Bleu Rouge 1 Noir Jaune

e o / *61 ANNÉE - N 19 003 1,00 métropolitaine Lundi 10 juillet 2006 www.lequipe.fr

T 00105 - 710 - F: 1,00 E 3:HIKKLA=ZUVUU\:?a@h@b@k@k; LE QUOTIDIEN DU SPORT ET DE L’AUTOMOBILE REGRETS ETERNELS

L’Italie a remporté sa quatrième Coupe du monde en battant la France, hier à Berlin, à l’issue des tirs au but (1-1, 5 t.a.b. à 3). Zidane aouvertlescoresurpenalty(7e) puis a été expulsé en prolongation (110e), quittant tristement la scène pour son dernier match. (Pages 2 à 21) L’ÉDITO

INÉDINE, savez-vous que Z le plus difficile ce matin n’est pas d’essayer de comprendre pourquoi les Bleus, vos Bleus, ont perdu, hier soir, une finale de Coupe du monde à leur portée. Mais d’expliquer à des dizaines de millions d’enfants à travers le monde comment vous avez pu vous laisser aller à asséner ce coup de tête à Marco Materazzi, à dix minutes de la fin de la prolongation. Ils étaient tous là devant leur télé, tendus devant ce match, ce combat de deux poids lourds, la France et l’Italie, à bout de ressources. Mais celui-ci semblait vous appartenir. Par instants, en ce Stade olympique de Berlin où s’est aussi écrite l’histoire du monde, vous étiez même Ali, l’ultime génie des rings. Le plus grand. Mais ni Ali, ni Pelé, ni Owens, ni aucun autre monstre sacré de leur dimension, de celle que vous étiez sur le point de Noir Bleu rejoindre, n’ont ainsi enfreint les règles les plus Noir Bleu élémentaires du sport. J’imagine qu’avant que vous Rouge Jaune ne commettiez ce geste Rouge irréparable et difficilement Jaune pardonnable, ce geste stupide qui a mis un terme à votre fabuleuse carrière sur un triste carton rouge, Materazzi a dû vous dire les pires horreurs. Mais, ce matin, Zinédine, que confier à nos enfants, à tous ceux pour qui vous étiez redevenu l’exemple vivant, pour toujours ? Zinédine, pourquoi aussi n’étiez-vous plus sur le terrain au tir au but victorieux de Fabio Grosso, pour prendre dans vos bras Fabien Barthez et Lilian Thuram, vos compagnons d’armes, vos amis pour la vie que vous avez laissés seuls : eux aussi, comme tous les gosses du monde devant leur télé, étaient inconsolables. Je vous imagine très malheureux ce matin. Je suis certain que vous avez pensé qu’il va falloir aussi expliquer ce coup de tête à vos quatre garçons pour qui vous êtes tant. C’était votre dernière image de footballeur, Zinédine. Comment cela a-t-il pu arriver à l’homme que vous êtes ?

CLAUDE DROUSSENT

BERLIN. – L’immense déception se lit sur le visage des joueurs français et du sélectionneur à l’issue de la cruelle séance des tirs au but. (assis), Jean-Alain Boumsong, David Trezeguet, Thierry Henry et Raymond Domenech (de gauche à droite) sont passés tout près de la consécration mondiale. (Photo Alain de Martignac)

L’ÉQUIPE dimanche, lundi : ALLEMAGNE, 2,20 / ; ANTILLES, LA RÉUNION, 1,5 / ; AUTRICHE, 2,3 / ;BELGIQUE,1,6/ ;ESPAGNE,2,1/ ;GRÈCE,2,2/ ;ITALIE,1,9/ ; LUXEMBOURG, 1,6 / ;PAYS-BAS,2/ ; PORTUGAL CONT., 2 /.

Bleu Rouge Noir Jaune Bleu Rouge 2 Noir Jaune

FOOTBALL COUPE DU MONDE (finale) – ITALIE - FRANCE : 1-1 (5-3 aux t.a.b.) Zidane, la sortie ratée Pour sa deuxième finale de Coupe du monde, Zinédine Zidane a marqué et a été expulsé. Un dénouement incroyable pour son dernier match. BERLIN – douloureux pour un adolescent que l’émotion. Se préparer. Se persuader partout. Henry prend un coup de de but maintenant, on était cham- le corner qui suit, l’attaquant italien Zidane reste à terre. Son épaule chercher le ballon sous la barre. Quel de notre envoyé spécial de laisser derrière lui ceux qu’il aime que, même un jour de finale de coude de Cannavaro et reste K.O. pions du monde. » frappe la barre. Mi-temps, Zidane droite paraît démise. Sa grande his- exploit. Quelques minutes plus tard, et qui l’aiment. Cette séparation, je Coupe du monde, c’est un soir Zidane s’énerve. Puis Zambrotta Ala13e minute, sur un corner brû- enlève le brassard avant de quitter le toire avec le football ne peut se ter- Zidane et Materazzi reviennent vers « PARFOIS, LA MAGIE ne tient l’aivécuecommeuneprofonde comme un autre. tre un capitaine, fauche salement . lant, Zidane met la tête là où les terrain. miner comme ça. Un coup d’épaule le camp français, ils marchent, pas à grand-chose, presque à rien. e déchirure.Mais ilfallaitlefaire, jel’ai une dernière fois. Zidane se contient à grand-peine. autres mettent le pied. 19 minute : e comme un mauvais coup du sort. Il Zidane dépasse le défenseur italien. Quand j’arrêterai, le terrain me man- fait. » En ces derniers instants de sa La Marseillaise est très belle. Une 7e minute, penalty. Zidane Materazzi égalise de la tête, tout est 110 minute, sort du terrain, revient le bras bal- une seconde de folie On voit que Materazzi lui dit quelque quera. Le carré vert. » C’est mainte- vie de footballeur, Zidane revoit Marseillaise ici, à Berlin, pour cette s’approche. En face, il a Buffon, le à recommencer. Dans cette première lant. On songe à Beckenbauer, le chose. Zidane fait immédiatement nant Zinédine Zidane l’heure de peut-être son père obligé de trouver équipe de toutes les couleurs, qui meilleur gardien de but du monde mi-temps,l’équipedeFranceest Les Français ont échappé au pire, ils bras en écharpe lors de la demi- demi-tour et lui assène un coup de votre dernière représentation refuge sur le chantier de construc- symbolise la France du XXIe siècle. qui s’attend à ce qu’il tire sur sa dominée. Malgré un extraordinaire vont revenir comme des lions. finale de Mexico contre l’Italie en têteen pleine poitrine. Carton rouge. devant trois milliards de téléspecta- tion où il travaillait en cet hiver 1953 L’ultime Marseillaise de Zinédine droite. Vieira, elle souffre physiquement. Thierry Henry d’abord tout seul, puis 1970. Aussitôt, sur un débordement Zinédine Zidane est expulsé. Son teurs. Mourir une première fois, particulièrement rigoureux dans la Zidane qui, à son corps défendant, Alors Zidane prend un risque Zidane : « Ce qui m’a demandé le avec l’aide de Malouda, met le feu. de Thierry Henry, il est contré in dernier match aura duré cent dix peut-être, mais sur scène, comme e région parisienne. Et Zinédine représente les valeurs de la Répu- extrême, un risque d’artiste, un coup plus de travail, c’est le physique. Le L’incendie se propage. 53 minute : extremis. Le capitaine est toujours là minutes. Molière. Zidane mesure sa chance immense. blique. Dans le stade même où Jesse de folie maîtrisé de justesse. Il tire de physique, c’est terrible. J’ai toujours Ribéry s’échappe, trouve Zidane qui, pour son dernier match qui va jus- Il est 19 h 48 à Berlin. Les deux Pour Materazzi, c’est violent. Mais Un coup d’œil Owens démontra au monde, l’autre côté, c’est une « Panenka », eudumaletj’enaiencore instantanément, sert Malouda. qu’à la prolongation. équipes sont dans le couloir. Willy en 1936, qu’il n’existait qu’une race le ballon heurte le bas de la barre aujourd’hui. » Il a des gestes excep- Zambrotta fauche le Lyonnais. Dans la première période, il perd c’est surtout durpour lescopains, car Sagnol s’appuie sur les épaules de vers la coupe universelle, celle des hommes. transversale et rebondit derrière la tionnels, notamment en direction de Penalty. L’arbitre ne siffle pas. beaucoup de ballons. Il fait signe à lesFrançais vont devoir tenirà dix. Ils Fabien Barthez. Se toucher est une On l’a vu énervé quand le car des A l’instant du toss, Zidane ne sourit ligne de but, Zidane montre du bras Ribéry. Il trouve Thierry Henry Vieira, blessé à la cuisse droite, Raymond Domenech. Il semble lui tiennent. C’est la séance de tirs au manière de se parler. Pour être Bleus est arrivé. Descendu parmi les pas. Il serre la main de Cannavaro qu’il a bien marqué. Son deuxième comme jamais, mais c’est l’Italie qui quitte le terrain. Il va falloir gagner dire : « Je n’en peux plus. » Et tout va but. Trezeguet rate le sien. Les Bleus ensemble. Comme à son habitude, premiers, il ne trouvait pas son sac. furtivement, celle des arbitres rapi- geste est pour replacer son brassard contrôle le match. A la 32e minute, quand même. Maintenant, les Fran- basculer très vite. A la 104e minute, ne sont pas champions du monde Zinédine Zidane surgit le dernier. Le C’est Mikaël Silvestre qui, finale- dement. ThierryHenry vientl’enlacer de capitaine. On songe à ses mots en capitaine, il profite d’un arrêt de çais dominent nettement. Encore un le centre de Willy Sagnol est parfait. une deuxième fois. Zidane n’est pas capitaine prend place à la tête de ses ment, le lui a tendu. Il s’est engouffré juste avant le coup d’envoi. Le début après son premier but en finale jeu pour parler à Vieira, pour reca- sauvetage de Buffon sur un tir de Zinédine Zidane frappe de la tête, venu prendre sa médaille. Que c’est hommes. Les deux équipes sont côte dans le couloir tandis que Silvestre du match est un derby basque de contre le Brésil le 12 juillet 1998 : drer ses hommes. Trois minutes plus Thierry Henry. A la 80e minute, après c’est le but de la victoire, c’est triste, Berlin. à côte, elles ne se regardent pas. cherchait toujours ses affaires. rugby des années 50. Ça tombe de « J’ai pensé que si on ne prenait plus tard, Thuram sauve devant Toni. Sur un duel aérien avec Cannavaro, extraordinaire, non… Buffon va OLIVIER MARGOT Jamais. Pas une fois. Cannavaro, le Sur le terrain, Marcello Lippi serre la capitaine italien, est à deux mètres main à Raymond Domenech. Un offi- de Zidane mais celui-ci regarde à ciel, aux mains gantées de blanc, l’intérieur de lui. Il fixe un point ima- vient poser la coupe d’or devant ginaire, les lèvres un peu entrou- l’escalierd’où vontsurgirlesjoueurs. vertes. C’est un souvenir peut-être. À19h15,Zidanesortlepremierpour Battre l’Italie sera très difficile, il le s’échauffer. Il ne peut s’empêcher de sait. Il sourit à un enfant qui lui tient jeter un coup d’œil à la Coupe du la main, puis il reprend sa rêverie monde puis il va saluer les specta- intérieure. Quand même, arrêter le teurs. Les Bleus commencent leur football, c’est tellement moins diffi- échauffement collectif et paraissent cile que d’être Smaïl Zidane. moins disciplinés, comme s’il fallait Oui, en cet instant, il doit penser à que ce match commence. Retentit son père enfant, qui devait marcher dans le stade, l’air de Toréador tiré deux heures sur un chemin de mon- du Carmen de Bizet. À 19 h 42, Ziné- tagne pour rejoindre l’école. Qui, dineZidanerentre auvestiaire lepre- ensuite, a travaillé aux champs de mier. Onvoitune jolie spectatrice qui cinq heures du matin à vingt-deux a inscrit sur son ventre : « Zidane, y heures. Qui, à dix-sept ans, est parti va marquer. » Zidane maintenant en France : « Pour moi, cet exil n’a pénètre dans le vestiaire. Cette fois, jamais été un rêve. C’était une Yazid, c’est la dernière fois, c’est nécessité absolue. Qu’y a-t-il de plus votre dernier maillot. Surmonter LeL détail de ses buts Coupees Équipee Champ.Cham d’EuropeEuro CoupeCoupe de France 1988-1989 ((Cannes)(Cannes(CCCaaannesannes)nnneses)eses)) 2 m.,, 0 b. 1989-1990 (Cannes)(CanneCannes)es)) 0 m., 0 b. 1990-1991 Cannes) 28 m., 1 b. 3 m., 0 b. 1991-1992 (Cannes)( ) 31 m., m , 55b b. 44m m., 00b b. (C3)(C 3) 33m m., 00b b.

Noir Bleu 1992-1993 (Bordeau( ux) 35 m.,, 10 b. 4 m., 1 b.

1993-1994 (Bordeau( ux) 34 m.,, 6 b. 6 m., 2 b. (C 3) 3 m., 0 b. Noir Bleu 1994-1995 (Bordeau( ux) 37 m.,, 6 b. 4 m., 1 b. (C 3) 4 m., 1 b. 3 m., 2 b. 1995-1996 (Bordeau( ux)) 33 m.,, 6 b. 15 m., 6 b. (C 3*) 1 m., 0 b. 14 m., 3 b.

Rouge 1996-1997 (Juventu( us)) 29 m.,, 5 b. 10 m., 2 b. (C 1) 2 m., 0 b. 9 m., 1 b. Jaune

1997-1998 (Juventu( us)) 32 m., 7 b. 11 m., 3 b. (C 1) 4 m., 1 b. 13 m., 5 b. Rouge Jaune 1998-1999 (Juventu( us)) 25 m.,, 2 b. 10 m., 0 b. (C 1) 4 m., 0 b. 6 m., 0 b. 1999-2000 (Juventuus)) 32 m.,, 4 b. 6 m., 0 b. (C 3*) 3 m., 1 b. 14 m., 5 b. 2000-2001 (Juventu( us)) 33 m., 6 b. 4 m., 0 b. (C 1) 2 m., 0 b. 7 m., 2 b. 2001-2002 (RealR Maddrid) 31 m.,, 7 b. 9 m., 3 b. (C 1) 7 m., 2 b. 9 m., 1 b. 2002-2003 (Real( Maddrid) 33 m., 9 b. 14 m., 3 b. (C 1) 1 m., 0 b. 7 m., 3 b. 2003-2004 (Real( Maddrid) 33 m.,, 6 b. 10 m., 3 b. (C 1) 5 m., 1 b. 11 m., 4 b. 2004-2005 (Real( Maddrid) 29 m., 6 b. 10 m., 0 b. (C 1) 1 m., 0 b. 2005-2006 (Real( Maddrid)) 29 m., 9 b. 4 m., 0 b. (C 1) 5 m., 0 b. 13 m., 5 b. *et Coupe Intertoto Total 95 buts 23 buts 7 buts 31 buts en 506 m. en 117 m. en 52 m. en 108 m. Moyenney 0,19 butt 0,2 but 0,13 but 0,28, but par match par match par match par matchh + 3 m., 0 but en Supercoupe d’’EEurrope et 2 m., 0 but en CCoupeoupe IntercoIntercontinentalen + 2 matcchhess, 0 buut en Superccooupe d’’IItalie + 4 mamatches, 0 butbut en SupercoupeSuperco d’’EEspagne. Total toutes compétitions confondues : 794 matches, 156 buts, soit 0,19 but par match

LA QUESTION DU JOUR La carrière de Zinédine Zidane restera-t-elle marquée par son carton rougeenfinaledelaCoupedumonde?

Pour voter, connectez-vous sur www.lequipe.fr entre e 6 heures et 22 heures ou envoyez OUI ou NON par SMS au BERLIN. – Sous les yeux de Gennaro Gattuso, l’arbitre argentin M. Elizondo ne peut prendre aucune autre décision. À la 110 minute, le coup de tête de Zidane à Matera- 61008 (0,34 euro + coût de un SMS). zzi a précipité la fin de la carrière de son auteur. Il ne sera que spectateur de la séance de tirs au but. (Photo Richard Martin)

BERLIN. – Dès la 7e minute, Zidane tente une « Panenka », un geste plus qu’osé en finale de Coupe du monde. Le ballon tape sous la barre et rebondit dans le but. La France mène 1-0,lecapitainedesBleusamissonéquipesurlabonnevoie.Mais,àla 110e minute, insulté par Marco Materazzi, il se retourne soudain vers le défenseur italien et lui assène un violent coup de tête en pleine poitrine, l’expédiant au sol. Il ne pouvait qu’être expulsé. (Photos Richard Martin et John McDougall/AFP) PAGE 2 P LUNDI 10 JUILLET 2006

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FOOTBALL COUPE DU MONDE (finale) ITALIE - FRANCE : 1-1 (5-3 aux t.a.b.) On rêvait d’une autre fin Dominateurs en seconde période et dans la prolongation, les Bleus ont cédé face à l’Italie au bout des tirs au but. Tandis que Zinédine Zidane, expulsé pour un coup de tête injustifiable (110e), les laissait à dix, les Bleus ont abandonné leur rêve d’une deuxième Coupe du monde au bout d’une séance de tirs au but marquée par un seul échec, celui de Trezeguet. Pour prix de leur domination et de leur esprit offensif en seconde période et dans la prolongation, ils méritaient mieux que cette triste fin. BERLIN – de notre envoyé spécial IL N’Y A PAS DE MANIÈRE douce de perdre une finale de Coupe du monde. L’abandon du rêve est une douleur profonde, probablement éternelle. L’équipe de France s’est enfoncée dans ces tourments perpé- tuels, hier soir, à Berlin, après avoir perdu la deuxième étoile qui lui ten- dait les bras tout au bout d’une séance de tirs au but tranchante comme un coup de poignard. Elle est vice-championne du monde, le plus beau résultat de son histoire après son titre de 1998 à domicile, mais il lui faudra l’été, et peut-être plus que cela, pour sécher ses larmes après s’être montrée, pourtant, à la hau- teur de son rêve. L’Italie a remporté son quatrième titre de championne du monde, après 1934, 1938 et 1982, en se montrant parfaitement italienne, tournant le dos à la belle construc- tion des matches précédents pour se tenir à une logique d’attente en seconde période après avoir dominé la France en première, ne s’enhardis- sant jamais et échappant au néant Noir Bleu parlagrâcedescoups depiedarrêtés de Pirlo. Au-delà d’une première Noir Bleu période sansgrand intérêt ni rythme, l’équipe de France est celle qui méri- Rouge Jaune tait le plus de s’installer une nouvelle Rouge

fois sur le toit du monde. Domina- Jaune teurs en seconde période et dans la prolongation, mais sans occasion nette en dehors d’une tête de Zidane sortiepar Buffon (104e),lesBleus ont manqué de présence dans la surface BERLIN. – Fabio Cannavaro a bien gagné le droit de hisser le trophée très haut dans le ciel de Berlin. Le capitaine italien a réalisé une exceptionnelle performance tout au long de cette Coupe du pour conquérir plus sûrement le monde. (Photo Alain de Martignac) monde. Ils en auront fait beaucoup plus que les Italiens, dans cette Pour l’équipe de France, cette finale de Coupe du monde dans la solitude d’un souci, tandis que Trezeguet, en finale, mais qui s’en souviendra, LE PALMARÈS commençait vraiment. Ce qu’il man- d’un vestiaire. Il n’avait pas le droit position de deuxième tireur, expédia bientôt ? 1930 (en Uruguay) : URUGUAY-Argentine, 4-2. qua, au bout de cette capacité à faire de laisser au monde, comme dernier sa frappe sur la barre. Le tir au but de 1934 (en Italie) : ITALIE-Tchécoslovaquie, 2-1 a.p. Les regrets éternels qui escorteront enfin des différences, notamment geste de sa vie de footballeur, le sou- Grosso, le cinquième tireur, déclen- 1938 (en France) : ITALIE-Hongrie, 4-2. la déception française accompagne- sur les côtés avec Ribéry et Malouda, venir de ce coup de tête. cha la sarabande italienne. Sur cette 1950 (au Brésil) : URUGUAY-Brésil, 2-1. ront également la triste sortie de ce furent des occasions vraiment finale, l’Italie aura été une cham- Zinédine Zidane, dont le dernier À dix, les Bleus ne poussèrent plus 1954 (en Suisse) : RFA-Hongrie, 3-2. nettes. Car ni un slalom d’Henry leurs actions, même si Trezeguet pionne du monde remarquablement geste de footballeur aura été un e 1958 (en Suède) : BRÉSIL-Suède, 5-2. (46 ), ni une série de dribbles pour- espéra un instant voir arriver un quelconque, mais c’est souvent ce 1962 (au Chili) : BRÉSIL-Tchécoslovaquie, 3-1. coup de tête donné à la poitrine de e e suivie d’un centre en retrait (49 ), ni centre difficile de Wiltord (120 ). qu’elle préfère, ces triomphes contre 1966 (en Angleterre) : ANGLETERRE-RFA, 4-2 a.p. Materazzi, au cœur de la prolonga- une action Abidal-Malouda achevée la logique et les éléments contraires. tion (110e). Il n’est même pas venu C’était un symbole d’une histoire qui 1970 (au Mexique) : BRÉSIL-Italie, 4-1. par un manque de décision d’Henry ne se renouvellerait pas, six ans Cettegénération-là, souvent cruelle- 1974 (en RFA) : RFA - Pays-Bas, 2-1. chercher sa médaille, sur le podium, (52e), n’aboutirent. ment privée de titres depuis 1998, à l’instant du défilé des larmes. Ses après le sacre européen de Rotter- 1978 (en Argentine) : ARGENTINE - Pays-Bas, 3-1 a.p. En fait, c’est une nouvelle action de dam(2-1, b.e.o.). Laséance detirs au aura fini parêtre sacrée le jouroùelle 1982 (en Espagne) : ITALIE-RFA, 3-1. coups de tête avaient eu bien plus de penalty que les Bleus auraient pu ne le méritait pas le plus. Dans son magie, en 1998. but eut vite des airs inéluctables. 1986 (au Mexique) : ARGENTINE-RFA, 3-2. prendre l’avantage, car Zambrotta, à Huit ans après la séance du quart de vestiaire, rendu à la vie civile avec Plus tard, demain peut-être, ou alors 1990 (en Italie) : RFA-Argentine, 1-0. l’instant de déséquilibrer Malouda, finale au Stade de France, Di Biagio onze minutes d’avance sur ses rêves après-demain, lorsque la douleur 1994 (aux États-Unis) : BRÉSIL-Italie, 0-0, 3-2 aux t.a.b. toucha le Français mais pas le ballon n’était pas là et Barthez ne faisait d’éternité, Zinédine Zidane a-t-il crépusculaire s’effacera doucement, 1998 (en France) : FRANCE-Brésil, 3-0. (54e). Mais dans cette mi-temps plus peur. Les Italiens inscrivirent tout vu de cette triste fin ? 2002 (en Corée du Sud et au Japon) : BRÉSIL-Allemagne, 2-0. il restera de cette Coupe du monde devenue à sens unique, sur un coup leurs cinq tirs au but sans l’ébauche VINCENT DULUC 2006 (en Allemagne) : ITALIE-France, 1-1, 5-3 aux t.a.b. française un parfum d’épopée qui franc qui était la seule chance ita- laissera de beaux souvenirs, un mois lienne de s’approcher, Pirlo trouva allemand sans défaite (sous l’ère encore Toni pour un but de la tête Domenech, la France est invaincue refusé pour hors-jeu (62e). La posi- Finale en compétition officielle), tion était litigieuse, et les Bleus, sur l’incroyable renaissance d’une ce coup-là, ne s’en sortaient pas si ItItalie li FFrance équipe qui aura su s’unir derrière un mal. 1 : 1 rêve, et qui l’a presque touché, hier Privés de Vieira, claqué et remplacé (55-3 3 auxx tt.a.b bb.) ) soir. C’était bien, quand même… par Diarra (56e), les Bleus tentèrent Grosso SagnolSagno Dans cette dix-huitième finale, le but leur chance de loin, furent encore en 5 Perrootta RibR éryy 6 marqué très tôt par les Bleus aurait danger sur un nouveau coup franc de 4,55 6,5 dû les projeter dans un certain e Pirlo (77 ), et s’inquiétèrent pour Vieiira confort, tactique, au moins. Mais l’épaule de Zidane (80e) alors que Pirlo rien ne leur était confortable, hier tout le monde se dirigeait vers la pro- MaterazziMtaterazzteera i 5,5 6,5655 ThuramThhurur soir, dans une finale lancée sur des longation. 656,56, Zidaane 757,5,5 bases assez pauvres en matière BBuffonBuuffon TTotti Toni HenryH y BarthezBBartheez d’intensité comme de qualité tech- Et Trezeguet cap.,, 5,5 885,5 4 5,555 6,565 5,5 nique. Soudain, la finale apparais- tira sur la barre…. F. Cannavaroannavannav GallasGal s sait non comme une apothéose, L’airlourd de Berlindevenait peures- cap.,p 8 GattusoGattus MakMakekeleleelele 757,5, mais comme le dernier match d’une pirable. L’Italie était arc-boutée à sa longue saison. logique d’équipe italienne, attendait 5,,5 6,,,5 Son atonie générale fut le thème des la série de tirs au but comme une CamoraC anesi premières minutes très étranges tiré en demi-finale. Mais Zidane, lui, Et sur le corner de Pirlo, qui sembla vieille habitude. Et les Bleus com- Zambrottaambrot MaloudMaoudda Abidaal d’une très étrange finale. Avant 5,55 ausoirde sacarrière, aucœurdu der- flirterde prèsaveclasortie debutpar mençaient à manquer des occasions 6,,5 7 6 même qu’elle ne commence vrai- nier match de sa vie, se lança dans sa trajectoire rentrante, Materazzi se énormes. Henry frôlait la passe de e ment, Thierry Henry était K.-O., mis une incroyable « Panenka », escorté vengea du penalty en marquant d’un but vers Ribéry (99 ), Ribéry frôlait le au sol par un coup d’épaule de Can- d’un panache et d’une prise de coup de tête puissant, la main sur cadre de Buffon après être arrivé au re e navaro (1 ). Il mit un certain temps à risque ahurissants en ces circons- l’épaule de Vieira, tandis que Bar- ras de Malouda (100 ), Trezeguet e recouvrer ses esprits, pendant que le tances. Il piqua donc son ballon, qui thez, entre sa ligne et l’impact, était entrait (100 ), Sagnol trouvait la tête ITALIE - FRANCE : 1-1, 5-3 aux t.a.b. docteur Paclet hurlait, en le regar- frappa le dessous de la transversale, dans une zone typiquement impuis- de Zidane pour un arrêt splendide de ###$$$ dant dans le blanc des yeux : « Titi, e Buffon qui faisait penser qu’on ne traversa la ligne avant de ressor- sante (19 ). Temps lourd. Pelouse en bon état. 66 000 spectateurs environ. Arbitre : M. Elizondo (ARG). on est où ? ». Il était en finale de tir (7e). Zidane avait marqué son troi- marque qu’une fois deux buts en Coupe du monde, le souvenir lui en Les Bleus avaient mené pendant finale de Coupe du monde (104e), et sième but en finale d’une Coupe du Remplacements. –61e : Totti par IAQUINTA et Perrotta par DE ROSSI ; 86e : Remplacements. –56e : Vieira par A. DIARRA (note : 5,5) ; 100e : Ribéry par revint assez vite, semble-t-il, mais il douze minutes, et jusqu’au repos ils Zidane craquait (110e). monde. Camoranesi par DEL PIERO. TREZEGUET ; 107e : Henry par WILTORD. aurait pu se tromper, car rien de ce ne furent jamais vraiment en posi- Ce n’était tout de même pas la pre- Non utilisés : Amelia (g.), Peruzzi (g.), Barzagli, Oddo, Zaccardo, Barone, Non utilisés : Coupet (g.), Landreau (g.), Boumsong, M. Silvestre, Chimbon- que l’on voyait ne ressemblait réelle- L’Italie égalise tion de reprendre l’avantage malgré mière fois de sa carrière qu’il était Gilardino, F. Inzaghi. da, Givet, Dhorasoo, Saha, Govou. ment à une finale. trop tôt une ou deux accélérations d’Henry, insulté. Materazzi a sûrement dit Entraîneur : M. Lippi. Entraîneur : R. Domenech. Tout le monde semblait aller lente- Mais, en dehors d’un centre de malgré une tête de Gallas sur un cor- tout ce qu’il fallait. Mais Zidane, au e Absent : Nesta. Absents : aucun. ment, le ballon comme les jambes Sagnol dangereusement dévié par ner de Malouda (37 ). En revanche, soir du dernier match de sa carrière, Suspendus : aucun. Suspendu : Saha. des finalistes, Zambrotta asticotait Materazzi (9e), cela n’arrangea pas sur les coups de pied arrêtés italiens, n’avait pas le droit de voiler sa sortie Vieira (5e), et sans attaquer vrai- sensiblement les affaires françaises. quelle panique ! Sur deux corners de par un coup de tête comme un mau- ment, en lançant seulement un long Pirlo, Materazzi, encore, mais sanc- LES BUTS Thuram repoussa de la tête un pre- e vais souvenir, rappelant que son par- e ballon vers le crâne de Henry, les mier coup franc de Pirlo (14e), et le tionné sévèrement (28 ), et Toni, cours aura été jalonné de tant de 0-1 : ZIDANE (7 s.p.). – Au duel avec Materazzi, Malouda est déséquilibré dans la surface. Zidane transforme le penalty d’une frappe piquée du droit qui Bleus obtinrent un penalty lorsque envoyant le ballon sur le haut de la touche le dessous de la transversale avant de franchir la ligne. Parti sur sa droite, Buffon est pris à contre-pied. thème de la suite de la finale était gestes de génie et de trop de cartons e Malouda entra franchement dans la barre alors que Barthez était battu 1-1 : MATERAZZI (19 , passe de Pirlo). – Corner sortant tiré par Pirlo, côté droit. Au second poteau, Materazzi prend le dessus sur Vieira pour marquer d’une connu : les coups de pied arrêtés. e rouges. L’arbitre central n’avait rien surface où Materazzi eut le tort de Avec plus de sérénité défensive, les assez largement (35 ), firent passer vu, mais la décision, inspirée par tête puissante sous la barre. un frisson immense. s’approcher de trop près, alors que le Bleus auraient pu se soustraire plus l’arbitre assistant ou par une oreil- LES TIRS AU BUT ralenti ne permettait pas de se faire efficacement à cette menace. Mais Alors, la surprise fut considérable, à lette bien informée, dans une Pirlo (1-0), Wiltord (1-1), Materazzi (2-1), Trezeguet (2-1), De Rossi (3-1), Abidal (3-2), Del Piero (4-2), Sagnol (4-3), Grosso (5-3). une idée sur l’impact réel du défen- rien n’était facile pour eux, et pas la reprise, de voir les Bleus étouffer manière d’arbitrage vidéo, était par- seur italien. pourAbidal, parexemple, concédant soudain le jeu italien, donner du faitement juste. Zidane n’avait pas le LES CARTONS Comme en demi-finale, face au Por- un corner évitable devant Camora- mouvement et du rythme à leurs droit de laisser les Bleus à dix. Il 4AVERTISSEMENTS. –Italie : Zambrotta (4e, tacle irrégulier surVieira) ; France : Sagnol (12e, jeu dursur Grosso), A.Diarra (76e,contestation), Malouda (111e, tugal, Zidane prit le ballon. Buffon nesi pour avoir manqué, au départ, actions, pour dominer cette seconde n’avaitpas ledroitde finircomme ça, contestation). partitsur sa droite, làoù Zidane avait l’interception du ballon aérien (19e). période dans les grandes largeurs. contraint de vivre la fin d’une finale 1 EXPULSION. – France : Zidane (110e, coup de tête sur Materazzi). LUNDI 10 JUILLET 2006 PAGE 3 P

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FOOTBALL COUPE DU MONDE (finale) – ITALIE - FRANCE : 1-1 (5-3 aux t.a.b.) Trezeguet, l’histoire dérape LESTIRSAUBUT.– Le buteur de la Juventus a vu son tir au but repoussé par la transversale alors que l’Italie réalisait un sans-faute. BERLIN – vers son camp désabusé, tête basse. de notre envoyé spécial Lui, le buteur hors pair, venait à nou- veau d’échouer dans l’exercice, IL FAISAIT PEUR À BUFFON. comme à Old Trafford, en mai 2003, BERLIN. – Il était la menace absolue, celle qui en finale de la Ligue des champions effrayait les Transalpins depuis son (contre l’AC Milan, 0-0, 2-3 aux tirs Gianluigi but en or à Rotterdam, en finale du au but). L’histoire venait de déraper. Buffon Championnat d’Europe 2000 semblait (2-1 après prolongation). Le gardien La France était toujours menée et De Rossi s’avança, sûr de lui et de son pourtant battu de la Juventus avait même reconnu mais la barre être rassuré par l’absence de son pied droit. Lucarne opposée. Impa- buteur préféré au coup d’envoi de la rable (3-1). Deux buts d’avance. transversale rencontre. Mais David Trezeguet, L’Italie s’avançait vers un quatrième repoussa le tir deuxième meilleur buteur en activité sacre implacable. Abidal, du pied au but de de l’équipe de France (32 réalisa- gauche, redonna de la vie au clan David tions), surgi au cours de la prolonga- français en glissant le ballon à la Trezeguet. Et le droite de Buffon (3-2). Mais l’espoir tion, n’a pas gagné son face-à-face buteur en or de contre son coéquipier. Il a vu son tir semblait échapper aux Bleus. Sur- tout quand Del Piero, si malheureux la finale de au but repoussé par la barre trans- l’Euro 2000 versale. « Trezegol », le buteur de la à Rotterdam en 2000, trompa sans Juventus, a laissé les hommes de sourciller Barthez (4-2). Le gardien précipita cette Lippi poursuivre leur sans-faute et des Bleus ferma les yeux. Il n’a pas fois la chute de gagner leur Coupe du monde à été décisif et contempla, impuissant, la maison l’issue d’une séance de tirs au but les Italiens serrer leurs poings, tous bleue. Si Sagnol ratait son essai, ils pour- embrasée. Ce sera, peut-être, la plus (Photo Richard grande déception de sa carrière. raient exulter. Mais le meilleur Il était 22 h 30 passées, hier soir au arrière droit d’Allemagne a du sang- Martin) Stade olympique de Berlin, et Pirlo froidetilmontra toutelaforce deson avait parfaitement lancé les siens en mental en réussissant son tir au but prenant à contre-pied dans la en force, plein axe (4-3). Il cria sa lucarne, dupied droit,Barthez partià rage à Barthez comme pour lui signi- droite. L’Italie menait au score (1-0) fier que ce n’est pas fini. Qu’il faut et elle n’allait plus lâcher l’affaire. toujours y croire. Cela ne perturbait en rien Sylvain Malheureusement pour les Bleus, Wiltord, très concentré au moment l’Italie gardait la main et Grosso, le de transformer, en prenant égale- dernier tireur, savait qu’il pouvait ment à contre-pied Buffon, le pre- rendre ivre de joie tout un peuple. mier tir au but français (1-1). Le clan Son regard était vide. Simplement français était aligné sur la ligne concentré sur son objectif. Il avait médiane, en rang serré. Les hommes visiblement évacué l’importance de de Lippi, sur leur droite, également son geste. Dans le rond central, Pirlo ILS ONT DIT groupés mais en désordre, un peu enlaçait Cannavaro et priait pour plus loin dans le rond central. que son coéquipier transforme le but Materazzi s’avança tranquillement, de sa vie. Barthez fut battu. Grosso «Une immense déception» « Une joie absolue » escorté par les encouragements de put exulter et désigner du doigt Buf- ses coéquipiers. Barthez est parti sur fon, parti courir vers son banc. L’Ita- sa droite maisil ne puttoucher le bal- lie était championne du monde. Les RAYMOND DOMENECH est persuadé que l’équipe de France MARCELLO LIPPI estime qu’être champion du monde lon parfait du défenseur italien (2-1). Transalpins étaient comme des fous. avait les moyens de dominer l’Italie en prolongation. Survint alors Trezeguet. Buffon est Barthez, hagard, ne put plus se lever, surpasse tous les titres qu’il a remportés auparavant. parti sur sa gauche. Là encore, le adossé sur la pelouse à son poteau BERLIN – cette finale? contre-pied était parfait mais le bal- droit. Même Diamantino de Faria, le de notre envoyé spécial – Je n’ai pas de reproches à faire à mes joueurs, ils ont fait MUNICH – ters français, qui étaient mécontents, se rendront compte lon s’éleva dans le ciel et heurta vio- magasinier des Bleus, ou Fabrice tout ce qu’ils pouvaient. Etait-ce suffisant? Non, pas pour de notre envoyé spécial, que nous n’y étions pour rien. C’est ce que j’ai dit à Raymond «QUEL MOT RÉSUME le mieux vos sentiments après lemment l’arête droite du but pour Grange, le deuxième entraîneur des battre les Italiens et on peut toujours faire mieux, mais on a Domenech qui a réagi de manière un peu déplaisante en fai- gardiens, ne purent le consoler. Il ne cette finale? eu quelques occasions sans les concrétiser. « QUELLE EST VOTRE PREMIÈRE RÉACTION après santdesgestescommequoiMarco Materazzifaisait duciné- retomber devant la ligne mais du – C’est la déception, il n’y pas de mots plus forts et je n’en ai cette victoire ? mauvais côté pour les Bleus. Le sort sera pas une deuxième fois cham- – Quel est votre premier regard d’ensemble sur la ma. Il a été touché par Zidane, c’est clair. En tout cas, je suis pas d’autres. On peut évidemment dire que l’expulsion de – Je veux d’abord remercier les joueurs pour leur orgueil, triste que Zidane termine ainsi sa carrière, comme il l’a de cette finale, si intense, si indécise, pion de la planète. Terrible soirée. Coupe du monde de l’équipe de France? Zidane est un élément important, car sur la seconde mi- leur volonté, ils n’ont jamais renoncé. Pour un sportif, un annoncé. Parce que je l’estime beaucoup. venait de basculer. Trezeguet rentra JOËL DOMENIGHETTI – On l’avait préparée exactement comme il fallait pour être

Noir Bleu temps de la prolongation, les Italiens n’attendaient qu’une joueur,un sélectionneur, c’est une joie absolue. J’ai gagné la autop, on l’a vu encore ce soir, on était largement au-dessus – Qu’est-ce qui explique selon vous que l’Italie soit chose, les tirs au but, c’était leur seul espoir. Il y a eu avant Ligue des champions, des titres de champion, mais une joie championne du monde ? Noir Bleu cela la sortie sur blessure de Vieira, un autre élément impor- de notre adversaire en prolongation. L’équipe est montée en comme celle-là, je ne l’ai jamais connue. puissance, elle s’est construite, elle s’est structurée. C’était – À partir des quarts de finale, j’ai senti que nous avions LesLtibt tirs au but tant. Sans Zinédine, on s’est retrouvé à dix,on avait le match – Quelle est votre analyse de la rencontre ? prévu, le groupe est fait pour ça. Je leur ai déjà dit dans le quelque chose de plus que pas mal d’autres équipes. En vraiment bien en main, c’est vraiment dommage, – Ellea commencé trèsmal pour nous avecce penalty arrivé vestiaire qu’au-delà de la déception logique et naturelle demi-finale, on a battu l’Allemagne en produisant du jeu et Rouge Jaune ITALIE 5 –Quelleest votreanalysede l’expulsion deZidane? très tôt. Je ne veux pas juger de la décision de l’arbitre. Tout dans une ambiance hostile et là je me suis dit que l’on pou- e d’une finale perdue, il faut qu’ils gardent l’esprit, les rela- Rouge

– On a instauré l’arbitrage vidéo! C’est le 4 arbitre qui a desuite, les joueurs ont eu une trèsbelle réaction, ona égali- Jaune Gardien français : Barthez tions nouées entre eux pour comprendre ce qu’est une vraie vait aller au bout. Cela s’est terminé aux tirs au but, et déci- 1 Pirlo 1-0 avertil’arbitre central carsonassistant n’avaitrien vule long sé rapidement, Toni a touché la transversale sur une reprise équipe de football. dément, je ne comprends pas que l’on puisse attribuer des de la touche. Donc je dis: vive la vidéo dans le football ! Je ne de la tête. Mais après, on a connu des problèmes sur le plan 2 Materazzi 2-1 3 – Etes-vous fier d’avoir dirigé une équipe finaliste? titres ainsi, c’est une loterie. Je pense queBuffon a été déter- 1 sais pas ce qu’a dit Materazzi à Zidane, tout ce que je sais, physique, clairementet il étaitsurtout questionpournous de minant, en dehors de ceux qui ont réussi leurs tirs au but, 3 De Rossi 3-1 – Ce soir, je ne ressens qu’une immense déception, ce n’est 4 c’estque l’homme du matchc’est lui, pas Pirlo. Ilamarqué et tenir et de réussir un marquer sur un coup. parce qu’il a fini par impressionner. pas possible d’être content ou fier, on peut estimer qu’il y a 4 Del Piero 4-2 5 fait expulser Zidane… Je n’ai pas vu les images, mais si c’est – Quelle est votre réaction après l’expulsion de – À qui dédiez-vous cette victoire ? avait largement la place, mais je peux seulement vous dire 5 Grosso 5-3 volontaire, c’est dommage, c’est triste de voir Zinédine ter- Zidane ? – À ma famille. que je suis déçu, le reste on va voir dans les prochains jours, 2 miner sa carrière comme ça après une grande Coupe du – La première chose que je dois dire, c’est que nous n’avons – Gennaro Gattuso vous a demandé de rester quand j’aurai pris le temps de me poser. monde. J’aurais évidemment préféré le sortir à cinq minutes jamais réclamé son expulsion. En aucune façon. Ce sont les sélectionneur… – Et votre avenir? FRANCE 3 de la fin pour qu’il ait une ovation. On est tous tristes et lui le arbitres qui l’ont décidée, pas nous. Je pense que les suppor- (Il rit sans répondre.). » – D. Ro. Gardien italien: Buffon premier. Materazzi a fait beaucoup de cinéma, un coup de – J’ai décidé de partir en vacances, le conseil fédéral a lieu le 1 Wiltord 1-1 11juillet et le président Escalettes vousdira ce qui a étédéci- vent l’a fait tomber. On regrette tous ce geste et lui aussi. « Cettefinaleétaitpartie surleschapeaux podium même pour une deuxième place. Comité d’organisation) : « Cela n’aurait 2 dé. Si je veux continuer? Je suis encore sur le coup de la 2 Trezeguet 2-1 Est-ce qu’il regrette ? Je ne parle pas à la place des de roue avec le premier but venu très tôt. Il reste le grand champion des dernières pas dû arriver à Zidane. Il a naturellement déception et mon avenir n’a aucune importance.» 3 Abidal 3-2 joueurs…S’ils ont envie de parler, ils le feront. J’ai alors pensé que ce serait un feu d’arti- années. » affaibli son équipe. Nous savons à quel 4 – Que pouvez-vous reprocher à vos joueurs après STÉPHANE KOHLER fice, mais le jeu s’est éteint et on est resté G Jean-Pierre PAPIN : «C’estune 4 Sagnol 4-3 point les Français sont sensibles quand ils sur sa faim. Les équipes étaient fatiguées génération encore dorée quoi qu’il arrive ne voient plus leur capitaine. Zidane est G 3 1 CHIRAC (président de la République, pas ce qui s’est passé, pourquoi il a été réaction impulsive. Ça lui est déjà arrivé après un long parcours et, ensuite, elles parce que quand on voit ce que sont réellementun hommetrès réservé et paci- ont cherché à ne pas perdre. Je ne suis pas au micro de TF1) : « Mon premier senti- sanctionné. Mais j’ai un grand respect dans sa carrière. Les Italiens le savaient. Il capables de faire les équipes Espoirs et fique. Materazzi doit bien lui avoir dit pour un joueur qui a incarné les plus n’a pas été ménagé durant le match. Il y a heureux que cette finale se soit terminée réussi manqué ment est d’être à la fois heureux et désolé. surtout les équipes de jeunes qu’il y a der- quelque chose. » Heureux parce que cette équipe de France grandes valeurs du sport, les plus grandes sans doute eu des paroles déplacées de sur les tirs au but, mais il fallait bien un rière, on a beaucoup de chance de refaire a réalisé une superbe épopée jusqu’en qualités humaines et qui a fait honneur à Materazzi et cela a été la goutte d’eau. » vainqueur.Félicitations toutdemêmeaux ce genre de compétition. Je pense qu’on a G William GALLAS(au micro de Minuit, tension sur les Champs finale. Et désolé que le sort ne lui ait pas la France. » G Fabio CANNAVARO (Italie) : « C’est deux équipes et à l’équipe de France. Qui unegrosseavancesurlaformation Canal +): « On savait qu’on pouvait les LES CRS ONT DÛ INTERVENIR hier soir peu avant minuit, en haut des Champs- été favorable. Je voudrais leur exprimer G Alou DIARRA (au micro de RMC une émotion fantastique, surtout de aurait dit au début de la compétition aujourd’hui et elle paie. Elle paie parce mettreendangeret mêmesi Zizouestsor- Élysées, où quelques violences ont éclaté. Une trentaine de CRS, en tenue anti- toute mon admiration et mon estime. Les Info) : « On n’a rien à se reprocher. Il nous gagner comme ça aux tirs au but. Je suis qu’elle serait en finale ? Quant au geste que cette finale personne ne l’attendait. ti, on voulait absolument gagner parce deZidane,ça me faitde lapeinepour lui.Il émeute, ont procédé à des tirs de gaz lacrymogènes pour disperser des « suppor- joueurs n’ont pas à être tristes. Ils ont fait a manqué peut-être un petit peu de tellement content car nous tenions tous à On y a été, on a bien figuré et on a même qu’on a vécu des choses ensemble. On ne est très individuel dans son caractère et failli la gagner. Je ne suis pas inquiet pour ters » qui lançaient des projectiles, notamment des bouteilles. Les CRS sont aussi quelque chose d’exceptionnel qui a fait rigueur après le premier but. C’est dur de bien faire dans cette Coupe du monde. » voulait pas partir sur une déception. C’est trèscollectifdans son jeu.Ce coupdetête, la suite parce qu’on a de très bons forma- intervenus pour séparer des supporters italiens et français qui s’envoyaient des vibrertoutela France.J’ai unepensée par- ne pas gagner. Mais je pense que, dans ce G Gianluigi BUFFON (Italie) : « Nous dommage, ce sera pour la prochaine fois. Mondial, un groupe est né. C’est dom- c’était un coup de tête de caractère. Je teurs, on a de très bons jeunes. Cette projectiles. Mais la police n’a pas signalé de « troubles majeurs » dans la capitale. ticulière pour Zinédine Zidane. Je ne sais avons eu un brin de réussite, c’est sûr. Tout le monde a pu voir qu’on était meil- mage de ne pas rapporter le trophée au Pourmoi,c’estunrêved’enfantquise réa- regrette ce geste et je pense qu’il le équipe elle va se reconstruire tranquille- pays. » regrette lui-même. Il doit souffrir. Ça me ment et je pense que dans quatre ans, elle leursqu’eux,même sic’estvraiqu’ilsnous lise. C’estla force du groupe, uni et soudé, ont mis en danger dans le premier quart G Jean-Pierre ESCALETTES (prési- quia gagné,plusquele talentdequelques fait mal au cœur. Je ne peux l’absoudre, sera aussi performante que ce qu’on a vu d’heure, surtout sur des corners et des dent de la FFF) : « Ce ne sont pas les meil- individualités. » mais je peux le comprendre. » – R. Po. d’elle ce soir. » G Bernard LAPORTE (entraîneur du coups francs. Mais on a été plus dange- leurs qui ont gagné, mais c’est le football G Aimé JACQUET (ancien sélection- G Jean-François LAMOUR (ministre reux qu’eux dans le jeu. On a vu une très ECOSSAIS et il faut savoir l’accepter. » neur des Bleus) : « Une séance de tirs au de la Jeunesse, des Sports et de la Vie quinze de France de rugby, au micro de G Frédéric THIRIEZ (président de la but, c’est toujours aléatoire. Les joueurs associative) : « C’est rageant! Car les Canal +): « On est tous très affectés pour belle équipe de France. » Zizou. Mais le sport de haut niveau, c’est LFP) : « Je suis profondément fier du par- sont fatigués, manquent de sérénité, de Français ont fait le match, surtout en deu- G ET ça. Tant que ça continuera comme ça, il y Thierry HENRY : « C’est malheureux coursdecette équipedeFrance. Çasefinit lucidité... Et je dois dire que ma déception xième période et dans les prolongations. * aura de l’émotion dans les stades. Je que ça se termine comme ça. Surtout que, aux tirs au but. On aurait pu gagner cette est double. Parce que je pense que la Ce sont eux qui ont animé le jeu. Perdre GÉNÉREUX trouve que l’équipe de France a plutôt si l’Italie a eu la première mi-temps pour finale. » France a fait un match plein. Je pensais sur un coup du hasard parce que le ballon dominé la 2e période. Si Zizou met la tête, elle, on a eu la seconde et la prolongation G tout au long de cette deuxième mi-temps tape la barre et ne tombe pas dans le but, Didier DESCHAMPS (au micro de c’est fini, plus rien. Ca me fait chier de pour nous. Mais sur l’ensemble de cette et les prolongations que nous allions mar- c’est terrible ! Ils ont été exemplaires de Canal Plus) : « Il y a de quoi être déçu et perdre de cette façon, aux tirs au but!» ?! quer, parce que la France était beaucoup Coupedumonde,onpeutêtrecontentsde triste. Comme souvent, ce n’est pas courage et de volonté. Rien ne va effacer G Giorgio NAPOLITANO (président de ce qu’on a fait. Il faut continuer à bâtir sur l’équipe qui a créé le plus de danger, celle plus présente physiquement, technique- cette profonde déception. Mais leur par- la République italienne) : « Cette victoire qui a le mieux joué, qui est récompensée. ment. L’éviction de Zizou a été terrible ! cours reste formidable. Demain, on va les ça. » – B. Li. est une victoire méritée et acquise dans la À partir de la deuxième mi-temps, les Ita- Comment expliquer ce coup de sang ? fêter comme il se doit. Le président souffrance, plus difficile à obtenir que G Patrick VIEIRA : « L’Italie a bien joué liens n’ont fait que défendre. Ils étaient Très simplement. Ils ont été au bout de (Chirac) a dit aux joueurs dans les ves- celle dans le Mondial de 1982 à Madrid». en première mi-temps, mais, nous, on a cuits, mais ils ont été assez intelligents leurs possibilités physiques, peut-être tiaires que le déjeuner était maintenu. Et bien joué en seconde. C’est comme ça, on YES pour privilégier l’efficacité. Ils sont restés psychologiques,etpuisilyaeuuneprovo- j’espère que cela se poursuivra (référence G Gennaro GATTUSO (milieu de ter- a perdu le match, tout le monde est très derrière et ils ontattendu les tirs au but où cation et peut-être des mots qui ont été à la montée des Champs-Elysées). Sur le rain de l’Italie): « C’est la victoire d’une * ils savaient pouvoir compter sur Buffon. jetés comme ça. Et Zizou est très réactif. geste de Zidane, nous on ne l’a pas vu équipe peut-être pas belle à voir jouer triste. On est passés si près de gagner une On ne peut pas en vouloir à David Treze- Malheureusement,il n’a pas su se contrô- danslestade.D’aprèscequel’onentendil maisavecuncoeur groscommeça.Lesuc- deuxièmeCoupedu monde,maisonnel’a SIR !! guet.Il aeuunMondialdifficileetiln’était ler. C’est terrible de le voir partir comme y a eu un geste. Qui a été sanctionné. On cès d’un groupe authentique, mais je ne pas fait et c’est triste. Le carton rouge de pas en totale confiance. Ça s’est joué à ça. » est malheureux pour lui, de ne pas l’avoir réalise pas encore. » Zinédine Zidane ? Ça fait partie du jeu. » - quelques centimètres. Zizou a eu une G SeppBLATTER(présidentdelaFIFA): vu terminer le match et monter sur le G Franz BECKENBAUER (président du S. K. Un final marqué au fer rouge

BERLIN – les quatre défenseurs, Camoranesi comme milieu d’espaces dans les deux blocs distendus. Mais les très près de Toni, sans que cela ait de répercus- de notre envoyé spécial droit ; Perrotta surle côté gauche ; Tottien numé- Italiens, situés plus bas, ont alors défendu “à sions sur leur jeu à deux. Mais le danger principal ro 10, derrière Toni, seul attaquant de pointe. l’ancienne”. est venu finalement sur les corners, ceux de la ÉTOUFFANTE ET ÉTOUFFÉE en première ANIMATIONDÉFENSIVE :les deuxéquipes ont ANIMATION OFFENSIVE : les Français ont droite de Pirlo donnant des ballons très dange- période, jouée alors sur un faible rythme. Et c’est joué en lignes très groupées, visant à couper les éprouvé des difficultés en première période dans reux au second poteau. pourtant là que furent inscrits les buts, la finale transmissionsvers lapointe, etàbloquerles mou- leur première relance, soit pour trouver des solu- CHANGEMENTS ENCOURSDE MATCH:c’est est allée en s’améliorant au fil du match quand la vements sur les côtés. Ainsi, chez les Français, tions dans les intervalles ou pour écarter le jeu. sur blessure – celle de Vieira, touché à une cuisse fraîcheurest arrivéeet quelesespaces ont grandi. Makelele–souvent dansla zonedeTotti –et Viei- Les enchaînements incertains ont eu pour consé- – qu’a eu lieu le premier remplacement chez les L’équipe de France a alors pris possession du jeu ra ont coulissé en permanence devant la défense quences l’isolement des attaquants. C’est Vieira Français, avec l’entrée en jeu de Diarra. et du territoire italien dans la seconde partie du centrale, ce dernier étant celui qui allait chercher qui a alors remonté le plus de ballons permettant temps réglementaire, sans pouvoir s’imposer. Ensuite, Lippi a modifié la structure de son milieu, leplushautlepossesseurduballonitalien.Zidane de trouver ensuite Zidane et les attaquants. Ribé- Dès lors, cela ne pouvait se jouer qu’au finish. avecles sorties de Perrotta (remplacé part Iaquin- s’estaussibeaucoup repliéets’esttrouvédansles ry a tenté de venir dans les intervalles en se recen- Mais on n’imaginait pas un tel final pour Zidane, ta) et de Totti (par De Rossi). Camoranesi est alors zones d’intervention de Pirlo ou de Gattuso. Sur trantoùilpouvait joueren appui deZidane. Henry dont l’expulsion méritée a pourri l’atmosphère passé sur la gauche avant de re-permuter avec les côtés, Ribéry et Malouda se sont repliés, est d’abord parti d’une position excentrée sur la des dernières minutes. Iaquinta. Pirlo a joué plus haut, De Rossi étant c’était très nécessaire pour s’opposer aux mon- gauche et a joué quelques gros coups individuel- ORGANISATION DE JEU DE DEPART : les dans une position défensive. À la fin du temps tées combinées de Zambrotta-Camoranesi à lement. deux équipes ont joué dans le système qui était le réglementaire, Del Piero a remplacé Camoranesi droite et Perrotta-Grosso à gauche. leurdansles matches précédents,deux4-2-3-1 se La seconde période a été bien meilleure, avec des et joué sur le côté gauche. ressemblant comme deux gouttes d’eau. La Les Italiens se positionnaient en deux lignes de débordements de Malouda, un apport plus grand Dans la prolongation, Domenech avait la main France, avec deux milieux axiaux devant la cinq et de trois sur les relances longues de Bar- de Ribéry et enfin de bons enchaînements per- pour opérer ses derniers remplacements. Il sortit défense, Vieira et Makelele, trois joueurs plus thez, Gattuso intégrant la ligne de défense. Chez mettant de mettre Henry en bonne position. levaleureuxRibéryqu’il remplaçapar« l’Italien » RCS Bordeaux B 301 711 461 eux aussi, les joueurs latéraux ont beaucoup tra- *Sir Edward’s, l’un des blends les plus riches en malt du marché. Oui Monsieur ! avancés : Ribéry à droite, Zidane dans l’axe et Le constat du début est assez semblable chez les Trezeguet,dansune formuleoù Henry seretrouva Malouda à gauche. En attaque, Henry seul en vaillé. Totti et Toni étaient moins concernés par le Italiens,avec peut-êtreunpeu plusde sûretédans à gauche. Puis Henry, perclus de crampes, laissa repli défensif. sa place à Wiltord L’ABUS D’ALCOOL EST DANGEREUX POUR LA SANTÉ, CONSOMMEZ AVEC MODÉRATION. pointe. les passes et de volonté d’écarter, surtout du côté Même chose côté italien : Gattuso et Pirlo devant À partir de la mi-temps, il y eut beaucoup plus de Grosso. Sur le jeu long, Totti s’est positionné DIDIER BRAUN PAGE 4 P LUNDI 10 JUILLET 2006

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FOOTBALL COUPE DU MONDE (finale) – ITALIE - FRANCE : 1-1 (5-3 aux t.a.b.) Thuram-Gallas, c’était du béton LES JOUEURS FRANÇAIS. – La charnière centrale des Bleus a réalisé un match impeccable. Gallas fera un digne successeur de Thuram. BERLIN – MAKELELE (6,5): lerythme dumatch Incompréhensible, sans doute, cette sorti par Buffon… Le football va déci- répondant aux provocations de Mate- nombreuses bonnes phases. Touché à ro dès la première minute du match. nent dans la défense italienne, qu’il de notre envoyé spécial a été brisé d’entrée et cela n’a pas faci- deuxième expulsion en Coupe du dément très vite mais Zidane s’en va razzi est également totalement inouï l’épauleparCannavaro (81e),onlecrut Les Bleus ont bien cru qu’ils allaient passa notamment en revue avant de lité sa montée en puissance. On l’a peu monde, tout au bout de cette carrière. maintenant sans savoir ce que ce der- pourlederniermatchdesacarrière.Un un moment out mais il alla au bout de perdre leur avant-centre, soigné trois chercher Malouda (50e). Quatre BARTHEZ (5,5) : très peu sollicité vu au milieu, même si on n’a pas vu Pourquoi cegestesur Materazzi, d’une nier geste laissera dans l’esprit des but, un rouge, il n’y a que le résultat du son match pour la triste fin qu’on minutes par le Dr Paclet. Il s’en remit minutes plus tôt, il avait slalomé pour « dans le jeu » en première période, il beaucoup Totti, qui traînait dans sa violence gratuite et irréfléchie, même gens… Avant pourtant, il avait frappé match pour faire pencher la balance, connaît… Difficile de noter un joueur plutôt bien et commença à enchaîner frapper sur Buffon (46e). Après avoir n’a eu que les coups de pied arrêtés zone. Son influence s’est surtout res- si bien sûr, celui-ci l’avait probable- un penalty à la « Panenka » en finale du mauvais côté forcément… À part dont le match aura basculé en cinq les accélérations côté gauche, mais tout donné et régné physiquement sur pour se mettre en valeur. Les corners sentie dans le replacement et le jeu ment insulté ? Zidane s’en va donc là- dela Coupe du monde. C’était inouï. Et ça, il n’était pas au top physiquement, minutes, sur deux coups de tête : le sansbeaucoupde soutienet faceàune leterrain pendant prèsdedeux heures, de Pirlo l’ont gêné et il a subi le jeu de sans ballon. Sans forcément briller dessus, sur cette 109e minute de din- le réussir avec l’aide de la barre est il toucha moins de ballons et en fit une premier, superbe, sorti par Buffon, le défense italienne inspirée, ce ne fut il laissa sa place à WILTORD, victime tête adverse. Cela allait bien trop vite dans la récupération, il a été un relais gue alors que, cinq minutes plus tôt, il symbolique des bonnes étoiles qui meilleure utilisation en seconde second, stupide, dans la poitrine de pas évident. Plus incisif après la pause, de crampes. Le Lyonnais assura son tir sur les deux coups de boule de efficace et permanent au milieu de ter- faillit offrir sa deuxième Coupe du l’auront entouré durant sa carrière… période qu’en première. En vue vers Materazzi… il fut impressionnant dans ses initia- au but. Materazzi (19e) et de Toni (35e), le pre- rain, d’où il changea souvent le jeu. monde aux Bleus sur un coup de tête Mais laisser ses partenaires à dix en l’heure de jeu, il fut l’inspirateur des HENRY (6,5) : mis K.-O. par Cannava- tives et fit régner un désordre perma- RÉGIS TESTELIN mier au fond des filets, le deuxième sur Surtout, il fut capital lorsque les Bleus la barre. En seconde période, il a été se retrouvèrent à dix dans la prolonga- sur toutes les trajectoires et plutôt bon tion, terriblement efficace dans le dans la relance. Capitaine après la sor- pressing et la relance. tie de Zidane, il ne put s’imposer sur le VIEIRA (6,5) : s’il n’y avait pas ce duel moindre tir au but, pris régulièrement perdu face à Materazzi sur l’égalisa- à contre-pied. tion italienne, son bilan avant la pause SAGNOL (6) : alors que les Bleus seraitlargementau-dessusdulot.Ilest menaient 1-0, il n’avait toujours pas l’un des rares joueurs à avoir évoluer à touché son premier ballon : un centre son niveau en première période sans enroulé contré par Materazzi, qui que lalourdeur du ciel nele handicape. auraitd’ailleursputerminer aufonddu Présent dans les duels, il s’est fait res- but de Buffon (9e). Averti pour ne pas pecter dans la bagarre du milieu et a avoir freiné sa course dans un contact mis les coups qu’il fallait après avoir avec Grosso (12e), il coupa les trajec- été séché d’entrée par Zambrotta (5e). toiresen premièrepériode et ne fut pas Sa présence a fait du bien, comme sa embêté par les montées du latéral ita- lecture dujeu. Aprèsdix minutes dejeu lien. Ce fut encore plus net en seconde ensecondepériode, il s’arrêtanet dans période, où il contrôla tranquillement sa course en raison d’une douleur à la son couloir et put apporter un plus cuisse gauche (55e) et fut remplacé par devant. Quelques très bons centres, A. DIARRA (5,5). Le Lensois eut un dont une merveille pour Zidane (104e) peu de mal à s’imposer et commit pas qui obligea Buffon à l’impossible. Un mal de fautes. Averti à la 76e minute, il match propre, à l’image de sa Coupe fut néanmoins efficace sur les timides du monde. Un tir au but à son image : contres italiens. solide. MALOUDA(7):penalty oupaspenal- THURAM (7,5) : son duel avec Toni tydanssonduelavecMaterazzi ?Diffi- n’était pas facile. Il s’en sortit globale- cile à dire mais son mérite fut grand de ment à son avantage en première permettreaux Bleusd’ouvrir lescoreet période, mais pas sur ce corner où son match fut une vraie réussite. Après l’attaquant de la Fiorentina le devança avoir soigné son repli défensif et bien pour toucher la barre de la tête. Sinon, joué les balles de contre-attaque en ilse signala par quelquesinterventions combinant avec Henry et Zidane, il précieuses, notamment en sauvant un passa carrément la vitesse supérieure ballon dangereux devant Pirlo (14e)et en seconde période en faisant cette un duel devant Toni (36e). Il prit carré- fois de vraies différences individuelles, ment l’ascendant sur ce dernier après comme rarement dans la compétition. la pause et affirma son autorité avec Il aurait même pu bénéficier d’un des retours bienvenus dans les pieds second penalty sur une faute de Zam- de l’avant-centre italien. Entreprenant brotta (53e). Un excellent centre vers dans la relance. Un très gros match. Ribéry (55e), une frappe osée (66e)et GALLAS (7,5) : un peu fébrile en du gaz à tous les étages. début de match, il n’appuya pas assez RIBÉRY(6,5) :commesouventdepuis ses passes. De mieux en mieux au fildu le début de cette Coupe du monde, il match, il réussit à prendre un ballon de s’est libéré en même temps que les la tête sur un corner de Malouda (37e), espaces. Prudent en première période, quasiment son premier de la Coupe du essentiellement concentré dans son monde. Sa deuxième période fut qua- remplacement défensif, il avait du Noir Bleu simentparfaite dansledomaineaérien monde devant lui et n’est pratique- mais aussi dans les courses. Jamais ment pas passé. Au retour des ves- Noir Bleu pris de vitesse, il fut de plus en plus tiaires,tout a changé et il futde plus en impressionnant et finit la rencontre au plus redoutable sur les contres. Tou- top. jours aussi rapide et adroit balle au Rouge Jaune pied, il profita de davantage de liberté

ABIDAL (6) : une première mi-temps Rouge Jaune comme le match : vraiment bizarre. Il pour toucher plus de ballons et influer concéda des corners trop facilement, clairement sur le jeu offensif des Bleus. dont un face à Camoranesi qui entraî- Confiant, il frappa même de loin et mit na l’égalisation. Sans être vraiment les défenseurs italiens, même Canna- coupable, il a manqué d’assurance et varo, en situation précaire. Une action e de tranchant dans ses interventions magnifique avec Malouda (100 ) qu’il mais cela s’arrangea progressivement acheva d’une frappe au ras du poteau et sa participation offensive s’avéra juste avant d’être remplacé par TRE- une arme intéressante en seconde ZEGUET. Le buteur de la Juventus a période. Il a manqué de réussite dans été très peu servi et rata son tir au but. le dernier geste et de concentration ZIDANE (5,5) : comment a-t-il pu finir parfois mais il a bien fini. Comme pro- sur cette note-là ? Comment a-t-il pu BERLIN. – Lilian Thuram (à droite) a eu fort à faire avec mis, il est retourné tirer son « péno » donner cette image-là à ce moment- deux ans après Eindhoven (en quart de là ? Comment ses nerfs ont-ils pu l’avant-centre italien Luca Toni. À terre, il prit presque finale de Ligue des champions avec lâcher si stupidement alors que les toujours le dessus. Il a plus souffert dans les duels aériens. Lyon, 1-1, 2-4 aux t.a.b.) et l’a marqué. Bleus avaient tant besoin de lui ? (Photo Richard Martin) Cannavaro, le roc LES JOUEURS ITALIENS. – Le défenseur, qui fêtait sa centième sélection, a de nouveau été Les stats des Bleeus Source : LTD Les chifffresff du matcch le pilier de la résistance italienne. Interventions Fautes GARDIEN Ballons Arrêts après lepenalty sifflépour une faute pas évidente,il a autre, Toni a trouvé la barre. Dans l’organisation du touchés réussies ratées Commises Subies BERLIN – temps de jeu : Italie France de notre envoyée spéciale sauté aussihautque lors de sonpremier but et dépas- jeu, il a été gêné par le pressing des Français, dont BthBarthez 38 0 4 0 0 0 e 120’ 1 : 1 sé Vieira pour reprendre un corner de Pirlo (20 ). Il a Zidane souvent très près de lui. Après la pause, il a eu BUFFON (8,5) : Zidane aura donc été le premier e DÉFENSEURS Ballons Duels Tirs Fautes failli récidiver mais Thuram veillait (28 ). Quelques du mal, comme ses coéquipiers du milieu, à tenir le touchés gagnés perdus cadrés non cadrés Commises Subies (5-3 aux tab)t.a.b.) adversaire à lui marquer un but dans cette Coupe du gestes sûrs aussi en défense, surtout dans les airs. ballon et s’en veut encore du coup franc passé à côté Possession du ballon monde. Après 460 minutes d’invincibilité, le gardien Des relances plus hasardeuses. S’est également illus- du but de Barthez (78e). 83 15 1 0 0 1 2 e Sagnolg 120’ delaJuves’estinclinésurunpenalty (7 ).Sûrfaceaux tré en étant à l’origine de l’expulsion de Zidane. PERROTTA (4,5) : il a couru partout et même sauvé e e e Thuram 120’ 47 16 2 0 0 1 0 50 % 50 % frappesdeMalouda(30 ),Henry(46 ,62 ), trèsgrand GROSSO (5) : déborder Ribéry et Sagnol ne lui a pas un ballon dangereux dans la surface italienne (41e). e e Gallas 120’ 49 17 2 0 0 0 0 Tirs cadrés sur une tête de Zidane (104 ). posé trop de soucis et, en première période, il s’est Touché à un pied sur un contact avec Ribéry (31 ), il ZAMBROTTA (6,5) : en première période, il est appliqué dansson registre decentreur sanstrouverla n’a toutefois jamais pesé dans le jeu. Remplacé par Abidal 120’ 79 18 3 0 1 3 1 e 2 6 beaucoup monté, se relayant sans cesse avec Camo- faille. Obligé de reculer après la pause, il a souffert. IAQUINTA(61 )qui n’arienapportéàgauche.Passé ranesi dans le couloir droit. Ensuite, c’est surtout son e MILIEUX Ballons Passes Tirs Fautes Tirs non cadrés Mais de sa soirée, il ne retiendra que le tir au but de la à droite avec l’entrée de Del Piero (86 ), il a buté sur touchés réussies ratées cadrés non cadrés Commises Subies sang-froid dans la surface qui a sauté aux yeux, victoire. les défenseurs français (88e) dans la surface. notamment lors de trois interventions décisives sur TOTTI (4) : près de cinq mois après sa blessure à la Vieira 55’ 37 17 5 0 0 2 6 5 9 CAMORANESI (5,5) : il n’a cessé de progresser au des actions d’Henry (50e,52e,53e) jambe gauche, il a confirmé sa Coupe du monde cours de la compétition. Hier soir, il est apparu accro- Makelele 120’ 78 55 6 0 1 4 1 Arrêts du gardien F. CANNAVARO (8) : sa centième sélection a res- décevante. Hier, il a souvent semblé dépassé par les cheur pour récupérer les ballons et pour les conser- semblé aux précédentes dans cette Coupe du événements et n’a donné que très peu de solutions à Malouda 120’ 79 60 8 1 1 1 5 4 0 ver. De belles interceptions et quelques erreurs par monde ; il a eu beaucoup de travail. Spécialiste des ses coéquipiers. Il s’est surtout distingué en tombant 90’ 90 65 10 3 0 2 0 précipitation. Remplacé par DEL PIERO (86e). Zidane Fautes commises anticipations mais aussi des sauvetages de la der- pour réclamer des fautes pendant que le jeu conti- Ribéry 99’ 76 52 7 0 4 3 2 nière seconde, il a parfois eu du mal à rattraper Henry GATTUSO (5,5) : des récupérations parfaites et un nuait.Remplacé parDEROSSI(61e)quin’apas réus- Wiltord 14’ 9 6 1 0 1 0 0 17 24 et Ribéry. Mais avec lui, toutes les acrobaties sont travail acharné comme il en a le secret. Mais jusqu’à sià s’entendreavecPirlo pour renforcerun milieu que bonnes pour chiper un ballon ou le contrer. Avec lui, la sortie de Totti et Perrotta, il a souvent été esseulé Diarra 65’ 39 19 2 0 0 4 0 Corners obtenus les Français passaient sans souci. l’Italie 2006 rejoint la France 1998 au palmarès des au milieu pour accomplir les tâches défensives. La TONI (5,5) : le meilleur buteur du Championnat ita- ATTAQATTAQUANTSQUANTSQ Ballons Dribbles / éliminations Ballons Tirs Fautes 5 7 meilleures défenses en Coupe du monde (2 buts seu- fatigue, source d’erreurs et de fautes, s’est fait sentir lien a touchélabarre sur une reprise de latête (35e)et touchés récupérés lement encaissés en sept matches). dès la seconde période. e réussis ratés cadrés non cadrés Commises Subies Hors-jeu n’a pas réussi à tromper Thuram près du but (63 et Henry 106’ 53 9 6 3 2 0 3 0 MATERAZZI (6,5) : l’art de briller après avoir été PIRLO (5,5) : des coups de pied arrêtés d’une effica- 72e). Quand il a reçu le ballon, il s’est efforcé de le 1 2 piqué à froid. Contre les Tchèques au premier tour cité à trembler. En première période, trois de ses cor- protéger et de peser sur la défense, mais la fatigue Trezeguetg 31’ 9 2 2 1 0 0 0 0 (2-0), il avait dû entrer dès la première période et ners de la droite ont amené le grand danger chez les s’est faite de plus en plus pesante. Source : LTD avait marqué dix minutes plus tard. Un quart d’heure Français. L’un a abouti au but de Materrazi et sur un CÉLINE RUISSEL Bravo les champions ! Continental partenaire officiel de la performance

LE PNEU DE TECHNOLOGIE ALLEMANDE.

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Bleu Rouge Noir Jaune Bleu Rouge 8 Noir Jaune

FOOTBALL COUPE DU MONDE (finale) – ITALIE - FRANCE : 1-1 (5-3 aux t.a.b.) Sous le signe du quatre LE MATCH EN QUESTIONS. – Quatrième joueur à marquer dans deux finales, Zidane a laissé l’Italie empocher son quatrième titre. BERLIN – buteursdesfinales:cesquatre SE SONT EXPLIQUÉS À LA de notre envoyé spécial joueurs ont en effet marqué chacun PAUSE ? –Àla12e minute de jeu, trois buts en finale de Coupe du Willy Sagnol fut averti pour une faute COMBIEN DE JOUEURS DE LA monde.En marquant son 31e butavec sur Fabio Grosso. Alors que les deux JUVENTUS TURIN ÉTAIENT PRÉ- les Bleus, Zidane a, en outre, dépassé équipesregagnaient les vestiaires, les SENTS HIER SUR LA FEUILLE DE Papin et Fontaine au classement des deux hommes s’en sont expliqués, MATCH ? – Huit. Cinq côté italien meilleurs buteurs de l’équipe de avec visiblement des versions diffé- (Buffon, Cannavaro, Camoranesi, France. Il est 4e derrière Platini (41 rentes de l’incident. L’Italien accusait Zambrotta, Del Piero), trois côté fran- buts), Henry (36) et Trezeguet (32). Sagnol de l’avoir volontairement çais (Thuram, Vieira, Trezeguet). Si À QUAND REMONTAIT LE DER- blessé, ce que contestait le Français. l’on y ajoute Marcello Lippi, Peruzzi, NIER PENALTY MARQUÉ EN POURQUOI VIEIRA A-T-IL CÉDÉ Inzaghi, Zinédine Zidane, Henry, qui FINALE ? – À 1990 où l’Allemand SA PLACE ? – Alors qu’il vient de sont tous passés par le Piémont, la Brehme avait donné la victoire aux récupérer le ballon, Vieira s’arrête net Juve était largement représentée hier siens contre l’Argentine (1-0). Aupa- dans sa course, sans le moindre soir. Ce qui valut, il y a quelques jours, ravant, le Néerlandais Johan Nees- contact avec un joueur italien (55e). ce commentaire ironique de Lilian kens et l’Allemand Paul Breitner Le Turinois se tient alors la cuisse Thuram : « Pas mal pour un club de avaient marqué sur penalty lors de la gauche, visiblement victime d’un cla- Serie B. » Référence à la menace de même finale (1974). En 1982, l’Italien quage. C’est pourquoi Raymond relégation qui pèse sur le club pié- Antonio Cabrini avait, lui, été le seul Domenech fit aussitôt appel à Diarra montais. joueur à manquer la conversion d’un pour le remplacer. QU’EST-IL ARRIVÉ À THIERRY penalty lors d’une finale. Y A-T-IL DÉJÀ EU DES JOUEURS HENRY, SONNÉ DÈS LA DEU- BUFFON A-T-IL ÉGALÉ ZENGA ? XIÈME MINUTE DE JEU ? – Sur une EXPULSÉS EN FINALE ? – Un seul. – Non. Le gardien italien s’est incliné Et c’était déjà un Français : Marcel balle en profondeur de Zidane, Henry, dès la 7e minute sur le penalty de quiest en pleineaccélération, percute Desailly en finale 1998 contre le Brésil Zidane. Il lui aurait fallu atteindre la (3-0).Zidane, hier,aétéle23e expulsé de plein fouet Cannavaro, au niveau e 66 minute du match sans prendre de lors d’un match de l’équipe de France, de l’épaule gauche du capitaine ita- but pour battre le record d’invincibili- lien. Touché à la mâchoire, Henry est le quatrième en phase finale de té en Coupe du monde pour un gar- Coupedu monde,aprèsZidane contre complètement sonné. Alors que Jean- dien. Celui-ci est toujours la propriété Pierre Paclet, le médecin des Bleus, se l’Arabie Saoudite, Blanc contre la deWalter Zenga (Italie), 518 minutes, Croatie et Desailly contre le Brésil en trouve à son chevet, Raymond Dome- établi en 1990. nech envoie Trezeguet et Govou 1998. Il s’agissait de la quatorzième s’échauffer. Le buteur français ne Au coup d’envoi du match contre la expulsion de Zidane au cours de sa reprendra sa place qu’après deux France, Buffon restait sur 453 carrière professionnelle. minutes d’arrêt de jeu. minutes d’invincibilité, soit plus de COMBIEN DE FINALES SONT quatre matches. COMBIEN DE JOUEURS ONT ALLÉES JUSQU’AUX TIRS AU MARQUÉ DANS DEUX FINALES MARCO MATERAZZI AVAIT-IL BUT ? – Une seule avant celle d’hier. DE COUPE DU MONDE ? – Ziné- DÉJÀ MARQUÉ DURANT CETTE Elle concernait déjà l’Italie qui l’avait dine Zidane, qui a ouvert le score sur COUPE DU MONDE ? – Oui. Face à perdue contre le Brésil (0-0, 2-3 aux penalty hier, est le quatrième joueur la République tchèque, le troisième t.a.b.) en 1994. Trois autres finales de l’histoire à marquer dans deux match de poule de l’Italie, Materazzi s’étaient achevées après une prolon- finales. Zidane avait marqué deux avait inscrit, déjà de la tête,le premier gation. À chaque fois, le pays organi- buts (de la tête) en finale en 1998. Les des deux buts italiens (2-0). Sur un sateur l’avait emporté : en 1934 l’Ita- seuls à avoir réalisé semblable perfor- corner de Pirlo,c’est à nouveau lui qui lie (déjà elle) avait battu la mance auparavant sont les Brésiliens a égalisé hier soir, en prenant le meil- Tchécoslovaquie 2-1 (1-1 à la fin du Pelé (1958, 1970) et Vava (1958, leur sur Patrick Vieira. Et dire que le temps réglementaire) ; en 1966, 1962), ainsi que l’Allemand Paul Brei- défenseur de l’Inter Milan n’avait dû l’Angleterre contre la RFA, 4-2 (2-2), sa titularisation qu’à la blessure tner (1974, 1982). Zidane rejoint en BERLIN. – Dés la 7e minute du match, les Italiens Marco Materazzi et Fabio Cannavaro prennent en tenaille qui perçait la etl’Argentineen1978contreles outre les deux Brésiliens et l’Anglais d’Alessandro Nesta. Pays-Bas, 3-1 (1-1). Geoff Hurst (1966) comme meilleurs POURQUOI SAGNOL ET GROSSO défense azzurra. L’arbitre argentin, Monsieur Elizondo n’a pas hésité. (Photo Stéphane Mantey) JÉRÔME LE FAUCONNIER L’émotion de la « grande famille » Noir Bleu

Venus par avion spécial, les dirigeants de la Ligue 1 ont espéré, Noir Bleu en vain, un deuxième titre mondial.

Rouge BERLIN – Quelle émotion ! Finaliste, c’est déjà Très nerveux pendant toute la ren- Jaune de notre envoyé spécial fort. C’est surtout un formidable pied contre, Philippe Piat, qui jetait des Rouge Jaune « EN 1998, J’ÉTAIS là pour la vic- denezpour uneéquipe si décriée.Mais regards incrédules aux notes prises toire, comme en 2000. J’ai fait c’est quand même une déception. La pendant toute la rencontre par Michel l’impasse sur 2002 et 2004, deux mission n’est pas totalement accom- Hidalgo, n’a pas desserré les dents. déroutes. En 2006, j’aurais bien voulu plie. » Au bout du compte, il salue rageuse- transmettre mes ondes positives pour Directeur de l’UCPF, le syndicat des ment « une Coupe du monde exem- cette finale. » Engoncé dans son mail- présidents, Philippe Diallo savoure plaire pour une équipe plus forte que lot des Bleus, Jean-Claude Plessis, le « dix ans d’âge d’or du football fran- celle de 1998, mais qui est tombée sur président de Sochaux, accompagné de çais. Mais une défaite comme ça, c’est une Italie réaliste ». Avant un hom- Madame,ne regrette quandmême pas toujours cruel. L’équipe de France a mage appuyé à Raymond Domenech : le voyage. Membre du conseil d’admi- apporté un moment de rassemble- « Il ne faut pas tirer sur le pianiste. » nistration de la Ligue, il était, hier soir, ment et de joie à tout un pays ». Joël Puis, toujours dans la métaphore guer- à Berlin, avec un aréopage de prési- Muller, le président de l’UNECATEF rière : « C’est toujours à la fin de la dents de club, d’anciens joueurs et de (syndicat des entraîneurs), insiste, lui, guerre qu’on compte les morts. » Sou- représentants des entraîneurs. Sans malgré le résultat douloureux, sur «la tenus pas la délégation française, les oublier les inévitables « people » du victoire de la formation à la fran- Bleus sont toujours vivants et ont été foot : Francis Lalanne ou encore çaise ». « Deux fois champion du salués par tout le public tricolore pré- l’humoriste Raphaël Mezrahi. Assis à monde en huit ans, cela aurait été sent à Berlin. Et la « grande famille » la droite de Plessis, son ancien collè- magique, poursuit-il. Bien sûr, pas mal du football français a pu rentrer, en gue nantaisJean-LucGripond, en reste de joueurs évoluent à l’étranger, mais silence, dans la nuit à Paris. presque muet : « Il n’y a pas de mots. c’est chez nous qu’ils ont été formés. » ÉTIENNE MOATTI Le match Royal-Borloo BERLIN – tricolore autour du cou, est forcément déçue. Elle a hésité à de l’un de nos envoyés spéciaux répondre favorablement à l’invitation de la LFP pour ne pas être taxée d’opportunisme. Mais elle est venue, « en Fran- À L’INVITATION DE LA LFP, quelques membres de la çaise moyenne », assise en tribune à côté de l’ancien boxeur classe politique étaient présents à Berlin. À droite, Jean- Mayar Monshipour, originaire, comme elle, de Poitou-Cha- Louis Borloo, ministre de Affaires sociales et ancien prési- rente. « C’est un plaisir et pas une obligationpour moi d’être dent de Valenciennes, le plus gradé de son camp, faisait là, glisse-t-elle, assise dans une tribune anonyme du stade bonne figure. Après plusieurs dizaines de photos accordées aux supporters français, le maillot des Bleus sur les épaules, olympique. Je dis merci à cette équipe pour le bonheur il tentait de rester zen et applaudissait les Bleus : « C’est simple quelle nous a donné pendant cette Coupe du quandmêmeunmoment inouï.Ilyatroismois,quandVAest monde. » Pas question donc de surfer sur ce Mondial réussi, remonté en Ligue 1, J’ai eu l’impression de gagner la Coupe en dépit de cette défaite aux tirs au but et de ressusciter avec du monde. Là, on est passé pas loin… » facilité la France « black, blanc, beur ». « La République n’a À gauche, Segolène Royal, candidate à l’investiture du parti pas tenu ses promesses après 98, estime-t-elle. Après cette socialiste pour la présidentielle, bronzée et souriante pen- date, il ne s’est pas passé grand-chose. Il n’est donc pas dant une grande partie de la rencontre, un collier de fleurs question de leur voler leur réussite. » –E.M.

I DU BEAU MONDE EN TRIBUNE Frictions FIFA-FFF OFFICIELLE. – Dans la tribune offi- ENTRE LA FIFA et la FFF, c’est un peu je t’aime, moi non plus. Et les motifs de cielle du stade olympique de Berlin, on frictions et d’échanges de courrier plus ou moins aimables ne manquent pas. Le se serait presque cru à un sommet des dernier en date vient de la FIFA, avec copie à Johansson, le président de l’UEFA, chefs d’État. Autour de Sepp Blatter, le pour déplorer les deux minutes et demie de retard des joueurs français au retour président de la FIFA, avaient en effet des vestiaires pour la deuxième mi-temps de la demi-finale contre le Portugal pris place, outre le couple présidentiel, (1-0), mais également l’attitude générale des joueurs, et notamment celle de Jacques et Bernadette Chirac, Bill Zidane,quivintchercher sontrophéedemeilleurjoueurdumatchsansadresserun Clinton, l’ancien président des États- regard, ni un mot aux journalistes présents, contrairement aux us et coutumes en Unis – qui étreignit longuement la matière. Un épisode qui fait suite aux refus répétés de se rendre en zone mixte. Pelé – Kofi Annan, le secrétaire géné- « On sait bien qu’ils s’en moquentet qu’ils seront peut-être champions du monde, ral des Nations unies, José Manuel mais on ne se comporte pas comme ça », disait-on à la FIFA hier matin. De son Barroso,leprésident delaCommission côté,ladélégationfrançaiseest agacée par lescomplications queluioccasionnela européenne, Thabo Mbeki, le prési- FIFA dans plusieurs domaines, et notamment la billetterie. – R. Po. dent sud-africain, Angela Merkel, la chancelière allemande, Franz Becken- I REPRISE TARDIVE POUR LES qu’il a marqué face au Ghana lors du bauer,le présidentdu comité d’organi- LYONNAIS. – Jean-Michel Aulas, le premier match (2-0) et un voyage iné- sation allemand, Jacques Rogge, le président de l’Olympique Lyonnais, est dit depuis la Calabre (sud de l’Italie). président du CIO, le président de la République italienne, Giorgio Napole- évidemment ravi qu’une majorité de « Jusqu’à présent, elle n’avait jamais tano, le prince Albert de Monaco, ses internationaux, à commencer par quitté l’Italie », a expliqué le joueur de Jean- François Lamour, le ministre des les Français bien sûr, ait fait un beau l’Udinese, originaire de Cutro. – C. Ru. I Sports et, évidemment, Jean-Pierre parcours en Coupe du monde. Reste LE PRÉSIDENT À L’ENTRAÎNE- MENT. – Le président de la Répu- Escalettes, le président de la FFF, que cela ne va pas sans poser de pro- accompagné de quelques représen- blèmes à son club. « Gérard Houllier a blique italienne, Giorgio Napolitano, a rencontré les joueurs de la Nazionale tants de la FFF ou du football français. décidé de donner trois semaines de dès hier midi. À peine arrivé à Berlin, il – R. Po. vacances à ceux qui ont disputé la s’est rendu dans le stade où les Italiens I COURTE CÉRÉMONIE. – La céré- Coupe du monde, explique-t-il, ce qui effectuaient leur mise en place tac- monie de clôture n’aura pas duré plus me paraît raisonnable sur le moyen tique. Originaire du même quartier de des onze minutes prévues. Musique et terme mais va nous compliquer la vie à Naples que Cannavaro, il a transmis couleurs ont animé l’escalier du stade courtterme. Beaucoup nevont eneffet ses encouragements aux joueurs et où trône la vasque olympique, avant revenir que le 29 juillet. Il faudra par reçuunmaillot no 10 floquéàsonnom. que Shakira ne se produise le temps exemple jouer le Trophée des cham- – C. Ru. d’une chanson. pions avec une équipe mixte. J’avoue I LES SPONSORS DE L’ITALIE I HAVELANGE Y CROYAIT. que c’est un souci. » – R. Po. AVAIENT PRÉVU UN BONUS. – Plu- – Joao Havelange, l’ancien président sieurs sponsors de la sélection ita- de la FIFA, grand supporter de la I MAMIE IAQUINTA AU STADE. – lienne, dont l’équipementier Puma, France, y croyait avant la rencontre. La grand-mère de l’attaquant italien avaient annoncé, avant la finale, qu’ils « SiZidanejoue commeil ajoué contre Vincenzo Iaquinta, Adele Gentile, était verseraient un bonus de quatre mil- le Brésil, l’équipe de France doit attendue hier soir au stade de Berlin. lions d’euros à l’équipe en cas de vic- gagner », disait-il. On connaît la suite. Unepromesse faite àsonpetit-fils lors- toire. – C. Ru. – R. Po. PAGE 8 LUNDI 10 JUILLET 2006

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FOOTBALL COUPE DU MONDE (finale) – ITALIE - FRANCE : 1-1 (5-3 aux t.a.b.) 130 minutes de suspense Battus au terme d’une finale éreintante et poignante, les Bleus étaient évidemment effondrés.

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BERLIN – dans la défaite, il faut savoir remer- mauvais camp. Laplupart n’attendra qui ne se discute pas. Il rassemble les de notre envoyé spécial cier. Et puis le regard se porte à nou- pas que les Italiens soulèvent la âmes. Le défenseur de la Juventus veausur Barthez. Ilest tombé àterre, Coupe du monde. Ils rentrent au ves- est au milieu du cercle. Il pointe ses LE GRAND LILIAN est en larmes. adossé au poteau, comme Oliver tiaire. D’autres ont su oublier doigts contre ses tempes. « Les gars, Quatre jours après celles qui avaient Kahn, il y a quatre ans, au Japon, momentanément leur tristesse. Hen- c’est dans la tête que ça va se jouer » tantémulaFrance du foot,àMunich, quand l’Allemand avait commis une ry, Cissé, Dhorasoo, Givet, Boum- , semble-t-il répéter. L’heure du der- au soir d’un triomphe face au Portu- bourde en finale après avoir porté les song et Domenech applaudissent nier combat a retenti. Les Bleus sont gal (1-0), le défenseur des Bleus est siens jusque-là. Barthez n’a pas vécu leurs rivaux. La classe. La Panenka magnifiques. Centre de Sagnol, tête un môme inconsolable de trente- la même douleur. Mais elle semble de Zidane en première période de Zidane, parade de Buffon (104e). quatre ans et demi. Il tombe dans les inscrite dans l’éternité. Plus loin, Tre- semble si loin. Le capitaine des Bleus Le capitaine à la bouche ouverte. Ce bras de Djibril Cissé, venu soutenir n’est plus un cri. C’est une supplique. ses potes, béquilles en mains. Dans zeguet, le héros de la finale de l’Euro avait frappé sur la barre. But ! Oui ? ZZ est toujours là, mais il est fatigué, la folle nuit de Berlin, Fabio Grosso 2000 face à l’Italie, est dans les bras Non ? Zidane leva la main droite, et il va perdre ses nerfs. Materazzi vient d’inscrire le tir au but qui a d’Henry. Camoranesi, son ami de la réclama une officialisation. Accor- plongé la France dans un chagrin Juventus, est venu lui adresser dée. « Il est malade », put-on lire sur l’interpelle, il l’insulte peut-être, et la infini. Fabien Barthez n’est pas par- quelques mots à l’oreille. L’ancien les lèvres de Barthez. Il parle de Français lui adresse un violent coup Monégasque semble pourtant si Avant le coup d’envoi, la coupe clignait de l’œil vers Zinédine Zidane (photo 1). Un peu moins de deux heures Zidane,biensûr.C’estungeste de tête à l’abdomen (110e). Dome- venu à repousser la moindre tenta- G tiveitalienne. Ilest K.O. Mains sur les seul. Il a raté son tir au but. Certains plus tard, il allait la frôler, sans un regard, au moment de rejoindre le vestiaire des Bleus. Sur un corner de la insensé. Mais il y a but, oui, il y a vrai- nech fait le geste d’une camera qui hanches, l’ancien gardien de l’OM joueurs remercient le public pour droite de Pirlo, Materazzi saute plus haut que Vieira et les défenseurs français (photo 2). Sa reprise de la tête ment but et dans la tribune officielle, tourne. C’est du cinéma ! Il a tort et semble dans l’incapacité physique leur soutien. D’autres sont à terre. Ils ne laissera aucune chance à Barthez et Ribéry, replié sur sa ligne. G Cannavaro a surveillé de très près Ribéry Jacques Chirac exulte. À ses côtés, Lippi est hors de lui. Il est retenu par un officiel. Le Français est expulsé. de bouger. Dans le rond central, ses s’avancent peu à peu vers le podium. (!), comme un symbole de ce match très engagé (photo 3). G Trezeguet accompagne le ballon du regard (photo Bernadette est stoïque. Elle le reste- Remise des médailles. Sagnol est ra quand Zidane s’écroula, touché à Domenech applaudit Materazzi. coéquipiers prennent des postures 4). Mais son tir au but finira par s’écraser sur la transversale de Buffon. Le match vient de basculer. G Toute la similaires. Le banc de touche reste submergé par l’émotion. Il pleure, lui l’épaule. On crût que sa carrière de Ambiance brûlante. Le public fran- prostré, lui aussi. L’équipe de France aussi. Raymond Domenech arrive. Il détresse de Barthez, ici avec Bruno Martini, l’entraîneur des gardiens français : la chance a tourné (photo 5). footballeur aller s’arrêter là, sur une çais siffle chaque action des Italiens. a perdu en finale du plus grand évé- discute avec Franz Beckenbauer. Le G La délivrance pour les Italiens. Après trois séances de tirs au but ratées d’affilée en Coupe du monde (1990, vilaine blessure. On sait comment Tirs au but. Gallas harangue le nement sportif planétaire et rien ne coach arrive à sourire. Mais il hôte 1994 et 1998), les Azzurri conjurent le sort en transformant leurs cinq essais. Inzaghi (à gauche) Cannavaro et elle s’arrêtera. Sur le banc, Dome- public. Plus de bruits ! La sono pourra la réconforter. On a oublié aussitôt sa médaille, la glisse dans la Del Piero sautent dans les bras de Buffon. G La médaille a un goût amer, même lorsque c’est Franz Becken- nech râle. La tension est aussi gla- crache I Will Survive,commeen 1998. La fin de l’histoire a bien chan- Barthez quelques instants. Dome- poche. Gattuso est en slip, les Ita- bauer qui vous la passe autour du cou. Makelele (à droite) baisse la tête. Govou, Trezeguet, Silvestre et Diarra ciale qu’un coup de mistral au cœur nech va serrer la main de son staff, liens dansent et cette fois, les Fran- de l’hiver. Prolongation. Thuram gé. puis de ses joueurs, un à un. Même çais regardent le spectacle dans le (de dr. à g.) sont inconsolables. (Photos Stéphane Mantey, Richard Martin, Alain de Martignac, Pierre Lahalle et Didier Fèvre) appelle les remplaçants d’un geste SÉBASTIEN TARRAGO PAGE 10 P LUNDI 10 JUILLET 2006

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FOOTBALL COUPE DU MONDE (finale) – ITALIE - FRANCE : 1-1 (5-3 aux t.a.b.) Henry, au bout de l’effort UN HOMME DANS LE MATCH. – Bien que sonné dès la 1re minute, l’ancien Turinois a souvent mis la défense italienne hors de position. En vain. BERLIN – de notre envoyé spécial BERLIN. – Fabio Cannavaro IL LUI EST PASSÉ DEVANT, sans (à gauche) a failli lui jeter un regard ni lui glisser un se débarrasser mot doux. Thierry Henry ne pensait pourtant qu’à elle. La coupe du de Thierry Henry dès monde est si belle. Quelques la première minute minutes avant qu’il l’eût snobée en sur un choc qui a allant s’échauffer, un homme aux laissé l’attaquant mains gantées était venu délicate- français sonné ment la déposer sur son socle. pendant deux Il ne l’avait pas vue d’aussi près minutes. C’est depuis huit ans. Elle est pourtant finalement balle bien là, prête à se laisser à nouveau cueillir par Henry, comme d’autres au pied que les deux privilégiés avant lui. Car la Coupe du hommes ont pu monde ne s’offre pas. Elle se s’expliquer. conquiert. (Photo Richard Martin) Ça, Henry le savait. Mais comme si cela ne suffisait pas, Cannavaro le lui a rappelé d’entrée. « Regarde-moi, ta (14e) et se voit devancer par Mate- Titi ! Ça va ? Ça va ? Parle-moi ! » Il razzi sur un long ballon de Ribéry ne peut pas répondre au docteur (16e). Paclet. Le coup d’épaule du capi- L’Italie vient à peine d’égaliser (19e), taine italien l’a sonné. Une poche de que Zidane l’envoie encore prendre glace sur la nuque, puis sur le front, Zambrotta de vitesse. Mais l’arbitre Henry semble ailleurs. Après avoir a signalé sa faute (21e). Henry n’en a vécu sa première finale de Coupe du cure. Malgré la chaleur et la fatigue monde sur le banc (le 12 juillet 1998, accumulée, son potentiel athlétique contre le Brésil, 3-0), va-t-il devoir re estintact. Celalui permetd’accélérer quitter sa deuxième dès la 1 à nouveau pour décaler Ribéry. minute ? La civière est sur le terrain. Centre contré (25e). Il insiste en réus- Trezeguet est parti s’échauffer. Le sissant un long une-deux avec staff est refroidi. Il craint le pire. Mais Malouda, conclu sans conviction par une vapeur d’ammoniaque sortie ce dernier (31e). d’un flacon glissé sous son nez par un kiné le ramène à la réalité. Une seconde période Henry peut revenir sur le terrain, le de haut niveau visage fermé, le regard apparem- Les deux écrans géants du stade menthagard.Iln’enestrien.Ilmonte Olympique ne scintillent plus. Ils se de suite au duel de la tête, envoyant sont carrément éteints. Pas Henry, Malouda se laisser accrocher par qui mystifie Cannavaro d’une feinte Materazzi dans la surface. Penalty et de corps. Corner (37e). Puis, il revient butdeZidane(7e). Le président se replacer dans le rond central, où il Chirac applaudit en serrant les contre Pirlo (38e). Gattuso doit venir dents. Henry choisit cette fois-ci de aider son équipier à l’AC Milan pour ne pas aller au duel aérien avec Can- chiper à son tour la balle au Gunner navaro, avant de se raviser (13e). (40e). Il récupèrecelle de Zidane pour Puis,ilgagne sonduelavec Zambrot- longer la ligne de touche (41e). Le

stade apprécie son aisance tech- écraser son tir, Buffon le serre dans qu’il aurait trouvé si Materazzi ne nique en lançant sa première « ola » son bras droit (46e). Mais ses défen- s’était pas interposé (85e). . Lui, se voit tardivement pris à son seurs ne peuvent, eux, l’attraper. Le cœur de la Coupe du monde a e Toshiba recommande Windows® XP premier hors-jeu (42 ). Il se replace L’ancien attaquant de la Juventus en longtemps balancé entre l’Italie et la pour mieux lancer Ribéry (44e). En enrhume encore quatre sans parve- France. Elle a réclamé patience. Hen- Édition Media Center 2005. vain. nir toutefois à trouver Ribéry (50e). ry, épaulé par Trezeguet (100e), en Noir Bleu Il retourne alors au vestiaire, tou- Son seul péché, dans cette seconde eut, à défaut de jus. Cela expliqua jours sans un regard pour la Coupe. Il période, a été d’avoir hésité à frap- son ballon de contre perdu (105e). Il Noir Bleu en ressort en conseillant Malouda et per sur le centre de Malouda (52e). sortit, épuisé, pour Wiltord (106e). en discutant avec Barthez dans le Car, pour le reste, et à l’image de ce Zidane lui rendit hommage en

Rouge re e Jaune couloir. Son K.-O. de la 1 minute tir sur Buffon (63 ), Henry a réussi s’avançant pour lui taper dans la

main. Rouge Entrez dans le jeu ! Une brillante technique n’est n’est plus qu’un lointain souvenir. La une seconde période de haut niveau. Jaune défense italienne en gardera un C’est encore lui qui obligea Buffon à Mais, au bout de la nuit, la Coupe du mauvais après qu’il l’eut toute pas- ledevancer desdeux poingssur coup monde a finalement choisi l’Italie. pas reservée au meilleurs joueurs mondiaux. sée en revue. Rassuré de l’avoir vu un franc excentré de Zidane (71e); BERNARD LIONS Materazzi de bas en haut D’abord coupable, selon l’arbitre, d’une faute sur Malouda sanctionnée d’un penalty, le défenseur a ensuite égalisé et confirmé ses progrès. BERLIN – position. Je suis déjà orgueilleux fait comme d’habitude, il a pris en de notre envoyé spécial d’être le remplaçant de deux grands envol. Un corner de Pirlo, une champions comme Cannavaro et détente suspendue, Vieira battu DÉCIDÉMENT, il aura été, dans Nesta. Et rien que d’être dans la dans les airs et lui, le défenseur, est tous les registres, l’homme qui doit sélection, j’ai l’impression d’être devenu, en égalisant, le meilleur

el Viiv, Itanium, Itanium Inside, Pentium, Pentium Inside, Xeon et Xeon Inside sont des sans cesse se remettre en cause. titulaire. » buteur de l’Italie avec Toni (2 buts). s. est une Teimgest marque déposée du groupe adidas, utilisable sur autorisations. Dans un pays de grande tradition de Il avait raison d’être prudent. En hui- Ensuite, il a déroulé sa nouvelle sont soit des marques déposées, soit des marques de déposées, soit des marques sont soit des marques Corporation Microsoft aux Etats Unis et/ou défenseurs, le fait qu’il soit le rem- tième contre l’Australie (1-0), panoplie, inconnue pour les suppor- plaçant de l’élégant Alessandro l’impétueux se fait expulser et oblige ters de l’Inter et d’ailleurs en Serie A. Nesta, fait désordre et débat. Même Lippi à le suppléer à son poste par Lors de la poussée française en à l’Inter Milan, son club, il est discu- Barzagli (7 sélections). Lequel s’en seconde mi-temps, lorsque les

utilisables sur autorisation té. 21 matches en 2005-2006, 26 en sort bien et confirme en quart contre digues italiennes cédaient les unes 2004-2005, 14 en 2003-2004, là l’Ukraine (3-0). Apaisé, sans doute, après les autres au milieu, ils ont été aussi il est un second choix. Moins par sa suspension contre l’Alle- trois à tenir la baraque dans l’axe : encore, pour les supporters adverses magne (2-0), Materazzi fait un sans- Buffon, Cannavaro et Materazzi. du club milanais : il est honni du fait faute. Aux côtés des deux piliers de la d’un style heurté et une collection de Juventus, il n’était plus le vilain fautes parfois « horribles ». Mais Dans l’œil du cyclone grand canard : effacement pour évi- Marcello Lippi est têtu. Sélectionné Était-ce le cas hier soir sur Malouda ter un penalty face à Henry (50e), pour la première fois le 25 avril 2001 àla6e minute ? Ce n’est pas Canna- interception express devant Zidane es, pays. aux Etats-Unis et dans d'autres et Windows Microsoft contre l’Afrique du Sud, il a été varo, préposé à ce genre d’interven- (55e), des relances calmes face aux comme marques déposées du groupe adidas, reconduit par Lippi à son arrivée aux tion délicate, qui a opéré. Il y a eu assauts des Bleus, plus de faute. affaires, en août 2004. Sa charnière contact entre le défenseur italien et Dans les prolongations, l’entrée de type, c’est Cannavaro-Nesta. Mais le le milieu français. Litigieux pour Trezeguet à la place de Ribéry a second, blessé aux adducteurs, doit M. Elizondo, et un penalty transfor- changé la donne. Plus le même céder sa place à la 17e minute du mé par Zidane. De nouveau, le mal- registre. Et Marco Materazzi se match contre la République tchèque aimé était dans l’œil du cyclone. retrouvait témoin direct de l’invrai- (2-0). Depuis le début de la Coupe du semblablesortiedescènede À Marco Materazzi, qui lui succède, monde,ilétaitdéjàpassépartous les Zinédine Zidane, recevant un coup mort de faim. Moins de dix minutes états. Remplaçant affamé, buteur, de tête dans le torse, provoquant après son entrée, il marque, de la dans un trou de souris après son l’expulsion du capitaine français. tête, comme suspendu dans les airs. expulsion, meneur de la revue ita- Et lorsque la séance de tirs aux buts Son premier but en sélection. lienne dans le vestiaire après la est arrivée, il a réussi le sien. Après En phase finale de Coupe du monde. demi-finale et le voilàqui plombait la celui de Grosso, l’Italie est devenue Mais il ne s’est pas enflammé : finale dèsla 6e minute. AlorsMatera- championne du monde. Avec lui. Celeron, Celeron Inside, Centrino, déposées d'Intelou marques enregistrées Centrino Corporation Logo, ou de ses filial Core Inside, Intel, Intel Logo, Intel Core, Intel Inside, Intel Inside Logo, Intel SpeedStep, Int d'autres pays.d'autres Le logo adidas et ses 3 bandes sont enregistrées « Cela ne me fait pas changer ma zzi, de nouveau plus bas que terre, a DOMINIQUE ROUSSEAU

LE CALENDRIER DE L’ÉQUIPE DE FRANCE Les Bleus Mercredi 16 août : Bosnie-Herzégovine - France (amical) Samedi 2 septembre : Géorgie-France (qualif. CEN) aujourd’hui Mercredi 6 septembre : France-Italie (qualif. CEN) QOSMIO G30 : Prenez le contrôle avec les technologies mobiles dernier cri Toshiba, Lecteur Compatible HD, Samedi 7 octobre : Écosse-France (qualif. CEN) ® ® Mercredi 11 octobre : France - Îles Féroé (qualif. Technologie Mobile Intel Centrino Duo, double disque dur (2 x 120 Go), vous assureront performances sans sur les Champs ? CEN) fil pour le meilleur des loisirs numériques. Avec votre Toshiba, Regardez, vibrez, gravez, écoutez, enregistrez, Mercredi 15 novembre 2006 : match amical en toute liberté ! L’ÉQUIPE DE FRANCE devait défiler sur l’avenue des Champs-Ély- (adversaire à déterminer) sées à Paris, cet après-midi. Les Bleus quitteront leur hôtel, Westin Mercredi 7 février 2007 : match amical (adversaireà Grand Berlin, vers 10 h 15 ce matin pour se rendre à l’aéroport de la déterminer) Toshiba Partenaire de la Coupe du Monde de la FIFA 2006. capitale allemande. Leur retour en France est prévu aux alentours de Samedi 24 mars : Lituanie-France (qualif. CEN) 12 heures à Roissy-Charles-de-Gaulle. Ensuite, joueurs et encadre- Mercredi 28 mars : match amical (adversaire à ment seront conduits en car au Palais de l’Elysée à Paris où le prési- déterminer) dentdelaRépubliquelesainvitésàdéjeuner.JacquesChiracassistait Samedi 2 juin : France-Ukraine (qualif. CEN) hier soir à la finale de la Coupe du monde à Berlin. Mercredi 6 juin : France-Géorgie (qualif. CEN) Samedi 8 septembre : Italie-France (qualif. CEN) Dans l’après-midi, les joueurs devaient remonter la plus célèbre des Mercredi 12 septembre : France-Écosse (qualif. avenues parisiennes en car, comme ils l’avaient déjà fait au lende- CEN) main de la victoire en Coupe du monde 1998. Raymond Domenech, Samedi 13 octobre : Îles Féroé - France (qualif. www.pc.toshiba.fr hier soir après match, laissait cependant entendre qu’il n’était pas CEN) favorable à pareille manifestation : « Si c’était moi qui décidais, ce Mercredi 17 octobre : France-Lituanie (qualif. CEN) serait non ! Il y a trente ans, on défilait sur les Champs-Élysées après Mercredi 21 novembre 2007 : Ukraine-France une défaite, cette fois, il faut arrêter. » (qualif. CEN) PAGE 12 P LUNDI 10 JUILLET 2006

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FOOTBALL COUPE DU MONDE (finale) – ITALIE - FRANCE : 1-1 (5-3 aux t.a.b.) L’Italie, des sifflets à la gloire La défiance, liée aux scandales, avait accompagné le début de l’aventure italienne. Hier, les joueurs de Lippi ont rejoint les héros de 1982.

BERLIN – gardien Gianluigi Buffon en tête. geants sans morale et des joueurs cardo marquait contre son camp et, battant les Tchèques (2-0). Nesta félicités l’un que l’autre. Grosso-Tot- paraissaient dans l’enthousiasme de notre envoyée spéciale Le scandale des matches truqués trop payés qui les avaient abusés. pour un méchant coup de coude, De avait joué son dernier match du ti. Le résumé d’un groupe où l’ancien gagnant les rues, les places, la foule LE PALMARÈS DE L’ITALIE avait éclaté quinze jours plus tôt. La Les entraînements se déroulaient à Rossi, vingt-deux ans, recevait un Mondial. Jusqu’au bout, il crut pour- amateur de Pescara arrivé en Serie A rassemblée devant les écrans (Sélections A) ET DIRE QUE TOUT a commencé Juve de Luciano Moggi essuyait le huis clos, mais plusieurs personnes carton rouge, quatre matches de tant en ses chances de revenir, à vingt-quatre ans se paye la même géants. À Berlin, le rêve de Gattuso J se postaient derrière les haies et les réconforté par l’humour de ses coé- 4 Coupes du monde (1934, 1938, sous les sifflets… Le 22 mai dernier, gros de la tempête et le foot italien suspension et les réprimandes de tranche de gloire que la vedette allait bientôt se réaliser. « Je veux 1982 et 2006). dans la banlieue de Florence, les grillages pourhurler desinsultes per- quipiers. «Veinard,tu esen romaine.EtdesairsdeTardelli, prenait l’eau. Plusieurs dirigeants de Lippi. Dans son blues des jours sui- être champion du monde pour que J 1 Championnat d’Europe des vingt-trois joueurs italiens sacrés la Fédération avaient dû démission- sonnalisées aux joueurs, en com- vants, il trouva l’épaule réconfor- vacances », lançait Gattuso. « Fais buteur hurlant face à l’Allemagne en les Italiens descendent dans la rue mençant par Buffon et Iaquinta, gaffe qu’ils ne te fassent pas payer nations (1968). champions du monde, hier soir, ner. Lippi lui-même était en sursis. tante du grand Materazzi, défenseur 1982 (3-1), lors du dernier titre mon- commeen 1982.Jemesouviens de la impliqués dans des affaires de paris. l’hôtel », insistait Totti. avaient failli manquer leur premier Le sélectionneur, nommé en juillet dial avant celui d’hier. fête organisée dans notre village. « Êtes-vous prêts à parier sur une rompu aux misères de l’expulsion et Face à l’Australie, la note a bien failli rendez-vous. Un accident sur l’auto- 2004, était soupçonné d’avoir subi Mon père me portait sur ses épaules. BILAN DE L’ITALIE victoire de votre équipe à la Coupe promis à rester dans l’ombre. Mais s’alléger. La prolongation pointait le Mardi, face aux Allemands route toute proche avait retardé la l’influence du directeur général de la DANS CETTE COUPE DU MONDE du monde ? », interrogeaient mali- les malheurs de Nesta, blessé aux boutde son nez lorsque Grosso obte- d’aujourd’hui, maîtres de maison, Mi-juillet, je voudrais faire la même troupe, convoquée au centre Juve et d’avoir privilégié des joueurs 7 matches, 5 victoires, 2 nuls, 12 buts cieusement des journalistes, lors des adducteurs au cours du troisième nait un penalty que Totti, vexé des Grosso l’anti-héros a crié lui aussi, chose avec ma fille. » Hier soir, d’entraînement de Coverciano, et sous contrat avec son fils Davide, marqués, 2 buts encaissés. conférences de presse. À la fin de ce match, l’envoyaient dans la lumière, critiques sur ses prestations déce- après avoir ouvert la voie de la finale Gabriela, deux ans, a gagné un tour aiguisé l’impatience des centaines agent pour le compte de la GEA stage agité, personne n’aurait sans le jour où l’Italie, soulagée, se quali- vantes, décidait de tirer (1-0). Les à la 119e minute de jeu (2-0 a.p.). En sur les épaules de papa. BILAN GÉNÉRAL DE L’ITALIE de personnes massées devant World, la société du fils Moggi. Aux doute misé lourd. Même si Lippi, fiait pour les huitièmes de finale en deux hommes du jour furent aussi Italie, les sifflets de Coverciano dis- CÉLINE RUISSEL EN PHASE FINALE l’entrée. Quand les joueurs arrivè- portes de Coverciano, les supporters confirmé par ses dirigeants, mas- 16 participations, 77 matches, rent enfin, des sifflets nourris grondaient. À leurs yeux, la Nazio- quait son amertume derrière sa 44 victoires, 19 nuls, 14 défaites, accueillirent ceux de la Juventus, le nale ne rassemblait plus que des diri- conviction de réussir. Les entraîne- 122 buts marqués, 69 buts encaissés. ments de Totti, dont tous les médias italiens avaient suivi le retour de blessure comme un feuilleton, LE PARCOURS DE L’ITALIE n’intéressaient guère les micros et les caméras, braqués sur Fabio Can- PREMIER TOUR Marcello Marco navaro, le capitaine, qui avait failli Le 12 juin 2006, à Hanovre LIPPI AMELIA perdre son brassard pour un soutien (Niedersachsenstadion) trop appuyé aux dirigeants de la J ITALIE - GHANA : 2-0 (1-0) 58 ans, 24 ans, Juve, et sur Buffon, obligé de 43 000 spectateurs environ. Arbitre : né le 11 avril 1948 à Viareggio né le 2 avril 19822 à Frascati s’absenter du stage pour répondre M.Simon (BRE).Buts : Pirlo (40e), Iaquinta 1,88 m ; 78 kg aux questions des juges. (83e). Avertissements. – Italie : De Rossi Carriè (défenseur) Gardien (10e), Camoranesi (62e), Iaquinta (88e); Du blues Ghana : Muntari (41e), Gyan (65e). ênes (D 1 Clubs : et des anti-héros ITALIE : Buffon – Zaccardo, Nesta, (D 2 puis AS Rome (1999-2001) ; Livourne (2001- F. Cannavaro (cap.), Grosso – Perrotta, décembre 2003) ; Lecce (janvier à juin Souriants en public, les joueurs Pirlo, De Rossi – Totti (Camoranesi, 2004) ; Livourne (depuis juillet 2004). confiaient leur malaise à Luigi Riva. 56e) – Toni (Del Piero, 82e), Gilardino Palmarès « Vu le climat qui régnait à Covercia- (Iaquinta, 64e). Entraîneur : M. Lippi. no, cette équipe a d’autant plus de GHANA : Kingston - Paintsil, J. Mensah, ê Coupe du monde 2006. mérite de réussir sa Coupe du Kuffour, Pappoe (Illiasu, 46e) - E. Addo - Pontedera (D 4, 1985-1986), Sienne (D 3, 1 sélection. monde, témoigne l’ancien interna- Appiah (cap.), Essien, Muntari - Gyan 1986-1987), Pistoiese (D 4, 1987-1988), e tional devenu team manager de la (Tachie-Mensah, 89 ), Amoah (Pimpong, Carrarese (D 3, 1988-1989), Cesena 68e). Entraîneur : R. Dujkovic (SEM). (1989-1991), Lucchese (D 2, 1991-1992), sélection. Chaque jour apportait des Atalanta Bergame (1992-1993), Naples révélations embarrassantes pour les Le 17 juin 2006, (1993-1994), Juventus Turin (1994- clubs, les joueurs, la Fédération. à Kaiserslautern Mais le groupe en est ressorti plus (Fritz-Walter stadion) 1999), Inter Milanan (1999(1999-2000), 2000) Juventus J Turin (2001-2004), Italie (depuis 2004). fort et soudé. Lippi a réussi à l’isoler ITALIE - ÉTATS-UNIS : 1-1 (1-1) Simon 46 000 spectateurs environ. Arbitre : Palmar s d’ îînneur : BARONE sans pour autant le couper du monde. » C’estpourtantbience M. Larrionda (URU). Buts. – ITALIE : Gilar- dino (22e) ; ÉTATS-UNIS : Zaccardo (27e qu’on lui reprochait en arrivant en Ligue des champions 1996, Coupe 28 ans, c.s.c.). Avertissements. – Italie : Totti (5e), Allemagne. Les supporters venus e e Intercontinentale 1996, Supercoupe né le 30 avril 1978 à Nocera Inferiore Zambrotta (70 ) ; États-Unis : Pope (21 ). accueillir l’équipe à l’aéroport de e d’Europe 1996, Coupe d’Italie 1995, 1,80 m ; 73 kg Expulsions.– Italie : De Rossi (28 ) ; États- Düsseldorf et à l’hôtel Landhaus Mil- e e Supercoupe d’Italie 1995, 1997, 2002, Milieu Unis : Mastroeni (45 ), Pope (47 ). ser de Duisbourg n’avaient eu droit ITALIE : Buffon – Zaccardo (Del Piero, 2003. Champion : Italie 1995, 1997, 1998, . 2002, 2003. ClubsC : qu’à quelques signes de loin. L’opé- 54e),Nesta,F.Cannavaro(cap.),Zambrot- ta – Perrotta, Pirlo, De Rossi – Totti (Gat- Son bilan : Parme (1996-1998), Padoue (D 3, 1998- ration « restaurons l’image du Cal- 1999), Alzano V. (D 2, 1999-2000), Chievo tuso, 35e) – Gilardino, Toni (Iaquinta, 28 matches, cio » commençait mal. La première e Vérone (D 2 puis D 1, 2000-2002), Parme victoireface auGhana (2-0)le12 juin 61 ). Entraîneur : M. Lippi. 16 victoires, 10 nuls, 2 défaites. ÉTATS-UNIS : Keller – Cherundolo,

Noir Bleu (2002-2004), Palerme (depuis juillet 2004). allégeait enfin l’atmosphère. Peut- Pope, Onyewu, Bocanegra – Dempsey Palmarès être trop. L’équipe retombait sur BERLIN. – À la 19e minute, Marco Materazzi, qui vient d’égaliser d’un coup de tête puissant sur un corner de (Beasley, 62e), Mastroeni, Convey Noir Bleu Coupe du monde 2006. terre cinq jours plus tard, sur la col- Pirlo, est félicité par ses partenaires. Ce groupe a su rester soudé malgré la tempête judiciaire qui secoue le (Conrad, 52e ) – Donovan, Reyna 15 sélections, 1 but. line de Kaiserslautern, à dix contre (cap.) – McBride. Entraîneur : B. Arena. neuf face aux États-Unis (1-1). Zac- Calcio. (Photo Didier Fèvre) Rouge

Jaune Le 22 juin 2006, à Hambourg

(AOL-Arena) Rouge Jaune J RÉPUBLIQUE TCHÈQUE - ITALIE : 0-2 (0-1) 50 000 spectateurs environ. Arbitre : M. Archundia (MEX). Buts : Materazzi e e Andrea Gianluigi Mauro German Fabio Daniele Alessandro Gennaro (26 ), F. Inzaghi (87 ). Avertisse- BUFFON CAMORANESI ments. – République tchèque : Polak BARZAGLI CANNAVARO DE ROSSI DEL PIERO GATTUSO (35e) ; Italie : Gattuso (31e). Expul- sion. – République tchèque : Polak 25 ans, 28 ans, 29 ans, 32 ans, 22 ans, 31 ans, 28 ans, (45e + 2). né le 8 mai 19811 à Fiesoli né le 28 janvier 1978 à Carrare né le 4 octobre 1976 à Tandil (ARG) né le 13 septembre 1973 à Naples né le 24 juillet 1983 à Rome né le 9 novembrre 1974 à Conegliano né le 9 janvier 1978 à Corigliano Schiavonea RÉPUBLIQUE TCHÈQUE : Cech – Gry- 1,86 m ; 79 kg 1,90 m ; 83 kg 1,77 m ; 70 kg 1,76 m ; 75 kg 1,84 m ; 78 kg 1,75 m ; 74 kg 1,77 m ; 77 kg gera, Rozehnal, Ra. Kovac (Heinz, 78e), Défenseur central Gardien Milieu Défenseur central. Milieu. Attaquant. Jankulovski – Polak – Poborsky (Stajner, Milieu. e . . . 46 ), Rosicky, Nedved (cap.), Pla- Clubs : Clubs : ClubsC : Clubs : ClubC : Clubs : ClubsC : sil – Baros (Jarolim, 64e). Entraîneur : Rondinella (D 4, 1998-2000) ; Pistoiese (D 2, Parme (1994-2001) ; Santos Laguna (AARG, 1996-1997), Naples (1991-1995) ; Parme (1995-2002) ; AS Rome (formé au club). Padoue (D 2, 1991-1993), Juventus Turin Pérouse (D 2 puis D 1, 1994-1997), K. Brückner. 2000-janvier 2001) ; Rondinella (D 4, Juventus Turin (ddepuis juillet 2001). Wanderers Montevideo (URU, 1997), Inter Milan (2002-2004) ; Palmarès (depuis juillet 1993). Glasgow Rangers (ECO, 1997 - octobre ITALIE : Buffon – Zambrotta, Nesta janvier à juin 2001) ; Ascoli (D 3 puis D 2, Palmarès Banfield (ARG, 1997-1998), Cruz Azul Juventus Turin (depuis juillet 2004). Coupe du monde 2006 Palmarès 1998), Salernitana (octobre 1998 - 1999), (Materazzi, 17e), F. Cannavaro (cap.), 2001-2003) ; Chievo Vérone (2003-2004) ; Coupe du monde 2006. (MEX, 1998-20000), Hellas Vérone (2000- Palmarès 20 sélections, 3 buts. Vainqueur : Couupe du monde 2006, AC Milan (depuis juillet 1999). Grosso–Gattuso,Pirlo,Perrot- Palerme (depuis juillet 2004). Coupe de l’UEFA 1999, Coupe d’Italie 1999, 2002), Juventus Turin (depuis juillet 2002). ta – Camoranesi (Barone, 74e), Tot- Coupe du monde 2006, Ligue des champions 1996, Palmarès e Palmarès Supercoupe d’Italie 2002 et 2003. Palmarès : Coupe de l’UEFA en 1999, Coupe d’Italie Coupe Intercontinentale 1996, Supercoupe ti – Gilardino (F. Inzaghi, 60 ). Entraî- Vainqueur : Coupe du monde 2006, neur : M. Lippi. Coupe du monde 2006, Champion : Italie 2002, 2003, 2005 et 2006. Coupe du monde 2006. Champion : Italie en 1999. d’Europe 1996, Coupe d’Italie 1995, Ligue des champions 2003, Supercoupe 10 sélections, 0 but. 67 sélections. 2003, 2005, 20066. Champion : Italie 2005, 2006. Supercoupe d’Italie 1995, 1997, 2002, 2003. d’Europe 2003, Coupe d’Écosse 1999, HUITIÈME DE FINALE 26 sélections, 1 but. 100 sélections, 1 but. Champion : Italie 1995, 1997, 1998, Coupe d’Italie 2003. 2003, 2005, 20066. Champion : Écosse 1999, Italie 2004. Le 26 juin 2006, à Kaiserslautern 79 sélections, 27 buts. (Fritz-Walter stadion) 47 sélections, 1 but. J ITALIE - AUSTRALIE : 1-0 (0-0) 46 000 spectateurs environ. Arbitre : M. Medina Cantalejo (ESP). But : Totti (90e + 5 s.p.). Avertissements. – Italie : Grosso (29e), Gattuso (89e), Zambrotta (90e + 1) ; Australie : Grella (23e), Cahill (49e), Wilkshire (61e). Expulsion. – Italie : Materazzi (51e) Alberto Fabio Vincenzo Filippo Marco Alessandro Massimo ITALIE : Buffon – Zambrotta, F. Canna- GILARDINO GROSSO IAQUINTA INZAGHI MATERAZZI NESTA ODDO varo (cap.), Materazzi, Grosso – Perrotta, Pirlo, Gattuso – Toni (Barzagli, 56e), e 24 ans, 28 ans, 26 ans, 32 ans, 32 ans, Gilardino (Iaquinta, 46 ), Del Piero (Totti, 30 ans, 30 ans, 75e). Entraîneur : M. Lippi. né le 5 juillet 1982 à Biella né le 28 novembre 1977 à Rome né le 21 novembre 1979 à Crotone né le 9 août 19773 à Plaisance né le 19 août 1973 à Lecce né le 19 mars 1976 à Rome né le 14 juin 1976 à Citta Sant Angelo 1,90 m ; 79 kg 1,81 m ; 74 kg AUSTRALIE : Schwarzer – Moore, Neill, 1,84 m ; 79 kg 1,88 m ; 79 kg 1,93 m ; 82 kg 1,87 m ; 79 kg 1,82 m ; 76 kg Chipperfield – Grella, Wilkshire – Culina, Attaquant. Défenseur latéraal Attaquant Attaquant. Défenseur central Défenseur central. Défenseur latéraal Cahill, Bresciano – Sterjovski (Aloisi, ...... e ClubsC : Clubs : ClubsC : ClubsC : ClubsC : ClubsC : ClubsC : 81 ), Viduka (cap.). Entraîneur : G. Hid- dink. Plaisance (D 1 puis D 2, 1999 - septembre Chieti (D 4, 1998-2001) ; Pérouse (2001- Padoue (D 2, 1997-1998), Castel di Plaisance (D 2, 1991-1992), Leffe (D 3, Messine (D 2, 1990-1991) ; Marsala (D 4, Lazio Rome (1993-2002) ; AC Milan AC Milan (1993-1995) ; Fiorenzuola (D 3, 2001), Hellas Vérone (septembre 2001 - janvier 2004) ; Palerme (depuis janvier Sangro (D 3, 1998-2000), 1992-1993), Hellas Vérone (D 2, 1993- 1993-1994) ; Trapani (D 3, 1994-1995) ; (depuis juillet 2002). 1995-1996) ; Monza (D 3, juillet à QUART DE FINALE 1994), Plaisance (D 2, 1994-1995), Parme 2002), Parme (2002-2005), AC Milan 2004). Udinese (depuis juillet 2000). Pérouse (D 2, 1995-1996) ; Carpi (D 3, Palmarès : novembre 1996) ; Prato (D 3, novembre (1995-1996) , A taallanta Bergame (1996- (1996 Le 30 juin 2006, à Hambourg (depuis juillet 2005). Palmarès Palmarès 1996-1997) ; Pérouse (1996-1998) ; Coupe du monde 2006, Ligue des 1996-1997) ; Lecce (D 3, 1997-1998) ; 1997), J uventus Tur in (1997- 2001), AC (AOL-Arena) Palmarès Coupe du monde 2006. Coupe du monde 2006. Everton (ANG, 1998-1999) ; Pérouse champions 2003, Coupe des Coupes 1999, Monza (D 2, 1998-1999) ; Naples (D 2, J Milan (depuis juillet 2001). (1999-2001) ; Inter Milan ITALIE - UKRAINE : 3-0 (1-0) Vainqueur : Couupe du monde 2006. 22 sélections, 2 buts. 17 sélections, 1 but. Supercoupe d’Europe 2003, Coupe d’Italie 1999-2000) ; Hellas Vérone (2000-2002) ; 50 000 spectateurs environ. Arbitre : 20 sélections, 8 buts. Palmarès (depuis juillet 2001). 1998, 2000 et 2003. Champion : Italie Lazio Rome (depuis juillet 2002). M. De Bleeckere (BEL). Buts : Zambrotta Vainqueur : Couupe du monde 2006, Palmarès : 2000 et 2004. Palmarès (6e ), Toni (59e ,69e ). Avertisse- Ligue des champions 2003, Supercoupe Coupe du monde 2006, Coupe d’Italie 77 sélections, 0 but. Coupe du monde 2006, ments.– Ukraine : Svidersky (16e), Kalinit- d’Europe 2003, Coupe d’Italie 2003, 2005 et 2006. Coupe d’Italie 20004. chenko (21e), Milevsky (67e). Supercoupe d’Itaalie 1997. 32 sélections, 2 buts. 21 sélections, 0 but. ITALIE : Buffon – Zambrotta, F. Canna- Champion : Italie 1998, 2004. varo (cap.), Barzagli, Grosso – Camora- 50 sélections, 22 buts. nesi (Oddo, 68e), Gattuso (Zaccardo, 77e), Pirlo (Barone, 68e), Perrotta – Tot- ti – Toni. Entraîneur : M. Lippi. UKRAINE : Chovkovsky – Goussev, Roussol (Vachtchouk, 45e + 2), Svidersky (Vorobeï, 20e), Nesmatchny – Goussine, Timochtchouk, Chelaïev, Kalinitchen- ko – Chevtchenko (cap.), Milevsky (Belik, e Simone Angelo Andrea Luca Francesco Cristian Gianluca 72 ). Entraîneur : O. Blokhine. PERROTTA PERUZZI PIRLO TONI TOTTI ZACCARDO ZAMBROTTA DEMI-FINALE Le 4 juillet 2006 à Dortmund 28 ans, 36 ans, 27 ans, 29 ans, 29 ans, 24 ans, 29 ans, né le 26 mai 19777 à Pavullo Nel Frignano né le 27 septembre 1976 à Rome (Westfalenstadion) né le 17 septembre 1977 à Ashon (ANG) né le 16 février 1970 à Viterbo né le 19 mai 19779 à Brescia né le 21 décembre 1981à Formigine né le 19 février 1977 à Côme JALLEMAGNE-ITALIE:0-2a.p.(0-0) 1,78 m ; 72 kg 1,81 m ; 88 kg 1,77 m ; 68 kg 1,85 m ; 78 kg 1,80 m ; 80 kg 1,84 m ; 77 kg 1,81 m ; 76 kg Milieu 65 000 spectateurs environ. Arbitre : Milieu Gardien Milieu Attaquant. Défenseur latéraal Défenseur latéral. M.Archundia (MEX). Buts : Grosso(119e), . . . Del Piero (120e + 1). Avertisse- ClubsC : Clubs : Clubs : Clubs : ClubsC Clubs : ClubsC : Modène (D 3, 1994-1996), Empoli (D 2, AS Rome (formé au club) . ments. – Allemagne : Borowski (40e), Reggina (D 2, 1995-1998), Juventus Turin AS Rome (1986-1989) ; Hellas Vérone Brescia (D 1 et D 2, 1994-1998), Bologne (1999-2000) ; Spezia (D 3, 2000- Côme (D 2 puis D 3, 1994-1997) ; e e Inter Milan (1998-1999), Reggina (1999- 1996-1997), Fiorenzuola (D 3, 1997- Metzelder(56 ) ;Italie :Camoranesi(90 ). (1998-1999), Bari (1999-2001), Chievo (1989-1990) ; AS Rome (1990-1991) ; Palmarès : 2001) ; Bologne (2001-2004) ; Bari (1997-1999) ; ALLEMAGNE : Lehmann - Friedrich, Vérone (2001-2004), AS Rome (depuis Juventus Turin (11991-1999) 2000), Inter Milan (2000 - janvier 2001), 1998), Lodigiani (D 3, 1998-1999), Trévise Coupe du monde 2006. Palerme (depuis juillet 2004). Juventus Turin (depuis juillet 1999). (D 2, 1999-2000), Vicence (2000-2001), Mertesacker, Metzelder, Lahm - Schnei- juillet 2004). Inter Milan (1999-2000) ; Brescia (janvier - juin 2001), Champion : Italie 2001. Palmarès Palmarès der (Odonkor, 83e), Ballack (cap.), Kehl, Brescia (2001-2003), Palerme (2004- Palmarès : Lazio Rome (depuis juillet 2000). AC Milan (depuis juillet 2001). 58 sélections, 9 butsbuts. Coupe du monde 2006. Coupe du monde 2006, Borowski (Scwheinsteiger, 2005), Fiorentina (depuis juillet 2005). e e Coupe du monde 2006. Palmarès : Palmarès : 15 sélections, 1 but. Supercoupe d’Europe 2003. 73 ) - Podolski, Klose (Neuville, 111 ). 31 sélections, 1 but. Coupe du monde 2006, Coupe du monde 2006, Palmarès Champion : Italie 2002, 2003, 2005, 2006. Entraîneur : J. Klinsmann. Ligue des champions 1996, Coupe de l’UEFA Ligue des champions 2003, Coupe du monde 2006. 58 sélections, 2 buts. ITALIE : Buffon - Zambrotta, F. Cannava- 1993, Coupe Intercontinentale 1996, Supercoupe d’Europe 2003. 24 sélections, 9 buts. ro(cap.),Materazzi,Grosso - Camoranesi e Supercoupe d’Europe 1996, Coupe d’Italie Champion : Italie 2004. (Iaquinta, 91 ), Pirlo, Gattuso, Perrotta (Del Piero, 104e) - Totti - Toni (Gilardino, 1995, Supercoupee d’Italie 1995 et 1997. 31 sélections, 5 buts. e Champion : Italie 1995, 1997 et 1998. 74 ). Entraîneur : M. Lippi. 31 sélections. FINALE Voir page 3. PAGE 14 P LUNDI 10 JUILLET 2006

Bleu Rouge Noir Jaune Bleu Rouge 18 Noir Jaune

FOOTBALL COUPE DU MONDE (finale) – ITALIE - FRANCE : 1-1 (5-3 aux t.a.b.) Aux larmes citoyens Au terme d’un match étouffant qui a échappé de peu aux Bleus, la France a bu ses larmes. L’Italie, elle, a logiquement exulté. LES CHAMPS-ÉLYSÉES « Zidane il va marquer, Zidane il va EN BERNE marquer ! » , de l’inusable, « I will survive » . « Ils ressassent un peu les HIER, EN PLEIN APRÈS-MIDI, les refrains de 1998, ça me gave un Champs-Élysées respiraient déjà la peu » , regrette Elisabeth, une jeune finale de Coupe du monde. Il y avait bretonne qui a réussi à se caser in des maillots bleus, des centaines de extremis dans la tribune À 21 avec tuniques bleues portées fièrement son petit ami Stan, beaucoup plus par des supporters. Il y avait aussi tendu. Elle se lève pour la Marseil- des « Allez les Bleus » qui réson- laise, après que l’hymne italien a été naient jusque dans les magasins les vivement grondé. « Je ne l’aime pas, plus chics. À la sortie du métro, on en c’est un peu trop militaire dans voyait même certains remonter l’avenue en faisant la chenille. Mais l’esprit, juge-t-elle, mais bon, portée par tout le monde… » Et puis la véri- à l’approche de 20 heures, les rues se table histoire de la finale se déroule vident, tout le monde presse le pas et commeun tapisrouge, puisque bien- plie bagage. Direction la maison, le tôt, l’idole Zidane allume la deu- bar le plus proche, ou plus simple- ment « n’importe où, pourvu qu’il y xième étoile, son penalty provoque ait une télé » . Tout le monde pour- une déflagration. Le Parc s’embrase tant n’a pas réussi à trouver un dans un nuage de fumigènes visible- écran. Alors pour patienter, on ment tolérés et dans un vacarme hal- s’assoit sur le trottoir. Et on écoute, lucinant et assourdissant. Malheu- attentif à la moindre réaction de reusement, Materazzi déverse un ceux qui voient, « on ne comprend seau d’eau froide sur l’atmosphère rien, mais on sera les premiers à faire survoltée. On reprend son souffle, et la fête » , assurent les plus opti- puison redonne dela voix àl’entame mistes. Au penalty de Zidane, la de la deuxième mi-temps, on accé- question fuse : « But pour qui ? But lère avec Henry, on se prend la tête pour qui ? » . Quand la rue explose lorsque Malouda est à nouveau de joie, une minute s’est écoulée déséquilibré dans lasurface, onn’est depuis le but. « On touche la barre, pas loin de s’évanouir sur le but de on ne peut pas perdre » , s’exclame Toni signalé hors-jeu… 1-1, prolon- Clément qui s’est renseigné autour gation, suspense insoutenable. Dans de lui. L’égalisation italienne plonge la crainte, le public lève les yeux au l’avenue dans une attente qui ciel, en quête d’une étoile lumineuse devient vite insupportable. De peur au-dessus du Parc. Trezeguet rentre de porter malheur, le public n’ose comme le héros qu’on attend, la tête plus crier. La pression monte au de Zidane non. On s’écrie jusqu’à rythme des tambours qui ne s’arrê- perdre la voix, à se cogner contre les tent que pour laisser monter les murs delaraison. Àla mi-tempsde la « merci Zizou » de la prolongation. prolongation, le Parc est en transes. Quandlaséancedetirsaubut Et puis Zizou « rougit », terrible sor- démarre, c’est déjà du délire. tie, catastrophe. Et concours de Comme les Bleus sur le terrain, cer- frappes au but. Trezeguet malheu- tains se tiennent par les épaules, le reux, l’Italie aux anges. Le Parc se nom de « Barthez, Barthez » perce vide au ralenti, K.-O. debout. dans la nuit parisienne. Les tam- LA CASTELLANE bours s’arrêtent. Quand l’Italie ins- A SOUFFERT crit son dernier penalty, personne ne peut y croire. Sans bruit, les Champs- « C’est pas vrai ! Il a donné le rouge Élysées se remplissent de supporters à Zizou ! C’est cuit… On la gagnera qui rentrent chez eux. Des pétards pas. » La France joue depuis éclatent. Alors qu’ils donnaient le 110 minutes sa finale contre l’Italie sourire il y a encore quelques heures, quand l’arbitre exclut le capitaine ils font maintenant presque peur. On des Bleus. Pour la Castellane, c’est la entend du verre brisé. Et une phrase : catastrophe. La cité des quartiers

Noir Bleu « Vivement demain. » nord de Marseille, où « Yazid » a fait

ses premiers pas avait pourtant pré- Noir Bleu EFFROI AU PARC paré l’événement comme il se doit : Des grappes de supporters français, plus de 200 personnes avaient don- par milliers, venus étancher leur soif né des airs Fan-Meile aux arcades de Rouge Jaune de magie bleue. Hier, le Parc des laplacedelaTartane,lecœur Rouge Princesaétéprisd’assautdeux vibrant de la Castellane. Devant Jaune heures avant le coup d’envoi par ces « Chez Farid » , deux écrans de télé- cœurs français happés, pris dans vision, un barbecue et deux canapés PARC DES PRINCES (PARIS). – Jusqu’au dernier moment, jusqu’au dernier tir au but, le Parc des Princes y a cru… jusqu’à ce que Fabio Grosso ruine les dernières illusions l’engrenage de la conquête de la sont là pour faire salon à ciel ouvert. bleues. (Photo Marc Francotte). bande à Zizou, épris des Bleus après EtdèsqueZizou vaouvrirlescore, les avoir bien failli les mépriser, et qui rideaux de fer du centre commercial ont mordu à l’hameçon après l’avoir vont chanter. « Zidane, c’est notre gardera un goût amer puisque Zizou, DOUCHE FROIDE venu ici pour travailler, en 1956. s’enlacent, avant le premier tir au France. Si Mirko est aujourd’hui en Rino se donne… A l’école, c’était le mordillé. Une heure avant le coup fierté. Il est de la cité. Il a réussi. Il son Zizou, a terminé sa carrière sur À FORT-DE-FRANCE Mais j’ai l’impression d’être né à Vil- but,toutelasalle, debout,applaudit. vie, là, près de moi, c’est grâce à chouchou de tous. Il allait faire un une expulsion. Après l’élimination lerupt. Je sais ce que je dois à la Trezeguet va toucher la barre, les Rino. On le sait tous. T’es notre footing le matin avant les cours, il d’envoi à Berlin, les grilles des tri- joue pour nous tous. » Lucien est Les Antilles aiment les Bleus. Ils l’ont de leur idole, les mômes auront un France. » fans italiens fanfaronnent. Enfin. ange. » arrivait en classe avec son ballon. bunes côté présidentielle se refer- connu comme le loup blanc à la Cas- confirmé hier en se mobilisant en Rodolphe Valentini, le secrétaire du « Je suis à 1000 % italien, hurle Lau- Nous sommes sur une plage privée Voyez comment on l’aime… Atten- maient déjà. Il a fallu ouvrir une par- tellane. Cette finale, c’est un peu la nouveau chouchou. C’est tout natu- masse pour la finale de la coupe du club de foot local, ne se pose aucune rent Toscano, 29 ans. Trezeguet qui de Corigliano Calabro (sud de l’Ita- dez, buuuuuuuuuutttttttttttttttt ! » tie de la tribune Auteuil. Parmi les sienne, comme celle de tous les rellement Fabien Barthez, le gardien monde. Tranquille jusque là la vie question existentielle. Il est né à Vil- rate, c’est un signe du destin par rap- lie) qui appartient à la famille Gattu- vingt-cinq à trente mille téléspecta- gamins qui sont venus pousser avec de l’OM, sur qui les encouragements s’est totalement arrêté à partir de Materazzi vient d’égaliser !! Schia- lerupt, juste après la deuxième port à l’Euro 2000. Oui, il faut parler so. La mer lèche les pieds de la soi- teurs du Parc, qui n’avaient pas tous lui dans l’espoir de voir « Yazid » vont se reporter au cours d’une 14 heures, l’heure du match dans les vonea, ce quartier de Corigliano Guerre mondiale. Il supporte la de revanche. » Benito Damiani, lui, a xantaine de tifosi, tous très proches une bonne visibilité s’ils étaient trop brandir une nouvelle fois le trophée séance de tirs au but riche en émo- Caraïbes.Plusuneseule voiture dans Calabro, fief des Gattuso, devient France. « Finalement, ceux qui sou- déjà décroché son drapeau. Pour ne du milieu de terrain de la Squadra excentrés ou s’ils avaient le soleil en en or massif. L’égalisation italienne tions. Malheureusement, lorsque les rues, plus un seul bateau sur alors fou ! Pendant toute la ren- tiennent le plus l’Italie, ce sont nos pas peiner les voisins. Azzurra.Mis àpart Franco et Costan- face, « Foufou », de Massy, se mon- ne refroidira pas l’ardeur. Seul Salah David Trezeguet va manquer sa ten- l’eau. Et si beaucoup ont choisi de contre, l’ambiance sera extraordi- enfants, juge-t-il. Cette attirance za, les parents de Ringhio, ainsi que trait « confiant à 100 % » question ira discrètement récupérer un mail- tative, une douche froide s’abat sur suivre la rencontre en famille ou naire dans cet écrin merveilleux de la pour un pays qu’ils connaissent à GATTUSO ses deux sœurs, Ida et Francesca, qui succès français.« Onne lesattendait lot de la Squadra Azzura : «Onsait la Tartane. L’Italie est championne entre amis comme les supporters de Calabre. Aucune insulte. Euh… là, peine mériterait une étude sociolo- N’A PAS JOUÉ SEUL assistent tous les quatre au match en pas à ce niveau-là, s’emballe-t-il, jamais… Mais de toute manière, si du monde. « C’est pas grave ! On a l’OM réunis au sein du club « Douèt Zizou prend un carton rouge et gique. » Deux Villeruptiens sur trois Rino Gattuso, 35 ans, a presque les Allemagne, tout le clan Gattuso se admiratif. Et même s’ils perdent, on la France gagne, ce maillot, je le quand même montré qu’on était là, Douvan » (droit au but dans le lan- quelques noms d’oiseaux volent tout ont des origines ou la nationalité ita- larmes aux yeux. Assis devant tient par la main sur ce sable brûlant. sera fiers d’eux. » Des tubes s’enfon- brûle »,confie-t-ilàsesamisen train soupire un supporter anonyme, la gage local) le seul véritable écran de même dans le ciel. liennes. Zinédine Zidane, lui, divise. l’écran géant qui diffuse la finale, il Unautrecousin du joueur transalpin, cent dans les tympans. Du classique, de le chambrer. Le temps d’une soi- larme à l’œil. On finit quand même géant installé à Fort de France dans Tirs au but maintenant. Mirella, une « On l’a aimé jusqu’en 2000, quand ouvre son cœur en regardant son qui s’appelle aussi… Rino Gattuso, « Cesoir onvous met, ce soir on vous rée, la Castellane se sera transportée deuxième. C’est beau ! Rendez-vous le Parc de la Savane, vaste jardin tro- des tantes de Rino, un spectacle à ilportait le maillot de la Juve.Depuis, cousin… Rino Gattuso, mais à Cori- 25 ans, à la chair de poule. Soudain, met le feu ! » ,dutendance, en rêve vers l’Allemagne. Mais lacité en 2010. » picalsitué en bordure de mer et plan- elle toute seule, saute partout, va se il nous fait souffrir » , constate amè- gliano Calabro, galopait à Berlin. toutle mondeselève,hurle, Zidanea té de palmiers royaux. 600 à 700 cacher, revient en sprintant. « Nico, rement Mauro, drapé des couleurs « En septembre dernier, mon frère raté son penalty ! La joie semble spectateurs venus confiants, plein donne-moi du coca-cola, vite, je vert - blanc - rouge. La Panenka de Mirko a eu un grave accident de durer des siècles… « Non, non, il a d’espoir et de fierté, persuadés que souffre trop. J’ai besoin de forti- Zizou renforcera sa grimace. Il ne moto. Il était quasiment mort à son bien marqué » crie quelqu’un. C’est cette équipe de France à forte ten- fiant. » C’est gagné !!!! Mirella soufflera vraiment qu’au moment de arrivée à l’hôpital. Rino s’est alors vrai qu’avec le soleil encore rayon- dance guyano-antillaise allait finir le embrasse tout le monde ! » son expulsion. Entre temps, Matera- démené comme un fou par amour à nant on ne voit pas très bien le match travail entrepris il y a un mois et zziavaitsurgi, faisant fleurir leséten- son cousin afin de trouver les meil- sur l’écran géant. Eleonora, cousine YOANN RIOU, RAPHAËL RAY- décrocher une deuxième étoile MOND, JEAN-PIERRE RIVAIS, dards italiens. Jennifer, elle, avait leurs médecins en Italie. Il a même du batailleur de la Nazionale ne tient étaient présents équitablement par- MICHEL GAROSCIO, DAVID FIOUX, tout prévu. Quand Barthez et Buffon fait venir un avion médicalisé de pas en place. « Regardez comme JOHAN RIGAUD tagés entre Martiniquais et métro- politains marqués de tatouage et affublés de maillots bleus et réagis- sant au quart de tour. Pour stigmati- ser les fautes italiennes du début et vociférer de plaisir sur le penalty obtenu par Malouda et transformé par Zidane, pour crier leur déception lors de l’égalisation de Materazzi, pour s’enflammer à chaque prise de balle de Henry et à chaque interven- tion défensive de Thuram les enfants dupays. Pourtrembler, pour raccom- pagner Vieira aux vestiaires sous les applaudissements ou pour implorer Zidane, blessé, de rester sur la pelouse : « pas quitté nous Zizou ! » Pour dire aussi son incompréhension devant le geste suicidaire du même Zidane. Jusqu’à une séance de tirs au but aussi irrespirable à Fort de France qu’à Berlin conclue dans la douleur et les pleurs et sous un averse inattendue annonciatrice de la saison des cyclones qui arrive. Comme une insupportable douche froide. VILLERUPT DIVISÉE La division avait gagné Villerupt jusque dans l’intimité de ses familles. Mais dans la grande salle de la mairie, où un écran géant avait été installé, l’équipe de France jouait quand même à domicile, hier soir. Les plus âgés étaient restés tranquil- lement à la maison en espérant pudi- quement un succès de la Squadra. Si l’Italie avait affronté le Portugal, l’affaire aurait été plus simple… Benito Damiani avait pourtant accrochéledrapeauitalien àsongril- lage. « Le choix de l’Italie, c’est le cœurqui parle, explique-t-il, avant la rencontre. Mais ça ne me dérange- MILAN. – Après avoir longtemps tremblé, l’Italie exulte. C’est fait. La malédiction est terminée. L’Italie a battu LA BASTILLE (PARIS). – C’est fini, la France ne décrochera pas sa deuxième étoile. Place aux rait pas de voir la France gagner. La pleurs.Lanuitseralongue,troplongue. (Photo Patrick Boutroux) situation est compliquée. Je suis la France. (Photo Daniele La Monaco) PAGE 18 LUNDI 10 JUILLET 2006

Bleu Rouge Noir Jaune Bleu Rouge 20 Noir Jaune

FOOTBALL COUPEDUMONDE-ÉQUIPEDEFRANCE

MATCHES TRUQUÉS EN ITALIE Verdict mercredi ? Le périple inachevé Le verdict du procès des matches truqués du Championnat italien sera vraisemblablement rendu mercredi à Du stage de Tignes à la finale de Berlin, l’épopée des Bleus a été riche, imprévisible, surprenante. Et magique, parfois. Rome. Alors que les audiences du procès se sont terminées vendredi BERLIN – remarquée : il provoque un penalty soir,lejury,composédecinq de nos envoyés spéciaux transformé par Wiltord. magistratsàlaretraite,devrait rendre public le jugement en Sous les yeux de Jacques Chirac, les première instance l’après-midi, TOUT COMMENCE, AU FOND, Bleus achèvent leur préparation en direct devant les caméras de sous le grand chapiteau de Claire- contre la Chine à Saint-Étienne, le télévision. La Juventus Turin, l’AC fontaine. Le 14 mai, en direct sur 7 juin. L’équipe alignée par le sélec- Milan, la Lazio Rome et la Fiorentina TF 1, Raymond Domenech livre sa tionneur, en 4-3-1-2, avec la paire risquent la rétrogradation et des liste des 23 dans une atmosphère Henry-Cissé en attaque, est celle qui points de pénalité, selon les surréaliste. Après un court prélude, réquisitions prononcées par le doit jouer contre la Suisse six jours procureur de la Fédération italienne. le sélectionneur invite son auditoire plus tard. Et puis, soudain, le drame. I à lire les noms des joueurs sélection- Àla9e minute, Cissé se fracture la LÉGÈRE AMÉLIORATION POUR nés sur un écran qu’il n’aperçoit pas jambe. Sous perfusion, il est soigné PESSOTTO. –L’étatdesantéde lui-même. Les téléspectateurs non Gianluca Pessotto, qui a tenté de se devant les caméras, durant vingt suicider le 27 juin, reste stationnaire plus. Raymond Domenech quitte la minutes, sur le bord de la touche. mais une légère amélioration a été pièce sans répondre aux questions. Pendant ce temps-là, Vieira souffre constatée. «Danscegenrede Le lendemain, il s’expliquera sur le millemaux et Zidane rateun penalty. situation, les choses peuvent évoluer réseau de SFR, sponsor des Bleus. Cela ressemble à une journée noire très vite dans un sens comme dans Il a annoncé ce que tout le monde et la finale de la Coupe du monde est l’autre mais les signes d’optimisme à des années-lumière. Quand la prévalent aujourd’hui », a déclaré le savait, notamment les intéressés : le médecin chef de l’hôpital gardien numéro 1 sera Fabien Bar- civière de Cissé passe derrière le but Le Molinette, à Turin, où l’ancien thez, préféré à Grégory Coupet. Mais chinois, Trezeguet marque le pre- joueur de la Juventus et sa liste comporte un événement, la mier but et le symbole est immense. international italien est suivi dans sélection du Marseillais Franck La France gagne à l’arraché mais elle l’unité de soins intensifs. Pessotto Ribéry, que Domenech n’avait a perdu Cissé. Le lendemain, Sidney a reçu la visite du cardinal Severino jamais retenu jusque-là, et une Govou est rappelé au moment de Poletto, archevêque de Turin, et de énorme surprise, l’appel à Pascal sonanciencoéquipierNicola l’installation en Allemagne, dans le Lombardo. Chimbonda, l’arrière droit de Wigan. fameux château de Münchhausen. I Deux joueurs à zéro sélection. Au même moment, Florent SAINT-ÉTIENNEAVANCESURLA PISTE ILAN. –Commenous Le message de la nouveauté contre- Malouda, victime d’une violente vous l’annoncions le 5 juillet, balance une liste traditionnelle et crise d’hémorroïdes, file à l’hôpital. Saint-Étienne est très intéressé par conservatrice qui comprend quinze L’anesthésie générale d’une heure a l’attaquant brésilien de Sochaux Ilan. survivants de l’été 2004, soit 65 % perturbé sa préparation, il ne jouera Âgédevingt-cinqans,lejoueurqui d’une équipe qui avait eu tant de mal pas France-Suisse. vient de passer deux saisons dans le Doubs et qui appartient toujours à à en être une. Les autres vainqueurs UN PREMIER l’Atletico Paranaense a commencé du jour s’appellent Mikaël Silvestre, TOUR AU FORCEPS à discuter avec les dirigeants Saha et Djibril Cissé. Les grands bat- stéphanois. Un préaccord a même tus sont Anelka, Giuly, Govou, Personne n’aurait imaginé que l’éli- été trouvé. Saint-Étienne, qui n’a Mexès, Micoud, Pires, Réveillère, mination au premier tour de la toujours pas réussi à convaincre le Rothen, Squillaci et Zebina. À propos Coupe du monde 2002, en Corée du Marseillais Peguy Luyindula, est en de sa liste, Domenech dit : « Elle ne Sud, puisse hanter autant les esprits concurrence avec Bordeaux, Paris, plaira pas à tout le monde, ce serait quatre ans plus tard. Sûr de son pro- Monaco et quelques clubs portugais. Par ailleurs, l’AS Saint-Étienne met à un miracle. Mais moi, je crois à ces jet collectif, le groupe France est l’essai à partir de ce matin Fernando 23. J’y crois fermement. » pourtant en quête de rachat, de Crosa, un défenseur central argentin Pour créer un esprit d’équipe, c’est à confiance et de résultats. Cela se voit âgédevingt-huitans,quiportait Tignes, comme toujours, que le au cours d’un premier tour passé au lors de la dernière saison les sélectionneur emmène les siens du forceps et où les Bleus, repliés sur couleurs de Colon (Première Division argentine) après avoir 20au26mai,avecfemme et enfants. eux-mêmes et répétant vouloir rete- nir les leçons du passé, ne sont épau- successivement évolué aux Newell’s Au programme : nuit en refuge à Olds Boys et à River Plate. – J. Y. D. 3 000 mètres d’altitude pour renfor- lés ni par la réussite ni par l’arbi- trage. L’équipe de France a misé sur I TOULOUSE : FABINHO cer la cohésion du groupe et ascen- S’ÉLOIGNE. – Fabinho, milieu sion du glacier de la Grande-Motte. un nouvel équilibre tactique. Fruit d’un débat interne qui avait donné brésilien de Santos, ne viendra sans doute pas à Toulouse. Les LES VERTUS D’UNE NUIT raison à Vieira, recentré aux côtés de discussions ont été rompues après le EN ALTITUDE Makelele au sein d’un 4-2-3-1, plus transfert avorté d’Achille Émana à qu’à Zidane, ouvertement partisan Portsmouth, qui n’a pas réussi à À Tignes, les Bleus prennent brutale- d’un système à deux attaquants de obtenir de permis de travail pour le

Noir Bleu ment leurs distances avec leurs sup- pointe. Le 13 juin, face à une équipe milieu camerounais. Par ailleurs,

porters et les médias. À Tignes, suisse accrocheuse, en pensant à ne l’attaquant Benjamin Psaume, à Noir Bleu Grégory Coupet craque face au sen- pas perdre, les Bleus démarrent de l’essai la semaine dernière à timentd’injustice. AprèsqueBarthez manière poussive à Stuttgart. Dans Grenoble (Ligue 2), est également a fait demi-tour dans l’ascension, il en contact avec Nîmes

Rouge lafournaise du Gottlieb-Daimler Sta-

Jaune (National). – N. S. se heurte au staff et au sélection- dion, la défense joue encore trop Rouge

I Jaune neur, fait ses valises et quitte la sta- bas. Au cours de la rencontre, la LE REAL SUIT TOUJOURS MAHAMADOU DIARRA. – Selon les tion en voiture. Mais il revient un peu paire Gallas-Thuram s’offre même Il y a eu, en mai, cette plus tard. Dans le même temps, les Vieira retrouvé, premier buteur de la Les scènes de joie au coup de sifflet L’Espagne avait promis de mettre fin la rencontre. On ne pourra plus quotidiens sportifs espagnols As et unesérieuseexplicationverbale rencontre, réalise une performance final témoignent de cette nouvelle à sa carrière. Zidane a envoyé la jamaisaffirmerqueHenry nemarque randonnée en montagne Marca, le nouvel entraîneur du Real joueurs affirment que le stage a été avec Zidane. (en haut), au cours de Madrid, Fabio Capello, souhaite une réussite. Que leur nuit en alti- énorme. Henry inscrit le second but, cohésion. On voit Henry sauter sur sélection espagnole en vacances en pas en équipe de France après une Quatrejours plustard,et pourne rien décisif. Une nouvelle aventure, avec mettant au monde l’équipe de laquelle Franck Ribéry (au recruter Mahamadou Diarra, le tude a créé quelque chose. Domenech, tendant lui-même la passe décisive de Zidane. Impres- arranger, l’équipe de France ne par- matches à élimination directe et une Domenech. premier plan), par exemple, milieu défensif lyonnais. Le club a main à Zidane, qui accepte égale- sionnants de maîtrise et d’intelli- manifesté à plusieurs reprises, ces Le samedi 27 mai, trois jours après vient pas à vaincre la Corée du Sud équipe libérée au sein de laquelle mentsa petite tape surla joue.Rien à gence de jeu, les Français ne laissent apuaffirmerson avoir arpenté le glacier de Tignes, les LE SHOW ZIDANE derniers mois, son intérêt pour le (1-1) à Leipzig alors qu’elle aurait Franck Ribéry s’est imposé, peut voir avec la gifle de Leipzig, quand il ensuite aucune lueur d’espoir aux intégration dans le groupe joueur de vingt-cinq ans, sous Bleus remportent sous les sifflets logiquement dû mener par deux buts commencer. sortit à la 90e minute contre la Corée Les quarts de finale. Vingt ans après champions du monde et deviennent, France. Il y a eu, le 5 juillet, contrat à l’OL jusqu’en 2009. leur premier match de préparation, d’écart si la reprise de la tête de du Sud, l’œil noir, sans un mot pour leur match d’anthologie de du jour au lendemain, favoris de la Toujours selon la presse, le milieu au Stade de France face au Mexique CONTRE L’ESPAGNE, cette liesse collective Patrick Vieira, qui a franchi la ligne un sélectionneur dont il ne prononce Guadalajara, les Bleus retrouvent le compétition. espagnol d’Arsenal Cesc Fabregas et (1-0). À plat physiquement, ils sont du but de Lee Woon-jae, avait été UNE ÉQUIPE LIBÉRÉE Brésil sur leur route. Ce grand clas- (ci-dessus), après la victoire trois joueurs de la Juventus de Turin jamais le nom. Thuram, également Pour autant, les joueurs de Dome- incapables de donner du rythme à validée par l’arbitre. Heureusement, En se qualifiant contre une Espagne siquede laCoupedu monde entre les contre le Portugal (1-0), en pourraient rejoindre le Real : les peu en phase avec Domenech depuis nech ne tombent pas dans l’excès de défenseur italiens Fabio Cannavaro une rencontre soporifique que Henry, mieux servi par Zidane au pourtant sûre d’elle-même et après tenants du titre et la France, dernière demi-finale, réunissant (de les Espoirs, l’enlace. Sous le regard confiance. Le Brésil n’était qu’une et Gianluca Zambrotta ainsi que le Zidane quitte rapidement, après cours des deux premiers rencontres, avoir été menés pendant douze nation à les avoir battus en phase gauche à droite) Louis Saha, ému de Djibril Cissé, présent en tri- étape et la suivante, face au Portu- milieu international brésilien avoir souffert. Le but de Malouda a ouvert le compteur buts de Bleus minutes, les Bleus exorcisent défini- finale,sedéroule dans uneambiance bune, les anciens et le sélectionneur gal, vainqueur aux tirs au but de , Lilian Emerson. récompense leur équilibre tactique prudents. Enfin stabilisés dans leur décontractée qui frise le virtuel. tivement leurs douloureux échecs de se frappent dans les mains, Thuram, submergé par I EHRET AU FC COLOGNE. – mais l’inquiétude gagne du terrain. organisation pendant quatre-vingt l’Angleterre, sera « encore plus diffi- la Coupe du monde 2002 et du s’embrassent. Depuis le tunnel et l’entrée des l’émotion, et Florent Le milieu français Fabrice Ehret minutes, ils souffrent encore de cer- cile » (Gallas). À Bollaert, contre le Danemark (2-0), Championnat d’Europe 2004. équipes jusqu’au coup de sifflet Malouda. Entre les deux, il y (26 ans) quitte Aarau (Division 1 le mercredi suivant, Raymond tains écarts entre leslignes et,lors de Le vent de la révolte n’est pourtant final, Zidane ne cesse de plaisanter Dans un remake de la demi-finale de suisse) pour rejoindre le FC Cologne En renouant avec les valeurs de eut des moments de doute, Domenech maintient sonsystème en l’égalisation de Park Ji-sung, cinq 1998, les Bleus font preuve ce soir-là pas parti des anciens mais de Ribéry. avec Ronaldo et ses copains d’en l’Euro 2000, les Bleus ne sont effecti- (D 2 allemande). Il a signé pour 4-3-1-2, celui que Zidane et certains défenseurs manquent de vigilance. d’un esprit de corps et de cœur Signe annonciateur d’un avenir à face. Ce qui ne l’empêche pas de réa- vement pas à la fête. S’ils ouvrent le comme lorsque la jambe de un an. cadres ont réclamé à Tignes. En SansZidane, suspendu aprèsundeu- inconnu jusque-là. La France pos- nouveau en bleu, le Marseillais, lan- liser un des meilleurs matches de sa score grâce à un penalty de Zidane, à Djibril Cissé (soigné par I SARRIUGARTE ENTRAÎNEUR DE grande forme, Thierry Henry, servi xième carton jaune idiot contre la sède encore de grands joueurs. À cé par Vieira, dribbla Casillas, répon- vie. la suite d’une faute de Ricardo Patrick Bordier, un des BILBAO. – Félix Sarriugarte (41 ans) par une déviation de Louis Saha, Corée, et dans l’obligation de battre Hanovre, elle retrouve enfin une dant au penalty de Villa, sifflé pour Devant des stars brésiliennes totale- Carvalho sur Thierry Henry, ils sont kinésithérapeutes de aéténomméentraîneurdel’Athletic Bilbao à la place de Javier Clemente, marque rapidement le premier but. le Togo par au moins deux buts équipe. « Le tournant, ça été entre la une faute de Thuram. La suite confir- ment éteintes, le capitaine des Bleus dominés dans le jeu. À l’image de l’équipe de France, en bas ma le rôle enfin pleinement assumé Lilian Thuram, auteur d’un match limogé pour avoir critiqué La montée en puissance physique de d’écart pour être sûrs de se qualifier Corée et le Togo, témoigne William livre un véritable show. Non content à gauche) se brisa contre ouvertement la politique de par les cadres. Vieira, invectivé par énorme en défense, ils résistent aux Zidane est perceptible mais l’inquié- pour les huitièmes, l’équipe de Gallas. On s’est retrouvés dans notre de régaler tout le monde par ses pas- la Chine, en match recrutement du club basque. tude se tourne vers Vieira, lequel France parvient tout de même à rem- château et on s’est parlé pour chan- Aragonés, fut secouru par Zidane. sements de jambes et ses « coups du assautsrépétés deCristiano Ronaldo I PERNIA À L’ATLÉTICO MADRID. accumule les fautes pour compenser porter son premier match de Coupe ger des choses. Lesquelles ? C’est Puis il doubla la mise de la tête grâce sombrero » face à Kakà et Ronaldin- et consorts. Huit ans après, ils de préparation. (Photos – Le latéral gauche et international sonmanque de juset son mal-être au du monde depuis 1998. Face aux notre vie. » Qui ne suit alors plus à un coup franc transformé par ho, Zidane offre à Thierry Henry, gagnent le droit de vivre une nou- espagnol de Getafe Mariano Pernia poste demilieu droit. Surtout, Franck Africains(2-0),les Bleusseprocurent qu’un mot d’ordre : «On vit Zidane après avoir été obtenu par totalement oublié au second poteau, velle finale de la Coupe du monde. Alexia Zuberer/Pool L’Équipe, (29 ans) s’est engagé avec l’Atlético Ribéry, chez lui, fait une entrée de nombreuses occasions et un ensemble. On meurt ensemble. » Henry. Zidane paracheva le succès. l’occasion d’inscrire l’unique but de – V. D., R. Te., J. D., B. Li. et J. L. F. Marc Francotte et Pierre Lahalle) Madrid.

TÉLÉVISION LASÉLECTIONDE«L’ÉQUIPE» DOCUMENTAIRE 10.30 ATHLÉTISME 20.45 Le dernier galop de Jean d’Orgeix « D’Orgeix, dit Jean Paqui » Equidia 60 min Golden League 2006. Canal + Sport 155 min de François Lecauchois. Voir article. Meeting de Paris - Saint-Denis. ÉQUIDIA. 10 h 30. Doc. Jean d’Orgeix dit Jean Pâqui. 52’. BEACH-VOLLEY 10.45 FILM 20.45 World Tour. Eurosport 120 min « Nous avons gagné ce soir » Ciné Polar 75 min IL ÉTAIT NÉ Jean-François de Thonel deLondresen1948.Ilavaitfièreallure, et son savoir-vivre après avoir entraîné Open de Marseille. Demi-finales H. Rediff. demain à 9 h de Robert Wise. d’Orgeix. Ce fils d’officier avait grandi le chevalier d’Orgeix. Vainqueur de l’équipe de France championne olym- TENNIS 14.00 BASKET 21.00 dans un château ariégeois, sur le dos nombreux Grands Prix, cet aristocrate pique en 1976, qu’« il faut être anima- Internationaux de Suisse. Eurosport 2 105 min Championnat WNBA. Sport + 90 min de Foufouille, sa première ponette. allait œuvrer pour la démocratisation lier ». « J’aimais SucredePomme, Tournoi H de Gstaad.1er jour. Rediff. à 17 h 30 Los Angeles Sparks - Charlotte Sting. Rediff. demain à 10 h 30 Brandissant sa cravache comme un de son sport, organisant des manifes- confiait-il. Je l’aimais comme cheval et DOCUMENTAIRE 14.00 CHAMPCAR 21.00 sabre, hurlant « Chargez ! » dans les tations populaires qui rassemblaient comme être. Il était courageux. Et intelligent. » Des mots qui sonnent « ESPN Big Fights. ESPN Classic 60 min Champcar World Series 2006. 5e manche. Moteurs 60 min bois, il avait rêvé de cape et d’épée. « le mêmepublic que pourles matches Rocky Graziano ». Grand Prix de Portland (USA). Rediff. demain à 8 h 30 Et il était devenu Jean Pâqui. À onze de boxe », disait-il. fortdansce documentaire rigoureuxet ans, il avait déjà touché son fantasme, Sa trajectoire ne fut pourtant pas soigné, peut-être un peu trop. Mardi FOOTBALL 16.00 DOCUMENTAIRE 21.40 à travers le personnage de Piccolo dernier, à quatre-vingt-cinq ans, le Championnat d’Italie 1989-1990. « Les World Cyber Games ». linéaire. Au nom de l’aventure, il ESPN Classic 120 min National Geographic Channel 52 min (l’Auberge du Cheval blanc) qu’il joua chevalier d’Orgeixest« allé autapis », Naples - Inter Milan. Rediff. à 22 h Voir article. emprunta des chemins de traverse. près de deux mille fois. comme il disait de la mort. TENNIS 17.30 AUTO 21.50 Champion du monde de voltige Initiéauxartsde lascènepar LouisJou- aérienne, pilote de stock-car, guide de GAËTANE MORIN Internationaux de Suisse. Eurosport 2 105 min NASCAR Busch Series 2006. Motors TV 115 min er e vet, il se délesta des costumes popu- chasse en Centrafrique, celui que l’on Tournoi H de Gstaad.1 jour. Rediff. à 22 h 19 manche. À Chicago (USA). Rediff. mercredi à 7 h 50 L’ÉQUIPE TV laires pourépouser sondestin : devenir surnommait aussi « l’Africain blanc » 6. Édition du matin. 10. Édition de la journée. DOCUMENTAIRE 18.00 FOOTBALL 21.55 un cavalier émérite. Avec Sucre de avait plusieurs visages. Mais une seule 18.30 La Grande Édition (rediff. toutes les « Film officiel des 24 Heures du Mans 1993 ». ESPN Classic 60 min Coupe des Pays-Bas 2005-2006. Demi-finale. TPS Foot 140 min Pomme, il remporta le bronze au saut passion : le cheval. Il répétait aux Ajax Amsterdam - Roda JC. Le 23 mars 2006. heures jusqu’à 21.30). 19. L’Édition du soir. Rediff. demain à 15 h 35 d’obstacles lors des Jeux Olympiques jeunes, à qui il transmit son expérience 22.30 Édition de la nuit. 19.45 22.30 MAGAZINE VOILE INFOSPORT « Spirit of Yachting ». Sport + 30 min Tour de France à la voile. Sport + 15 min Le résumé de l’étape du jour. À Camaret. 6. La Matinale Sport. 10. Le Journal en conti- Rediff. demain à 7 h 30 Un champion virtuel nu. 18. La Grande Heure. JOUR DE SPORT 19.55 MAGAZINE 00.05 NATIONAL GEORAPHIC CHANNEL. 21 h 40. Doc. LE COIN DES RADIOS Canal + Sport 50 min « Vie privée, vie publique ». France 3 115 min Les World Cyber Games. 52’. Invités : David Douillet, Valérie Douillet. France Info. À 8 et à 38 de chaque heure, IL EST CORÉEN, champion du monde (en 2004), s’entraîne dix heures par jour et chronique sportive. 6.40 et 7.40 France Inter. FOOTBALL 20.05 SUMO 00.30 ses petites compatriotes sont toutes folles de lui. Visage palot, regard vide, corps Sports. 7. RMC. Bourdin & Co. Spéciale Mon- Championnat d’Angleterre 2005-2006. TPS Foot 110 min Natsu Basho. À Tokyo (Japon). Eurosport 60 min d’adolescentmaigrelet, Seo Jihoonestpourtant loin deressemblerà ungrand spor- dial. 7.40 Europe 1. Sports. 8.15. RTL. Le car- 3e journée. Match reporté. Charlton-Liverpool. Rediff. demain à 0 h 30 tif. As des jeux électroniques dans un pays qui en est fou, il est devenu une idole en net de route de Laurent Jalabert. 9. RTL. Lau- TOUT LE SPORT 20.10 remportant les Championnats du monde de jeux vidéos, les World Cyber Games. rent Jalabert, « l’Étape du jour ». 9. RTL. Spéciale Champions du monde (sous réserve). France 3 5 min À voir. ZAP Emblématique d’une discipline désormais ouverte aux professionnels (la Corée du Sud compte treize clubs pro), Xelios, comme il s’est lui-même surnommé, est le 13. RMC Les Grandes Gueules. Spéciale Mon- Intéressant. dial. 15. RMC. Best of Intégrale Tour de MAGAZINE 20.15 héros du documentaire consacré par Kevin Ho Chia-wei à cette étrange passion À ne pas rater. Ce soir 20 : 00 INFORMATION collective. Un héros malheureux puisqu’il échouera à ramener des derniers World France. 18. RMC. RMC Sport. 18. Sud Radio. « Un jour sur le Tour ». France 3 5 min Rugby & Compagnie. 18.30. RTL. Le club CyberGames deSingapour unenouvelle couronnemondiale.« La principale raison Les cases vertes Jalabert. 20. RTL. « On refait le match » de > LA GRANDE ÉDITION «TOTAL FOOT» de ma défaite, c’est que je n’ai pas fait assez attention à ma condition physique », 20.15 correspondent aux l’équipe de France. 20. Europe 1. Le Club BEACH-VOLLEY Vincent Duluc, Vincent Couëffé et Étienne Moatti sur le plateau d’Olivier Ménard analyse Seo Jihoon. Pour être virtuel, le monde des jeux vidéo n’en est pas moins AVP Tour 2006. 5e manche. Sport + 45 min retransmissions Europe 1 Mondial 2006. 20.30 RMC. RMC Open F de Hermosa Beach (USA). Finale. en direct. impitoyable : à vingt-cinq ans, on y est bon pour la retraite. Sport vacances. 21. RTL. Rétrospective Spé- Rediff. demain à 7 h 45 > FOOTBALL FRANÇOIS-GUILLAUME LEMOUTON ciale Coupe du monde. PAGE 20 LUNDI 10 JUILLET 2006

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