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AVERTISSEMENT Ce document est le fruit d'un long travail approuvé par le jury de soutenance et mis à disposition de l'ensemble de la communauté universitaire élargie. Il est soumis à la propriété intellectuelle de l'auteur. Ceci implique une obligation de citation et de référencement lors de l’utilisation de ce document. D'autre part, toute contrefaçon, plagiat, reproduction illicite encourt une poursuite pénale. Contact : [email protected] LIENS Code de la Propriété Intellectuelle. articles L 122. 4 Code de la Propriété Intellectuelle. articles L 335.2- L 335.10 http://www.cfcopies.com/V2/leg/leg_droi.php http://www.culture.gouv.fr/culture/infos-pratiques/droits/protection.htm LTNIVERSITEDE METZ FACULTEDES LETTRES ET SCIENCESHUMAINES SERVITUDESD'INTERET MILITAIRE EN MOSELLE ETLEURS INCIDENCES SUR L'URBANISME GONCEPTDES ZONES DE NON.DEVELOPPEMENT GENEREESPAR LA PRESENCEMILITAIRE Complémentà la Thèsede doctorat soutenue Monsieur Jean-LucCHANTRAINE JANVIER 1998 CONCEPTDES ZONES DE NON-DEVELOPPEMENT . GENEREESPAR LA PRESENCEMILITAIRE SOMMAIRE Pages Définition du concept de zonesde non-développement Modalités fixant les zonesde non-développement Invariance du dispositif législatif en application Relation entrel'évolution deszones de non-développement et les progrèstechniques de la Défense Analyse spatialedes emprisesmilitaires et des zones de non-dévelopement il Effets induits entraînéspar les zonesde non-développement 29 Etapesde la rupture du concept relatif aux zonesde protection 32 Conclusion 35 Définition du conceptde zonesde non-développement L'histoire d'un territoire, qui de surcroît est compris dans la zone frontière, fle progresserapas seulementpar la publication des lois et la multiplication des décrets, si nécessaireset si nombreux chez nous. Il faut aussi que les exigencesde < l'art militaire D pour la défensese conjuguentharmonieusement avec celles de < I'art de I'urbanismeD pour la population. L'interprétation même des cartes ancienneset des documentsrécents est souvent fondée sur des doctrines d'ensemblequi parfois font divaguernotre imaginaire. Les fortifications importantes que d'illustres hommes corrune VAUBAN, GUILLAUME II et MAGINOT, ont eu le mérite de mettre en oeuvre, doivent aujourd'hui être expliquées.Tout homme illustre a tendanceà exagérerla valeur de son systèmede défense,et les excèsen la matière sont aggravéslorsqu'il ignore les efflets sur I'urbanisme. D'autant plus que ces systèmes défensifs ont toujours engendrédes zonesde servitudesd'intérêt militaire, plus ou moins < visibles > autour desfortifications et des installationsparticulières. L'histoire des fortifications ancienneset des installations militaires modernesoffre des exemplesfrappants de méconnaissancedes textes et de contradictionsdans leurs applications. Nous voudrions en nous référant à la thèse déjà soutenue,dissiper quelques obscurités, en analysant précisément les zones de non-développement autourde quelquesexemples très concrets. A ce problème de définition, la réponse actuelle à cette question de servitudes militaires consiste en commentairesdivers ou en affirmations discutablesque les textes n'autorisent pas toujours à interpréter.Or, on ne peut donner des servitudes d'intérêt militaire, en telle période donnée,qu'une définition brève et globale qui distinguentles glacis militaires de l79l autour des fortifications, les Rayongesetzde l87l autourdes forts détachés,leszones dangereuses de 1895autour des champs de tir, les polygones d'isolement de 1929 autourdes dépôtsde munitions, les zones de protections de 1959 autour des pylônes de transmissionet les cônes de dégagement de 1963autour des aérodromes. Ce ne seraitpas une définition des servitudesd'intérêt militaire qu'il conviendraitde donner,mais de plusieursdéfinitions pour arriver aux mêmesconclusions. A savoir que le point commun des terrains urbanisés ou non, voisins des installations militaires, sont soumis à des servitudes destinéesà < geler> les abords des fortifications. Ces servitudes d'isolation des ouvrages ont comme effets induits d'engendrer à chaque fois des zones de non-développementsur ces propriétés foncières.Pour étayercette idée, nous nous limiterons aux airesde glacis généréspar la présencemilitaire, imposéesautour des forts et à leursincidences sur I'urbanisme depuis1791. Modalitésfixant les zonesde non-développement Au XVllosiècle, une première ordonnancedatée du l6 juillet 1670, officialise les glacis militaires en faisant apparaîtreune mention où figure un rayon de protection autour des remparts.Plus tard, la législation françaiseest complétéepar deux autres ordonnancesdu 14 août 1680 et du 9 décembre1713, où il fait de nouveaumention d'une interdictionde construireen maçonneriedans le rayon de 250 toises(l) autour desimmeubles classés en placesde guerre;c'est la portéedu bouletde canonde cette époque.Ensuite, le 8 juillet 1791,une première loi < moderne> établitun classement hiérarchiqueentre les places de guerre et les soumet à trois zones de servitudes variant de 4, 20 et 500 toises. Dans ces zones de servitudesdéfensives, aucune constructionnouvelle ne peut s'établir et les terrains doivent être conservésen herbage,sans labour et sanspâturage. C'est l'origine du conceptdes zonesde non- développement. Au débutdu XlX'siècle, la loi du 17juillet 1819complète le dispositifde protection par I'obligation de fixer dans des procès-verbauxde bornage dresséspar les ingénieurscivils et militaires,en présencedes maires des communesintéressées, les zonesde servitudesimposées à la propriétéprivée pour la défensede I'Etat. Plus tard, le décret d'application du 10 août 1853 réactualisel'ensemble des lois antérieures,convertit I'unité de mesuredes zones en mètre (2) et détailleles mesures de protectionsafférentes à chaquezone. A partir de cettedate, un décretparticulier doit ordonnerla constructionde tous les nouveauxouvrages militaires. Il doit obligatoirementêtre accompagnéd'un plan indiquantle tracéde la fortification et les limites desterrains qui doivent être soumis aux zonesde servitudes.Les servitudess'exercent sur les propriétéscomprises dans trois zones commençanttoutes aux fortifïcationset s'étendantrespectivement aux distancesde 250, 487 et 974 mètres. Ces trois zones de servitudesdéfensives imposéesaux unitésfoncières situées à I'extérieurdes fortifications, deviennent alors de véritableszones de non-développementvisant à éloignerl'urbanisation de toutes lesinstallations militaires. Les servitudesprovoquent, en principe, seulementdes atteintesqui ne comportent pas une réelle dépossession,mais plutôt une diminution de jouissance.Les autorités militaires ne sont pas obligées d'acquérir les terrains aux alentoursdes enceintes fortifiées par négociationamiable ou par voie d'expropriation,mais instituent dès l'origine et par simple décret,des zonesde servitudespour isoler les installations militaires des extensions urbaines. Elles visent non seulement à bannir les constructions,mais d'une façon plus générale,à éviter toute modification dans la morphologiedu terrain. ( I ) La toisevaut | ,949mètres. (2) Le mètre-étalona étédéfini par Delambreet Méchainle 22 juin 1799. Invariance du dispositif législatif en application Au milieu du XlXosiècle, les autorités militaires décident d'établir une refonte généraledu dispositif législatifrelatif aux anciensglacis militaires, encore en vigueur de nos jours. Le décret d'applicationdu dispositif du 10 août 1853, reprend clairementI'esprit et la forme desanciennes lois visantà éloignerdéfinitivement des ouvragesmilitaires, toutes initiatives de constructionsciviles dansles zonesde non- développementétablies à I'avant desfortifications. Dans la première de ces zones de servitudes,aucune constructionne peut être implantée,de quelquenature qu'elle puisseêtre, à I'exception,toutefois, de clôtures ou haies sèchesou en planchesà claire-voie,sans pans de bois ni maçonneries, lesquellespeuvent être établieslibrement. Les haiesvives et les plantationsd'arbres ou d'arbustesformant haies sont spécialementinterdites dans cette zone. Au-delàde la premièrezonejusqu'à la limite de la deuxième,il estégalement interdit d'exécuteraucune construction quelconque en maçonnerieou en pisé. Mais il est permis d'élever des constructionsen bois ou en terre,sans y employerde pierresni de briques,même de chauxni de plâtreautrement qu'en crépissage,et à la chargede les démolir immédiatementet d'enleverles décombreset matériaux,sans indemnité, à la premièreréquisition de I'autorité militaire, dansle cas où la place,déclarée en étatde guere, seraitmenacée d'hostilités. Dans la troisièmezone de servitudes,il ne peut êtrefait aucunchemin, aucune levée ni chaussée,aucun exhaussementde terrain, aucunefouille ou excavation,aucune exploitationde carrière,aucune construction au-dessous du niveau du sol, avec ou sans maçonnerie,enfin aucun dépôt de matériauxou autres objets sans que leur alignementet leur position n'aient été concertésavec les offîciers du Génie et que, d'après ce concept, le Ministre de la Guerre n'ait déterminé par un décret les conditionsauxquelles les travaux doivent être assujettis. Dans le casoù un candidats'obstine à vouloir implantersur son terrain,un projet de constructionà I'intérieur des zones de servitudes,une soumissionest exigée des autoritésmilitaires. Cette soumission, encore de vigueuraujourd'hui, est destinéeaux constructionsnouvelles dont la démolitiondoit êtreeffectuée par le propriétaire,à ses frais et sans indemnité,dans le cas où la place déclaréeen état de guerre serait menacéed'hostilités. Cette