E14000269/35 REPUBLIQUE FRANCAISE PREFECTURE DU FINISTERE

DIRECTION DE L’ANIMATION DES POLITIQUES PUBLIQUES Bureau de l’animation et du dialogue public ------

Rapport du Commissaire enquêteur relatant le déroulement de l’enquête et examinant les observations recueillies

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Par arrêté du 24 septembre 2015, Monsieur le Préfet du Finistère a prescrit l’ouverture d’une enquête publique unique sur le territoire des communes de Taulé, Saint-Thégonnec, Sainte-Sève, , Plouénan et Henvic :

- Relative à l’autorisation de dérivation et de prélèvement des eaux dans la rivière le Coatoulzac’h, affluent de la Penzé (au moyen de la prise d’eau située au lieu- dit « Penhoat » sur la commune de Taulé), ainsi que de dérivation et busage du ruisseau du « Voas » ; - Préalable à la déclaration d’utilité publique au bénéfice du syndicat mixte de production et de transport d’eau de l’Horn : - de la dérivation et du prélèvement par pompage des eaux de la rivière le Coatoulzac’h et de son utilisation pour l’alimentation en eau destinée à la consommation humaine, - de la servitude de passage de la canalisation de transport d’eau et des ouvrages annexes, - de l’établissement des périmètres de protection de la prise d’eau de « Penhoat » ainsi que de l’institution des servitudes afférentes.

L’enquête publique s’est déroulée du 19 octobre au 20 novembre 2015 en mairie de TAULE, siège de l’enquête. Mes permanences se sont tenues de la façon suivante : - Lundi 19 octobre 2015 de 09 H 00 à 12 H 00 en mairie de TAULE - Mardi 27 octobre 2015 de 09 H 00 à 12 H 00 en mairie de SAINT THEGONNEC - Samedi 7 novembre 2015 de 09 H 00 à 12 H 00 en mairie de GUICLAN - Vendredi 13 novembre 2015 de 14 H 00 à 17 H 00 en mairie de PLOUENAN - Vendredi 20 novembre 2015 de 14 H 00 à 17 H 00 en mairie de TAULE

L’avis d’enquête a été affiché en mairies de SAINT THEGONNEC – TAULE – SAINTE SEVE – GUICLAN – HENVIC – PLOUENAN et un registre d’enquête y a été déposé. .../... E14000269/35 – 2 –

Les certificats d’affichage des mairies de SAINT THEGONNEC - SAINTE SEVE – GUICLAN – HENVIC – PLOUENAN sont joints au présent rapport. L’avis d’enquête a été affiché à l’entrée du site de captage de « Penhoat » (photographie annexée A au présent rapport). L’enquête a été annoncée, conformément à la législation en vigueur, dans les journaux locaux suivants : - le Télégramme (1ère parution le 30/09/2015 et rappel le 22/10/2015) - Ouest (1ère parution le 30/09/2015 et rappel le 22/10/2015) Un rappel de l’enquête à été inséré dans le Télégramme du 10 novembre 2015. Une publicité supplémentaire a été effectuée dans le bulletin municipal de PLOUENAN (PLOUENAN INFO).

Le jeudi 19 novembre 2014 j’ai été convié à une réunion d’information au siège du Syndicat mixte de production et de transport d’eau de l’HORN à l’usine du « Rest » à PLOUENAN. Le lundi 12 octobre 2015 je me suis rendu dans les mairies de TAULE, SAINT THEGONNEC, SAINTE SEVE – GUICLAN – HENVIC – PLOUENAN afin de constater la présence d’un exemplaire du dossier soumis à enquête ainsi que de la bonne exécution de l’affichage. Un registre d’enquête a également été déposé. Le mercredi 4 novembre 2015 j’ai visité l’ensemble du site (point de captage, réservoir de « Morgot », usine de traitement de l’eau à Plouenan) en compagnie de M Philippe QUERE Chargé du dossier - M. Pierre JESTIN et M. Patrice TANGUY Techniciens. Le lundi 23 novembre 2015 je suis allé récupérer les registres d’enquêtes déposés dans les mairies de SAINT THEGONNEC, SAINTE SEVE – GUICLAN – HENVIC – PLOUENAN. Le mardi 24 novembre 2015 je me suis rendu, en compagnie de M. Philippe QUERE, sur les périmètres de protection afin de vérifier les observations reçues lors de mes permanences. Le vendredi 27 novembre 2015 j’ai communiqué au pétitionnaire la synthèse des observations écrites ou orales recueillies au cours de l’enquête (document joint au présent rapport) en présence de M. Jean-Guy GUEGUEN, Président du syndicat - M. François MOAL, Vice Président du syndicat, Mme Annie HAMON Maire de TAULE, M. Philippe QUERE Chargé du dossier. Le lundi 30 novembre 2015 je me suis rendu sur le site du captage, en compagnie de M. Philippe QUERE, afin de vérifier les allégations émises dans les courriers qui m’ont été remis le dernier jour de l’enquête. Le samedi 12 décembre 2015 j’ai reçu le mémoire en réponse du pétitionnaire en date du 9 décembre 2015 (posté le 10/12/15). Le 28 décembre 2015 je me suis rendu en Préfecture de pour la remise de l’ensemble du dossier d’enquête.

Pendant le déroulement de l’enquête :- - 16 personnes m’ont rencontré lors de mes permanences en mairies. - 3 observations ont été inscrites au registre d’enquête. - 5 courriers m’ont été remis ; ils sont annexés « A » à « D» au registre d’enquête de TAULE et « A » au registre d’enquête de PLOUENAN - aucun courriel ne m’a été adressé. .../... E14000269/35 – 3 –

CONTENU du DOSSIER PRESENTE

Le dossier présenté à enquête était composé comme suit :

A.- Dossier administratif comprenant :

- Délibération de la collectivité - Arrêté préfectoral du 24 septembre 2015 prescrivant l’ouverture d’une enquête publique unique - Certificat d’affichage - Registre d’enquête - Un exemplaire des journaux d’insertion

B.- Dossier technique comprenant :

- Note explicative - Projet d’arrêté préfectoral - Avis de l’autorité environnementale - Mémoire en réponse à l’avis de l’autorité environnementale - Etat parcellaire (par parcelle)

C.- Dossier de déclaration d’utilité publique en 2 volumes comprenant :

Classeur 1/2 Pièce 1 – Contexte – Notice descriptive Pièce 2 – Identité du demandeur Pièce 3 – Plans de situation Pièce 4 – Plan général des travaux Pièce 5 – Nature et consistance du projet et caractéristiques des ouvrages les plus importants Pièce 6 – Appréciation sommaire des dépenses Pièce 7 – Résumé non technique de l’étude d’impact Pièce 8 – Etude d’impact Pièce 9 – Moyens de surveillance et de sécurité Pièce 10 – Eléments se rapportant à l’enquête publique Pièce 11 – Liste des propriétaires dont les parcelles sont concernées par le passage de la canalisation

Classeur 2/2 Pièce 1 – Cadre réglementaire et objet de la demande Pièce 2 – Evaluation de la qualité des eaux brutes Pièce 3 – Evaluation des risques susceptibles d’altérer la qualité de l’eau Pièce 4 – Etude de vulnérabilité et mesures prévues pour réduire les risques Pièce 5 – Avis de l’hydrogéologue agréé Pièce 6 – Descriptif de la filière et justification des traitements et procédés à mettre en œuvre Pièce 7 – Surveillance de la qualité de l’eau Pièce 8 – Etude du potentiel de dissolution du plomb .../... E14000269/35 – 4 –

HISTORIQUE

Le syndicat mixte de production et de transport d’eau de l’Horn effectuait à l’origine un prélèvement d’eau dans l’HORN (prise d’eau de « Traon Gléziou » sur la commune de PLOUENAN) pour alimenter l’usine de traitement du « Rest ». Du fait d’un dépassement de la teneur maximale en nitrate (50 mg/litre) dans les eaux brutes et de l’absence de retour à la conformité et dans le cadre du contentieux européen « nitrates dans les eaux superficielles bretonnes destinées à l’alimentation en eau potable » l’Etat avait décidé de procéder à la suspension de l’utilisation de la prise d’eau de « Traon Gléziou » sur l’Horn à compter du 30 juin 2009. Pour remédier à cette situation le syndicat a remplacé le prélèvement dans l’Horn par un prélèvement des eaux de la rivière Coatoulzac’h, affluent de la Penzé. Deux arrêtés distincts ont été émis par le Préfet du Finistère dans le cadre de la création de la prise d’eau de « Penhoat » dans le Coatoulzac’h. Ces deux arrêtés : - Arrêté du 19 décembre 2008 par lequel le Préfet a autorisé, d’une part, la dérivation et le prélèvement des eaux du Coatoulzac’h, au moyen d’une prise d’eau située au lieu-dit « Penhoat » sur la commune de TAULE et d’autre part, déclaré d’utilité publique la dérivation et le prélèvement des eaux du Coatoulzac’h et enfin déclaré cessibles les terrains nécessaires ; - Arrêté du 30 juin 2009 par lequel le Préfet a, d’une part, déclaré d’utilité publique l’autorisation d’utiliser pour l’alimentation humaine de l’eau superficielle de la rivière le Coatoulzac’h, délimité les périmètres de protection immédiate et rapprochés et instauré les servitudes afférentes. ont été annulés par la cour administrative d’appel de Nantes le 6 juin 2014 avec effet au 1er mars 2015.

Les principales raisons invoquées sont les suivantes :

Les dispositions de l’article L 1321-2 du Code de la santé publique n’envisage pas que la déclaration d’utilité publique du prélèvement d’eau aux fins de production d’eau pour la consommation humaine et la délimitation des périmètres de protection afférents à ce prélèvement puissent donner lieu à des procédures distinctes. Un seul arrêté étant en principe délivré au titre des articles L 215-13 du Code de l’environnement et L 1321-2 du Code de la santé publique.

Arrêté du 19 décembre 2008 autorisant la dérivation et le prélèvement des eaux du Coatoulzac’h : - non inclusion dans le dossier d’enquête publique, au titre de l’estimatif des dépenses générées par l’opération, des coûts liés à l’instauration des périmètres de protection. - insuffisance de l’étude d’impact qui ne présente pas les impacts susceptibles de résulter de l’établissement des périmètres de protection.

Arrêté du 30 juin 2009 relatif aux périmètres de protection de captage : - défaut d’étude d’impact compte tenu du montant global de l’opération.

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DEMANDEUR et CARACTERISTIQUES de l’EXPLOITATION

Le demandeur est le Syndicat Mixte de Production et de Transport d’Eau de l’Horn. Le siège social est situé à : « Le Rest » 29420 PLOUENAN Le Président du syndicat est actuellement M. Jean-Guy GUEGUEN Le syndicat regroupe 19 communes : CLEDER – – PLOUENAN – – PLOUZEVEDE – SAINT VOUGAY - TREFLAOUENAN – TREZILIVIDE – – HENVIC – IIE DE BATZ – LOCQUENOLE – – SAINT POL DE LEON – TAULE - et la population desservie est d’environ 42 000 habitants permanents. A celle-ci il convient d’ajouter une population estivale importante.

La gestion du service de production et de transport incombe, dans le cadre d’un contrat d’affermage, à la Lyonnaise des Eaux – Groupe SUEZ. Selon les collectivités, la distribution d’eau potable s’effectue soit en régie, soit en affermage.

L’usine de production du « Rest » à PLOUENAN assure une production annuelle d’environ 3 000 000 m3 d’eau potable. La capacité de production de l’usine est de 600 m3/h, soit 12 000 m3/jour. L’usine dispose d’une capacité de stockage d’eau brute (2 bassins de stockage de 15 000 m3) de 30 000 m3 qui permet de sécuriser la ressource (ce qui représente une consommation d’environ 3,5 jours en période normale et de 2,5 jours en période estivale). Le réseau de transport de l’eau potable est d’une longueur totale de 127 km. La majorité des dix réservoirs communaux sont alimentés gravitairement à partir du réservoir de PLOUENAN et représentent une capacité de stockage de 5 550 m3. Cette capacité est portée à 8 500 m3 si l’on tient compte de la capacité de stockage d’eau traitée disponible dans l’usine du « Rest ». L’eau brute est acheminée de la prise d’eau de « Penhoat » sur le Coatoulzac’h à l’usine au moyen d’une canalisation enterrée via le réservoir de « Morgot », positionné à une altitude de 85 m, qui permet le transfert par gravité vers l’usine.

PROJET

Le Syndicat Mixte de l’Horn disposait d’un arrêté d’autorisation pour le prélèvement d’eau dans l’Horn à hauteur de 12 000 m3/j en date du 31 décembre 1985. Dans le cadre du contentieux européen sur les nitrates, l’état a procédé à la suspension de la prise d’eau dans l’Horn à compter du 30 juin 2009. Les arrêtés préfectoraux du 19 décembre 2008 autorisant la dérivation et le prélèvement des eaux du Coatoulzac’h et du 30 juin 2009 relatif aux périmètres de protection de captage ayant été annulés par la cour administrative d’appel de Nantes le 6 juin 2014 avec effet au 1er mars 2015. Le présent dossier a été établi en vue d’obtenir l’autorisation de prélèvement d’eau au milieu naturel en vue de l’alimentation humaine au titre du Code de la Santé Publique pour un traitement par l’usine de production d’eau potable du « Rest » au moyen d’une filière restructurée d’une capacité nominale de 600 m3/h, soit 12 000 m3/jour sur 20 heures. .../... E14000269/35 – 6 –

JUSTIFICATION du PROJET

La prise d’eau sur l’Horn constituait la seule ressource du Syndicat mixte de l’Horn mais l’autorisation de prélèvement a été suspendue le 30 juin 2009. Dans un premier temps une prise d’eau dans le Queffleuth a été envisagée. Cette solution n’a pas été retenue compte tenu des incidences économiques et de la qualité de l’eau. Le prélèvement dans la « Penzé » a également été écarté compte tenu des valeurs trop importantes en nitrates. La préférence a été donnée à un prélèvement dans le Coatoulzac’h. Cette rivière prend sa source à PLOUNEOUR-MENEZ, au pied du versant Nord des Monts d’Arrée, à environ 250 m d’altitude. Son bassin versant est de 56 km² et la longueur de son cours est de 20 km. Celui-ci, marqué par une forte pente, est occupé par des zones rurales comprenant des secteurs agricoles et naturels. Le Coatoulzac’h est le principal affluent de la Penzé et conflue avec elle en aval de la prise d’eau de « Penhoat » sur la commune de TAULE.

1.- CAPTAGE DE L’EAU BRUTE

L’eau brute est captée dans le Coatoulzac’h au lieu-dit « Penhoat ». L’ouvrage a été réalisé en travers de la rivière et conçu pour tenir compte des deux contraintes suivantes : - Eviter le mélange des eaux du Coatoulzac’h et de la Penzé compte tenu des teneurs importantes en nitrates. - Eviter l’élévation du niveau d’eau en amont du seuil.

1.1.- Prise d’eau

Elle est dimensionnée pour un débit nominal de 600 m3/h. Le seuil a été calé à une cote de 9,37 m NGF, sensiblement équivalente au niveau d’eau aval. Il a été conçu pour maintenir une cote d’eau constante et maximale en amont, calée à 9,57 m NGF. La régulation du niveau s’effectue par l’intermédiaire d’une vanne à effacement de radier, correspondant à une élévation d’eau maximale de 20 cm au-dessus de celui-ci (photographies de la vanne en position fermée puis ouverte, annexe A au présent rapport). Un dégrilleur, suivi d’un canal d’alimentation, est installé afin de limiter l’entrainement de débris dans la canalisation. Un capotage est en place ; il permet d’assurer un niveau sonore inférieur à 48 dB, à plus de 20 m, selon le dossier (photographies du dégilleur, annexe B au présent rapport). Une canalisation de diamètre 600 mm, d’environ 42 mètres linéaires, est installée entre la prise d’eau et la station de pompage pour le transfert de l’eau brute. Une sonde de niveau est positionnée en amont du dégrilleur. Une station d’alerte est également installée, légèrement en amont du point de pompage. Une échelle limnométrique est installée. Pour permettre la circulation piscicole, le seuil de la prise d’eau est équipé d’une passe à poisson par nage ainsi que d’une passe à anguilles. .../... E14000269/35 – 7 – 1.2.- Station de pompage

La station de pompage est située en bordure du chemin communal menant à la prise d’eau de « Penhoat ». Trois pompes sont installées et fonctionnent deux par deux en alternance cyclique, la troisième pompe est conservée en secours. Le débit nominal est de 600 m3/heure soit 12 000 m3/jour sur 20 heures correspondant à la capacité de l’usine de traitement.

1.3.- Transfert de l’eau brute

L’eau prélevée est refoulée, dans une conduite de 450 mm de diamètre, de la station de pompage vers un réservoir intermédiaire de 100 m3, situé à une altitude de 85 mètres au lieu dit « Morgot ». Ceci permet le maintien d’une charge constante sur le point haut et le transfert en gravitaire de l’eau. Lors d’arrêts brusques du pompage ce stockage permet de gérer les phénomènes de coup de bélier. Un petit bassin (environ 25 m3 utiles) de stockage est situé à l’extérieur du réservoir ; il permet d’assurer le stockage des eaux de lavage du réservoir afin de décanter les boues. Le linéaire de la conduite, qui traverse les territoires de TAULE – GUICLAN et PLOUENAN, totalise 10 496 mètres de la station de pompage de « Penhoat » à l’usine du « Rest » en Plouénan ou elle est réceptionnée dans deux lagunes totalisant 30 000 m3. La conduite passe par des terres agricoles, trois routes départementales et huit cours d’eau. Dans les terres agricoles la conduite a été enfouie à 1,10 m de profondeur ; les R.D. 19 et R.D. 75 ont été franchies par fonçage. La RD 31 a été longée, en limite de chaussée, sur environ 250 m et le franchissement du ruisseau de l’Eon au moyen d’une tranchée ouverte sur le tablier du pont. La Penzé a été franchie par encorbellement de la conduite sur un pont existant (photographies en annexe C au présent rapport). Les autres cours d’eau ont été traversés en tranchée ouverte.

1.4.- Protection et exploitation de la conduite

Huit ventouses sont installées sur le réseau, elles sont équipées d’un robinet d’arrêt et implantées à l’intérieur d’un regard de Ø 1000 accessible par un tampon en fonte. Les vidanges s’effectuent si possible via le réseau pluvial ; lorsque cette solution n’est pas possible la vidange s’effectue par pompage. Aucune désinfection n’est prévue puisque la canalisation est destinée à l’acheminement de l’eau brute.

2.- BESOINS et RESSOURCE en EAU du SYNDICAT de l’HORN

La population totale desservie par le syndicat s’élève à environ 42 000 habitants permanents ; à celle-ci il convient d’ajouter une population estivale importante. .../... E14000269/35 – 8 –

La production annuelle actuelle de l’usine est d’environ 3 000 000 m3 d’eau potable. La production moyenne d’eau potable est d’environ 7500 m3/jour en moyenne mais subit de fortes variations saisonnières (de 6000 m3/j en hiver à près de 10000 m3/j en été) pour atteindre parfois plus de 11 000 m3 en pointe journalière. La capacité de production de l’usine du « Rest » est de 600 m3/h, soit 12 000 m3/jour. L’usine dispose d’un stockage d’eau brute d’une capacité totale de 30 000 m3 (photographies en annexe D au présent rapport) ; ce qui correspond à une consommation d’environ 3,5 jours en période normale et de 2,5 jours en pointe.

2.1.- Estimation des besoins futurs

L’estimation des besoins futurs est évaluée à un volume annuel d’environ 3,15 millions de mètres cubes. Le volume de pointe estivale a été évalué à 11 200 m3/jour (août). Pour faire face à des déficits de la ressource, en période d’étiage notamment, le syndicat a recours à des importations en provenance du Syndicat de et du SIVOM de .

2.2.- Qualité des eaux

Dans son avis complémentaire de décembre 2014, l’hydrogéologue indique que la qualité des eaux prélevées fait l’objet d’un suivi depuis l’année 2009, date de la mise en service. D’une manière générale les valeurs maximales requises pour la production d’eau potable sont respectées. La dernière analyse complète de l’eau brute, réalisée le 31 juillet 2014, a fait l’objet de la part de l’ARS, de la conclusion suivante : « eau brute utilisée pour la production d’eau d’alimentation satisfaisant aux limites de qualité pour les paramètres mesurés »

NOTA / Il est à remarquer que les valeurs en nitrates mesurées (moyenne de 36 mg/l et une teneur maximale de 44 mg/l) sont toutes inférieures à la valeur limite des 50 mg/l. Les teneurs en nitrates ont tendance à diminuer progressivement au cours de ces dernières années.

2.3.- Station d’alerte

La station d’alerte, initialement prévue à l’aval de la RN 12, a été positionnée légèrement en amont de la prise d’eau. Ce positionnement a été préféré compte tenu ; de l’importance du volume d’eau intermédiaire avant l’entrée en station de traitement (conduite de transfert et lagune de stockage), mais aussi d’une plus grande facilité de suivi et d’entretien. La station réalise en continu les analyses pour lesquelles elle est programmée et est asservie au prélèvement d’eau.

.../... E14000269/35 – 9 – 3.- PERIMETRES DE PROTECTION

Pour faire face à la décision de l’Etat de suspendre l’utilisation de la prise d’eau de l’Horn à compter du 30 juin 2009, le Syndicat a été autorisé à effectuer les prélèvements d’eau dans le Coatoulzac’h, affluent de la Penzé, pour une capacité de prélèvement journalière de 600 m3/h sur 20 heures. M. Gilles MARJOLET, hydrogéologue agréé en matière d’hygiène publique, a été désigné le 5 février 2008 par M. le Préfet du Finistère afin d’émettre un avis sur le projet. L’étude préalable, réalisée par le bureau d’étude SAFEGE, a été fournie le 16 septembre 2008 (Création d’une prise d’eau dans le Coatoulzac’h, étude préalable à la définition des périmètres de protection). Une étude a été fournie en avril 2008 par ce même bureau d’étude nommée « Alternative à la prise d’eau de l’Horn, mise en place d’une nouvelle prise d’eau, d’une station de refoulement et des canalisations de transfert ». Après plusieurs visites sur le terrain et étude des documents fournis, l’hydrogéologue a émis un avis favorable à l’utilisation pour l’alimentation en eau potable et à la mise en place des périmètres de protection de la prise d’eau sur le Coatoulzac’h. Trois périmètres ont été définis et mis en place (arrêté préfectoral du 30 juin 2009 annulé le 6 juin 2014 par jugement de la cours administrative d’appel de Nantes). Ces périmètres n’ont pas été modifiés dans le cadre de la présente enquête à l’exception d’une légère modification du périmètre immédiat qui n’impacte que la parcelle A0001 de SAINT THEGONNEC, propriété de la SMPTE de l’HORN.

a) Périmètre immédiat

Le périmètre immédiat a été défini et clôturé ; son accès est interdit aux personnes étrangères au service d’exploitation. Ce périmètre est à entretenir avec des moyens strictement mécaniques. Au-delà de ce qui a déjà été réalisé, l’hydrogéologue préconise : - Le déplacement de 10 à 15 m de la clôture grillagée, en rive gauche, avec mise en place d’un portail pour l’accès du matériel d’entretien. - Le confortement de la berge, en rive gauche (empierrement, gabions ?...) pour permettre l’enlèvement régulier des sédiments déposés.

NOTA / Les photographies annexées E montrent le secteur où des travaux sont préconisés.

b) Périmètre rapproché

Le périmètre de protection rapproché s’étend au-delà du périmètre immédiat, en fond de vallée, sur les flancs du Coatoulzac’h et de ses affluents, jusqu’à l’aval immédiat de la RN 12. Il comprend les deux zones suivantes : - Le périmètre 1 (PR1) s’étend de part et d’autre du cours d’eau et de ces affluents. Il concerne principalement une zone boisée, en friches, ou en prairie humide permanente. Des talus-haies sont à prévoir, en plus de ceux existants, pour délimiter ce périmètre avec le périmètre 2 (PR2). .../... E14000269/35 – 10 – - Le périmètre 2 (PR2) est d’extension limitée compte tenu de la protection existante dans le périmètre 1 (PR1). Il concerne principalement des secteurs en forte pente. Par rapport à la proposition d’octobre 2008, des modifications de délimitation ont été prises en compte dans l’arrêté du 30 juin 2009 (annulé le 6 juin 2014). Toutefois ces modifications ont été intégrées dans le cadre du présent dossier.

c) Périmètre éloigné

Le périmètre éloigné s’étend au-delà du périmètre rapproché et correspond à la totalité du bassin versant amont. A l’intérieur de ce périmètre « de vigilance » il conviendra de conduire des actions de protection de la ressource en eau, dans le cadre de l’application de la Réglementation générale et dans le cadre de programmes d’actions volontaristes.

3.1.- Obligations et servitudes dans les périmètres de protection

Dans son rapport complémentaire du 16 décembre 2014, M. Gilles MARJOLET, hydrogéologue agréé, cite les travaux à effectuer ainsi que les actions à mener pour : les collectivités, les activités agricoles, les activités artisanales et industrielles, les particuliers. Il conclut son rapport comme suit : « Sous réserve des prescriptions indiquées ci- dessus, un avis favorable est donné à l’utilisation pour l’alimentation en eau potable, au débit maximum de 600 m3/h, et la mise en place des périmètres de protection, de la prise d’eau de « Penhoat » sur le Coatoulzac’h par le Syndicat Mixte de l’Horn. » Le projet d’arrêté préfectoral présenté à l’enquête fait connaître les servitudes concernant la canalisation d’eau ainsi que la délimitation des périmètres de protection et les mesures à prendre dans les différentes zones.

4.- DERIVATION DU RUISSEAU DU « VOAS »

Le ruisseau Voas a été classé comme cours d’eau permanent lors de l’inventaire départemental des cours d’eau du Finistère. Il est localisé sur la commune de TAULE mais ne se trouve pas dan le périmètre rapproché du captage de « Penhoat ». Ce ruisseau franchit la voie communale n° 9 via une buse de Ø 0,60 m puis se jette dans le bief du Moulin de la Minoterie. Ce dernier rejoint le Coatoulzac‘h en amont de la prise d’eau de « Penhoat ». Le suivi de la qualité des eaux du Voas indique des concentrations importantes sur de multiples paramètres (nitrates, phosphore, bactériologiques). Le débit instantané maximal a été estimé à 1,078 m3/s. Afin d’éviter une pollution du Coatoulzac’h par l’apport d’éléments indésirables véhiculés par le Voas, celui-ci a été busé (Ø 0,60 m) sur environ 300 m. Posée le long du chemin vicinal n° 9 et du chemin d’accès à la station de pompage, cette buse achemine les eaux vers le bief de la Penzé, en aval du point de captage. Dans son rapport complémentaire de décembre 2014, l’hydrogéologue signale que la buse initialement existante sous le chemin vicinal n° 9 a été conservée pour permettre, par débordement du seuil mis en place, l’évacuation des eaux excédentaires lors des fortes crues vers le bief de la minoterie qui rejoint le Coatoulzac’h en amont du prélèvement. .../... E14000269/35 – 11 – Cet apport devant être éliminé en tous temps, il conviendrait que ce débordement soit signalé par une alarme de niveau d’eau, permettant, le cas échéant, à l’exploitant d’arrêter le pompage.

NOTA / Il convient de remarquer que lors de l’enquête publique M. Hervé CORRE (Courrier annexé C au registre d’enquête de TAULE) fait savoir que suite à la suppression de talus, lors de fortes pluies, les eaux de ruissellement se déversent directement dans le bief de la minoterie et ne rejoignent pas le Voas. Dans son mémoire en réponse le pétitionnaire indique que les travaux nécessaires pourront être réalisés dans le cadre du programme BREIZH BOCAGE.

5.- IMPACTS

Le dossier présenté à enquête comporte une étude d’impact conséquente sur l’environnement (170 pages), une étude d’incidence Natura 2000 et l’étude de vulnérabilité du captage. L’avis détaillé de l’autorité environnementale, en date du 26 mars 2015, fait état de plusieurs recommandations. Un mémoire en réponse a été établi en mai 2015 par le Syndicat Mixte de Production et de transport d’eau de l’Horn. L’ouvrage étant en service, il ressort de l’étude que les enjeux environnementaux tels que la préservation de la qualité du cours d’eau, le maintien d’un débit minimum, la continuité écologique des cours d’eau et zones humides, la prévention des pollutions accidentelles et la préservation du cadre de vie des riverains ont bien été pris en compte.

5.1.- Impacts sur le bruit

L’étude présentée fait état du niveau acoustique mesuré en avril 2008 (avant la mise en place de la prise d’eau) et en octobre 2014 (après mise en place de la prise d’eau). Il en était ressorti que les principales sources sonores dans le secteur de « Penhoat » proviennent des chutes et mouvements d’eau des rivières ainsi que de la circulation automobile sur la RD 19.

NOTA / Dans un courrier reçu lors de l’enquête (annexe A au registre d’enquête de TAULE) il a été fait état de bruits stridents lors des mouvements de la vanne ainsi que du bruit provoqué par le dégrilleur. Lors de ma visite sur place, les manœuvres de la vanne et le fonctionnement du dégrilleur, ne m’ont pas permis d’entendre de bruits, ni stridents ni gênants, bien que positionné à quelques mètres des installations incriminées.

5.2.- Risques de pollution a) Les risques de pollution dus aux voies de communication (lessivage des chaussées, déversements accidentels) ont été évalués et apparaissent relativement faibles au regard de la qualité des eaux prélevées. Le principal risque est constitué par la RN 12 qui traverse le bassin versant 5 km en amont de la prise d’eau de « Penhoat » ; ce risque était déjà signalé dans le dossier de 2008. Il n’existe pas de protection particulière du cours d’eau (absence de bassin de rétention). .../... E14000269/35 – 12 –

La Direction des routes ouest indique le recours à des salages de chaussées en hiver ; l’hydrogéologue agréé estime que ceux-ci devraient être signalés à l’exploitant. b) Une pisciculture est située à environ 2,5 km en amont de la prise d’eau. Son impact n’est pas décelé au niveau de la prise d’eau. c) Les activités agricoles sont présentes dans les périmètres de protection du captage. Des compensations financières ont été versées en 2012 par le Syndicat de l’Horn auprès des agriculteurs concernés. On peut constater qu’en ce qui concerne l’occupation des terres dans le périmètre 1 (PR1), les prescriptions de l’arrêté de juin 2009 sont, fin 2014, globalement respectées.

NOTA / Bien qu’à l’aval de la prise d’eau, j’ai constaté un point d’abreuvement direct, ouvert dans le bief de la Penzé à quelques mètres en aval du pont (parcelle 510 section E de TAULE) (photographies en annexe F au présent rapport). . Un autre point d’abreuvement de ce type a été remarqué dans le bief de la minoterie, en amont de la prise d’eau (photographies en annexe G au présent rapport). Ce type d’ouverture présente un risque de pollution des eaux. d) Les risques de pollution proches de la prise d’eau ont été identifiés dans l’avis de l’hydrogéologue d’octobre 2008. Des travaux ont été réalisés par le Syndicat de l’Horn afin de réduire ces risques : - Dérivement du ruisseau du Voas - Dérivement des eaux de ruissellement de la voirie

5.3.- Maintien du débit réservé

Depuis sa mise en service la station de captage sur le Coatoulzac’h assure l’alimentation en eau brute de l’usine de traitement du « Rest ». Cette prise d’eau est dimensionnée pour un débit nominal de 600 m3/h. En période d’étiage la gestion du prélèvement est limitée de façon à maintenir, en aval immédiat de la prise d’eau, le débit réservé correspondant au 1/10ème du module, soit 11 l/s. Il est à remarquer que certaines années (notamment 2011 et 2013) ont été marquées par des sécheresses importantes et le Syndicat de l’Horn a été amené à demander à la Préfecture des dérogations afin de pouvoir baisser temporairement le débit réservé au 1/16ème du module soit 69,44 l/s.

NOTA / a) Dans son mémoire en réponse le pétitionnaire demande l’autorisation de mettre en place une pompe provisoire, en aval du barrage, dans le bief du moulin Morvan alimenté par la Penzé. Cet équipement permettait de ramener 100 à 200 m3/h d’eau à l’amont du barrage et de maintenir le débit réservé autorisé (1/10ème du module). Le fonctionnement de l’usine de traitement du « Rest » à PLOUENAN ne peut être inférieur à 100 m3/h, en dessous de ce volume le risque de délivrer une eau non conforme aux abonnés existe.

.../... E14000269/35 – 13 –

b) La mise en place d’une pompe, dans le bief Morvan, asservie au débit réservé du Coatoulzac’h, permettrait effectivement de maintenir le débit réservé à l’aval de la retenue. Il n’y aurait apparemment aucun préjudice pour la Penzé dont les eaux se mélangent avec celles du Coatoulzac’h, précisément à l’aval de la retenue. Toutefois il conviendrait de trouver un accord avec le propriétaire du bief pour le nettoyer et procéder au curage des limons et graviers déposés dans celui-ci afin de rétablir une bonne circulation de l’eau. Il faudra également respecter un flux minimal dans le bief en respectant le 1/10ème du module de la Penzé. Le dossier présenté à enquête indique que l’ouvrage de captage a été réalisé en travers de la rivière et conçu pour éviter le mélange des eaux de la Penzé et du Coatoulzac’h. Ceci se concevait alors car les eaux de la Penzé avaient des teneurs importantes en nitrates. L’analyse de l’eau de la Penzé (analyse en date du 9 décembre 2011 – bief du Moulin neuf), en pièce jointe du présent rapport, indique que l’eau de cette rivière est maintenant compatible avec la consommation. Le soutien de l’étiage du Coatoulzac’h, par pompage de l’eau de la Penzé, semble donc ne présenter qu’un risque très limité, pouvant être maitrisé.

5.4.- Ressources prévisionnelles

Les différentes mesures proposées dans le schéma directeur d’alimentation en eau potable ont été cités dans la réponse du pétitionnaire à l’autorité environnementale.

- Site du « Rest » à PLOUENAN Forage susceptible de produire 600 m3/jour (la mise en service de cet ouvrage nécessite la mise en place de périmètres de protection).

- Forêt de Lannuzouarn à PLOUENAN Des recherches d’eau souterraines ont été engagées par le syndicat de l’Horn, qui a obtenu l’accord de principe du propriétaire,

- Prise d’eau de l’HORN A moyen terme cette prise d’eau (4000 m3/jour) pourra être réactivée compte tenu de la reconquête effective de la qualité de l’eau.

- Interconnexion des réseaux Le renforcement de l’interconnexion entre le SIVOM de MORLAIX et le Syndicat Mixte de l’Horn via la commune de SAINT-SEVE permettra à terme un débit de 2000 m3/jour.

5.5.- Travaux à réaliser

Dans son rapport complémentaire l’hydrogéologue préconise la réalisation des travaux complémentaires suivants : - Mise en place d’une protection contre les débordements du bief de la Penzé à l’amont de la prise d’eau. Un merlon de terre pourrait être mis en place dans la parcelle n° 1, propriété du syndicat. .../... E14000269/35 – 14 –

Il indique également qu’une vanne de régulation à l’entrée du bief permettrait de réguler le flux dans celui-ci.

- Un chemin d’accès empierré, réservé à l’exploitation et à l’entretien des ouvrages, pourrait être réalisé dans le prolongement de celui existant le long du Château de Penhoat afin de permettre l’accès à la rive gauche du périmètre immédiat.

- Renforcer la protection contre les ruissellements directs en provenance de la voirie, au niveau du franchissement du bief de la minoterie par la route située au sud de celle-ci, en rive droite. Il souhaiterait la mise en place de murets, en remplacement ou en complément des glissières existantes.

6.- FINANCEMENT

6.1.- DEPENSES ENGENDREES PAR LE PROJET

Un état des dépenses réalisées pour l’ensemble des opérations réalisées a été joint au mémoire en réponse du pétitionnaire. Ce document permet d’avoir un aperçu clair sur le coût de l’ensemble des opérations comme résumé ci-dessous :

OBJET DEPENSES HT Construction d’une prise d’eau, d’une station de pompage et d’une 5 177 000,00 € canalisation de refoulement Mise en place des périmètres de protection 52 050,00 € Phase administrative Mise en place des périmètres de protection 351 689,00 € Phase opérationnelle TOTAL 5 580 739,00 €

Subvention de l’Agence de l’eau = 50 % Subvention de l’Etat = 30 %

Cette dépense n’a pas entrainé d’augmentation du prix de vente de l’eau aux collectivités adhérentes du Syndicat.

6.2.- DEPENSES ESTIMEES SUITE A NOUVELLE ENQUETE PUBLIQUE

L’annulation le 6 juin 2014 des autorisations données par arrêtés préfectoraux à imposé une nouvelle enquête et quelques aménagements divers. La dépense supplémentaire est estimée à un TOTAL HT de 230 000,00 €

6.3.- PRIX de l’EAU

. La note de présentation de l’ARS indique que le prix de l’eau vendue aux collectivités adhérentes du Syndicat de l’Horn était de 2004 à 2013 de 0,1855 €/m3 + un forfait de 2,57 € de participation par habitant (environ 40 000 habitants).

.../... E14000269/35 – 15 –

Le syndicat de l’Horn a contracté un emprunt de 1 000 000 € en 2010 puis en 2011 un autre emprunt du même montant pour régler les dépenses liées aux travaux de la prise d’eau et de la nouvelle usine sans augmentation du prix de l’eau. En 2013, le forfait par habitant est passé de 2,57 € à 5 € pour permettre de financer la mise en place du plan « Algues Vertes » et assurer une partie du remboursement des deux emprunts précités. En 2015, le syndicat de l’Horn a augmenté le prix du mètre cube, passant de 0,1855 à 0,30 €/m3 afin de combler le déficit lié aux actions menées sur les bassins versants. Les dépenses estimées pour l’enquête et les travaux à venir à l’issue de celle-ci s’élèveront à environ 230 000 €. L’incidence sur le prix de l’eau sera faible compte tenu des subventions escomptées.

7.- SYNTHESE DES OBSERVATIONS DU PUBLIC

Conformément à la réglementation, la synthèse des observations émises au cours de l’enquête a été communiquée au pétitionnaire le vendredi 27 novembre 2015. En application de l’arrêté en date du 24 septembre 2015 de Monsieur le Préfet du Finistère, le siège de l’enquête a été fixé en mairie de TAULE et un registre d’enquête a été déposé dans toutes les mairies concernées par l’enquête (SAINT THEGONNEC – TAULE –SAINTE SEVE – GUICLAN – HENVIC – PLOUENAN).

Observations recueillies par écrit

a) Registre d’enquête de TAULE

Observation inscrite au registre

Deux personnes (M. Jean-Yves CORRE et M. Christian LE SAINT) sont venues se renseigner mais n’ont pas déposé. Ils ont fait savoir qu’ils déposeraient un courrier avant la fin de l’enquête.

Représentants du syndicat cantonal de TAULE

Les agriculteurs riverains du captage de COATOULZAC’H souhaitent être exonérés de la taxe foncière du fait de l’impossibilité d’exploitation normale de leurs terres. Pour les plus impactés ils demandent une révision de l’indemnisation prévue en 2010. Dans son mémoire en réponse le pétitionnaire fait savoir que les dernières lois de finance ne prévoient pas l’exonération de la taxe foncière pour les parcelles concernées par les périmètres de protection de captage. D’autre part, il indique que les indemnités versées en 2010 ont fait l’objet d’une convention entre les exploitants et le syndicat des eaux de l’Horn. Il rappelle qu’elles ont été calculées suite à une étude réalisée par la Chambre d’Agriculture (protocole expropriation du 5 octobre 2009) en lien avec le protocole d’accord signé entre l’Etat, le Conseil Général du Finistère, l’Association des Maires du Finistère, l’Agence de l’Eau Loire-Bretagne et la Chambre d’Agriculture. .../... E14000269/35 – 16 – Courriers annexés au registre

Annexe A - Courrier de M. et Mme LE SANN Gilles

Il est fait état de la préservation du cadre de vie des riverains de la station de pompage. Il fait savoir que lorsque la vanne se met en mouvement elle émet des bruits stridents de même que le dégrilleur lorsque ce dernier se met en mode lavage. Ils sont étonnés que lors du contrôle des nuisances sonores de 2014 il n’apparaît aucun niveau élevé. D’autre part ils indiquent que dans le dossier il est mentionné « éviter une élévation du niveau d’eau en amont du seuil, préjudiciable pour les riverains ». Ils constatent que la vanne de régulation en place actuellement constitue un obstacle important lors des crues et provoque l’inondation de la parcelle n° 822. Cette vanne ne se soulève pas suffisamment et freine le débit de l’eau. Ils se déclarent étonnés que personne n’intervienne pour pallier à ces désagréments d’autant que l’AE recommande une surveillance technique régulière. Ils demandent quelles mesures seront prises pour remédier à la situation.

Dans votre courrier déposé le 20 novembre 2015 jour de clôture de l’enquête vous faites état du bruit généré par l’ouvrage de captage. Je me suis donc rendu sur le site de « Penhoat » le lundi 30 novembre 2015 afin de vérifier vos allégations ; M. Philippe QUERE (chargé du dossier) et M. Pierre JESTIN (technicien) m’accompagnaient afin d’effectuer des mouvements d’ouverture et de fermeture de la vanne. Aucun bruit n’a été généré par les mouvements de la vanne, tant lors de l’ouverture que lors de la fermeture. Le dégrilleur, fermé par un capot, est en permanence en mode lavage. Aucun bruit significatif n’est audible à 15 mètres de celui-ci. Le capot ayant été ouvert à ma demande, je n’ai pas constaté plus de bruit à 15 mètres. Le pétitionnaire fait savoir dans son mémoire en réponse qu’il est envisagé d’augmenter d’environ 0,50 m la hauteur de relèvement de la vanne afin d’améliorer l’écoulement des eaux lors des crues.

Annexe B - Courrier de M. Jean-Yves CORRE

Il rappelle brièvement l’historique de l’enquête effectuée en 2008 ainsi que les conclusions et avis qui en ont résulté. Spécialiste de l’utilisation de l’eau, il explique clairement que le choix de l’ouvrage mis en place pour le barrage nécessaire au captage de l’eau n’est pas réellement adapté à la configuration des lieux. Il estime que ce barrage constitue un obstacle au bon écoulement des eaux lors des crues de la rivière ; la vanne ne monte pas suffisamment haut pour permettre le passage du flux et n’est pas conçue pour s’effacer. Le système mis en place a nécessité l’immersion de blocs de béton pour stopper le creusement du lit de la rivière. Il fait également savoir qu’en période d’étiage de très faibles quantités d’eau sont disponibles si l’on respecte le débit réservé de la rivière. Il émet d’ailleurs des réserves sur l’estimation de 0,13 m3/s retenue qui semble optimiste et estime l’étiage inférieur à 0,10 m3/s. Il indique qu’une solution technologique simple aurait pu être mise en place (structure souple gonflable ou escamotable) permettant de moduler en temps réel le débit de la rivière. .../... E14000269/35 – 17 –

Il signale également l’impact dans le paysage de la tuyauterie d’acheminement du prélèvement vers la station. Elle est positionnée sur un pont ancien destiné à l’origine au passage du bétail. Il fait savoir que ce choix est d’autant plus inexplicable que dans un programme précédent le syndicat avait opté pour un passage souterrain. Il estime cette enquête absolument déroutante car elle est censée fournir des informations précises de nature à réfuter les conclusions de la cours d’appel de Nantes alors qu’elle se contente d’un bilan succinct et évasif. La cours d’appel de Nantes s’est fondée sur la sous estimation des conséquences financières résultant d’imprévus pour annuler les deux arrêtés. Cette nouvelle enquête ne répond pas davantage à l’ensemble des coûts à venir pour faire face aux achats d’eau auprès des autres syndicats et aux travaux de mise en conformité inévitables des installations.

Dans son mémoire en réponse le pétitionnaire fait savoir qu’il est envisagé d’augmenter d’environ 0,50 m la hauteur de relèvement de la vanne afin d’améliorer l’écoulement des eaux lors des crues. La vanne ne s’effacera pas mais l’augmentation de l’ouverture devrait permettre le passage, sans que la vanne y fasse obstacle, du flux lors de crues importantes. En ce qui concerne le débit réservé, M. MARJOLET, Hydrogéologue agréé, dans son avis complémentaire de décembre 2014, retient la valeur de 0,2 m3/s pour le débit d’étiage mensuel (mois le plus sec) médian et de 0,13 m3/s pour le débit d’étiage mensuel quinquennal (occurrence 5 ans : QMNA5). Suite à votre courrier déposé le dernier jour de l’enquête je me suis rendu sur le site de Penhoat pour vérifier le point de passage de la canalisation d’eau brute. Il s’avère qu’effectivement cette canalisation a été posée en encorbellement sur le pont. Je ne dispose pas d’éléments de réponse en ce qui concerne le choix de cette solution mais on peut raisonnablement penser que ceci a été fait par souci d’économie. Il convient toutefois de remarquer que cette canalisation est masquée par son coffre de protection et la rambarde. Cette rambarde et le coffre de protection sont en bois et s’intègrent de façon satisfaisante dans l’environnement ; de plus cela permet de masquer des canalisations diverses existantes (photographie en annexe C au présent rapport). Dans son mémoire en réponse le pétitionnaire a établi un état des dépenses réalisées depuis la mise en place de la prise d’eau complété par les dépenses qui seront nécessaires suite à la réalisation de cette enquête et aux modifications envisagées.

Annexe C - Courrier de l’Association des Riverains Penzé-Coatoulzac’h, représentée par son Président M. Hervé CORRE

Il rappelle que le terrain de M. LE SANN se trouve en partie inondé depuis l’implantation de la vanne en travers du COATOULZAC’H. Il indique que la rivière avait auparavant 8 mètres de large ; un barrage de béton de 8 mètres de longueur sur 1,20 m de hauteur, percé en son centre d’une ouverture de 3 m de longueur sur 1,20 m de hauteur avec une vanne guillotine, a été installé. La longueur du seuil, vanne fermée n’est plus que de 6 mètres au lieu de 8 mètres auparavant. Il a été fait état des crues lors de la première enquête publique mais le concepteur de l’ouvrage n’en a pas tenu compte.

.../... E14000269/35 – 18 –

Il rappelle que M. CORRE Jean-Yves avait fait part à monsieur le Préfet que le barrage était équipé d’une vanne verticale et que cela entrainera des perturbations en période de crue. Dans sa réponse le Préfet indiquait que cette vanne était conçue de manière à s’effacer totalement en période de crue. Cette vanne ne pouvant monter suffisamment, elle constitue un obstacle qui provoque d’importants remous préjudiciables au déversoir du Moulin Neuf à tel point qu’il a fallu couler des blocs de béton devant la vanne pour diminuer le débit passant en dessous pour ne pas endommager le déversoir en pierre du Moulin Neuf. Pour éviter l’inondation il faudrait changer la vanne. Le ruisseau du Voas a fini par s’écouler dans une grosse buse située sous la route pour rejoindre le bief du Moulin Neuf en aval de la prise d’eau. Toutefois, plus haut que la maison du Voas, existent des champs dont les talus ont été supprimés. En cas de grosses pluies les eaux de ruissellements ne rejoignent pas le ruisseau du Voas mais la route et se déversent dans le bief de sortie du Moulin de Penhoat et de là directement à la prise d’eau. La DTTM est allée sur le site avec le syndicat et a jugé utile de faire des talus.

Dans son mémoire en réponse le pétitionnaire fait savoir qu’il est envisagé d’augmenter d’environ 0,50 m la hauteur de relèvement de la vanne afin d’améliorer l’écoulement des eaux lors des crues. La vanne ne s’effacera pas mais l’augmentation de l’ouverture devrait permettre le passage du flux lors de crues importantes. En ce qui concerne le ruisseau du Voas, le pétitionnaire indique dans sa réponse que les travaux nécessaires au rétablissement d’une bonne canalisation de ce ruisseau pourront être réalisés dans le cadre du programme BREIZH BOCAGE engagé par le syndicat mixte du Haut Léon.

Annexe D - Courrier du syndicat cantonal de TAULE et de la FDSEA du Finistère

La FDSEA du Finistère dénonce une décision politique (plus que juridique et encore moins environnementale) avec des conséquences fâcheuses pour l’économie, l’environnement et la biodiversité ! Ce courrier indique que si le respect des directives européennes rend impossible la poursuite de l’exploitation du captage d’eau sur l’HORN, il n’implique pas pour autant et nécessairement de prélever sur le COATOULZAC’H, avec des risques d’assèchement du ruisseau, des risques accrus de pollution des eaux, et un débit insuffisant pour assurer l’approvisionnement en eau potable. A cet égard, il a déjà pu être constaté que de l’eau est pompée dans la PENZE, du fait de l’insuffisance du débit du COATOULZAC’H. Les interconnexions actuelles entre réseaux permettraient des solutions alternatives, et ainsi de ne pas pomper de l’eau dans le COATOULZAC’H.

Le prélèvement d’eau dans l’Horn a été interdit compte tenu de la teneur en nitrates supérieure à la norme de 50 mg/l. La rivière retenue pour un captage d’eau brute est le Coatoulzac’h qui présente une teneur moyenne de 36 mg/l en nitrates (teneur maximale = 44 mg/l). La dernière analyse complète en 2014 de l’eau brute a fait l’objet de la conclusion suivante de l’ARS « eau brute utilisée pour la production d’eau d’alimentation satisfaisant aux limites de qualité pour les paramètres mesurés ». .../... E14000269/35 – 19 –

L’avis de l’hydrogéologue d’octobre 2008 avait indiqué « un risque de déficit estival ». L’avis complémentaire de décembre 2014 du même hydrogéologue montre que l’on a effectivement observé des périodes de déficit lors d’été secs qui ont nécessité des autorisations d’abaissement temporaire du débit réservé, ainsi que des appoints en provenance du SIVOM de MORLAIX et du SMI de LANDIVISIAU. Actuellement un complément de ressources est étudié (recherche d’eaux souterraines) mais cette prise d’eau constituera certainement la ressource principale du syndicat. En ce qui concerne les interconnexions des différents réseaux ; elles sont indispensables pour préserver l’alimentation en eau de la population en cas de déficit temporaire ou d’incident mais ne peuvent assurer, de façon permanente, le remplacement de la production du syndicat de l’Horn pour 42000 habitants permanents.

b) Registre d’enquête GUICLAN

Observations inscrites au registre

Monsieur CUEFF souhaite que le respect maximum soit fait concernant les parcelles qui sont au bord de tout cet écoulement. La mise en place des périmètres de protection permet de protéger le Coatoulzac’h en limitant l’usage de fertilisants ou de produits divers. Toutefois seul le comportement responsable des exploitants de ces parcelles permettra de préserver la qualité de l’eau.

M. LE SAOUT Fabien est venu se renseigner sur les servitudes dans les périmètres de protection. Une réponse lui a été donnée lors de l’enquête.

c) Registre d’enquête PLOUENAN

Observations inscrites au registre

M. LE BIHAN Gilles de la FDSEA ST POL indique que le monde agricole est soucieux du risque d’évolution et d’augmentation du périmètre de protection notamment en cas de forage ou d’évolution de captage. Il indique que les agriculteurs dont les terres sont situées en zone de protection 1 ne peuvent les utiliser normalement mais sont soumis aux mêmes taxes foncières que n’importe qui.

Pour la mise en place d’un forage et de son périmètre de protection il est nécessaire d’effectuer une enquête publique ainsi qu’en cas d’évolution du captage. La population serait invitée à s’exprimer dans le cadre de l’enquête. Le pétitionnaire, dans sa réponse au syndicat cantonal de TAULE, a indiqué qu’il n’y avait d’exonération prévue pour les taxes foncières.

M. CREAC’H René est venu se renseigner en ce qui concerne la canalisation de transport de l’eau brute. Une réponse lui a été donnée lors de l’enquête.

.../... E14000269/35 – 20 – Mme MEUDIC née COLLOMB Bernadette est venue se renseigner sur les contraintes et servitudes dans les périmètres de protection. Une réponse lui a été donnée lors de l’enquête.

Courriers annexés au registre

Annexe A - Courrier de M. LE SAINT Christian

Il met en cause le bien fondé du captage dont on sait que le débit est insuffisant. Le débit est d’autant plus faible en période estivale que les besoins sont importants. Il indique que l’instauration des périmètres de protection est vécue comme une injustice car les riverains et en particulier les agriculteurs situés en amont du captage ont contribué à la bonne qualité de l’eau de la rivière grâce à de bonnes pratiques agro- environnementales. Il fait savoir que l’éventuelle interdiction de drainage rendrait inexploitable la parcelle 185 section D de Taulé ; elle est bordée par un bief déviant l’eau de la rivière. Ce bief étant surélevé par rapport à la parcelle toute fuite entraine l’inondation de ladite parcelle. En ce qui concerne la parcelle 211 section D de Taulé il fait savoir que la non- pose de buses d’évacuation du ruisselet qui s’y trouve impose une autre solution car la parcelle a vocation à être pâturée de part et d’autre du ruisselet. Il indique que la pose de buvette individuelle est inefficace et son utilisation n’est pas sécurisée. Le branchement au réseau pour l’abreuvement du bétail ou la pose d’un puits artésien sont des solutions couteuses et il estime que dans ce cas une participation financière du Syndicat de l’Horn serait nécessaire.

Dans son mémoire en réponse le pétitionnaire indique que le busage du ruisseau qui s’écoule dans la parcelle 211 peut être étudié et réalisé dans le cadre de l’opération BREIZH BOCAGE engagé par le syndicat mixte du Haut Léon. Le mardi 24 novembre 2015 je me suis rendu sur votre exploitation en compagnie de M. Philippe QUERE (chargé du dossier). Nous n’avons pu constater les écoulements dus au bief vers la parcelle 185 (située en périmètre 1) compte tenu de la végétation importante ; par contre nous avons constaté l’ouverture du bief pour permettre l’abreuvement direct des animaux (photographies en annexe G au présent rapport) et un zonage très humide. Le bief étant sous la responsabilité de son propriétaire, il vous appartiendra de prendre contact avec celui-ci pour les réparations nécessaires, dans le même ordre d’idée il est nécessaire d’obtenir son autorisation pour l’échancrure du bief Dans les prescriptions concernant les périmètres de protection il est précisé que l’abreuvement direct des animaux au cours d’eau en dehors des points d’eau aménagés est interdit.

d) Registre d’enquête SAINT THEGONNEC

Observations inscrites au registre Quatre personnes sont venues se renseigner sur les contraintes et servitudes dans les périmètres de protection. Une réponse leur a été donnée lors de la permanence. .../... E14000269/35 – 21 –

e) Registre d’enquête HENVIC

Aucune observation ni courrier.

f) Registre d’enquête SAINTE SEVE

Aucune observation ni courrier.

Fait à la FOREST , Le 26 décembre 2015 Monsieur Claude BAIL Commissaire enquêteur,

ANNEXES A – Vue de la vanne B – Dégrilleur C – Encorbellement D – Lagunes E – Grillage à déplacer et berge à conforter F – Echancrure dans le bief de la Penzé (aval prise d’eau) G – Echancrure dans le bief du Coatoulzac’h (amont prise d’eau

P. JOINTES Photographie constat d’affichage à « Penhoat » P.V. de notification au pétitionnaire Synthèse des observations recueillies au cours de l’enquête publique Mémoire en réponse du pétitionnaire Résultats d’analyse d’eau de la Penzé en date du 9 décembre 2011 Registre d’enquête de : SAINTE-SEVE – HENVIC – ST. THEGONNEC – TAULE – PLOUENAN – GUICLAN Certificat d’affichage de : SAINTE-SEVE – HENVIC – ST. THEGONNEC - PLOUENAN – GUICLAN Extrait des délibérations du Conseil Municipal de : SAINTE-SEVE - GUICLAN - ST. THEGONNEC – TAULE