages déviés/horizontaux et donc leurs coûts. Les forages déviés sont évidemment la règle sur les opérations en mer, on arrive à forer parfois plus de 36 puits sur une surface de plate-forme équivalente à la moitié d’un terrain de football. La technologie actuelle permet évidemment que ces puits ne se télescopent pas entre eux. Elle permet également d’aller intercepter un autre puits sous 1500m d’eau et à 3000m sous le fond de la mer lorsque cela est nécessaire, comme par exemple sur l’éruption du puits de Macondo (Deep Water Horizon, BP, golf du Mexique, avril 2010), où il a fallu ‘’tuer’’ le puits éruptif à partir d’un forage de secours. Le record actuel de forage horizontal est détenu par le puits Sakhalin-1 sur le gisement d’Odoptu en Russie avec 11 475 mètres de déport horizontal par rapport à la tête de puits.

SPPE, sur ses titres miniers, sans bien entendu atteindre ces records, utilise avec succès la même technologie pour forer des drains horizontaux dans les mêmes calcaires productifs (Saint-Martin-de-Bossenay, Avon-la-Pèze, etc.) que ceux rencontrés sur le gisement de Saint- Lupien . Le forage horizontal n’induit pas de nuisance supplémentaire par rapport à un forage vertical.

Remarque sur la fracturation hydraulique : SPPE ne procédera pas à l’utilisation de la technique de la fracturation hydraulique dans le cadre de ses travaux d’exploitation sur le gisement de Saint-Lupien, car : - c’est contraire à la législation en vigueur pour l’exploration ou l’exploitation des hydrocarbures, - ce serait contraire aux règles de l’art sur un gisement au Dogger tel que celui de Saint- Lupien. En effet, une fracturation hydraulique créée au sein du réservoir Dogger, entrainerait de manière définitive, une communication avec le plan d’eau sous-jacent du Bathonien, rendant ainsi impossible toute exploitation du pétrole par une hydratation totale de la production.

Le principe d’une circulation de boue en forage n’est en aucun cas lié à une opération de fracturation hydraulique.

Notice d’impact Page 33 sur 46 Demande de concession Novembre 2013 “Concession de Saint-Lupien”

3.5. Installations de production

3.5.1. La station de production de Saint-Lupien 4 (SLU 4)

Actuellement, le site de SLU 4 est équipé provisoirement de : - 1 cuve horizontale provisoire d’huile garantissant un stockage de 50 m 3, - 1 cuve horizontale provisoire d’eau garantissant un stockage de 57 m 3, - 1 séparateur vertical d’une capacité de 50 m 3, qui sera conservé, - 1 cuve verticale de stockage d’eau d’une capacité de 49 m 3, qui sera conservée.

La station de stockage SLU 4 permet de séparer l’huile et l’eau produites par les puits d’exploration actuellement en cours de tests de production de longue durée. L’eau de gisement produite à partir des puits situés au Sud (SLU 104, SLU 4-H, SLU 8) est ensuite réinjectée dans les mêmes réservoirs du Dogger sur le puits SLU 7-H, situé également sur la station SLU 4. L’huile produite sur la station SLU 4 est transportée par camions vers la raffinerie de Total à Grandpuits (Seine et Marne).

La future plateforme de production SLU 4 sera aménagée en 3 zones décrites ci-dessous.

• Caractéristiques de la zone de stockage ou l’installation de stockage d’hydrocarbures Elle sera équipée de 3 à 4 cuves double enveloppe de capacité 120 m 3. Elles seront mises en place « en enterré » et équipées d’un système de détection de fuite, d’une détection de niveaux et d’électrovannes d’entré et sortie. Elle sera également équipée de différents collecteurs (d’alimentation relié au séparateur en acier, d’aspiration connecté au poste de chargement, de purge).

• Caractéristiques de la zone « procédé » Elle est équipée : - d’un séparateur vertical à niveau constant et d’une capacité de 50 m 3. Il permet la séparation eau-huile par simple gravité, - d’une cuve de stockage d’eau de 50 m 3, - d’une cuvette de rétention recevant le séparateur et la cuve d’eau, - d’un manifold installé sur une aire bétonnée, avec collecte et évacuation des égouttures et eaux de ruissellement vers le bac décanteur.

• Caractéristiques de la zone de chargement ou l’aire de chargement Elle est aménagée et dimensionnée suffisamment (5m x 15m) pour permettre la circulation des véhicules citernes. Elle est équipée : - d’un poste de chargement servant au remplissage des camions-citernes évacuant l’huile. Il est constitué d’un système de chargement par flexible se connectant à l’adaptateur du camion. Le transfert de produit se fait par aspiration à l’aide de la pompe montée sur le camion. Le système est équipé d’une prise de terre qui, pendant

Notice d’impact Page 34 sur 46 Demande de concession Novembre 2013 “Concession de Saint-Lupien”

les opérations de chargement est reliée au camion et autorise le remplissage, d’un dispositif de réarmement automatique nécessitant une intervention manuelle permanente de l’opérateur, d’un arrêt d’urgence - d’un abri chauffeur permettant une surveillance pendant les opérations de chargement. - d’une aire bétonnée étanche équipée d’un regard susceptible de recueillir les égouttures et connectée au décanteur du site.

• Equipements de production et équipements annexes : - La pompe de réinjection est composée d’une pompe centrifuge de 30 m 3/h. Elle est installée sur une aire bétonnée avec collecte des fuites éventuelles et des eaux pluviales, relié au bac décanteur (fosse à égouttures). - Le bac décanteur de recyclage ou déshuileur, d’une capacité utile de 20 m 3, reçoit toutes les égouttures et eaux de ruissellement issues des aires bétonnées. Un système de vase communiquant équilibre les niveaux et un déversoir assure la concentration des hydrocarbures dans un compartiment dont le contenu est remis en circuit vers le séparateur par une pompe à engrenage. - Le réseau de conduites en acier est apparent et relie l’ensemble des équipements constituant l’installation. L’installation est desservie en énergie par le réseau EDF, il est éclairé par un mât situé à l’entrée du site et le transformateur est situé à l’intérieur du site. Les câbles électriques sont enterrés sous fourreau acier dans les zones de circulation. L’ensemble des matériels est de type ADF ou sécurité E en zone feu et normal hors zone feu.

• Matières et produits approvisionnés : Un désémulsifiant est utilisé pour le process afin de séparer l’huile de l’eau. Un réducteur de point d’écoulement de paraffine est injecté au niveau des puits.

• Produits finis : Les travaux d’exploration et les études sur les tests de production en cours permettent d’envisager des niveaux de production de l’ordre de 100 à 190 tonnes de pétrole par jour dans une première phase d’exploitation. L’intégrité de cette production sera stockée sur SLU 4, puis transportée par camions citerne (8 par jour, fourchette haute de production).

Les caractéristiques du pétrole brut sont les suivantes : Point éclair : > 22,5°C Masse volumique : environ 0,867 kg/m 3 Densité API (15°C) : 33 Viscosité : 5,8 centistokes à 40°C Teneur en paraffines : paraffinique

Le site SLU 4 de la société SPPE, situé dans la commune de Saint-Lupien est soumis à la réglementation des Installations Classées pour la Protection de l’Environnement sous les rubriques suivantes : - 1432 : stockage de liquides inflammables représentant une capacité équivalente totale supérieure à 10 m 3 mais inférieure ou égale à 100 m 3, - 1434 : installation de remplissage ou de distribution de liquides inflammables. -

Notice d’impact Page 35 sur 46 Demande de concession Novembre 2013 “Concession de Saint-Lupien”

Le gisement de Saint-Lupien présente aujourd’hui une seule station de production à l’intérieur du périmètre de la demande de concession : SLU 4, il n’est pas exclus qu’une seconde station de production avec injecteur soit nécessaire lors du développement et de l’exploitation du gisement une fois parfaitement délimité. Cette nouvelle station serait réalisée sur une des plates-formes ayant servi aux opérations de forage et configurée sur les mêmes standards que la station définitive de SLU 4.

3.5.2. Les lignes de production

En considérant l’implantation de 3 à 4 nouvelles plates-formes de forage, en plus des plates- formes existantes non encore connectées au réseau de production, il sera nécessaire de relier ces différents puits producteurs par de nouvelles collectes, soit : - au réseau situé sur la concession de Saint-Martin-de-Bossenay, - à la station de SLU 4, - éventuellement à une nouvelle station de production dont l’emplacement reste de toute façon à définir.

En partant d’un tracé moyen de 3,5 km environ, les travaux de pose de ces collectes devraient durer de l’ordre de quelques mois, étalés sur 1 ou 2 ans en fonction de l’avancement de la connaissance du gisement.

Il sera fait en sorte qu’aucun bâtiment ni axe de communication majeur ne se trouve sur la trajectoire de la future collecte. Si une route départementale doit être traversée, elle le sera par un fonçage avec fourreau acier. Les parcelles concernées par le tracé de la collecte seront, comme c’est le cas pour la collecte actuelle, dédiées aux cultures agricoles et aux chemins d’exploitation.

Les collectes seront fabriquées en fibre résine epoxy (et non en acier pour éviter les problèmes de corrosion) d’un diamètre de 3’’ et enterrée à environ 1,2 m de profondeur.

Notice d’impact Page 36 sur 46 Demande de concession Novembre 2013 “Concession de Saint-Lupien”

4. PRECAUTIONS PRISES POUR REDUIRE OU SUPPRIMER LES NUISANCES

4.1. Précautions relatives à l’acquisition sismique

Aucune nouvelle campagne d’acquisition sismique n’est prévue à ce stade. Néanmoins les dispositions suivantes seront prises si une nouvelle campagne est nécessaire :

- Toutes les administrations compétentes seront contactées au préalable, ainsi que les propriétaires/exploitants et particuliers concernés. Une large information sera donnée sur place avant tout début de travaux. Une reconnaissance aura lieu afin d'étudier les moyens d'éviter, compte tenu des impératifs techniques, les zones sensibles (réserves naturelles, sites remarquables, etc.) ou bien de prendre des dispositions particulières adaptées à ces zones (éloignement par déport des véhicules, abaissement des seuils de paramètres). - Les études topographiques seront effectuées par les véhicules les plus légers possibles. - Le déroulage-enroulage des câbles se fera dans toute la mesure du possible hors des cultures sauf nécessité absolue, notamment en cas d'éloignement important par rapport aux chemins d'accès disponibles. - L'acquisition sismique pourra être programmée de façon à être réalisée durant les mois qui présentent la plus faible pluviosité, de manière à minimiser les ornières. - La position des carottages sismiques fera l'objet d'une reconnaissance préalable et une large diffusion sera effectuée.

4.2. Précautions relatives au forage

Compte tenu des contraintes d'implantation imposées par la géologie, l'emplacement du site de forage sera choisi avec grand soin et sera positionné le plus loin possible des exploitations agricoles et des localités, de façon à ce que le bruit ne constitue pas une gêne pour les riverains. Un contact avec la population sera assuré en permanence, afin de résoudre au mieux les cas particuliers qui pourraient se poser.

La réalisation du forage fera appel à la technologie du forage dévié (puis horizontal pour le réservoir) si l'objectif à atteindre est situé sous un emplacement en surface inaccessible ou sur une zone sensible.

Le défrichement ou le déboisement ne sera envisagé qu'en dernier lieu.

Notice d’impact Page 37 sur 46 Demande de concession Novembre 2013 “Concession de Saint-Lupien”

La mise en œuvre d'un forage nécessite la réalisation de terrassements destinés à créer une zone nivelée et compactée pour accueillir l'appareil de forage et ses installations annexes. La construction de la plate forme sera conforme à toutes les plates formes pétrolières érigées depuis des décennies. Aucune perturbation n'a été répertoriée sur celles existantes. Elle sera réalisée sur une surface quasi plane d'origine de manière à minimiser les déblaiements - remblaiements. Seule la terre végétale est stockée et répartie aux abords.

Aucun facteur anthropique aggravant comme la déstabilisation de la butée de pied ou l'augmentation de la contrainte en amont ne sera provoqué.

La terre agricole est décapée et stockée sur le pourtour de la plate-forme de façon à former un mur anti-bruit. Des travaux de terrassements seront effectués sur cette plateforme (empierrage, compactage et drainage) en vue de la rendre étanche aux infiltrations et de permettre la canalisation des fluides. Les zones susceptibles de recevoir des égouttures en cours du forage seront imperméabilisées.

Le mât de forage d'une cinquantaine de mètres de hauteur fera l'objet d'un balisage réglementaire de couleur rouge et blanche pour le jour. Pour la nuit, un feu d'obstacle rouge situé en sommet de mât ainsi que trois feux de même couleur disposés en périphérie de l'ouvrage assureront le balisage.

Un itinéraire d'accès au site sera établi préalablement au début des travaux et transmis aux entreprises intervenantes. Un état des voies d'accès retenues sera établi conjointement avec les services communaux et la DDE concernés avant toute mobilisation. L'accès, enfin sera balisé. Par ailleurs, l'emplacement du forage sera entièrement clôturé et son accès interdit au public.

La collecte des effluents liquides de l'aire de forage sera assurée par une surface dallée et un système de caniveaux et d'ouvrages bétonnés étanches.

Un réseau extérieur complémentaire ceinturera la plate-forme et collectera les eaux de pluie et de ruissellement, drainant ces eaux vers une fosse située en point bas associée à un ouvrage bétonné jouant le rôle de décanteur-déshuileur.

Les zones à pertes éventuelles dans les terrains superficiels seront forées à l'eau claire puis isolées par la pose d'un cuvelage et cimentées au jour. Les zones aquifères et les réservoirs seront traversés soit par des boues aux polymères soit à l'eau claire puis isolés par des cuvelages cimentés sur toute la hauteur supposée productrice ainsi que sur une hauteur de couverture d'au moins 100 mètres.

Notice d’impact Page 38 sur 46 Demande de concession Novembre 2013 “Concession de Saint-Lupien”

4.3. Précautions relatives aux installations de production

4.3.1. La station de production SLU 4

4.3.1.1. Paysage

Le site SLU 4 est visuellement isolé des centres urbains et est environné de vastes champs cultivés. L’emprise du site est relativement modeste (de l’ordre de l’hectare) et entièrement clôturée d’un grillage. Les installations visibles de l’extérieur ne dépassent pas 10 m de hauteur et cela concerne le séparateur eau-huile. Les réservoirs de stockage quant à eux n’engendrent aucun impact paysager dans la mesure où ils seront enterrés. De plus, une attention particulière est apportée à l’entretien et au nettoyage du site.

4.3.1.2. Bruit

Compte-tenu de l’environnement des installations, on considérera que le niveau sonore des bruits ambiants correspond à celui d’une zone rurale. L’installation quant à elle, génère très peu de bruit. En effet, aucun équipement ou machines bruyantes n’est présent dans l’installation, excepté le passage des camions lors de l’expédition d’hydrocarbures par route (environ 2 à 5 camions citernes par jour). Ainsi, les installations ne causeront aucune nuisance sonore.

4.3.1.3. Air

La qualité de l’air ambiant est normale et correspond à un indice caractéristique d’une zone rurale dénuée de toute émission gazeuse polluante. Les principaux impacts de l’activité sur l’air sont : - Le rejet de gaz contenu dans l’huile est principalement constitué de méthane, donc non toxique. Ce rejet constitue une très faible quantité et le risque d’explosion due à une fuite de gaz au niveau du séparateur eau-huile est très réduit. En effet, on constate que les hydrocarbures sont mélangés à une grande quantité d’eau, limitant ainsi les risques d’incendie. - Les émanations olfactives : l’huile produite ne contient ni d’H 2S, ni mercaptan. Dans les conditions normales d’exploitation, nous ne percevons pas d’odeurs en-dehors de l’emprise du site. Ainsi, si l’activité menée engendre une production de composés organiques volatils (gaz de production), celle-ci demeure très faible. Les odeurs potentielles émanant des installations restent très localisées, c’est-à-dire sur le site et ne provoque aucune gêne sur les populations de Saint-Lupien.

Notice d’impact Page 39 sur 46 Demande de concession Novembre 2013 “Concession de Saint-Lupien”

4.3.1.4. Déchets

L’activité du site ne produit pas ou très peu de déchets solides. Les déchets produits par l’activité sont les suivants :

Type de déchet Désignation Quantité annuelle Collecteur Elimination Huile de vidange, D.I.S filtres à huile, Qq tonnes SITA revalorisation déchets huileux D.I.B Cartons, bois… Qq tonnes ADNOT revalorisation Tableau 7 : Liste des déchets produits lors de l’activité des installations de production

L’ensemble de ces déchets sont triés, stockés conformément aux normes en vigueur et envoyés vers des centres agréés.

4.3.1.5. Pollution des sols

Le risque de pollution des sols est relativement faible mais existe lors d’une fuite ou d’une rupture de canalisation, par le débordement de la cuvette de rétention ou encore lors d’une fuite du véhicule citerne. La SPPE met tout en œuvre pour éviter toutes pollutions du milieu naturel.

Les installations sont conçues pour éviter toute pollution (réseaux de collecte, rétentions, dalle étanche, évacuation vers point bas et déshuileur). Afin de limiter ce risque, de nombreuses dispositions sont prises : mise à disposition de produits absorbants en quantité suffisante, application de procédure en cas de pollution, respect de consignes de sécurité. Ainsi, en cas de fuite accidentelle, SPPE prendra toutes les dispositions nécessaires et informera les autorités compétentes.

L’implantation d’une nouvelle station de production serait faite selon les mêmes règles de sécurité et de protection de l’environnement.

4.3.2. Les collectes

L’événement redouté est la fuite puis l’épandage de la production dans les terres autour de la conduite. L’huile ainsi libérée tend à remonter vers la surface par simple effet gravitaire. Les principales conséquences d’un tel événement seraient néfastes à l’environnement naturel (déséquilibre chimique et biologique du milieu) et à l’activité agricole entreprise sur les parcelles concernées. Même si l’épandage de pétrole brut jusqu’en surface présente un danger en présence d’une source d’ignition, il faut noter que le pétrole extrait de Saint-Lupien (depuis le réservoir du Dogger) est très pauvre en gaz et donc très difficilement inflammable. La production qui est transportée par ces collectes est également très hydratée par l’eau de gisement.

Notice d’impact Page 40 sur 46 Demande de concession Novembre 2013 “Concession de Saint-Lupien”

Les principaux moyens de prévention mis en œuvre par la S.P.P.E. destinés à réduire les risques de fuite et d’atteinte à l’intégrité de l’installation sont énumérés ci-dessous.

- Les tubes constituant le corps de la conduite sont en résine Epoxy IPD. Ce matériau présente le triple avantage d’être résistant aux chocs et aux variations de température, de ne pas réagir avec le fluide transporté, et de ne pas conduire l’électricité. Ce matériau non sujet aux problèmes de corrosion des tubes évite ainsi plus de 30 % des causes de fuite identifiées dans l’accidentologie.

- Le tracé traverse principalement des parcelles à vocation agricole et passe loin des bâtiments. Les chemins ruraux sont des voies d’exploitation en terre utilisées pour accéder aux champs. Ils sont traversés par la conduite enterrée protégée par une buse en PVC et tube annelé CR8 de 350mm. Les traversées de route sont faites par un fonçage protégé par un fourreau acier de 323mm.

- La présence de la ligne de collecte est matérialisée par un système de balise et/ou un merlon tout au long de son tracé. Un grillage avertisseur de couleur rouge et du sable (épaisseur : 20 cm) recouvrent la canalisation afin de prévenir tout percement en cas de travaux de tiers, d’entretien ou de prélèvement pour tests. Ces dispositions limitent ainsi le risque de percement ou de dégradation de la conduite susceptible d’entraîner une fuite de la production. La profondeur de la tranchée est fixée à 1,4 mètre.

- Une bande de servitude de 5 m centrée sur l’axe de la conduite est prévue dans le cadre de la convention d’occupation des terrains. Elle facilitera l’entretien des terrains et le contrôle de la conduite le long du tracé. Les propriétaires et exploitants desdits terrains s’engagent à ne pas porter atteinte à l’intégrité du sous-sol sur cette bande de servitudes (construction, plantation d’arbres, etc.). Cette servitude sera publiée par acte authentique au 2 nd bureau des hypothèques de Troyes et sera soumise au versement d’une indemnité équivalent à la moitié de la valeur vénale des terrains au bénéfice du propriétaire.

- Un système de détection et d’alarme par contrôle de la pression, de type pressostat est installé sur la conduite. La mise en arrêt de la pompe d’un puits est enclenchée en cas de dépassement de la gamme de pression +/- 10 bars (alors que la pression maximale de service fixée pour la ligne de production est de 36 bars). L’arrêt des installations informe les responsables d’exploitation S.P.P.E. par télétransmission sur réseau GSM.

- Le débit maximal utile de la conduite est de 25 m3/h. Le débit maximum envisagé lors de l’exploitation est de 6.8m3/h donc largement en-dessous de ces capacités techniques de la conduite. Tout épandage accidentel ne mettrait pas en jeu des volumes de pétrole brut importants.

- Des inspections visuelles sont réalisées mensuellement sur l’ensemble du tracé de la conduite. D’autre part, l’exploitant agricole et les propriétaires des parcelles traversées sont invités à rapporter aux autorités compétentes et à un responsable de la S.P.P.E. toute anomalie à proximité de la conduite.

Notice d’impact Page 41 sur 46 Demande de concession Novembre 2013 “Concession de Saint-Lupien”

- Un test de résistance est réalisé une fois tous les 5 ans sur un échantillon représentatif prélevé sur la conduite, afin d’évaluer sa bonne tenue.

- Un panneau d’information est consultable à chaque extrémité de la conduite à l’entrée des sites de production et de stockage.

- Ce sont en général les règles générales d’urbanisme qui s’appliquent pour les collectes. Dans ce contexte, des contacts sont établis avec les acteurs locaux (maire, exploitants, propriétaires, éventuels concessionnaires) afin de s’assurer qu’aucun ouvrage n’est enterré sur les parcelles concernées et notamment sur les tracés envisagés. Il est vérifié que les terrains concernés sont vierges de toute occupation souterraine et n’entrent dans aucun périmètre de protection particulier en surface (ressource en eau, environnement, patrimoine naturel, paysager ou historique). Enfin, qu’aucun abattage d’arbre ne soit nécessaire dans le cadre de l’installation de la conduite.

Les moyens de prévention mis en œuvre sont de nature à réduire le risque d’occurrence de l’événement redouté (fuite de la production) à un niveau satisfaisant.

4.4. Dispositions prises à la fin des travaux d’exploitation

Les remises en état seront effectuées à la fin des travaux d’exploitation.

4.4.1. Puits d’exploration et d’exploitation

La remise en état est effectuée à la fin des travaux et donne lieu aux mesures suivantes : - Les puits sont bouchés par plusieurs bouchons de ciment conformément à la législation et aux règles de l'art de l'industrie pétrolière. L'étanchéité initiale entre les différents ensembles poreux et perméables traversés sera restaurée par la pose de bouchons de ciment successifs. - Le programme définitif, établi en fonction des cotes réelles des formations géologiques traversées et des zones poreuses rencontrées, sera soumis à l'approbation de la Direction Régionale de l'Environnement der l’Aménagement et du Logement (DREAL) avant le début des opérations de fermeture. - L'appareil de forage est ensuite démonté et tous les matériels déménagés. La nature des travaux qui seront alors effectués est en principe la suivante: - démolition et évacuation des caves de puits, caniveaux et massifs en béton, - comblement des bourbiers éventuels avec les matériaux stockés initialement, - décapage de la couche d'empierrement et autres revêtements, après concertation avec les parties concernées,

Notice d’impact Page 42 sur 46 Demande de concession Novembre 2013 “Concession de Saint-Lupien”

- reprofilage de la surface de l'emplacement avec les terres stockées lors des travaux de génie civil, les aménagements des chemins seront conservés ou remis en état après concertation avec les parties concernées.

4.4.2. Installations de production

La remise en état est effectuée à la fin des travaux et donne lieu aux mesures suivantes : - purge de toutes les collectes, - démontage et enlèvement du séparateur, des cuves, manifolds et de la tuyauterie de la station de production, - démolition et évacuation des caves de puits existants, dalles bétonnées, rétentions, caniveaux et massifs en béton, - comblement des bourbiers éventuels avec les matériaux stockés initialement, - décapage de la couche d'empierrement et autres revêtements, après concertation avec les parties concernées, - reprofilage de la surface de l'emplacement avec les terres stockées lors des travaux de génie civil, les aménagements des chemins seront conservés ou remis en état après concertation avec les parties concernées.

Notice d’impact Page 43 sur 46 Demande de concession Novembre 2013 “Concession de Saint-Lupien”

5. ANNEXES

ANNEXE 1 : Carte des contraintes réglementaires situées dans l’emprise de la concession sollicitée ...... 45

ANNEXE 2 : Carte des contraintes environnementales es situées dans l’emprise de la concession sollicitée ...... 46

Notice d’impact Page 44 sur 46 Demande de concession Novembre 2013 “Concession de Saint-Lupien”

ANNEXE 1 : Carte des contraintes réglementaires situées dans l’emprise de la concession sollicitée

Notice d’impact Page 45 sur 46 Demande de concession Novembre 2013 “Concession de Saint-Lupien”

ANNEXE 2 : Carte des contraintes environnementales es situées dans l’emprise de la concession sollicitée

Notice d’impact Page 46 sur 46