© Jacques Reix, 1991. ALLEZ STADE DU MEME AUTEUR La Dordogne du Temps des Bateliers (Edition Fanlac, 1979 - Réédition 1990) Prix de la Ville de Sarlat 1981, décerné par l'Académie des Lettres et des Arts du Périgord Port-Sainte-Foy, chroniques du temps passé (Edition Fanlac, 1981) Faïenceries en Périgord Aquitaine (Edition Fanlac, 1983) Fleur des Brumes, récit d'aventures d'un batelier de la Dordogne (Imprim' Périgord, 1989) Pierre Anselme Garrau Législateur et Conventionnel Foyen 1762 - 1829 (Les Amis de Sainte-Foy, 1991) Jacques REIX

ALLEZ STADE LIVRE D'OR DU CLUB DE RUGBY DU STADE FOYEN

Imprim' Périgord

A la mémoire de mon père et de mon oncle qui portèrent le maillot rouge et noir dans les années 30. A tous ceux, joueurs de renom comme joueurs devenus anonymes, qui ont fait la véritable Histoire du Stade-Foyen. Jacques REIX.

Les sources de ce mémorial sportif consacré au Stade-Foyen, ont été puisées en majeure partie aux archives du Journal Sud-Ouest. Nous remercions tout particulièrement pour leur aimable concours, M. Maurice CRUCHON, chef du Service Documentation Archives, et M. Jean-Michel SELVA, documentaliste. Autres sources bibliographiques : — Comptes rendus sportifs : La Petite Gironde - Midi-Olympique - Sport Panorama - Sud-Ouest 20e - La Dépêche du Midi - Le Populaire du Centre - L'Echo du Centre - Sainte-Foy Echos. — Calendriers du Stade-Foyen. — Revue Le Rouge et le Noir, 1960-1962. — L'Histoire du Stade-Foyen, Pierre LAMOTHE (Les Amis de Sainte- Foy, 1987).

Nous remercions également tous les photographes, professionnels ou amateurs, qui nous ont permis de reconstituer l'album souvenir : Paul MARTIN (photo André) Charles et Claude STROH J.-M. BEZIAU Serge ROGE, ancien reporter Sud-Ouest Alain EYMERY Jean-Luc AGARD Jean-Louis DUZERT Hugues LE GUELLEC Jean-Claude CHATEAU Les photographies anciennes proviennent des archives du Stade- Foyen ou de collections particulières. PALMARES DU STADE-FOYEN FONDÉ EN 1909

1920 - 1921 : Champion de la Côte d'Argent 3e série - Demi-finaliste du Championnat de France contre les White-Devils de Per- pignan. 1921 - 1922 : Champion de la Côte d'Argent 2e série - Demi-finaliste du Championnat de France contre Decazeville. 1933 - 1934 - 1934 - 1935 - 1935 - 1936 : Champion de la Côte d'Argent Pro- motion Honneur. 1948 - 1949: : CHAMPION DE FRANCE 2e SERIE CONTRE VENISSIEUX. 1954 - 1955 : VICE-CHAMPION DE FRANCE HONNEUR CONTRE MON- TREJEAU. 1957 - 1958 : Huitième finaliste troisième division contre Thuir. 1959 - 1960 : Huitième finaliste troisième division contre Saint-Gaudens. 1960 - 1961 : Huitième finaliste troisième division contre Beaumont-de- Lomagne. 1961 - 1962 : Quart finaliste troisième division contre Givors. 1964 - 1965 : Demi-finaliste troisième division contre Hagetmeau. 1967 - 1968 : Huitième finaliste deuxième division contre Gimont. 1968 - 1969 : Huitième finaliste deuxième division contre Prades. 1970 - 1971 : Huitième finaliste Cadets. 1972 - 1973 : Quart finaliste Championnat de France Juniors contre Béziers. 1976 - 1977 : Demi-finaliste Challenge de l'Essor contre Vic-Bigorre. 1978 - 1979 : VICE-CHAMPION DE FRANCE DEUXIEME DIVISION CONTRE MONTELIMAR. Accède au groupe B de première division Nationale. 1979 - 1980 : Seizième finaliste groupe B première division Nationale contre Mont-de-Marsan. 1981 - 1982 : VICE - CHAMPION DE FRANCE JUNIORS (CRABOS) CONTRE BEZIERS. 1982- 1983 : FINALISTE DU CHALLENGE DE L'ESSOR CONTRE LAVELANET. Huitième finaliste deuxième division contre Lavelanet. Quart finaliste Juniors (Crabos) contre Pau. 1984 - 1985 : Huitième finaliste deuxième division contre Châteaurenard. 1985 - 1986 : VICE-CHAMPION DE FRANCE FEDERALE B CONTRE A.S.P.T.T. DE . 1990-1991: Huitième finaliste de la Coupe Nationale Minimes contre Thuir. PRÉFACE

La vie du Stade Foyen s'enrichit d'un témoignage véritable, précis et sincère, qui traduit avec simplicité la croissance de notre Club. Dans ce recueil minutieux, authentifié par de nombreuses photos et articles de presse, nous retrouvons les principaux acteurs, les figures célèbres, les saisons fastes et les périodes difficiles. Jacques REIX retrace le chemin parcouru par tous ceux qui ont construit le Stade Foyen et qui n'ont jamais douté de son image. Cet arbre de vie, profondément enraciné dans le Pays Foyen, se dresse comme un clocher dont notre rugby peut être fier. Docteur Michel REVERDITO, Président du Stade Foyen.

LES ORIGINES DU RUGBY ET SON IMPLANTATION A SAINTE-FOY

En ce début de siècle, régulièrement chaque dimanche, dans les prairies de Pineuilh aux abords de la Ville de Sainte-Foy, des jeunes gens, certains déjà membres de l'Association locale de Gymnastique (1), s'adonnaient avec quelques balbutiements à un nouveau jeu importé d'Angleterre, le football-rugby. Ils allaient ainsi devenir en Pays Foyen, les pionniers d'un sport qui avait déjà pris ses lettres de noblesse dans le Sud-Ouest de la France grâce au Stade-Bordelais Universitaire Club. Les quelques curieux qui venaient voir évoluer cette jeunesse, la qualifiaient de brutale et se demandaient comment des fils de bonnes familles pouvaient se livrer à de tels affrontements pour se disputer une vessie de porc ou un cuir rembourré de sciure et de chiffons. Ces mêmes curieux devaient ignorer que déjà en 1892, un Championnat de France était disputé par les équipes parisiennes du RACING-CLUB DE FRANCE, du STADE -FRANÇAIS et du COSMOPOLITAN CLUB, et que plus proche d'eux, en 1899, le STADE BORDELAIS UNIVERSITAIRE CLUB venait de remporter le titre de Champion de France en triom- phant du STADE FRANÇAIS par 5 à 3. COMMENT EST NE LE RUGBY ? (2) C'est au Collège de Rugby (Warwickshire), en 1823, qu'au cours d'une rencontre de football, un élève de cette grande école, William Webb ELLIS, avec un beau mépris des règles de football tel qu'il était pratiqué en son temps, prit le ballon dans ses bras, et courut en le tenant, créant ainsi le caractère distinctif du jeu de rugby. Cet exploit donna une impulsion à ce nouveau jeu pour lequel la jeunesse anglaise se passionna rapidement, jeu dont la violence n'était pas sans rappeler certains amusements du Moyen Age. Nous citerons par exemple, le Harling Over Country, qui opposait une paroisse à une

(1) Le Sport Athlétique Fidéen ou Foyen avait pour objet à la base, le développe- ment de la lutte gréco-romaine, de la canne et de la boxe. (2) Historique tiré d'après l'ouvrage Le Bugl>y, Editions Kister, Genève 1958. autre paroisse ou plusieurs villages entre eux. Le nombre des partici- pants était illimité. Ce jeu consistait à porter à un endroit fixé, à tra- vers haies, rivières, collines, étang, forêts... un ballon qui pouvait être une boule de bois ou une pierre. Existait également, le Hurling to goals qui se jouait sur des espaces limités, avec des équipes de 20, 30 voire 40 joueurs. S'étant emparé du ballon, il fallait le porter ou le lancer entre les buts adverses, ce qui impliquait infailliblement, bourrades et coups de pieds dans les tibias ! D'autres jeux furent adoptés dès l'origine de notre histoire et qui ne sont pas sans rappeler la pratique actuelle : l'harpastum par les Romains au premier siècle de l'ère Chrétienne, mais surtout en France où dès le Moyen Age, on pratiquait le jeu de soule, véritablement une sorte de football-rugby primitif, mettant généralement en présence deux équipes composées, l'une des célibataires, et l'autre des hommes mariés d'une même agglomération. On jouait aussi paroisse contre paroisse.

La soule était particulièrement en vogue en Bretagne. Ce terme désignait généralement un ballon de cuir souvent très volumineux et rembourré de foin, de son, de mousse, ou gonflé d'air. Chacune des troupes s'efforçait d'amener le ballon vers un but précisé à l'avance. Celui-ci pouvait être constitué par le porche d'une église, par un champ, un mur, une raie tracée sur le sol, ou une mare dans laquelle il fallait noyer finalement la soule. Le jeu de la soule (de la choule), termes équivalents, était un sport très violent qui provoquait parfois, de fortes lésions ou des blessures graves chez ses adeptes. Tous les moyens, ou à peu près, étaient per- mis en vue de s'assurer la victoire : prises de lutte, pugilat, accrochage... Pour transporter ou chasser le ballon vers le but, les joueurs de soule se servaient des mains, des poings, des pieds. Il y avait d'effroyables mêlées qui annonçaient, mais de façon bien plus brutale et désordon- née, la mêlée codifiée de notre actuel rugby. La soule se pratiquait encore en France au XIXe siècle. Ces quelques exemples montrent que le Rugby n'est pas né du seul exploit légendaire d'un élève de Rugby School, mais que ses raci- nes plongent dans les jeux virils pratiqués au cours de l'histoire par la jeunesse, dans un esprit guerrier. En fait, Rugby School triompha dans le développement du jeu, l'amorce de règles et inspira d'autres écoles anglaises. Des clubs se formèrent, mais il fallut attendre 1871, la fondation de la RUGBY - UNION, qui adopta ultérieurement des règles officielles au FOOTBALL - RUGBY. C'est à cette même époque, que sous l'impulsion de jeunes Anglais issus d'OXFORD et de CAMBRIDGE, le rugby apparut au HAVRE. Ils le pratiquaient avec de jeunes Havrais à qui ils faisaient appel pour compléter leurs équipes. Ainsi naquit LE HAVRE ATHLETIC CLUB, aux couleurs bleu clair (Cambridge) et bleu foncé (Oxford). Ce sont également les jeunes Anglais qui vers 1877, implantèrent le rugby à Paris en initiant des lycéens et des collégiens de la Capitale. Ce nouveau jeu connut une formidable vogue auprès des potaches Parisiens qui s'adonnaient déjà à une variété du rugby la barrette. Des équipes furent créées dans différents lycées. En 1882, fut fondé LE RACING CLUB DE FRANCE, puis un an plus tard, LE STADE FRANÇAIS. Les ardents pionniers de cette époque avaient nom : FRANTZ- REICHEL, Georges de SAINT-CLAIR, de CONDAMO, Charles HEYWOOD (professeur d'Anglais à Buffon), Louis DEDET... Au nombre de ces pionniers figurait aussi un ami du baron Pierre de Coubertin, Charles BRENNUS, dirigeant infatigable de la commis- sion rugby au niveau national et dont le nom est resté attaché au fameux bouclier remis chaque saison au Champion de France. Dans le même temps, chose étonnante, des équipes de rugby se multipliaient dans le Sud-Ouest et le Midi de la France. Le championnat s'étoffait et suscitait un très vif engouement. Ce fut alors la grande époque du STADE BORDELAIS UNIVERSITAIRE CLUB, 12 fois fina- liste du Championnat de France entre 1899 et 1911 :

1899 : Stade Bordelais bat Stade Français 5 à 5 sur le terrain du SBUC devant 3 000 spectateurs. 1900 : Racing Club de France bat Stade Bordelais 37 à 3 à Levallois- Perret devant 1 500 spectateurs. 1901 : Stade Français bat Stade Bordelais par disqualification (ter- rain route du Médoc). 1902 : Racing Club de France bat Stade Bordelais 6 à 0 au devant 1 000 spectateurs. 1904 : Stade Bordelais bat Stade Français par 1 essai à 0 à la Fai- sanderie. 1905 : Stade Bordelais bat Stade Français 12 à 3, route du Médoc (6 000 spectateurs). 1906 : Stade Bordelais bat Stade Français 9 à 0 au Parc des Princes (4 000 spectateurs). 1907 : Stade Bordelais bat Stade Français 14 à 3, route du Médoc, (12 000 spectateurs). 1908 : Stade Français bat Stade Bordelais 16 à 3 à (5 000 spectateurs). 1909: Stade Bordelais bat 17 à 0 au Stade des Ponts Jumeaux. 1910 : F.C. Lyon bat Stade Bordelais 13 à 8 au Parc des Princes (8 000 spectateurs). Enfin, 1911, Stade Bordelais bat S.C.U.F. 14 à 0 au Stade du Bouscat devant un record d'affluence : 16 000 spectateurs.

Il n'est donc pas étonnant que de jeunes Foyens, fréquentant des grandes Ecoles Bordelaises, étaient conquis par ce jeu de ballon et initient des jeunes gens de Sainte-Foy à la pratique de ce sport. Equipe fanion 1991 - 92

-�l, - Ecole de rugby 1

Pi olo couverture : 1978, le capitaine CASTA y à ilà L'an ue avec DECGMBE, MOR VAN > et TUECKL

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