Plan d’Aménagement du centre de N’Khila…………………………………………………….....- Note de Présentation -

ا ا ROYAUME DU MAROC ********* MINISTERE DE L’HABITAT, DE L’URBANISME ET DE L’AMENAGEMENT DE L’ESPACE *************

وزارة ان و ا و ا ا

- PROVINCE DE SETTAT-

OCTBRE 2010 - VERSION DEFINITIVE-

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SOMMAIRE PARTIE 1 : RAPPEL DES ELEMENTS DU DIAGNOSTIC

CHAPITRE I : DONNEES GENERALES A - CADRE ADMINISTRATIF B- SITUATION GEOGRAPHIQUE C -CADRE PHYSIQUE C.1/ RELIEF : C.2/ CLIMAT : C.3/ VENTS C.4/ SOLS C.5/ RESEAU HYDROLOGIQUE CHAPITRE II : RAPPEL DES PRINCIPALES CONCLUSIONS DU DIAGNOSTIC A- SITUATION GEOGRAPHIQUE : ATOUTS ET CONTRAINTES B- CARACTERISTIQUES DEMOGRAPHIQUES B.1/ AU NIVEAU COMMUNAL B.2/ AU NIVEAU DU CENTRE DE NKHILA C- CARACTERISTIQUES SOCIO-ECONOMIQUES C.1/ AU NIVEAU COMMUNAL C.2/ AU NIVEAU DU CENTRE DE NKHILA D- CARACTERISTIQUES SOCIO-SPATIALES D.1/ MORPHOLOGIE URBAINE D.2/ HABITAT D.3/ INFRASTRUCTURE DE BASE D.4/ EQUIPEMENTS SOCIO-COLLECTIFS D.5/ FONCIER D.6/ INSUFFISANCES E- GESTION COMMUNALE CONCLUSION PARTIE 2 : PROJECTIONS SPATIALES CHAPITRE I : LES PROJECTIONS SOCIOECONOMIQUES I- LES PRINCIPES DE BASE II- LES PROJECTIONS DEMOGRAPHIQUES A/ LA BASE DES PROJECTIONS B/ SCENARIO TENDANCIEL C/ SCENARIO VOLONTARISTE III- LES PROJECTIONS ECONOMIQUES A/ PERSPECTIVES GENERALES B/ RECOMMANDATIONS CHAPITRE II : PRESENTATION DU PLAN D’AMENAGEMENT I-CONSISTANCE ACTUELLE DU CENTRE II- LE DOCUMENT GRAPHIQUE A/ VALORISATION DE L’AXE ROUTE NATIONALE B/ UN RESEAU DE VOIRIE HIERARCHISE C/ ORGANISATION D’UN NOYAU CENTRAL D/ CREATION DE DEUX CENTRES SECONDAIRES E/ UNE OFFRE D’HABITAT DIVERSIFIEE F/ INTRODUCTION DE LA COMPOSANTE ACTIVITE III – PROJECTIONS SPATIALES Cabinet d’Architecture et d’urbanisme LEMTIRI CHELIEH FOUAD et BET « PROSPECT 21 » 2

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PREAMBULE

La présente note accompagne le document graphique du projet du Plan d’Aménagement du centre de N’Khila. Elle rappelle les principales conclusions du diagnostic, les projections démographiques à l’horizon du PA, les besoins futurs en matière d’habitat, d’équipement et de zones d’aménagement spécifique, explicite le parti d’aménagement et les options retenues.

Nous rappelons que le Diagnostic établi au niveau du centre s’est basé, faute de disponibilité de données officielles du dernier RGPH, sur les résultats de l’enquête ménage effectuée en 2008 par les moyens propres du BET ainsi que sur les études et données recueillies auprès de l’Agence Urbaine, la commune rurale et les autres services extérieurs.

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PARTIE I : RAPPEL DES ELEMENTS DU DIAGNOSTIC

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CHAPITRE I : DONNEES GENERALES

A - CADRE ADMINISTRATIF

Le centre objet de l’étude du plan d’aménagement, en l’occurrence N’khila, est le centre chef-lieu de la commune rurale de N’khila, laquelle relève de la Caïdat de Maarif Ouled M’Hamed, Cercle de , Province de Settat, Région de -Ourdigha.

B- SITUATION GEOGRAPHIQUE La commune de N’khila s’étend sur une superficie de 142 Km² soit 1,45% de la superficie totale du territoire provincial et fait partie de la zone Sud-Est de la Province de Settat avec les limites de la Province de . Elle est délimitée : • Au Nord par la Commune Rurale de (Province de Settat) ; • Au Sud par les Communes rurales d’Ahlaf et Amrizik (Province de Settat) ; • A l’Est par la Commune Rurale d’Oulad Abdoune (Province de Khouribgha) ; • Et à l’Ouest par la municipalité de et la commune rurale d’Ahlaf (Province de Settat).

Sa situation géographique, notamment celle du chef lieu, présente certains avantages à mettre à profit pour le développement de la zone. En effet, - Les villes les plus proches (Loulad, Khouribga et Berrchid) sont situées respectivement à 6 km, 17 km et 64 km ; - Les gares routière et ferroviaire les plus proches sont celles de Khouribga (17 km) ; - L’aéroport de Mohammed V est à 100 km ; - Le port de est à 110 km.

Le centre de N’Khila est situé sur la route nationale n°11, à 5 km environ de la municipalité de Loulad, 18 km de la ville de Khouribgha et 21 km de la ville de Ben Ahmed.

Sa situation à proximité de la municipalité de Loulad, dans l’aire d’influence directe de celle-ci, constitue une contrainte majeure de développement du centre. En effet, étant d’un niveau d’équipement beaucoup plus élevé et bénéficiant de conditions relativement importantes en matière de développement économique, la municipalité de Loulad affaiblit le pouvoir attractif du centre et son rayonnement.

C -CADRE PHYSIQUE

C.1/ Relief :

Compte tenu de sa situation dans une plaine, le site du centre présente une topographie relativement douce à relief modéré (petites collines).

C.2/ Climat :

Le climat du centre de N’Khila est du type continental semi- aride à été chaud et à hiver froid. La période pluvieuse se situe entre Octobre et Avril avec une moyenne annuelle des précipitations de 400 mm. La pluviosité est marquée par une grande variabilité inter et intra annuelle.

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Les températures présentent des amplitudes journalières et interannuelles importantes : été très chaud, hiver froid. Les plus hautes températures sont relevées au mois d’août (39°C) et les plus faibles au mois de janvier (9°C). ß Moyenne interannuelle : 24°C ß Moyenne des maxima : 9°C ß Moyenne des minima : 37°C

C.3/ Vents

Les vents sont relativement modérés dans la région. La vitesse est de 30 km/heure. Les vents dominants proviennent du Nord. En été, les vents chauds de type “Chergui” de direction Nord-Sud, sont fréquents et provoquent des élévations de températures importantes.

C.4/ Sols

Les sols dans la commune se répartissent selon le profil pédologique comme suit :

ß R’mel : 60% ; ß Hrach : 30% ; ß Hamri : 10% ;

C.5/ Réseau hydrologique

Le territoire de la commune est concerné par un seul cours d’eau, Oued Nja et une source du même nom, située à environ 3 km du centre. Cette source naturelle exploitée par la RADEC, assure l’approvisionnement en eau potable de la municipalité de Loulad et du centre de N’Khila.

LES RESSOURCES HYDRAULIQUES ET HYDRIQUES DE LA PROVINCE

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CHAPITRE II : PRINCIPALES CONCLUSIONS DU DIAGNOSTIC

A- SITUATION GEOGRAPHIQUE : ATOUTS ET CONTRAINTES

La commune de N’Khila et son chef lieu se situent au centre de la région de Chaouia- Ourdigha. Elle est étroitement liée à la ville de Tlat Loulad dans la mesure où elle constitue la première destination de ses populations pour l’approvisionnement en produits de consommation et pour bénéficier des services indisponibles sur le territoire communal, en particulier, dans le centre de N’Khila. Elle est dépendante en deuxième lieu de la ville de Khouribgha (Capitale de Ourdigha) puis, en troisième lieu, de la ville de Ben Ahmed (Siége du Cercle).

Les soins médicaux s’opèrent principalement à Tlat Loulad, sinon à Khouribgha. Les élèves se dirigent vers Tlat Loulad pour poursuivre leurs études collégiales et lycéennes et la ville de Khouribgha pour les études de formation professionnelle. Les habitants de la commune fréquentent le Souk hebdomadaire de Loulad (Tlat).

La commune rurale de N’Khila se trouve ainsi sous l’influence de trois pôles urbains. Sa relation avec ces espaces est caractérisée en particulier par une dépendance due à la hiérarchie administrative (capitale provinciale, chef de Cercle, municipalité, …), à la fonction d’encadrement administratif et socio-économique de ces espaces et leur place dans l’armature urbaine provinciale.

La commune n’a pas tellement profité de cette situation géographique pour développer des liens d’échanges socio-économiques plus importants avec les espaces urbains limitrophes en se basant sur ses potentialités agricoles et ses réseaux de communication.

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B- CARACTERISTIQUES DEMOGRAPHIQUES

B.1/ Au niveau communal :

D’après le dernier Recensement Général de la Population et de l’Habitat de 2004, la commune de N’Khila comptait 11503 habitants soit 1753 ménages. Cette population se répartit en 50,52 % de sexe masculin et 49,47% de sexe féminin.

Les principales caractéristiques démographiques peuvent être résumées comme suit :

ß Un caractère jeune de la population dans la mesure où 37% ont moins de 15 ans, 55,1 % sont en âge d’activité (15-59 ans) ; ß Un taux dé célibat assez élevé (35,1% de célibataires contre 58,1% de mariés) ; ß Un indice de fécondité moyen de 3,6 enfants par femme ; ß Une prédominance des douars de petites tailles : 12 douars abritant moins de 1000 habitants contre 4 seulement ayant plus de 1000 habitants ; ß Un recul important du rythme d’accroissement entre les deux dernières décennies. Le Taux d’Accroissement Moyen Annuel (TAMA) est passée de 3,8% pour la période 1982- 1994 à 0.1% pour celle de 1994 à 2004. Ce recul traduit l’exode massif des populations vers les villes de la zone. En effet, la majorité des villes et des centres urbains les plus proches de la commune ont réalisé des TAMA positifs malgré le flux migratoire intense vers l’Europe à savoir : Loulad (1,6%), Ben Ahmed (1,1%), Khouribgha (0,9%). Tableau n° 01: Evolution de la population communale

Désignation RGPH 1982 RGPH 1994 RGPH 2004

Population 7145 11376 11503

TAMA + 3,8 % 0,1%

Source : Direction des Statistiques

EVOLUTION DE LA POPULATION DE N'KHILA 11376 11503 12000

10000 7145 8000

6000

4000

2000 0 Population en Population en Population en 1982 1994 2004

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ß Hors quelques rares douars de la commune ayant enregistré un TAMA relativement élevé (Lghzaouna : 1,2% ; Ouled Si Jaber lgaada : 0,5% ; Ouled Hmira : 0,3%), la plupart des douars ont observé une stagnation de leur taille, voire même, pour certains cas, un dépeuplement soutenu (Ouled Aissa Ouled Bouria, Rwami, etc.) ; ß Un taux de pauvreté alarmant. La commune de N’Khila est considérée parmi celles les plus pauvres de la Province de Settat. En effet, la population sous menace directe de la pauvreté représente 22% contre 18,1% à l’échelle de la province.

B.2/ Au niveau du centre de Nkhila :

Le centre de Nkhila n’abrite qu’une cinquantaine de logements, ce qui reflète la modestie de la taille du centre et son faible pouvoir attractif.

Les principales caractéristiques démographiques du centre ne diffèrent pas trop de celles de la commune, en effet les caractères de ruralité persistent encore. Ainsi, on relève à titre indicatif : ß Une structure relativement équilibrée entre hommes (49,30%) et femmes (50,70%). Toutefois, ces chiffres mettent en exergue un début d’exode rural masculin vers les centres urbains ; ß Un caractère jeune de la population dans la mesure où plus le 63.4% de la population ont un âge inférieur à 30 ans et 28,17% ont un âge moins de 15 ans, d’où la nécessité d’axer la stratégie de développement humain du centre sur cette tranche d’âge à travers l’amélioration des conditions de l’enseignement, en particulier celle des filles ; la formation orientée vers les besoins primordiaux du marché de l’emploi local et régional (l’agriculture, l’artisanat, les services, etc.) ; la programmation d’équipements socio- éducatifs, sportifs et de loisirs, etc.; ß Une population en âge d’activité, soit celle dont l’âge est compris entre 15 et 59 ans, représente plus des 2/3 de l’effectif total des habitants du centre ;

Pyramide des âges de la population en %

65 et plus

60-64

55-59 50-54

45-49 40-44

30-39 Masculin

25-29 Féminin

20-24

15-19

10-14

5-9 0-4 ans

-15 -10 -5 0 5 10 15

ß Une prédominance des ménages de grandes tailles dans la mesure où près de 41,9% des foyers comportent un nombre de 8 personnes et plus ; Cabinet d’Architecture et d’urbanisme LEMTIRI CHELIEH FOUAD et BET « PROSPECT 21 » 9

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ß Un taux d’analphabétisme féminin supérieur au masculin (59% contre 30,30%), c’est le cas pour tous les niveaux d’instruction ;

Niveau d'nstruction de la population Aucun âgées de 10 ans et plus Primaire Secondaire 1 70,00

60,00 Secondaire 2

50,00

40,00

30,00 20,00

10,00

0,00 % de deux sexes % Masculin / à l’effectif % Féminin / à l’effectif total total

ß Une population hétérogène. En effet, près du 1/3 de la population du centre, soit 31,81% des ménages, n’y est pas originaire ; ß Un processus de migration récent vers le centre dans la mesure où les ¾ de la population s’y installée durant les 5 dernières années et ce, suite à la réalisation du lotissement Nakhil ;

Durée de résidence moins d'un an: de 6 ans et 12,5% plus: 25%

de 1 A 2 ans: 25% de 3 A 5 ans : 37,5%

ß Une base démographique projetée à l’échéance 2020 qui reste insuffisante pour répondre à certaines normes de la grille normative des équipements socio-collectifs.

Compte tenu de ce qui précède, le centre de Nkhila devrait disposer, à travers la présente étude du plan d’aménagement et des actions de développement urbain et humain à mettre en place, de moyens suffisants lui permettant de tirer profit de sa situation géographique particulière en tant que centre satellite de la municipalité de Loulad et des potentialités qu’elle lui offre pour jouer pleinement son rôle de pôle de développement attractif et rayonnant à l’échelle communale.

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C- CARACTERISTIQUES SOCIO-ECONOMIQUES

C.1/ Au niveau communal :

L’économie locale se base essentiellement sur l’agriculture dans la mesure où la C.R dispose d’environ 8171 Ha de terres agricoles utiles, soit 57,54% de sa superficie globale. Le reste du territoire communal est occupé par les pâturages et les terres incultes. Les principaux produits agricoles de la commune sont les céréales (6872%) et la culture de Jachère (1105%). Les légumineuses sont insignifiantes.

L’irrigation est pratiquement inexistante, quelques rares exploitations la pratiquent. On recense 50 motopompes au niveau de la commune et quelques exploitations situées le long de la route nationale RN 11 pratiquent la goûte à goûte.

Les autres secteurs de l’économie sont totalement absents de la scène communale. En effet, aucune activité industrielle, artisanale ou touristique n’est recensée sur le territoire de la commune. Ceci peut être expliqué, en partie, par la vocation agricole de la commune, la présence de grands pôles urbains régionaux offrant plus d’opportunités et de chances pour l’activité industrielle (main d’œuvre, matière première, marchés potentiels, circuits de distribution, infrastructure, etc.), l’absence des structures d’accueil (zones industrielles aménagées), l’absence de véritables atouts touristiques, etc.

C.2/ Au niveau du centre de Nkhila : STRUCTURE ECONOMIQUE COMMUNALE Occupant près 2/3 de la population active Services: communale, l’activité agricole s’affirme comme 6,2% Transport Administration l’activité économique principale au niveau de la 1,8% 1,7% commune. Toutefois, elle demeure d’une ampleur Commerce modérée au niveau du centre de N’Khila en 6,8% occupant 35,3% seulement de sa population active. B.T.P Par ailleurs, le centre de N’Khila, étant le 14,9% chef lieu de la commune et vu sa proximité de la municipalité de Loulad, a tendance à diversifier Agriculture: 65% Industrie et la base de son économie locale en développant Artisanat: 3,2% des activités tertiaires mobilisant près de la Mines moitié des actifs occupés. Lesdites activités 0,4% tertiaires se basent essentiellement sur le fonctionnariat, en particulier, les enseignants et les militaires, et le commerce qui occupe à lui seul 23,53% des actifs. Le secteur du BTP mobilise moins de 11,8% des actifs du centre et 14,90% des actifs de la commune, tandis que l’activité de fonctionnariat est assez présente au niveau du centre en raison de son statut administratif.

Tableau n°2: Répartition de la main d'œuvre selon les différents branches d’activité Branches d’activités Au niveau local* Au niveau communal** Pourcentage Pourcentage Agriculture, élevage 35,29 65,00 BTP 11,76 14,90 Commerce et services 23,53 13,00 Administration 23,53 1,70 Autres activités 5,88 5,50 Total 100,00 100,00 Source : *Enquête ménage 2008 et ** RGPH de 2004 Cabinet d’Architecture et d’urbanisme LEMTIRI CHELIEH FOUAD et BET « PROSPECT 21 » 11

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Le centre de N’Khila, commence ainsi à prendre l’allure d’un centre semi urbain où une bonne partie des habitants travaillent dans des activités non agricoles.

Par ailleurs, devant la concurrence des souks les plus proches, en particulier de Tlat Loulad et Khouribga, la question de l’opportunité d’implantation d’un souk hebdomadaire sur le territoire communal reste toujours posée.

Ainsi, en l’absence d’un souk hebdomadaire dans le territoire communal, l’activité commerciale et de service s’y développe d’une manière timide, malgré la situation stratégique du centre sur un axe routier national et sa proximité de la ville de Loulad. Cette activité est limitée aux commerces de produits de premières nécessités.

La nécessité de diversifier la structure économique aussi bien de la commune que de son chef-lieu, s’avère primordiale afin de pouvoir d’atténuer la crise économique causée par les périodes de sécheresse et les conditions climatiques défavorables.

Les activités secondaires et tertiaires constituent à cet égard des alternatives de développement à encourager. En effet et à titre indicatif, un aménagement adéquat des sources naturelles de Oued Nja s’inscrivant dans le cadre d’un projet intégré peut avoir un apport considérable en matière de la promotion du tourisme vert et le développement des activités génératrices de revenus parallèles dans le domaine de l’artisanat, de la restauration, le commerce, etc.

D- CARACTERISTIQUES SOCIO-SPATIALES Les principales caractéristiques socio-spatiales du centre de Nkhila concernent les volets de la morphologie urbaine, de l’habitat, des équipements socio-collectifs, des infrastructures et du foncier.

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D.1/ Morphologie urbaine :

S’étalant sur une superficie globale de 200 ha, l’aire d’étude est constituée de quatre unités morphologiques importantes à savoir :

ß Un lotissement d’habitat économique « Ennakhil » abritant 91 lots de 80 m² et quelques équipements de proximité sur une superficie de 2 ha environ, et dont le taux de valorisation n’atteint pas les 50% depuis sa réception en 2001 ;

ß Le noyau administratif et commercial s’étalant sur une longueur de prés de 300 m et d’une profondeur de moins de 60 m ;

ß Un douar dénommé douar Rouami situé à l’extrême Est abritant un habitat dispersé typiquement rural ;

ß Un petit groupement d’une quinzaine de constructions légères situé à l’extrémité nord.

D.2/ Habitat :

ß Typologie : l’habitat prédominant au centre de Nkhila est de type rural. En effet, D’après les résultats de l’enquête-ménages 2008, ce type d’habitat occupe la 1ère place avec près de 70,83% du parc logement suivi de l’habitat de type économique, soit le ¼ du parc logement puis de l’habitat précaire en 3ème position avec environ 4,17%.

Tableau n°3 : Répartition des ménages selon le type de logement occupé Type de logement % Villa, niveau de villa 0,0 Appartement 0,0 Habitat économique 29,00 Habitat précaire 4,17 Habitation de type rural 70,83 Total 100,0 Source : Enquête-Ménages 2008

ß Statuts d’occupation : sur l’ensemble de la population du centre de N’Khila, 72,73% des ménages sont propriétaires de leurs logements contre 22,7% seulement des logés gratuitement et 4,55% des ménages qui occupent un logement de fonction ; ß Taille des logements : près de 55% des logements ont des surfaces qui ne dépassent pas 150 m². Les logements de petites tailles (50 à 100 m²) et ceux de grandes tailles (supérieure à 500 m²) représentent chacun 25%. Ainsi, les logements composés de 3 à 4 pièces sont prédominants avec 68,18 % du parc logement.

D.3/ Infrastructure de base :

ß Eau Potable : le centre de Nkhila est alimenté par l’ONEP à partir de la source de Najja ayant un débit moyen d’environ 5l /seconde. Actuellement, une station de pompage et un réservoir sont en cours de construction à l’intérieur du centre. Notons également que l’aire d’étude est traversée par les deux conduites d’adduction Khouribga-Ben Ahmed en eau potable, longeant la rive droite de la route nationale n°11 vers Khouribga.

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ß Assainissement : l’assainissement liquide au centre de N’Khila est assuré par un réseau de type unitaire. L’assainissement dans les périphéries du centre est assuré au moyen de systèmes individuels (puits perdus).

Il est à signaler que le rejet du réseau existant, se fait directement et sans traitement préalable, en sus du système d’évacuation à ciel ouvert, ce qui affecte le cadre de vie urbain et contribue à la pollution de l’environnement du centre.

La croissance démographique du centre de N’Khila, la généralisation de l'alimentation des foyers en eau potable créera ipso facto le problème de l'assainissement et le nécessaire traitement des eaux usées avant leur rejet dans la nature préservant ainsi la nappe phréatique ainsi que les eaux de surface. La topographie étant favorable à un type d'assainissement gravitaire vers la partie Est.

ß Electricité : le centre de N’khila est desservi par le réseau d’électricité. En effet, au niveau de toute la commune, le taux de desserte des logements de la commune ne dépasse pas 39%. La gestion du réseau et de l'éclairage public est assurée par l'ONE.

ß Voirie : la trame viaire goudronnée du centre est constituée d’un tronçon de la route nationale n°11 et du réseau viaire interne du lotissement Nakhil. Le reste de l’aire d’étude est accessible à travers des pistes et des sentiers.

ß Transport : l’un des éléments contraignant le développement économique du territoire communal est la quasi-absence de moyens de transport assurant la liaison du centre avec les différents centres urbains de la région. En effet, la majorité des 16 taxis rattachés à la commune dessert d’autres localités de la province. Le seul moyen de transport reste les cars de passage.

D.4/ Equipements socio-collectifs :

Le centre de N’Khila, étant le Chef-lieu communal, est le lieu d’implantation de la quasi totalité des établissements administratifs et de service public existants au niveau de la commune, à savoir : ß Equipements administratifs : maison communale, bureau de poste ;

AGENCE POSTALE

ß Equipements sanitaires : centre de santé sans unité d’accouchement. Le secteur de santé privé est totalement absent au centre de N’Khlia. Pour pallier aux insuffisances dans le domaine sanitaire, les habitants du centre s’orientent vers les équipements disponibles dans villes de Khouribgha et/ou de Tlat Loulad Cabinet d’Architecture et d’urbanisme LEMTIRI CHELIEH FOUAD et BET « PROSPECT 21 » 14

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ß Equipements de l’enseignement : un groupement scolaire Compte tenu de l’absence d’un collège et d’un lycée à la commune de N’Khila, les élèves ayant passé le stade de l’enseignement primaire se trouvent contrains à se déplacer vers la ville de Tlat Loulad

ß Equipements socioculturels, de sport et de loisirs : aucun équipement.

ß Equipements de culte : une grande mosquée.

En guise de conclusion, la faible dotation du centre de Nkhila en équipements de service public, d’enseignement, de santé, de formation et d’intégration des jeunes dans la vie active, etc. pénalise celui-ci et limite son rayonnement et son rôle d’encadrement administratif et socio-économique.

Un grand effort doit être fourni dans ce domaine pour créer un centre jouissant d'une autonomie relative, ouvert sur son environnement proche et régional et capable de jouer le rôle de pôle de développement local.

D.5/ Foncier :

Le foncier au niveau du centre de N’khila est exclusivement de type melk, à l’exception des terrains supportant le siège de la commune, la fourrière et le dispensaire dont la procédure d’acquisition auprès de leurs propriétaires est toujours en cours. Le terrain ayant servi à la construction de l’école avait été mis à la disposition de l’administration à titre gracieux.

De la superposition de la restitution photogrammétrique du centre et de la mappe cadastrale nous pouvons faire les observations suivantes :

‹ La quasi-totalité des terrains à l’intérieur du périmètre d’études sont titrés ou sont l’objet d’une réquisition, notamment ceux autour du lotissement Ennakhil, par contre ceux occupés par douar Rouimi ne le sont pas ; ‹ La partie nord est plus morcelée que la partie sud, cette dernière est occupée en grande partie par la partie 3 d’une seule réquisition, à savoir la 9204 ; ‹ Les terrains situés en limite du périmètre d’étude paraissent plus morcelés que ceux du centre, la superficie moyenne des premiers est de 1,5 ha et celle des derniers 3 ha et ‹ Les terrains en général sont disposés en épi par rapport à la route nationale.

D.6/ Insuffisances :

Les enquêtes effectuées auprès des ménages sur ce qui fait défaut à leurs quartier et sur ce qu’ils y ressentent comme insuffisance ou leur posant problème, ont permis de dresser un état des insuffisances ressenties par la population dans différents domaines. Ces insuffisante se rapportent, essentiellement, aux éléments de base, à la qualité de vie et du cadre bâti.

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En effet, l’accent est mis particulièrement sur les équipements d’enseignement secondaire (collège et lycée), les équipements sanitaires (médecin, pharmacie, etc.), les équipements de proximité (Hammam, marché, four, garderie, etc.), les équipements d’infrastructure (assainissement et éclairage public) ainsi que sur les espaces de loisirs et de dévêtissement (jardins publics, terrains de sport et de loisirs, etc.).

Tableau n°4: insuffisances exprimées par la population du centre Insuffisances Pourcentage Lycée 100,00 Collège 100,00 Hammam 100,00 Four 80,00 Garderie 75,00 Marché et centre commercial 100,00 Salle d’accouchement 5,00 Pharmacie 95,00 Médecin 100,00 Ambulance 30,00 Foyer Féminin 10,00 Jardin public 55,00 Aire de jeux 95,00 Réseau d’assainissement 80,00 Eclairage public 40,00 Source : Enquête ménage 2008

Les insuffisances au niveua du centre % 100

80

60

40

20

0 Coll H F G M Salle d’ac P Mé Ambula Foyer FémininJardi Air R Eclairage public a o a h és mm ur rderie arché ar d e èg m ecin n de jeux ea e a acie p u m et nce ubl d c ’assa centr ouchement ic i e ni commercial ssem

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E- GESTION COMMUNALE

ß Des conditions financières difficiles marquées par la faiblesse des recettes propres de la commune et leur modicité en nombre et en masse. En effet, le montant total des recettes ne dépasse pas 78542 dhs, soit 3,54% de l’ensemble des recettes de fonctionnement, tandis que la part dominante de financement de la commune reste celle de la TVA qui représente plus de 96,46 % du budget, soit un montant de plus 2.139 .000,00 dhs ;

STRUCTURE DE RECETTES DE LA PREMIETRE PARTIE AU TITRE DE L'EXERCICE 2006

Part de la TVA: 96,46%

Taxe de légalisation Droit d'Etat Civil Part de la TVA Impôt du Patente Taxes sur les licences de Taxi Droit de stationnement sur véhicule Produit des intérêt des fonds au trésor Recettes imprévues et divers

ß Une étroite relation existe entre l’évolution des recettes de fonctionnement et la part dans le produit de la TVA ;

Le tableau n°05 : Evolution du budget de fonctionnement Année 2002 2003 2004 2005 2006 Part dans le produit de la TVA 1676000 1701482 1818000 2000000 2139000 en % 97,64 97,67 97,61 98,82 96,46 Recettes de fonctionnement 1716577 1742156 1862587 2023889 2217543 Source : Régie Communale 2008

ß Des moyens matériels disponibles en deçà des besoins exprimés devant l’étendu du territoire communal ;

ß Une carence plutôt qualitative que quantitative en ressources humaines.

Les recettes communales restent limitées et ne peuvent à elles seules faire face aux insuffisances dont souffre cette commune. Ainsi, toute stratégie de développement aurait besoin de fonds et de subventions pour se concrétiser. Ceci nécessite un effort considérable à fournir en matière de promotion d’activités génératrices de revenus et créatrices d’emplois permanents.

Par ailleurs, malgré le développement qu'il a atteint en si peu de temps, le centre de Nkhila a encore besoin de ressources humaines et financières pour la dynamisation des investissements. De grands efforts sont à déployer par les opérateurs et élus locaux dans ce sens.

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CONCLUSION Après un examen rapide des caractéristiques principales des contextes provincial et communal de l’aire d’étude, nous pouvons conclure que le centre de N’Khila se situe dans un environnement : - A vocation purement rural et agricole ; - Constitué des douars de petites tailles sous forme de groupements d’habitations rurales ; - Souffrant d’un sous-équipement en matière d’infrastructure et de superstructure. Pour faire du centre de N’Khila un pôle central capable de structurer l’espace communal et mettre à la disposition des différents secteurs d’activités économiques, en particulier l’agriculture, les moyens susceptibles de les organiser et leur donner l’élan et le l’essor mérités. La présente étude, notamment en ce qui concerne le volet relatif à la programmation, doit prendre en considération toutes les réalités des contextes provincial et communal en particulier : - Le mode et niveau de vie de la population locale ; - La typologie d’habitat local prédominant, sans pour autant, négliger les aspirations de la population, les contraintes foncières, etc. ;

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DEUXIEME PARTIE :

LES PROJECTIONS SOCIO-SPATIALES

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CHAPITRE I : LES PROJECTIONS SOCIO- ECONOMIQUES I- LES PRINCIPES DE BASE De par la nature de la présente étude, le diagnostic que nous venons de dresser a pour objet de relever le double défi suivant : ♦ Permettre la compréhension de la situation actuelle de l’aire d’étude de N’Khila et l'évaluation des conditions de vie de sa population, ♦ Constituer le véritable point d'ancrage à la formulation des projections et de la définition des tendances. Compte tenu des développements précédents et si nous considérons que le premier objectif a été atteint, la cohérence de notre démarche nous incite désormais à orienter nos investigations dans le sens prospectif. Les tendances à définir et les projections à formuler ne peuvent évidemment pas être considérées comme des prédiléctions parfaites. L'essentiel de l'acte de projeter consiste surtout dans la délimitation des frontières au delà desquelles la validité des propositions retenues n'est plus garantie. Les projections que nous allons formuler comportent donc nécessairement une marge d'incertitude et excluent de facto les mutations radicales qui, si elles se produisent, risquent de bouleverser les données de base et les tendances qui en découlent. Compte tenu aussi de la nature de la présente étude et de l'interpénétration des différentes composantes de l’aire d’étude, les projections dont il est question porteront aussi bien sur les données démographiques que sur certaines caractéristiques socio-économiques et concerneront tant la globalité du système que ses composantes sectorielles.

II- LES PROJECTIONS DEMOGRAPHIQUES

A- LA BASE DES PROJECTIONS

Quelque soit le degré de fiabilité et de précision qu'elle peut atteindre, aucune perspective démographique ne peut prétendre à la fixation du nombre exacte d'une population à une date précise. Les projections démographiques sont évaluées à titre indicatif et non prévisionnel notamment en ce qui concerne notre aire d’étude de N’Khila dont le TAMA de 1994 à 2004 n’a été que de 0,1 %, ce qui est très insignifiant pour élaborer des projections concluantes. L’aire d’étude du PA du centre de N’Khila se caractérise relativement par sa taille de petit centre en état embryonnaire, sa population n’atteinte même le plafond de 450 habitants Les facteurs qui influeront sur la croissance sont de plusieurs ordres : Du fait de sa position géographique proche de Loulad à peine 5 Km et de 17 Km de Khouribga, l’aire d’étude du PA de N’Khila aura tendance à adopter à revêtir un caractère plus urbain Cette même proximité favorisera l’installation de personnes exerçant leurs activités à Loulad, installation rendue possible par la proximité, l’intensité du trafic et son coût abordable et par l’offre de logements (lotissement Ennakhil et la possibilité de réalisation d’autres lotissements et des résidences secondaires sur les terrains en direction vers la ville de

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Khouribga mais appartenant à la commune rurale de N’Khila. Dans un ce sens, l’aire d’étude du PA de N’Khila pourrait se transformer en zone d’extension pour la municipalité de Loulad.

Les projections concernant l’évolution de la population de l’aire d’étude à l’horizon du plan d'aménagement peuvent être formulées à titre indicatif et non prévisionnel sous forme des variantes suivantes :

B- SCENARIO TENDANCIEL

Le taux de d’accroissement moyen annuel évoluera autour de 2 % pendant les 12 prochaines années. La population atteindra en 2020 les 570 personnes et le nombre de ménages atteindra les 108, en 2015 elle se situera à 507 personnes et 101ménages. C- SCENARIO VOLONTARISTE

Ce scénario se base sur la volonté des différents partenaires (autorités, élus et intervenants économiques) de faire de N’Khila un centre satellite de la ville de Laouad et celle de Khouribga. Dans ce cas la population du centre sera doublée. La population atteindra en 2015 les 770 habitants et le nombre de ménages se situera autour de 154 et se rejoindra en 2010 les 1130 habitants et 226 ménages.

III- LES PROJECTIONS ECONOMIQUES

A- PERSPECTIVES GENERALES

L'étude de la situation socio-économique et spatiale de l’aire de N’Khila a permis de relever les diverses potentialités dont dispose l'espace local. C'est ainsi que sur la base des caractéristiques actuelles qu'il semble possible de formuler les projections économiques pour la période à venir selon deux orientations qui sont l'exploitation des potentialités de l’aire de N’Khila et le renforcement de l'armature urbaine régionale. En dépit des potentialités naturelles et du relatif dynamisme démographique dont il vient d’être question, l’aire d’étude du PA de N’Khila constituerait un centre satellite des villes de Loulad et Khouribga qui répondrait à la base économique en plein dynamisme de ces espaces, tout en se basant sur le secteur agricole, moteur du développement de la région. Ainsi, les orientations du plan d’aménagement de N’Khila devront faciliter la promotion et l’encouragement de l’activité économique du centre de N’Khila à travers la structuration de l’espace concerné qui se traduirait par l’attrait de nouveaux résidents. Le renforcement de l’activité économique passera par le développement d’activités de commerce et de services et par la modernisation de l’agriculture (remembrement des terres, que l’administration pourrait faciliter, mécanisation et le développement de l’arboriculture, notamment l’olivier). Situé sur la route nationale n°11 menant vers Khouribga et disposant d’un noyau de centre commercial ( restaurant et un ensemble de boutiques , le tout est fermé actuellement ,etc …) le centre de N’Khila devrait connaître une activité commerciale et de services prospère. L’artisanat est l’autre secteur d’activité prometteur, si la qualité et l’originalité en sont les critères de base. Cabinet d’Architecture et d’urbanisme LEMTIRI CHELIEH FOUAD et BET « PROSPECT 21 » 21

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La protection de l’environnement vitale du fait de la présence de la source de Ain N’jja et le nécessaire de son aménagement en un vrai espace touristique et industrielle par la possibilité de la création de société de mise en bouteille où, la part des personnes buvant de l’eau minérale ou de source se multiplie, contribueront efficacement à l’amélioration du cadre de vie local. L’accroissement du centre de N’Khila sera dû essentiellement à l’arrivée de migrants attirés par le développement économique important que connaîtrait le centre chef lieu de la commune et qui deviendrait un lieu d’implantation de plusieurs activités industrielles et artisanales, etc … B- RECOMMANDATIONS Compte tenu des conclusions formulées aux termes du diagnostic et afin de permettre au centre de N’Khila de repartir sur de nouvelles bases, il nous semble nécessaire de veiller à la mise en œuvre des recommandations suivantes : • La recherche des moyens susceptibles de promouvoir les ressources locales. • La délimitation et la sauvegarde des zones à fort potentiel agricole. • L’encouragement des activités agricoles à forte valeur ajoutée. • L’encouragement des coopératives de métiers à travers la mobilisation des chambres de commerce et d’industrie, des chambres d’artisanat et des chambres d’agriculture. • L’encouragement des comptoirs spécialisés dans la commercialisation des équipements agricoles. • L’incitation à la mise en place de certaines unités agro-alimentaires. • La création d’un équilibre entre les différentes communes limitrophes à travers l’installation d’une coopération inter-communale notamment entre la commune de N’Khila et la municipalité de Loulad ; • Etablir un programme des projets à caractère inter-communal

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CHAPITRE II : PRESENTATION DU PLAN D’AMENAGEMENT

I-CONSISTANCE ACTUELLE DU CENTRE

Le plan d’aménagement de N’khila se veut être un support à un projet de développement d’un centre, resté depuis des années à l’état embryonnaire. En effet, depuis 2001, date de réception des travaux d’équipement du lotissement Ennakhil, un lotissement d’habitat continu à deux niveaux, initié par une amicale, aucun autre projet consistant n’a vu le jour. Même ce lotissement n’est valorisé à ce jour que dans une proportion d’environ 50 %. En dehors de ce lotissement, le centre est doté d’un siège de la commune, d’un dispensaire, d’une école et d’un centre commercial appartenant à la commune, en état d’inactivité. L’on relève ici et là quelques constructions éparses. Au nord du lotissement, à une distance d’environ un km, se trouve douar Roumi comportant une vingtaine d’habitations rurales dispersées à l’intérieur de notre périmètre d’étude.

II- LE DOCUMENT GRAPHIQUE

Dans cette optique, le développement du centre est prévu des deux côté de la route nationale, sur une longueur de 1400 m, 800 m à l’Est du lotissement et 400 m à l’Ouest. Le périmètre d’aménagement englobe la totalité de l’aire couverte par la photo restitution, soit 232 hectares et ce dans le but de maîtriser l’évolution de la périphérie proche du centre. Si l’on déduit de cette superficie les 145 hectares destinés à l’habitat dispersé et vivrier, il ne reste que 87 hectares, superficie de l’aire aménagé d’une manière dense. L’urbanisation du côté Sud a été limitée par une voie elliptique, laquelle correspond à la limite des terrains facilement assainissables. Les options d’aménagements ayant présidé à la conception de ce document peuvent être groupées en sept points : A.VALORISATION DE L’AXE ROUTE NATIONALE : La route nationale n° 11 reliant à Beni Mellal est très fréquentée, jusqu’à 9000 véhicules par jour. Le centre de N’khila doit tout mettre en œuvre pour capter une partie de ce flux. L’expérience de ces dernières années en matière de services à la route a montré que les installations d’envergure marchent bien, à l’image des grandes stations à l’approche de Khouribga, aussi avons-nous pensé l’aménagement de cet axe avec une certaine audace, dont les principaux éléments sont : o L’élargissement de son emprise à 50 m sur une longueur de 850 m, avec l’aménagement d’une terre plein central verdoyant et deux giratoires aux extrémités ; o Aménagement de parkings tout le long ; o Implantation de deux zone de service et d’animation aux deux extrémités de la route

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B/ UN RESEAU DE VOIRIE HIERARCHISE :

Le souci de limiter au minimum les intersections avec la route a orienté en partie le dessin du réseau de voirie dont l’ossature de base est formée par une voie de 30 m côté Nord et une autre de 20 m côté Sud, toutes les deux prenant naissance au niveau des giratoires

C/ ORGANISATION D’UN NOYAU CENTRAL :

A l’Ouest du lotissement Ennakhil est prévu une enfilade composée d’une place, d’un espace vert et d’une maison de jeunes qui, avec la mosquée existante peut rapidement améliorer l’aspect du centre. De l’autre côté de la route, face au lotissement, un îlot d’habitat continu à trois niveaux, frappé d’une servitude d’arcades et en retrait par rapport à la route, pour libérer l’espace d’une grande place, formera l’élément marquant du centre.

D/ CREATION DE DEUX CENTRES SECONDAIRES

En accompagnement des zones d’habitat à créer, deux petits centres sont crées des deux côtés de la route, celui du Nord, au niveau de la rue 17, comporte une grande place, sur laquelle donne des bâtiments su arcades et, lui faisant face, un espace vert, limité à ses extrémités par une bibliothèque et un foyer féminin. Celui du Sud consiste dans une grande place, occupée en son centre par une mosquée. Les commerces qui accompagnent en général cet équipement formeront un petit centre.

Centre Secondaire Sud Centre Secondaire Nord Cabinet d’Architecture et d’urbanisme LEMTIRI CHELIEH FOUAD et BET « PROSPECT 21 » 24

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E/ UNE OFFRE D’HABITAT DIVERSIFIEE

Côté Nord, le lotissement existant est maintenu en habitat continu à deux niveaux pour éviter les difficultés et risques de surélévation. Deux îlots contigus sont couverts d’un zoning similaire avec la possibilité de mixer de l’habitat et du commerce pour l’îlot donnant sur la route. Le reste de l’habitat est en majorité du type continu à trois niveaux car il correspond à la demande la plus forte en la matière. Deux îlots d’habitat social sont situés du côté de douar Roumi, dans la perspective d’une opération de relogement, et un troisième à proximité de la zone d’activité. Le nombre de niveaux n’a pas été précisé pour ce type afin d’en laisser la prérogative à l’administration de le fixer en fonction des données d’une éventuelle opération. Côté Sud, en dehors le l’îlot d’habitat continu à trois niveaux dont il a été question plus haut, l’on retrouve les mêmes types d’habitat. La localisation des différents types d’habitat s’est faite en tenant de la topographie des lieux dans le souci d’avoir in fine une macro forme bien intégrée au site.

F/ INTRODUCTION DE LA COMPOSANTE ACTIVITE

Une zone d’activité de 4,6 ha est accessible depuis la route tout en étant en retrait par rapport à celle-ci de manière à éviter un mauvais impact visuel qui résulte en général de ces zones. ZONE D’ACTIVITE

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III – PROJECTIONS SPATIALES

Le tableau ci-dessous détaille l’utilisation du sol projetée de l’aire d’étude dont la superficie est de 232 hectares. Si l’on excepte les zones d’habitat dispersé et les zones d’habitat vivrier, l’urbanisation dense concerne 110 hectares, route nationale comprise.

Tableau n°06 : Utilisations du sol projetées

1° VOIRIES DESIGNATION SUPERFICIE (Ha) Voirie 37,22 Chemin piéton 0,57 Place 0,53 Parking 0,09

TOTAL 1 38,41

2° ZONES DESIGNATION SUPERFICIE (Ha) Zone villas 6,6 Zone d’habitat continu à deux niveaux ( R+1) 3,8 Zone d’habitat continu à deux niveaux ( R+2) 16 Zone d’habitat continu à deux niveaux ( R+3) 0,7 Zone d’habitat social 6 Zone d’habitat rural dispersé 120 Zone vivrière 25 Zone mixte d’habitat et de commerce 0,9 Zone artisanale et d’exposition 0,5 Zone industrielle de 3 éme catégorie 4,5 Zone d’animation et de loisirs 1,9

TOTAL 2 185,90

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3°EQUIPEMENTS PUBLICS

DESIGNATION SUPERFICIE ( en ha) Administration A 0,18 Centre de santé S 0,18 Equipement communal Eq C 0,63 Maison de jeunes M.J 0,2 Foyer féminin FF 0,07 Bibliothèque communale Bc 0,07 Dar Talib DT 0,13 Centre commercial CC 0,075 Ecole primaire Ep 1,17 Collège Ec 1,4 Equipements sportifs SP 1,2 TOTAL 3 5,33

4°INSTALLATIONS DE LA VIE SOCIALE

DESIGNATION SUPERFICIE ( en ha) Mosquée M 0,09 TOTAL 4 0,09

5°ESPACES VERTS

DESIGNATION SUPERFICIE ( en ha) Espace EV 0,77 TOTAL 5 0,77

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