2015 20:00 1 7. 11. Grand Auditorium Mardi / Dienstag / Tuesday Grands orchestres

Tokyo Metropolitan Symphony Orchestra Kazushi Ono direction violon Susanne Elmark, Ilse Eerens soprano

Backstage 19:15 Salle de Musique de Chambre Meet the composer: im Gespräch (D)

Dans le cadre de Maurice Ravel (1875–1937) Rapsodie espagnole (1907–1908) N° 1: Prélude à la nuit (Très modéré) N° 2: Malagueña (Assez vif) N° 3: Habanera (Assez lent et d'un rythme las) N° 4: Feria (Assez animé) 16’

Sergueï Prokofiev (1891–1953) Concerto pour violon et orchestre N° 2 en sol mineur (g-moll) op. 63 (1935) Allegro moderato Andante assai – Allegretto Allegro ben marcato 27’

— Toshio Hosokawa (1955) Nach dem Sturm pour deux sopranos et orchestre 18’

Claude Debussy (1862–1918) La Mer. Trois esquisses symphoniques L 109 (1903–1905) N° 1: De l’aube à midi sur la mer (Von der Morgendämmerung bis zum Mittag auf dem Meer) N° 2: Jeux de vagues (Spiele der Wellen) N° 3: Dialogue du vent et de la mer (Zwiegespräch des Windes mit dem Meer) 23’ Madame, Monsieur,

Le groupe européen de banques privées, KBL European Private Bankers, s’engage jour après jour à promouvoir la qualité et le savoir-faire dans toutes ses activités.

Quoi de plus naturel, dès lors, que de soutenir la création artistique avec qui nous partageons les mêmes valeurs.

Banquiers privés, nous sommes d’abord à l’écoute de nos clients. Européens, nous sommes ouverts sur le monde et son patrimoine musical, porteur de cohésion et vecteur de dialogue entre les citoyens de tous les pays où nous sommes présents.

À Luxembourg, l’idée que nous avons de notre rôle dans la société nous a conduits à participer à la croissance, en termes de qualité et d’opportunités, de l’offre culturelle de la Place à travers un partenariat avec la Philharmonie.

C’est pourquoi notre groupe de banquiers privés européens est particulièrement heureux de vous accueillir ce soir pour le concert exceptionnel du Tokyo Metropolitan Symphony Orchestra sous la direction de Kazushi Ono.

Je vous souhaite, Madame, Monsieur, une excellente soirée musicale.

Yves Stein Group CEO KBL European Private Bankers

4 «Ravel l’illusionniste» Christian Goubault (2007)

Maurice Ravel n’avait encore composé que deux mélodies et quel- ques pièces pour piano dont le Menuet antique lorsqu’il entreprend, en 1895, un triptyque pour deux pianos, Sites auriculaires, qui ne sera bientôt plus qu’un diptyque constitué de Entre cloches et d’une Habanera qui allait faire beaucoup parler d’elle. Séduit par la sa- veur harmonique d’un do # répété obstinément et frottant avec ses notes voisines (si # et ré), Claude Debussy aurait demandé à Ravel de lui prêter la partition, l’aurait égarée puis retrouvée au cours d’un déménagement. Réplique debussyste de la Habanera ravélienne, La Soirée dans Grenade (1903), où le rythme de haba- nera est voluptueusement marqué lui aussi par un do # sur le- quel glissent trois triolets d’accords conjoints, relève d’une ren- contre d’idées qui ne peut être fortuite. Comme Ravel n’avait pas trouvé d’éditeur à l’époque pour ses Sites auriculaires, «l’im- mense majorité des auditeurs de musique allait donc, de très bonne foi, attribuer à Debussy la priorité de la savoureuse trouvaille», remarque Émile Vuillermoz. Aussi, en introduisant la Habanera, accompa- gnée de sa date de naissance, dans la Rapsodie espagnole en gesta- tion, Ravel revendiquait hautement la paternité de l’invention, mais sans se prononcer sur l’attitude de Debussy.

La Rapsodie espagnole (1907) est originellement écrite pour deux pianos (ou pour 4 mains), mais Ravel se décida à l’orchestrer sur les recommandations pressantes du pianiste Ricardo Viñes et du compositeur Manuel de Falla. Ses amis lui avaient fait remarquer que certains passages étaient malaisés à jouer au piano et que, de toute façon, ces quatre pièces (Prélude à la nuit, Malagueña, Ha- banera, Feria) appelaient l’orchestre. «C’est ainsi que débuta la

6 série admirable de ces transcriptions du piano à l’orchestre, où brillent une ingéniosité et une virtuosité qui n’ont jamais été sur- passées», s’exclamait Falla. L’œuvre fut créée par les Concerts- Colonne le 15 mars 1908, sous la direction d’Édouard Colonne, au théâtre du Châtelet, à Paris, entre deux pages de Rimsky-Kor- sakov, La Nuit de Noël et des extraits de Snegourotchka.

Ravel voulait en remontrer aux Russes, grands spécialistes de l’or- chestre et des musiques hispaniques ou orientalisantes. Il aurait même affirmé: «nous, nous mettons trois fois rien sur tout», alors que Rimsky-Korsakov «met tout sur trois fois rien». Cette partition regorge d’effets instrumentaux: détails délicatement ci- selés et entrecroisés dans Prélude à la nuit, magnifiques couleurs de l’alliage des cors, des bois, des pizzicati des violons sur les tré- molos des violoncelles dans la Habanera qui se veut de caractère languide, touches brèves et colorées et jeu portando des violons dans la Malagueña, percussion fournie, contraste de nuances et de tempo entre des déchaînements forte du tutti orchestral après de puissants crescendos et des effets d’évaporation sonore du piano le plus ténu dont on trouve maint exemple dans la Feria. Partout, l’illusionniste Ravel fait jouer la magie des timbres.

L’envoûtant et langoureux Prélude à la nuit déroule de manière nonchalante, un obsédant motif de quatre notes conjointes des- cendantes qui «semble étranger à tous les éléments qui flottent autour de lui (énigmatiques secondes diffusant un éclairage ta- misé, incertain, ou fragments thématiques à l’andalouse respira- tion), et cette indépendance stimule l’acuité auditive, en élargis- sant le champ de sa perception (Marcel Marnat)».

Les quatre notes sont de nouveau brièvement citées dans la brève Malagueña qui débute dans les graves de la clarinette basse avec des pizzicati des violoncelles et des contrebasses. Les efflores- cences chromatiques des flûtes et du cor anglais conduisent à une piquante danse de la trompette, avant de laisser la place à une rê- veuse phrase du cor anglais soulignée par les glissandi de la harpe et des cordes graves.

7 Maurice Ravel vers 1906

Ravel varie les timbres dans la Habanera pour éviter la monotonie et pour créer ce climat particulier de torpeur. Le do # omni- présent passe successivement des clarinettes (avec une légère touche de cor anglais) au premier cor et à la première trompette avec sourdine, aux violons, aux cordes graves, aux altos, au cé- lesta, puis de nouveau aux altos alternant avec les cors, aux vio- lons, enfin au célesta. La Feria, éclatante et bariolée, se déroule dans la pleine lumière de la joie populaire d’une jota aragonaise. Car l’hispanisme de Ravel n’est pas seulement andalou. Le plan est nettement tripartite. Après une introduction présentant une instrumentation et un rythme délicats à la flûte, à la 2nde harpe et aux violons en trémolos, brisée un temps par les glissandi de la première harpe, des altos et des violoncelles, la danse com- mence, décidée et mordante, avec son motif des bois, ses casta- gnettes, ses éclats de cuivres et ses effets guitaristiques aux cordes. De langoureux glissandi de la contrebasse et de deux violoncelles soli accompagnent le chant du cor anglais relayé par la clarinette. Le retour des quatre notes obsédantes assurent l’unité de l’ou- vrage, puis c’est la reprise de la première partie et l’explosif cres- cendo final.

8 Serge Prokofiev: Concerto N°2 pour violon et orchestre op. 63 En 1935 Prokofiev, après une quinzaine d’années d’émigration, resserre de plus en plus ses liens avec l’Union soviétique, où il commence à recevoir des commandes. Il travaille, notamment à son grand ballet Roméo et Juliette. Mais il ne perd pas pour autant ses contacts avec le monde musical occidental, comptant certai- nement pouvoir continuer indéfiniment à jouer sur les deux ta- bleaux – illusion à laquelle le régime soviétique mettra fin trois ans plus tard en le retenant définitivement en URSS. Mais pour l’instant, le rapprochement avec le violoniste Robert Soetens, avec lequel il effectue en 1935–1936 une tournée en Espagne, Portugal et Afrique du Nord, suggère à Prokofiev la composition de son Concerto pour violon N° 2, mené à bien durant l’été 1935, et créé le 1er décembre de cette année à Madrid sous la direction de Enrique Fernández Arbós, en présence du compositeur, auquel le public madrilène fait un véritable triomphe.

L’année 1935 fait de ce concerto un contemporain exact du Concerto à la mémoire d’un ange d’Alban Berg. Mais alors que ce dernier est emblématique d’une musique nouvelle avec des ves- tiges du postromantisme, le Concerto N° 2 de Prokofiev semble marquer, parallèlement à Roméo et Juliette, un désengagement des hardiesses et provocations des années précédentes du composi- teur, au profit d’une musique plus accessible, revenant à la tona- lité, au charme mélodique et à des références classiques qu’il n’a jamais reniées. Au départ Prokofiev avait songé à une sonate pour violon et piano; le projet transformé en concerto avec orchestre garde cependant quelques aspects de son idée originale da came- ra, notamment dans une formation instrumentale relativement parcimonieuse, gardant outre les cordes et la percussion, l’effectif classique des bois, cors et trompettes par deux, sans trombones ni tuba.

L’Allegro moderato initial débute par une phrase monodique au soliste, exposant le premier thème, net et calme, qui est repris par les cordes graves de l’orchestre, le violon se lance ensuite dans une course de doubles croches typique des prédilections moto- ristes du composteur, que l’on retrouvera abondamment par

9 100% MUSIQUE

la suite. Un bref pont orchestral «rallentando» mène à la belle Spotify Premium mélodie lyrique du second thème, également au soliste. Les deux thèmes figureront dans le développement, partagé entre le rythme, avec mon mobile POST ! l’énergie, le chant, et des jeux spirituels entre le violon et les timbres de l’orchestre. La réexposition débute par le premier thème aux violoncelles et contrebasses à l’unisson. Dans la coda le soliste fait entendre de larges accords alternant archet et pizzicati. 6 mois L’Andante assai commence également sur des pizzicati, sur des * arpèges par trois notes doublés à la clarinette. La partie soliste offerts superpose sa mesure binaire aux triolets, s’épanchant dans une longue phrase – quasiment une ‹mélodie continue›! – montant vers le registre extrême de l’instrument. Un second épisode più animato fait dialoguer le soliste avec la flûte et la clarinette, sur de rapides répétitions de notes qui donnent aux phrases une tex- ture frémissante. Le retour au premier thème donne lieu à un passage aux sonorités particulièrement originales, en notes de cors et trompettes avec sourdines sur fond de perpetuum mobile dans l’aigu du violon. La partie centrale allegretto, de caractère enjoué, est plus allante, plus complexe et diversifiée dans les procédés de virtuosité. Des martellements de doubles cordes conduisent à la réexposition, et le mouvement s’achève sur des notes graves de clarinette, violoncelles et contrebasses.

C’est dans le finale, Allegro ben marcato en forme de rondo, que l’on retrouve le Prokofiev tel qu’on se l’imagine, dissonant, caus- tique, aux rythmes nerveux et fortement marqués. Entre accords, virevoltes, fusées, grands intervalles, le violon offre une démons- tration de ses procédés techniques les plus divers. Parmi les per- */ Pour tout engagement de 24 mois à Spotify Premium, les 6 premiers cussions, on remarque les interventions du tambour militaire et mois calendriers sont offerts, le premier mois calendrier correspond des castagnettes. Condensé, sans un instant de répit, ce finale au mois durant lequel le client a souscrit l’option Spotify. L’offre Spotify Premium est disponible avec les abonnements mobiles POST hors marque un fort contraste avec les deux mouvements précédents, abonnement à 0€ et prépayés. et reflète cette fusion classique-moderne qui constitue la base du style de Prokofiev.

10 www.post.lu

Bateaux de papier… Claude Debussy: La Mer Dominique Escande (2012)

Faut-il mettre l’échec de la création de La Mer de Claude Debussy (1862–1918), le 13 octobre 1905 aux Concerts Lamoureux (Paris), au compte de la médiocre direction de Camille Chevillard? Ou au fait que personne n’avait encore jamais entendu pareil enche- vêtrement sonore? Certains musiciens de l’Orchestre Lamoureux qui n’aimaient pas les sons qu’ils devaient jouer auraient fait des bateaux de papier avec les partitions, les faisant «naviguer» en les poussant du pied sur le plancher de bois de la salle de concert! Le public alla jusqu’à siffler, et la presse parla d’une œuvre «incom- préhensible et sans grandeur», «du Debussy pour l’Amérique», de «roublardise», et même d’«imagination du timbre pauvre». Rejouée chez Lamoureux le dimanche suivant, la partition ne convainc pas mieux et il faudra attendre l’exécution du 19 janvier 1908 aux Concerts Colonne sous la direction de Debussy, pourtant médiocre chef d’orchestre, pour que les Debussystes eux-mêmes (pourtant rompus aux changements depuis le choc de Pelléas et Mélisande) s’accoutument à l’ouvrage.

En pleine vogue picturale «impressionniste», le projet de trans- crire des impressions marines semblait pourtant dans l’air du temps. Debussy fit d’ailleurs reproduire une estampe du peintre japonais Hokusaï, La Grande Vague au large de Kanagawa sur la couverture de la première édition de La Mer, montrant son goût pour l’art asiatique. Le programme du premier concert de 1905 présenta ainsi son travail instrumental comme «une sorte de palette sonore où l’habileté du pinceau mêle des tons rares et brillants pour traduire, dans toute la variété de leur gamme, les jeux d’ombre et de lumière, tout le clair-obscur des flots changeants et infinis.»

Page de gauche: Hokusaï: La Grande Vague au large de Kanagawa, 1831–1832 (détail) 13 Le 12 septembre 1903, Debussy écrivait de Bichain, dans l’Yonne (bien loin de l’Océan, dans le village de sa première épouse) à André Messager: «Vous ne saviez pas que j’avais été promis à une belle carrière de marin et que seuls les hasards de l’existence m’ont fait bifurquer. Néanmoins, j’ai conservé une passion singulière pour elle (la mer). Vous me direz que l’océan ne baigne pas précisément les coteaux bourguignons! Et cela pourrait bien ressembler aux paysages d’atelier, mais j’ai d’innom- brables souvenirs; cela vaut mieux à mon sens qu’une réalité dont le charme pèse généralement trop lourd sur votre pensée».

Le même jour, il proposait l’œuvre à son éditeur, Durand: «Mon cher ami, Qu’est-ce que vous diriez de ceci: La Mer, Trois esquisses sym- phoniques: I. Mer belle aux îles sanguinaires, II. Jeux de vagues. III. Le vent fait danser la mer. C’est à quoi je travaille d’après d’innombrables souvenirs et que j’essaie de terminer ici.» Le travail s’est poursuivi en- core pendant deux ans, principalement au bord de la Manche où Debussy a séjourné avec Emma Bardac, d’abord à Jersey, puis à Dieppe, de juillet à septembre 1904. Les deux mouvements ex- trêmes changèrent de titre par rapport au projet initial, le pre- mier devenu «De l’aube à midi sur la mer» et le troisième «Dia- logue du vent et de la mer», ce qui précise mieux l’intention: l’ex- pression de la durée et du mouvement. Après bien des efforts, le compositeur mit un point final le 5 mars 1905. La partition pour piano achevée, fut orchestrée avant l’automne de cette même année.

La Mer surprend par sa puissance, son ampleur de souffle et son architecture à la fois légère et grandiose. Le sous-titre «esquisses symphoniques» est trompeur puisqu’il s’agit d’une symphonie en trois mouvements unifiée par un grand thème et d’autres éléments qui participent au cyclisme cher à l’école Franckiste. Nombre de critique ont, au vu du titre, rangé ces pages dans le genre du natu- ralisme descriptif, ce qui en altérait d’emblée la compréhension. La nouveauté de cette partition est pourtant ailleurs, dans les superpositions rythmiques, l’autonomie des différents pupitres de l’orchestre, chacun possédant sa pulsation, son ‹grain› propre, et les sonorités héritées des musiques extra-européennes enten- dues à l’Exposition Universelle de 1889, à Paris.

14 Claude Debussy à l’époque de son séjour à la Villa Médicis, 1885

Le premier volet, De l’aube à midi sur la mer, très lent, constitue une gradation ascendante continue, du mystère à la pleine lumière, une sorte de forme «ouverte», sans redites ni symétries. L’intro- duction lente, établie sur une pédale de si, décline un étagement de quintes (série pentatonique défective), donne naissance aux différents thèmes de ce premier morceau. Un appel iambique des violoncelles (rythme brève-longue) constitue un élément cyc- lique commun aux trois mouvements. Une trompette avec sour- dine esquisse puis présente le thème cyclique, qui subira maintes métamorphoses, surtout rythmiques.

Tout ce début baigne dans la brume mystérieuse et calme précé- dant le lever du soleil «et l’Esprit de Dieu flottait sur les eaux». La superposition de sept rythmes différents (mesures 73 à 75) posa à l’époque quelques problèmes d’exécutions. La seconde partie de ce premier mouvement expose le célèbre thème des 16 violoncelles divisés en huit, évoquant le mouvement des vagues. Des fusées de violons et de violoncelles illustrent les sauvages mouvements de l’eau.

Le second mouvement, Jeux de vagues, fait office de scherzo, féérie géniale et impalpable, éparpillement pointilliste qui annonce l’éclatement spatial orchestral du ballet Jeux (1912). Jeux de vague

15 est sans doute le plus révolutionnaire des trois mouvements. Le compositeur sériel André Boucourechliev y reconnaît d’ailleurs la forme «ouverte». La dispersion spatiale des timbres semble fluidifier l’enchaînement de ses 14 sections.

Le dernier mouvement, Dialogue du vent et de la mer, Animé et tumul- tueux, est un finale dramatique plus proche de la tradition. De forme voisine du rondo, ses thèmes sont très profilés et ses gra- dations toutes romantiques, ce qui n’empêche nullement cette fresque puissante de laisser les éléments se déchaîner. Tout se passe à une échelle plus grande que dans le morceau précédent et le découpage en est simplifié d’autant, en sept grandes sections seulement, introduction et coda encadrant un rondo à trois re- frains et deux couplets.

16 «Harmony between human and nature» Nach dem Sturm (2015) for 2 sopranos and orchestra Toshio Hosokawa

This work was composed for the 50th anniversary of Tokyo Metropolitan Symphony Orchestra, and has been dedicated to the orchestra and its music director, Kazushi Ono.

For me, music expression used to be a method to find the har- mony between human and nature; however, since Tohoku Earth- quake on March 11th, 2011, my music has begun to change fun- damentally: I started to re-contemplate on the existence of mu- sic itself and how it should be. We’ve forgotten the primitive power and the terror of nature, and praise it sentimentally, and the overconfidence that we are capable of controlling nature is about to destroy where human lives. What can music do in such an era?

Music is a type of Shamanism; people pray by music, and calm the spirit of the deceased, creating a bridge between this world and afterlife. Since 2011, I’ve been composing this kind of music of Shaman’s prayer in various instrumentations; this Nach Dem Sturm (After the storm) is one of them.

The two sopranos are Mikos, and they represent two sides of a Miko; what originally was for one voice is been sung by two so- pranos. Like yin and yang, light and shadow supplement each other, creating a unique harmony.

The first half of the music is an expression of storm via orches- tra only. A phrase consisting of inhaling and exhaling is repeat- ed and overlapped, creating a swirl of sounds like waves of the

19 ocean. It gradually folds in, and creates a large explosion. In the second half, the two sopranos sing «Blumen nach einem Umwetter» of Hermann Hesse. This poem is a depiction of a flower that ex- perienced storm gradually regains the world of light. Sometimes the anxiety and terror during the storm returns, yet flowers gradually sing their hope to the world of light.»

Toshio Hosokawa Toshio Hosokawa was born in Hiroshima in 1955. He has been gaining a good reputation worldwide as one of the leading Jap- anese composers. His recent works include the opera Hanjo (2003–2004), Circulating Ocean (2005), Woven Dreams (2010), the opera Matsukaze (2011), and Klage (2013). Hosokawa has been Composer-in-Residence with Tokyo Symphony, Deutsches Symphonie-Orchester Berlin, WDR RundfunkchorKöln, and Netherlands Philharmonic. Currently, he is Music Director of the Takefu International Music Festival, as well as guest professor at Tokyo College of Music and at Elisabeth University of Music.

20 Duftendes Land, stürmisches Meer

Zu den Werken von Ravel, Prokofjew, Hosokawa und Debussy Jürgen Ostmann

Französisch, spanisch, russisch, japanisch, deutsch – betrachtet man Themen, Einflüsse oder die Herkunft der Autoren, dann erweist sich das Programm des Tokyo Metropolitan Sympho- ny Orchestra als wahrhaft international, aber auch ungemein be- ziehungsreich. Am Anfang steht mit der Rapsodie espagnole eine spanisch inspirierte Komposition des Franzosen Maurice Ravel. Eine von mehreren, denn Ravel hinterließ neben ihr noch das Klavierstück Alborada del gracioso, die komische Oper L’heure es- pagnole, den berühmten Boléro und die Orchesterlieder Don Qui- chotte à Dulcinée – um nur die Werke zu nennen, die bereits im Titel auf Spanien verweisen. Als Hintergrund kann man zum ei- nen den regen Kulturaustausch zwischen den Nachbarländern ansehen: Spanier wie Albéniz, Granados, de Falla, Rodrigo oder Turina holten sich den letzten Schliff bei französischen Kompo- sitionslehrern, und Franzosen wie Bizet, Chabrier oder auch De- bussy begeisterten sich für die Musik Spaniens, die sie als frisch und urtümlich empfanden. Zum anderen hatte Ravels Faible für Spanien auch eine biographische Ursache: Er kannte das Land zwar kaum aus eigener Anschauung und beherrschte seine Spra- che nicht, doch seine Mutter, zeitlebens seine engste Bezugsper- son, stammte aus dem Baskenland und war in Madrid aufge- wachsen.

Huldigung an ein Traumland – Maurice Ravels Rapsodie espagnole Die Rapsodie espagnole schrieb Ravel ursprünglich für Klavier zu vier Händen. Bekannt wurde sie jedoch in ihrer genial instru- mentierten, im Februar 1908 vollendeten Orchesterfassung. Sie

22 Maurice Ravel um 1910 besteht aus vier Sätzen, die durch gemeinsame Motive eng mit- einander verknüpft sind: So kehrt beispielsweise das einleiten- de, oft wiederholte Viertonmotiv sowohl im zweiten als auch im vierten Satz wieder. Das Stück beginnt mit einem recht ausge- dehnten, stimmungsvollen Vorspiel, dem Prélude à la nuit. Dann folgen zwei Tanzsätze: Die Malagueña, ein Tanz im Dreiertakt, ist eine Variante des Fandangos; der Name leitet sich von der Stadt Málaga ab. Analog dazu kommt der Begriff Habanera von Havanna; der geradtaktige Tanz dieses Namens wurde aus Kuba nach Spanien importiert und dort mit andalusischen Elementen angereichert. Die Habanera ist der älteste Teil der Rapsodie: Ra- vel schrieb bereits 1895 eine Fassung für zwei Klaviere. Der läng- ste Satz ist das Finale mit dem Titel Feria – so nennt man in Spa- nien Volksfeste, die oft mit ausgelassener Musik gefeiert werden. Bei Ravel wird daraus ein geradezu orgiastischer Klangrausch. Insgesamt zeigt die Rapsodie espagnole zwar reichlich Lokalkolo- rit – wie etwa typisch spanische Züge der Harmonik oder scharf profilierte Rhythmen, deren Wirkung eine erweiterte Schlagzeug- gruppe mit Kastagnetten, Zimbeln, baskischer Trommel, Xylo- phon, drei Pauken sowie kleiner und großer Trommel noch ver- stärkt. Echte Volksmelodien kommen allerdings nicht vor. Ravel

23 huldigte vielmehr einem erträumten, idealen Spanien, ganz im Sinne des Mottos von Baudelaire, das er dem Werk voranstellte: «Au pays parfumé que le soleil caresse» – «Im duftenden Land, das die Sonne liebkost».

Heimkehr eines Kosmopoliten – Sergej Prokofjews Violinkonzert N° 2 Die international geprägte Entstehungsgeschichte von Sergej Pro- kofjews zweitem Violinkonzert kann man in der Autobiographie des Komponisten nachlesen: «Im Jahr 1935 schlug mir eine Gruppe von Verehrern des französischen Geigers [Robert] Soetens vor, für ihn ein Violinkonzert mit dem alleinigen Vortragsrecht auf ein Jahr zu schreiben. […] Es entstand in den verschiedensten Ländern, wodurch es zum Spie- gelbild meines nomadenhaften Konzertierens wurde – das Hauptthema des ersten Satzes in Paris, das erste Thema des zweiten Satzes in Woro- nesch, die Instrumentation wurde in Baku abgeschlossen, und zum ersten Mal gespielt wurde es im Dezember 1935 in Madrid. Damit ist eine in- teressante Konzertreise in Gesellschaft von Soetens durch Spanien, Portu- gal, Marokko, Algier und Tunis verknüpft.»

Prokofjew schrieb das Konzert also noch für ein westeuropä- isches Publikum; es war sein letzter westlicher Kompositions- auftrag, bevor er 1936 nach fast zwei Jahrzehnten des Exils in die Sowjetunion zurückkehrte. Er hatte sich allerdings 1935 be- reits zur Übersiedlung in seine Heimat entschlossen, und so fragt man sich, ob er in dem Werk bereits den Forderungen der sowje- tischen Kulturfunktionäre entgegenkam, oder ob manche Unter- schiede zum 1916/17 komponierten Violinkonzert N° 1 einfach dem Zeitgeist entsprachen.

Nachdem Prokofjew einst als Avantgardist sein Publikum ver- schreckt hatte, zeigte er sich im zweiten Violinkonzert jedenfalls gemäßigter. Die dreisätzige Form entspricht der des traditionel- len Instrumentalkonzerts, und die Besetzung ist geradezu klas- sisch, sieht man vom eigenwillig zusammengesetzten Schlag- werk ab. Im ersten Satz steht dem solistisch eingeführten, volks- liedhaften Hauptthema mit seiner Dreiklangsmelodik ein lyri- sches zweites Thema gegenüber, das an die etwa zur gleichen

24 «Der Stil des Konzerts steht im Banne jener Ideen, die man als ‹Neue Sachlichkeit› und Prokofjew selbst als ‹Neue Einfachheit› bezeichnete: einer objektiven, energischen, motorischen und optimistischen Musik, in der man Individuelles und Psychologi- sches überwunden glaubte.»

Der Musikwissenschaftler Detlef Gojowy über Prokofjews Violinkonzert

Zeit komponierte Ballettmusik Romeo und Julia denken lässt. Auf- fallend ist die kontrapunktische Verarbeitung des ersten Themas. Prokofjews Rückwendung zur Tradition zeigt sich auch im Mit- telsatz mit seiner schwärmerisch-melancholischen Melodik; er ist in dreiteiliger Liedform komponiert. Groteske Züge enthält das Finale. Den Klang der Kastagnetten kann man als Hommage an den Uraufführungsort verstehen – oder auch als Kompliment an Prokofjews Ehefrau Lina, eine gebürtige Spanierin.

Durch Sturm zum Licht – Toshio Hosokawas neues Werk für 2 Soprane und Orchester Die Entwicklung des japanischen Komponisten Toshio Hosoka- wa ist schwer zu verstehen ohne einen kurzen Blick in die Ge- schichte seines Landes. Japan hatte sich ja vom 16. bis ins späte 19. Jahrhundert fast hermetisch von der Außenwelt abgeschlos- sen und in dieser Zeit eine sehr eigenständige, originelle Kultur entwickelt. Erst auf Druck Europas und der USA öffnete sich der Inselstaat danach dem internationalen Handel. Während der ra- santen «Modernisierung» der nächsten Jahrzehnte wurden al- lerdings die einst beherrschenden japanischen Traditionen weit- gehend an den Rand gedrängt – und daran änderte sich bis in die Zeit von Hosokawas Jugend nicht viel. Obwohl seine Mut- ter noch das japanische Instrument Koto (eine Art Zither) spiel- te, begeisterte sich der Sohn eher für Mozart und Beethoven. Nach ersten Studien in Tokio kam er 1976 nach Berlin, um bei dem Koreaner Isang Yun Komposition zu erlernen. Seine Aus- bildung setzte er 1983 bis 1986 in Freiburg bei Klaus Huber und Brian Ferneyhough fort. Angeregt durch eine Äußerung Hubers, erwachte erst jetzt sein Interesse an japanischer Musik, mit der er sich fortan intensiv auseinander setzte. Überrascht stellte er fest, dass einige Mittel der avantgardistischen europäischen Musik in der japanischen Tradition schon seit jeher gebräuchlich sind.

25 Musik war für mich stets ein Mittel, die Harmonie zwischen Mensch und Natur zu finden. Nach dem Tohoku-Erdbeben von 2011 fing sie jedoch an, sich grundlegend zu verändern. Ich begann neu über die Existenz der Musik nachzudenken und darüber, wie sie sein sollte. Wir haben die urtümliche Kraft und den Schrecken der Natur vergessen und preisen sie in senti- mentaler Weise. Durch unser unbegründetes Vertrauen in die Beherrschbarkeit der Natur stehen wir kurz davor, die menschli- chen Lebensgrundlagen zu zerstören. Was kann Musik in einer solchen Zeit bewirken?

Musik ist eine Form des Schamanismus; Menschen beten mit ihrer Hilfe und besänftigen die Geister der Verstorbenen, indem sie durch sie eine Brücke zwischen dem Hier und dem Jenseits formen. Seit 2011 habe ich Stücke im Geist schamanischer Ge- bete komponiert; Nach dem Sturm ist eines von ihnen.

Die beiden Soprane fungieren als Mikos [Frauen, die in Shinto- Schreinen als Mittler zwischen Menschen und Göttern wirken], und sie repräsentieren zwei Seiten eines Mikos. Was ursprüng- lich eine Stimme war, wird von zwei Sopranen gesungen. Wie Yin und Yang, Licht und Schatten einander ablösen, schaffen sie zusammen eine einzigartige Harmonie.

In der ersten Hälfte der Musik malt das Orchester alleine einen Sturm. Eine Phrase aus Ein- und Ausatmen wird wiederholt, und seine Wiederholungen überlappen sich, sodass ein Stru- del der Klänge entsteht, wie Wellen im Ozean. Sie brechen sich schließlich, und es gibt eine große Explosion. In der zweiten Hälfte singen die beiden Soprane Blumen nach einem Unwetter von Hermann Hesse. Dieses Gedicht beschreibt, wie Blumen nach einem Sturm allmählich zum Licht zurückfinden. Manch- mal kehren die Angst und der Schrecken des Sturmes wieder, und doch singen die Blumen voller Hoffnung auf die Welt des Lichts.

Toshio Hosokawa

26 photo: Christopher Peter / Schott Promotion / photo: Christopher Peter

Toshio Hosokawa

Seitdem komponiert Hosokawa als Grenzgänger zwischen zwei Kulturen: Seine Partituren verlangen häufig japanische Instru- mente neben den europäischen, in der neuesten sind es Trom- meln, Glocken und Klangschalen japanischen Ursprungs, die den Schlagzeugapparat bereichern. Auf das parallele Wirken ja- panischer und europäischer Einflüsse verweist auch Hosokawas Kommentar zu dem Stück, das zum fünfzigjährigen Bestehen des Tokyo Metropolitan Symphony Orchestra entstand (siehe linke Seite).

27 Flüchtig und wandelbar wie die See – Claude Debussys La mer Licht und Wellen waren auch die großen Themen der franzö- sischen Impressionisten. Maler wie Monet, Renoir, Sisley oder Cézanne liebten das Wasser wegen seiner Fähigkeit, zu schillern und Sonnenstrahlen in Tausende von Farbnuancen zu brechen. Unter den Komponisten war es besonders Claude Debussy, der in manchen Punkten der impressionistischen Ästhetik nahe stand. Vielleicht kommt aus diesem Grund auch in seinen Werk- und Satztiteln immer wieder das Wasser vor: Jardins sous la pluie, Reflets dans l’eau, La cathédrale engloutie und La mer sind nur die berühmtesten Beispiele.

Im Fall von La mer ließ sich Debussy tatsächlich durch das Meer inspirieren. Er hatte die Komposition zwar schon 1903 in der zentralfranzösischen Bourgogne begonnen, doch während er an ihr arbeitete, reiste er mehrfach an die See – etwa auf die Kanal- insel Jersey, ins normannische Dieppe oder, im Jahr 1905, nach Eastbourne auf der englischen Seite des Ärmelkanals. «Dieser Ort ist friedlich und zauberhaft», schrieb er von dort an seinen Verleger. «Die Wellen rollen mit einer wahrhaft britischen Korrektheit heran. Doch welch ein Ort, um zu arbeiten! Kein Lärm, keine Klaviere, keine Musi- ker, die über Malerei reden, keine Maler, die über Musik reden…»

Debussy wusste, dass man Inhalte nicht einfach von einer Kunst auf die andere übertragen kann – etwa von der Malerei oder der Literatur auf die Musik. Und da er «Tonmalerei» im traditionel- len Sinn verabscheute, ließen ihn nach der Uraufführung am 15. Oktober 1905 in Paris auch Urteile wie das des Kritikers Pierre Lalo kalt: «Ich höre das Meer nicht, ich sehe und rieche es nicht.» Debus- sy ging es um tiefere Entsprechungen zwischen Bild und Klang. Er wollte eine Musik schreiben, die so flüchtig und wandelbar war wie die See, im Detail nicht vorauszusehen, aber im Gan- zen dennoch homogen. Diese Doppelnatur kommt auch in De- bussys Untertitel zur Geltung. «Symphonische Skizzen» – die bei- den Worte scheinen fast einen Widerspruch in sich zu enthal- ten, denn mit dem Begriff «symphonisch» verbindet man zielge- richtete Entwicklung, ein planvoll durchgearbeitetes Werk. Eine

28 Debussy am Strand von Houlgate in der Normandie, 1911

Skizze ist dagegen etwas Unfertiges, rasch Dahingeworfenes. In La mer lässt sich aber tatsächlich beides entdecken: Einerseits ha- ben Musikanalytiker in den drei Sätzen versteckte Bezüge zu tra- ditionellen Symphonie-Satzformen wie Sonaten-Allegro, Scher- zo und Rondo ausgemacht. Zudem rundet sich das Werk zum symphonischen Zyklus, indem der dritte Satz kleine Themen aus den beiden ersten wieder aufgreift. Andererseits wirkt gerade im Mittelsatz die rasche Abfolge immer neuer oder variierter Moti- ve und Instrumenten-Kombinationen ungemein spontan, unbe- rechenbar – wie eine Reihe von Momentaufnahmen.

Allen drei Skizzen gab Debussy beschreibende Titel, die aller- dings nicht im Sinn von Programmmusik zu verstehen sind, son- dern nur den jeweiligen Grundcharakter festlegen. Der erste Satz heißt De l’aube à midi sur la mer (Von der Morgendämmerung bis zum Mittag auf dem Meer). Er stellt gleich zu Beginn das Prin- zip vor, das im Kleinen wie im Großen das gesamte Werk prägen wird: das wellenartige Sich-Aufbauen und Zusammenstürzen der Intensität. Es folgen die Jeux de vagues (Spiele der Wellen), die ih- rem Titel durch komplexe, sich überlagernde Rhythmen und un- erwartete Wechsel der Klangfarbe gerecht werden. Den Abschluss bildet der Dialogue du vent et de la mer (Zwiegespräch des Windes mit dem Meer); dieser Satz ist am dichtesten instrumentiert und kommt vielleicht der Aufgewühltheit eines romantischen See- stücks noch am nächsten.

31 Blumen nach einem Unwetter Hermann Hesse

Geschwisterlich, und alle gleichgerichtet, Stehn die gebückten, tropfenden im Wind, Bang und verschüchtert noch und regenblind, Und manche schwache brach und liegt vernichtet.

Sie heben langsam, noch betäubt und zagend, Die Köpfe wieder ins geliebte Licht, Geschwisterlich, ein erstes Lächeln wagend: Wir sind noch da, der Feind verschlang uns nicht.

Mich mahnt der Anblick an so viele Stunden, Da ich betäubt, in dunklem Lebenstriebe, Aus Nacht und Elend mich zurück gefunden Zum holden Lichte, das ich dankbar liebe.

Die Gedichte des Sommers, 1933

Auszug aus: Hermann Hesse: Sämtliche Werke in 20 Bänden. Band 10: Die Gedichte / herausgegeben von Volker Michels. – . Frankfurt am Main: Suhrkamp Verlag, 2002. © Suhrkamp Verlag Frankfurt am Main 2002. Alle Rechte bei und vorbehalten durch Suhrkamp Verlag Berlin.

32 Tokyo Metropolitan Symphony Orchestra

ONO Kazushi KAIWA Nobuko Music Director GOHYA Tamae KOIZUMI Kazuhiro TANIGUCHI Tetsuro Honorary Conductor for Life MIHARA Akiko Jakub Hrůša MIHARA Hisao Principal Guest Conductor YAMAGUCHI Naomi YAMATO Kana Conductor Laureate SAITO Hanako * Gary BERTINI YAMAGATA Ikune * Conductor Laureate Jean FOURNET Violas Permanent Honorary Conductor TANAMURA Mazumi ◎ SUZUKI Manabu ☆ Solo Concertmaster KOJIMA Ayako YABE Tatsuya KOBAYASHI Akiko TAURA Yasuko Solo Concertmaster NAKAYAMA Hiroshi SHIKATA Kyoko HAYASHI Yasuo HIGUCHI Masayo Concertmaster HORIE Kazuo YAMAMOTO Tomoshige MINAMIYAMA Kaori MURATA Keiko First Violins WATANABE Makoto YOSHIOKA Makiko ◇ YAMAMOTO Noriko * WATANABE Yuzuki ◇ OIKAWA Hiroshi Violoncellos KOIKE Kenji TANAKA Masahiro ◆ SHIODA Shu FURUKAWA Nobuo ◆ SHINOHARA Tomoko EGUCHI Shin-ichi ◇ TAKADA Harumi MATSUOKA Yohei ◇ TAGUCHI Misato SHIMIZU Shiori TANAKA Masako TAKAHASHI Junko NAKANE Midori HASEBE Ichiro NUMATA Masayuki HIRATA Shohei NOGUCHI Junko MORIYAMA Ryosuke NOZAWA Hiroko YANASE Jumpei YOKOYAMA Wakako SUGIURA Aya * IMANO Yuko * TOMIOKA Rentaro * KAWAGUCHI Takashi * TAKEHARA Natsu * Contrabasses NISHIKAWA Marina * IKEMATSU Hiroshi ◆ YAMAMOTO Osamu ◆ Second Violins WATANABE Akinari ◇ ENDO Kanako ◆ SANO Nakako SOSHI Masaya ◆ SHIBATA Otoo KOBAYASHI Kumi ◇ TAKAHASHI Yota YAMAMOTO Shohei ◇ TOMINAGA Yatsuo UEDA Keiko MOTOYAMA Yosuke OKAMOTO Junko OZAWA Takeshi *

34 Flutes Timpani & Percussion TERAMOTO Yoshiaki ◆ ANDO Yoshihiro ◆ YANAGIHARA Yusuke ◆ HISAICHI Tadayuki ◆ KOIKE Ikue KOBAYASHI Naoaki NAKAGAWA Ai NISHIKAWA Keiko SHIBATA Mariko * DETO Ayana * MURAI Isao * Oboes YAMAGUCHI Daisuke * TAKASU Mieko ◆ YAMASHITA Masao * HIROTA Tomoyuki ◆ WADA Mitsuyo * OUE Keitaro NAMPO Fusako Harps WATANABE Katsuya ● SAKUMA Ayaka * YAMAZAKI Yusuke * Clarinets SATO Michiyo ◆ Celesta MIKAI Hidemi ◆ MORI Koji * ITOI Yumiko KATSUYAMA Daisuke Inspector UESUGI Nobutaka Bassoons OKAMOTO Masayuki ◆ Stage Manager CHO Tetsuya ◆ YAMANO Katsuro KOGO Takao YAMADA Norihito Librarian ITONAGA Keiko Horns ARIMA Sumiharu ◆ ...... SAIJO Takato ◆ ISOHATA Tsutomu President KISHIGAMI Jo KONDO Seiichi NOMIYAMA Kazuko WADA Hirofumi Managing Director YANO Kenta * MIZUNO Takeshi

Trumpets Director of Artistic Planning OKAZAKI Kouji ◆ KUNISHIO Tetsuki TAKAHASHI Osamu ◆ NAITO Tomohiro Management Staff NAKAYAMA Takashi KURIMORI Yoshiye SUGIMOTO Masaki * TATEOKA Goya KOMATSU Mariko Trombones OGURA Kohei ODAGIRI Hiroyuki ◆ AOKI Koh Stage Crew IGUCHI Yuri NAGAHASHI Kenta DAIDO Kunihiro Bass Trombone SUGIURA Tomohiko NONOSHITA Koichi ...... Tuba SATO Kiyoshi ◎ Principal (specially appointed) ☆ Solo principal ◆ Principal ◇ Associate Principal ● Principal (guest) * Extra

Tour managed by Maestro Arts

35 Interprètes Biographies

Tokyo Metropolitan Symphony Orchestra (TMSO) Depuis sa création, par le Tokyo Metropolitan Government en 1965 dans le cadre du projet de promotion culturel des Jeux Olympiques de Tokyo, le TMSO est devenu l’un des orchestres professionnels les plus prestigieux du Japon, sous les directions musicales de Tadashi Mori, Akeo Watanabe, Hiroshi Wakasugi et Gary Bertini, et des chefs tels que Zdenĕk Košler, Jean Fournet, James DePreist et Eliahu Inbal. En 2015, année du 50e anniver- saire du TMSO, Kazushi Ono est devenu son 5e directeur musical. Actuellement, Kazuhiro Koizumi en est chef d’orchestre honoraire à vie (après avoir été chef en résidence), nommé en avril 2014, et Eliahu Inbal en est le chef titulaire (anciennement chef prin- cipal), nommé en avril 2014. Jakub Hrůša est principal chef invité. Le TMSO s’est aussi développé sur le plan artistique grâce à trois premiers violons déterminants: les premiers violons-solistes Tatsuya Yabe et Kyoko Shikata, et le premier-violon Tomoshige Yamamoto. Le TMSO donne deux séries de concerts au Tokyo Bunka Kaikan et au Suntory Hall, des concerts-promenade, des séries de concerts spéciaux «Portraits de compositeurs», etc. Pour favoriser les résidents de Tokyo, le TMSO organise des concerts destinés aux adolescents, près de 60 concerts annuels et des concerts pour les personnes à mobilité réduite, et par- ticipe à des activités de sensibilisation. En 1991, le TMSO a remporté le Kyoto Music Award. Son abondante discographie comprend des œuvres de Mahler dirigées par Wakasugi, Bertini et Inbal, et de Takemitsu, et la musique du jeux populaire «Dragon Quest». En 2012, le TMSO a remporté le Japan’s 50th Record Academy Award dans la catégorie Meilleur album

36 Tokyo Metropolitan Symphony Orchestra symphonique avec la Symphonie N° 4 de Chostakovitch dirigée par Inbal. Ils ont également reçu le 25th Music Pen Club Awards dans les deux catégories Meilleure interprétation au concert et Meilleur enregistrement pour cette même interprétation de Chostakovitch. Le TMSO a été très applaudi dans ses fonctions d’ambassadeur musical de la capitale, Tokyo, au cours de tournées en Europe, en Russie, en Amérique du Nord et en Asie. En mai 2013, l’orchestre était en tournée en République Tchèque et en Slovaquie où il a été invité à se produire notamment dans le cadre du Prague Spring Festival, très applaudi par le public. Le TMSO, mondialement connu en tant que «Music Ambassador of Capital Tokyo», se produit en concerts en Europe, en Amérique du Nord et en Asie. En novembre 2015, le TMSO sera en tournée dans six villes européennes dont Stockholm, Amsterdam, Luxembourg, Berlin, Essen et Vienne, sous la direction de Kazushi Ono. La tournée européenne du Tokyo Metropolitan Symphony Orchestra 2015 s’inscrit dans le cadre des célébrations de son 50e anniversaire et des activités culturelles organisées dans le cadre des Jeux Olympiques et para-olympiques de Tokyo 2020.

37 Tokyo Metropolitan Symphony Orchestra (TMSO) Seit seiner Gründung durch die Tokioter Zentralverwaltung im Jahre 1965 im Rahmen eines Projektes zur kulturellen Werbung für die Olympischen Spiele, ist das TMSO zu einem der bedeu- tendsten professionnellen Klangkörper Japans geworden und unter der musikalischen Leitung von Tadashi Mori, Akeo Wa- tanabe, Hiroshi Wakasugi und Gary Bertini ebenso wie unter dem Dirigat namhafter Größen wie Zdenĕk Košler, Jean Four- net, James DePreist und Eliahu Inbal zu eindrucksvoller künst- lerischer Größe gewachsen. 2015, im 50. Jahr seines Beste- hens, wurde Kazushi Ono zum fünften Chefdirigenten in der Geschichte des Orchesters ernannt. Gegenwärtig seit Ernen- nung im April 2014 ist Kazuhiro Koizumi Honorary Conductor for Life (ehemals Resident Conductor), während gleichzeitig Eliahu Inbal zum Conductor Laureate (ehemals Principal Con- ductor) ernannt wurde sowie Jakub Hrůša zum Principal Guest Conductor. Nicht zuletzt entwickelte sich das TMSO aber auch durch den prägenden Einfluss dreier Konzertmeister: Tatsuya Yabe, Kyoko Shikata und Tomoshige Yamamoto. Das TMSO prä- sentiert sich mit zwei Konzertserien im Tokyo Bunka Kaikan und der Suntoy Hall, mit Promenadenkonzerten sowie speziel- len Konzerten und Reihen, die Komponistenporträts einschlie- ßen. Speziell für die Tokioter Bevölkerung organisiert das TMSO jährlich fast 60 Konzerte, Konzerte für Teenager, Menschen mit eingeschränkter Mobilität und nimmt an sozialen Kampagnen teil.1991 wurde das TMSO mit dem Kyoto Music Award geehrt. Die umfassende Diskographie des Klangkörpers beinhaltet Wer- ke Mahlers unter dem Dirigat von Wakasugi, Bertini, Inbal oder Takemitsu ebenso wie die Einspielung «Dragon Quest» mit po- pulärer Musik. 2012 war das TMSO mit seiner Einspielung von Schostakowitschs Symphonie N° 4 unter Leitung von Inbal Preisträger des Japan’s 50th Record Academy Award in der Ka- tegorie «bestes symphonisches Album». Für dieselbe Interpre- tation wurde das Orchester bei den 25. Music Pen Club Awards in den Kategorien «beste Konzertaufführung» und «beste Auf- nahme» ausgezeichnet. Als musikalischer Botschafter der Hauptstadt Tokio wird der Klangkörper auf Tourneen in Europa, Russland, Nordamerika und Asien gefeiert. Im Mai 2013 tour-

39 te das TMSO mit außerordentlichem Erfolg durch Tschechien und die Slowakei und gastierte insbesondere im Rahmen des Festivals Prager Frühling. Seine Tournee im November 2015 un- ter Leitung von Kazushi Ono führt das Orchester in sechs euro- päische Städte, neben Luxembourg auch nach Stockholm, Am- sterdam, Berlin, Essen und Wien. Diese Tournee ist Bestandteil der Feierlichkeiten zum 50-jährigen Bestehen des Orchesters ebenso wie der kulturellen Umrahmung der Olympischen und Para-Olympischen Spiele des Jahres 2020 in Tokio.

Kazushi Ono direction Kazushi Ono admire la capacité de la musique à rassembler les gens. En répétition, son attitude calme et tranquille reflète son ouverture d’esprit et sa disponibilité. Le chef parvient à trans- mettre des messages complexes lors des concerts qu’il dirige, sans gestes superflus et avec une sagesse nourrie de son infinie passion du partage de la musique. Sa nature l’amène, après avoir dirigé, à rejouer au piano des passages du programme de la soirée. En bref, la musique l’habite depuis l’enfance et a nourri son âme. En avril 2015, Kazushi Ono a retrouvé sa ville natale pour occuper le poste de directeur musical du Tokyo Metropoli- tan Symphony Orchestra dont il assure le développement artis- tique et le rayonnement à l’international. Il est également direc- teur musical de l’Orquestra Simfònica de Barcelona i Nacional de Catalunya depuis septembre 2015 et, au cours de ses pre- mières saisons, il dirigera L’Enfant et les sortilèges de Ravel ainsi que la Messe de Bernstein. Au-delà de ses engagements à Tokyo et Barcelone, il poursuivra également son activité de chef principal de l’Opéra National de Lyon, fonction qu’il occupe depuis septembre 2008. À Lyon, il a suscité des louanges de la critique internationale avec des représentations remarquables d’œuvres comme Le Joueur de Prokofiev,Lulu de Berg et Parsifal de Wagner, et a infléchi la trajectoire de la compagnie vers des projets originaux qui lui ont bâti une réputation dans

40 ce domaine, avec toute une série de nouvelles productions comme le diptyque Il prigioniero de Dallapiccola / Erwartung de Schoenberg en 2013, Fidelio de Beethoven, donné à Lyon et à l’Edinburgh International Festival en 2013, Peter Grimes de Brit- ten et The Turn of the Screw en 2014 ou encore Pelléas et Mé- lisande en 2015. Considéré comme l’un des chefs d’orchestre les plus raffinés de sa génération, Kazushi Ono est selonLe Fi- garo «l’un des esprits musicaux les plus fascinants de notre époque». Il est sollicité par les plus grandes maisons d’opéra et notamment le Metropolitan Opera (New York), la Scala, la Baye- rische Staatsoper, la Deutsche Staatsoper et l’Opéra de Paris. Ses compétences exceptionnelles en matière de direction, en- richies d’un intime mélange de grande musicalité, de perspica- cité psychologique et de discernement artistique, se sont en- core affinées au fil de ses différents postes permanents et d’in- vité, notamment auprès du City of Birmingham Symphony Or- chestra, du Boston Symphony Orchestra et du Montreal Sym- phony Orchestra. Sa discographie reflète son large répertoire, de Hänsel und Gretel de Humperdinck aux œuvres de Dutilleux, Rihm et Turnage en passant par l’album d’airs «Diva, Divo» avec Joyce DiDonato et l’Orchestre de l’Opéra National de Lyon ré- compensé d’un très convoité Grammy Award en 2012. Son tra- vail a de nouveau suscité les honneurs en 2014 au Festival de Glyndebourne avec L’Heure espagnole et L’Enfant et les sor- Offrir la musique tilèges de Ravel, production récompensée d’un Gramophone Opera Award. et partager la joie! Kazushi Ono direction Kazushi Ono cherishes music’s power to bring people together. His manner in rehearsal, quiet and calm, exudes qualities of open- Le financement des projets de la Fondation EME ness and receptivity. The conductor conveys complex mes- sages in performance with effortless expressive gestures and dépend exclusivement des dons privés, a wisdom informed by his inexhaustible passion for making and aidez-nous à agir! exploring music with others. It is in his nature to unwind after conducting by playing through passages from the evening’s pro- gram at the piano. Music, in short, has supplied his essential spirit of life since childhood. In April 2015 Kazushi Ono returned IBAN: LU81 1111 2579 6845 0000 BIC: CCPLLULL www.fondation-eme.lu 43 Kazushi Ono photo: Johan Jacobs

to his home city to become Music Director of Tokyo Metropoli- tan Symphony Orchestra, taking responsibility for leading the in- stitution’s artistic development and raising its international pro- file. In september 2015, he assumed the position of Musical Di- rector with the Orquestra Simfònica de Barcelona i Nacional de Catalunya where his first seasons will include performanc- es of Ravel’s L’Enfant et les sortilèges and Bernstein’s Mass. Alongside his engagements in Tokyo and Barcelona, Kazushi Ono will resume his position in the Opéra National de Lyon where he was appointed as Principal Conductor in September 2008. While in Lyon, he attracted international critical acclaim with landmark performances of works such as Prokofiev’sThe Gamblers, Berg’s Lulu and Wagner’s Parsifal, and has since re- inforced the company’s reputation for creative high adventure with a series of new productions, including the compelling dou- ble bill of Dallapiccola’s Il prigioniero and Schoenberg’s Erwar- tung (2013); Beethoven’s Fidelio, in Lyon and at the Edinburgh International Festival (2013); Britten’s Peter Grimes and The Turn of the Screw (2014); and Debussy’s Pelléas et Mélisande (2015). One of the finest conductors of his generation, Kazushi Ono is described by Le Figaro as «one of the most fascinating musical minds of our era». He is in demand at many of the world’s fore-

44 most opera companies, New York’s Metropolitan Opera, La Scala, the Bayerische Staatsoper, the Deutsche Staats- oper and the Opéra de Paris among them. His exceptional abili- ties as an orchestral conductor, nourished by a near-alchemical blend of profound musicianship, psychological insight and ar- tistic discernment, have been refined by the combination of his permanent posts and guest engagements with, among others, the City of Birmingham Symphony Orchestra, the Boston Sym- phony Orchestra, the Montreal Symphony Orchestra. Kazushi Ono’s discography reflects the breadth of his repertoire, from Humperdinck’s Hänsel und Gretel to works by Dutilleux, Rihm and Turnage, including «Diva, Divo», an arias album made with Joyce DiDonato and the Orchestre de l’Opéra National de Lyon, which received a coveted Grammy Award in 2012. The conduc- tor’s work was honored again in 2014 with his Glyndebourne Festival account of Ravel’s L’Heure espagnole and L’Enfant et les sortilèges which secured Gramophone’s Opera Award.

Vadim Repin violon Né à Novossibirsk, Vadim Repin commence à jouer du violon à l’âge de cinq ans. À peine six mois plus tard, il se produit sur scène pour la première fois. À 11 ans, il remporte le concours Wienawski et donne ses premiers grands concerts à Moscou et à Saint-Pétersbourg. À 14 ans, il fait ses débuts en 1985 à Tokyo, Munich, Berlin et Helsinki et l’année suivante, au Carnegie Hall de New York. Deux ans plus tard, il est le plus jeune lauréat du concours de violon le plus prestigieux au monde, le Concours Reine Elisabeth. Depuis, il se produit avec les orchestres et chefs les plus renommés au monde. Repin donne des récitals très prisés avec Nikolai Lugansky et Itamar Golan. Martha Argerich, Evgeny Kissin, Lang Lang et sont notamment ses partenaires de musique de chambre réguliers. En mai 2009, il joue à Londres avec le London Symphony Orchestra sous la direction de la création très applaudie du Concerto pour violon composé à son attention par James MacMillan; la création américaine a lieu à Philadelphie et au Carnegie Hall avec le Philadelphia Orchestra dirigé par

45 Charles Dutoit. Cette saison, il sera en concert avec les Berliner Philharmoniker, l’Orchestre de Paris, la Staatskapelle Dresden, les orchestres nationaux espagnols et russes; en tournée aux États-Unis et en Asie; une série de concerts en trios avec Lang Lang et Mischa Maisky; et en récitals en Europe et en Asie. En décembre 2010, Vadim Repin a été fait Chevalier dans l’Ordre des Arts et Lettres à Paris. En janvier 2011, il était en tournée en Suisse et a joué à Lugano, Genève, Zurich et Saint- Gall. Enfin, il a inauguré «l’année russe ne Italie» à Rome avec . La discographie de Repin comprend des enregistrements primés des grands concertos pour violons russes chez Warner Classics. Le Concerto pour violon de Beethoven (Wiener Philharmoniker, Muti), la Kreutzersonate avec Martha Argerich, le Concerto pour violon et le Double- Concerto de Brahms (Gewandhausorchester , et Truls Mørk au violoncelle); les Trios de Tchaïkovski et Rachmaninov (avec Mischa Maisky et Lang Lang) et le CD d’un récital avec Nikolai Lugansky sont parus chez Deutsche Grammophon. Vadim Repin joue le Guarneri del Gesù «Bonjour», de 1743.

Vadim Repin violon Vadim Repin, geboren in Novosibirsk, begann bereits mit fünf Jahren, Geige zu spielen. Schon sechs Monate später stand er zum ersten Mal auf der Bühne. Mit elf gewann er den Wienaw- ski-Wettbewerb und spielte seine ersten großen Konzerte in Moskau und St. Petersburg. Als Vierzehnjähriger gab er 1985 seine Debüts in Tokio, München, Berlin und Helsinki und im fol- genden Jahr in der New Yorker Carnegie Hall. Zwei Jahre da- nach war er der jüngste Preisträger des bedeutendsten Vio- lin-Wettbewerbs der Welt, des Concours Reine Elisabeth. Seit- dem ist er mit den renommiertesten Orchestern und Dirigen- ten der Welt aufgetreten. Repin gibt häufig Recitals mit Nikolai Lugansky und Itamar Golan. Zu seinen Kammermusikpartnern zählen u.a. Martha Argerich, Evgeny Kissin, Lang Lang und Mi- scha Maisky. Im Mai 2009 spielte er in London mit dem London Symphony Orchestra unter Valery Gergiev die überaus erfolgrei-

46 Vadim Repin photo: Harald Hoffmann / Deutsche Grammophon che Welturaufführung des für ihn geschriebenen Violinkonzer- tes von James MacMillan; die amerikanische Uraufführung fin- det mit dem Philadelphia Orchestra unter Charles Dutoit in Phi- ladelphia und der Carnegie Hall statt. In der laufenden Saison sind eine Konzertreihe mit den Berliner Philharmonikern, dem Orchestre de Paris, der Staatskapelle Dresden, dem Spanischen und Russischen Nationalorchester, ausgedehnte Tourneen in den USA und Asien, eine Reihe von Trio-Konzerten mit Lang Lang und Mischa Maisky sowie zahlreiche Recitals in Europa und Asien zu erwähnen. Im Dezember 2010 wurde Vadim Repin in Paris mit dem Titel Chevalier dans l'Ordre des Arts et Let- tres ausgezeichnet. Im Januar 2011 war er auf Tournee in der Schweiz und spielte in Lugano, Genf, Zürich und St Gallen. Im Anschluss hat er das «Russische Jahr in Italien» in Rom mit Yuri Temirkanov eröffnet. Repins Diskographie umfasst preisgekrön- te Aufnahmen der großen russischen Violinkonzerte bei Warner Classics. Bei der Deutschen Grammophon erschienen CDs mit dem Violinkonzert von Beethoven (Wiener Philharmoniker, Muti) und der Kreutzersonate mit Martha Argerich, Brahms’ Violin-

47 konzert und Doppelkonzert (Gewandhausorchester Leipzig, Riccardo Chailly und Truls Mørk, Cello); Trios von Tschaikowsky und Rachmaninov (mit Mischa Maisky und Lang Lang) und eine Recital-CD mit Nikolai Lugansky. Vadim Repin spielt die Guar- neri del Gesù «Bonjour» aus dem Jahr 1743.

Susanne Elmark soprano La soprano danoise coloratura Susanne Elmark a étudié à l’Aca- démie royale de musique de Copenhague auprès de Susanne Eken, Josef Protschka et Ingrid Bjoner. Elle a été très applaudie dans les rôles de Zerbinetta (Ariadne auf Naxos), la Reine de la Nuit (Die Zauberflöte), Konstanze (Die Entführung aus dem Se- rail), Marie (Die Soldaten), Fiakermilli (Arabella) et le rôle-titre de Lulu, notamment au Bayerische Staatsoper à Munich, aux Deutsche Oper et Komische Oper à Berlin, au Staatstheater Stuttgart, à l’Aalto-Musiktheater Essen, au Gran Teatre del Liceu de Barcelone, au Teatro Real Madrid, à l’Opéra national du Rhin à Strasbourg, au Norske Opera d’Oslo, à l’Opéra de Rennes, au Wiener Volksoper, aux opéras de Frankfurt, Cologne et Leipzig, aux Det Kongelige Teater København, Malmö Opera, Opera Ireland Dublin, Opernhaus Zurich et au Royal Opera House Covent Garden de Londres. Durant la saison 2014/15, ses enga- gements l’ont menée au Deutsche Oper Berlin dans Zerbinetta (Ariadne auf Naxos), au Gran Teatre del Liceu dans Fiakermilli (Arabella) et à l’Aalto à Essen dans Venus/Gepopo (Le Grand Macabre). Susanne Elmark a créé le rôle de la Föhnfrau dans Föhn du compositeur Fortunat Frölich. Pendant la saison 2015/16, elle fera ses débuts au Staatsoper de Hambourg dans le rôle de Claudia lors de la création de l’opéra Sumidaga de Toshio Hosokawa, et créera une autre de ses pièces, Nach dem Sturm, avec le Tokyo Metropolitan Symphony Orchestra. Elle chante- ra également la partie de soprano dans Neither de Morton Feld- man au Berliner Staatsoper. Susanne Elmark a travaillé avec des chefs prestigieux tels que Christian Thielemann, Kent Nagano, Peter Schreier, Marcello Viotti, Sir Colin Davis, Gary Bertini, Pe- ter Schneider, Peter Rundel, Marc Albrecht, Marek Janowski, Ulf Schirmer, Paul McCreesh et Adam Fischer. Dans le réper-

48 Susanne Elmark

toire de l’oratorio, Susanne Elmark a chanté le Requiem de Mo- zart, la Messe en ut et Exsultate Jubilate, la Suite de Lulu, les Passions selon Saint Matthieu et Saint Jean, le Messie de Haen- del, Elijah de Mendelssohn et Carmina Burana de Orff dans des lieux tels que le Gewandhaus de Leipzig et les Philharmoniques d’Oslo et de Saint-Pétersbourg.

Susanne Elmark soprano The Danish coloratura soprano Susanne Elmark studied at the Royal Academy of Music in Copenhagen with Susanne Eken, Josef Protschka and Ingrid Bjoner. As Zerbinetta (Ariadne auf Naxos), Queen of the Night (Die Zauberflöte), Konstanze (Die Entführung aus dem Serail), Marie (Die Soldaten), Fiakermilli (Arabella) and in the title role of Lulu, Susanne Elmark has en- joyed resounding success in such opera houses as the Baye- rische Staatsoper in Munich, the Deutsche Oper and Komische Oper in Berlin, the Stuttgart Staatstheater, the Aalto-Musikthea- ter in Essen, Gran Teatre del Liceu Barcelona, Teatro Real Ma- drid, Opéra national du Rhin Strasbourg, Den Norske Opera Oslo, Opéra de Rennes, Wiener Volksoper, Oper Frankfurt, Oper Köln, Oper Leipzig, Det Kongelige Teater København, Malmö Opera, Opera Ireland Dublin, Opernhaus Zurich and London's Royal Opera House Covent Garden. Guest appearances in the 2014/2015 season took Susanne Elmark to the Deutsche Oper Berlin as Zerbinetta (Ariadne auf Naxos), to Barcelona's Gran Tea-

50 tre del Liceu as Fiakermilli (Arabella) and to the Aalto in Essen as Venus/Gepopo (Grand Macabre). A Basel Opera premiere will feature Susanne Elmark in the role of Föhnfrau in Föhn by the composer Fortunat Frölich. In the season 2015/2016 the ar- tist will debut at the Hamburg State Opera as Claudia in the pre- miere of the opera Sumidaga by Toshio Hosokawa, and also pre- mieres another of his works, Nach dem Sturm, with the Tokyo Metropolitan Symphony Orchestra and will sing the soprano part in Morton Feldman's Neither at the Berliner Staats- oper unter den Linden. Susanne Elmark has worked with such leading conductors as Christian Thielemann, Kent Nagano, Pe- ter Schreier, Marcello Viotti, Sir Colin Davis, Gary Bertini, Peter Schneider, Peter Rundel, Marc Albrecht, Marek Janowski, Ulf Schirmer, Paul McCreesh and Adam Fischer. As an oratorio solo- ist, Susanne Elmark has sung in such works as Mozart's Requi- em, C major Mass and Exsultate Jubilate, Berg's Lulu Suite, Bach's St Matthew and St John Passion, Handel's Messiah, Mendelssohn's Elijah and Orff's Carmina Burana in venues that include the Leipzig Gewandhaus and the Oslo and St. Peters- burg Philharmonic Halls.

Ilse Eerens soprano La soprano belge Ilse Eerens a récemment connu un grand succès dans Marianne, le rôle principal de Geschichten aus dem Wienerwald, le nouvel opéra du compositeur autrichien HK Gruber aux Bregenzer Festspiele 2014 et au Theater an der Wien. Ilse a fait ses débuts dans le rôle de Pamina (Die Zauber- flöte) au Stadttheater Klagenfurt et dans Oscar (Un ballo in ma- schera) à . Parmi ses autres récents engagements figurent le rôle de La seconde fille dans la création mondiale de Au Monde de à La Monnaie, Despina dans une production semi-scénique de Cosi fan tutte l’Orchestra of the 18th Century, Jemmy en version concert de Guillaume Tell à La Monnaie et au Concertgebouw Amsterdam, le rôle-titre de La Petite Renarde rusée de Janáček à l’Opéra National de Lyon et ses débuts à la Royal Opera House de Covent Garden dans Kitchenboy (Rusalka). Très sollicitée au concert, Ilse Eerens est

52 apparue avec de nombreux orchestres prestigieux comme le Münchner Rundfunkorchester, l’Orchestre des Champs-Élysées, le Netherlands Philharmonic Orchestra, l’Orchestre National de Lille, l’Orchestre philharmonique de Bruxelles, le Royal Flemish Philharmonic et l’Orquestra Sinfónica Portuguesa. Elle a déjà eu le plaisir de travailler avec des chefs tels que Yannick Nézet-Séguin, Leo Hussain, Hartmut Haenchen, Paolo Olmi, Michael Boder, Serge Baudo, Michael Schonwandt, Kenneth Montgomery, Mark Wigglesworth, Jaap van Zweden, Frans Bruggen et Evelino Pidò. Elle a interprété les passions, oratorios et cantates de Bach, le Messie de Haendel, le Requiem de Fauré, le Stabat Mater de Pergolèse, Die Jahreszeiten de Haydn, le Requiem de Mozart, Davide Penitente, la Grande messe en ut mineur, le Stabat Ma- ter de Poulenc, A Sea Symphony de Vaughan Williams, Le roi David de Honegger, Les Symphonies N° 2 et 4 de Mahler. Elle a participé aux enregistrements du Requiem de Dvořák et du Stabat Mater avec Philippe Herreweghe, dont le dernier a été désigné comme «Enregistrement du mois» en juillet 2013 par le Magazine Gramophone. Ilse Eerens a commencé ses études de chant à l’âge de 14 ans au Lemmens Institute de Louvain, en Belgique. Elle a intégré en 2002 la New Opera Academy aux Pays-Bas dont elle a été diplômée des Bachelors and Masters degrees en 2004 dans la classe de Jard van Nes.

Ilse Eerens soprano Belgian soprano Ilse Eerens recently enjoyed a major success as Marianne, the main role in Geschichten aus dem Wiene- rwald, the new opera of Austrian composer HK Gruber at the Bregenzer Festspiele 2014 and at Theater an der Wien. Eerens made her role debut as Pamina in Die Zauberflöte at the Stadttheater Klagenfurt and as Oscar in Un ballo in maschera at La Monnaie and other recent engagements include the role of La seconde fille in Philippe Boesmans’ world premiere ofAu Monde at La Monnaie, Despina in a semi-staged production of Cosi fan tutte with the Orchestra of the 18th Century, Jem- my in a concert version of Guillaume Tell at La Monnaie and at the Concertgebouw Amsterdam, the title role in Janáček’s

53 Ilse Eerens

Cunning Little Vixen at the Opéra National de Lyon and her de- but at the Royal Opera House Covent Garden as Kitchenboy in Rusalka. A highly demanded concert singer, Ilse Eerens has ap- peared with many leading orchestras such as the Münchner Rundfunkorchester, Orchestre des Champs-Élysées, Nether- lands Philharmonic Orchestra, Orchestre National de Lille, Brus- sels Philharmonic, Royal Flemish Philharmonic and the Orques- tra Sinfónica Portuguesa and she already had the pleasure to work with conductors such as Yannick Nézet-Séguin, Leo Hus- sain, Hartmut Haenchen, Paolo Olmi, Michael Boder, Serge Baudo, Michael Schonwandt, Kenneth Montgomery, Mark Wig- glesworth, Jaap van Zweden, Frans Bruggen and Evelino Pidò. Her concert repertoire includes Bach’s Passions, Oratorios and Cantatas, Händel’s Messiah, Fauré’s Requiem, Pergolesi’s Sta- bat Mater, Haydn’s Die Jahreszeiten, Mozart’s Requiem, Da- vide Penitente and Great Mass in C minor, Poulenc’s Stabat Ma- ter, Vaughan Williams’ A Sea Symphony, Honegger’s Le roi Da- vid, Mahler’s 2nd and 4th Symphony, and she participated in a recording of Dvořák’s Requiem and Stabat Mater with Philippe Herreweghe, the latter was awarded «Record of the Month» in July 2013 by Gramophone Magazine. Ilse Eerens began her vo- cal studies at the age of 14 at the Lemmens Institute in Lou- vain/Belgium. On completion of her studies she was accep- ted to the New Opera Academy in The Netherlands in 2002, and graduated with her bachelors and Masters degrees in 2004 with Jard van Nes. 54 La plupart des programmes du soir de la Philharmonie sont disponibles avant chaque concert en version PDF sur le site www.philharmonie.lu

Die meisten Abendprogramme der Philharmonie finden Sie schon vor dem jeweiligen Konzert als Web-PDF unter www.philharmonie.lu

your comments are welcome on www.facebook.com/philharmonie

Partenaire officiel: Partenaire automobile exclusif:

Impressum

© Etablissement public Salle de Concerts Grande-Duchesse Joséphine-Charlotte 2015 Pierre Ahlborn, Président Stephan Gehmacher, Directeur Général Responsable de la publication: Stephan Gehmacher Design: Pentagram Design Limited Imprimé au Luxembourg par: Imprimerie Faber Tous droits réservés.

60