PROLOGUE :

Journal de C. de Jacquemont,

Archiviste du cabinet scientifique royal.

An de grâce 1822, , rue St Honoré. Voici bientôt trente ans que je garde secrète cette terrible aventure qui nous a tous surpris en cet après-midi du 15 décembre 1792. Mais je me sens partir, et au seuil de la mort, je veux témoigner de ce voyage étrange, qui nous mena jusqu’ au XXIème siècle et nous fit entrevoir le futur pour lequel beaucoup devaient payer de leurs vies … Je tenterai ici de retranscrire avec la plus grande exactitude nos pérégrinations. Pour m’ aider dans ma tâche, j’ ai joint certains extraits des journaux de mes compagnons d’ infortune qui complètent mes propres observations.

Je me souviens que jétais’ à lépoque ’ archiviste principal du cabinet scientifique royal, une bonne situation à laquelle m’ avaient menée à la fois ma ténacité et ma prodigieuse mémoire.

Cette charge consistait à l’ acquisition, au tri et au rangement des divers ouvrages, instruments et curiosités scientifiques de sa majesté Louis XVI. Le roi faisait, comme chacun sait, plus grand cas de la serrurerie, de la physique et de la géographie que de sa propre famille et il passait le plus clair de son temps dans son cabinet, de sorte que je le côtoyais souvent.

A la veille de l’ année terrible de 1789, j ’ avais justement acquis, parmi d’ autres instruments tout

à fait étonnants d’ origine orientale, un lot de manuscrits, tous identiques, portant mention de

« Manuel d’ histoire et de géographie 4ème, Belin ».

Ces ouvrages m’ intriguèrent fort car ils étaient reliés de façon étrange et je m’ empressai de confier ma surprise au roi. Ce dernier marqua son intérêt et conserva un exemplaire, mais je compris alors que l’ expédition La Pérouse, dont il venait de perdre la trace occupait tout son esprit et il ne l’ ouvrit point.

LHistoire’ nous rattrapa bien vite… A l’ automne 1789, Louis XVI fut délogé de Versailles et escorté à Paris par le peuple affamé... Je dus quitter son service car il ne pouvait maintenir aux

Tuileries son cabinet et sa bibliothèque de

Versailles. Javais’ alors bien des sujets d’ inquiétudes et je ne réalisai l’ importance de ces mystérieux manuscrits, que bien des années plus tard, par une froide journée de décembre 1792.

Ce matin du 15 décembre 1792, je parcourais comme à mon habitude les ruelles du Faubourg

Saint-Germain. Au hasard de ma promenade, la boutique d’ un apothicaire attira mon regard. Il proposait à la vente, au milieu de rebus de toutes sortes, un de ces fameux manuscrits que j’ avais acquis pour le roi trois années auparavant. Je décidai de lacheter’ en souvenir de ces années heureuses. A 13 heures précises, par je ne sais quel artifice, nous étions vingt et trois compagnons, aux quatre coins de la capitale, à ouvrir cet ouvrage qui nous transporta sur le champ dans le Paris du

XXIe siècle … Chapitre n°1 :

Les prisons révolutionnaires... de Habsbourg

Tout d’ abord je me présente, je mappelle’

Maria Antonia Josepha Johanna de Habsbourg-

Loraine, plus connue sous le nom de Marie- Antoinette. Je suis née le 2 novembre 1755 au palais de la Hofburg à Vienne. Je suis la fille de François

1er de Lorraine et de limpératrice’ dAutriche ’

Marie-Thérèse et j’ ai 5 frères et 8 s œ urs. Je reçois par la suite l’ éducation concernant le maintient, la danse, la musique et le paraître, mais je nai’ aucune instruction politique.

Ma mère me fait épouser le dauphin de

France, Louis, le 16 mai 1770 alors que je n’ ai que 15 ans. Cest’ un mariage politique qui vise à réconcilier l’ Autriche et la France. Mon nouveau mari s’ occupe très peu de moi. Pour me distraire, je participe à des fêtes, à des bals à Versailles. Je joue beaucoup et je perds beaucoup dargent.’ Jai ’ beaucoup de mal à respecter « l’ étiquette » de la cour.

Je deviens reine en 1774 quand mon mari monte sur le trône. Je tente d’ influencer la politique du roi, de faire et de défaire les ministres suivant les conseils de mes amis. Je suis impliquée dans un scandale financier « l’ affaire du collier » en 1785. Le peuple se met à me détester et me rend responsable de la misère et des famines qui accablent le royaume. Quand la révolution éclate en 1789, je refuse tout compromis avec les députés : je ne peux admettre l’ idée d ’ une monarchie constitutionnelle. Avec mon mari et mes enfants, je regagne Paris en octobre 1789, sous la pression du peuple. Je suis retenue au Palais des Tuileries et je me consacre à mes enfants tout en conseillant à mon mari de rester ferme. En juin 1791, je réussis à convaincre mon mari de s’ enfuir avec moi mais nous sommes reconnus et reconduits à Paris.

Je n’ espère plus qu ’ une chose : que la guerre éclate et que mes alliés Autrichiens viennent nous sauver. Malheureusement ils ne nous sauveront pas : Le 10 août 1792, Les Tuileries sont attaquées par les Parisiens et nous sommes enfermés au donjon du Temple. Le 21 janvier 1793 à l’ exécution de Louis XVI on me retire mon fils de 8 ans. Le 2 août 1793 je suis également séparée des princesses et je suis conduite à la conciergerie. Je suis ensuite condamnée pour attouchements sur le jeune Louis

XVII puis dententes’ avec les puissances étrangères, je suis guillotinée le 16 octobre 1793, à

38 ans. Marie Thérèse de France

Je me présente : Je m'appelle Marie-Thérèse

Charlotte de France, mais mo mère me surnomme

« Mousseline ». On m'appelle aussi Madame royale ou encore l'« orpheline du temple » depuis mon emprisonnement dans ce donjon. Je suis née le 19 décembre 1778 à Versailles. Ma mère est Marie-

Antoinette d'Autriche et mon père le roi Louis XVI.

J'ai passé mon enfance au château de Versailles.

J'étais une fillette au caractère orgueilleux. Je suis prise dans les violences de la

Révolution à l'âge de 10 ans. Ma famille est ramenée de Versailles à Paris, dans le château des Tuileries en Octobre 1789. Nous tentons de nous en échapper en juin 1791, en nous déguisant en vulgaires valets, mais nous sommes reconnus à Varennes, et reconduits aux Tuileries. Notre château est attaqué par le peuple le 10 août 1792 et je suis enfermée dans la tour du Temple avec ma famille le 13 Août

1792. Mon père est condamné à mort et guillotiné le

21 janvier 1793, et ma mère en octobre 1793 : je deviens donc l'« orpheline du Temple » à 14 ans. Mon frère meurt le 8 Juin 1795, à cause de mauvais traitements et de tuberculose. J'ai été emprisonnée jusqu'au 17 décembre 1795. On m'a échangée à l'âge de 17 ans contre 4 missionnaires livrés à l'ennemi : je suis la seule rescapée des membres de la famille royale enfermés au Temple. Le 9 juin

1799, à l'âge de 21 ans, j'ai épousé mon cousin

Louis. Je passe une grande partie de ma vie en exil.

Je reviens en France pendant la restauration, avant de repartir en exil à cause de la révolution de

1830. Je meurs à Vienne, en Autriche, en 1851, à l'âge de 73 ans. Elisabeth de France

Je mappelle’ Elisabeth Philippine Marie Hélène de France, soit Babeth pour les plus intimes.

Je suis née à Versailles et, pour cause, je suis la sœ ur du roi Louis XVI ! Vous pouvez donc bien sûr vous douter que je fais partie de la haute noblesse. Mon père était le fils de Louis XV, mais il est mort de tuberculose quand j’ avais 3 ans, c ’ est donc mon frère qui a pris le titre de Dauphin. En tant que membre de la famille royale, j’ ai reçu une solide éducation. Je suis très sportive, et je me passionne pour lart,’ en particulier le dessin. Pour me distraire quand jétais’ plus jeune, jallais ’ à l’ écurie. Je m ’ occupais avec le plus grand soin des chevaux qui s’ y trouvaient. Pour tout vous dire, je crois que je les préfère aux hommes, ce qui d’ ailleurs pourrait expliquer le fait que je ne suis toujours pas mariée… A vrai dire, cela ne me déplait pas. Jaime’ beaucoup Versailles, et je m’ entends très bien avec ma belle-sœ ur, bien que je n’ aie absolument pas peur de leur tenir tête, à elle comme à mon frère quand je sais qu’ ils ont tort. Il est peut-être le roi de France, mais cela ne change rien ! Je pense que vous aurez compris que je suis royaliste ou plutôt, devrais-je dire, ultra- royaliste. Je ne fais aucune concession aux partisans d’ une monarchie constitutionnelle. Je n’ ai écris aucun ouvrage, sans doute parce que je n’ ai aucune envie de le faire. Ces temps-ci il y a une grande Révolution qui a éclaté. J’ ai décidé de subir le même sort que mon frère. Je l’ ai donc accompagné dans un appartement aux Tuileries quand le peuple est venu le chercher à Versailles. Ensuite, j’ ai suivi mon frère dans sa tentative de fuite en juin 1791, mais nous avons été reconnu et raccompagné au

Tuileries. Après l’ attaque du château par les Parisiens, je me suis retrouvée à la prison du

Temple avec mon frère, sa femme et ses enfants le 10 août 1792. Et je n’ ai plus trouvé aucune raison de m’ accrocher a la vie jusqu'à ce que, le

10 mai 1794, autrement dit aujourd’ hui, on m’ emmène vers ma mort, vers ma fin : sur l’… échafaud La marquise de Tourzel

Je mappelle’ Louise Elisabeth Félicité Françoise Armande Anne Marie Jeanne Joséphine de Croÿ d’ Havré, duchesse de Tourzel. Je suis née le 11 juin 1749 à Paris par un bel après midi de printemps. Mon père est Louis Joseph

Ferdinand de Croÿ, il est prince et maréchal du

Saint Empire. Notre famille appartient à la noblesse. Je me marie, à l’ âge de 15 ans, avec Louis- François du Bouchet de Sourche, marquis de

Tourzel. De part cette alliance, je deviens la marquise de Tourzel.A la mort accidentelle de mon mari, j’ entre comme gouvernante au service de la famille royale, en 1789.

Je n’ ai qu ’ un seul but : celui de soutenir le roi dont je suis la plus fidèle servante. Je me dis royaliste et j'ai le privilège de ne pas payer dimpôts’ grâce à la monarchie absolue.

Jaccompagne’ la famille royale au palais des Tuileries en octobre 1789. En juin 1790, le roi s’ enfuit avec sa famille, déguisé en valet, et je décide de les accompagner, déguisée en baronne.

Mais nous sommes arrêtés à Varennes et reconduits aux Tuileries. Je reste avec le petit Louis XVII, je lui apprends à se comporter en roi. Le 10 août 1792, après l’ attaque du château des Tuileries par les Parisiens, je suis emprisonnée avec la famille royale à la prison du temple. Je partage une chambre avec le Dauphin. Mais, avant la fin du mois d’ août, on me sépare de la famille royale, et je me retrouve à la terrible prison de la force.

J’ échappe de justesse aux massacres des nobles dans les prisons en septembre 1792, mais mon amie, la princesse de Lamballe est tuée. J’ ai la chance de ne pas connaître léchafaud’ et je suis libérée le 9 , après la chute de Robespierre. Je finis paisiblement ma vie à 82 ans, dans mes terres à cotés de Chartres. Je connais la date de ma mort de par un étrange voyage que j’ ai fait dans le futur. Manon Roland

Je m'appelle Manon Roland, Jeanne Marie ou

Manon Philipon. Je suis ne le 17 mars 1754, à Paris.

Mon père, un homme aisé, maître graveur place Dauphine, se nomme Gratien Philipon. Dés mon plus jeune âge, il m'a dit que je suis quelqu'un d'intelligent et dotée d'un caractère ferme et résolu.J'ai été éduquée très solidement : je lis beaucoup : Plutarque, Bossuet, ,

Voltaire, Rousseau. J'ai décidé d'abandonner l'idée d'entrer au couvent et de soutenir avec enthousiasme la République, idée qui n'est chère depuis le début de mes études. Je me suis mariée le

4 février 1780 à un homme très intelligent, mais plutôt ennuyeux qui se nomme Jean Marie Roland de la Platière. Nous avons d'abord habités dans la région lyonnaise. J'ai d'ailleurs écris des articles politiques pour le Courrier de . Depuis 1791, nous nous sommes installés sur Paris. La

Révolution qui s'y déroule me donne enfin l'occasion de mettre fin à une vie monotone. Je suis enthousiasmée par le mouvement qui se développe et j'ai décidé de me jetter avec passion dans l'arène politique. Je tiens ainsi un salon fréquenté par de nombreux hommes politiques. Grâce à ses relations au sein du parti Girondin, mon mari devient ministre de l'intérieur le 23 mars 1792 et j'écris pour lui des textes et des discours. Je suis l'égérie du parti Girondin. Barbaroux, Brissot, Louvet,

Pétion... et Buzot, auquel me lie une passion partagée, assistent aux dîners que j'offre une fois par semaine. Après les massacres de Septembre

1792, dans les prisons, je dénonce violemment

Danton qui je considère responsable. Buzot me prête sa voix à l'Assemblée pour l'attaquer. Mais Danton sait d'où viennent les attaques. Il a osé répondre:

« Nous avons besoin de ministres qui voient par d'autres yeux que ceux de leur femme ». Cela m'a rendue furieuse ! Mon mari a décidé de démissionner. Je me suis donc éloignée de la politique et de mon cher Buzot. Quand les sont arrêtés, je ne fuis pas comme mon mari et comme Buzot. Je suis arrêtée en Juin 1793 et enfermée à la Conciergerie où j'écris mes mémoires. Le tribunal révolutionnaire me condamne et me fait exécuter le 8 novembre 1793.

Avant de mourir, j'ai crié « Ô liberté ! Que de crimes ont commet en ton nom ! ». Jean Marie Roland Vicomte de la Platière

Je m’ appelle Jean-Marie Roland, Vicomte de la Platière et je suis né à Thisy le 18 février 1734.

J'ai fait carrière dans le commerce et dans les manufactures. En 1780, je me suis marié avec

Marie Jeanne Philipon dite Manon ou Madame

Roland. A ce moment la, j’ étais inspecteur des manufactures et jécrivais’ des articles dans l’ Encyclopédie des . A partir de 1790, je monte m’ installer à Paris avec ma famille. Je fréquente des clubs politiques et je fais la connaissance de Brissot, Buzot, Pétion et

Robespierre. Le parti des Girondins naît des réunions tenues dans mon salon.

En mars 1792 je suis devenu ministre de l’ intérieur à Paris dans le « ministère Girondin ».

Jétais’ plutôt favorable à une monarchie constitutionnelle, mais je me rallie finalement à la république pendant lété’ 1792. En 1793, non seulement on m’ accuse de vouloir sauver le roi mais en plus, Manon m'avoue son amour pour Buzot. J’ ai donc décidé de prendre ma retraite. Quand les

Girondins sont arrêtés en juin 1793, je parviens à m’ échapper et je me réfugie à Rouen. J’ apprends le 2 mai 1793 l’ exécution de Manon et je décide de me suicider. Jacques Hébert

Je m’ appelle Jacques René Hébert. Je suis né à

Alençon, le 15 novembre 1757. J’ entretiens de bonnes relations avec ma mère et des relations un peu plus tendues avec mon père. Il est orfèvre, juge et

échevin. Je fais des études de droit au collège d’ Alençon. Je travaille d ’ abord comme clerc chez un procureur, mais je suis renvoyé car j’ ai publié un texte diffamatoire contre un docteur. Je m’ enfuis donc et je me réfugie à Rouen. Je travaille comme contrôleur de contre-marques dans un théâtre.

Ensuite, je rentre au service d’ un médecin. Je suis aussi connu grâce à quelques escroqueries.

A partir de 1790, je publie le journal le Père

Duchesne . Ce journal se vend très bien car mon style est violent et vulgaire. Au début de la Révolution, je soutiens la monarchie parlementaire, donc le roi, et je dénonce la reine et les ministres. En juillet

1791, à la suite de la tentative de fuite du roi, je cosigne la pétition du Champs de mars pour l’ abolition de la monarchie et la mise en place de la république. J’ assiste en 1 ère ligne à la fusillade des patriotes. J’ appartiens au club des . A partir de décembre 1792, je suis nommé substitut du procureur et accusateur public. Je lis des extraits de mon journal en public. En avril – mai 1793, je dénonce violemment les Girondins avec

Marat. Je suis donc en partie responsable de leur chute.

Pendant la période de la Terreur, je deviens le chef de file des exagérés. On peut dire que je suis responsable de la condamnation de Marie

Antoinette : je témoigne, et violemment, contre elle

à son procès. A lautomne’ 1793, jattaque ’ les Indulgents de Danton, puis Robespierre, qui est trop mou ! Mais Robespierre me fait arrêter et le tribunal révolutionnaire me condamne à mort le 24 mars 1794. Je suis guillotiné place de la Révolution.

Chapitre n°2 : Sur les traces des révolutionnaires... Maximilien de Robespierre

Je m’appelle Maximilien Marie Isidore de

Robespierre, je suis né le 6 mai 1758 à Arras. Je suis le fils aîné de Maximilien Barthélemy François de

Robespierre. Mon père est avocat au conseil supérieur. Ma mère s ’appelle Jacqueline Marguerite

Cano, elle est la fille d ’un brasseur. Je fais des études au collège Louis le Grand à Paris puis à la faculté de droit où je me prépare au métier d’avocat. Je rencontre de nombreuses personnes comme et je me passionne pour les idées de J.J. Rousseau. J ’exerce le métier d’avocat.

J’incarne la tendance démocratique et je suis un député Républicain. Je préside le club des

Jacobins et je participe beaucoup au club des cordeliers pour des raisons politiques. Je représente le Tiers-Etat d ’Arras en 1789 aux Etats Généraux.

Je me fais connaître à l ’Assemblée Constituante en me prononçant pour « la Liberté, l ’Egalité et la

Fraternité ». Je suis contre la peine de mort, pour la liberté de la presse et l ’enseignement obligatoire. Je suis un grand orateur et je suis très respecté à l’Assemblée. Je vis tranquillement chez le menuisier Deploy depuis 1790. Je suis tellement honnête qu ’on ma surnommé « l’Incorruptible ». Je suis cependant très orgueilleux.

Je siège à la Convention à la convention à partir de 1792 parmi les montagnards, aux côtés de

Danton. Je lutte contre le parti adverse : les Girondins, et leur chef Brissot. Même si je suis contre la peine de mort, je me prononce pour la mort de Louis XVI. A partir de juillet 1793, je prends la tête du Comité de Salut Public. C ’est pendant cette période, qu ’on appelle la Terreur, que sont votés les lois du maximum, de la levée en masse, et surtout la loi des suspects. Hébert, puis Danton et

Desmoulins s ’opposent au Comité de Salut Public.

Je les fais arrêter et guillotiner. La Convention me craint tellement que les députés décident de se liguer contre moi. Je suis arrêté le 27 juillet (9 thermidor) 1794 et guillotiné sans jugement le lendemain.

Je suis Georges Danton. Je suis avocat et mon père était un procureur marié à la fille d'un riche cafetier parisien et il faisait partie du tiers-état.

Je suis né en 1759 en Champagne. Je suis de caractère explosif et bon vivant. J'ai fait des études de droit et je suis connu pour mon éloquence. J'ai rencontré Denise Galy qui est devenue ma femme en

1793.

Je ne me présente pas aux élections pour les

états généraux en 1789. Dès 1791, je réclame la

République après la fuite du roi à Varennes. J'organise, un an plus tard, avec l'appui du club des cordeliers, la journée révolutionnaire du 10 août

1792, qui conduit à la chute du roi. Je suis élu député en septembre 1792 à la Convention et je siège parmi les montagnards. Pendant la République, je deviens ministre de la Justice et des affaires de la guerre dans le gouvernement provisoire, et j'organise la résistance contre les Prussiens. La

France est alors sauvée grâce à la victoire de

Valmy. Je suis très populaire à Paris. Après l'exécution de Louis XVI en janvier 1793, je me prononce pour la Terreur pour faire face à la révolte royaliste des Vendéens. Je mets alors en place le

Comité de Salut public, que je dirige pendan 3 mois, puis je prends un congé pour maladie.

Robespierre me remplace au Comité tandis que je me retire en Champagne.

Quand je rentre à Paris à l'automne 1793, je demande la fin de la Terreur. Je prends la tête du parti des Indulgents et je m'oppose violemment à

Hébert et aux enragés qui veulent accentuer la

Terreur. Robespierre me fait arrêter, puis exécuter le 5 avril 1794, car mon influence nuit à ses projets. Jacques Pierre Brissot

Je m’appelle Jacques Pierre Brissot et je suis né à Janvier 1754. Mon père fait partie du tiers état. C’est un riche traiteur rôtisseur à Chartres. J ’ai mon premier amour dans cette même ville. C ’est une belle jeune fille mais elle met fin à ses jours à l’âge de 18 ans. Je fais des études de droit et je lis beaucoup, notamment , Diderot et

Rousseau, des philosophes. Je deviens, à Paris, le clerc du procureur Nollau. Je suis écrivain car je n’ai pas beaucoup d ’argent donc j ’écris pour vivre.

Je crée notamment le journal Le Patriote Français en 1789 qui connaît un grand succès. Mes quelques

écrits les plus connus sont : Bibliothèque philosophique du Législateur , Du Politique et du

Juridictionnel , Théorie des lois criminelles ,

Voyage aux Etats-Unis et Mémoire aux noires de

l ’ Amérique septentrionale.

En 1789, je suis membre de la première municipalité de Paris. Il ne me manque que quelques voix pour être député suppléant aux

Etats-Généraux. Je suis ensuite élu à l ’Assemblée

Législative. Je fonde la société des amis des Noirs pour abolir l ’esclavage. Après la fuite du roi, en juin 1791, je rédige au champ de Mars la pétition pour la déchéance du roi et je demande la proclamation de la République. Je m’oppose à la condamnation à mort du roi, mais je vote sa mort à l’Assemblée en demandant que le jugement soit soumis au vote du peuple. Je suis réélu à la convention et je deviens le chef de file du parti des

Girondins que l ’on appelle aussi de mon nom les

Brissotins.

Sans cesse attaqué par les Montagnards, je suis finalement mis en accusation par le peuple et l’Assemblée : on m’accuse de royalisme (et de fédéralisme) ! Je suis arrêté le 2 juin 1793 avec 21

Girondins. On m’enferme à la Conciergerie. Je suis jugé et guillotiné le 30 octobre 1793. Je connais la date de ma mort car j ’ai eu une drôle expérience dans le futur. Camille Desmoulins

Je suis Camille Desmoulins. Je suis né le 2 mars 1760 à Guise. Je suis le fils de Jean Benoît

Nicolas Desmoulins, duc de Bucquoy, et de Marie

Madeleine Godart. Je ne suis pas le seul enfant de la famille, j’ ai 7 frères et s œ urs. J ’ ai fait mes études au lycée Louis le Grand à Paris, avant d’ entrer à la faculté de droit pour devenir avocat. Je suis marié

à Lucille Desmoulins née à Paris en 1770. J’ ai eu beaucoup de mal à me marier avec elle car, comme je ne suis pas très riche, son père s’ opposait à notre union. Mon meilleur ami est Robespierre. Je suis aussi très proche de Mirabeau, Danton et Marat.

Je suis pour la révolution et contre la monarchie. Je veux vivre avec la République. Je suis un avocat brillant mais, malheureusement, je n’ai pas beaucoup de clients. Je fais aussi du journalisme. J ’ai d ’abord publié les révolutions de

France et de Brabant à partir de 1789. Dans ce journal, je m’oppose, entre autres au suffrage censitaire. Je fais partie de l ’entourage de

Mirabeau et j ’ai donné mon 1 er grand discours dans les jardins du palais royal, devant le Café de Foy, le

12 juillet 1789 après le renvoi de Necker. C ’est mon discours qui à provoqué la prise de la Bastille. Après la chute de la monarchie en 1792, je deviens secrétaire du ministère de la justice, aux côtés de

Danton. Je suis élu député à la convention et je siège parmi les Montagnards. C ’est moi qui écrit Le

Vieux Cordelier , journal du club des Cordeliers dont je fais partie. Après l ’exécution des Girondins en octobre 1793, je me prononce contre la Terreur. Je lutte avec Danton et les indulgents contre Hébert et les enragés qui veulent poursuivre la Terreur. Je suis arrêté avec les Dantonistes en mars 1794, sur ordre de Robespierre, mon plus vieil ami !

Le 5 avril 1794, lors de la 4 ème audience du procès, je suis condamné avec les Dantonistes par l’accusateur public Fouquier Tinville et un jury de

7 membres. Je vais être guillotiné et telle sera ma fin. Lucile Desmoulins

Je m’ appelle Lucile Desmoulins et je suis une de ces célèbres personnalités féminines de la révolution française. Mon nom d’ origine est Laridon Duplessis, mais depuis mon mariage avec mon cher époux Camille Desmoulins, je porte son nom. Fille du premier commis du contrôle des finances, j’ ai connu une enfance semblable à celle de toute petite fille bourgeoise appartenant au tiers

état. Ma famille demeurait à Paris, rue de Condé, et nous possédions une résidence secondaire à Bourg- la-reine où nous passions les mois d’ été. J ’ ai été durant ma jeunesse une fillette plutôt renfermée qui s’ exprimait d ’ ailleurs très peu oralement, je préférais écrire mes pensées personnelles pour les garder secrètes. Plus tard je me suis mariée avec

Camille Desmoulins qui n’ a pas tout de suite été accepté par mon père, homme méfiant, à cause de ses problèmes financiers. Camille était en effet un jeune avocat, brillant, mais sans clientèle. Il a du, avant d’ obtenir ma main sous l ’ accord de mon père en 1790, démontrer sa volonté et faire de gros efforts dans le domaine du travail. Nous nous sommes enfin mariés le 29 Décembre de la même année, et nous nous sommes installés rue du théâtre français, à Paris. Nous avons un fils, Horace

Desmoulins depuis le 6 Juillet 1792. Ensemble, nous partageons les même avis politiques. Nous sommes tous deux d ’accord sur le fait qu ’il faut établir la République en France. En tant que républicains, nous nous rangeons du côté des Montagnards qui sont proches du peuple et plus appréciés de tous. J'ai fait, grâce à mon mari, la rencontre de deux personnalités politiques :

Robespierre et Danton ; ce sont tous deux des hommes de caractère fort, qui sauront diriger les différents partis de la république quand celle-ci se trouvera en danger. A partir de 1793, Je me prononce contre la Terreur car je suis une femme de tempérament calme et doux, je suis sensible mais forte dans ma détermination. Mon mari et moi même, nous nous éloignons des Montagnards après l’exécution des Girondins en Octobre 1793. Nous soutenons les Indulgents, aux côtés de Danton, pour faire cesser la Terreur. Camille est arrêté avec les

Dantonistes et guillotiné en Avril 1794. Pour terminer, je ferai une parenthèse afin de parler du journal que j ’ai écris et qui donne des renseignements sur la nuit du 9 au 10 Août 1792. Je serai emprisonnée et guillotinée deux semaines après mon mari. Sophie de Condorcet

Je m’appelle Sophie de Condorcet. je suis née a Meulan en 1764, à cette époque, je m’appelais

Sophie de Grouchy. Je me suis mariée avec Nicolas de Condorcet, un philosophe, en 1786 et j ’ai eu avec lui une fille Louise Alexandrine. Je suis écrivaine, j’ai écrit des Lettres sur la sympathie , suivies des

Lettres d ’ amours . J'ai traduit et

Adam Smith. J'ai apprit le latin, l'allemand et l'anglais. J ’ai tenu un salon littéraire à l ’hôtel des

Monnaies. Je suis Girondine. Après la mort de mon mari en 1794, j'ouvre un magasin pour survivre. Je récupère mes biens en 1799 et je reprends mes activités littéraires. Je meurs de maladie à 58 ans en 1822. J ’ai transmis à mon mari mes idées féministes et j ’ai les mêmes pensées que Voltaire.

J’ai créé le journal le Républicain . Saint-Just

Je suis Louis Antoine de Saint-Just je suis né le 25 août 1767 à Decize. Je suis un noble par mon père, qui était capitaine de cavalerie à Biérancourt, dans l ’Aisne. J ’ai fait mes études au collège de Soissons d ’abord,puis dans une maison de correction,à Paris,à la demande de ma mère qui voulait me punir d ’une fugue. J'ai fait ensuite des

études de droits à la faculté de Reims.

Je publie quelques écrits contre la monarchie absolue. J ’ai rencontré Robespierre qui est un grand ami maintenant. J ’assiste au début de la révolution à Paris, je devient garde nationale à

Biérencourt auprès de ma famille. Je participe à la fête de la fédération en 1790. je suis élu député en

1791, mais je suis trop jeune pour siéger à l’Assemblée. A nouveau élu en 1792, je siège cette fois à la Convention au côté des Montagnards. Au cours de mon premier discours je demande la mort de Louis XVI. Je deviens adjoint au Comité de Salut

Public en mai 1793. Je participe à plusieurs missions militaires aux frontières avant de revenir à Paris. Je joue un grand rôle dans l’arrestation des Indulgents, dont Danton et des

Enragés, dont Hébert. On m’appelle « l’Archange de la Terreur ». Je suis guillotiné avec les fidèles de

Robespierre le 10 Thermidor à l'âge de 26 ans. Jean Paul Marat

Je me présente, je suis Jean-Paul Marat, on me surnomme « l’Ami du Peuple ». Je suis arrivé au monde le 24 mai 1743 à Boudry. Mon père, Jean

Baptiste Marat, est un capucin défroqué, d ’origine Sarde, qui dessine. Il est marié à Louise Cabrol. Il fait parti du tiers état. Moi même, j ’acquiers, en autodidacte, une formation de médecin. J ’exerce cette profession à Londres et à Paris où je fais des recherches en physique expérimentale. J ’ai l’honneur de connaître . Je deviens ensuite homme politique français. Ma santé est très incertaine depuis 1782. Je souffre de crises inflammatoires. Je publie plusieurs écrits philosophiques, parfois anonymement, et j ’écris aussi un roman épistolaire inédit : Les aventures du jeune comte Potowsky . Je publie un journal quotidien connu sous le nom de L ’ Ami du Peuple , journal politique libre très critique. Dans les années 1790, je pars pour Londres poursuivi par La

Fayette. Je reviens à Paris en 1791 pour prendre la tête du Club des Cordeliers. Après la chute de la

Monarchie en août 1792, j ’appelle à l ’élimination des royalistes emprisonnés. Je deviens adjoint du comité de surveillance de la commune de Paris et j’encourage les massacres de Septembre 1792.

Ensuite, je deviens député montagnard de la nouvelle Convention. En 1793, on m’accuse de contre-révolution, je suis donc traduit devant le tribunal révolutionnaire et je suis acquitté triomphalement. Malade, je suis assassiné dans ma baignoire par qui me reproche mes appels au meurtre, notamment contre les

Girondins. Cet assassinat me vaut d ’être considéré comme un martyr de la révolution. Chapitre n°3 :

Les lieux de la monarchie...

Je m’appelle Marie Gouzes, plus connue sous le nom d ’Olympe de Gouges. Je suis née le 7 mai 1748

à Montauban. Mon père naturel, J.J. Lefranc de Pompignon, est noble mais il ne m’a pas reconnue donc je suis du tiers état. Je reçois une solide

éducation à Montauban. Je suis montée à Paris au début des années 1770 et j ’y ai fréquenté les salons littéraires. Pendant mon parcours, j ’ai rencontré

Louis XVI, Marie-Antoinette, Marat et Robespierre.

Je suis à la fois une femme de lettre et une femme politique. J’ ai ensuite monté une troupe de théâtre itinérant. La pièce qui me fait connaître est l ’ esclavage des Noirs , publiée en 1785 qui dénonce l ’esclavage. Je manque d ’être envoyé à la

Bastille à cause de cette pièce. En 1788, je publie des

Réflexions sur les hommes nègres et j ’entre à la

Société des amis des Noirs avec laquelle je lutte pour l ’abolition de l ’esclavage. Je publie aussi des

écrits politiques à partir de 1788 : je défends le modèle d ’une monarchie parlementaire. Je m’oppose à la mort du roi et je me porte volontaire pour le défendre à son procès. Puis j ’obtiens de l’Assemblée le droit au divorce ce qui correspond au premier droit de la femme. À partir de 1793, je dénonce dans mes écrits le parti montagnard. Je défends les Girondins après leur exécution et leur arrestation. Je suis donc arrêtée à mon tour. Le tribunal révolutionnaire me déclare coupable et je suis guillotinée le 3 Novembre 1793. Georges Couthon

Je m’ appelle Georges Couthon. Je suis un homme politique français. Je suis né le 22 décembre en 1755 à Orcet. Mon père était notaire et noble. Il était marié à Marie Brunel, fille du notaire greffier et lieutenant du baillage d’ Orcet Antoine Brunel. J'ai fait des étu des de droit, pour devenir avocat, auprès d’ un procureur royal à Riom, puis à la faculté de Reims. Je deviens avocat à Clermont

Ferrand et je me fais connaître pour ma gentillesse. Je donne d’ ailleurs des consultations gratuites aux pauvres.

Je suis élu député d’ Orcet aux Etats généraux en 1789, puis député à l’ Assemblée législative en septembre 1791. Je me prononce contre la monarchie et quand j’ apprends la prise des Tuileries et la chute de la royauté en 1792, j’ en suis très heureux. Je suis réélu député à la Convention en 1792. Je refuse dabord’ de me ranger dans un parti (Girondins et Montagnards) mais je me lie d’ amitié avec Robespierre. Je finis par rejoindre les montagnards, auprès de Robespierre. Je vote la mort du roi. Le 31 mai 1793, je participe à l'accusation, puis à l’ arrestation des Girondins, mais je demande quon’ ne les tue pas. Je suis ensuite nommé adjoint au Comité de Salut Public et je participe à la chute des Hébertistes et des

Dantonistes en 1794. Je suis fréquemment envoyé en mission en province pour faire respecter la loi.

Je suis arrêté avec Robespierre le 10 Thermidor an

II (28 juillet 1794) et je suis guillotiné. François Nicolas Léonard Buzot

Je m’appelle François Nicolas Léonard Buzot, je suis né le 1 er mars 1760 à Evreux. J ’ai fait des

études de droit et je suis devenu avocat a Evreux. En

1789,je suis élu député du tiers-état aux Etats généraux par la ville d ’Evreux. Je m’oppose violemment à la noblesse, au clergé, et à la monarchie. Je rentre ensuite à Evreux et je deviens le président du tribunal criminel de la ville. C ’est à cette époque, lors d ’un voyage à Paris, que je fais la connaissance de Manon Roland, dont je tombe amoureux.

En 1792, je suis réélu député de l ’Eure à la

Convention nationale. Sous l ’influence de mon amie, , je siège parmi les Girondins. Je suis un de leurs principaux orateurs et je m’oppose régulièrement aux Montagnards.

Lors du procès de Louis XVI, je vote pour la peine de mort avec sursis.

Le 2 juin 1793, la Convention cherche à me faire arrêter avec les Girondins, mais je parviens à m’enfuir et je me réfugie en Normandie. J ’essaye d’organiser à Evreux une révolte contre la

Convention avec quelques députés Girondins qui se sont enfuit avec moi. Le 23 juillet 1793, la

Convention national me déclare « traître à la patrie » et fait raser ma maison d ’Evreux.

Poursuivi et traqué je me cache à Bordeaux pendant

10 mois. Je suis finalement retrouvé et je me suicide d ’un coup de pistolet en juillet 1794. Louise de Kéralio

Je m’appelle Louise de Kéralio, je suis née le

19 Janvier 1797 à Valence. Je suis une femme de lettres féministe, issue d ’une petite noblesse bretonne. Je suis la fille de Louis Felix Guynement de Kéralio et de Françoise Abeille. Mon père, homme de lettres et professeur à l ’école militaire m’a formé. Je n ’ai que 16 ans lorsque je me lance dans une carrière littéraire en traduisant en 1772 Les

Nouveaux extraits des mémoires de l ’ Académie de

Sienne . Je suis membre de la société bretonne patriotique de Rennes et de l ’Académie d ’Arras, depuis 1787 cette académie est présidée par Robespierre qui me reçoit. Je suis la première femme à être rédactrice en chef d ’un journal que j’ai fondé le 13 août: Le journal d ’ Etat et du citoyen .

Je suis très amie avec Georges Danton et Camille

Desmoulins mais je ne le suis guère avec Lucile

Desmoulins. Je fais partie des premières militantes républicaines. J ’ai participé à la fusillade du champ de Mars en Juillet 1791. J ’anime la société des femmes. En Septembre 1792, après la chute de la monarchie, mon mari est élu député à la convention.

Je m’efforce alors de remplir au mieux mes devoirs d ’épouse et de mère, et je me retire de la vie publique et politique. Je suis morte le 31 décembre

1821 à Bruxelles. Théroigne de Méricourt

Je m'appelle Théroigne de Méricourt. Je suis née le 13 août 1762 à Marcourt. On me surnomme La belle Liègeoise ou Lambertine. Je suis issue du tiers-état. Quand ma mère décède, je suis confifée à plusieurs de mes tantes, puis à un couvent. A douze ans, je décide de rentrer chez mon père qui à ma surprise s'est remarié. Il est assez aisé, donc, j'ai une vie assez confortable. Cependant, je ne m'entends pas avec ma belle-mère et je m'enfuis l'année suivante. Je voyage beaucoup, en

Angleterre, en Italie, puis je m'installe à Paris.

Je me jette dans la Révolution dès les premiers jours. Je participe à la prise de la Bastille le 14 juillet 1789. Je vais chercher le roi à Versailles le 5 octobre 1789. Je tiens un salon rue du Boulai où je discute souvent avec Camille Desmoulins et

Brissot. Je déteste le roi. Pour moi, il est comme un rat. Je crée le club des amis de la loi (qui fait partie du club des cordeliers), avec Romme, pour changer le gouvernement actuel. Je suis l'une des premières femmes à me batre avec des armes. Je suis une grande guerrière, donc je suis favorable à la guerre de 1792. Je tente de créer une « phalange d'amazones », et je participe activement à la prise des Tuileries en août 1792. Je me prononce ensuite pour la mort du roi. Brissot est un homme politique que j'apprécie eaucoup, je le soutiens énormément? Nous appartenons tous les deux au parti des

Girondins, dont il est le chef de file.

Malheureusement, je finis dans un hôpital psychiatrique car des femmes qui n'avaient pas la même opinion politique que moi m'ont fouettée nue. Cela m'a rendue folle. Louis XVI

Duc de Berry, je suis né le 23 août 1754,à

Versailles. Je suis le troisième fils de Louis de France et de Marie-Josèphe de saxe, originaire de

Pologne. Mon enfance se déroule dans l'ombre de mon grand frère. C'est un enfant capricieux et autoritaire qui accapare tout l'amour de mes parents, je suis un enfant introverti et très timide.

J'aime beaucoup être seul et j'ai de réelles difficultés à communiquer avec les autres.

Orphelin de père a 11 ans et de mère a 12 ans je suis

élevé par le duc de La Vauguyon qui me donne l'éducation très classique et très solide d'un prince des Lumières. Je sais parler le latin, le français, l'allemand, l'espagnol et je maitrise parfaitement l'anglais. Je m'intéresse particulièrement à la géographie, aux sciences, au domaine maritime et j'ai une passion pour la serrurerie. Le sort a voulu que mes frères aînés décèdent et que je me retrouve héritier direct du trône après mon grand-père, louis XV. Je me marie, à l'age de 16 ans, avec l'archiduchesse d'Autriche Marie-Antoinette, fille de François 1er de Lorraine et de l'archiduchesse d'Autriche Marie-Thérèse. Cette union est en fait une alliance politique entre la maison des

Bourbons (France) et les Habsbourg (Autriche).

Ensemble nous avons quatre enfants, (Marie Thérèse de France, Louis Xavier de France, Louis de

France et Sophie Béatrice de France), qui résident avec nous, au château de Versailles puis au Palais des Tuileries.

Je succède à mon grand-père Louis XV sur le trône de France en 1774. Je suis un politicien hésitant, incapable de prendre des décisions ferme j'engage une nouvelle équipe gouvernementale avec

Turgot aux finances, mais je refuse d'appliquer ses propositions. Je nomme alors successivement plusieurs Ministre ( Necker, Calonne, Brienne) qui me conduisent d'échec en échec dans le domaine financier. Mon règne est cependant marqué par des réformes importantes concernant le Droit des personnes comme l'abolition de la torture et du servage. Dans le domaine de la politique extérieur j'engage mon royaume aux côtés des États-Unis d'Amérique dans leur guerre d'indépendance. Cette politique renforce le prestige de la France mais ruine les caisse de l'État.

La crise financière se double bien vite d'une crise politique et social et, en 1789, Je décide de convoquer les État généraux, dès lors, je ne contrôle plus la situation. Le 20 juin 1789, les députés du tiers état se proclament assemblée nationale : c'est la fin de mon règne de monarque absolu . Le 6 octobre 1789 je suis ramené de force à Paris au

Palais des Tuileries et je ne trouve plus la volonté politique suffisante pour affronter les évènements.

Même si j'ai prêté serment à la constitution le 14 juillet 1790, lors de la fête de la fédération, je suis incapable de jouer le rôle d'un roi constitutionnel.

Je choisis donc de m'enfuir mais je suis rattrapé à

Varennes le 21 juin 1791: j'ai perdu la confiance de mon peuple. Je gouverne maladroitement en opposant mon Veto aux décision de l'Assemblée législative jusqu'en 1792. Le 10 du mois d'août, le peuple attaque mon palais des Tuileries. Cette

émeute pousse l'Assemblée législative à décréter ma suspension en tant que roi des Français. Je perds alors tous mes titres le 21 janvier 1793 et je suis enfermé à la prison au Temple: on m'appelle

Louis Capet ! Je suis jugé par l'Assemblée en décembre 1792, condamné à mort et décapité le 21 janvier 1793. Jean Baptiste Cléry

Mon nom est Jean Baptiste Cant Hanet. Je suis plus connu sous le nom de Jean Baptiste Cléry.

Je suis né le 11 mai 1759 à Jardy. Mon père était fermier, il avait loué la ferme du Jardy et épousé ma mère, Marguerite Laurent. Je me suis marié à

Marie Elisabeth Talvaz-Duverger. Je l'ai épousée à la paroisse de Notre Dame de Paris. Je suis d'abord secrétaire d'une grande noble, Madame de

Guéménée, puis je deviens valet de chambre du dauphin en 1781. En 1782, je me rapproche du roi en devenant son barbier.

Quand la Révolution éclate, je suis au service du roi. Je suis la famille royale de Versailles aux

Tuileries, à Paris, le 6 octobre 1789. Le 10 août 1792, quand les Parisiens attaquent le château, je parviens à fuir par la fenêtre. Le 26 août 1792, j'ai demandé au maire de Paris la permission de servir le roi durant sa captivité au donjon du Temple, et je l'ai obtenue. Le commissaire municipal m'a immédiatement introduit à la tour du Temple. Je deviens donc le valet de chambre personnel du roi

Louis XVI. Ma femme loue deux chambres à la proximité de la prison et paye un crieur des rues qui annonce les nouvelles importantes et les délibérations de l'Assemblée, ce qui me permet de tenir le roi informé. Je tente par tous les moyens de distraire le roi et d'adoucir son sort. Ma fidélité me vaut presque d'être considéré comme un ami. Je suis enfermé à mon tour après la mort du roi, puis libéré en août 1794. Je trouve ensuite un emploi dans des bureaux, à Paris. Mais je dois vendre mes biens, car le salaire est peu élevé. Je rejoins alors mon frère à Strasbourg et je commence à rédiger mon journal. Je rejoins enfin Marie Thérèse de

France (fille de Louis XVI), à Vienne. Je meurs de vieillesse en 1808, en Autriche. Personnages : Albini Alex ...... Jean Marie Roland

Bainey Tiffany ...... François Buzot

Bellenchombre Mathilde ...... Théroigne de Méricourt

Benard Clément ...... Jean Baptiste Cléry

Berenger Victoire ...... Marie Thérèse

Beux Jordan ...... Georges Danton

Caquelard Julien ...... Georges Couthon

Couillard Marion ...... Madame Elisabeth

Famery Chloé ...... Marie Antoinette

Gicquel Antoine ...... Louis XVI

Gosset Ethel ...... Manon Roland

Jeanne Maxime ...... Jacques Hébert

Leborgne Marion ...... Madame de Tourzel

Leroy Flavy ...... Louise de Kéralio

Montel Simon ...... Jacques Pierre Brissot

Noël Thomas ......

Pellerin Solène ...... Sophie de Condorcet

Quetard Pauline ...... Olympe de Gouges

Raymond Léa ...... Jean Paul Marat

Ribeiro Luis ...... Louis de Saint-Just

Salcedo Natalia ...... Lucile Desmoulins

Terrien Mathilde ...... Camille Desmoulins

Mme Catel ...... La passante chapitre 3

Mr Brissot...... Le passant chapitre 1

Mlle Jacq ...... C. de Jacquemont ; La passante chapitre 2