1 .. p $1 PROJET PNUD / FAO - RAF / 81 / 022

.. . * ., tllr;'roj~trégional de recherchea et ds farmation en matihra de prol;ection des cultwes contre las d&@;Rtsd'oiseaux granivores en Afrique *de l'0ueat" ,

Les dbgcts d'oiseaux,. m- d'eau l'Op8ruti- lors de 1% campagne 19k1983

i

par Bsrnwd TIIECA, chare;& de reQherches par I'OIZGTOM auprès da Yrojat

et Prank RIL&IET, emert associ6 du Projet FAO-RAF/81/022

. .. J Bamako () O.R. S. T. O. M. Fonds "entaire . Janvier 1983 ,I;. ,:* .( '

4 - 2 -'

X INTI?ODUCTION

D'apr8s les responaables de l'O.WeMe, ces oiseaux peuvent de àh\ra! $6 des seLon sur /45 dktruire 1 rhcoltes lea annésa l'ensemble d.es sur.facss cubtiiv6es.

II L'QPERRTION RIZ

L'Op6ration Riz MOPTI a sommairement am&" 38,684 ha de terras rieicultivablea dans le delta central du Niger. L'eau de la drue péndtre dam les casiers par dea canaux qui serviront aussi 6 Zu vidange. Un système de vanne6 uontrôle le niveau de L'eau dans lee casier8 qui sont entourha d'une digue de csintwe. 11 n'y a pas eu d'autres aménagements jusqu'à présant, donc pqs de planage ni de digues intérieuma. De nombreuses mares, au centrs des casje~s, peuvent servir de refuge aux oiseaux. Gelon la niveau de la crue, le plein des casiers pauma QU ne , pourra pas ;tre fait, les zones hautes se trouvant BUT les 'bords st les zones profondes au centre. C'est pourquoi, le ria dress6 n'est , cultivh qua Bur les bords des casiers, tandis que toute la partie ceritrale, plus profonde, est sem5e en riz flottant, l'exception dee marea. Les diffbrents casiers sont des entités. Yonctionnellas, indé- pendantes les unes dea autres, et Bn gknbral s6par6as géographique- Jnent;. Chaque casier, dirigé par un chef de casier, est dbcoup6 en zones coafiéea cl.mcune A la responsabilité d'un encadreur. Celui-ci

*+ a la charge de conseiller les paysans & qui sont attribues une ., . parcelle a Chacune Les parcelles sont en g.&néral de 1 2 ha, mais Y It ' peuvent arfais atteindre 8 ha. Les casiers couvrent da 300 ha (Xbetamiy à 5 800 ha (Mopti Nord - Togorongo).

..,

I

.- .I -3-

En '19W cependant, les crues des fleuves Niger et 13ani dont B6pendent tous les casiers de l'O.W,M. ont é-t;é exceptionnellement fuibles (r6currence de 50 ans, selon ANONYME 1982) et les bordures tìu plucieurs casiers sont resthes sBches, Sont m6me restés complè- tenient iì 8ec les casiers de Bougoulal at Ibbténi, au sud de Moptioh11ua $;rave encore, la pluviometrie qui a cette année &té ljgtrlernent traa déficitaire, 320 mm & Mopti, contre 537 mm en raoyenne et qui a surtout bt& tr;s mal repartie avec pratiquement i,a~de pluies en juillet, n'a pas permis la germination normale du riz flottmt dont de grMndes surfaces out ainsi ét6 >)erdues, mihe liì où l'eau a inond6 les casiers, Un dhcembre 15382, 3n pri?voyait h la Direction ds IL'0.R.M. que :3i13? ;!4lt57 ha semés ce.t-te anizén, seulement 3116 ha (ifaible denazt6 du piz, /IOU B ti00 kF/hu contze IclY? l"In6e demière) pourraient au iili.l.ici.lll1-1tn 6 tre r&coltus, si les malud.ies, lks boraiwa OU les aiseaux lie s'en melaient pus. Len principales variCt8s cultivées en 1982?-13@$ sollt les riz fl.ott;ants KIIAQ-C AXWN (ou EUiAo) riz prljcoce, 6 grairiß allon&s et- la l"IALZ-!-;AWIV, plus twdif, a. grains arrandia st en e;6xi&raJ.sad (ìuIis le5 zones les plus basses. JCn bordure des casisrst dana les Y,C)IL~~I~~hautes, on trouve le riz dressé, surtout 14 variekk BB2.

Les estimations pratiqubes par les chefs de cn$ier de J,'O.Ii=Mm connistuiant 3. comptabiliser les surfaces tres attaquhs, tjn les oou:;iclii~~untcoilime entiareincnt percl.ues. t,

/., . .I Nous axtoria utflic6 une m6thode cliffi1rctnt.e en examinant d~t.3épis 6chrinti'lloxsu&s RUF toute I.'ktendua .do 1'0.R.M, Zur chaque casier, nous avons effecztu6 un QU deux transects, p.r.i.s au hasard, en g6nernl. en partant du bord du casier et en nous dirigeant vers le ceixtre, c'cnt-G-dire que, en pratiqua, on suit la digue de ceinture du cnsior jusqu'h un point choisi au hasard. 330 CB point, on se dirigera vers le centre du casier), 8x1 ligne droite, cl; on examinera toutes leu parcelles rencontrbes. LØ transect peut . LnGuie, quand cela eat possible, se prolonger Jusqu'A la bordure ui'imsLe du casier, -4-

Chaque parcelle rencontrée est parcourue en zig-zag, afin dféchantillonner.9es épis sur toute la surface de la parcelle (voir MANIKOWSKI et TREM, 1982). Si la parcelle est en cours de récolte ' L'échantillonnage consiste à prélever un épi6 tous les deux pas, au hasard. En pratique, on avance de deux pas et on prend sans le re5asd.m le premier épia A sa droite. Si la parcelle est grande, on pxwlèvera un épi& tous lea 4 ou 5 pas. Si la parcelle est déjà récoltée et que les gerbes sont encore en piace, IO kpis seront prélev6s au hasard dans chacune des gerbes rencontrées sur le parcours en zig-zag. En cas de grande parcelle, on prélèvera les épis toutes les deux ou trois gerbes seulement. Il, faudra cepend.ant vérifier, lors du parcours en zipzag sur la parcel- le, que les r6colteurs n'ont pas abandonné une partie fortement attaquée, les &piscorrespondants ne se retrouvant pas dans les gerbes.

I , , On peut encore pratiquer les estimations de d&g$ts, en prenant la même précaution que ci-dessus, quand les $erbes ont été liées et regroupées en gepbier, en prélevant 20 25 epis par gerbier, au ' hasard toujours. Par parcelle, nous avons pré1evé"entre 100 et 200 épis? au hasard, de telle fayon pe la totalité de la qarcelle soit echantil- lowhe. Ces épis preleves sont ensuite examines un par un et 10 pourcentage dè dé@ts sur chaque épi rapporté une des 5 classes ue nous avons définies : O %, 25 %#(ou 1/4), 50 % (OU g), 75 % . ?ou 3/4) et 100 %. Taus lec renseignements concernant une parc.elle sont natés sur une fiche : taille de la parcelle,, position, variéth de'riz, dégsts etc ... I En m6me temps, la façon dont les dégâts se présentent sur l'ensemble de la parcelle, ainsi que les plumes perdues SUT le sol , peuvent donner des indications quant aux oiseaux qui ont fréquenté. la, parcelle et ont probablement commis les dégâts, et sont notés. T1 n'est cependant pass possible d'attri3uer avec certitude les dé&.ts d. un épi donaé A une espèce d'oiseau en particulier. Il est facile néanmoins de distinguer les dég&ts de phacochères (Ehaco- choerus aethiopicus) qui coupent Elépi d'un coup de dents, QU ceux des inseckes'ou 'd.es rats qqi grignotent 1s'bou-t; des grains. En

e, ., g&néral,les Sarcelles d'éfi6 mangent l'épi par le bout. Les Chevaliers combattanks ou les Pigeons de Guinke (Columba guinea) prennent les grains un par un, à n'importe quel endroit de l'épi. -5-

' Par la suite, les calculs de dégâts sur la parcelle se feront de la façon suivante, en appelant N25 le nombre d'épis mangés à 25 %, N5O le nombre d'62i.s mangés à. 50 ... et en appelant P.De le pourcentage de dégâts :

' NO 3- N25 + N5O -I- N75 + NI00

Enfin, nous calculerons la moyenne des dégâts sur l'ensemble de 1'O.R.M. et l'erreur d'estimation par %a méthode dgcrits dans MANIKOWSKX et TRECA, 1982, en utilisant la formule :

Cette transformation permet d'additionner les pourcentages des différentes parcelles, puis nous retransformerons cette moyenne en , pourcentage moyen par la formule : ' - 2 P.D,moyen = (Sin '!!' ) '

Nous donnerons Gn'exemple en annexe (tableau II),

1 \

IV RESULTATS ,'

Nous avons, lors de la récolte l'O.R,M. en janvier 1983, examiné 13 937 égis, sur 9Lc, parcelles réparties dans ,7 casiers de La rive droite du Niger$,( ,. Les surfaces totales échantillamées représmtaient 250 ha sur les 3 116 ha récoltables sur l'ensemble de llO.R.PII* cette .année, soit 8 %J des surfaces récoltables ou encore 4,5 épis en, moyenne par hect;are. t .: '.

-6- ,.

b

\ A) PourcentaEe de dégâts (P.Il) A 1'ORM. (vair tableau I) - Sur 1'ensemble.de l'O.R.M., les dégâts d'oiseaux la récolte furent.: P.D. moyen = 10 % (intervalle de confiance 7,s % - 93 %I Les d6gâts selon les parcelles variaient de O "/; & 67,4 k. \ En classant les casiers du Nord au Sud, nous avqns obtenus les chiffres suivants : 1) Casier de Diambacourou : 2068 épis examinés sur 14 parcel- les en partie récoltées, représentant 58,5 ha/%26 ha r6col-

L. tables, soit 26 5% des surfaces cultiy:i?es; POD moyen = 11 '% (intervalle de confiance 3,9% - 22,1%) De plus, sur une parcelle 'de r5z dressé, en bordure de casier, que les oiseaux n'avaient pas attaquée, les phacoch&es ant mangé 32 % de la production de cette parcelle. 2) Casier dtOuro-P?&qa a) sous casier v ': 1955 épis examinés sur 10 FarceIles '. repr6sentan.t 15,5 ha / 66 ha récoltables, sait 23,5 % des surfrces.. &cultablest P,D.moyen = 4 72 (intervalle de confiatici3 I,8% - 8,Fb) b) Sous casier III : 2561 épis examinbs sur 2? parcelles, racprésentant 42 ha / 387 ha rF;coltables, soit 22,5 Yb de:: surfaces récoltables , F,D,moyea = 24 74 (intervalle de confiance 16,896-3'1 ,y$) 3) Casier de Tiro up1 : GO5 é;is exaaixds sw'4 parcelles -1 -1 +ees roprbsantant II ha / 356 ka r4csltables, soit 3,3 % des surfaces récoltqblea. PoD,moyen = 4 74 (intervalle de confiance 2?6%-6,5%) Sur ce -casier, les paysans- ne se pfaignent pas des oiseaux. 4) Casier de Karbaye : 749 épis examinés sur 6 parcelles représentant 16,5 ha / 59 ha'rkcoAtables, soit 28 des surfaces récoltãbles. P.D. moyen = 14% (intervalle de conYiance O ,6%-4-0,6%) C'est sur ce casier qu'a été notée La parcelle la plus attaquée : 67,476 de dégâts. -7-

5) Ca,sier de Togorongo : 2432 épis ont ét6 examinés sur 18 parcelles reprksentant 56,5 ha / 1+28 ha récoltables soit II ' l3,2 des surfaces récoltables. P.D. moyen = 7% (intervalle de Confiance 2,9%-q2,6%) 6) Casier de Plopti-N]ord - Sévare : 1581 épis ont 6th examines . ** I. sur I1 parcelles représentant 25 ha / 97 ha récoltables, soit 25,8 96 des surfaces récoltables. P.D.moyen = 10076 (intervalle de confiance 4,9%-15,5%) 7) Casier de Diabi (Soufounoulaye) : 1988 épis examinés sur - IO parcelles représentant 25 ha / 214 ha récoltables, soit '11,776 des surfaces cultiv6es.

P.D.moyen 3: 2,7% (intervalle de confiance 1',3% - Y,%) Sur ce casier également, lex paysalis ne se plaignaient pas cette année de dégâts d'oiseaux d'eau.

-..4 -..4

L'analyse de variance (test F) montre que la différence de pourcentagesde dégâts entre les difí'érents casiers est significative :

", Fobs 7,86 3 = 5,24 ; P

, 13') Dégâts par vari6té. Nous avons séparé, les résultats trouvés en 3 groupes : las parcelles cultivées en BR2, celles cultivees en Mali-$AW!J, et celles cultivbes enKHAO, et avons élimine 2 parcelles oÙ avait et6 semé une autre variété. I1 reste donc 92 Deux des parcelles cnltiv6es en Eiz flottant avaient 6t6 semées pour moiti6 en KHAO et pour moiti5 en H.ALT-8AWN. Sur chacune de ces deux parcelles, nous avons éxamini! 200 épis, 700 dans la zone en MALI-SA\dl'J et I00 dans la zone en KHAO. Nous pouvons donc les considerer comme 4 parcelles distinctes. Au total nous aions donc 91-1-parcelles, 4 en BS, 16 en PUILI-' SAWN et 74 en KHAQ. Nous rappelons que les parcelles ont i?.%é choisies au hasard. Les pourcentages moyens de dégâts ont 6th calcules pour chaque variété selon la formule déjà connue : - 2 ,- ' 4 sin.-' \I"" puis pD,moyen = (Sin Y> 'Y =iï ?OD-

. ./a I a -,,0 - I

a) -BH2 = P,D.moyen = 0,34 % (intervalle de confiance o ,00/0-1,4%) b) MALI-SAWN : P.D,moyen = 7% (intervalle de confiance 2,4%-'l4,7%) cy -KITAO : P,D,moyen = 42 % (intervalle de confiance 9,0%-15 93%) L'analyse de variance entre les 3 variétés de riz montre qu'il exista une difference significative entre les dégâts sur lea 3 variét,és : Fobs 2,9l 3 = 4,49 P (0,025 Par coGtre, en reprenant l'analyse de variance entre les 2 variétés de riz flottant, le MALI-SAWN et le KHAO, la différence observée n'est plus significative, même au seuil de 100/0. Lers chiffres de dégâts un peu plus élevés sur le KHAO que ,sur le MALI-SAWN (12'% contre 7 %, en moyenne) peuvent donc n'être que l'effet du hasard.

V DI$CUSSION :

Les dé,$âts d'oiseaux d'eau en 1982-1983 représentent IO 76 de la rQco2te. Ce seul chiffre montre bien l'importarqe 6conaxrlkque des oiseaux d' eau pour la riziculture 6 1 'Opération-Ria-Mopti. Il est probable que l'OFération-Ri~-Ségou ou l'Office du Niger ont beaucoup moins 5 souffr@ des oiseaux d'eau qui sont beaucoup moins nombreux dans la r6gion de Ségou ou au Canal du Sahe1,que dans le#Deltacentral du NIGER ou la Boucle du NIGER vers GAO d'ofi proviennent d'ailleurs d'autres plaintes des paysans fie ltaction Riz-Sorgho. - Qui est responsable des dégâts ? Cette année nous n'avons pas assiste directement aux attaques d'oiseaux, mais au moment de la récolte nous avons pu receuillir dea indices sur les responsables des dhFEts, que ce soit par la façon dont les épis avaient été attaques, par l'époque (1. laquelle les d6gâts avaient 6th commis (avant. ou apr$s la vidange des casiers), ou par l'abservation de plumes sur le sol indiquant au minimum la présence à un certain moment d'une espGce déterminée sur les parcelles. . ITous n'insisterons pas sur cette responsabilité d'une espèce ou d'une autre. I1 semble seulement que les Sarcelles d'ét6 ("dougou dougou") ne soient responsables cette année que d'un peu moins de la moitié des pertes constatées-

.) o ../o .o 49-

9s Les chevaliers combattants seraient responsables de plus de la moitié des déggts constatés. Nous n'avohs pas trouvé de preuves de la res- ponsabilité des Barges & queue noire (Limosa limosa). Proportionnellement tout au moins, les attaques des Sarcelles d'été furent moins importantes cette année que les renseignements que nous avions pu receuillir aupr&s des paysans ne nous le laissaient supposer. I1 est certain que le manque d'eau cette année, et les retraits précoces de l'eau de certaines zones, ont permis aux paysans de venir plus tat que d'habitude sur leurs parcelles et de les protéger par des lampes allumées la nuit, ou des coups de feu, m&thode! efficaces contre les Sarcelles d 'kt4 coninle nous avons pu le corlet-uker en début denaturaiAm du riz. rar contre, cette année, les Chevaliers combattants oat eu plus de temps que d'habitude pour se nourrir sur le riz flottant, toujours & cmse de la trop faible hauteur d'eau dans les casiers, en fin de maturation du riz. Nous noterons aussi que les Sarcelles drété et les Chevaliers combattants ne commettent pas de dég2ts sur le riz dress& puisque sur ces variétés de riz, les grains sont hors de portée de leurs becs. Seuls de gros canards comme le cciiard armi! (Plectroptérus *ambensis) pourrLient y causer des dbg2t-s 3 come ils l'ont fait !arfois au Si?négal (TRECA, 10/78), mais il se +-roiive qiie, dans le Delta central du lligerq au Mali, ces canards sont en train rl 'et'fectuw la mile de leurs ailes au moment ?.le la r<;nlte du riz. Des survols en avion du Delta nous ont permis de cor,sDater que les canards armes sont alors grouyks $-ans des zones 6loip;nées des rizsiares et difficiles d'accss, ce qui est indispenszble pour leur sécurit6 ?.u moment oÙ ils ne'peuvent pas voler. Le r'iz flottant par contre, est plus ou moins couché dans l'eau et au moment de la maturation et du drainage, les 6pis se trouvent & la surface de l'eau ou peu au-dessus. Les Sarcelles peuvenG donc manger les grains, d'autant plus que leur façon de se nourrir en gr-ands nombres sur de petites surfaces, dans les quartiers d'hiver#, font que celles qui cherchent à se poser battent des ailes en cherchan-l

j une place libre, et ainsi battent en même temps les épis mûrs dont lps grains tombent la surface de l'eau. De la même façon, avec le retrait de l'eau, les épis de riz flottant se trouvent ensuite portée du bec des Chevaliers combat- -tants. -Dans les quartiers d 'hivers, les canards Faleartiques (Sarcelles d'ét6 et canard pilet) se nourrissent en masse pour une exploitation .. optimale du milieu. i1 ' . J.. .

.5. . - 10 - i

Ainsi les quelques 27.000 Sarcelles (au moins) présentes La mi- décembre sur les mares des casiers d'Ouro-Néma et de Togorongo ne s'y trouvaient pas lors d'un recensement aérien ef.fectu6 le 4 d<>cembre 1982, puisque ce jour 19 nous n'y avions d6nomtsré que 300 Sarcelles. Dès l'assèchement des casiers, les Sarcelles ont quitté les mares au centre de ces casiers puisque nous n'en avons vu que très peu partir de la seconde semaine de janvier 1983. Les remises de canards . pal6aGiques se créent et disparaissent rapidement : quelques jours suffisent pour créer une remise assez importante qui permett-na!aux- oiseaux qui la fr6quentent d'exploiter en masse eterapidement les disponibilités alimentaires au voisinage de la remise. Quelques jours suffisent également pour que la remise disparaisse, ,quand les condi- tions optimales de sécurité et @.e quantité de nourriture disponible ne sont plus réunies. Les oiseaux d'eau occasionnent donc des dhgâts principalement Juste avant et pendant la r&colte, sur le riz'en maturation, c'est- 1 a-dire de la mi-décembre 6 la mi-janvier. Au moment des semis, les . principales espèces incriminées (Sarcelles d'ét6 et Chevaliers combattants), qui sont migratricesrsont en Europe ou en Asie. Les .$plaintesreceuillies concernent, à cette époque, surtout le mange-mil Queka qui peut manger les semis avant le début de croissance donsécutif aux premières pluies.

i Quelles sont les méthodes de protection des rizi&res ? TraditionneUement , les paysans placent dans leurs parcelles quelques lampes à pétrole qu'ils allument la nuit, une lampe pour 2 ha environ. Ceci semble assez efficace contre les,Sarcellesd'Sté, comme nous avons pu le constater cette année, puisque celles-ci ne sont pas revenues sur une parcelle qu'elles avaient commencé à attaquer, dès qu'on y eut placé une lampe à pétrole. Mais la dif- .- ficulté provient surtout de la hauteur d'eau qui ne permet pas, avant le drciinage de pénétrer profondément dans le casier.- Ce type de If " protection ne concerne donc que la périphérie des casiers. I1 faudrait donc, ou bien disposer de pirogues en nombre important, ou bien ce qui serait encore mieux et qui est prévu dans le plan d'aménagement * des casiers, créer des digues intkrieures dont le premier avantage serait de permettre aux paysans l'accès à leurs parcelles & tout moment, et permettrait aussi une meilleure r6partition de l'eau dans les casiers, avec les possibilités de drainer successivement les ,. .differentas parties des casiers, au fur et & mesure de la maturation du ziz, ce qui diminuerait le temps d'exposition de parcelles pr6ca- cement arrivées maturité aux attaques d'oiseaux. ,, - I1 -

VI CONCLUSION

PoÙr la première fois, nous avons effectué des estimatioas des dQg8ts d'oiseaux d'eau sur les rizi4xes de l'0p~rntion-Riz-Flopti. I Les seules données disponibles auparavant étaient une somme des surfaces détruites en totalité ou en presque totalité, ce qui peut être sensiblement diffhent du pourcentage réel de d6g$ts0 Les estimations des dégâts pour la saicon 1982-1983 confirment l'importsnce économique des oiseaux d'eau, Les paysans y sont encore plus sensibles lors des années dd basse crue et de faible pluviomhtrie car ils ne produisent alors qu'une quantité de riz qui sera loin de . .. sdffire.8 leurs besoins, Toute diminution supplkmentaire de la récolte sera ainsi ressentie avec d'avantage d'intensité. I1 faudrait renouveler ces estimations de. dégâts', en même temps qu'essayer de nouvelles méthodes d'effarouchement lors des prochaines campagnes, Car, si les chiffres obtenus cette année, en moyenne 10% de dégsts, se confirment, il serait certainement rentable Qconomi- quement d'augmenter l'effort de protection des riziBres. v. %

1 P, VI1 REMERCIEMENTS

Nous tenons 8 remercier tous ceux qui nous ont aidés pour ces estimations de dégâts, et en particulier : - Monsieur TOGOLA, Directeur de 1'ORM - Mr FOUSSEINI DIABRA, chef de la Division Production *I - Mr Zanna COULIBALY, chef de la Zone Mopti-Nord - PIr DIAKITE, chef du Casier de Togorongo - Mr Agone DJINDF, chef du Casier de Diambacourou - Mr Amadou KEITA, chef du Casier de Karbaye - Mr Bina KAMARA, chef du Casier de Tiroguel - Mr Lamine DOUPIBIA, chef du Casier de Ouro-Néma - Mr DIAKITE, chef du Casier de Tenenkou - Mr Yacoumba DEPlBh%E, chef du Casier de Diabi - Mr Youssouna NAIGA, chef du Casier de Soufouroulaye, et tous les moniteurs et encadreurs de 1'ORIvI suivants : - IW. Baya Babi Toure, Julien DAKC!I$O, Soumayla Adjama BANGOU, Bana TOUHE o Sori TRAORE, Amadou TRAORE, Mamadou ZOKOSSOB3, kchim MRIGA , Samba BORE, KAMARA, SIDIBE, Abdou TAL'XLI, Alassane SERRA, sans oublier les paysans de 1'ORM sur les parcelles desquelles nous avons effectu6 des estimations de dégâts. Enfin, nous tenons & exprimer toute notre gratitude & Monsieur Bamoussa Haidara, prospecteur de L'OCLRLAV 8 GAO, toujours présent 8 nos côtés et clont l'aide nous fut tres prkciause. P'IM. CISSOKO, Directeur du Service de la Protection des VGg6taux et Nampa SANOGHO, Directeur des Eaux et Farêts nous ont également soutenus de leurs conseils i ..

,, */o , I - 12 -

. .. Mobsieur Stanislaw MANIKOWSKI nous a aidé dans 1'6laboration de la mhthode et des modalités pratiques de l'estimation de8 d66$ts, ainsi que dans la correction de ce manuscrit.

VIZI BIBLIOGRAPHIE ,-

-IF ,' - ANONYME, 1982 : la crue 1382 du Niger au'Mali. Comparaison avec les périodes de sècheresse passkes. ORSTOM, YIission au Mali Bamako, décembre 1982, 37 pp dactyl.

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/

I

Tableau II : Exemple d,e calcul ?u pourcentage moyen de dhggts sur le casier de 'Po~oronp;~.

Parcelle : 76 dégâts : . no P.D, : Y = Sin m. . 1 . 2,5? 2 3,70 3 7J9 4 3,28 5 1,52. , I '. 6. : . 5,66 7 u ,21 a 0.87 5 9 . 1,75 'I 'I o 7,50 ,.* '. . 0,39 12 10,75 '13 . 22,16 I4 36.41 15 1;12 16 /-I- $35 17 35,25 18 12,G2

I Moyenne Y = 15,3.5 Ecart--type S = 9,93 Nombre de parcelles no 18 . = 2,101 au seuil de 5% Cd ..$

Limites r7.p I- intervalle de coîifj ance i

II = 15,35 f 4,92 La moyenne se situe entre 10,43 et 2O,27 - 2 Après la conversion en pourcentage : P.Demoyen =(Sin Y) P.D.moyen = 7% intervalle de confiance 2,90/j-12,6% hée Hauteur Naxima le

en m ~ 1970 6,66 22/1 O

6,51 $G/lO Chiffres obtenus au Service de l'Hydraulique, 1972 5,65 7/70 , Bamako, f1 1 1973

1974

1975 6,5j 261'1O 1976 21 /IO 1977 IC/lO

1978 22/19 1979 6/1 O

1980

I981 6,28 13/10

1982 30/9 au 3/10 KfiUTEXJRS DE PLUIES A I"IOOFT1

moyenne sur 30 ans = 537,l mm Hauteur de pluie I Anni! e en mm '1 970

. 1971 4%,4 Renseignements obtenus r I au Service climatologie de la Météorologie Nationale, Ba~ako, Pï4LI 1973 326,2

1974 409,4 I 1975

t 1977 3 5833 1978 41.5,7

1979 461 ,O , 1980 6G2,7 Estimation de dégâts d'oiseaux B la rhcolte, B 1'O.R.M. supparcelles choisies au hasard

Xombre de Superficie Dégâts ?emise de Casier erficie Noxbre d'épis te sp onsab1 e s au milieu p arcel I e s totale d'oiseaux egCaminés irobables IQ contrôlées récoltable à la récolte * i@ casier

-*

Diambacourou 14 58,5 226 11% 1 2,068 . non

Ouro N&na 10 66 476 1-955 ss casier V 15,5 - oui ss casier III 21 42 187 24% 2 561

'Pirogue1 4 11 336 4% I 603 non

Rarbaye b 59 14% 749 non

18 " 56,5 420 1 7%, I ' 2,432 oui Mop t i-N ord Sévaré 11 25 97 I 10% I 1.581 oui

Diabi IO 25 21 4 Pp, (+Ll?) non

* Pp = Philomachus pugnax Cg = Columba guinea Aq = Anas querquedula L1 = Limosa limosa

. --..,<,* 1. . Fig. 1 : Différents types de dégâts et leurs responsab1as:probables .

éii intact

Cheval ier combattant Pigeon ..

Sarcelle d'et6 ?ig. 2 : Différents types de dégâts et leurs responsables probables.

Phacochère

Insect es , .I grain. @aim intact attaqués

t f*

c. ANNEXE IV

J . 3.' FICIIE D'OBSERVATION DE DEGATS

Casier de : Date : %Nom de l'observateur : .I . - .J?mcelle attribuée & : bienvenue Af I I ha. Parcelle-moyenne/ "Superficie de la parcelle : \ II Variété de riz : '4la récolte : sol sec IJ Sol humide I I - .I I En eau I I , hauteur d'eau 1, l cm Distance de la parcelle au bord du casier : m

Distance de la parcelle A une mare i... --.: m Observation ( éventuellement dessin au verso ) :

Mesure des dégâts O 3/4 1 4/4 II sur chaque épi

au moint3 IÒO épis .I

psis au hasard, par parcelle I

Dégâts sur la parcelle : , Responsables probables :

.

? I ésumé: Pour la première fois, de réelles estimations de dégâts &t oiseaux d'eau sur les rizières de l'Opération Riz Kopti au Mali

I Afrique de.lI0uest ) ont montré l'importance économique du roblème, puisque pour la saison 1982-1983, dé j& fortement compromise ar la'sécheresse, les oiseaux d'eau ont prélevé 10 % de la récelte. Les Sarcelles d'bté( Anas querquedula ) et les chevaliers ombattants ( Philomachus pugnax ) sont probablement les principaux

esponsables*, . " des dégâts observés. La méthode d'estimation des dégâts est décrite.

: Por the first time, actual estimates of wildfowl's damage n rice fields of the Operation Riz Mopti, in M;ALI ( WEST AFRICA ) have shown the economic importance of the question;, since for the 1982-1983 season, already heavily spoiled by the drought water birds have taken 10% of the harvest.

Gargamy ( Anas querquedulaN ) and Ruff ( Philomachus-x) ,. ar$ almoat certainly mainly responsible for the damage we have seen. i The method of estimating the amount of d.amage is described.

I c

, -9 lVlots-cleffi: Riz - ikdi - Oiseaux d'eau - Ddg5..

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